Immocotedazur N°1

48
IMMOBILIER D'ENTREPRISE CÔTE D'AZUR Supplément économique des Petites Affiches des Alpes Maritimes Tendances & prospectives Événements Éco-conception, modélisation, urbanisme durable Dossier Actualités : spécial développement durable Regards sur l’international

description

Immobilier entreprise, professionnel, bureaux, locations, terrain, locaux d'activités, Nice, Monaco, Menton, Cannes, Sophia Antipolis, Antibes, Mandelieu, Carros, St Laurent du Var, Vence, Var, Paca, Marseille, Aix les Milles, Aix en provence, Toulon

Transcript of Immocotedazur N°1

Page 1: Immocotedazur N°1

IMMOBILIER D'ENTREPRISE

CÔTE D'AZUR

Supplément économique des Petites Affiches des Alpes Maritimes

Tendances & prospectivesTendances & prospectivesTendances & prospectivesBaromètre azuréen de l’immobilier d’entreprise

ÉvénementsÉvénements

- Mr Georges Dao, Président du groupe CARI- Mr Christian Estrosi, Maire de Nice- Mr Bernard Brochand, Maire de Cannes- Mr Dominique Estève, Président de la CCI Nice Côte d’Azur- Mr Jean-Pierre Mascarelli, Président de Team Côte d’Azur

Éco-conception, modélisation, urbanisme durableÉco-conception, modélisation, urbanisme durable

Dossier Actualités : spécial développement durableDossier Actualités : spécial développement durableInterviews :

Architecture bioclimatique, bioplastiques, salle virtuelle, urbanisme durable

30 ans de l’OIC, 2ème Assises de l’Immobilier d’habitat, Forum international FNAIMème Assises de l’Immobilier d’habitat, Forum international FNAIMème

Regards sur l’internationalMIPIM 2008Regards sur l’international

Page 2: Immocotedazur N°1

La société s’implique dans la préservation de l’environnement sur tous les fronts :

L’utililisation de produits :Tous les produits d’entretien utilisés sont éco-labels ou biodégradables sur une période donnée. La part d’utilisation des acides forts (désin-crustants) a été réduite d’environ 10% en un an au profit des produits à base d’acides citriques naturels.

L’emploi de matériels : Autolaveuses de nouvelle génération avec système de recyclage de l’eau. Et bientôt véhicules électriques, dit «propres», pour le transport des ordures ménagères.

La formation de ses collaborateurs : Ses collaborateurs reçoivent une formation sur la chimie des produits et leur utilisation, et sont sensibilisés au respect de l’environnement (règles d’utilisation et dosage, consignes pour le rejet des eaux usées, consignes de gestion des ressources ; économie d’eau, maîtrise de l’éclairage, tri sélectif...)

Le tri sélectif : La société s’engage auprès de ses clients, pour le tri sélectif par la signature d’une charte de bonne gestion, et la formation de ses personnels.

Depuis 1995, la Méditerranéenne de

Nettoyage affirme son engagement

sociétal en terme de gouvernance,

participation, formation, protection

de l’environnement. Elle a reçu pour

cela le prix spécial du jury lors des

trophées R.S.E. PACA.

La Méditerrannéenne de nettoyage et le développement durable

En confiant vos projets à la Méditerranéenne de Nettoyage, vous traitez avec un partenaire responsable, conscient des grands enjeux de société.La MDN est déjà engagée avec ses partenaires, les institutionnels locaux (ANPE, PLIE, Missions Locales…) et avec ses clients depuis plusieurs années afin de promouvoir l’insertion et l’intégration des publics en difficultés et pour l’égalité professionnelle (jeunes, seniors, insertion des handicapés, lutte contre l’illettrisme).Dans le cadre de sa responsabilité sociale, la M.D.N va signer le 16 juin prochain la Charte de la Diversité en partenariat avec l’IMS, et a déjà signé le 15 mai dernier le Plan Espoir Banlieue avec le Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi.

MDN - 40 avenue Montjoli - Le Vistaero - 06110 Le Cannet - tél. 04 92 18 08 88 - Fax : 04 92 18 93 08e-mai l : med i te r raneenne.de .net toyage@wanadoo. f r - www.medi te r raneennedenet toyage. f r

Page 3: Immocotedazur N°1

Il y a quelques mois je recherchais 200 m² pour des bureaux sur Nice. Quelle difficulté! Aucun lieu, aucune brochure, aucun site

internet exhaustif sur la région ne pouvait me fournir en une seule vision, l’ensemble de l’offre disponible en terme d’immobilier d’entreprise.Du reste pas plus d’éléments concrets sur la Côte d’Azur en général.Voila comment est née l’idée de ce projet.Pourquoi le poser en supplément à un journal d’annonces légales ?Parcequ’en parlant immobilier d’entreprise, forcément nous évoquons une dimension économique, celle du développement de nos territoires, celle des démarches HQE, celle du bassin d’emploi et de ses perspectives, celle des nouvelles normes, des nouveaux contrats juridiques, baux, ou fonds de commerce, celle des reprises et transmissions d’entreprise, en bref tout ce qui est sensible pour le chef d’entreprise, son environnement juridique, structurel, et social.Alors, quel meilleur support, que les Petites Affiches des Alpes Maritimes, comprenant plus de 56% d’entrepreneurs dans son lectorat et ses abonnés ?Vous trouverez donc dans ce supplément trimestriel des thématiques, et pour les principales :- Les nouvelles opportunités d’implantation- Les offres de locaux disponibles- L’aménagement du territoire

- Les besoins fonciers de demain- L’activité des entreprises existantes- Les qualités environnementales et les normes en la matière- Le développement des pôles logistiques- Les effets bancaires, les taux de rendement locatif- Les organismes d’appui ( CCI, Chambre de Métiers, etc..)- L’économie d’énergie, et les énergies renouvelables- Les services aux entreprises- Les salons et rencontres professionnelles.- Les Cadres juridiques propres aux entreprises et activités professionnelles.- etc…De plus nous mettons à disposition, dés la deuxième quinzaine du mois de juillet, un site internet : www.immo-cote-azur.fr qui répondra à toutes vos recherches de locaux, bureaux, ou fonds de commerce, cession, etc...

Nous remercions l’ensemble des institution-nels, opérateurs, prescripteurs, annonceurs, contributeurs, professionnels du droit et du chiffre qui ont permis la sortie du premier numéro d’Immo Côte D’Azur, Immobilier d’Entreprise.Nous espérons chers lecteurs que ce nouveau magazine répondra à vos attentes.

Bonne lecture, à très bientôt.

François-Xavier Ciais

edito>

Immo Côte d’AzurImmobilier d’entrepriseSupplément économique trimestriel des Petites Affiches des Alpes MaritimesNuméro 3405 du 6 au 12 Juin 2008

Place du Palais17 rue Alexandre Mari06300 NICE

Ont collaboré à ce supplément économique :

RédactionDominique Ruffat-ThibaultFrançois-Xavier Ciais

Direction Artistique & Création graphiqueHenri Bouteiller François-Xavier Ciais

Contacter la Rédaction :Valérie NoriegaTél : 04 92 47 21 81Fax : 04 93 80 73 [email protected] Immo Côte d’Azur est imprimé par les Ets Ciais Imprimeurs/Créateurs (imprim’vert) sur un papier recyclé et répondant aux normes FSC.

La rédaction décline toute responsabilité quant aux opinions formulées dans les articles, celles-ci n’engagent que leur auteur. Tous droits de reproduction et de traductions réservées pour tous supports et tous pays.

Ce supplément ne peut être vendu séparément.

(Ou

rs)

Dominique Ruffat-Thibault

Démographie galopante, urbanisation croissante, mise en oeuvre de la Stra-tégie Nationale de Développement

Durable (SNDD), réchauffement climatique irrévocable, Grenelle de l’Environnement et Directives Européennes…les collectivités terri-toriales sont en première ligne en matière de développement durable urbain ! 20% de la population mondiale essentiellement concen-trée dans les villes consomme près de 80% des réserves d'énergie. Au premier banc des accusés, le secteur de la construction qui re-présente à lui tout seul, près de la moitié des dépenses énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre. Comment minimiser les impacts de la construction sur l'environnement, tout en maximisant le confort des utilisateurs et en réduisant les coûts ? Comment réduire les incidences négatives de l’urbanisation sur l’environnement, limiter leurs impacts écono-miques, maintenir l’équité sociale et créer un cadre de vie meilleur ? Comment concilier la satisfaction des besoins immédiats, la réponse aux urgences et la préoccupation du long terme en les intégrant dans une démarche à la fois économique, sociale, règlementaire et environnementale ? Tel est le défi au quotidien que doivent désormais relever au plus vite les Collectivités et constructeurs dans chaque pays « développé » pour répondre aux objectifs prioritaires fixés par le Protocole de Kyoto le 15 Février 2005 : la réduction des émissions

de gaz à effet de serre de 5% en 2010 et leur division par le « facteur 4 » d'ici 2050 !Dans le creuset des villes, s'inventent en accé-léré des mutations qui affectent l'habitat, des expériences, des mobilisations associatives, des mises en réseau qui tentent de forger de nouvelles réponses aux problèmes sans appel du XXI° siècle centrées autour de la compo-sante Environnement : projets architecturaux bioclimatiques en amont, nouveaux matériaux naturels innovants en éco-conception, éco-construction de Haute Qualité Environnemen-tale - HQE®, sensibilisation éco-citoyenne, transports hybrides, déploiement massif des énergies nouvelles renouvelables pour le déve-loppement d’une économie verte plus porteu-se de sens. Nous sommes entrés de plain-pied dans l’ère de « l’éco-responsabilité ». Nous avons souhaité à travers ce premier numéro d’Immo Côte d’Azur immobilier d’entreprise, effectuer avec vous un tour d’horizon à la fois local, national et international des probléma-tiques affectant tous les acteurs économiques, soucieux de préserver le bien-être de l’Homme et son environnement pour bâtir ensemble un nouveau mode d’urbanisme durable !En espérant qu’il aura su éveiller votre intérêt et pourquoi pas susciter des pistes de réflexion voire des vocations …!!!

« Les nouveaux enjeux du développement durable »

Page 4: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

4 sommaire

>, S O M -M A I R E

Immobilier d’entreprise : tendances & prospectives

BAROMÈTRE AZURÉENDE L’IMMOBILIER D’ENTREPRISE

DO

SS

IER

AC

TUA

LITÉ

S Les nouveaux enjeux du secteur du bâtiment à l’issue du Grenelle de l’EnvironnementLa démarche Haute Qualité Environnementale : Mode d’emploi et objectifs prioritaires

> Un Euro Eco-design Center à sophia-Antipolis> Nouveaux produits, partenariats, acquisitions, réussites commerciales( Observatoire ATIS REAL, FNAIM, CCI, NICE CÔTE D’AZUR )

Aménagement et urbanisme durables : l’exemplarité azuréenneInterview de Mr Christian Estrosi, Maire de Nice.« Les grandes lignes des prochains pôles urbains d’intérêt national »

Projet Eco-lucioles à Sophia-Antipolis1er complexe de bureaux de 6 000 m2 à l’initiative du groupe CARI, intégrant une démarche er complexe de bureaux de 6 000 m2 à l’initiative du groupe CARI, intégrant une démarche er

de Haute Qualité Environnementale :Interview de Mr Georges Dao, Président du Groupe CARI.

Cannes : opération ville propre : Eco-citoyenneté et transports hybridesInterview de Mr Bernard Brochand, Maire de Cannes.

CCI Nice Côte d’Azur : un programme ambitieux et diversifié pour une économie verte

Un marché tertiaire azuréen en plein essor

Interview de Mr Dominique Estève, Président de la CCI Nice Côte d’Azur.

Interview de Mr Jean-Pierre Mascarelli, Président de Team Côte d’Azur .

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

8

9

6

7

Page 5: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

5sommaire

NICE MÉRIDIA : « Un éco-quartier d’activités au cœur d’une métropole d’avenir »

> Trihab déploie des éco-quartiers bioclimatiques au cœur des villages> «Bâtir sain, est-ce envisageable?» par Pierre Pralus

> Les bioplastiques, une solution d’avenir pour réduire l’impact environnemental ? par Hervé Boulanger

> Le nouvel Hôpital Princesse Grâce de Monaco : un vaisseau translucide à flanc de rocher.

> Salle immersive Le Corbusier du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment à Sophia-Antipolis

Aménagement et urbanisme durables : l’exemplarité azuréenne

Projet Eco-lucioles à Sophia-Antipolis

Fort d’une croissance constante et soutenue depuis bientôt 20 ans, le MIPIM a atteint une participation record en mars dernier, avec 26 210 professionnels participants - soit près de 43% de progression en deux ans. Cet élan incroyable ne semble pas s’essoufler puisqu’à ce jour, fin 2007, le nombre d’investisseurs enregistrés croît encore de plus de 27% par rapport à fin 2006, avec 1 900 investisseurs déjà accrédités contre 1 491 l’an dernier...

Cannes : opération ville propre : Eco-citoyenneté et transports hybrides

CCI Nice Côte d’Azur : un programme ambitieux et diversifié pour une économie verte

Un marché tertiaire azuréen en plein essor

Regards sur l’international

Eco-conception, modélisation et urbanisme durable

Evénements

MIPIM 2008 : 11 au 14 Mars 2008« 1er marché mondial de l’immobilier »

ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE :

LES NOUVELLES FILIÈRES ÉCOLOGIQUES :

> Remise des Prix Pyramide d’Argent à 3 architectes de la région spécialistes en éco-construction

Page Archi

> 2ème Assises du logement pour actifs des Alpes-Maritimes> L’observatoire immobilier d’habitat de la Côte d’Azur fête ses 30 ans> Réunion FNAIM internationale annuelle des experts immobiliers : Interview de Mr Jérôme Renaud, Président de la FNAIM Côte d’Azur

Témoignages d’experts

> CONSEILS JURIDIQUES : « La loi Spinetta fête ses 30 ans »

par Maître Françoise ASSUS-JUTTNER, Avocat au Barreau de Nice

24

25

30

31

26

29

32

33

34

35

20

23

26

36

37

38

39

43

44

41

Offres immobilier d’entreprise

URBANISME DURABLE :

RÉALITÉ VIRTUELLE :

Page 6: Immocotedazur N°1

Immobilier d’entreprises : tendances & prospectives

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

6

Immobilier d’entreprise : tendances & prospectives

BAROMÈTRE AZURÉEN DE L’IMMOBILIER D’ENTREPRISE

Sur le territoire de Sophia Antipolis, pionnier de l’innovation et du développement économique, le CARMA propose de mettre en synergie les acteurs

(industriels, chercheurs, enseignants, administratifs, élus) dans la mise en place de l’Eco-design Centre : un outil de développement économique compatible avec les règles de responsabilité sociale et environnementale selon un rayonnement international. La mission initiale de dévelop-pement technologique du CARMA et son implication dans l’innovation par le développement de nouveaux produits, son engagement au niveau de la Responsabilité Sociale et Environnementale (action collective DÉ-FI Composite, son engagement au niveau de la Responsabilité Sociale et Environnementale (action collective DÉ-FI Composite, son engagement au niveau de la Responsabilité Sociale

projet EcoMat, étude et mise au point de bioplastiques pour les entreprises) ainsi que son implication au niveau des relations de collaborations européennes (projets PIAM, Inter-Plast, ENER-Plast, EMPIRE) l’amènent à pro-poser la création d’un centre européen d’éco-conception « Euro Eco-design Centre ». D’ores et déjà, les parte-naires piémontais, rhône-alpins et régionaux (PACA) sont d’accord pour collaborer à la construction de ce projet sophipolitain.La création de ce Centre se fera en plusieurs étapes :- étape 1 (janvier – juillet 2008) : lancement d’une anima-tion portée par le CARMA sur Sophia Antipolis, rencontre

des différents partenaires, lancement des différents projets ;- étape 2 (août 2008 – juillet 2010) : notification d’un projet transfrontalier Italie –France (Interrreg IV A Alcotra) de manière à réunir officiellement l’Europe et les régions Piemonte, Rhône-Alpes et PACA sur le lancement de ce projet ;- étape 3 (août 2009 – juillet 2011) : notification d’un projet MED permettant d’introduire la région espagnole de Valence ;- étape 4 (janvier 2010) : notification d’un projet Bassin Méditerranéen permettant d’intégrer des collaborations avec les pays du Maghreb notamment pour organiser le salon euro-méditerranéen de l’innovation et de l’éco-conception.Le programme d’animation qui sera mis en place durant le 2ème semestre 2008 permettra d’associer très large-ment les différents acteurs (industriels, chercheurs, ensei-gnants, administratifs, élus) à la définition des missions de ce centre.

Contact CARMA : Jean-Claude GIANNOTTA, Directeur Tél. : 04 93 00 43 81E-mail : [email protected]

Bientôt un Euro Eco-design Center à Sophia-Antipolis…

Pouvez-nous préciser le nombre de transactions en immobi-lier d’entreprise réalisées sur le marché azuréen en 2008 et ses perspectives en 2009 ? Des tendances prometteuses malgré le spectre de crise en toile de fond ?...73 000 m2 de bureaux ont été traités tout au long de l’année contre 65 000 m2 l’an passé, une hausse excep-tionnelle qui prouve la dynamique du marché tertiaire. Sophia qui regroupe ainsi 50% de l’offre et des transac-tions, dispose de 25 000 m2 de stocks disponibles livrés entre Mai 2008 et sous 12 mois tandis que Nice-Arénas propose 33 000 m2 de surfaces de bureaux en cours de construction dont 7 000 m2 placés. Atis Real vient d’ailleurs d’atteindre son objectif annuel au 1er semestre 2008. Un record transactionnel qui ne va pas durer. Sans tomber dans un pessimisme non fondé, le ralentissement du marché Ile-de-France actuellement qui a enregistré plus de 30% d’investissements en début d’année laisse présager -sans parler de crise encore une baisse du volume d’affaires. A surveiller de près !

Quelles solutions préconiseriez-vous pour anticiper une crise éventuelle en immobilier de bureaux sur le périmètre Nice-Sophia-Antipolis ? Une seule voie stratégique peut résoudre à mon sens cette problématique. C’est une politique foncière gérée et contrôlée par les Collectivités en synergie avec tous les professionnels concernés du secteur immobilier tertiaire. Il s’agit en priorité d’éviter une spéculation artificielle du coût des terrains encore disponibles qui rend l’offre inac-cessible aux entreprises régionales et stoppe la crois-sance endogène. Sans faire de dumping économique inversement, l’application de prix modérés indexés sur la valeur réelle du marché international peut rééquilibrer la donne et contribuer à une plus grande compétitivité et à une meilleure maîtrise du foncier pour l’immobilier tertiaire et le résidentiel. Nous attirons ainsi sur Sophia dont le coût à l’achat et à la location restent attractif de grands groupes internationaux qui viennent de prendre 700 m2 de bureaux chacun tels l’anglo-russe TRANSAS dans l’équipement de navires de commerce, l’Indonésien MEDCO Energy ou MEDIANS en imagerie numérique médicale. A nous de prendre les bonnes décisions pour prolonger l’embellie !

Avis d’expert : les tendances du marché immobilier azuréen tertiaire

> INTERVIEW de Mr Renaud Savignard, Directeur Associé de l’Agence niçoise d’Atis Real

Page 7: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

Immobilier d’entreprises : tendances & prospectives 7

Les

prin

cipa

ux p

ôles

tert

iair

es

Que

lque

s ch

iffre

s

• La Technopôle de SOPHIA ANTIPOLIS• NICE l’Arénas• NICE La Plaine-Méridia• NICE Centre ville• SAINT LAURENT DU VAR Zone de Cap 3000• VILLENEUVE-LOUBET • MOUANS-SARTOUX Zone de l’Argile• MANDELIEU-LA NAPOULE le Parc de la Siagne et Les Tourrades

Le marché immobilier tertiairedes Alpes-Maritimes

> Les Valeurs locatives bureaux NICE / SOPHIA ANTIPOLIS

> Investir à NICE / SOPHIA ANTIPOLIS

Les taux recherchés à l’investissement se situant entre 8 et 12 % alors que les transactions les rapportent à un taux réel de 7 à 9 %. L’investissement immobilier en régions représente aujourd’hui 20% de celui réalisé en France, contre seulement 10 % à la fin des années 90.

NICEneuf

neuf neuf

175/200

2000/4000 1000/4500 2000/30002000/4000 1000/4500 2000/30002000/4000 1000/4500 2000/3000 1100/3000

160/180135/150 130/145100/400 105/130

neufrécent récentancien

ancien ancien

ancien

NICE

SOPHIA ANTIPOLIS

SOPHIA ANTIPOLIS

(en e m2 H.T./an)

(en e m2 H.T./an)

Situé dans le Sud de la France, le dépar-tement du Var est doté d’une position géostratégique privilégiée. Au cœur de

la 3e région économique française Provence- Alpes-Côte d’Azur, il est un carrefour stratégique des axes Espagne-Italie et Europe du Nord- Méditerranée.

Au centre des pôles économiques majeurs de Marseille, Aix-en-Provence, Nice, Lyon mais aussi Barcelone et Milan, le Var profite pleine-ment du dynamisme économique et démogra-phique de l’Europe du Sud.

Depuis toujours, le département occupe une place de choix dans les échanges Euro-Médi-terranéens. Débouché naturel vers les marchés de l’Afrique du Nord, le territoire varois profite également de sa proximité avec les marchés de l’Europe de l’Est ; position présentant un avantage considérable dans le contexte actuel d’élargissement de l’Union Européenne.

Cartographie du marché immobilier azuréen

2

DŽ veloppement Ž conomique

et immobilier dÕ entreprise

SECTEURS DE MARCHE

Cï TE DÕ AZUR Ð Nice/Sophia

3 agglomérations concentrent près de 94,5% de la population totale :• NICE (24 communes) : 528 775 habitants• CANNES / GRASSE / ANTIBES (23 communes) : 354 784 habitants• MENTON | MONACO (partie française : 9 communes) : 66 455 habitantsLes villes se succèdent en un ruban désormais presque continu le long du littoral, des Maures à la frontière italienne sur près de 40 Kilomètres de côte.

Carros

Nice - centre

Nice - La Plaine

Sophia-Antipolis

Arenas

(Source Arthur Loyd Côte d’Azur)

Page 8: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

8 Dossier Actualités

« LES NOUVEAUX ENJEUX DU SECTEUR DU BÂTIMENT À L’ISSUE DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT »

, D O S -S I E R A C T U -ALITÉS

>

La démarche associative Haute Qualité Environnementale ou HQE®, initiée en France depuis plus de 10 ans ouvre la voie à une nouvelle approche volontariste permettant aux éco-constructeurs de s’impliquer dans un plan d’aménage-ment urbain qualitatif et durable!Elle répond aux deux grands défis de ce début du XXIème

siècle : une aspiration croissante de chacun à plus de confort et de sécurité d’une part et la maîtrise de nos pré-lèvements de ressources naturelles et d’énergie d’autre part. Visant la qualité environnementale d’une opération de construction ou de réhabilitation, elle fixe des principes - 14 cibles et des règles sans toutefois définir des valeurs ou des performances. Un organisme indépendant atteste ensuite que l’opération respecte la démarche HQE® et atteint un niveau minimal de performance significativement supérieur à la pratique courante. Elle est ainsi régie par les deux certifications suivantes : 1 - Pour les bâtiments à usage de bureaux, les bâtiments administratifs et d’enseignement : la Certification « NF Bâtiments tertiaires - Démarche HQE® » délivrée par CERTIVEA 2 - Pour les maisons individuelles : la Certification « NF Maison Individuelle - démarche HQE® » délivrée par CEQUAMI.La certification identifie de façon crédible un bâtiment sain, confortable et plus respectueux de l’environnement qu’un bâtiment de la même génération. Ce dispositif complémen-taire à la démarche HQE®, permet aux opérateurs qui le souhaitent de valider par un tiers la démarche HQE® en-gagée sur une opération et de valoriser la performance environnementale d’un projet.Elle implique les citoyens concernés et tous les acteurs urbains à l’aménagement de la ville dans une logique de développement durable.

