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3A RT E Magaz ine15 janvier > 21 janvier 2000
Johnny Depp à l’Ouest Johnny Depp à l’OuestDead Man de Jim Jarmusch en VOLundi 17 janvier à 20.45
Le réveil des nations par Jean Daniel
Thema jeudi 20 janvier
06.15 > 19.00 Programmes de La Cinquième sur le réseau hertzien, le câble et le satellite
14.00 > 19.00 Rediffusion de programmes d’ARTE en numérique sur CanalSatellite et TPS
19.00 > 03.00 Programmes d’ARTE sur le réseau hertzien, le câble et le satellite en numérique sur CanalSatellite et TPS
3Semaine du 15 au 21 janvier 2000
amedi 1 5 Dimanche 1 6 Lundi 1 7 M a rdi 1 8 M e rc redi 1 9 Jeudi 2 0 Ve n d redi 2 1
4 . 0 0ne vie La Havane
4 . 3 0M o n t s e rr a t
ballé ( 2 )
5 . 1 5o - Yo Ma
6 . 0 5o - Yo Ma ( 2 )
7 . 0 0 fils de l’air
7 . 3 5s amants l’aventure
9 . 0 0i s t o i rea r a l l è l e
9 . 4 5RTE Info
0 . 0 5 dessous s cart e s
0 . 1 5ack Adder (24)
0 . 4 5’ a v e n t u r eu m a i n e
msès, favori s dieux
1 . 3 5M e t ro p o l i s
2 . 4 0i c t i o n re c o rd
0 . 0 5usic Planeti s s
1 . 0 5w e e tw e e t b a c k ’sa a d a s s s s sng ( r )
1 4 . 0 0Les ailes du dragon ( 1 6 )
1 4 . 2 5Ramsès II
1 5 . 2 0Les mystère sdu lac Baïkal
1 6 . 4 5Un an après
1 7 . 3 5L’homme qui court
1 8 . 0 0Classé X
1 9 . 0 0M a e s t r oOmbra mai fu !
1 9 . 4 5A RTE Info
2 0 . 0 0A n t i c i p a t i o n s
2 0 . 1 5Les ailes du dragon ( 1 7 )
2 0 . 4 0 - 0 0 . 0 5T h e m aOn ne veut plusvieillir !
2 0 . 4 0Chérie, je mesens rajeunir
2 2 . 1 5Lignes de vie
2 3 . 1 5Sun City,Arizona (USA)
0 0 . 0 5M e t ropolis ( r )
0 1 . 0 5F i c t i o nMange ta soupe
0 2 . 1 5Max Linder ( 1 2 )
1 4 . 0 0Quand la nature se déchaîne ( 1 )
1 4 . 3 0A t h è n e s
1 5 . 1 5M e t ro p o l i s
1 6 . 1 5Serial Killer
1 7 . 0 5Les assassinsde monsieurM ü l l e r
1 8 . 2 5Max Linder ( 1 1 )
1 9 . 0 0N a t u r eC a t a s t rophes :les leçons du passé ( 2 )
1 9 . 4 5A RTE Info
2 0 . 1 5R e p o r t a g eN u c l é a i res e c ret défense
2 0 . 4 5C i n é m aDead Man
2 2 . 4 0Court-circuit (1) Coup de lune
2 2 . 5 0C i n é m aLa bête
0 0 . 3 5Court-circuit (2)Fritz et Franz
Inside theB o x e s
0 1 . 0 5H i l l b row Kids ( r )
1 4 . 0 0Quand la nature se déchaîne ( 2 )
1 4 . 3 0N a t u re
1 5 . 1 5Folies de femmes
1 7 . 2 0Quelle heureest-il ?
1 9 . 0 0A rc h i m è d e
1 9 . 4 5A RTE Info
2 0 . 1 5R e p o r t a g eLe cameramande l’horre u r
2 0 . 4 5La vie en faceLa mémoireest-elle solubledans l’eau ?
2 2 . 1 0 - 0 1 . 2 0Thema Henrik Ibsen
2 2 . 1 0Henrik Ibsen, le sphinx du Nord
2 3 . 0 0Le canards a u v a g e
0 0 . 5 0Mensonges et autre st r a g é d i e s
0 1 . 2 0Marie, Nonna,la Vi e rge et moi ( r )
1 4 . 0 0Quand la nature se déchaîne ( 3 )
1 4 . 2 5A rc h i m è d e
1 5 . 1 5La force du poignet
1 6 . 0 5G a rth Bro o k s
1 7 . 0 5Lignes de vie
1 8 . 0 5Sun City
1 9 . 0 0C o n n a i s s a n c eLes tragédies de lat e c h n i q u e ( 1 )
1 9 . 4 5A RTE Info
2 0 . 1 5R e p o r t a g eLes infirm i è re sdu fleuve
2 0 . 4 5Les mercredis de l’histoireLa guerre civileg re c q u e
2 1 . 4 5Les 100 photos
2 1 . 5 5M u s i c aLes prisonnière sde Te r p s i c h o re
2 2 . 5 0J e a n - C l a u d eCasadesus
2 3 . 2 5P r o f i lG rotowski
0 0 . 1 5La lucarneMoment of Impact
0 2 . 1 5Max Linder ( 1 3 )
1 4 . 0 0Quand la nature se déchaîne ( 4 )
1 4 . 2 5C o n n a i s s a n c e
1 5 . 1 0R e s s o u rc e sh u m a i n e s
1 6 . 5 0Inside the Boxes
1 7 . 0 5L’homme de la mort
1 9 . 0 0Vo y a g e s ,v o y a g e sLes Maldives
1 9 . 4 5A RTE Info
2 0 . 1 5R e p o r t a g eL’ é t o i l ede Cuba
2 0 . 4 5 - 0 0 . 4 0T h e m aNations ounationalismes ?
2 0 . 4 51991, l’annéede toutes les nations
2 1 . 2 0La nation arabe :mythe ou réalité ?
2 2 . 1 5Débat
2 2 . 5 0B e f o re the Rain
0 0 . 4 0Dead Man ( r )
1 4 . 0 0Black Adder ( 2 3 )
1 4 . 3 0H i s t o i rep a r a l l è l e
1 5 . 1 5La guerre civileg re c q u e
1 6 . 1 5Le dessous des cart e s
1 6 . 3 0Quand la nature se déchaîne ( 1 - 4 )
1 9 . 0 0Tr a c k s
1 9 . 4 5A RTE Info
2 0 . 1 5M o n a s t è res moldaves ( 1 )
2 0 . 4 5F i c t i o nTout pour maman
2 2 . 1 0Grand formatThe Atomic Cafe
2 3 . 4 0C i n é m aLes filles
0 1 . 1 0Le dessous des cartes ( r )
0 1 . 2 0Le re c o rd ( r )
Les grands rendez-vous P. 8 Chérie, je me sens rajeunirVotre tonus tombe dans le rouge ? Vos cellules font relâche ? ARTE vous proposeun sérieux coup de jeune : d’abord, une comédieaméricaine énergétique, ensuite, un documentaire qui parvient à rendre la biologieludique et passionnante. Thema
On ne veut plus vieillir !
Dimanche 16 janvier à 20.40
P. 17 Buvez, éliminezTous les deux ans, au titre des réparations de guerre, le gouvernement allemand offre une cure thermale à d’anciens déportés. Dans ce contexte, Charles Najman a filmé sa mère, Solange, et ses amies rescapées des camps. Sans pathos mais non sans émotion,une bouleversante leçon de vie. La vie en face
La mémoire est-elle soluble dans l’eau ?
Mardi 18 janvier à 20.45
P. 31 Au travail ! Une famille de chômeurs réussit à s’enrichir de manière parfaitement illégale. Mais voilà : pour blanchir cet argent bien malacquis, il va leur falloir se mettre à travailler…Fiction
Tout pour maman
Vendredi 21 janvier à 20.45
Les films de la semaineSweet Sweetback’sBaadasssss Song de Melvin Van PeeblesSamedi 15 janvier à 01.05
Chérie, je me sens rajeunir de Howard HawksDimanche 16 janvier à 20.40
Mange ta soupede Mathieu AmalricDimanche 16 janvier à 01.05
Dead Mande Jim JarmuschLundi 17 janvier à 20.45
et jeudi 20 janvier à 00.40
La bêtede Walerian BorowczykLundi 17 janvier à 22.50
La mémoire est-ellesoluble dans l’eau ?de Charles NajmanMardi 18 janvier à 20.45
Le canard sauvagede Hans W. GeissendörferMardi 18 janvier à 23.00
Before the Rain de Milcho ManchevskiJeudi 20 janvier à 22.50
Les fillesd’Ildikó SzabóVendredi 21 janvier à 23.40
Roulez jeunesse ! Cary Grant et Marilyn Monroe
dans Chérie, je me sens rajeunir , dimanche.
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“Au travail !” : comédies ou drames, un cycle de fictions
sur le monde merveilleux de l’entreprise.
19.00
Histoire parallèleSemaine du 15 janvier 1950
Années 50 :
fensive contre les épidémies
Marc Ferro reçoit
e professeur Henri Mollaret
19.45
ARTE Info’émission d’actualité
de la rédaction d’ARTE
20.05
Le dessous des cartesMagazine géopolitique de Jean-Christophe VictorLe retour de l’Inca
20.15
Black AdderSérie comique avec Rowan Atkinson 24. Les z’adieux
20.45
’aventure humaineRamsès, e favori des dieux
Documentaire de Wolfram Giese
21.35
MetropolisMagazine culturel européen
22.40
FictionLe recordTéléfilm d’Edwin Baily
00.05
Music PlanetKissDocumentaire musical de Niels Folta
01.05
Sweet Sweetback’sBaadasssss Song (r)
Film de Melvin Van Peebles
03.00
Fin des programmes
19.00Histoire parallèleSemaine du 15 janvier 1950
Années 50 :
offensive contre les épidémies
Marc Ferro reçoit
le professeur Henri Mollaret
Une émission proposée par Louisette NeilRéalisée par Didier Deleskiewicz (1999-50mn)LASEPTARTE
N° 545
En ce temps-là, on imaginait qu’après lesuccès des vaccinations – inaugurant l’èrede la médecine triomphante –, la découver-te des sulfamides, puis des antibiotiques,annonçait l’éradication des épidémies. Maisles médecins et les savants s’attendaient-ilsà ce que les décennies ultérieures leura p p o rtent un cruel démenti ? Ils sous-esti-maient à la fois l’imagination de la nature etla capacité de l’homme à relancer les épi-démies ou à en faire émerger d’autre s .
Actualités de la semaine du 15 janvier 1950Ciné Journal suisse n° 414 : – La lutte contreles épidémies : l’OMS à Genève et àS i n g a p o u r. – Championnats d’échecs àL u c e rne. – Concours de saut à Davos.
En parallèle : – La peste en Manchourie(Pathé, 1911). – Éradication de la variole enÉthiopie (extraits de H i s t o i re de la médeci-n e, n° 2, Pathé, 1975). – Le BCG, vaccin misau point par Calmette et Guérin (Pathé,1958). – Lutte contre la tuberculose (Pathé,1965). – La tuberculose à Moscou (France 2,1997). – La peste en Inde (INA, 1994). – Lev i rus Ebola au Zaïre (INA, 1995). – Le sidaau Gabon (France 2, 1997).
Henri Mollaret
Ancien professeur à l’Institut Pasteur et à laFaculté de médecine de Paris, HenriM o l l a ret a été chef du service de la peste àl’Institut Pasteur et expert OMS pour cettemaladie, sur laquelle il a enquêté dans unequinzaine de pays durant ces dern i è re sdécennies. P u b l i c a t i o n s : Yersin, un pasteurienen Indochine (Belin, 1993) ; P o u rquoi la peste ?( G a l l i m a rd, coll. “Découvertes” n° 229).
20.05Le dessous des cartesMagazine géopolitique de Jean-Christophe Vi c t o rRéalisation : Alain Jomier (1999-10mn)LASEPT ARTE(Rediffusion du 10 avril 1999)
Le retour de l’Inca
À cheval entre le mythe et la réalité, l’histoiredes Incas et de leur empire est autant uneh i s t o i re de puissance et de conquêtesqu’une histoire fondatrice d’identité. C’estd’ailleurs la raison pour laquelle les Incassont encore si présents dans les sociétésandines d’aujourd’hui et font rêver tant lesa rchéologues que les Indiens eux-mêmes.Rediffusion lundi 17 janvier à 8.45 dans
“Les écrans du savoir” sur La Cinquième.
20.15Black AdderSérie comique en vingt-quatre épisodes(Grande-Bretagne, 1987-29mn) - VOSTFRéalisation : Richard BodenAvec : Rowan Atkinson (le capitaine Black Adder)ARTE G.E.I.E.(Rediffusion du 16 décembre 1995)
24. Les z’adieux
Le commandement général s’est enfin déci-dé à lancer une grande offensive, mais per-sonne ne veut quitter les tranchées. Dumoins pas pour le fro n t …
s a m e d i 15 janvier
es horaires correspondent ux codes PDC,
Tout est bon pour éviter d’être envoyé au front…
monuments qui défient encore le temps :les deux temples d’Abou Simbel, creusés àmême la montagne, l’aménagement d’unepartie du temple de Louqsor, l’achèvementde la salle hypostyle de Karnak, le sanc-tuaire d’Abydos, le Ramesseum à Thèbes...Mais Ramsès est aussi un usurpateur quin’a pas hésité à supprimer les cart o u c h e sp o rtant les noms de ses prédécesseurs.Grâce à ces immenses chantiers, art i s a n set marchands connaissent une époquefaste. Mais la multiplication des templesa c c roît également le pouvoir du clerg éd’Amon et de son grand-prêtre : fidèles àRamsès II, ils le sont beaucoup moins à sessuccesseurs et ne se privent pas de pillerles tombes royales lorsque l’économie del’Égypte est sur le déclin. Serait-ce l’expli-cation à la curieuse découverte faite en1881 ? Dans la vallée des Rois, sur la riveouest de Thèbes, on a découvert un tom-beau dans lequel étaient entassés desimples cercueils de bois contenant lesmomies des plus grands pharaons duNouvel Empire, dont celle de Ramsès II...
20.45Ramsès, le favori des dieuxIl a régné soixante-trois ans, édifié les plus grands monuments de l’Égypte ancienne
et engendré près de cent soixante enfants. Pharaon d’essence divine – son nom est
une transcription grecque du terme égyptien r a m a s s o u, “qui a été créé par le dieu Rê” – ,
Ramsès II continue de passionner les égyptologues. Port r a i t .
