La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

20
C’est fini Karine Hébert C ’est après 10 jours de campagne que les étudiants de l’Univer- sité d’Ottawa ont été appelés à se prononcer sur l’adhésion de la Fédération des Étudiants de l’Université d’Ottawa (FÉUO) à la Fédération canadienne des Étu- diants et Étudiantes (FCÉÉ). Les résultats : 52% (3328 votes) pour le Oui contre 48% (3068 votes). 67 ont été annulés ce qui donne une courte avance pour le Oui de 260 votes. La FÉUO réintégra donc la FCÉÉ après 13 ans d’absence au sein de cette fé- dération. Des résultats longuement at- tendus Ce n’est que 56 heures après la fermeture du dernier bureau de vote, dans la nuit du 23 novembre au 24 novembre, que les résultats non-officiels sont sortis. Dean Hal- denby, président du Comité de Sur- veillance du Référendum (CSR) et de la FÉUO, attribue la raison de ce délai au fort taux de participation ainsi qu’à la procédure de confi- dentialité avec les deux enveloppes qui aurait ralenti de beaucoup le dépouillement des votes. Tout de même, il affirme que le référen- dum est «un succès et les résultats sont fiables» et ajoute que les deux camps présents lors de la compila- tion des votes «ont fait preuve de professionnalisme […] et [qu’il] les félicite.» De son côté, Michèle Lamarche, porte-parole du comité du Non et seule représentante du Non à sur- veiller le dépouillement des votes, a affirmé qu’elle s’était «vraiment sentie toute seule. Au début, c’était comme si tout le monde était contre moi, mais après les 12 premières heures, c’est devenu mieux parce que tout le monde était fatigué.» Hormis Lamarche, les autres per- sonnes présentes durant le dévoile- ment du vote ont été deux bénévoles du camp du Oui, ainsi que le CSR au complet, soit deux membres de la FÉUO neutres et deux membres de la FCÉÉ. SUITE EN PAGE 5 SPORTS ARTS ET CULTURE Hockey féminin: l’Atlantique en visite au Complexe sportif Tatouage et piercings : dossier en page 10-11 23 novembre - 4h06 du matin, les résultats non-officiels du référendum d’affiliation à la FCÉÉ sont enfin portés à la connaissance du public. Résultats : une mince victoire du oui et des comptes à rendre au camp du non. Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 24 novembre 2008 – Volume LXXVI N o 13 Oui Photo Romain Guibert Entre les journaux placardant le bureau de dépouillement des votes, on aperçoit des notes sur le très attendu référendum sur l’adhésion à la FCÉÉ. Le Oui l’a emporté de justesse, avec 52% des voies contre 48. Plus de 6000 étudiants se sont prononcés sur la question, un total suprenant. Photo Céline Basto

description

La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

Transcript of La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Page 1: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

C’est � niKarine Hébert

C’est après 10 jours de campagne que les étudiants de l’Univer-sité d’Ottawa ont été appelés à se prononcer sur l’adhésion

de la Fédération des Étudiants de l’Université d’Ottawa (FÉUO) à la Fédération canadienne des Étu-diants et Étudiantes (FCÉÉ). Les résultats : 52% (3328 votes) pour le Oui contre 48% (3068 votes). 67 ont été annulés ce qui donne une courte avance pour le Oui de 260 votes. La FÉUO réintégra donc la FCÉÉ après

13 ans d’absence au sein de cette fé-dération.

Des résultats longuement at-tendus

Ce n’est que 56 heures après la fermeture du dernier bureau de vote, dans la nuit du 23 novembre au 24 novembre, que les résultats non-offi ciels sont sortis. Dean Hal-denby, président du Comité de Sur-veillance du Référendum (CSR) et de la FÉUO, attribue la raison de ce délai au fort taux de participation

ainsi qu’à la procédure de confi -dentialité avec les deux enveloppes qui aurait ralenti de beaucoup le dépouillement des votes. Tout de même, il affi rme que le référen-dum est «un succès et les résultats sont fi ables» et ajoute que les deux camps présents lors de la compila-tion des votes «ont fait preuve de professionnalisme […] et [qu’il] les félicite.»

De son côté, Michèle Lamarche, porte-parole du comité du Non et seule représentante du Non à sur-veiller le dépouillement des votes,

a affi rmé qu’elle s’était «vraiment sentie toute seule. Au début, c’était comme si tout le monde était contre moi, mais après les 12 premières heures, c’est devenu mieux parce que tout le monde était fatigué.» Hormis Lamarche, les autres per-sonnes présentes durant le dévoile-ment du vote ont été deux bénévoles du camp du Oui, ainsi que le CSR au complet, soit deux membres de la FÉUO neutres et deux membres de la FCÉÉ.

SUITE EN PAGE 5

SPORTS

ARTS ET CULTURE

Hockey féminin: l’Atlantique en visite au Complexe sportif

Tatouage et piercings : dossier en page 10-11

23 novembre - 4h06 du matin, les résultats non-officiels du référendum d’affiliation à la FCÉÉ sont enfin portés à la connaissance du public. Résultats : une mince victoire du oui et des comptes à rendre au camp du non.

Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 24 novembre 2008 – Volume LXXVI No 13

OuiPhoto Romain Guibert

Entre les journaux placardant le bureau de dépouillement des votes, on aperçoit des notes sur le très attendu référendum sur l’adhésion à la FCÉÉ. Le Oui l’a emporté de justesse, avec 52% des voies contre 48. Plus de 6000 étudiants se sont prononcés sur la question, un total suprenant.

Photo Céline Basto

Page 2: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

ActualitésCéline [email protected]

le 24 novembre 2008

[email protected] • www.larotonde.ca

Le Centre de Recours Étudiants (CRÉ) n’y est pas allé de main morte en intitulant son rap-port annuel «Racisme, injus-

tice et mépris envers les étudiant(e)s à l’Université d’Ottawa» rendu public ce 12 novembre dernier. Le rapport, disponible sur le site In-ternet du CRÉ, traite surtout des cas d’accusation de fraude scolaire. Dans ce rapport, on apprend no-tamment que plus de 70% des étu-diants qui ont consulté le CRÉ pour des cas de fraude scolaire sont des minorités visibles. Le vice-président des affaires universitaires, Seamus Wolfe, aurait même parlé de « ra-cisme systémique ».

Un rapport concentré sur la fraude

«On s’est concentré sur la fraude scolaire, parce que c’est LE sujet tabou. La plupart des étudiants accusés de fraude sont des étu-diants stigmatisés qui vivent dans la honte», explique Gervais. Selon ses dires, la plupart des étudiants accu-sés de fraude qui viennent consulter le centre de recours «ont fait des erreurs et sont honnêtes ou sont sanctionnés de façon beaucoup trop sévère».

Là-dessus, dans son rapport, le CRÉ critique la Politique sur la fraude de l’Université d’Ottawa qui opterait pour une méthode punitive plutôt qu’éducative dans le traite-ment des dossiers de fraude. La peine la moins sévère accordée pour un cas de fraude selon cette politi-que est l’échec du travail. « Norma-lement, cet échec mène à l’échec du cours. C’est très problématique pour un étudiant qui doit redoubler son année », complète Gervais. Le CRÉ réclame dans son rapport l’adoption

d’un système davantage éducatif comme celui par exemple de Carle-ton, où l’étudiant qui a commis une faute honnête ne sera pas puni, mais plutôt recevra un avertissement ou sera encouragé à soumettre un autre travail avec ou sans pénalité.

Présumé coupable

La sévérité des sanctions n’est pas le seul aspect du processus d’appel universitaire que le centre dénonce. Le rapport relate aussi différentes injustices et irrégularités au sein du processus d’appel de l’université et notamment en ce qui a trait au Comité d’appel du Sénat (CAS), la plus haute instance d’appel de l’Uni-versité. Pour passer devant le CAS, Gervais nous explique que les étu-diants «font face à des délais phéno-ménaux», allant en moyenne jusqu’à pratiquement trois mois dans le cas de la fraude pour être reçu devant le CAS où «les étudiants sont traités avec mépris». De quoi décourager bien des étudiants à intenter un re-cours contre l’université.

« Dans d’autres universités, l’étu-diant accusé de fraude est considéré comme innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée, et l’Univer-sité a la charge de démontrer le tort, alors qu’ici c’est tout le contraire, explique Gervais, lorsqu’un étu-diant est accusé de fraude, c’est à lui de convaincre l’Université qu’il est complètement innocent.» Même Allan Rock aurait affi rmé, selon Gervais, lors d’une rencontre avec elle le 5 septembre dernier que cela allait à l’encontre des principes de justice canadiens. Malheureuse-ment, Rock est en dehors de la ville et n’a pas retourné notre demande d’entrevue.

Une administration qui tarde à réagir

Paradoxalement, alors qu’Allan Rock aurait été mis au courant des statistiques du rapport le 5 septem-bre dernier, l’administration n’a jusqu’à aujourd’hui toujours pas donné son avis offi ciel sur le rapport. Cette dernière aurait même deman-dé un délai au CRÉ pour qu’il reporte sa publication au premier décembre pour être en mesure de commenter, ce que le Centre a refusé. «Il est com-plètement inopportun de retarder la publication de notre rapport pen-dant la période d’examen. Cela fait des mois que nous avons exposé ces statistiques-là, que nous en avons parlé et que le recteur lui-même nous a garanti qu’il s’en occupait», a affi rmé Gervais. Cependant, la coor-donnatrice déplore le fait que rien n’ait été fait par l’administration afi n de remédier à cette situation.

De même, les conclusions du rap-port 2008 ne semblent pas démon-trer qu’il y ait eu depuis le rapport 2007 - qui dénonçait aussi le proces-sus d’appel de l’Université ainsi que le comportement des membres du CAS - un véritable effort déployé par l’administration pour pallier les pro-blèmes dénoncés par le CRÉ. À part l’ajout, l’an dernier, d’un siège étu-diant au CAS, aucune action concrète pour améliorer la situation n’a été entreprise. Ce même siège qui a été refusé à Marc Kelly pour des raisons qui sont, pour Gervais, incompréhen-sibles. « On nous a dit que Marc Kelly n’était pas éligible sur le CAS parce qu’il a lui-même un recours en appel. L’administration nous a informé dans une lettre que par souci d’objectivité, que Kelly n’était pas retenu puisqu’il a lui-même un appel en cours. »

CENTRE DE RECOURS ÉTUDIANT

Des discriminations raciales à l’U d’O ?Le CRÉ a publié son rapport annuel qui révèle que 70% des étudiants qui font appel à leurs services concernant des accusations de fraude scolaire font partie de minorités visibles. Karine Hébert en fait l’analyse.

Page 3: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Actualités

[email protected]

le 24 novembre 2008

www.larotonde.ca • 3

Philippe Teisceira-Lessard

À travers tous les cas de plaintes qui passent par le Centre de re-cours étudiant, certains ne passent pas inaperçus. Alors que plusieurs abandonnent devant la lourdeur du processus, d’autres persistent. Ils s’engagent alors dans un combat qui risque d’être long, périlleux et sans conclusion claire.

Deux cas semblables… et dif-férents

Mireille Gervais, coordonnatri-ce du Centre de recours étudiant, connaît très bien le cas de deux étudiants qui se sont vus contraints à recourir à ses services pour y avoir joué des rôles de premier plan. «Ce sont deux étudiants qui ont été ignorés par l’administra-tion pendant longtemps ; deux cas où l’administration a tout fait pour dérouter la plainte et ne pas arriver

à une conclusion du confl it», com-mente-t-elle au sujet de la relative rapidité de l’administration dans le cas Marc Kelly, par rapport à ce-lui de Philippe Marchand. «Marc Kelly, cela n’avançait pas bien. Il a envoyé une dizaine de cour-riels au recteur et il a été ignoré par tous les échelons administra-tifs. C’est enfi n lorsqu’il est allé le voir dans son bureau que les cho-ses ont avancé», continue-t-elle.Parlant de la nomination avortée de Kelly au comité sénatorial, Gervais va même plus loin : «Pourquoi cela a-t-il avancé vite ? C’est parce que ce n’est pas Marc Kelly qui a pro-posé son nom, c’est la FÉUO. Lors-que tu es un exécutif, si tu es Dean Haldenby, Seamus Wolfe, aucun problème, tu vas l’avoir ta réponse. Si tu es un étudiant dont le nom est inconnu sur le campus, bonne chance. Tu ne vaux rien, c’est ça le message.»

Philippe Marchand patiente toujours

Bien que les médias étudiants s’intéressent moins au cas Mar-chand cette année, il n’en demeure pas moins l’une des sagas encore en cours en matière de plaintes étudiantes. Philippe Marchand ac-cuse Thierry Giordano, du départe-ment de mathématiques de l’avoir intimidé au cours d’une rencontre, après avoir refusé qu’il y vienne accompagné. Au-delà des faits al-légués, c’est plutôt la longueur du processus administratif qui consti-tue l’élément surprenant de ce cas. En effet, l’incident remonte main-tenant à plus d’un an et demi. «Les délais dans ces procédures sont une source de stress énorme pour les étudiants concernés et leur enlè-vent de l’énergie pour leurs études. Si d’autres étudiants ont à subir les mêmes préjugés et délais que j’ai constatés, je ne suis pas surpris

que plusieurs abandonnent leur plainte, surtout lorsqu’ils doivent concentrer leurs énergies sur leurs études», témoigne-t-il aujourd’hui. Cela fait maintenant plus de 500 jours que Marchand attend l’issue de son appel.

