La cour des miracles
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- Histoires de quartiers -
La cour des miraclesLa cour des miraclesLa cour des miraclesLa cour des miracles
La cour des miracles, une zone de non droitLa cour des miracles, une zone de non droitLa cour des miracles, une zone de non droitLa cour des miracles, une zone de non droitLa cour des miracles, une zone de non droitLa cour des miracles, une zone de non droitLa cour des miracles, une zone de non droitLa cour des miracles, une zone de non droit
La cour des miracles était le lieu où vivaient les truands, les
« gueux », les mendiants, les pauvres.
Elle devait son nom au fait que lorsque ses habitants s’y
rendaient, les blessés retrouvaient l’usage de leurs bras, leurs
jambes…
Dans son passé, Paris comptait plusieurs cours des miracles : Dans son passé, Paris comptait plusieurs cours des miracles : Dans son passé, Paris comptait plusieurs cours des miracles : Dans son passé, Paris comptait plusieurs cours des miracles : Dans son passé, Paris comptait plusieurs cours des miracles : Dans son passé, Paris comptait plusieurs cours des miracles : Dans son passé, Paris comptait plusieurs cours des miracles : Dans son passé, Paris comptait plusieurs cours des miracles :
Près des Halles, au niveau de la rue de la Grande TruanderieLa plus ancienneLa plus ancienne
Au XVe siècle, un bourgeois donna à Paris une maison au grand prieur de
l’ordre des Hospitaliers pour loger 48 pauvres.
Ceux-ci furent exemptés de taxes sur les boues, les lanternes, d’où leurs Les francs-bourgeoisLes francs-bourgeois Ceux-ci furent exemptés de taxes sur les boues, les lanternes, d’où leurs
noms : les francs bourgeois.bourgeoisbourgeois
Plusieurs quartiersPlusieurs quartiers
• La cour du Roi François, près du Ponceau, et de la cour Sainte
Catherine,
• La rue de la Mortellerie,
• Rue Montmartre,
• Rue Saint Honoré, à proximité de la Grande Boucherie.
Mais la célèbre cour des miracles se situait entre les portes Mais la célèbre cour des miracles se situait entre les portes Mais la célèbre cour des miracles se situait entre les portes Mais la célèbre cour des miracles se situait entre les portes Mais la célèbre cour des miracles se situait entre les portes Mais la célèbre cour des miracles se situait entre les portes Mais la célèbre cour des miracles se situait entre les portes Mais la célèbre cour des miracles se situait entre les portes
Saint Denis et MontmartreSaint Denis et MontmartreSaint Denis et MontmartreSaint Denis et MontmartreSaint Denis et MontmartreSaint Denis et MontmartreSaint Denis et MontmartreSaint Denis et Montmartre
Rue Saint Denis
Entre la rue
Montorgueil, et la rue
Saint Sauveur,
Entre le couvent des
filles Dieu et les
remparts.
Extrait du plan Belleforest -1575
On y entrait par des
rues sales, des allées
de terre.
Selon Sauval, elle
accueillit jusqu’à 500
familles.
La grande cour des miracles, un vaste zone La grande cour des miracles, un vaste zone La grande cour des miracles, un vaste zone La grande cour des miracles, un vaste zone La grande cour des miracles, un vaste zone La grande cour des miracles, un vaste zone La grande cour des miracles, un vaste zone La grande cour des miracles, un vaste zone de pauvretéde pauvretéde pauvretéde pauvretéde pauvretéde pauvretéde pauvretéde pauvreté
Les habitants de la cour des miracles ne s’acquittaient d’aucune taxe. Les sergents de ville n’y
entraient pas au risque d’être
En effet, ils vivaient de vols, de chapardages, tout en ne gardant rien pour l’avenir.
Concernant la religion, Sauval raconte qu’une image pieuse au bout de la cour où venaient chaque
jour de nombreuses personnes pour y prier. Toutefois, les prêtres et autres représentants du clergé n’y jour de nombreuses personnes pour y prier. Toutefois, les prêtres et autres représentants du clergé n’y
avaient pas d’activité.
