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Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire
Rapport d’Orientation 2018 1
Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire
Rapport d’Orientation 2018 2
SOMMAIRE
SOMMAIRE………………………………………………………………………………………………………………………….……2
INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………………….………….3
I) Les risques sur l’exploitation agricole…………………………………………………………………….………3
a. Définition du risque……………………………………………………………………………………………………….………….3
b. Les différents risques sur l’exploitation……………………………………………………………………………………...4
i. Risque conjoncturel…………………………………………………………………………………………..….……….4
ii. Risque sanitaire…………………………………………………………………………………………………….……….4
iii. Risque climatique…………………………………………………………………………………………………………..4
iv. Risque structurel……………………………………………………………………………………………………………5
v. Risque personnel et professionnel…………………………………………………………………….……………5
vi. Risque sociétal………………………………………………………..……………………………………………………..6
vii. Risque réglementaire et institutionnel…………………………………………………………………………….6
viii. Risque économique……………………………………………………….……………….………………………………6
c. Conclusion……………………………………………………………………………………….……………………………………….7
II) Les solutions possibles…………………………………………………………………………………………………..7
a. À chaque risque sa solution : nos propositions………………………………………………….……………………….7
i. Risque conjoncturel…………………………………………………………………………………………….…………7
ii. Risque sanitaire……………………………………………………………………………………………..………………8
iii. Risque climatique………………………………………………………………………………………………………..…9
iv. Risque structurel……………………………………………………………………………………………………………9
v. Risque personnel et professionnel………………………………………………………………………………..10
vi. Risque sociétal……………………………………………………………..…………………………………..…………10
vii. Risque réglementaire et institutionnel…………………………………………………………………...…….11
b. Conclusion………………………………………………………………………………………………….…………………………..11
III) Limiter les risques grâce à l’autonomie………………………………………………………………………..11
a. Définition de l’autonomie…………………………………………………………………………………………………..……11
i. Autonomie fourragère……………………………………………………………………………………………….…12
ii. Autonomie en main d’œuvre et en temps……………………………………………………………………..12
iii. Autonomie matérielle et énergétique…………………………………………………………………………...12
b. Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………………...13
CONCLUSION GÉNÉRALE………………………………………………………………………………..……………………….14
SIGLES……………………………………………………………………………………………………………………………….……15
ANNEXES………………………………………………………………………………………………………………………….…….16
REMERCIEMENTS AUX RAPPORTEURS………………………………………………………………………..…………….22
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INTRODUCTION
Le 13 juin dernier, le sud du département de la Haute-Loire a fait face à une importante
tempête. De nombreuses exploitations ont été touchées, de manière plus ou moins
importante. Le monde agricole s’est évidemment mobilisé pour aider les plus impactés,
notamment en donnant du fourrage pour les bêtes. Mais les exp loitations ont dû faire
face à de nombreuses autres difficultés liées à ces intempéries : baisse de la production
laitière, de la qualité du lait, stress des animaux, problèmes sanitaires, mauvais
rendements… Ce qui a bien entendu posé des complications financières. L’exploitation
agricole est peut-être l’entreprise la plus exposée au risque. Elle est vulnérable à certains
risques spécifiques à l’agriculture : aléas climatiques, pollutions, cours des marchés,
problèmes sanitaires… Face à ces multiples risques, des
solutions financières ont été mises en place par l’État et
les compagnies d’assurances. Parfois mal adaptés à
l’exploitation, ces dispositifs agissent le plus souvent
une fois que l’exploitation a subit la difficulté. Même s’il
paraît difficile d’éviter certains problèmes, d’autres
peuvent être gérer en amont, grâce à plusieurs
dispositifs et outils : formations professionnalisantes,
méthodes de travail, modernisation, technologies ,
mutualisation des moyens… Cerner les risques qui
peuvent arriver sur son exploitation aide à mettre en œuvre un programme d’actions
efficaces dans la gestion de ces risques et assurent une meilleure durabilité de
l’entreprise.
I) Les risques sur l’exploitation agricole
c. Définition du risque
La notion de risque n’est pas facile à cerner, tant elle recouvre de multiples disciplines et ainsi de
nombreuses définitions. Cependant, d’une manière générale et superficielle, le risque pourrait être
défini comme la potentialité d’un événement indésirable, d’un aléa, quel qu’il soit et peu importe sa
gravité et son importance.
