Introduction 1) Les recettes du tourisme...

TOUR F 408 – Économie du tourisme

Introduction 1)  Les recettes du tourisme international 2)  La contribution du tourisme à l’économie : une

approche par l’emploi

CHAPITRE VIII : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DU TOURISME


  Les impacts socio-économiques … une question centrale   Qui donne lieu à de multiples débats   … et bien comprise par certains humoristes

UNE QUESTION CENTRALE


  Une activité économique majeure à l’échelle mondiale … tant en termes de valeur ajoutée, de capitaux investis que d'emplois –  Difficulté à en en chiffrer l'importance car

  Définition opérationnelle du secteur reste floue (confusion entre les déplacements pour motifs d'affaires et de loisirs, prise en compte de la valeur produite par l'ensemble du secteur du voyage, … )

  Statistiques sont entachées de nombreux biais –  Selon les estimations de l'Organisation Mondiale du

Tourisme (OMT), le secteur =   près de 12% du produit intérieur brut mondial,   7% de l'investissement   11% de la main-d'œuvre

UNE « INDUSTRIE LOURDE » (I)


  Une activité –  Dont le poids économique varie fortement selon :

  Le volume des flux reçus   Le degré diversification des structures économiques

des États –  Dont la contribution à la richesse nationale :

  Atteint rarement 5% dans les Etats développés, notamment en Belgique,

  Peut nettement dépasser ces valeurs dans certains PED, en particulier dans les îles touristiques –  Aux Bahamas, RTI = 75% de la valeur des

exportations de biens et services et près de 40% du produit intérieur brut.

UNE « INDUSTRIE LOURDE » (II)


  Recettes du tourisme international (RTI) = ensemble des apports financiers des visiteurs extérieurs,

toutes nationalités confondues –  Inscrites dans la balance des paiements au poste « recettes

des voyages » –  Considérées comme un secteur d’exportation (même si

acheteur consomme le produit sur place, dans la destination)

DEFINITION ET METHODES DE MESURE (I)


  Deux méthodes de mesure –  Méthode directe : sur base des informations fournies par les

touristes (contrôle des changes) et regroupées par les banques centrales

Deux défauts principaux :   Laisse échapper de nombreuses transactions réalisées dans l’État

d’origine des visiteurs … et qui bénéficient pourtant à la destination

  Laisse échapper des transactions officieuses (entrées et sorties de devises, change au marché noir, opérations assimilables au troc, …) –  Ex. : Maroc, fin des années ’70 : recettes non-contrôlées = +/-

50% du montant total des dépenses des touristes –  Méthodes indirecte : montant global des dépenses obtenu par

nombre de nuitées x montant moyen de dépenses journalières Deux biais :

  Sous-estimation du nombre de nuitées   Pas de stratification de la clientèle

–  Des résultats souvent contradictoires

DEFINITION ET METHODES DE MESURE (II)


  Divers obstacles dans l’analyse des RTI –  RTI = recettes brutes ~ à un chiffre d’affaires et ≠ des

valeurs ajoutées du secteur touristique –  Observations rétrospectives en us dollars courants biaisées

par :   Fluctuations de la devise de référence   Evolution des prix à la consommation De fortes croissances peuvent simplement reflèter :

–  Une diminution de la valeur du dollars % à la monnaie de la destination

–  Une inflation soutenue Nécessaire de travailler en dollars constants … en neutralisant

l’effet de la hausse des prix   Ex. : Bahamas (1980-96) : dépenses des touristes de séjour ont ↑

de 141% en dollars courants … mais à peine de 14% en dollars constants

DEFINITION ET METHODES DE MESURE (III)


LES RECETTES BRUTES (I)


  Les principaux bénéficiaires du tourisme international

LES RECETTES BRUTES (II)


LES RECETTES BRUTES (III)

  Corrélation étroite .... mais pas totale entre ATI et RTI


  RTI / Population

LES RATIOS USUELS (I)


  Une très inégale contribution des Etats aux dépenses touristiques mondiales

DES RECETTES … AUX DEPENSES (I)


DES RECETTES … AUX DEPENSES (II)


  Tourisme a pour objet une production de biens et de services hétérogènes qui satisfont à la fois les besoins des touristes (et des voyageurs d'affaires) et des non-touristes (résidents, navetteurs, chalands, …)

Évaluation de son importance n'est pas aisée   Trois méthodes différentes :

–  Méthode classique : mesure de l’emploi et de la valeur ajoutée du seul secteur horeca (pour hôtels, restaurants et cafés)

Triple limitation :   Ne prend pas en compte certaines activités dites caractéristiques

du tourisme (agences de voyage, transport de voyageurs, location de voitures, ….)

