La mer Projet transdisciplinaire en Moyenne

Section à la croisée des Sciences,

Arts visuels, Maîtrise de la langue et EDD.

Gaït CLOAREC et Karine JACQUEMIN Circonscription de Saint Louis, Philippe MESPOULHE (IEN)

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L’HOMME ET LA MER.

Homme libre, toujours tu chériras la mer! La mer est ton miroir; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. Tu te plais à plonger au sein de ton image; Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets: Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes; Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets! Et cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié ni remords, Tellement vous aimez le carnage et la mort, Ô lutteurs éternels, ô frères implacables! Charles Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs Du Mal.

L'œuvre de Baudelaire porte l'indélébile empreinte de son voyage et de son séjour de 9 semaines dans les îles sœurs, Maurice et La Réunion. En 1841, cet adolescent inconnu n'a que 20 ans. Cette expérience imprègne sa sensibilité, son imaginaire et nourrira un grand nombre de ses créations. A la mémoire de tous ceux qui se sont lancés sur les mers dans l’ignorance des circuits maritimes planétaires. Ils ne connaissaient que les points cardinaux, les étoiles de la Voie Lactée, l’art de la navigation, la conception des navires, un sens inné de l’aventure et le courage face aux risques encourus, l’éloignement et l’isolement, l’inconnu, les maladies terrifiantes, les monstres marins, les tempêtes et ouragans. A la mémoire de tous ceux qui, ensuite, ont contribué à la connaissance de ce milieu en bravant les éléments. A tous ceux qui continuent à chérir la mer. Bon vent !

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so’MER

FM.MER p. 6

Guide d’utilisation p. 7

Séquence d’activités : FM.MER. p. 9 1. La mer, qu’est-ce que c’est ? p. 10

2. La mer, c’est tout ça ! p. 11

3. La mer, c’est comment ? p. 12

4. L’homme et la mer. p. 14

Sortie pédagogique : Découverte du littoral et initiation au Land Art. p. 16

5. Nos élèves et la mer. p. 18

6. Comment faire un joli pâté de sable ? p. 20

7. La boîte à trésors. p. 21

8. Voyage à Poubelle - Plage. p. 22

Sortie pédagogique : L’immersion. Une sortie en bateau et une baignade. p. 25

Comptines et chansons. P. 26

Activités bonus p. 28

La valorisation p. 31

Evaluations p. 32

Eclairage scientifique p. 35

Eclairage pédagogique p. 37

Bibliographie p. 44

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so’MER

ABC MER p. 6

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FM.MER Sensibilisation au milieu marin.

Approche sensorielle et émotionnelle.

Approche artistique, le Land Art.

Création d’un abécédaire éphémère utilisant des éléments prélevés en bord de mer.

Éducation au Développement Durable, vers des gestes éco-citoyens.

Cette première partie du projet s’achève par une sortie en mer, à bord d’un bateau à cale vitrée, suscitant ainsi l’envie d’une

immersion… Amorce de la deuxième partie : la mer, milieu de vie !

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Guide d’utilisation

Ce document tente de présenter une séquence de huit séances dirigées directement applicables en classe, suivies de huit séances semi-dirigées et de quelques activités en autonomie ou en grand groupe, laissant toutefois une certaine liberté quant à la gestion d’autres notions par l’enseignant.

Il s’agit d’un projet à résonnance transversale, plusieurs domaines y prennent part. L’approche est sensorielle, le sujet d’étude est scientifique, la manipulation concerne la matière, les productions sont artistiques mais aboutissent à la création d’un abécédaire, participant à la maîtrise de la langue.

Cet abécédaire sera réalisé en LAND ART. Il est de facto de nature « FM.MER ». Les productions seront donc photographiées.

A. Organisation des séances Ce projet s’articule sur trois à quatre semaines, à raison de trois séances hebdomadaires. Le maître prévoira toutefois, à part, les Mathématiques qui n’y sont pas traitées. Le Graphisme est à rapprocher de la progression en cours de la classe et peut prendre place dans les créneaux d’activités en autonomie non pourvus (ici, nous pouvons travailler sur les vagues).

Toutes les séances de la séquence présentée ont une durée de 20 à 30 minutes.

Les élèves sont répartis en trois groupes. Une rotation est effectuée de façon à faire passer les trois groupes dans les trois ateliers prévus chaque jour (un dirigé avec le maître, un semi-dirigé avec l’ASEM et un atelier en autonomie).

On notera D pour les séances dirigées, SD pour celles semi-dirigées, A pour celles en autonomie et GG pour celles en grand groupe.

B. Liste du matériel nécessaire

Pour les activités de langage: - les diaporamas proposés (D3, GG4) - vignettes pour affichage (D2 et D4) - les ouvrages relatifs au projet (voir Bibliographie) - les photos de la sortie (D5)

- affiche du Parc Marin campagne de sensibilisation à la protection du milieu marin (D8) - film de la couche/images relatives au film par défaut (GG8)

Pour les activités de découverte de la matière : - 2 bacs à sable

- du sable noir et du sable blanc - outils : râteaux, fourchettes, petites pelles, arrosoirs, vaporisateurs, couteaux plastique, là il faut compléter avec la liste proposée pour les séances D6, SD4 et SD5

- 2 assiettes pour séchage de l’eau de mer/eau douce

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Pour les arts visuels : - sel - encres et gouaches de différents bleus et verts - autant de plateaux que d’élèves dans un groupe de travail - autant de petites boîtes en plastique que d’élèves dans un groupe de travail

- papier de bleus différents et de textures différentes (papier soie, calque, papier-affiche, ...)

- prélèvements

Pour les éléments à prélever lors de la sortie : - sable noir et blanc, galets, graviers, coraux morts, coquillages, épines d’oursin, tests

d’oursin, bois flotté, graines de filaos, épines de filaos, feuilles sèches de raisin de mer, et de patate à durand, algues sèches, arêtes, déchets d’homme, eau de mer, ... (tout ce qui peut être rapporté et susceptible d’être exploité en classe).

Pour la sortie : - appareil photo

- jeux de plage (seaux, râteaux, tamis, ...) - fourchettes, peignes, pelles, ... - une petite bouteille vide pour prélever de l’eau de mer

- protection solaire pour les élèves Pour les élèves: - petite bouteille d’eau

- casquette - paréo - goûter - des savates aux pieds

C. Acquis de fin de séquence

En fin de séquence, les élèves savent : + réinvestir le lexique relatif à la mer, + agir sur la matière (les gestes adéquats pour produire l’effet escompté), + participer aux activités collectives (productions plastiques, débat, ...), + utiliser la plage différemment en ressentant des émotions, + exprimer, de ce fait, leur sensibilité à travers les arts plastiques, + prendre plaisir en créant des œuvres de Land Art, + considérer la plage comme un écosystème, + mesurer (à leur niveau) l’impact des actions de l’Homme sur le milieu marin, + se protéger contre les effets néfastes du soleil, + utiliser davantage de techniques plastiques, + être à l’écoute de l’environnement.

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FM.MER Séquence d’activités

Séance 1 : La mer, qu’est-ce que c’est ?

SD1 : Coloriage codé.

Séance 2 : La mer, c’est tout ça !

SD2 : Manipulation. Le sable sec, découverte.

Séance 3 : La mer, c’est comment ? Première approche sensorielle par la vue.

SD3 : Manipulation. Le sable mouillé, découverte.

Séance 4 : L’homme et la mer.

SD4 : Manipulation. Le lissage du sable.

Sortie pédagogique :

Découverte du littoral de Saint Louis à Saint Leu et initiation au Land Art.

Séance 5 : Nos élèves et la mer.

SD5 : Arts visuels. Techniques de Land Art.

Séance 6 : Expérimentation, comment faire un joli pâté de sable ?

SD6 : Arts visuels. Réalisation d’œuvres bleues collectives.

Séance 7 : La boîte à trésors.

SD7 : Agir et s’exprimer avec son corps. La course aux crabes.

Séance 8 : Voyage à Poubelle - Plage.

SD8 : Arts visuels. Production des FM.MER.

Sortie pédagogique :

L’immersion. Une sortie en bateau et une baignade au centre J. Tessier.

Comptines et chansons.

Activités bonus.

La valorisation.

Évaluations.

Éclairage scientifique.

Éclairage pédagogique.

Bibliographie.

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Séance 1

D1. La mer, qu’est-ce que c’est ?

LANCEMENT DU PROJET. Situation déclenchante = écoute du ressac.

Domaine d’activité : Langage : Formuler des hypothèses, des explications sur le thème de la mer ; et répondre en faisant appel à sa mémoire, à son vécu. Lexique attendu : bleu, plage, sable, nager, se baigner, poisson, requin, bateau, vague, pêcher…

Question de départ : La mer, qu’est-ce que c’est ?

Déroulement :

Recueil des représentations ou conceptions initiales des élèves. L’objectif est d’évaluer l’état de leurs connaissances sur le territoire littoral et marin. Questions de guidage : - Où se trouve-t-elle ? Listing

- Où peut-on la voir ? Listing - A quoi sert-elle ? Listing

Le maître prend note devant les élèves de chaque idée émise, et du prénom de l’enfant correspondant. Ce travail d’élaboration collective permet de préciser les questions et de les formuler de façon à ce qu’elles permettent des réponses de la part des élèves. Solliciter les enfants dans l’évocation de situations vécues.

SD1. Coloriage codé des lettres des mots LA MER. Ce coloriage ne doit rien révéler, ne doit pas perturber les premières représentations des enfants sachant que certains d’entre eux feront cette activité avant de passer au dirigé.

Matériel à prévoir : - fiche d’exercice individuelle - couleurs de bleus et de verts rappelant la mer

Consigne : Colorie en respectant le code.

