L’ANTISEPTOGUIDE - CPias Auvergne Rhône-Alpes ... · Traitement de la peau saine ... dans le...
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L’ANTISEPTOGUIDE
GUIDE D’UTILISATION DES ANTISEPTIQUES
3e édition : 20063e édition : 2006
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Auteurs : Laurence Badrikian*, Véra Boïko-Alaux**,
Illustrations : Didier Dubuis
*Hygiène Hospitalière**Pharmacie Centrale
CHU de Clermont-Ferrand
3e édition : 2006 - F8520 - Tél. 04 73 73 25 25
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PREFACE ............................................................................................................................................... 7
GENERALITES
■ Qu’est-ce que l’antisepsie ? .......................................................................................... 8
■ Qu’est-ce qu’un antiseptique ? .................................................................................. 8
■ Normes françaises et européennes....................................................................... 10
■ Remarque sur les études in vivo ............................................................................. 16
■ Note sur la virucidie ........................................................................................................... 17
■ L’antiseptique idéal à l’hôpital ............................................................................... 18
PRINCIPES GENERAUX D’UTILISATION DES ANTISEPTIQUES
■ “Les 10 commandements” ......................................................................................... 20
LES SPECIALITES ANTISEPTIQUES
■ Note sur les savons antiseptiques .......................................................................... 22
■ Les spécialités .......................................................................................................................... 23
■ Les associations antiseptiques ................................................................................. 32
■ Spectre d’activité................................................................................................................... 34
L’ANTISEPSIE EN PRATIQUE
■ La méthode................................................................................................................................ 36
■ Les indications ......................................................................................................................... 37
● Traitement de la peau saine ............................................................................ 38
● Antisepsie de la peau lésée................................................................................ 39
● Antisepsie des muqueuses .................................................................................. 40
● Cavités internes............................................................................................................. 41
● Antisepsie du nouveau-né .................................................................................. 42
● Conduite à tenir en cas d’exposition au sang ou à des produits biologiques......................................................................... 43
QUESTIONS-REPONSES .......................................................................................................... 44
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................................. 48
NOTES ......................................................................................................................... 19/33/47/51
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Préface7
Préface
La deuxième édition de l’Antiseptoguide étant désormais et depuis longtemps épuisée, les fasciculesont disparu des services… et des poches des utilisateurs.
Nous espérons néanmoins qu’il a contribué à unemeilleure connaissance et un meilleur emploi desantiseptiques et c’est pour poursuivre cet objectifque nous rééditons ce guide.
Bien qu’aucun grand bouleversement ne soit survenudans le domaine de l’antisepsie ces 10 dernièresannées, sa réactualisation était nécessaire au vu deschangements d’AMM, des dernières études in vivoet des recommandations des sociétés savantes.
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GénéralitésGénéralités
Qu’est-ce que l’antisepsie ?Selon l’AFNOR (norme de vocabulaire NF T72 101, mars 1981), c’estune “opération au résultat momentané permettant, au niveau destissus vivants, dans la limite de leur tolérance, d’éliminer ou de tuerles micro-organismes et/ou d’inactiver les virus en fonction desobjectifs fixés. Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes et/ou aux virus présents au moment de l’opération”.
Qu’est-ce qu’un antiseptique ?■ Pour l’AFNOR, un “produit ou procédé utilisé pour l’antisepsie
dans des conditions définies”.
■ Pour la Xe édition de la Pharmacopée, les préparations antisep-tiques ont les propriétés citées par l’AFNOR et sont présentées “dans leurs formes d’utilisation et utilisées telles quelles, saufexception justifiée et autorisée”.
■ Pour le CEN/TC 216 (comité européen de normalisation), c’est “une substance ou une préparation qui permet le traitement destissus vivants en tuant et/ou inhibant les bactéries, les cham-pignons ou les spores et/ou en inactivant les virus avec l’intentionde prévenir ou de limiter la gravité d’une infection sur ces tissus”.
Toutefois, leur terminologie et leur statut peuvent différer selon leurdestination :
• applicables sur peau saine : le terme désinfectants est employé etils peuvent relever soit du statut de médicament, soit du statut debiocide et produit d’hygiène corporelle.
• applicables sur peau lésée et muqueuses : véritablement antisep-tiques, ils relèvent du statut de médicament, nécessitant un dossierd’AMM avec études cliniques pour être commercialisés. Leurfabrication et leur dispensation sont assu-rées sous la responsabilité d’unpharmacien.
