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الدولية االقتصاديات على وانعكاساته االفتراضي االقتصاد حول الخامس الدولي العلمي الملتقى
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L’économie virtuelle et les TIC
Khelfaoui Mounia Hamidi Youcef
Centre Universitaire Centre Universitaire
de Khemis-Miliana de Médéa
Résumé
La locution e-économie ou net-economie connait une expansion considérable.
Elle renvoie à l’idée d’une nouvelle « économie encore appelée « économie
virtuelle ». C’est une économie émergente, dont l’essor ressemble à la
révolution industrielle du XIX siècle. Elle reflète le développement des
technologies d’information et de communication (TIC). Les pratiques liées à
cette économie n’évolueraient pas sans l’appui des TIC.
On se propose de démontrer dans cet article le rôle des TIC dans le
développement de l’économie virtuelle en l’occurrence aux Etats- Unis
d’Amérique et en Europe occidentale (Pays de l’OCDE)..
Mots clés : Economie Virtuelle, TIC, Croissance économique
Introduction
Le progrès technique connait un rythme incroyable dont le micro-ordinateur et
l’internet sont le plus impressionnant spécimen, il a un impact sur la cadence du
développement dans tous les domaines en l’occurrence celui de l’économie. Il
affecte même le contenu de l’activité économique « […] le contenu des activités
économiques, que ce soit les activités de production, celles de consommation,
celles de financement ou encore celles de régulation, que l'on changerait non
seulement de siècle et de millénaire mais également d'économie : on assisterait
ainsi à l'avènement d'une nouvelle économie »(Ch. Bialès,2012).
La nouvelle économie encore nommée e-économie ou net-economie ou encore
économie virtuelle, est devenue un thème d’actualité. On assiste à une
révolution semblable à celle vécue dans le XIXe
siècle avec l’avènement de la
révolution industrielle. Elle incarne tout ce qui tourne autour des technologies
d’information et de communication (TIC). « […] qu’il s’agisse du progrès
technique ou de l’adaptation des stratégies des entreprises, de la croissance
économique et de ses modalités, ou encore de l’euphorie boursière et des
aventures de quelques start-up qui défrayent la chronique »(P. Jacket ,2001).Le
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développement des TIC et la simultanéité des réseaux couvrant le monde ont
favorisé la circulation de l’information, son stockage et la diffusion de la
connaissance. « Sans les TIC, les pratiques de la manipulation symbolique, liées
à la nouvelle économie, se dérouleraient trop lentement et leurs résultats, pour
être disponibles, devraient prendre la forme matérielle des objets palpables»
(ISTIA. Université d’Angers). Dans son rapport l’OCDE(2001), soutient que
les TIC sont un des facteurs de l’évolution de la croissance aux Etats-Unis
d’Amérique et certains pays de L’OCDE. Néanmoins, il est impossible
d’affirmer actuellement que les TIC auront cet effet sur le long terme.
En étudiant dans cet article le rôle des TIC dans le développement de
l’économie virtuelle aux Etats-Unis d’Amérique et en Europe, on aspire
progresser dans la compréhension du phénomène qu’est l’économie nouvelle,
encore appelée l’économie virtuelle.
La première partie est dédiée à la définition des deux concepts : économie
virtuelle et les TIC. Dans la deuxième partie on prétend démontrer l’impact des
TIC dans la croissance économique des USA et des pays de l’organisation et de
coopération pour le développement. En conclusion, il serra traité le retard des
pays émergents dans ce domaine.
1. Définitions des concepts
1.2 .Origine et définition du concept « la nouvelle économie » ou
« économie virtuelle »
Le mot virtuel est devenu à la mode depuis le développement des techniques
d’information ouvrant des voies illimitées de communication en réseau à
l’échelle planétaire. On utilise souvent cet adjectif pour désigner ce qui se passe
dans un ordinateur ou sur Internet, c'est-à-dire dans un monde numérique par
opposition au monde physique. Chez Pierre Lévy(1998) par exemple, la
virtualisation du réel s'opère par un renforcement des potentialités du donné. Le
virtuel ne s’oppose pas au réel mais à l’actuel (qui existe dans le concret), on
invoque souvent l’exemple de « l’arbre se trouve dans la graine ». « Le virtuel
est évidemment réel. De même qu'un texte est écrit sur du papier, de même les
objets virtuels ne sont que des logiciels. Certains juristes, comme Yochai
Benkler, ont beau jeu de citer une réplique du film Matrix : "There is no spoon"
et d'en déduire qu'il n'y a pas à se soucier du virtuel mais seulement de son
inscription dans la réalité : les logiciels qui le supportent » (M. Gensollen,
2007).
