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La personne âgée et son alimentation
en EHPAD :
« Quand les changements d’habitudes
entrent en jeu »
Travail de Fin d’Etudes
DIPLÔME D’ETAT INFIRMIER
Caroline GAGLIANO
Promotion 2011 / 2014
I.F.S.I. Capelette (A.P- H.M)
La personne âgée et son alimentation
en EHPAD :
« Quand les changements d’habitudes entrent en jeu »
Travail de Fin d’Etudes
DIPLÔME D’ETAT INFIRMIER
Caroline GAGLIANO
Promotion 2011 / 2014
I.F.S.I. Capelette (A.P- H.M)
Note aux lecteurs
« Il s’agit d’un travail personnel effectué dans le cadre d’une scolarité à l’I.F.S.I de la Capelette et il ne peut faire l’objet d’une publication en tout ou partie sans l’accord de son auteur et de l’I.F.S.I.»
« J’atteste que ce travail est personnel et ne comporte pas de plagiat, je cite systématiquement toute source utilisée entre guillemets.»
REMERCIEMENTS
· Je remercie toutes les personnes qui ont contribué de loin comme de près à la réussite
de ce diplôme d’état, ainsi qu’à ce travail de fin d’études.
· Je tiens à remercier toute ma famille,
- Mon père pour ses relectures, ses encouragements durant ces 3 ans et sa présence à
mes côtés,
- Mes deux frères Alexandre et Adrien,
- Théo et Sandra,
- Ma mère pour ses nombreuses relectures également. Tu as toujours su me soutenir
dans mes choix et tu as toujours été présente pour moi. Merci pour tes
encouragements tout au long de ses 3 ans, et merci d’avoir toujours cru en moi.
· Un très grand merci à mon amour Jean-Baptiste qui partage mon quotidien, mes
bonheurs, mes pleurs, mes colères et mes joies. Merci de m’avoir supportée durant
cette dernière année et de m’avoir soutenue. Merci d’être là, toujours à mes cotés. Je
t’aime.
· Merci à ma référente pédagogique qui m’a suivi durant ces 3 ans, qui a su me soutenir
et m’encourager lorsque j’en avais besoin.
· Merci à l’ensemble des cadres formateurs pour vos précieux conseils.
· Merci à tous les professionnels de santé qui ont accepté de répondre à mon
questionnaire.
· Et enfin, merci à ma directrice de mémoire, Mme Hélène DANJOUX, qui a su
m’encourager et me remettre sur la bonne voie tout au long de ce mémoire.
SOMMAIRE
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
I. De la situation d’appel à la question de départ. ............................................................... 3
1.1 Situation d’appel. ..................................................................................................... 3
1.2 Analyse .................................................................................................................... 4
1.3 Questionnement et question de départ ..................................................................... 5
II. Cadre de référence et cadre conceptuel. .......................................................................... 7
2.1 Le métier d’infirmier ................................................................................................ 7
2.1.1 Historique et évolution de la profession ........................................................... 7
2.1.2 Définitions ........................................................................................................ 7
2.1.3 Cadre législatif .................................................................................................. 8
2.1.4 L’infirmière en EHPAD ................................................................................. 10
2.2 Les personnes âgées ............................................................................................... 11
2.2.1 Définition ........................................................................................................ 11
2.2.2 Epidémiologie ................................................................................................. 11
2.2.3 Cadre juridique et législatif ............................................................................ 11
2.2.4 Processus de vieillissement ............................................................................ 11
2.3 L’Etablissement d’hébergement pour personne âgée dépendante ......................... 13
2.3.1 Définitions ...................................................................................................... 13
2.3.2 Cadre législatif ................................................................................................ 14
2.3.3 Mission de l’EHPAD auprès de la personne âgée dépendante ....................... 14
2.3.4 Rôle de l’infirmière en EHPAD ..................................................................... 14
2.4 La malnutrition ....................................................................................................... 15
2.4.1 Définitions ...................................................................................................... 15
2.4.2 Epidémiologie ................................................................................................. 16
2.4.3 Facteurs de risques de malnutrition en EHPAD ............................................. 17
2.4.4 Diagnostic différentiel de dénutrition. ............................................................ 18
2.4.5 Traitement de la malnutrition et comment la prévenir ................................... 19
III. Enquête exploratoire .................................................................................................. 20
3.1 Présentation du dispositif ....................................................................................... 20
3.1.1 Choix et construction de l’outil d’enquête...................................................... 20
3.1.2 Choix de la population cible ........................................................................... 22
3.2 Résultat de l’enquête et analyse ............................................................................. 22
3.2.1 Résultat du questionnaire sous forme de graphique ....................................... 22
3.2.2 Analyse quantitative des résultats ................................................................... 26
3.3 Problématique, question de recherche et hypothèses ............................................. 27
3.3.1 Cheminement vers la question de recherche .................................................. 27
3.3.2 Hypothèses ...................................................................................................... 27
CONCLUSION ........................................................................................................................ 29
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 30
ANNEXES ............................................................................................................................... 34
LEXIQUE
- AGGIR : Autonomie Gérontologique Groupes Iso-Ressources
- ANC : Apport Nutritionnel Conseillé
- EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour Personne Agée Dépendante
- HAS : Haute Autorité de Santé
- IDE : Infirmier Diplômé d’Etat
- IFSI : Institut de Formation en Soins Infirmier
- IMC : Indice de Masse Corporel
- INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
- OMS : Organisation Mondiale de la Santé
- SSR : Soins de Suite et de Réadaptation
- UNICEF : United Nations International Children's Emergency Fund
- USLD : Unité de Soins de Longue Durée
1
INTRODUCTION
Le thème de mon travail de fin d’études en institut de formation en soins infirmiers s’intitule
« la malnutrition des personnes âgées en EHPAD ».
Lors de ma première année de formation, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage en
chirurgie stomatologie et maxillo-faciale, ce qui m’a permis de rencontrer un patient qui
souffrait de malnutrition depuis son entrée en institution suite au décès de son épouse. Cette
situation m’a amené à me questionner sur ce phénomène, et lorsque trois mois plus tard j’ai
effectué un stage dans un EHPAD, mon questionnement s’est éclairci et j’ai pu mesurer
l’ampleur du phénomène de malnutrition.
Il était évident pour moi de travailler sur ce sujet car je me sens très impliquée dans le milieu
de la nutrition et de la diététique, ainsi que dans le domaine de la gériatrie. J’ai pu voir au
travers de mes différents stages, que généralement la personne âgée a des troubles
alimentaires, qui sont d’autant plus importants lorsque la personne est placée en institut type
EHPAD.
Le milieu de la nutrition m’attire car nous pouvons partager nos connaissances avec les
patients comme les règles hygiéno-diététique en fonction de leur pathologie et l’importance
de bien suivre leur régime alimentaire, de réapprendre à s’alimenter pour les personnes
souffrant de dénutrition ou au contraire d’obésité. L’infirmier tient un rôle important dans
l’éducation thérapeutique du patient. Je voudrais partager mon savoir sur les bons produits
alimentaires, sur les bonnes pratiques pour apprendre à cuisiner de façon plus saine,
privilégier la qualité alimentaire plutôt que la quantité. Je voudrais également expliquer
pourquoi il est important de bien s’alimenter tous les jours et de manger de façon équilibré. Il
était donc évident pour moi de rassembler ces deux milieux et d’en faire émerger un thème
d’étude.
Dans un premier temps je vous exposerai ma situation d’appel, accompagnée de mon
questionnement initial et de ma question de départ. Je développerai par la suite le cadre
théorique qui comprend 4 concepts :
- Le métier d’infirmier
- Les personnes âgées
- L’EHPAD
2
- La malnutrition
En troisième partie j’exposerai mon enquête exploratoire que j’ai réalisée auprès des
professionnels de santé. Je présenterai le dispositif d’enquête. Puis j’analyserai les résultats
obtenus et enfin, j’en déduirai une question de recherche ainsi que des hypothèses.
3
I. De la situation d’appel à la question de départ.
1.1 Situation d’appel.
Lors de ma première année d’étude en Institut de formation en soins infirmier (IFSI), j'ai eu
l'opportunité d'effectuer un stage dans un hôpital public à Marseille, en service de chirurgie
stomatologie et maxillo-facial.
Lors de ce stage dans ce service, j'ai fait la connaissance d'un patient qu'on appellera Mr R.
Mr R était hospitalisé dans le service suite à une chute de la voie publique, ayant nécessité
une intervention chirurgicale réparatrice de l’arcade sourcilière droite (avec pansement
compressif cachant ainsi la vue d’un œil), d’une fracture du zygoma, ainsi que plusieurs
points de sutures sur une grande majorité de la face. Avant l’hospitalisation, Mr R était placé
en institution type Etablissement d’hébergement pour personne âgée dépendante (EHPAD)
depuis le décès de son épouse (il y a environ 2 ans). Cette hospitalisation a duré une quinzaine
de jours environ. Mr R est âgé de 88 ans, et mesure 1,70m pour 60kg. Il garde une bonne
autonomie pour les gestes de la vie quotidienne, mais bénéficie d'une aide partielle pour les
soins d'hygiène. Mr R est veuf, il a deux enfants qui habitent hors de la région, et ne reçoit pas
de visite. Il est ouvert à la communication avec le personnel soignant. Ce dernier semble
désorienté dans le temps et l’espace car il tient des propos assez confus. Il demande souvent
où il se trouve, parle beaucoup de son passé et de sa compagne décédée au présent.
Mr R a un bon état de santé général, pas de troubles organiques et/ou psychologiques (hormis
cette désorientation spatio-temporelle). Cependant il a besoin d'une aide mécanique à la
marche avec appareillage type béquille ou canne. C’est un patient qui parle énormément de
son passé et évoque souvent son ancien statut de soldat lors de la guerre d’Algérie et n’hésite
pas à montrer ses blessures par balle.