Marc Kelly a eu des nouvelles

Le dossier Kelly est sûrement la plainte étudiante qui occupe le plus d’espace médiatique depuis le dé-but de cette année. Récemment, cet étudiant est entré dans le bureau de Allan Rock, le recteur en vue d’ob-tenir des réponses à ses questions. Le recteur s’est empressé de le faire sortir de son bureau sans écouter ce que l’étudiant avait à dire. Après avoir, envoyé un courriel à une grande partie de la communauté universitaire, l’étudiant a obtenu, quelques jours plus tard, une lettre du recteur où il s’excusait pour ses actes. Pourtant, Marchand attend

toujours des nouvelles de la part de l’administration depuis deux ans.Le cas de Marc Kelly se divise en deux grands problèmes. Étudiant à la maîtrise en Physique, Marc Kelly présente un projet de mémoire que certains professeurs considèrent comme étant trop lié aux sciences sociales. Faisant face à un mur de contestation de la part de son dé-partement, il est retiré de son pro-gramme d’étude contre son gré. Cette procédure est contestée par la FÉUO qui ne reconnaît pas son fondement réglementaire. D’autre part, c’est le refus de nommer Marc Kelly au comité d’appel sénatorial qui pose problème. Auparavant, la FÉUO proposait simplement un nom à l’administration, qui se contentait de systématiquement l’approuver, afi n de combler le siège réservé aux étudiants. Par contre, cette année, Marc Kelly s’est vu refuser cette nomination, pourtant soutenue par la Fédération.

RECOURS ÉTUDIANTS

Kelly et Marchand : Deux poids, deux mesures ?Les deux cas ne seraient pas si di� érents selon Mireille Gervais, coordonnatrice du Centre de recours étudiant.

Page 4: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Actualités

[email protected]

le 24 novembre 2008

4 • www.larotonde.ca

Vous pensez avoir un scoop ?Faites-nous en part

actualité[email protected]

François-Olivier Dorais

Après la récente adhésion des sau-veteurs de l’Université d’Ottawa à la section locale 2626 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), voilà que la centaine d’em-ployés de la Fédération étudiante veut aussi se joindre au plus grand syndicat canadien.

Conformément au processus d’ac-créditation prévu par le SCFP, un re-groupement d’employés de la FÉUO a remis à la centrale la semaine der-nière les cartes d’adhésion signées par plus de 50% des employés né-cessaires pour confi rmer le souhait de se syndiquer. Une fois le coup d’envoi donné par le ministère du travail de l’Ontario et les papiers of-fi ciels acheminés au président Dean Haldenby, un référendum à majorité simple sans quorum sur la question devrait se tenir auprès des employés le 27 novembre prochain pour une approbation offi cielle de l’adhésion. Auquel cas s’entameront dans les

semaines suivantes les négociations pour une première convention col-lective suivant un modèle fourni par le syndicat de l’association étudian-te de l’Université Carleton.

Une éventuelle adhésion au syn-dicat nécessiterait de la part des em-ployés un versement annuel repré-sentant 1.5% de leur salaire. Seuls l’exécutif et les trois directeurs ca-dres ne seraient pas membres.

En quête de meilleures conditions de travail

Voilà près de trois mois que le processus d’adhésion serait active-ment en cours. Initié par un groupe restreint d’employés, la grande ma-jorité de leurs collègues soutiendrait aujourd’hui le projet dans l’optique d’obtenir de meilleures conditions de travail. « Toutes les grandes entreprises pour lesquelles j’ai tra-vaillé ont des politiques de travail et des attentes claires sur papier. Ici, nous n’avons pas ce genre de poli-

tique et je trouve cela très nuisible parce que cela laisse beaucoup de zones grises et laisse la place à l’in-terprétation. Avec un syndicat, nous pourrions travailler avec l’exécutif sur l’adoption de telles politiques », explique Arron Driscoll du service de marketing de la FÉUO.

À commencer par l’adoption de politiques sur l’évaluation des em-ployés et de leur rendement, de po-litiques sur les congés, une politique sur la discipline et la création d’une politique en matière de ressources humaines plus élaborée. « Avoir ces politiques encadrerait mieux l’exé-cution de nos tâches, protègerait davantage les employés et contri-buerait à l’atteinte d’un meilleur rendement au fi nal », rajoute-t-il.

Plusieurs employés se sont égale-ment plaints au cours des derniers mois du fait que l’élection annuelle des membres de l’exécutif, qui font offi ce de cadres à la FÉUO, nuisait à la stabilité de l’organisation. Une la-cune qui pourrait être encadrée par

l’adhésion à un syndicat de l’avis de Driscoll. D’autres critiquent la pres-sion parfois insoutenable venant d’une surcharge de travail récurren-te. « On m’a souvent dit de sacrifi er une part de mon salaire pour la cause étudiante. Ça m’a souvent foutu une pression désagréable sur les épaules, on me demandait de faire des heu-res supplémentaires sans être payé, j’avais même des break down des fois », explique un ancien employé de la FÉUO qui a préféré garder l’anonymat.

Déjà au fait de la nouvelle, Hal-denby, prudent, a assuré en entre-vue qu’il serait « toujours ouvert pour discuter et écouter les deman-des des employés ».

L’adhésion des employés de la FÉUO au SCFP – dont la section locale reste toujours à déterminer – s’ajouterait aux quatre syndicats déjà présents sur le campus de l’Université d’Ottawa. Notamment le SCFP2626, pour les assistants de professeurs et de recherche, la Fédé-

ration des enseignant(e)s des écoles secondaires de l’Ontario (FEÉSO) pour les employés de soutien (qui ont leur propre unité syndicale au sein de celle-ci) pour les employés de soutien, l’Association des pro-fesseurs de l’Université d’Ottawa (APUO) et l’Association des profes-seurs à temps partiel de l’Université d’Ottawa (APTPUO).

Plusieurs associations et fédé-rations étudiantes canadiennes bénéfi cient actuellement de la pro-tection d’un syndicat, dont l’Uni-versité Carleton et le collège Algon-quin pour la région d’Ottawa. Le SCFP compte quant à lui plus d’un demi-million de membres à travers le Canada et représente des tra-vailleurs de la santé, de l’éducation, des municipalités, des bibliothè-ques, des universités, des services sociaux, des services publics, des transports, des services d’urgence, du transport aérien et des commu-nications.

Les employés de la FÉUO veulent se syndiquerUn référendum à l’interne prévu pour le 27 novembre prochain.

SYNDICALISATION

SUITE DE LA UNE

Un taux de participation ma-tière à discussion

Pour l’élection de l’exécutif de la FÉUO de 2008, seulement 12,15% des étudiants étaient sortis voter. Cette fois-ci, le taux de participation aurait pratiquement doublé, ap-prochant les 21%. Renaud-Philippe Garner, l’une des têtes d’affi che du camp du Non, se questionne sur la signifi cation du taux de participa-tion : « Le campus est loin d’être unanime. […] Il est très improbable que les 79% des gens qui n’ont pas voté aient voté oui.»

D’ailleurs, Garner renchérit en mentionnant qu’il croyait qu’Aus-tin Menyaz, un autre bénévole du camp du non, voyait juste lorsqu’il a affi rmé lors d’un des débats sur le référendum que «toute décision aussi importante devrait être votée sur une majorité claire.»

Là-dessus, Roxanne Dubois, porte-parole du Oui, mention-nait que la victoire devait être re-connue puisqu’elle répondait aux règles établies par le CSR qui de-mandaient notamment la majorité simple. Dubois souligne aussi que «le comité du Oui se réjouit que la plupart des étudiants aient pu

saisir l’importance de faire partie du mouvement étudiant et de s’al-lier avec les étudiants à travers le pays.»

La FÉUO redevable au camp du Non ?

Interrogée sur son interprétation des résultats, Dubois affi rme que «cela démontre que les étudiants ont des inquiétudes par rapport à la FCÉÉ.» Elle ajoute même qu’«il y a

peut-être des choses qui ne sont pas parfaites, mais maintenant que nous sommes à l’intérieur [de la FCÉÉ], nous sommes dans une meilleure position pour les traiter.»

Garner affi rme à ce sujet que les résultats montrent que « politique-ment, la FÉUO est redevable envers tous les étudiants, à moins qu’elle ne veuille marginaliser la voix de pratiquement 50% du campus.» Garner renchérit en disant qu’il y a des problèmes au sein de la FCÉÉ et que la FÉUO devra les reconnaître. «Nous n’avons toujours pas enten-du d’offre pour la réforme […] C’est ce qui était inquiétant tout au long de la campagne.»

Haldenby, quant à lui, prétend que «les étudiants ont eu leur chan-ce de donner leur voix dans cette situation […] C’est maintenant la responsabilité de la FÉUO d’uni-fi er le campus et de représenter les étudiants de la FCÉÉ.» Il souligne même qu’«au bout de la ligne, les deux camps devraient travailler en-semble pour trouver des solutions. Toutes les organisations ne sont pas parfaites.»

Nonobstant, les deux camps s’ac-cordent pour dire que c’est un sujet qui a divisé le campus et que main-tenant, il va falloir dépasser les dif-férences et travailler ensemble.

FCÉÉ » Victoire du Oui

« [Le résultat] démontre que

les étudiants ont des inquiétudes par rapport à la

FCÉÉ. »

Roxanne Dubois, comité du Oui

Résultats » Vote sur l’adhésion à la FCÉÉ

Oui3,328 votes » 51,8%

Non3,068 votes » 48,2%

67 votes annulés

Taux de participation : 21%

Page 5: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Actualités

[email protected]

le 24 novembre 2008

www.larotonde.ca • 5

Philippe Teisceira-Lessard

Une hausse moyenne de 4,2% des frais de scolarité a été proposée au Bureau des Gouverneurs (BdG) par l’administration universitaire, lundi dernier. Ce sont les programmes professionnels (Médécine, Droit ci-vil, MBA, etc.) qui subiront la plus forte augmentation, avec 8% pour les nouveaux étudiants, alors qu’elle atteint 4,5% pour les étudiants en-trants au premier cycle. Il faut no-ter, par ailleurs, que ces hausses sont limitées à 4% pour ceux qui continuent leur parcours universi-taire. Atteignant presque le plafond légal de 5%, la hausse locale semble correspondre à celle que subiront la plupart des étudiants ontariens.

Par ailleurs, l’administration pro-met, dans la proposition qu’elle a formulée, d’investir la totalité des nouveaux revenus générés dans l’amélioration de l’expérience étu-diante et plus particulièrement dans le programme de bourses de l’Uni-versité. Le chiffre de 30% de l’argent de la hausse a été avancé à ce sujet.C’est Victor Simon, vice-recteur aux études, qui a soumis la propo-sition au nom de l’administration universitaire. Sa présentation d’une trentaine de minutes, s’est concen-trée sur des arguments budgétaires et statistiques dans la défense de la hausse. « Les universités en On-tario et ailleurs veulent améliorer l’expérience universitaire de leurs étudiants et ils veulent venir en aide à leurs étudiants dans le besoin. De là l’importance des droits de scola-rité pour l’Université », explique-t-il en introduction de son discours. Federico Carvajal, commissaire à l’externe de la GSAÉD et Seamus Wolfe, v-p aux affaires universitai-res, avaient pourtant défendu l’idée d’un gel de la facture étudiante le 27 octobre dernier, à l’occasion d’une présentation devant cette instance. À force d’arguments et de données, les deux représentants avaient semblé convaincre certains gouverneurs du bien-fondé de leur cause. «De notre côté,, on a travaillé

très dur. De leur côté, on ne sait pas. Ils ne sont pas basés sur un budget, on ne sait pas de combien ils ont besoin», lance Dean Haldenby, pré-sident de la FÉUO. «On a présenté un plan qui aurait dû marcher avec eux. C’est un plan de solidarité entre toutes les universités. Le gel, c’est pour montrer à la province qu’on est sérieux», continue-t-il.

Une question d’excédent budgétaire

La FÉUO, par la voix de son président, a aussi remis en cause l’utilité même de cette hausse des revenus. Alors que Ryan Kennery, représentant des étudiants pré-di-plomés, avait soulevé délicatement la question de l’excédent budgétaire au cours de la période de question, Haldenby l’attaque ouvertement : «52M$, c’est trop ! Les universités doivent dire à la province et au pays qu’assez c’est assez, on ne peut pas continuer de transférer la charge aux étudiants.» Kennery lui aurait même assuré qu’il voterait contre la proposition de hausse, à moins que l’administration n’invoque une bonne raison.