Documentaire de Wolfram Giese Scénario : Hans Christian Huf et Heike Schmidt(Allemagne, 1997-55mn)ZDF(Rediffusion du 13 décembre 1997)
Ce documentaire présente la vie de Ramsès IIde sa naissance à sa mort tout en s’atta-chant à mettre en lumière les diff é re n t e sfacettes du personnage : l’enfant de 12 ansdéjà fasciné par le pouvoir, le chef de guer-re de 30 ans à la veille de la bataille deQadesh, le vieillard de 70 ans qui se prépa-re à entrer dans l’immortalité. Des re c o n s t i-tutions tournées en Égypte donnent un aper-çu passionnant de la vie quotidienne àl’époque du Nouvel Empire, tandis que, surfond de processions et de festivités, lesgrands temples revivent sous nos yeux.
Le favori des dieux
Ramsès II est l’homme de tous les superla-tifs. Après la bataille la plus impressionnan-te de l’Égypte ancienne (Qadesh, 1274 av.J.-C.), il conclut le premier traité de paix del ’ h i s t o i re. Son règne (de 1298 à 1235, soits o i x a n t e - t rois ans) est le plus long de l’his-t o i re des pharaons. Il a eu environ centsoixante enfants avec ses sept épouses etles femmes de son harem. Et si on parlea u j o u rd’hui de travaux “pharaoniques”,c’est bien à Ramsès qu’on le doit. DeMemphis au sud de la Nubie, il a laissé des
Décidément
pharaonique, Ramsès II
a eu environ
cent soixante enfants
avec ses sept épouses
et les femmes
de son harem.
Ramsès, succède à son père
Séthi Ier à l’âge de 24 ans.
Il vivra jusqu’à 90 ans.
21.35MetropolisMagazine culturel européen coordonné parPierre-André Boutang et Peter Wien(Allemagne, 1999-58mn)SWR
● Etaneno : un musée dans la jungle
Alfonso Hüppi a construit un musée en plei-ne jungle namibienne. M e t ro p o l i s a suivi desa rtistes allemands venus travailler là-basq u a t re semaines.
● Les éditions Merve
Sans les éditions Merve, GillesDeleuze ou Hélène Cixous neseraient pas connus desAllemands, et la France n’auraitpas découvert les textes de BlixaB a rgeld (du groupe Einstürz e n d eNeubauten). Depuis vingt ans,cette petite maison d’édition berli-noise jette des ponts entre lespensées française et a l l e m a n d e ,e n t re la philosophie et la culturep o p u l a i re .
● Jasper Morrison à Hanovre
Le Britannique Jasper Morrison a dessiné lenouveau métro de Hanovre à l’occasion del’Exposition universelle 2000.
● Portraits de visionnaires :
Norbert Bolz
Dans cette nouvelle rubrique, M e t ro p o l i sprésente les analyses de quelques person-nalités sur l’évolution de la société au sièclep rochain. Ce soir : Norbert Bolz (pro f e s s e u rde théorie des médias de l’universitéd’Essen) s’intéresse au rôle de la culture àl ’ è re de la révolution numérique.
● Katharina Bosse
Les photos de Katharina Bosse nous entraî-nent dans des clubs échangistes ou deshôtels de passe, sans jamais juger oup re n d re parti. M e t ro p o l i s l’a rencontré à l’ex-position Art Cologne.
● Egon Eiermann
Débat sur l’héritage du célèbre architecte etla protection des monuments historiques.
Téléfilm d’Edwin Baily(France, 1997-1h27mn)Scénario : Alain Robillard, Gabriel Weber,Jean-Louis SonzogniAvec : Patrick Raynal (Roman), Antoine Basler(Bang-Bang), Charlie Nelson (DJ), DanielKrellenstein (Arizona), Djemel Barek (Bachir),Marina Golovine (Marlène), Philippe Lefebvre(Frédéric), Philippe Lelièvre (Tissier), avec la participation de Jean-Marc ThibaultPhotographie : Vivi Dragan Vasile, Jean-Jacques BouhonSon : Daniel OllivierMontage : Yvon LemiereMusique : François Hadji-LazaroCoproduction : King Movies, La Sept ARTE,France 3LA SEPTARTE
1997, bassin houiller de Lorraine. Roman,Frédéric, Bang-Bang, Bachir, DJ et Arizona,tous mineurs, sont unis comme les doigts dela main. Et il faut l’être au fond du trou, où ledanger est omniprésent. Un jour arr i v eTi s s i e r, chargé de proposer des plans dereconversion au personnel, dans la pers-pective de la ferm e t u re des puits. Dans l’es-prit de Roman germe une idée qui ne seraitpas une capitulation, mais l’aff i rmation deleur extraord i n a i re volonté de survie : battrele re c o rd du monde. À mille mètres soust e rre, ils cre u s e ront une galerie de six centsm è t res en un mois…
samedi 15 janvier
Grâce à Gilles Deleuze
et aux éditions Merve,
le concept
de déterritorialisation
est désormais traduit
en allemand.
P a rce qu’ils sont
condamnés
à disparaître,
six mineurs
se lancent
un incroyable défi :
c reuser pour battre
le re c o rd du monde
d’avancée sous
la terre. Hommage
aux gueules noires,
dans le cycle
“Au travail !”
22.40Le record
Les virtuoses
Tout a été prévu. De re s t ructurations enplans sociaux, leur mort économique estprogrammée. Dans onze ans, au plus tard,il n’y aura plus un seul mineur en activité enFrance. On les a tellement trahis que mêmece répit sonne comme un mensonge deplus. Les vieux disent : “La mine, elle te pre-nait tout, mais elle savait te tenir.A u j o u rd’hui, elle te jette comme un chien.”Alors, pour re t a rder l’échéance, pouressayer de se convaincre que tout ça n’estqu’un mauvais rêve, des mineurs amélio-rent chaque mois les rendements. Ils secondamnent à relever chaque jour un chal -lenge pour prouver qu’ils restent compétitifs.L’ h i s t o i re de ce film n’est que la mise enscène de cette décision collective. Au puitsReumaux, sur la terre de leurs “ancêtre s ” ,qui a déjà pris vingt et un de leurscamarades, les “Indiens” aux gueules noire sont décidé de frapper un grand coupmédiatique : battre le re c o rd du monded’avancée sous terre ! To u rné avec lemaximum de mineurs, le film est à l’opposéde l’image d’Épinal : inscrit dans une réalitésociale contemporaine, il met en scène,sans pessimisme, un des drames de cesiècle finissant. Une référence à notrem é m o i re, comme un espoir.
00.05 Music Planet.
KissDocumentaire musical de Niels Folta(Autriche, 1999-52mn)ZDF
Entre hard-rock et Grand-Guignol, le grou-pe Kiss relève autant de la pop que du phé-nomène de foire. Retour sur une carrièrebien remplie, semée de hits inoubliables. “Se faire re m a rquer à tout prix” : on raconteque c’est avec cette volonté farouche que leg roupe de hard - rock Kiss fait ses débuts àNew York en 1973. Outrageusement costu-més et maquillés, les musiciens incarn e n tde véritables personnages, entre super-h é ros de bande dessinée et démons del’opéra chinois. Le tout à grand re n f o rt dep y rotechnie (flammes, explosions) quimagnifient leurs hymnes électriques, entrepop et hard - rock bien troussé. La critiquedéteste, mais le succès ne tarde pas : en1977, l’album A l i v e se vend à plus de quatremillions d’exemplaires. En 1979, le discométallique de “I Was Made For Lovin’ Yo u ”ravage toutes les surboums de la planète.Après 1979, le groupe traverse une périodede crise. Il sort des albums solo, se sépareet tombe le masque dans l’indiff é re n c egénérale. Le purg a t o i re prend fin en 1995 :Kiss re t rouve sa configuration originale etson make-up. Sorti en novembre 1997, l’al-bum C a rnival of Souls est un mix étonnantde sons très durs, de ballades et de textestristes. Kiss adulte ? On aura tout vu…
Cycle “Au travail !”
Ressources humainesde Laurent Cantet,
v e n d redi 14 janvier
à 20.45, au cinéma
samedi 15 janvier.
Un chantier de plusd’Eoin Moore ,
v e n d redi 14 janvier
à 23.20.
Le recordd’Edwin Baily,
samedi 15 janvier à 22.40.
Tout pour mamande Hermine Huntgeburt h ,
v e n d redi 21 janvier à 20.45.
De gré ou de forcede Fabrice Cazeneuve,
samedi 22 janvier à 22.40.
Make-up, rock’n’roll et semelles compensées :
Kiss tire la langue au bon goût.
Une ode à l’espoir tournée
avec la participation
d’authentiques mineurs.
19.00
MaestroOmbra mai fu !Gérard Lesne, haute-contrePortrait de Claire Alby
Andy Sommer
19.45
ARTE Info’émission d’actualité
de la rédaction d’ARTE
20.00
AnticipationsCe soir : Anton Zeilinger
20.15
Les ailes du dragon (17)
Série animée en 26 épisodes17. L’ombre de Yanwang
20.40-00.05
Theman ne veut plus vieillir !
20.40
Chérie, e me sens rajeunir
Film de Howard Hawks
22.15
Lignes de vieDocumentaire de Peter Friedmanet Jean-François Brunet
23.15
Sun City, Arizona(USA)Documentaire de Herbert Fell
00.05
Metropolis (r)Magazine culturel
01.05
FictionMange ta soupeFilm de Mathieu Amalric
02.15
Max Linder12. Idylle à la fermeCourt métrage burlesque
03.00
Fin des programmes
Film
19.00 Maestro.
Ombra mai fu !Gérard Lesne, haute-contrePortrait de Claire Alby et Andy Sommer(France, version remontée : 1999-43mn)Coproduction : La Sept ARTE, MC4LA SEPTARTE(Rediffusion du 6 avril 1997)
“Ombra mai fu !” (“Il n’y a jamais eud’ombre”) est l’un des plus célèbres airs del’opéra Xerxès de Haendel. C’est aussi l’ex-pression qui caractérise le mieux la voix duhaute-contre Gérard Lesne.De répétitions en concerts, ce film suit Lesneet son ensemble, Il Seminario Musicale, spé-cialisé dans le répert o i re baroque : du salonde musique de l’Ospedale civile, à Ve n i s e ,où se jouait la musique baroque italienne àl’époque de Vivaldi, à la très belle égliseromane de Foussais, en Vendée, où Lesnevient chaque année depuis dix ans donnerun concert. La caméra le suit égalementdans la bibliothèque de la FondationQuerini-Stampalia, à Venise, où il travaille surdes partitions anciennes avec Sylvie Mamy,musicologue au CNRS. Le témoignage deJean Lionnet, du Centre de musiqueb a roque de Versailles, vient compléter lep o rtrait de ce chanteur exceptionnel qui aatteint la plénitude de son art. Sortie du Stabat Mater de Scarlatti avec
Gérard Lesne et Il Seminario Musicale
chez Virgin Classics le 10 janvier.
20.15Les ailes du dragon (17)
Série animée en 26 épisodesRéalisation : Bernard Deyriès et Roger Héroux(France/Canada, 1999-24mn)Coproduction : In Fine Films, PRH St-Clair,France 3, en association avec ARTEARTE G.E.I.E.
17. L’ombre de Yanwang
Venus chercher une livraison de poupéesdans un petit village, St-Clair et Tc h é o ure m a rquent la terreur de la population quifait état d’apparitions du dieu de la mort ,Yanwang. À Shanghai, Tchang Kaï-chek afait fermer toutes les fumeries d’opium, maisle trafic continue dans les fumeries clandes-t i n e s …
LASEPTARTE(Rediffusion partielle du 21 avril 1998)
20.40 Film.
Chérie, je me sens rajeunir (Monkey Business)
Film de Howard Hawks(États-Unis, 1952-1h37mn) - VFScénario : Ben Hecht, Charles Lederer, I.A.L.Diamond, d’après une histoire de Harry SegallAvec : Cary Grant (professeur Barnaby Fulton),Ginger Rogers (Edwina Fulton), Charles Coburn (Oliver Oxley), Marilyn Monroe (Lois Laurel), Hugh Marlowe (Harvey Entwhistle), Henri Letondal (le Dr Siegfried Kitzel)Photographie : Milton KrasnerMontage : William B. MurphyMusique : Leigh HarlineProduction : Sol C. Siegel, Twentieth Century Fox
d i m a n c h e 16 janvier
es horaires correspondent ux codes PDC,
20.40-00.05On ne veut plus vieillir !Vi v rons-nous bientôt au-delà
de 120 ans ? En perçant
les secrets du vieillissement
– voir l’extraord i n a i re
d o c u m e n t a i re Lignes de vie – ,
la science va peut-être
révolutionner les fondements
d e la condition humaine.
En attendant, on essaie
de vivre au mieux ses vieux
jours…
Cary Grant, Ginger Rogers et MarilynMonroe dans un classique de la comédieaméricaine signé Howard Hawks. Une véri-table potion magique ! Grand savant distrait, le professeur Barn a b yFulton est très préoccupé par l’inventiond’une formule pour rajeunir. Sa femme,Edwina, accepte avec tendresse ses éter-nels oublis et sa distraction. Dans le labora-t o i re de Barn a b y, un singe renverse un cock-tail de son invention dans la fontaine à eau.O r, le professeur avale un verre d’eau aprèsavoir goûté sa formule. Miracle : il rajeunit !Tout le monde est persuadé que l’inventionfonctionne, mais la soudaine jeunesse deB a rnaby cause quelques problèmes dansson couple…
Remarions-nous
Classique de la comédie américaine,Chérie, je me sens rajeunir est, comme tantd ’ a u t res, une “comédie du remariage”. Ici,un couple gagné par la routine va êtresauvé par un vrai coup de jeune, dans tousles sens du terme. Le film abonde en clinsd’œil et sous-entendus sexuels qui font,a u j o u rd’hui encore, tout le sel du genre et
“La sérénité est ici
le message :
g a rder la tête froide,
ne pas retomber
en enfance. L’ e n s e m b l e
de l’œuvre de Howard
Hawks est en effet
un éloge à la maturité,
une critique virulente
de toutes
les régre s s i o n s ,
mécaniques, sexuelles,
infantiles…”
(Jacques Rivette
in les Cahiers du cinéma,
1953)
“Une comédie géniale,
un chef-d’œuvre
de Hawks
et une des meilleurs
réflexions sur l’enfance
que la science-fiction
nous ait données.”
(Jacques Goimard )
le délice des spectateurs. La plastiqueimpressionnante de Marilyn Monroe, secré-taire sans orthographe mais non sans qua-lités (“Find someone to type this”, ne peutque lui conseiller son patron, CharlesC o b u rn, dans une réplique devenuec é l è b re), ajoute du piment à l’aff a i re. Pourse re t ro u v e r, le couple vedette va doncr a j e u n i r, sans effets spéciaux nimaquillages, mais avec l’abattage irr é s i s-tible de deux monstres sacrés de l’écran,C a ry Grant et Ginger Rogers. Dans la ver-sion originale, c’est la voix de HowardHawks qu’on entend pendant le générique.
Le professeur Barnaby Fulton
(Cary Grant) et sa femme Edwina
(Ginger Rogers) retombent
en enfance…
“Nous savons
que notre vie
est limitée.
Pourtant, une partie
de notre corps
est immortelle :
notre sperme
et nos ovules qui créent
la génération suivante.