Un matin, alors que je m'occupais de sa toilette, je me suis aperçue que Mr R était très mince.
Je ne m’en étais pas rendue compte auparavant car il portait souvent des vêtements amples,
non adaptés à sa taille. J’ai également remarqué plusieurs rougeurs aux niveaux des point
d’appuis (sacrum, talons). Cette situation m'a interpellé et j'ai décidé d'en parler à l'équipe
soignante, ainsi que de l'observer manger au repas du midi et du soir. La réaction de l'équipe
soignante a été la même que la mienne. Dans un premier temps, il fallait absolument observer
son alimentation pour trouver la source du problème nutritionnel.
4
Le midi même le constat est fait. Mr R ne mange que des aliments sucrés (yaourts/compotes
uniquement) et ne touche pas au reste de son plateau.
Le soir, pendant le tour des médicaments lors du repas, même constat. Mr R n'avait mangé
que les aliments à tendance sucrés sur son plateau. J'ai donc décidé d'en parler avec lui et en
effet, il m'a expliqué qu'il ne ressentait que du goût envers les aliments sucrés et que les
aliments salés étaient très fades (voire même qu’il ne ressentait aucun goût) et qu'il ne trouvait
donc pas d’intérêt à les manger. Je l’ai donc questionné afin qu’il me parle de son
environnement, de ses habitudes de vie, et de son alimentation en institution pour savoir si le
problème nutritionnel était identique dans son lieu de vie ou si cela était dû à l’hospitalisation.
C’est à ce moment que Mr R me dit que ce problème n’est pas récent et qu’il a commencé à
changer son alimentation depuis le décès de son épouse (qui correspond également à son
entrée en institution). En effet, lorsque Mr R vivait à domicile, c’était son épouse qui cuisinait
et de ses propres mots, le repas était un moment convivial qu’il appréciait prendre en
compagnie de son épouse, ce qui n’est plus le cas depuis son décès. Mr R me confirme qu’il a
une alimentation uniquement à base de compote/yaourts et de produits sucrés depuis sa perte
de goût qui s’est faite progressivement vers l’âge de 75-80 ans selon lui. Il m’explique qu’il
ne prend plus plaisir à prendre ses repas, que cela devient même une obligation.
Malheureusement, je n’ai pas de donnée sur le poids de référence de Mr R. Cependant on peut
penser à une nette perte de poids au vue de ses vêtements qui taillent très grand. Ces
vêtements grands non renouvelés peuvent également être associés au décès de son épouse, qui
pourrait donc être un autre élément déclencheur (perte de gout et perte de son épouse).
1.2 Analyse
A mon entrée en stage, Mr R pesait 60 kg pour 1,70m, soit un Indice de masse corporel (IMC)
de 20,8. Chez un adulte cet IMC serait dit normal, mais selon l’Organisation mondiale de la
santé (OMS) et selon le site internet www.mangerbouger.fr «Un IMC inférieur à 21 est un des
critères de dénutrition chez la personne âgée de plus de 70 ans» ce qui était le cas de Mr R.
Dans le diagnostic de dénutrition, cinq paramètres entrent en jeux pour affirmer ce diagnostic.
Il est indispensable d’en retrouver au moins 3 chez un patient potentiellement dénutri afin
d’affirmer ou d’infirmer l’hypothèse.1
1Cf annexe n°1
5
Dans la situation de Mr R, nous avons comme données réelles l’IMC (20.8), l’enquête
comportementale qui a affirmé que Mr R ne s’alimentait plus correctement depuis son entrée
en EHPAD, et comme donnée potentielle sa perte de poids récente suite à l’observation de la
taille de ses vêtements. Ce n’est donc pas suffisant pour affirmer le diagnostic de dénutrition.
Dans ce cas, peut-on penser à une malnutrition ? En effet, selon l’UNICEF « La malnutrition
est un terme général souvent utilisé à la place de dénutrition mais il s’applique également à la
surnutrition. Les gens souffrent de malnutrition si leur régime ne comprend pas suffisamment
de calories et de protéines pour que le corps se développe ou reste en bonne santé s’ils ne sont
pas capables de mettre à profit la nourriture qu’ils consomment à cause d’une maladie
(dénutrition). » En effet, l’alimentation de Mr R ne suffit pas à apporter tous les besoins
nutritionnels journaliers à son organisme nécessaires au maintien d’un bon état de santé car
son alimentation est basée uniquement sur des produits et boissons sucrées. Ainsi ces
éléments me laissent à penser que cette malnutrition pourrait favoriser une dénutrition
associée à des carences.
1.3 Questionnement et question de départ
Dans cette situation, quatre aspects entre en jeu :
Le problème de santé prioritaire :
- La fracture du zygoma peut-elle être susceptible d’entrainer des troubles de la
mastication ?
- L’alimentation de Mr R est basée sur des produits essentiellement liquides. Peut-on
penser que ce dernier souffre de douleur lors de la mastication ?
- Cette douleur potentielle a-t-elle une influence sur l’alimentation de Mr R ?
- Cette fracture ainsi que ces plaies sur une grande majorité du visage peuvent-elles être
en lien avec cette alimentation liquide ?
La perte de goût :
- Est-ce un problème récurrent chez la personne âgée ?
- Est-ce la cause principale du trouble nutritionnel de Mr R ?
- Peut-elle être liée à une pathologie associée ?
- Aurait-on pu envisager une éducation thérapeutique avec l’aide d’une diététicienne ou
d’un médecin ?
6
L’état psychologique :
- Le décès récent de son épouse peut-il être un élément déclencheur dans la malnutrition
de Mr R ?
- L’absence de visite de sa famille, ainsi qu’un risque d’isolement social peuvent-ils être
la source ou des autres facteurs de risque associés au trouble nutritionnel de Mr R ?
- Quel rôle tient la famille et/ou l’entourage dans l’alimentation d’un patient
hospitalisé ?
- L’intervention infirmière sera-t-elle d’instaurer une relation d’aide ?
Le placement en institution :
- Le placement en EHPAD, qui marque un changement important dans les habitudes de
vie de la personne âgée, peut-il être une des causes de cette malnutrition ?
- Les rougeurs sur les talons et sacrum observées lors de l’hospitalisation peuvent-elles
être une des conséquences de la malnutrition et de l’altération de l’état général de Mr
R ?
- La non-acceptation de ce nouveau lieu de vie par la personne âgée peut entrainer des
troubles nutritionnels ?
- Peut-on instaurer un entretien d’accueil infirmier dans le but de favoriser l’acceptation
de ce nouveau lieu de vie chez la personne âgée ?
Ce questionnement initial m’a amené à me poser plusieurs questions de départ, mais une seule
a retenu mon attention :
En quoi le placement en EHPAD peut-il favoriser le risque d’apparition de trouble
nutritionnel chez la personne âgée ?
Ce questionnement met en évidence plusieurs concepts que je développerai en seconde partie.
Le premier concept que je vais abordé est le métier d’infirmier avec sa définition, son cadre
législatif ainsi que le rôle infirmier en EHPAD. Par la suite, je développerai le concept de la
personne âgée avec sa définition et les lois et charte mises en place les concernant, puis
j’aborderai le processus de vieillissement qui se met en place lorsqu’on entre dans le 3ème âge.
Je développerai ensuite les établissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes
et nous verrons quelles missions ces établissements proposent à la personne âgée. Et enfin
nous finirons le cadre théorique par le phénomène de malnutrition, où j’aborderai les facteurs
de risques en EHPAD, ainsi que le diagnostic différentiel de dénutrition.
7
II. Cadre de référence et cadre conceptuel.
2.1 Le métier d’infirmier
2.1.1 Historique et évolution de la profession
Le métier d’infirmier n’est pas récent. Il existe depuis le début de notre humanité. Ce métier
était dans un premier temps associé aux femmes jusqu’au début du moyen-âge. Puis du
moyen-âge à la fin du 19ème
siècle, ce fut les femmes religieuses qui représentaient notre
profession. A cette époque là, la représentation de soins et de soigner était typiquement
féminin. En effet la femme donnait la vie, elle se devait également de la promouvoir et de la
préserver. Par la suite, notre profession a subi de très nombreuses évolutions qui sont
parallèles aux progrès techniques et scientifiques réalisés durant tout le 20ème
siècle. De nos
jours, le métier d’infirmier devient un métier reconnu et régi par des textes de loi.On note la
création d’un ordre national des infirmiers en 2006 et la valorisation de son diplôme d’état
qui obtient le niveau licence en 2009.
2.1.2 Définitions
Avant de commencer mon travail, voici quelques définitions du métier d’infirmier :
Dans un premier temps, l’organisation mondiale de la santé (OMS)2 définit le métier
d’infirmier : « aider les individus, les familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein
potentiel physique, mental et social… Les soins infirmiers englobent également la
planification et la mise en œuvre des soins curatifs et de réadaptation et concernent les aspects
physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qu’ils affectent la santé, la maladie, le handicap
et la mort… Les infirmiers travaillent aussi comme partenaires des membres des autres
professions impliquées dans la prestation des services de santé ».
Selon le conseil international des infirmiers (CCI)3 « On entend par soins infirmiers les soins
prodigués, de manière autonome ou en collaborations, aux individus de tous âges, aux
familles, aux groupe et aux communautés, malades ou bien-portant, quel que soit le cadre. Les
soins infirmiers englobent la promotion de la santé, la prévention de la maladie, ainsi que les
soins dispensés aux personnes malades, handicapées et mourantes.