Le risque est inhérent à l’entreprise : créer une entreprise, peu importe sa taille, est déjà une prise de
risque. La stabilité et la durabilité ne sont jamais assurées. Mais l’entreprise agricole est peut-être l’une
des plus exposée au risque, car sa pérennité et sa viabilité dépendent de nombreux facteurs, parfois
incontrôlables : climat, intempéries, maladies, cours des marchés…
Ainsi, il est possible d’établir une typologie des différents risques inhérents à l’exploitation agricole :
risque conjoncturel, risque sanitaire, risque climatique, risque structurel, risque personnel et
professionnel, risque sociétal, risque réglementaire et institutionnel, et bien entendu risque
économique.
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d. Les différents risques sur l’exploitation
i. Risque conjoncturel
Les risques conjoncturels qualifient l’ensemble des facteurs économiques et monétaires qui influencent
défavorablement les performances de l’entreprise. Cela peut ainsi être les crises financières, l’inflation
ou les cours des marchés. Il en résulte des baisses ou des hausses des prix des produits qui peuvent
altérer l’économie de l’exploitation.
ii. Risque sanitaire
Toutes les exploitations sont concernées par le risque sanitaire, mais les éleveurs restent tout de même
les plus touchés. Les risques sanitaires peuvent être d’origine externe et interne et peuvent concerner
et toucher les animaux, les cultures, les produits issus de l’exploitation, transformés ou non et
l’agriculteur lui-même.
Les éleveurs restent les plus impactés car les animaux peuvent être porteurs de maladies et
d’infections, qui peuvent contaminer tout un troupeau. De plus, les maladies peuvent aussi se
transmettre à l’homme, ce qui comporte un risque supplémentaire.
Les agriculteurs font aussi face à des risques sanitaires au niveau des cultures, d’où l’utilisation de
certains produits phytosanitaires (herbicides, fongicides…), qui permettent d’éviter les maladies
(champignons…) et les insectes sur les céréales ou autre. Ces maladies peuvent être liées à plusieurs
facteurs : stress hydrique, orage de grêle…
Les parcs à sangliers peuvent aussi poser problème aux agriculteurs. Les animaux n’ont pas obligation
à être suivi au niveau sanitaire, contrairement aux animaux d’élevage. Dans tous les cas, l’augmentation
du gibier en général (chevreuil, cerf, sanglier, renard…) sur le territoire français peut poser problème
pour les animaux d’élevage (et aux cultures évidemment), à travers la contamination. Les animaux de
particuliers (poules, chèvre, brebis…) peuvent aussi engendrer la propagation de maladies aux animaux
d’élevage (comme la grippe aviaire).
Les parcs à sangliers illégaux, comme ce fut le cas à Bas-en-Basset et qui fut démantelé au mois de
juillet dernier ne font qu’accentuer ces phénomènes de maladies et de dégâts. Il est primordial de
condamner fermement ces parcs et leurs gérants.
iii. Risque climatique
Les risques climatiques sont les risques concernant toutes les variations climatiques et qui peuvent
toucher l’entreprise : température, précipitations… Ils incluent bien évidemment les intempéries et les
catastrophes naturelles. Les risques sont de plus en plus importants avec le dérèglement climatique.
Pour l’agriculture, le risque climatique est beaucoup plus important que pour la majorité des autres
secteurs économiques, car il renvoie aux résultats directs des exploitations et donc à l’économie.
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iv. Risque structurel
Chaque année, de nombreuses parcelles agricoles sont artificialisées, au profit de l’industrie, de l’habitat
individuel, aux réseaux routiers… La lutte contre l’étalement urbain est peu perceptible. Au rythme
actuel de l’artificialisation, soit entre 50 000 et 60 000 hectares par an, la Ferme France perd l’équivalent
d’un département tous les cinq ans.
Ce risque peut parfois engendrer des difficultés pour les fermiers
déjà en place, qui peuvent ainsi perdre du foncier. À cela s’ajoute les
difficultés qu’ont les jeunes qui veulent s’installer à trouver du
terrain : la faute au manque de terrain mis à leur disposition, mais
également aux propriétaires fonciers qui ont du mal à laisser leurs
parcelles.
Dans une moindre mesure, les animaux de particuliers (poules,
brebis, chèvres, chevaux…) participent au grignotage du foncier.
v. Risque personnel et professionnel
Comme toute entreprise, l’exploitation agricole comporte de nombreux risques personnels et
professionnels.
Tout d’abord, en cas de GAEC, il y a possibilité qu’un ou plusieurs associés souhaitent cesser l’activité. À
cela s’ajoute tous les risques potentiels liés à la pratique du travail : ports de charges lourdes, postures
de travail, exposition aux vibrations, conduite d’engins agricoles, travail avec les animaux, chutes,
incendies, contacts avec les lignes électriques… Tout cela peut engendrer des problèmes plus ou moins
graves à l’agriculteur (troubles musculaires, troubles squelettiques, accidents de tracteur, taureaux qui
chargent, vaches qui piétinent…).