D O S -S I E R A C T U -ALITÉS

>,>,

LA DÉMARCHE HAUTE QUALITÉ ENVIRON-NEMENTALE : MODE D’EMPLOI ET OBJECTIFS PRIORITAIRES

Le Protocole de Kyoto entré en vigueur le 15 Février 2005 a fixé un objectif prioritaire aux pays dévelop-pés dans le monde : réduire les émissions de gaz à

effet de serre de 5% en 2010 et les diviser par le « facteur 4 » d’ici 2050, soit une décroissance moyenne de 3% par an et plus spécifiquement pour le secteur du bâtiment, des économies globales d’énergie de : > 12 % en 2012 (210 kWh/m².an)> 38 % en 2020 (150 kWh/m².an)> 70 à 80 % en 2050 (50 à 70 kWh/m².an)Dans cet esprit, le 1er Grenelle de l’Environnement qui s’est déroulé de juillet à octobre 2007, regroupant 6 groupes de travail, a abouti le 25 octobre dernier à une rupture technologique dans le bâtiment avec mise en œu-vre opérationnelle dès Novembre 2007 des actions sui-vantes :- augmenter de 20 millions de tonnes équivalent pétrole sa production d’Energies Nouvelles Renouvelables (ENR) - réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à 1990, - gagner 20% en termes d’efficience énergétique et fai-re passer la part des ENR dans la consommation totale d’énergie à 20% d’ici 2020, décision approuvée par le premier Grenelle de l’Environnement. Des mesures discutées en Avril dernier et votées avant l’été.Pour atteindre ces objectifs, le bâtiment a donc pour priorité d’accélérer la rénovation du parc de logements existants, composé de 56% de maisons individuelles, 44% de logements collectifs et 57% de propriétaires occupants, en intensifiant les travaux d’économies d’énergie. A l’heure actuelle, 12% des ménages les réalisent chaque année, pour un investissement moyen de 30 e/m² (soit 150 e/m² d’ici 2050). Or pour atteindre le Facteur 4 d’ici 2050, il faudrait compter une dépense annuelle pour chaque logement de 200 à 400 e/m². Un défi majeur à relever qui nécessite la mise en place de moyens efficaces et diversifiés ! DT

Page 9: Immocotedazur N°1

La démarche associative Haute Qualité Environnementale ou HQE®, initiée en France depuis plus de 10 ans ouvre la voie à une nouvelle approche volontariste permettant aux éco-constructeurs de s’impliquer dans un plan d’aménage-ment urbain qualitatif et durable!Elle répond aux deux grands défis de ce début du XXIème siècle : une aspiration croissante de chacun à plus de confort et de sécurité d’une part et la maîtrise de nos pré-lèvements de ressources naturelles et d’énergie d’autre part. Visant la qualité environnementale d’une opération de construction ou de réhabilitation, elle fixe des principes - 14 cibles et des règles sans toutefois définir des valeurs ou des performances. Un organisme indépendant atteste ensuite que l’opération respecte la démarche HQE® et atteint un niveau minimal de performance significativement supérieur à la pratique courante. Elle est ainsi régie par les deux certifications suivantes : 1 - Pour les bâtiments à usage de bureaux, les bâtiments administratifs et d’enseignement : la Certification « NF Bâtiments tertiaires - Démarche HQE® » délivrée par CERTIVEA 2 - Pour les maisons individuelles : la Certification « NF Maison Individuelle - démarche HQE® » délivrée par CEQUAMI.La certification identifie de façon crédible un bâtiment sain, confortable et plus respectueux de l’environnement qu’un bâtiment de la même génération. Ce dispositif complémen-taire à la démarche HQE®, permet aux opérateurs qui le souhaitent de valider par un tiers la démarche HQE® en-gagée sur une opération et de valoriser la performance environnementale d’un projet.Elle implique les citoyens concernés et tous les acteurs urbains à l’aménagement de la ville dans une logique de développement durable.

9Dossier Actualités

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

Page 10: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

10 Dossier Actualités

>

INTERVIEWde Mr Georges DAO,

Président du Groupe CARI

LE GROUPE CARI OUVRE LA VOIE À UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE BÂTIMENTS À ÉCONOMIED’ÉNERGIE Démarré en Février 2007, le bâtiment « Eco-lucioles » construit par le groupe niçois de BTP CARI, à la fois maître d’ouvrage et maître d’œuvre est le premier complexe de bureaux qui intègre une démarche totalement « Haute Qualité Environnementale » au sein de la technopole européenne. Livré en Avril 2008, il permet une maîtrise de l’énergie supérieure à ceux de la règlementation thermique 2015-2020. Georges Dao, Président du groupe CARI (430 millions d’euros de CA et 2400 collaborateurs) qui mène une politique managériale résolument novatrice, nous en révèle les arcanes…

Précurseur en matière d’éco-construction, vous êtes l’un des portefaix de la démarche HQE® en France dans le domaine du BTP. Dans quels domaines notamment et selon quelle mé-thode spécifique ?

Nous mettons un point d’honneur au sein du groupe CARI à appliquer cette démarche au sein de tous nos nouveaux pro-grammes immobiliers lorsque nous pouvons intervenir sur les prescriptions à la conception. La Haute Qualité Environnemen-tale est avant tout une démarche de progrès. Parmi ses nom-breux objectifs, elle a pour but de maîtriser et de diminuer les coûts globaux de construction et d’exploitation, de participer à la défense de l’intérêt général et au développement de la qualité sociale, de mettre en place une procédure de manage-ment environnemental pour valoriser le patrimoine immobilier et améliorer la sécurité sur les chantiers dans une perspective de durabilité. Elle implique de la part de tous nos collabora-teurs une politique volontariste centrée sur la communication, l’animation, la sensibilisation, l’évaluation et la formation permanentes.Pour pouvoir remplir ces objectifs , l’équipe di-rigeante du groupe a créé un service HQE® doté d’équipes spécialisées qui se réunissent régulièrement pour faire évoluer par des idées constructives et novatrices cette démarche. Cha-que collaborateur est ainsi invité sous l’égide de son chef de

département à faire partager son expérience par une mise à jour mensuelle du guide HQE®, à usage strictement interne. Il comporte aujourd’hui déjà plus d’une centaine d’actions. Quant au projet Eco-lucioles doté de 6000 m2Il comporte aujourd’hui déjà plus d’une centaine d’actions.

2Il comporte aujourd’hui déjà plus d’une centaine d’actions.

de bureaux, il s’articule autour de 4 axes environnementaux (construction, gestion, confort et santé des occupants).

Quels sont les coûts générés par cette démarche en amont et quels sont les retours sur investissement à court et moyen terme en termes d’économies d’énergies ?

Au départ, l’investissement est plus lourd, variable de 2 à 10% de plus qu’une construction traditionnelle pour un bâti-ment tertiaire. L’instauration d’un poste GTC (Gestion Techni-que Centralisé) est ainsi très onéreux (de l’ordre de 70 000 euros), récupérable cependant au bout de 12 ans environ. Mais, nous réalisons de substantielles économies dès la phase d’éco-conception par une étude architecturale affinée du pro-jet. Par exemple, les experts (architectes, géomètres, informati-ciens) vont analyser et épouser la configuration du terrain pour l’exploiter de façon optimale. Ils ont conservé ainsi l’ensemble arboré afin d’éviter de replanter et préserver l’environnement et se sont servis des enrochements comme murs porteurs ou de soutènement. L’emprise est ainsi très faible pour l’accès aux bâ-

Page 11: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

11Dossier Actualités

Proj

et É

co-lu

ciol

esà

Soph

ia A

ntip

olis

1er complexe

de bureaux de 6 000 m2

à l’initiative du groupe CARI,

intégrant unedémarche de Haute

Qualité Environnementale.

>

>

timents : de l’ordre de 4 000 M2 pour 21 000 m2 de terrain. L’implantation des édifices s’est effectuée en fonction de l’expo-sition solaire pour bénéficier au maximum de l’énergie naturelle captée grâce à de larges baies vitrées et démultipliée par effet miroir à travers quatre bâtiments indépendants au lieu d’un seul. L’ensemble dispose ainsi de 70% de façade de verre. Les panneaux photovoltaïques intégrés sur les toitures de couleur verte renforcent le dispositif d’alimentation électrique, soit 340 m2verte renforcent le dispositif d’alimentation électrique, soit 340

2verte renforcent le dispositif d’alimentation électrique, soit 340

de panneaux à ce jour. L’ensemble des économies d’éner-gie ainsi réalisées devrait générer environ 50% de réduction des charges locatives par rapport à un bâtiment classique.Les matériaux en surplus sont recyclés et réutilisés pour diminuer les effets polluants. Nos collaborateurs savent à chaque étape de la construction du bâtiment Eco-lucioles, combien coûte cha-que action HQE®, soit 54 recensées à ce jour que nous avons librement mises en place. Tous ces éléments sont pris en compte dans le prix de vente final et de location. Malgré tous ces pa-ramètres, le complexe reste non seulement dans les normes de rentabilité pour le groupe immobilier Stena qui en a fait l’acqui-sition mais possède aujourd’hui un atout différenciant attractif. Tous les bureaux sont en passe d’être loués à la livraison. De Tous les bureaux sont en passe d’être loués à la livraison. De nombreux investisseurs et collectivités viennent ponctuellement nombreux investisseurs et collectivités viennent ponctuellement

le visiter. Les Partenariats Public-Privé se développent aussi de le visiter. Les Partenariats Public-Privé se développent aussi de plus en plusplus en plus ; les entreprises doivent se structurer pour répondre ; les entreprises doivent se structurer pour répondre à des appels d’offres et montages complexes. Preuve que les mentalités changent et que les démarches globales et HQE® commencent à être très largement prises en compte.

En matière de certifications et de labellisation, outre la démar-che HQE®, vous avez instauré en parallèle au sein du groupe de nombreuses actions en qualité et sécurité. Une démarche complémentaire obligatoire pour renforcer le dispositif ?

Non, cette démarche de qualité n’est pas obligatoire mais elle répond à l’implication totale du groupe en matière de développement durable. Certes, ce nouveau défi a demandé beaucoup d’efforts à nos collaborateurs mais il est payant aujourd’hui puisque nous sommes la seule entreprise de BTP à avoir obtenu en 2004 la triple certification Q.S.E. (Qualité Sé-curité Environnement) pour l’ensemble de nos métiers et de nos agences, à savoir les labels Qualité (ISO 9001 version 2000), Sécurité (OHSAS 18001) et Environnement (ISO 14001).Une gageure en terme d’intégration dans un laps de temps court mais aussi un gage de garantie pour la plus grande satisfac-tion de nos clients et de nos partenaires. Ces méthodes dy-namiques impliquant un suivi et contrôle permanents ont, par

ailleurs pour conséquences d’améliorer les conditions de travail de nos salariés, de réduire les risques d’accident et de maladies professionnelles et de nous aider à mieux maîtriser les impacts environnementaux de nos activités. Donc, un indicateur de per-formance et un booster humain formidables pour une entreprise comme la nôtre qui souhaite concilier des valeurs essentielles au cœur de son évolution comme le Respect de la Nature et des Hommes avec lesquels elle travaille…

Quel a été le moteur de cette nouvelle politique résolument cen-trée sur le développement durable et quelles en sont les valeurs-clefs ?

Dès 2004, nous avons initié au sein du groupe racheté par ses cadres par le biais d’un LMBO, une politique environne-mentale qui s’est développée progressivement. Au départ, elle s’est avérée satellitaire et expérimentale. C’est le 2èmementale qui s’est développée progressivement. Au départ, elle

èmementale qui s’est développée progressivement. Au départ, elle

bâtiment que nous possédons sur le site. Le premier étant à proximité d’Eco-lucioles. Il s’agit du Centre Agora Einstein, ancien Centre événementiel du groupe France Télécom que nous avons rénové et réhabilité aux normes environnementales depuis 2005 pour en faire à la fois un centre d’Affaires et de Congrès qui accueille

nos 6 salons professionnels multisectoriels déclinés sur la théma-tique du développement durable. Ils sont tous liés au cœur de métier du groupe solutions énergétiques innovantes, immotique et urbatique, éco-construction et urbanisme durable, les valeurs féminines comme leviers de performances en entreprises, le han-dicap, l’accessibilité et l’autonomie, la santé. Si l’Agora Einstein est une vitrine environnementale créée à partir d’un cadre bâti existant, Eco-lucioles est en quelque sorte le laboratoire expéri-mental de la démarche HQE® du groupe. Ce chantier permet à nos collaborateurs, partenaires, fournisseurs et clients (investis-seurs et collectivités) de mieux appréhender les enjeux actuels, d’en saisir la mise en œuvre et les avantages pour pouvoir en-suite dupliquer cette nouvelle génération de bâtiments à écono-mie d’énergie et à énergie nouvelle en réponse au cahier des charges et échéancier du Gouvernement. Le parc de bâtiments tertiaires en France comporte aujourd’hui environ 39 millions de m2tertiaires en France comporte aujourd’hui environ 39 millions

2tertiaires en France comporte aujourd’hui environ 39 millions

et doit répondre aux Objectifs du Grenelle suivants : 2010 : 2/3 des bâtiments construits devront être labellisés THPE (Très Haute Performance Energétique) d’ici 2010,1/3 seront labellisés BBC (Bâtiment à Basse Consommation dits passifs ou à énergie zéro) d’ici 2012 et 100% des bâtiments devront en 2020 avoir été labellisés BBC. Des enjeux devenus prioritaires pour tous les professionnels du bâtiment ! Il est urgent d’agir...

DT

Page 12: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

12 Dossier Actualités

A m é n a g e m e n t e t u r b a n i s m e d u r a b l e s : l ’ e x e m p l a r i t é a z u r é e n n e>INTERVIEW

de Mr Christian Estrosi, Maire de Nice

LES GRANDES LIGNES DES PROCHAINS PÔLES URBAINSD’INTÉRÊT NATIONAL

« Nice, future ville verte de la méditerranée »Question 1 – Quels sont les grands projets priori-taires que vous souhaitez mettre en place dans les mois à venir en matière d’urbanisme durable, de transports et de déploiement des ENR ?

> Améliorer les moyens de transports existants. - Mettre en place un RER Côte d’Azur sur la ligne SNCF Antibes DRAP avec la création de nouveaux arrêts (Magnan, l’Archet, les Bosquets, Pasteur, lycée Apollinaire et Bon voyage) et exiger du Conseil régio-nal le tarif unique à un euro.- Créer un pole multimodal à l’ouest de la ville avec une interconnexion avec la gare Saint-Augustin et un pôle multimodal à l’est.- Poursuivre la ligne 1 du tramway vers l’hôpital Pas-teur et l’Ariane.- Accroître la vitesse commerciale et la régularité des bus.

> Développer et favoriser de nouveaux moyens de transports doux - Créer un vrai réseau de tramway (ligne 2 Aéroport – Jean Médecin – ligne 3 Gare du sud plaine de Var Carros par les chemins de fer de Provence)- Mettre en service systématique des vélos en libre service sur les voies publiques, du type velib : Les « vélos bleus »- Réaliser 100 km supplémentaires de voies cyclables nouvelles.- Mettre un parc de petits véhicules électriques en libre-service

> Renforcer la politique de stationnement- Créer plus de 5 000 places de parking- Favoriser le stationnement résidentiel en mettant en place une tarification spécifique- Développer et sécuriser le stationnement deux roues

> Réaliser des éco-quartiers- Tous les nouveaux quartiers de la Plaine de Var ou

de l’est de la ville de Nice seront réalisés selon les normes Haute Qualité Environnementale (HQE)- généraliser les énergies renouvelables dans tous les bâtiments publics.

> Anticiper les effets du changement climatique- Favoriser les économies d’énergie en privilégiant entre autre la filière bois- Généraliser la norme haute Qualité Environnemen-tale dans la construction

> Inciter et promouvoir la maîtrise de la demande énergétique- Sensibiliser le grand public et les acteurs locaux aux changements climatiques et à la maîtrise de la consommation énergétique.- Aider les ménages surendettés à réaliser des écono-mies d’énergie- Soutenir l’innovation et la diffusion d’équipements ménagers plus économes en énergie

Question 2 - Vous envisagez le réaménagement de 5 grands parcs sur 50 hectares, le premier entre la vallon de la Madeleine et le quartier de Saint-Phi-lippe (réhabilitation de vieilles demeures, création d’une ferme pédagogique, espaces boisés sécuri-sés…), le second au sein du parc de la villa de la Tour, le troisième dans la Plaine du Var, le quatriè-me au sein du parc des Tripodes près de l’Ariane, le dernier à l’Observatoire, première étape d’une future Cité des Sciences ? Quels sont vos plans d’aménagement pour chacun de ces projets, le retro-planning des programmes et le coût total des travaux ?

Je veux effectivement créer 5 nouveaux parcs cou-vrant 50 hectares. - Un espace naturel sur la colline d’Estienne d’Orves- Un parc sur le terrain de la Villa La Tour (Bd de Bischoffsheim).

Page 13: Immocotedazur N°1

A m é n a g e m e n t e t u r b a n i s m e d u r a b l e s : l ’ e x e m p l a r i t é a z u r é e n n e

13Dossier Actualités

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

- Un parc dans la Plaine du Var - Un vrai parc des Tripodes à l’Ariane- Un grand parc à l’observatoire de Nice relié à la ville par un téléphérique.

1- la colline Saint-Philippe / Estienne d’Orves : Réalisation d’un parc de 14 hectares.- création d’un parking et d’une allée en face du jardin d’enfant situés Av. d’Estienne d’Orves- réfection de la piste d’accès intérieure au parc jusqu’au plateau central supérieur- clôture du parc notamment Chemin Apraxine et partie haute - aménagement de l’entrée haute : sécurisation de l’accès et réalisation d’une zone de stationnement- réhabilitation des demeures existantes- création d’une ferme pédagogique avec définition d’une zone de culture - aménagement de l’entrée basse du parc avec construction ou non d’un bâtiment d’habitation ou d’une crèche. ( Coût total : 4 110 000 e )

2- Parc Villa la Tour-St Roch.Il s’agit de créer un nouveau jardin dans une em-prise foncière appartenant à la ville.Pour permettre son ouverture au public, il convient de procéder aux travaux suivants :- mise en sécurité du site le long des rocailles avec pose de garde corps et de clôtures,- création d’une aire de jeux et de pique-nique sur la partie supérieure du jardin.( Coût total : 1 700 000 e )

3- Un parc dans la Plaine du Var Il s’agit de créer un nouveau parc dans la Plaine du Var d’une dizaine d’hectares au minimum pour avoir un impact paysager fort dans la future Opération d’Intérêt National. Financement : A étudier

4- L’agrandissement du Parc des Tripodes Le Parc des Tripodes a une surface actuellement de 5,5 hectares. Ce parc riche en végétation (oliviers, néfliers, cognassiers, amandiers, jujubiers, noise-tiers, cyprès, mûriers roses, yuccas…) était laissé à l’abandon.

5- Un grand parc à l’Observatoire Financement à l’étude. Un téléphérique fera la jonction entre le pied de colline et l’Observatoire.

Question 3 : Votre projet prioritaire est-il le lan-cement de l’Opération d’Intérêt National le long

de la Plaine du Var avec le développement d’une éco-vallée, d’où l’idée d’un parc d’une dizaine d’hectares à court terme afin de préparer le cadre environnemental de ce programme ?

Oui, l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var est une formidable opportunité pour notre ville. C’est seulement la troisième Opération d’Intérêt Na-tional décidé par l’Etat depuis les lois sur la décen-tralisation de 1982. La position géographique de la plaine du Var constitue un atout essentiel pour la création d’un espace éco-responsable bannissant les énergies fossiles au profit des énergies renou-velables. En effet, elle concentre sur toute sa lon-gueur la plupart des vallées du Haut Pays et à son embouchure les infrastructures majeures des Alpes Maritimes : aéroport, voie ferrée, autoroute A 8 et routes nationales du littoral. Ainsi la surface du pé-rimètre proposé de l’O.I.N. est de 9 715 ha. Ce périmètre, qui s’étend sur 16 communes, est situé en grande partie sur le territoire de la Commune de Nice. L’emprise sur Nice est de 2 800 ha environ soit plus de 30 % du territoire communal. Je souhaite réaliser cette éco vallée qui sera un modèle international d’aménagement et de déve-loppement écologique où cohabiterons toutes les politiques publiques à engager sur ce territoire, le développement économique, l’habitat, les transports en commun, la protection des terres agricoles, la prise en compte du risque d’inondation, la préserva-tion de la ressources en eau et des espaces naturels sans oublier la nécessaire protection de la biodiver-sité du site classé Natura 2000.Ainsi progressivement, cet aménagement cohérent et volontaire intégrera les finalités d’un développe-ment durable.

Question 4 : Quels sont par ailleurs les moyens que vous allez mettre en œuvre pour lutter effica-cement contre la pollution urbaine et là encore, montrer l’exemplarité de Nice en matière de gestion énergétique (consommation électrique, eau…) ainsi que dans l’élimination des déchets urbains et portuaires ?

En premier lieu, je veux que Nice redevienne pro-pre c’est ma priorité absolue.

- Avec le lancement la Brigade Verte, nouvelle sec-tion de la police municipale, nous avons désormais les moyens répressifs de lutter contre toutes les in-civilités, toutes les atteintes au cadre de vie et à l’environnement.- Avec la création d’une Force Rapide d’Action pour la propreté (FRAP) nous pourrons répondre à toute

intervention dans les deux heures.- En favorisant le tri des déchets à la source et en mettant en place une collecte modernisée et méca-nisée.Second enjeu de cette qualité de vie restaurée, la lutte contre le bruit.Le bruit est un fléau insupportable et inacceptable. Il est légitime de rechercher à minimiser les nuisances, à optimiser le confort, à sauvegarder le cadre de vie.

- Une brigade anti-bruit dotée des dernières tech-nologies de détection et de mesure sera constituée au sein de la police municipale et verbalisera, tous ceux qui portent atteinte à la tranquillité publique, les deux roues débridées ou les poids lourds bruyants. Cette brigade sera, aussi, très réactive aux appels téléphoniques portant sur les bruits de voisinage.

Enfin, de façon globale, il nous faut lutter contre la pollution atmosphérique. Je veux tout simple-ment que Nice respire.

Cette pollution atmosphérique trouve sa source dans les rejets des véhicules, des bateaux et des avions.En ce qui concerne les bateaux, on mesure bien les nuisances qui existent au niveau du Port de Nice, ce port situé en cœur de ville. C’est pour cela que je souhaite réaliser un nouveau port à l’ouest pour la grande croisière, les liaisons avec la Corse et l’activité des cimentiers, ce qui permettra à terme de réhabiliter le bassin Lympia autour de la plaisance, des petites unités de croisière et d’espaces réservés à la pêche.

Pour les avions, nous sommes dépendants de l’évo-lution de la réglementation aérienne internationale. Les normes deviennent de plus en plus contraignan-tes. C’est une bonne chose et je suis convaincu que la situation va aller en s’améliorant, même si, au plan local, nous devons être vigilants.

Enfin je souhaite lutter contre la pollution prove-nant de la circulation.

Nice est asphyxiée. Circuler dans Nice est devenu insupportable. Trop de voitures individuelles, pas de connexions entre les différents moyens de transports, des parkings publics trop rares et trop chers, une autoroute A8 saturée.

C’est pour cela que je veux favoriser une nouvelle politique des éco-déplacements comme je vous l’ai précédemment indiqué.

Ainsi, Nice deviendra une éco-cité faisant référence à travers le monde.

DT

Page 14: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

12 Dossier Actualités

Quels ont été les grands axes définis par la Ville afin de mener à bien sa révolution socio-économi-que et urbaine durable ?Conscients de l’urgence de préserver les ressour-ces naturelles de la planète, nous avons été parmi les premières villes en France à instaurer dès 2003 une Charte de l’Environnement afin de bâtir un cadre conventionnel et un programme innovant concret, en concertation avec les Cannois. Plus de 800 d’entre eux se sont mobilisés. De ces dif-férents échanges sont nées 107 actions mises en œuvre dans tous les secteurs d’activités de la Ville avec l’ensemble des acteurs socio-économiques de l’agglomération : protection des milieux naturels maritimes et terrestres, économies d’énergie et dé-veloppement des énergies nouvelles renouvelables, gestion de l’eau et des déchets, amélioration du cadre urbain (Haute Qualité Environnementale du bâti intégré dans le Plan Local d’Urbanisme), trans-ports en site propre, cohésion sociale. Le dévelop-pement durable est bien ancré au coeur du projet de la Ville, porté à la fois par l’équipe municipale, ses structures satellites et ses habitants, tous impli-qués dans la démarche Agenda 21.