2 Définition disponible sur le site E-TUD : http://www.e-tud.com Site visité le 12/04/2014
3 Définition disponible sur le site internet E-TUD http://www.e-tud.com site visité le 15/04/2014
8
Parmi les rôles essentiels relevant du personnel infirmier citons encore la défense, la
promotion d’un environnement sain, la recherche, la participation à l’élaboration de la
politique de santé et à la gestion de systèmes de santé et des patients, ainsi que de
l’éducation. »
Pour ma part si je dois donner la définition du métier, je dirai qu’un infirmier est avant tout un
professionnel de santé compétent qui prodigue des soins de qualité à des patients, tout en
s’assurant de leur santé, de leur bien-être et de leur confort. C’est également un professionnel
capable par son rôle propre de soutenir, d’apaiser, d’écouter et d’accompagner un patient.
2.1.3 Cadre législatif
La profession d’infirmier est régie par plusieurs textes de lois notamment par le code de la
santé publique et par le décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004 relatif aux parties IV et V.
Voici les principaux articles de lois du code de la santé publique sur notre profession
infirmière4 :
- Article L 4311-1 du code de la santé publique « Est considérée comme exerçant la
profession d'infirmière ou d'infirmier toute personne qui donne habituellement des
soins infirmiers sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre
qui lui est dévolu. Les actes de l’infirmière sont régis par le décret de compétence de
la profession infirmier du 29 juillet 2004, relatif aux actes professionnels et à
l’exercice de la profession d’infirmier. »
- Article R. 4311-1 : « L'exercice de la profession d'infirmier ou d'infirmière comporte
l'analyse, l'organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, la
contribution au recueil de données cliniques et épidémiologiques et la participation à
des actions de prévention, de dépistage, de formation et d'éducation à la santé. Dans
l'ensemble de ces activités, les infirmiers et infirmières sont soumis au respect des
règles professionnelles et notamment du secret professionnel. Ils exercent leur activité
en relation avec les autres professionnels du secteur de la santé, du secteur social et
médico-social et du secteur éducati
4 Texte de loi : J.O n° 183 du 8 août 2004 page 37087 / texte n° 37086
9
- Article R4311-2 : « Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent
qualité technique et qualité des relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant
compte de l'évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect
des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant compte
de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique,
économique, sociale et culturelle :
· De protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des
personnes ou l'autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques en vue de
favoriser leur maintien, leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial
ou social ;
· De concourir à la mise en place de méthodes et au recueil des informations utiles aux
autres professionnels, et notamment aux médecins pour poser leur diagnostic et évaluer
l'effet de leurs prescriptions ;
· De participer à l'évaluation du degré de dépendance des personnes ;
· De contribuer à la mise en oeuvre des traitements en participant à la surveillance
clinique et à l'application des prescriptions médicales contenues, le cas échéant, dans
des protocoles établis à l'initiative du ou des médecins prescripteurs ;
· De participer à la prévention, à l'évaluation et au soulagement de la douleur et de la
détresse physique et psychique des personnes, particulièrement en fin de vie au moyen
des soins palliatifs, et d'accompagner, en tant que de besoin, leur entourage. »
- Article R4311-3 : « Relèvent du rôle propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés
aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou
totalement un manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de
personnes. Dans ce cadre, l'infirmier ou l'infirmière a compétence pour prendre les
initiatives et accomplir les soins qu'il juge nécessaires conformément aux dispositions des
articles R. 4311-5 et R. 4311-65. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic
infirmier, formule des objectifs de soins, met en oeuvre les actions appropriées et les
évalue. Il peut élaborer, avec la participation des membres de l'équipe soignante, des
protocoles de soins infirmiers relevant de son initiative. Il est chargé de la conception, de
l'utilisation et de la gestion du dossier de soins infirmiers. »
5Cf annexe n°2
10
2.1.4 L’infirmière en EHPAD
Le rôle de l’infirmière en EHPAD est de prodiguer des soins aux personnes âgées, relevant
d’une prescription médicale ou de son rôle propre qui lui est dévolu. L’infirmier assure auprès
des résidents des soins infirmiers qui sont nécessaires à leur quotidien et à leur santé comme
par exemple la préparation et l’administration des thérapeutiques, le pansement curatif
d’escarre lorsque cela s’avère nécessaire, la prise des constantes quotidienne, etc. Par son rôle
propre, l’infirmière assure également la prophylaxie chez la personne âgée comme par
exemple la prévention de la déshydratation, la prévention d’escarre, la prévention du risque
thromboembolique pour en citer quelque uns. Elle assure également en collaboration avec
l’aide-soignante les soins de confort et de bien-être. Le rôle de l’infirmier en EHPAD est
également de superviser et de coordonner le travail de l’aide-soignant avec qui nous
travaillons en étroite collaboration. Pour permettre une prise en charge optimale du patient et
afin d’élargir les domaines de compétences, l’infirmière travaille en équipe pluridisciplinaire
notamment avec des médecins, des kinésithérapeutes, des diététiciennes ou encore des
psychologues.
L’infirmière en EHPAD développe les compétences suivantes :
· Aptitude à évaluer l’état de santé de la personne âgée et faire face aux situations
d’urgence
· Connaître les spécificités de la gérontologie dont le processus de vieillissement et de la
dépendance
· Respecter les protocoles d’hygiène et les règles de bonnes pratiques
· Instaurer une relation de confiance avec les personnes âgées en institution
· Conduire un projet de soins
· Appréhender le guide des bonnes pratiques infirmières pour favoriser la culture de la
bientraitance sur les actes soignants
· Accompagner et réaliser le projet personnalisé du résident avec l’équipe
pluridisciplinaire
11
2.2 Les personnes âgées
2.2.1 Définition
En France, il n’y a pas d’âge précis dans l’entrée du processus du vieillissement mais nous
avons tendance à dire que ce processus commence à l’âge des départs en retraite soit 60-65
ans, considérant les personnes âgées de plus de 75 ans comme l’entrée dans le quatrième âge.
2.2.2 Epidémiologie
Selon une récente étude de l’INSEE6 datant du 1
er janvier 2013, la population française vieillit
car l’allongement de la durée de vie est de plus en plus important. En effet elle pourrait
atteindre 91 ans chez la femme et 84 ans chez l’homme d’ici 2060. Les personnes âgées de
plus de 65 ans représentent 17,5 % de la population française, contre 16,1% en 2003. Durant
les dix dernières années, le nombre de personnes âgées en France a augmenté de plus de 20%.
De nos jours nous comptons le même pourcentage de personnes âgées en France que de
personnes de moins de 20 ans soit 24% de la population générale.
2.2.3 Cadre juridique et législatif
Pour prendre soin de ces personnes âgées, il fut crée en 1996 par la Fondation Nationale de
Gérontologie et régie par le ministère du travail et des affaires sociales, la Charte des droits et
des libertés de la personne âgée dépendante7. Cette charte rappelle la place de la personne
âgée dépendante aux citoyens. Elle annonce que les personnes âgées dépendantes doivent
pouvoir continuer à exercer leur liberté et leur droit d’assumer leur devoir de citoyen. Elle a
été crée dans le but de préserver la dignité et la liberté de la personne âgée dépendante.
6Cfannexe n°3
7Cf annexe n°4
12
2.2.4 Processus de vieillissement
Selon le dictionnaire Larousse8, le vieillissement est un affaiblissement naturel des facultés
physiques et psychiques dû à l’âge. Il correspond également à l’ensemble des processus
physiologiques et psychologiques qui modifient la structure et les fonctions de l’organisme à
partir de l’âge mûr. Nous pouvons distinguer deux sortes de vieillissement : le vieillissement
physique qui correspond aux changements corporels dû à l’âge et le vieillissement psychique
qui correspond au changement de maturité, ainsi que dans la vie sociale de la personne âgée.
Nous allons voir dans un premier temps le vieillissement physique avec tous ses changements
puis le vieillissement psychique ou psychologique.
· Vieillissement physique :
Les premiers effets du vieillissement physique que nous pouvons constater chez la personne
âgée sont les changements corporels. En effet, de nombreux changements externes et
physiques apparaissent comme par exemple le changement de couleur de cheveux, la peau qui
plisse, qui devient plus fine et plus fragile, la diminution de la taille, la fonte musculaire à
tendance sarcopénique. Nous pouvons également constater des changements moteurs. En effet
la personne âgée aura tendance à marcher plus lentement et à faire des petits pas, à perdre
l’équilibre ou à chuter. Plus l’âge avance, plus le corps aura tendance à ralentir.
Lors du vieillissement physique chez la personne âgée, nous pouvons constater également une
déficience des organes des sens, comme une altération de la vue avec l’apparition de
pathologies liées à l’âge comme la cataracte, la DMLA, la presbytie pour en citer quelques-
unes. On note aussi une altération de l’ouïe avec l’apparition de presbyacousie qui augmente
avec l’âge, une réduction importante du goût, où en vieillissant, les personnes âgées ont
tendance à trouver la nourriture fade et moins appétissante qu’auparavant. Dans ce cas, la
personne âgée qui ressentira une perte de goût pourra perdre du poids par une baisse de son
régime alimentaire.
8 Définition disponible sur le site du dictionnaire Français Larousse 2014 http://www.larousse.fr site visité le
10/04/2014
13
Dans le processus de vieillissement, nous pouvons également noter le vieillissement
organique. Au niveau respiratoire, les personnes âgées sont sujettes aux rhinorrhées, ce qui les
obligent à respirer par la voie buccale, et cela entraîne des complications :
- La respiration par la voie buccale amène une déshydratation de l’arbre bronchique.
- La muqueuse nasale ne tient plus son rôle qui est de purifier l’air inspiré de ses
impuretés.
