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Importance socio-économiquede l'agritourisme et des circuits courts

en région Midi-Pyrénées

Lise CHEVALLIER

Mémoire de fin d'étudesSpécialisation Agricultures et Milieu Rural

Mars à Septembre 2009

Maître de stage : Samia LAY Tutrice de stage : Cécile DUCOULOMBIER

C.R.A.M.P24, chemin de Borde Rouge AuzevilleB.P. 2210731321 CASTANET TOLOSAN CEDEX

E.N.S.A.I.A2, avenue de la Forêt de Haye54505 VANDOEUVRE LES NANCY CEDEX

Remerciements

Tout d'abord, je souhaite remercier mes encadrants pour leur accompagnement dans la réalisation de

ce travail. J'adresse mes sincères remerciements à ma maître de stage, Samia LAY, ainsi qu'à

Christian MONTGOBERT, pour leur forte implication, leur disponibilité et la confiance qu'ils m'ont

accordée dès mon arrivée.

Je remercie également mes professeurs, en particulier Cécile DUCOULOMBIER et

Guido RYCHEN, pour la formation qu'ils ont su m'apporter, leurs remarques constructives et leur

suivi tout au long de ce stage.

Un grand merci à tous les agriculteurs qui m'ont reçue et sans qui cette étude n'aurait pu être

réalisée. Merci pour l'accueil chaleureux qu'ils m'ont réservé, de la visite de ferme jusqu'au café, en

passant par la dégustation de produits.

Merci à l'ensemble des partenaires, pour leur coopération dans cette étude et le temps qu'ils ont pris

pour me recevoir.

Je tiens aussi à remercier tout le personnel de la Chambre Régionale d'Agriculture, ainsi que son

Directeur, Didier ROMÉAS, pour leur accueil. Je remercie notamment Françoise du service

comptable et Marie-Christine pour ses judicieux conseils pour la rédaction de ce présent rapport.

Merci aussi à mes deux collègues de bureau, Florine et Fanny, pour leur bonne humeur et leur

soutien.

Enfin, merci à toutes les personnes que je n'ai pas citées et qui ont participé, directement ou

indirectement, à la réalisation de ce stage.

SOMMAIRERésumé ................................................................................................................................................4Introduction..........................................................................................................................................51. Contexte de l'étude...........................................................................................................................6

1.1. La diversification des activités agricoles : une problématique nationale ................................61.2. Quelle définition de l’agritourisme et des «produits fermiers» ?.............................................6

1.2.1. Définition de l'agritourisme..........................................................................................61.2.2. Les produits fermiers: une définition ambigüe.............................................................8

1.3. Territoire d'étude: la région Midi-Pyrénées............................................................................101.3.1. Le secteur touristique ................................................................................................101.3.2. L'agriculture régionale: représentation de l'agritourisme et des circuits courts.........12

1.4. Les objectifs de la Chambre Régionale d'Agriculture ...........................................................141.4.1. Présentation de la structure ........................................................................................141.4.2. Objectifs et problématique.........................................................................................14

2. Démarche suivie.............................................................................................................................162.1. Approche bibliographique.......................................................................................................162.2. Conception générale de l'étude...............................................................................................16

2.2.1. Entretiens avec différents acteurs...............................................................................202.2.2. Enquête auprès des exploitants agricoles...................................................................20

3. Résultats de l’étude.........................................................................................................................25 3.1. Profil des exploitations enquêtées..........................................................................................25

3.1.1. L'environnement extérieur..........................................................................................253.1.2. L'exploitation agricole................................................................................................273.1.3. Les activités agritouristiques et la vente en circuits courts........................................29

3.2. Importance socio-économique des activités de diversification..............................................393.2.1. Le poids de la vente en circuits courts.......................................................................393.2.2. Le poids de l'agritourisme..........................................................................................413.2.3. Les autres impacts......................................................................................................43

3.3. Les besoins des exploitants : recensement et typologie..........................................................454. Soutenir les activités de diversification sur le territoire ................................................................47

4.1. Favoriser les démarches collectives........................................................................................474.2. Faire appel à des prestataires de service.................................................................................484.3. Faciliter l'accès au financement..............................................................................................494.4. Améliorer la promotion...........................................................................................................494.5. Accompagner et former..........................................................................................................49

5. Discussion ......................................................................................................................................50Conclusion..........................................................................................................................................52Bibliographie......................................................................................................................................53Liste des sigles et abréviations utilisés...............................................................................................55Lexique...............................................................................................................................................56Annexes..............................................................................................................................................58

Résumé

La diversification agricole, encore méconnue aujourd'hui, répond aux attentes sociétales et suscite

ainsi un intérêt grandissant auprès des pouvoirs publics. La Chambre Régionale d'Agriculture,

commanditaire de l'étude, souhaite améliorer sa connaissance sur deux activités en particulier, à

savoir la vente en circuits courts et l'agritourisme, afin d'adapter son accompagnement auprès des

structures engagées. Les résultats présentés dans ce travail sont issus d'entretiens réalisés avec les

différents partenaires régionaux ainsi que de rencontres sur le terrain auprès d'une partie des

agriculteurs impliqués dans ces activités. Après avoir dressé un profil des exploitations diversifiées,

le poids socio-économique de la vente en circuits courts et de l'agritourisme est évalué. Pour finir,

des leviers d'actions sont proposés pour le soutien et le développement de ces activités.

Abstract

Farming diversification, still unsung today, answer societals' expectations and spark off an

increasing interest by the authorities. The « Chambre Régionale d'Agriculture », study's silent

partner, wants to improve it knowledge, especially about two activities which are short marketing

chains and farm-tourism, in order to fit one's provide assistance to signed up structures. Results of

this work are springed from interviews achieved with different regional partners and some farmers

get involved in these activities. After having put up a diversified farms' profile, the socioeconomic

weight of short marketing chains and farm-tourism is valued. Finally, acts levers are suggested to

these activities' support and development.

CRA Midi-Pyrénées 4 Etude Agritourisme et Circuits courts

Introduction

Camping à la ferme, chambres d'hôtes, vente de produits en circuits courts, … telles sont les

activités de diversification développées depuis de nombreuses années par les agriculteurs, pour

accroître leur revenu, valoriser leur patrimoine, rechercher des contacts ou tout simplement exercer

une passion.

Longtemps considérées comme marginales, ces activités se placent aujourd'hui dans un contexte

favorable à leur développement. La diversification répond aux nouvelles attentes sociétales, qui

cherchent un rapprochement avec le producteur et qui aspirent à une agriculture aux fonctions plus

large que la simple production (apports en termes de développement rural, de contribution à

l'emploi, de cohésion sociale, …). Elle occupe ainsi une place de plus en plus importante dans les

discours, mais reste encore mal connue.

C'est pourquoi la Chambre Régionale d'Agriculture de Midi-Pyrénées souhaite évaluer le poids

socio-économique des exploitations engagées dans l'agritourisme et la vente en circuits courts au

sein de la région, afin d'orienter les actions à mener auprès des structures concernées.

Le rapport présenté ci-après s'articule en cinq parties. Pour une bonne compréhension du sujet, le

contexte de l'étude sera évoqué dans un premier temps. Dans un deuxième temps, la méthode

employée pour répondre aux objectifs fixés sera détaillée. Les résultats seront exposés dans une

troisième partie et déboucheront sur des propositions d'actions concrètes pour le soutien de ces

activités de diversification. Pour finir, les limites seront soulevées et les suites possibles à donner à

ce travail seront discutées.


1. Contexte de l'étude

1.1. La diversification des activités agricoles : une problématique nationale

La diversification agricole peut se définir comme l'ensemble des activités lucratives autres que la

production agricole, réalisées en lien avec l'exploitation agricole. Dans la diversification, les

filières dites « classiques » (vente directe, tourisme à la ferme, travaux à façon) sont distinguées des

filières dites « nouvelles » (activités lucratives de loisirs, productions liées aux bioénergies ou à

l'environnement, artisanat).

La diversification agricole est un moyen de maintenir la population agricole sur un territoire. En

effet, elle créée de la valeur ajoutée sur les exploitations et est génératrice d'emplois. Selon

F.Nihous, elle permettrait notamment de maintenir des exploitations en difficulté financière mais

aussi de limiter la dépendance des agriculteurs face aux fluctuations des marchés (Nihous F., 2008).

Aujourd'hui, la diversification agricole est devenue une problématique nationale face à

l'incertitude concernant la Politique Agricole Commune à l'horizon 2013 et le plein essor du

développement durable. C'est ainsi qu'à la demande du Ministère de l'agriculture (DGPAAT), un

groupe de travail a été constitué en janvier 2009 sur les circuits courts de commercialisation des

produits agricoles. Cette décision fait suite aux Assises de l'agriculture, dans lesquelles le groupe

« Alimentation » a proposé un renforcement du lien producteur-consommateur et un plan national

sur l'offre alimentaire. Le thème était également présent au sein des discussions du Grenelle de

l'Environnement. En juillet dernier, le Ministère a lancé l'appel à projets de « développement

agricole et rural d'innovation et de partenariat » pour l'année 2010. Parmi les thèmes proposés, se

trouve le développement des circuits courts, pour lequel le budget attribué s'élève à 1 million

d'euros.

1.2. Quelle définition de l’agritourisme et des «produits fermiers» ?

1.2.1. Définition de l'agritourisme

L'agritourisme peut être défini dans la pratique comme toute prestation tournée vers les

« touristes » en lien avec l'exploitation agricole (Perret J., Marcelpoil E., 2001). Par « touriste »,

on entend aussi bien les visiteurs locaux qui ne vont pas forcément séjourner sur le site visité

(excursionnistes) que les touristes qui passent au moins une nuit sur le site (ORT MP, 2004).

L'agritourisme est connu à travers 3 réseaux principaux: Gîtes de France, Bienvenue à la Ferme

et Accueil Paysan.


Carte 1 : Répartition de l'agrotourisme en France


L'agritourisme présente une image de marque positive auprès de la population et des médias qui y

perçoivent des valeurs d'authenticité, de terroir et de patrimoine. Les activités liées au tourisme

ont un rôle prépondérant dans les dynamiques de développement local. En contrepartie,

l'attractivité touristique du territoire et le positionnement par rapport à des bassins de population ont

une influence sur les résultats économiques des activités agritouristiques (Source, 2005).

Entre 2000 et 2007, le nombre d'exploitations agritouristiques a diminué mais leur proportion a

augmenté par rapport à l'ensemble des structures agricoles. Elles sont aujourd'hui 3,1% (16 500) à

pratiquer cette activité en France métropolitaine (DRAAF MP, 2007).

1.2.2. Les produits fermiers: une définition ambigüe

La Loi d'Orientation Agricole de 1999 prévoyait un décret définissant les conditions générales

d'utilisation du terme «fermier», mais celui-ci n'a toujours pas vu le jour. L'absence de définition

officielle entraîne un flou dans le terme «produit fermier» et il apparaît aujourd'hui difficile de

clarifier ce concept.

Ainsi, il existe une multitude de définitions :

– «produit alimentaire ou non alimentaire cultivé ou élevé puis transformé par un agriculteur à

la ferme. C'est un produit élaboré de façon traditionnelle, à partir des ingrédients de

l'exploitation » (Chambre d'Agricuture de Haute Garonne)

– «un produit alimentaire, hors vins, dont les matières premières ont été produites sur une

exploitation agricole sous le contrôle d'un producteur» (projet de décret – Groupe des

Chambres d'Agriculture).

– «un produit alimentaire est considéré comme fermier s'il est fabriqué par un producteur

ayant le statut d'agriculteur (ou sous sa responsabilité), si la matière première utilisée

provient de l'exploitation, si la fabrication est réalisée selon les pratiques traditionnelles et si

le producteur est responsable de son produit jusqu'à l'achat par le consommateur afin de lui

garantir son origine» (Rason et al, 2003).

– «produit réalisé avec des méthodes de production traditionnelles dans un circuit intégré à la

ferme, en indiquant que les produits doivent provenir principalement de l'exploitation mais

également des fermes voisines si l'exploitation conserve un contrôle direct sur les produits.

En revanche, peu importe les modalités de commercialisation et le statut juridique de

l'exploitation» (jurisprudence des tribunaux).


Cartes 2 et 3 : La région Midi-Pyrénées


Il est difficile de faire le tri dans toutes ces propositions, doit-on prendre en compte la dimension de

l'exploitation? Qu'entend-on par « fabrication traditionnelle »? Faut-il considérer tout type de

commercialisation?

Selon une étude du CERD, la première motivation des acheteurs de produits fermiers est la

proximité avec le producteur. Ainsi, peu importe la taille de l'exploitation ou le mode de fabrication,

il s'agit d'avoir un lien direct consommateur-producteur (CERD, 2007). C'est pourquoi les produits

fermiers seront assimilés aux produits d'un agriculteur vendus en circuits courts, autrement dit

comme la vente par les agriculteurs des produits de leur exploitation, transformés ou non,

directement au consommateur ou via un seul intermédiaire.

1.3. Territoire d'étude: la région Midi-Pyrénées

La région Midi-Pyrénées est située au Sud-Ouest de la France, elle est limitrophe de 4 régions

françaises : l'Aquitaine, le Limousin, l'Auvergne et le Languedoc-Roussillon (cartes 2 et 3).

Première région métropolitaine en terme de surface (45 600 km²), elle est constituée de 8

départements (Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn,

Tarn-et-Garonne), 293 cantons et 3020 communes.

Plus de 2,7 millions de personnes habitent la région Midi-Pyrénées, un tiers de la population étant

concentré au sein de l'agglomération toulousaine. L'aire urbaine est motrice de la croissance

démographique avec un taux atteignant 1,9% par an (20 000 habitants supplémentaires chaque

année). Dans les zones rurales, on assiste à un renouveau démographique et l'espace se densifie

entre la métropole régionale et les villes moyennes (Insee MP, 2009). Il existe plus d'un million

d'emplois dans la région, avec une prédominance des activités du tertiaire (67,9%) et une

spécialisation dans le domaine de l'industrie aéronautique (Insee, 2007).

1.3.1. Le secteur touristique

La région Midi-Pyrénées dispose d'un important patrimoine culturel (2500 monuments

historiques, 73 musées de France, 3 sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO : chemins de

Saint Jacques de Compostelle, cirque de Gavarnie et canal du midi), d'une richesse de paysages,

d'une tradition gastronomique forte ainsi que de nombreux espaces naturels préservés (3 Parcs

Naturels Régionaux, le Parc National des Pyrénées). L'offre touristique est donc particulièrement

diversifiée, entre tourisme de sports d'hiver, de pèlerinage (Lourdes), de thermalisme, urbain

(Toulouse), de randonnée, de découverte et loisirs en pleine nature.


Graphique 1 : Répartition du territoire en Midi-Pyrénées (2005)


Source: Insee, 2007

Source: Insee, 2007

SAU56%

Territoire agricole non cultivé5%

Surface boisée y compris peupleraies28%

Autre territoire non agricole11%

Grâce à ces atouts, la région se classe au 3ème rang des régions intérieures1 d'accueil

touristique, derrière Rhône-Alpes et Ile-de-France, avec 4,4% de l'ensemble des séjours. La

clientèle midi-pyrénéenne occupe un poids majeur avec 21,5% des séjours (CRT MP, 2008). En

2003, le secteur du tourisme régional génère 36 000 emplois salariés2 dans le secteur privé, soit

4,2% de l'emploi salarié total. La Haute-Garonne et les Hautes-Pyrénées concentrent à eux-seuls

57% de ces postes. Près du tiers des emplois touristiques est situé en milieu rural (10 300) (Ballet

B., Clermont F., 2007).