A1. Dessine-moi la mer. Sur une feuille A4, les enfants sont amenés à dessiner librement ce qu’est pour eux la mer. Des feutres et des crayons de couleur sont mis à leur disposition. Ils dictent à l’adulte ce qu’ils ont dessiné, le maître légende. Il s’agit d’une trace «mémoire», individuelle, qui permettra à terme une auto-évaluation de l’élève, mais également une évaluation par l’enseignant.

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Séance 2

D2. La mer, c’est tout ça ! Domaine d’activité : Découverte du monde / Langage.

Au préalable, le maître aura synthétisé pour chacun des groupes toutes les remarques et hypothèses émises, par le groupe, lors du D1. Il y aura donc autant d’affiches que de groupes dans la classe.

Il aura prévu des vignettes en dessin ou en pictogramme représentant chaque item qui sera potentiellement validé.

Il s’agit ici de valider les hypothèses émises par les enfants lors de la séance 1 (et seulement celles-là) par l’utilisation de livres documentaires, cartes postales, affiches, photos… mis à disposition.

Matériel utilisé : - les documents ressource,

- le tableau de synthèse rédigé par le maître

- les vignettes (prévoir autant de lots de vignettes que de groupe).

Déroulement :

Rappel de la séance de la veille, faire correspondre ce que les enfants disent avec ce que le maître a écrit sur l’affiche. L’enfant reconnaît son prénom sur l’affiche.

Vérification des hypothèses une à une. « On va vérifier l’hypothèse de Nathan qui est … On cherche dans tous ces documents. Allez-y ». Si l’hypothèse est infirmée, le maître barre la phrase sur l’affiche. Si elle est confirmée, le maître entoure la phrase sur l’affiche et propose la vignette pictogramme correspondante. Lecture d’image de la vignette pour l’appropriation par le groupe de l’hypothèse validée. L’hypothèse de Nathan devient donc une donnée effective qu’il faudra partager avec l’ensemble de la classe en grand groupe.

SD2. Le sable sec : découverte. Manipulation, découverte de la matière.

Langage spontané en situation.

Matériel à prévoir : - 2 grands bacs contenant du sable sec (1 bac pour 4 élèves).

Contrainte unique : ne pas retirer le sable du bac en jouant.

L’ASEM joue un rôle important en corrigeant et en enrichissant le lexique des élèves.

GG2. Réalisation d’un affichage unique, pour la classe. Groupe après groupe, les enfants mettent en commun le résultat de leur recherche en dirigé. Prévoir un nouveau support sur lequel les vignettes récupérées seront définitivement collées par les élèves eux-mêmes. Le maître annote, il résume succinctement l’idée sous chaque vignette.

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Séance 3

D3. La mer, c’est comment ? Première approche sensorielle par la vue. Domaine d’activité : Découverte du monde / Langage.

Matériel utilisé: 3 diaporamas photos. Voir les 3 dossiers en annexe.

En ouverture, clichés de levers de soleil sur la mer.

Diaporama 1 = La mer dans tous ses états naturels. Mer calme, agitée, déchaînée, des bleus profonds, des turquoises translucides, des verts d’eau et des gris métalliques, des vagues et des tubes, une colonne d’eau… que de l’eau, et rien d’autre ! Les photos de tempête seront placées au début du diaporama car elles choqueront et provoqueront donc plus facilement de la production langagière. La fin du diaporama est composée de biptyques incitant fortement à la comparaison (forme, couleur, ressenti).

Diaporama 2 = Les bords de mer variés et l’horizon. Chaque photo reprendra le même schéma, soit le bord de mer, la mer et l’horizon. Seul le bord de mer variera : plage de sable blanc, plage de sable noir, plage de galets, falaise volcanique, falaise calcaire, estuaire, « rivière », port…

Diaporama 3 = Les obstacles visuels naturels ou non, d’abord des îles vierges (certains élèves se rappelleront peut-être leurs vacances à l’île Maurice !), puis des îles habitées (et oui, nous ne sommes pas seuls dans l’océan !!), des archipels, des barrières de corail (là où cassent les vagues), des phares (pour guider les bateaux), des bateaux de toutes sortes, des digues (pour protéger) et routes (pour accéder), et précisément, une vue aérienne de La Réunion. En clôture, cliché de coucher de soleil sur la mer.

Déroulement :

Les photos se succèdent plus ou moins rapidement selon le débit de langage spontané du groupe. Les élèves s’expriment librement, par rapport à ce qu’ils voient, ressentent, leurs émotions émergent naturellement. Au besoin, le maître reformule, précise le lexique ou traduit verbalement les expressions du visage des enfants. Il incite les enfants à comparer les différents clichés, les biptyques parlent d’eux-mêmes.

Lexique apporté :

Diaporama 1 : plat, calme, doux, lisse, bleu clair, bleu turquoise, bleu foncé, gris, écume, tempête, creux, vague, vent, déchaînée, agitée, en colère, profond, tube, rouleau, houle, lèvre…

Diaporama 2 : rivage, plage, sable, corail, galet, falaise, port, horizon, lointain, « vers l’infini et l’au-delà »… Cette dernière formulation, qu’ils connaissent tous grâce au dessin animé, sera reprise tant et plus afin que les enfants se fassent progressivement à l’idée que la mer est immense. Mise en évidence de l’horizon, dégagement de la structure « bord de mer/mer/horizon ».

Diaporama 3 : terre, île, archipel, barrière de corail, continent, phare, ponton, bateau…

La mer est immense… En avion, on traverse une mer le temps d’un dessin animé. En avion, on traverse un océan le temps d’une journée d’école.

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SD3. Le sable mouillé : découverte. Manipulation, découverte de la matière.

Langage spontané en situation.

Matériel à prévoir : - 2 grands bacs contenant du sable mouillé (1 bac pour 4 élèves).

Contrainte unique : ne pas retirer le sable du bac en jouant.

L’ASEM joue un rôle important en corrigeant et en enrichissant le lexique des élèves.

GG3. Comparaison sable mouillé et sable sec. Réalisation d’un affichage, synthèse collective.

Le sable sec coule comme de l’eau, il se glisse partout

Le sable mouillé peut plus facilement prendre une forme (boule …), il est collant.

C’est quoi le sable ? Ce sont des minuscules morceaux cassés et usés de rochers, cailloux, poussières, coquillages, coraux… Le sable sert à plein de choses. Avec le sable, on fabrique du verre, on construit des bâtiments… GG3’. Expression corporelle en salle de motricité, écoute des bruits de la mer. Ecoute de différents bruits de la mer :

Ressac Vagues fortes Le port Vagues musicales Bulles musicales

Expression libre, mais individuelle, debout ou au sol.

Prévoir 5 minutes d’expression par morceau.

Astuce :

A partir de cette séance, la comptine « La mer » de Paul Fort peut être proposée.

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Séance 4

D4. L’Homme et la Mer. Domaine d’activité : Découverte du monde / Langage.

Matériel : Lot de photos représentant diverses situations liées à la mer (diaporama 4)

Question de départ : Que peut-on faire à la mer ?

Déroulement :

1. Verbalisation des enfants, questions guidées.

2. Étayage avec documents mis à leur disposition, temps de recherche/lecture d’images, rapport des trouvailles.

3. Réalisation d’une affiche en trois colonnes. Le maître légende chaque photo que l’élève aura proposée de placer dans la colonne appropriée. Première colonne : les loisirs (kayak, baignade, land art, … = on s’amuse). Deuxième colonne : les métiers de la mer (bateaux de pêche, MNS, poissonniers, … = on travaille). Troisième colonne : influence de la présence de l’Homme (danger sur le milieu : pollution, danger sur l’Homme : noyade, soleil). Pour cette affiche, prévoir des vignettes géométriques représentant les différents items. Une vignette ronde pour la colonne « on s’amuse », une vignette carrée pour celle « on travaille » et une vignette triangulaire pour la colonne « danger ». SD4. Lissage du sable. Manipulation, découverte de la matière.

Langage spontané en situation.

Matériel : - un bac de sable sec, un bac de sable mouillé. - outils : pelles, râteaux, fourchettes, peignes, règles, couteaux. Le temps imparti à la séance sera divisé en deux afin que les deux groupes d’élèves puissent utiliser les deux bacs.

Consigne : Lisse la surface du sable. Rends le sable plat, sans dessin. Il faut que cela soit lisse et plat comme une feuille de papier.

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A4. Consultation d’album : « La vague » de Suzy Lee. Langage spontané en situation, entre 2 enfants.

Matériel : - un album pour 2 élèves, prévoir suffisamment d’albums pour le groupe.

Résumé : Une plage ensoleillée. Une petite fille fascinée par la vague inlassablement renouvelée. L'enfant s'approche de l'eau, se laisse surprendre par la vague, voudrait la dompter, se retrouve trempée. Et si c'était justement là le jeu ? Faire corps avec une nature emplie de surprises ? Une histoire qui traduit, sans parole, une émotion universelle. . Préciser aux enfants que ce livre ne contient pas de texte, rien n’est écrit. C’est à eux, de construire l’histoire en regardant les illustrations. GG4. Découverte et initiation au Land Art. Matériel : - Petit Tom de Fred Theys, artiste plasticien et illustrateur vivant à La Réunion,

- ouvrages traitant du Land Art, - diaporama.