La cour des miracles était aussi un lieu de prostitution, payante ou non.
En effet, pour générer compassions et aumônes, les femmes cherchaient à avoir des enfants même par ce moyen.
La journée, seuls les malades restaient dans le quartier. Les autres, jouaient les malades pour susciter
aumônes ou arracher la bourse.
Deux types de truands vivaient dans la cour des miracles : Deux types de truands vivaient dans la cour des miracles : Deux types de truands vivaient dans la cour des miracles : Deux types de truands vivaient dans la cour des miracles : Deux types de truands vivaient dans la cour des miracles : Deux types de truands vivaient dans la cour des miracles : Deux types de truands vivaient dans la cour des miracles : Deux types de truands vivaient dans la cour des miracles :
Les coupeurs de boursesLes coupeurs de bourses Les argotiersLes argotiers
Les coupeurs de bourses, comme
leur nom l’indique, étaient
spécialisés dans le vol à la tire
Les argotiers avaient constitué
leur royaume propre et leurs
officiers.
leur nom l’indique, étaient
spécialisés dans le vol à la tire
dans les zones publics.
leur royaume propre et leurs
officiers.
Ils simulaient de graves blessures
pour obtenir des aumônes près
des foires et avaient formé leur
propre langue.
Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Une initiation complexeUne initiation complexeUne initiation complexeUne initiation complexe
Ne devenait pas coupeur de bourse qui veut !
Tout d’abord, on tendait une corde dans une pièce sans parquet et solives, sur
laquelle on accrochait des grelots. L’apprenti devait avoir le pied droit sur une assiette
posée sur la corde. En déplaçant son pied gauche, et en bougeant son corps en l’air, il
devait attraper une bourse sans faire sonner les grelots. devait attraper une bourse sans faire sonner les grelots.
En cas de succès, le candidat échappait aux coups et une seconde épreuve démarrait :
On se rendait près du cimetière des innocents où l’on cherchait une bourse facile (une
femme agenouillée priant ou une bourse libre d’accès) pour l’y envoyer. Dés qu’il était
parti, on le dénonçait aux passants afin qu’ils lui tombent dessus dés le larcin fait. Le
candidat ne devait alors surtout pas dénoncer ses camarades, qui eux profitaient du
mouvement pour voler à la tire puis disparaître avec le nouveau membre de la bande.
Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Les coupeurs de bourse : Des larcins très étudiés : Des larcins très étudiés : Des larcins très étudiés : Des larcins très étudiés :
Un coupeur de bourse ne sortait jamais seul !
En effet, être en bande permettait de se passer les objets volés et ainsi éviter de se faire
surprendre en flagrant délit.
Toutefois, ils devaient s’assurer de ne pas être trop nombreux dans les quartiers Toutefois, ils devaient s’assurer de ne pas être trop nombreux dans les quartiers
publics qu’ils visitaient.
Aussi, à l’entrée d’un espace visité, ils disposaient dans une cachette connue d’eux
seuls un dé dont la face du dessus indiquait leur nombre. En effet, en arrivant, chacun
changeait le numéro de la face du dé en fonction de son ordre de venue. Ainsi par
zone, seuls 6 coupeurs de bourses agissaient.
Sauf s’il était nécessaire de faire venir plus de monde. On rajoutait alors un second dé !
Les argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiers : : : : : : : : Un royaume dans le royaumeUn royaume dans le royaumeUn royaume dans le royaumeUn royaume dans le royaume
Les argotiers étaient les mendiants que
les parisiens voyaient dans les foires,
marchés et devant les églises.
Ils simulaient des grandes blessures Les cagoux et Les cagoux et
Le grand Coesre
Le grand Coesre
Ils simulaient des grandes blessures
pour obtenir l’aumône.