1.3.2. L'agriculture régionale: représentation de l'agritourisme et des circuits courts

L'agriculture régionale est répartie sur près de 2,6 millions d'hectares, soit 56,1% du territoire

(graphique 1). La moitié des départements a encore aujourd'hui une orientation agricole

prépondérante, l'Aveyron et le Gers concentrent à eux-seuls 36% de la population agricole.

Les exploitations midi-pyrénéennes sont au nombre de 48 574, dont 29 941 professionnelles,

plaçant la région en tête du classement national. En moyenne, les exploitations possèdent une

surface agricole utile de 48 ha (DRAAF MP, 2007). L'agriculture suit la tendance nationale, de

nombreuses structures disparaissent chaque année mais la SAU totale reste stable, on assiste à un

agrandissement des exploitations. Les trois orientations techniques dominantes sont les céréales et

oléoprotéagineux, les élevages bovins et élevages ovins. Néanmoins, de manière générale, il existe

une grande variété de productions dont la localisation dépend fortement des conditions naturelles et

du patrimoine culturel des territoires.

L'agriculture représente 5,5% des emplois totaux de la région, répartis entre les emplois non

salariés (51 493) et salariés (8 893), contre 3,5% en France (DRAAF MP, 2009). En 2006, la

combinaison de l'agriculture et de l'agro-alimentaire génère 99 000 emplois, ce qui place le secteur

en première position régionale, devant le secteur hospitalier et l'industrie aéronautique (site CRA

MP). Economiquement parlant, la production agricole totale génère un chiffre d'affaires s'élevant à

3,9 milliards €3. Le revenu net des exploitations midi-pyrénéennes est inférieur de 35% à la

moyenne nationale, ce qui a poussé une partie des agriculteurs à opter pour des activités

agritouristiques et l'engagement dans des productions sous SIQO (15% de la production agricole

régionale) tels que Roquefort ou l'Agneau du Quercy (DRAAF MP, 2007).

1 Région intérieure : sans littoral2 Emplois touristiques directs et induits (les activités entièrement dépendantes du tourisme représentent 13600

emplois salariés)3 Chiffre issu des comptes de l'agriculture: comprend l'ensemble des productions vendues et autoconsommées; sont

exclues les subventions d'exploitation.


Tableau 1 : Les activités de diversification en France et en région Midi-Pyrénées en 2007

France métropole Midi-Pyrénées

Structure générale

SAU totale (ha) 27 476 927 2 343 855

UTA 814 821 63 286

Nombre d'exploitations agricoles

(professionnelles ou non)527 351 48 574

Activités de diversification

(nombre d'exploitations)

Vente directe 85 114

soit 16,1% des exploitations

6 676soit 13,7% des

exploitations

Activités touristiques16 540

soit 3,1% des exploitations

1 919soit 4% des

exploitations

dont hébergement 11 274 1 571

dont restauration 2 827 425

dont autres activités lucratives 5 582 462

Source: enquête structure 2007


Dans la région Midi-Pyrénées, 13,7% des exploitations pratiquent la vente directe4 et 4% ont

une activité agritouristique (DRAAF MP, 2007). Ces proportions augmentent légèrement depuis

2000, malgré la disparition d'un grand nombre de structures agricoles (tableau 1). Les départements

les plus spécialisés dans ce type d'activités sont l'Ariège (agritourisme et vente directe), le Tarn et

Garonne (vente directe) ainsi que le Lot (agritourisme) (Annexe 1). La diversification engendre un

revenu supplémentaire pour les structures agricoles. Au sein de la région, elles sont 6 153 à retirer

un chiffre d'affaires de la diversification et pour 1 500 d'entre elles, cette activité constitue plus de la

moitié du chiffre d'affaires de l'exploitation (CRA MP, 2007).

1.4. Les objectifs de la Chambre Régionale d'Agriculture

1.4.1. Présentation de la structure

Les Chambres d'agriculture sont des établissements publics dirigés par des élus professionnels

représentant l'ensemble des acteurs du monde agricole et rural. La Chambre Régionale

d’Agriculture assure 2 missions, d'une part elle est auprès des pouvoirs publics un organe

représentatif des intérêts agricoles de la région, et d'autre part elle assure des missions de service

pour les agriculteurs et leurs organisations.

En 2007, le Comité d'Orientation Tourisme – Produits fermiers est mis en place à l'initiative de

la Chambre Régionale d'Agriculture de Midi-Pyrénées. Il regroupe des membres professionnels des

Chambres Départementales d'Agriculture, des représentants du tourisme régional (CRT) ainsi que

des représentants de réseaux (Bienvenue à la Ferme, Gîtes de France, …). C'est en juin 2008 que le

comité décide de réaliser une étude sur le poids socio-économique de l'agritourisme et des produits

fermiers.

1.4.2. Objectifs et problématique

Comme nous l'avons vu précédemment, l'agritourisme et la vente en circuits courts font aujourd'hui

partie du paysage agricole, ils représentent un nombre d'exploitations non négligeables qui ne

doivent plus être considérées comme marginales.

Cependant, comme le soulignent différentes études, ces activités sont encore mal connues. Dans son

rapport sur la diversification, F.Nihous propose dans l'axe 1 (une diversification et ses dispositifs

connus et partagés) la création d'un observatoire national pour pallier ce manque de données.

4 Vente directe au sens large: vente à la ferme, en bordure de route, sur un marché, en boutique, aux restaurants, cafés, comités d'entreprise et autres groupes de particuliers, par correspondance, par l'intermédiaire d'une groupe d'intérêt économique; sont exclues les ventes directes au consommateur qui sont exceptionnelles ou négligeables, les ventes à un négoce, grossiste, distributeur.


De même, la réflexion sur le développement des circuits courts, partant d'une enquête du Groupe

des Chambres d'Agriculture, met en avant un manque d'informations macro et micro-économiques.

Ainsi, le premier objectif pour la Chambre Régionale d'Agriculture est de mieux connaître les

agriculteurs engagés dans l'agritourisme et la vente en circuits courts, en évaluant leur poids socio-

économique et en repérant les contraintes et atouts liés à ces activités. Le second objectif est

d'identifier les leviers pour le soutien et le développement de ce type d'activités.

La problématique de ce travail est donc la suivante:

Améliorer la connaissance de l'agritourisme et de la vente en circuits courts en Midi-Pyrénées

afin de mieux prendre en compte les attentes des agriculteurs engagés dans ces démarches.

Première région métropolitaine en terme de surface, Midi-Pyrénées compte 8 départements et

2,7 millions d'habitants. Grâce à ses atouts, elle se classe au troisième rang des régions intérieures

d'accueil touristique. L'agriculture est présente sur plus de la moitié de territoire, parmi les

exploitation agricoles 13,7% pratiquent la vente directe et 4% l'agritourisme. Par ailleurs, la

diversification des activités agricoles suscite un intérêt grandissant auprès des pouvoirs publics, qui

y voient une solution à la mondialisation de l'agriculture et à la problématique du développement

durable. Elle répond aussi à la demande du citoyen d'un rapprochement entre producteur et

consommateur. Aujourd'hui, la Chambre Régionale d'Agriculture souhaite mieux connaître ces

activités (poids socio-économique) afin d'adapter son accompagnement auprès des agriculteurs

concernés. L'étude se concentrera sur l'agritourisme (prestation tournée vers les touristes en lien

avec l'exploitation agricole) et la vente en circuits courts (produit élaboré par un agriculteur et

vendu directement au consommateur ou via un intermédiaire).


2. Démarche suivie

2.1. Approche bibliographique

La première phase de l'étude consiste à identifier les éléments déjà existants sur le sujet. Ce point

bibliographique apporte notamment des éléments de comparaison qui seront utiles pour le

traitement des résultats.

Les recherches sont ainsi orientées selon 3 thématiques:

– le territoire : concerne la région, son agriculture et ses secteurs d'activité (notamment le

tourisme). Les données du Comité Régional du Tourisme, de la DRAAF et de l'INSEE ont

été plus particulièrement utilisées. Parallèlement à cette approche bibliographique, un

entretien a pu être réalisé avec Mr Thillet du Comité Régional du Tourisme.

– La définition des activités de diversification : cadrage de l'étude avec un point sur la

définition de l'agritourisme et des produits fermiers. Cette partie a amené à redéfinir le sujet,

les produits fermiers sont finalement assimilés aux circuits courts.

– les études menées sur l'agritourisme et la vente en circuits courts : résultats des études

existantes à l'échelon national et départemental (état des lieux des circuits courts dans le

Tarn et les Hautes-Pyrénées), comparaison des méthodes utilisées pour chacune d'entre elles.

Pour de plus amples informations, les différents réseaux agritouristiques ont été contactés

(Gîtes de France, Accueil Paysan, …) pour avoir des précisions sur les structures

d'hébergement. Enfin, le Conseil Régional a permis d'orienter les recherches vers certaines

structures (PNR, Pays) ayant aussi réalisé des travaux sur le sujet.

2.2. Conception générale de l'étude

Après ce point bibliographique, il s'avère qu'il existe peu ou pas de données économiques à l'échelle

régionale sur la diversification agricole. De ce fait, la seule façon de répondre à la question posée

est de réaliser une enquête auprès des agriculteurs engagés dans ces activités.

Les principales étapes d'une enquête sont les suivantes (A-M Dussaix, J-M Grosbras, 1993):

– conception générale de l'enquête : définition des objectifs, de la population étudiée et des

informations à obtenir. Lors de cette étape, sont définies la technique de recueil des données

et la méthode d'échantillonnage ;

– rédaction du questionnaire ;

– traitement et analyse des données : codage, saisie informatique, traitement des résultats.


Figure 1 : Méthode d'échantillonnage


Critères de représentativité :- respect de la proportion des activités

agritouristiques et des produits vendus en circuits courts

- respect du poids de ces activités dans les départements

Tenir compte de tous les réseaux et des agriculteurs hors

réseau

Proposer une diversité de profils : exploitations de taille économique différente, plus ou

moins spécialisées dans la diversification

Elaboration d'une liste initiale d'agriculteurs représentative de

chaque département=

BASE DE SONDAGE

TIRAGE AU SORT 120 agriculteurs parmi 480

Sol

lici

tati

on d

es C

DA

Ajusté selon la répartition régionale

des produits et prestations

Compte-tenu du temps imparti pour ce travail et des moyens attribués, il n'est pas possible de

procéder à une enquête exhaustive sur l'ensemble des exploitations agricoles diversifiées de Midi-

Pyrénées. De plus, le recensement des individus pratiquant ce type d'activité est particulièrement

difficile, notamment lorsque ces personnes ne sont pas intégrées dans des réseaux. Nous optons

donc pour une enquête par sondage, autrement dit sur la base d'un échantillon issu de la

population, avec post-pondération de certains résultats comme le chiffre d'affaires ou le nombre

d'emplois au sein de ces exploitations.

Le choix d'une enquête terrain plutôt que d'une enquête papier ou téléphonique est déterminé selon

plusieurs critères :

– les données économiques des exploitations sont souvent difficiles à obtenir, l'enquête en

face-à-face semble plus adaptée du fait qu'elle permet d'instaurer une relation de confiance

entre enquêteur et enquêté ;

– l'enquête papier donne souvent lieu à un taux de réponse faible et il existe dans ce cas un

biais important ;

– Les enquêtes par voie postale ou par téléphone limitent la durée du questionnaire.

Le choix d'un sondage en face-à-face prends du temps, ce qui nous conduit à fixer un objectif

maximal de 120 enquêtes. La faible taille de l'échantillon ne permet pas de tirer les individus au

hasard dans la population concernée (plus de 6 600 personnes). Il s'agit donc de trouver une autre

solution pour que l'échantillon soit représentatif de la population régionale et qu'il soit ainsi possible

d'extrapoler les résultats.

La façon qui nous paraît la plus pertinente pour tirer au sort les individus est de faire appel aux

conseillers départementaux et d'utiliser la méthode des quotas. Ce procédé implique que la

structure de l'échantillon soit égale à celle de la population selon certains critères préalablement

définis (Ardilly P., 1994). Par exemple, si dans une population, 30% des individus sont des hommes,

ce pourcentage doit être respecté à l'intérieur de l'échantillon. On obtient alors une base de sondage

par département, dans laquelle les individus sont tirés au sort de manière à réduire la part de

subjectivité des conseillers (figure 1). Le tirage au sort est réajusté en fonction des données

régionales sur les produits et prestations. Les résultats présentés par la suite sont ainsi représentatifs

de la région.


Figure 2 : Les partenaires de l'étude


DRAAF

Conseil Régional

Chambres d'Agriculture

Départementales

Comité Régional du Tourisme

Chambre Régionaled'Agriculture MP

Informations « terrain »

Informations statistique agricole

Informations secteur

touristique

Informations politiques mises

en place

Propositions d'actions aux partenaires

2.2.1. Entretiens avec différents acteurs

✔ Les partenaires

Un comité de pilotage a été mis en place pour assurer le suivi de l'étude. Il réunit différents

partenaires : le Comité Régional du Tourisme, le Conseil Régional, la DRAAF, la Chambre

Régionale d'Agriculture ainsi que des élus de Chambres Départementales d'Agriculture (figure 2).

Le comité s'est réuni le 16 juin 2009 pour discuter des résultats provisoires de l'étude ainsi que des

attentes des différents partenaires.

✔ Les conseillers agricoles départementaux

Les entretiens avec les conseillers agricoles des Chambres d'Agriculture Départementales servent à

l'élaboration de la base de sondage comme nous l'avons vu précédemment. Chacun se voit remettre

une « consigne » pour réaliser cette liste initiale d'agriculteurs (Annexe 2). Par ailleurs, ces

rencontres aident à mieux comprendre la situation de chaque département. Les thématiques

abordées au cours de l'entretien sont les suivantes (Annexe 3) :

– Contexte : agriculture du département, secteur touristique, politiques locales et publiques

liées à la diversification, réseaux existants ;

– Description des activités agritouristiques et de la vente en circuits courts : type d'activité

ou de produit par ordre d'importance, questionnement sur l'offre et la demande, type de

clientèle ciblée, éléments chiffrés sur ces activités ;

– Typologie : caractéristiques structurelles des exploitations diversifiées, types et critères

d'identification ;

– Avis sur le questionnaire «agriculteurs» ;

– Perspectives : freins et leviers au développement de l'agritourisme et de la vente en circuits

courts, avenir de ces activités.

2.2.2. Enquête auprès des exploitants agricoles

✔ Elaboration du questionnaire

L'objectif principal de l'étude est de cerner l'impact socio-économique de l'agritourisme et de la

vente en circuits courts, et ce à différentes échelles : l'exploitation agricole, l'agriculture régionale

et le territoire.


Tableau 2 : Exemple d'indicateurs (à l'échelle de l'exploitation)

Effet de l'activité sur Indicateur qualitatif Indicateur quantitatif

l'économie de l'exploitation

- Saisonnalité de l'activité - % CA total- CA de l'activité (€)- Marge Brute de l'activité

le travail sur l'exploitation

- Contraintes générées par l'activité- Création d'emploi

- Nombre de personnes travaillant sur l'exploitation- Temps de travail lié à l'activité- Nombre UTA/ha

l'acquisition de compétences par les exploitants

- Compétences personnelles développées et leur mode d'acquisition

l'organisation de l'exploitation

- Fonctionnement (en groupe/seul)- Statut juridique spécifique, comptabilité séparée, régime fiscal

la qualité de vie des exploitants

- Avantages et contraintes liées à cette activité- Motivations- Gestion du temps (compatibilité du travail agricole/diversifié – vie de famille)

Figure 3 : Méthode pour réaliser la typologie des exploitations selon les besoins liés à l'activité de diversification


Tris croisésBesoins * Ensemble des variables

Outil « Classification automatique » (dans Sphynx) basé sur une combinaison de

variables→ création de « types »

Hypothèses

Test de différentes classificationsTri croisé

Besoins * Types

Si non,CLASSIFICATION

Si oui,CLASSIFICATION

Quelles variables peuvent avoir une influence sur les

besoins ?