Déroulement :

1. Lecture de l’album « Petit Tom ».

Analyse des illustrations, mise en évidence d’éléments naturels mis en scène de manière figurative. Élargissement/apport du maître : cette technique s’appelle LAND ART Ce sont des œuvres plastiques, il s’agit d’agencer les éléments pour que ce soit beau, pour que ça représente quelque chose, … On ne peut pas les garder. Le temps les efface…

Que font les vagues ? Elles montent, descendent. Elles sont créées le plus souvent par le vent qui souffle plus ou moins fort. Elles peuvent atteindre plus de 30m de haut. Avec le temps, les vagues usent les rochers, à force de les taper. Petit à petit, le paysage change. Les vagues rejettent sur le rivage des cailloux, du sable, des coquillages…

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2. Diaporama 5 et présentation des livres documentaires traitant du Land Art.

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Sortie pédagogique

La priorité est mise sur la sensibilisation à la mer par les sens. Il s’agit d’avoir un contact direct et concret avec le bord de mer, la flore... Observer finement, écouter avec attention, toucher les éléments naturels doit permettre de les identifier, de les reconnaître, de les classer, de les répertorier. L’approche naturaliste rapproche l’enfant de la nature, lui donne l’occasion de mieux la connaître, mieux la comprendre.

Deuxième priorité : réalisations éphémères en Land Art.

Troisième priorité : prélèvement d’éléments caractérisant les différents milieux visités.

Quatrième priorité : prise de photos explicites de la sortie mettant en scène les élèves.

DÉCOUVERTE DU LITTORAL DE SAINT-LOUIS À SAINT-LEU

ET INITIATION AU LAND ART.

Départ de l’école : 8h30, le déjeuner et le matériel embarqués.

Matériel : râteaux, jeux de plage, peignes, fourchettes, seaux, arrosoirs, tamis, timbales, …, protection solaire, sacs de prélèvement.

Tenue exigée et fournitures : savates, short court, T-Shirt (pas de débardeur), casquette, bouteille d’eau, goûter conséquent (heure tardive du déjeuner).

Etapes du circuit :

- Saint-Louis Le Gol: l’Étang du Gol, la plage de galets et probablement de multiples déchets. Prélèvements, photos.

- Étang-Salé, 9h15 : - les dunes avant le Gouffre, leur végétation caractéristique, les empilements de galets réalisés par les promeneurs, prélèvements (sable, feuilles mortes, bois flotté, etc.) photos.

- Le Gouffre et sa falaise : la vue, l’odorat, l’ouïe et pourquoi pas le goût salé des embruns sur la peau ! Photos.

- Le Bassin Pirogue, depuis le ponton jusqu’à la langue de sable :

Le ponton : balade le long du ponton (par petits groupes), maîtrise de son appréhension d’être au-dessus de l’eau, observation du lointain, du tout proche (sous le ponton), la manifestation de la vie marine, rencontre éventuelle de pêcheurs, … Photos.

Les embarcations, la plage étroite et jonchée de corail et coquillages, les algues, les cordages, les déchets de pêcheurs, les installations de pêcheurs, les filaos, les rochers noirs sur la gauche, … Photos.

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Arrêt, optimisation du moment indiqué pour aiguiser les sens, se taire, écouter, regarder, écouter les yeux fermés, sentir, ressentir le sable entre ses mains, le caresser, plonger ses mains dans le sable, essayer de faire correspondre les bruits à leur source réelle (est-ce un bateau qui passe ? une vague plus grosse que les autres ? le cri des oiseaux ? le vent dans les arbres ? …), sentir l’air marin sur le visage, sur la peau, dans les cheveux, …

Réalisations libres ou aidées de Land Art sur la plage étroite de sable mouillé. Attentes : lissage, empilement, agencement d’éléments trouvés.

Moment du goûter sous les filaos, à l’ombre : prévention soleil évidente, découverte de différents panneaux relatifs à la baignade, des bouées jaunes du Parc Marin, des surfeurs, des baigneurs, …

Départ de l’Étang-Salé vers 11h30.

- Sur la route, des fenêtres du bus, observation de la plage de gros galets des Avirons, de la côte rocheuse du Souffleur (sortie du bus en cas de météo favorable aux embruns). Prélèvements (déchets nombreux à cet endroit), photos.

- Le port de Saint-Leu, 12h15 :

- balade le long des cabanes de pêcheurs, de l’étal du poissonnier, des quais, des bateaux. Installations portuaires : bateaux, amarrages, bittes d’amarrage, bouts et nœuds spécifiques, pontons, digue et rôle protecteur, phare et rôle d’aiguilleur, pêcheurs à la gaule, plongeurs bouteille, … Photos, retour.

- balade direction le Poste de Secours de la plage centrale, arrêt pour observer d’en haut du pont la jonction entre eau douce et eau de mer, autre arrêt au Poste où l’on pourra découvrir les installations de sauvetage (uniforme, bouées, planche, les drapeaux, … ). Photos.

DEJEUNER à 13h sous les filaos (30 min max). Prendre une photo du site avant le déballage des victuailles et avant le passage des poubelles.

- après le déjeuner, séance de Land Art sur la plage (durée 1h). Le maître pensera à rapporter de l’eau de mer dans une petite bouteille (pour l’expérience sur le sel). Prélèvement, photos.

DEMANDE DE DÉROGATION nous permettant un retour plus tardif à l’école.

Expérimentation.

De retour à l’école, mettre en place l’expérience. L’eau de mer récoltée est versée dans un récipient (assiette). De l’eau du robinet est versée dans un autre récipient identique. Les deux contenants sont placés dans la cour dans un endroit protégé de la pluie éventuelle, mais au soleil. La profondeur d’eau ne doit pas être très importante, pour favoriser une évaporation maximale. Photo.

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Séance 5

Suivi de l’expérience mise en place la veille : dès leur arrivée en classe, à 8h00, les élèves constatent qu’il ne s’est encore rien passé !

D5. Nos élèves et la mer. Domaine d’activité : Langage, retour de sortie.

Matériel : photos prises lors de la sortie, prélèvements divers.

Déroulement :

1. Les élèves s’expriment de façon libre sans support. 2. Aide au langage avec les photos et les diverses trouvailles de la plage. 3. Tri des trouvailles : coquillages / coraux / galets / … / déchets.

SD5. Techniques de Land Art. Arts visuels, productions. Matériel : - quelques inspirations Land Art affichées,

- 2 bacs de sable, un sable sec, un sable mouillé, - des outils de lissage, de « griffage », d’empreintes, fonds de bouteille de Cilaos…

Consigne : Laisse des traces dans le sable. Dans un premier temps, tu griffes avec le doigt, les doigts, la fourchette, le peigne, le râteau ; puis, tu fais des empreintes avec ta main, ton pied, les objets proposés dont fonds de bouteille ; enfin, tu écris des lettres au doigt. Entre chaque étape, tu lisses.

Toutes les productions seront photographiées par l’ASEM.

GG5. Suivi d’expérience. Sciences, expérimentation.

Au bout d’une journée au soleil, les niveaux d’eau ont certainement baissé (de façon inégale ?). Ce suivi d’expérience sera maintenu jusqu’à l’apparition de cristaux de sel dans le récipient eau de mer, ces cristaux pourront être goûtés permettant la mise en évidence de la présence de sel dans l’eau de mer.

Apport de connaissances : « Le sel que maman achète au supermarché vient de la mer.» Métiers de la mer, les salines. Prolongement possible : visite du Musée du Sel à Saint Leu.

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GG5’. Lecture d’album « Bleu Océan » de Eric Battut.

Résumé : Nous sommes face à l’océan et respirons à pleins poumons les embruns. Éric Battut nous transporte littéralement sur la plage puis en mer... Nous courons avec ses personnages, l’épuisette à la main. Le vent gonfle la voile du bateau. Le filet de pêche se remplit de petits rougets. Les dauphins jouent à la proue du voilier... Ce livre poétique retranscrit à merveille les petits bonheurs d’une journée de vacances à la mer. Nous sommes à la fois maîtres du monde et juste un petit point au milieu de l’océan... Les images en collages et rehaussées de pastels prolongent les émotions du texte. Elles pourraient être tirées d’un carnet de voyage, d’un journal de poésie. Moments magiques où les mouettes s’envolent, rigolades avec le pêcheur, émerveillements face au soleil couchant : nous partageons le bonheur des petits personnages.

Astuce : A partir de cette séance, la comptine « La mer s’est retirée » de Jacques Charpentreau peut être proposée.

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Séance 6

D6. Expérimentation : Comment faire un joli pâté de sable ? Domaine d’activité : Découverte du monde, la matière.

Matériel utilisé: - un pâté modèle réalisé au préalable par le maître (à vaporiser régulièrement à l’insu des élèves bien sûr), - un plateau par élève, - une réserve de sable sec, - des outils dont arrosoirs et moules différents à pâté.

Déroulement :

1- Observation du pâté modèle. Quel moule a servi à sa fabrication ? Comment le sait-on ? Mise en activité des élèves : chacun doit réaliser un pâté réussi, bien formé, qui se tienne. Comment faire ? Émission d’hypothèses, prévision des résultats. Phase de recherche.

2- Mise en commun des échecs évidents : Que faut-il de plus pour réussir le pâté ? Réponse attendue : de l’eau pour avoir du sable mouillé.

3- Nouvelle tentative : ça marche ! Chaque œuvre est contemplée par chacun, cela donne des idées et permet une certaine interactivité entre les élèves.

4- Synthèse orale.

Un compte-rendu d’expérience sera réalisé ultérieurement.

SD6. Réalisation d’œuvres bleues collectives. Arts visuels, productions collectives.

Trois techniques seront utilisées, une par groupe : camaïeu de bleus à la gouache épaisse, déchirage/collage de divers papiers bleus en bandes, encres bleues et sel.

Matériel : - 3 grands supports papier recouvrant tout l’îlot de tables. - gouaches de différents bleus, noir et blanc pour les mélanges, brosses.