Il y a également un vieillissement des fonctions cognitives. La personne âgée aura tendance à
ressentir une diminution de la perception de ses orientations, de ses facteurs intellectuels qui
baissent avec l’âge. Les stimuli-auditifs ou visuels provenant de deux sources brouillent
l'attention et affectent la performance de la personne âgée.
Les fonctions mnésiques sont également atteintes par le processus de vieillissement. La
mémoire à court et à long terme sont touchées, le temps de réaction s’allonge ce qui altère les
messages perçus et leurs compréhensions.
· Le vieillissement psychique
Le vieillissement psychique ou psychologique est un phénomène présent chez les séniors, et
qui peut être source de pathologie à type de dépression.
La personne âgée est marquée par la perte d’un rôle social, qui était le fil conducteur de sa vie
à l’âge adulte. L’éducation des enfants, l’acquisition des biens, le travail sont des facteurs qui
ne sont plus présent dans la vie d’une personne âgée et qui peuvent favoriser un isolement
social à long terme. Le départ à la retraite apaise, enlève le stress et la pression quotidienne,
mais chamboule également la vie de cette personne. Les habitudes de vie ne sont plus les
mêmes, les personnes côtoyées non plus. La personne âgée a dorénavant du temps pour elle,
elle passe plus de temps à son domicile, ce qui favorise un isolement social à long terme.
Nous constatons également l’apparition de pathologies qui sont de plus en plus fréquentes
avec l’âge et le processus de vieillissement. Ces pathologies peuvent entraîner la personne
âgée vers un repli sur soi, sur son environnement, et donc une difficulté à s’adapter à de
nouvelles activités et à de nouvelles habitudes de vie.
14
2.3 L’Etablissement d’hébergement pour personne âgée dépendante
2.3.1 Définitions
Selon l’état9« Un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD),
anciennement dénommé "maison de retraite", est une structure médicalisée ayant vocation à
accueillir des personnes âgées. »
Nous pouvons définir un EHPAD comme étant un établissement qui accueille des personnes
âgées en perte d’autonomie totale ou partielle, en fonction de son âge et de sa pathologie. Les
personnes accueillies sont valides ou dépendantes tant sur le plan physique, physiologique que
psychologique car elles peuvent également présenter des pathologies et des troubles de la
désorientation.
2.3.2 Cadre législatif
Les établissements pour personnes âgées dépendantes ont été crées grâce à la réforme des
institutions sociales et médico-sociales mises en place par la loi du 30 juin 1975.
Les EHPAD obtiennent leur statut officiel en 2002 dans le cadre de la réforme sur la
tarification des établissements accueillant des personnes âgées. Ils ont pour vocation de
remplacer toutes les structures accueillantes des personnes âgées. La qualification d’EHPAD
est acquise dès la signature d’une convention pluriannuelle entre le directeur de
l’établissement, le président du conseil général et l’autorité compétente pour l’assurance
maladie. Ces établissements sont régis par la loi du 24 janvier 199710
, complétée par les
décrets d’avril 1999 et de mai 2001 puis modifiée par la loi de financement de la sécurité
sociale pour 2003.
9 Définition disponible sur le site officiel de l’administration Française : http://vosdroits.service-public.fr site
visité le 9/04/2014 10
Cfannexe n°5
15
2.3.3 Mission de l’EHPAD auprès de la personne âgée dépendante
Les EHPAD assurent dans un premier temps l’hébergement des personnes âgées seules ou en
couple, âgées d’au minimum 60 ans, autonomes ou dépendantes.
Les EHPAD assurent le service de restauration et de blanchisserie. L’établissement met
également à disposition des activités de loisirs mises en place par une animatrice
professionnelle. Il assure également un suivi médical 24 heures sur 24 et personnalisé à
chaque résident. Ce suivi est assuré par un corps médical composé le plus souvent par des
médecins généralistes, des cadres de santé, des infirmières, des aides-soignantes et par le
soutien de la psychologue, du kinésithérapeute et de la diététicienne.
2.3.4 Rôle de l’infirmière en EHPAD
Une infirmière en EHPAD est indispensable. Elle assure toute la journée par son rôle prescrit,
sous la responsabilité d’un médecin traitant, la mise en œuvre du bon maintien de l’état de
santé des résidents. L’infirmière a pour mission d’accueillir le patient par un entretien
d’accueil personnalisé pour l’aider à s’intégrer en collectivité dans son nouveau lieu de vie. A
son arrivée en institution, l’infirmière est également en charge d’effectuer plusieurs
évaluations du patient comme la grille AGGIR11
qui évalue le niveau de dépendance, et la
grille PATHOS, qui évalue le niveau de soins nécessaires pour le patient par l’équipe
pluridisciplinaire.
Par son rôle propre, l’infirmière est chargée d’effectuer des actes de soins qui luttent contre la
dépendance et qui assurent la préservation au maximum de l’autonomie du patient et de son
confort. Elle assure en collaboration étroite avec l’aide-soignante, l’accompagnement des
résidents dans les gestes de la vie quotidienne (comprenant soins d’hygiène et de confort, aide
à la prise aux repas). Elle assure également auprès des résidents mais aussi de leur famille, les
soins relationnels notamment mis en place grâce à l’entretien d’aide thérapeutique, amplifiés
lorsque la prise en charge devient palliative. L’infirmière effectue ensuite le diagnostic
infirmier et décide de la réalisation des soins relevant de son initiative.
11
Cf annexe n° 6
16
Puis par son rôle prescrit, l’infirmière en EHPAD assure les soins prescrits par le médecin
traitant comme les pansements d’escarres, les préparations médicamenteuses et
l’administration thérapeutique, la mise sous oxygène, etc.
2.4 La malnutrition
2.4.1 Définitions
Selon le dictionnaire Larousse12, la malnutrition est un état nutritionnel qui s’écarte de la
normale définie par les physiologistes et qui est la conséquence d’une alimentation mal
équilibrée en quantité et/ou en qualité. (Les malnutritions regroupent la sous-alimentation, la
suralimentation, la mauvaise assimilation)
L’OMS fait la distinction entre deux formes de malnutrition (axées sur les enfants et non
transposable chez les adultes) :
· La malnutrition aiguë sévère qui se définie par un rapport poids/taille inférieur à 3, par
une émaciation sévère et visible et/ou par la présence d’œdèmes nutritionnels.
· La malnutrition modérée qui est définie comme correspondant à un rapport poids/âge
entre 3 et 2. Ce score peut également révéler une émaciation ou un retard de
croissance modéré.
L’Unicef13 donne également sa propre définition de la malnutrition qui est :
« La malnutrition est un terme général souvent utilisé à la place de la dénutrition mais il
s’applique également à la surnutrition. Les personnes souffrent de malnutrition si leur régime
ne comprend pas suffisamment de calories et de protéines pour que le corps se développe ou
reste en bonne santé ou s’ils ne sont pas capables de mettre à profit la nourriture qu’ils
consomment à cause d’une maladie (dénutrition). Ils souffrent également de malnutrition s’ils
consomment trop de calories (surnutrition). »
12
Définition disponible sur le site du Dictionnaire Français Larousse 2014 : http://www.larousse.fr site visité le
15/04/2014 13
Définition disponible sur le site internet de l’UNICEF : http://www.unicef.org site visité le 20/04/2014
17
La malnutrition peut se diviser en trois catégories :
1. La malnutrition de type Kwashiorkor, découlant d'une carence en protéines qui
affecte le plus souvent de façon marquée les enfants des pays en voie de
développement.
2. La malnutrition de type Marasme, engendrée par une carence en énergie qui touche les
personnes qui ne s’alimentent pas suffisamment.
3. La malnutrition mixte qui combine une carence en protéines et en énergie. Les
personnes malades ou hospitalisées sont plus souvent atteintes de la malnutrition
mixte.
2.4.2 Epidémiologie
La malnutrition a fait l’objet de nombreuses recherches qui montrent son omniprésence dans
les divers milieux de soins institutionnels et à domicile. Une étude épidémiologique a été
réalisé en 2008 par l’INSEE, et qui montre que la prévalence de dénutrition proteino-
énergétique est de l’ordre de :
· 3 à 7 % de la population âgée autonome vivant à domicile
· 5 à 12 % des personnes âgées suivies par des infirmiers libéraux à domicile
· 35 à 65 % des personnes âgées admises à l’hôpital pour des soins de courte durée
· 25 à 60 % des patients vivant en institution d’hébergement de longue durée
Cette étude nous montre que les personnes âgées vivant en EHPAD sont susceptibles de
tomber dans la malnutrition de 25% à 60 % soit près de la moitié des résidents. Nous allons
voir quels facteurs de risques peuvent être responsables d’apparition de malnutrition en
EHPAD.
2.4.3 Facteurs de risques de malnutrition en EHPAD
Les facteurs de risques de malnutrition sont divers et variés. Dans un premier temps, nous
allons voir les facteurs d’origine physiologique, puis nous développerons les facteurs
psychologiques de l’individu et enfin nous terminerons par les facteurs intrinsèques
spécifiques au placement en institution.
18
· Facteurs physiologiques
Le dérèglement physiologique chez la personne âgée ainsi que le processus de vieillissement
développé plus haut, ont une influence très importante au niveau de l’alimentation de celle-ci.
