l NANGUI ABllOGOU UFRSGE - archives.uvci.edu.ci:52002
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REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE
Union - Discipline- Travail
l !' 1 \'1:l{SI I E NANGUI ABllOGOU
UFRSGE IIEErGESTIONIL'ENVlmB
ANNEE SCOLAIRE 2012-2013
N° de la carte étudiante: 02 os 025479 Nom: KOUABENAN
Prénoms: DAKON Roméo
Filière: LICENCE DES SCIENCES ET TECHNIQUE DE L'EAU
Nom de l'encadreur : Dr KOUASSI Kouamé Auguste
MINISTERE DEL 'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
DETERMINATION DE LA
TRANSMISSHIITE DANS
L'AQUIFERE DU CONTINENTAL
TERMINAL D'ABIDJAN
IDENTITE DE L'EVALUATEUR:
GRILLE D'EVALUATION DES LSTE A L'UFR-SGE - ~ 0
O t ct-\-o~ ~ Q~ '\-LI l'l\. t, '{"'
1: CONTENU 1 Titre 'p(Approprié au contenu du rapport
2 Introduction )ÇPrésentation du sujet et du contexte, domaine d'activité ou limites du champ d'analyse, définitions ~ Problématique de l'étude posée
~~nthèse bibliographique (revue de la littérature) l""f. Situation clairement exposée
4 Matériels et méthodes ~ Matériels utilisés clairement indiqués ~ Méthodologie utilisée clairement exposée
5 Résultats et discussions Résolution du problème où analyse des résultats obtenus Résultats bien discutés (comparaison des résultats avec des travaux dans le domaine) ventuelle redéfinition des problèmes subsistants
6 Conclusion, évaluation et jugement )( Synthèse des points examinés ~ Perspectives énoncées
7 Bibliographie. ~itation correcte des références dans le texte
8 Orthographe et grammaire ~ Orthographe et grammaire correcte (il ne doit avoir de faute d'orthographe et de grammaire)
Total 0s 120 NB : Le nombre de rond coché détermine la note
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENT 2
RESUME 3
LISTE DES FIGURES 4
LISTES DES TABLEAUX 4
INTRODUCTION 5
PREMIERE PARTIE : GENERALITES 6
CHAPITRE! : CADRE GEOGRAPHIQUE, APERCU GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE DU DISTRICT D'ABIDJAN 7
1.1 Présentation de la zone d'étude 7 1.2 Milieu naturel 8
1.2.1. Relief, végétation et climat d'Abidjan 8 1.2.2. Hydrographie et régime hydrologique d'Abidjan 9
1.3 Contexte géologique d'Abidjan 9 1.4 Contexte hydrogéologique 10
1.4.1 Aquifère du Continental Terminal 1 1
DEUXIEME PARTIE :_MATERIELS ET METHODES 12
CI-IAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES 13
2.1 Matériels 13 2.1.1. Données collectées 13 2.1.2. Outils de traitement des données 13
2.2 Méthodologie de détermination de la transmissivité 13
TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSIONS 16
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS 17
3. 1 Transmissivités déterminées 17 3.2 Discussions 19
CONCLUSION 20
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 21
1
REMERCIEMENT
D'abord je remercie vivement les autorités de l'Université NANGUI ABROGOUA,
le Professeur TANO Yao et le Professeur COULIBAL Y Lancina respectivement Président et
Vice-président de l'Université.
J'exprime toute ma gratitude et ma reconnaissance au Professeur GOULA Bi Tié
Albert, Doyen de l'UFR-SGE (Unité de Formation et de Recherche des Sciences et Gestion
de l'Environnement) de l'Université NANGUI ABROGOUA.
Je remercie cordialement le Professeur SA V ANE Issiaka, Directeur du Laboratoire de
Géosciences et Environnement (LGE).
Enfin, j'exprime mes plus grandes reconnaissances et gratitudes à l'endroit du
Docteur KOUASSI Kouamé Auguste (Docteur à l'UFR-SGE), il m'a été d'un soutien
indéfectible durant tout ce travail. Ce dernier était toujours présent de près comme de loin;
Docteur, je vous dis grandement merci !