Nous représentons
le front d’une lignée
immortelle de cellules
vieilles de dizaines
de millions d’années.”
(Leonard Hayflick,
université de Californie,
San Francisco)
22.15Lignes de vieDocumentaire de Peter Friedman et Jean-François Brunet (1998-59mn)Coproduction : La Sept ARTE, Films à Trois, RTBF, Escapade(Rediffusion du 21 avril 1998)Prix spécial du jury, Festival international
de l’émission scientifique de télévision,
Tour Eiffel, 1998
Prix Cineciencia du 9e Festival
international du film documentaire
Amascultura et 1er Festival international
du Film scientifique à Loures,
Portugal, 1998
Qu’est-ce que le vieillissement ? Peut-on leralentir ? Avons-nous l’âge de nos cellules ?Est-il possible d’arrêter le temps ? Guidéepar les plus grands spécialistes de la biogé-nétique, une enquête passionnante réaliséepar les auteurs d’Une mort programmée.
Les gènes. On sait aujourd’hui que lesgènes sont les grands responsables du ry t h-me du vieillissement. Comment se fait-il quel’évolution – qui travaille à l’amélioration desespèces depuis des millénaires – n’aitjamais trouvé un “remède” au vieillissement ?En fait, une fois qu’un individu s’est re p ro-duit, il n’y a aucune nécessité pour l’espècede le maintenir en vie. Rien n’est prévu pourles “vieux jours”, ce que François Schächterrésume de la manière suivante : “La sélec-tion part en vacances quand on atteint lac i n q u a n t a i n e . . . ” Mais que se passe-t-il si onagit sur le gène responsable du vieillisse-ment ? En re t a rdant la re p roduction desmouches à vinaigre, en bombardant derayons X des vers microscopiques, lesscientifiques sont parvenus à multiplier pardeux leur durée de vie... L’individu. Qui vieillit, nous ou nos cellules ?Comment vieillissent-elles ? Av o n s - n o u sl’âge de nos cellules ? “Quand une cellulevieillit, elle ne fait plus son travail corre c t e-m e n t , explique Judith Campisi. Elle devientaussi rebelle à la mort. Une partie du pro-blème est là : les cellules ne meurent pas.Le problème du vieillissement, c’est qu’onaccumule des cellules qui produisent desmolécules qui agissent hors de la cellule etqui font que les tissus se désagrègent.”Qu’en est-il de ces plantes qui se re p ro d u i-sent à partir de leurs racines, se clonantelles-mêmes apparemment sans fin ? E s t - c ele même individu alors et maintenant ?Le temps. Dans le projet de ralentir levieillissement, il y a cette idée d’arrêter unep a rtie du temps, la “mauvaise”, celle quinous détruit. Faut-il s’attendre à voir l’hom-me vivre jusqu’à 200 ans ? Ne devrions-nouspas d’abord nous demander ce qu’est letemps pour un être vivant ?
Fantaisie scientifique
D’un point de vue esthétique, Lignes de viepoursuit et approfondit l’entreprise com-mencée avec Une mort programmée, diffu-sé sur ARTE le 6 juin 1997 (Prix Europa du
d i m a n c h e 16 janvier
On ne veut plus vieillir !
“Quand on fête son anniversaire,
on ne devrait fêter que celui
de ses neurones et de ses cellules
musculaires. Eux sont présents
depuis la naissance. Tout le reste
est neuf.” (Leonard Hayflick)
Lignes de vie est
édité en cassette
par ARTE Vidéo.
meilleur documentaire 1996). À savoir l’in-vention d’une forme de documentaire trèslibre, sans commentaire, où les images, lesobjets, les personnes, les lieux les plusdivers sont tour à tour convoqués au fild’une sorte de rêverie. Ils sont maintenusdans un équilibre fragile entre plusieurs sta-tuts (spectacles, métaphores, exemplesprécis, tremplins pour l’imaginaire) par unmontage qui hésite entre le visible et l’invi-sible. Pour illustrer les propos des plusgrands chercheurs et les rêves pro m é-théens de la biologie moderne, PeterFriedman, cinéaste américain, et Jean-François Brunet, biologiste français, ont uti-lisé avec beaucoup d’humour et d’intelli-gence des extraits de dessins animés, d’unfilm de Chaplin, des arbres monumentaux,une folle équipée en trois dimensions aucœur (très musical !) d’une cellule, le souri-re silencieux de quelques centenaires... Àne pas manquer : le générique d’ouverturede Lignes de vie : un petit bijou d’ironie etde kitsch sur le thème du temps qui passe.
23.15Sun City,Arizona (USA)Documentaire de Herbert Fell(Allemagne, 1993-49mn)(Rediffusion du 25 mai 1997)
À Sun City, pas de cris d’enfants ni demusique bruyante : tous ceux qui vivent làont plus de cinquante-cinq ans. Une villefantomatique et ultraprotégée, aujourd’huien pleine expansion.Tous ceux qui habitent Sun City ont décidéde passer leurs vieux jours dans cette ville.Ici, il n’y a ni enfants ni adolescents, maisdes infrastru c t u res spéciales, une prise enc h a rge spécifique pour les personnesâgées et un degré de sécurité maximum.Sun City compte 50 000 habitants, 25 églises, 43 banques, 11 terrains de golfet 200 médecins. C’est une ville pour la clas-se moyenne aisée, où chaque maison pos-sède sa pro p re piscine. C’est aussi une villee n t i è rement artificielle, comme sortie d’unfilm de science-fiction. Une gigantesquemaison de retraite au beau milieu du désert .Et en pleine expansion.
01.05 Fiction.
Mange ta soupeFilm de Mathieu Amalric(France, 1997-1h15mn)Scénario : Mathieu Amalric, Pascale FerranAvec : Jean-Yves Dubois (le fils), Adriana Asti(Michelle), Jeanne Balibar (la sœur), László Szabó (le père)Photographie : Matthieu Poirot-DelpechSon : Frédéric de Ravignan, Nicolas FavreMontage : François GédigierCoproduction : Why Not Productions, La Sept ARTELASEPTARTE
Un fils et sa mère en conflit :entre douce hystérie et comédiede mœurs, le premier film deMathieu Amalric, acteur fétiched’Arnaud Desplechin.Michelle, femme excentriqued’une soixantaine d’années, eninstance de divorce, est critiquel i t t é r a i re dans un grand journ a l .Michelle a eu trois enfants : unefille et deux garçons, dont l’unest décédé. Elle vit seule dans
une grande maison, au milieu de ses livre s .Son fils, chercheur et spécialiste de laTu rquie, vient passer quelques jours chezelle. Les jours passent en compagnie de sam è re et de sa folie ord i n a i re : le passérevient, en particulier le souvenir de ce frèrem o rt trop tôt. Michelle va au Danemark pourun colloque. Pendant son absence, son filsrenoue pro g ressivement avec sa famille, enp a rticulier avec sa sœur…
Adriana Asti et Jean-Yves Dubois.
Une comédie loufoque qui enchaîne les motifs comme autant de sketchs.
Avec Jeanne Balibar, Jean-Yves Dubois et László Szabó.
19.00
NatureCatastrophes : es leçons du passé (2)
Documentaire de Thomas Weidenbach et Meike Hemschemeier
. Seveso, Bhopal & Co
19.45
ARTE Info’émission d’actualité
de la rédaction d’ARTE
20.15
ReportageNucléairesecret défenseRéalisation : Anthony Dufour
20.45
CinémaDead ManFilm de Jim Jarmusch
22.40
Court-circuit (1)
Coup de luneCourt métrage de Yann Piquer
22.50
CinémaLa bêteFilm de Walerian Borowczyk
00.35
Court-circuit (2)
Fritz et FranzCourt métrage de Gaby Schaedler
Inside the BoxesCourt métrage de Mirjam Kubescha
01.05
Hillbrow Kids (r)
Documentaire de Michael Hammonet Jacqueline Görgen
03.00
Fin des programmes
1 9 . 0 0 N a t u re.
C a t a s t rophes : les leçons du passé ( 2 )
Documentaire de Thomas Weidenbach et Meike Hemschemeier(Allemagne, 1999-43mn)W D R / A RT E
Seveso, Bhopal, Exxon Va l d e z, LoveCanal… Ces noms sont tous synonymes dedésastres écologiques et humains. Que sontdevenus les lieux qui ont vécu ces drames ?
2. Seveso, Bhopal & Co
En 1976, un nuage toxique s’échappe d’uneusine Hoffmann-La Roche à Seveso (Italie).Alors qu’on ne connaît toujours pas les cir-constances exactes ni les causes de lac a t a s t rophe, un haut responsable écono-mique parle. Il explique comment on a faitdes économies sur les dispositifs de sécuri-té et refusé d’avouer qu’il n’y avait pas deplan d’urgence en cas de catastro p h e .En décembre 1984, un gaz s’échappe del’usine de pesticides de Bhopal (Inde) : enquelques heures, un demi-million de per-sonnes sont victimes de brûlures aux yeuxet aux poumons. Quatre mille personnessuccombent au poison mort e l .Ce re p o rtage montre qu’on n’a pas tiré lesmêmes leçons des accidents de Bhopal etde Seveso. Si, en Europe, la catastrophe deSeveso a contraint les industriels à une plusgrande prudence, l’usine de Bhopal, parc o n t re, poursuit ses activités. Aujourd ’ h u ie n c o re, des dizaines de personnes meure n ttous les mois des suites de la catastro p h e ,et plus de 120 000 habitants sont encore ent r a i t e m e n t .
2 0 . 1 5 R e p o rt a g e.
N u c l é a i re s e c ret défenseRéalisation : Anthony Dufour( 1 9 9 9 - 2 6 m n )Coproduction : A RTE G.E.I.E., Internep T VA RTE G.E.I.E.
En France, le nucléaire civil est aujourd’huicontraint à la transparence. Mais que sait-ondes sites militaires ? Pour la première fois,ils ouvrent leurs portes.En France, on peut désormais tranquille-ment critiquer EDF, la Cogéma ou le CEA.Depuis Tc h e rnobyl, les nucléocrates ont dûouvrir leurs portes et re n d re des comptes. Ilexiste pourtant toujours un domaine nucléai-re totalement secret, qui se cache sous una c ronyme plaisant, la DAM (Direction desapplications militaires). Il s’agit d’une filièreindustrielle, comme le nucléaire civil, avecdes déchets et des zones de stockage. Cep a rc comprend environ 500 têtes nucléaire sopérationnelles. Où sont produites cesa rmes ? Avec quels risques ? Où vont lesdéchets ?Au terme d’une longue enquête, AnthonyDufour a réussi à pénétrer sur des sitesbeaucoup moins connus que Muru roa ou leplateau d’Albion, démantelés depuis que laFrance a abandonné les essais réels. Leslieux de la force de dissuasion s’appellentd é s o rmais Valduc, Bru y è res-le-Châtel ou l’îleLongue. C’est une pre m i è re : les militaire sont accepté de répondre à quelques ques-tions essentielles.
l u n d i 17 janvier
es horaires correspondent ux codes PDC,
Quinze ans après, des dizaines de personnes meurent
encore chaque mois des suites de l’accident
de Bhopal, en Inde.
Film de Jim Jarmusch(États-Unis, 1995-2h07) - VOSTF Scénario : Jim JarousseAvec : Johnny Depp (William Blake), Gary Farmer (Nobody), Alfred Molina ( Trading Post Missionary), Billy Bob T h o r n t o n(Big George Drakoulious), Crispin Glover (le pompier), Gabriel Byrne (Charlie Dickinson),Iggy Pop (Salvatore “Sally” Jenko), John Hurt (John Scholfield), Robert Mitchum(John Dickinson)Photographie : Robby MüllerDécors : Dayna LeeCostumes : Marit A l l e nMusique : Neil Yo u n gProduction : Francis Ford Coppola, Karen KochA R D
William Blake, un jeune comptable, partdans l’Ouest pour un travail qu’il tro u v eoccupé à son arrivée. Sans un sou enpoche, il se rend au saloon local et se re t ro u-ve impliqué dans une fusillade. Le fils de sonex-futur patron, puissant notable, y trouve lam o rt. Activement re c h e rché et mort e l l e m e n tblessé, Blake entame un long périple dansl’Ouest sauvage du XIXe siècle. Sur sa ro u t e ,il fait la re n c o n t re de Nobody, un Indien per-suadé qu’il a aff a i re à William Blake, lec é l è b re poète. Poursuivant son chemin avecson nouveau compagnon, le jeune comp-table doit échapper à une horde de chas-seurs de primes aussi cupides quesadiques, bien décidés à écourter son der-nier voyage.
Un homme est mort
Après Stranger Than Paradise (1984), D o w nby Law (1986), M y s t e ry Tr a i n (1989) oue n c o re Night on Eart h (1991), Jim Jarm u s c hpoursuit avec Dead Man une œuvre origina-le qui verse dans l’onirique. Cette fois-ci,l’action se situe quelque part dans l’Ouestsauvage américain. Les paysages, filmés ennoir et blanc, n’en sont que plus saisissants,tout comme les personnages aux traits sin-g u l i è rement marqués. La scène d’intro d u c-
tion est un parfait exemple de l’art jarm u-schien. Dans le train qui l’emmène au boutde la ligne, William Blake somnole. À chaquefois qu’il ouvre les yeux, un nouveau paysa-ge s’off re à lui, tandis que de nouveauxvoyageurs se sont installés dans le wagon.Jim Jarmusch manie habilement la méta-p h o re et l’agrémente souvent d’une pointed ’ h u m o u r. Ainsi, le second rôle du film estun Indien, banni de sa tribu, qui répond aucurieux nom de “Nobody” (“Personne”).D ’ a u t res personnages pittoresques traver-sent le film, qui oscille entre rêve et cauche-m a r, comme ce chasseur de prime sangui-n a i re qui dort avec son ours en peluche.C’est dans cet univers hostile que Wi l l i a mBlake, hors-la-loi malgré lui, se fraye un che-min vers la mort, accompagné de son der-nier compagnon de fortune, cet Indieni m p robable. Côté musique, Neil Young s’estisolé avec sa guitare pour pro d u i re unebande originale dépouillée mais très présen-te. Une guitare solo aux accents folk pourmagnifier les paysages, un blues qui ajouteà l’ambiance envoûtante de ce rêve éveillé.À noter, enfin, les apparitions courtes maisfranchement savoureuses de RobertMitchum, John Hurt, Steve Buscemi oue n c o re… Iggy Pop, en robe !
Interprétation
remarquable
(Johnny Depp),
photographie
envoûtante
(Robby Müller)
et BO splendide
(Neil Young) :
le succès
de Dead Man
a remis
Jim Jarmusch
au premier plan.
20.45Dead Man
Une odyssée homérique à travers l’Ouest américain
du XIXe siècle. Un “post-western” envoûtant,
interprété par Johnny Depp et orchestré
par Jim Jarmusch (Down by Law, Ghost Dog) .