Et, comme expliqué ci-avant, il existe aussi de multiples risques sanitaires, qui font parties des risques
professionnelles (utilisation des produits chimiques, condition climatiques difficiles, cancer…). Ces deux
sortes de risques se rejoignent, tout comme les risques personnels et professionnels.
Les risques personnels peuvent plus spécifiquement être qualifiés de risques « psychosociaux ». Ces
risques jouent sur la santé mentale des agriculteurs. Ils peuvent être de plusieurs natures : isolement,
nouvelles contraintes économiques et administratives, incertitudes face à l’avenir, vulnérabilité,
situation économique compliquée, manque de reconnaissance, mésentente avec les possibles associés,
charges de travail importantes, cadences difficiles… Tout ceci a de nombreuses répercussions : stress,
dépression, augmentation des accidents de travail, baisse de productivité… Le taux de stress et le
nombre de suicide sont les plus importants chez les agriculteurs que dans d’autres catégories
socioprofessionnelles.
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vi. Risque sociétal
La société et les mentalités évoluent sans cesse. Ces évolutions touchent tous les domaines et
notamment l’agriculture. Parfois, ces évolutions peuvent affecter, dans le bon mais aussi le mauvais
sens, les agriculteurs et l’agriculture en général.
Ces « progrès » impactent fortement le consommateur et jouent donc sur les pratiques et les méthodes
de production et de vente des agriculteurs (circuits-courts, agriculture biologique…). Néanmoins, ceux-
ci font de plus en plus face aux critiques des médias et de ces mêmes consommateurs. Citons par
exemple le cas du véganisme, dont les médias diffusent les idées et qui dessert la cause des agriculteurs
et remet en question leur statut. L’agriculteur doit ainsi continuellement s’adapter aux évolutions
technologiques, alimentaires et environnementales.
vii. Risque réglementaire et institutionnel
Si les normes et les réglementations en vigueur font souvent sens pour l’agriculture, l’agriculteur et
l’environnement, il n’empêche que leur surabondance pénalise le
monde agricole et les exploitations, ce qui finit par décourager les
agriculteurs et mettre en péril leurs entreprises. Certaines
normes sont absurdes et coûteuses à mettre en place : la
compétitivité de la Ferme France est souvent mise à mal par les
lois françaises.
i. Risque économique
La baisse des prix, les évolutions des modes de
consommations, les normes réglementaires et
sanitaires…
Tout ceci engendre des risques économiques plus ou
moins importants pour les exploitations et dans
beaucoup de cas, une baisse du revenu pour les
agriculteurs.
Il est donc nécessaire pour la profession de développer
différentes stratégies afin de maintenir une agriculture
dynamique sur le territoire et se préparer aux multiples
possibilités d’aléas.
Pour leur Rapport d’Orientation 2018, les Jeunes
Agriculteurs de Haute-Loire ont décidé de travailler sur des solutions pour les risques suivants :
conjoncturel, sanitaire, climatique, sociétal, professionnel et structurel.
Risques économiques
Risques liés aux mentalités et à l'évolution des
modes de consommation
Risques liés à l'aspect
sanitaire
Risques liés au grignotage du
foncier
Risques liés à la vie personnelle et à la sécurité
sur l'exploitation
Risques liés aux politiques publiques
Risques liés aux aléas
climatiques
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II) Les solutions possibles
a. À chaque risque sa solution : nos propositions
Chaque entreprise fait face à des risques qui pourraient représenter des menaces pour sa réussite. Il
est nécessaire pour les sociétés de mettre en place une stratégie de gestion des risques, c’est-à-dire des
méthodes, des outils afin de gérer ces risques, en amont ou en aval dans certains cas.
La gestion des risques met en évidence l’identification de ce qui pourrait mal tourner, l’évaluation de
quels risques devraient être traités et la mise en œuvre de stratégies pour faire face à ces risques, avant
ou après. Il est nécessaire que les agriculteurs fassent une réflexion sur tous les risques potentiels. Ils
seront ainsi mieux préparés aux aléas et pourront les traiter de manière plus rentable.
i. Risque conjoncturel
Rappelons que les risques conjoncturels touchent aux performances économiques de l’entreprise et
sont dus à différents facteurs (crise financière, inflation, cours des marchés, volatilité des prix
agricoles…). S’il est impossible d’agir directement sur ses facteurs, les agriculteurs peuvent mettre en
place des systèmes protégeant leurs entreprises.
C’est le cas de la contractualisation. La contractualisation est un contrat entre plusieurs acteurs
(producteurs, transformateurs et distributeurs) du secteur et permet de fixer un prix d’achat aux
producteurs.