En décembre 2006, alors que les gouverneurs décidaient une hausse des droits de scolarité, plusieurs étudiants se sont rassemblés pour boycotter cette réunion. En guise de protestation, ils ont servi une as-siette Kraft Dinner pour leur rappe-ler la réalité étudiante. Malgré leur efforts et le bruit, la hausse a tout de même été acceptée. «Je peux vous dire qu’en tant que président de la FÉUO, [cette année] je ne serai pas là avec une boîte de Kraft Dinner. Je crois que l’on doit continuer à tra-vailler avec eux pour augmenter la contribution provinciale», avertit Haldenby. Quant à savoir si une ac-tion se prépare sans lui, le représen-tant reste nébuleux : «On verra ! Moi je n’empêcherai personne d’agir.» La décision fi nale sera prise dans une réunion spéciale, le lundi 24 novembre à 17h.

Houda Souissi

L’annonce récente de la mise en place d’un comité chargé d’étudier les relations qu’entretient l’Associa-tion étudiante de la Faculté des Arts (AÉFA) avec la Fédération étudian-te (FÉUO) a créé une onde de choc. À l’AÉFA, on dit ne vouloir écarter aucune option. L’indépendance ap-paraît d’ailleurs en tête de liste.

La goutte de trop

Selon Elizabeth Doneathy, prési-dente de l’AÉFA, c’est en fait « une accumulation d’incidents et de pro-blèmes » qui a poussé le Conseil des directeurs à prendre ces mesures. « Nous sentons que la FÉUO nous manque de respect. Elle fait preuve d’une grande rigidité avec l’AÉFA et ignore totalement d’autres corps fédérés. »

Elle dit observer cette situation depuis l’été dernier alors qu’elle a dû travailler en collaboration avec la FÉUO en vue d’ouvrir le Café Alt. Certains de ses prédécesseurs lui auraient également confi é avoir eu une expérience diffi cile à ce niveau.

Ce sont toutefois les démêlés ré-cents de l’AÉFA avec le Comité de surveillance du référendum (CSR) qui ont conduit à la création du co-mité. Le 3 novembre dernier, l’AÉ-FA avait fait parvenir à ses membres un sondage sur l’adhésion à la Fédé-ration canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ). Le sondage avait été jugé biaisé en faveur du NON et, l’ayant envoyé avant le déclen-chement offi ciel de la campagne, l’AÉFA aurait été réprimandée par le CSR. Le comité du OUI a alors été autorisé à affi cher une bannière de plus dans les pavillons des Arts ou Simard.

Immédiatement, Doneathy avait réagi à cette sanction. « Plusieurs autres Facultés ont participé à l’éla-

boration et à la distribution de ce sondage. [...] Le fait que vous ne nous visiez que nous, les Arts, est injuste. Ce sondage n’est pas biaisé et nous avons même reçu des com-mentaires à l’effet qu’il pencherait en faveur du OUI », avait-elle écrit dans un courriel au CSR. Elle consi-dère que le CSR a outrepassé sa compétence et qu’il ne détient pas d’autorité sur les corps fédérés.

Dean Haldenby, président de la FÉUO et membre du CSR, s’est dit surpris que cet incident ait pu pous-ser l’AÉFA à envisager un remède aussi drastique que l’indépendance. Il maintient que la sanction ne vi-sait pas l’Association, mais bien le comité du NON – dont plusieurs membres de l’exécutif de l’AÉFA font partie.

Des répercussions fi nancières incertaines

Si l’option de tenir un référen-dum sur l’indépendance devait être retenue, la situation des membres de l’AÉFA demeurerait nébuleuse. Le versement de certaines cotisa-tions à la FÉUO ayant fait l’objet de référendums distincts, il serait vraisemblablement toujours exigé des étudiants de la Faculté des arts. Il faudrait d’autre part prévoir une augmentation de la cotisation ver-sée à l’AÉFA.

Les spéculations vont donc bon train quant au statut que pourrait acquérir l’AÉFA. Selon Haldenby toutefois, « c’est la FÉUO qui dé-tient un contrat avec l’Université d’Ottawa pour tout ce qui a trait aux cotisations des étudiants de premier cycle ».

D’autres options envisagées

Plusieurs membres du comité exécutif de l’AÉFA ont tenté de cal-mer le jeu ces derniers jours en rap-

pelant que l’indépendance n’était en fait qu’une option parmi plusieurs.

« Notre objectif, c’est de trouver quelle serait la meilleure option », explique Doneathy. « Cela leur fait ouvrir les yeux. Ce n’est pas vraiment une tactique, mais çela fait réaliser à la FÉUO que c’est faisable et que l’in-dépendance est envisageable pour l’AÉFA. » Notons d’ailleurs que des rumeurs voulant que d’autres corps fédérés pourraient entreprendre des mesures similaires circulent depuis la mise en place du comité ad hoc.

Doneathy pointe également du doigt la réforme du Conseil d’admi-nistration de la FÉUO l’an dernier, qui a selon elle miné la représen-tation directe des associations étu-diantes au sein de la Fédération.

Haldenby considère pour sa part qu’il y a eu un manque de commu-nication entre l’AÉFA et la FÉUO. « J’ai toujours eu des discussions avec l’AÉFA, mais rien qui ne lais-sait croire qu’ils en viendraient à penser à devenir indépendants », déplore-t-il.

La motion menant à la création du comité de l’AÉFA a été adoptée à l’unanimité lors d’une réunion tenue à huis clos. Ensuite, le Co-mité des directeurs a déterminé la constitution du comité ad hoc. Der-nièrement des membres de l’AÉFA ont été nommés sur le comité, Eliza-beth Doneathy, présidente, Lindsay Short, v-p aux affaires universitai-res, Jane Van Rooyen, du départe-ment de Théâtre, Camille Leclair, du département de Français, Ashley Andrews, du département d’An-glais. Trois étudiants n’entretenant aucune relation avec l’AÉFA et la FÉUO doivent être nommés pro-chainement pour siéger au comité.

Regroupant près de 5000 mem-bres, l’AÉFA constitue le corps fé-déré le plus important en nombre au sein de la FÉUO.

L’AÉFA envisage l’indépendanceL’Association crée un comité chargé d’étudier ses relations avec la FÉUO.

ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES

Malgré les e� orts déployés par les représentants étudiants, la hausse semble inévitable.

Importante hausse des frais en vue

DROITS DE SCOLARITÉ

Elizabeth Doneathy, au centre, présidente de l’AÉFA, considèrerait une rupture avec la FÉUO. Photo Céline Basto

Page 6: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Actualités

[email protected]

le 24 novembre 2008

6 • www.larotonde.ca

Revue de presse universitaireAlexa Biscaro

La Rotonde embauche

La Rotonde est à la recherche d’un Chef de pupitre et d’un Adjoint pour la Section Actualités.

Vous avez jusqu’au 25 novembre pour soumettre CV et lettre de présentation à Caroline Bouchard, Directrice générale, à l’adresse [email protected], ou en personne, au 109 Osgoode.

Pour plus de détails sur le poste, visitez le www.larotonde.ca

L’information coûte cher à l’U de Waterloo

La fédération étudiante de l’Université de Waterloo devra dorénavant débourser 6000$ par session afi n de recevoir la liste des livres utilisés dans les cours offerts à l’Université, ce qui représente un paiement annuel de 18 000$. Cette liste est utilisée, entre autres, pour offrir aux étudiants le choix d’acheter leurs livres au rabais. La fédération, qui a été mise au courant du changement en août dernier, tente actuellement de négocier un contrat qui lui serait plus favorable, mais les choses n’avancent pas très rapidement. Cela pourrait poser problème pour la prochaine année scolaire : si la fédération ne peut pas assurer la même qualité de service aux étu-diants, ils utiliseront d’autres ressources, comme Facebook et les revenus de la fédé-ration pourraient connaître une baisse im-portante.

Le racisme perdure à Queen’s

Le Queen’s Journal rapporte qu’une étu-diante juive a été victime de racisme sur campus la semaine passée : quelqu’un a pein-turé des croix gammées et écrit « sale juive » sur sa voiture. Elle a tout de suite appelé la police et l’incident a été caractérisé comme crime haineux. La rectrice Leora Jackson déplore l’incident et insiste sur le fait que Queen’s devrait être un lieu d’éducation et non de discrimination. Ces commentaires sont d’autant plus pertinents lorsqu’on note que le campus a été le site de plusieurs actes racistes depuis septembre. Quant à la vic-time, l’incident l’a profondément marquée : elle a décidé de ne pas postuler au program-

me de maîtrise de Queen’s et attend la fi n du semestre avec anticipation.

La clinique de l’U de M ferme ses portes au public

À l’Université de Montréal, la fédération étudiante (FAÉCUM) a déclaré qu’elle ne veut plus que des employés externes et mem-bres de la communauté se fassent soigner à la clinique étudiante. Le coordonnateur aux affaires universitaires de la FAÉCUM insiste sur le fait que, puisque la clinique est sub-ventionnée par les cotisations étudiantes, elle devrait satisfaire à leurs besoins. Par exemple, on souligne le fait qu’il n’y a qu’un spécialiste en gynécologie, alors que la po-pulation étudiante est composée de femmes à 60 %. Depuis septembre, la clinique n’ac-cepte plus de patients qui ne sont pas soit étudiants ,soit employés de l’université.

L’UBC met ses évaluations de profs en ligne

Si tout va bien, les étudiants de l’Université de Colombie-Britannique pourront consulter les évaluations de professeurs en ligne avant de faire leur choix de cours pour septembre 2009. L’administration reconnaît qu’elle mettait trop l’accent sur la recherche pour accorder des promotions et ne se concentrait pas assez sur l’enseignement et l’apprentis-sage. L’évaluation même des professeurs su-bira donc une réforme et refl étera d’une fa-çon plus fi able l’effi cacité de l’enseignement du corps professoral. Certains professeurs s’opposent toutefois à l’initiative qui, selon eux, ne leur a jamais été proposée.

Page 7: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Actualités

[email protected]

le 24 novembre 2008

www.larotonde.ca • 7

Calendrier – ActualitésCONFÉRENCES

La Dre Jane Philpott présente: Les Canadiens s’engagent dans le do-maine de la santé internationale. Où appartenons-nous ? Quand ? 24 novembre de 17h à 19hOù ? Pavillon Roger Guindon, Am-phithéâtre A

Table ronde: Poétique et politique de l’autreQuand ? 25 novembre de 11h30 à 14hOù ? Simard, 129

Rencontre littéraire avec André Duhaime : «Haïkus et tankas : théories et pratiques»Quand ? 25 novembre de 13h à 14h30Où ? Simard, 221

Éviter les anglicismesQuand ? 25 novembre de 13h à 14hOù ? 110 Université

Les secrets du réseautageQuand ? 25 novembre de 17h30 à 19h30Où ? UCU, 205

Réussir un travail bien structuréQuand ? 27 novembre de 13h à 14hOù ? 110 Université

La gestion de l’information pour un projet de rechercheQuand ? 28 novembre de 11h à 12hOù ? 110 Université

DIVERS

GOUVERNANCE

SénatQuand ? 1er décembre à 15hOù ? Tabaret, 083

Bureau des gouverneursQuand ? 24 novembre à 17hOù ? Desmarais 4101

CA de la FEUOQuand ? 30 novembre à 13hOù ? EITI, 5084

0949WBB08

Je sens que je ne me ferai pas d’amis avec cette chro-nique. Mais c’est bien normal. Il ne faut pas expri-mer ses opinions dans l’unique espoir de s’en faire. La seule fois où je me suis fait une amie à travers

une chronique, c’était aussi accidentel qu’agréable. N’empêche que, détestez- moi si c’est nécessaire, mais quelqu’un doit dénoncer ce truc et comme c’est moi tou-jours moi qui m’y colle... Je me lance cette semaine dans un sujet assez délicat.

Est-ce moi, ou l’effet « clique » de la FÉUO sur le campus en décourage plus d’un?

Telle Carcassonne qui s’élance droite, fi ère, belle et impénétrable devant le pauvre chevalier qui aurait mieux fait de rester chez sa mère la clique (oui, vous sa-vez de qui je parle. Ne niez pas, pas de tabou avec entre nous) semble fermée à tout nouvel arrivant.

Le fossé entre l’étudiant moyen et son représentant et même n’importe quel activiste se creuse, comme se creuse la tombe de notre vie collective. J’en suis à deux doigts de lancer le fameux « mind the gap » du métro londonien la prochaine fois que quelqu’un m’aborde sur le campus pour me parler de politique étudiante.

C’est cet écart entre les êtres qui empêche toute mo-bilisation étudiante. Déjà qu’ils sont effroyablement débordés à la base (voir cris précédents) les étudiants, devant la terreur que leur inspire la possibilité d’être re-jetés par la clique, restent tétanisés devant ce qui devrait les interpeller. Après tout, le contenu des pamphlets qu’on tente de distribuer à des étudiants zigzaguant pour éviter d’avoir à parler à un bénévole concerne di-rectement notre vie collective et donc nous concerne tous. Pourtant, nous souffrons d’une sérieuse incapacité

à aller vers l’autre, ce qui nous force à nous cacher der-rière notre iPod et à faire semblant qu’on ne voit pas les militants qui sont à moins d’un mètre et qui nous regardent avec l’air désespéré de quelqu’un qui veut tellement faire passer son message qu’il le fera dans la langue offi cielle de votre choix.