Cette terminologie peutparaître complexe, d’autantqu’elle peut être différented’un pays à l’autre.
Aussi, dans un souci d’harmonisa-tion (et de moindre complexité ?!),le CEN TC 216 suggère d’adopter de nouveaux termes :“microbiologically safe for intended application” (MSA)
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ou “microbiologically safe for purpose” (MSP) correspondant à l’étatsuivant :
Diminution du nombre de micro-organismes vivants jusqu’à l’obtentiond’un niveau :
(a) suffisant pour limiter leur libération pouvant causer la transmissiond’une infection
(b) approprié à la situation d’emploi
Mais,
(c) non nécessairement stérile.
Pour atteindre cet état (MSA ou MSP), les micro-organismes peuventêtre éliminés soit par une action mécanique, soit par une méthodevisant à les tuer ou les inactiver, soit par une combinaison des deuxprocédés.
Remarque : Bien que les produits applicables sur peau saine commeles savons “antiseptiques” et les produits pour la friction des mainsappartiennent désormais à la famille des désinfectants, ils sontnéanmoins cités dans ce guide, puisqu’il est difficile de parler de“l’antisepsie” de la peau saine en évitant… les mains. Notons aupassage que l’on continue communément d’appeler le lavagehygiénique : lavage “antiseptique” des mains, lorsqu’il est réaliséavec un savon “désinfectant” et qu’il y a de quoi en perdre son latin !
En résumé,
DESTINATION DESIGNATION CADRE REGLEMENTAIRE
Peau saine Désinfectant Biocide ou médicament
Peau lésée Antiseptique Médicament
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Normes françaises et européennesEn 1981 sont apparues en France des techniques d’étude in vitro, fiableset standardisées, étudiant la destruction de micro-organismesréférencés en présence d’un antiseptique ou d’un désinfectant. Lorsquele produit est conforme aux résultats attendus du test, il acquiert sanorme AFNOR, caractérisée par un numéro précédé de NF T 72…...
En 1990, le comité technique européen de normalisation dans le domainede la désinfection et de l’antisepsie (CEN/TC 216) a créé des groupes detravail chargés d’établir des standards européens en matière de termi-nologie et de tests.
Les tests européens remplacent peu à peu les normesfrançaises. Lorsqu’ils sont définitifs, ils se pré-sentent sous la forme d’un numéro précédédes lettres NF EN …… et lorsqu’ils ne sont qu’àl’état de projets : pr EN…….
Ainsi, nous nous trouvons toujours dans unelongue période de transition où certaines normesnationales françaises sont abrogées etd’autres sont toujours valables…puisque non remplacées (cf. tableau).Certaines normes européennessont même restées tellementlongtemps à l’état de projet…qu’elles ont été annulées avant leurparution!
Concernant les tests européens,une approche séquentielle en 3 phases a été retenue :
■ La phase 1 testant la capacité d’un produit à être bactéricide (ou fon-gicide, ou sporicide…) indépendamment de son domaine d’application.Ce sont des normes de base.
■ La phase 2 correspond à des normes d’application qui sont spéci-fiques à un secteur particulier (pour nous, le domaine médical). Elle comprend 2 étapes :
• Phase 2, étape 1 : correspond à des tests de suspension in vitro maisen présence de conditions supplémentaires (e.g. des substances interfé-rentes) simulant les conditions en pratique.
• Phase 2, étape 2 : les tests de laboratoire sont encore plus représen-tatifs des conditions d’usage puisqu’ils sont faits in situ et simulentréellement la pratique (ex. lavage ou friction des mains).
■ La phase 3, étape non encore abordée à l’heure actuelle voireabandonnée, concerne la conduite des essais sur le terrain dans desconditions pratiques.
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Ainsi, la mise en place des méthodes AFNOR puis européennes a permisde clarifier le marché et de choisir des antiseptiques efficaces et dequalité, en plus des critères de tolérance et de non-toxicité du produit.
Remarque : Le produit antiseptique doit également satisfaire aucontrôle de contamination microbienne de la Pharmacopée, c’est-à-dire qu’il ne doit contenir aucun germe dans 10 ml.
La résistance à la contamination (mesure du pouvoir conservateurd’un produit) en présence d’ensemencements peut également êtretestée.