L’origine de la formule « nouvelle économie » est allouée aux journalistes, elle a
été inventée aux Etats-Unis d’Amérique à la fin des années 1990. « Nouvelle
économie » est entendue comme la partie de l’économie consacrée à
l’exploitation et au développement des Nouvelles Technologies de l’Information
et de la Communication (NTIC). Elle est alors synonyme de « Net-economie »
ou même d’« E-commerce » et plus généralement d’internet [.. .]. Autrement dit
: l'infiltration de l'Internet dans tous les circuits économiques, du travail à la
consommation, en passant par la distribution, la finance, le marketing, le
recrutement, etc. » (E. Poupardin, 2004).
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On attribue l’apparition de la nouvelle économie aux prouesses de l’économie
étasunienne durant les la deuxième moitié des années 1990. « Depuis le milieu
des années 1990, les Etats-Unis ont vu le rythme des gains de leur productivité
doubler » (P. Lemoine, B. Lavigne, M. Zajac ,2011). CETTE et
SYLVAIN(2003) argue que la productivité du travail a sensiblement progressé
dans cette période aux Etats-Unis d’Amérique et une baisse de chômage en
conséquence sans pour autant attribuer cette augmentation à une hausse
inflationniste.
La définition de la « nouvelle économie » dans J.E.TRIPLETT(2001) est
imputable à la fortune réalisée aux USA, mais le sens exact de ce terme diffère
d’un émetteur à un autre. En effet, certains économistes voient l’ancienne
économie, les lois régissant la production ainsi que distribution comme étant
désuètes. Selon les autres, la nouvelle économie fait référence à la cadence du
changement technologique. Celle-ci s’est accélérée surtout celle concernant les
modes de production, dans Triplett(1999) dans Triplett(2001), émet une
objection quand à cette argumentation car selon lui si le nombre de produit et de
changement a augmenté ce n’est pas pour autant que le rythme des innovations a
fait de même.
1.2.1La définition technique de l’économie virtuelle1
Ch. Bialés (2012) argue que la définition technique de la nouvelle économie est
basée sur trois fondements, à savoir :
- La numérisation ou digitalisation : C’est le caractère fondateur des TIC,
elle marque la frontière entre le secteur des TIC et les autres secteurs et
l’interdépendance existant entre les deux ;
- La commutativité ou permutabilité : Cette caractéristique appréhende la
fonction de base des TIC : création de relation spécialement les relations
d’information ;
- La transversalité c’est la spécificité qui différencie la révolution des TIC
de celle de l’industrie au début du siècle dernier. Ses techniques se diffusent
sans exception dans tous les secteurs et activités économiques.
1.2.2 Les caractéristiques de l’économie virtuelle F.Jalat (2000), résume les caractéristiques de l’économie virtuelle dans les
points suivants :
La transition d’une économie réelle à une économie virtuelle ce passage est
inévitable parce qu’elle est inscrite sous l’égide « d’une poussée logique de
service » universellement reconnue ;
- La compétitivité de l’entreprise est plus instituée sur les anticipations du
consommateur que sur le produit lui-même ;
-L’expansion des technologies d’information, en l’occurrence l’internet, ont
manifestement influencé les stratégies concurrentielles des entreprises.
Rayport et Sviokla (1994) dans Jalat ( 2000) attestent qu’en remplaçant un
produit physique (un répondeur téléphonique par exemple) par une technique
d’information plus performante telle la messagerie téléphonique, cela permet à
1 Christian Bialès
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l’entreprise l’élimination des contraintes spatiatiales et temporelles qui
incombent les prestations.
Le capitalisme sans discorde les transactions commerciales ne sont plus
sujettes aux intermédiations et s’effectuent ainsi directement entre les
consommateurs et les fournisseurs. « C'est la liberté de commerce à son
summum, éliminant les coûts et les sources potentielles d'inefficacité ("The
Frictionless Capitalism", selon une expression chère aux Américains) » (F.Jalat,
2000).Ce créneau permet à l’entreprise de bien visualiser les gouts, les attentes
des consommateurs et à ces derniers de se renseigner sur les produis et services
convoités.