2
RESUME
La demande de plus en plus élevée de l'eau et les activités anthropiques ont pour effet
immédiat sur la baisse de la réserve en eau exploitable par le monde. Abidjan dispose d'une
nappe dite « nappe d'Abidjan » qui lui sert d'alimentation en eau. Cet excellent aquifère
menacé par la surexploitation et des pollutions élevées mérite d'être étudié. Cette étude a pour
objectif principal de déterminer la capacité de production locale de l'aquifère à travers la
transmissivité. Pour cela nous avons utilisé la méthode de JACOB à la descente. Les valeurs
de transmissivité oscillent dans les gammes de 10-3 à 10-2 m2/s et sont toutes différentes et
élevées mais dans des gammes très voisines. Ainsi ces valeurs déterminées montrent que
l'aquifère du Continental Terminal à Anguédédou est nettement bon à l'image des différents
débits de pompage compris entre 200 et 250 m3 /h.
Mots clés: transmissivité, nappe d'Abidjan, aquifère.
3
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Présentation de la nappe d'Abidjan 8
Figure 2: Esquisse géologique du bassin sédimentaire de Côte d'Ivoire (Assémien et al., 1971,
modifié par Kouassi 2013) 10
Figure 3: Coupe NS du bassin sédimentaire côtier (Sadem, 1980, modifié par Kouassi 2013)
.................................................................................................................................................. 10
Figure 4: Transmissivité du forage 2 17
Figure 5: Transmissivité du forage 8 17
Figure 6: Transmissivité du forage 9 18
Figure 7: Transmissivité du forage 10 18
LISTES DES TABLEAUX
Tableau I : Valeurs de transmissivités de quelques forages et leur débit de pompage dans le champ captant d' Anguédédou 19
4
INTRODUCTION
Les aquifères sont généralement caractérisés par leurs capacités à stocker de l'eau et à
conduire le flux. En zone saturée et nappe captive, la transmissivité exprime la productivité de
l'aquifère (Vouillamoz, 2002). Cette propriété hydrodynamique est généralement estimée par
l'interprétation de mesures in situ à partir des essais de pompages. Les coûts élevés engendrés
par leur mis en œuvre ne permettent pas toujours de multiplier les essais de façon satisfaisante
dans l'espace et dans le temps, et la densité d'observation est parfois faible pour caractériser
les hétérogénéités des réservoirs.
En Cote d'Ivoire, généralement, les essais de pompage sont réalisés sans piézomètre mais à
partir des forages réalisés et pendant des temps relativement courts (3 à 5 heures)
contrairement à la recommandation qui est de 24 à 72 heures. Cette manière de procéder a
pour conséquences des difficultés d'estimation des paramètres hydrodynamiques en général et
de la transmissivité en particulier à l'aide de la méthode de JACOB.
En effet, connaitre la transmissivité d'un aquifère, permet d'estimer la productivité en eau
souterraine de celui-ci. Il est alors nécessaire d'arriver à la détermination d'un ordre de
grandeur de ce paramètre très essentiel pour une connaissance plus nette des capacités de
production des aquifères.
Pour participer à la résolution de ce problème, nous avons été amenés dans le cadre de notre
étude de fin de cycle à effectuer un travail dont le thème est libellé comme suit : «
Détermination de la transmissivité dans l'aquifère du Continental Terminal
d'Abidjan». Cette Nappe nous intéresse tant au point ou elle représente à elle seule environ
68% de la quantité d'eau potable produite en Cote d'Ivoire. L'objectif général de cette étude
est l'estimation de la transmissivité de l'aquifère continu pour une meilleure exploitation des
ressources en eau souterraine du district d'Abidjan. Pour atteindre cet objectif, nous allons
utiliser la méthode de JACOB pour déterminer la transmissivité. Cette méthode va être
appliquée à des données issues des essais de pompage. Les différents résultats obtenus suite
aux traitements appliqués aux données sont synthétisés dans Je présent rapport.
Le rapport qui rend compte du travail réalisé comprend, d'abord, les généralités donnant de
façon succincte un aperçu du cadre géographique, géologique et hydrogéologique de la zone
d'étude. Ensuite le travail présentera les matériels utilisés et les différentes méthodologies
ayant servir à l'acquisition et au traitement des données. Enfin les différents résultats issus du
traitement des données et leurs discussions seront exposés. Une conclusion et des
recommandations termineront le mémoire.