2 2 . 4 0C o u rt - c i rcuit - 1re p a rt i e
Coup de luneCourt métrage de Yann Piquer(France, 1999-8mn)Av e c : Pascal Perbost (l’homme), Brigitte Bemol (la femme)P h o t o g r a p h i e : Bernard CavalieE ffets spéciaux : GLPIPAP r o d u c t i o n : Manitou Production
La lune se décroche et fonce vers un coupleendormi… Une merveille de poésie et des c i e n c e - f i c t i o n .Une belle nuit calme. Dans une chambre, uncouple se repose. Soudain, une lueur étran-ge éclaire la pièce. Par la fenêtre, l’hommevoit une énorme balle ronde foncer vers luià toute vitesse. Pris de panique, il tente deprévenir son amie. Mais à la place de lajeune femme, il n’y a plus qu’une statue dev e rre …
Cosmos Part y
Ce court métrage a été réalisé avec lesmoyens et la panoplie d’un film de science-fiction. Dans cette histoire aussi brève ques u rréaliste, Piquer s’attaque ni plus ni moinsau cosmos. On y voit la chute de la lune,mais aussi celle du soleil. Et le tout se passedans une mansarde d’apparence banale,sur laquelle fond la puissance des étoiles…Diplômé de l’IDHEC, Yann Piquer a réaliséet produit de nombreux films, courts etlongs.
lundi 17 janvier
Méconnus,
b i z a rres
ou scandaleux :
honneur
aux grands films
malades.
Les diablesde Ken Russell
Lundi 10 janvier à 22.30
Folies de femmes de et avec
Erich von Stro h e i m
Jeudi 13 janvier à 23.50
La bêtede Walerian Boro w c z y k
Lundi 17 janvier à 22.50
Te s i sd ’ A l e j a n d ro Amenabar
Lundi 24 janvier à 22.50
C o u rt - c i rc u i tSpécial “Aberr a t i o n s ”
Lundi 24 janvier à 00.15
L’incinérateur de cadavre sde Juraj Herz
Lundi 31 janvier à 22.30
4 9 1de Vilgot Sjöman
Lundi 7 février à 22.45
D i ff é rent des autre s(Anders als die Andere n )
de Richard Oswald
Jeudi 10 février à 23.45
A b e rr a t i o n sLa nature humainese révèle sur ARTE !
2 2 . 5 0La bêteFilm de Walerian Borowczyk(France, 1975-1h44mn)Scénario et dialogues : Walerian BorowczykAvec : Sirpa Lane (Romilda de L’ E s p é r a n c e ) ,Lisbeth Hummel (Lucy Broadhurst), ElisabethKaza (Virginia Broadhurst), Pierre Benedetti(Mathurin de L’Espérance), Guy Tréjean (Pierrede L’Espérance), Dalio (Rommondelo de Balo)Photographie : Bernard Daillencourt, Marcel GrignonSon : Jean-Pierre RuhDécors : Jacques d’OvidioProduction : Anatole Dauman, Argos FilmsL AS E P TA RT E
Sur le thème de “la belle et la bête”, Wa l e r i a nBorowczyk (Contes immoraux) réalise unhymne à l’amour physique aux images éton-nantes, à l’humour sous-jacent et à la beau-té constante.Pour renflouer les caisses de la famille, lem a rquis de l’Espérance décide de marierson fils Mathurin, un garçon sauvage etdébile, à Lucy, une ravissante et richeh é r i t i è re. Lorsque celle-ci arrive au château,elle est fascinée par un tableau : celui deRomilda de L’Espérance, aïeule deMathurin. En rêve, elle voit Romildas’accoupler avec une bête au sexeg i g a n t e s q u e …
Hennir de plaisir
“Le film s’inscrit tout entier entre la photoP o l a roïd qu’une jeune femme de la bonnesociété prend subrepticement d’un étalonen rut et le rêve érotique partagé, finalementm o rtel, qu’elle enverra à son fiancé, petit-fils
0 0 . 3 5C o u rt - c i rcuit - 2e p a rt i e
Fritz et FranzCourt métrage de Gaby Schaedler(Suisse, 1997-16mn)Scénario : Gaby Schaedler, Antoine Jaccoud,d’après une nouvelle de Siegfried LenzAvec : Yves Chaudesaigues (Beck), Andréa Zogg(Peter Hunziker), David Grassi (le jeune homme)Photographie : Séverine BardeMusique : Arthur BessonProduction : Davi, Lazennec Tout CourtA RTE G.E.I.E.
Rencontre dans un motel suisse.Beck est représentant en pharm a c i e .Victime d’un accident de la route, il s’arr ê t edans un motel. À contre c œ u r, il accepte dep a rtager la chambre d’un paysan des envi-rons. Cette re n c o n t re va changer la vie deB e c k …
Inside the BoxesCourt métrage de Mirjam Kubescha(Allemagne, 1997-13mn)Avec : Lara Sonntag (Irina), Christine Marti (la mère), Robert Giggenbach (le père)Production : Confine Fil, HFF MünchenA R D / B R( R e d i ffusion du 24 mai 1999)Sélectionné au Festival de Cannes 1998
Un pays en guerre : Irina, six ans, et sa mèredoivent s’enfuir. Le père de la fillette a étéemmené par la milice. Grâce à un stylomagique, Irina essaie de sauver le peu dechoses qui lui tiennent à cœur. . .
Gaby Schaedler
est diplômée de l’École
supérieure des arts
de Lausanne.
Fritz et Franz
est son deuxième
court métrage.
n a t u rel d’un monstre des forêts. L’ a u d a c eextrême de Borowczyk consiste à faire de lafemme l’instrument fatal qui anéantit, au tra-vers de plusieurs générations, l’animalmythique paré des prestiges les plusconquérants. De même que l’aïeule Romildade L’Espérance, rencontrant au cœur de laforêt le monstre velu, pourra dire : ‘Je l’ai re n-contré et combattu’ (en fait, elle l’a pro v o-qué, conquis et épuisé), Lucy Bro a d h u r s tsaura re c o n n a î t re en Mathurin l’homme sus-ceptible de lui donner l’ultime frisson del’animalité. Elle le possèdera en rêve, sedéflorant elle-même dans un transport poé-tique d’une rare splendeur (une robe fro i s-sée) et lui dérobera son fluide vital.
Innocente bête, traquée à domicile par lecaprice féminin ; innocent Mathurin, quicache comme un péché inconcevable satoison corporelle et sa queue de loup-garo u ,p ressentant seulement dans la saillie deschevaux sa pro p re nature fabuleuse. (…)A d m i rons chez Borowczyk cette faculté dediviniser le rut tout en lui attribuant une fata-lité de l’innocence. Nul ne peut oublier lere g a rd éperdu, métaphysique, de la bête àlaquelle on demande de tout donner sansc o m p re n d re, jusqu’au néant du foudro i e-ment. (…) Borowczyk ordonne la montée dela panique dans des plans appare m m e n tanecdotiques : glissée d’une limace sur unescarpin, fuite éperdue d’un chat le longd’un corridor… D’où cet accomplissementélégiaque, démiurgique, aussi éloigné quepossible de l’effet, mais qui satisfait en cha-cun de nous le visiteur de galeries, l’ama-teur d’objets énigmatiques et l’amoureux dup a roxysme.” ( R o b e rt Benayoun)
“Admirons
chez Borowczyk
cette faculté
de diviniser le rut
tout en lui attribuant
une fatalité
de l’innocence.”
(R. Benayoun)
19.00
ArchimèdeMagazine scientifique européen
19.45
ARTE Info’émission d’actualité
de la rédaction d’ARTE
20.15
ReportageLe cameraman de l’horreurRéalisation : Ron Mc Cullagh
Tim Lambon
20.45
La vie en faceLa mémoire est-ellesoluble dans l’eau ?Film documentaire de Charles Najman
22.10-01.20
Thema Henrik IbsenNaissance du théâtremoderne
22.10
Henrik Ibsen, e sphinx du Nord
Documentaire de Henry Notaker
23.00
Le canard sauvageFilm de Hans W. Geissendörfer
00.50
Mensonges et autres tragédiesbsen conquiert le théâtre
Documentaire de Jan-Peter Gehrkens
01.20
Marie, Nonna, a Vierge et moi (r)
Téléfilm de Francis Renaud
03.00
Fin des programmes
Film
19.00ArchimèdeMagazine scientifique européen de Philippe Boulanger, Hervé Guérin, Jean-Jacques Henry, Jonas Rosales et Hervé This (France,1999-43mn)Coproduction : La Sept ARTE, Ex Nihilo, Aune Productions, avec la collaboration du CNRS Images Média/FEMISLA SEPTARTE
● Voir : scintillements
Images surprenantes de la synchro n i s a t i o ndes lucioles.
● Pourquoi : horloge biologique
Jeanne, 8 ans, évoque avec un pédagoguela question des rythmes pro p res à un org a-nisme vivant.
● Observation :
la couleur des plumes
En compagnie de l’ornithologue MauricePomarède, A rc h i m è d e p ropose de com-p re n d re d’où vient la couleur des oiseaux.
● Brève : Colomb revisité
Comment écaler un œuf le plus vite possible ?
● Sciences animées : lucioles
Comment augmenter ses chances de tro u-ver un part e n a i re sexuel ? Exposé de latechnique des lucioles.
● Brève : l’âge inversé
Petit problème : les âges d’une mère et deson fils s’écrivent avec les mêmes chiff re sdans un ord re diff é rent. cette situation peut-elle se re p ro d u i re à nouveau dans leur vie ?
● Portrait : Robert Oppenheimer
P o rtrait du célèbre physicien américain àp a rtir de témoignages récents de scienti-fiques ayant pris part au projet Manhattan,qui aboutit à l’élaboration de la pre m i è rebombe atomique.
20.15 Reportage.
Le cameraman de l’horreurRéalisation : Ron Mc Cullagh et Tim Lambon(1999-26mn)Coproduction : ARTE G.E.I.E., Insight TV NewsARTE G.E.I.E.
La guerre civile en Sierra Leone avait untémoin : Sorious Samura, dont les imagesont fait le tour du monde.S i e rra Leone, janvier 1999. Les rebelles duRUF qui entrent à Freetown jurent d’abattreà vue tout journaliste. Sorious Samura, fre e -lance sierra-léonais, décide de re s t e r. Sesimages atroces des règlements de comptesont, depuis, fait le tour du monde.Notamment celles de Moses, un adolescentde douze ans, capturé, déshabillé et bru t a l i-sé par les rebelles sur le plateau d’uncamion. La terreur qu’on peut lire dans lesyeux de cet enfant est devenue l’un dessymboles des victimes des guerres civilesafricaines. En le filmant, Sorious lui a sansdoute sauvé la vie. Moses témoigne aujour-d’hui à nouveau face au même cameraman,c o u v e rt de prix et d’honneurs, mandatécette fois par la télévision britannique.Sorious Samura est toujours journaliste, maisil est toujours aussi désespéré par l’indiff é-rence des autres au drame de son peuple.
m a rd i 18 janvier
es horaires correspondent ux codes PDC,
19.45ARTE InfoL’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE(1999-25mn)ARTE G.E.I.E.
Tous les jours de la semaine, de 19.45 à20.15, l’information est à l’honneur avecA RTE Info. En pre m i è re partie, l’actualitéi n t e rnationale du jour tout en images. Enseconde partie, l’information se décline aufutur : il ne s’agit pas tant d’expliquer lesévénements d’hier que de compre n d re lesenjeux de demain.
Film documentaire de Charles Najman(France, 1996-1h25mn)Photographie : Pierre NovionMontage : Lise BeaulieuProduction : SEMLASEPTARTEPrix spécial du jury et Prix du jury
étudiant, Dunkerque 1996
Prix du public, Belfort 1996
Grand Prix, Festival du film
francophone 1997
Avril 1995. Les Najman et leurs amis fêtentl ’ a n n i v e r s a i re de leur libération des campsautour d’un magnifique gâteau : “ N o u savons cinquante ans aujourd’hui !”Quelques semaines plus tard, Solange etses trois meilleures amies vont à Berg e n -Belsen. À la joie de se sentir vivantes (“Il serait raide, notre Führe r, s’il nous voyait là !”) succèdent la douleur et la honte d’êtretoujours en vie. Sur le chemin du re t o u r, lesq u a t re amies se consolent en chantant.Deux mois plus tard, toutes se re t rouvent àÉvian pour la cure off e rte aux anciensd é p o rtés par le gouvernement allemand aut i t re des réparations de guerre. Au pro g r a m-me : bains carbogazeux et douches péné-trantes… Entre deux séances, les femmesracontent les camps, la sélection, la mort, la ragede s’en sortir et le devoir de témoignage.
Buvez, éliminez
“À travers la cure thermale d’Évian, ce filmme permettait de poser des questions quis ’ a d ressent aux juifs, aux Allemandscomme à tous : comment vit-on aprèsA u s c h w i t z ? Qu’est-ce que la dette ou laculpabilité ? Peut-il y avoir ‘réparation’ ? (…)Je voulais que la Shoah soit racontée del’intérieur, à ‘hauteur d’homme’, sans la dis-
tance du re g a rd documentaire, les ambi-guïtés de la reconstitution ou le confort dela fiction. Comment une personne – mam è re – devient un personnage cinémato-graphique, c’était l’enjeu du film. Ma mèreest une grande actrice de sa propre vie. Lejeu est sa façon de répondre au chaos quiest en elle. (…) Personne ne peut s’imagi-ner, pas même moi, en quoi ce jeu avec lavie et la mort gouverne son existence sour-dement ; ce tourbillon, cette ivresse dev i v re, elle-même ne sait peut-être pas àquel point ils viennent de là. (…) Je voulaisqu’elle re t rouve à travers la caméra ce jeuavec la vie, qui passe chez elle par laséduction ou la comédie. (…) Le montagedevait respecter l’expérience insolite dut o u rnage. Il fallait organiser l’émotion pourne jamais tomber dans le pathos ou dansle pur comique de situation, mais auc o n t r a i re se situer entre les rires et leslarmes, et faire de cet entre-deux le rythmec a rdiaque, musical du film. Car ce film estavant tout un chant de vie qui s’élève à tra-vers le plus triste chant de mort.” ( C h a r l e sNajman)
Solange :
“Relaxman,
c’est un nouveau
p rogramme ?”
L’hôtesse :
“C’est un soin
de beauté ;
ce n’est pas prescrit
par le médecin.”
Solange :
“Ah… Et la beauté,
ce n’est pas re m b o u r s é
par les Allemands ?”
20.45La mémoireest-elle soluble dans l’eau ?Au titre des réparations de guerre, le gouvernement allemand off re aux anciens
d é p o rtés, tous les deux ans, une cure thermale à Évian. Mais l’eau minérale peut-elle
éliminer le souvenir de l’horreur ? Charles Najman a filmé sa mère, Solange, et ses
amies rescapées des camps. Entre rire et larmes, une bouleversante leçon de vie.