Les agriculteurs peuvent aussi diversifier leurs productions. Ainsi, de plus en plus d’agriculteurs
diversifient leur production, afin de faire face aux coûts trop bas de rachat des produits agricoles. Les
diversifications peuvent être de tout genre : de la production bien évidemment (plusieurs productions
au lieu d’une seule, lait transformé en fromage, en glace…), mais aussi ferme auberge, gîte d’accueil,
méthanisation… Vendre ses produits en circuits-courts apporte aussi une plus-value à l’exploitation.
Même si les investissements peuvent-être importants, la diversification permet de contrecarrer la crise
agricole.
L’agriculture est un secteur particulièrement exposé aux risques. Les exploitants sont ainsi
confrontés à différentes risques spécifiques, amplifiés par les évolutions de notre
environnement : changement climatique, catastrophes naturelles, maladies des animaux et
des agriculteurs… Ces risques sont multiples car existants à différentes échelles :
exploitation, bassins, filières…
Il est pour certains, impossible d’agir en amont, comme pour les problèmes climatiques. Mais
il est possible de mettre en œuvre des outils et des stratégies afin de protéger au mieux
l’exploitation et l’agriculteur.
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Les différents signes de qualité (AOP, AOC, comme la Lentille Verte du Puy ou le Fin Gras du Mézenc,
Label Rouge mais aussi Porc ou Bœuf de Haute-Loire) sont aussi des bons moyens pour apporter une
plus-value à son exploitation.
Un encadrement plus strict des promotions des produits est aussi à mettre en place. Avec les
États Généraux de l’Alimentation, cela devrait normalement être mis en place dans l’année. Afin de
sensibiliser le public, il faudrait aussi afficher les marges pour
chaque produit, afin que les consommateurs comprennent
l’inégale répartition des valeurs. Il semble nécessaire que le public
se rende compte des prix réels des produits.
Enfin, afin de garantir un prix convenable et rémunérateur, il serait
intéressant que les industries jouent le jeu du prix plancher,
particulièrement avec les agriculteurs récemment installés. Un prix
plancher est un prix minimal auquel un vendeur ou un acheteur est soumis. L’objectif est d’assurer aux
producteurs un niveau de vie convenable, ce qui est parfois difficile dans un marché où les prix ne sont
pas contrôlés.
Les Jeunes Agriculteurs Auvergne Rhône-Alpes, dont la Haute-Loire ont d’ailleurs travaillé sur un prix
plancher du lait avec les laiteries. Les Jeunes Agriculteurs proposaient un prix plancher de 346 € la
tonne de lait (voir annexes), pour les jeunes installés durant cinq ans. Ce chiffre a été calculé pour que
les jeunes agriculteurs puissent vivre correctement de leur métier et de leur production. Les Jeunes
Agriculteurs ont travaillé avec le CRIEL pour certifier leurs calculs. Si Sodiaal paraissait au début des
discussions plutôt ouverts, Lactalis était tout de suite plus réticent. Sodiaal n’a pas souhaité suivre la
proposition des Jeunes Agriculteurs, qui ne savent pas encore s’il donne suite à la proposition de 320 €
la tonne de Sodiaal.
ii. Risque sanitaire
L’un des plus grands problèmes des éleveurs est la prolifération de maladies aux troupeaux. La
contamination peut se faire de plusieurs manières comme l’introduction de nouveaux animaux dans le
cheptel. Cela présente un risque particulier pour les autres animaux, notamment quand il s’agit
d’animaux venant d’autres départements, d’autres régions ou d’autres pays (FCO, grippe aviaire…). Les
maladies comme la FCO qui n’est pas dangereuse pour l’homme (pas de transmissibilité par la
consommation) devraient être déclassées.
Ainsi, il est important que les règles établies en Europe soient les mêmes pour tous les pays
membres. Les animaux venant de l’étranger doivent être aussi bien suivis et traités que les animaux
d’élevage français. Il est important d’être plus vigilants et de renforcer les contrôles. La prophylaxie
doit être la même pour tous afin de garantir une certaine qualité aux consommateurs.
De la même manière, les produits alimentaires doivent être mieux marqués et suivis. Les
consommateurs doivent savoir d’où viennent ce qu’ils achètent et ne pas être trompés (comme c’est le
cas pour l’étiquetage de la viande, qui indique parfois la provenance de France alors que ce n’est pas le
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cas). Les consommateurs doivent être informés des marchés internationaux (comme le CETA et le
Mercosur, qui sont des accords économiques établis avec l’Europe). De plus, la viande issue de certains
pays ne respecte pas le cahier des charges des aliments produits en France (hormones de croissance…).