Les facteurs de risques cités ci-dessous sont des exemples de facteurs de risques les plus
fréquents que nous retrouvons chez la personne âgée malnutrie :
- Mauvaises denture
- Perte de gout
- Douleur chronique
- Pathologies dégénératives
- Perte d’autonomie
- Troubles du comportement
- Diminutions sensorielles
· Facteurs psychologiques
Nous retrouvons également les facteurs psychologiques qui affectent le bien-être
psychologique de la personne âgée et qui jouent un rôle sur l’humeur et la thymie. A court
terme ces facteurs sont susceptibles de provoquer une malnutrition et d’engendrer le
processus de dénutrition. Ce sont :
- Isolement social
- Syndrome de glissement
- Perte des habitudes de vie quotidienne
- Dépression
- Sentiment d’abandon et de rejet lors du placement
· Facteurs intrinsèques à l’EHPAD
Sont présent également des facteurs de risques de malnutrition qui sont directement liés au
placement en EHPAD ainsi qu’à l’institution en elle-même :
- Régime non adapté
- Texture non adaptée
- Menus non variés
- Non respect des goûts préférentiels
- Non accès direct aux aliments
19
2.4.4 Diagnostic différentiel de dénutrition.
Bien souvent, le terme « Dénutrition » est employé pour évoquer une « Malnutrition ». La
dénutrition découle de la malnutrition mais cela n’est pas toujours le cas. En effet, ces deux
termes sont étroitement liés mais il est important de faire la différence et de bien les
distinguer. Pour cela, voici un tableau qui met en évidence les différences de ces deux mots
clefs :
Malnutrition Dénutrition
Définitions
Caractérisée par une alimentation
qui ne correspond pas aux besoins
de l'organisme.
Caractérisée par un état anormal de
l'organisme qui manque d'apports
nutritionnels suffisants pour assurer
ses fonctions.
Causes
Pathologies. Sur ou sous
consommation alimentaire. Mauvaise qualité alimentaire.
Mauvaises habitudes alimentaire.
Pathologies. Jeûne prolongé. Denrée
alimentaire rare. Non accès à l’alimentation et à l’eau.
Conséquences
Obésité ou maigreur. Pathologies
digestives. Fatigue. Fonte
musculaire. Insuffisance en
vitamines.
Maigreur extrême. carences
importantes. Dysfonctionnement du
système immunitaire. Pathologies
fréquentes. Décès
Diagnostic
Pour diagnostiquer une
malnutrition on se base sur l’IMC, ainsi que sur le MNA
14
Cf Annexe 1
Population cible
Pays en voie de développement et
pays développés également.
Enfants, adultes et personnes
âgées.
Pays en voie de développement.
Personnes atteinte d’anorexie mentale. Personnes âgées
14
Cf annexe n°7
20
2.4.5 Traitement de la malnutrition et comment la prévenir
· Traitement de la malnutrition chez la personne âgée
Il est difficile de trouver un traitement pour la malnutrition car chaque individu est différent et
la cause ainsi que la forme de malnutrition ne seront pas identiques pour les autres individus.
Il n’y a pas vraiment de traitement à proprement dit pour la malnutrition. L’importance est de
bien la prévenir en mettant en place des actions qui seront spécifiques à la cause de cette
malnutrition.
Le recours à une diététicienne est important pour les personnes âgées atteint de malnutrition.
Elle pourra en effet, mettre en place un programme nutritionnel adapté au patient en prenant
en compte la cause de cette malnutrition. L’objectif sera d’améliorer l’apport nutritionnel de
l’alimentation du patient. Progressivement, l’apport en protéines, glucides, eau, minéraux et
vitamines seront augmenter jusqu’à atteindre un niveau d’alimentation satisfaisant pour les
besoins de l’organisme.
Il est également possible d’avoir recours à des compléments alimentaires sur prescription
médicale, qui vont s’ajouter à l’apport quotidien de nourriture. Il existe des suppléments de
vitamines, des barres protéinées, des boissons hyper protéinées (Clinutren® par exemple), qui
vont aider à pallier le manque d’apport nutritionnel chez la personne âgée.
Pour pallier à une malnutrition chez la personne âgée, il est nécessaire de prendre en compte
la texture des aliments. En effet, beaucoup de seniors sont touchés par les fausses routes, les
algies dentaires, ou une mauvaise denture. Dans ce cas, la texture ainsi que le régime
alimentaire doivent être adaptés pour faciliter la prise de l’alimentation et prévenir ainsi le
risque de malnutrition.
Dans le cas où le patient perd le reflexe de déglutition et donc ne peux plus s’alimenter par la
voie buccale, nous avons recours à la sonde naso-gastrique (SNG), ou à l’alimentation
parentérale intraveineuse.
· Prévenir la malnutrition chez la personne âgée
Pour prévenir la malnutrition chez la personne âgée, il est important en tant que soignant de
mettre en place par notre rôle propre des conseils hygiéno-diététique. Une alimentation
équilibrée est la clé pour prévenir la malnutrition. La personne âgée a besoin d’un apport
21
quotidien de protéine15
d’1 gramme à 1.2 gramme par kilos (Soit 70g à 84g pour un patient
pesant 70kg). Il est donc indispensable de privilégier la viande, les volailles, les œufs ainsi
que les produits laitiers pour lutter contre la sarcopénie.
La personne âgée est attirée vers le sucre car la perception de ce goût reste intacte
contrairement au salé, à l’acide ou à l’amer. Ces aliments sucrés doivent être consommés avec
modération (attention aux personnes âgées diabétiques, utiliser les alternatives aux sucres :
édulcolorant, feuille de stévia…).
Elles ont également besoin de renforcer la masse osseuse qui devient fragiles. Pour cela il est
recommandé de consommer 1200mg de calcium par jour16
soit autant qu’un adolescent de 15
ans. Les yaourts, le lait, le fromage sont des aliments qui contiennent beaucoup de calcium et
sont très bien adaptés à la personne âgée. Nous retrouvons également du calcium dans les
eaux minérales type Courmayeur® ou Hépar®, qui sont une alternative si la personne
n’apprécie pas les produits laitiers.
Les fibres sont idéales pour améliorer les problèmes de transit qui sont fréquent avec l’âge. Il
est recommandé d’en consommer 20 à 30 grammes par jour17 ce qui correspond à 300g de
légumes vert, 400g de fruits frais et 3 tranches de pain complet.
Pour faciliter l’alimentation de la personne âgée, il est préférable de privilégier des aliments
faciles à ingérer comme de la viande hachée, du thon émietté, des soupes…
Nous pouvons également utiliser les épices pour relever le goût du plat, comme alternative au
sel.
15
Information disponible sur le site Nutrisenior : http://www.nutrisenior.fr Site visité le 26/04/2014 16
Information disponible sur le site Nutrisenior : http://www.nutrisenior.fr Site visité le 26/04/2014 17
Information disponible sur le site Nutrisenior : http://www.nutrisenior.fr Site visité le 26/04/2014
22
III. Enquête exploratoire
3.1 Présentation du dispositif
3.1.1 Choix et construction de l’outil d’enquête
Afin d’approfondir mes connaissances théoriques avec objectif d’affirmer ou d’infirmer mes
hypothèses décrite ci-dessus, je me suis rendue dans plusieurs institutions et lieux de vie pour
personne âgée, pour voir la réalité sur le terrain.
Trois établissements type EHPAD situés dans l’agglomération de Marseille m’ont accueilli et
les professionnels de santé ont accepté de répondre à mon questionnaire18
.
Dans le choix de l’outil méthodologique, j’ai choisi de présenter un questionnaire sous forme
de questions fermées avec justification pour certaines.
En effet, j’ai choisi de présenter un questionnaire car c’est un outil d’observation qui permet
de quantifier les réponses obtenues afin de comparer les informations recueillies avec les
recherches effectuées précédemment.
Le but de ce questionnaire est d’obtenir un maximum d’information et de réponse afin de
quantifier le phénomène de malnutrition des personnes âgées en EHPAD, et identifier les
principaux facteurs de risques qui y sont liés.
Il était préférable pour moi de présenter aux professionnels de santé, un questionnaire sous
forme de questions fermées pour permettre d’effectuer par la suite une étude quantitatif afin
de mesurer l’ampleur du phénomène de malnutrition dans les EHPAD et voir si cela est un
problème récurant. Afin de faciliter les réponses aux professionnels et afin de ne pas les
déranger dans leur travail avec des questions ouvertes demandant une réflexion personnelle,
j’ai choisi de faire un questionnaire, qui était pour moi, la méthode la plus adaptée pour mon
étape exploratoire.
J’ai réalisé ma grille d’entretien au début du mois de février 2014, suivant les conseils de ma
directrice de mémoire Mme Danjoux.
18
Cf annexe n°8
23
Mon questionnaire se construit en 5 parties distinctes qui sont intimement liées aux parties de
mon questionnement initial qui précède à ma question de départ19
:
- La première partie contient des questions d’ordre général pour connaitre le profil
professionnel de la personne qui répond au questionnaire.
- La seconde partie concerne le placement en institution de la personne âgée et
l’influence qu’il peut avoir sur l’alimentation.
- La troisième partie expose l’influence de l’état psychologique du résident sur son
alimentation.
- La quatrième partie questionne les professionnels sur le phénomène de perte de gout
chez la personne âgée.
- Enfin la cinquième partie développe l’influence des pathologies et des douleurs
chroniques dans l’alimentation de la personne âgée
3.1.2 Choix de la population cible
La population cible qui correspond le mieux pour répondre à mon questionnaire sont les
soignants et aides-soignants travaillant en EHPAD dans l’agglomération de Marseille. J’ai
choisi cet échantillon cible car je pense qu’ils seront les plus aptes à infirmer ou confirmer
mes hypothèses.
Je souhaite que les professionnels qui répondent à mes questionnaires aient une certaine
expérience auprès des personnes âgées, en EHPAD, en centre gérontologique ou en Soins de
Suite et de Réadaptation (SSR).
