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Les collines des CoëvronsLe relief résulte d’une histoiregéologique complexe. Des restesde vieilles montagnes aplanis dèsl’ère primaire puis basculés àl’ère tertiaire ont été dégagés parl’érosion. Les roches les plusdures forment les collines desCoëvrons qui se détachent nette-ment dans le paysage. Les som-mets des Coëvrons atteignent desaltitudes assez modestes : le point culminant est le montRochard (357 m) suivi de laKabylie (330 m), de la ButteNoire et du signal du Vivier (285m). Ce sont les derniers signes duMassif armoricain avant leBassin parisien.
Collines des Coëvrons depuis la D 20
Une physionomie ruraleÀ partir du 11e siècle, l’essentieldu réseau des hameaux, desbourgades et des villes se met enplace. L’occupation est à peuprès définitive au 13e siècle etn’évolue guère par la suite. À lafin du 18e siècle, le Bas-Maine estun pays avant tout rural, par-semé de quelques aggloméra-tions. La paysannerie pratiquedes méthodes de culture fondéessur la jachère. Au 19e siècle,l’amendement des sols au moyende la chaux transforme les prati-ques et les cultures agricoles. À la fin du siècle, les forêts nereprésentent plus qu’une faiblesuperficie et les landes ont prati-quement disparues. La quasitotalité du sol cultivable de laMayenne est alors utilisée,
octroyant une part de plus enplus grande aux cultures céréalières. Des prairies artificiel-les apparaissent destinées à l’élevage bovin.
Hameau de Montaigu
La vallée de l’ErveEntre Saint-Pierre-sur-Erve etBallée, la vallée de l’Erve secaractérise par un encaissementprofond de la rivière jusqu’à for-mer un petit canyon. La rocheest parcourue de fissures par les-quelles s’écoule directement l’eaude pluie, créant des formes parti-culières d’érosion, en particulierdes grottes. On obtient ainsi despaysages naturels tout à faitcomparables aux causses du suddu Massif Central. La végéta-tion, sur un sol calcaire associé àdes conditions climatiques océa-niques, est inhabituelle dansl’Ouest : buis, pelouses sèches,landes et genévriers.
Un pays de bocageLointain héritier de l’antiqueforêt, le bocage, milieu «naturel»transformé par l’homme depuisle néolithique est un des traitsmajeurs du territoire. Vu d’unehauteur, le pays semble encoreune vaste forêt. Mais le bocages’est dégradé depuis une quin-zaine d’année avec la suppressionde nombreuses haies. Cependant, le phénomène sembleaujourd’hui se ralentir. La plusvaste forêt du département estcelle de Mayenne, ancienne pro-priété de Mazarin qui y dépêchale jeune Colbert afin d’arrêter lesabus des usagers. Elle couvre3450 hectares.
r-Erve Bocage à Sainte-Suzanne
D’innombrablescours d’eauAu pied des Coëvrons, s’étendentdes bassins à une altitude infé-rieure à 120 m. Ces terres basseset imperméables ont d’abordporté des marécages et desforêts. Puis elles ont été peu àpeu maîtrisées par l’homme. Les communes de Mézangers,des Deux-Evailles et de Jublainssont traversées par un chapeletde plans d’eau et de petits mas-sifs forestiers. L’étang de laGrande Métairie, en bordure dela forêt de Bourgon, et celui duGué-de-Selle, non loin du boisd’Hermet, sont les plus vastes.On y trouve une faune de batra-ciens très diverse, comprenant enparticulier une population de tri-tons unique en Europe.
La rivière la Mayenne donne sonidentité et sa physionomie aunord du territoire, structuréautour de la ville de Mayenne.