En ce qui concerne les animaux des particuliers, ceux-ci devraient avoir l’obligation de les
déclarer en mairie afin de pouvoir agir en cas de problème sanitaire (enfermer ses poules en cas
d’épidémie de grippe aviaire).
iii. Risque climatique
L’exploitation agricole est particulièrement exposée aux aléas climatiques. C’est pour cette raison que
des assurances spécifiques ont d’ailleurs été mises en place, afin de protéger les animaux, les cultures
et les bâtiments. Mais les différents systèmes d’assurance mis en place ne sont pas forcément adaptés
aux besoins réels des agriculteurs, d’autant que ces assurances ne sont pas forcément abordables.
Il est nécessaire que les assureurs revoient le système de leur franchise et également le mode
de calcul concernant la perte de productivité des prairies (plus de transparence et
homogénéisation des systèmes de calcul). Groupama et le Crédit Agricole utilisent tous les deux des
images prises par satellites et ont développé chacun des indices pour mesurer la production annuelle
d’une prairie par rapport à un historique. Le Crédit Agricole, avec Pacifica, s’est associé à Airbus pour
mesurer un indice de production fourragère à l’échelle de chaque commune française, tous les dix jours
(un éleveur avec des parcelles dans différentes communes aura un indice moyen). Groupama utilise le
même système avec satellite. Or, ce système ne semble pas forcément fiable et adapté. Les assurances
devraient être plus attractives et abordables pour l’agriculteur.
En ce qui concerne le risque de sécheresse, de plus en plus important au fil des années, il existe
la solution des retenues collinaires. Les retenues collinaires sont des espaces artificiels de stockage
de l’eau, remplis par les eaux de surface et les eaux de ruissellement. Elles permettent entre autres
l’autonomie fourragère de l’exploitation. Les retenues collinaires sont susceptibles d’avoir des aides de
la part de la région (dans le cadre du Pacte régional pour la Haute-Loire, plus de 20 millions d’euros ont
été alloués à l’agriculture altiligérienne et notamment pour les projets de retenues collinaires). Il est
nécessaire que les différents échelons et structures jouent le jeu et participent à la création de retenues
collinaires. Les retenues collinaires peuvent permettre de limiter les risques d’inondation et font aussi
office de réserve pour la faune et la flore (canards, insectes, grenouilles…).
iv. Risque structurel
L’urbanisation actuelle met en jeu l’agriculture de demain, elle consomme de manière irréversible des
terres agricoles. C’est pourquoi il serait important d’avoir une politique de conservation du foncier
agricole forte. La compensation agricole permet de compenser par des terrains agricoles les
projets de travaux ou d’aménagements publics ou privés si par leur nature, leur dimension et
leur localisation ils ont des conséquences négatives et importantes sur l’économie agricole
locale.
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De même, les agriculteurs peuvent tenir des places dans différents organismes et instances
(CDPENAF, commune…) afin de maintenir des voix pour favoriser les agriculteurs.
Il semble aussi primordial de remettre du poids dans la SAFER (pour protéger l’ensemble des
terrains agricoles face aux propriétaires souhaitant posséder ces terrains pour leur loisir,
comme les chevaux par exemple), qui semble peu utile pour bon nombre de projets agricoles.
L’installation des jeunes doit impérativement être facilitée.
v. Risque professionnel
Des outils et stratégies pratiques peuvent être mis en place rapidement pour sécuriser son
travail sur l’exploitation.
Tout d’abord, les formations techniques (qu’il est possible de mettre en place avec Vivéa)
peuvent apporter des méthodes afin de se protéger au maximum (contention des animaux,
conduite des machines, gestes et postures adaptées…). La mise en place du DUER permet à
l’agriculteur d’être conscient des risques et d’adapter son exploitation afin de les éviter. Il est aussi
possible de sous-traiter certains travaux à des personnes mieux qualifiées. La MSA met en place
des interventions techniques pour éviter les risques et financer du matériel.
La mutualisation, le travail en groupe, l’adhésion à un groupe (comme le réseau Jeunes
Agriculteurs) ou encore l’utilisation d’un agent avec le Service de Remplacement permet
d’alléger sa charge de travail et d’éviter l’isolement. L’adhésion au contrat groupe du Service de
Remplacement permet d’avoir un agent en cas d’accident ou de maladie, dont une partie est pris
en charge par la MSA.
vi. Risque sociétal
De plus en plus de français changent leurs habitudes alimentaires et ce pour plusieurs raisons. Les
français sont conscients des risques environnementaux et de santé
publique auxquels nous expose le modèle « d’agriculture
industrielle ». Beaucoup d’entre eux ont déjà adopté des habitudes
de consommation plus « durables ». De plus, les français se méfient
ddu système agricole et agroalimentaire conventionnel,
notamment à cause de certains scandales sanitaires (la viande de
cheval dans les lasagnes ou plus récemment la présence de
salmonelles dans les laits infantiles de la marque Lactalis). Ainsi, les
consommateurs se tournent de plus en plus vers les circuits-courts
ou les produits issus de l’agriculture biologique.