5
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
6
CHAPITREl : CADRE GEOGRAPHIQUE, APERCU GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE DU DISTRICT D'ABIDJAN
1.1 Présentation de la zone d'étude
La zone d'étude porte sur la nappe du Continental Terminal appelée nappe d'Abidjan, située
dans le District Autonome d'Abidjan. Abidjan, capitale économique de la Cote d'Ivoire est
située entre les longitudes 5°20'et 11 ° Nord et les latitudes 4°01' et 3°6' Ouest. Elle occupe
une superficie totale de 42200 ha soit 422km2 et limité au Sud par le golfe de guinée, au Nord
par la région de l 'Agneby-Tiassa et celle de la Mé, à l'Est par Grand-Bassam et à l'Ouest la
région des grands ponts. Abidjan est chef lieu de district. Le district est subdivisé
territorialement en :
-Abidjan nord
-Abidjan sud.
A cause de la salinité des eaux souterraines d'Abidjan sud due à la mer et aux activités
anthropiques, la zone d'étude sera Abidjan nord, sur cette zone se situe la nappe d'Abidjan
(figurel).
7
610000-,..__
600000
AGBOVILLE N
L\ SIKENSI
ALEPE
590000
580000
350000 360000 370000 380000 390000 400000 410000 420000
Figure 1: Présentation de la nappe d'Abidjan
1.2 Milieu naturel
1.2.1. Relief, végétation et climat d'Abidjan
Le relief d'Abidjan est constitué de falaises dans la partie Ouest, et d'une bande de sable et de
lagunes dans la partie Est. Au nord, se trouve une vaste plaine, puis une région de bas
plateaux. L'unité considérée est située dans une zone s'inscrivant dans le relief général de la
Côte d'Ivoire forestière au sud du 7e parallèle, composée essentiellement de collines, de
vallonnements, et de moutonnements, avec des dénivellations généralement peu importantes.
La région d'Abidjan est située au sud de la Côte d'Ivoire, au bord du Golfe de Guinée
et traversée par la lagune Ébrié. Cette superficie contient encore des îlots, de plus en plus
rares, où règne une végétation fournie.
8
Le district jouit d'un climat de type subéquatorial, chaud et humide, qui comporte une grande
saison des pluies (mai-juin-juillet-aout), une petite saison des pluies (septembre-novembre) et
deux saisons sèches.
En saison des pluies, il peut pleuvoir sans discontinuer pendant plusieurs jours consécutifs ou
alors pleuvoir intensément pendant une heure, période à laquelle succède un très fort
ensoleillement.
Les précipitations y sont abondantes: environ 2 mètres d'eau par an. Les précipitations
mensuelles varient entre 26 mm en janvier à 610 mm en juin et la température y est quasi
constamment d'environ 27°C. Le degré d'hygrométrie y atteint 80 %.
1.2.2. Hydrographie et régime hydrologique d'Abidjan
Le District d'Abidjan est arrosé par un vaste système lagunaire composé des lagunes Ebrié,
Aghien et Potou, ainsi que de nombreux cours d'eaux (voir figure I ); On distingue:
- l'Agnéby et la Mé, globalement de direction Nord-Sud, qui alimentent la lagune Ebrié et
constituent les plus grands cours d'eau de la région.
- le Banco, le Gbangbo et l'Anguédédou, petites rivières de direction Nord-Sud.
- la Djibi et la Bété, de direction Nord-Ouest - Sud-est (NW-SE), qui se jettent dans la lagune
Aghien.
Ce système hydrologique qui draine la nappe d'Abidjan, se caractérise par des coefficients de
ruissellement relativement variables selon les cours d'eau. Ils sont relativement faibles pour
les fleuves Mé et Agnéby ; en raison de la faiblesse des pentes et de la densité du couvert
végétal, et élevés pour les autres cours d'eau du fait du déboisement affectant ces zones.
1.3 Contexte géologique d'Abidjan
Le territoire ivoirien est situé dans le compartiment médional du craton ouest-africain et
appartient à la dorsale de Man. Le socle cristallin ivoirien occupe 97,5% du territoire soit
environ 312.300 km2 et se distingue de deux domaines séparés par la faille du fleuve
Sassandra d'orientation Nord-Sud (Bessoles, 1977). Il est constitué à ! 'Ouest de la faille, du
domaine archéen (2,5 milliards d'années) et à l'Est
paléoprotérozoique (2 milliards d'années).