Quelles sont les liaisons identifiées ?

Les types créés se distinguent-ils par leurs besoins?

Des travaux du même type ont été menés par la FR CIVAM Languedoc-Roussillon (Martin T.,

2008). La méthode employée dans cette étude a en partie été reprise pour élaborer le questionnaire

«agriculteurs». L'impact socio-économique est évalué à partir d'indicateurs (qualitatifs ou

quantitatifs) définis au préalable.

Dans cette démarche, se posent 3 questions successives (tableau 2 et annexe 4) : A quelle échelle se

place-t-on ? Quels sont les impacts socio-économiques de la diversification des activités agricoles à

cette échelle ? Comment mesurer simplement ces impacts ?

Le questionnaire peut ensuite être rédigé de telle sorte que l'on y trouve les indicateurs définis

précédemment. Les questions sont le plus souvent fermées pour alléger le traitement des résultats et

limiter la durée de l'interview. Cependant, il semblait important d'ajouter quelques questions

ouvertes afin de gagner la confiance de l'enquêté (sentiment d'écoute), d'obtenir des éléments non

anticipés et d'aérer le questionnaire. Celui-ci est ensuite travaillé après relecture par les conseillers

agricoles départementaux ainsi que mes encadrants. Le questionnaire final est divisé en 7 parties et

vous est présenté dans l'annexe 5.

✔ Traitement et analyse des résultats

La première phase du traitement est le codage des résultats à l'aide du logiciel statistique Sphynx.

Chaque question correspond à une variable et les réponses possibles constituent des modalités.

Les questions ouvertes sont transformées en questions fermées, autrement dit les réponses sont

regroupées en un nombre limité de thèmes après en avoir analysé le contenu. Pour une

caractérisation approfondie et plus précise (nombre suffisant d'individus pour une modalité),

certaines modalités sont regroupées, nécessitant la création de nouvelles variables. Les réponses de

chaque enquêté sont ensuite saisies dans Sphynx et sont exportables dans un tableur.

Le traitement des données est suivi par l'analyse des résultats. Celle-ci se divise en 3 étapes :

– les tris à plat sur l'ensemble des données, puis par strate (ex: exploitations agritouristiques

uniquement). Cette étape permet de décrire l'échantillon de manière générale ;

– les tris croisés, afin d'analyser les relations entre variables et également de proposer une

typologie des exploitations (figure 3). Le test du Khi2 est utilisé pour évaluer la dépendance

entre ces variables. Les tris croisés ne sont pas effectués sur l'ensemble des données, il sont

choisis selon la pertinence du croisement et les hypothèses de liaisons entre variables. Par

exemple, il est inutile de croiser le type de formation initiale avec le chiffre d'affaires. En

revanche, on peut penser que la proximité d'une ville a une influence sur le chiffre d'affaires,

dans ce cas le tri croisé permet de vérifier ou de rejeter cette hypothèse ;


– l'utilisation d'une méthode de redressement, permettant d'améliorer la qualité des

estimations. Le redressement est nécessaire pour obtenir une représentation régionale du

poids économique (chiffre d'affaires) et social (nombre d'emplois) des exploitations

agricoles diversifiées de Midi-Pyrénées. L'échantillon est redressé sur deux variables

connues dans la population : l'orientation technique et la dimension économique des

exploitations. La méthode RAS (Raking Adjusted Statistics) est utilisée (détail en

annexe 6).

L'enquête réalisée n'est pas exhaustive, une base de sondage est élaborée par chaque conseiller

agricole départemental grâce à la méthode des quotas. L'échantillon d'agriculteurs (engagés dans la

vente en circuits courts et/ou l'agritourisme) est ensuite tiré au sort dans cette liste. Après enquête,

les réponses sont saisies et analysées à l'aide du logiciel statistique Sphynx. Le poids socio-

économique des exploitations agricoles diversifiées de la région est finalement obtenu par la post-

pondération des résultats de l'échantillon.


Carte 4 et Tableau 3 : Répartition des exploitations diversifiées midi-pyrénéennes ayant répondu à

l'enquête

Département 09 12 31 32 46 65 81 82 Total

Enquêtés pratiquant AT (nb)

3 5 4 7 7 6 6 5 43

Enquêtés pratiquant CC (nb)

4 4 9 12 4 10 11 9 63

Enquêtés (nb) 5 9 10 14 11 11 14 13 87


% de l'échantillon régional

5-10%

10-15%

15% et +

Type de diversification parmi les enquêtés

Circuit court

Agritourisme

3. Résultats de l’étude

3.1. Profil des exploitations enquêtées

Au cours de l'enquête terrain, 87 personnes ont finalement été interrogées. Parmi elles, 43 sont

engagées dans l'agritourisme et 63 pratiquent la vente en circuits courts. Dans cette première partie,

une description des exploitations est proposée sur la base du tri à plat. La question suivante se pose :

les exploitations diversifiées se distinguent-elles des autres et selon quels critères ? Les

comparaisons sont effectuées à partir des statistiques régionales sur l'ensemble des exploitations de

Midi-Pyrénées (professionnelles ou non) et d'études précédentes menées sur la diversification

agricole au niveau départemental et régional.

3.1.1. L'environnement extérieur

Les exploitations agricoles enquêtées sont pour la plupart (60%) situées en zone défavorisée autre

que la montagne. De plus, 73,6% d'entre elles sont dans des communes rurales et assimilées5 alors

qu'elles sont 26,4% dans des communes urbaines et assimilées. La situation de l'ensemble des

exploitations midi-pyrénéennes est sensiblement égale à celle observée dans l'échantillon.

Les exploitations enquêtées se situent en général à moins de 15 minutes d'un site touristique ou

d'une ville. Une question posée à une trentaine de personnes fait apparaître que la proximité d'un

site touristique apporte plus pour leur activité de diversification que la présence d'une ville. Parmi

les personnes enquêtées, 60,9% se situent près d'une ville ayant une incidence6 sur le système et

6,9% près d'une ville à forte incidence. Après croisement des données, nous constatons que les

structures proches des villes à forte incidence sont plus petites en terme de surface (<20ha) et

les produits de type fruits et légumes/horticulture y sont plus fréquemment proposés,

contrairement aux produits laitiers. En revanche, le chiffre d'affaires de la diversification ou sa

part dans le chiffre de l'exploitation ne sont pas liés à la proximité ou non d'une ville importante.

La carte 4 nous indique la répartition des exploitations enquêtées au sein de la région. Les

départements du Tarn, des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne ont un poids légèrement

supérieur comparé aux statistiques régionales. A l'inverse, l'Ariège et le Tarn-et-Garonne sont

sous-représentés. Les exploitations proposant une activité agritouristique occupent une place plus

importante que la normale dans cet échantillon (par rapport aux circuits courts). Au moment de

l'échantillonnage, le choix avait été fait de sur-représenter ces activités (coefficient 2) de manière à

pouvoir analyser les résultats sur la base d'effectifs suffisants.

5 Classement des communes selon la typologie « rural-urbain » de l'INSEE (ZAEUR définition 2002, recensement 1999)

6 Le classement des villes selon leur incidence est basé sur les critères « taille de la ville » et « distance qui la sépare de l'exploitation ». Les seuils sont déterminés d'après une étude de l'INRA (Cavailhes J., Wavresky P., 2007)


Graphique 2 : Répartition des orientations techniques dans les exploitations enquêtées (n=87)

et dans les exploitations midi-pyrénéennes

Tableau 4 : Comparaison de la SAU entre les exploitations diversifiées enquêtées et l'ensemble des exploitations de Midi-Pyrénées

Exploitations diversifiées enquêtées Exploitations midi-pyrénéennes

Effectif Fréquence Effectif Fréquence

<20ha 28 32,90% 17710 36,50%

20-50ha 24 28,20% 13291 27,40%

50-100ha 23 27,10% 11427 23,50%

100-200ha 8 9,40% 5160 10,60%

>200ha 2 2,4 986 2,00%

Total 857 100,00% 48574 100,00%

7 Deux surfaces n'ont pas été renseignées


Polyculture-élevage23%

Ovins/Caprins20%

Maraîchage/Arboriculture10%

Bovins lait3%

Bovins viande10%

Granivores dominants13%

Grandes cultures13%

Viticulture8%

Exploitations enquêtées

Viticulture3%Polyculture-élevage

19%

Ovins/Caprins18%

Maraîchage/Arborculture4% Bovins lait

5%

Bovins viande17%

Granivores dominants3%

Grandes cultures31%

Exploitations de Midi-Pyrénées

Source: Enquête structure 2007

3.1.2. L'exploitation agricole

Dans l'échantillon, les orientations techniques polyculture-élevage et ovins sont majoritaires.

Les systèmes de type maraîchage/arboriculture, viticulture et granivores sont sur-représentés

comparé à la répartition de l'ensemble des exploitations midi-pyrénéennes, contrairement aux

orientations grandes cultures et bovins (graphique 2). L'enquête « structure 2007 » confirme ces

écarts excepté pour le système granivore. La part des exploitations céréalières et bovins-viande a

progressé depuis 1988 mais ces systèmes se sont spécialisés et de ce fait la vente directe n'a pas été

développée.

Avec une SAU moyenne de 51 ha, les exploitations diversifiées enquêtées se placent juste au-

dessus de la moyenne régionale pour l'ensemble des exploitations midi-pyrénéennes (48 ha)

(tableau 4). La taille des exploitations diversifiées n'est pas significativement différente de celle

des exploitations régionales (professionnelles ou non). Les exploitations pratiquant le maraîchage

ou le gavage sont généralement en dessous de cette moyenne observée, tandis que les producteurs

de viande et de lait sont situés au-dessus (annexe 7). Le type de diversification ne semble pas avoir

d'influence sur la taille de l'exploitation. Ces résultats vont dans le même sens que les enquêtes

menées à l'échelle départementale sur la vente en circuits courts (Tarn (Toubert G., 2005) et Hautes-

Pyrénées (Sprenger T., 2007)), la diversification n'est pas une pratique réservée aux « petites »

exploitations. D'ailleurs, si l'on observe la dimension économique, il apparaît que les moins de

8 UDE sont sous-représentés dans l'échantillon (24,1% des exploitations enquêtées contre 38,4%

au niveau régional).

Malgré une majorité d'exploitations individuelles (56,3%), les formes sociétaires sont bien plus

fréquentes que dans l'ensemble de Midi-Pyrénées (39,5% contre 22,3%). Le statut juridique de

l'exploitation est fortement lié à la SAU et au nombre d'UTA travaillant sur l'exploitation

(annexe 7). La forte proportion de sociétés dans l'échantillon s'explique ainsi facilement par

l'importance de la taille et de la main-d'œuvre dans les exploitations enquêtées (formes sociétaires

prédominantes pour les exploitations de 50ha et plus et/ou avec plus de 4 UTA).

Enfin, concernant l'avenir de ces exploitations, la question de la succession a été traitée lorsque

l'associé le plus jeune avait 50 ans ou plus. Près du tiers des enquêtés sont concernés et pour près

de 80% d'entre eux, l'avenir est incertain (succession pas encore prévue ou absente).


Graphique 3 : Les motivations pour démarrer la vente en circuits courts (n=63)

Graphique 4 : Les produits vendus en circuits courts (n=63)


valo

risat

ion

prod

uit

cont

act

pass

ion

cont

exte

oppo

rtuni

té

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inui

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aren

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0

5

10

15

20

25

30

35

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bre

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Frui

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0

5

10

15

20

25

no

mb

re

Si l'on compare ces résultats à ceux de l'enquête « structure 2007 », il semble que les chefs

d'exploitations et co-exploitants soient plus âgés que dans notre étude (55% des exploitations

diversifiées concernées par la question de la succession). Les données régionales montrent que la

question se pose dans les mêmes proportions entre exploitations diversifiées ou non.

Les exploitations diversifiées enquêtées ont des caractéristiques similaires à l'ensemble des

structures de Midi-Pyrénées en terme de localisation géographique et de SAU. En revanche, les

systèmes de type maraîchage, viticulture et granivores sont plus fréquents. De plus, la main-d'œuvre

employée et les formes sociétaires sont bien supérieures à la moyenne régionale. La diversification

n'est donc pas, comme on pourrait le croire, une pratique réservée aux « petites » structures.

3.1.3. Les activités agritouristiques et la vente en circuits courts

✔ La vente en circuits courts

La vente de produits en circuits courts constitue une activité principale pour plus de 77% des

structures, autrement dit, elle est vitale pour le maintien de l'exploitation. Du reste, plus de la

moitié des structures basent tout leur système sur ce type de commercialisation (plus de 84% du

chiffre d'affaires de l'exploitation). Il est très rare que la partie vente face l'objet d'un compte séparé

sur l'exploitation.

Plusieurs raisons sont à l'origine du démarrage de la vente en circuits courts. La valorisation des

produits apparaît comme la toute première motivation à l'engagement dans cette activité. Le

contexte lié à la production (crise sanitaire, baisse des prix payés aux producteurs, ...) joue

également dans ce choix. Selon le témoignage d'un agriculteur du Gers, l'explosion de la vente de

palmipèdes gras gavés s'explique par trois facteurs : la baisse du prix de vente dans les filières

longues, la baisse du prix des céréales et un retour du consommateur à des produits authentiques

(graphique 3).

Parmi les produits commercialisés, arrivent en tête la viande/charcuterie (35%), les palmipèdes

gras gavés (30%), puis les volailles (25%) (graphique 4). Par ailleurs, 30% des enquêtés

impliqués dans la commercialisation en circuits courts proposent également une prestation

touristique. Selon les types de produits proposés, des caractéristiques spécifiques se dégagent

(tableau 5 et figure 4 au verso). Les productions atypiques (laine Mohair, cosmétiques, …) et la

production de miel ne sont pas détaillés par la suite (effectifs insuffisants).


Tableau 5 et figure 4 : Caractéristiques selon les types de produits vendus

Palmipèdes Volailles Viande Produits laitiers

Fruits et légumes

Vin

Zone agricole DéfavoriséePlaine

Montagne Montagne DéfavoriséePlaine

Proximité site touristique

- - +

SAU - + + -

UDE - + - +

Début de la vente CC

1980-91 1991-2002 Après 2002

Commercialisation Pas d'intermédiaire

livraison PVC, intermédiaire

Marchés Foires et salons

Réseau de producteurs

+ + - + -

Investissements + - + - +

Km parcourus - - + +

Emplois créés/maintenus

+ + + -

Age associé + + - -


montagne

site <15min

SAU <50ha

<16 UDE

Réseau PF

Investissement >50000€

Création/maintien emploi

Associé >50 ans

0

0,5

1

Maraîchage-horticultureViande et charcuteriepalmipèdesproduits laitiersvin

Les palmipèdes gras gavés

Les structures commercialisant ces produits se retrouvent plus fréquemment en zone défavorisée ou

en plaine et éloignées des sites touristiques (plus de 15 minutes). La surface agricole est réduite

(< 50ha pour plus de 65% des individus concernés) et la dimension économique inférieure à

16 UDE. Il est rare que les produits soient vendus via un intermédiaire. Le démarrage de la vente en

circuits courts a eu lieu entre 1980 et 1991 et nécessite des investissements importants, notamment

expliqués par la part importante de transformation à la ferme (atelier d'abattage, conserverie, …).