Affi chant le même air d’indifférence que le nuage de-vant la crise fi nancière américaine, les étudiants fuient les distributeurs de prospectus et dérivent là ou le vent les mène.

Cher lecteur, comment se sortir de ce rapport malsain de l’étudiant et de l’activiste qui se regardent en chien de faïence en ne sachant pas lequel va dégainer un re-volver ou une main tendue ? Jamais la timidité n’aurait été la source d’un meilleur western.

Et comment faire cher lecteur, mon frère, pour qu’il n’y ait plus ce mur de Berlin entre nous? Tu avoueras que ce n’est pas nécessairement l’unique facteur des re-présentants.

Mais quand on pense qu’ils sont élus et payés (quand même grassement si l’on compare à la moyenne sala-riale étudiante) pour nous représenter et que, complè-tement déconnectés de la vie étudiante, ils ne viennent nous voir que lors des campagnes électorales…. Je n’ai pas envie de te blâmer ô mon cher lecteur. Après tout, qui est responsable ? Qui devrait faire le premier pas ? Pourquoi nos représentants ne viennent-ils nous voir que pour nous soutirer quelque chose ?

Sur ce, je te laisse, je veux appeler toutes les stations de radio pour dédier Laura (Where is your love ?) des Sissor Sisters à l’équipe de la FÉUO.

Le cri du cancre

La fosse communeSonia Noreau

Page 8: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Conseil d’administration de La Rotonde

Deux places au CA du journal La Rotonde sont présentement vacantes.

Si vous voulez vous impliquer dans les décisions du journal et participer à la gestion d’un organisme à but non lucratif,

contactez-nous au [email protected]

Page 9: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

[email protected]

le 24 novembre 2008

www.larotonde.ca • 9

Caroline [email protected] Arts et Culture

Un noir profond m’entoure. La sueur coule en fl ots le long de mon front tandis que l’air humide et écrasant s’infi ltre dans mes poumons. Des cris de guerre éclatent de tous bords et tous côtés, mais j’ignore leur provenance. Je ne peux me permettre une perte de concentration.

Après tout, on compte sur moi. Mon aventure tire à sa fi n, mais avant de prendre le chemin pour la maison, je dois faire face à l’épreuve ultime, je dois faire usage de mes meilleurs atouts... je dois... insérer une autre pièce de 25 cents dans la fente de cette machine ! Trop tard... Game Over.

Ces quelques lignes décrivent un après-midi banal passé à l’arcade que je fréquentais jadis. Il est bien diffi cile d’en trouver une de nos jours, une vraie arcade. Si je parle chinois pour vous en ce moment, c’est que vous n’êtes pas de ma génération. Je suis né en 1984 et déjà, à 4 ans, j’étais accro aux jeux vidéos. J’ai eu la chance de jouer sur la NES, de Nintendo. Celle avec Super Mario Bros et Duck Hunt.

J’accompagnais souvent mon frère aîné aux arcades de mon quartier. Mes petites mains pouvaient à peine rejoindre les manettes, mais déjà, je ressen-tais un pouvoir ultime lorsque j’étais aux contrôles de mon jeu préféré.

Mon amour est enraciné dans bien plus que le seul jeu vidéo. C’est l’at-mosphère de rébellion qui m’attirait à l’arcade, c’était l’esprit de compétition et le sentiment de réussite lorsque je passais au niveau suivant.

Je me rappellerai toujours lors-que Mortal Kombat II est sorti. C’était en 1993 et j’avais tout juste 9 ans. La première fois que j’ai joué à Mortal Kombat II, c’était à l’Université d’Ottawa. Après cha-que jour d’école, je marchais vers le campus et me perdais pendant quelques heures dans la salle de jeux qui occupait le sous-sol de Jock-Turcot. Je sentais les piè-ces de monnaie peser lourdement dans la poche de mon short fl uo-rescent. Je regrette moins les jeux comme tels que les endroits et les circonstances dans lesquelles j’y ai joué. Il y avait une certaine électricité dans l’air quand un nouveau jeu sortait dans une arca-de. Jouer aux jeux vidéos, admet-tons-le, n’est peut-être pas l’acti-vité la plus sociale mais au moins, il fallait sortir de chez soi et parler à quelqu’un en face-à-face pour le faire. Ces souvenirs ont marqué ma vie et je ne les échangerais pas pour quoi que ce soit. Ce sont des souvenirs clairs et puissants d’une époque où une pièce de 25 cents pouvait me procurer un ultime plaisir. Avec quatre dollars, j’étais le roi pour la journée !

On peut dire que c’est vers la fi n des années 90 que tout s’est effondré. Les machines dans les arcades furent négligées et les jeux qui y fi guraient devin-rent des imitations les uns des autres. Je crois que la génération actuelle de joueurs est perdante dans l’évolution des jeux vidéos. Il leur manque l’as-pect communautaire de l’arcade, l’aspect social de pouvoir parler, toucher et voir leurs adversaires en temps réel. Lorsque je jouais à un jeu contre un autre et que je le battais, si je le harcelais et faisais des références explicites à la vie amoureuse de sa mère et à mon rôle chef dans cette dernière, il aurait eu vite fait de me remettre à ma place !

Mais maintenant, les arcades ne sont plus, et on ne pourra jamais rame-ner ce moment dans le temps. Les jeux sont maintenant accessibles sur les téléphones cellulaires, sur les consoles portables comme la Nintendo DS et la PSP. La Wii offre une expérience plus interactive.

Lors du retour aux classes en septembre, je jubilais à la pensée de mettre les pieds dans la salle de jeux pour une première fois de la session. Mais à mon premier jour sur le campus, mon coeur s’est enfoncé dans ma poitrine. La salle de jeux n’était plus. Oui, les arcades étaient des endroits sombres et bruyants, mais c’était quand même de vrais endroits où l’on pouvait se perdre dans un univers parallèle pour la simple fi erté de pouvoir mettre ses initiales sur le tableau des grands gagnants. Les bons vieux jours sont si clairement derrière moi...

Chronique arcadienne

Génération NESAlex Sabourin

Véronique Strasbourg

Malgré un mercredi soir fris-quet de novembre, Pascal Galipeau a su réchauffer, par sa voix apaisante et

son charme, les représentants de différents médias, sa famille et ses amis qui étaient présents au Café des 4 Jeudis lors du lancement de son premier album, Portrait d’un périple, le 19 novembre dernier.

Pascal Galipeau est né à Ottawa et habite Gatineau depuis plusieurs années. Artiste aux multiples cor-des, il chante, joue de la guitare et écrit notamment des textes, des his-toires et des nouvelles. La musique fait partie de sa vie depuis l’adoles-cence, période où il était guitariste dans un groupe de heavy metal, style maintenant bien loin derrière lui. Formation en guitare, en tech-niques vocales et en interprétation, ce jeune homme dont la gueule et les textes poétiques en charmeront plus d’une, arrive bien équipé, et aussi bien entouré, dans le milieu.

En tentant d’expliquer ce qu’est

son œuvre divisée en quatre cha-pitres pendant sa prestation, la confusion a rapidement fait rire l’audience. Car si les deux premiers chapitres se retrouvent sur le pré-sent disque (Chapitre I – Le goût de l’amour, Chapitre II – Le goût de la mort), au moins un autre (Chapitre III – Le goût de la vie, Chapitre IV – Paysages et lieux communs) est à ce jour très avancé. « Moi-même, je me suis mélangé en essayant de l’expliquer ! (…) J’ai déjà plein de chansons de prêtes, mais il y avait trop de matière pour le premier al-bum ! » confi e-t-il de sa voix vive et emplie de fébrilité après être des-cendu de scène. « Je l’ai appelé Péri-ple parce que c’est très personnel », ajoute-t-il. Peu importe le titre du prochain opus, Galipeau demeurera dans l’intimité alors que le quatriè-me chapitre se veut un récit de pho-tos de voyages.

C’est parce qu’il ne sentait pas que c’était le bon moment, avant cette année, de lancer ses chan-sons au public, que cet artiste d’ici aura attendu près de six ans avant de fi nalement faire le grand saut.

Peut-être aussi que les concours Tout nouveau, tout show de 2002 et Découvertes de Magog de 2007 l’ont encouragé à extérioriser son matériel. En effet, pour cette pre-mière compétition, il remporta le titre d’auteur-compositeur-inter-prète et lors de la deuxième, celui de « coup de cœur des médias ». C’est donc par le travail à long terme et les efforts personnels et profession-nels que cet amoureux de Piaf en est là où il est aujourd’hui. Rien à voir avec les « stars » produites à la chaîne, qu’il aurait toutefois pu faci-lement détrôner avec sa voix juste et son talent.

Maintenant disponible, Portrait d’un périple peut être acheté sur le site Internet de Pascal Galipeau, mais aussi, tout à son honneur, chez Archambault et les librairies Re-naud-Bray. À noter qu’il poursuit sa tournée de lancement à Québec, Montréal et Sherbrooke et « partout où les gens voudront nous rece-voir ! ». Pour les spectacles, c’est au cours du printemps 2009 que vous pourrez aller découvrir cet artiste sur scène.

Expédition en quatre chapitresLANCEMENT DE DISQUE

Pascal Galipeau – Portrait d’un périple

Je crois que la génération actuelle de joueurs sont perdants

dans l’évolution des jeux vidéos. Il leur manque l’aspect

communautaire de l’arcade, l’aspect social

de pouvoir parler, toucher et voir leurs

adversaires en temps réel.

Pascal Galipeau, artiste de la région, a attendu six ans avant de faire le grand saut et lancer son premier album intitulé Portrait d’un périple.

Courtoisie Éditions de la Clé des chants

Page 10: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Arts et Culture

[email protected]

le 24 novembre 2008

10 • www.larotonde.ca

La modifi ca-tion corpo-

relle : du ma-

quillage aux implants ?

Au niveau le plus purement physique, le ta-touage consti-

tue une altéra-tion de l’apparence de son corps. Le documentaire Modify – the Movie de Jason Gary et Greg Jacobson suggère que toute intervention, depuis le maquillage jusqu’aux im-plants, en passant par le tatouage, la scarifi cation, le branding (marqua-ge par la brûlure), le culturisme et le perçage (entre autres !), constitue une modifi cation ou altération cor-porelle.

Il y aurait donc un « spectre » de la modifi cation corporelle, ou plutôt plusieurs spectres parallèles ; on peut comparer les pratiques selon leur degré de permanence, selon leur signifi cation symbolique, selon leur rareté, selon leur taille et même selon la douleur qu’elles auront occasionnée. Lucie Marie-Mai Du-Fresne, professeur au département des études anciennes et sciences des religions de l’Université d’Ottawa nous apprend « qu’il existe une hiérarchisation dans le milieu de la modifi cation corporelle », phéno-mène particulièrement intéressant dans une sous-culture qui se défi -nit largement par son soutien à la suprématie du choix de la personne

quant à la disposition de son corps. Notons qu’il y a aussi des mo-

difi cations corporelles s’inscrivant dans une activité particulière. La « suspension » compte parmi les plus surprenantes : des crochets sont insérés dans la peau du dos, des coudes, des genoux, etc., per-mettant à la personne de se suspen-dre et de se balancer. Les adeptes de la suspension disent souvent qu’en le faisant, ils et elles se prou-vent leur capacité de survivre à des diffi cultés qui paraissent insur-montables.

Tatouer ou ne pas tatouer

Depuis toujours attiré par les arts plastiques et la création artistique, Sylvain, tatoueur depuis deux ans chez Futureskin, a choisi ce métier parce qu’il lui permet de faire quel-que chose qu’il aime, malgré l’insta-bilité de son salaire. Les tatoueurs sont payés à la pièce et selon leur ancienneté qui leur donne une prio-rité sur les clients qui se présentent au salon. « Le tatouage, c’est comme n’importe quel métier, […] faut que tu travailles dur pour obtenir ce que tu veux (comme résultat). […] C’est important la réputation d’un tatoueur. »

Pour lui, le tatouage, «C’est la li-berté d’expression, carrément. Je me suis déjà fait poser la question ‘‘Ta-touerais-tu un symbole raciste […]?’’. Je donne juste ce que l’autre veut, je suis un photocopieur.» S’il pousse l’argument très loin, voire trop loin sur le plan éthique, il dissocie en-

tièrement ses valeurs personnelles de son contenu artistique : «Ça ne change pas mes principes, […] moi c’est moi, toi c’est toi. [Mais] ça va rester mon œuvre [donc] il faut que ce soit bien fait, très bien fait. » Li-gne directrice purement esthétique, certes, mais pleine de sens pour l’ar-tiste : « Je donne tout ce que j’ai pour ce que je fais. »

Stigmata: The Transfi gured Body, un documentaire de Leslie Asako Gladsjø, révèle quant à lui toute une variété de rôles pris par des professionnelles de l’altération corporelle. Elles affi rment avoir re-fusé de faire des modifi cations qui témoignaient d’une envie chez leurs clients d’adhérer à des normes de beauté pré-établies, et considèrent les modifi cations corporelles margi-nales comme étant une exploration personnelle à dissocier complète-ment de la chirurgie esthétique, par exemple.