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Normes françaises et européennes
pour les antiseptiques et produits d’hygiène
des mains
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Normes françaises et européennes
pour les antiseptiques et produits d’hygiène
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Remarque sur les études in vivo
L’activité d’un antiseptique in vivo est différente de son activité in vitro car de nombreux facteurs limitent son pouvoir bactéricide.Généralement, si la réduction du nombre de germes in vitro est del’ordre de 5 log 10 (99,999 %), in vivo elle n’est plus que de 1 à 2 log 10sur flore native (90 à 99 %).
Trois nouvelles normes européennes concernant le lavage (outraitement) hygiénique et chirurgical des mains prennent en comptecette activité in vivo.
Par contre aucune norme à l’heure actuelle ne teste les spécialités anti-septiques in vivo, ni sur peau saine (autre que les mains), ni sur peaulésée ou muqueuses.
On peut néanmoins citer la méthode de Fleurette et Transy pourl’étude d’un antiseptique sur peau saine au niveau d’une zonecutanée glabre telle que l’avant-bras ou l’abdomen. Avant et aprèsl’antisepsie, les bactéries sont recueillies par grattage cutané à l’aided’une palette en présence d’un liquide de recueil.
Enfin, comme pour tous les médicaments, des essais de tolérance surl’animal ainsi que des essais d’efficacité clinique (prenant en compte,par exemple, la réduction du taux d’infections post-opératoires ouliées aux cathéters...) sont effectués selon des méthodes appropriées.
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Note sur la virucidie
Il existe 3 normes actuelles testant la virucidie :
• Deux normes de base, françaises : NF 72180 et NF 72181. Or, enmédecine seule la norme NFT 72 180, testée sur 3 virus dont le plusrésistant est le Poliovirus (virus nu), est à considérer.
• Une norme d’application, européenne, NF EN 14476, testée égalementsur le Poliovirus.
L’importance épidémiologique du virus VIH et des virus des Hépatites Bet C conduit la majorité des utilisateurs à s’interroger sur l’efficacitédes antiseptiques vis-à-vis de ces 3 virus.
II faut noter que les tests généralement effectués par les laboratoiressur le virus de l’Hépatite B ou le VIH ne sont pas standardisés (nireproductibles ni validés) et n’ont donc pas la valeur de la normeAFNOR. Seul le test comprenant une expérimentation chez le chim-panzé est valable pour évaluer l’infectiosité résiduelle du VHB.
En pratique, il faut savoir que le VIH comme tous les autres virusenveloppés, y compris le virus de l’Hépatite C, mais à l’exception duvirus de l’Hépatite B et des Poxvirus, sont des virus relativementfragiles et sensibles aux savons antiseptiques et à la majorité des anti-septiques.
Par contre, les virus nus, le virus de l’Hépatite B et les Poxvirus sontplus résistants aux antiseptiques et aux savons antiseptiques nepossédant pas un principe actif virucide (voir spectre pages 34-35).
En conclusion, un antiseptique virucide selon les normes NFT 72 180ou NF EN 14476 est toujours un antiseptique majeur actif à la fois surles virus nus et enveloppés y compris a fortiori, sur les virus deshépatites.
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L’antiseptique “idéal” à l’hôpital
Il devrait :
1 - Posséder un large spectreantibactérien (bactériesGram+ et Gram-, myco-bactéries), mais éga-lement être actif sur lesvirus et les champignons.
2 - Etre bactéricide (des-truction des bactéries) etpas seulement bactério-statique (inhibition de leur croissance).
3 - Agir rapidement, mais avoir également une action prolongée(rémanence) et, éventuellement, un effet cumulatif (après plusieursapplications successives).
4 - Avoir une action localisée.
5 - N’être ni irritant, ni toxique pour les tissus et l’environnement.
6 - Etre soluble dans l’eau et les liquides organiques.
7 - Etre peu inhibé par les matières organiques.
8 - Etre stable et résister à la contamination.
Hélas ! L’antiseptique “idéal” n’existe pas ! En particulier, ils sont tousplus ou moins fortement inhibés par les matières organiques (pus,sang, kératine, sérosités...) et leur innocuité n’est jamais absolue,même pour les mieux tolérés.
En conclusion, comment choisir un antiseptique ?