Pouvez-vous nous rappeler les temps forts de cette initiative de démocratie participative et les moyens mis en œuvre pour éco-responsabiliser vos conci-toyens ?Dans le cadre de l’opération Cannes « 100% Ville propre » en 2004, nous avons lancé de nombreu-ses actions pour inciter au civisme écologique sous le contrôle de la première police de l’environne-ment en France que nous avons créée début 2004 (collecte des ordures ménagères, tri sélectif, mani-festations autour de la thématique du développe-ment durable, Prix du recyclage de bouteilles en plastique sous l’égide du Sivades (Syndicat pour la valorisation des déchets) avec à la clé des cadeaux pour les gagnants. L’occasion de passer le pas du tri pour certains et de réitérer l’expérience en pre-nant conscience ensuite que même s’il n’y a plus de récompense en retour, ce geste citoyen représente un gain bénéfique pour l’environnement. Et afin d’entraîner les plus réticents sur la voie écologique, la ville a proposé à l’occasion de la Semaine du dé-veloppement durable une quinzaine de manifesta-tions : expositions, projections, excursions, conseils au sein des espaces Infos-énergie , initiation à la culture bio et dégustations, randonnées en rollers… Nous avons également créé près du Conservatoire de Musique 25 parcelles, de terrains mis à dispo-

sition des Cannois pour y cultiver fruits et légumes. Cette expérience-pilote de jardins familiaux a affirmé l’identité du quartier et favorisé des liens sociaux entre les habitants. Nous étudions ailleurs au sein de 2 ha de serre une nouvelle génération de palmiers qui n’auraient pas besoin d’eau, soit plusieurs centaines de palmiers plantés à ce jour.Notre environnement maritime - deux îles, des pla-ges de sable- ont forgé notre renommée. Ce cadre naturel exceptionnel doit être préservé pour conser-ver l’attractivité de la ville ; nous avons ainsi cédé au Conservatoire du Littoral un terrain de 80 ha au sommet de la Croix des Gardes, qui sera ouvert au public. Nous souhaitons également créer une vallée des Sports et près de Ranguin une promena-de verte agrémentée de panneaux solaires artisti-ques pour joindre « le beau, l’utile et l’agréable ».Nous menons également chaque année une Opé-ration de nettoyage des déchets portuaires le long du quai St-Pierre Port et une campagne « mer pro-pre » qui nous a valu cette année encore le label Plan Bleu. 8500 tonnes de sable ont été déversées pour ré-ensabler nos plages en prévision de la sai-son estivale.La ville a, par ailleurs, mis à la disposition des in-ternautes (www.cannes.com, rubrique “qualité de la vie”) des guides pratiques relatifs au tri, au com-postage et à l’éco-citoyenneté...

Quelles sont les prochaines étapes de cette démar-che Agenda 21? Cette initiative collective s’est nourrie d’échanges d’idées à travers cinq thématiques organisés lors du Forum 21 en Novembre 2007 sur les thèmes « préser-Forum 21 en Novembre 2007 sur les thèmes « préser-Forum 21 en Novembre 2007 sur les thèmes « préserver le milieu de vie », « une ville à visage humain », « construire une ville pour tous » et « être exemplaire ensemble ». Les habitants ont pu faire valoir leur point de vue et proposer des pistes d’amélioration. Au to-tal, 655 propositions d’actions ont été faites lors des ateliers de concertation, sur le site internet de la ville et par courrier. Des réunions sont organisées régulière-ment pour les mobiliser et faire le point. Cette concer-ment pour les mobiliser et faire le point. Cette concer-ment pour les mobiliser et faire le point. Cette concertation doit aboutir à un nouveau programme d’actions et d’engagements de la ville pour une durée de 5 ans. Nous souhaitons poursuivre le travail de concertation engagé avec les citoyens et impliquer le plus grand nombre dans les étapes à venir. Quant à l’évaluation précise de l’impact environnemental résultant des ac-tions développées depuis 2003 il est encore trop tôt pour dresser un bilan global . Nous avons cependant instauré des outils et dispositifs qui nous permettent d’en mesurer les premiers effets.

INTERVIEWde Mr Bernard Brochand,

Maire de Cannes

CANNES, OPÉRATION VILLE PROPRE :ÉCO-CITOYENNETÉET TRANSPORTS HYBRIDESCannes, 3ème ville du département des Alpes-Maritimes avec 150 000 habitants, 2ème Ville de Congrès française après Paris et capitale mondiale du 7ème Art, s’impose aussi désormais comme l’une des métropoles de l’hexagone, parmi les plus dynamiques en matière d’écologie urbaine. Un programme décliné en plusieurs actions-phares pour la Ville-Lumière qui vise l’excellence…

Ecole Marcel Pagnol

Page 15: Immocotedazur N°1

15Dossier Actualités

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

Avez-vous pu en évaluer l’empreinte écologique ? En 2006, nous avons réalisé en partenariat avec EDF un bilan des émissions de CO2 et de consommation énergétique par secteur et par énergie qui nous a valu de remporter en mars 2006 le 16ème Trophée national des Eco-Actions dans la catégorie «gestion et organisation». Il s’est avéré que la répartition des consomma-tions d’énergie était de 33% pour l’habitat, 17% pour l’industrie et de 23% pour le tertiaire, 27% pour les transports, un pourcentage plus faible que la moyenne nationale. Au vu de ces résultats, la ville a mis en oeuvre un programme d’actions principalement axé sur : l’instaura-tion de relations bilatérales sous la forme d’un contrat d’objectifs de réduction des émissions de CO2 avec les gros industriels de l’agglo-mération (écrit mais non encore réalisé), l’ap-plication de la démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) dans les programmes neufs et de rénovation des bâtiments publics et le déploiement massif de panneaux photovoltaï-ques en partenariat avec EDF (stade des Hes-pérides, réservoir de Ranguin, Palais des Vic-toires..). Ce bilan a constitué en ce sens un support de définition des éléments de la politi-que énergétique locale de la ville. Nous avons par ailleurs mis en place des outils pour réduire nos consommations énergétiques : un logiciel régulant automatiquement la consommation d’électricité et de gaz au sein du parc des bâti-ments municipaux (Marianne d’or de l’environ-nement 2007), meilleure gestion de l’intensité de l’éclairage public qui a permis d’enregistrer une baisse de 30 % de la consommation éner-gétique selon les lieux, l’instauration de l’arro-sage goutte à goutte des espaces verts publics avec gestion centralisée permettant de gagner 15 à 20% sur la facture d’eau. Fin 2007, nous avons déjà acquis pour dimi-nuer l’émission de gaz à effet de serre au sein de Cannes, 75 véhicules électriques dont 48 scooters et 24 fourgonnettes, certains équipés de batteries au lithium et d’autres de batteries au plomb, distribuées par la société Newteon. Cette flotte sera enrichie de 42 véhicules électri-ques supplémentaires d’ici fin 2008.Les usagers du port Canto disposent désormais d’une dizaine de vélos mis à leur disposition depuis décembre 2007. Une réflexion est en cours pour étendre ce dispositif à l’ensemble du territoire cannois. Une étude devrait être lancée avant fin 2008.

Dans le même esprit, vous envisagez de pour-suivre la politique « verte » cannoise par la création d’un projet d’éco-quartier durable ? Quelles en sont les grandes lignes ?Le futur éco-quartier d’une superficie de 20 000 m2Le futur éco-quartier d’une superficie de

2Le futur éco-quartier d’une superficie de

dont le lieu n’est pas encore défini a pour objet de répondre aux trois questions actuelles des politiques publiques d’aménage-ment : densité, mixité et développement dura-ble. Ce projet vise, par la rénovation complète d’un quartier (vraisemblablement le quartier de la Prado/République) dont nous venons d’ac-quérir un terrain qui appartenait à GDF, à créer un lieu de vie durable favorisant la mixité so-ciale et permettant aux foyers à faibles revenus de devenir propriétaires de logements de qua-lité, sécurisés, autour d’espaces verts, de com-

merces et d’équipements publics rénovés. Nous n’en sommes pour le moment qu’au stade de l’idée. Nous envisageons à l’automne 2008 de lancer une étude de faisabilité pour évaluer le lieu le plus adéquat favorisant une expérience-pilote sur le modèle londonien de « Bedzed » à zéro émission. A l’issue de cette première phase intégrant une large concertation des habitants en amont, le projet sera affiné et structuré.

Cannes réussit-elle justement aujourd’hui à équi-librer dans son PLU immobilier tertiaire, loge-ments sociaux et résidentiel secondaire haut de gamme ? Cannes compte 70 000 habitants permanents et 150 000 avec les résidences secondaires et les touristes de passage ! Elle s’étend sur 2000 ha et dispose d’un parc immobilier important que nous essayons d’optimiser et de rénover pro-gressivement afin d’élargir l’offre de logements disponibles à la vente ou à la location, à des coûts modérés, destinés à des étudiants ou des actifs cannois. Les logements sociaux représen-tent 15,5% de l’offre immobilière globale. Nous luttons notamment contre la vacance grâce à un dispositif lancé par le Conseil général et dont Cannes est ville pilote. La ville offre une prime de sortie de vacance aux propriétaires de ré-sidences secondaires et subventionne (jusqu’à 110 %) les travaux nécessaires pour la réhabili-tation et la mise sur le marché de logements an-ciens. Une procédure incitative qui commence à porter ses fruits puisque nous avons réussi en 4 ans à accueillir 3 000 résidents permanents supplémentaires dont une part non négligeable d’actifs.Cannes, haut-lieu du tourisme d’affaires, inves-tit par ailleurs dans son parc hôtelier haut-de- gamme, encore insuffisant pour répondre à la demande croissante de cette clientèle internatio-nale privilégiée. Enfin, de nouveaux program-mes en immobilier tertiaire sont lancés pour conforter l’expansion du site azuréen du Groupe Alcatel Alenia Space, premier employeur des Alpes-Maritimes avec 1 900 employés (dont 67 % de cadres), auxquels viennent s’ajouter les 500 emplois induits localement chez les prestataires et sous-traitants.

Quels sont plus particulièrement dans le secteur tertiaire les programmes que vous développez ?Le groupe Alcatel Alenia Space prévoit d’étendre ses installations par la construction de 4 000 m2 Le groupe Alcatel Alenia Space prévoit d’étendre

2 Le groupe Alcatel Alenia Space prévoit d’étendre

de bâtiments regroupés autour de son site his-torique sur le front de mer. La Ville de Cannes a donc, dans un premier temps libéré, et mis à la disposition d’Alcatel, les terrains occupés par le marché de gros, dont elle est propriétaire en prenant en charge la lourde indemnité versée aux occupants pour rupture de bail. Dans un deuxième temps, la Ville réalisera d’importants investissements d’adaptation de voirie (augmen-tation du gabarit du pont-rail existant passant sous la voie ferrée, au droit du rond-point Ro-mano, en liaison avec la SNCF et RFF). Des in-vestissements d’envergure, à hauteur de 12 mil-lions d’euros, qui nécessitent le soutien financier des autres collectivités locales et de la Région Provence Alpes-Côte d’Azur. Cette opération intègre la création d’une véritable promenade paysagée en front de mer, avec piste cyclable.

La Ville de Cannes s’est également engagée dans la création d’un technopôle de l’image et du multimédia au sud-ouest de la commune. Ce projet de près de 4 hectares vise l’émergence d’un ensemble immobilier de plus de 40 000 m2, composé de locaux d’activité pour tertiaire supérieur, de commerces thématiques, et de services. Cet équipement comprendra une halle d’expérimentation et de démonstration, dans un esprit de complémentarité avec Sophia-Antipo-lis par rapport à la chaîne de l’innovation. La Ville de Cannes s’est fortement impliquée dans la structuration et la mise en place opération-nelle de 3 pôles de compétitivité : «gestion des risques et vulnérabilité des territoires», «systè-mes complexes d’optique et d’imagerie» et «so-lutions communicantes sécurisées». Elle doit en ce sens accueillir une pépinière d’entreprises technologiques innovantes, soit 37 nouvelles créations.… et en terme de bâtiments HQE® ?Tous les grands projets de la Ville suivent cette démarche de la démolition à la construction en partenariat avec l’ADEME. L’idée est de pren-dre en compte le coût global d’un bâtiment, depuis son intégration dans le site jusqu’à son coût de construction et de fonctionnement. Les logements sociaux « les Floribondes » à la Bocca, ont permis une excellente isolation thermique et acoustique grâce à leurs structu-res en bois et ont été l’un des 5 premiers en France à se voir décerner la certification Qua-lité Habitat & Environnement par l’Association Cerqual. Le modèle d’architecture écologi-que reste le projet de l’école Marcel Pagnol au Nord de la Bocca, réalisé par l’architecte Guy Mascherpa sur un site de 15 260 m2au Nord de la Bocca, réalisé par l’architecte

2au Nord de la Bocca, réalisé par l’architecte

pour un coût prévisionnel évalué à ce jour à 14 200 000 Euros HT. L’établissement scolaire sera équipé d’une toiture végétale, de capteurs solaires thermiques pour chauffer l’eau, d’une verrière photovoltaïque et de bassins récupéra-teurs d’eau de pluie. Par ailleurs, nous dispo-sons actuellement de 600 000 m2teurs d’eau de pluie. Par ailleurs, nous dispo-

2teurs d’eau de pluie. Par ailleurs, nous dispo-

de terrains constructibles à la vente dont 20% dédiés à des bâtiments HQE®, reliés notamment au futur projet « green business », sur la technopole de Sophia Antipolis, près de Biot. En synergie avec le Symisa, Team Côte d’Azur, nous allons lancer un appel à projets pour la construction de bâtiments à basse énergie dont la livraison est programmée en 2015. Des programmes diversifiés pour une Ville plurielle qui souhaite dès aujourd’hui construire un Avenir durable pour ses générations futures !

Jardins de quartier pour la cultture biologique

DT

Page 16: Immocotedazur N°1

INTERVIEWde Mr Dominique Estève,

Président de la CCI Nice Côte d’Azur

UN PROGRAMME AMBITIEUX ET DIVERSIFIÉ POURUNE ÉCONOMIE VERTEDu tourisme d’affaires à l’aménagement de ses différents établissements portuaires, aéroportuaires et de formation, la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur déploie des programmes d’actions efficaces dans une perspective de développement durable de l’économie azuréenne en synergie avec les collectivités, les entreprises et son personnel...

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

Dossier Actualités16

Quelles sont les grandes actions en terme de Développement Durable que vous déployez en direction des entreprises des Alpes-Maritimes ?

Nous menons de front plusieurs actions en parallèle. Nous sommes confrontés au sein du département des Alpes-Maritimes à une réelle problématique énergétique: le dépar-tement ne produit que 10% de l’électricité consommée. La consommation électrique a augmenté de 15% ces 5 dernières années; or, il n’existe qu’une seule ligne d’alimenta-tion électrique. Pour compenser cette précari-té et augmenter la part des énergies renouve-lables, il faut nous orienter vers de nouvelles sources et veiller à une meilleure utilisation des ressources énergétiques tant auprès des commerçants que des entreprises. Nous de-vons identifier les sources d’économie (ges-tion du chauffage, de la climatisation, des points d’éclairage ), soutenir l’installation d’une énergie renouvelable et accompagner la mise en œuvre des solutions techniques dans l’entreprise. Concrètement, nous pro-posons cet accompagnement au travers des programmes collectifs. Un premier program-me avait été proposé en 2006-2007 aux entreprises du secteur de l’industrie, nous dé-ployons cette année un programme pour le secteur de l’hôtellerie, fortement consomma-teur d’énergie. Par ailleurs, nous proposons des programmes d’accompagnement aux entreprises sur d’autres thématiques environ-nementales telles que les déchets, la label-lisation, et le management environnement/sécurité. Plus de 30 entreprises ont ainsi bé-néficié de cet accompagnement depuis 1998 (ex : ALLIOS Villeneuve Loubet certifiée ISO 14001; MANE certifiée ISO 14001; PAYAN BERTRAND pour l’OHSAS 18001, CHARA-BOT certifiée niveau 2 SME par étape). La démarche de labellisation IMPRIM’VERT, spé-cifique au secteur de l’imprimerie, a permis à 20 entreprises du département d’obtenir la marque IMPRIM’VERT grâce à la mise en place de solutions environnementales liées aux déchets et au stockage des produits dan-gereux.

La CCI Nice Côte d’Azur a été parmi les premières à instaurer en tant que gestion-naire de l’aéroport Nice-Côte d’Azur une Charte de l’Environnement afin d’inscrire la plateforme dans une dynamique citoyenne et environnementale exemplaire ?

En effet, nous avons signé cette Charte avec les différentes instances institutionnelles loca-les, régionales, l’Etat et une cinquantaine de partenaires. Elle nous oblige à nous amélio-rer dans 7 domaines d’intervention : qualité de l’air, maîtrise du bruit, gestion de l’eau, risques naturels et déchets, soit 23 objectifs et 54 actions. Ce programme quinquennal 2006-2011 ambitieux est à la hauteur des enjeux et des objectifs que nous nous som-mes fixés. Nice Côte d’Azur est le deuxième aéroport international de France après Paris, avec plus de 10 millions de passagers depuis fin 2007.Véritable porte ouverte sur le mon-de, il favorise le développement économique de sa région et se positionne au service de ses clients comme un pôle d’activité, attractif et dynamique, performant et sécurisé. Mais il doit pour affronter un univers de plus en plus concurrentiel constamment faire évo-luer ses services et ses infrastructures. Nous avons donc lancé de nouveaux chantiers en 2008 tous placés sous le signe HQE®. Ce programme prévoit la création d’un terminal Affaires dont le début des travaux est pré-vu en octobre 2008, un centre dédié aux loueurs de voitures réalisé et financé par Vinci (35,7 M e), un nouveau parc de station-nement (40 M e), un pôle de maintenance (8,8 M e), une nouvelle centrale électrique (2,8 M e) et la mise en place d’une pro-tection périmétrique sur le site. Enfin nous envisageons de lancer un projet de sta-tion photovoltaïque pour Novembre 2010 qui compensera l’impact énergétique des nouvelles installations et extensions de l’Aéroport Nice.

A partir de cet axe stratégique, pensez-vous que l’aménagement de la Plaine du Var parviendra à terme à résoudre le problème

crucial du logement des actifs et conforter l’extension de quartiers d’affaires à l’instar de Nice-Arénas ?

Sans aucun doute, nous nous y employons tous dès aujourd’hui en participant aux comités de réflexion sous l’égide de la mis-sion de préfiguration de la Préfecture et du Conseil Général des Alpes-Maritimes pour un développement socio-économique du-rable de cette Opération d’Intérêt National (OIN), sous l’égide d’ établissement public d’aménagement qui regroupera les collectivi-tés locales. Ces 9500 hectares représentent des réserves foncières importantes de Nice et de son agglomération. Le projet permettra à terme, d’ici 30 ans, d’y loger de nombreux actifs. Côté économie, il pourra accueillir des centres d’affaires, des applications is-sues des pôles de compétitivité et une sur-face d’exposition pour les salons qui est en cours d’étude. Eco vallée devra être exem-plaire en matière de Développement Durable mais également accueillir des activités spé-cialisées dans ce domaine. Avec à moyen terme l’interconnexion Aéroport TGV, TER et Tramway. Ce projet d’envergure contribuera à résoudre les problèmes de déplacements de l’agglomération Côte d’Azur.

Concessionnaire également des ports du litto-ral azuréen, vous avez lancé de nombreuses opérations pour améliorer la qualité environ-nementale des différents sites ? Pouvez-vous nous rappeler les actions majeures que vous avez initiées ? Avec un marché mondial de la croisière en progression de 30% sur les 5 dernières années, qui attire chaque année au sein de nos ports azuréens plus de 500 000 clients piétons, dépensant à eux seuls 57 millions d’euros, nos ports représentent des mannes financières et de véritables outils marketing et commerciaux pour nos entreprises et com-merces locaux. Ils se doivent à ce titre d’être exemplaires et performants en termes de développement durable de notre territoire et de son économie dans le respect de son en-

Page 17: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

17Dossier Actualités

vironnement. Nous menons depuis plusieurs années une politique en ce sens à plusieurs niveaux dans le cadre de la gestion portuai-re. Sur le site de Cannes par exemple, nous avons mis en place un système de détection des fuites d’eau et suivi des consommations en temps réel sur internet grâce à un système d’alerte par mail. Nous récupérons par ailleurs les eaux usées des navires que nous filtrons, recyclons et purifions pour les réuti-liser ensuite. Dans le même esprit, nous me-nons tout au long de l’année une politique de gestion des déchets portuaires en 2 temps : la récupération ponctuelle de déchets dan-gereux (produits toxiques, huiles, batteries), bacs de collecte sélective de déchets d’em-ballages, plans de réception et traitement des déchets d’exploitation des navires et une sensibilisation des citoyens et plaisanciers à l’indispensable protection du milieu marin lors de la Journée annuelle « Port Propre » au cours de laquelle, nous collectons avec l’ensemble du personnel et bénévoles les dé-chets qui seront ensuite acheminés et traités sur la rade de Villefranche. Cette campagne de sensibilisation est confortée par la mise à disposition de « guides verts » et affichage des « 10 Commandements du plaisancier », à respecter sous peine de sanctions. Enfin, une démarche de certification environnemen-tale ISO 14001 se met en place progressi-vement au sein de chaque port. Le premier à l’avoir obtenu est le port de Golfe-Juan fin 2005. Le port de Nice vient d’être labellisé. Ce dernier vient par ailleurs d’achever son opération d’harmonisation des bâtiments autour du bassin Lympia, dédiés au transport côtier, à la plongée sous-marine, à la plai-sance, aux accès du port et aux riverains. Les nouvelles structures du port de Nice conçues par l’architecte Laurent Charpiot comportent désormais cinq modules – en lieu et place des Algeco précédents – construits dans le respect des nouvelles normes environnemen-tales.Sanitaires bureaux et locaux techni-ques sont ouverts sur le port par des baies horizontales et bénéficient tous de lumière naturelle, les impostes continues limitant par ailleurs un trop fort rayonnement solaire en été. Les débordements de toiture permettent une protection solaire et abritent les abords en cas de pluie, tout en limitant l’érosion des ventelles. Ces modules sont réalisés en struc-ture bois et utilisent pour isolant thermique et acoustique des fibres naturelles dont l’ef-ficience est 8 fois supérieure à celle d’une construction traditionnelle. Les économies d’énergie induites nous permettront ainsi de réduire considérablement la facture énergé-tique annuelle.

En matière de transports propres, quels sont les dispositifs que vous avez mis en place ?

Un Plan de Déplacements Entreprise a été instauré en 2007 au sein de nos établisse-ments. Il vise à limiter les trajets pendulaires domicile-travail conforté par un diagnostic d’accessibilité aux sites et des enquêtes

auprès du personnel afin d’établir les modes de transports les plus efficaces à mettre en place selon les zones géographiques. Outre une incitation à prendre les transports pu-blics, nous menons une véritable campagne de sensibilisation pour généraliser la prati-que du covoiturage. Nous soutenons l’initia-tive du Conseil Général des Alpes-Maritimes qui a lancé son web www.equipage06.fr en Avril dernier et l’aidons en communiquant le plus largement possible auprès des entrepri-ses azuréennes ...

Votre groupe d’enseignement supérieur, le CERAM Business School , créé voilà près de 45 ans par la CCI Nice Côte d’Azur, fait partie aujourd’hui des meilleures Ecoles Supérieures de Commerce françaises. Depuis plus de 5 ans, le groupe est égale-ment fortement impliqué dans le Dévelop-pement Durable. Cette stratégie audacieuse s’avère-t-elle payante et répond-elle aux attentes des acteurs économiques ?

Le CERAM Business School regroupe chaque année près de 2000 étudiants dont 35% d’étrangers. Du fait de son emplacement exceptionnel au cœur de la première tech-nopole européenne, il bénéficie d’une forte proximité avec des entreprises dynamiques et d’un environnement international. Notre taux d’employabilité est d’ailleurs exception-nel puisque 94% de nos diplômés sont em-bauchés dans un délai de 4 mois. L’établis-sement est accrédité Equis, ISO, EFQM, est membre fondateur du Chapitre des Ecoles de Management de la Conférence des Gran-des Ecoles et membre de l’EFMD (European Foundation for Management Development).Depuis 2004, le CERAM a en effet formalisé, structuré et mis en œuvre une politique de développement durable, en partenariat avec l’ADEME et qui s’articule autour de 4 axes :- une politique sociale en faveur des étu-diants avec par exemple le développement des bourses et des aides au logement. A ce titre, la première partie du projet Campus CERAM, à savoir la construction d’une rési-dence étudiants, a été confiée à Habitat 06 et sera livrée pour la rentrée 2009. Elle per-mettra la réalisation de 186 logements aux normes THPE, renforçant ainsi l’attractivité de l’école et limitant les liaisons domicile – travail des étudiants. La 2ème partie du pro-

jet, un bâtiment « centre de vie » est prévu pour fin 2010.- un campus responsable par la maîtrise des énergies, la sauvegarde des ressources naturelles, la mise en place d’une politique de transport durable (Plan Déplacement En-treprise) ;- la sensibilisation des étudiants par des campagnes de communication et de pré-vention ainsi que le soutien à des actions d’associations étudiants ;- la formation et la recherche : centre d’expertise en Développement Durable, Mastère Spécialisé en Management Stratégi-que du Développement Durable, majeure des programmes Bachelors dans les métiers de l’environnement…Sur le plan sociétal, comme sur le plan légal, les entreprises doivent, aujourd’hui, répondre de leur impact sur l’environne-ment. Toutes sont soumises à des impératifs de transparence en matière de bonne gou-vernance, de contrôle qualité, de gestion des cycles de vie des produits et de parti-cipation citoyenne. Dans ce contexte, l’en-treprise compétitive est celle qui intègre les problématiques du développement durable et ne les subit pas.La nécessité de nouvelles compétences, liées à la mise en œuvre de ces outils, est évi-dente.En effet, au-delà de l’émergence de nou-veaux métiers, tels que la gestion de fonds éthiques ou le conseil dans la mise en place de règles de bonnes pratiques, nous assis-tons à un mouvement profond qui, progres-sivement, impacte toutes les fonctions et le fonctionnement même de l’entreprise.L’enthousiasme des partenaires et des ex-perts qui participent au développement de nos programmes n’est qu’une preuve supplé-mentaire du bien-fondé de notre démarche.