Malgré le caractère extrême de certaines interventions, par exem-ple le perçage et l’implantation de billes dans les organes gé-nitaux, ou des projets à long terme de modifi cation entière du corps, comme dans le cas du Cat Man, qui adopte pro-gressivement l’apparence d’un tigre (en allant jusqu’à changer sa dentition, entre autres), les tatoueurs semblent s’entendre sur l’importance de la liberté de choisir de leurs clients, tant qu’il s’agit vrai-ment d’un choix personnel fait en connaissance de cause. Ces choix re-fl ètent souvent des recherches iden-

TATOUAGE ET MODIFICATION CORPORELLE

L’âme à � eur de peauUn tour rapide sur la rue Rideau permet de mesurer et de s’étonner de la popularité du tatouage dans une ville tel qu’Ottawa. Comprendre cette popularité ainsi que celle des modi� cations corporelles, par contre, est une autre histoire. Bravant les photos les plus surprenantes, les documentaires les plus déroutants, interviewant sans pitié divers acteurs et observateurs de ce phénomène social et historique, Caroline Lester ne recule devant rien pour répondre à une question d’apparence pourtant simple : pourquoi se tatouer ou modi� er son corps ?

Page 11: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Arts et Culture

[email protected]

le 24 novembre 2008

www.larotonde.ca • 11

L’âme à � eur de peauUn tour rapide sur la rue Rideau permet de mesurer et de s’étonner de la popularité du tatouage dans une ville tel qu’Ottawa. Comprendre cette popularité ainsi que celle des modi� cations corporelles, par contre, est une autre histoire. Bravant les photos les plus surprenantes, les documentaires les plus déroutants, interviewant sans pitié divers acteurs et observateurs de ce phénomène social et historique, Caroline Lester ne recule devant rien pour répondre à une question d’apparence pourtant simple : pourquoi se tatouer ou modi� er son corps ?

titaires très poussées, les opérations de changement de sexe étant abor-dées au même titre que les autres altérations corporelles dans Modify – the Movie.

Être ou ne pas être tatoué

Les personnes interviewées dans Stigmata, de même que dans Mo-dify, évoquaient par ailleurs des explications particulièrement inté-ressantes sur les motivations der-rière leurs altérations corporelles : survivre à une douleur et marquer cette survie, ou la survie à une autre épreuve, pour se la remémorer, se poser un défi , explorer les limites de son corps, se le réapproprier, attein-dre son propre idéal de beauté, affi r-mer sa foi… Le professeur DuFresne souligne l’une des explications qui pourrait les rassembler toutes : « il s’agit de rendre cohérente l’image extérieure avec celle qu’on se fait de soi (intérieurement). […C’est utili-ser] le corps comme moyen de com-

munication. »La « dépendance » au tatoua-

ge et aux autres modifi cations corporelles, ou la tendance que peuvent avoir les « mar-qués » à toujours en vou-loir plus est un phénomène contesté, et surtout diffi cile à

juger de l’extérieur. Toujours est-il que la facette physique du

phénomène demeure très forte; on parle par exemple de l’effet agréable des endorphines sécrétées par le corps en douleur.

Anthropo/sociologie du ta-touage

L’histoire et la culture du tatouage et de toutes les formes d’altération corporelle sont intimement liées ; certaines sociétés non-occidentales préservent des pratiques tradition-nelles, tandis qu’en Occident, les limites de l’innovation sont toujours repoussées. Quant au « début » des modifi cations corporelles, el-les dateraient de la nuit des temps. DuFresne souligne que dans toutes les modifi cations corporelles, il y a «marquage culturel et social pour montrer l’appartenance ou une sorte d’exclusivité. La beauté y est pour très peu [car elle varie selon le temps et le lieu]. »

Selon le professeur Larose, «le corps faisait partie du groupe. […] C’est le groupe qui décidait qui al-lait se faire tatouer […et le tatoua-ge était] célébré publiquement. […Aujourd’hui,] on s’approprie son corps, on se dit ‘je suis maître de mon corps, j’en fais ce que j’en veux’. Le tatouage résulte d’une initia-tive purement individuelle […]. » Il note également que le tatouage tra-ditionnel servira beaucoup plus de « façon de marquer le sexe social » que le contemporain. DuFresne souligne quant à elle que si le désir de « réappropriation du corps » est plus présent chez les femmes, « les femmes de moins de 25 ans consi-dèrent comme acquis que leur corps leur appartient », c’est-à-dire, par exemple, qu’elles chercheront plutôt à se plaire à elles-mêmes plutôt qu’à

chercher l’approbation des autres, comme ont tendance à le faire les femmes plus âgées qu’elles. De plus, les hommes et les femmes ont des al-térations corporelles très similaires ; ainsi, DuFresne suggère que « les différences sont générationnelles plutôt que de genre. »

Tradition devenue symbolede postmodernité ?

Manifestement complexe, la question du tatouage et des autres modifi cations corporelles est qua-si-inépuisable. L’exploration de la distinction entre modifi cation et mutilation pourrait mériter à elle seule un autre dossier, sans parler des thèmes plus larges comme la conception du corps comme créa-teur de sens, et de la hiérarchisation du corps et de l’esprit… En somme, le tatouage contemporain et son caractère marginal sous-entendent toujours une question de choix, d’autodétermination, de création de normes répondant mieux aux individualités particulières. « On ne pourrait être plus postmoderne. On prend le traditionnel, on le re-compose, on le décompose […] et c’est toujours [cohérent dans sa propre logi-que]», conclut DuFresne.

Page 12: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Arts et Culture

[email protected]

le 24 novembre 2008

12 • www.larotonde.ca

Calendrier Arts et Culture

DANSE

ARTS VISUELS

Small Places d’Amnesty Internatio-nalQuand? Du 29 novembre au 4 dé-cembreOù? Galerie La Petite mort, 306, rue Cumberland, OttawaVernissage : Le 29 novembre à 19h

Joseph Muscat et Paul WaltyQuand? Jusqu’au 11 janvier 2009Où? Galerie Art-Image, 855, boule-vard de la Gappe, Gatineau

Kylián le grand avec Anik Bisson-nette, Mário Radacovský et les dan-seurs du Ballet national de Slova-quieQuand? Le 25 novembre à 19h30Où? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

Les Charbonniers de l’enferQuand? Le 27 novembre à 20hOù? Salle Jean-Despréz, 25, rue Laurier, Gatineau (Secteur Hull)

Radio Radio et GatineauQuand? Le 29 novembre à 21h30Où? Le Petit Chicago, 50, rue du Portage, Gatineau (Secteur Hull)

Apostle of Hustle et Gentlemen RegQuand? Le 29 novembre à 20hOù? Zaphod Beeblebrox, 27, rue York, Ottawa

MUSIQUE

La Comédie des Deux Rives du Dé-partement de théâtre présente : Turcaret (Le Financier)Quand? Du 25 au 29 novembre à 20hOù? Salle Académique, 133, rue Sé-raphin MarionPatrick Groulx – HumoristeQuand? Le 27 novembre à 20hOù? Auditorium des anciensInfo supplémentaire : Billets en vente à la salle 318 du Centre uni-versitaire

SUR LE CAMPUS

À la croisée du hip-hop, du reggae, du folk et du rock, se trouve Kodiak. La Mécanique est le deuxième album de ce groupe montréalais qui comprend huit musiciens. Les admi-rateurs du groupe ont attendu quatre ans depuis la sortie de leur première oeuvre, Pour y voir clair.

L’album est un recueil de 13 pièces où l’écriture et la composition sont également impor-tantes. Les paroles ont un caractère encore plus politisé que dans Pour y voir clair. La Mé-canique est une critique de la société nord-américaine, qui touche à la guerre, la pauvreté et notre apathie générale. C’est un album qui fait réfl échir et danser en même temps. Ils ont réussi à démanteler le stéréotype de la musique qui a du rythme, mais pas de valeurs dans les paroles.

Il y a un bon équilibre entre les pièces plus acoustiques et les chansons électriques. Les pièces réussissent à maintenir leur individualité. Grâce à leurs huit membres, leurs pièces ont des sons riches et texturés. Les harmonies vocales sont aussi intéressantes, mais c’est surtout la voix remarquable de leur chanteur principal et parolier, François Grégoire, qui l’emporte.

Angle mort, qui sera sûrement le premier single de l’album, en est l’une des pièces mar-quantes, mais il y a quelques autres bijoux comme Bombay, qui suscite la même volonté de bouger que le spectacle live, et Calamité, la pièce de l’encore acoustique inoubliable avec lequel le groupe a clôturé son dernier spectacle à Ottawa. Kodiak réussit à être un groupe aussi bon en concert qu’en enregistrement.

–Ajà Besler

« Je vous invite à déguster un bien drôle d’animal ». Cet extrait tiré de la chanson titre résume à la fois la personnalité éclatée et maintenant bien ancrée de Caïman Fu et aussi l’ambiance particulière qui émane de ce troisième album. On passe du rock solide au tempo plus doux d’une pièce à l’autre, ce qui donne un contenu qui manque d’équilibre ou plutôt de ligne conductrice, malgré le fait que le groupe nous présente sans conteste sa galette la plus travaillée. Il ne sera peut-être jamais possible pour Caïman Fu de détacher l’étiquette de comédienne-actrice-vedette à sa chanteuse et interprète, Isabelle Blais, mais on ne peut non plus cacher le fait que sans celle-ci, le band n’aurait pas le mordant et la théâtralité qui le caractérisent.

L’humour vif et habituel de l’auteure côtoie cette fois les textes lyriques. Sans savoir que des vers et des poèmes de différents poètes ont été insérés (Le mot et la chose, Comme tant d’étoiles entre autres), il est facile de croire que les mots viennent de Blais tellement ils s’adaptent à son style. Coup de cœur pour l’interprétation et la musique de Comme tant d’étoiles où les questions existentielles fondent sous une voix empreinte de vague à l’âme, accompagnée d’une chorale d’enfants.

À vous de juger, mais c’est sûrement sur scène que Caïman Fu prend tout son sens et transmet le mieux l’ensemble de son énergie bouillonnante, alors que sur disque, un je-ne-sais-quoi manque à l’écoute.

–Véronique Strasbourg

KodiakLa Mécanique

Caïman Fu Drôle d’animal

CRITIQUES CD

Blaise D. Guillotte

Les compressions du gouvernement conservateur de Stephen Harper ont fait beaucoup de bruit avant et pendant la dernière campagne fédé-rale. Les mobilisations et manifesta-tions d’artistes n’y ont rien changé, le même gouvernement ayant été réélu avec la ferme intention de ne pas reculer, voire de couper encore plus. Et voilà que la Ville d’Ottawa s’en mêle…

54%. C’est le pourcentage de la di-minution du fi nancement aux arts, à la culture, aux festivals et au patri-moine qui est prévu dans le budget 2009 de la Ville d’Ottawa. En chif-fres clairs, c’est environ 5,2 millions de dollars qui seront retirés aux ar-tistes. Dans un budget qui en comp-te beaucoup plus, cela peut paraître

bien anodin, mais compte tenu de la précarité des artistes de la région (surtout les artistes francophones), et des coupures annoncées au fédé-ral, ce n’est rien de moins qu’un clou dans le cercueil pour certains orga-nismes de la région. Il est impensa-ble de couper 100 % du fi nancement municipal octroyé aux festivals ainsi qu’aux organismes de soutien au pa-trimoine. Pour d’autres, il s’agit de diminuer de moitié le fi nancement, déjà très réduit, d’une compagnie de théâtre ou d’un musée. « Le milieu artistique et culturel apporte une contribution majeure à la qualité de vie des citoyens, au dynamisme de la capitale nationale et la Ville d’Ot-tawa favorise une bonne santé de l’économie locale en le soutenant », a déclaré M. Francis Beaulieu, direc-teur général du Muséoparc Vanier.

Alors qu’au fédéral, on ne s’était pas gêné pour expliquer les raisons idéologiques des coupures, du côté de la Ville d’Ottawa, on y est allé avec prudence, prétextant la réces-sion et les diffi cultés économiques qui planent sur l’Ontario et l’ensem-ble du Canada. Vrai que la province connait un ralentissement économi-que et que le pays se dirige peut-être vers une récession selon certains ex-perts. Il est cependant diffi cile pour les instances de la Ville de cacher que la culture engendre pas moins de 24 milliards d’impôts et de taxes gouvernementales. Reste à savoir maintenant si le public consom-mera autant de culture en temps de ralentissement économique.

Les artistes, quant à eux, n’en-tendent pas baisser les bras, après la lutte contre Harper, ils repren-

Pas de répit pour les coupures CULTURE

nent les armes contre la ville d’Ot-tawa. Courriels de masse aux élus, mobilisation de la population, consultations publiques. Car il ne faudra pas simplement dénoncer les coupures, mais bien trouver des

pistes de solutions au fi nancement de l’art et de la culture, tenter de comprendre, de refaire le lien entre les artistes et leur public et sa sur-vie dans une économie marchande en plein séisme.