Ce facteur explique également une création d'emploi supérieure dans ces structures. Par ailleurs, les

individus sont pour la plupart intégrés dans des réseaux de producteurs. Enfin, les exploitants et co-

exploitants sont globalement plus âgés que les autres producteurs en circuits courts.

Les volailles

La vente de volailles est dans 66% des cas reliée à la vente de palmipèdes gras gavés. Ainsi, certains

éléments sont communs, comme l'âge des associés et la création d'emplois. Dans le cas de la

production de volailles, les personnes interrogées évoluent toutes dans un réseau de producteurs. La

commercialisation des produits ne nécessite pas de gros déplacements, du fait d'une clientèle très

locale.

La viande et la charcuterie

Ces produits sont proposés en zone de montagne, on a souvent affaire à des exploitations de grande

taille (plus de 50ha) et de dimension économique supérieure à 16 UDE. La vente en circuits courts a

commencé entre 1991 et 2002 et nécessite peu d'investissement. En effet, les produits sont pour la

plupart vendus en colis, les exploitants font très souvent appel à des ateliers collectifs de

transformation. C'est par exemple le cas dans le département des Hautes-Pyrénées avec la

Coopérative des Gaves. La livraison est particulièrement développée pour ces produits. Les

exploitants sont moins intégrés à des réseaux que dans le cas des palmipèdes et la vente ne nécessite

pas de grands déplacements. Les associés au sein de l'exploitation sont plus jeunes (moins de 50

ans) que dans d'autres productions.

Les produits laitiers

Les caractéristiques en terme de localisation géographique, de taille et d'âge des associés sont les

mêmes que pour les produits de type « viande » (montagne, associés jeunes). En revanche, comme

dans le cas des palmipèdes, la transformation des produits sur l'exploitation entraîne des

investissements lourds et est génératrice d'emplois. De plus, les structures commercialisant des

produits laitiers sont plus souvent intégrées à des réseaux.


Graphique 5 : Modes de commercialisation utilisés pour la vente en circuits courts (n=63)


ferme

libre cueillette

bordure de route

marchés

paniers

livraison

correspondance

foires et salons

point de vente collectif

comité entreprise

commerces

revendeurs

restaurateurs

0 10 20 30 40 50 60nombre

Parmi les modes de commercialisation utilisés, les points de vente collectifs et la vente via un

intermédiaire (restaurateur, commerce, …) sont plus utilisés que la normale.

Les fruits et légumes

Dans ces exploitations, il est rare que les agriculteurs vendent en circuits courts un autre produit que

les fruits et légumes. Les structures agricoles pratiquant la vente de fruits et légumes ont souvent

une SAU inférieure à 50ha et une dimension économique ne dépassant pas les 16 UDE. La vente

s'est plus particulièrement développée après 2002. Elle nécessite beaucoup de déplacements mais de

faibles investissements. Les produits sont généralement commercialisés sur les marchés. Ces

exploitations sont plus indépendantes, elles sont moins intégrées dans des réseaux et créent moins

d'emplois.

Le vin

De même que les maraîchers, les vignerons ne proposent pas d'autres produits que le vin en circuits

courts. La production est localisée en zone défavorisée ou en plaine, généralement proche d'un site

touristique (moins de 15min). Les exploitations sont de dimension économique importante

(supérieure à 16 UDE). La commercialisation en circuits courts implique de lourds investissements

(vinification, mise en bouteille) et de nombreux déplacements. Ces derniers peuvent notamment

s'expliquer par une multiplication des modes de commercialisation du fait d'un volume important à

écouler en circuits courts. La vente sur les foires et salons est particulièrement développée.

Les modes de commercialisation utilisés dans le cadre de la vente en circuits courts sont très variés

(graphique 5). La vente à la ferme, pratiquée par plus de 80% des enquêtés est de loin le premier

mode de commercialisation. Viennent ensuite la vente sur les marchés (54%) et la vente auprès de

commerces et boutiques (46%). Dans 90% des cas, il y a présence d'au moins deux modes de

commercialisation. La vente de produits sous une marque déposée ou un signe officiel de qualité

est peu développée, exceptée chez les producteurs de vin..

En ce qui concerne la promotion, le bouche à oreille est le moyen de communication le plus

employé. Les marchés et foires sont également des moyens intéressants pour se faire connaître. La

vente en circuits courts cible en premier lieu une clientèle locale (échelle du département). Les

touristes occupent une place non négligeable mais leurs achats se concentrent sur les périodes de

vacances.


Graphique 6 : Motivations pour la pratique de l'agritourisme (n=43)

Graphique 7 : Prestations agritouristiques dans les exploitations enquêtées (n=43)


cam

ping

cham

bre

d'hô

te

cham

bre

d'hô

te a

vec

tabl

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gîte

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l/éta

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ferm

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0

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0

2

4

6

8

10

12no

mbr

e de

cita

tions

La marge sur les produits et le contact avec la clientèle sont les deux avantages principaux qui

ressortent des déclarations des agriculteurs (49% des enquêtés). Cette proximité avec le client

permet notamment d'adapter son produit pour une meilleure satisfaction de celui-ci, elle amène

aussi une reconnaissance du travail du producteur (avantage cité par 17% des enquêtés).

Néanmoins, la vente en circuits courts ne présente pas que des atouts, c'est aussi une charge de

travail accrue exigeant également davantage de disponibilité de l'exploitant.

Aucune des personnes enquêtées ne souhaite arrêter la vente en circuits courts. Ils sont 41% à

souhaiter la développer.

La valorisation des produits est de loin la première motivation pour s'engager dans la vente en

circuits courts. Les produits proposés et les modes de commercialisation employés sont très variés.

C'est avant tout la clientèle de proximité qui est ciblée, notamment grâce au bouche à oreille. La

vente en circuits courts présente des avantages (marge, contact) mais aussi des inconvénients (temps

de travail, disponibilité). Finalement, pour plus de ¾ des enquêtés, cette activité est vitale

économiquement pour le maintien de leur exploitation.

✔ L'agritourisme

L'activité agritouristique est plutôt considérée comme une activité complémentaire en terme de

revenu. Cependant, ils sont près de 40% à déclarer qu'il s'agit d'une activité essentielle pour le

maintien de leur exploitation. La part dans le chiffre d'affaires total est inférieure au tiers dans 82%

des cas.

Les personnes pratiquant une activité agritouristique ont des motivations très diverses et aucune ne

se dégage vraiment (graphique 6). Les plus citées sont la demande des consommateurs (25,6%) à

égalité avec la création d'un revenu complémentaire, puis la création ou le changement

d'activité (23%). L'aspect patrimonial est également très présent en ce qui concerne l'hébergement.

Parmi les activités agritouristiques proposées, l'offre en hébergement est la plus importante (74%),

suivie par les loisirs (30%) et enfin la restauration (18%). Les chambres d'hôtes (avec ou sans

table d'hôte), les gîtes ruraux et les campings composent le trio de tête (graphique 7). Les activités

de loisirs sont constituées par les fermes pédagogiques et les fermes équestres. Pour la restauration,

sont concernées les fermes auberges. 10% de ces exploitations allient la restauration et

l'hébergement et 4% les loisirs et l'hébergement. Par ailleurs, 44% des personnes concernées

par l'agritourisme vendent aussi une partie ou la totalité de leurs produits en circuits courts.


Tableau 6 et figure 5 : Caractéristiques selon les types de prestations

Hébergement Loisirs Restauration

Régime fiscal Forfait Réel

Statut de l'activité Séparé de l'exploitation Lié à l'exploitation

Début de l'activité Avant 1999(CH plus récent que camping)

Après 1999

Part du CA de l'exploitation - +

CA agritourisme - +

Avantages Passion Revenu

Evolution demande - +

Salariés permanents -

Emplois +


régime fiscal réel

statut spécifique

Début après 1999

clientèle nationale et étrangère

>50% du CA

Evolution favorable demande

0

0,5

1

hébergementrestaurationloisirs

Hébergement (tableau 6)

Les exploitations proposant un hébergement sont le plus souvent au forfait et l'activité

agritouristique bénéficie d'un statut particulier. Les prestations se sont plutôt développées avant

1999, mais aujourd'hui, les enquêtés ne sont pas très optimistes concernant l'évolution de la

demande. La clientèle ciblée est plutôt éloignée (française et étrangère). Concernant la main-

d'oeuvre sur l'exploitation, très peu de ces structures emploient des salariés permanents.

Si l'on entre dans le détail, les chambres d'hôtes sont plus fréquemment situées en zone défavorisée

ou en plaine contrairement aux gîtes localisés en zone de montagne. De plus, le chiffre d'affaires de

ces exploitations dépasse souvent les 80 000€ et l'activité a débuté après 1985. A l'inverse, les

structures avec camping ont un chiffre d'affaires inférieur et une activité démarrée antérieurement.

Loisirs

Les structures sont soumises au réel, en général l'activité agritouristique est reliée au statut de

l'exploitation agricole. Les loisirs ont démarré plus tardivement que les prestations d'hébergement

(après 1999). De plus, les individus pensent que la demande va évoluer en grandissant pour les

années à venir. En terme économique, les loisirs représentent souvent une part inférieure à la moitié

du chiffre d'affaires de l'exploitation, ne dépassant pas les 30 000€ par an. La passion est l'avantage

qui ressort plus souvent que la moyenne. A l'inverse de l'hébergement, les prestations de loisirs

touchent une clientèle de proximité (locale et régionale).

Restauration

Elle représente une part généralement supérieure à 50% du chiffre d'affaires de l'exploitation, avec

un montant dépassant très souvent les 30 000€. D'ailleurs, l'avantage financier est plus fréquemment

cité. Parmi les personnes interrogées, toutes déclarent que l'activité agritouristique a maintenu ou

créé de l'emploi sur l'exploitation.

Le bouche à oreille et les réseaux agritouristiques sont les moyens de communication les plus

utilisés dans l'agritourisme (83,7%) (graphique 8 au verso). Bienvenue à la Ferme et Gîtes de

France sont très majoritaires et une seule personne enquêtée n'adhère à aucun réseau. L'utilisation

d'Internet pour la promotion est présente dans 74% des cas (site personnel ou sites des réseaux

agritouristiques). La clientèle touchée par l'agritourisme est surtout située hors de la région

(nationale et étrangère).


Graphique 8 : Moyens de communication employés en agritourisme (n=43)

Tableau 7 : Tableau comparatif entre l'agritourisme et les circuits courts dans l'échantillon

Circuits courts Agritourisme

Statut de l'activité Lié à l'exploitation Séparé

Qualification de l'activité principale Annexe ou ponctuelle

Part dans le CA exploitation + -

Investissements + -

Clientèle ciblée Locale et régionale Française et étrangère

Utilisation d'Internet - +

Salariés permanents + -

Compatibilité/vie de famille + -

Compétences acquises Technique de vente Accueil


Internet

Catalogue

Carte touristique

Panneau

Réseau agritouristique

Réseau acteurs locaux

bouche à oreille

0 5 10 15 20 25 30 35 40

nombre

Le contact apparaît de toute évidence comme l'avantage principal de la pratique de l'agritourisme

(cité par 63% des enquêtés). Ensuite, arrivent au même niveau la passion, le revenu et la

valorisation du patrimoine. En revanche, comme pour les circuits courts, la charge de travail et

la disponibilité ressortent dans les inconvénients.

Près de la moitié des enquêtés ont le projet de développer l'agritourisme sur l'exploitation. 40%

souhaitent se stabiliser et 6% ont dans l'optique de diminuer voire de stopper l'activité (Voir résumé

ci-contre).

Les activités agritouristiques peuvent être classées en 3 prestations : l'hébergement, la restauration

et les loisirs. Les motivations à l'engagement dans cette diversification sont très variées, même si la

démarche patrimoniale est bien présente dans le cas de l'hébergement. Contrairement à la vente en

circuits courts, la clientèle touchée va bien au-delà de la région, d'où des moyens de communication

plus développés (réseaux, Internet). Le contact humain ressort comme l'avantage majeur, tandis que

les inconvénients sont les mêmes que pour les circuits courts (temps de travail et disponibilité).

Enfin, l'activité est plutôt qualifiée de complémentaire en terme de revenus.

3.2. Importance socio-économique des activités de diversification

Le poids socio-économique des exploitations diversifiées (dans l'agritourisme et la vente en circuits

courts) à une échelle régionale est évalué à partir des résultats des enquêtes auprès des

agriculteurs et selon la méthode RAS (résultats pondérés à postériori) (annexe 8). Les chiffres

obtenus sont résumés dans le tableau 8 page 43.

3.2.1. Le poids de la vente en circuits courts

Les exploitations agricoles pratiquant la vente en circuits courts représentent 13,7% de l'ensemble

des exploitations de la région. Après pondération des résultats, le chiffre d'affaires de la vente en

circuits courts est estimé à 560 millions d'euros, soit 14% du chiffre d'affaires de l'agriculture

régionale8. Finalement, les exploitations ont un chiffre moyen brut de 130 000 € par an dont

83000 € issus de la vente en circuits courts. Ces résultats mettent en avant l'importance des circuits

courts, aussi bien au niveau de l'exploitation (63,8% du chiffre d'affaires) que de l'agriculture

régionale (14,4% du chiffre d'affaires).

8 Chiffre d'affaires de l'agriculture régionale (basé sur les comptes de l'Agriculture): Production au prix de base (y compris les subventions liées au produit) + Subventions d'exploitation. Sont déduits du calcul les plantes fourragères autoconsommées, les travaux agricoles et la viticulture. Chiffre d'affaires de l'échantillon pondéré: ne sont pas prises en compte les exploitations viticoles et très grosses exploitations (chiffre d'affaires dépassant 1 million €)


Graphique 9 : Répartition parmi les exploitations enquêtées de la part de la vente en circuits

courts dans le chiffre d'affaires de l'exploitation (n=60)

Graphique 10 : Part du chiffre d'affaires circuits courts en fonction de l'orientation technique

(n=60)


10%

12%

20%58%

moins de 25%25-50%50-75%plus de 75%

Polyculture-élevage

Ovins

Arbo-Maraîchage

Bovins lait

Bovins viande

Hors sol

Grandes cultures

Viticulture

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

50-100%0-50%

nombre

Compte tenu de la proportion d'agriculteurs concernés, le chiffre d'affaires des exploitations en

circuits courts est supérieur aux autres structures (qui ne pratiquant par la vente en circuits courts),

même s'il ne faut pas oublier de prendre en compte que la part des charges est probablement plus

élevée.

Comme nous l'avons vu précédemment, la vente en circuits courts est vitale économiquement pour

le maintien des exploitations engagées (graphique 9). Cependant, il existe des disparités selon les

caractéristiques des structures. En effet, il faut souligner que les petites exploitations (moins de

20 ha, moins de 8 UDE) sont les plus spécialisées (¾ du chiffre d'affaires issus de la vente en

circuits courts dans 90% des cas) (annexe 7). De même, selon les orientations techniques,

l'importance des circuits courts varie : les systèmes hors-sol et polyculture-élevage sont très

spécialisés, ce qui n'est pas le cas des systèmes bovins viande (graphique 10).