Enfin, l’école a signé fin 2007 le Pacte Mon-dial « Global Compact Act » des Nations-Unies, organisme international qui regroupe des ONG et des entreprises désireuses de faire progresser cette cause. Dans ce contex-te prometteur, nos programmes en la matière devraient donc se développer eux aussi de façon durable et offrir de belles opportunités d’emploi à nos futures générations d’étudiants.

Aéroport de Nice Côte d’Azur

DT

Page 18: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

18 Dossier Actualités

INTERVIEWde Mr Jean-Pierre Mascarelli,

Président de Team Côte d’Azur,Président du SYMISA

Conseiller Général des Alpes-Maritimes

UN MARCHÉ TERTIAIRE AZURÉEN EN PLEIN ESSORSi le département des Alpes-Maritimes est en situation de pénurie pour loger les salariés de ses entreprises, l’immobilier de bureaux se taille quant à lui la part du lion avec un marché azuréen « très offreur » autour de l’axe Nice-Sophia Antipolis grâce au lancement de chantiers d’envergure à prix compétitifs ! Des atouts majeurs confortés par une internationalité multiforme qui séduisent les investisseurs étrangers et propulsent à nouveau la Côte d’Azur au TOP 10 des destinations d’affaires les plus prisées dans le monde.

A l’issue de l’étude réalisée en 2007 par TEAM Côte d’Azur en coordination avec les Communautés d’agglomération de Nice-Côte d’Azur et de Sophia Antipolis, SAM Syndicat, le SYMISA, la SAEM Sophia Antipolis, l’ADAAM et l’Observa-toire de l’Immobilier d’entreprise 06, comment se positionne le marché Immobilier tertiaire azuréen par rapport aux autres métropoles ?Le marché immobilier tertiaire de la Côte d’Azur est jusqu’à présent le 10ème en volume en France comparé aux autres métropoles. Cependant grâce aux nouveaux projets d’amé-nagement de Sophia Antipolis et de la Plaine du Var, la Côte d’Azur détient une place de leader sur un des segments très précis d’immobilier tertiaire. Elle est l’une des principales réponses françaises pour les implantations d’entreprises in-ternationales ou scientifiques. Ces 5 dernières années, 40% des implantations sur le périmètre Nice/ Sophia Antipolis ont été des entreprises internationales et 38% des entreprises NTIC. Ces nouveaux projets d’envergure devraient ainsi lui permettre de se positionner comme la métropole la plus dy-namique en termes de productions d’immeubles de bureaux dans les 5 ans à venir, à égalité avec Lyon mais devant Marseille, Bruxelles et Lille. La Plaine du Var a obtenu grâce à Christian Estrosi non seulement son classement en Opéra-tion d’Intérêt National (OIN) mais également son éligibilité à la PAT (Prime à l’Aménagement du Territoire) lui permettant de bénéficier d’avantages financiers, fiscaux ou sociaux en fonction des emplois générés par ce futur pôle d’activités tertiaires. Un statut et des atouts indéniables qui la feront entrer d’ici une dizaine d’années dans le club très fermé des quartiers d’affaires aux standards internationaux, regrou-pant en France ceux de Lyon La Pardieu, EuraLille et Euro-méditerranée. Le pôle Nice-Plaine du Var (avec 400 000 m2

de bureaux existants) est donc en passe de rivaliser bientôt avec les grandes métropoles de l’hexagone. Ses nombreux projets d’extension (118 000 m2 en immobilier d’entreprise) laissent par ailleurs présager la création d’un 2ème moteur de la croissance dans le 06 avec Sophia Antipolis.

De la même façon, parmi 5 technopoles majeures - Innovallée à Grenoble, St Laurent à Montréal, 22@ à Barcelone, Kista à Stockholm et l’OIN du Plateau de Saclay au sud de Paris, Sophia Antipolis conserve-t-elle sa place de leader en termes d’attractivité de l’offre, de croissance et de volumes transaction-nels en immobilier de bureaux ? D’une pénurie de produits qui devenait préjudiciable en 2000 à l’attractivité du territoire, le marché s’est rétabli à la hausse grâce notamment à l’arrivée de nouveaux produits sur Sophia Antipolis qui répondent de surcroît aux exigences qualitatives des utilisateurs. Cette marge de commercialisa-tion est le gage d’un équilibre sain entre offre et demande. Par sa surface existante en tertiaire (soit 1 050 000 m2), Sophia Antipolis confirme ainsi sa place de Numéro Un, ex-aequo avec Stockholm et se classe en 3ème position après le plateau de Saclay en Ile de France et Barcelone par son potentiel d’extension, soit une offre de près de 700 000 m2

dans les 15 ans à venir. Ce qui explique sa forte attractivité auprès de groupes internationaux qui en font la 1ère desti-nation pour la création de chercheurs sur le site, caractérisé par la présence de 150 grands groupes internationaux. Cet-te capacité d’accueil attire de nouveaux arrivants - WIPRO, ICERA et CSR récemment - et permet à des groupes instal-lés depuis longtemps sur la technopole tels NXP, société de semi-conducteurs indépendante créée par Philips ainsi que les Laboratoires Galderma de pouvoir étendre leurs instal-

Page 19: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

19Dossier Actualités

lations sur le parc- soit 22 000 m2 en perspective pour son Centre mondial de R & D en dermatologie. Sophia Antipolis a cru à un rythme annuel de 1 100 emplois nets de 2005 à 2007 inclus. Plus du quart de ces emplois proviennent d’implantations nouvelles. Aujourd’hui 1 414 établissements regroupent plus de 30 000 emplois dans 1 050 000 m² de bureaux et laboratoires (chiffres arrêtés au 1er janvier 2008). Un bilan donc très satisfaisant pour ce qui concerne le secteur tertiaire.

….En termes de rendements et de valeurs locatives ?Le taux de rendement initial « prime » sur Nice-Plaine du Var est le plus attractif par rapport aux autres métropoles avec des taux avoisinant les 7,70% en immobilier tertiaire contre 7% pour Euralille et d’Euroméditerranée et 6% pour la Part-Dieu sur Lyon . Les valeurs locatives restent également très attractives dans le neuf sur Nice-Plaine du Var avec des coûts équivalents à 200e HT/HC/m2/an contre 295e pour le quartier Léo-pold à Bruxelles et 370e pour l’Airport District à Genève. De même, Sophia Antipolis avec un loyer de 145e HT/HC/m2/an parmi les plus faibles du marché international cou-plé avec une offre diversifiée (bureaux de 100 à 1000 m2), s’impose incontestablement comme un espace attractif, dyna-mique et compétitif.

Selon les dernières données d’Atis Real , il resterait 65 000 m2 de bureaux disponibles sur Sophia Antipolis. Le Symisa que vous présidez prévoit-il néanmoins le développement de nou-velles ZAC ?La nouvelle structure composée de représentants de la CASA (Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis), du Conseil Général des Alpes-Maritimes, de la Ville de Mougins et de la Région PACA envisage le lancement de 300 000 m2

à bâtir à moyen terme. Dans les projets les plus imminents, citons la construction d’un nouveau centre de vie et de servi-ces sur le quartier de Saint-Philippe en liaison avec le CAM-PUS STIC (20 000 m2) qui réunira plusieurs unités dédiées

à la Recherche, l’Enseignement, la Formation et l’Industrie à travers les usages des nouvelles technologies. Nous pré-voyons également un ensemble de commerces et de services de proximité pour les actifs et les étudiants dont une vaste place piétonne et le lancement de consultations pour la réa-lisation de 25 000 m2 de bureaux et de résidences étudian-tes innovants dans le domaine énergétique. De nouveaux programmes environnementaux voient également le jour au cœur de la technopole comme le projet Eco-lucioles totale-ment HQE® conçu par l’architecte Dan Costa-Foru à l’initia-tive du groupe CARI, l’immeuble Drakkar 2, soit 6960 m2

de bureaux construits sur 3 niveaux par l’architecte Boris Garevski totalement intégré dans son cadre végétal naturel. Outre ces chantiers livrés au printemps 2008, sont program-més également un nouveau bâtiment de recherche pour l’Ins-titut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire (IPMC), futur centre mondial, une extension sur 2 000 m2 de l’Ecole des Mines pour l’implantation d’une unité de recherche dédiée aux ENR et sur 4 000 m2 pour l’INRIA.

Lors de la présentation le16 Mai dernier de l’étude réalisée à la demande conjointe de la CCI Nice Côte d’Azur et de SAM Syndicat afin d’évaluer les attentes des entreprises instal-lées dans les Alpes-Maritimes pour accroître la compétitivité des entreprises, il apparaît que la forte attractivité du territoire Nice-Sophia Antipolis satisfait l’ensemble des décideurs à quelques revendications près ?En effet, à l’issue de l’enquête menée fin 2007 auprès d’un échantillon de 4558 entreprises (de 5 à 500 personnes) du département par le cabinet Paul Séassal Consultants et conduite par le syndicat mixte économique départemental Sophia Alpes-Maritimes (SAM), il est apparu que la majo-rité des entreprises installées sur les différentes zones géo-graphiques du département souhaitent avant tout résider à proximité de leurs clients. 90% d’entre elles sont satisfaites de leurs locaux actuels.10,7 % à peine s’avèrent prêtes à changer de locaux en l’espace de deux ans pour se déve-lopper (60%),à condition toutefois que ce soit au sein de la même zone géographique (80%). Enfin, s’ils votent pour le changement, c’est plutôt pour devenir propriétaires. La de-mande globale en surfaces recherchées à l’achat ou à la location est estimée à 103 000 m2 pour une offre disponible sur 12 mois de 114 500 m2. Une adéquation entre l’offre et la demande dans le secteur tertiaire quelque peu désé-quilibrée pour ce qui concerne la demande globale dans les secteurs de la production et du stockage (153 000 m2

au total) concentrée essentiellement dans le pays grassois, Roquefort-les-Pins, Gillette et la zone de Carros. A partir de ce premier état des lieux, nous envisageons avec l’ensemble des collectivités et communautés d’agglomération de com-pléter prochainement cette étude par l’offre foncière disponi-ble fournie par le Conseil Général des Alpes-Maritimes afin d’affiner ensuite nos programmes immobiliers. Nous souhai-tons les ajuster aux besoins spécifiques des entreprises sur les différents bassins d’activités. C’est à ce prix que nous pourrons préserver notre croissance endogène et par une offre réactive aux orientations des marchés internationaux, stimuler en parallèle la croissance exogène, répondant ainsi aux objectifs ambitieux du Pacte Economique !!!

1. Projet de Centre de vie 2. Sophipolis - Progéréal - Architecte : J.M Wilmotte

Centre nautique - CASA - Architecte : J.P Vidal - Valbonne

1

2

DT

Page 20: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

20 Regards sur l’international

Premier constat : sur un marché à forte croissance, l’écroulement du marché américain résidentiel n’a pas eu l’effet en cascade escompté, preuve s’il en

est que les Etats-Unis ne représentent pas dans un système d’économie mondialisée l’indicateur de référence. Autre constat indéniable : l’euphorie continue du marché de l’immobilier d’entreprise en Europe et à travers le monde semble démentir l’essoufflement généralisé prédit par cer-tains experts…

EFFETS DIRECTS DE LA CRISE FINANCIÈRE AMÉRICAINE SUR LE MARCHÉ RÉSIDENTIEL EUROPÉEN

Si un volume d’investissement record de 93,7 milliards d’euros a été constaté dans 18 grandes villes européen-nes par les experts, - soit une augmentation de 17% par rapport à 2006, d’importants écarts entre elles ont été par ailleurs recensés. Les marchés principaux, Londres et Paris, ont ainsi enregistré une faible performance en 2007, à l’instar des deux villes espagnoles observées, Madrid et Barcelone. L’indicateur Euler Hermes des ris-ques immobiliers confirme les mêmes tendances et zones de risques en 2008 : en tête le Royaume-Uni, l’Irlande et l’Espagne suivis par les Etats-Unis.

Désindustrialisation dans certaines zones, manque de dis-ponibilité de foncier abordable, hausse des prix, hausse

des taux, baisse des stocks et des mises en chantier, telles sont les principales répercussions de la crise finan-cière sur le marché du résidentiel privatif. On observe au Royaume-Uni, un ralentissement du nombre de logements en construction, la rénovation restant prédominante sur ce type de marché, à l’exception du centre de Londres qui demeure le premier marché d’investissement européen totalisant 31 milliards d’euros d’engagements en 2007. L’Irlande pourrait voir ses prix baisser de - 6% pour cette année, cette baisse devrait se poursuivre jusqu’en 2009. En Espagne, les ventes ont chuté en nombre de 27% et les prix commencent à stagner voir à baisser. Toujours en Espagne, le nombre de permis de construire a baissé de 40% en septembre 2007.

A l’inverse, les Etats-Unis après un repli spectaculaire de 2.4% ces douze derniers mois, connait depuis mars 2008 un rebond progressif des prix de l’immobilier ré-sidentiel d’environ 0.6% selon les chiffres publiés le 22 Avril par l’Office of Federal Housing Enterprise Oversight (OFHEO). En France, les écarts s’échelonnent de -25 % à + 11% selon les départements, le facteur déterminant restant « L’augmentation des coûts de main d’œuvre liée à la pénurie notamment de main d’œuvre qualifiée géné-rant un indice du coût de la construction élevé» constate Nicolas de Buttet, arbitre et responsable de branche d’ar-bitrage de l’assureur-crédit Euler Hermes SFAC.

MIPIM 2008CRISE, VOUS AVEZ DIT CRISE ? INTOX OU RÉALITÉ ?

« 1 e r m a r c h é m o n d i a l d e l ’ i m m o b i l i e r »11

au

14 M

ars

2008

Avec plus de 29 000 professionnels participants - soit près de 43% de progression en deux ans et une surface d’exposition de 27 000 m2 s’étendant de façon tentaculaire le long de la croisette, la 19ème édition du MIPIM s’est plus que jamais imposée comme le rendez-vous incontournable des professionnels du marché immobilier mondial. Un record d’affluence, une pluie de transactions et une débauche de luxe ostentatoire qui feraient presque oublier la tornade immobilière subie par les Etats-Unis l’été dernier. Alors, vraie ou fausse dépression, crise de confiance passagère ou risque d’effondrement global, état des lieux d’un secteur en pleine effervescence…

, R E G A R D

SUR L’IN-

T E R N A -

T I O N A L

>

Page 21: Immocotedazur N°1

21Regards sur l’international

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

« 1 e r m a r c h é m o n d i a l d e l ’ i m m o b i l i e r »

Page 22: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

22

Selon l’étude européenne réalisée par le cabi-net Atisreal International Research, intitulée « European Office Market » et diffusée comme

chaque année à l’occasion du MIPIM, la crise amé-ricaine des crédits immobiliers « subprime » - crédits à risque comprenant les prêts hypothécaires, les car-tes de crédit, accordés à une clientèle peu solvable a réellement affecté le marché des bureaux lors du dernier trimestre 2007. Face aux incertitudes macro-économiques, les banques prudentes ont préféré refuser de nouveaux crédits et stoppé de nombreux projets d’acquisition, ralentissant ainsi les volumes d’investissement en Europe notamment à Londres, centre financier majeur. Au 4ème trimestre 2007, l’Ile-de-France a attiré 2,8 milliards d’euros contre 1,8 milliard d’euros seulement pour le Grand Londres. Julian Stocks, Directeur du département Investisse-ment en Angleterre chez Jones Lang LaSalle, estime que « le marché des bureaux londoniens génèrera sur le court terme de nouvelles opportunités d’achat.» Le phénomène a cependant été compensé par une importante liquidité mondiale et par l’arrivée sur le marché de nouveaux fonds d’investissement pré-servant ainsi un certain dynamisme en attendant la reprise. Le montant des loyers au sein des grandes métropoles se maintient un peu partout et la multipli-cation des surfaces à bail sur le long terme confirme la confiance des investisseurs pour lesquels, elles re-présentent toujours des placements sûrs aux revenus et au rendement attractifs. C’est le cas en particulier de Paris dont le niveau de consommation de bureaux neufs ou restructurés est supérieur avec près de 330 000 m2 de bureaux recensés au 1er trimestre 2008 à celle de 2007 à la même période jugée ex-ceptionnelle avec 310 000 m2. Autre signe qui ne trompe pas, le taux élevé de transactions d’enver-gure du marché francilien (supérieures ou égales à 5 000 m2 dont 185 000 m2 d’acquisition pour le seul secteur de la Défense), réalisé par de grandes entreprises internationales sur le segment des immeu-bles rationnels et modernes, indépendamment de la conjoncture économique. Le plan de renouveau de La Défense initié en 2006 prévoit ainsi la construction de 450 000 m2 de bureaux et de 100 000 m2 de logements. Au 4ème trimestre 2007, l’Ile-de-France a attiré 2,8 milliards d’euros contre 1,8 milliard d’euros seulement pour le Grand Londres. Son offre locative en parallèle s’est stabilisée tandis qu’elle augmentait de 26% à Londres, une solidité qui lui garantit une sécurité pérenne sur la scène internationale.

UNE EUROPE À DEUX VITESSES Si l’Europe place sept de ses villes dans le top 10 mondial, elle affiche l’augmentation annuelle des coûts d’occupation la moins forte des grandes ré-gions du monde avec 2,5%. « En 2007, l’Europe occidentale a affiché une croissance de 1,3%, tandis

que l’Europe centrale et l’Europe de l’Est (Pologne, République Tchèque, Roumanie) ont progressé de 7% en un an, porté par les groupes industriels et le secteur de la distribution » explique Steven Watt, Directeur Europe du département Logistique et In-dustriel de Cushman & Wakefield. Les investisseurs optent désormais pour des marchés sûrs et transpa-rents. C’est sur les plus petits marchés d’Europe que le pourcentage de croissance est le plus élevé. En Hongrie et au Luxembourg, l’activité a plus que dou-blé entre 2006 et 2007. Les Pays-Bas, le Danemark et le Portugal affichent également plus de 40 % de croissance. Globalement, l’Europe tire son épingle du jeu avec un total de 246 milliards d’euros, soit une hausse de 6% par rapport à 2006 (Source CB Richard Ellis, conseil international en immobilier d’entreprise).

Les dix premiers marchés d’investissements européens en 2007

Classement 2008 des marchés immobiliersindustriels les plus chers du monde (en 2007)

4

4

Villes Volume % du marché en millions d’euros européen* Londres 31 290 16,1Paris 19 835 10,2

Francfort 8 366 4,3Munich 6 555 3,4Stockholm 6 020 3,1Berlin 5 949 3,1Hambourg 5 122 2,6Madrid 4 042 2,1Moscou 3 367 1,7

Villes Volume % du marché en millions d’euros européen*

31 290Paris 19 835

8 366 6 555

Stockholm 6 020 5 949

Hambourg 5 122 4 042 3 367

Villes Volume % du marché en millions d’euros européen*

16,1 10,2

4,3 3,4 3,1 3,1 2,6 2,1 1,7

1) Londres Heathrow (Royaume-Uni), coût d’occupation de 211,23e/m2/an.2) Dublin (Irlande), 159,50e/m2/an.3) Tokyo (Japon), 142,63e/m2/an.4) Oslo (Norvège), 134e/m2/an.5) Sydney (Australie), 132,60e/m2/an.6) Me’ouyan Soreq, Rishon Le-Zion (Israël), 122,21e/m2/an.7) Stockholm (Suède), 120,55e/m2/an.8) Barcelone (Espagne),114e/m2/an.9) Genève (Suisse),111,53e/m2/an.

* A l’exclusion des portefeuilles indivisibles couvrant plusieurs villes

Regards sur l’international

Immobilier d’entreprise : Paris rivalise avec Londres

Un marché mondial en plein essor

sur le Moyen-Orient, l’Asie et la Russie

Maquette de La Défense, Paris

10) Helsinki (Finlande), 108e/m2/an.11) Paris (France), 107e/m2/an.

Page 23: Immocotedazur N°1

Face à une Europe en demi-teinte la nouvelle génération de bâtisseurs Fédération de Russie, Asie, Moyen-Orient exhibent des réserves finan-

cières gigantesques engendrées par l’envol du prix des matières premières qui dépassent par semaine pour les seuls pays du Golfe Persique les 8 milliards de dollars. La Russie qui a présenté durant le MIPIM 28 pro-jets d’investissements pour un montant de plus de 30 milliards d’euros, représente notamment pour les in-vestisseurs une formidable opportunité de croissance «Le marché de l’immobilier commercial en Russie se caractérise par des comportements d’achat chez les consommateurs très différents de ceux de l’Ouest et demeure fortement sous-offreur en surfaces de vente par habitant. Par conséquent, ces deux à trois pro-chaines années, le nombre d’ouvertures de centres commerciaux doublera chaque année. Face à l’essor des gratte-ciels qui jaillissent dans la capitale, 2008 devrait connaître l’émergence d’un marché de l’im-mobilier de bureaux dans la banlieue de Moscou » confirme Mark Jagger, directeur de Jones Lang LaSalle Russie.Parmi les projets les plus spectaculaires toutefois moins « babyloniens » cette année, citons du côté du Moyen-Orient, le projet « Mudon », lancé par le groupe Dubaï Properties, une opération immobilière pharaonique, regroupant sur un même site les villes historiques de Bagdad, Beyrouth, Damas, Le Caire et Marrakech. Ce projet, livré en 2012, vise à re-créer à Dubaï l’héritage culturel et les atmosphères chaleureuses de ces territoires. Il abritera plus de 3 200 villas et maisons, 6 400 appartements, des boutiques, ainsi qu’un quartier d’affaire. La construc-tion de supermarchés, de cliniques et d’un court de golf sur des zones communes est également prévue.

LA CONSÉCRATION DES « GREEN CITIES »Le MIPIM valorise cette année des projets d’éco-vil-les et d’éco-quartiers répondant à de hautes exigen-ces de qualités environnementales (HQE®).« Cette orientation reflète un besoin de construire un environ-

nement urbain durable en réponse aux problèmes écologiques observés à l’échelle mondiale », expli-que Nadine Castagna, Directrice du MIPIM. De fait, les projets architecturaux écologiques fleurissent un peu partout. Le promoteur Renova StroyGroup pré-sente cette année après son projet d’Akademia City en 2007, une ville pilote baptisée «Sunny Valley». Construite sur une surface de 1 200 hectares, la cité s’intègrera harmonieusement dans le cadre na-turel de la région de Chelyabinsk (Oural) et devrait accueillir environ 115 000 personnes en 2024. La Norvège présente le parc Akerselva, un parc envi-ronnemental pionnier mettant en exergue la fragilité des écosystèmes en milieu côtier. Les MIPIM Awards 2008 ont récompensé le projet « Crane Track » (Pays-Bas) mixant utilisation optimale des ressources naturelles et faible impact du bâti sur l’environne-ment. Situé dans le quartier européen de Strasbourg, le nouveau siège du Conseil de l’Europe dévoile une majestueuse façade de verre, un vaste atrium en ver-re, des ailes en cascade ouvertes sur la campagne, des patios à ciel ouvert prolongés par un jardin pay-sager. Le toit d’acier et de métal en forme de dais fait office d’élément unificateur du bâtiment édifié dans le respect du tissu urbain. En France, la communauté urbaine de Lyon (France) s’est distinguée par sa tour Incity, futur gratte-ciel de 200 mètres de hauteur. Orientée dans l’axe du vent dominant, ce bâtiment utilisera la force du vent pour produire une partie de son énergie à l’aide d’un système éolien intégré en son sommet. Bref, 2008 sacralise l’avènement d’une nouvelle ère urbaniste résolument verte.