Ces changements peuvent profiter à certains agriculteurs. Mais cela peut mettre en difficulté d’autres
exploitants. C’est le cas du véganisme. La population française (et globalement celle des pays riches)
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tend à baisser sa consommation de viande. Si cette consommation baisse, cela est dû à plusieurs
facteurs : messages nutritionnels encourageant à manger moins de viande, coût élevé, scandales
alimentaires, considérations environnementales et évolution du rapport Homme/Animal.
Même s’il est normal de prendre en considération le bien-être animal dans les pratiques d’élevage, il
n’est pas normal que des associations comme L214 prennent et diffusent des vidéos dans certains
élevages et abattoirs, de manière illégale. De plus, ces associations arrivent à bloquer des abattoirs
pendant plusieurs jours. Ces actions doivent être évitées et/ou fermement punies. De même, des
questions sont à se poser quant au financement de l’association (qui possède plusieurs salariés). Une
députée du Val-de-Marne aurait par ailleurs déjà versé 4000 € à l’association via sa réserve
parlementaire. Les pouvoirs publics ne devraient pas subventionner ce type d’association ni
relayer leurs actions et leurs idées.
vii. Risque réglementaire
La France est un pays ultra réglementé en matière d’agriculture. Or, notre pays fait partie de l’Union
Européenne et il est nécessaire que sa réglementation s’aligne sur celle de l’Europe afin que la
France puisse continuer d’être compétitive sur le plan agricole.
III) Limiter les risques grâce à l’autonomie
a. Définition de l’autonomie
L’autonomie désigne la capacité d’un objet, d’un individu ou d’un système à fonctionner de manière
indépendante, sans être contrôlée de l’extérieur ou sans des apports (matériels, énergétiques…) qui
proviennent de l’extérieur. Cette notion correspond parfaitement au système de l’exploitation agricole.
L’autonomie agricole est ainsi la capacité d’être maître de ses choix et la possibilité d’exercer cette
capacité. Elle illustre la façon dont les décisions sont prises sur la ferme, ainsi que le fonctionnement
économique, technique et financier de celle-ci. Mais elle ne signifie pas autarcie, au contraire,
l’autonomie repose sur une grande part de partenariats, de complémentarité avec différents acteurs.
Être plus autonome sur sa ferme, c’est une assurance supplémentaire pour la durabilité de son
entreprise grâce à une minimisation des risques.
La gestion de ces risques et les évolutions qu’il est nécessaire de mettre en place
permettront notamment à l’agriculteur de faire des économies sur son exploitation et se
protéger en lui assurant une certaine durabilité. De même, cela permettra de faire évoluer le
regard des consommateurs sur l’agriculture.
Il est néanmoins impossible d’éviter à 100% les risques. Mais essayer de les gérer en amont,
et notamment grâce à l’autonomie permet de se mettre à l’abri.
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i. Autonomie fourragère
L’autonomie fourragère dans un élevage est évaluée par le rapport
entre les aliments (fourrages, grains, tourteaux…) produits sur la
ferme et les aliments nécessaires à l’alimentation du bétail.
Développer l’autonomie alimentaire revient à limiter l’utilisation
d’intrants alimentaires en maximisant le lien entre le sol et le
troupeau et en valorisant au maximum les ressources alimentaires
produites sur l’exploitation. L’autonomie alimentaire permet un
meilleur équilibre économique.
Il y a plusieurs solutions et plusieurs pistes pour être autonome en fourrage : adapter ses cultures, faire
des rotations, optimiser le pâturage…
ii. Autonomie en main d’œuvre et en temps
L’autonomie en main d’œuvre peut avoir plusieurs définition, mais cela signifie au moins se rendre
compte de la charge de travail sur son exploitation. En partant de ce constat, il suffit de savoir gérer son
travail et son exploitation dans un temps raisonnable pour ne pas être débordé, seul ou avec ses
associés, un ouvrier ou un agent du Service de Remplacement.
Les groupements d’employeurs peuvent aider à être plus facilement autonome et à s’organiser dans
son travail mais les éleveurs doivent avoir une bonne organisation pour être efficace. De plus, les
groupements peuvent aider les exploitations ayant besoin de peu d’heures.