La vente en circuits courts implique, comme nous l'avons vu précédemment, une charge de travail

supplémentaire et donc une main-d'œuvre plus importante. C'est ainsi qu'avec une moyenne

pondérée de 1,85 UTA/atelier CC, l'atelier circuits courts contribuerait, selon nos estimations, à

20% des emplois agricoles de la région. Cette moyenne a été calculée en fonction du nombre

d'emplois sur l'exploitation et du degré de spécialisation des structures (part des circuits courts dans

le chiffre d'affaires de l'exploitation). Par ailleurs, au moins un salarié permanent est présent dans

45% des cas. Les exploitations laitières et viticoles nécessitent une main-d'œuvre particulièrement

importante (souvent supérieure à 4 UTA). Ces résultats, même s'ils sont probablement sur-estimés

(pas d'application de coefficient de correction sur les réponses données par les enquêtés), suivent la

tendance qui se dégage des autres études menées sur les circuits courts (enquête « structure 2007 »

et enquêtes départementales).

3.2.2. Le poids de l'agritourisme

L'agritourisme est moins répandu puisqu'il concerne 4% des exploitations. Les résultats pondérés

permettent d'estimer le chiffre d'affaires des activités agritouristiques de Midi-Pyrénées à

46 millions d'euros, autrement dit, 1,2% du chiffre d'affaires de l'agriculture régionale. Au sein

même de l'exploitation, l'activité agritouristique dégage en moyenne 23% du chiffre d'affaires,

soit une moyenne de 24 000 € par an et par exploitation (graphique 11 au verso). Encore une fois,

il existe des disparités selon le type de prestation et la dimension économique des exploitations

(graphique 12 au verso), les structures inférieures à 16 UDE sont les plus spécialisées (plus des ¾

du chiffre d'affaires). De plus, l'activité agricole est secondaire chez ¾ des fermes auberges contre

seulement 27% dans le cas des prestations de loisirs.


Graphique 11 : Répartition parmi les exploitations enquêtées de la part de l'agritourisme dans

le chiffre d'affaires de l'exploitation (n=41)

Graphique 12 : Dimension économique des exploitations enquêtées selon la part du chiffre

d'affaires de l'agritourisme (n=41)


46%

17%

15%

22%

moins de 25%25-50%50-75%plus de 75%

<25% 25-50% 50-75% 75-100%

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

>16 UDE<16 UDE

Part de l'agritourisme dans le CA de l'exploitation

no

mb

re

En ce qui concerne l'emploi, la main-d'œuvre est évaluée en moyenne à 0,55 UTA par atelier

agritouristique. L'activité représente ainsi 1,7% des emplois agricoles de la région. Les salariés

permanents sont moins présents que dans les exploitations en circuits courts (23% des cas).

3.2.3. Les autres impacts

Il est important de souligner que, selon les enquêtés, la diversification agricole a contribué au

maintien (11,5%) ou à la création d'emploi (61%) sur l'exploitation. Ainsi, sur les 87 structures

interrogées, 94 emplois seraient liés à ces activités. De plus, elle induit dans plus de 70% des cas un

investissement, d'un montant variable pouvant atteindre des sommes supérieures à 200 000 €. Ces

investissements servent généralement à l'achat de matériel et à l'aménagement d'infrastructures.

86% d'entre eux sont réalisés en partie ou en totalité auprès de fournisseurs et artisans locaux,

faisant ainsi tourner l'économie locale. Par ailleurs, associée à d'autres facteurs tels que la

localisation géographique ou la proximité d'un site touristique, la présence d'activités

agritouristiques joue probablement sur l'afflux de touristes qui vont effectuer des dépenses sur le

territoire, évaluées en moyenne à 25 € par personne et par jour.

La pratique de l'agritourisme génère bien d'autres impacts positifs pour le territoire. D'une part, sans

l'accueil de touristes, de nombreux bâtiments n'auraient pas été réhabilités et seraient tombés en

ruine, entraînant à la fois une perte de patrimoine mais aussi une « dégradation » du paysage.

Certains agriculteurs proposent même des musées dans lesquels sont présentés les modes de vie, les

outils et l'évolution des techniques agricoles. D'autre part, l'accueil à la ferme donne une image

positive du territoire et une autre vision du métier d'agriculteur. Les fermes découverte et

pédagogiques ont un rôle particulièrement important auprès des générations les plus jeunes, qui

apprennent le respect de la nature et des modes de consommation différents (consommation de

produits de saison, ...). Enfin, l'activité de chambre d'hôte par exemple, permet la rencontre de

personnes de toute catégorie socio-professionnelle et tisse ainsi le lien social entre les milieux.

La vente en circuits courts à elle seule représente, selon nos estimations, 14% du chiffre d'affaires

de l'agriculture régionale et 20,3% des emplois agricoles. La spécialisation dans cette activité

dépend en particulier de l'orientation technique et de la taille de l'exploitation. Quant au chiffre

d'affaires de l'atelier agritouristique, il est estimé à 1,2% du chiffre d'affaires agricole de la région.

L'activité contribuerait également à 1,7% des emplois agricoles. La restauration a un poids

particulièrement important sur l'exploitation agricole. Par ailleurs, ces 2 types de diversification ont

de nombreuses retombées indirectes sur le territoire : investissements, dépenses touristiques,

préservation du patrimoine, rôle éducatif ou encore création de liens sociaux, ...


Tableau 8 : Résumé en chiffres du poids socio-économique de l'agritourisme et des circuits courts en Midi-Pyrénées

Agritourisme Circuits courts

IMPACT ECONOMIQUE

Chiffre d'affaire de l'atelier (ensemble des exploitations diversifiées de Midi-Pyrénées)

46 millions €(± 8 millions €)*

560 millions €(± 77 millions €)*

CA atelier/CA agriculture régionale 1,2% (± 0,2%)*

14% ± (2%)*

CA atelier/CA exploitation 23,0% 63,8%

IMPACT SOCIAL

UTA/atelier (selon part de l'atelier dans le CA) 0,55 1,85

UTA atelier/UTA agriculture régionale 1,7% 20,3%* incertitude calculée à partir de la précision des questions de l'enquête


3.3. Les besoins des exploitants : recensement et typologie

Les besoins des enquêtés sont recensés dans le tableau 9 au verso. Mais les attentes identifiées ne

sont pas forcément les mêmes pour toutes les structures. C'est pourquoi une typologie9 des

exploitations en circuits courts selon leurs besoins a également été réalisée (effectifs insuffisants

pour l'agritourisme) (figure 4 au verso). Celle-ci permettra de mieux orienter les actions pour leur

soutien et leur développement.

Les spécialisés, par nécessité

Les individus de ce groupe ont généralement une SAU réduite (<20 ha) et une dimension

économique inférieure à 8 UDE. Il s'agit plus fréquemment d'exploitations individuelles tournées

vers un système hors-sol. La vente s'est développée plus particulièrement avant 1991. Ces structures

sont très spécialisées dans la vente en circuits courts, qui constitue la plupart du temps une activité

principale et une part importante dans le chiffre d'affaires de l'exploitation. Les individus, le plus

souvent de formation initiale agricole, adhèrent à des réseaux de producteurs fermiers. Ils

soulignent notamment des besoins d'identification des produits, de simplification administrative

ainsi qu'une action sur la réglementation.

Les diversifiés, par choix

Les agriculteurs composant ce groupe ont plutôt une SAU moyenne à importante (entre 50 et

100 ha) et une dimension économique élevée (> 40 UDE). Les sociétés et l'orientation technique

bovin y sont plus fréquentes. La vente en circuits courts a plutôt démarrée après 1991 et les

produits proposés sont de type « viande ». Ces exploitations sont généralement moins spécialisées

que celles du groupe 1, la part de la vente en circuits courts dans le chiffre d'affaires total est réduite

et l'activité est plus fréquemment qualifiée d'annexe ou ponctuelle. Les individus de ce groupe ont

plutôt suivi une formation initiale générale. Ils ressentent un réel besoin de fédération, aussi bien

entre exploitants qu'entre les structures qui les accompagnent.

9 Classification bassée sur les variables Fiscalité, Type de produit, Part des circuits courts dans le chiffre d'affaires de l'exploitation, UTA, Formation initiale, Zone agricole et Avenir de l'activité au sein de l'exploitation


Tableau 9 : Recensement des besoins des exploitations diversifiées enquêtées (fréquence de

citations)

Besoins Description AT CC

Identification Producteur différencié de revendeurProduits fermiers, Fermes de découverte

3,6% 6,3%

Aides financières Réajustement petits/gros producteursAides à l'installationExploitations atypiques ne rentrent pas dans les critères pour les aides

12,7% 15,0%

Accompagnement Améliorer l'accès à l'informationConseil individuel Plus d'accompagnement des structures

16,4% 13,8%

Travail collectif Entre les agriculteurs et entre les organismes 10,9% 11,3%

Promotion Promotion du territoire et des réseaux (BAF, GF)Autres moyens de communication (TV, ...)

12,7% 10,0%

Réglementation Faire la différence entre petites et grosses unitésHarmonisation entre les exploitations (certains font des efforts et d'autres non)

7,3% 8,8%

Administratif Simplification des dossiers 12,7% 7,5%

Autres Ex: Entretien des routes dans les villages de montagne 12,7% 10,0%

Aucun 10,9% 17,5%

Figure 4 : Représentation radar des types identifiés


SAU<20ha

UDE<8 UDE

OTEX HS

OTEX bovins

Société

viande

réseau PF

CA des CC<50000€

formation agricole

Activité principale

Part>75%

début avant 1991

0

0,5

1

Les spécialisés, par nécessitéLes div ersif iés, par choix

4. Soutenir les activités de diversification sur le territoire

Malgré les efforts déjà réalisés à l'échelle régionale, beaucoup reste encore à faire pour lever les

freins au développement de l'agritourisme et de la vente en circuits courts. C'est pourquoi

différentes pistes d'actions sont proposées par la suite. Celles-ci découlent des enquêtes auprès des

agriculteurs, entretiens avec les conseillers et discussions avec les partenaires de l'étude. Ces

différentes rencontres ont permis de faire la synthèse des forces et faiblesses ainsi que des

opportunités et menaces concernant l'agritourisme et la vente en circuits courts (annexe 9).

4.1. Favoriser les démarches collectives

La mise en place d'actions collectives est à encourager pour le développement des circuits courts.

Cela permet une rationalisation des coûts, un gain de temps grâce au partage des tâches, la

proposition d'une large gamme de produits et enfin une crédibilité supérieure auprès des financeurs.

La transformation des produits

Pour être en mesure de répondre aux nouvelles normes tout en évitant des investissements trop

importants, l'idéal serait de mettre en commun les outils de transformation. Il existe différents

systèmes : la création d'un atelier de transformation collectif (CUMA) ou la location d'un atelier

de transformation privé. Les démarches collectives ont bien d'autres avantages. Un agriculteur

adhérent à une CUMA de transformation a notamment expliqué qu'il était plus facile d'organiser

des formations, cela permettait aussi un échange entre les producteurs et une aide pour les

nouveaux installés. Cependant, dans ce type d'association, la planification est nécessaire et il est

préférable que les adhérents aient des exploitations de tailles similaires pour éviter de créer des

tensions (si il y a trop de disparités, les plus « gros » prennent vite le dessus dans le planning et les

décisions).

La commercialisation des produits

Les points de vente collectifs apparaissent comme une solution intéressante pour éviter de

multiplier les déplacements et de proposer une large gamme de produits au consommateur. Les

consommateurs et les producteurs se déplacent en un seul point et peuvent avoir accès à une

diversité de produits. De plus, les agriculteurs peuvent effectuer des roulements pour amener les

produits en magasin et les vendre, ce qui permet de réduire le temps passé à la commercialisation.

De telles initiatives sont déjà présentes sur la région (« A travers champs », « Soyons fermes ! », …)

mais il y a encore du potentiel. Sur les 63 personnes enquêtées sur la partie circuits courts, seules 16

commercialisent une partie de leurs produits dans un point de vente collectif.


On peut aussi aller plus loin en créant des magasins de producteurs en ligne. Une proposition de

ce type a été faite en 2008 dans le cadre du projet de développement des circuits courts bio en Midi-

Quercy. Le principe est que le consommateur passe commande à l'avance et qu'il se déplace ensuite

dans une ferme de son choix pour retirer son colis. Les producteurs se regroupent un jour par

semaine pour préparer les commandes. Dans ce cas, c'est le client qui se déplace, mais l'on pourrait

très bien imaginer que ce soient les producteurs qui aillent livrer, à tour de rôle, les colis. Les

principales contraintes sont l'aspect logistique et la nécessité de bien s'entendre.

En ce qui concerne les livraisons de colis, il semble difficile de s'organiser collectivement. En

réalité, les exploitants s'organisent en fonction de leur clientèle, les livraisons se font de manière

aléatoire (difficile de prévoir).

La main-d'œuvre

La commercialisation en collectif réduit la charge de travail, mais ce n'est souvent pas suffisant pour

que l'agriculteur assure seul toutes les étapes nécessaires à l'élaboration du produit fini. L'étape la

plus gourmande en main-d'œuvre est la transformation. Cependant, cette phase n'a pas lieu tous les

jours. D'où l'intérêt de s'associer sous la forme de groupement d'employeurs par exemple. Une

personne peut être embauchée par le groupement (coût moindre pour chaque exploitation) et tourne

ensuite sur les exploitations en fonction de leurs besoins. Ce système revient moins cher que de

faire appel à un intérimaire. Enfin, le recrutement d'un salarié peut aussi se faire par une CUMA de

transformation.

4.2. Faire appel à des prestataires de service

Une autre solution pour alléger les investissements est de ne pas s'impliquer dans l'étape de

transformation sur l'exploitation en faisant appel à un prestataire externe. Cette solution est

notamment employée dans le cas de la découpe de viande. Pour d'autres produits nécessitant une

transformation plus élaborée (canard), ce système n'est en général pas utilisé. En effet, le producteur

préfère garder la main-mise sur son produit, qu'il va transformer selon un savoir-faire qui lui est

propre.

L'exemple des producteurs de laine Mohair est tout particulier. Il allie à la fois une démarche

collective et l'appel à des prestataires de service. Les producteurs sont regroupés depuis 1983 au

sein de la SICA Mohair. Au nombre de 120, les producteurs de la France entière font transformer la

laine par des industriels.


4.3. Faciliter l'accès au financement

A différents niveaux (département, région, Europe), des aides financières sont proposées pour la

diversification des activités agricoles. Mais, le montage de dossier devient rapidement pour les

agriculteurs un « parcours du combattant ». D'une part, il faudrait une simplification des dossiers

et d'autre part, une durée réduite pour leur cheminement.

Ensuite, les individus enquêtés soulignent un manque de crédibilité auprès des banques. Les critères

de viabilité économique d'une exploitation diversifiée ne sont pas forcément les mêmes que ceux

d'une exploitation « classique », qui a besoin de plus gros volumes pour avoir le même résultat. Des

référentiels technico-économiques doivent donc être développés pour les circuits courts et

l'agritourisme, de manière à analyser de façon plus juste la viabilité de ces projets.

4.4. Améliorer la promotion

Pour attirer les clients, il faudrait commencer par clarifier l'offre existante. Ceci passe tout d'abord

par une identification claire des produits et prestations (exemple : les produits fermiers), pour

éviter de perdre le consommateur. Ensuite, pour localiser plus facilement les exploitations sur le

territoire, les efforts sur la signalétique doivent être poursuivis, et pourquoi pas réfléchir à la mise

en place d'une signalétique commune à l'échelle départementale ou régionale (label régional

« accueil à la ferme »). Par ailleurs, la communication doit continuer et être rendue plus efficace en

utilisant au mieux les nouveaux moyens d'information mis à la disposition des consommateurs.