Les réseaux qui couvrent, actuellement, le monde entier favorisent l’essor du
commerce électronique et donne plus d’opportunités aux entreprises, il
redessine, ainsi l’allure de la transaction commerciale. « Trop souvent assimilé à
la seule transaction en ligne (l’acte de vente en lui-même), le e-commerce
englobe en fait toutes les étapes traditionnelles de la vente, en amont (recherche
du client, diffusion d’informations commerciales, gestion des commandes,
livraison) comme en aval (fidélisation, service après vente, relance).Il nécessite
la mise en place d’outils spécifiques et l’adaptation des structures déjà existantes
au sein de l’entreprise » (B.N.El Houssine, 2005).
Les prix dynamiques sont des prix non déterminés, susceptibles d'évoluer en
fonction du moment auquel a lieu la transaction, ils sont en permanence ajustés
en fonction de l'offre, de la demande et de la durée de vie restante du bien ou du
service. Selon ce principe et les vendeurs et les acheteurs négocient les clauses
de la transaction, les clients ont le pouvoir de négociation en proposant des prix
et attendent les réponses des vendeurs. Jalat (2000), donne des exemples de sites
qui offrent aux consommateurs la possibilité de traiter les prix à la baisse.
MobShop.com, propose aux clients cet avantage afin d’acquérir des produits
allant des électroménagers aux vêtements. Les prix dynamiques est une méthode
déjà connue, dans l’ancienne économie, la nouveauté concernant le commerce
électronique c’est qu’il élargie la panoplie des biens, autrefois réservé aux
voitures et aux résidences.
La compression des stocks la puissance qui qualifie les systèmes d’information
a permis aux transactionnaires un gain de temps considérable. Surtout entre les
fournisseurs et les distributeurs. Ces derniers sont continuellement avisés de
l’état des stocks. De ce fait, les entrepôts sont supprimés du circuit de
distribution et les usines ne fabriquent que par commande. Jalat (2000) évoque
l’entreprise Dell précurseur dans le domaine de l’informatique, qui a mis en
œuvre un système de vente directe par internet sur son site électronique Dell
Oline.
Individualisation des transactions commercialisations il s’agit ici de logiciels
de personnalisation, à cet effet il est élaboré des pages de site suivant le profil de
chaque client. Cette personnalisation peut prendre deux formes : implicite,
quand les espérances du client sont prises en compte sans qu’il se rende compte.
Elle est explicite, quand on prend en considération les avis des clients pour
l’élaboration de sa propre page d’accueil sur le site. Jalat (2000), évoque
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toujours l’entreprise Dell pour sa performance dans le commerce électronique en
s’inspirant de la vente par téléphone. Sa méthode se démarque par deux
essentiels avantages à savoir : la réduction du cout de transaction et le contact
direct avec le client.
L’application des principes du marketing « viral » le marketing « viral » est
une forme de promotion d’une offre commerciale où ce sont les destinataires de
l’offre qui font la recommandation de la marque, du produit ou bien du service à
leur entourage et qui permettent ainsi la diffusion du message. De nos jours, le
marketing viral utilise les réseaux sociaux en incitant les clients à donner leurs
avis sur les entreprises, leur communication, leurs produits et à partager ces
informations avec leurs amis, collègues ou membres de leur famille. La
spécificité de ce type de marketing est que les consommateurs deviennent les
principaux vecteurs de la communication de la marque.
L’économie de l’attention L’économie de l’attention est un marché, où les
consommateurs acceptent de recevoir des services en échange de leur attention.
Par exemple des actualités personnalisées, de la recherche personnalisée, ou
encore des alertes et des recommandations d’achat. Toute l’économie de
l’attention est basée sur la captation du fameux temps de cerveau disponible, «
Jusqu’ici, les médias vivaient de la publicité, c’est-à-dire vendaient leurs
audiences aux annonceurs. Aujourd’hui, tout le monde court après le fameux «
temps de cerveau humain disponible ». (Eric Scherer, 2008). Et l’un des
éléments clé de ce système est la pertinence : un contenu perçu comme pertinent
par le consommateur retiendra son attention – et créera des opportunités
supplémentaires de lui vendre quelque chose…
Cette notion, déjà fortement ancrée dans l’économie virtuelle, essentiellement
basée sur la gratuité de services cherchant littéralement à capturer l’attention,
sous la forme d’utilisateurs, abonnés, de profils qualifiés, de trafic, est promise à
un développement important dans la prochaine décennie selon les experts.