Les 2,5% du territoire ivoirien sont recouvert par le bassin sédimentaire sur lequel est située la
o{ [email protected]' Abidjan.
de la faille, le domaine
9
LE BASSIN SEDIMENTAIRE de
COTE D'VOIRE
d'après la carte aéolopque au Ill CXXl llll 50 Km
Lécende
LJ Quaternaire Tertiaire Continmtal ..,_
0 Précambrien / Failles
B5 - A10 ErnplacemerJ des !clwiJillons prélevés par c.ronage sur le continen!al temunal
Figure 2: Esquisse géologique du bassin sédimentaire de Côte d'Ivoire (Assémien et al., 1971,
modifié par Kouassi 2013).
Du point de vue lithologique, le bassin sédimentaire est recouvert par des forma~s
géologiques constituées essentiellement de sables, d'argiles sableuses et de calcaires.
1.4 Contexte hydrogéologique
Le district d'Abidjan fait partir du bassin sédimentaire côtier ivoirien qui comprend entre
autres l'aquifère du Maestrichtien (Crétacé Supérieur), l'aquifère du Continental Terminal
(Moi-Pliocène) et l'aquifère du Quaternaire. Le bassin sédimentaire occupe une superficie de - 8000 km2 soit 2 ,5% du territoire. Cette étude s'intéresse exclusivement à l'aquifère du
Continental Terminal (figure 3).
NORD SUD
Eau de pluie 111' Anyama
\\ \ (m)' 100
0
-100
-200
Anonkuuakoutê ' Ahoho
F allie des Lagunes
T~ichville Adjami Nord
Locodjro
1 (A\1/A)
Lagune Ebrté
D Quaternaire • Continental Terminal
• Maestrich1ien
! +++! Socle granitique -- Niveau hydrostatique de la nappe du Continental Terminal - Faille des lagunes .Eau
(m) 100
0
- 100
• 200
Figure 3: Coupe NS du bassin sédimentaire côtier (Sadem, 1980, modifié par Kouassi 2013)
10
1.4.1 Aquifère du Continental Terminal
Une étude synthétique réalisée par Tastet (1979) a permis de distinguer les horizons
suivants du Continental Terminal du haut vers le bas :
- Horizon 4 : sables argileux ou argiles sableuses ocres homogènes (0 à 70m
d'épaisseur)
- Horizon 3 : sables grossiers à intercalation argileuses bariolées et peut contenir des
sables plus ou moins grossiers ;
- Horizon 2 : sables argileux et argiles noires fétides parfois gréseux (0 à 1 Om) ;
- Horizon 1 : sables argileux plus ou moins grossiers à intercalation argileuses bariolées
(0 à 20m).
Les horizons 3 et 4 constituent l'essentiel de l'aquifère du Continental Terminal.
11
DEUXIEME PARTIE:
MATERIELS ET METHODES
12
CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODES
2.1 Matériels
La caractérisation de la transmissivité de l'aquifère continu d'Abidjan a nécessité au préalable
une collecte de données, puis le traitement de celles-ci. Pour réaliser cette collecte de données
et le traitement subséquent, nous avons eu recours à plusieurs matériels.
2.1.1. Données collectées
Ce travail a été possible grâce à la collecte des données d'essai de pompage auprès de l'Office
Nationale de l'Eau Potable (ONEP). Ces données d'essai de pompages obtenues concernent
quatre (4) forages du nouveau champ captant d' Anguédédou.
2.1.2. Outils de traitement des données
Le traitement des données pour cette étude s'est fait au moyen de logiciels tels que :
- le logiciel Word pour différents traitements de texte ;
- le logiciel Excel pour la réalisation des différents calculs ( détermination de la
transmissivité), des tableaux et des graphiques.
2.2 Méthodologie de détermination de la transmissivité
La détermination des paramètres hydrodynamiques de l'aquifère se fait au moyen des tests de
pompage de longue durée à l'aide des diverses méthodes d'interprétation disponibles, comme
les méthodes de Theis (1935) et de Jacob (1947). Divers travaux ont montré qu'il était
possible de calculer ces paramètres à l'aide des pompages de courte durée ou pompage par
paliers à condition d'atteindre un palier au cours de chaque cycle. Le nombre de paliers
minimum nécessaire pour obtenir des résultats satisfaisants est de trois (3). Plusieurs auteurs
en Afrique de l'Ouest (Lasm, 2000 ; Dakouré, 2003 ; Allassane, 2004 ; Ahoussi, 2008 ;
Houmed-Gaba, 2009 ; Soro, 2010 ; Yao et al., 2010 ; Soro et al., 2010) ont utilisé les
pompages de courtes durées pour l'évaluation des paramètres hydrodynamiques et montrent
que les valeurs des paramètres hydrodynamiques obtenues par les pompages par paliers ne
diffèrent pas significativement de celles issues des pompages classiques.