Les étangs du Gué de Selle à Mézangers La vallée de Erve à Saint Pierre-su
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Le peuplement ancien :préhistoireet protohistoireLe territoire Coëvrons-Mayennegarde les traces les plus impor-tantes d’occupation humaine dudépartement. Elles remontent aupaléolithique. Sur la communede Mézangers, près d’Évron, aupied du Montaigu, les archéolo-gues ont découvert des objetsdatant de 400 000 ans avantJésus-Christ. Le site des grottesde Saulges situé dans la vallée del’Erve, fut régulièrement occupéau paléolithique supérieur. Cettevallée était alors une zone privi-légiée de contacts entre le MassifArmoricain et les autres régions.La civilisation néolithique alaissé de nombreux mégalithes,dont une part en Coëvrons-Mayenne. Pour l’âge du bronze,
Objets solutréens
Aiguille en os, lame en silex, coquillage percé
provenant d’un collier,
deux pointes en « feuilles de laurier ».
Grotte de Rochefort (St-Pierre-sur-Erve).
Fouilles S. Hinguant, INRAP.
des objets d’origine gréco-latineont été retrouvés à Thorigné-en-Charnie. Ils témoignent de l’exis-tence d’échanges avec l’aireméditerranéenne. Au second âgedu fer, les tribus celtiques venuesd’Europe Centrale s’installentdéfinitivement parmi les peuplesindigènes. Au nord et au centrede la Mayenne, ce sont lesDiablintes, peuplade appartenantau groupe des Aulerques.
L’installation romaineLa conquête de la Gaule parJules César entraîne la fondationde nouvelles cités, le plus sou-vent à partir des centres déjàexistants. Pour les Diablintes, sesera Noviodunum, aujourd’huiJublains. La région continued’être un lieu de passage, entrel’est et l’ouest- depuis Le Manset Tours vers la péninsule armo-ricaine et entre le nord et le sud-depuis la Manche vers le bassinde la Loire. Un important réseaude voies de circulations se met enplace. Placé sur ce carrefour,Jublains est un relais et un lieud’étape, ce qui renforce sonimportance stratégique et profiteà sa prospérité. Le déclin de laville s’amorce avec l’invasion del’Empire par les peuples germani-ques.
Le temple de jublains
Le christianismeÀ partir du 4e siècle, le christia-nisme s’implante fortement dansla région. L’évangélisation se faitde façon officielle, sous l’impul-sion des évêques, et de façonpragmatique par les ermites.Cependant, le christianisme pro-gresse lentement et les cultesindigènes restent encore très pré-sents par endroit.À la fin du 4e siècle, la cité desDiablintes, privée de grand cen-tres urbains depuis la désaffec-tion de Jublains, est rattachée àla cité des Cénomans (le Mans),préfigurant ainsi l’espace quiallait former le Maine, puis pri-vée d’évêché. La plus grande par-tie de l’actuelle Mayenne relèvedès lors du diocèse du Mans.
Des rivalités féodalesSi la période carolingienne est
marquée par une réaffirmationde l’autorité royale, les envahis-seurs Bretons et Vikings déstabi-lisent l’organisation du territoireet ouvrent une ère de violencedans la région. Le calme revientmais dans la seconde moitié du11e siècle, des rivalités féodalesopposent le comte du Maine, lamaison d’Anjou et le duc deNormandie. L’épisode du siègede Sainte-Suzanne, dont la placefut victorieusement défenduependant 3 ans par Hubert deBeaumont, vicomte du Maine,contre Guillaume le Conquérant,illustre la détermination de larésistance locale contre les pré-tentions normandes
La forteresse romaine du Rubricaire,
sur les flancs du Mont Rochard
Le donjon de Sainte-Suzann
Nouvelles constructionset nouveaux décorsAprès les troubles de la Guerrede Cent Ans, l’époque moderneest une période paisible pour larégion. L’heure est à la recons-truction et à la modernisationarchitecturale. Les châteauxmédiévaux se transforment enélégantes demeures dans le goûtde la Renaissance. Les églises nesont pas en reste. Elles s’agran-dissent et se dotent de nouveauxdécors.