Étrangement, à Évian,
tout vient rappeler le cauchemar
que les soins tentent d’apaiser
– comme un énorme lapsus.
NDR
22.10Henrik Ibsen, le sphinx du NordDocumentaire de Henry Notaker(Allemagne, 1998/99-50mn)
Malgré ses succès au théâtre, cet homme àla stature peu commune resta une énigmepour beaucoup de ceux qui le fréquentaient.C’est parce qu’il était une énigme pour sescontemporains que Henrik Ibsen fut souventcaricaturé sous les traits d’un sphinx.R e n f e rmé, il passait pour un timide et un ori-ginal. Le documentaire retrace les étapes desa vie, depuis son entrée dans le mondeadulte comme apprenti auprès d’un phar-macien jusqu’à ses succès d’auteur, quivont dominer le théâtre scandinave et alle-mand. P o u rtant, celui qui dans ses pièces pourf e n-dait les conventions et brisait les taboussociaux mena une vie de petit-bourg e o i s ,fuyant les contacts humains. Écrivain coura-geux, Ibsen fut un citoyen timoré. Darw i n i s t ede formation scientifique, il fut aussi adeptedu mysticisme nordique. Misanthrope, il sutê t re un ami chaleureux et un époux atten-tionné… Il a vécu ainsi personnellement lescontradictions et les ambiguïtés de l’âmehumaine que son œuvre s’est attachée àm e t t re en scène.
Ibsen l’Européen
Ses débuts de dramaturge ont été peure m a rqués dans son pays, et c’est seule-ment en Italie, où il s’est exilé en 1863, qu’ilcommence à se faire connaître, notammentavec B r a n d e s (1866) et Peer Gynt ( 1 8 6 7 ) .Ibsen, qui ne revient en Norvège qu’en1891, vit ensuite en Italie et en Allemagne,est invité en Égypte comme hôte off i c i e lpour l’inauguration du canal de Suez, et finitsa vie couvert d’honneurs et de gloire…
m a rdi 18 janvier
22.10-01.20Henrik IbsenNaissance du théâtre moderneLe plus grand dramaturge norvégien,
Henrik Ibsen (1828-1906) fut surtout l’inventeur
du théâtre moderne. L’auteur de Peer Gynt
et de la Maison de poupée p o rte
à la scène un pessimisme radical
et anticipe la libération de la femme.
23.00 Film.
Le canardsauvage(Die Wildente)
Film de Hans W. Geissendörfer(Allemagne/Autriche, 1976-1h45mn)Scénario et réalisation : Hans W. Geissendörfer,d’après le drame homonyme de Henrik IbsenAvec : Bruno Ganz (Gregers Werle), JeanSeberg (Gina), Peter Kern (Hjalmar Ekdal),Anne Bennent (Hedwig)Photographie : Robbin MüllerMusique : Niels Janette WalenMontage : Jutta Brandstätter
Habitué des adaptations de grandesœuvres littéraires (la Montagne magique,d’après Thomas Mann), Hans W.Geissendörfer porte Ibsen à l’écran. JeanSeberg joue son dernier rôle, Bruno Ganzcommence sa carrière. Après quatorze ans d’absence, Gre g e r sWerle, le fils du consul, revient dans la villeoù il a grandi. Ce qu’il y trouve le conster-n e : Hjalmar Ekdal, son ami d’enfance, aépousé Gina, une ancienne femme dec h a m b re, et vit dans des conditions trèsmodestes avec sa femme, sa fille Hedwig etson vieux père, un capitaine dégradé.Hjalmar et Gina ont ouvert un atelier dephoto, mais Hjalmar se contente de rêver àla grande invention qui le rendra riche. Faceà cette situation, Gregers veut ouvrir lesyeux à son ami. La présence de Gre g e r sinquiète Gina. Pourquoi le fils du consul s’im-misce-t-il dans leur vie privée ? La fillette,attachée à son univers familial, réagit aussimal à cette intrusion. Pourquoi son père nes’occupe-t-il plus d’elle ? Et pourq u o iG regers veut-il qu’elle tue le canard sauva-ge qu’elle aime tant ?
00.50Mensonges etautres tragédiesIbsen conquiert le théâtreDocumentaire de Jan-Peter Gehrkens(Allemagne, 1999-29mn)
Psychologie, émancipation de la femme,scandale : avec Ibsen naît le théâtrem o d e r n e .Un claquement de porte, et le cours de l’his-t o i re du théâtre en est bouleversé. NoraHelmer quitte son mari, elle veut se réaliser.Scandale ! En 1879, cela ne se fait pas. Etp o u rtant, Henrik Ibsen en fait une pièce, l aMaison de poupée. Dans des pièces d’unegrande densité dramatique, il pose unre g a rd dénué de sentimentalisme sur la viei n t é r i e u re de ses personnages, qui se four-voient dans le labyrinthe de leurs pro p re s“mensonges vitaux”. Son biographe RobertF e rguson dit de lui : “Il n’avait que faire det rouver des solutions à des problèmes, ilavait besoin des conflits pour faire fonction-ner ses drames.” Il crée un type de dramesocial entièrement nouveau, où chacun peutse re c o n n a î t re. Les personnages fémininstels que Nora ou Hedda Gabler sont souventcomparés aux grandes figures féminines dela littérature que sont Emma Bovary ou AnnaKarénine. Ibsen semble avoir mis en scèneles idées de Freud avant même que celui-cine les ait formulées. Mais qu’en est-il aujour-d ’ h u i ? Le théâtre d’Ibsen est-il encorea c t u e l ? Une pièce comme la Maison dep o u p é e a-t-elle encore quelque chose ànous dire après tous les acquis de l’émanci-pation féminine ? Qu’est-ce qui la fait tenir àl ’ a ffiche d’innombrables théâtres de pro v i n-ce et de scènes intern a t i o n a l e s ? Ibsen ler é v o l u t i o n n a i re est aussi un grand classique.
Ibsen semble
avoir mis en scène
les idées de Freud
avant même
que celui-ci ne les ait
formulées.
Gregers Werle
(Bruno Gantz) arrivera-t-il
à ouvrir les yeux
de son ami ?
19.00
ConnaissanceLes tragédies de la techniqueDocumentaire de Friedrich
Steinhardt et Gabriele WenglerDes bateaux nsubmersibles ?
19.45
ARTE Info’émission d’actualité
de la rédaction d’ARTE
20.15
ReportageLes infirmières du fleuveRéalisation : Sylvie Cottrant
20.45
Les mercredis de l’histoireLa guerre civilegrecqueDocumentaire de Robert Manthoulis
21.45
Les 100 photos du siècleCe soir : Camps de la mortde H. Miller
21.55
MusicaLes prisonnières de TerpsichoreDocumentaire d’Efim Reznikov
22.50
Jean-ClaudeCasadesus dirigeSaint-Saëns Réalisation : Pierre Cavassilas
23.25
ProfilJerzy Grotowski Esquisse d’un portraitDocumentaire de Maria Zmarz-Koczanowicz
00.15
La lucarneMoment of ImpactDocumentaire de Julia Loktev
02.15
Max Linder13. Le hasard et l’amourCourt métrage burlesque
03.00
Fin des programmes
19.00 Connaissance.
Les tragédies de la techniqueDocumentaire de Friedrich Steinhardt et Gabriele Wengler(Allemagne, 1998-43 mn)ZDF
La formidable aventure de la technique estaussi faite d’échecs, dont les exemples lesplus marquants restent l’explosion du diri-geable Hindenburg et le naufrage duTitanic.
Des bateaux insubmersibles ?
Depuis qu’il sait naviguer, l’homme rêve dec o n s t ru i re des bateaux insubmersibles.Mais, malgré les progrès techniques, il n’apu réaliser ce rêve et, à en cro i re le re n o m-mé John M. Graham, il n’a guère de chancede le réaliser.Rien qu’au cours du XXe siècle, 150 000bateaux ont sombré et 25 000 personnes sesont noyées. Le documentaire racontequelques naufrages, récits de surv i v a n t s ,e n re g i s t rements d’époque et extraits defilms à l’appui. Dans les épais livres des i n i s t res de la Lloyd’s, où tout naufrage estconsigné, à la date du 16 avril 1912, figurel’annonce du naufrage du Ti t a n i c, écrite à lamain. Alors que le dernier paquebot, leQueen Elizabeth II, croise au sud du théâtredu plus célèbre des naufrages, le capitaineRoland Hasell raconte ce qui a conduit à lac a t a s t rophe.
20.15 Reportage.
Les infirmières
du fleuveRéalisation : Sylvie Cottrant (1999-26mn)Coproduction : ARTE G.E.I.E., VM ProductionARTE G.E.I.E.
Atmosphère étouffante, pirogues approxima-tives, populations pas toujours bienveillantes :pour être infirmière sur le fleuve Maroni, enGuyane, il faut sacrément en vouloir !Imaginez une infirm i è re blanche – là-bas, ondit “métro” – débarquant chez lesAmérindiens, ou une créole chez lesM a rrons (descendants d’esclaves noirs éva-dés) : la pre m i è re peut être soupçonnée des e rvir les intérêts colonialistes, la secondesonge immédiatement aux pratiques atro c e squi avaient cours dans l’ancienne colonie.La mosaïque des peuples de Guyane est uncasse-tête permanent pour les administra-tions, y compris pour la plus indispensabled ’ e n t re elles, celle qui tente de mettre lasanté à la portée de tous. Du coup, au ser-vice des urgences de l’hôpital de Cayenne,on organise des stages pour les infirm i è re sdu fleuve Maroni. Pour les familiariser avecles coutumes, senteurs, couleurs de peau,langues, mets pro p res aux divers habitantsdu fleuve. Tout simplement parce que laconnaissance favorise l’acceptation. Aumoins sur le papier, parce que dans la viede tous les jours, ce n’est pas si simple…
m e rc re d i 19 janvier
es horaires correspondent ux codes PDC,
Il ne se passe pas un jour sans que, quelque part en mer, un bateau soit en détresse.
Documentaire de Robert Manthoulis(France/Grèce, 1996-1h38mn)Coproduction : La Sept ARTE, ET-2, YgrecProductions, Palette LtdLA SEPTARTE(Rediffusion du 12 mars 1997)Mention spéciale au FIPA 1997 dans la
catégorie Documentaires de création et
essais
Août 1944 : tandis que les troupes alliéesl i b è rent Paris, la Grande-Bretagne etl’Allemagne signent un accord secret pourempêcher les communistes de pre n d re lepouvoir en Grèce. En octobre, Churchill etStaline griffonnent sur une feuille de papierle partage des Balkans. Au terme de cesdeux accords secrets, la Grande-Bre t a g n eobtient le contrôle de la Grèce avec l’inten-tion de rétablir la monarchie fasciste du ro iG e o rges. Mais la population grecque, quis’est illustrée par une spectaculaire capaci-té de résistance à l’occupation allemande,est devenue majoritairement républicaine.Plus personne ne désire le retour à la monar-chie. En quelques mois, le pays basculedans une terrible guerre civile opposant l’ar-mée régulière aux maquis communistes dugénéral Markos... Il faudra attendre un demi-siècle avant que s’ouvrent les archives duF o reign Office et celles du Parti communisteg rec. Ce soir, à partir de témoignages mul-tiples et de documents inédits – tel le rap-p o rt des conversations entre Churc h i l l ,Staline, Eden et Molotov au Kremlin eno c t o b re 1944 –, “Les merc redis de l’histoire ”re d i ffusent le premier documentaire jamaisréalisé sur ces événements.
Naissance de la guerre froide
En 1946, l’EAM, le Front national de libéra-tion, dirigé virtuellement par le Parti com-muniste grec, dispose d’une grande popu-larité dans le pays. Mais Churchill a laconviction que la défense de l’empire bri-tannique dépend du contrôle absolu detoute la Méditerranée orientale. Un telcontrôle n’étant possible qu’avec le re t o u rde la monarchie, il rend son trône au ro iG e o rges le 27 septembre 1946, bien queles républicains démocrates soient majori-taires dans le pays. Trois mois plus tard, le“général” Markos fonde l’Armée démocra-tique de Grèce (constituée de 20 000 parti-sans, dont un tiers de femmes) et installedans le maquis son gouvernement provisoi-re démocratique. C’est le début d’un affron-tement qui va déchirer le pays tout entier.Le 12 mars 1947, la Grande-Bretagne n’estplus en mesure d’assister économiquementet militairement le gouvernement grec. Lenouveau président des États-Unis, HarryTruman, annonce son programme d’aideexceptionnelle “à l’État grec menacé parles activités terroristes de plusieurs milliersd’hommes armés, dirigés par des commu-n i s t e s ”. La “doctrine Truman” marque lesdébuts de la guerre froide.
20.45La guerre civile grecqueDe 1946 à 1949, la guerre civile grecque opposa l’armée régulière – soutenue
par les Britanniques, puis par les Américains – au général Markos et aux maquisard s
communistes de l’Armée démocratique. Ce documentaire retrace l’histoire
de cette lutte fratricide qui a marqué de manière décisive la Grèce contemporaine.
Présenté par
Alexandre Adler
“Fils de Grèce,
une guerre
fratricide
comme la vôtre
est la plus terrible
des guerres.”
(Paul Éluard)
Les Anglais sur l’Acropole
en 1944.
La rivalité entre
un professeur
et son élève,
leurs rapports
terribles
et ambigus autour
d’une discipline
dont la beauté
est faite
de douleur.
t o u rnée au milieu des années 90 dans unevieille école de ballet située dans la ville deP e rm, en Oural. La jeune fille est devenue,depuis, pre m i è re danseuse du corps de bal-let du Kre m l i n .
Une exigence splendide et terrible
Autour de cette lutte pour atteindre la per-fection d’un art se développent des thèmesintimes confiés par la jeune élève comme àun journal : l’enjeu de ses eff o rts, la libert éet les contraintes, la marge de choix qui estou devrait être la sienne, ses peurs et sesmotivations profondes, l’image que lui re n-voie son pro f e s s e u r, parfois exigeante jus-qu’à la cruauté. Des rapports forts, ambigus,autour d’une discipline dont la beauté estfaite de douleur. La danse, bien sûr, est doncau centre du documentaire. Elle est magnifi-quement filmée, dans la réalité du travail etla pureté poétique du mouvement classique.L’ a t m o s p h è re, la plastique des images, re s-tituent très bien le rêve de cette perf e c t i o nqui est au cœur du ballet classique.