■ D’après sa composition (étude des principes actifs et leur concen-tration)
■ D’après son dossier technique (normes in vitro, tests in vivo)
■ D’après les évaluations cliniques (protocoles comparatifs, tauxd’infections de site opératoire ou d’infections sur cathéters…)
■ D’après le dossier pharmacologique (toxicité, tolérance, contre-indications)
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NotesNotes
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Principes générauxd’utilisation desantiseptiquesPrincipes générauxd’utilisation des antiseptiques
“Les 10 commandements”1 - UTILISATION SUR LES TISSUSVIVANTS
Un antiseptique s’utilise sur lapeau ou les muqueuses et ne doitpas être utilisé pour la désinfectiondu matériel
Remarque : des exceptions peuvent concerner les surfaces en contactétroit avec le patient
Par exemple : désinfection des flacons de perfusion, des connexionsdes tubulures, des sites d’injection des cathéters ou des fenêtres deprélèvement des sacs de drainage vésical...
2 - UTILISATION SUR DES TISSUS PROPRES
L’antiseptique est inhibé par les matières organiques ; ainsi, un nettoyage préalable est souvent nécessaire, suivi d’un rinçage etd’un séchage avant l’antisepsie (voir Antisepsie : La Méthode page 36et le Tableau des Indications pages 38 à 43).
3 - PEREMPTION
Il faut respecter scrupuleusement les dates de péremption qui sontobligatoirement notées sur les flacons. Une solution antiseptiquepeut être l’objet d’une contamination microbienne, et peut devenircause d’infection. Indiquer la date d’ouverture sur le flacon et éven-tuellement la date de péremption du produit ouvert.
En général après ouverture :
• Une solution alcoolique se conserve 1 mois ;
• Toute solution aqueuse diluée et préparée dans les services doits’utiliser de façon extemporanée.
Se référer au tableau des spécialités pages 24 à 32 pour les péremp-tions de chaque produit.
Privilégier une gamme réduite d’antiseptiques, le renouvellementdes flacons sera plus rapide et le risque de dépasser la date depéremption moindre.
Lorsque cela est possible et adapté, préférer les doses unitaires stériles.
4 - ATTENTION AUX CONTAMINATIONS !
Ne pas toucher l’ouverture du flacon avec des doigts ou des objetssouillés.
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Nettoyer, chaque jour, l’extérieur des flacons avec un détergent-désinfectant.
Les pompes distributrices de savons antiseptiques peuvent égale-ment présenter un risque de contamination des flacons si elles sontréutilisées. Si l’on ne peut respecter la règle “une pompe, un flacon“,assurer leur entretien régulièrement.
Ne pas reconditionner les antiseptiques, ni transvaser, ni compléter unflacon.
5 - CONSERVATION des flacons à l’abri de la lumière et loin des sourcesde chaleur.
6 - RESPECT DES PRECAUTIONS D’EMPLOI (et notamment des contre-indications…).
7 - RESPECT DU MODE D’EMPLOI, notamment : la concentration et letemps de contact minimum.
Exemples : • Ponction/injection : 30 s.• Champ opératoire : 3 min.• Lavage chirurgical des mains : 5 min.
7 - BIEN REPERER LES INCOMPATIBILITES des différents produits(notamment Dakin ou chlorhexidineavec le savon, d’où l’importance durinçage après nettoyage).
8 - NE JAMAIS MELANGERou employer successivement 2 antiseptiques différents :
Risque :
- d’inactivation desproduits par antagonisme
- de toxicité
Exemple :
organo-mercuriels et dérivés iodés ➨ risque de nécrose cutanée.
Si plusieurs étapes successives d’antisepsie sont nécessaires chez unmême sujet, utiliser la même famille d’antiseptiques.
9 - SURVEILLER LA TOLERANCE LOCALE... : érythème, dessèchement,irritation.
10 - INDIVIDUALISER LES ANTISEPTIQUES UTILISES CHEZ DES PATIENTSINFECTES (infections cutanées, isolement “contact”)
Utiliser des unidoses ou jeter le flacon une fois le traitement terminé.
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Les spécialités antiseptiques
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Les spécialités antiseptiques
Note sur les savons antiseptiques
Certaines familles d’antiseptiques existent sous 2 formes :
1 - L’antiseptique
2 - Le savon antiseptique qui associe un excipient détergent(tensioactif, mouillant) à un antiseptique. Ce détergent contribueà l’activité antiseptique du produit actif en diminuant les interfé-rences avec les souillures organiques. De plus, il facilite la dispersiondu produit actif sur la surface et sa pénétration dans les pliscutanés.