La ville d’Ottawa compte couper 54% de son fi nancement aux arts.

Page 13: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

[email protected]

le 24 novembre 2008

www.larotonde.ca • 13

Romain [email protected]

Sports

Alex SabourinRomain Guibert

Expéditive. Un adjectif qui dé-crit bien la victoire de la for-mation masculine contre les Badgers de Brock vendredi

soir au pavillon Montpetit. Avec un score fi nal de 81-61, le Gris et Gre-nat obtient sa quatrième victoire de l’année pour se hisser au premier rang de l’association Est. Un défi cit d’un point après le premier quart est devenu une avance de 10 points pour les Gee-Gees à la mi-temps et Dave Deaveiro et ses joueurs n’ont pas lâ-ché l’accélérateur pour autant.

La recrue Warren Ward a fait bon usage de sa touche assassine en accumulant 14 points et réus-sissant sept de ses dix tirs pour les Gee-Gees. Il a prouvé qu’il était très dangereux lorsqu’on le laisse tirer à découvert.

Toutefois, c’était au tour de Ne-manja Baletic d’être le meneur de son équipe. Toute la soirée, il a semblé être au bon endroit au bon moment et sa performance de 16 points est l’une des grandes raisons de la victoire aisée. L’aîné des Gib-son-Bascombe n’a pas connu son meilleur match, lui qui a raté 10 de ses 12 tirs. Il a tout de même été uti-le ; son meilleur jeu fut un layup où il coupa rapidement vers le panier après avoir commis un vol sournois en zone défensive lors du deuxième quart-temps.

Il ne faut pas marginaliser non plus l’impact du grand centre Dax Dessureault qui a capitalisé sur un jeu de trois points en première mi-temps alors qu’il écrasait son adver-saire tout en perdant le ballon à une main pour marquer dans le panier vide. L’arbitre a siffl é la faute et Dax a converti le lancer-franc. Il a en-core une fois été une bête acharnée sur les rebonds en plus d’ajouter un bloc imposant en fi n de match.

Pour Brock, c’est Didi Mukendi qui a fait preuve de quelques acro-baties tôt dans la rencontre. L’étoile des Badgers a tenté tant bien que mal de garder son équipe dans la mêlée en convertissant quelques sauts périlleux dans le cœur de la dé-fense des Gee-Gees mais il a semblé se frustrer plus le temps avançait.

Il a perpétré une faute pour man-que d’esprit sportif lorsqu’il a en-touré Josh Gibson-Bascombe de ses deux bras et qu’il l’a lancé au sol dans sa propre zone défensive. À partir de ce moment, le match fut dominé par les Gee-Gees. Ward électrifi a la foule avec un rebond of-fensif qu’il convertit en slam dunk.

Un moment comique en fi n de match ; l’homme à tout faire des Gee-Gees, Dax, nous a aussi démon-tré ses talents de passeur lorsqu’il a offert un relais de toute beauté à Josh Gibson-Bascombe qui a tenté le dunk mais s’est fait rejeter bête-ment par l’anneau.

C’était un Dave Deaveiro calme et serein qui affi rmait après la rencon-tre : « Je suis très satisfait de notre effort défensif. On a clairement fait des progrès depuis le début de la saison. Les Badgers sont une équipe en reconstruction, mais je sais qu’il va falloir que nos gars jouent de fa-çon plus physique demain et je vais m’assurer qu’ils le comprennent. »

Guelph griffé

Après une victoire expéditive, les Gee-Gees ont lutté férocement pour vaincre les Gryphons. Dans une rencontre où la robustesse primait sur tout, les défenses se sont démar-quées et c’est fi nalement Ottawa qui a eu le dessus (66-60). Dave Dea-veiro s’est ainsi offert la 100e victoire de sa carrière sur le banc ottavien.

Les deux attaques ont mis du temps à décoller et à se départager, le match prenant une allure complè-tement défensive. Josh Gibson-Bas-combe a départagé les deux forma-tions avec moins de 20 secondes à jouer dans le premier quart-temps, où seuls trente points ont été ins-crits (16-14).

Lorsque les deux équipes s’étaient affrontées au tournoi Jack Donohue, le duel avait aussi manqué de mor-dant en attaque : Ottawa l’avait em-porté 69-67.

Les défenses respectives ont continué d’être intraitables et im-perméables : sept maigres points ont été marqués dans les six minutes suivantes. L’attaque ottavienne était loin de satisfaire Dave Deaveiro, qui a livré l’une de ses meilleures per-

Dave Deaveiro atteint un plateau, Ottawa demeure premier

BASKET-BALL MASCULIN OTTAWA 81 BROCK 61 » OTTAWA 66 GUELPH 60

Et de 100 pour Coach D!

formances théâtrales sur le banc.Rien pour réconforter l’entraîneur

du Gris et Grenat : les Gryphons ont remonté la pente dans les dernières minutes, sans réussir à égaliser au pointage néanmoins (28-26).

Les visiteurs ont plus que comblé le trou dans le quart-temps suivant. Charles Agyemang s’est permis de donner une avance de six points à Guelph (34-28).

Qui d’autre que Dax Dessureault pour redonner l’avance aux Gee-Gees ? Après avoir accepté une

passe de Josh Gibson-Bascombe et marqué le panier, le centre a tiré profi t d’un lancer franc pour cou-ronner une poussée de neuf points. Du coup, électrisant, le tandem Des-sureault-Gibson-Bascombe a rapi-dement transformé le précédent dé-fi cit en un avantage de neuf points (49-40).

Il aura fallu attendre plus de 30 minutes de jeu pour voir le rythme s’intensifi er et les défenses fl é-chir. Guelph et Ottawa, avec War-ren Ward en tête de proue, se sont

échangé panier sur panier, le tout demeurant en faveur du Gris et Gre-nat (59-52).

Malgré une 100e victoire en po-che, Deaveiro a continué de fulmi-ner après ses joueurs. « C’est une victoire importante pour nous car on peut maintenir notre première place. C’était un match physique, on n’y est pas habitué », recon-naissait l’entraîneur-chef, qui a pu compter sur le retour de David La-bentowicz, un élément clé dans ces situations.

Josh Gibson-Bascombe organise l’attaque des siens sous les directions de son entraîneur, David Deaveiro.Photo Simon Cremer

Page 14: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Sports

[email protected]

Sports le 24 novembre 2008

14 • www.larotonde.ca

Alex SabourinRomain Guibert

C’est avec une défaite de 67 à 73 contre les Badgers de Brock qu’Ot-tawa a amorcé son week-end à la maison. Une première défaite par plus de deux points qui venait met-tre un terme à une séquence de qua-tre victoires.

Hormis quelques bévues en dé-but de rencontre, le Gris et Grenat a eu un départ canon, s’assurant une avance de six points après le premier quart. Mais la formation d’Andy Sparks n’affi chait pas ses vraies couleurs. Cette séquence s’est ensuivie d’une cascade de fautes et de pertes de possession inusitées, refl étant le match des ottaviennes.

Toutefois, tout n’était pas négatif en début de rencontre, Melina Wis-hart et Kaitlin Long enfi lèrent deux tirs de trois points consécutifs à la marque de 2 minutes 20, moment où le jeu défensif des Gee-Gees sem-blait s’améliorer.

Néanmoins, l’effort ne fut pas constant tout au long de la rencon-tre. Après une remontée de la part de Brock, la voix d’Andy Sparks re-tentit de plus belle au banc du Gris et Grenat. L’entraineur dut prendre deux temps d’arrêt à la fi n de la pre-mière mi-temps pour ralentir la dé-gringolade de son équipe, bien que ses joueuses aient continué d’accu-muler les bévues.

Le jeu a stagné alors que les deux équipes étaient à égalité et Brock a pris l’avantage pour de bon avec deux minutes à jouer en première mi-temps, lorsque Britt Pegg et Hillary Woodside enfi lèrent un tir de trois points chacune. Le score était alors de 30 à 25 pour Brock.

Quelques instants plus tard, l’ar-rière de quatrième année du Gris et Grenat Kyrie Love a commis un vol aux dépends de Pegg pour terminer le jeu avec un layup de toute beauté, mais cela n’a pas semblé relancer

pour autant son équipe.Même avec les six points consécu-

tifs comptés par l’arrière Émilie Mo-rasse au début du troisième quart-temps, Brock affi chait toujours une avance de 10 points. Quelques fau-tes douteuses commises par Ottawa à la fi n du quart-temps n’ont pas aidé à remonter le moral des Gee-Gees et malgré un jeu spectaculaire d’Allison Forbes où elle s’est jetée au parquet pour sauver une posses-sion, il semblait y avoir peu d’espoir pour une victoire chez les partisans ottaviens.

L’équipe était menée de 20 points avec six minutes à jouer et les Gee-Gees ne surent jamais combler l’écart entre elles et leurs adversai-res. Particulièrement faibles sur les rebonds dans leur propre territoire, l’équipe s’est effondrée alors que les dernières secondes du match s’écoulaient.

Après la rencontre, Andy Sparks affi chait les couleurs d’un homme disjoncté : « Si on faisait usage des tactiques que l’on a pratiquées, on ne se retrouverait pas dans des si-tuations fâcheuses comme ce soir. Il y a eu beaucoup d’opportunités ratées, de jeux en zone offensive bâclés. Je suis extrêmement déçu du travail de mon équipe, mais j’ai hâte de voir comment on va rebon-dir après une telle défaite. »

Seule contre tous

Ottawa n’a su rebondir après l’ef-fondrement contre Brock. Le lende-main face à Guelph, les 24 points d’Émilie Morasse n’ont pas suffi t à arrêter Kris Yallin et ses coéqui-pières. Les Gee-Gees ont connu un premier week-end sans victoire, perdant 62-53.

Les efforts d’Émilie Morasse en première mi-temps ont permis à Ot-tawa de rester dans le match. Elle a inscrit les neuf premiers points de son équipe avant de voir Kyrie Love

Après quatre victoires, Ottawa ne retrouve pas le chemin victorieux

Premiers insuccèsBASKET-BALL FÉMININ OTTAWA 67 BROCK 73 » OTTAWA 53 GUELPH 62

donner l’avantage aux Gee-Gees pour la première fois du match (11-10).

Les Gryphons ont néanmoins tenu en haleine l’attaque ottavienne. Pendant qu’Ottawa n’arrivait pas à tirer dans le temps imparti, Guelph a pris ses distances, surtout dans les dernières minutes. Jean Morgan et Kris Yallin ont assombri la perfor-mance de Morasse.

Les deux joueuses de Guelph ont réussi deux longs tirs de trois points avant de voir un tir semblable de la joueuse ottavienne rebondir sur l’anneau puis monter à la verticale pour mieux plonger entre les mailles du fi let. Peu impressionnée, Yallin en a ajouté un nouveau avec quel-ques secondes à jouer pour donner

une avance de dix points aux Gry-phons (32-22).

Si l’effort collectif était à la base des quatre premières victoires, il était totalement absent samedi soir. La numéro six d’Ottawa semblait toute seule à se défendre sur le ter-rain, elle qui a accumulé 14 des 22 points.

Guelph a conservé son avantage jusque tard au troisième quart-temps, et le match est devenu un duel Yallin-Morasse. La joueuse de Beauport, tout feu tout fl amme, a ajouté un autre tir du centre-ville pour limiter les dégâts. Mais à cha-que fois, Yallin ou une autre Gry-phon revenait à la charge. Morasse a néanmoins envoyé Yallin à la ligne

de lancers-francs pour accroître l’écart entre les deux formations (48-40).

Au début du dernier quart-temps, Yallin, auteure de 21 points, a encore détonné, si bien que Guelph s’est em-paré d’une avance presqu’insurmon-table (55-42). Rachel Hancock s’est échappée dans la dernière minute pour réussir aisément son layup et clouer le cercueil ottavien (61-49).

Morasse attribuait davantage la défaite aux lacunes défensives qu’au manque d’effort collectif : « C’est notre défense. On est encore en train d’apprendre les fondements du basket-ball. On a manqué de communication ».

Émilie Morasse considère ses options de passe sous les yeux de Hannah Sunley-Paisley. Morasse a connu deux excel-lentes sorties cette fi n de semaine, mais les Gee-Gees n’ont pu trouver la victoire contre Brock ou Guelph.

Photo Simon Cremer

Couvrez un match des Gee-Gees,

Sauvez la moyenne de notre Chef de pupitre.

[email protected] pour recevoir la liste de sujets hebdomadaire.

Page 15: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Sports

[email protected]

le 24 novembre 2008 Sports

www.larotonde.ca • 15

Annie-Claude Bastien-Lessard

Après une série de quatre parties sur la route et un seul revers lors de ce voyage, l’équipe de volley-ball fé-minin des Gee-Gees s’est effondrée contre les invaincus Lions de York par la marque de 3-0, samedi après-midi.

Dans la défaite, la joueuse de cin-quième année Karine Gagnon a été la meilleure des siennes avec une récolte de six attaques gagnantes et 11 manchettes défensives. La capi-taine Véronique Yeon et la joueuse de deuxième année Claudia Séguin suivent avec 9 manchettes défensi-ves chacune. Du côté des Lions, la recrue Thinesa Sriskandarajah et la joueuse de cinquième année Candi-ce Paulsen ont été dominantes avec 15 et 12 attaques gagnantes et 12 et 16 manchettes défensives.