Le territoire sort deson isolementLe 19e siècle est surtout l’époquedu développement des moyens detransport. Les chemins vicinauxde grande communication sontaméliorés à partir de 1823 etdeviendront des routes départe-mentales. La navigation fluvialesur la Mayenne est modernisée.L’arrivée du chemin de fer accé-lère encore davantage le désen-clavement des campagnes. En1855, la ligne Paris-Brest arrive à Laval et en 1857, le tronçonLaval-Rennes est opérationnel. À partir de 1874, plusieurs lignesecondaires sont ouvertes. Ainsi,Coëvrons-Mayenne restent unlieu de passage et un carrefourd’influence.
e Écluse à Mayenne,
sous l’ancien viaduc ferrovière
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Grottes,dolmen et stèlesLa vallée de l’Erve conserve deshabitats sous abris très rarespour le Grand-Ouest. Les grottesde Saulges gardent les traces decette occupation à travers despeintures et des objets en os ouen bois de renne. Par la suite leshommes abandonnent le stade dechasseurs-cueilleurs pour celuid’agriculteurs et se sédentarisent.Nous sommes au Néolithique etcette période a laissé dans le pay-sage des constructions mégalithi-ques abritant des sépultures. Le dolmen des Erves à Sainte-Suzanne est le monument le plusancien du département. D’aprèsdes fouilles réalisées en 1983, sadatation serait comprise entre 4 700 et 4 000 avant J.- C. Lenord du Pays d’art et d’histoire
Dolmen des Erve à Sainte-Suzanne
conserve des stèles funérairesgauloises. Le groupe de stèles deMarcillé-la-Ville, découvert en1992 concentre en un même lieu4 stèles mesurant entre 1,20 m et2,10 m de hauteur.
L’empreinte romaineLe territoire Coëvrons-Mayennepossède le principal site archéo-logique du département,Jublains. C’était à l’origine unsanctuaire gaulois. Une villegallo-romaine : Noviodunum s’ydéveloppa par la suite. Ellejouait le rôle de chef-lieu d’unterritoire, la cité des Diablintes,qui occupait les deux-tiers de laMayenne et le sud de l’Orne. En
bordure de la ville gallo-romaine,s’élève un complexe fortifié énig-matique dont l’élément le plusancien, au centre, pourrait êtreun grenier public. A Sainte-Gemmes-le-Robert, sur le flancdu mont Rochard, s’élève uneautre forteresse baptisée le « Rubricaire ». Sa fonctionreste également un mystère maisle fortin permettait de contrôlerune vaste région.
Le théâtre antique de Jublains La croisée de
Églises et basiliqueL’une des plus anciennes chapelleconservées en Mayenne est lachapelle Saint-Pierre à Saulges.Elle a été fondée vers le 8e sièclesur une nécropole mérovin-gienne. La plupart des autreséglises du territoire de Coëvrons-Mayenne ont été construites àpartir du 11e siècle. La basiliqued’Évron, quant à elle, est unjoyau d’architecture du moyen-âge grâce au fait que lesconstructions se sont succédéessans détruire complètement lesparties précédentes. Elle offreainsi un véritable panorama del’architecture médiévale reli-gieuse : du premier art roman au14e siècle.
Palais et donjonsLe château de Mayenne conservedes éléments d’architectureremontant à l’époque carolin-gienne, ce qui en fait l’une desprincipales constructions de cettepériode conservée en Europe. Les9e , 10e et 11e siècles se caractéri-sent par un profond affaiblisse-ment du pouvoir central. Des petits seigneurs locaux profi-tent de la situation pour affirmerleur autorité sur le pays et sefont construire des « mottes castrales » tours défensives,d’abord en bois puis en pierreélevées sur des collines naturellesou artificielles. Coëvrons-Mayenne possède quelquesexemples de donjons nés de cesmottes. Le plus célèbre est ledonjon de Sainte-Suzanne, qui a vaillamment résisté au siègeorganisé par les troupes de
l’église Saint-Pierre de Saulges Le transept de la Basilique
Notre-Dame de l’Épine à Évron
Les vest
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Guillaume le Conquérant. La commune d’Aron conserveaussi une grosse tour vestiged’une forteresse disparue, et le logis de la Grande-Courbe, à Brée s’est construit à côté d’unlogis seigneurial.