- papiers bleus différents (crépon, affiche, cartoline, calque, vitrail, soie, … ), colle. - diverses encres bleues, gros sel, eau, rouleaux ou éponge. Consigne : remplissez toute la surface de la feuille, on ne doit plus voir de blanc.

A6. Consultation des livres du thème. Mettre à disposition des élèves l’ensemble des livres proposés dans la bibliographie, exceptés :

Astuce : ces productions pourront être réutilisées comme fond pour le D7 ou plus tard pour les ABC.MER.

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« Voyage à Poubelle – Plage » et « Bonne Pêche » qui traitent tous deux de l’écologie.

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Séance 7

D7. La boîte à trésors. Domaine d’activité : Arts visuels

Matériel utilisé : - tous les prélèvements rapportés de la sortie disposés sur une table, - une petite boîte plastique par élève,

- des supports variés en forme, en taille et en couleur (papier, carton, carton ondulé, alu, papier cristal, etc.)

Déroulement :

1- Chasse au trésor : chacun choisit des éléments qui lui plaisent et les rapporte dans sa petite boîte.

2- Choix du support ; première réalisation : « Place tes trésors sur ton support, déplace-les autant de fois que tu veux jusqu’à ce que tu trouves l’ensemble beau ». Le maître photographie. On défait, on rassemble tous les éléments du groupe.

3- Tri : « Mets ce qui va ensemble, ensemble. Choisis une collection, place et déplace sur ton support jusqu’à ce que tu trouves l’ensemble beau ». Chaque œuvre est contemplée par chacun, cela donne des idées et permet une certaine interactivité entre les élèves. Le maître photographie.

4- Selon la richesse des productions, le maître proposera des contraintes d’assemblage : un support de petit format obligera à l’empilement, une contrainte d’alignement (tous les éléments doivent se toucher), une contrainte d’orientation (en soleil, spirale, ligne, rond, … ), une contrainte d’abstraction ou pas (personnage, bateau représenté)… Le maître photographie.

SD7 : La course aux crabes. Agir et s’exprimer avec son corps.

Rappel de la comptine « Un crabe »

Organisation du jeu : 4 crabes, 4 pêcheurs de crabes.

But du jeu : les pêcheurs doivent attraper un crabe avant qu’ils ne partent se cacher dans leur trou.

Règle du jeu : Au signal sonore donné par le maître, crabes et pêcheurs entament leur course. Les crabes se déplacent de guingois, mains posées au sol, jusqu’à leur trou matérialisé par un cerceau. Les pêcheurs courent dans la direction opposée pour attraper leur épuisette matérialisée par un

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foulard posé par terre, puis se lancent à la poursuite d’un crabe. Toucher le crabe suffit à le pêcher. Un crabe est protégé dans son trou.

Séance 8

D8. Voyage à Poubelle - Plage. Domaine d’activité : Langage / Éducation à la citoyenneté.

Matériel utilisé : - album « Voyage à Poubelle - Plage », - photos de la sortie, - déchets rapportés de la sortie, - photos de pique-nique Avant/Après, - affiches de sensibilisation STOP AUX DÉCHETS du Parc Marin.

Déroulement :

1- Retour sur la sortie, progressivement, amener les élèves à se rappeler les déchets qu’ils ont rencontrés sur le bord de mer. PREUVE : les photos, les déchets rapportés. - D’où viennent ces déchets ? - Pourquoi sont-ils là ? - Est-ce que c’est grave ? - Est-ce que c’est normal ? - Que va-t-il se passer maintenant ? - Où vont aller ces déchets ? 2- Lecture de l’album. Observation des illustrations entièrement réalisées avec des déchets.

3- Prise de conscience (c’est pas beau, c’est sale, ça attire les rats, on peut attraper des maladies, etc.). Ces déchets nous embêtent, mais sommes-nous les seuls à être embêtés ? Lecture des affiches STOP AUX DÉCHETS. Il s’agir ici d’une lecture d’image, les photos parlent d’elles-mêmes. Que faut-il faire pour que cela n’arrive pas ? Que peut-on faire ? Les gestes écocitoyens. Le milieu marin constitue une mine d’informations et de découvertes dont l’Homme pourrait être un invité, un spectateur privilégié, s’il ne devenait trop souvent un perturbateur.

SD8 : Productions des FM.MER. Arts visuels. Réalisation d’un abécédaire éphémère.

Matériel : un plateau par élève, des outils variés, les éléments rapportés de la sortie.

Consigne : Place les éléments que tu auras choisis et forme l’initiale de ton prénom. Tu peux d’abord lisser ou décorer le sable avec les techniques déjà apprises.

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Après photographie de la production, chacun recommence avec une lettre imposée afin de couvrir l’ensemble de l’alphabet. Prolongement possible : les lettres poubelle (W, X, Y, Z par exemple) peuvent être entièrement réalisées avec des déchets.

Valorisation des travaux : Les 26 lettres sélectionnées seront imprimées, reliées, elles constitueront un abécédaire de la classe. Cet abécédaire est minimaliste, il ne s’agit ici que du tracé de la capitale d’imprimerie. Aucune référence à un lexique. A8. Dessine-moi la mer. Sur une feuille A4, les enfants sont amenés à dessiner librement ce qu’est pour eux la mer. Des feutres et des crayons de couleur sont mis à leur disposition. Ils dictent à l’adulte ce qu’ils ont dessiné, le maître légende.

Cette activité a déjà été demandée en début de séquence. Un moment sera alloué à la comparaison des 2 productions. Pour l’élève, et pour le maître, il y a prise de conscience de l’acquisition de connaissances (auto-évaluation).

GG8. Visionnement d’une vidéo. Dans ce film - choc, on réalise que nos actes peuvent se répercuter négativement sur nous. En polluant le milieu marin, nous polluons les animaux de ce milieu, animaux que nous consommons à notre tour !

Synopsis : Lors d’un pique-nique dans les hauts de l’île, une couche usagée de bébé est jetée par terre, dans le fossé. Des grosses pluies remplissent les ravines, emportant la couche, jusqu’à la mer. Un gros poisson la mange, avant de se faire pêcher. Le poisson est acheté, cuisiné et… servi à la table de cette même famille ! Bon appétit !

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La Terre, planète bleue… Approximativement 70,7% de sa surface est recouverte par l’océan mondial.

Préserver la Terre, c’est préserver la mer !

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Sortie pédagogique

L’IMMERSION. Cette deuxième sortie se déroule en deux temps. Dans l’ordre chronologique de la journée :

Une sortie en bateau, à bord du Grand Bleu, au départ du port de Saint Gilles. http://www.grandbleu.re

Découverte du port de Saint Gilles, ses infrastructures spécifiques, ses bateaux plus gros et plus nombreux, amarrés aux quais, ou érigés sur des cales au chantier naval, les centres de plongée, les poissonneries, la capitainerie, et la façade de l’Aquarium de la Réunion… Afin d’optimiser la sortie, le maître veillera à prendre de nombreuses photos, celles-ci seront étudiées en classe, ultérieurement. Elles permettront une étude comparative des différents ports visités (Bassin Pirogue, port de Saint Leu et port de Saint Gilles), et une analyse détaillée.

Découvrir un bateau, l’accès à bord depuis la passerelle, le pont, la cabine de pilotage, la barre, l’équipage et le capitaine, les bouées de sauvetage, l’allumage des moteurs et le largage des amarres… Découvrir les codes couleur des balises d’entrée et de sortie de port.

Vivre l’expérience de quitter la terre ferme, de partir sur un bateau en plein océan sachant qu’on ne sait pas nager, s’adapter à cet environnement instable… Surmonter sa peur ou du moins son appréhension, se libérer de ses émotions fortes, pour pouvoir être à l’écoute de son corps, de ses sens. Sentir l’odeur du large (et celle du moteur !), ressentir le vent dans ses cheveux, adopter une posture souple en s’adaptant au roulis, goûter la saveur salée des embruns sur ses lèvres, écouter le cri des oiseaux et le bruit des machines, observer cette immensité bleue. Se laisser envahir par un sentiment de liberté, en laissant son esprit vagabonder. Mais aussi, de manière plus cartésienne, observer les opportunités du voyage : le passage des dauphins ou d’une tortue, le saut des poissons-volants. Enfin, descendre dans la cale vitrée du bateau et découvrir le décor sous-marin.

Ici, commence la deuxième partie du dossier… L’étude de la mer, comme milieu de vie. La splendeur des fonds coralliens et l’excentricité de la biodiversité.

Une pause déjeuner, créative et récréative, au centre Jacques Tessier.

Sur la plage, à l’embouchure de la ravine de Trois Bassins, les coquillages et squelettes d’animaux marins tapissent le sable, il est facile de les ramasser.

De plus, une avancée rocheuse constitue une des limites du périmètre de baignade. En toute sécurité, les petits groupes d’enfants pourront observer la vie sous-marine, dans 50cm d’eau. C’est le moment de sortir les bathyscopes, si vous en avez confectionnés ! (cf. activité bonus p.28)

Des ateliers de Land Art seront proposés, des productions guidées pourront être réalisées, elles seront intégrées à l’ABC.MER (voir séquence 2 du projet). Des réinvestissements des techniques apprises lors de la séquence sont attendus. À cela, vient s’ajouter la contrainte qui est d’associer du sens entre la lettre réalisée et les éléments naturels prélevés utilisés. Exemple, réaliser la

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lettre C avec des Coquillages ; la lettre H avec des Holothuries (qu’on prendra soin de remettre à la mer !)…

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Comptines et chansons

Les comptines :

LA MER La mer brille Comme une coquille On a envie de la pêcher La mer est verte La mer est grise Elle est d’azur Elle est d’argent et de dentelle. Paul FORT

LA MER S’EST RETIREE La mer s'est retirée, Qui la ramènera ? La mer est démontée, Qui la remontera ? La mer est déchaînée, Qui la rattachera ? Un enfant qui joue sur la plage, Avec un collier de coquillages. Jacques CHARPENTREAU

UN CRABE Un crabe, souviens-toi, Ca marche, ça marche. Un crabe, souviens-toi, Ca marche de guingois. Un crabe, méfie-toi, Ca pince, ça pince, Un crabe méfie-toi, Attention à tes doigts !

