La gestion du temps de travail - CDG 76
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n° 518 Juin 2020
La gestion du temps de travail
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REFERENCES
- Loi n° 2019-828 du 6 aoĂ»t 2019 de transformation de la Fonction Publique - Loi n° 2004-626 du 30 juin 2004 relative Ă la solidaritĂ© pour lâautonomie des personnes ĂągĂ©es et des
personnels handicapĂ©s - Loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiĂ©e portant statut de la fonction publique territoriale, article 7.1 - DĂ©cret n° 2001-623 du 12 juillet 2001 pris pour lâapplication de lâarticle 7.1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier
1984 et relatif Ă lâamĂ©nagement et Ă la rĂ©duction du temps de travail au sein de la fonction publique territoriale
- DĂ©cret n° 2000-815 du 25 aoĂ»t 2000 relatif Ă lâamĂ©nagement et Ă la rĂ©duction du temps de travail au sein
de la fonction publique de lâEtat - DĂ©cret n° 91-298 du 20 mars 1991 portant dispositions statutaires applicables aux fonctionnaires
territoriaux nommés dans des emplois permanents à temps non complet - Décret n° 85-1250 du 26 novembre 1985 relatif aux congés annuels des fonctionnaires territoriaux
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I - LA DUREE DU TEMPS DE TRAVAILâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ.âŠâŠâŠâŠâŠ P. 4
II - LE DECOMPTE DES 1607 HEURES âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ.âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ.. P. 5
III - LA NOTION DE TRAVAIL EFFECTIF âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ..âŠâŠâŠ.. P. 5
IV - LES PRESCRIPTIONS MINIMALES âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ..âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ P. 6
V - L'ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAILâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ.âŠâŠâŠâŠâŠ.. P. 7
VI - LES AGENTS A TEMPS NON COMPLET âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ..âŠâŠâŠâŠâŠ P. 11
VII - LES CONGES ANNUELS ET JOURS D'ARTTâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ.âŠâŠâŠ.âŠâŠâŠâŠâŠ. P. 13
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I] LA DUREE DU TEMPS DE TRAVAIL Lâorgane dĂ©libĂ©rant de chaque collectivitĂ© territoriale fixe la durĂ©e et lâamĂ©nagement du temps de travail. Cependant cette prĂ©rogative est limitĂ©e par lâensemble des mesures Ă©dictĂ©es au sein de la fonction publique de lâEtat.
Article 7-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984
La durĂ©e hebdomadaire de travail est ainsi fixĂ©e Ă 35 heures, le dĂ©compte du temps de travail Ă©tant rĂ©alisĂ© sur la base dâune durĂ©e annuelle de travail effectif de 1600 h de travail auxquelles viennent sâajouter 7 heures Ă rĂ©aliser au titre de la journĂ©e de solidaritĂ©, soit un total de 1607 heures.
Article 1er du décret n° 2000-815 du 25 août 2000
NDLR : La loi n° 2019-828 du 6 aoĂ»t 2019 de transformation de la fonction publique, prĂ©voit que les collectivitĂ©s territoriales disposent dâun dĂ©lai, courant Ă compter du renouvellement gĂ©nĂ©ral des assemblĂ©es dĂ©libĂ©rantes, jusquâau 1er janvier 2022, pour dĂ©finir les rĂšgles relatives au temps de travail. Elles doivent les dĂ©finir dans le respect des conditions posĂ©es par lâarticle 7-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 et devront, en consĂ©quence, se former Ă la rĂ©alisation des 1607 heures de travail annuel.
La journĂ©e de solidaritĂ© Les modalitĂ©s de mise en Ćuvre de la journĂ©e de solidaritĂ© d'une durĂ©e de 7h00 doit ĂȘtre fixĂ©e par l'organe dĂ©libĂ©rant de la collectivitĂ© aprĂšs avis du comitĂ© social territorial*.
Article 6 de la loi n°2004-626 du 30 juin 2004
Il est Ă noter quâĂ dĂ©faut de dĂ©cision prise, la journĂ©e de solidaritĂ© est fixĂ©e au lundi de la PentecĂŽte.