1.3 Définition des TIC Les technologies de l’information et de la communication (TIC) occupent depuis
plus d’une décennie une place prépondérante dans les économies
contemporaines. Elles représentent un secteur d’activité très prospère pouvant
rivaliser avec d’autres secteurs de très grande envergure, comme elle sert de
plateforme pour les innovations dans ces mêmes secteurs.
Autrefois connues sous le nom des NTIC (nouvelles technologies d’information
et de communication) cette nomination n’est plus convoitée car certains auteurs
s’accordent que le temps où elles étaient nouvelles est révolu et elles sont
appelées carrément les « TIC » (Ch. Bialès, 2012).
On a déjà mentionné que La digitalisation (numérisation) étant la
caractéristique du secteur des TIC. Elle constitue un dénominateur commun à ce
secteur et les autres activités.
Il n’existe pas de définition standard des TIC, toutes les recherches se référent à
celle édictée par l’OCDE2 : « le secteur de la TIC devrait inclure des industries
2 La définition de l'OCDE
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œuvrant principalement dans la production de biens ou de services, ou
fournissant des technologies, que l'on utilisait pour traiter, transmettre ou
recevoir de l'information » (D.April, 1999).
Néanmoins cette définition s’affronte à des difficultés notamment celles en
rapport avec son application. Les secteurs se situant à la frontière des deux
mondes, les produits éditoriaux3 et les services de télécommunication en sont la
parfaite illustration. Les deux secteurs sont touchés par le mécanisme de
digitalisation, pour ce les premiers on été catégorisés dans le secteur des « non
TIC » et le second dans le secteur des « TIC » (Sessi, 2000).Didier et Martinez
(2000) dans A. Benyoussef &H.M’henni(2004), distinguent entre deux
définitions du secteur des TIC : une définition stricte et une définition large. La
définition stricte comprend tout le matériel à base électronique tels le matériel de
bureau, de transmission, les activités de réalisation de logiciel,…La définition
large regroupe les éléments précédents auxquels sont incorporées les activités
nommées « de contenu », qui fait de ces éléments un moyen d’information plus
que de communication.
2. Les TIC : un fondement de l’économie virtuelle et un levier de la
croissance économique Les technologies d’information et de communication ont bouleversé l’activité
économique au même titre que la révolution industrielle avec la découverte de
l’électricité ou la machine à vapeur. La plus grande partie de la croissance
économique dans les pays industrialisés leur en dédiée. Elles ont constitué à
introduire des métamorphoses au sein des entreprises « […], en améliorant
l’organisation du travail, en aidant les entreprises à réduire leurs coûts de
transaction ordinaires et à rationaliser leurs chaînes d’approvisionnement. Elles
ont stimulé l’innovation dans les services et rendu la fabrication et la conception
plus efficientes. Les stocks et les frais généraux sont devenus plus gérables »
(OCDE, 2001).
On s’intéresse dans cette partie au rôle des TIC dans le développement de la
performance économique dans les pays industriels (USA et pays d’Europe). «
Les relations entre utilisation des TIC et performances économiques ont fait
l’objet de nombreuses études réalisées par des instituts de recherches nationaux
ou internationaux comme l’OCDE » (Ph.Barbet&N. Coutinet, 2002).
Manufacturières
3000 Fabrication de machines de bureau, de machines comptables et de matériel de traitement de l'information
3130 Fabrication de fils et câbles isolés
3210 Fabrication de tubes et valves électroniques et d'autres composants électroniques
3220 Fabrication d'émetteurs de radio et de télévision et d'appareils de téléphonie et de télégraphie
3230 Fabrication de récepteurs de télévision et de radio et d'appareils d'enregistrement et de reproduction du son ou de
l'image, et articles associés
3230 Fabrication d'instruments et appareils pour la mesure, la vérification, le contrôle, la navigation et d'autres usages, sauf
les équipements de contrôle de processus industriels
3230 Fabrication d'équipements de contrôle de processus industriels
Services relatifs aux biens
5150 Commerce de gros de machines, équipements et fournitures
7123 Location de machines et matériel de bureau (y compris les ordinateurs)
Services intangibles
6420 Télécommunications
7200 Activités informatiques et activités rattachées 3 Production d'objet, support d'information, intégré dans une chaîne éditoriale: site web, multimédia, encyclopédie, etc.