Au regard des 12 réponses au questionnaire que j’ai reçu, la totalité des professionnels sont
des femmes, dont 6 IDE et 6 AS qui ont une expérience allant de 3 ans à 15 ans en EHPAD.
Cette mixité d’expérience est un point positif car elle permet d’avoir une approche plus large
au niveau du sujet de recherche ainsi que des questions abordées.
19
Cf pages 4 et 5
24
3.2 Résultat de l’enquête et analyse
3.2.1 Résultat du questionnaire sous forme de graphique
J’ai choisi de présenter les résultats de questionnaire sous forme de graphique en pourcentage
afin de facilité la lecture de l’enquête quantitative. Voici les résultats :
« Observez-vous généralement des changements d’alimentations chez la personne âgée dans
les premiers mois qui suivent son placement ? Quel type de changement ? »
92%
8%
Changement d'alimentation
Oui Non
25
92% des professionnels de santé questionnés observent un changement dans l’alimentation de
la personne âgée après son placement en EHPAD. Ces changements sont une perte d’appétit
pour 55%, un régime non adapté pour 17% et une alimentation en petite quantité pour 28%.
A la question : « Pensez-vous qu’un risque d’isolement social chez un patient qui ne reçoit
pas de visite, puisse influencer l’apparition de troubles nutritionnels ? Et Pourquoi ? ». Les
professionnels de santé s’entendent pour dire qu’un risque d’isolement social peut être source
d’apparition de troubles nutritionnels, en voici les différentes raisons selon eux :
55%
17%
28%
type de changement
Perte d'appétit
Régime non adapté
Petite quantité
44%
6%
33%
17%
Raisons
Sentiment d'abandon
Trouble du comportement
syndrome de glissement
dépréssion
26
A la question concernant la perte de gout : « Est-ce un problème récurent chez la personne
âgée ? », 100%, des soignants et aides-soignants pensent que la perte de goût est un problème
récurent de la personne âgée.
Mais quel type de perte de goût est le plus important et peut- il être un facteur de risque de
malnutrition et peut-il avoir une influence sur l’alimentation de la personne âgée ?
92%
8%
Facteur de risque de malnutrition
Oui
Non
40%
33%
27%
Perte de goût
Salé
amer
acide
27
A la question : « Quels facteurs sont susceptibles d’influencer un changement d’alimentation
et d’entrainer une malnutrition chez la personne âgée ? », les professionnels questionnés ont
énoncé plusieurs de risques. Les voici :
Selon les professionnels, plusieurs facteurs de risques entrent en jeu. Nous retrouvons entre
autre la douleur chronique, la perte d’autonomie ou encore une mauvaise denture pour 3%
d’entre eux.
3.2.2 Analyse quantitative des résultats
Compte tenu des résultats observés, nous pouvons affirmer qu’il existe un changement
d’alimentation important à l’entrée en EHPAD. Le problème est donc une réalité sur le
terrain. Ce changement est marqué le plus souvent par une baisse du régime alimentaire et
donc, une diminution des apports nutritionnels recommandé pour la personne âgée. La perte
de gout est également confirmer par 100% des professionnels. Ils s’entendent tous pour dire
que la perte de gout est potentiellement un des facteurs de risque les plus importants dans
l’apparition d’une malnutrition. Concernant les facteurs de risque d’une malnutrition, nous
retrouvons plusieurs mots-clés comme la mauvaise denture, le syndrome de glissement,
l’isolement social, la douleur chronique ou la perte d’autonomie.
33%
28%
14%
5%
17%
3% douleur
isolement social
perte autonomie
troubles psychiques
syndrome de glissement
mauvaise denture
Facteurs de risque
28
On distingue alors deux catégories :
- L’état psychologique du résident qui influe sur l’alimentation : le syndrome de
glissement, l’isolement social, les troubles psychiques.
- L’état physiologique du résident comme la douleur chronique, la mauvaise denture,
ainsi que les troubles psychiques que l’ont peut retrouver.
Mais en ce qui concerne les raisons de cette malnutrition déjà mis en place, plusieurs avis sont
convergents et nous retrouvons un fil conducteur qui est basé sur l’état psychologique du
résident. La douleur physiologique n’est pas évoquée par les professionnels de santé.
En analysant les réponses du questionnaire, nous pouvons penser qu’une malnutrition acquise
peu de temps après l’entrée en EHPAD, est la conséquence d’un problème psychologique du
résident comme nous l’avons évoqué précédemment :
- Le syndrome de glissement
- La perte d’autonomie
- L’isolement social
Cette analyse m’amène donc à une question qui serait intéressante de développer : « L’entrée
en EHPAD influe-t-elle sur l’état psychologique du résident ? »
3.3 Problématique, question de recherche et hypothèses
3.3.1 Cheminement vers la question de recherche
Mon expérience en EHPAD, mes connaissances en gériatrie ainsi que les recherches
effectuées m’ont permis de voir qu’il existe un changement d’alimentation lorsque le
processus de vieillissement se met en place.
La malnutrition chez la personne âgée est un phénomène courant et cela m’a permis de me
questionner sur les hypothèses de solutions et/ou d’améliorations qu’il est possible de mettre
en œuvre. Avec les moyens et les compétences que nous avons en tant que soignant, que
pourrait-on mettre en place pour améliorer le confort de vie de la personne âgée, et plus
précisément pour pallier à cette malnutrition ?
29
C’est alors que la question de recherche a émergé :
Lors d’un placement en EHPAD, en quoi l’accompagnement infirmier peut faciliter
l’acceptation de ce nouveau lieu de vie de la personne âgée, et donc en diminuer le risque
d’apparition de trouble nutritionnel ?
3.3.2 Hypothèses
Suite aux recherches entreprises pour la réalisation du cadre théorique ainsi que pour l’analyse
des résultats du questionnaire, deux hypothèses générales ainsi que plusieurs hypothèses
opérationnelles sont apparues :
· Hypothèses générales
- Le placement en EHPAD favorise le risque d’apparition de trouble nutritionnel
chez la personne âgée.
- Le placement en EHPAD favorise le risque d’apparition de trouble
psychologique chez la personne âgée.
· Hypothèses opérationnelles
- Un entretien d’accueil infirmier permet à la personne âgée d’accepter plus
facilement son nouveau lieu de vie.
- L’acceptation de ce nouveau lieu de vie favorise son bien-être et son confort au
sein de l’établissement et en diminue donc le risque de malnutrition
30
CONCLUSION
Au travers de ce travail de fin d’études, j’ai essayé de mettre en évidence le phénomène qui se
produit quotidiennement dans les EHPAD et qui est « la malnutrition de ses résidents ». J’ai
donc pour cela, exposé une situation qui m’a interpellé au tout début de ma formation et qui
m’a permis de me questionner par la suite tout au long de ces 3 années de formation.
A partir de la situation d’appel exposée en 1ère
partie20, plusieurs voies s’offraient à moi mais
j’ai choisi de privilégier et de travailler sur les facteurs de risques de cette malnutrition ainsi
que sur notre rôle propre infirmier par rapport à ce phénomène. J’ai donc mis en évidence par
la suite 4 concepts que j’ai explicités et détaillés dans la partie du cadre théorique :
- Le métier d’infirmier
- Les personnes âgées
- L’EHPAD
- La malnutrition
Des recherches ont été nécessaires pour réaliser la partie théorique et elles m’ont permis de
voir que ce problème était récurant chez la personne âgée, et qu’il était intimement lié au
processus de vieillissement qui se met en place. Je me suis alors demandé : « Que pouvons-
nous apporter en tant que professionnel de santé, en tant que soignant,pour améliorer la
qualité de l’alimentation de la personne âgée ? »
C’est grâce à mon enquête exploratoire sur le terrain que je me suis rendu compte au travers
des résultats obtenus, que l’aspect psychologique joue un rôle très important dans
l’alimentation de la personne âgée. C’est alors que les hypothèses et la question de recherche
ont émergé. Il m’est paru évident que pour améliorer la qualité d’alimentation de la personne
âgée, l’infirmier par son rôle propre doit d’abord passer par l’amélioration de la qualité de vie
de celle-ci, en mettant en place notamment des entretiens d’accueils, des entretiens d’aide
thérapeutiques ainsi que de l’éducation thérapeutique.
20
Cf pages 3-4
31
Les résultats de mes questionnaires ainsi que les recherches effectuées me permettent de dire
que le changement d’alimentation chez la personne âgée survient généralement à l’entrée en
institution, ce qui correspond à un changement considérable des habitudes de vie et cela m’a
permis de trouver une question qui serait intéressante de développer :
- En quoi le rôle infirmier peut-il influencer l’amélioration du confort de vie de la
personne âgée et à long terme, pallier à une malnutrition ?
En conclusion de ce mémoire de fin d’études et en conclusion de ces 3 années de formation,
je peux dire que j’ai beaucoup apprécié la réalisation de ce travail de fin d’étude. Et grâce à
ma formation, je pense sincèrement que par son rôle propre, l’infirmier peut avoir une place
d’aidant dans la vie d’un patient. Après tout, le meilleur des soins ne serait-il pas d’écouter, de
rassurer, de rire et tout simplement de prendre le temps pour l’autre…
32
BIBLIOGRAPHIE
33
Ouvrages
- BASDEKIS Jean-Claude. L’alimentation des personnes âgées et la prévention de la
dénutrition. Edition Estem, 2004. 143 pages.
- DULEY Philippe. La vraie histoire des infirmières. Edition Chronique. Paru le
14/06/2012. 144 pages
Textes de lois
- J.O n° 183 du 8 août 2004 page 37087 / texte n° 37086 : Décret n° 2004-802 du 29
juillet 2004 relatif aux parties IV et V
- FONDATION NATIONALE DE GERONTOLOGIE – Charte des droits et libertés de
la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance.