Les 7 heures supplĂ©mentaires rĂ©alisĂ©es par lâagent sont donc travaillĂ©es mais non rĂ©munĂ©rĂ©es.
*NDLR : La loi n° 2019-828 du 6 aoĂ»t 2019 de transformation de la fonction publique, prĂ©voit que les comitĂ©s techniques (CT) et les comitĂ©s d'hygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail (CHSCT) sont fusionnĂ©s en une instance unique : le comitĂ© social. Cette nouvelle instance va ĂȘtre mise en place en janvier 2023 Ă l'issue des prochaines Ă©lections professionnelles dans la fonction publique territoriale qui doivent intervenir en dĂ©cembre 2022. DĂšs lors, la prĂ©sente Ă©tude a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e en tenant compte, de façon anticipĂ©e, de ce changement dâinstance.
La distinction entre temps travaillé et rémunération Un agent à temps complet doit réaliser effectivement 1607h travaillées, mais il sera rémunéré 1820h pour tenir compte des week-ends, jours fériés et congés annuels.
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II] LE DECOMPTE DES 1607 HEURES
Décompte du nombre de jours travaillés
III] LA NOTION DE TRAVAIL EFFECTIF Le travail effectif s'entend comme le temps pendant lequel les agents sont Ă la disposition de leur employeur et doivent se conformer Ă ses directives sans pouvoir vaquer librement Ă des occupations personnelles.
Article 2 du décret n° 2000-815 du 25 août 2000
Cas de réduction de la durée légale du travail
Cette durĂ©e annuelle peut ĂȘtre rĂ©duite, par dĂ©libĂ©ration, prise aprĂšs avis du comitĂ© social, pour tenir compte des sujĂ©tions liĂ©es Ă la nature des missions et Ă la dĂ©finition des cycles de travail qui en rĂ©sultent, et notamment en cas de travail de nuit, de travail le dimanche, de travail en horaires dĂ©calĂ©s, de travail en Ă©quipes, de modulation importante du cycle de travail, ou de travaux pĂ©nibles ou dangereux.
Article 1 du décret n° 2000-815 du 25 août 2000
Nombre de jours dans lâannĂ©e : 365
Repos hebdomadaires : 52 x 2 = 104
Congés annuels : 5 x 5 = 25 jours (pour 5 jours travaillés)
Forfait jours fĂ©riĂ©s : 8 jours ( le nombre de jours fĂ©riĂ©s peut aussi ĂȘtre modifiĂ© annuellement pour tenir compte de la rĂ©alitĂ© du calendrier)
Total de jours non travaillés = 104 + 25 + 8 = 137 jours
Jours travaillés : 365-137 = 228 jours
228 j x 7h = 1596 heures arrondies Ă
1600h
1600 + 7 heures de la journée de solidarité
= 1607h
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IV] LES PRESCRIPTIONS MINIMALES Lâorganisation du travail doit respecter les garanties minimales suivantes :
La durĂ©e hebdomadaire du travail effectif, heures supplĂ©mentaires comprises, ne peut excĂ©der niquarante-huit heures au cours d'une mĂȘme semaine, ni quarante-quatre heures en moyenne surune pĂ©riode quelconque de douze semaines consĂ©cutives et le repos hebdomadaire, comprenanten principe le dimanche, ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă trente-cinq heures.
La durée quotidienne du travail ne peut excéder dix heures.
Les agents bénéficient d'un repos minimum quotidien de onze heures.
L'amplitude maximale de la journée de travail est fixée à douze heures.
Le travail de nuit comprend au moins la période comprise entre 22 heures et 5 heuresou une autre période de sept heures consécutives comprise entre 22 heures et7 heures.
Aucun temps de travail quotidien ne peut atteindre six heures sans que les agents bénéficient d'un temps de pause d'une durée minimale de vingt minutes.
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Exemple concernant les garanties minimales :
Journée type :
- La durĂ©e hebdomadaire de travail ne peut dĂ©passer 10 heures - En cas de journĂ©es de travail « dĂ©coupĂ©es », lâamplitude de travail ne peut pas dĂ©passer 12 heures - Si des « pauses de courtoise » interviennent dans le cadre de la journĂ©e de travail, elles ne peuvent pas ĂȘtre
considérés comme relevant de la « pause obligatoire ».
V] LâORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL
Le cycle de travail
Le travail est organisé selon des périodes de référence dénommées cycles de travail.
Les horaires de travail sont définis à l'intérieur du cycle, qui peut varier entre le cycle hebdomadaire et le cycle annuel de maniÚre à ce que la durée du travail soit conforme sur l'année au décompte légal.
Article 4 du décret n° 2000-815 du 25 août 2000
Ces cycles peuvent ĂȘtre dĂ©finis par service ou par nature de fonction.
Les conditions de mise en Ćuvre de ces cycles et les horaires de travail en rĂ©sultant sont dĂ©finies pour chaque service ou Ă©tablissement, aprĂšs consultation du comitĂ© social.
Pour les agents relevant d'un régime de décompte horaire des heures supplémentaires, celles-ci sont prises en compte dÚs qu'il y a dépassement des bornes horaires définies par le cycle de travail. Elles font l'objet d'une compensation horaire dans un délai fixé par la collectivité, aprÚs avis du comité social. A défaut, elles sont indemnisées.
7h30⹠début de la journée de travail - prise de service
âą 6 heures de travail effectif
13h30
âą Au plus tard, Ă 13h30, l'agent bĂ©nĂ©ficie d'une pause obligatoire de minimum de 20 minutes. (Cette pause ne peut ĂȘtre considĂ©e comme du temps de travail effectif, que si l'agent reste Ă la disposition de son employeur)
14hâą Prise de service
âą 4 heures de travail effectif
18h30⹠fin de la journée de travail - fin de service
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Lâannualisation du temps de travail
Lâannualisation du temps de travail nâest dĂ©finie par aucun texte, mais doit correspondre Ă un cycle de travail. DĂšs lors, plusieurs modalitĂ©s de calcul sont possibles. Lâannualisation du temps de travail consiste Ă comptabiliser un nombre dâheures rĂ©elles (comptabilisĂ©es sur lâannĂ©e) et de demander Ă lâagent de rĂ©aliser ces heures en fonction des pĂ©riodes dâactivitĂ© :
Exemple n°1 : un agent affecté au service scolaire
Les pĂ©riodes hautes = temps scolaire Les pĂ©riodes basses = pĂ©riodes de vacances scolaire pendant lesquelles lâagent pourra ĂȘtre amenĂ© Ă
rĂ©aliser diverses tĂąches (du grand mĂ©nage par exemple) ou Ă des pĂ©riodes dâinactivitĂ© pendant lesquelles lâagent doit poser son droit Ă congĂ©s annuels, dans la mesure oĂč les nĂ©cessitĂ©s de services imposent nĂ©cessairement une prĂ©sence de lâagent pendant le temps scolaire
Lâannualisation permet de maintenir une rĂ©munĂ©ration identique tout au long de lâannĂ©e, sans tenir compte de lâactivitĂ© rĂ©elle, pendant la pĂ©riode concernĂ©e. Les heures qui seront rĂ©alisĂ©es au-delĂ des bornes fixĂ©es dans le cadre du temps de travail annualisĂ© feront lâobjet dâune rĂ©cupĂ©ration ou dâune rĂ©munĂ©ration (si le grade le permet et si la collectivitĂ© a pris une dĂ©libĂ©ration en ce sens).
Exemple n°2 : un agent affecté aux espaces verts
Les périodes hautes = 1er avril au 30 septembre (38 heures par semaine) Les périodes basses = 1er octobre au 31 mars (32 heures par semaine)
Ce cycle de travail permet Ă©galement de maintenir une rĂ©munĂ©ration identique tout au long de lâannĂ©e, sans tenir compte de lâactivitĂ© rĂ©elle, pendant la pĂ©riode concernĂ©e. Les heures qui seront rĂ©alisĂ©es au-delĂ des bornes fixĂ©es dans le cadre du temps de travail (pĂ©riode hautes) viendront compenser les heures qui seront rĂ©alisĂ©es en dessous des bornes fixĂ©es dans le cadre du temps de travail (pĂ©riodes basses).