Le savon antiseptique est donc utilisé pour :
� Le lavage hygiénique ou antiseptique des mains, permettant lelavage et l’antisepsie en une seule étape, sous réserve que letemps d’action soit respecté ;
� Le lavage chirurgical des mains ;
� La douche préopératoire du patient ;
� Le lavage de la peau saine avant un geste invasif (1er temps del’antisepsie en 5 temps cf. Antisepsie : La Méthode page 36)
� Le lavage de la plaie souillée ou infectée;
� Le lavage des muqueuses, dans certaines circonstances et pourcertaines spécialités.
Souvent, le détergent associé élargit le spectre d’activité de l’anti-septique : exemple des virus enveloppés, dont l’enveloppe lipidiqueest émulsionnable.
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Les spécialités
Nous avons classé les antiseptiques en 4 catégories :
1 - Les antiseptiques majeurs : bactéricides rapides et de spectre large
2 - Autres antiseptiques ou antiseptiques mineurs : bactéricides ou bactériostatiques et de spectre plus étroit
3 - Les antiseptiques à proscrire: peu efficaces, dont la toxicité et leseffets secondaires peuvent être importants en cas d’utilisationprolongée
4 - Les produits considérés à tort comme antiseptiques : produits peuou non bactéricides
N. B. : A l’intérieur de chaque catégorie : les indications sont cellesdonnées par le Vidal.
REMARQUE : Etant donné les conditions d’utilisation à l’hôpital(ouverture prolongée, chaleur ambiante, flore hospitalière environ-nante...) pouvant exposer les produits à une contamination, lesdurées de péremption “hôpital” flacon ouvert, ont été volontairementréduites par rapport aux durées données par le fabricant.
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L’antisepsie en pratique36
L’antisepsie en pratique
I - La méthodeSelon le geste pratiqué ou l’existence de souillures, l’antisepsie chezle patient sera réalisée :
- en 2 temps :
1. passage de l’antiseptique
2. laisser sécher le produit
- en 5 temps :
1. nettoyage (le plus souvent avec un savon antiseptique)
2. rinçage
3. séchage
4. antisepsie
5. laisser sécher
- éventuellement en 4 temps : seulement avec la BISEPTINE® et seulement pour l’antisepsie de la peau saine :
1. nettoyage avec BISEPTINE®*
2. séchage
3. antisepsie avec BISEPTINE®
4. laisser sécher
* en raison de propriétés légèrement détergentes
DANS TOUS LES CAS :
- Aller du “plus propre” vers le “plus sale” :du point de ponction ou de la zone d’incision ➨ vers la périphérie,oude la périphérie ➨ vers le centre, s’il s’agit d’un site infecté ou fortement colonisé.
- Ne pas repasser 2 fois au même endroit avec la même compresse
- Pour l’antisepsie 5 temps, le savon antiseptique et l’antiseptiquedoivent être de la même famille.
- Il est préférable d’effectuer le rinçage à l’eau stérile et le séchageavec des compresses stériles, notamment avant un geste invasif.
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37
II - Les indicationsDans les établissements de soins, le choix des antiseptiques doit fairel’objet d’une réflexion privilégiant le spectre d’activité et de ce faitêtre beaucoup plus limité.
C’est pourquoi, concernant les indications de l’antisepsie hospitalière,nous avons volontairement sélectionné les molécules :
■ les plus utiles
■ les plus actives
Remarque : Nous avons choisi d’inscrire les noms commerciaux desspécialités les plus connues. Toutefois, toute spécialité contenantles principes actifs cités, aux mêmes concentrations ou dans desassociations de même activité démontrée, peut être utilisée pourune indication donnée.
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■ La Bétadine® s’emploie :
En irrigations vaginales à 3 % (30 ml = 2 c. à soupe de Bétadine®solution vaginale, QSP 1 l d’eau stérile)
■ Enfin, le Dakin Cooper® Stabilisé, pour certaines indications(muqueuse vaginale, hématome, abcès...), peut être utilisé pur, àcondition d’être rincé au sérum physiologique après un temps decontact de 3 min.