Ils avaient construit un langage propre,
semblables aux premiers mercier.
Organisé en royaume, les argotiers
avaient leurs officiers.
Les mendiantsLes mendiants
Les cagoux et archissuppotsLes cagoux et archissuppots
Les argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiers : : : : : : : : Un roi, le grand Un roi, le grand Un roi, le grand Un roi, le grand CoesreCoesreCoesreCoesre
Chaque année, le grand Coesre organisait des états généraux où tous les officiers se
rendaient.
A cette occasion, les impôts étaient versés, les sanctions nécessaires prononcées.
C’était également à ce moment là, qu’on pouvait le remplacer. Il était désigné parmi
les officiers qui portaient une fausse blessure très bien faite. les officiers qui portaient une fausse blessure très bien faite.
Il portait alors une tenue en haillon, pleine de couleurs.
Les officiers principaux : les Les officiers principaux : les Les officiers principaux : les Les officiers principaux : les cagouxcagouxcagouxcagoux et et et et archissupotsarchissupotsarchissupotsarchissupots : : : :
En charge d’une ville ou d’une province, ils géraient la communauté, organisaient la
formation des nouveaux venus et faisaient évoluer la langue suivant les besoins.
Les argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiers : : : : : : : : Une formation progressive : Une formation progressive : Une formation progressive : Une formation progressive :
Les nouveaux venus devaient apprendre la langue et les trucs des argotiers.
En effet, ils devaient s’accoutumer à une mixture mélangeant herbes, lait, sang,
farine destinée à imiter ulcères, blessures et des plaies.
Ils apprenaient également à faire de la graisse pour éviter que les chiens aboient
lorsqu’ils s’approchaient d’un village et des tours de jonglages pour amuser dans la lorsqu’ils s’approchaient d’un village et des tours de jonglages pour amuser dans la
rue.
Ensuite, pour devenir officier il était nécessaire de posséder beaucoup de masques,
haillons, emplâtres pour faire rire les passants et obtenir des aumônes.
Les argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiersLes argotiers : : : : : : : : Les différents officiers : Les différents officiers : Les différents officiers : Les différents officiers :
•Les narquoisnarquoisnarquoisnarquois, imitaient les soldats estropiés ;
•les orphelinsorphelinsorphelinsorphelins mendiaient dans les rues par trois ou quatre, en tremblotant ;
•les marcandiersmarcandiersmarcandiersmarcandiers se promenaient en disant qu’ils étaient des marchands victimes de ruines ;
•les risotésrisotésrisotésrisotés expliquaient que leurs biens avaient été brulés ;
•les malingreux malingreux malingreux malingreux avaient des blessures fausses ;
•les polissons polissons polissons polissons allaient par 4 avec un pourpoints sans chemise ; •les polissons polissons polissons polissons allaient par 4 avec un pourpoints sans chemise ;
•les pietrespietrespietrespietres ne marchaient qu’avec la potence ;
•les francsmitouxfrancsmitouxfrancsmitouxfrancsmitoux avaient autour du front un mouchoir sale, s’appuyaient sur leur bâton fléchissant
les jambes et le corps de faiblesse ;
•les callots callots callots callots faisaient semblant d’avoir été guéri de la teigne ;
•les hubinshubinshubinshubins disaient avoir été mordu par un chien enragé ;
•les caponscaponscaponscapons jouaient sur le pont neuf faisant semblant de ne pas savoir jouer tandis que des
compagnons remportaient la mise ;
•les sabouleuxsabouleuxsabouleuxsabouleux avaient un morceau de savon dans la bouche qui jetait de l’écume ;
•les coquillardscoquillardscoquillardscoquillards avaient une fausse coquille Saint Jacques…
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Sources bibliographiques : ◦ Sauval Henri, Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris T1. 1724
◦ Lagniet, Jacques. Recueil des plus illustres proverbes divisés en trois livres 1663.
Crédits photo : BNF Gallica
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