22.50Jean-ClaudeCasadesus dirigeSaint-Saëns Réalisation : Pierre Cavassilas(France, 1999-36mn, version courte)Coproduction : La Sept ARTE, ProductionCercle Bleu, France 3LA SEPTARTE(Rediffusion du 8 juin 1997)
Saint-Saëns à Notre-Dame de Paris. Unconcert exceptionnel enregistré par A RT Een avril 1997.Au printemps 1997, Jean-ClaudeCasadesus a dirigé l’Orc h e s t re national deLille dans le cadre de la saison “Musiquesacrée” à Notre-Dame de Paris. Au pro-gramme figurait la Symphonie n° 3 en utm i n e u r, dite “avec orgue” (op. 78) deCamille Saint-Saëns. Qualifié par Liszt de“ p remier organiste du monde”, Saint Saëns,en signe de gratitude, dédia à la mémoiredu compositeur austro - h o n g rois sa célébris-sime Troisième Symphonie, magnifiquements e rvie ici par le virtuose Philippe Lefebvre ,o rganiste titulaire, qui fait résonner lesvoûtes de la cathédrale avec cette musiquem o n u m e n t a l e .
m e rc redi 19 janvier
21.55Les prisonnières de TerpsichoreDocumentaire d’Efim Reznikov (1997-52mn)LASEPTARTEFIPA d’or 1997 dans la catégorie
“spectacle vivant”
“Oh, le ballet ! Comme je déteste ça !” L e sPrisonnières de Te r p s i c h o r e débute par unjuron mais s’achève sur une déclarationd’amour enflammée au ballet… À mi-che-min entre le documentaire et la fiction, cetrès beau film raconte le duel, dans uneécole de danse de l’Oural, entre une ado-lescente et son professeur liées par lamême passion.L’ h i s t o i re du travail au quotidien de ces deuxfemmes – l’artiste du peuple LudmilaS a k h a rova et l’apprentie ballerine NataliaBalaknecheva – est authentique. Elle a été
23.25 Profil.
Jerzy Grotowski Esquisse d’un portraitDocumentaire de Maria Zmarz-Koczanowicz(Pologne/France, 1999-58mn)Coproduction : ARTE, TVPTVP
Partisan d’un “théâtre pauvre”, JerzyGrotowski a eu une immense influence surdes milliers de jeunes comédiens. Portraitd’un grand homme de théâtre décédé en1999, avec les témoignages de GeorgesBanu, Eugenio Barba et Peter Brook.Sur les traces de Stanislavski et deM e y e rhold, Grotowski crée son “laboratoire”en 1959. Dans son livre Vers un théâtrep a u v re ( p a ru en France en 1993), il déve-loppe ses pro p res thèses sur le théâtre, sonesthétique et le jeu des acteurs. Le théâtrep a u v re renonce aux masques, aux cos-tumes et aux décors ; il aspire à une part i c i-pation active du public. Grotowski quitte laPologne en 1981 et s’établit à Pontedera, enItalie, où il fonde sa pro p re troupe. En 1997,il est élu professeur d’anthropologie théâtra-le au Collège de France. Il est mort en jan-vier 1999 à Pontedera.
Vers un théâtre pauvre
Pour Jerzy Grotowski, metteur en scène,théoricien du théâtre et professeur d’artdramatique, le théâtre n’est pas une fin( a rtistique) en soi, mais un moyen de fairesa pro p re analyse et celle du monde.L’objectif principal de l’acteur doit être dedépasser ses tendances exhibitionnistes etn a rcissiques pour devenir un anonyme.Celui qui, parmi le public, pourrait être sondouble, son ami, son ennemi.
00.15 La lucarne.
Moment of impactDocumentaire de Julia Loktev (États-Unis, 1998-1h57mn) Noir et blanc, VOSTF Production : Mélanie JuddLASEPTARTE (Rediffusion du 11 novembre 1998)Prix du Cinéma du réel 1998
Prix de la réalisation au Sundance
Festival, 1998
La vie de la famille Loktev bascule aprèsl’accident du père, renversé par une voitureen 1989. Depuis, le brillant informaticienrusse émigré dans le Colorado vit, hébété,sur une chaise roulante. Sa fille tente depénétrer son univers opaque... Une premiè-re œuvre bouleversante, qui a reçu le prixdu Cinéma du réel 1998. Le 1e r avril 1989, un homme – le père de laréalisatrice – est renversé par une voiture .En un instant, il devient une autre personne,un être impénétrable immobilisé entre la vieet la mort. Sa fille cherche à cerner à la foisce moment lointain et fugace, et son impactdurable sur sa famille d’immigrants ru s s e séchoués dans une banlieue du Colorado.Elle tente de pénétre r, avec sa caméra, dansl’univers clos de son père, dont l’atteintecérébrale est incurable, et de sa mère, qui aabandonné sa carr i è re dans l’inform a t i q u epour s’occuper de lui à la maison. Unefemme qui s’eff o rce de garder la raison et lesens de l’humour tandis qu’elle vaque auxbesoins élémentaires de son mari, dans unquotidien qui se répète en boucle...
Le désir de vivre
“Le récit se construit autour des gestesrépétitifs de la mère, qui assure les besoinsélémentaires du mari et lutte pour tenir bon.
La réalisatrice décrit le quotidien,le puits sans fond où parfois sam è re s’enlise, ses moments derévolte, entre deux coups depatins à roulettes. Commentassume-t-elle ? Les questionssont directes, les réponses nefuient pas. Le film brûle de ten-d resse quand les deux femmes,couchées côte à côte sous undrap blanc, se confient, rient. Caril y a de l’humour dans cettechronique qui est tout sauf senti-mentale. Moment of Impact parledu désir de vivre avec une fran-chise radicale.” (C a t h e r i n eHumblot, Le Monde) Le moment de l’accident revient hanter les images du présent.
Julia Kotlev cherche
à cerner le moment
fugace de l’accident
et son impact
sur sa famille
d’immigrants russes
échoués
dans le Colorado.
19.00
oyages, voyagesLes MaldivesDocumentaire de Dirk Steffens
19.45
ARTE Info’émission d’actualité
de la rédaction d’ARTE
20.15
Reportage’étoile de Cuba
Réalisation : Olivier Ménard et Sébastien Daguerressar
20.45-00.40
ThemaNations ou nationalismes ?
20.45
1991, l’année de toutes les nationsDocumentaire d’Alain FerrariSur une idée de Jean Daniel
21.20
La nation arabe :mythe ou réalité ?Documentaire de Pierre AbramoviciSur une idée de Jean Daniel
22.15
Débat vec Jean Daniel
22.50
Before the RainFilm de Milcho Manchevski
00.40
Dead Man (r)
Film de Jim Jarmusch
03.00
Fin des programmes
Film
19.00 Voyages, voyages.
Les MaldivesDocumentaire de Dirk Steffens(Allemagne, 1999-44mn)ZDF
Des plongeurs en eau profonde, une femmed ’ a ffaires chez les mollahs, des rites pourguérir les peines de cœur… Bienvenue auxMaldives !Les Maldives, c’est d’abord le paradis desplongeurs. L’un d’eux, Hans Hass, a mêmedonné son nom à un poisson, leH e t e roconger hassi. C’est lui qui a initiéDhombe, le premier plongeur maldivien, àla plongée en scaphandre autonome.Dhombe raconte ses expéditions avec Hasset parle des eff o rts des océanographes pourp r é s e rver le fragile écosystème corallien àl ’ è re des sports nautiques et du tourisme dem a s s e .Dirk Steffens s’intéresse ensuite à unefemme étonnante. Dans un pays 100 %musulman et dirigé par les mollahs, AishaDidi a su s’imposer dans un monde desa ff a i res exclusivement masculin : aujourd ’ h u ii m p resario de groupes musicaux, org a n i s a-trice de cro i s i è res et d’expéditions depêche, elle accepte de nous servir de guide.Le voyage se poursuit avec la découvert ed’une forme locale de guérison, la f a n d i t h a.E n c o re très pratiquée dans un pays où, sou-vent, l’hôpital le plus proche est à plusieursh e u res de bateau, cette médecine allieincantations et naturopathie et prétend toutg u é r i r, des peines de cœur aux fractures !Enfin, Dirk Steffens s’off re une virée shop-ping en hydravion-taxi, ce qui permet devisiter les quelque 1 190 îles de l’arc h i p e l .
20.15 Reportage.
L’étoile de CubaRéalisation : Olivier Ménard et Sébastien Daguerressar (1999-26mn)Coproduction : ARTE G.E.I.E., L’Équipe TVARTE G.E.I.E.
Portrait de Felix Savon, double championolympique de boxe, idole de tout un peupleet icône du régime castriste.On lui a proposé des millions de dollars pourquitter son pays et devenir pro f e s s i o n n e l ,mais il a toujours re f u s é : Felix Savon, doublechampion olympique de boxe (catégoriel o u rds) à Barcelone et Atlanta, sept foischampion du monde, est avant tout unhomme fidèle. Fidèle à son pays, fidèle àson régime, fidèle à Fidel. Ce dernier peutdonc en être fier : ce champion est un desplus formidables porte-drapeaux du sportsocialiste cubain. Élevé dans les faubourg sde Guantanamo, intégré à 14 ans au centrenational d’entraînement La Finca – laMecque de la boxe cubaine –, Felix Savonne tire aucun avantage de son impre s s i o n-nante collection de médailles. Il a certes unev o i t u re, mais c’est une Lada ; sa maison suf-fit à peine à ses cinq enfants et il ne gagneque 20 dollars par mois. Portrait d’un gentil-homme du sport qui se lance un dernier défi :re m p o rt e r, à Sydney, une troisième médailled ’ o r.
j e u d i 20 janvier
es horaires correspondent ux codes PDC,
19.45ARTE InfoL’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE(1999-25mn)ARTE G.E.I.E.
Tous les jours de la semaine, de 19.45 à20.15, l’information est à l’honneur avecA RTE Info. En pre m i è re partie, l’actualitéi n t e rnationale du jour tout en images. Enseconde partie, l’information se décline aufutur : il ne s’agit pas tant d’expliquer lesévénements d’hier que de compre n d re lesenjeux de demain.
Histoires du jour et du lendemain présentées
alternativement par Jürgen Biehle, Annette Gerlach,
Hugues Jardel, Catherine-Marie Degrace.
En pays musulman, une femme s’impose
dans le monde des affaires.
Du réveil des peuples en Europe centrale au mythe toujours renouvelé
de l’unité arabe, la question des nations et du nationalisme est aujourd’hui déterminante.
En étudiant précisément l’année 1991 et le monde arabe, Jean Daniel pro p o s e
une réflexion stimulante sur l’idée de nation à l’aube du XXIe s i è c l e .
Soirée proposée par Jean DanielLASEPT ARTE
“Nation contre nationalisme : il arrive que la
source contemple avec désaveu et même
consternation le cours du fleuve…”
(Einstein)En plaçant cette citation en exergue à sonl i v re Voyage au bout de la Nation, JeanDaniel (journaliste, écrivain, directeur duNouvel Observ a t e u r) définit très claire m e n tl’espace historique, culturel et politique danslequel il situe sa pro p re interrogation : “ L aNation a-t-elle un avenir ? Est-elle indispen-dable ? Si oui, peut-on la séparer du natio-nalisme qui porte en lui la guerre ?”Cette soirée propose une réflexion sur ceréveil des nationalismes qui, de la Pre m i è reG u e rre mondiale au conflit israélo-palesti-nien, n’a cessé de nourrir et d’endeuiller leX Xe s i è c l e .Lire l’article de Jean Daniel page 28
20.451991, l’année detoutes les nationsDocumentaire d’Alain FerrariSur une idée de Jean Daniel(France, 1999-26mn)Coproduction : La Sept ARTE, Télé-images
En 1991, un mur s’ouvre, un empire s’ef-fondre, l’Europe des nations ressuscite, lenouvel ordre mondial intervient en Irak.Rétrospectivement, 1991 est vraiment l’an-née charnière qui sonne le glas du blocsoviétique et annonce la recrudescence desnationalismes en Europe et au Moyen-Orient. ● ● ●
20.45-00.40Nations ou nationalismes ?
Cela s’est passé en 1991 : manifestations anticommunistes à Moscou pour soutenir
les pays Baltes ; l’armée fédérale yougoslave pilonne Dubrovnik ; Lénine déboulonné
en Lituanie ; manifestations à Sarajevo peu avant le déclenchement de la guerre.
Automne 1991. La Tchécoslovaquie, laG é o rgie, l’Azerbaïdjan, l’Ukraine, l’Estonie,la Lettonie et la Lituanie réclament leur indé-pendance tandis que la Roumanie, après laPologne et la Hongrie, se soulève. En août,le putsch des conservateurs du Parti avort een Russie, et Boris Eltsine re m p l a c eGorbatchev à la tête d’un pays en pleinedécomposition. La Biélorussie, l’Ukraine, leK i rghizstan et l’Ouzbékistan proclament leurindépendance, et la Lituanie confirme lasienne. La Moldavie réclame sa réunificationavec la Roumanie alors que le traité deMinsk enterre définitivement l’Union desrépubliques socialistes soviétiques. Mais lesang n’a pas fini de couler. La Géorgie esten feu, l’éclatement de la Yo u g o s l a v i ee n g e n d re une guerre fratricide et sanglante.Pendant que les peuples d’Europe orientalefont l’amer apprentissage du capitalismesauvage, Saddam Hussein croit son heurevenue ; il envahit le Koweit. Le monde entierc é l è b re la victoire des Nations enfin unies,mais Saddam est toujours au pouvoir etécrase les insurrections kurde et chiite.Conséquence imprévisible de la guerre duGolfe, George Bush met tout le poids desÉtats-Unis pour amener Israël à re c o n n a î t rep ro g ressivement les droits de la nationpalestinienne.
L’année terrible
À l’heure des bilans, 1991 inscrira à soncrédit le réveil des nations et l’irrépressiblevent de liberté qu’il a fait souffler sur lemonde. À son débit, l’immonde barbarien o u rrie par un nationalisme exacerbé. Lefilm permet de mieux compre n d re lesenjeux et les conséquences de l’eff o n d re-ment du bloc soviétique à l’heure où laRussie, économiquement exsangue et poli-tiquement fragile, s’enlise dans un conflita rmé en Tchétchénie, malgré les nom-b reuses mises en garde des instancesinternationales.
jeudi 20 janvier
Nations ou nationalismes ?
●●●
Pendant la Guerre du Golfe,
en février 1991,
un soldat américain
lance une roquette
dans le désert.
À droite : rassemblement serbe
au Kosovo pour le 600 e anniversaire
de la bataille du champ des Merles
(1989).