L’IMMOBILIER D’ENTREPRISE AZURÉEN GARDE LA CÔTE ET RÊVE ÉCO VALLÉEClassée 23ème parmi les 240 villes et région concou-rant à « l’European Cities & Regions of the Future Awards », à l’initiative du magazine Foreign Direct Investment, la Côte d’Azur conserve pour les investis-seurs une forte attractivité favorisée par l’émergence de nouveaux projets à la fois sur le territoire niçois et sur la technopole de Sophia Antipolis.Nice a pour ambition de dynamiser la Plaine du Var en y développant une Eco Vallée, projet agréé Opé-ration d’Intérêt National depuis le 9 mars dernier et porté par son nouveau Maire, Christian Estrosi. Un axe qui démarre avec l’extension de 18 000 m2 de bureaux au cœur du quartier d’affaires de l’Aré-nas en face de l’aéroport, à travers le projet Azuréa qui prévoit la construction de 3 immeubles tertiaires. Dans le prolongement de cet axe, s’inscrit le premier projet d’éco-quartier durable : Nice-Méridia, lancé en 2005 et qui démarre aujourd’hui la 2ème phase de son chantier, livrable à horizon 2010. Une expé-rience-pilote qui devrait faire recette…

Les dix premiers marchés d’investissements européens en 2007

Classement 2008 des marchés immobiliersindustriels les plus chers du monde (en 2007)

Que

lque

s ch

iffre

s Villes Volume % du marché en millions d’euros européen* Londres 31 290 16,1Paris 19 835 10,2

Francfort 8 366 4,3Munich 6 555 3,4Stockholm 6 020 3,1Berlin 5 949 3,1Hambourg 5 122 2,6Madrid 4 042 2,1Moscou 3 367 1,7

1) Londres Heathrow (Royaume-Uni), coût d’occupation de 211,23e/m2/an.2) Dublin (Irlande), 159,50e/m2/an.3) Tokyo (Japon), 142,63e/m2/an.4) Oslo (Norvège), 134e/m2/an.5) Sydney (Australie), 132,60e/m2/an.6) Me’ouyan Soreq, Rishon Le-Zion (Israël), 122,21e/m2/an.7) Stockholm (Suède), 120,55e/m2/an.8) Barcelone (Espagne),114e/m2/an.9) Genève (Suisse),111,53e/m2/an.

Un marché mondial en plein essor

sur le Moyen-Orient, l’Asie et la Russie

Maquette Russe

Maquette Russe

Centre d’affairesdu Pentominiumà Dubaï

DT

Page 24: Immocotedazur N°1

La Communauté d’Agglomération Nice Côte d’Azur (CANCA) a présenté au MIPIM une offre importante en termes d’immobilier d’en-

treprises pour répondre aux besoins d’un mar-treprises pour répondre aux besoins d’un mar-ché en pleine expansion. Outre le lancement de ché en pleine expansion. Outre le lancement de 34 000 m34 000 m2 sur l’Arénas et le projet Technopolis sur l’Arénas et le projet Technopolis qui prévoit 20 700 mqui prévoit 20 700 m2 de bureaux à Cagnes-sur- de bureaux à Cagnes-sur-Mer, à 10 minutes de l’aéroport international de Mer, à 10 minutes de l’aéroport international de Nice Côte d’Azur, la CANCA a exposé l’ambi-Nice Côte d’Azur, la CANCA a exposé l’ambi-tieux programme Nice-Meridia de 300 000 mtieux programme Nice-Meridia de 300 000 m2

à construire sur 22 hectares qu’elle a voté le à construire sur 22 hectares qu’elle a voté le 24 décembre 2004. Epine dorsale du futur dé-24 décembre 2004. Epine dorsale du futur dé-veloppement de la Métropole Nice Côte d’Azur veloppement de la Métropole Nice Côte d’Azur sur l’axe Aéroport-Nice-Arénas-Plaine du Var, ce sur l’axe Aéroport-Nice-Arénas-Plaine du Var, ce projet vise la création d’une nouvelle génération projet vise la création d’une nouvelle génération de quartier d’activités multifonctionnel alliant de quartier d’activités multifonctionnel alliant bureaux, logements pour actifs, équipements pu-bureaux, logements pour actifs, équipements pu-blics et commerces de proximité de qualité en-blics et commerces de proximité de qualité en-vironnementale. S’inscrivant dans une démarche vironnementale. S’inscrivant dans une démarche de développement durable, le programme Nice-de développement durable, le programme Nice-Méridia a ainsi pour objectifs de permettre à ses Méridia a ainsi pour objectifs de permettre à ses résidents une indépendance économique totale, résidents une indépendance économique totale, des économies d’énergie à hauteur de 20% en des économies d’énergie à hauteur de 20% en application de la RT 2005, la mise en place d’un application de la RT 2005, la mise en place d’un réseau de transports en commun en site propre réseau de transports en commun en site propre (TCSP) couplé avec l’usage de vélos électriques (TCSP) couplé avec l’usage de vélos électriques au sein de l’éco-quartier et un vivier de 5 000 au sein de l’éco-quartier et un vivier de 5 000 emplois toutes filières confondues (santé, TIC, emplois toutes filières confondues (santé, TIC, multimedia, tertiaire, activités commerciales et multimedia, tertiaire, activités commerciales et hôtelières).Structuré en 3 cycles d’aménagement d’environ Structuré en 3 cycles d’aménagement d’environ 10 000 m2 d’immobilier d’entreprises neuf par d’immobilier d’entreprises neuf par an, ce programme voit ainsi sa première phase an, ce programme voit ainsi sa première phase achevée à l’issue de 2 ans de consultation, res-achevée à l’issue de 2 ans de consultation, res-pectant en toute transparence un cahier des char-pectant en toute transparence un cahier des char-ges volumineux et les délais qu’il s’était fixés :ges volumineux et les délais qu’il s’était fixés :

- le choix du promoteur Cogedim/ Icade le 13 - le choix du promoteur Cogedim/ Icade le 13 Novembre 2006, parmi 5 finalistes (les sociétés Novembre 2006, parmi 5 finalistes (les sociétés

Sercib France, Delta Azur, Eiffage Immobilier etFinareal) et 15 candidats sélectionnés initialement, - la délivrance du 1er permis de construire en mars 2008 pour lancer 10 000 m2 d’immobi-lier d’entreprise sur l’île de Robini et le 1er lot de logement pour actifs, soit 60 logements mixés avec 400 m2 de commerces en bordure du Bou-levard Saint-Paul et de l’îlot Sainte-Marguerite. Ce chantier de 45 300 m2 devrait être achevé fin 2009 / début 2010. L’offre de l’îlot Robini se caractérise par un immeuble-phare, véritable vitrine architecturale autour duquel s’articule-ront des bureaux haut-de-gamme et des locaux de performance environnementale. Le complexe résidentiel de l’îlot Sainte-Marguerite proposera de son côté des logements diversifiés adaptés à la cible des actifs qui bénéficieront pour accéder à la propriété d’un dispositif de modération du prix de sortie des logements ainsi qu’en contre-partie d’une clause dissuadant la revente spécu-lative.

NICE-MERIDIAUN ÉCO-QUARTIER

D’ACTIVITÉS AU CŒUR D’UNE MÉTROPOLE

D’AVENIR

Simulation du futur quartier «Nice Méridia»

24

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

Regards sur l’internationalRegards sur l’international

Page 25: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

25Regards sur l’international

La 2ème phase opérationnelle correspond à deux procédures d’aménagement :

- Une seconde consultation est engagée aujourd’hui auprès de promoteurs et concep-teurs pour aménager l’ensemble immobilier proposant 23 200 m2 de schon et composé des îlots Iscles des Moulins (dont 14 800 m2

dédiés à l’immobilier d’entreprises) et des Maraîchers (soit 8400 m2 de logements). La CANCA analyse actuellement les candidatu-res reçues et sélectionnera le lauréat parmi 3 candidats finalistes d’ici fin 2008 pour une livraison en 2010.- Une ZAC de 200 000 m2 de schon qui intè-grera une approche environnementale labelli-sée par l’ADEME depuis juin 2007 et super-visée courant 2008 par un comité technique regroupant acteurs économiques et institution-nels (CANCA, Ville de Nice, Conseil Général des Alpes-Maritimes, CSTB, EDF ..). Ce comité

aura pour mission de développer une réflexion urbanistique sur le site global de Nice-Méridia harmonisée avec l’Opération d’Intérêt Natio-nal (OIN) du futur pôle urbain de la plaine du Var. Un architecte urbaniste sera désigné fin 2008 et un appel d’offres sera lancé au cours du 2ème semestre 2009 pour choisir l’équipe chargée d’établir le schéma directeur de l’aménagement du site, notamment ses axes urbanistiques, économiques et environnemen-taux. Le chantier débutera en 2010.

La 3ème phase échelonnée sur 6 ans prévoit une mixité fonctionnelle redéfinie en fonction de l’évolution des besoins des actifs et usagers, soit environ l’aménagement supplémentaire de 23 000 m2 qui s’indexera, quant à elle sur le schéma directeur d’aménagement du grand Arénas, moteur demain du développement de la métropole Côte d’Azur, complétée à terme par la plateforme des échanges multimodaux.

DT

Page 26: Immocotedazur N°1

Architecture bioclimatique bioclimatique

Bruno Bazire, concepteur bioclimatique, pionnier dans ce do-maine, se bat avec ses associés Pierre Pralus, maître d’œuvre en éco-habitat dans le Var et Jean-Guillaume Larribeau, archi-

tecte & urbaniste DPLG pour multiplier dans le Var, tout en respec-tant le fameux Plan d’urbanisme local, des projets d’éco-quartiers durables communaux. « Notre premier défi consiste justement à associer les dernières normes gouvernementales en matière d’éco-construction avec une architecture bioclimatique, explique Bruno Bazire. Nous avons pour ambition de regrouper dans le Canton de Fayence 150 logements en 2 zones d’aménagement communal autour d’un éco-centre. La première serait composée d’habitats de style traditionnel intégrant des solutions environnementales, la se-conde de maisons individuelles écologiques construites en bandes avec jardins privatifs ». Les résidents pourraient ainsi disposer d’es-paces de rencontres et d’activités multiples sur place : commerces de proximité, animations culturelles, loisirs, maison d’accueil pour personnes âgées, parc d’entreprises liées notamment au développe-ment durable. Un large éventail de solutions innovantes serait mis en oeuvre pour assurer l’indépendance énergétique de ses habi-tants. Les logements, construits en bois pour la plupart, utiliseraient ainsi des isolants naturels peu coûteux et résistants (laine de mouton, paille, liège) et seraient équipés de panneaux photovoltaïques, afin de réduire les dépenses énergétiques. L’épuration de la piscine mu-nicipale serait assurée par un écosystème naturel (micro-organisme et plantes aquatiques). Une bambouseraie serait également plantée pour aider la petite station d’épuration limitrophe à filtrer les eaux usées. Ce projet a séduit le maire de Fayence qui prévoit de débu-ter courant 2008 la première phase du projet, soit la construction de 100 logements sur un terrain en partie communal de 12 hecta-res dont les parcelles seront vendues à un coût incitatif. Les promo-teurs bénéficieraient par ailleurs de 20% de shon supplémentaire dans le cadre des nouvelles mesures environnementales. Le trio de choc recherche pour l’heure des partenaires privés pour clôturer le financement du projet, permettant l’extension de 70 logements supplémentaires. D’ores et déjà, ce programme d’aménagement écologique inspire fortement les collectivités territoriales voisines qui envisagent d’adapter le concept pour créer des éco-quartiers à usage des touristes.

, , E c o -conception,m o d é l i -s a t i o n , & urbanismed u r a b l e

>>, ,>, ,

1 bioclimatique1 bioclimatique

TRIHAB DÉPLOIE DES ÉCO-QUARTIERS BIOCLIMATIQUESAU CŒUR DES VILLAGES...

Les immeubles et autres construc-tions, utilisés pour l’habitat ou pour des activités économiques, contri-buent dans une grande proportion à la dépense énergétique et aux émissions de gaz à effet de serre. Afin de réduire ces émissions qui dérèglent le climat et, de ne pas gaspiller une énergie qui deviendra de plus en plus rare et coûteuse, l’urgence se fait sentir de recourir à une architecture bioclimatique. Avec un surcoût modéré, compensé en quelques années par les écono-mies réalisées sur le chauffage en particulier, il est possible de réaliser des constructions à faible consom-mation d’énergie, voire à consom-mation d’énergie nulle dites « pas-sives », en privilégiant la lumière naturelle, une bonne isolation ther-mique et l’utilisation de matériaux écologiques tout en respectant la législation en vigueur.« La prise en compte des matériaux est essentielle lors de la construc-tion d’une maison. Chaque projet architectural fait l’objet d’une dou-ble attention : une architecture pour la qualité de la vie aujourd’hui et demain, la maîtrise de l’innovation pour des prestations performantes, explique François Pelegrin, archi-tecte DPLG, urbaniste et Président d’honneur de l’Union Nationale des Syndicats Français d’Architec-tes l’UNSFA. Les architectes biocli-matiques composent avec tous les ingrédients possibles pour offrir une architecture souriante aussi agréa-ble à vivre qu’à regarder. Leur rôle consiste à choisir des formes, des

modénatures, des matériaux, des couleurs, à prendre en compte la lumière, le jeu des transparences pour gommer, adoucir ou affirmer la pesanteur des masse construi-tes, à penser et dessiner chaque espace pour sa valeur d’usage et le bien-être de l’utilisateur, à adop-ter les meilleures dispositions pour faciliter la maintenance et inscrire le bâtiment à la fois dans son envi-ronnement et dans la durée ! Nous devons trouver enfin le ton juste en-tre ambition et humilité ! ».L’éco-construction implique dés lors d’identifier les impacts envi-ronnementaux des projets tout au long de leur cycle de vie et de favoriser des choix urbanistiques et architecturaux qui intègrent des principes bioclimatiques. Il s’agit à la fois de choisir des matériaux qui consomment peu d’énergie pour leur fabrication, leur transport et leur mise en œuvre, d’adopter des techniques de construction qui nécessitent plutôt de la main d’œuvre que d’importantes quan-tités d’énergie, de favoriser l’utili-sation des énergies renouvelables et/ou des combustibles peu pol-luants ainsi que le choix d’équipe-ments ‘intelligents’ : éclairage et électroménager « basse consom-mation », chauffage efficace et cor-rectement dimensionné. Un concept qui fait appel à des notions d’économie, d’écosystème et de bio-construction, pas toujours facile à appliquer comme en témoi-gnent les différents experts sur la question…

« Eco-conception & bioclimatisme, une architecture en faveur du bien-être »

Page 27: Immocotedazur N°1

27Eco-conception, modélisation & urbanisme durable

Architecture bioclimatique

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

Bruno Bazire, Pierre Pralus, Jean-Guillaume Larribeau (équipe Trihab).

Pas de prime à la casse pour nos anciens POS ? Nous avons passé pourtant notre contrôle technique, le Gre-nelle de l’environnement, et nous n’arrivons pas à nous

débarrasser de cette ancienne machine, ronéotypée, avec ses pages jaunies, d’un temps que les moins de 20 ans…Vous aviez sorti vos meilleurs projets bioclimatiques et vos envolées environnementales,… remballez, ce n’est pas en-core le moment, il faudra attendre ! Toute la bonne volonté des fonctionnaires ou élus de l’urbanisme, ne passera pas le cadre légal, le règlement ! Vous ne respectez pas le rè-glement. Adieu votre avancée de toiture pour protéger le logement du rayonnement d’été, il faut respecter le toit à 2 pentes ; adieu votre toiture végétale qui intégrait la maison à son environnement et concourait à son isolation, seules les tui-les…; adieu la bonne orientation sud,… il faut respecter l’alignement général des constructions ; oubliez la construc-tion bois, seuls les enduits… en bonne harmonie avec les constructions environnantes… Du Néo-Provençal !!! Un point c’est tout ! Vous savez, celui qui n’a plus rien à voir avec l’architecture provençale pay-sanne ni des villages ni même des villes. Chaque période de 10 ans, les critères esthétiques, favorisés par l’adminis-tration, ont changé. Il n’y a pas plus de légitimité à conser-ver les maisons néo-provençales des années 90 que celles des années 70 que l’on voudrait, elles, voir disparaître. Le bon sens paysan avait élaboré des maisons adaptées aux chaleurs d’été, aux déperditions d’hiver,… que l’on ne retrouve pas du tout dans ce néo-régionalisme.Nos maisons consomment plus que nos vieilles voitures !L’application du Grenelle attendra, il faut respecter le règle-ment en attendant le PLU !POURQUOI ?Pourquoi les communes retardent-elles le passage au PLU ? Imaginez-vous propriétaire de beaux terrains un peu éloi-gnés du village, heureux de pouvoir vendre ce trésor, au prix fort, à quelques riches européens, pour 200 000 e à 300 000 e le lot. Et voilà que l’on veut tuer la poule aux œufs d’or, en rendant inconstructible votre petit bout de propriété de planète, rien qu’à vous ! Et ce, au nom d’une densification et pour éviter un mitage,… alors que l’image même de l’idéal français est valorisée par la maison in-dividuelle à 100 000 e ou à 15 e par jour, pour tout le monde.INCOMPREHENSIBLE !Vous ne serez donc pas le seul propriétaire à venir deman-der à votre mairie de vous laisser le temps de vendre avant le passage du PLU. Vous serez accompagné par toutes les entreprises de constructions qui risquent de voir baisser leur nombre de chantiers et freiner l’économie.La mise en chantier du PLU dans les villes et villages, ne se fera pas sans concertation, certes. Mais les intérêts contra-dictoires mettent en jeu de telles forces que je souhaite bien du courage, de la persévérance et de la disponibilité aux acteurs qui en comprennent les enjeux à long terme et en ont une vision globale, sociale et environnementale. Cela s’appelle : le Développement Durable.Les ABF (Architectes des Bâtiments de France) ont souvent

réussi à préserver les cônes, ces collines sur lesquelles les vieux villages sont construits. Le PLU favorise le regroupe-ment autour des centres, que risque-t-on comme pertes de patrimoine paysager dans cette bataille ? Ces mêmes ABF seront-ils ouverts à un mariage harmonieux avec une nou-velle architecture environnementale ?Les responsables (élus et administratifs) sauront-ils saisir un objectif ambitieux, à long terme, sans être entravés par la synthèse des petits intérêts particuliers de leurs électeurs ou de leurs administrés ? Pour une « Urbanisation vertueuse » qui soit plus verte que tueuse d’environnement.Nous aurons à compter sur la créativité des architectes et des Maitres d’Ouvrages. La clientèle évolue, les promoteurs arrivaient à vendre n’importe quoi, mais la crise immobi-lière naissante ne fera qu’augmenter l’exigence des ache-teurs qui demanderont plus de critères environnementaux et de performances énergétiques. Et ils ne se contenteront pas d’une étiquette HQE sans exigence de résultats ! Quels programmes immobiliers seront prêts, pour cela, au mo-ment de la livraison ? Si la population continue à être sollicitée par l’objectif en-vironnemental, l’acceptation d’une construction durable, bioclimatique, les éco-quartiers,… seront plus facilement acceptés et même encouragés. C’est déjà le cas pour les équipes municipales qui ont fait campagne sur ces thèmes là.

L’opportunité de choisir la qualité des villes et des villages que nous côtoierons pendant quelques dizaines d’années va dépendre de l’intelligence et de l’imagination créa-tive mises en jeu dans l’établissement de ce PLU. Ne pas retomber dans la frénésie de construction, aux lourdes conséquences, de l’après guerre, c’est l’enjeu ! Mais au contraire, inventer une « machine », qui ne sera pas une nouvelle carrosserie au POS, mais un vrai éco-moteur à mieux vivre ensemble dans nos villes et villages en accord avec l’environnement.

Bruno Bazire Concepteur bioclimatiqueTrihab – Architecture Bioclimatique Blog : http://trihab.blogspot.com/Site : www.trihab.com

« PLU : l’arlésienne... »

Page 28: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

28

ZOOM SUR LES ÉCO-MATÉRIAUX

avec Mr Pierre PRALUS, Maître d’œuvre

en éco-habitat dans le Var

«BÂTIR SAIN, EST-CE ENVISAGEABLE»?

Les matériaux de construction traditionnels sont depuis plusieurs décennies en dérive exponentielle. Aujourd’hui, pour bon nom-bre de personnes, la construction doit répondre à 3 critères :

vite, simple et pas cher. Afin de satisfaire à ces demandes, les professionnels des matériaux inventent des procédés qui accélèrent les temps de séchage et permettent des mises en œuvre rapide : les matériaux sont transformés, pré assemblés, prémâchés, pré … Le problème qui en découle est que ces nouveaux matériaux sont truffés de solvants, métaux lourds, résidus de polluants, composés organiques volatiles et autres produits qui rendent notre lieu de vie insalubre. Or, Bâtir sain, c’est être attentif à la composition des produits que nous achetons. C’est privilégier les matériaux qui n’ont pas été dénaturé lors de leur fabrication. Nous devons, nous profession-nels prendre en compte 4 critères déterminants pour répondre aux nouvelles normes environnementales : l’utilisation de matériaux naturels et peu polluants, à la fois respirants et hydro régulables, renouvelables ou durables, toujours recyclables et dotés d’une fai-ble énergie grise. Le processus de sélection s’avère en amont des plus délicats mais si l’on se penche ensuite sur la dénomination « matériaux naturels », on en perd définitivement son latin! Car, là encore, qu’entend-on par matériaux naturels ? Si le parpaing de bé-ton est fabriqué à partir de matériaux naturels, sable, gravier, eau et ciment (mélange de calcaire et d’argile cuit à haute température), peut-on pour autant parler d’un matériau éco-sympathique ? non, car les trois autres critères ne sont pas pris en compte. De même, Naturel n’est pas égal à « écologique et durable » ni à « sain et pur ».. nous avons besoin d’un regard scientifique et non moral pour l’apprécier. Et à ce titre, la démarche est complexe : quels matériaux peuvent réellement être considérés comme écologi-quement durables, sans risque pour l’environnement et pour notre santé ? Ils sont finalement peu nombreux. Ils regroupent essentiellement la famille des végétaux fibreux (chanvre, laine, lin, -coton - de coco, ouate de cellulose, paille de blé) excellents isolants qui peuvent être récoltés en agriculture biologique et les essences mixtes cultivées en plantation pour éviter la déforestation.

DES MATÉRIAUX HYDRO RÉGULABLES POUR DONNER UN NOUVEAU SOUFFLE À VOTRE HABITAT

Telle la peau d’un organisme vivant, la maison doit être une enve-loppe respirante et gérant sa « transpiration ». En cela les matériaux issus de l’industrie pétrochimique ou des cimenteries offrent peu de

performances, et créent par la même des ambiances saturées de gaz ou d’humidité impropres à la santé et au bien être. Pour éviter l’asphyxie on doit avoir alors recours à une surventilation passive, solution de survie mais peu satisfaisantes, ex : VMChydroréglable. Le concept de paroi respirante doit prendre en compte plusieurs critères : La porosité des matériaux que l’on retrouve dans la brique de terre crue ou cuite, dans le bois ou ses dérivés, les plâtres ou les chaux qui assurent une transmigration de l’air mais aussi des gaz ambiants assurant ainsi à ses occupants un confort thermique et sanitaire bien appréciable. La capacité d’absorption de l’humidité ambiante avec une dégressivité de la résistance au passage de cette vapeur de l’intérieur vers l’extérieur de façon à ce que l’eau puisse sortir plus rapidement de la paroi qu’elle n’y rentre. Cette qualité participe aux performances énergétiques de la maison et donne en temps utile soit une impression de fraîcheur en été soit une impression de chaleur en hiver.