- Loi n° 97-60 du 24 janvier 1997 - Version consolidée au 01 janvier 2012
- Article L 4311-1 du Code de la Santé Publique
- Article R 4311-1 du Code de la Santé Publique
- Article R 4311-2 du Code de la Santé Publique
- Article R 4311-3 du Code de la Santé Publique
- Article R 4311-5 du Code de la Santé Publique
- Article R 4311-6 du Code de la Santé Publique
34
Brochures
- Recommandations professionnelles datant d’Avril 2007 de la Haute autorité de santé, qui développe la stratégie de prise en charge en cas de dénutrition protéino-
énergétique chez la personne âgée. Document lu le 25/01/2014: http://www.has-
sante.fr
- Document en ligne de 8 pages, extrait de Santé publique 2000, volume 12, pages 83 à
90 qui a pour but d’évaluer l’état nutritionnel de la personne âgée hospitalisé. Document lu le 04/04/2014 : http://fulltext.bdsp.ehesp.fr
- Document en ligne de 93 pages s’intitulant : «LA DENUTRITION : UNE
PATHOLOGIE MÉCONNUE EN SOCIETE D’ABONDANCE » Document lu le
09/04/2014 :
http://www.sante.gouv.fr
- Document en ligne de 67 pages qui est un guide de nutrition pour les aidants des
personnes âgées. Document lu le 24/04/2014: http://www.inpes.sante.fr
- Document en ligne de 61 pages datant de Mars 1999 élaboré par Stéphanie Ouellette,
relatant la problématique de malnutrition chez la personne âgée. Document lu le
24/04/2014 : http://opdq.org
- Document en ligne de 117 pages, extrait pages 10 à 131 de « Les personnes âgées »
Edition 2005, qui présente une étude épidémiologique de l’INSEE concernant le vieillissement en France. Document lu le 12/04/2014 : http://www.insee.fr
Dictionnaire
- Dictionnaire français Le Grand LAROUSSE 2014.
35
Sites internet
Classés par ordre alphabétique :
- Document mis en ligne présentant les spécificités du métier d’infirmière en EHPAD. Site visité le 14/04/2014 : http://www.anfh.fr
- Document en ligne présentant une définition des unités de soins de longue durée.
Disponible au centre hospitalier de Valencienne. Site visité le 02/02/2014 :
http://www.ch-valenciennes.fr
- Document en ligne présentant les différents critères indispensable pour affirmer un
diagnostique de dénutrition chez la personne âgée. Site visité le 9/02/2014 :
http://www.escarre.fr
- Document mis en ligne présentant le métier d’infirmière coordinatrice en EHPAD.
Site visité le 15/04/2014 : http://www.geroscopie.fr
- Document en ligne présentant les signes et symptômes de la malnutrition et la
dénutrition chez la personne âgée. Site visité le 21/01/2014 :
http://www.mangerbouger.fr
- Document mis en ligne présentant le vieillissement physiologique ou sénescence. Site
visité le 08/04/2014 : http://papidoc.chic-cm.fr
- Document en ligne présentant une définition de la malnutrition. Site visité le
03/03/2014 : http://sante-medecine.commentcamarche.net
- Document mis en ligne par l’UNICEF présentant une définition de la malnutrition.
Site visité le 21/04/2014 : http://www.unicef.org
- Document mis en ligne par l’OMS présentant le vieillissement et la qualité de vie chez la personne âgée. Site visité le 12/04/2014 : http://www.who.int
- Document mis en ligne par l’OMS concernant la malnutrition modérée. Site visité le 21/04/2014 : http://www.who.int
- Document mis en ligne présentant une définition des apports nutritionnels conseillés
chez la personne âgée. Site visité le 05/04/2014 : http://www.ysonut.fr/pdf/besoins-
nutritionnels-et-ANC.pdf
36
ANNEXES
37
Annexe 1
Analyse de diagnostic de dénutrition :
Afin de confirmer le diagnostic de dénutrition, il est indispensable de retrouver chez un
même patient au moins trois des cinq critères énoncés ci-dessous :
· La perte de poids :
Une perte de poids supérieur ou égale à 5 % du poids initial en 1 mois ou supérieur ou
égale à 10% en 6 mois
· L’Indice de Masse Corporelle (IMC) :
Un IMC est égale au poids en kilogramme divisée par la taille au carré en mètre
(poids en kg / taille²) :
- Un IMC inférieur ou égal à 18.5 pour un adulte entre 15 et 70 ans
- Un IMC inférieur ou égal à 21 pour une personne âgée de plus de 70 ans.
· Le dosage de l’albuminémie :
Albumine inférieur à 35 g/L pour une dénutrition chronique.
Pré-albumine inferieur à 220 mg/L pour une dénutrition aigue.
· Le calcul des besoins et l’évaluation des ingesta:
La comparaison des deux résultats permet de savoir si les besoins sont satisfaits.
· Une enquête plus qualitative et comportementale pour savoir si la personne s'alimente
correctement.
Afin de compléter ce diagnostic, il est préférable de pratiquer des examens biologiques
sanguins qui pourront aider à infirmer ou affirmer une dénutrition comme la C-réactive
protéine (CRP) les vitamines (D, B6) et les oligo-éléments (zinc, cuivre, magnésium, fer …)
38
Annexe 2
Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004
- Article R4311-5 :
Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes ou dispense les
soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne
et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage :
1. Soins et procédés visant à assurer l'hygiène de la personne et de son environnement ;
2. Surveillance de l'hygiène et de l'équilibre alimentaire ;
3. Dépistage et évaluation des risques de maltraitance ;
4. Aide à la prise des médicaments présentés sous forme non injectable ;
5. Vérification de leur prise ;
6. Surveillance de leurs effets et éducation du patient ;
7. Administration de l'alimentation par sonde gastrique, sous réserve des dispositions prévues
à l'article R. 4311-7 et changement de sonde d'alimentation gastrique ;
8. Soins et surveillance de patients en assistance nutritive entérale ou parentérale ;
9. Surveillance de l'élimination intestinale et urinaire et changement de sondes vésicales ;
10. Soins et surveillance des patients sous dialyse rénale ou péritonéale ;
11. Soins et surveillance des patients placés en milieu stérile ;
12. Installation du patient dans une position en rapport avec sa pathologie ou son handicap ;
13. Préparation et surveillance du repos et du sommeil ;
14. Lever du patient et aide à la marche ne faisant pas appel aux techniques de rééducation ;
15. Aspirations des sécrétions d'un patient qu'il soit ou non intubé ou trachéotomisé ;
16. Ventilation manuelle instrumentale par masque ;
17. Utilisation d'un défibrillateur semi-automatique et surveillance de la personne placée sous
cet appareil ;
18. Administration en aérosols de produits non médicamenteux ;
39
19. Recueil des observations de toute nature susceptibles de concourir à la connaissance de
l'état de santé de la personne et appréciation des principaux paramètres servant à sa
surveillance : température, pulsations, pression artérielle, rythme respiratoire, volume de la
diurèse, poids, mensurations, réflexes pupillaires, réflexes de défense cutanée, observations
des manifestations de l'état de conscience, évaluation de la douleur ;
20. Réalisation, surveillance et renouvellement des pansements non médicamenteux ;
21. Réalisation et surveillance des pansements et des bandages autres que ceux mentionnés à
l'article R. 4311-7 ;
22. Prévention et soins d'escarres ;
23. Prévention non médicamenteuse des thromboses veineuses ;
24. Soins et surveillance d'ulcères cutanés chroniques ;
25. Toilette périnéale ;26° Préparation du patient en vue d'une intervention, notamment soins
cutanés préopératoires ;
26. Recherche des signes de complications pouvant survenir chez un patient porteur d'un
dispositif d'immobilisation ou de contention ;
27. Soins de bouche avec application de produits non médicamenteux ;
28. Irrigation de l'oeil et instillation de collyres ;
29. Participation à la réalisation des tests à la sueur et recueil des sécrétions lacrymales ;
30. Surveillance de scarifications, injections et perfusions mentionnées aux articles R. 4311-7
et R. 4311-9 ;
31. Surveillance de patients ayant fait l'objet de ponction à visée diagnostique ou thérapeutique
;
32. Pose de timbres tuberculiniques et lecture ;
33. Détection de parasitoses externes et soins aux personnes atteintes de celles-ci ;
34. Surveillance des fonctions vitales et maintien de ces fonctions par des moyens non invasifs
et n'impliquant pas le recours à des médicaments ;
35. Surveillance des cathéters, sondes et drains ;
36. Participation à la réalisation d'explorations fonctionnelles, à l'exception de celles
mentionnées à l'article R. 4311-10, et pratique d'examens non vulnérants de dépistage de
troubles sensoriels ;
40
37. Participation à la procédure de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux
réutilisables ;
38. Recueil des données biologiques obtenues par des techniques à lecture instantanée
suivantes :a) Urines : glycosurie acétonurie, protéinurie, recherche de sang, potentiels en
ions hydrogène, pH ;b) Sang : glycémie, acétonémie ;
39. Entretien d'accueil privilégiant l'écoute de la personne avec orientation si nécessaire ;
40. Aide et soutien psychologique ;
41. Observation et surveillance des troubles du comportement.
- Article R4311-6 :
Dans le domaine de la santé mentale, outre les actes et soins mentionnés à l'article R. 4311-5,
l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes et soins suivants :
1. Entretien d'accueil du patient et de son entourage ;
2. Activités à visée sociothérapeutique individuelle ou de groupe ;
3. Surveillance des personnes en chambre d'isolement ;
4.Surveillance et évaluation des engagements thérapeutiques qui associent le médecin,
l'infirmier ou l'infirmière et le patient.