21.20La nation arabe :
mythe ou réalité ?Documentaire de Pierre AbramoviciSur une idée de Jean Daniel(1999-57mn)Coproduction : La Sept ARTE, Télé-images
De Constantinople à nos jours, l’idée de“nation arabe” agite les consciences. Grâceà des images d’archives rarement diffusées,une reconstitution complète des grands évé-nements du siècle, remis en perspective.L’ e m p i re Ottoman, qui choisit le mauvaiscamp pendant la Pre m i è re Guerre mondia-le, est dépecé par les Anglais et les Françaisdans les années qui suivent. Dès lors, unenouvelle génération de nationalistes naît, quise déchaîne contre les colonisateurs, etprincipalement contre la France entre lesdeux guerres. Les nations arabes sec o n s t ruisent dans le sang tandis que lesAnglais, qui mènent un double jeu, pro m e t-tent aux juifs un foyer national en Palestine.Dès 1924, les colons juifs fuyant lesp o g roms de Pologne, de Lituanie et deRussie affluent en grand nombre, et lest roubles ne tardent pas à éclater. L’ a rr i v é emassive des juifs en Israël, après laDeuxième Guerre mondiale, aggrave lasituation et cristallise la colère des Arabes.G u e rres et terrorisme vont endeuiller lesiècle. Malgré les échecs et les humiliations de l’Égypte, Nasser devient le leader du mondearabe, et même du tiers-monde. Il nationali-se en 1956 le canal de Suez et l’idée d’une“nation arabe” re p rend vigueur. Autre faitm a rquant, après la dern i è re offensive per-due des Arabes contre Israël, les monar-chies du Golfe imposent aux Occidentauxles Palestiniens des terr i t o i res occupés, quie n t rent désormais dans l’histoire. Ya s s e rArafat est reçu à l’ONU et la question pales-tinienne remplace pour longtemps le pro b l è-me politique de la nation arabe. Puis la guer-
re du Golfe, qui voit des pays arabes divi-sés, met fin à tout espoir d’une nation arabeunie ; d’autant plus que le bloc soviétiqueest en pleine décomposition. La questioncentrale est à présent la suivante : oùconduira la course folle des islamistes, quic roient encore à l’unité des peuples arabesmais dans le seul sens de la communautédes croyants ? Un nouveau mythe est àl ’ œ u v re. Le grand défi réside aujourd ’ h u idans la conciliation du monde moderne etde l’islam. Mais la voie est étroite entre unpasséisme sans avenir et un modern i s m esans racines…
22.15Débat Avec Jean Daniel La liste des autres intervenants
sera communiquée ultérieure m e n t .
Yasser Arafat à l’ONU.
“Si le nationalisme
arabe échoue,
alors les peuples arabes
n’auront plus d’espoir
que dans l’islam.” (Nasser)
Sadate, Carter et Begin
signent les accords
de Camp David
le 17 septembre 1978.
Lloyd George, Orlando,
Clemenceau et Wilson
lors de la signature
du Traité de Versailles
en 1919.
religieuses qui pourraient polluer l’identité
nationale. De l’autre, ils se sentent menacés
par l’inéluctable mondialisation de
l’économie, de la “babélisation” des langues
et de l’interprétation des cultures. À l’heure
du “village planétaire”, chacun recherche le
roc clôturé dont il fera son refuge.
Le paradoxe de la mémoireTout se renverse alors. Le progrès devient
régression ; l’émancipation ouverte devient
hostilité ; l’affirmation de l’identité se
transforme en haine du voisin. La nation,
c’était la réappropriation de la dignité
collective. Le nationalisme prend le visage
de l’agressivité ombrageuse. La nation
rassemblait. Le nationalisme exclut. Dans la
lutte pour l’émancipation nationale, on se
nourrissait des valeurs de liberté. Dans
l’affirmation de la passion nationaliste, on se
réfère à des valeurs de tradition.
Dans cette régression qui suscite déjà les
barbaries que l’on sait au Rwanda, en
Tchétchénie, après s’être à peine calmées en
Bosnie, rien n’est plus pernicieux que la
mémoire. C’est un paradoxe puisque, sans la
mémoire, il n’y aurait pas de continuité, pas
de sentiment d’appartenance, pas de
références aux héros et aux morts. C’est la
mémoire qui est le vrai ciment fédérateur de
la nation. Sans doute. Mais comme l’a dit
Ernest Renan, le théoricien pourtant le plus
cité de la nation, et comme l’a répété le
poète et prix Nobel Ceslav Milosz (qui se
souvient pourtant avoir vu trois fois sa patrie
polonaise disparaître) : “Sans une part
d’oubli, il n’y a aucune construction possible
avec le voisin.” Si les vivants ne songent
qu’à venger les morts pour protéger leur
propre identité, alors ce n’est plus une nation
que l’on construit, ce sont des cimetières.
Pourtant, malgré les apparences, nous ne
sommes pas revenus au XIXe siècle. Le
héros de la science de cette fin de siècle et
de cette fin de millénaire fait partie de la
mythologie grecque. C’est Prométhée.
L’homme a dérobé à Dieu, ou aux dieux, la
capacité de détruire l’espèce, de faire
exploser la matière, d’inventer la vie, de
supprimer les distances, de se trouver
partout au même moment. Au-delà de toutes
les nations “mères-patries” nous avons une
planète qui est une “terre-patrie”. C’est la
première fois que cela arrive dans l’Histoire.
Il y a de quoi en être ou enivré ou pris de
vertige. Il y a, d’une part, des Citoyens du
Monde et, d’autre part, les Soldats du
Refuge.” Jean Daniel ■
“Selon la remarque séculaire des historiens,
dès que l’empire recule, la nation avance.
Nous aurons assisté déjà, au cours de ce
siècle, à l’écroulement de deux empires
allemands, de deux empires russes, de
l’empire Ottoman, de tous les empires
coloniaux (britannique, français, belge,
néerlandais et portugais) ainsi que de
l’ensemble yougoslave qui était un
compromis entre un empire et une
fédération. Sur les décombres de ces
empires, des nations se sont affirmées ; les
autres, comme en Afrique, émergeant à
l’intérieur des frontières découpées par
l’ancien colonisateur.
C’est une revanche de la nation sur les
oppressions qui tentaient de la réduire et les
illusions qui annonçaient sa disparition. En
principe, cette revanche a une entière
légitimité. Mais on se rend compte que
l’émancipation nationale s’est accompagnée
d’un nationalisme exacerbé qui rend parfois
la cohabitation avec les voisins bien plus
difficile que du temps des empires. Ce
sentiment nationaliste peut très bien alors
abandonner la dimension progressiste de
l’émancipation pour connaître une dérive
chauvine et xénophobe.
Cette dérive va s’aggraver d’autant plus que
les nationaux se persuadent qu’ils sont
doublement assiégés. D’un côté, ils croient,
ils croient voir renaître les fractures
Nationalisme et barbarie
La lutte pour
l’émancipation nationale
se nourrissait
des valeurs de liberté.
Dans l’affirmation
de la passion nationaliste,
on se réfère au contraire
à des valeurs de tradition.
Jean Daniel explique
comment les pires actes
de barbarie peuvent être
commis au nom
de la mémoire.
Jean Daniel
Macédoine, les Macédonienso rthodoxes et les Albanaismusulmans sont en conflit. Leclimat est lourd de menacesdans un pays où Aleksandarpensait re t rouver la paix et unamour juvénile en la personned ’ H a n a .
Frères ennemis
“On aurait pu utiliser pour cefilm le titre de Hemingway P o u rqui sonne le glas. Kiril ne faitrien pour que la jeune fille secache dans sa cellule. Ce n’estpas sa décision : il la découvre,il est foutu à la porte et, commeun lâche, il s’en va. Le dilemmed’Anne à Londres, c’est celui dela vie urbaine, dénuée degrands moments épiques.Enfin, il y a Aleksandar, qui a
passé toute sa vie à ne pas agir, et qui déci-de d’agir quand il n’a pas à le faire. (…)C’est assez bizarre et étrange que ce filmse soit fait en Macédoine – la seule part i ede l’ex-Yougoslavie où il n’y ait pas eu decombats. Mais cela sert d’avert i s s e m e n tsur ce qui pourrait arriver. Je ne pense pasqu’il y ait un litige suffisant en Macédoinepour déclencher la guerre, et c’est aussi cedont parle Before the Rain. Il y a des oppor-tunismes politiques – les politiciens utilisentles tensions, les débuts de guerre, lesconflits. Presque tout le monde, dans lesscènes en Macédoine, meurt de la maind’un membre de sa pro p re famille.Aleksandar est tué par son cousin, Zamirapar son frère. Ce n’était pas réellementconscient, mais c’est très descriptif et sym-bolique de ce qu’est la guerre civile aujour-d’hui. Vous ne vous battez pas contre quel-qu’un à 7 500 km de chez vous, mais contrev o t re voisin, quelqu’un que vous connais-sez.” (Milcho Manchevski)
Un Pour qui sonne le glas
en Macédoine.
jeudi 20 j a n v i e r
22.50 Film.
Before the Rain Film de Milcho Manchevski(Macédoine/Grande-Bretagne, 1994-1h48mn) -VOSTFScénario : Milcho ManchevskiAvec : Katrin Cartlidge (Anne),Rade Serbedzzija (Aleksandar), Grégoire Colin (Kiril), Labina Mitevska (Zamira),Abdurahman Salja (Zekir)Photographie : Manuel TéranMontage : Nicolas GasterProduction : Aim Production, Noé Productions,Vardar FilmLion d’or, Festival de Venise 1994
Sur fond de conflit ethnico-religieux entreMacédoniens orthodoxes et A l b a n a i smusulmans, trois histoires symboliques dudéchirement d’un peuple. 1re partie : les mots
Le jeune moine grec orthodoxe (Kiril) abriteet cache une jeune Albanaise (Zamira). Unebande armée s’introduit en force dans levieux monastère à la re c h e rche de la jeunefille, soupçonnée d’avoir tué le frère de l’und ’ e n t re eux.2e partie : les visages
Anne, qui travaille dans une agence photolondonienne, est partagée entre ses deuxamours : Nick, son mari, et Aleksandar, unphotographe de guerre talentueux et tour-m e n t é .3e partie : les images
Aleksandar fuit les horreurs du monde enre t o u rnant dans son pays. Mais, en
19.00
racksMagazine musical
19.45
ARTE Info’émission d’actualité
de la rédaction d’ARTE
20.15
Monastères moldaves (1)
Documentaire de Hans Peter Labonté1. Les églises de Voronetzet Arbore
20.45
Fictionout pour maman
Téléfilm de Hermine Huntgeburth
22.10
Grand formatThe Atomic CafeFilm documentaire de Kevin Rafferty, Jayne Loader et Pierce Rafferty
23.40
CinémaLes fillesFilm d’Ildikó Szabó
01.10
Le dessous des cartes (r)
01.20
Le record (r)
Téléfilm d’Edwin Baily
03.00
Fin des programmes
1 9 . 0 0Tr a c k sMagazine musicalRédaction en chef : David Combe, Jean-Marc Barbieux(France, 1999-45mn)Coproduction : La Sept A RTE, Program 33L AS E P TA RT E
● No respect : aux chiens
Leurs déjections transforment les rues enp a rcours du combattant. Le meilleur ami del’homme peut aussi être collant !
● Tribal : anti-OGM
P a rtout dans le monde, les activistes anti-OGM se mobilisent et s’attaquent aux multi-nationales qui créent la “Frankenfood”.Tr a c k s a suivi l’un de ces groupes au coursd’une action à Saint-Nazaire .
● D ream : Robert Moog
Le parrain de l’électro raconte la fabuleusesaga du Moog, un instrument qui a traverséles générations, de Stevie Wonder à Air.
● Vibration : art de squatter
Les artistes-squatters investissent l’im-meuble d’Axa, le parvis de la Très GrandeBibliothèque ou la vie d’un inconnu. Tr a c k sles a re n c o n t r é s .
● Backstage : Shanghai
La Chine s’éveille, et Shanghai est à la têtede cette explosion. Tr a c k s v i b re aux sonsdes premiers rappers mandarins et despionniers de la techno communiste.
● Futur : Hollywood numérique
Demain, les étoiles d’Hollywood sero n tnumériques, et Marilyn ressuscitera dans lespixels. Balade dans les studios de créationdigitale les plus innovants du moment.
● Live : Deus
La scène belge renaît à Anvers avec Deus.À Paris, leur concert affichait complet.E n t retien avec les Noir Désir d’outre -Q u i é v r a i n .
2 0 . 1 5M o n a s t è res
moldaves ( 1 )Documentaire de Hans Peter Labonté(Allemagne, 1999-25mn)R B
1. Les églises de Vo ronetz et Arbore
Pour la première fois, une équipe de télévi-sion occidentale a pu filmer les fabuleusesfresques des églises de Moldavie. Ballottée au cours des siècles entre lesTu rcs, les Autrichiens, les Russes et lesRoumains, la Moldavie est une région trèsriche en églises et en monastères, ce qui luivaut d’être classée au patrimoine mondialde l’humanité par l’Unesco. Dans la pro v i n-ce de Bucovine, les édifices religieux sontsouvent couverts de fresques extraord i-n a i res. Elles ont été réalisées entre 1450 et1700 dans un but bien précis : la principau-té moldave, passée sous le joug ottoman,voulait résister aux “infidèles” et continuer àd é f e n d re sa religion. Les images peintes surles murs des églises se lisent comme une
Bible. Elles servaient d’instrument de pro p a-gande au clergé : elles permettaient d’ins-t ru i re un peuple d’illettrés appelés àd é f e n d re la chrétienté contre la SublimeP o rte. Les influences byzantines, l’art ort h o-doxe, le gothique de Transylvanie, laRenaissance italienne et la peinture def resques à la française se mêlent dans uner a re harmonie. Des scènes à caractère sur-réaliste – celles ayant trait à l’Enfer notam-ment – ne sont pas sans rappeler Bosch ouB rueghel.
v e n d re d i 21 janvier
es horaires correspondent ux codes PDC,
Des fresques magnifiques qui mêlent les influences
byzantines, orthodoxes, transylvaniennes,
italiennes et françaises.
(Und alles wegen Mama)
Téléfilm de Hermine Huntgeburth(Allemagne, 1998-1h26mn) - VFScénario : Volker EinrauchAvec : Uwe Ochsenknecht (Franz Zucker), Frank Giering (Benny Zucker), Eva Mattes (Hilda Zucker), Jochen Nickel (le commissaireKaminski), Andrea Sawatzki (Steffi Kaminski),Katja Studt (Marion)Photographie : Martin KukulaMontage : Bettina BöhlerSon : Max MeindlMusique : Rainer LingkProduction : Josefine FilmN D R
Franz et Benny, son fils, ne savent plus quoif a i re. Le premier ne trouve plus de travail àcause de son âge, le second cherche tou-jours le job de ses rêves. Le seul revenu dela famille provient de la mère, Hilda, qui faitdes ménages. Le jour où elle reste clouéeau lit par une sciatique, le monde s’écro u l eet l’huissier est à la porte. Père et fils déci-dent de tenter le coup de leur vie et de déva-liser la caisse d’un richissime prêteur surgages. Les deux malfrats empochent unepetite fortune mais commencent à la dépen-ser de façon ostentatoire. Cela éveille lessoupçons d’Hilda, puis ceux de leurs voisinset du commissaire Kaminski. Pour donner lechange, Franz et Benny créent une sociétéde transports bidon. Mais Hilda décide dere p re n d re les choses en main…
Ma petite entre p r i s e
H e rmine Huntgeburth a étudié le cinéma àl’École supérieure des arts plastiques deH a m b o u rg. En 1983, à l’occasion d’unséjour d’études à Sidney (Australie), ellecommence à écrire des scénarios. Puis elletravaille comme assistante à la mise enscène pour le théâtre et comme chef opéra-trice pour le cinéma. En 1987, à l’occasionde son premier court métrage, Herm i n eH u n t g e b u rth rejoint la société de pro d u c t i o nJosefine Film, où travaillent déjà les scéna-ristes et cinéastes Volker Einrauch et LotharK u rzawa. Uwe Ochsenknecht (Franz) a tour-né entre autres dans le Bateau de W.Petersen (1980), les Hommes de Dorr i sD ö rrie (1985) et S c h t o n k de Helmut Dietl(1992). Frank Giering (Benny) est un ancienélève de l’École supérieure de cinéma et detélévision de Potsdam-Babelsberg. EnAllemagne, il a joué dans de nombreux films,dont le Château de Michael Haneke, surA RTE le 2 février pro c h a i n .