Ainsi, le site Internet Bienvenue à la Ferme pourrait être amélioré (au niveau du moteur de

recherche et du référencement) pour que ce réseau soit mieux connu par la clientèle.

4.5. Accompagner et former

Les formations proposées sont nombreuses et correspondent bien aux attentes des agriculteurs.

Néanmoins, certaines difficultés sont plus particulièrement rencontrées par les exploitations

diversifiées, il semble important donc de les accompagner en mettant l'accent sur les thèmes

suivants : la gestion du temps de travail et la démarche commerciale. Pour une réussite des

initiatives collectives, les formations sur les relations humaines et le travail en groupe sont

essentielles. Tous ces points pourraient être mis en avant dès le début de la formation agricole.

Pour ce qui est de l'accompagnement des porteurs de projet, l'accent devrait être mis sur l'analyse du

seuil de rentabilité et la mise en place de plans d'affaires prévisionnels. Un accompagnement

spécifique serait nécessaire pour les individus de plus de 50 ans, afin de faciliter la transmission de

leur exploitation.


5. Discussion

Les principaux objectifs du travail ont été réalisés, même si l'on peut regretter que les résultats

présentés ne permettent pas d'appréhender la diversité des activités de diversification dans chaque

département. D'où les questionnements suivants: Etait-il pertinent de se placer à une échelle

régionale ? L'enquête en face-à-face était-elle le bon choix ? L'ampleur de la tâche a

probablement été sous-estimée. Pour une analyse plus fine, il aurait été possible d'associer les

Chambres Départementales d'Agriculture, pas seulement dans la réflexion mais aussi dans les

moyens, afin d'augmenter le nombre d'enquêtes. Il aurait également été possible d'augmenter la

taille de l'échantillon en choisissant une enquête par voie postale. Mais dans ce cas, l'envoi des

questionnaires aurait dû être fait avant le début du stage, de manière à avoir le temps de recueillir et

de traiter les données. Néanmoins, reste le problème de l'élaboration du questionnaire. On aurait pu

imaginer réaliser l'étude en deux temps, avec une première phase préparatoire (méthode et

questionnaire), suivie d'une phase d'enquête et de traitement des résultats.

Les deux difficultés majeures rencontrées dans ce travail ont été le recensement des exploitations

agricoles diversifiées ainsi que le manque de références statistiques en terme économique. Pour

pallier ces problèmes, l'idéal serait dans un premier temps de mutualiser les recensements déjà

réalisés à différentes échelles de la région (PNR, Pays, …) et de compléter cette liste afin de

pouvoir fournir une base de données complète des exploitations agricoles diversifiées dans

l'agritourisme et la vente en circuits courts. Mais cette idée reste probablement illusoire,

compte-tenu de la lourdeur pour réaliser un tel recensement (moyens humains et financiers

considérables) et de la difficulté pour mettre à jour cette liste. En ce qui concerne les références

statistiques, il serait intéressant que dans les prochains recensements agricoles, apparaisse un volet

« diversification » plus détaillé. De même, les formulaires du RICA pourraient être formatés de

manière à distinguer les résultats liés à la diversification des résultats totaux des exploitations.

Concernant l'enquête terrain, on aurait pu penser que les données économiques seraient difficiles à

obtenir, mais les personnes interrogées n'ont pas eu de réticence particulière pour divulguer leurs

chiffres (même s'il existe probablement un biais dans les réponses).


En revanche, certaines questions n'ont pas été exploitables :

– le chiffre d'affaires par produit. L'idée de départ était de demander à l'agriculteur le

volume et le prix moyen pour chaque production vendue en circuits courts.

Mais pour une production donnée, il existe parfois une multiplicité de produits (exemple:

pour les palmipèdes, on a les produits vendus en frais, le foie gras, les confits, …) et le

chiffre moyen est alors particulièrement difficile à estimer. La solution aurait été d'ajouter

une question demandant la part de chaque production dans le chiffre d'affaires total de la

vente en circuits courts.

– La pluriactivité. La question a été posée uniquement aux personnes enquêtées. Pour

connaître la part réelle de la pluriactivité sur l'exploitation, il faudrait détailler la question

pour chacun des membres travaillant sur l'exploitation.

– La marge brute. Le fait que la comptabilité des activités de diversification soit rarement

séparée de l'exploitation, il est compliqué pour les exploitants de connaître la part des

charges attribuée à chaque atelier et donc d'évaluer la marge brute.

Finalement, l'étude menée a au moins le mérite d'apporter une première approche globale des

exploitations agricoles diversifiées de Midi-Pyrénées et de leur poids socio-économique. On

pourrait aller plus loin en cherchant un moyen d'évaluer la valeur ajoutée réellement créée par

l'agritourisme et la vente en circuits courts. Dans ce cas, il faudrait peut être se focaliser sur une

production ou une prestation si l'on veut obtenir des données régionales. De plus, il serait

intéressant de mener une étude approfondie sur les retombées socio-économiques indirectes, qui

n'ont été évoquées que succinctement dans ce travail, en allant interroger les clients sur leurs

dépenses ainsi que les prestataires externes à l'exploitation mais liés aux activités de diversification

(artisans, fournisseurs, ateliers de découpe, …). Enfin, les pistes d'actions proposées dans le dernier

chapitre prennent en compte les attentes des agriculteurs, mais pour les compléter il serait

nécessaire de mener une enquête en se plaçant du côté du consommateur.


Conclusion

La diversification agricole constitue un véritable outil pour le développement et l'aménagement des

territoires. Dans cette étude, nous avons pu constater que la vente en circuits courts occupait un

poids majeur en termes d'emplois et de revenus. L'agritourisme contribue plus particulièrement à la

cohésion sociale et à la conservation du patrimoine. La plupart du temps, ces activités sont vitales

pour le maintien de l'exploitation, elles permettent ainsi indirectement l'entretien de l'espace rural.

Ce travail montre également que les exploitations diversifiées ont des profils très variés, de par leurs

tailles, leurs dimensions économiques, leurs orientations techniques ou encore leurs degrés de

spécialisation dans la vente en circuits courts ou l'agritourisme. Si pour certains la diversification est

une nécessité, pour d'autres elle constitue simplement un choix leur permettant plus de sécurité

financière face aux aléas.

Mais, s'il était si facile de s'engager dans l'une ou l'autre de ces activités, celles-ci seraient beaucoup

plus développées qu'elles ne le sont aujourd'hui. La diversification présente, comme toute activité,

des avantages mais aussi des contraintes (nouvelle charge de travail, disponibilité). De plus, les

activités étudiées ne sont pas faites pour tout le monde. Pour bien fonctionner les exploitants

doivent avant tout avoir le goût pour le contact avec la clientèle. Enfin, plusieurs facteurs externes

freinent leur développement (accès au financement, réglementation, …).

Si l'on veut soutenir ces activités, bénéfiques pour le territoire, il est important d'accompagner aussi

bien les porteurs de projets que les agriculteurs déjà engagés. Plusieurs leviers ont été proposés pour

pallier les difficultés rencontrées, leur application tient maintenant à la mise en place de moyens

humains et financiers.


Bibliographie

✔ Ardilly P., 1994. Les techniques de sondage. 379p.

✔ Ballet B., Clermont F., 2007. En Midi-Pyrénées, 36 000 emplois salariés privés liés au tourisme. Insee Midi-Pyrénées, n° 100. 6p.

✔ Cavailhes J., Wavresky P., 2007. Les effets de la proximité de la ville sur les systèmes de production agricoles. Agreste cahiers n°2

✔ Chambre Régionale d'Agriculture de Midi-Pyrénées, 2007. Données statistiques (d'après l'enquête structure 2007)

✔ CERD, 2007. Résultats nationaux de l'étude de la consommation des produits fermiers. 72p.

✔ DRAAF Midi-Pyrénées, 2007. Diagnostic régional Midi-Pyrénées. 20p.

✔ DRAAF Midi-Pyrénées, 2009. Memento agricole. 20p.

✔ DRAAF Midi-Pyrénées. Extractions diverses issues de l'enquête sur la structure des exploitations agricoles en 2007

✔ DRAAF Midi-Pyrénées, 2009. Diversification en agriculture et circuits courts. Agreste Midi-Pyrénées Données, n°51.

✔ Dussaix A-M, Grosbras J-M, 1993. Les sondages: principes et méthodes. 122p.

✔ Insee, 2007. Tableaux économiques de Midi-Pyrénées.200p.

✔ Insee Midi-Pyrénées, 2009. Toulouse, moteur de la forte poussée démographique en Midi-Pyrénées. 6 pages de l'Insee. n°116.

✔ Martin T., 2008. Evaluation de l'impact socio-économique d'une opération fermes ouvertes « Invitation de Ferme en Ferme en Montagne Noire ». 43p.

✔ Nihous F., 2008. La diversification et la valorisation des activités agricoles au travers des services participant au développement rural. 52p.

✔ Observatoire Régional du Tourisme Midi-Pyrénées, 2004. Les chiffres du tourisme en Midi-Pyrénées.184p.

✔ CRT Midi-Pyrénées, Insee, Confédération Pyrénéenne du Tourisme, 2008. L'année touristique 2007 en Midi-Pyrénées. Dossiers de l'Insee, n°145.


✔ Perret J., Marcelpoil E., 2001. L'agritourisme en 2001 – La diversité des territoires et des acteurs: entre témoignage et commerce. 111p.

✔ Rason J., Serra J-N., Letort A., Lebecque A., 2003. Perception des produits fermiers par les consommateurs.

✔ Source, 2005. Activités touristiques en milieu rural - Connaître sa rentabilité. 95p.

✔ Sprenger T., 2007. La vente en circuit court: un moyen de pérenniser l'agriculture haut-pyrénéenne. 69p.

✔ Toubert G., 2005. Eléments d'appréciation des circuits courts de commercialisation agricoles tarnais en vue de leur structuration et de leur accompagnement. 60p.

✔ Victor F., 2005. Mesure du poids socio-économique des meublés et des chambres d'hôtes labellisés. 58p.

Sites Internet

✔ Site Chambre Régionale d'Agriculture de Midi-Pyrénées: www.mp.chambagri.fr

✔ Site Conseil Régional:www.midipyrenees.fr

✔ Photos: fond-ecran-image.com, fr.novopress.info, fonsny-fiduciaire.be


http://www.mp.chambagri.fr/

Liste des sigles et abréviations utilisés

AT : Agritourisme

CA : Chiffre d'affaires

CC : Circuits courts

CERD : Centre d'Etudes et de Ressources sur la Diversification agricole

CDA : Chambre Départementale d'Agriculture

CRA : Chambre Régionale d'Agriculture

DGPAAT : Direction Générale des politiques agricoles, agroalimentaire et des territoires

DRAAF : Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt

MBS : Marge Brute Standard

MP : Midi-Pyrénées

OTEX : Orientation Technico-économique des Exploitations

RICA : Réseau d'Information Comptable Agricole

SAU : Surface Agricole Utile

SICA : Société d'Intérêt Collectif Agricole

SIQO : Signe d'Identification de la Qualité et de l'Origine

UTA : Unité de Travail Annuel.

UDE : Unité de Dimension Européenne


Lexique

Aire Naturelle de Camping : les aires naturelles de camping, à la différence du camping à la ferme, comptent 25 emplacements au maximum.

Aire urbaine : ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moint 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci (site Insee).

Camping à la ferme : accueil de campeur en pleine nature, le plus souvent à proximité d'une ferme, sur des terrains ombragés, avec un espace minimum de 300 m² pour chaque emplacement. Le camping à la ferme compte 6 emplacements au maximum

Chambre d'hôtes : hébergement pour une ou plusieurs nuits chez l'habitant, dans une ou plusieurs chambres de sa propre maison ou exceptionnellement dans un bâtiment attenant. Le service du petit déjeuner est généralement compris dans la prestation.

Communes urbaines et assimilées : communes urbaines et périurbaines

Communes rurales et assimilées : pôles ruraux et communes réellement rurales (non périurbaines)

Ferme auberge : lieu de restauration sur une exploitation agricole qui fournit la majorité des produits servis.

Ferme découverte : ferme ouverte au public et qui propose des visites organisées pour différents types de public.

Ferme équestre : établissement équestre développant des activités variées, randonnée, enseignement, pension de chevaux, sur une exploitation agricole élevant ses propres chevaux.

Ferme pédagogique : ferme ouverte à un public spécifique d'enfants pendant et en dehors du temps scolaire (classes, centres aérés, centres de loisirs, …)

Gîte de groupe : Accueil des groupes constitués ou des individuels dans un hébergement de grande capacité. Il existe 2 formules : gîte d'étape (s'adresse principalement à des randonneurs de passage) et gîte de séjour (personnes souhaitant séjourner le temps d'un week-end, d'un stage ou d'un séminaire,...).

Gîte rural : activité de location de maisons ou de logements indépendants en milieu rural, pour un week-end, une ou plusieurs semaines.

Marge Brute Standard : La notion de Marge Brute Standard (MBS) sert à déterminer la dimension économique des exploitations agricoles, qui est exprimée en unités de dimension européenne (UDE). La MBS par hectare ou unité de bétail est définie comme la valeur de production par hectare ou tête de bétail moins le coût des facteurs de production variables (http://ec.europa.eu/).

Meublé de tourisme : gîte rural qui bénéficie d'un classement attribué par la préfecture (1 à 5 étoiles).


Point de vente collectif : forme de vente qui associe différents producteurs qui assurent la commercialisation de leurs produits en dehors de leur exploitation. Le point de vente est permanent, à la différence du marché à la ferme (Pervanchon et al, 2005).

Table d'hôtes : repas à la table familiale proposé en complément d'un hébergement.

Tourisme rural : activités touristiques avec hébergement, restauration ou loisirs dans espaces ruraux, proposés par des prestataires ruraux, agriculteurs ou non

Unité de Dimension Européenne : unité de mesure de la marge brute standard (MBS). Une UDE équivaut à 1200 €.

Unité de Travail Annuel : Le nombre d'heures que comporte une Unité de Travail Annuel correspond au nombre d'heures effectivement travaillées dans le cadre d'un temps plein normal.

Vente au panier : forme de vente qui implique la livraison de manière régulière dans des paniers d'une gamme plus ou moins importante de produits (Pervanchon et al, 2005).

Vente en libre cueillette : forme de vente où le consommateur vient à la ferme et ramasse le produit sur pied (Pervanchon et al, 2005).

Ville sans incidence : ville de moins de 25 000 habitants située à plus de 15 minutes de l'exploitation ou ville comprise entre 25 et 100 000 habitants située à plus de 30 minutes de l'exploitation.

Ville avec incidence : ville de moins de 25 000 habitants située à moins de 15 minutes de l'exploitation ou ville comprise entre 25 et 100 000 habitants située entre 15 et 30 minutes de l'exploitation.