Châteaux de plaisanceLa guerre de Cent Ans a ruinébeaucoup de châteaux sur le ter-ritoire de Coëvrons-Mayenne.Au début du 16e siècle, la paixest revenue dans le Maine et l’in-fluence de la Renaissance serépand en France. Les châtelainsen profitent pour transformerleurs forteresses médiévales endemeures élégantes et conforta-
bles, en accord avec le goût del’époque. C’est le cas pour leschâteaux du Rocher à Mézangerset de Foulletorte à Saint-Georges-sur-Erve. Après laRévolution, la noblesse mayen-naise est encore très présente surses terres. Ces élites introduisentdans leurs domaines les techni-ques d’agronomie venuesd’Angleterre, engendrant unerévolution agricole.Considérablement enrichies, ellesse font construire des résidencesnouvelles, souvent à la placed’un château plus ancien,entouré d’un jardin « à l’anglaise ». C’est le cas du château de Montgiroux à Alexain.
tiges du palais carolingien
ieur du château de Mayenne.
Château de la Roche-Pichemer
à Saint-Ouën-des-Vallons
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De nombreuse statuesLes églises de Coëvrons-Mayenneconservent un grand nombre destatues de saints et de saintes.Elles témoignent de la fortedévotion des paroissiens enversles saints protecteurs contre lescalamités naturelles et les tempsde guerre. La plupart ont été réa-lisées entre le 15e et le 18e siècle.L’église Saint-Sixte de laChapelle-Rainsouin possède unensemble de statues en calcairede la fin du 15e/début du 16e siècle. Les statues de la cha-pelle Saint-Pierre de Saulgesreprésentent saint Cénéré lepatron du village, avec son frèresaint Cénéri et saint Martin. Cesstatues sont en terre cuite ou enbois polychrome. De même, lachapelle Saint-Denis à Grazay,autrefois église paroissiale, pos-
Sépulcre de l’église Saint-Sixte
de la Chapelle-Rainsouin
sède des statues datant des 16e
et 17e siècle. En dehors de leurcaractère votif ces œuvres sontde beaux exemples d’art populaire.
Groupe sculptéL’église Saint-Sixte à la Chapelle-Rainsouin possède une œuvresculptée très intéressante. La « Mise au Tombeau » ou « Sépulcre » se trouve dans unechapelle latérale de l’église Saint-Sixte. Ce groupe de sept statuespolychromes date de 1522 et a été sculpté par des ouvrier flamands.
Les retablesLes retables sont souvent les piè-ces maîtresses des églises mayen-naises. Certains ont été réalisésdès le début du 15e siècle. Ainsi,le bas-relief de la famille deValtrot, conservé dans l’égliseNotre-Dame de Saulges apparte-nait à un retable. Il a été réaliséà la demande de Foulques duRocher, seigneur de Valtrot en1401, en hommage à la piété deson père Robin et à la sienne.L’église Saint-Sixte de laChapelle-Rainsouin et l’églised’Hambers possèdent elles aussides retables datant du début du16e siècle. Aux 17e et 18e siècles,la ville de Laval a été un centrede création très important, au
Mur retable de la chapelle des Calvairiennes
à Mayenne
Statue de la Trinité dans l’église
Notre-Dame de Saulges (15e siècle)
point de donner naissance à unevéritable école. Les retablierslavallois ont réalisé des comman-des provenant des villages et desvilles alentours. Les noms dequelques maîtres sont parvenujusqu’à nous. L’église Saint-Sixtede la Chapelle-Rainsouin possèdeun retable particulièrementimposant réalisé par FrançoisTrouillard en 1701. Le retable dumaître-autel de l’église Notre-Dame de Saulges possède quantà lui une curiosité : la statue enbas à droite représente saintLouis sous les traits du GrandCondé. Il a été crée par MichelLemesle.
Des fresques du 13e siècleLes églises de Coëvrons-Mayenneconservent de beaux exemples defresques du 13e siècle commedans l’église Saint-Vigor de Neauoù sont représentés des épisodesde la vie de saint Vigor et laRésurrection des Morts avant leJugement Dernier . L’église del’Assomption de Bais conservedans le chœur des vestiges d’unefresque composés principalementd’un décor de faux appareil etd’un Christ. Ces peintures ontété réalisés dans le style romanmarqué par le hiératisme et lemanque de réalisme des figuresmais aussi l’insistance sur les gestes des personnages qui symbolisent l’action en cours.