13
2.2.1 Détermination de la transmissivité par la méthode de JACOB
Par définition, la transmissivité exprimée en m2/s, est le débit d'eau qui s'écoule par mètre
linéaire d'un aquifère sous l'effet d'une unité de gradient hydraulique. Elle représente la
capacité de l'aquifère à transmettre l'eau à travers une unité de surface. Elle peut donc nous
situer sur la perméabilité du milieu. Selon que cette valeur est élevée ou faible l'aquifère peut
être jugé bon ou mauvais. Pour sa détermination plusieurs méthodes empiriques ont été
établies. Dans le cadre de notre étude, nous utiliserons la méthode de JACOB. Les mesures
issues des essais de pompage disponibles sur le terrain sont celles des puits de pompage, faute
de piézomètres d'observation. A l'aide de ces données, la transmissivité de l'aquifère peut être
évaluée aussi bien par les données de la descente que celles de la remontée. Dans ce travail, la
méthode de Jacob utilisée se sert de la descente. Cette méthode s'appuie sur la formule de
THEIS dans laquelle la fonction exponentielle intégrale est remplacée par un développement
en série convergente. Ainsi ! 'expression devient :
Q ( u2 u3 ) s = 4rrT -0,5772 - In(u) + u - 2 x 2, + 3 x 3, ...
Lorsque u est très petit (u inférieur à 0,01); l'expression du rabattement S se réduit à la forme
asymptotique :
Q ( r2S) s=- -05772-ln- 4rrT ' 4Tt
Et la forme finale logarithmique du rabattement est :
2,30Q 2,25Tt 0,183Q 2,25Tt s = . - log -2<' = 'T' log r2s
Pour la détermination graphique de T, il faut représenter sur papier hi-logarithmique la
fonction S =f (log t) (rabattement en fonction du temps). Cela donne une droite dont le
prolongement sur l'axe des abscisses fournit les renseignements suivants : S=O; t=t-, On
détermine T en portant ces valeurs dans l'expression :
T = 0,183Q lis
14
8.S se détermine graphiquement; c'est la pente de la courbe d'ajustement, elle se retrouve
entre deux cycles logarithmiques.
Pour mieux apprécier la distribution de la transmissivité, une classification de celle-ci a été
établie et se présente comme suit (Lasm, 2000) :
- classe faible : T < 1 o-s m2.s-1 ;
- classe moyenne: 10-5 < T < 10-4 m2.s-1;
- classe forte : T > 10-4 m2.s-1.
15
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS ET DISCUSSIONS
16
CHAPITRE 3: RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1 Transmissivités déterminées
Après le traitement des différentes données, les courbes de rabattements en fonction du temps
ci-dessous de chaque forage ont permis de déterminer la transmissivité au droit des forages
(figure 4, figure 5, figure 6, figure 7).
16
15
- E 14 - V, .•.. 1---- C QI
13 E QI .•.. .•.. n, .Q 12 n, a:
1 --1--- ~ =- 11
10
1 10 100
F2 Débit de pompage=200 m3/h
T= 9,20.10-3m2/s
1000 10000 100000 1000000
Figure 4: Transmissivité du forage 2
E 7,5 - V, .•.. C QI
E QI .•.. .•.. n, .Q n, a: 6,5
7
6
F8
Débit de pompage 240 m3/h
T= 2,20 .10-2 m2/s
10 100 1000 10000 100000 1000000
Figure 5: Transmissivité du forage 8
17
24
23
,-... 8 '-' r/1 - C ~ 8 ~ - - ----- œ 22 ,Q œ ~ F9
Débit de pompage= 220 m3/h
T = 7,50.10-3 m2/s
21 +-------+--------+--------+--------;---------1 10 100 1000 10000 100000 1000000
Figure 6: Transmissivité du forage 9
24,8
,-... 8 '-' r:,i 24,6 - C ~ 8 ~ - - œ 24,4 ,Q œ ~
24,2
FlO
Débit de pompage= 250 m3/h
100 1000 10000 100000 1000000
Figure 7: Transmissivité du forage 10
Les transmissivités déterminées sont consignées dans le tableau 1 et varient dans les gammes 10-3 et 10-2 m2/s.