JE RECHERCHE MON CRABE Je recherche mon crabe de cœur Un beau crabe qui fera mon bonheur Je recherche mon crabe de cœur Un beau crabe pour lequel j’en pince !

UN TRES JOLI COQUILLAGE Si tu trouves sur la plage un très joli coquillage compose le numéro océan zéro zéro et l'oreille à l'appareil la mer te racontera dans sa langue des merveilles que papa te traduira.

LE COQUILLAGE MAGIQUE J'ai trouvé sur la plage coquillage, qu'à la fin de l'été, chez moi j'ai ramené. De temps en temps le soir, je le sors du tiroir, et j'écoute les vagues déf . C'est la mer, c'est le ciel, la plage, et le soleil, qui chantent à mes oreilles.

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Les chansons :

Chansons traditionnelles

Maman les petits bateaux. https://www.youtube.com/watch?v=U_Fn81BGArw

Il était un petit navire. https://www.youtube.com/watch?v=Q0JRm_yw408

À la pêche aux moules. https://www.youtube.com/watch?v=8JdJH0NKTnw

Chansons

contemporaines

HUGUES AUFRAY Santiano. https://www.youtube.com/watch?v=SZiLKwTuvks

RENAUD Dès que le vent soufflera. https://www.youtube.com/watch?v=7ef-wcXAFLI

NOIR DESIR Aux sombres héros de l’Amer. https://www.youtube.com/watch?v=UfQz-9olu_g

Chansons de marins

Venez les enfants, venez sur le port. La mer, la mer. MOUEZ PORT RHU Bateaux en pêche. Vous, les sauveteurs en mer. La loi de l’océan. Marins péris en mer.

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Activités bonus

1. LA MAÎTRISE DE LA LANGUE

Graphisme des vagues. Lecture - Écriture, les mots référents (mer, vague, plage, coquillage, crabe, bateau, sable..) :

- à entourer dans une liste (activités différenciées), cliquez ici - à reconstituer avec des lettres mobiles (activités différenciées), cliquez ici - à écrire avec ou sans modèle (activités différenciées), cliquez ici

Lecture Étude d’imagiers et d’abécédaires. Langage autour de la fête nationale du nautisme. http://www.fetedunautisme.com

2. DÉCOUVERTE DU MONDE

L’espace, proche ou lointain, topologie. Structuration du temps, ranger les photos dans l’ordre chronologique en argumentant ses choix. Formes et grandeurs : - Le triangle des voiles de bateau. - Ranger du plus petit au plus grand des bateaux de taille différente. - Le tangram du bateau en rectangles et triangles

La matière, les objets : - Lien Dossier EAU - Fabrication d’un bathyscope pour voir sous l’eau sans être gêné par les reflets à la surface.

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Astuce : recyclage d’une bouteille plastique coupée aux deux extrémités, tendre du film étirable de cuisine et le maintenir par un gros élastique coincé dans une des rainures de la bouteille. - Fabrication d’un radeau le Kon-Tiki ! Souvenirs d’enfance… Connaissez-vous l’histoire de Thor Heyerdahl, cet anthropologue norvégien, qui en 1947, a traversé l’Océan Pacifique à bord d’un radeau plus que rudimentaire dans le seul but de prouver que les populations des îles Pacifiques étaient en partie originaires d’Amérique… Un film éponyme est sorti au cinéma en 2012 ; ne l’ayant pas vu, faut-il vous le recommander ? - Expérimentations. Ce radeau flotte-t-il ? Comment le faire avancer ? (Le souffle dans les voiles, la propulsion par une hélice motorisée comme on en trouve dans les jeux Playmobil, la propulsion manuelle par pagayage) - Fabrication de bateaux en papier par pliage. (Les techniques d’origami, ou plus élaboré : Toboclic n°114) - La pêche dans le monde, les différentes embarcations, les différents métiers de pêche. - Les différentes sortes de bateau, et leur vocation. - Le cycle de l’eau. Le vivant : - Étude des différentes sortes de crabes. - Étude des différentes sortes de coquillages. - Mort ou vivant. À qui appartient cette coquille morte, ce squelette ? Jeu de loto… EDD : - L’eau polluée. - Attitudes. Ce qui pollue et abîme la mer ? Ce qui préserve la mer ?

3. LA VOIX ET L’ÉCOUTE

Petite expérience auditive à associer aux comptines « Le coquillage magique » et « Un très joli coquillage ». Quand tu approches un coquillage de ton oreille, tu entends comme le bruit de la mer. Mais est-ce vraiment la mer ? Pour le savoir, fais cette petite expérience : Approche un verre ou un bocal de ton oreille sans le coller contre ta peau. Entends-tu quelque chose ? Incroyable, on dirait vraiment la mer ! En fait, il suffit d’un objet creux. A ton avis, d’où vient ce bruit ? Recommence l’expérience, mais cette fois en plaquant bien tout le bord du verre contre ta peau. Maintenant le bruit a disparu. Cela montre qu’il n’est pas à l’intérieur du verre mais qu’il vient de l’extérieur. En réalité, ce bruit est un mélange de plusieurs bruits qu’il y a autour de toi. On l’appelle « bruit de fond ». Il résonne à l’intérieur des objets creux. Ce bruit de fond est plus aigu dans un petit

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verre et plus grave dans un grand verre. Vérifie ! Si ce bruit ressemble à celui de la mer, c’est parce que le bruit des vagues forme lui aussi un bruit de fond! Même si ce n’est pas la mer que l’on entend dans un coquillage, ça fait rêver de l’imaginer ! Et pour entendre le bruit du vent, ouvre puis referme doucement le verre sur ton oreille… 4. LE DESSIN ET LES COMPOSITIONS PLASTIQUES

Réalisation d’un tableau : le bord de mer. Sur une feuille A3, tracer une ligne penchée au 1er tiers inférieur qui délimitera la plage. Puis dessiner grossièrement un voilier sur la droite en haut et un losange avec ses diagonales sur la gauche au 2ème tiers. A l’encre bleue, les élèves colorent la mer, l’encre a l’avantage de laisser les tracés visibles. Puis encollent du sable sur la plage et des spaghettis cassés aux dimensions sur les tracés, les pâtes délimitent des secteurs, il sera plus aisé de peindre sans déborder ! Le lendemain, les enfants colorent avec des peintures de couleur vive le bateau et le cerf-volant. Puis collent leur silhouette (photo de l’enfant de plein pied, debout ou assis) sur le sable, et un ruban liant leur main et le losange. Etude d’œuvres connues : L’estampe de Katsushika Hokusai, "la grande vague de Kanagawa" (1831).

Cette œuvre a été revisitée par Chris Jordan, en hommage au « Vieux fou de la peinture », en 2009. Cet artiste américain a utilisé 2,4 millions de débris plastiques pour composer « Gyre » C'est aussi le poids d'ordures en tonnes pêchées toutes les heures dans la mer. Le photographe a récolté ces déchets dans l'Océan Pacifique et a réalisé cet océan d'ordures. http://pocasblog.canalblog.com/archives/2009/05/03/13614320.html Dessins de bateaux, de coquillages...

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Production de Land Art dans d’autres environnements, ex : au jardin…

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La valorisation

L’ensemble du projet peut être partagé avec l’entourage à travers une activité de restitution. Cette étape présente différents intérêts. Elle favorise l’intégration des compétences acquises, elle développe la dimension écocitoyenne du projet, et elle stimule les capacités d’expression et la créativité, la coopération et le travail en équipe.

Lors d’une matinée porte ouverte, les parents des élèves du projet et les autres classes de l’école sont conviés.

EXPOSITION - des œuvres plastiques: Dessine-moi la mer (production finale).

Les œuvres bleues. Le bord de mer. Les FM.MER photographiées.

- des affiches réalisées en classe : La mer, c’est tout ça ! Le sable. L’Homme et la mer.

- des livres du thème sur présentoirs BCD.

PROJECTION sur écran des différents diaporamas utilisés. En fond sonore, les bandes-son de la séquence ainsi que les chansons et comptines enregistrées en classe.

COIN EDD 2 élèves du projet présentent cet atelier. Exposition des laisses de mer, triés et répertoriés, y compris des déchets récupérés. Affiches Stop aux déchets et EDD.

ATELIERS ÉDUCATIFS Chaque atelier est animé par 2 élèves du projet. Prévoir quelques adultes qui aideront à la communication (Enseignant, ASEM, personnel de l’école). Jeux de manipulation : Le tangram du bateau

La fabrication d’un bathyscope de récupération Origami et bateaux en papier.

Jeux d’eau : Course de radeaux

Flotte-coule.

Jeu d’écoute : Le coquillage magique.

Jeu moteur : La course aux crabes.

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Évaluations

Viviane BOUYSSE, IGEN

L’évaluation d’un travail mené dans une démarche d’investigation est toujours délicate puisque l’intérêt de cette démarche est de mettre en avant l’activité de l’élève, sa capacité à se poser des questions, à imaginer des moyens pour y répondre, à communiquer ses résultats par oral et par écrit… Nous avons sélectionné un certain nombre d’indicateurs permettant d’évaluer les attitudes des élèves, mais cette liste n’est pas exhaustive…

L’activité prévue en autonomie lors de la première séance servira d’évaluation diagnostique sur la représentation qu’ont les élèves de la mer. La comparaison avec l’activité identique prévue en séance 8 nous donnera des indicateurs sur la portée de la sensibilisation au milieu de la mer, et permettra une auto-évaluation de l’élève.