Fresques dans l’église Saint-Vigor de Neau Clé de voûte au-dessus du Sépulcre
de l’église Saint-Sixte
de la Chapelle-Rainsouin
La peinture gothiqueL’église Saint-Martin de Saint-Martin-de-Connée possède despeintures de la fin du 15e
siècle/début du 16e siècle. Ellesreprésentent des scènes de la viede saints et de martyrs. Cespeintures ont été faites dans legoût du gothique internationalmarqué par l’élégance des for-mes, le réalisme et la préciositédans les vêtements, les visages etles mouvements. Le plus belexemple est sans doute la scènede saint Georges terrassant ledragon. Le monstre est repré-senté avec une grande précisionet le harnachement du cheval està la fois précieux et réaliste.
Les peintures du 16e siècleL’église de l’Assomption de Baiset l’église Saint-Martin de Saint-Martin- de-Connée conserventdes peintures du 16e siècle.Il s’agit de fresque à Bais, représentant la Nativité et laPassion du Christ, tandis qu’àSaint-Martin de Connée douzepanneaux représentent la vie de sainte Barbe.
Retable dans l’église Saint-Martin de Saint-
Martin-de-Connée (détail)
Peintures sur lambris représantant le martyr
de sainte Barbe dans l’église Saint-Martin
de Saint-Martin-de-Connée (détail)
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Le théâtreLes compagnies et associationsDes résidences théâtrales sontorganisées sur le territoire. Lestroupes reçues effectuent un travail auprès des scolaires maisaussi auprès des troupes amateu-res locales. L’association desNuits de la Mayenne propose surtout le département, durant lapériode estivale, des spectaclesdans des lieux patrimoniaux.C’est un concert de chants poly-phoniques corses dans le théâtreantique de Jublains, un spectaclemêlant danse et cirque dans la cour du château de Sainte-Suzanne… Ces deux sites dépar-tementaux reçoivent les Nuits dela Mayenne chaque année. De nombreuses communes duterritoire Coëvrons-Mayenne
Festival «Les Nuits de la Mayenne»
à Sainte-Suzanne
ont déjà reçu ce festival itinérantqui s’attache à rapprocher lepublic du théâtre et du patri-moine.
Des visites théâtraliséesLes « Théâtrales »Théâtre et visites commentéesfont bon ménage. Depuis l’été 2 000, le service du patrimoinedu conseil général de la Mayenneorganise des « Théâtrales » àSainte-Suzanne et à Jublains. La ville d’Évron a choisi d’appli-quer le même principe pour sabasilique. Ces visites diurnes etnocturnes, mêlent explicationsfournies par les guides et inter-vention de comédiens qui illus-trent un épisode de l’histoire dusite. Elles sont proposées pen-dant l’été.Par ailleurs ont été créées les « Théâtrales Pitchoun » quiproposent aux enfants unedécouverte animée et ludique des sites de Jublains et de Sainte-Suzanne pendant l’été.
Festival «Cinésites» à Sainte-Suzanne
Retour au moyen âgeA deux kilomètres de Sainte-Suzanne, un amoureux de l’épo-que médiévale fait remonter letemps à ses visiteurs. A traversplusieurs spectacles, ces derniersrevivent les tournois de cheva-liers et découvrent la vie d’uneferme fortifiée aux 12e et 13e siè-cles. A la Ferté-Claibois tout estfait pour nous replonger danscette époque lointaine, jusqu’à la présence d’un donjon néo-roman, élevé au cœur du site.Entouré pour quelques heurespar les héros de son enfance, lespectateur se prend à rêver : et s’il redevenait petit pour êtrechevalier, manier Excalibur etpartir à la recherche du Graal ?