18
Tableau I : Valeurs de transmissivités de quelques forages et leur débit de pompage dans le champ captant d' Anguédédou
MATRICULE X y z TRANSMISSIVITE DEBIT DE POMPAGE (m2/s) (m3/h)
F.2 373617,58 593666,32 157,165 9,20.10·3 200
F.8 373470,08 593661,34 158,895 2,20 .10·2 240
F.9 374363,24 593648,88 136,851 7,50. 10·3 220
F.10 374201,66 593834,45 154,846 6,40.10·2 250
L'analyse du tableau! montre des valeurs de transmissivité différentes d'un point à un autre.
La plus faible est de 7,50 10·3 m2.s·1 et la plus élevée est de 6,40 10·2 m2.s·1 respectivement
déterminées aux forages F.9 et F.10. Ces valeurs se situent toutes dans la classe forte d'après
la classification selon LASM (2000). Ces valeurs traduisent également la variabilité spatiale
des transmissivités.
3.2 Discussions
La plupart des forages captant le Continental Terminal ont fait l'objet de pompages d'essai.
L'essentiel des résultats ayant permis de faire l'interpolation des transmissivités provient des
rapports hydrogéologiques et des comptes rendus de travaux (Loroux, 1978; Scet Ivoire et al,
1980 ; Aghui et Biémi, 1984 ; Jourda, 1987 et SOGREAH, 1996). Il s'agit la plupart du temps
d'essais de diverses natures (essais de puits, essais de pompage, niveaux d'aquifères captés
différents etc). Ces essais de pompages sont donc d'inégales valeurs lors de l'évaluation des
caractéristiques hydrodynamiques de l'aquifère. Les valeurs de transmissivité trouvées au
cours de cette étude diffèrent d'un point à un autre. Elles concernent quatre essais de pompage
longue durée avec des débits variables réalisés sur des forages qui ne sont crépinés que sur
une fraction réduite de l'épaisseur de l'aquifère. Les mesures ont été faites dans le forage
pompé. Le non respect intégral des hypothèses de réalisation de la méthode de remontée,
entrave l'application de celle-ci et pourrait être source d'erreur dans le calcul des
transmissivités. Les valeurs de transmissivité déterminées dans ce travail variant entre
7,50. 10·3 et 6,40. 10·2 m2 s·1 sont très élevées au même titre que la transmissivité moyenne de
3,03.10·2 m2 s·1 déterminée par Ahoussi (2008) sur le bassin sédimentaire. L'hétérogénéité
des valeurs des transmissivités a été également constatée par Soro (2002), de 4,69. 10·5 ni2/s à
4,77.10·2 m2/s sur les formations du bassin sédimentaire côtier de la région de Grand Lahou.
19
La dispersion des valeurs de transmissivité est conforme aux résultats déjà obtenus dans les
formations analogues, en Côte d'Ivoire par les auteurs tels que Jourda (1987), Tapsoba
(1995 ). Les valeurs de transmissivités sont toutes différentes mais dans des gammes de
valeurs voisines. Cela pourrait signifier que les forages sont sur pratiquement les mêmes
formations géologiques. Aussi à l'analyse des cordonnées des 4 forages tous distants de moins
de 750 m confirmerait cette hypothèse compte tenu du regroupement des forages dans une
même zone. Les valeurs élevées des transimissivités calculées montrent que l'aquifère du
Continental Terminal à Anguédédou est très puissant à l'image des débits des différents
forages compris entre 200 et 250 m3 /h.
C01~CLUS10N
Le présent rapport se donnait comme tache de déterminer des transmissivités par la méthode
de COOPER-JACOB sur un ensemble de points de l'aquifère du Continental Terminal et ce
dans le but d'avoir des informations sur la capacité et le captage de l'eau souterraine dans cet
aquifère. Ces transmissivités déterminées aideront à prendre des décisions dans le problème
d'accès à l'eau potable, son utilisation rationnelle et sa protection, dans les programmes
d'npprovisionnement en eau du territoire pour un meilleur épanouissement des populations.
Au terme de notre rapport, il ressort que l'aquifère du Continental Terminal possède diverses
transmissivités qui sont très bonnes dans l'ensemble. Pour cela, il est nécessaire de protéger et
de bien exploiter cette nappe pour une meilleure alimentation en eau du district d'Abidjan
voire même au delà.
20
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES
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l'université de Cocody, Côte d'Ivoire, 283p
Jourda J.R. P. (1987). Contribution à l'étude géologique et hydrogéologique de la région du
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