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Les études de l’OCDE ont distingué trois moyens principaux avec lesquelles les
TIC peuvent influer la croissance économique4 :
- L’accélération de la productivité des secteurs mêmes qui produisent les
TIC et le développement de ces secteurs dans l’économie ;
- Le renforcement de l’intensité capitalistique dans l’ensemble de
l’économie, générer par d’importants investissements dans les équipements à
base de TIC et se traduisant par une forte progression de la productivité du
travail,
- Les larges retombées des technologies de l’information et de la
communication sur la productivité.
2.1 Le rôle des TIC dans la croissance de la production
Le tableau suivant met en exergue l’apport des TIC dans la croissance de la
production des entreprises des pays industrialisés (USA, Europe occidentale,
Canada, Australie, etc.…) :
Tableau 1 : Contribution des TIC à la croissance de la production
Points de pourcentage, secteur des entreprises
Années Allemagne Austr
alie
Cana
da
Etats-
Unis
Finland
e
Franc
e
Itali
e
Japo
n
Royau
me –Uni
Indice de prix
national
Variation
annuelle en %
production
80-85
85-90
90-95
95-99
95-00
1.13
3.59
2.22
1.73
2.06
3.39
3.79
3.37
4.72
4.62
2.66
2.90
1.79
4.09
4.20
3.35
3.31
2.64
4.43
4.40
2.80
3.42
–0.70
5.62
..
1.48
3.46
0.97
2.60
…
1.54
3.04
1.44
1.93
….
3.31
5.14
1.33
1.10
2.59
3.90
2.12
3.48
3.55
Contribution
en % de :
Equipement en
TIC
80-85
85-90
90-95
95-99
95-00
0.09
0.13
0.16
0.14
0.15
0.22
0.35
0.31
0.57
0.56
0.28
0.27
0.21
0.36
0.38
0.36
0.32
0.29
0.61
0.62
0.14
0.18
0.00
0.11
….
0.11
0.15
0.11
0.19
0.19
0.11
0.13
0.10
0.12
…
0.08
0.16
0.14
0.29
….
0.10
0.20
0.13
0.25
0.29
Logiciels 80-85
85-90
90-95
95-99
95-00
0.01
0.03
0.22
0.21
0.22
0.05
0.16
0.47
0.78
0.79
0.04
0.09
0.28
0.47
0.51
0.07
0.11
0.43
0.86
0.87
0.04
0.08
0.01
0.20
……
0.03
0.05
0.13
0.26
0.27
0.02
0.06
0.10
0.16
…..
0.00
0.02
0.14
0.29
…..
0.01
0.03
0.15
0.28
0.27
Total services
du capital
80-85
85-90
90-95
95-99
95-00
0.58
0.80
0.99
0.81
0.83
1.63
1.97
1.35
1.74
1.73
1.45
1.25
0.72
1.04
1.09
1.25
1.10
0.97
1.69
1.71
0.68
0.83
0.03
0.15
….
0.69
0.91
0.73
0.75
0.78
0.72
0.86
0.62
0.82
….
1.01
1.38
1.33
0.97
….
0.70
1.10
0.74
1.05
1.04
Source : A. Colecchia& P. Schreyer ,2002
A. Colecchia et P. Schreyer(2002) argumente cet apport comme suit :
-Dans la première partie des années 1990 cette contribution s’est établie entre
0.18 et 0.48 (en pourcentage) par an selon le pays ;
- Durant la période 1995-2000, la contribution est passée de 0.33 à 0.86.