Le Centre de gestion met Ă votre disposition un simulateur dâannualisation du temps de travail sur son site : https://www.cdg76.fr/
Les astreintes et permanences
Une pĂ©riode d'astreinte s'entend comme une pĂ©riode pendant laquelle l'agent, sans ĂȘtre Ă la disposition permanente et immĂ©diate de son employeur, a l'obligation de demeurer Ă son domicile ou Ă proximitĂ© afin d'ĂȘtre en mesure d'intervenir pour effectuer un travail au service de l'administration, la durĂ©e de cette intervention Ă©tant considĂ©rĂ©e comme un temps de travail effectif.
Article 5 du décret n°2000-815 du 25 août 2000
La collectivité détermine, aprÚs avis du comité social, les cas dans lesquels il est possible de recourir à des astreintes. Les modalités de leur rémunération ou de leur compensation sont précisées par le décret. La liste des emplois concernés et les modalités d'organisation des astreintes sont fixées par délibération, aprÚs consultation du comité social.
Le Centre de gestion met à votre disposition une étude consacrée aux astreintes et permanences sur son site : https://www.cdg76.fr/
Les horaires variables
La possibilitĂ© de travailler selon un horaire variable peut ĂȘtre organisĂ©e, sous rĂ©serve des nĂ©cessitĂ©s du service, aprĂšs consultation du comitĂ© social.
Article 6 du décret 2000-815 du 25 août 2000
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Le dispositif de « crĂ©dit-dĂ©bit » : Il peut permettre le report d'un nombre limitĂ© d'heures de travail d'une pĂ©riode sur l'autre. Il prĂ©cise le maximum d'heures pouvant ĂȘtre inscrit au dĂ©bit ou au crĂ©dit de la situation des agents. Pour une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence portant sur la quinzaine ou le mois, ce plafond ne peut respectivement ĂȘtre fixĂ© Ă plus de 6 heures et plus de 12 heures.
Exemple de mise en Ćuvre de crĂ©dit-dĂ©bit : La collectivitĂ© a dĂ©libĂ©rĂ© pour la mise en Ćuvre dâun report maximal de crĂ©dit dâheures de 10 heures pour 1 mois (la lĂ©gislation permet dâaller jusquâĂ 12 heures).
La collectivitĂ© a dĂ©libĂ©rĂ© pour la mise en Ćuvre dâun report maximal de dĂ©bit dâheures de 5 heures pour 1 mois (la lĂ©gislation permet dâaller jusquâĂ 12 heures).
La mise en Ćuvre des horaires variables :
Sur un mois, l'agent pointe avec un quota d'heures supérieur à son cycle de travail de 14 heures par rapport à ce qu'il devrait réaliser
Au début du second mois, il ne pourra demander à utiliser son crédit d'heures que pour une durée de 10 heures et non de 14 heures
l'agent ne rempli pas son obligation horaire
et doit Ă son employeur 3 heures
ces 3 heures devront ĂȘtre reportĂ©es et rĂ©alisĂ©es sur le
mois suivant
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L'organisation des horaires variables doit ĂȘtre dĂ©terminĂ©e en tenant compte : Des missions spĂ©cifiques des services Des heures d'affluence du public
Elle doit comprendre :
Une vacation minimale de travail ne pouvant ĂȘtre infĂ©rieure Ă 4 heures par jour
Exemple dâhoraires variables avec vacation minimale (dans une collectivitĂ© dont les bornes horaires sont comprises entre 7h et 19h) :
Soit :
Des plages fixes cumulées d'une durée au minimum équivalente à 4 heures par jour, au cours desquelles la présence de la totalité du personnel est obligatoire, et des plages mobiles, à l'intérieur desquelles l'agent choisit quotidiennement ses heures d'arrivée et de départ.
Un dĂ©compte exact du temps de travail accompli chaque jour par chaque agent doit ĂȘtre opĂ©rĂ©. Tout agent est tenu de se soumettre Ă ces modalitĂ©s de contrĂŽle, ce qui induit la mise en Ćuvre dâun systĂšme de pointage des agents.