PROBLÉMATIQUE DU RECYCLAGE : UNE GESTION NON PERFORMANTE DES RESSOURCES, À AMÉLIORER D’URGENCE

Nous savons tous en nous tenant informés de l’extrême tension qui règne actuellement sur les marchés de matières premières, les prix du cuivre et du fer s’envolent, idem pour les matériaux issus de la pétrochimie (plastiques, et adjuvants). Cela tient bien sûr à une demande très supérieure à l’offre mais aussi à la mauvaise gestion de la production et du recyclage de ces matières. Privilégier l’utili-sation de matériaux éco sympathiques dans la construction rendrait les marchés beaucoup moins nerveux dans la mesure ou ceux ci sont renouvelables et recyclables à l’exemple du bois ou des fibres isolantes végétales. Ce sens économique de la gestion des ressour-ces va devenir prépondérant dans les années à venir et le recours aux matériaux renouvelables va devenir stratégique pour nous tous. Il est pour cela très intéressant de voir l’innovation avancer à grand pas dans l’utilisation de matériaux autrefois réservés à des usages confidentiels. Ainsi le chanvre autrefois réservé aux cordages et au papier revit une deuxième jeunesse grâce à son emploi massif dans le bâtiment. Ses vertus à la fois « perspirantes » et isolantes associées à son extrême solidité lui confèrent un avantage écono-mique et écologique non négligeable. Idem pour le lin, et la laine de mouton, voire même la plume de canard autrefois réservée à l’édredon et que l’on voit se décliner en confortable panneau iso-lant. Sans compter avec les produits issus du recyclage qui trouvent une réutilisation intelligente à des fins isolantes : vieux vêtements recyclés en panneau isolant de coton, déchets du bois recyclés en

Eco-conception, modélisation & urbanisme durable

< Enduit sur botte de paille > 1

< Chaume > 2

< Dôme isolé de paille > 3

< Bois monomur et pierre > 4

< Ouate de cellulose > 5(Cha

ntie

rs T

riha

b)

Page 29: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

29Eco-conception, modélisation & urbanisme durable

1

2

3

4

5

laine de bois ou en panneaux de construction sans colle toxique. Nous voyons même des briques composées de billes d’argile ex-pansée et de microbulles de verre expansées issu du recyclage. L’usage et l’évolution du bois de construction est à cet effet très révé-lateur de l’évolution du marché. Le bois et ses dérivés interviennent à tous les étages d’un bâtiment et même son traitement fongicide trouve des solutions écologiques (bois rétifié = cuit à la vapeur et retrouvant toutes les caractéristiques de durabilité du bois exotique). L’explosion de ce marché de la construction bois tient bien sûr à ses performances de confort bien connus mais aussi à des procédés innovants permettant de réduire de façon conséquente les coûts de construction (environ – 20 %).

VERS UNE ÉNERGIE GRISE ET DES MATÉRIAUX ÉCO-SYMPATHIQUES PLUS PERFORMANTS…

Qu’est ce que l’énergie grise ? L’énergie grise est la quantité d’éner-gie nécessaire à la production et à la fabrication des matériaux ou des produits industriels. En théorie, un bilan d’énergie grise addi-tionne l’énergie dépensée lors : de la conception du produit ou du service, de l’extraction et le transport des matières premières, de la transformation des matières premières et la fabrication du produit ou lors de la préparation du service, de la commercialisation du produit ou du service, du recyclage du produit. Les différents bi-lans d’énergie grise établis dans la construction font apparaitre que lans d’énergie grise établis dans la construction font apparaitre que l’énergie grise de la laine de verre est par exemple plus de 10 fois supérieure à la laine de chanvre pour des performances d’isolation identiques. Ce constat suppose une réorientation des priorités de re-cherche et de développement vers des produits et des technologies plus novateurs.Dans la même perspective d’économie énergétique, les matériaux « éco-sympathiques » (à faible impact environnemental et bénéfiques pour la santé) devraient être valorisés pour atteindre une production industrielle qui fera baisser les coûts. Il faut également mettre en avant les circuits courts. Les tarifs des grandes familles des maté-riaux éco-sympathiques dont le bois s’impose aujourd’hui comme le chef de file restent encore supérieurs aux produits industriels de la pétrochimie ou de la cimenterie classique. Heureusement, l’écart tend à diminuer ce qui incite de plus en plus d’éco-concepteurs à engager le pas et à parier sur l’avenir écologique, recyclable et re-nouvelable de notre coin de planète. Un petit pas pour l’Homme et un grand pas à venir pour l’Humanité s’il poursuit dans cette voie !

Page 30: Immocotedazur N°1

Dans le secteur du bâtiment, les bioplastiques peuvent être amenés à remplacer les matières pastiques actuellement utili-sées pour réaliser les canalisations, les fenêtres… Ils connais-

sent une croissance très importante et présentent donc un intérêt. De 20 tonnes en 2000, leur production a dépassé 500 000 tonnes en 2006.Les bioplastiques sont des matériaux plastiques fabriqués à partir de la biomasse.Ces matériaux constituent-ils un champ d’exploration d’aujourd’hui ou s’imposeront-ils comme « la » solution alternative permettant de résoudre les problèmes d’élimination des déchets et de pallier la disparition prochaine du pétrole ? Les bioplastiques sont biodégra-dables (ils représentent 90 % de la production de matières plasti-ques biodégradables) et d’après leurs caractéristiques physiques et mécaniques, pourraient remplacer près de 25 % des matières plastiques actuelles. La production de bioplastiques peut-elle être compatible avec un développement durable ? La production de biomasse est aujourd’hui issue d’une agriculture intensive aux effets très négatifs sur l’environnement (pollution du sol, grande consom-mation d’eau et risque d’utilisation d’OGM).L’analyse du cycle de vie (ACV) de certaines matières plastiques présentes sur le marché depuis plusieurs années (PLA par exem-ple) montre que le bilan environnemental est plutôt positif mais les avantages par rapport aux matières plastiques classiques ne sont pas encore très marqués. Ceci s’explique par le fait que les techni-ques actuelles de production agricole sont encore trop polluantes et que les rendements de production sont trop faibles pour rendre ces matériaux bien plus performants que les matières plastiques classiques en termes d’impact environnemental. De plus, malgré la biodégradabilité de ces matériaux, l’élimination des déchets reste compliquée. Il faut en effet mettre en place des structures permettant le tri, la collecte et le compostage industriel ou même le recyclage car le compostage n’est pas systématiquement plus favorable que le recyclage d’un point de vue environnemental. La production de bioplastiques induit également des questions éthiques concernant l’utilisation de ressources destinées initialement à l’alimentation des populations ou concernant le recours à l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés (OGM), permettant d’améliorer les rende-ments de production. Il faut toutefois garder à l’esprit que ce mar-ché est très récent (arrivée des premiers bioplastiques sur le marché à la fin des années 90) et que, par conséquent, les technologies associées sont encore amenées à se développer. Véritable solution alternative à la raréfaction du pétrole ou simple champ d’expéri-mentation, la question est posée.

Les nouvelles filières écologiques, , E c o -

conception,

m o d é l i -

s a t i o n , &

urbanisme

d u r a b l e

>>, ,>, , 2L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES BIOPLASTIQUES :UN BILAN ÉCOLOGIQUEPLUTÔT POSITIF, MAIS EST-CE LA PANACÉE ?

Hervé BELLANGERAssistant de recherche, Éco-conceptionau CARMA

Pièce moulée en PLA

Page 31: Immocotedazur N°1

31Eco-conception, modélisation & urbanisme durable

Les nouvelles filières écologiques

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

( Granulés de PLA )

Page 32: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

rIM

MO

te d

’az

ur

IMM

O c

ôte

d’a

zu

rIM

MO

te d

’az

ur

32 Eco-conception, modélisation & urbanisme durable

Dotée des ressources informatiques et des technologies de la réalité virtuelle les plus avancées – modélisation, simulation de phénomè-nes physiques,représentation 3D et navigation interactive, la Salle immersive le Corbusier met au service des Collectivités territoriales, de la maîtrise d’œuvre ou de la maîtrise d’ouvrage, une infrastruc-ture matérielle et logicielle unique dans le secteur de la construction pour concevoir et communiquer sur des projets d’aménagement du territoire.

Fermez les yeux…laissez-vous porter par l’atmosphère très ermez les yeux…laissez-vous porter par l’atmosphère très ermez les yeux…laissez-vous porter par l’atmosphère très ermez les yeux…laissez-vous porter par l’atmosphère très ermez les yeux…laissez-vous porter par l’atmosphère très ermez les yeux…laissez-vous porter par l’atmosphère très particulière du lieu au confort indéniable. Un bien-être vous particulière du lieu au confort indéniable. Un bien-être vous particulière du lieu au confort indéniable. Un bien-être vous particulière du lieu au confort indéniable. Un bien-être vous particulière du lieu au confort indéniable. Un bien-être vous particulière du lieu au confort indéniable. Un bien-être vous envahit, vous baignez dans la sérénité jusqu’à ce que d’insup-envahit, vous baignez dans la sérénité jusqu’à ce que d’insup-envahit, vous baignez dans la sérénité jusqu’à ce que d’insup-envahit, vous baignez dans la sérénité jusqu’à ce que d’insup-envahit, vous baignez dans la sérénité jusqu’à ce que d’insup-envahit, vous baignez dans la sérénité jusqu’à ce que d’insup-

portables décibels viennent déchirer vos tympans. Vous ouvrez les portables décibels viennent déchirer vos tympans. Vous ouvrez les portables décibels viennent déchirer vos tympans. Vous ouvrez les portables décibels viennent déchirer vos tympans. Vous ouvrez les yeux brutalement et là, sur l’écran apparait une file ininterrompue yeux brutalement et là, sur l’écran apparait une file ininterrompue yeux brutalement et là, sur l’écran apparait une file ininterrompue yeux brutalement et là, sur l’écran apparait une file ininterrompue de voitures, une foule grouillante s’agitant dans tous les sens pour de voitures, une foule grouillante s’agitant dans tous les sens pour de voitures, une foule grouillante s’agitant dans tous les sens pour de voitures, une foule grouillante s’agitant dans tous les sens pour échapper à un assourdissant concert de klaxons au cœur d’une échapper à un assourdissant concert de klaxons au cœur d’une échapper à un assourdissant concert de klaxons au cœur d’une échapper à un assourdissant concert de klaxons au cœur d’une ville gratte-ciels. Conservez casque ou siège d’écoute spatialiséeville gratte-ciels. Conservez casque ou siège d’écoute spatialiséeville gratte-ciels. Conservez casque ou siège d’écoute spatialiséeville gratte-ciels. Conservez casque ou siège d’écoute spatialiséeville gratte-ciels. Conservez casque ou siège d’écoute spatialisée : vous êtes dans l’univers virtuel, sonore et visuel, d’aménagement vous êtes dans l’univers virtuel, sonore et visuel, d’aménagement vous êtes dans l’univers virtuel, sonore et visuel, d’aménagement vous êtes dans l’univers virtuel, sonore et visuel, d’aménagement urbain d’un quartier situé à proximité de l’aéroport, du chemin de urbain d’un quartier situé à proximité de l’aéroport, du chemin de urbain d’un quartier situé à proximité de l’aéroport, du chemin de urbain d’un quartier situé à proximité de l’aéroport, du chemin de fer et d’une route 2x2 voies. Avantagefer et d’une route 2x2 voies. Avantagefer et d’une route 2x2 voies. Avantage : vous pouvez à tout moment : vous pouvez à tout moment : vous pouvez à tout moment : vous pouvez à tout moment interagir en temps réel et naviguer pour analyser et évaluer l’impact interagir en temps réel et naviguer pour analyser et évaluer l’impact interagir en temps réel et naviguer pour analyser et évaluer l’impact interagir en temps réel et naviguer pour analyser et évaluer l’impact interagir en temps réel et naviguer pour analyser et évaluer l’impact du projet dans son futur environnement. Une quinzaine de person-du projet dans son futur environnement. Une quinzaine de person-du projet dans son futur environnement. Une quinzaine de person-du projet dans son futur environnement. Une quinzaine de person-nes peuvent ainsi s’immerger dans la même représentation 3D et nes peuvent ainsi s’immerger dans la même représentation 3D et nes peuvent ainsi s’immerger dans la même représentation 3D et nes peuvent ainsi s’immerger dans la même représentation 3D et rendre compte avec vous des facultés humaines de perception, mo-rendre compte avec vous des facultés humaines de perception, mo-difier le projet en partie ou dans sa totalité et en vérifier l’incidence difier le projet en partie ou dans sa totalité et en vérifier l’incidence grâce à un super calculateur qui reconfigurera la scène. « Nous grâce à un super calculateur qui reconfigurera la scène. « Nous grâce à un super calculateur qui reconfigurera la scène. « Nous sommes capables de modéliser toutes les ambiances », expliquent sommes capables de modéliser toutes les ambiances », expliquent sommes capables de modéliser toutes les ambiances », expliquent Eric Lebègue et Julien Soula, ingénieurs au Centre Scientifique et Eric Lebègue et Julien Soula, ingénieurs au Centre Scientifique et Eric Lebègue et Julien Soula, ingénieurs au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment à Sophia Antipolis (CSTB). «De l’endroit Technique du Bâtiment à Sophia Antipolis (CSTB). «De l’endroit Technique du Bâtiment à Sophia Antipolis (CSTB). «De l’endroit où l’on est, on entend le son venir de l’endroit où il se produit. Un où l’on est, on entend le son venir de l’endroit où il se produit. Un où l’on est, on entend le son venir de l’endroit où il se produit. Un peu comme au cinéma, mais de manière scientifique. Chaque son peu comme au cinéma, mais de manière scientifique. Chaque son peu comme au cinéma, mais de manière scientifique. Chaque son a sa propre signature qui peut évoluer dans le temps. En mixant a sa propre signature qui peut évoluer dans le temps. En mixant a sa propre signature qui peut évoluer dans le temps. En mixant a sa propre signature qui peut évoluer dans le temps. En mixant ce bruit de trafic routier avec les autres sources sonores de la ville ce bruit de trafic routier avec les autres sources sonores de la ville ce bruit de trafic routier avec les autres sources sonores de la ville (fontaine, terrasses de café, foule...),nous créons une réalité des (fontaine, terrasses de café, foule...),nous créons une réalité des (fontaine, terrasses de café, foule...),nous créons une réalité des environnements sonores urbains qui va aider les ingénieurs et les environnements sonores urbains qui va aider les ingénieurs et les décideurs à construire leurs projets. Nous travaillons aussi sur des décideurs à construire leurs projets. Nous travaillons aussi sur des standards d’échanges de fichiers de manière à ce que les projets standards d’échanges de fichiers de manière à ce que les projets standards d’échanges de fichiers de manière à ce que les projets de construction soient immédiatement intégrables aux programmes de construction soient immédiatement intégrables aux programmes de construction soient immédiatement intégrables aux programmes de construction soient immédiatement intégrables aux programmes de modélisations 3D.» de modélisations 3D.»

, , E c o -

conception,

m o d é l i -

s a t i o n , &

urbanisme

d u r a b l e

>3

SALLE IMMERSIVE SALLE IMMERSIVE SALLE IMMERSIVE LE CORBUSIER DU CSTB*LE CORBUSIER DU CSTB*LE CORBUSIER DU CSTB*LE CORBUSIER DU CSTB*LE CORBUSIER DU CSTB*À SOPHIA ANTIPOLISÀ SOPHIA ANTIPOLISÀ SOPHIA ANTIPOLISProjection 3D pour valider les projets de construction

Réalités vir tuelles

*Centre Scientifique et *Centre Scientifique et *Centre Scientifique et Technique du Bâtiment Technique du Bâtiment Technique du Bâtiment Technique du Bâtiment

Page 33: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

rIM

MO

te d

’az

ur

33Eco-conception, modélisation & urbanisme durableEco-conception, modélisation & urbanisme durable

L’INNOVATION ACOUSTIQUE AU CŒUR DU DÉBAT EUROPÉENUne expérimentation acoustique qui permet aux architectes, Une expérimentation acoustique qui permet aux architectes, collectivités ou industriels de mieux vérifier les futures collectivités ou industriels de mieux vérifier les futures performances de l’ouvrage dans différents domaines : performances de l’ouvrage dans différents domaines : acoustique, éclairage, mais aussi thermique, aéraulique, acoustique, éclairage, mais aussi thermique, aéraulique, pollution, incendie…et qui intéresse fortement les Etats pollution, incendie…et qui intéresse fortement les Etats membres de la Communauté Européenne tenus depuis la membres de la Communauté Européenne tenus depuis la Directive Européenne 2002/49/CE du 30 juin 2007, re-Directive Européenne 2002/49/CE du 30 juin 2007, re-Directive Européenne 2002/49/CE du 30 juin 2007, re-lative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environ-lative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environ-lative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environ-nement de déterminer l’exposition au bruit des habitants nement de déterminer l’exposition au bruit des habitants des grandes agglomérations.des grandes agglomérations.Des cartes de bruits actualisées tous les cinq ans devront Des cartes de bruits actualisées tous les cinq ans devront Des cartes de bruits actualisées tous les cinq ans devront Des cartes de bruits actualisées tous les cinq ans devront donc être désormais établies pour déterminer par tranches donc être désormais établies pour déterminer par tranches donc être désormais établies pour déterminer par tranches donc être désormais établies pour déterminer par tranches de niveaux sonores les populations exposées. La Commis-de niveaux sonores les populations exposées. La Commis-de niveaux sonores les populations exposées. La Commis-de niveaux sonores les populations exposées. La Commis-sion Européenne exige pour le 18 juillet 2008 l’établisse-sion Européenne exige pour le 18 juillet 2008 l’établisse-sion Européenne exige pour le 18 juillet 2008 l’établisse-sion Européenne exige pour le 18 juillet 2008 l’établisse-sion Européenne exige pour le 18 juillet 2008 l’établisse-ment de plans d’action afin de réduire les nuisances sono-ment de plans d’action afin de réduire les nuisances sono-ment de plans d’action afin de réduire les nuisances sono-ment de plans d’action afin de réduire les nuisances sono-ment de plans d’action afin de réduire les nuisances sono-ment de plans d’action afin de réduire les nuisances sono-res dans les zones les plus bruyantes tout en protégeant res dans les zones les plus bruyantes tout en protégeant res dans les zones les plus bruyantes tout en protégeant res dans les zones les plus bruyantes tout en protégeant les zones plus calmes contre une augmentation du bruit. les zones plus calmes contre une augmentation du bruit. les zones plus calmes contre une augmentation du bruit. les zones plus calmes contre une augmentation du bruit. les zones plus calmes contre une augmentation du bruit. Les cartes de bruit dites « stratégiques « sont à réactua-Les cartes de bruit dites « stratégiques « sont à réactua-Les cartes de bruit dites « stratégiques « sont à réactua-Les cartes de bruit dites « stratégiques « sont à réactua-Les cartes de bruit dites « stratégiques « sont à réactua-liser tous les cinq ans. Ces mesures visent à réduire les liser tous les cinq ans. Ces mesures visent à réduire les liser tous les cinq ans. Ces mesures visent à réduire les liser tous les cinq ans. Ces mesures visent à réduire les liser tous les cinq ans. Ces mesures visent à réduire les liser tous les cinq ans. Ces mesures visent à réduire les niveaux sonores dans les zones les plus sensibles sans les niveaux sonores dans les zones les plus sensibles sans les niveaux sonores dans les zones les plus sensibles sans les niveaux sonores dans les zones les plus sensibles sans les niveaux sonores dans les zones les plus sensibles sans les niveaux sonores dans les zones les plus sensibles sans les augmenter dans les zones calmes. Ces cartes devront dé-augmenter dans les zones calmes. Ces cartes devront dé-augmenter dans les zones calmes. Ces cartes devront dé-augmenter dans les zones calmes. Ces cartes devront dé-augmenter dans les zones calmes. Ces cartes devront dé-augmenter dans les zones calmes. Ces cartes devront dé-terminer par tranches de niveaux sonores les populations terminer par tranches de niveaux sonores les populations terminer par tranches de niveaux sonores les populations terminer par tranches de niveaux sonores les populations terminer par tranches de niveaux sonores les populations terminer par tranches de niveaux sonores les populations exposées. Pour ce faire, le CSTB a développé avec des exposées. Pour ce faire, le CSTB a développé avec des exposées. Pour ce faire, le CSTB a développé avec des exposées. Pour ce faire, le CSTB a développé avec des exposées. Pour ce faire, le CSTB a développé avec des exposées. Pour ce faire, le CSTB a développé avec des exposées. Pour ce faire, le CSTB a développé avec des partenaires, deux logiciels spécifiques : MITHRA-SIG et partenaires, deux logiciels spécifiques : MITHRA-SIG et partenaires, deux logiciels spécifiques : MITHRA-SIG et partenaires, deux logiciels spécifiques : MITHRA-SIG et partenaires, deux logiciels spécifiques : MITHRA-SIG et partenaires, deux logiciels spécifiques : MITHRA-SIG et partenaires, deux logiciels spécifiques : MITHRA-SIG et partenaires, deux logiciels spécifiques : MITHRA-SIG et CADNA-MITHRA. CADNA-MITHRA. CADNA-MITHRA.

LA RECHERCHE AU SERVICE D’UN URBANISME DURABLELes acteurs de la construction, de plus en plus nombreux, Les acteurs de la construction, de plus en plus nombreux, Les acteurs de la construction, de plus en plus nombreux, Les acteurs de la construction, de plus en plus nombreux, Les acteurs de la construction, de plus en plus nombreux, Les acteurs de la construction, de plus en plus nombreux, Les acteurs de la construction, de plus en plus nombreux, ont des références ou un vocabulaire différent, ce qui peut ont des références ou un vocabulaire différent, ce qui peut ont des références ou un vocabulaire différent, ce qui peut ont des références ou un vocabulaire différent, ce qui peut ont des références ou un vocabulaire différent, ce qui peut ont des références ou un vocabulaire différent, ce qui peut ont des références ou un vocabulaire différent, ce qui peut conduire à de mauvaises interprétations et à un résultat conduire à de mauvaises interprétations et à un résultat conduire à de mauvaises interprétations et à un résultat conduire à de mauvaises interprétations et à un résultat conduire à de mauvaises interprétations et à un résultat conduire à de mauvaises interprétations et à un résultat conduire à de mauvaises interprétations et à un résultat final éloigné des attentes du maître d’ouvrage et des utili-final éloigné des attentes du maître d’ouvrage et des utili-final éloigné des attentes du maître d’ouvrage et des utili-final éloigné des attentes du maître d’ouvrage et des utili-final éloigné des attentes du maître d’ouvrage et des utili-final éloigné des attentes du maître d’ouvrage et des utili-final éloigné des attentes du maître d’ouvrage et des utili-sateurs finaux. L’utilisation de maquettes virtuelles de pro-sateurs finaux. L’utilisation de maquettes virtuelles de pro-sateurs finaux. L’utilisation de maquettes virtuelles de pro-sateurs finaux. L’utilisation de maquettes virtuelles de pro-sateurs finaux. L’utilisation de maquettes virtuelles de pro-sateurs finaux. L’utilisation de maquettes virtuelles de pro-sateurs finaux. L’utilisation de maquettes virtuelles de pro-jets, les actions de concertation avec des non-spécialistes jets, les actions de concertation avec des non-spécialistes jets, les actions de concertation avec des non-spécialistes jets, les actions de concertation avec des non-spécialistes jets, les actions de concertation avec des non-spécialistes jets, les actions de concertation avec des non-spécialistes jets, les actions de concertation avec des non-spécialistes et l’intérêt d’éléments de jugement perceptifs ont conduit le et l’intérêt d’éléments de jugement perceptifs ont conduit le et l’intérêt d’éléments de jugement perceptifs ont conduit le et l’intérêt d’éléments de jugement perceptifs ont conduit le et l’intérêt d’éléments de jugement perceptifs ont conduit le et l’intérêt d’éléments de jugement perceptifs ont conduit le et l’intérêt d’éléments de jugement perceptifs ont conduit le et l’intérêt d’éléments de jugement perceptifs ont conduit le CSTB à développer des outils de restitution qui s’appuient CSTB à développer des outils de restitution qui s’appuient CSTB à développer des outils de restitution qui s’appuient CSTB à développer des outils de restitution qui s’appuient CSTB à développer des outils de restitution qui s’appuient CSTB à développer des outils de restitution qui s’appuient CSTB à développer des outils de restitution qui s’appuient CSTB à développer des outils de restitution qui s’appuient CSTB à développer des outils de restitution qui s’appuient sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.sur des simulations conjointes, visuelles et auditives.