De même, des subventions bâtiment, pour que ceux-ci soient plus fonctionnels et ergonomiques afin
de gagner du temps, ainsi que pour investir dans les nouvelles technologies (drône…) seraient une piste
à travailler pour être plus autonome en main d’œuvre. Les formations visant à être plus efficace sur son
exploitation aiderait aussi à faire des économies de travail. Le remembrement aide aussi les
agriculteurs à gagner du temps.
iii. Autonomie matérielle et énergétique
Tendre le maximum vers l’autonomie matérielle et énergétique est un bon moyen pour les agriculteurs
de faire des économies sur leurs exploitations.
En ce qui concerne l’autonomie matérielle, faire partie d’une CUMA donne la possibilité aux agriculteurs
de disposer de plus de matériels pour un coût moins élevé. Il est donc important que les aides CUMA
ne soient pas supprimées.
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Pour l’autonomie énergétique, des méthodes et des installations aident l’agriculteur à produire lui-
même l’énergie qu’il consomme (et/ou à avoir une plus-value financière pour son entreprise) :
méthaniseur, retenue collinaire, parc éolien, panneaux photovoltaïques…
Être maître de ses choix sur son exploitation, même s’il n’est pas possible d’être 100%
autonome, c’est déjà un grand pas vers la bonne gestion de son entreprise et la prise en
compte de risques potentiels qui peuvent survenir.
Être plus autonome, c’est aussi avoir une meilleure gestion de l’économie de son
exploitation : c’est gérer au mieux ses coûts de production, tout en faisant le maximum
d’économie.
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CONCLUSION
L’agriculture est l’une des branches les plus exposées aux risques. Ainsi, les exploitants agricoles sont
potentiellement confrontés à de multiples aléas : climat non favorable, trop sec, trop humide, baisse
des prix, fluctuations des rendements, changement des modes de consommation, maladie des
troupeaux, dégâts… Ces risques peuvent entraîner des variations de leurs revenus et mettre en péril
l’économie de l’exploitation.
Il existe cependant des solutions permettant à l’agriculteur de se protéger face aux risques, parfois
inévitables :
Risques climatiques : systèmes d’assurance qui doivent être améliorés et retenus collinaires
qui doivent être plus subventionnées.
Risques conjoncturels : contractualisation, diversification, labels et signes de qualité,
encadrement des promotions et prix plancher pour les produits.
Risques sanitaires et réglementaires : alignement des règles françaises sur les lois
européennes et produits alimentaires plus suivis.
Risques structurels : remettre du poids dans la SAFER et restructuration du parcellaire, qui
est trop morcelé et dont les parcelles sont trop petites (échanges, remembrement,
regroupement…)
Risques professionnels : mutualisation des savoirs, des moyens et du matériel et les
agriculteurs ont tout intérêt à participer à des formations techniques pour améliorer la qualité
du travail sur leur ferme.
Risques sociétaux : l’État et les médias ne devrait pas soutenir les associations qui nuisent au
travail des agriculteurs, ni relayer les campagnes qu’elles mettent en place.
La gestion des risques doit prendre en compte tous les facteurs, qui, ensemble, ont une incidence sur
les revenus agricoles. C’est en agissant sur tous les risques que l’agriculteur peut assurer une meilleure
durabilité à son entreprise. Ainsi, tendre vers l’autonomie, c’est assurer son exploitation et son travail.
Néanmoins, l’agriculture aura toujours une part d’imprévu, et heureusement !
La gestion des risques est ainsi un travail qui doit être réalisé par l’agriculteur, mais aussi par les
structures qui ont un lien avec ces risques. Il est important que celles-ci (SAFER, banques…), mais aussi
l’État et les médias soient à l’écoute de la profession et adaptent leurs politiques et leurs discours en
faveur des agriculteurs.
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SIGLES
AOC : Appellation d’Origine Contrôlée
AOP : Appellation d’Origine Protégée
CRIEL : Centre Régional Interprofessionnel de l’Économie Laitière
CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole
DUER : Document Unique d’Évaluation des Risques
FCO : Fièvre Catarrhale Ovine
GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun
SAFER : Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural
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Prix plancher
- Pour les jeunes installés ayant suivi le parcours à l’installation
- Pour les jeunes : moins de 40 ans
- Sur les 5 premières années d’installation
Prix plancher : 346€ / 1000L
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Rapport d’Orientation 2018 17
Un JA c’est l’avenir Pour qui ?