Les Gee-Gees avaient pris une mince avance de 9-5 dans le pre-mier set avant de voir les deux équi-pes s’échanger le service jusqu’à ce que York prenne une avance de 17-13. Le Gris et Grenat a remonté la pente et a tenu le pointage serré, mais les Lions l’ont tout de même emporté 25-21.

Le début de la deuxième manche a été à l’avantage d’Ottawa, ce qui leur a permis de prendre une avance de 7-3. Cependant, à coup de deux

points, les Lions sont revenus au score et ont pris l’avantage défi niti-vement pour l’emporter 25-19.

Finalement, le troisième tiers a été le plus serré, aucune des équi-pes n’arrivant à prendre une avance considérable. Les Gee-Gees ont pris l’avantage pour la première fois du set à 16-15, mais les Lions n’ont pas tardé à les rattraper et à clore l’is-sue de la partie en remportant la troisième manche par la marque de 25-23.

Les Gee-Gees ont profi té de plu-sieurs services à l’extérieur de leurs adversaires, mais ont eu beaucoup de diffi cultés à prendre l’avantage sur leurs adversaires, avec de puis-sants smashs.

La frustration de l’entraîneur-chef du Gris et Grenat était très visible au cours de la partie et il était déçu après la rencontre : « Nous ne pou-vons faire d’erreurs aux moments clés de la partie. Ce n’est pas ce que nous attendons de nos vétérans », de dire Lionel Woods. « Par contre, c’était une bonne partie d’équipe et je suis content de la manière dont nous avons joué ensemble. »

Les Gee-Gees ont maintenant une fi che de six victoires et trois revers et affronteront les Gaels de Queen’s (4-4) le vendredi 28 novembre, à 19h.

Serré, mais pas assezVOLLEY-BALL FÉMININ » OTTAWA 0 YORK 3

Kaely Whillans et Ariane Thibault sont impuissantes devant une attaque des Lions de York. La formation torontoise est toujorus invaincue en huit matchs.

Photo Joël Côté-Cright

Romain Guibert

Le 50e est le bon

Ottawa s’en est donné à cœur joie pour bombarder les Tigers et en venir à bout. Cass Breukelman a marqué le but vainqueur en prolon-gation sur le 50e tir d’Ottawa. Les Gee-Gees ont dominé Dalhousie 6-5 lors du premier choc face aux équi-pes de l’Atlantique.

Les deux équipes ont inscrit cinq buts en première période, à la suite de laquelle Ottawa menait 3-2. Les Tigers ont rebondi en marquant trois buts à leur tour lors de la pé-riode médiane, pendant qu’Amber Foster, en avantage numérique, était la seule ottavienne à trouver le fond du fi let

La troupe de Shelley Coolidge a joué du hockey de rattrapage dans le dernier tiers-temps. Samantha Delenardo a envoyé les formations en prolongation en inscrivant son premier but de la saison. Mais ce but ne comptera pas dans ses sta-tistiques en saison régulière, cette tournée étant hors-concours.

Après un peu plus de deux minu-tes en prolongation, Breukelman a tranché le débat, devenant la sixiè-me joueuse à marquer un but pour les Gee-Gees. Kayla Hottot, Alicia Blomberg et Joelle Charlebois ont été les autres marqueuses.

Mordues par les Huskies

Le lendemain, Ottawa a paru désarmé face à St. Mary’s, qui est pourtant avant-dernier dans la conférence Atlantique. Malgré une nouvelle domination au chapitre des tirs, les Gee-Gees n’ont pas trouvé le remède pour tromper Jillian MacIsaac et se sont incli-nées 3-0.

Les Huskies ont pris l’avantage dès la première période, marquant deux buts, et ont ajouté le dernier en troisième période. Lauren McCus-ker, à deux reprises, et Alexandra Boulanger, en avantage numérique, ont marqué les buts pour la forma-tion néo-écossaise.

La contre-performance otta-vienne est due entre autres à l’ab-sence de Christine Allen, blessée la veille face à Dalhousie. La joueuse de quatrième année a dû se rendre à l’hôpital et sera à l’écart du jeu pour une période indéterminée en raison d’une commotion céré-brale.

Douce revanche

Alors que pas moins de neuf buts avaient été inscrits dans les 40 premières minutes du match lors des derniers Nationaux, celui de dimanche s’est avéré beaucoup

plus défensif. Ottawa n’a pu répé-ter l’exploit de battre St. Francis Xavier et a conclu la tournée sur une fausse note, blanchi 3-0 à nouveau.

Les X-Women n’ont battu Jess Audet que dans le deuxième tiers-temps, après une première période plutôt monotone. Il aura fallu une pénalité à Alica Blomberg pour que St.F-X menace Ottawa. Audet a donné un retour à sa droite après un tir de la ligne bleue, et Carolyn Cam-pbell en a hérité à l’embouchure du fi let pour déjouer la cerbère otta-vienne, étalée sur la glace.

En fi n de troisième période, en-core en avantage numérique, les X-Women se sont fait voler un but. Le tir de Marilynn Hay s’est logé sous la transversale mais l’arbitre, comme Ottawa, n’y a vu que du feu. Ce n’était qu’une question de temps puisque Christina Davis a doublé la mise quelques secondes plus tard. Brayden Ferguson a complété la marque en fi n de match.

« Pour nous c’est une bonne occasion de nous jauger. Contre Dalhousie, on a eu beaucoup de momentum. Contre St. Mary’s, on s’est assis et on ne s’est pas battu. Et aujourd’hui, il y a eu des mo-ments où on a contrôlé la rondelle dans leur zone. Mais on doit être plus disciplinées », résumait Shel-ley Coolidge.

Freinées par l’AtlantiqueHOCKEY FÉMININ

Après une dure victoire, Ottawa se fait blanchir deux fois

Les X-Women ont pu avoir leur revanche sur les Gee-Gees, dimanche. Les visiteuses ont eu le dessus 3-0.Photo Romain Guibert

Martin Bricault lit

(On pense)

Page 16: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Sports

[email protected]

Sports le 24 novembre 2008

16 • www.larotonde.ca

L’EXPRESS

L’Université Laval est venue à bout de Western pour couronner sa sai-son parfaite et s’approprier la Coupe Vanier. Les Mustangs ont été inexis-tants et n’ont pu freiner la puissante machine de football qu’est le Rouge et Or. La formation québécoise l’a emporté 44-21.

Laval a pris une avance de 20 points en milieu de deuxième quart-temps puis s’est démarquée en faisant des jeux plus qu’impres-sionnants. Benoît Groulx, le réci-piendaire du trophée Hec Creighton remis au Joueur par excellence du Sport interuniversitaire canadien, a donc trouvé la recette pour réussir là où Josh Sacobie a échoué deux fois en séries.

Groulx (17 en 27, 398 verges) a fait honneur à son statut et a déco-ché des bombes de 82 et 92 verges à Julien Feoli-Gudino puis Mathieu Bouvette, deux receveurs qui ont amassé plus de 100 verges.

La défense du Rouge et Or a aussi bien paru que son attaque, elle qui a tenu en échec Michael Faulds. Le quart-arrière des Mustangs a raté près de 30 passes, dont deux se sont faites intercepter.

Laval remporte sa cinquième Coupe Vanier (toutes gagnées de-puis 1999), et devient la 12e équipe à réaliser une saison parfaite de bout en bout.

Romain Guibert

FootballParfait, le Rouge et Or

ATTENTION ÉTUDIANTS! JOIGNEZ-VOUS À L’UNION DES ÉTUDIANTS DES SÉNATEURS POUR

DES CONCOURS EXCITANTS, DES OFFRES AINSI QUE DES RABAIS DE 50 % SUR CERTAINS MATCHS EN VISITANT LE ottawasenators.com

Les membres de l’Union des étudiants des Sénateurs peuvent bénéficier d’un rabais de 50 % sur les matchs suivants :

Rendez-vous au www.capitaltickets.ca/promo et inscrivez le code promotionnel UNION afin de vous procurer des billets dès aujourd’hui! Une carte étudiante valide est exigée lors de la cueillette à la billetterie.

22 oct. à 19 h 13 nov. à 19 h 30 3 déc. à 19 h 27 janv. à 19 h 30 3 févr. à 19 h 30

MC* Marque de commerce de Capital Sports & Entertainment Inc.

Tirs de barrage

Érika Pouliot, joueuse vedette de l’équipe de hockey féminin, a accepté d’être la première athlète féminine à se soumettre au Tir de barrage de La Rotonde. Connue pour son sens de l’humour et son désir de gagner, Poopsi parle de l’importance de manger des légumes, le fait qu’elle n’ait pas voté au référendum sur l’a� liation de la FÉUO à la FCÉÉ et a� rme que si les batailles étaient permises, elle se démarquerait rapidement.

Érika Pouliot : une première !

Simon CremerWassim GarzouziRomain Guibert

La Rotonde : Depuis qu’on fait ce segment, on a appris que les athlètes ont presque tous des surnoms, parfois très ridicules, parfois très drôles. L’équipe féminine de hockey fait-elle exception à cette règle ?

Érika Pouliot : Non, nous avons nos surnoms particuliers aussi. Le mien est « Poopsi », mais le meilleur est celui de Cass Breukelman : « Scu-ba »... Il lui a été donné lors de l’initiation des recrues, mais je ne peux pas en dire plus.

LR : Quelle est ton équipe favorite dans la LNH ?

EP : Le Canadien de Montréal !

LR : Et le plus beau du CH ?EP : Il y en a un qui a de beaux yeux, vraiment

beaux, Steve Bégin. Sinon j’ai regardé le match hier, et je te dirais Carey Price et Maxim Lapier-re.

LR : Et dans l’équipe masculine des Gee-Gees ?

EP : [Rires] Ah là, on ne peut vraiment pas en parler.

LR : Les batailles sont interdites au hoc-key féminin. Y en a-t-il déjà eu pendant un match ?

EP : Non, jamais. Mais j’ai déjà vu des joueuses se tirer les cheveux. [Rires]

LR : Est-ce qu’on devrait changer cette règle pour permettre aux joueuses de se battre ?

EP : Non, mais on devrait tout au moins per-mettre le contact.

LR : Les partisans aimeraient-il davan-tage cela ? En ce moment, les gradins sont moins pleins que ceux des hommes.

EP : Oui. Je dirais que le jeu est moins inten-se.

LR : Alors ,si on permettait les batailles, laquelle serait la plus solide ?

EP : Moi, j’aimerais vraiment cela. [Rires] Si-non, [Kayla] Hottot. Je n’aimerais pas du tout me battre avec elle.

LR : Martin Hérard, le capitaine de l’équipe masculine, a déjà dit que l’équi-pement le plus important pour lui était le Jock Strap.

EP : Je dirais la même chose, mais j’ajouterais aussi les épaulettes.

LR : Votre gardienne, Jessica Audet, a 32 ans. Comment fait-elle pour maintenir ce rythme ?

EP : Elle mange beaucoup de légumes !

LR : La gardienne de McGill, Charline Labonté, domine le hockey universitaire (moyenne de O,33 !) et elle est même gar-dienne de l’équipe nationale canadienne. Quelle serait sa moyenne dans la LNH ?

EP : C’est une très bonne amie, j’ai vécu avec elle. Je suis certaine qu’elle aurait une bonne moyenne.

LR : À propos de McGill, êtes-vous tan-nées de leur domination ?

EP : Nous sommes tannées de perdre contre elles. On va les battre cette année !

LR : As-tu voté au référendum sur l’affi -liation de la FÉUO à la FCÉÉ ?

EP : Non.

LR : Quelle équipe universitaire aimes-tu aller voir ?

EP : Le basket-ball !

LR : Peux-tu nous dire une chose qu’on ne connaît pas sur Shelley Coolidge ?

EP : [Rires] Sa montre.

LR : Sa montre ?EP : Oui, sa montre est multifonction…Elle lui

permet de mieux entendre en ajustant le volume, puisqu’elle est sourde d’une oreille. Donc quand elle joue avec sa montre, c’est qu’elle ne nous en-tend pas !

Érika Pouliot, qui a été l’héroïne en tirs de bar-rage l’année dernière contre SFX, se soumet à ceux de La Rotonde cette semaine.

Photo Romain Guibert

Vous aimeriez nous soumettre des questions pour Tirs de barrage, ou même un coéquipier? Écrivez-nous à [email protected]

Page 17: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Sports

[email protected]

le 24 novembre 2008 Sports

www.larotonde.ca • 17

Chers lecteurs, vous êtes chanceux: La Ro-tonde possède la seule section sports franco-phone à l’ouest de Moncton. Un honneur, un

privilège ? Certes. Je dirais que c’est plutôt dom-mage quand on sait qu’entre les Aigles Bleus et les Gee-Gees, il y a des machines sportives comme le Rouge et Or et les Carabins.