VI] LES AGENTS A TEMPS NON COMPLET
agent 2 :10h-13h et
14h-19h
agent 3 :9h-12h et13h-17h
agent 1 :7h-12h et 13h-15h
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Un fonctionnaire ne peut occuper un ou plusieurs emplois permanents Ă temps non complet que si la durĂ©e totale de service qui en rĂ©sulte n'excĂšde pas de plus de 15% celle affĂ©rente Ă un emploi Ă temps complet, soit 40h15 minutes. On peut alors parler : Dâagent intercommunal : lorsque lâagent occupe plusieurs emplois sur le mĂȘme grade dans plusieurs
collectivitĂ©s Dâagent pluricommunal : lorsque lâagent relĂšve de plusieurs grades dans une ou plusieurs collectivitĂ©s Article 8 du dĂ©cret n°91-298 du 20 mars 1991
A noter :
Un fonctionnaire territorial percevant une rĂ©munĂ©ration Ă temps complet ne peut ĂȘtre nommĂ© dans un emploi Ă temps non complet que dans une collectivitĂ© ou un Ă©tablissement autre que celui qui le rĂ©munĂšre Ă temps complet et si la durĂ©e totale de service qui en rĂ©sulte n'excĂšde pas de 15 % celle affĂ©rente Ă un emploi Ă temps complet.
Article 9 du décret n°91-298 du 20 mars 1991
Les conditions de recrutement des fonctionnaires
Agent occupant un emploi Ă temps plein
proposition de poste Ă temps
non complet dans une autre
collectivité
possible si l'ensemble de la
durée de travail de l'agent ne dépasse
pas 40h15 (soit 115% d'un temps
plein)
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Pour recruter et affecter un fonctionnaire sur un emploi permanent Ă temps non complet, le statut distingue :
Les fonctionnaires intĂ©grĂ©s dans un cadre dâemplois (17h30 et plus) Les fonctionnaires non intĂ©grĂ©s dans un cadre dâemplois (moins de 17h30)
Les fonctionnaires intégrés
En cas de suppression dâemploi, il ne sera pas licenciĂ© mais sera placĂ© en surnombre, puis, le cas Ă©chĂ©ant, pris en charge par le CDG, sâil ne retrouve pas dâemploi Ă lâissue de la pĂ©riode de surnombre
Les fonctionnaires non intégrés
En cas de suppression dâemploi, lâagent sera licenciĂ©, et bĂ©nĂ©ficiera dâune indemnitĂ© de licenciement tenant compte de son Ăąge et de son anciennetĂ©.
VII] LES CONGES ANNUELS ET JOURS DâARTT
Les congés annuels (CA)
Intégration
Ă 17h30 ou plus 1 ou
plusieurs postes Ă TNC
Pas dâintĂ©gration InfĂ©rieur Ă 17h30 Poste Ă TNC
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La durée des congés annuels (CA) : Tout agent en activité a droit, pour une année de service accompli du 1er janvier au 31 décembre, à un congé annuel d'une durée égale à cinq fois ses obligations hebdomadaires de service. Cette durée est appréciée en nombre de jours effectivement ouvrés.
Décret n°85-1250 du 26 novembre 1985
Exemple de calcul de congés annuels :
Cas n°1 : Un agent travaille du lundi au vendredi chaque semaine, soit une obligation hebdomadaire de 5j :
Cas n°2 : Un agent intercommunal travaille Âœ journĂ©e par semaine sur une de ses collectivitĂ©s :
Dans tous les cas de figure, lâagent doit bĂ©nĂ©ficier de 5 semaines de congĂ©s annuels, dĂšs lors : Dans le cas n°1 lâagent posera 5j pour bĂ©nĂ©ficier dâune semaine de CA Dans le cas n°2, lâagent posera 0,5j pour bĂ©nĂ©ficier dâune semaine de CA
Dans le secteur privĂ©, les salariĂ©s acquiĂšrent 2,5 jours ouvrables par mois de travail effectif chez le mĂȘme employeur. Cette rĂšgle nâest jamais applicable aux agents de droit public. Il nâexiste aucune dĂ©rogation Ă ce principe.