  Élimine de facto des activités qui fournissent des biens et services simultanément aux touristes et aux non-touristes (commerce de détail, transports, organisation d'événements)

  Intègre dans le champ du tourisme des activités qui dépendent, parfois largement de la consommation des non-touristes (restaurants et cafés, surtout dans les zones non touristiques)

LA METHODE DES TAUX DE TOURISTICITE (I)


–  Méthode fondée sur les volumes d'emplois ventilés selon une nomenclature fine de l'activité (par exemple la Nace-Bel à 5 chiffres)   Identification de tous les secteurs qui relèvent

exclusivement ou fortement du tourisme et des loisirs, en y incluant les attractions touristiques, les agences de voyages et les transports de voyageurs

Mais :   Ne surmonte pas deux des objections formulées plus haut

–  Impute au tourisme tous les emplois d'activités qui n'en dépendent que partiellement (par exemple restaurants et cafés)

–  Ne tient pas compte de certains emplois induits par la consommation touristique

LA METHODE DES TAUX DE TOURISTICITE (II)


–  Méthode des taux de touristicité   Mise au point par le Centre de Recherche sur les dynamiques

politiques et économiques et l'économie des ressources (CEDERS)

  A partir des données détaillées de la comptabilité nationale française –  Calcul pour chaque secteur d'activité, d’un "taux de

touristicité" = part de la valeur ajoutée générée par la consommation des touristes.

–  Estimation possible de l'emploi touristique dans un territoire donné en appliquant au volume d'emplois de chaque branche d'activité le "taux de touristicité" de cette même branche

LA METHODE DES TAUX DE TOURISTICITE (III)


–  Des taux qui peuvent être utilisés pour estimer l'emploi touristique de l'ensemble d’un État

–  En revanche, à l'échelle locale, modulation en fonction du niveau local d'équipement touristique

  Là où il n'y a pas d'hébergement ou d'attractions touristiques, absurde d'imputer au tourisme une part de l'emploi dans des secteurs comme le commerce de détail ou la restauration

  Inversement, les taux de touristicité sont plus élevés qu'en moyenne lorsque la capacité d'accueil est importante en regard de la population résidente

LA METHODE DES TAUX DE TOURISTICITE (IV)


APPLICATION AUX COMMUNES DE BELGIQUE (I)

Commerce de détail (Fruits, légumes, poissons, viandes, boissons, tabac)

Hotels Restaurants

Commune N. Emplois

Tx Tour.

N. Emp. Tour.

N. Emplois

Tx Tour.

N. Emp. Tour.

N. Emplois

Tx Tour.

N. Emp. Tour.

Châtelet 76 0,0% 0,0 0 100,0% 0,0 189 0,0% 0,0

Waterloo 58 6,9% 4,0 62 100,0% 62,0 551 54,1% 298,1

Malmédy 55 8,6% 4,7 89 100,0% 89,0 167 67,6% 112,9

Blankenberge 115 10,4% 12,0 341 100,0% 341,0 549 81,2% 445,8

Commune

Capacité Héb. (Lits) Pop. totale

Tx Fonction Touristique

Degré d’équip. Touristique

Modulation Tx Touristicité

Châtelet 0 35.538 0,0% Inexistant 0

Waterloo 486 29.003 1,7% Faible 1

Malmédy 4.267 11.584 36,8% Moyen 1,25

Blankenberge 10.880 18.088 60,2% Elevé 1,50

  Exemple de 4 communes de Belgique Commune

N. Emplois Tour. % PAT

Châtelet 24 0,3%

Waterloo 734 6,7%

Malmédy 381 6,7%

Blankenberge 1295 26,5%


  Le tourisme génère environ 165.000 emplois en Belgique (3,8% de l'emploi total et 5 % de l'emploi des services)

= plus de 1,5 fois l'emploi dans l'industrie alimentaire, 60% de l'emploi dans la construction ou 50% de l'emploi dans le commerce de détail

  Répartition : –  Une bonne moitié de l'emploi touristique repose sur les activités du

secteur horeca : un peu plus de 25.000 emplois (16%) dans les hébergements et environ 62.000 emplois (38%) dans les restaurants, les cafés et autres discothèques

–  Près de 36.000 emplois touristiques (22%), dont 8.500 dans la branche des agences de voyage et des tours-opérateurs, relèvent du secteur des transports, pour lesquels ils constituent un gros cinquième de l'emploi total

–  On dénombre par ailleurs environ 25.000 emplois (16%) liés au tourisme parmi les 322.000 du secteur du commerce de détail

–  Enfin, 12.000 emplois touristiques (8%) sont imputables au secteur des activités culturelles, sportives et récréatives, où ils représentent environ 15% de l'emploi total

APPLICATION AUX COMMUNES DE BELGIQUE (II)


APPLICATION AUX COMMUNES DE BELGIQUE (III)


APPLICATION AUX COMMUNES DE BELGIQUE (IV)

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