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ÉVALUATION 1 MER

________________________________________ Observation des élèves en situation. Attitudes.

La sensibilisation. ________________________________________

Prénom de l’élève :

Date :

oui non ENVIE DE CHERCHER - l’élève participe-t-il à l’atelier ? - manifeste-t-il de l’intérêt ? - propose-t-il des solutions au problème ?

ENVIE DE COMMUNIQUER - l’élève communique-t-il avec ses pairs durant l’atelier ? - s’exprime-t-il clairement ? - argumente-t-il ?

DÉVELOPPER UN ESPRIT ARTISTIQUE - l’élève commence-t-il à lâcher prise devant une consigne? - à verbaliser sur les émotions ressenties ? - commente-t-il le résultat des essais réalisés ? - réinvestit-il des techniques précises nouvellement acquises? - est-il curieux des possibilités de résultats que peuvent provoquer ses gestes ?

VIVRE ENSEMBLE - l’élève accepte-t-il de travailler en groupe ? - accepte-t-il de l’aide ? en apporte-t-il ? - partage-t-il le matériel ? - coopère-t-il avec ses camarades ?

DÉCOUVRIR LE MONDE - l’élève éprouve les différentes caractéristiques du sable sec/mouillé - appréhende les enjeux de la sensibilisation à la protection face aux effets néfastes du soleil

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- devient acteur de la protection de l’environnement.

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ÉVALUATION 2 MER ________________________________________

Observation des élèves en situation. Attitudes. La maîtrise de la langue française. ________________________________________

Prénom de l’élève :

Date :

oui non

DIR

E

ÉCHANGER, S’EXPRIMER - l’élève ose-t-il prendre la parole dans le groupe ? - s’exprime-t-il quand la parole lui est donnée ? - accepte-t-il d’écouter autrui ? en attendant son tour ? - reste-t-il dans les propos de l’échange ? - confronte-t-il son point de vue à celui des autres ?

COMPRENDRE - l’élève comprend-il ce qui se dit dans l’échange ? - comprend-il les consignes ?

DIR

E GR

AMM

AIRE

VO

CABU

LAIR

E

PROGRESSER VERS LA MAÎTRISE DE LA LANGUE FRANÇAISE - l’élève se fait-il comprendre lors des échanges ? - produit-il des phrases correctement construites ? - réinvestit-il le lexique nouvellement appris ?

LIRE

EC

RIRE

SE FAMILIARISER AVEC L’ÉCRIT - l’élève différencie-t-il les divers supports d’écrits utilisés ? - écoute-t-il et comprend-il les histoires lues durant le projet ? - identifie-t-il les personnages principaux des histoires lues ? - établit-il des liens entre les livres lus ? - produit-il un énoncé oral dans une forme adaptée pour qu’il puisse être écrit? - parvient-il à lire les traces écrites du cahier de sciences ? - distingue-t-il les mots dans un énoncé oral ?

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Éclairage scientifique

1. Le sable.

Ce milieu, d’apparence pauvre, héberge en réalité une multitude d’espèces qui vivent ou trouvent refuge dans ou sur les fonds sableux. Ces fonds sont riches en déchets organiques (dont la putréfaction forme le pétrole) comme le plancton mort, les restes de plantes et d’animaux. On trouve ainsi dans ce milieu des organismes spécialisés dans le nettoyage des fonds. Des détritivores qui ingèrent la matière organique, des filtreurs qui s’alimentent de la matière vivante ou morte en suspension et des limnivores, la seule catégorie d’organismes inféodés aux milieux sableux. Un exemple : le concombre de mer ou holothurie, échinoderme (famille des oursins et étoiles de mer) joue sur ces fonds le même rôle de nettoyeur que le lombric sur terre : il avale le sable imprégné de matière organique et le rejette tout propre, sous forme de tortillons. Les prédateurs complètent cette chaîne alimentaire. Si un regard averti est indispensable pour détecter la plupart des espèces qui colonisent ce milieu, leurs restes (coquilles, tortillons, pontes) ou les signes de leur présence (trous, petits talus, pistes) s’offrent plus aisément au regard profane.

2. Les petites bêtes de bord de mer.

Les petites bêtes sont nombreuses à se cacher sur la plage. Le moindre bout de bois, un tas d’algues ou une vieille chaussure deviennent vite des abris. Il faut ouvrir l’œil !

Petit guide pour faciliter l’observation :

Sur le sable sec : La puce de mer L’armadillidium (cloporte des sables) Le thysanoure Le ténébrion

La mouche maritime Sur le sable mouillé : L’arénicole (ver de sable responsable des petits trous … ) Le néréis (grand ver) Les coquillages bivalves: tellines, couteaux, palourdes, coques, praires Dans les flaques, à marée basse : Le gobie (petit poisson) L’ophiure La crevette L’anémone L’étoile de mer La nasse L’oursin Le buccin Sur les rochers : Le bigorneau Les crépidules Le chapeau chinois La troque Les balanes Le chiton Les moules Le spirorbe

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Sous les pierres : Les crabes verts Les étrilles 3. Spécificités réunionnaises. Pour en savoir plus sur les spécificités locales, quelques liens utiles… http://fr.wikipedia.org/wiki/Biodiversité_marine_des_lagons_de_La_Réunion

http://vieoceane.free.fr

Et si vous avez encore des interrogations, vous pouvez vous rapprocher de La Réserve Marine de la Réunion

4. Les déchets. Les déchets sont des résidus issus d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation ainsi que des substances, des matériaux ou produits abandonnés ou que son détenteur destine à l’abandon. L’origine de leur présence sur le littoral est plurielle. Les déchets peuvent être classés en 4 types : - Les déchets biodégradables ou compostables (déchets végétaux, restes alimentaires, etc.) s’assimilent plus ou moins rapidement dans le cycle naturel de la matière. Les dépôts massifs peuvent engendrer des crises dystrophiques (dérèglements d’un écosystème) qui sont résorbées plus ou moins rapidement. Ce type de déchets est parfois contaminé par des pesticides, des métaux lourds ou autres polluants. - Les déchets recyclables (matériaux de construction, métaux, verre, plastiques, etc.) peuvent être utilisés tels quels ou via un procédé de revalorisation (exemple des bouteilles en plastique transformées en laine polaire). - Les déchets ultimes ne peuvent plus être recyclés et doivent être stockés en décharges. - Les déchets spéciaux ou dangereux doivent faire l’objet d’un traitement spécifique pour les rendre inertes avant leur stockage ou leur recyclage. La concentration de population et d’activités sur le littoral favorise la production de toutes sortes de déchets. La présence de macrodéchets sur les bords de mer témoigne que de nombreux problèmes sont insuffisamment pris en compte. Au niveau des usagers, il faut accélérer et favoriser la transition entre le citoyen conscient des enjeux et le citoyen acteur qui contribue individuellement à l’effort collectif. La présence massive de déchets sur les plages après des tempêtes témoigne que leur origine n’est pas que locale. La coopération entre les régions ou pays voisins reste donc un enjeu majeur pour la préservation de la mer. Lorsqu’il est question d’environnement… On entend davantage parler des situations qui se dégradent, que celles qui s’améliorent. Pourtant, sur des espaces littoraux où des démarches de gestion sont mises en œuvre, la qualité du milieu progresse en quelques années. Par ailleurs, chacun évoque spontanément la responsabilité des industriels, des politiques, des activités particulièrement irrespectueuses, de son voisin, etc. Il est difficile de se rendre compte de son propre impact sur le milieu : un geste isolé paraît dérisoire voire insignifiant. Pourtant, répété des milliers, des millions de fois, un acte anodin peut devenir une catastrophe… ou un grand succès !

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… Chacun détient une partie de la solution !

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Éclairage pédagogique

1 Les objectifs de la séquence. + Sensibiliser les jeunes élèves à l’environnement, leur faire découvrir un milieu qu’ils méconnaissent, les tourner davantage vers la mer.

+ Faire appréhender le milieu marin par ses sens afin d’ancrer plus profondément le fait que la mer est un élément vital, qu’elle est nourricière, qu’elle apporte bienfaits physiques et psychiques, qu’elle offre une multitude d’occupations saines, qu’elle est de toute beauté à voir, à écouter, à sentir et à ressentir… Mais ils doivent aussi affronter les colères, les haines, les peurs véhiculées par les générations précédentes. Son isolement géographique, la jeunesse de ses lagons protecteurs, l’absence de plateau continental, le déferlement des houles cycloniques, son passé historique marqué par l’esclavage, sont sans doute à l’origine de ce désintérêt pour la mer.

+ Amener les élèves à s’approprier la mer et ses abords de façon consciente et responsable.

+ Pour ce faire, initier au Land Art, entre autres.

+ Produire un abécédaire en usant des techniques du Land Art.

L’abécédaire, comme support ; autrefois ouvrage de transmission des premiers rudiments de la lecture et de l’écriture. Lire un abécédaire, c’est entrer dans l’ordre arbitraire des signes alphabétiques. Apprentissage du nom des lettres : identification et reconnaissance, préalable à l’activité de lecture. Il s’agit de développer la capacité des élèves à identifier chacune des lettres de l’alphabet à travers des activités multiples au-delà de la connaissance de la comptine. Jeux à envisager : avec les prénoms (retrouver tous les A...)... En connaissant le nom des lettres, les élèves débutent en CP avec des acquis solides et peuvent se consacrer aux sons en y associant une lettre ou un groupe de lettres. A l’école maternelle, découvrir le fonctionnement du code écrit représente un objectif premier. Permettre aux élèves de comprendre le lien entre le code oral et le code écrit. Découvrir et observer des écrits divers ; (supports : livres, documents, presse, affichage, reproductions d’œuvres d’art) considérer comme objets visuels afin d’aider à l’appropriation des formes écrites du langage et du principe alphabétique.