N. B. : Les dilutions doivent être toujours réalisées en extemporané et avec des solutés stériles.
IMPORTANT
Certains auteurs pensent que l’action “mécanique” des lavages estprimordiale et que l’on peut se contenter d’utiliser du sérumphysiologique pur (lavage articulaire, lavages vésicaux, périto-néaux, etc.).
Antisepsie des cavités internes
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Conduite à tenir en cas d’expositionau sang ou à des produits biologiques
PIQURE OU BLESSURE AVEC DU MATERIEL CONTAMINE PAR DESLIQUIDES BIOLOGIQUES OU PROJECTION DE LIQUIDE BIOLOGIQUESUR PEAU LESEE :
■ Nettoyer au savon la zone lésée
■ Rincer
■ Immerger dans de l’eau de Javel 2,6 % chlore actif diluée au 1/8ème
ou Dakin Cooper® Stabilisé ou Bétadine®dermique pendant 5 minminimum.
PROJECTION SUR MUQUEUSES (BUCCALE, OCULAIRE) :
■ Rincer abondamment à l’eau ou au sérum physiologique pendant 5 min.
■ Peut-on proposer une antisepsie supplémentaire ?
- Yeux :
Etant donné la mauvaise tolérance oculaire des antiseptiquesvirucides (nécessitant un rinçage abondant après application), il nousparaît primordial de souligner l’importance de la prévention des pro-jections par le port de lunettes protectrices. Un collyre antiseptiquetype Biocidan®, mieux toléré mais au pouvoir virucide limité, peutêtre proposé après le rinçage (avis du service Santé au Travail de l’établissement).
- Bouche :
En plus du rinçage prolongé préconisé, on peut proposer des bainsde bouche de Bétadine® Dermique diluée au 1/2 ou de DakinCooper® Stabilisé [rincer à l’eau].
EN CAS DE PROJECTION DE LIQUIDE BIOLOGIQUE SUR PEAU SAINE :
■ soit lavage au savon, rinçage, application de Dakin Cooper®Stabilisé ou Bétadine® Dermique,
■ soit lavage antiseptique avec Bétadine® Scrub.
Dans les 2 cas :
■ Consulter immédiatement un médecin référent (ou médecin des urgences aux heures non ouvrables)
■ Faire une déclaration d’accident du travail (dans les 24 heures pour un établissement privé ou 48 heures pour un établissement public)
Pas de déclaration d’accident du travail dans ce cas, ni de consultation
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Questions-reponses44
QUESTIONS-REPONSES
RESISTANCES
Q : EXISTE-T-IL DES GERMES QUI DEVIENNENT RESISTANTS AUXANTISEPTIQUES ?
R : OUI. On distingue deux sortes de résistance :
� La résistance naturelle, “intrinsèque”, propre à une espècebactérienne donnée pour tel antiseptique et qui définit donc lespectre d’activité d’un produit. Par exemple : les spores vis-à-vis del’alcool, ou les mycobactéries qui ont toutes une résistance naturelleà la chlorhexidine par imperméabilité de leur paroi à ce biocide.
� La résistance acquise qui modifie la sensibilité naturelle de labactérie soit :
- Par modification de la membrane externe des bactéries Gramnégatif, ce qui empêche la pénétration de l’antiseptique.
Exemple : Pseudomonas aeruginosa, Serratia vis-à-vis des ammo-niums quaternaires et de la chlorhexidine ;
- Par production d’une enzyme inactivant l’antiseptique ou provo-quant une sortie excessive de celui-ci de la cellule (efflux).
Exemple : résistance aux organomercuriels
Le premier mécanisme est d’origine chromosomique (mutation), ledeuxième étant dû à l’acquisition de plasmides.
Q : COMMENT PEUT-ON EVITER CE PHENOMENE DE RESISTANCE ?
R : Premièrement, en employant des antiseptiques bactériens auspectre large, efficaces sur des souches hospitalières en plus dessouches de référence et lors de conditions particulières (présence desubstances interférentes etc.).
Deuxièmement, en prévenant l’inhibition d’action des antiseptiquesdue au pus, au sang, etc., par un nettoyage préalable et une duréed’action suffisante.
Enfin, la concentration in vivo doit être suffisante pour être toujourssupérieure au niveau de résistance des bactéries (en surdosage auniveau des lésions où les protéines abondent). On évitera ainsi unesélection de mutants favorisée par des concentrations sub-inhibitricesde chlorhexidine, par exemple.