20.45Tout pour mamanUne truculente famille de chômeurs blanchit l’argent d’un vol dans la création
d’une petite entreprise. Mais voilà que maman se pique au jeu et décide
d’en faire une aff a i re rentable ! Une comédie loufoque et très bien jouée.
Pour blanchir un argent
bien mal acquis,
il va falloir travailler !
Cycle “Au travail !”
“D’abord, on voit
une lumière
très brillante suivie
d’une onde de choc,
puis on entend
l’explosion. Il y a alors
un petit tremblement
de terre. Puis on voit
une boule de feu
s’élever vers le ciel.
C’est vraiment
magnifique.”
(Un aumônier
de l’U.S. Army)
Film documentaire de Kevin Raff e r t y, Jayne Loader et Pierce Raff e r t y(États-Unis, 1982-1h26mn) - VOSTFL AS E P TA RTE ( R e d i ffusion du 24 octobre 1997)
Mai 1945 : la bombe atomique est testéedans le désert du Nouveau-Mexique. Moinsde deux mois plus tard, les pilotes améri-cains bombardent Hiroshima. Personne neles a prévenus qu’ils larguaient une bombeatomique ; personne ne mesure les consé-quences des radiations. Pourtant, lorsquesont diffusées les pre m i è res images d’uneville littéralement “soufflée” et de surv i v a n t sa t rocement brûlés, l’Amérique s’émeut àpeine. La propagande officielle a déjà per-suadé l’opinion publique que ce “sacrifice”était nécessaire. “Nous avons la bombe ato-mique et nous l’avons utilisée, d é c l a reTruman à la télévision le soir même du bom-b a rdement. C’est une lourde re s p o n s a b i l i t éque nous devons port e r. Mais, grâce à Dieu,c’est à nous qu’elle incombe et pas à nosennemis. Prions Dieu pour qu’Il nous aide àl’utiliser pour servir Ses desseins et Sav o l o n t é . ” Le credo atomique est né...
Génération nucléaire
Toutes les figures rassurantes de la cultureaméricaine sont convoquées pourc o n v a i n c re la population des avantages de
la bombe : des chefs militaires, bien sûr,mais aussi des scientifiques, les présidentsTruman et Eisenhower, des personnages dedessins animés et même desecclésiastiques ! Que disent-ils ? D’abord ,que la guerre froide ne laisse guère le choixà l’Amérique : les essais nucléaires sontn é c e s s a i res pour contrer la menacecommuniste – en 1950, Mac Arthur réclamel’utilisation de la bombe en Corée. Et si l’onne communique pas de manière précise lesrésultats de ces tests, c’est que l’ennemi ades oreilles... De grands panneauxrappellent leurs devoirs aux citoyens : “ Vo u sne le diriez pas à Staline, alors ne le dites àp e r s o n n e . ” De toute façon – et c’est ledeuxième argument asséné par lap ropagande –, une guerre nucléaire n’estpas pire qu’une guerre classique, àcondition de pre n d re ses précautions. AuxG . I . ’s qui doivent participer à desm a n œ u v res utilisant la bombe, l’off i c i e ri n s t ructeur déclare : “Les radiations, voilà lanouveauté de ces armes atomiques. À vraid i re, c’est l’effet le moins important pour cequi vous concern e . ” Ils s’avanceront sansaucune protection sur le lieu de l’explosion...Pour la population civile, le discours est lemême : en cas d’attaque nucléaire ,couchez-vous sous les tables, les lits ou lanappe du pique-nique !
v e n d redi 21 janvier
2 2 . 1 0The Atomic CafeUn documentaire
j u b i l a t o i re et terr i f i a n t
sur la re p r é s e n t a t i o n
o fficielle de la bombe
atomique aux États-Unis.
Grâce à un montage
des films produits
par les autorités jusqu’à
la fin des années 50,
la machine
de propagande se révèle
dans toute sa puissance.
La propagande utilise tous les moyens pour faire aimer l’arme nucléaire aux petits Américains.
2 3 . 4 0 C i n é m a.
Les filles( C s a j o k )
Film d’Ildikó Szabó(Hongrie, 1995-1h30mn) - VOSTFScénario : Ildikó SzabóAvec : Enikö Eszenyi (Enikö), Dorottya Udvaros (Dorka), Mariann Szalay (Barbara), Laszlo Galffi (Jani), György Cserhalmi (Gyuri), Zsolt Laszlo (Andras),Janos Ban (Tamas), Antal Csema (Bela), Monika Németh (Sara), Jozsefiné Raffael (la mère de Bela), Géza Kaszas (le chauffeur de taxi), Lajos Istvan Hajdu (le nain), Ferenc Szénasi’s Band (l’orchestre tsigane)Photographie : Peter Jankura, Tamas SasMusique : Janos MasikMontage : Zsuzsa Posan, Teri LosonciSon : Janos RétiProduction : Kornel SiposZ D F( R e d i ffusion du 2 mars 1998)Compétition officielle
au Festival de Berlin 1996
Trois filles partent en guerre contre lesmachos et les pantouflards ! Une comédiedécapante sur la guerre des sexes.Enikö, Dorka et Barbara veulent assumerleur condition de femme. Déçues par lec o m p o rtement des hommes, elles ont déci-dé de dire leur fait à leurs maris, amants,admirateurs et amis, qui sont souvent desacrés machos et d’indécrottables pantou-f l a rds. Comme leurs pro p res familles ne leursont pas d’un grand secours non plus, lest rois filles prennent leur destin en main. Maiscela est plus difficile qu’il n’y paraît…
Tous les mêmes !
Ildikó Szabó ne propose pas de narr a t i o nl i n é a i re mais une succession de scènesapparemment sans liens. Pourtant, au boutdu compte, tout s’imbrique avec une gran-de subtilité pour faire surgir un univers oùune méchanceté salutaire et un surr é a l i s-me débridé le disputent à un humour déca-pant. Ni les protagonistes ni les spectateursne savent s’ils doivent rire ou pleure r. Lebruit, la fureur et la vulgarité sont tout autantau rendez-vous que le deuil, la tendre s s eet l’espoir. Un film qui dénonce avecmodestie et discrétion les errements den o t re société, et dans lequel la réalisatricep rend le parti des femmes, des enfants,des vieillards, mais aussi des hommesblessés dans ce qu’ils ont de fragile.
Ildikó Szabó
Ildikó Szabó est née en 1951 à Budapest.D ’ a b o rd costumière pour le cinéma, elle at o u rné ensuite comme comédienne dansune vingtaine de films (réalisés notammentpar Zoltán Fábri et Márta Mészarós). De1979 à 1982, elle fait des études de mise enscène et de réalisation à l’Académie det h é â t re et de cinéma de Budapest, puis selance dans le court métrage et le documen-t a i re. En 1993, son long métrage M e u rt re sd’enfants ( d i ffusé sur ARTE le 26 juin 1995)reçoit un excellent accueil international (Prixde la Fipresci au Festival de Cannes). IldikóSzabó tourne actuellement un nouveau film,Chacho Rom, coproduit par ART E .
Trois filles
et un macho :
l’homme.
Les bi(t)ches : Eniko Eszenyi (Enikö), Dorottya Udvaros (Dorka) et Mariann Szalay (Barbara).
LA SEPT ART E Téléphone 01 55 00 77 77
Fax 01 55 00 77 00
S e rvice de pre s s e
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Fax 01 55 00 77 00
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Frédérique Champs (assistante) 01 55 00 70 45
C i n é m a / A RTE France Cinéma
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G r é g o i re Mauban (assistant) 01 55 00 70 48
Soirées thématiques
Françoise Landesque 01 55 00 70 42
(Themas du mardi et du jeudi)
Hélène Capodanno 01 55 00 70 43
(Themas du dimanche)
Isabelle Court y 01 55 00 73 25
(assistante + grille de pro g r a m m e s )
F i c t i o n s
Vi rginie Doré-Te s l e r 01 55 00 70 46
G r é g o i re Mauban (assistant) 01 55 00 70 48
A RTE INFO, Reportage, Reportage GEO
Le dessous des cart e s
Hélène Capodanno 01 55 00 70 43
Fichier pre s s e
Juliette Lehembre
( remplaçant Hélène Pierro n - F re y ) 01 55 00 70 37
S e rvice photo
Elisabetta Zampa 01 55 00 70 50
e - z a m p a @ p a r i s . a rt e . f r
Olivier de Clare m b a u t 01 55 00 70 49
( a s s i s t a n t ) o - d e c l a re m b a u t @ p a r i s . a rt e . f r
Amandine Six ( c o l l a b o r a t i o n )
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A RT E DEUTSCHLAND TV
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Communication et marketing
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RT B F Téléphone (32) 2 737 25 57
Communication
Marianne De Muylder
A RTE MAGAZINE
Publication de La Sept ART E
ISSN 1168-6707
Rédacteur en chef
Silvain Gire 01 55 00 70 54
s - g i re @ p a r i s . a rt e . f r
Chef d’édition
Olivier Apprill 01 55 00 70 58
o - a p p r i l l @ p a r i s . a rt e . f r
S e c r é t a i re de rédaction
Nicolas Bert r a n d 01 55 00 70 56
n - b e rt r a n d @ p a r i s . a rt e . f r
Maquettiste
F l o rence Ti s s i e r 01 55 00 70 55
g - d e g a l z a i n @ p a r i s . a rt e . f r
Scanneriste
A rmelle Ritter 01 55 00 70 57
a - r i t t e r @ p a r i s . a rt e . f r
C o l l a b o r a t i o n Jacqueline Letteron, Em e l i e
De Jong, Catherine We i n z o rn, Jean-Paul
P o rt i e r, Josie Mély, Christian Charles
Crédits photos : Photo : X-DR. Toute re p roduction
des photos sans autorisation est interd i t e .
© Couvert u re s : coll. Cahiers du Cinéma
D i recteur de la publication : Jérôme Clément
E x e m p l a i re n° 3 jeudi 23 décembre 1999
N u m é ro de commission paritaire : 34 59 D 73 TV
I m p ression STIPA, Montre u i l
S e rvice téléspectateurs :
03 88 14 22 55
Minitel : 3615 ARTE (1,29 F/mn)
I n t e rnet : www. a rt e - t v. c o m
La semaine prochaine (4)(Attention, ces programmes et ces horaires peuvent être soumis à des modifications)
Samedi 22 janvier19.00 Histoire parallèle
19.45 ARTE Info
20.05 Le dessous des cartes
20.15 Monastères de Moldavie (2),
documentaire
20.45 L’aventure humaine : La véritable
histoire de Moïse, documentaire
21.35 Metropolis
22.35 Fiction : De gré ou de force
00.05 Music Planet : Prince
01.00 Chérie, je me sens rajeunir (r)
02.35 Coup de lune (r)
Dimanche 23 janvier19.00 Maestro
19.45 ARTE Info
20.15 Les ailes du dragon (18)
20.40 Thema : Mensonges
00.35 Metropolis (r)
01.35 Classé X (r)
Lundi 24 janvier19.00 Nature
19.45 ARTE Info
20.15 Reportage
20.45 Cinéma : Raining Stones,
film de Ken Loach
22.15 Court-circuit - 1 re partie
22.45 Cinéma : Tesis,
film d’Alejandro Amenabar
00.45 Court-circuit - 2e partie :
Spécial “Aberrations”
01.15 Tout pour maman (r)
Mardi 25 janvier19.00 Archimède
19.45 ARTE Info
20.15 Reportage
20.45 La vie en face : Petit pour toujours,
documentaire
21.50 Thema : Peter Pan, avec le film
Peter Pan de Herbert Brenon
Mercredi 26 janvier19.00 Connaissance
19.45 ARTE Info
20.15 Reportage
20.45 Les mercredis de l’histoire :
La mort est un maître d’Allemagne (1),
documentaire
21.40 Les 100 photos du siècle
21.50 Musica : La Tosca
23.55 La lucarne : Ma mère tzigane,
documentaire
00.25 Folies de femmes (r)
02.25 Fritz et Franz (r)
Jeudi 27 janvier19.00 Voyages, voyages : Moscou
19.45 ARTE Info
20.15 Reportage
20.45 Thema : Mémoire(s) de la Shoah,
avec la seconde partie
de la Mort est un maître d’Allemagne
00.00 Un amour presque parfait (r)
01.30 Le record (r)
Vendredi 28 janvier19.00 Tracks
19.45 ARTE Info
20.15 Reportage
20.45 Fiction : Meurtres en sourdine
22.20 Grand format :
La moindre des choses,
film documentaire de Nicolas Philibert
00.00 Cinéma : Martin et Léa,
film d’Alain Cavalier
01.30 Le dessous des cartes (r)
01.40 Petit pour toujours (r)
Peter PanARTE au pays
de Jamais-Jamais,
avec la première
adaptation de Peter Pan
somptueusement restaurée,
dans Thema,
mardi 25 janvier à 21.50.
3
ARTE G.E.I.E. 2a, rue de la Fonderie
67080 Strasbourg cedexTél. 03 88 14 22 22
La Sept ARTE (France)
8, rue Marceau92785 Issy-les-Moulineaux
cedex 9Tél. 01 55 00 77 77
ARTE Deutschland(Allemagne)
Schützenstraße 176530 Baden-Baden
Tél. 00 49 7221 9369-0
RTBF (Belgique)
52, Boulevard Reyers1044 Bruxelles
Tél. 00 32 2 737 25 57
TVE (Espagne)
TorrespañaAlcade Sainz de Baranda, 92
28007 MadridTél. 00 34 1 346 88 45
SRG SSR idée suisse(Suisse)
Giacomettistrasse 3case postale 26
3000 BerneTél. 00 41 031 350 91 11
TVP (Pologne)
17, J. P. Woronicza St00-999 Warszawa
Tél. 00 48 22 547 85 01
ORF (Autriche)
Würzburggasse 30 A1136 Wien
Tél. 00 43 1 87878-0
YLE (TV1) (Finlande)
Radiokatu 5, HelsinkiFIN-00024 YleisradioTél. 00 358 9 14801
Internet www.arte-tv.com