Aucune d’entre elles n’a donc l’avantage d’avoir une vitrine dans les médias. Leur seul moyen, et encore, c’est de se rendre en séries, mais cela n’est valide qu’au football, où RDS diffuse leurs rencontres. Elles ont les meilleurs program-mes sportifs au Québec, mais n’ont pas de place dans les médias étudiants. C’est assez absurde.Quelqu’un veut faire un sondage pour un cours de communication ?

Cela traduit-il un manque d’intérêt des étudiants francophones pour le sport universitaire ? La Ro-tonde a une section sports, je le concède. Mais à

combien se chiffre son lectorat, si on exclut nos athlètes ? Je préfère ne pas le savoir. Il y a quel-ques spectateurs dans les gradins des installations du campus, et cela s’améliore à vue d’œil. Mais à combien se chiffre la proportion d’étudiants fran-cophones, si on exclut les matchs de hockey ?

Dans un dossier publié plus tôt cette année, alors que nous enquêtions sur le Service des sports, et le fait que les foules sur le campus n’étaient pas des plus grandes, on avait eu un brin d’explication. Julie Tam, la directrice adjoin-te en communication et marketing, avait pointé du doigt la diffi culté de s’adresser et de viser une population bilingue. La diffi culté vient-elle d’aller chercher l’intérêt de la population francophone elle-même ?

Je ne suis pas devin, loin de là. Mais je suis près à me lancer sur un point : si on fait la moyenne des foules au Québec et à Ottawa,

elle doit être bien loin de celle des Prairies.Le sport universitaire est-il ancré dans nos valeurs comme il l’est dans l’Ouest canadien, ou dans le Sud, de l’autre côté de la frontière ? Non, sûre-ment pas. Une question de culture ? Oui, encore une fois. Une culture qui, comme à Montréal, se limite au hockey. Voire au Canadien (petit coup de pub bête et méchant : je vous invite à lire la chronique faite dans l’édition du 3 novembre).Cela n’est pas diffi cile à prouver : ramassez la brique qu’est le Journal de Montréal, commen-cez par la fi n, et constatez que la moitié de sa masse vient de la couverture du Canadien, ou du hockey en général. Tiens, fait intéressant: l’Uni-versité Laval et l’Université de Montréal n’ont pas d’équipe de hockey interuniversitaire. Tout comme elles n’ont pas de section sports. Simple coïncidence ou constat stupide du chroniqueur ? Probablement le deuxième.

Prolongation

Non mais tu parles d’un problème…Romain Guibert, Chef de pupitre Sports

Calendrier – Sports

SAMEDI 29 NOVEMBRE

VENDREDI 28 NOVEMBRE

Volley-Ball FémininOttawa contre Queen’sPavillon Montpetit19 h

Volley-Ball FémininOttawa contre CMRPavillon Montpetit14 h 30

Hockey FémininOttawa contre SyracuseComplexe Sportif14 h

DIMANCHE 30 NOVEMBRE

Hockey féminin - Conférence québécoise

Équipe PJ V D N DP BP BC +/- PTS

McGill 6 6 0 0 0 49 6 43 12

Ottawa 7 4 2 0 1 21 14 7 9

Carleton 7 3 4 0 0 11 21 -10 6

Concordia 8 1 7 0 0 6 46 -40 2

Classements

Hockey masculin SUO Est – Division Est éloigné

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

UQTR 15 14 1 0 68 26 42 28

Carleton 13 8 4 1 52 35 17 17

Concordia 13 7 5 1 40 31 9 15

Ottawa 11 5 4 2 38 46 -8 12

McGill 11 4 6 1 28 35 -7 9

Volleyball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D SG SP PTS

York 8 8 0 24 3 16

Ottawa 9 6 3 18 14 12

Queen's 9 5 4 19 12 10

Toronto 9 5 4 20 13 10

Ryerson 9 2 7 8 23 4

Lakehead 10 1 9 7 28 2

RMC 9 0 9 3 27 0

Basketball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D DP PP PC +/- PTS

Laurentian 8 5 3 .625 563 548 15 10

Toronto 8 4 4 .500 539 551 -12 8

Carleton 7 4 3 .571 412 383 29 4

Ottawa 7 4 3 .571 424 415 9 4

Ryerson 8 3 5 .375 455 570 -115 4

Queen's 7 3 4 .429 450 449 1 4

York 8 1 7 .125 525 571 -46 2

RMC 7 0 7 .000 369 511 0

Basketball masculin – SUO Est

Équipe PJ V D % V PP PC +/- PTS

Ottawa 6 5 1 .833 440 407 33 6

Carleton 6 5 1 .833 455 375 80 6

Toronto 7 4 3 .571 515 495 20 4

Ryerson 7 3 4 .429 518 538 -20 4

Queen's 6 2 4 .333 423 460 -37 4

Laurentian 7 1 6 .143 540 648 -108 2

York 7 2 5 .286 559 602 -43 0

RMC 6 0 6 .000 247 567 -320 0

EMPLOIS D’ÉTÉ EN RECHERCHECONCOURS 2009Si vous avez complété une 1re année d’études au baccalauréat en sciences naturelles, en génie ou en sciences de la santé, l’INRS vous offre la possibilité d’occuper un emploi d’été en recherche dans l’un ou l’autre des centres suivants :

Eau Terre Environnement

Énergie Matériaux Télécommunications

INRS-Institut Armand-Frappier

WWW.INRS.CA

Page 18: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

[email protected]

le 24 novembre 2008

18 • www.larotonde.ca

SudokuRemplissez les cases vides

pour compléter le casse-tête.

Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque carré de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

[email protected]

Divertissement

Vous avez des commentaires, suggestions d’idées pour la Section Divertissement?

Autre chose que des photos laides de femmes en costume de zèbre à proposer?

N’hésitez pas à nous les faire parvenir, soit par courriel ([email protected]) ou en personne, au 109 Osgoode.

À Sinusville, deux clubs d'échecs (le club Spassky et le club Fischer) font une compétition. Les cinq meilleurs membres des deux clubs jouent les uns contre les autres. C'est-à-dire que les cinq membres du club Spassky rencontrent les cinq membres du club Fischer une et une seule fois.

Chaque joueur joue donc 5 par-ties, et ce à raison d'une partie par jour. Ils jouent les lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi d'une même semaine.

L'histoire ne dit pas qui rem-porta le match; cependant, à l'aide des indices ci-dessous, pouvez-vous nommer les adversaires des cinq parties du lundi, du mardi, etc.

» Alain, Bernard, Claude, Denis et Étienne sont les meilleurs mem-bres du club Spassky;

» Albert, Bertrand, Christian, Di-dié et Emmanuel sont les meilleurs membres du club Fischer;

» Les parties Alain-Bertrand et Claude-Albert se sont tenues le même jour;

» Il en fut de même des parties Claude-Didié et Denis-Christian et les parties Alain-Emmanuel et Denis-Albert.

» La partie Etienne-Christian s'est tenue le lundi (ce qui ne fut pas le cas pour la partie Claude-Bertrand), la partie Alain-Albert s'est tenue le mardi, la partie Claude-Emmanuel le mercredi et la partie Denis-Didié, le jeudi.

ÉnigmeTirée du Bulletin de Buckingham du 7 juin 1978 (cʼest bien cela, oui)

Nota: le zèbre ci-haut n’a absolument aucun rapport avec l’énigme de cette semaine. C’est notre Directeur de la production qui tenait à la repasser. Nos excuses les plus sincières à tous ceux qui en serait incommodés.

Page 19: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

www.larotonde.ca • 19

le 24 novembre 2008 • Vol. LXXVI No. 13

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédacteur en chefCéline Basto (intérim)[email protected]

Secrétaire de rédactionRoman [email protected]

ActualitésCéline Basto (Chef de pupitre)[email protected]

Arts et CultureCaroline Morneau (Chef de pupitre)[email protected]

SportsRomain Guibert (Chef de pupitre)[email protected]

WebHouda [email protected]

Direction artistiquePoste vacant

ProductionSimon [email protected]

Section OpinionsCéline Basto

WebmestreGuy [email protected]

ÉDITIONS ET VENTES

Directrice généraleCaroline [email protected] 562 5264

Représentant de la publicité[email protected]

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 5000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

[email protected]

le 24 novembre 2008

Éditorial

L’administration de l’Université d’Ottawa est une fois de plus dans la mire du Centre de recours étudiant (CRÉ) de la FÉUO. Le CRÉ s’en prend cette année à la politique de « terreur » de notre institution, dénonce des cas d’étudiants qui ont reçu un traitement injuste de la

part de l’administration et, selon son rapport, des cas de « racisme systé-mique ».

D’après Mireille Gervais, coordonnatrice du Centre de recours étudiant, Allan Rock, le recteur, a été rencontré le 5 septembre dernier et il a été mis au courant de la situation. Il a écouté et depuis, le dossier n’a pas avancé. Par la suite, le 24 octobre dernier, lors du forum où le recteur a répondu aux questions des étudiants, Gervais lui a rappelé le fait que 71% des étudiants qui demandent des services au CRÉ concernant des accusations de fraude sont issus de minorités visibles. Rock a réitéré qu’il allait s’informer sur la validité des chiffres et qu’il se pencherait sur la question.

Une fois de plus, le travail des représentants étudiants est remis en question et on ne se penche pas sur les problèmes qu’ils dénoncent. Dé-but novembre, avant la publication officielle du rapport, le CRÉ l’a fait parvenir au recteur et aux doyens des facultés de l’Université d’Ottawa en leur demandant d’émettre des commentaires. Un espace à cet effet avait alors été mis à leur disposition et leurs commentaires seraient ren-dus publics. Rien. Pas de commentaires. En fait, certains ont demandé plus de détails sur certaines statistiques et un délai allant jusqu’au 1er dé-cembre afin de formuler des commentaires. Le CRÉ a refusé en statuant que les chiffres avaient été discutés au préalable et qu’une semaine était un délai raisonnable. D’ailleurs, il serait inapproprié de rendre public le rapport pendant la période d’examens et c’est l’administration qui a décidé de ne pas respecter les échéanciers proposés par les représentants étudiants.

Non seulement, dans certains cas, les étudiants sont stigmatisés, ils vivent dans la peur et la honte d’avoir été accusés de fraude, mais c’est à eux d’assumer leur défense. Comment est-il possible qu’à l’Université, lieu d’échange, d’apprentissage et d’enrichissement personnel et professionnel, selon ce rapport, certains étudiants soient traînés dans la boue et traités comme des voyous ? D’ailleurs, même les voyous sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire. À l’Université, lorsqu’un étudiant est accusé, c’est à lui d’assumer sa défense et de prouver son innocence. Une fois que le professeur accuse l’élève de plagiat, et ce sans délai pré-établi, le professeur rédige un rapport au doyen de la Faculté. C’est tout. Aucune enquête n’est ouverte, on ne demande pas aux camarades de classe s’ils ont été témoins, on n’entreprend pas de mesures pour prouver qu’il y a bel et bien eu plagiat. C’est le témoignage de l’accusateur contre celui de l’accusé.

Le règlement concernant le plagiat pose problème à son tour. Un ton pu-nitif plutôt qu’éducatif est privilégié. Au lieu de donner l’occasion à l’étu-diant de se reprendre et d’apprendre de ses erreurs, on le fait échouer à son travail, ce qui entraîne, dans plusieurs cas, l’échec du cours. L’étudiant doit donc reprendre un cours et payer les droits de scolarité en conséquence. L’étudiant doit vivre son expérience scolaire avec ce poids, avec cette stig-matisation, avec cette peur. Si l’Université voulait prévenir le plagiat, elle devrait exiger que tous les étudiants, sans exception, suivent une séance de formation sur la fraude. Non comme punition, mais comme formation et prévention. Le plagiat est un délit grave, c’est un vol de propriété intellec-tuelle, mais les erreurs sont humaines et il faudrait donner la chance aux élèves d’apprendre.

Un changement s’impose. Cette situation de stigmatisation, de lourdeur du processus, de manque de confi ance en l’étudiant, mène au manque de confi ance entre les deux parties. Comment l’administration de l’Université d’Ottawa s’attend-elle à être vue d’un bon œil par les étudiants et la commu-nauté universitaire ? Après, on se demande pourquoi des étudiants entre-prennent des actions hors du commun et dénoncent férocement le système. Ah oui… C’est vrai, les Marc Kelly de notre campus sont « fous » aux dires de l’Administration. Et comme ça, on discrédite les étudiants et on ne se penche pas sur les problèmes qu’ils dénoncent.

On ne saurait pas transmettre la lourdeur du processus que par la cita-tion, publiée dans le rapport, d’une étudiante qui a dû comparaître devant le Comité d’appel de l’Université d’Ottawa. « Je comprends maintenant que je ne suis pas votre égale - c’est la seule explication possible au mépris avec lequel vous m’avez traitée ce matin. Je suis une étudiante, une rien du tout - message reçu. »

Nous sommes des étudiants,

des rien du tout

Page 20: La Rotonde - Édition du 24 novembre 2009

Tanné de ceci?

Joignez-vous à une équipe [email protected]

La Rotonde a besoin de pubs.Sérieusement. Vous avez une pub à soumettre? Contactez-nous. www.larotonde.ca