2. La place dans les programmes. La découverte sensorielle et scientifique du bord de mer, l’éducation à la protection de l’environnement, l’initiation aux techniques du Land Art, la production d’un abécédaire, ... permettent, par ce projet, de travailler des compétences issues de chacun des domaines de l’École Maternelle.

Découvrir le Monde : - Différencier les êtres vivants des éléments non vivants. Identifier les différences conduisant à une première approche de la notion d’espèce. - Reconnaître, nommer, décrire, comparer, ranger et classer des matières, des objets selon leurs qualités et leurs usages. - Explorer, reconnaître et décrire quelques aspects de l’environnement proche. Comparer les éléments prélevés dans le milieu environnant et les trier. Observer les transformations du

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paysage. Identifier les marques de l’activité humaine dans le paysage. Identifier les nuisances du cadre de vie. Gérer l’environnement. - Identifier les ressources et les nuisances du cadre de vie. Sensibiliser aux dangers de la vie quotidienne. Respecter et appliquer des règles de vie simple. Prendre et partager des responsabilités au sein du groupe. S’approprier le langage : - Nommer avec exactitude un objet. - Formuler en se faisant comprendre une description ou une question. - Raconter en se faisant comprendre un épisode vécu inconnu de son interlocuteur. - Prendre l’initiative de poser des questions ou d’exprimer son point de vue.

Découvrir l’écrit : - Produire un énoncé oral dans une forme adaptée pour qu’il puisse être écrit par un adulte. - Différencier les sons. - Reconnaître et écrire la plupart des lettres. - Découvrir et utiliser divers supports (albums, presse, documentaires, affiches, ...)

Devenir élève : - Respecter les autres et respecter les règles de la vie commune. - Ecouter, aider, coopérer, demander de l’aide. - Dire ce qu’il apprend.

Percevoir, sentir, imaginer, créer : - Découvrir une œuvre d’art ou un extrait musical et s’exprimer et dialoguer avec les autres pour

donner ses impressions. - Adapter son geste aux contraintes matérielles. - Réaliser une composition en plan ou en volume selon un désir exprimé. - Avoir mémorisé et savoir interpréter des chants et des comptines.

3. La démarche pédagogique. La démarche proposée permet :

- d’associer différents types d’activités de manière complémentaire (enquêtes, observations, déterminations, recensements) et de les relier aux différents champs disciplinaires scolaires,

- de favoriser l’autonomie des élèves qui participent activement à leurs apprentissages,

- de comprendre son environnement et se construire comme futur citoyen pour participer à la gestion du territoire.

Voici les étapes proposées : Étape 1 : Situation de départ On peut aussi l’appeler situation déclenchante ou immersion. Elle a pour vocation d’éveiller la curiosité des élèves pour le territoire littoral et marin. Les élèves sont en premier lieu invités à

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exprimer leurs représentations ou conceptions initiales, avec l’objectif d’évaluer l’état de leurs connaissances sur le territoire étudié. Ce recueil des représentations peut se faire sous forme de dessin, de texte ou d’objets apportés par les élèves. Il s’agit d’une trace « mémoire », individuelle, qui permettra à terme une auto-évaluation de l’élève, mais également une évaluation par l’enseignant. Plus tard dans l’avancée de la démarche, de nouvelles traces écrites intermédiaires, qui seront reformulées et collectives, permettront d’évaluer l’évolution des perceptions et de les réguler. Au terme du travail, l’évolution des représentations individuelles et collectives permettra d’arriver à une trace écrite «institutionnelle» qui sera plus juste et aura une validité scientifique. L’élève, acteur de ses apprentissages, peut ainsi se structurer. Une exploitation de ces représentations associée à une phase d’immersion permet à l’enseignant de faire émerger une ou plusieurs questions productives. L’immersion peut s’effectuer par une sortie, la projection d’un film, l’intervention d’une personne ressource, un album, un conte, l’étude d’un article, etc. Étape 2 : Élaboration d’un questionnement A� l’issue de l’etape précédente, un inventaire des questions est réalisé. La prise de note au cours de l’activité d’immersion peut aussi enrichir ce recueil car des questions ou idées peuvent venir pendant l’action et risquent d’être oubliées ensuite. Un travail d’élaboration collective permet de préciser les questions et de les formuler de façon à ce qu’elles permettent des réponses de la part des élèves. Étape 3 : Émission des hypothèses Les élèves formulent des réponses qui s’appuient sur leurs représentations : - Formulation orale ou écrite, encouragée et valorisée par le maître (attention, il faut rester dans une dimension de faisabilité : matériel, moyens à disposition, déontologie, compétences des élèves, durée), des propositions et des prévisions des élèves. - Évocation verbale ou gestuelle d’une action à mettre en œuvre. - Formulation orale ou écrite par les élèves de leurs prévisions : «Que va-t-il se passer selon moi ?». Cette étape prend en compte des éléments de réponse recherchés et élaborés en individuel, en petits groupes ou collectivement : ce sont des solutions provisoires à vérifier (hypothèses). Il s’agit bien là de résoudre une situation problème et non de répondre à une difficulté (qui n’aurait mobilisé que des compétences déjà acquises). Étape 4 : Activités d’investigation Les activités d’investigation peuvent s’effectuer de plusieurs façons : on observe, on expérimente, on se documente, on enquête, on modélise. Étape 5 : Situation finale - Valorisation Ces résultats peuvent être partagés avec l’entourage à travers une activité de restitution. Choisir un ou des moyens de communication (si possible interactif : jeu, expérience démonstrative, spectacle), réaliser les supports matériels correspondants et proposer un temps de partage aux autres élèves de la classe (dans le cas de travaux en sous-groupes), aux autres classes, aux parents, ou aux habitants du quartier... Autour des réalisations (d’une maquette, d’une exposition, d’un aquarium, etc.), la communication pourra être davantage développée. Cette étape présente différents intérêts : favoriser l’intégration des compétences acquises, développer la dimension écocitoyenne du projet, stimuler les capacités d’expression et la créativité, la coopération et le travail en équipe. - Évaluation

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L’évaluation du projet portera non seulement sur les apprentissages réalisés et sur les résultats de l’action ou de la recherche, mais aussi sur le vécu des participants pendant le projet et sur les compétences développées dans sa mise en œuvre. Pour cela, elle sera réfléchie par les adultes dès le début du projet lors de l’élaboration des objectifs et à partir des conceptions initiales des élèves. Il est nécessaire de prévoir au moins un temps d’évaluation dans la préparation et un autre temps au terme du projet pour en analyser l’efficacité et l’efficience.

4. Les différents types d’activités. Les activités éducatives peuvent être catégorisées en différents types, même si cette démarche présente un caractère forcément réducteur. En effet, d’une part il existe de nombreux recoupements entre les catégories : par exemple, une activité physique de pleine nature peut être ludique, une activité scientifique peut faire appel aux sens, notamment à travers l’observation ; quant à la dimension émotionnelle (liée à la découverte), si elle est particulièrement présente dans les activités sensibles, elle peut aussi concerner tout type d’activité d’apprentissage. D’autre part, il est intéressant, au cours d’un même projet, d’associer ces différentes activités de manière complémentaire. Cependant, le fait de nommer les activités en identifiant leurs spécificités permet de réaliser des choix en fonction des objectifs visés et donc d’alterner les différents types au cours du projet. On peut par exemple démarrer la phase d’éveil avec des activités ludiques et/ou sensibles pour stimuler la motivation et la curiosité des élèves, puis effectuer un travail de recherche avec une activité scientifique et conclure avec la réalisation d’une création collective, à travers une activité littéraire ou artistique, pour favoriser le réinvestissement et l’intégration des connaissances acquises. Les activités d’observation et de découverte Il s’agit d’avoir un contact direct et concret avec le bord de mer, la flore locale, les algues... Observer finement, écouter avec attention, toucher les éléments naturels doit permettre de les identifier, de les reconnaître, de les classer, de les répertorier. L’approche naturaliste rapproche l’enfant de la nature, lui donne l’occasion de mieux la connaître, mieux la comprendre. Elles peuvent se situer à différents niveaux de la démarche : - En début de programme : crée un vécu collectif, une dynamique de groupe, une situation déclenchante. - En milieu : rythme le projet, redynamise les élèves, répare ou précise le questionnement. - En «presque fin» expérimente les hypothèses, valide certaines représentations. - En « fin » : participe à l’évaluation des acquis, réexploite une compétence acquise dans un autre contexte ou une situation nouvelle. Les activités scientifiques Les activités scientifiques permettent de compléter certaines activités naturalistes. Il s’agit d’observer des phénomènes et de tenter de les comprendre, de les expliquer. Pour cela, des hypothèses sont émises. Une recherche est entreprise par les élèves. Les résultats de cette recherche confirment ou infirment ces hypothèses. Une conclusion s’impose sur l’explication du phénomène étudié. Lorsque la recherche débouche sur une expérience mise en place par les enfants, on parle d’approche expérimentale. Par ce type d’activités, l’élève se trouve dans une situation où il construit son savoir plutôt qu’on le lui transmette. Cette approche utilise une démarche qui développe le sens du raisonnement et de la critique.