Pour améliorer les modèles de prévision, les acousticiens Pour améliorer les modèles de prévision, les acousticiens Pour améliorer les modèles de prévision, les acousticiens Pour améliorer les modèles de prévision, les acousticiens Pour améliorer les modèles de prévision, les acousticiens Pour améliorer les modèles de prévision, les acousticiens du CSTB sont impliqués dans des programmes de re-du CSTB sont impliqués dans des programmes de re-du CSTB sont impliqués dans des programmes de re-du CSTB sont impliqués dans des programmes de re-du CSTB sont impliqués dans des programmes de re-du CSTB sont impliqués dans des programmes de re-du CSTB sont impliqués dans des programmes de re-cherche portant notamment sur les modèles de prévision cherche portant notamment sur les modèles de prévision cherche portant notamment sur les modèles de prévision cherche portant notamment sur les modèles de prévision cherche portant notamment sur les modèles de prévision acoustique. Les résultats de ces recherches nourrissent les acoustique. Les résultats de ces recherches nourrissent les acoustique. Les résultats de ces recherches nourrissent les acoustique. Les résultats de ces recherches nourrissent les acoustique. Les résultats de ces recherches nourrissent les modèles et vice-versa. Par exemple, une recherche sur la modèles et vice-versa. Par exemple, une recherche sur la modèles et vice-versa. Par exemple, une recherche sur la modèles et vice-versa. Par exemple, une recherche sur la modèles et vice-versa. Par exemple, une recherche sur la modèles et vice-versa. Par exemple, une recherche sur la diffusion sonore par les façades est menée dans le cadre diffusion sonore par les façades est menée dans le cadre diffusion sonore par les façades est menée dans le cadre diffusion sonore par les façades est menée dans le cadre diffusion sonore par les façades est menée dans le cadre diffusion sonore par les façades est menée dans le cadre diffusion sonore par les façades est menée dans le cadre du Programme «Bruit et Nuisances Sonores» du Ministère du Programme «Bruit et Nuisances Sonores» du Ministère du Programme «Bruit et Nuisances Sonores» du Ministère du Programme «Bruit et Nuisances Sonores» du Ministère du Programme «Bruit et Nuisances Sonores» du Ministère du Programme «Bruit et Nuisances Sonores» du Ministère du Programme «Bruit et Nuisances Sonores» du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. L’objectif est de l’Ecologie et du Développement Durable. L’objectif est de l’Ecologie et du Développement Durable. L’objectif est de l’Ecologie et du Développement Durable. L’objectif est de l’Ecologie et du Développement Durable. L’objectif est de l’Ecologie et du Développement Durable. L’objectif est de l’Ecologie et du Développement Durable. L’objectif est de mieux prendre en compte les effets de la réflexion dif-de mieux prendre en compte les effets de la réflexion dif-de mieux prendre en compte les effets de la réflexion dif-de mieux prendre en compte les effets de la réflexion dif-de mieux prendre en compte les effets de la réflexion dif-de mieux prendre en compte les effets de la réflexion dif-fuse par la façade sur la propagation acoustique et sur la fuse par la façade sur la propagation acoustique et sur la fuse par la façade sur la propagation acoustique et sur la fuse par la façade sur la propagation acoustique et sur la fuse par la façade sur la propagation acoustique et sur la fuse par la façade sur la propagation acoustique et sur la perception sonore en milieu urbain. Le CSTB cherche en perception sonore en milieu urbain. Le CSTB cherche en perception sonore en milieu urbain. Le CSTB cherche en perception sonore en milieu urbain. Le CSTB cherche en perception sonore en milieu urbain. Le CSTB cherche en perception sonore en milieu urbain. Le CSTB cherche en particulier à prendre en compte ce phénomène dans les particulier à prendre en compte ce phénomène dans les particulier à prendre en compte ce phénomène dans les particulier à prendre en compte ce phénomène dans les particulier à prendre en compte ce phénomène dans les particulier à prendre en compte ce phénomène dans les particulier à prendre en compte ce phénomène dans les particulier à prendre en compte ce phénomène dans les outils de cartographie sonore et, notamment, les techni-outils de cartographie sonore et, notamment, les techni-outils de cartographie sonore et, notamment, les techni-outils de cartographie sonore et, notamment, les techni-outils de cartographie sonore et, notamment, les techni-outils de cartographie sonore et, notamment, les techni-outils de cartographie sonore et, notamment, les techni-ques de type tracés de rayons (code ICARE) couplées à ques de type tracés de rayons (code ICARE) couplées à ques de type tracés de rayons (code ICARE) couplées à ques de type tracés de rayons (code ICARE) couplées à ques de type tracés de rayons (code ICARE) couplées à des codes plus puissants telle que la méthode des éléments des codes plus puissants telle que la méthode des éléments des codes plus puissants telle que la méthode des éléments des codes plus puissants telle que la méthode des éléments des codes plus puissants telle que la méthode des éléments des codes plus puissants telle que la méthode des éléments de frontière (code MICADO). C’est ainsi que plusieurs la-de frontière (code MICADO). C’est ainsi que plusieurs la-de frontière (code MICADO). C’est ainsi que plusieurs la-de frontière (code MICADO). C’est ainsi que plusieurs la-de frontière (code MICADO). C’est ainsi que plusieurs la-de frontière (code MICADO). C’est ainsi que plusieurs la-de frontière (code MICADO). C’est ainsi que plusieurs la-boratoires nationaux, issus à la fois d’organismes de re-boratoires nationaux, issus à la fois d’organismes de re-boratoires nationaux, issus à la fois d’organismes de re-boratoires nationaux, issus à la fois d’organismes de re-boratoires nationaux, issus à la fois d’organismes de re-boratoires nationaux, issus à la fois d’organismes de re-cherche (LCPC, CSTB) et d’écoles d’architecture (Nantes, cherche (LCPC, CSTB) et d’écoles d’architecture (Nantes, cherche (LCPC, CSTB) et d’écoles d’architecture (Nantes, cherche (LCPC, CSTB) et d’écoles d’architecture (Nantes, cherche (LCPC, CSTB) et d’écoles d’architecture (Nantes, Bordeaux), ont lancé des travaux théoriques et expérimen-Bordeaux), ont lancé des travaux théoriques et expérimen-Bordeaux), ont lancé des travaux théoriques et expérimen-Bordeaux), ont lancé des travaux théoriques et expérimen-Bordeaux), ont lancé des travaux théoriques et expérimen-taux sur ces phénomènes de réflexion diffuse sous l’égide taux sur ces phénomènes de réflexion diffuse sous l’égide taux sur ces phénomènes de réflexion diffuse sous l’égide taux sur ces phénomènes de réflexion diffuse sous l’égide taux sur ces phénomènes de réflexion diffuse sous l’égide taux sur ces phénomènes de réflexion diffuse sous l’égide du GdR CNRS 2493 «Bruit des Transports». Autre thème du GdR CNRS 2493 «Bruit des Transports». Autre thème de recherche : le bruit dynamique. Aujourd’hui, les plans de recherche : le bruit dynamique. Aujourd’hui, les plans d’aménagement urbains devraient être développés avec d’aménagement urbains devraient être développés avec d’aménagement urbains devraient être développés avec des simulateurs de signature sonore de trafics urbains afin des simulateurs de signature sonore de trafics urbains afin des simulateurs de signature sonore de trafics urbains afin des simulateurs de signature sonore de trafics urbains afin d’optimiser la réduction du bruit et de la pollution. De vé-d’optimiser la réduction du bruit et de la pollution. De vé-d’optimiser la réduction du bruit et de la pollution. De vé-d’optimiser la réduction du bruit et de la pollution. De vé-ritables outils d’aide à la décision pour les aménageurs, ritables outils d’aide à la décision pour les aménageurs, ritables outils d’aide à la décision pour les aménageurs, ritables outils d’aide à la décision pour les aménageurs, soucieux de répondre au mieux au confort des usagers du soucieux de répondre au mieux au confort des usagers du soucieux de répondre au mieux au confort des usagers du soucieux de répondre au mieux au confort des usagers du soucieux de répondre au mieux au confort des usagers du bâtiment intégré dans son environnementbâtiment intégré dans son environnementbâtiment intégré dans son environnementbâtiment intégré dans son environnementbâtiment intégré dans son environnement ! ! Outre les Pouvoirs Publics et les professionnels, le CSTB Outre les Pouvoirs Publics et les professionnels, le CSTB Outre les Pouvoirs Publics et les professionnels, le CSTB Outre les Pouvoirs Publics et les professionnels, le CSTB dont les compétences pluridisciplinaires couvrent l’essen-dont les compétences pluridisciplinaires couvrent l’essen-dont les compétences pluridisciplinaires couvrent l’essen-dont les compétences pluridisciplinaires couvrent l’essen-tiel des champs du développement durable (de l’acous-tiel des champs du développement durable (de l’acous-tiel des champs du développement durable (de l’acous-tique à la climatologie urbaine en passant par l’énergie tique à la climatologie urbaine en passant par l’énergie tique à la climatologie urbaine en passant par l’énergie et la sociologie),accompagne de plus en plus dans cette et la sociologie),accompagne de plus en plus dans cette et la sociologie),accompagne de plus en plus dans cette perspective les élus et les acteurs territoriaux dans leurs perspective les élus et les acteurs territoriaux dans leurs perspective les élus et les acteurs territoriaux dans leurs démarches de développement durable urbain pour amé-démarches de développement durable urbain pour amé-démarches de développement durable urbain pour amé-liorer la qualité environnementale de la ville et assurer des liorer la qualité environnementale de la ville et assurer des liorer la qualité environnementale de la ville et assurer des conditions favorables au développement économique, à conditions favorables au développement économique, à conditions favorables au développement économique, à la cohésion sociale et à l’urbanité.la cohésion sociale et à l’urbanité.

Réalités vir tuelles

Simulation thermo-aéraulique dans une salle de réunionSimulation thermo-aéraulique dans une salle de réunionSimulation thermo-aéraulique dans une salle de réunionSimulation thermo-aéraulique dans une salle de réunionSimulation thermo-aéraulique dans une salle de réunion

DT

Page 34: Immocotedazur N°1

23

Vu du ciel, l’édifice de 80 000 m2 prend la forme d’un M, hommage

aérien au célèbre rocher sur le-quel il se posera dès 2010, date de début des travaux orchestrés par la Principauté. Parfaitement

E c o -

conception,

m o d é l i -

s a t i o n , &

urbanisme

d u r a b l e

>

façades de verre, son ossature aux lignes épurées, renforcée de métal blanc et l’ensemble de la structure implantée soli-dement sur un socle recouvert de pierre et de végétaux. Ce projet audacieux de l’architecte parisien Claude Vasconi dont la maquette a été dévoilée par le Prince Albert II fin Avril dernier, doit répondre avant sa mise en chantier à un rigoureux cahier

comme le rappelle Jean-Jacques Campana, conseiller de gou-vernement pour les Affaires Sociales et la Santé, sera affiné jusqu’en 2009, deux années d’études nécessaires pour ados-ser ce nouvel édifice au bâti ancien de façon harmonieuse. « Nous avons conçu avec l’ar-chitecte monégasque Patrick Raymond associé au projet pour résoudre cette probléma-tique prioritaire explique le maître d’oeuvre, une succession de terrasses arborées que nous

avons prolongées et alignées sur les espaces verts du site en contrebas. Une prouesse technique qui nous permet de réduire l’impact du bâti sur son environnement et de

masquer les différents soubassements, soit 8 ni-veaux qui abriteront 1200 places de parkings ainsi

que les services logisti-ques et hôteliers.»

4LE NOUVEL HÔPITALPRINCESSE GRÂCE DE MONACO : UN VAISSEAU TRANSLUCIDE À FLANC DE ROCHER

par la Principauté. Parfaitement intégré dans son environnement naturel dont il épouse les cour-bes géologiques, le futur Centre Hospitalier Princesse Grace de Monaco (CHPG), sera recouvert de

chantier à un rigoureux cahier des charges. Le projet qui confè-re « un nouvel élan à la politique de santé exemplaire voulue par le Prince »

pour résoudre cette probléma-tique prioritaire explique le maître d’oeuvre, une succession de terrasses arborées que nous

avons prolongées et alignées sur les espaces verts du site en contrebas. Une prouesse technique qui nous permet de réduire l’impact du bâti sur son environnement et de

masquer les différents soubassements, soit 8 ni-veaux qui abriteront 1200 places de parkings ainsi

que les services logisti-ques et hôteliers.»

Urbanisme durable

Page 35: Immocotedazur N°1

Eco-conception, modélisation & urbanisme durable

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

Urbanisme durable

La première phase des tra-vaux prévoit la construction d’unités d’hos-pitalisation qui accueilleront à partir de 2013 les activités de médecine, de chirurgie, de gynécologie, 13 chirurgie, de gynécologie, 13 salles d’opérations et un effectif hospitalier de 1 700 agents et 200 médecins du CHPG, pou-vant atteindre jusqu’à 3 000 personnes. S’inscrivant dans une démarche de Haute Qua-lité Environnementale, le Centre

Hospitalier dont le budget global s’élève à 300 millions d’euros HT, disposera sur sa toiture de 5 000 m2 de capteurs solaires lui permettant d’assurer la pro-duction de 40% des besoins énergétiques internes. Véritable

capteur solaire par ailleurs, cet hôpital de verre d’une ca-pacité de 482 lits et places, orienté plein sud, proposera à l’ensemble de ses résidents des chambres donnant quasiment toutes sur la mer. De nombreux puits de lumière répartis de fa-çon équilibrée permettront par ailleurs au personnel hospitalier et aux différents départements d’optimiser l’éclairage naturel. Cet hôpital doit être un « pôle d’excellence et de référence de la Principauté » résume le Dr Jean-Joseph Pastor, Prési-dent du CHPG qui aura égale-ment pour mission d’œuvrer en réseau avec le CHU de Nice. La construction de l’hôpital de verre devrait se poursuivre en deux ou trois phases et s’achever d’ici 2020.

Plan en coupe du nouvel Hôpital Princesse Grâce de Monaco

Présentation de la maquette du projet à S.A.S. Albert II de Monaco.

35

DT

Page 36: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

36 Témoignages d’experts / Conseils juridiquesTémoignages d’experts / Conseils juridiques

>

Le droit de la construction est marqué cette année par le e droit de la construction est marqué cette année par le trentième anniversaire de la Loi Spinetta, son auteur. trentième anniversaire de la Loi Spinetta, son auteur.

Plusieurs colloques ont donc été programmés pour cet anniversaire de Plusieurs colloques ont donc été programmés pour cet anniversaire de la loi du 4 janvier 1978. Le premier d’entre eux a été organisé par la loi du 4 janvier 1978. Le premier d’entre eux a été organisé par La Fédération des promoteurs constructeurs au Palais du Luxembourg La Fédération des promoteurs constructeurs au Palais du Luxembourg La Fédération des promoteurs constructeurs au Palais du Luxembourg le 22 février dernier.Il s’agissait pour tous les professionnels du bâtiment de témoigner de Il s’agissait pour tous les professionnels du bâtiment de témoigner de l’application de cette loi à laquelle ils étaient reconnus pour y avoir l’application de cette loi à laquelle ils étaient reconnus pour y avoir l’application de cette loi à laquelle ils étaient reconnus pour y avoir particulièrement contribué, les avocats étaient là pour le faire des particulièrement contribué, les avocats étaient là pour le faire des particulièrement contribué, les avocats étaient là pour le faire des « marches du Palais ».Il est vrai que le barreau français s’est plus illustré dans cette matière Il est vrai que le barreau français s’est plus illustré dans cette matière Il est vrai que le barreau français s’est plus illustré dans cette matière que dans d’autres pour nourrir les commentaires d’une loi dont l’inter-que dans d’autres pour nourrir les commentaires d’une loi dont l’inter-prétation est toujours sur le métier. prétation est toujours sur le métier. La responsabilité dans le bâtiment se dessine par le spectre de la na-La responsabilité dans le bâtiment se dessine par le spectre de la na-ture du dommage, comme l’a voulu l’esprit Spinetta : favoriser la ré-ture du dommage, comme l’a voulu l’esprit Spinetta : favoriser la ré-paration rapide du dommage avant le débat sur les responsabilités.paration rapide du dommage avant le débat sur les responsabilités.C’est l’effet d’une volonté législative de réduire les causes exonéra-C’est l’effet d’une volonté législative de réduire les causes exonéra-toires dans le respect de la présomption, pilier du texte au point de toires dans le respect de la présomption, pilier du texte au point de faire en trente années de jurisprudence du constructeur, un profes-faire en trente années de jurisprudence du constructeur, un profes-sionnel averti dans la prévisibilité des facteurs de sinistres les plus sionnel averti dans la prévisibilité des facteurs de sinistres les plus inattendus.La précaution est novée en une obligation préalable dans l’acte de La précaution est novée en une obligation préalable dans l’acte de construire examiné le plus souvent par un expert amiable dont la construire examiné le plus souvent par un expert amiable dont la recherche des causes est reléguée dans des tableaux de répartition recherche des causes est reléguée dans des tableaux de répartition dressés par les assureurs.Le nombre de professionnels qui se croisent sur le chantier ne fait nulle-Le nombre de professionnels qui se croisent sur le chantier ne fait nulle-ment obstacle à la simplification des responsabilités. L’effet absorbant ment obstacle à la simplification des responsabilités. L’effet absorbant du système SPINETTA fait par exemple que le défaut de conseil par du système SPINETTA fait par exemple que le défaut de conseil par la présomption vaut comme une obligation de résultat par le contrat la présomption vaut comme une obligation de résultat par le contrat comme hors le contrat.Cette absorption ne simplifie pas le travail de la défense sur les mar-Cette absorption ne simplifie pas le travail de la défense sur les mar-ches du Palais, même devant des juridictions, et ce quelles que soient ches du Palais, même devant des juridictions, et ce quelles que soient celles-ci. Les juridictions administratives s’y soumettent et à l’inverse celles-ci. Les juridictions administratives s’y soumettent et à l’inverse les juridictions civiles s’inclinent devant une décision administrative.les juridictions civiles s’inclinent devant une décision administrative.Citons un arrêt de la Cour d’Appel d’AIX EN PROVENCE du 17 Citons un arrêt de la Cour d’Appel d’AIX EN PROVENCE du 17 janvier 2008 qui interdit à un assureur à contester le fondement de la janvier 2008 qui interdit à un assureur à contester le fondement de la responsabilité de son assuré déjà retenu par le juge administratif.responsabilité de son assuré déjà retenu par le juge administratif.La force aimantée de la réparation fait donc son œuvre, pendant que La force aimantée de la réparation fait donc son œuvre, pendant que d’autres résistances se dessinent. C’est le cas de l’allongement des d’autres résistances se dessinent. C’est le cas de l’allongement des prescriptions par le biais de l’interruption du délai d’épreuve d’une prescriptions par le biais de l’interruption du délai d’épreuve d’une prescriptions par le biais de l’interruption du délai d’épreuve d’une durée de dix ans qui, elle aussi, devient un modèle pour le droit durée de dix ans qui, elle aussi, devient un modèle pour le droit durée de dix ans qui, elle aussi, devient un modèle pour le droit commun.commun.

Témoi-gnages d ’ e x -p e r t s

>

LA LOISPINETTA fête cette année ses 30 ans

CONSEILS JURIDIQUES

de Françoise ASSUS-JUTTNER, Avocat au Barreau de Nice

Chargée d’enseignement à L’Université

Page 37: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

37Témoignages d’experts / Conseils juridiquesTémoignages d’experts / Conseils juridiquesTémoignages d’experts / Conseils juridiques

L’exemple Spinetta a conduit la jurisprudence à unifier les L’exemple Spinetta a conduit la jurisprudence à unifier les délais et leur point de départ, avant même que n’intervienne délais et leur point de départ, avant même que n’intervienne pour le sous-traitant l’ordonnance du 8 juin 2005, ou même pour le sous-traitant l’ordonnance du 8 juin 2005, ou même avant que n’advienne la proposition de loi votée par le Sénat avant que n’advienne la proposition de loi votée par le Sénat le 21 novembre 2007.Mais si le phare de la réception est admit, la dispersion se re-Mais si le phare de la réception est admit, la dispersion se re-trouve dans le déclenchement de la garantie de l’assurance.trouve dans le déclenchement de la garantie de l’assurance.L’on doit faire référence ici à toutes les incertitudes liées à la L’on doit faire référence ici à toutes les incertitudes liées à la définition du début du chantier, déclanchement de la garan-définition du début du chantier, déclanchement de la garan-définition du début du chantier, déclanchement de la garan-tie. La doctrine en avait pressenti les difficultés, en particulier tie. La doctrine en avait pressenti les difficultés, en particulier tie. La doctrine en avait pressenti les difficultés, en particulier M. Bernard BOUBLI, alors conseiller à la Cour de Cassation, M. Bernard BOUBLI, alors conseiller à la Cour de Cassation, M. Bernard BOUBLI, alors conseiller à la Cour de Cassation, dans un ouvrage contemporain à la sortie de la Loi.dans un ouvrage contemporain à la sortie de la Loi.Un texte serait en préparation pour lever les flottements liés Un texte serait en préparation pour lever les flottements liés Un texte serait en préparation pour lever les flottements liés aux différentes conceptions de l’ouverture de chantier.aux différentes conceptions de l’ouverture de chantier.Le régime de la décennale peut aussi être utilisé comme effet Le régime de la décennale peut aussi être utilisé comme effet Le régime de la décennale peut aussi être utilisé comme effet simplificateur de la réparation des dommages aux avoisi-simplificateur de la réparation des dommages aux avoisi-simplificateur de la réparation des dommages aux avoisi-nants.nants.C’est le cas, lorsque la cessation du trouble consiste soit à C’est le cas, lorsque la cessation du trouble consiste soit à C’est le cas, lorsque la cessation du trouble consiste soit à réparer exclusivement l’immeuble sous décennale d’où vien-réparer exclusivement l’immeuble sous décennale d’où vien-réparer exclusivement l’immeuble sous décennale d’où vien-nent les dommages, soit à le démolir.nent les dommages, soit à le démolir.De même l’Ordonnance du 8 juin 2005 a-t-elle tenté d’assi-De même l’Ordonnance du 8 juin 2005 a-t-elle tenté d’assi-De même l’Ordonnance du 8 juin 2005 a-t-elle tenté d’assi-miler le sous-traitant à l’entrepreneur principal, ce qui a fait miler le sous-traitant à l’entrepreneur principal, ce qui a fait miler le sous-traitant à l’entrepreneur principal, ce qui a fait dire aux spécialistes réunis au Palais Bourbon que ce texte dire aux spécialistes réunis au Palais Bourbon que ce texte dire aux spécialistes réunis au Palais Bourbon que ce texte complétait la Loi comme l’aurait voulu SPINETTA, d’autant complétait la Loi comme l’aurait voulu SPINETTA, d’autant complétait la Loi comme l’aurait voulu SPINETTA, d’autant que la Cour de Cassation vient de décider que le texte sur la que la Cour de Cassation vient de décider que le texte sur la que la Cour de Cassation vient de décider que le texte sur la sous-traitance de 1975 s’impose au juge français devant un sous-traitance de 1975 s’impose au juge français devant un sous-traitance de 1975 s’impose au juge français devant un sous-traitant étranger. N’est pas réglée pour autant la situa-sous-traitant étranger. N’est pas réglée pour autant la situa-sous-traitant étranger. N’est pas réglée pour autant la situa-tion de son assureur, puisqu’il n’y a pas encore de garantie tion de son assureur, puisqu’il n’y a pas encore de garantie tion de son assureur, puisqu’il n’y a pas encore de garantie décennale obligatoire pour lui. De plus cela ne résout pas décennale obligatoire pour lui. De plus cela ne résout pas décennale obligatoire pour lui. De plus cela ne résout pas tout si l’on sait que le droit italien interdit l’action directe de tout si l’on sait que le droit italien interdit l’action directe de tout si l’on sait que le droit italien interdit l’action directe de la victime contre l’assureur du sous traitant.la victime contre l’assureur du sous traitant.La loi Spinetta est bien franco-française, ce qui explique que La loi Spinetta est bien franco-française, ce qui explique que La loi Spinetta est bien franco-française, ce qui explique que son impérialisme ne peut se faire que dans l’extension de son impérialisme ne peut se faire que dans l’extension de son impérialisme ne peut se faire que dans l’extension de son objet même à l’intérieur du territoire.son objet même à l’intérieur du territoire.Curieusement cela s’est fait par retour du débat à la deuxiè-Curieusement cela s’est fait par retour du débat à la deuxiè-Curieusement cela s’est fait par retour du débat à la deuxiè-me détente sur les responsabilités par la cause exonératoire me détente sur les responsabilités par la cause exonératoire me détente sur les responsabilités par la cause exonératoire restreinte en matière de responsabilité décennale. Monsieur restreinte en matière de responsabilité décennale. Monsieur restreinte en matière de responsabilité décennale. Monsieur le professeur MALINVAUD*, à la tribune des 18le professeur MALINVAUD*, à la tribune des 18le professeur MALINVAUD*, à la tribune des 18le professeur MALINVAUD*, à la tribune des 18èmes Entre- Entre-tiens de la Citadelle à Villefranche sur Mer le 1tiens de la Citadelle à Villefranche sur Mer le 1tiens de la Citadelle à Villefranche sur Mer le 1tiens de la Citadelle à Villefranche sur Mer le 1er décembre décembre 2006, la journée était consacrée à la maîtrise de l’eau, avait 2006, la journée était consacrée à la maîtrise de l’eau, avait 2006, la journée était consacrée à la maîtrise de l’eau, avait 2006, la journée était consacrée à la maîtrise de l’eau, avait 2006, la journée était consacrée à la maîtrise de l’eau, avait à se pencher sur ce phénomène naturel dans la responsabi-à se pencher sur ce phénomène naturel dans la responsabi-à se pencher sur ce phénomène naturel dans la responsabi-à se pencher sur ce phénomène naturel dans la responsabi-à se pencher sur ce phénomène naturel dans la responsabi-lité des constructeurs. Il rappelait que c’était un facteur de lité des constructeurs. Il rappelait que c’était un facteur de lité des constructeurs. Il rappelait que c’était un facteur de responsabilité après réception, ou à l’inverse vecteur d’exo-responsabilité après réception, ou à l’inverse vecteur d’exo-responsabilité après réception, ou à l’inverse vecteur d’exo-nération selon que sa présence ou son absence sous forme nération selon que sa présence ou son absence sous forme nération selon que sa présence ou son absence sous forme de sécheresse est suffisamment catastrophique pour que l’on de sécheresse est suffisamment catastrophique pour que l’on de sécheresse est suffisamment catastrophique pour que l’on

prétende à la force majeure, il est donc difficile de sortir du cadre Spinetta et d’échapper à la garantie décennale.Ce transfert de responsabilité aboutissant à un transfert des garanties par l’attraction du système décennal pourrait donc lui aussi servir de modèle dans des domaines aussi divers que le risque environnemental, qui n’a pas d’assurance obli-gatoire, et dont la diversité d’auteurs sur le plan international peut nous faire craindre un repli sur l’assurance du bâtiment en site pollué sur le territoire français.Ce déplacement ne s’est-il pas récemment illustré dans le report sur le banquier garant de la réparation due pas l’assureur DO s’il avait existé, seulement parce que la police DO n’avait pas été souscrite, au lieu de recourir à la sanction pénale.Rappelons les délits institués parallèlement au système Spinetta dans l’obligation d’assurance qui laissaient prévoir un contentieux pénal abondant, que la pratique a totalement neutralisés.Le pouvoir absorbant de la loi Spinetta a donc joué aussi sur l’abandon quasi total de la loi répressive, comme outil de recherche de responsabilité dans la malfaçon, là où il a explosé dans le domaine de l’urbanisme.A une heure où le « tout répression » séduit, il faut saluer ici le père d’un texte d’une extrême civilité.Si ce contentieux résiduel laissé par le système Spinetta, réserve encore une large espace aux commentateurs et aux débatteurs, c’est qu’il y a place ici pour la civilisation, place on ne peut plus nécessaire dans une société qui vient de proclamer le droit au logement comme une des nouvelles exi-gences du citoyen.Il en résultera nécessairement un parc immobilier à renouve-ler d’urgence par de nouveaux chantiers qu’il s’agisse d’im-meubles neufs ou qu’il s’agisse de rénovation.Il n’est pas un hasard, sans doute, que l’Ordonnance du 5 juin 2005 soit intervenue dans ce contexte pour compléter le système Spinetta.La priorité y est donnée à la protection de l’habitat par l’assu-rance, là ou on peut y échapper dans le domaine industriel.Les acteurs avec ces nouveaux champs imprimés par l’esprit Les acteurs avec ces nouveaux champs imprimés par l’esprit Spinetta seront donc de plus en plus nombreux au cœur d’un Spinetta seront donc de plus en plus nombreux au cœur d’un Spinetta seront donc de plus en plus nombreux au cœur d’un Spinetta seront donc de plus en plus nombreux au cœur d’un risque désormais maitrisé aussi dans le champ du droit.risque désormais maitrisé aussi dans le champ du droit.risque désormais maitrisé aussi dans le champ du droit.risque désormais maitrisé aussi dans le champ du droit.