De plus, dans le secteur privĂ©, certaines conventions collectives prĂ©voient lâoctroi de jours de congĂ©s supplĂ©mentaires appelĂ©s « jours dâanciennetĂ© ». En effet, dĂšs lors que le salariĂ© respecte les conditions dâanciennetĂ© Ă©noncĂ©es dans la convention collective, il a alors droit au bĂ©nĂ©ficie de ces jours de congĂ©s supplĂ©mentaires. Ce principe nâest jamais applicable, non plus, dans la fonction publique, ni nâimporte quel systĂšme dâoctroi de congĂ©s supplĂ©mentaires (jours du PrĂ©sident ou autre).
Les seuls jours de congĂ©s supplĂ©mentaires qui peuvent ĂȘtre attribuĂ©s sont des jours de fractionnement.
En effet, 1 jour de congé supplémentaire est attribué à l'agent dont le nombre de jours de congé pris en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre est de 5, 6 ou 7 jours ; il est attribué un 2Úme jour de congé supplémentaire lorsque ce nombre est au moins égal à 8 jours.
5 5j 25j/an
5 0,5j 2,5j/an
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Les agents publics nouvellement recrutĂ©s dans la collectivitĂ© ont droit Ă un congĂ© annuel dont la durĂ©e est calculĂ©e au prorata de la durĂ©e des services accomplis. Par dĂ©rogation les fonctionnaires ĂągĂ©s de moins de vingt et un ans au premier jour de la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence et qui n'ont pas exercĂ© leurs fonctions sur la totalitĂ© de cette pĂ©riode peuvent prĂ©tendre Ă la durĂ©e totale du congĂ© annuel. Dans ce cas, ils ne perçoivent aucun traitement pendant la pĂ©riode qui excĂšde la durĂ©e du congĂ© dĂ» au titre des services accomplis. Lâinitiative de la pose des CA : Le calendrier des congĂ©s est fixĂ©, par l'autoritĂ© territoriale, aprĂšs consultation des fonctionnaires intĂ©ressĂ©s, compte tenu des fractionnements et Ă©chelonnements de congĂ©s que l'intĂ©rĂȘt du service peut rendre nĂ©cessaires. PrioritĂ© de choix des CA : Les fonctionnaires chargĂ©s de famille bĂ©nĂ©ficient d'une prioritĂ© pour le choix des pĂ©riodes de congĂ©s annuels. DurĂ©e maximale de lâabsence : Elle ne peut excĂ©der 31 jours consĂ©cutifs. (Toutefois, cette disposition ne s'applique pas aux fonctionnaires bĂ©nĂ©ficiant d'un congĂ© bonifiĂ© visĂ© au deuxiĂšme alinĂ©a du 1° de l'article 57 de la loi du 26 janvier 1984 prĂ©citĂ©e ou aux fonctionnaires et agents autorisĂ©s exceptionnellement Ă cumuler leurs congĂ©s annuels pour se rendre dans leur pays d'origine ou pour accompagner leurs conjoints se rendant dans leur pays d'origine.) Report des CA : Le congĂ© dĂ» pour une annĂ©e de service accompli ne peut se reporter sur l'annĂ©e suivante (sauf autorisation exceptionnelle donnĂ©e par l'autoritĂ© territoriale ou situation spĂ©cifique liĂ©e Ă lâĂ©tat de santĂ© de lâagent) Le paiement des CA :
Pour les fonctionnaires : Un congĂ© non pris ne donne lieu Ă aucune indemnitĂ© compensatrice. Les jours de congĂ©s doivent donc ĂȘtre posĂ© sinon ils seront perdus. Pour les agents contractuels : Le principe est que lâagent doit solder ses congĂ©s avant le terme de son contrat. Cependant, une indemnitĂ© compensatrice pourra ĂȘtre versĂ©e si lâagent nâa pu bĂ©nĂ©ficier de la totalitĂ© de ses congĂ©s du fait de lâautoritĂ© territoriale.