La danseDes résidences régulières de cho-régraphes cherchent à favoriserla rencontre avec les publics et àcontribuer plus largement audéveloppement de l’art chorégra-phique. Les chorégraphes inscri-vent leur démarche dans le tempssur le territoire, s’intégrant auxmanifestations habituellementproposées. Les créations sontatypiques, festives. Des formesde spectacle particulières sontcréées pour être jouées en exté-rieur, dans de nouveaux lieux,dans des communes rurales…Les répétitions sont publiques,des discussions-débats, des ate-liers d’écriture et de pratique, desstages de formation en directiondes amateurs et des profession-nels sont organisés.
Les Théâtrales «Nocturnes» à Sainte-Suzanne Les Théâtrales «Pitchoun» à Jublains
La musiqueEn partenariat avec le serviceculturel du SVET des Coëvronset des équipements culturels duPays, l’école de musique et dedanse agréée des Coëvrons orga-nise une manifestation d’enver-gure : Horizons. Chaque annéeune famille d’instruments estmise à l’honneur par des exposi-tions, des concerts, des débats,des créations… De nombreuxconcerts sont organisés toutel’année, notamment par des asso-ciations locales. Par ailleurs, l’en-semble vocal Volubilis intervienttrès souvent dans des lieux depatrimoine alliant ainsi diffusiondu chant et de la musique sur leterritoire et mise en valeur desmonuments de Coëvrons-
Mayenne. De même, la basiliqued’Évron se met à raisonner denotes de musique lorsque l’étérevient grâce à son Festival d’ArtSacré.
Le cinémaL’été est également une périodepropice aux projections de pleinair. Ainsi plusieurs soirées « Cinéma et Patrimoine » sont-elles organisées chaque été.Elles se tiennent dans des sitesconnus de Coëvrons-Mayenne,tels que le théâtre antique deJublains, la cour du château deSainte-Suzanne , la basiliqued’Évron, mais aussi dans dessites privés que les propriétairesmettent gracieusement à la dis-position du service patrimoine.
Ensemble Instrumental de la Mayenne en récital
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L’agriculture, une production tournée vers l’excellenceL’industrie agroalimentaireoccupe une place importantedans l’économie de Coëvrons-Mayenne. L’élevage bovin, sur-tout tournée vers la productionlaitière et fromagère, y est majo-ritaire. Par exemple l’usine Belqui fabrique les Mini Babybel estimplantée à Evron. La produc-tion de viande y est également dequalité puisque le Bœuf Fermierdu Maine bénéficie du LabelRouge. Evron est d’ailleurs unecapitale européenne de la viandede qualité. Elle organise chaqueannée, en septembre, un festivalde la viande dédié au bœufFermier du Maine et aux autresraces bovines. Le territoire pro-duit aussi des alcools à base de
Les concours agricoles et le Festival de la viande
d’Évron garantissent la qualité de la production
de viande bovine
pomme tels que le Pommeau duMaine, mélange entre le jus etl’eau de vie de pomme ou la Finedu Maine. Coëvrons-Mayenneest également riche en restau-rants dont quelques uns comp-tent parmi les meilleurs tables du département.
Les forgesDepuis la fin du moyen age, leterritoire Coëvrons-Mayenne tireses principales richesses de l’in-dustrie. Cette dernière a laissédes traces encore présentes dansle paysage. L’industrie sidérurgi-que s’est développée dans leMaine au 16e siècle. Crées en1529, les forges d’Hermet, entreJublains et Mézangers, comptentparmi les plus anciennes dudépartement. La commune
d’Aron conserve aussi les tracesde son activité sidérurgique dansle Parc des Forges.
Moulins et minoteriesLes travaux de canalisation de laMayenne ont détruit presquetous les moulins sur cette rivière,excepté le moulin des communesà Martigné qui a fonctionnéjusqu’au 19e siècle. Les minote-ries les remplacent. Presque tou-tes ont cessé leurs activités maisla plupart sont encore en place,avec parfois la roue et le méca-nisme comme au Grand Moulinde Saint-Baudelle. Par contre, denombreux anciens moulins sontvisibles le long de la rivière Erve.Ils rappellent l’importante acti-vité industrielle qui animait lesbords de ce cours d’eau, notam-
Le cidre du Maine, l’une des spécialités du pays
avec le Pommeau et la Fine du Maine
Le moulin de Thévalles à Chéméré-le-Roi
ment au 18e siècle (moulins àtan, à farine, à papier).