4 Rapport de l’OCDE,(2001), « La nouvelle économie :Mythe ou réalité ? »
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Le capital TIC a représenté une très grande parie de la contribution globale des
services du capital. Mais le plus grand apport des TIC dans la croissance de la
production a été enregistré aux USA « 0.86 pourcentage en moyenne dans sur
période 1995-99 » subordonnée successivement par l’Australie, le Canada et la
Finlande. Les deux auteurs (Colecchia et Schreyer) émettent une réticence
quand à cette divergence qui peut être due à un problème de méthodologie de
comptabilisation et non pas à une véritable évolution des prix puisque les
valeurs du tableau se référent aux prix nationaux. L’étude de l’OCDE(2003) a
montré une augmentation dans la valeur ajoutée et des emplois dans le secteur
des entreprises. Le Graphique 1 suivant illustre cette augmentation :
Vers la fin des années 1990, le secteur des TIC a contribué dans la valeur
ajoutée, à plus de huit pour cent aux USA, au Royaume-Uni, en Suède et en
Corée contre moins de cinq pour cent dans les autres pays de l’OCDE à savoir
la France, l’Australie et les Pays-Bas. Le rapport de l’OCDE(2004) met l’accent
sur le fait que l’industrie des TIC, aux USA, a accomplie des « gains importants
de productivité » dans la deuxième moitié des années 1990. « L’économie
américaine, du fait de l’alliance entre une croissance économique dynamique et
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une explosion de la diffusion et de l’usage des technologies de l’information et
de la communication, fournit un terrain d’étude privilégié de la relation entre ces
technologies et la productivité » (P. Jacket, 2001).Cette étude estime que même
si la part de l’industrie des TIC n’est pas considérable , durant la période 1995-
1999, elle a tout de même permis de réaliser une croissance de la productivité de
l’emploi de l’ordre de 0.2 à 0.3 dans l’ensemble de l’économie.
2.2 L’impact des investissements en TIC sur la croissance économique
L’investissement a toujours été un stimulant pour l’économie. La diffusion des
TIC dans le processus de production a un effet bénéfique sur la productivité des
facteurs de production : Voir Figure1. « Dans la plupart des travaux publiés
récemment, l’accélération de la croissance de la production et de la productivité
aux États-Unis puis dans d’autres pays développés à la fin des années 90 est en
grande partie expliquée par la diffusion croissante des TIC » (P .Barbet, N.
Coutinet, 2002).
G. Cette, J. Mairesse et Y. Kocoglu (2001) arguent que l’investissement en TIC
peut avoir deux effets :
-Les effets de substitution encore appelés « capital deepening » en jumelage
avec l’accumulation du capital qui résulte elle-même de la performance continue
et rapide des investissements en TIC, observe une baisse relative de leurs prix
par rapport aux autres biens d’investissement ;
-Les gains en productivité globale des facteurs réalisés dans le secteur des TIC.
Figure 1
Part en % des investissements dans les TIC par rapport à
l'investissement total
(hors investissements en logements des ménages)
0
5
10
15
20
25
30
35
1980 1990 1995 2000
France
Allemagne
Italie
Royaume-Uni
Japon
Etats-Unis
Source : P .Barbet, N. Coutinet, (2002)
Le graphique illustre parfaitement l’ascension de la part des TIC dans
l’investissement global. Il démontre aussi la suprématie des Etats –Unis
d’Amérique dans ce domaine durant la période 1980-2000 par rapport aux autres
pays industrialisés .Le taux d’investissement a pratiquement était multiplié par
deux. « La plupart des études nationales montrent les effets positifs de
l’investissement dans les TIC sur la croissance du PIB, mais les pays de l’OCDE
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continuent de présenter des disparités considérables à cet égard. Les TIC
représentent quelque 25 % de l’investissement fixe non résidentiel total au
Danemark, aux États-Unis et en Suède, mais environ 10 % ou moins en Irlande,
en Italie et en Grèce »(OCDE,2010).En effet ce graphique montre les disparités
entre les pays industrialisés en matière d’investissement en TIC.
H. Baudchon(2002) conclue d’après les travaux de Colecchia et Schreyer(2001),
que les TIC on contribué entre 0.2 et 0.4 pour cent par an dans à la croissance
suivant le pays durant les vingt dernières années (à compter de 2002).L’écart
s’est élargie, durant la seconde moitié des années 1999, elle est passé de 0.3 à
0.9 pour cent par an. L’une des déductions de H.Baudchon (2002) est focalisée
sur le fait que ce ne sont pas seulement les USA qui ont enregistré des bénéfices
sur la croissance des investissement en TIC : USA (0.9), France (0.35),
L’Irlande (1.6) ,Pays-Bas(0.7) .Pour ne citer que ceux-là.