01/01/2020 période de référence : 01/05/20 au 31/10/20
âąl'agent pose : 5j ,6j ou 7j = 1 CA supplĂ©mentaire (soit 26j pour l'annĂ©e complĂšte, pour un agent travaillant du lundi au vendredi)
âąl'agent pose : 8j ou plus = 2 CA supplĂ©mentaires (soit 26j pour l'annĂ©e complĂšte, pour un agent travaillant du lundi au vendredi)
31/12/2020
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Les jours de RTT Lâarticle 7-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 prĂ©cise que les jours dâamĂ©nagement et de rĂ©duction du temps de travail (ARTT) au sein de la fonction publique territoriale sont dĂ©terminĂ©s sur la base et dans les limites applicables aux agents de lâEtat.
Article 7-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984
L'organe dĂ©libĂ©rant de la collectivitĂ© ou de l'Ă©tablissement peut, aprĂšs avis du comitĂ© social, mettre en Ćuvre une organisation qui peut conduire Ă lâattribution de jours dâARTT en compensation.
Le nombre de jours supplémentaires de repos prévus au titre de la réduction du temps de travail est calculé en proportion du travail effectif accompli dans le cycle de travail et avant prise en compte de ces jours.
Décret n°2001-623 du 12 juillet 2001
Une circulaire de la Direction de lâadministration de la fonction publique, en date du 18 janvier 2012 est venue prĂ©ciser le nombre de jours ARTT attribuĂ©s annuellement (compte tenu dâun forfait de jours fĂ©riĂ©s de 8 jours) de :
A Noter : En tout Ă©tat de cause, la durĂ©e annuelle de travail effectif doit ĂȘtre Ă©gale Ă 1607 heures en ce compris la journĂ©e de solidaritĂ©.
Agents exerçant leurs fonctions Ă temps partiel : le nombre de jours ARTT est proratisĂ© Ă hauteur de leur quotitĂ© de travail (pour faciliter la gestion des jours dâabsence, le nombre ainsi dĂ©terminĂ© peut ĂȘtre arrondi Ă la demi-journĂ©e supĂ©rieure).
Agents absents pour raisons de santé :
Les situations dâabsence du service qui engendrent une rĂ©duction des droits Ă lâacquisition annuelle de jours ARTT sont les congĂ©s pour raison de santĂ©, notamment pour :
Les fonctionnaires : congĂ© de maladie, congĂ© de longue maladie, congĂ© de longue durĂ©e, y compris ceux rĂ©sultant dâun accident de service ou dâune maladie professionnelle.
Les agents contractuels : congĂ© de maladie, congĂ© de grave maladie, congĂ© sans traitement pour maladie, y compris ceux rĂ©sultant dâun accident du travail ou dâune maladie professionnelle.
âąNombre de jours ARTT attribuĂ©s par an :durĂ©e hebdomadaire :
âą3 jours 35h30 âą6 jours 36h00âą9 jours36h30
âą12 jours 37h00âą15 jours37h30âą18 jours38h00âą23 jours39h00
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DĂšs lors, lorsquâun agent, en cours dâannĂ©e, atteint en une seule fois ou cumulativement, un nombre de jours dâabsence pour raisons de santĂ© Ă©gal au nombre de jours nĂ©cessaires pour obtenir une journĂ©e dâARTT, il convient de dĂ©falquer son crĂ©dit annuel de jours ARTT dâautant.
Exemple de calcul de perte des jours dâARTT en cas de maladie :
Une collectivité a instauré un régime hebdomadaire à 38h, dÚs lors, selon la circulaire DGAFP :
Lâagent Ă temps complet va travailler rĂ©ellement 228 jours annuellement et va ainsi gĂ©nĂ©rer 18 jours dâARTT, donc : 228 Ă· 18 = 12,66 (arrondi Ă 13)
Lorsque lâagent aura cumulĂ© 13 jours de congĂ©s de maladie, il se verra appliquer une perte dâune journĂ©e dâARTT.
Cette rĂšgle peut sâappliquer par demi-journĂ©es, le cas Ă©chĂ©ant.
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