Ville avec forte incidence : ville comprise entre 25 et 100 000 habitants située à moins de 15 minutes de l'exploitation.


http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/marge-brute-standard.htm

Annexes

____________

Annexe 1 : Répartition de l'agritourisme et de la vente directe en région Midi-Pyrénées p. 59

Annexe 2 : Consigne pour élaborer la base de sondage p. 61

Annexe 3 : Synthèse des entretiens «conseillers» p. 62

Annexe 4 : Indicateurs pour l'élaboration du questionnaire p. 63

Annexe 5 : Questionnaire «agriculteurs» et courrier annonçant l'entretien p. 65

Annexe 6 : Méthode de redressement utilisée (RAS) p. 72

Annexe 7 : Exemples de tris croisés entre variables p. 74

Annexe 8 : Pondération pour obtenir le poids de l'atelier circuits courts dans le chiffre d'affaires de l'agriculture régionale p. 76

Annexe 9 : Matrice SWOT des activités de diversification p. 79


Annexe 1 :Répartition de l'agritourisme et de la vente directe

en région Midi-Pyrénées


Source: AGRESTE Midi-Pyrénées – Recensement agricole 2000


Source: AGRESTE Midi-Pyrénées – Recensement agricole 2000

Annexe 2 : Consigne pour élaborer la base de sondage

Elaboration de la liste d'agriculteurs exerçant une activité agritouristique ou de vente en circuit court

ObjectifListe la plus représentative des exploitations concernées dans votre département. Les enquêtes seront réalisées auprès d'un échantillon d'agriculteurs extrait de cette liste.

CadrageAgritourisme: on prendra en compte toutes les prestations type Bienvenue à la Ferme (Restauration, hébergement, loisirs) Vente en circuit court: on prendra en compte les modes de vente directe ou par un intermédiaire au maximum (les ventes de produits labellisées BAF sont inclus dans cette partie)

Représentativité– en ce qui concerne l'agritourisme

- proportionnel aux activités agritouristiques du département (on exclut les agriculteurs retraités)- la liste doit impérativement comporter des gîtes ruraux et chambres d'hôtes: elle doit être représentative de la diversité des hébergements à la ferme (activité annexe, principale, chiffre d'affaires faible, moyen, important)

– en ce qui concerne la vente en circuit court- proportionnel au type de produit et aux modes de commercialisation- liste représentative de la diversité des activités (chiffre d'affaires faible, moyen, fort)

NB: • ne pas se limiter aux adhérents à un réseau• lister aussi bien des exploitations spécialisées dans l'agritourisme ou la vente en circuit

court, que d'autres donc le chiffre d'affaires est plus faible• si possible, réaliser cette liste avec des conseillers généralistes pour avoir une vision plus

élargie

A l'intérieur de la liste2 sous-listes: agritourisme et vente en circuit court, dans les proportions suivantes:

Agritourisme Vente en circuit court

Ariège 15 20

Aveyron 30 30

Haute-Garonne 20 30

Gers 30 50

Lot 40 25

Hautes-Pyrénées 25 25

Tarn 30 45

Tarn-et-Garonne 15 60

La répartition dans chaque sous-liste est définie par chaque conseiller départemental en fonction de:– Agritourisme: importance des prestations dans le département– Vente en circuit court: importance des produits et modes de commercialisation


Annexe 3 : Synthèse des entretiens «conseillers»

Existe-t-il des projets/actions en faveur des activités de diversification?

Dans la région, plusieurs Pays et Parcs Naturels Régionaux ont répondu à l'appel à projet sur l'économie solidaire et prévoient des actions sur les circuits courts. Il existe d'autres actions, comme le lancement des marchés de producteurs de pays ou encore le développement d'ateliers de transformation collectifs. En revanche, rien n'a été cité concernant l'agritourisme.

Comment ont évolué l'agritourisme et les circuits courts?

Concernant la vente en circuit court, les départements sont dans l'ensemble en phase de stagnation voire de diminution du nombre de structures (cas du Lot). Cependant, certains conseillers soulignent une spécialisation des exploitations dans ce type de commercialisation. En effet, il semblerait que les volumes de productions augmentent malgré l'absence d'augmentation du nombre de producteurs.

Pour ce qui est de l'agritourisme, la tendance est entre croissance et stagnation. Dans plusieurs départements, on note une augmentation des chambres d'hôtes. Par ailleurs, certains conseillers soulignent une évolution notable de la qualité, d'autres indiquent qu'il y a une augmentation des activités agritouristiques hors réseau.

L'offre est-elle suffisante?

La situation est très variable selon les départements. Néanmoins dans 3 départements, il ressort un manque au niveau des fruits et légumes. Pour l'agritourisme, il semblerait globalement que l'offre soit suffisante (aussi lié au contexte actuel de crise), bien que dans certains secteurs comme les Hautes-Pyrénées on souligne une carence au niveau des fermes auberges et fermes pédagogiques.

Quels sont les freins au développement de l'agritourisme et des circuits courts?

Parmi les freins principaux cités par les conseillers agricoles, on retrouve le manque de structuration, la charge de travail importante et le manque de moyens pour animer les réseaux. Il existe bien d'autres freins, comme la lourdeur des investissements, la nécessité de savoir gérer plusieurs métiers (compétence commerciale), la lourdeur administrative dans les montages de projet, l'enseignement agricole qui n'aborde pas ou très succintement la diversification agricole, ….

Quels sont les atouts au développement de l'agritourisme et des circuits courts?

Les atouts sont fortement reliés au territoire: le développement est favorisé par la présence du tourisme, l'image et l'animation des territoires (ex: image gastronomique pour le Gers).

Comment voyez-vous l'avenir de ces activités?

Globalement, les conseillers sont particulièrement optimistes par rapport à l'avenir des circuits courts. Néanmoins, la question de la baisse du pouvoir d'achat du consommateur se pose parfois. Il y a notamment un fort potentiel de développement grâce à la croissance démographique de la métropole toulousaine. L'approvisionnement local (cantines, …) est également un point à creuser dans le cas des circuits courts.


Annexe 4 : Indicateurs pour l'élaboration du questionnaire

Poids socio-économique au niveau de l'exploitation

Effet de l'activité sur

Indicateur qualitatif Indicateur quantitatif

l'activité économique de l'exploitation

- Saisonnalité de l'activité- Qualification de l'activité (principale, annexe, ponctuelle)

- % CA total- CA activité (€)- Marge Brute

le travail sur l'exploitation

- Contraintes générées par l'activité- Création d'emploi

- Nombre de personnes travaillant sur l'activité- Temps de travail lié à l'activité- Nombre UTA

l'acquisition de compétences par les exploitants

- Compétences personnelles développées et leur mode d'acquisition

l'organisation de l'exploitation

- Fonctionnement (en groupe/seul)- Statut juridique spécifique, comptabilité séparée, régime fiscal

la qualité de vie des exploitants

- Avantages et contraintes liées à cette activité- Motivations- Gestion du temps (compatibilité du travail agricole/diversifié – vie de famille)

Poids socio-économique au niveau de l'agriculture



la vision du métier d'agriculteur

- Définition du métier d'agriculteur par l'exploitant

l'économie agricole

- % CA agricole régional- % des exploitations de la région

l'emploi agricole - Nombre d'emplois agricoles créés ou maintenus- % des emplois agricoles

la production agricole

- Petites exploitations maintenues- Diversité de produits proposés


Poids socio-économique au niveau du territoire



l'économie du territoire

- Investissements réalisés sur le territoire (€)- Nombre de nuitées - Durée des séjours

le dynamisme et l'aménagement du territoire

- Qualification de l'activité (vitale ou non pour le maintien d'exploitations)- Diversité des activités proposées sur le territoire - Préservation du patrimoine

l'emploi sur le territoire

- Nombre de création d'emplois salariés


Annexe 5 :Questionnaire «agriculteurs» et courrier annonçant l'entretien

QUESTIONNAIRE AGRITOURISME ET CIRCUITS COURTS

N°:Date:

L'ENVIRONNEMENT

1. Département:.................................................................2. Code Postal:.......................................3. Commune:.........................................................................................

4. Situation :Montagne Défavorisée Plaine

5. Quelle est la ville la plus proche? (>2000 habitants).....................................................................................5a. Taille de la ville

2000 - 10 000 hab 10 – 25 000 hab 25 - 100 000 hab >100 000 hab5b. Proximité de la ville

<15 min 15 – 30 min 30 – 40 min >40 min

6. Proximité d'un site touristique (site naturel, monument, musée)<15 min 15 – 30 min 30 – 40min >40 min

6a. Le(s)quel(s)?...................................................................................................................................................

7. Apport du territoire dans l'activité de diversification apport de la ville apport du tourisme aucun apport

L'EXPLOITATION AGRICOLE

8. Date d'installation: .....................................................................8a. reprise d'exploitation nouvelle installation

9. SAU (ha): <20 20 - <50 50 - <100 100 - <200 >200

10. Voir fiche OTEX

11. Type de diversificationVente en circuit court Agritourisme Autres:...............................................

12. Régime fiscalForfait Réel

13. Statut juridiqueIndividuel GAEC EARL Autre:....................................

14. A combien s'élève le chiffre d'affaires total (HT) de votre exploitation sur l'année 2008?<20 000€


20 000€ 50 000€ 80 000€ 110 000€ 140 000€ 170 000€ 200 000€

PARTIE A: L'ACTIVITE AGRITOURISTIQUE

15. Type(s) d'activité(s) proposée(s) et classement par ordre d'importance (si plusieurs)Ferme Auberge Camping à la ferme/accueil Camping-carFerme équestre Gîte d'étape - de séjourFerme pédagogique/de découverte Meublé saisonnier/gîte ruralActivité traiteur Autre(s): ..............................Chambre d'hôte T - ST

16. Avez-vous un statut particulier pour votre activité agritouristique? Oui Non16a. Si oui, lequel?...............................................................................................16b. Si non, Avez-vous une comptabilité séparée pour votre activité agritouristique? Oui Non

17. Date de démarrage: .........................................

18. Pourquoi vous-êtes vous lancé dans cette activité?...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

19. Le démarrage de l'activité a-t-il nécessité des investissements? Oui Non19a. Si oui, quel a été le montant de l'investissement ....................................€19b. Dans quels domaines?

Travaux d'aménagement PublicitéMatériel Autre(s):...................................................................................

19c. Ces investissements ont-il été réalisés auprès d'artisans/de fournisseurs locaux? Oui Non19d. Avez-vous réalisé vous-même une partie ou la totalité des travaux? Oui Non

20. Description de(s) (l')activité(s)Activité (classement

précédent)Capacité d'accueil (avec

unité)Prix moyen (avec unité) Fréquentation annuelle

21. Durée moyenne des séjours (que pour l'hébergement)une nuit un week-end 1 semaine 2 semaines et plus

22. Type de clientèlelocale (département) étrangère toutes originesrégionale nationale

23. Comment vous faites-vous connaître?Panneau/Affiches Catalogue Réseau d'acteurs touristiques locauxSite Internet Bouche à oreille Autre(s):...............................Carte touristique Réseau agritouristique, précisez:..............................................

23a. Appartenez-vous à un réseau lié à l'activité agritouristique? Oui Non23b. Si oui, lequel?..................................................................


24. Démarche en matière de développement durableréalisation du tri sélectif utilisation d'énergies renouvelables non utilisation de sacs plastiques communication auprès de la clientèle (économie E)autre(s): ...........................................................................

25. Quelle part du chiffre d'affaires de votre exploitation représente l'activité agritouristique? ..................%25a. Dans quelle tranche se situe le chiffre d'affaires (HT) de votre activité agritouristique en 2008?

26. Quelle marge réalisez-vous sur les prestations que vous proposez?=.................% du prix

27. Inconvénients et avantages liés à cette activité (par ordre d'importance)Avantages Inconvénients

----

----

28. Sur quelle période s'étale votre activité? de............................à.............................

29. Finalement, vous qualifieriez vote activité agritouristique sur l'exploitation comme:une activité ponctuelleune activité annexe: régulière en saison touristique, mais nécessitant peu de temps et d'investissement

par rapport à la production une activité principale: constitue le coeur de l'activité économique et est donc vitale pour le maintien

de l'exploitationune activité séparée: essentielle en termes de temps et de revenu au moins pour un des membres de

l'exploitation, mais totalement séparée de l'activité agricole

PARTIE B: LA VENTE EN CIRCUIT COURT

30. Type(s) de produit(s) proposé(s) en vente directe et classement par ordre d'importance (si plusieurs)Viande B - O - P Produit laitier V - B - C VinPalmipèdes gras gavés Fruits et légumes HorticultureVolailles de chair Lapins Autre(s): .........................

Oeufs Miel

31. Avez-vous un statut particulier pour votre activité de vente? Oui Non31a. Si oui, lequel?...............................................................................................31b. Si non, Avez-vous une comptabilité séparée pour votre activité de vente? Oui Non

32. Date de démarrage: .........................................

33. Pourquoi vous-êtes vous lancé dans cette activité?.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................


3000€ 10 000€ 30 000€ 50 000€ 70 000€ 90 000€ 110 000€

34. Le démarrage de l'activité a-t-il nécessité des investissements? Oui Non34a. Si oui, quel a été le montant de l'investissement ....................................€34b. Dans quels domaines?

Travaux d'aménagement PublicitéMatériel Autre(s):...................................................................................

34c. Ces investissements ont-ils été réalisés auprès de fournisseurs/artisans locaux? Oui Non34d. Avez-vous réalisé vous-même une partie ou la totalité des travaux? Oui Non

35. Description de la productionProduit (selon

classement précédent)Volume écoulé (avec

unité)% du volume produit total

Transformation Prix moyen (préciser nature du produit si transformé)

36. Type de commercialisationA la ferme Sur les foires et salon Auprès des commerces,boutiquesSur les marchés Par correspondance Auprès derestaurateursAu panier En comité d'entreprise A un revendeurEn bordure de route Par livraison à domicile Autre(s): ...............................

En libre cueillette Dans un point de vente collectif

37. Commercialisez-vous ces produits sous un Signe Officiel de Qualité ou une marque? Oui Non 37a. Si oui, le(s)quel(s)?

AB Marque Individuelle - Collective Autre(s).............................................

38. Type de clientèlelocale (département) étrangère toutes origines

régionale nationale

39. Comment vous faites-vous connaître?Panneau/Affiches Catalogue Réseau d'acteurs locauxSite Internet Bouche à oreille Réseau PF, précisez:.......................................Marchés/foires Carte touristique Autre(s):.........................................................

39a. Appartenez-vous à un réseau lié à l'activité de vente en CC? Oui Non39b. Si oui, lequel?..................................................................

40. Démarche en matière de développement durableréalisation du tri sélectif utilisation d'énergies renouvelables non utilisation de sacs plastiques communication auprès de la clientèle (économie E)autre(s): ...........................................................................

41. Quelle part du chiffre d'affaires de votre exploitation représente la vente en circuit court? ..................%41a. Dans quelle tranche se situe le chiffre d'affaires (HT) de votre activité de vente en circuit court en 2008?

42. Quelle est la part des charges (hors c. de structure/investissement) liées à votre activité?=.................% du CA de l'activité

43. Quel distance parcourez-vous (ou le produit) chaque année pour la vente?.....................km


3 000€ 10 000€ 30 000€ 50 000€ 70 000€ 90 000€ 110 000€

44. Inconvénients et avantages liés à cette activité (par ordre d'importance)Avantages Inconvénients

----

----

45. Sur quelle période s'étale votre activité? de............................à.............................

46. Finalement, vous qualifieriez la vente en circuit court sur votre exploitation comme:une activité ponctuelleune activité annexe: régulière, mais nécessitant peu de temps et d'investissement par rapport à la

production une activité principale: constitue le coeur de l'activité économique et est donc vitale pour le maintien

de l'exploitation

LA MAIN-D'OEUVRE ET L'ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL

47. Combien de personnes au total travaillent sur l'exploitation?..........................................................