- Pour les jeunes installés ayant suivi le parcours à l’installation - Pour les jeunes : moins de 40 ans - Sur les 5 premières années d’installation
JA moyen : 300 000L - 60 ha - 40 vaches
CHARGES PRODUITS
Reprise Subvention + produit viande
Cheptel : 60 000€ (1500€ par vache + veau)
Stock : 20 000€
Matériel : 100 000€
= 180 000 €
202€ / 1000L en moyenne
Investissement Lait
Mise aux normes, modernisation : 100 000€ Pour être à l’équilibre :
369€/1000L prix payé
-23€ / 1000L qualité et productivité
Renouvellement
50 000€ sur 5 ans
N1 à N5 = 330 000€
Annuités
16500€ reprise
9200€ investissement
10500€ renouvellement
= 36200€
Soit 120€ / 1000L -> banque
(30€ au-dessus de la valeur moyenne pour un
agriculteur quelconque)
Sur 12 ans, les investissements ont été raisonnés.
Charges
Charges opérationnelles : 200€/ 1000L
Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire
Rapport d’Orientation 2018 18
Charges structure (hors amortissement) :
180€/1000L
Soit 380€ / 1000L
Rémunération
50h / semaine à 10€ /h
50 semaines, 2 semaines de vacances
25 000€
- 3650 € (DJA : 18 000€/5ans)
= 21 350€
soit 71€ / 1000L
Besoins à couvrir : 571€ / 1000L
*Chiffres CER France
= 346€/1000L
Prix critique
Niveau 0
Marge nette : 0%
Pas en capacité d’investir Un JA c’est l’avenir
Conditions de marché actuelles :
Produits exploitations : 280€ /1000L
-> -19 200€/an soit -64€/1000L
Seul levier : prélèvements privés : rémunération possible : 5800€/an soit 480€/mois.
Calcul des annuités :
Reprise sur 12 ans à taux 1.5%
Investissement sur 12 ans à taux 1.5%
Renouvellement sur 5 ans à taux 1.5%
Calcul des charges opérationnelles :
- 100€ pour les charges d’alimentation - 100 € pour les charges d’approvisionnement :
o Environ 40€ d’engrais, de semences et de phytosanitaires o Environ 60€ de frais d’élevage
Argumentaire
Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire
Rapport d’Orientation 2018 19
- Investissement afin de garder des exploitations laitières sur le territoire et donc de garantir l’approvisionnement des usines
- Un levier pour permettre le renouvellement des générations en agriculture
- Nombre d’installation bovin lait en baisse suite à la crise - Prix très raisonnable, collant à la réalité grâce aux chiffres du Cer France - Concurrence à l’amont et l’installation de vrais enjeux de demain - Garder une dynamique régionale de la filière - Un prix plancher réservé aux jeunes car ils disposent de plus de charges lors de la reprise - Le calcul du prix plancher sera revu annuellement en vue des moyennes régionales du CER - Réglé sous forme d’une aide à l’installation chaque fin d’année - Un investissement pour l’avenir - Concernant la DJA, elle a été mise en rémunération car :
o Si on l’enlève le prix plancher augmente o En sachant tout de même qu’une DJA n’est pas une rémunération mais plutôt un fond de trésorerie
- Les 50h de travail / semaine sont un minimum ainsi que les 10€/h qui sont un minimum pour la rémunération d’un entrepreneur.
- Financement : o Prix B o Entreprises et industriels
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Age des exploitants agricoles
18.9%
59.9%
21.2%
Moins de 40 ans
40 à 59 ans
60 ans et plus
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Rapport d’Orientation 2018 20
Prix plancher
Pour qui ? - Pour les jeunes installés ayant suivi le parcours à l’installation - Pour les jeunes : moins de 40 ans - Sur les 5 premières années d’installation
Calcul pour un JA moyen : - 300 000L - 60 ha - 40 vaches
Besoins
Annuités
36 200€
120€ / 1000L
Reprise
16 500€
Investissement
9 200€
Renouvellement 10 500€
Charges
380€ / 1000L
Opérationnelles
200€/1000L
De structure
180€/1000L
Rémunération
21 350€ soit 71€ / 1000L
25 000€ - 3 650€ (DJA)
Total des besoins à couvrir :
571€ / 1000L
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Rapport d’Orientation 2018 21
Un JA c’est l’avenir
571 - 202369 - 23
(qualité et productivité)
346€ / 1000L
Produits
Subvention + produit viande
202€ / 1000 L
Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire
Rapport d’Orientation 2018 22
REMERCIEMENT AUX RAPPORTEURS
Julien Accassat
Benoît Begon
Julien Brignon
Thomas Chaverot
Étienne De Veyrac
Aurélie Gibert
Alexandre Jamon
Vincent Rebeller
Noël Servel
Aymeric Soleilhac
Et à la plume !