2. Gains de productivité relatifs à la croissance des investissements en
TIC
H.Baudchon(2002) affirme qu’une accélération de diffusion des TIC dans le
processus production ne suffit pas à réaliser la croissance. Il faut qu’il y soit un
gain de productivité de travail pour qu’elle soit stimulée. Cette affirmation est
l’essence même de «l’économie nouvelle au sens américain ». « Les effets de la
diffusion des TIC sur la productivité de chacun des deux facteurs de production
(travail et capital) sont contrastés. La productivité du travail est améliorée à la
fois par la substitution capital-travail consécutive à la baisse du prix relatif du
facteur de production TIC et à l’augmentation de la PGF5. L’évolution de la
productivité du capital est plus incertaine : elle est logiquement détériorée par la
substitution capital-travail mais améliorée par l’augmentation de la PGF » (G.
Cette, J. Mairesse et Y. Kocoglu, 2001).Barbet et Coutinet (2002), en
s’appuyant sur les travaux de Baudchon et Brossard (2001), confirme la relation
positive entre l’utilisation des TIC et la PGF au Etats-Unis d’Amérique (Voir le
tableau 2) :
Tableau2 :L’évolution de la PGF aux États-Unis et la contribution des TIC Jorgenson et Stiroh (2000) Oliner et Sichel
(2000)
Council of
economic Advisers
(2000)
Définition du secteur TIC Matériels informatique et de
communication, logiciels
Ordinateurs et
semi conducteurs
ordinateurs
Taux de croissance annuel
moyen de la PGF et période
0.99
1995-1998
1.25
1996-1999
0.93
1995-1999
Contribution du secteur
TIC
0.44 0.47 0.39
Contribution des autres
secteurs
0.55 0.78 0.65
Source : P. Barbet&N. Coutinet(2001)
Le tableau2 montre que l’augmentation de l’utilisation des TIC a engendré une
5 PGF : Productivité Globale des Facteurs
الدولية االقتصاديات على وانعكاساته االفتراضي االقتصاد حول الخامس الدولي العلمي الملتقى
11
progression dans la productivité du travail sur la deuxième partie des années
1990.
Il montre aussi qu’il y a eu une progression dans la productivité des autres
secteurs (0.55, 0.78, 0.65). A cet effet les études de Bailey(2003) dans Barbet et
Coutinet(2001), n’attestent pas l’idée « causalité » entre l’augmentation des
investissements en TIC et les gains de productivité. Selon l’auteur les
investissements en TIC ont pu, éventuellement, stimuler les gains de
productivité et la croissance.
Conclusion Il a été démontré que la nouvelle économie ou l’économie virtuelle est tributaire
des technologies d’information et de communication (TIC). Elle a pris naissance
dans le contexte économique américain. Ils ont un impact sur les économies des
pays industrialisés. La contribution des TIC dans l’augmentation de la
production était bien établie dans la deuxième partie des années 1990 dans les
pays de l’OCDE avec une suprematie des Etats-Unis d’Amérique dans
l’investissement en TIC Concernant le gain de productivité , l’effet de causalité
entre investissement en TIC et gain de productivité (travail et capital) a été
vérifié aux Etats-Unis d’Amérique. Mais contestée par certains auteurs. Selon
eux, il se peut les TIC ont pu, éventuellement, stimuler les gains de productivité
et la croissance.
Avant de clore cette article, une question interpelle notre curiosité scientifique
en tant que chercheur universitaire .Qu’en est-il de la contribution des TIC dans
les économies des pays émergents ?
La définition des TIC dans les pays émergents désigne une façon d’atteindre les
zones les plus isolées et d’éradiquer la misère humaine afin d’instaurer le bien-
être des individus. Sauf que la diffusion des TIC dans ces pays est au stade
embryonnaire dont l’accès n’est pas toujours facile à tout le monde.
D’éventuelles pistes de recherche restent à explorer concernant ce thème. A cet
égard on propose les thématiques suivantes :
- L’impact des TIC dans les économies des pays émergents ;
- Investissement en TIC et croissance dans les pays émergents ;
- Les TIC en Algérie contribuent-ils à la croissance économique ?
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