48. Répartition de la main-d'oeuvre (souligner les membres qui travaillent sur l'activité agriT/de vente)Identification Année de

naissanceStatut Equivalent

UTATemps de travail (%)

agricole vente en CC agritourisme

TOTAL (équivalent UTA)49. La pratique de l'agritourisme/de la vente en CC

a généré une création d'emploi = ......pers maintient l'emploi n'a pas d'effet sur l'emploi

50. Quelle est votre formation?Formation générale, précisez:........................ . Formation agricole, précisez:.....................

51. Pratiquez-vous une autre activité professionnelle en dehors du travail lié à l'exploitation agricole? O / N51a. Si oui, laquelle?............................................................................................................................................51b. Quelle part du temps de travail représente-t-elle?........................................................................................

52. Concernant l'activité agritouristique/de vente en circuit court, êtes vous organiséà plusieurs exploitations seul

52b. Si « à plusieurs », de quel type?.......................................................................................................52c. Si « seul », seriez-vous intéressé par une démarche collective? Oui Non Peut-être52d. Si oui, à quelle(s) condition(s)?...................................................................................................................52e. Si non, pourquoi?.........................................................................................................................................52f. Si structure de transformation, serait-il possible de la louer à d'autres producteurs? O / N


53. Selon vous, l'agritourisme/la vente en CC Est compatible avec l'activité agricole? Oui Non DifficilementEst compatible avec la vie de famille? Oui Non Difficilement

ACQUISITION DE COMPETENCES

54. Un(des) organisme(s) vous propose(nt)-il(s)- du conseil en lien avec l'agritourisme et/ou la vente en circuit court? Oui Non- de la formation Oui Non

54a. Si oui, le(s)quel(s)?......................................................................................................................................

55. Suivi de formations liées à l'activité agritouristique/de vente en CC? Oui Non55a. Si oui, de quel nature?...........................................................................................................................55b. Seriez-vous intéressé par un type de formation?........................................................................................

55. Nouvelles compétences acquises par la pratique de l'agritourisme / de la vente en CC Technique de vente Accueil Transformation Autre(s):......................................55a. Comment? Formation Expérience Echange avec d'autres professionnels Autre(s)................................................................

LES PERSPECTIVES

56. Successionprévue pas de successeur pas encore reglé

57. Quels sont les freins au développement de l'agritourisme (bleu) / la vente en CC (rouge) (par ordre d'importance)?

Manque de main-d'oeuvre RéglementationManque de temps FinancementClientèle limitée Autre(s): .............................................................

58. Pensez-vous que la demande liée à cette/ces activités vaAugmenter Diminuer Stagner

58a. Pourquoi?.....................................................................................................................................................

59. Devenir de vos activités dans les 5 ans à venirAgritourisme: Augmentation Diminution Arrêt StagnationVente CC: Augmentation Diminution Arrêt Stagnation

60. Quelles actions attendez-vous de la part des pouvoirs publics/des collectivités territoriales/des OPA?............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

61. Pensez-vous que l'agritourisme et/ou la vente en circuit court est/sont une solution que vous conseilleriez à d'autres agriculteurs? Oui Non Peut-être61a. Pourquoi?......................................................................................................................................................62. Quelle est votre conception du métier d'agriculteur? (en 3 mots)


Annexe 6 : Méthode de redressement utilisée (RAS)

L'échantillon est redressé selon deux variables connues dans la population: l'orientation technique

et la dimension économique des exploitations. D'une part, ces critères sont discriminants

contrairement à la SAU par exemple, d'autre part ils sont très fréquemment utilisés dans la plupart

des organismes de statistique agricole pour effectuer des pondérations a posteriori (RICA, Comptes

de l'Agriculture). Les références utilisées proviennent de l'enquête « structure 2007 », menée par la

DRAAF Midi-Pyrénées. Le problème est que, dans la population, seules les distributions

marginales des variables sont connues (Ni).

Critères A B Total

1 ? ? N1

2 ? ? N2

Total NA NB

Dans ce cas, la méthode RAS (Raking Adjusted Statistics) est utilisée. L'objectif est d'obtenir des

coefficients de pondération de telle sorte que l'échantillon pondéré suive la répartition de la

population. Deux pondérations successives sont réalisées. On ajuste dans un premier temps les

totaux en ligne, puis les totaux en colonne (Dussaix A-M., Grosbas J-M; 1993).

Critères A B Total

1 nA1* w nB1* w n1* w = n1' = N1

2 nA2* x nB2* x n2* x = n2' = N2

Total nA' ≠ NA

nB ' ≠ NB

Critères A B Total

1 nA1' * y nB1' * z n1'' ≠ N1

2 nA2' * y nB2' * z n2'' ≠ N2

Total nA' * y = n

A'' = N

An

B' * z = n

B'' = N

B


Ni = effectif pop

ni' = effectif échantillon après 1ère

pondérationn

i''= effectif échantillon après 2ème

pondérationy,z = coefficients de pondération

Ni = effectif pop

ni = effectif échantillon

ni'= effectif échantillon après pondération

w,x = coefficients de pondération

Ni = distribution

marginale

Pour aboutir a un parfait équilibre entre les marges droites et bas (répartitions égales), il faut réitérer

ce processus plusieurs fois. L'équilibre parfait n'est jamais atteint mais l'on cherche à s'en

rapprocher (optimum fixé). Afin d'évaluer si les effectifs pondérés de l'échantillon (ni'') sont assez

proches des effectifs théoriques de la population (Ni), un test de Khi2 est effectué.

Pour obtenir les coefficients de pondération finaux par case de la matrice, il suffit de diviser les

effectifs obtenus par case après pondération par les effectifs initiaux :

coeffA1 = (nA1' * y) / nA1

Une fois cette étape franchie, les réponses à une variable souhaitée (ex :chiffre d'affaires) sont

placées dans la matrice et pondérées selon les coefficients calculés précédemment. On obtient ainsi

une image régionale grâce à cet échantillon pondéré.


Annexe 7 : Exemples de tris croisés entre variables

Cases bleues : effectif observé significativement supérieur à l'effectif théorique

Cases roses : effectif observé significativement inférieur à l'effectif théorique

Statut juridique de l'exploitation

Statut_EA x SAU

SAU

Statut_EA

individuel

societe

TOTAL

<20ha 20 50ha 50 100ha >100ha TOTAL

23 17 6 3 49

2 7 16 7 32

25 24 22 10 81

Statut_EA x UTA_1

La dépendance est très significative (chi2 = 20.83, ddl = 2, 1-p = >99.99%).

UTA_1

Statut_EA

Individuel

Société

TOTAL

2 oumoins

4 oumoins

plus de 4 TOTAL

29 17 3 49

5 14 13 32

34 31 16 81

Part de la vente en circuits courts

SAU x Part_CA_CC_C

La dépendance est significative (chi2 = 18.72, ddl = 9, 1-p = 97.23%)

Part_CA_CC_C

SAU

<20ha

20-50ha

50-100ha

100ha et plus

TOTAL

moins de25.0

de 25.0 à50.0

de 50.0 à75.0

75.0 etplus

TOTAL

1 0 1 19 21

3 3 3 7 16

2 2 6 5 15

0 2 2 4 8

6 7 12 35 60


Part_CA_CC_C x OTEX

La dépendance est significative (chi2 = 36.33, ddl = 21, 1-p = 97.99%).

OTEX

Part_CA_CC_C

moins de 25.0

de 25.0 à 50.0

de 50.0 à 75.0

75.0 et plus

TOTAL

poly OV arbo BL HS GC v iti BV TOTAL

3 0 1 0 0 0 0 2 6

1 0 0 1 0 1 1 3 7

6 2 0 0 0 1 2 1 12

7 5 6 1 10 3 3 0 35

17 7 7 2 10 5 6 6 60

Part de l'agritourisme

Part_CA_AT1 x CDEX

La dépendance est significative (chi2 = 11.10, ddl = 3, 1-p = 98.88%).

CDEX

Part_CA_AT1_OK

moins de 25.0

de 25.0 à 50.0

de 50.0 à 75.0

75.0 et plus

TOTAL

1 et 2 3 et 4 TOTAL

6 13 19

5 2 7

5 1 6

8 1 9

24 17 41

Part_CA_AT1 x Act_AT1

La dépendance est significative (chi2 = 5.27, ddl = 2, 1-p = 92.83%)

Act_AT1

Part_CA_AT1_OK

moins de 50.0

plus de 50

TOTAL

heb res loi TOTAL

21 2 8 31

11 6 3 20

32 8 11 51


Annexe 8 : Pondération pour obtenir le poids de l'atelier circuits courts dans le chiffre d'affaires de l'agriculture régionale

1. Calcul des coefficients de pondération


Repartition par OTEX et CDEX des CC de l'échantillon

<8 8 à 40 >40 Total % nombre %GC 0 2 3 5 0,08 1418 21%CS 2 5 7 14 0,22 1258 19%

bovins 0 5 3 8 0,13 862 13%OV 0 8 1 9 0,14 970 15%

autres animaux 5 3 2 10 0,16 382 6%poly 7 7 3 17 0,27 1786 27%Total 14 30 19 63 1 6676 100%

% 0,22 0,48 0,3 1

MARGE BASnombre 1134,92 3137,72 2403,36 6676

% 17% 47% 36% 100%

MARGE DROITE (enquête structure)

Coefficients de ponderation OTEX

<8 8 à 40 >40GC 283,6 283,6 283,6CS 89,86 89,86 89,86

bovins 107,75 107,75 107,75OV 107,78 107,78 107,78

autres animaux 38,2 38,2 38,2poly 105,06 105,06 105,06

Répartition après première pondération

<8 8 à 40 >40 TotalGC 0 567,2 850,8 1418CS 179,71 449,29 629 1258

bovins 0 538,75 323,25 862OV 0 862,22 107,78 970

autres animaux 191 114,6 76,4 382poly 735,41 735,41 315,18 1786Total 1106,13 3267,47 2302,4 6676

Coefficients de ponderation CDEX

<8 8 à 40 >40GC 1,03 0,96 1,04CS 1,03 0,96 1,04

bovins 1,03 0,96 1,04OV 1,03 0,96 1,04


2. Calcul du chiffre d'affaires des exploitations en circuits courts


Répartition après deuxième pondération

<8 8 à 40 >40 TotalGC 0 544,68 888,11 1432,78CS 184,39 431,44 656,58 1272,42

bovins 0 517,36 337,42 854,78OV 0 827,98 112,5 940,49

autres animaux 195,97 110,05 79,75 385,77poly 754,56 706,21 329 1789,76Total 1134,92 3137,72 2403,36 6676

Coefficients de pondération pour les exploitations en circuits courts de l'échantillon

<8 8 à 40 >40GC 0 272,34 296,04CS 92,2 86,29 93,8

bovins 0 103,47 112,47OV 0 103,5 112,5


Répartition du CA des exploitations en circuits courts dans l'échantillon

<8 8 à 40 >40 TotalGC 0CSbovins 0OV 0 0autres animauxpolyTotal

445 000 796 000 1 241 00075 000 193 000 335 000 603 000

260 000 1 032 000 1 292 000915 000 915 000

475 000 315 000 695 000 1 485 000414 000 970 000 245 000 1 629 000964 000 3 098 000 3 103 000 7 165 000


Chiffre d'affaires des exploitations en circuits courts au niveau régional après pondération

121 190 577 235 644 086 356 834 6646 914 718 16 653 769 31 422 061 54 990 548

26 902 537 116 073 807 142 976 34494 700 645 94 700 645

18 617 339 11 555 175 27 713 120 57 885 63444 626 569 97 860 377 26 868 033 169 354 97970 158 627 368 863 080 437 721 106 876 742 813

3. Calcul du chiffre d'affaires de l'atelier circuits courts

Le même raisonnement est fait pour la pondération des emplois.


A partir du CA de chaque exploitation et de la part des circuits courts dans ce CA

Répartition du chiffre d'affaires de l'atelier circuits courts

<8 8 à 40 >40 TotalGC 0CS

bovins 0OV 0 0

autres animauxpoly

432 750 370 300 803 05075 000 180 000 59 000 314 000

64 800 698 350 763 150570 000 570 000

471 750 296 000 695 000 1 462 750338 500 525 850 120 400 984 750


Chiffre d'affaires de l'atelier circuits courts au niveau régional après pondération

117 854 432 109 621 866 227 476 2986 914 718 15 532 012 5 534 035 27 980 765

6 704 940 78 546 650 85 251 59058 993 844 58 993 844

18 489 957 10 858 196 27 713 120 57 061 27336 488 149 53 051 422 13 203 719 102 743 29061 892 825 262 994 847 234 619 389 559 507 061

Soit 63,8% du CA de l'exploitation

Annexe 9 : Matrice SWOT des activités de diversification

INT

ER

NE

FORCES

• Maîtrise du prix- valeur ajoutée sur les produits- réponse aux fluctuations du marché

• Contact avec la clientèle- adaptation du produit/de la prestation

• Impact socio-économique majeur (pour l'exploitation, l'agriculture et le territoire)

FAIBLESSES

• Manque de structuration des agriculteurs- multiplication des déplacements pour le producteur et le consommateur - difficulté d'avoir un approvisionnement régulier en produits

• Manque de clarté de l'offre- identification des produits/prestations- recensement des structures existantes

• Manque de professionnalisme (compétence commerciale)

• Difficulté de gestion de l'activité - gestion du temps de travail - rentabilité de l'activité (seuils de rentabilités, …)

• Investissements importants• Transmission des exploitations non

définie

EX

TE

RN

E

OPPORTUNITES

• Thématique qui intéresse de plus en plus- les acteurs régionaux- l'Etat

• Nouvelles tendances de consommation: tourisme vert, produits frais, impact carbone

• Débouchés locaux: restauration collective, …

• Croissance démographique de la métropole toulousaine- nouveaux clients potentiels

• Aides/Subventions pour ces activités

• Attractivité touristique de la région

MENACES

• Crise économique- stagnation de la clientèle, diminution du pouvoir d'achat- banques frileuses

• Concurrence accrue entre les destinations touristiques

• Concurrence entre producteurs• Durcissement de la réglementation• Développement de la consommation en

GMS (« tout, tout de suite »)• Pénurie de main-d'oeuvre « polyvalente »


INT

ER

NE

FORCES

FAIBLESSES

• Manque de structuration des agriculteurs- multiplication des déplacements pour le producteur et le consommateur - difficulté d'avoir un approvisionnement régulier en produits

• Manque de clarté de l'offre- identification des produits/prestations

• Manque de professionnalisme (compétence commerciale)• Difficulté de gestion de l'activité

- gestion du temps de travail - rentabilité de l'activité (seuils de rentabilités, …)

• Transmission des exploitations non définie• Investissements importants

EX

TE

RN

E

OPPORTUNITES MENACES

• Crise économique- stagnation de la clientèle, diminution du pouvoir d'achat- banques frileuses

• Concurrence accrue entre les destinations touristiques• Pénurie de main-d'oeuvre «polyvalente»• Concurrence entre producteurs• Développement de la consommation en GMS («tout, tout de

suite»)• Durcissement de la réglementation

Action 1

Action 3Action 4

Action 4

Action 1

Action 4

Action 5

Action 1Action 2Action 3

Action 5

Action 1Action 2Action 3

action(s) à envisager

Action 1 : Favoriser les démarches collectivesAction 2 : Faire appel à des prestataires de serviceAction 3 : Faciliter l'accès au financementAction 4 : Améliorer la promotionAction 5 : Accompagner et former

Importance socio-économique de l'agritourisme et des ... · suivi tout au long de ce stage. Un...

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