41
Annexe 3
Au 1er
janvier 2013, la France compte 65,8 millions d'habitants. La population française
continue de vieillir sous l'effet de l'allongement de la durée de la vie et de l'avancée
en âge des générations du baby-boom. Les habitants âgés d'au moins 65 ans représentent
17,5 % de la population, soit 1,4 point de plus qu'en 2003. Près d'un habitant sur dix a au
moins 75 ans. Le nombre de personnes de 60 ans ou plus a crû de 23,4 % en dix ans et leur
part dans l'ensemble de la population française (23,8 %) est presque équivalente à celle des
jeunes de moins de 20 ans (24,7 %). Bien que la part des moins de 20 ans ait enregistré une
baisse de 0,7 point en dix ans, leur nombre a progressé de 3,0 % sur la même période. Par
rapport à 2003, le nombre de personnes de 20 à 59 ans a, quant à lui, augmenté de 1 % et cette
tranche d'âge représente plus de la moitié de la population. L'âge moyen des Français atteint
40,6 ans au 1er janvier 2013.
Selon les dernières projections de population de l'Insee, si les tendances démographiques
récentes se maintiennent, l'âge moyen de la population résidant en France métropolitaine
(74 millions d'habitants en 2060) passerait à 43 ans en 2035, puis 45 ans en 2060. Jusqu'en
2035, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus augmenterait fortement, avec l'arrivée à
ces âges des générations issues du baby-boom. Entre 2035 et 2060, la part des 60 ans ou plus
devrait continuer de progresser mais plus modérément. En 2060, une personne sur trois aurait
ainsi plus de 60 ans. Dans une cinquantaine d'années, la France pourrait également compter
treize fois plus de centenaires, soit 200 000 personnes. Le nombre des moins de 20 ans
augmenterait légèrement d'ici 2060, mais leur part dans la population métropolitaine baisserait
à 22 %. Le nombre de personnes âgées de 20 à 59 ans oscillerait autour de 33,1 millions : à la
baisse jusqu'en 2035, puis à la hausse pour se fixer à 33,7 millions en 2060. Les personnes de
20 à 59 ans représenteraient 46 % de la population en 2060 et pour celles de 20 à 64 ans cette
proportion serait de 51 %. La pyramide des âges de la France métropolitaine de 2060 renvoie
l'image d'une répartition de la population par âge très équilibrée. L'empreinte des grands
chocs démographiques passés (seconde guerre mondiale et baby-boom) aura en effet disparu.
D'après les hypothèses de projection démographiques établies par Eurostat, la population de
l'Union européenne à 27 devrait compter 517 millions d'habitants en 2060 et connaître un
important vieillissement. La population âgée de 65 ans et plus devrait quasiment doubler
(151 millions d'habitants), et celle âgée de 80 ans presque tripler (61 millions d'habitants),
représentant respectivement plus de 30 % et 12 % de la population européenne.
42
Parallèlement, le nombre d'enfants de moins de 15 ans diminuerait graduellement à partir de
2020, sa proportion restant à peu près constante sur la période de projection (environ 15 %).
La population de 15 à 64 ans devrait également diminuer régulièrement pour passer à près de
55 %.
43
Population par groupe d'âges au 1er janvier
en %
Moins de 20
ans
20 ans à 59
ans
60 ans ou
plus
dont 75 ans ou
plus
Ensemble en
milliers
1. France métropolitaine hors Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle.
(p) Résultat provisoire.
(r) Résultat révisé par rapport à l'édition précédente.
Source : Insee, estimations de population.
France métropolitaine
19011 34,3 53,0 12,7 2,5 38 485,9
19101 33,6 53,7 12,7 2,5 39 089,0
1920 31,3 54,9 13,8 2,8 38 383,0
44
Population par groupe d'âges au 1er janvier
en %
Moins de 20
ans
20 ans à 59
ans
60 ans ou
plus
dont 75 ans ou
plus
Ensemble en
milliers
1930 30,1 55,7 14,2 2,9 40 912,1
1946 29,5 54,4 16,1 3,4 40 125,2
1950 30,1 53,6 16,3 3,8 41 647,3
1960 32,3 51,0 16,7 4,3 45 464,8
1970 33,1 48,9 18,0 4,7 50 528,2
1980 30,6 52,4 17,0 5,7 53 731,4
1990 27,8 53,2 19,0 6,8 56 577,0
2000 25,6 53,8 20,6 7,2 58 858,2
2010 (r) 24,5 52,7 22,8 8,9 62 765,2
2011
(p)
24,5 52,2 23,3 9,0 63 089,0
2012
(p)
24,5 51,8 23,7 9,1 63 409,2
2013
(p)
24,5 51,5 24,0 9,1 63 703,2
France (hors Mayotte)
1991 27,7 53,2 19,1 6,6 58 280,1
2000 25,8 53,8 20,4 7,1 60 508,2
2010 (r) 24,8 52,6 22,6 8,8 64 612,9
2011
(p)
24,7 52,3 23,0 8,9 64 948,5
2012 24,7 51,9 23,4 9,0 65 280,9
45
Population par groupe d'âges au 1er janvier
en %
Moins de 20
ans
20 ans à 59
ans
60 ans ou
plus
dont 75 ans ou
plus
Ensemble en
milliers
(p)
2013
(p)
24,7 51,5 23,8 9,0 65 585,9
Projection de population par grand groupe d'âges en 2060
en %
Population au 1erjanvier en
millions
Moins de 20
ans
20 ans à 59
ans
60 ans à 74
ans
75 ans ou
plus
Champ : France métropolitaine.
Source : Insee, scénario central des projections de population 2007-2060.
2015 64,5 24,2 51,0 15,5 9,3
2020 66,0 23,9 49,6 17,0 9,4
2025 67,3 23,5 48,4 17,2 10,9
2030 68,5 23,0 47,5 17,1 12,3
2035 69,7 22,6 46,7 17,1 13,6
2040 70,7 22,4 46,6 16,3 14,7
2050 72,3 22,3 45,9 15,9 16,0
2060 73,6 22,1 45,8 15,9 16,2
46
Annexe 4
47
Annexe 5
Loi n° 97-60 du 24 janvier 1997 :
Tendant dans l’attente du vote de la loi instituant une prestation d’autonomie pour les
personnes âgée dépendantes, à mieux répondre aux besoins des personnes âgées par
l’institution d’une prestation spécifique dépendance.
48
Annexe 6
49
Annexe 7
50
Annexe 8
Grille d’entretien
Dans le cadre de mon travail de fin d’étude (TFE) à l’institut de formation en soins infirmiers de la Capelette, je souhaiterai vous posez quelques questions sur mon sujet qui s’intitule « La
malnutrition des personnes âgées en EHPAD » afin d’avoir des avis professionnels et anonymes sur la question.
1. Questions générales :
· Depuis quand êtes-vous IDE ? ………
· Quelle expérience avez-vous en EHPAD ? ………
· Dans quel domaine/service avez-vous travaillez auparavant ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
· Etes-vous spécialisé dans un domaine de compétence particulier ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
2. Le placement en institution de la personne âgée :
· Observez-vous généralement des changements d’alimentation chez la personne âgée dans les premiers mois qui suivent son placement ? □ Oui □ Non
· Si oui, quel type de changement ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
3. L’état psychologique du résidant :
· Pensez-vous qu’un risque d’isolement social chez un patient qui ne reçoit pas de visite, puisse influencer l’apparition de troubles nutritionnels ? □ Oui □ Non
· D’après vous, pourquoi ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
51
· De part votre expérience en EHPAD, pensez-vous que la famille et l’entourage d’un patient placé en institut tiennent un rôle important dans l’alimentation de ce dernier ? □ Oui □ Non
· Pourquoi ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
· Face à un résidant présentant une malnutrition, quelles seront succinctement
vos actions infirmières ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
4. La perte de gout chez la personne âgée :
· Est-ce un problème récurent chez la personne âgée ? □ Oui □ Non
· Si oui, quel type de perte de gout (salé, sucré, acide, amer) ?
………………………………………………………...........................................
· Pensez-vous que la perte de gout peut influencer un changement dans
l’alimentation de la personne âgée ? □ Oui □ Non
5. Les pathologies associées :
· Pensez-vous que la douleur chronique peut-elle avoir un impact sur
l’alimentation d’une personne âgée ? □ Oui □ Non
· Selon votre expérience dans le domaine, quels facteurs d’ordre général sont susceptibles d’influencer un changement d’alimentation et d’entrainer une malnutrition chez la personne âgée ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à mes questions,
Caroline Gagliano
52
ABSTRACT
Le sujet de mon travail de fin d’études s’intitule « La personne âgée et son alimentation en
EHPAD : Quand les changements d’habitudes entrent en jeu ». Je suis partie d’une situation que
j’ai vécue lors de ma 1ère
année de formation en chirurgie maxillo-faciale où j’y ai rencontré un
patient qui présentait une malnutrition depuis son entrée en EHPAD. Cette situation m’a donné
envie d’en savoir plus sur ce phénomène et j’en ai fait un sujet d’étude. Dans un premier temps, j’ai
posé un questionnement qui m’a permis de trouver ma question de départ: « En quoi le placement
en EHPAD peut-il favoriser le risque d’apparition de trouble nutritionnel chez la personne âgée ».
Grâce aux définitions des différents concepts ainsi qu’à une enquête exploratoire réalisée sur le
terrain, je me suis aperçue que de nombreux facteurs d’ordre psychologique sont en lien avec cette
malnutrition. J’ai alors réfléchi au rôle infirmier qui pourrait se mettre en place afin d’envisager
des hypothèses de solution ou d’amélioration.