Q : FAUT-IL ALTERNER L’UTILISATION DES ANTISEPTIQUES DANS UNSERVICE POUR EVITER LE PHENOMENE DE RESISTANCE ?
R : Non, aucune étude n’a prouvé que cette alternance avait unimpact positif, dans la mesure où l’antiseptique choisi est un antisep-tique au spectre large et bien employé (cf. ci-dessus).
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Q : LES BACTERIES MULTI- RESISTANTES AUX ANTIBIOTIQUES ONT-ELLES UNE SENSIBILITE DIMINUEE AUX ANTISEPTIQUES ?
R : Non, différentes études (Giacometti et coll, Traore et coll.) ontmontré qu’il n’existait pas de corrélation entre la résistance aux anti-biotiques et une diminution de la sensibilité aux antiseptiques pourpeu que l’on utilise un antiseptique qui n’ait pas de phénomène derésistance intrinsèque.
DISTRIBUTEURS DE SAVON ANTISEPTIQUE
Q : LES POMPES DISTRIBUTRICES DE SAVONS ANTISEPTIQUES,LORSQU’ELLES NE SONT PAS A USAGE UNIQUE, PEUVENT-ELLESPRESENTER UN RISQUE DE CONTAMINATION DE FLACONS ?
R : OUI. Avant leur réemploi, elles doivent être nettoyées et désin-fectées avec un produit adapté pour éviter toute incompatibilité puisrincées à l’eau stérile selon un protocole précis (ou si possible,stérilisées). Sinon, un biofilm peut se constituer protégeant les micro-organismes de l’action bactéricide de l’antiseptique
INDICATIONS PARTICULIERESQUELS ANTISEPTIQUES UTILISER ?
1 - POUR LA DESINFECTION DES BOUCHONS DE PERFUSION OU DESBOUCHONS DE MILIEUX POUR LES HEMOCULTURES ?
R : Betadine® 10 % dermique ou 5 % alcoolique, chlorhexidine alcoolique à 0,5 % (Hibitane® Champ), alcool iodé.
2 - POUR QUELQU’UN QUI SE DIT ALLERGIQUE A L’IODE ?
R : L’allergie à l’iode n’existe pas.
Les antécédents d’accidents de type allergique aux produits decontraste iodés sont des réactions liées à la structure moléculaire duproduit de contraste et non liées aux atomes d’iode et donc neconstituent pas une contre-indication à l’utilisation de povidoneiodée = PVI (Betadine®). Il en est de même pour les patientsallergiques aux poissons ou crustacés ; en aucun cas cette allergien’est liée à l’iode mais à certaines protéines.
Seuls les accidents allergiques documentés liés à la povidone iodée(ou au nonoxinol, agent tensio-actif présent dans plusieurs préparationsgaléniques de povidone iodée) sont à prendre en compte pour unecontre-indication de povidone iodée et probablement de toutmédicament qui contiendrait de la povidone ou du nonoxynol.
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Par contre, il n’y aura pas lieu de contre-indiquer une solution delugol, de l’amiodarone ou un produit de contraste iodé mis à part le Télébrix hystéro® qui contient de la povidone.
3 - POUR UN GESTE INVASIF CHEZ QUELQU’UN ALLERGIQUE A LAFOIS A LA CHLORHEXIDINE ET A LA POVIDONE ?
Après s’être assuré d’une non confusion avec une allergie aux pro-duits de contraste iodés (cf. supra), on peut proposer une détersionavec un savon unidose stérile et une double antisepsie avec le Dakin(3 min).
4 - POUR UNE PONCTION LOMBAIRE OU UNE RACHIANESTHESIE,PEUT-ON UTILISER LA CHLORHEXIDINE ALCOOLIQUE ?
La chlorhexidine est contre-indiquée en intrarachidien car il a étédémontré sa toxicité aiguë en cas d’injection… Mais lors d’antisepsiecutanée, l’introduction d’une dose infinitésimale de chlorhexidinepouvant être mise en contact avec les méninges par la pointe del’aiguille est purement hypothétique et ceci même si la règle delaisser sécher l’antiseptique avant le geste n’est pas tout à faitrespectée !
Ainsi, nous ne contre-indiquons pas la chlorhexidine alcoolique pources indications.
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NotesNotes
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