Les four à chauxAu début du 19e siècle, l’indus-trie chaufournière connaît unvéritable essor dans le départe-ment en raison du développe-ment du chaulage qui permetd’améliorer la productivité desterres trop acides. A Sainte-Anne, à Evron, on a construitdeux fours entre 1820 et lemilieu du 19e siècle. De nom-breux autres exemples sontencore visibles sur le territoireCoëvrons-Mayenne notamment àNeau, une fois passé la Jouanneen direction de Saint-Christophe-de-Luat
Fabrication du papier,cartes à jouer et imprimerieSous l’Ancien Régime, la ville deSainte-Suzanne utilise les mou-lins installés le long de l’Ervepour produire du papier, sup-port, entre autre, des cartes àjouer. Avant le 18e siècle, l’Egliseavait mené de véritables croisa-des pour interdire l’utilisationdes cartes, jugées sataniques carelles étaient utilisées dans lesjeux de hasard. Mais au siècledes Lumières chaque ville oupresque se dote d’un MaîtreCartier. A Laval, le premier maî-tre s’installe en 1724. Sainte-Suzanne produisait le papier etimprimait les cartes, comme entémoigne un bois gravé conservéau musée de l’Auditoire. Audébut du 20e siècle, le déclin de
Cartes à jouer de Sainte-Suzanne
(Archives départementales de la Mayenne)
Contrôle d’impression à l’imprim
à Mayenne
l’industrie du tissage amène ledépartement à trouver d’autresdébouchés comme l’imprimerie.Cette industrie garde une grandeimportance dans l’économieactuelle de la Mayenne avec plu-sieurs entreprises implantéesdans le département. DansCoëvrons-Mayenne, une impri-merie s’installe dès 1903 àMayenne. Rejointe par une autresociété depuis, elles emploientactuellement 750 salariés.
L’artisanat d’artPlusieurs artisans et artistes tra-vaillent le métal et perpétuent latradition des forges. Ils mettentaussi leur production au servicede l’art. La Mayenne est égale-
ment riche en pierres deconstruction. Ainsi les tailleursde pierre de Coëvrons-Mayennepeuvent réutiliser des matériauxidentiques à ceux que leurs ancêtres utiliser pour restaurerles monuments. D’autres artistestravaillent le bois pour l’ébénis-terie et la terre pour la fabrication de céramiques.
merie Jouve Sortie de céramiques lors des
«Expérimentations archéologiques»
à Jublains
Laissez-vous conter Coëvrons-Mayenne, Pays d’art et d’histoire...
... en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture
Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Coëvrons-Mayenne et vous donne des clefs de lecture pour comprendre l’échelled’un paysage, l’histoire du pays au fil de ses villages.Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions. Le service animation du patrimoine du patrimoine
coordonne les initiatives de Coëvrons-Mayenne, Pays d’art et d’histoire. Il propose toute l’année des animations pour les habitants etpour les scolaires. Il se tient à votre disposition pour tout projet. Si vous êtes en groupe
Coëvrons-Mayenne vous propose des visites toute l’année sur réservation.
Renseignements service départemental du patrimoine
25, rue de la Maillarderie 53000 LAVAL
tél. 02 43 59 96 13 fax 02 43 59 96 12
Château de Sainte-Suzanne
1, rue du château 53270 Ste-Suzanne
tél. 02 43 68 83 90
Courriel : [email protected]
Coëvrons-Mayenne appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et
d’histoire
Le ministère de la Culture et de la Communication, direction de l’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Villes et Paysd’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers et des animateurs du patrimoine et la qualité de leurs actions. Des vestiges antiques à l’architecture du XXe siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 120 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France.
À proximité,
Laval, Le Mans, Angers, Rennes, Vitré, Fougères, Nantes, Guérande,
Fontenay-le-Comte bénéficient de l’appellation Villes d’art et d’histoire ;
le Perche Sarthois et la Vallée du Loir bénéficient de l’appellation Pays
d’art et d’histoire.
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