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Les activités sensibles Les sens et plus généralement la sensibilité interviennent dans la plupart des actions de notre vie, et donc dans la plupart des activités pédagogiques. Cependant, il est possible et souhaitable de mettre en œuvre des activités spécifiquement consacrées à cette dimension de l’individu, de façon à favoriser un apprentissage et un développement conscient des facultés. En effet, nos sens sont généralement utilisés de manière spontanée et inconsciente. Les images, les sons, les odeurs, les sensations nous parviennent et nous influencent sans que nous ne nous en rendions toujours compte. Or, concentrer notre attention sur ces éléments permet : - d’approfondir l’acuité et la précision de ces perceptions, - de sélectionner les informations qui nous sont les plus utiles (selon des critères et objectifs choisis) - d’enrichir les capacités sensorielles correspondantes, - de réaliser comment nos perceptions influencent notre comportement, et donc de réajuster notre façon d’agir éventuellement. L’éveil des sens constitue un des champs d’apprentissage primordiaux pour les élèves les plus jeunes. Cependant, le développement de nos facultés sensorielles continue tout au long de la vie et peut donc être poursuivi ultérieurement. Ainsi, le fait d’avoir participé à des activités sensorielles peut constituer une préparation à toute autre activité nécessitant l’usage de ses sens : - activités scientifiques (développement des capacités d’observation), - activités artistiques (apport d’éléments utilisés dans la création), - activités sportives (développement des capacités d’adaptation motrice à son environnement). Par ailleurs, les impressions apportées par les sens vont alimenter nos ressentis intérieurs. Inversement, nos sens, de même que tout notre fonctionnement mental, sont influencés par nos émotions et sentiments. C’est pourquoi il paraît essentiel de prendre en compte la dimension émotionnelle lors des activités d’apprentissage. En effet, l’émerveillement produit par la découverte du milieu marin peut stimuler la motivation pour en connaître les éléments et en comprendre le mode de vie ou de fonctionnement. Au contraire, la peur d’un animal perçu comme dangereux ou d’un milieu semblant hostile peut générer une attitude de fermeture et un rejet des sujets abordés par l’éducation à l’environnement. De plus, comme le souligne François Terrasson (dans son ouvrage «La peur de la Nature» Ed. Sang de la terre), il semble que nos peurs inconscientes des éléments de la nature soient à l’origine de nombreux comportements destructeurs de la nature. Le fait d’exprimer ses peurs, afin de pouvoir les apprivoiser, peut donc contribuer non seulement à faciliter l’émergence d’une envie d’apprendre, mais aussi à amorcer un changement de comportement vis-à-vis de son environnement. Le milieu marin littoral, caractérisé par une biodiversité importante et une certaine violence des éléments, laisse rarement indifférent. Les activités sensibles, en favorisant l’expression des ressentis, pourront donc permettre la stimulation et la dédramatisation du rapport à l’environnement et faciliter le bon déroulement des autres types d’activités éducatives. Les activités artistiques La sensibilité constitue aussi la source de la créativité et de l’imaginaire. En effet, la création artistique est basée sur l’expression et le partage d’émotions, à travers un support technique lié à l’utilisation de nos différents sens : la musique pour l’ouïe, la peinture ou le dessin pour la vue, la sculpture pour le toucher, etc. On pourrait donc inclure les activités artistiques dans les activités sensibles et les utiliser non seulement au début du projet en phase d’éveil, mais aussi en fin de projet, associées à une restitution des travaux de recherche réalisés.

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Parmi les différents supports d’expression artistique, les activités littéraires, compte tenu de l’importance de l’écrit dans le parcours scolaire, tiennent une place de choix. Elles peuvent se situer à différents niveaux dans la démarche pédagogique : - comme situation déclenchante par la lecture d’un album ou d’un roman afin d’éveiller la curiosité des élèves et leur permettre ultérieurement de confronter le récit au savoir établi. - comme support d’investigation par l’utilisation de livre documentaire. Les activités physiques de pleine nature Les randonnées pédestres au bord de mer, la pratique du Land Art... sont autant de supports d’éducation au développement durable. Ces activités servent de supports à de nombreuses acquisitions comme le développement de la motricité et des réflexes, le respect des règles de sécurité, le respect des autres ou la responsabilité face au risque. En éducation à l’environnement, en plus des intérêts cités, ces activités peuvent révéler d’autres facettes. En effet, elles permettent une immersion totale dans le milieu, une rencontre complète et vraie avec la nature. Elles sont l’occasion de découvrir les éléments naturels, leur beauté, leur fragilité, les sensations qu’ils donnent, leur éventuel danger. Les émotions provoquées peuvent même pousser l’enfant à approfondir sa connaissance du milieu. Elles répondent au principe d’écoformation. Ces activités auxquelles les élèves adhèrent sont souvent la trame, le prétexte à d’autres approches ludiques, naturalistes, sensorielles, sensibles... Elles permettent une bonne alternance, un rythme, une respiration. Au-delà de cela, ces activités, permettent de favoriser une prise de conscience concernant la nécessité de protéger les sites de pratique. Elles peuvent induire en tout cas une réflexion dans ce sens et déboucher, par exemple, dans le cadre de l’écocitoyenneté, sur l’écriture commune d’une «charte pour une pratique de telle activité avec le moindre impact sur l’environnement ». Les activités ludiques éducatives En premier lieu on peut dire que les activités ludiques sont pratiquées pour donner envie d’apprendre. D’autre part le jeu est une initiation. En jouant, les enfants imitent et simulent, transposent la réalité. Au-delà de l’imitation, ils ont besoin d’imaginer. Cette alternance permet une certaine création, notamment d’histoires. Cette approche permet aussi d’apprendre à écouter, de comprendre et de respecter des consignes. Les activités ludiques, notamment les jeux collectifs ou coopératifs, favorisent un travail sur le groupe en termes de participation, responsabilisation, intégration... - Les jeux d’imitation Parce qu’il doit se construire, le jeune enfant est en recherche permanente de modèles. De l’imitation à l’appropriation, l’enfant peut acquérir de nouveaux savoir-faire et aller vers une plus grande autonomie. - Les jeux de règles La plupart des jeux comprennent une ou plusieurs règles plus ou moins fixes. L’enfant peut ainsi en jouant tester sa capacité à accepter, se conformer à des règles sociales. Le jeu apprend à respecter l’autre quand il est considéré comme adversaire et à rechercher la complicité et la solidarité envers ses équipiers. Les jeux participent à la socialisation.

5. Extrait de La Main à la Pâte. DE L’ÉMERVEILLEMENT À LA CITOYENNETÉ

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En découvrant le Monde, l’enfant apprend également qu’il en fait partie et prend conscience de sa propre identité. Cette prise de conscience passe nécessairement par l’apprentissage du rapport à l’autre. (…)

Chaque jour ; l’enfant découvre des objets nouveaux, des événements nouveaux ; il est surpris ; il s’interroge ; il se réjouit d’intervenir dans le cours des choses, d’expérimenter, de provoquer, d’imaginer des explications. Ce jeu où il découvre à la fois une réalité extérieure à lui et une possibilité d’action sur cette réalité lui procure une joie profonde, car il crée un lien entre le monde et lui. Son émerveillement n’est pas provoqué par telle forme ou telle couleur apportée par la nature, mais par la possibilité de participer à ce qui s’y passe. La connaissance est pour lui une naissance au Monde.

Percolation du Socle Commun à travers le projet. Cette séquence d’activités respecte les préconisations des Programmes Officiels de l’école primaire. Elle s’inscrit également dans les domaines du Socle Commun de Connaissances et de Compétences, disposition majeure de la Loi d’Orientation et de Programme pour l’avenir de l’Ecole du 23 avril 2005.

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Bibliographie

Pour les enfants :

Eté de Marc Pouyet. Editions Petite Plume de carotte. DOCUMENTAIRE LAND ART

Artiste de plage de Bettina Mercier. Actes Sud Junior. DOCUMENTAIRE LAND ART

Autour du land Art de Elisabeth Doumenc. Pas à pas en arts plastiques. Hachette Education. DOCUMENTAIRE LAND ART

Land art avec les enfants de Andreas Guthler. La Plage. DOCUMENTAIRE LAND ART

Petit Tom de Fred Theys. Orphie. (auteur réunionnais) ALBUM. Illustrations en LAND ART

Petit Tom au pays de Bleuène. Maryvette Balcou et Fred Theys. Orphie. ALBUM. Illustrations en LAND ART

Petit bateau de Michel Gay. L’Ecole des Loisirs. ALBUM

Bleu océan de Eric Battut. Elan Vert. ALBUM

La vague de Suzy Lee. Kaléidoscope. ALBUM

Les bouteilles à la mer de Hubert Ben Kemoun. Père Castor-Flammarion. ALBUM

Voyage à Poubelle - Plage de Elisabeth Brami. Seuil Jeunesse. ALBUM

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Bonne pêche de Thierry Dedieu. Seuil Jeunesse. ALBUM

Le bord de mer, Mes premières découvertes. Gallimard Jeunesse. DOCUMENTAIRE JEUNESSE

Au bord de la mer de Françoise de Guibert. Mes petites encyclopédies Larousse. DOCUMENTAIRE JEUNESSE

Les bateaux de Robert Barborini. Mes p’tits docs. Editions Milan. DOCUMENTAIRE JEUNESSE

La mer de Stéphanie Ledu. Mes p’tits docs. Editions Milan. DOCUMENTAIRE JEUNESSE

Youpi j’ai compris, Les secrets de la plage. N°286 Bayard. DOCUMENTAIRE JEUNESSE

Wakou N°269. Milan. DOCUMENTAIRE JEUNESSE

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