Françoise ASSUS-JUTTNER Françoise ASSUS-JUTTNER Avocat au Barreau de NiceAvocat au Barreau de NiceChargée d’enseignement à L’Université Chargée d’enseignement à L’Université

Page 38: Immocotedazur N°1

Quand esthétisme et confort se conjuguent pour bâtir un nouvel art de vivre durable…

A l’occasion des 30 ans de l’Observatoire Immobilier d’Habitat, la Fédération des promoteurs constructeurs de France (FPC) Côte d’Azur et Corse a organisé, la remise des prix du concours régional les «Pyramides d’argent». Six prix ont ainsi été décernés pour récompenser les projets ou les réalisations immobilières logements et bureaux – des meilleurs promoteurs adhérents de la FPC.

Le jury, composé de personnalités représentatives des pouvoirs publics, du mon-de économique et des professions concernées, a évalué chaque projet suivant des critères qualitatifs et technologiques. Ainsi, le Grand prix, prix du logement durable a été décerné à Marc Pigeon pour la résidence Rive Nature, le prix Bleu Ciel d’EDF à Christian Berti pour le Clos de Capitou, le prix de l’esthétique immobilière à Michel Puy pour la villa Baccara, le prix de l’immobilier d’entre-prise à Marie-France Dejean pour Azuréa, enfin le prix de la qualité de vie au naturel à Hugues Duroussy pour son programme « Cœur de la Bouverie ».

Tous ces lauréats auront ainsi le privilège d’être éligibles au concours national «Les Pyramide d’or» pour acquérir une plus grande notoriété encore.

REMISE DES PRIXPYRAMIDE D’ARGENT à trois architectes de la région spécialistes en éco-construction

ZOOM sur le projet « le prix de qualité de vie au naturel à HuguesDuroussy pour Cœur de la Bouverie ».

Promoteur : COGEDIM, Hugues DuroussyProgramme :Coeur de la Bouverie à Roquebrune sur ArgensArchitectes : Cabinet CITADIA CONSEIL à OllioulesCabinet J.P. CLEMENT à St. RaphaëlSt. RaphaëlCabinet F. VIEILLECROZE à St. Tropez

P A G E

A R C H I

P A G E

A R C H I

>

Prix Bleu Ciel EDF, «Le Clos du Capitou», Mandelieu. Architecte : Christian Berti

Prix Régional du Logement Durable, «Résidence Rive Nature», Agay. Architecte : Marc Pigeon

Prix de l’esthétique immobilière, «Villa Baccara», Antibes.Architecte : Michel Puy

Page 39: Immocotedazur N°1

2ÈME ASSISES DU LOGEMENT POUR ACTIFS DES ALPES-MARITIMESDES ALPES-MARITIMES

39

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

événements

Développer une politique ambitieuse de réservation et d’acquisition foncière pour le moyen et le long terme,

passer de 2 000 à 5 000 logements par an sans bétonnage à outrance, favoriser l’accès au logement et restaurer le par-cours résidentiel des actifs, mettre en œuvre des montages financiers attractifs, tels sont les enjeux de ces 2èmes assi-ses azuréennes.. Réunissant prés de 400 participants au CERAM de Sophia-Antipolis le 26 Mai dernier, cette mani-festation a permis de faire un point sur l’état d’avancement des actions menées par les collectivités locales. Des résultats disparates selon les communes …D’emblée, Jean-Marie Ebel, Président de l’Observatoire Immobilier de l’Habitat lance un cri d’alarme et rappelle chiffres éloquents à l’appui que «la construction dans le neuf a reculé de 34 % en 2007 alors qu’il faudrait construire 1 500 logements de catégorie intermédiaire pour les actifs en sus des 2 000 logements sociaux ! Chaque année, notre marché souffre de ce déficit avec pour conséquence une véritable envolée des prix ! Un bon équilibre territorial impli-que que nous répartissions équitablement les projets immo-biliers en fonction des différentes populations, soit 1/3 de logements à la location, 1/3 d’accédants à la propriété et 1/3 de résidences secondaires.». Et en effet, c’est là que le bât blesse : sur les 32 communes du département astreintes à la loi SRU (Solidarité et Renouvellement urbain), 3 seule-ment ont déjà franchi la barre des 20% de logements mal-gré des sanctions lourdes de l’Etat pouvant atteindre jusqu’à 3,5 millions d’euros d’amendes. Laxisme, découragement, lenteurs administratives, complexité juridique ? Les prétextes sont multiples et diversifiés pour justifier de reports récur-rents. « La situation n’a pas bougé depuis un an à l’excep-tion de quelques communes exemplaires comme Cannes, Valbonne, Grasse, Carros ou Saint-André constate déçu Dominique Estève, Président de la CCI Nice Côte d’Azur. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et d’appeler les collectivités locales à une plus grande réserve foncière !

Les efforts ne doivent pas être concentrés sur les agglomé-rations les plus importantes mais concerner toutes les com-munes qui, chacune à leur niveau doivent contribuer à l’ob-jectif global ». Des reproches d’autant moins justifiés selon certaines communes que l’Etat lui-même est loin d’en être exempt. Car, s’il s’est engagé de façon très active dans une dynamique de soutien aux Collectivités territoriales dans le cadre de la mise en place de programmes d’accession à la propriété et à la mobilisation des logements vacants, il n’a pas contrôlé de façon ferme depuis 6 ans l’application des plans locaux d’habitation. Un retard préjudiciable au re-gard d’une évolution sociodémographique départementale plus importante que prévue nécessitant une réévaluation des objectifs initiaux. Il s’agit désormais de construire 3 000 logements d’actifs par an ! L’Etat estime pouvoir, après avoir établi un inventaire exhaustif de son parc foncier, contribuer dans les 3 années à venir à la construction de 700 loge-ments intermédiaires et sociaux confondus. Il entend bien aussi comme l’énonce Dominique Vian, préfet des Alpes-Maritimes « veiller de façon plus rigoureuse et régulière à la prise en compte de l’ensemble des besoins et mobiliser tous les leviers d’action existants lorsque les objectifs fixés par la loi ne seront pas atteints ». Pourtant, les efforts déployés par le Conseil Général des Alpes-Maritimes ont été consé-quents depuis 2004. Christian Estrosi, Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes et Maire de Nice en a fait son cheval de bataille. « De 5 millions d’euros en 2004, rappel-le Dominique Estrosi-Sassone, Conseillère Municipale à la Ville de Nice, nous sommes passés à 35 millions en 2008, une aide pluraliste pour permettre à tous les azuréens de devenir propriétaires de plus de 6 800 logements dans l’an-cien. Nous avons par ailleurs contribué à la réhabilitation de plus de 13 000 logements ». Oui mais voilà, c’est in-suffisant. Quelles solutions préconiser pour répondre à ces besoins croissants ? Dominique Estrosi-Sassone estime qu’il faut avant tout « lutter contre l’habitat indigne et contribuer à favoriser l’accès à la propriété au plus grand nombre ». Elle suggère plusieurs pistes de réflexion : un taux de TVA à 5,5 % accordé comme pour la maison individuelle à l’habitat collectif, qui insufflerait une nouvelle dynamique au marché du logement des actifs et pourrait être intégré dans la future loi Boutin. Elle prône enfin la construction de logements sociaux non sous forme de mitage mais par le biais de concertations consensuelles entre bailleurs privés et publics pour la mise en place d’une politique d’urbani-sation réactive et qualitative. Un verdict sans appel et un échéancier opérationnel désormais des plus drastiques pour respecter l’engagement départemental 2008 - 2010 liant l’ensemble des acteurs économiques !

2ÈME ASSISES DU LOGEMENT POUR ACTIFS DES ALPES-MARITIMES

é v é n e -

m e n t s

>

Politiques Publiques : comment booster un secteur en crise ?

Jean-Marie Ebel, Président de l’Observatoire immobilier de l’Habitat

« la construction dans le neuf a reculé de 34 % en2007 alors qu’il faudrait construire 1 500 logements de catégorie intermédiaire pour les actifs en sus des 2 000 logements sociaux ! »

DT

Page 40: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

40 Evénements

é v é n e -

m e n t s

>

Le but de cette réunion organisée en parte-nariat avec la FNAIM PACA et la Région Paris-Ile de France, était de permettre aux

700 professionnels adhérents de l’immobilier du département des Alpes-Maritimes d’appré-hender les différents profils socioprofessionnels et pratiques des processus d’achat à l’étranger pour mieux se positionner sur le marché inter-national explique Jérôme Renaud, Président de la FNAIM Côte d’Azur. En parallèle, nous avons souhaité exposer aux professionnels in-ternationaux l’offre diversifiée de la métropole parisienne et de la région PACA qui représente 20% de la part des investissements des non-résidents, soit une vente sur 4 en moyenne à Cannes et une sur 2 à Menton à titre indicatif. Il s’agit de les aider à réaliser des transactions de

façon optimum en toute transparence, sécurité et professionnalisme. La FNAIM garantit ainsi à hauteur de 260 millions d’euros les opéra-tions immobilières pour la seule Côte d’Azur ! Les participants ont ainsi pu exposer en clôture de la manifestation leurs différentes offres im-mobilières dans leurs pays respectifs au sein de l’espace exposition, leur clientèle internatio-nale et leurs intermédiaires immobiliers.Chaque Fédération a précisé, par ailleurs au cours de 3 tables rondes, les spécificités de son marché immobilier (prix, opportunités, ten-dances) et les pratiques attachées à l’exercice de son métier. Alex Romanenko, Président du Conseil Européen des Professions Immobiliè-res a rappelé les services de l’organisation et les stratégies de développement dans les

3ÈME CONVENTIONINTERNATIONALE FNAIM DE L’IMMOBILIERA l’initiative de la Commission internationale de la FNAIM Côte d’Azur, la 3ème édition de ces rencontres internationales visant les échanges de bonnes pratiques et le développement de réseaux collaboratifs à travers le monde entre fédérations immobilières, a réuni sur Cannes le 10 mars 2008, au Palais Stéphanie, plus de 300 participants venus de toute l’Europe, des Etats-Unis, de Russie, d’Ukraine, du Kazakhstan, soit près de 10 pays représentés.

Page 41: Immocotedazur N°1

41Evénements

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

10 M

ars

2008

Jérôme Renaud, Président de la FNAIM Côte d’Azur>

marchés immobiliers émergents tandis qu’Yves Boussard, Président du Conseil Européen des Professions Immobilières, a fait valoir les dif-férentes actions entreprises dans le cadre de l’harmonisation européenne des professions immobilières (seuil de garantie et formation commune en perspective, notamment).Outre une mission de médiation, la FNAIM Côte d’Azur a développé un certain nombre d’outils de communication et d’actions confortant ces échanges. En Novembre 2007, une charte de collaboration a été nouée entre la Fédération italienne FIAIP et les adhérents FNAIM pour formaliser les relations d’affaires tissées à tra-vers ce rapprochement transfrontalier. Un pre-mier protocole qui devrait être suivi de nom-breux accords de partenariats commerciaux

en 2008 avec d’autres fédérations étrangères. La Fédération azuréenne a pour objectifs enfin de créer une base de données informatiques commune aux agences européennes titulaires de mandats exclusifs « the European multiple Listing System (ELS), un diplôme européen de l’immobilier international, un dispositif de lutte contre la concurrence déloyale et le rachat en coulisses via dumping d’agences immobiliè-res par des multinationales, le lancement d’un « Davos de l’Immobilier International » durant lequel seraient débattus des thèmes d’actualité tels que « l’Immobilier et le développement du-rable ».Un programme ambitieux qui devrait dynami-ser un secteur d’ores et déjà en plein boom !

«...nous avons souhaité exposer aux profes-sionnels internationaux l’offre diversifiée de la métropole parisienne et de la région PACA qui représente 20% de la part des investis-sements des non-résidents, soit une vente sur 4 en moyenne à Cannes et une sur deux à Menton...»

DT

Page 42: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

42 événements

Doté d’une base de données de plus de 4 mil-lions d’informations, l’Observatoire Immobilier d’Habitat de la Côte d’Azur s’est imposé au fil

du temps comme une référence nationale. Il est de-venu le baromètre incontournable des actifs et des col-lectivités qui subissent depuis 2000 une grave crise du logement mettant en danger l’économie locale. Jean Marie Ebel, Président de l’Observatoire avait il y a 2 ans déjà, décrété l’état d’urgence pour provoquer une prise de conscience collective et la mise en place de solutions réactives et concrètes par les différents acteurs du département élus, professionnels de l’im-mobilier et établissements financiers en synergie avec les Pouvoirs Publics.Ce cri d’alarme avait été entendu et vu l’émergence d’une nouvelle politique immobilière favorisant sur 4 ans (2004-2008) la mixité de l’habitat et le dévelop-pement durable à travers un programme local réaliste soit 3 000 logements par an, avec 880 logements sociaux.L’une des premières initiatives dans cet esprit avait été le lancement par le promoteur Promogim, du program-me de 120 logements du Quinzième Corps à Nice, derrière Acropolis. Une série de mesures incitatives qui s’est avéré cependant insuffisante pour répondre aux besoins des actifs et à l’offre spéculative galopan-te, responsable d’une raréfaction accélérée des stocks disponibles (2% à peine du marché aujourd’hui contre 4% en 2006) et une augmentation croissante de la demande et des prix de l’ordre de 8% en 2007. Cette chute brutale est consécutive à une double pres-sion des étrangers et des retraités s’arrogeant 70% du littoral azuréen. Les actifs locaux se voient obligés de reculer dans les terres ou à revoir leurs prétentions à la baisse.

LOGEMENT POUR ACTIFS : PÉRIL PERSISTANT EN LA DEMEURE

Si la situation diffère en fonction des territoires, An-tibes et Cannes se comportant mieux que Nice, les actifs, qui subissent une augmentation des taux de crédit, partiellement compensée toutefois par des avantages fiscaux, se trouvent aujourd’hui confrontés à une situation extrêmement difficile pour se loger. Il n’existe actuellement plus que 8 000 m2 à la location et 65 logements neufs mis en vente sur tout le dépar-tement des Alpes-Maritimes, avec un prix moyen au m2 d’environ 4000 e dans l’ancien et 5443 e dans le neuf, soit une hausse de plus de 135 % en 7 ans contre une augmentation de 26% de 1983 à 2000, le prix moyen par m2 s’élevant alors à 1842 e. A titre comparatif, un budget de 100 000 e permettait en 2000 à un particulier de devenir propriétaire d’un 2 pièces de 51 m2. Aujourd’hui, il ne peut désor-mais plus s’offrir qu’un studio de 25 m2. Une si-tuation à l’inverse des tendances du marché il y a 30 ans comme nous le rappelle Jean-Marie Ebel qui évoque rapidement la genèse de cette ancienne association de loi 1901, réorganisée sous forme d’un club de partenaires en 2000, sous l’égide de la CCI Nice Côte d’Azur à la suite de quelques difficultés financières. « De 1978 à 1999, l’outil « Observatoire Immobilier d’Habitat » fondé par Jacques Grima impliquait une étude exhaustive des marchés des Alpes-Maritimes et de l’Est varois, dyna-misé par l’ENEC, la SOVAC et l’UCB, 1er organisme national à cette période. De 1980 à 1990, l’offre s’avérait euphorique avec une stabilisation des offres et des ventes, de l’ordre de 8 400 logements neufs mis en vente pour 7 900 vendus et 6 500 en stocks disponibles en 1989.

La CCI Nice Côte d’Azur a profité de ses 30 ans d’existence pour dresser le 29 avril dernier à Nice, le bilan de son activité centrée sur l’analyse statistique, l’évaluation des tendances et des dysfonctionnements du marché immobilier azuréen.

L’OBSERVATOIREIMMOBILIER D’HABITAT DE LA CÔTE D’AZUR FÊTE SES 30 ANS.

é v é n e -

m e n t s

>

Page 43: Immocotedazur N°1

43événements

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

A partir de 1990, c’est la crise dont le point culmi-nant est l’année 1996 qui enregistre 2 091 mises en vente, 4 500 ventes pour 3 953 stocks disponibles ». Une première alerte est lancée. « En fournissant des chiffres en temps réel, cet outil d’analyse est devenu un outil d’aide à la décision indispensable pour les communes.» raconte Christian Rousseaux, Président de la Fédération Nationale des Promoteurs Construc-teurs de la Côte d’Azur et de la Corse.Il incite aujourd’hui tous les professionnels de l’immo-bilier et les institutionnels à se rassembler pour retrou-ver grâce à un éventail de dispositifs performants la fluidité du marché.». Et de fait, les mesures attractives se démultiplient afin de désengorger ce dernier.

COMMENT ENRAYER LA CRISE?

Pour lutter contre la vacance, les Pouvoirs Publics ac-cordent une prime de sortie de vacance de 1 500 eaux propriétaires d’un logement libre non loué de-puis plus de six mois et n’hésitent pas à subventionner jusqu’à 110% des travaux de réhabilitation de loge-ments anciens.De nombreux prêts bancaires et avantages fiscaux sont instaurés pour pouvoir accéder à la propriété. En France, seulement 58% des habitants sont propriétai-res contre 80% par exemple en Espagne. En 4 ans, la France rattrape son retard. Les banques et établisse-ments financiers proposent désormais des prêts d’une durée de 20, 25 et 30, 40 ans, voire davantage. L’al-longement de la durée permet de diminuer le montant de la mensualité et donc de devenir propriétaire plus jeune. Selon une étude menée par le courtier ACE l’âge moyen des emprunteurs est de 33 ans et les primo-accédants représentent 60 % désormais de la clientèle. Les prêts à taux fixes restent raisonnables autour de 4,60 % sur 20 ans et 4,70% sur 25 ans. Les

taux révisables les talonnent de prêts, à 4,50 % sur 20 ans et 4,60 % sur 25 ans. Paradoxe, rares sont cependant les établissements qui prêtent à 100 % sur un seul prêt à un primo-accédant. En premier lieu, le prêt à taux zéro est considéré comme apport per-sonnel. Si le logement est neuf, l’emprunteur bénéfi-cie d’une avance de 11 000 à 32 500 euros selon la composition de sa famille (d’une à six personnes) et son lieu d’habitation (zones A, B ou C). Et si ses revenus sont modestes, il peut tabler sur une majora-tion de 10 000 à 15 000 euros, là encore selon le nombre d’occupants et la zone géographique. Autre piste à explorer, le 1 % Logement pour les salariés tra-vaillant dans une société employant au moins 20 per-sonnes. Dans ce cas, il est possible d’obtenir un prêt à un taux imbattable: 1,5 % (hors assurance). Enfin, il existe tout un arsenal de petits prêts (fonctionnaires, collectivités, EDF...) qui permettent de boucler un plan de financement. Et, pour les revenus plus modestes, le prêt d’accession sociale (PAS). Des dispositifs innovants modulables et incitatifs dont devraient s’inspirer les promoteurs selon Jean-Marie Ebel, pour proposer une offre plus diversifiée. « Entre l’offre de logements à plus de 5 000 e le mètre carré produits par des opérateurs privés et celle du secteur public avec des logements à 2 300 e le mètre carré, il existe un grand vide!». Les actifs intermédiaires sont les plus mal lotis. Ainsi de nombreux fonctionnaires, des saisonniers du secteur privé refusent-ils des postes dans les Alpes-Maritimes, incapables de supporter, avec le salaire proposé, un budget logement très élevé ». Des carences que les programmes environne-mentaux récompensés par les « Pyramides d’argent » lors des 30 ans de l’Observatoire Immobilier d’Habi-tat et l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var, porteuse d’une nouvelle dynamique immobilière, devraient combler !

DT

Page 44: Immocotedazur N°1

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

annonces44

MOUANS SARTOUX (06)

SOPHIA ANTIPOLIS (06)

SOPHIA ANTIPOLIS (06)

MANDELIEU LA NAPOULE (06)

SOPHIA ANTIPOLIS (06)

SOPHIA ANTIPOLIS (06)

LOC

AU

X D

’AC

TIV

ITÉS

BU

REA

UX

> Situation : Z.I. DE L’ARGILE

> Surface : 4 500 m² divisibles à partir de 357 m²

> Prestation : Locaux d’activité neufs Accès de plain pied

> Disponibilité : Octobre 2008

> Loyer : 100 e HT/m²/an

> Contact FICI CBRE – Frédéric GERARD 04 93 65 22 54 [email protected]

> Situation : LES BOUILLIDES

> Surface : Bureaux 4 800 m² divisibles à partir de 140 m²

> Prestation : Bureaux neufs livrés climatisés, open-space, parkings équipés de reseaux de communica- tion sdsl, fibre optique, accès sé- curisé par badge 24/24, 7/7 en parties communes caféteria en rdc équipée de distributeurs> Disponibilité : Septembre 2008

> Loyer : 180 e HT/m²/an, parkings inclus

> Contact FICI CBRE – Alexandre CAPONY 04 93 65 22 54 [email protected]

> Situation : FONT DE L’ORME

> Surface : Bureaux 368 m²

> Prestation : Bureaux livrés rénovés, climatisés en open-space, parkings, restaurant d’entreprise, belles prestations

> Disponibilité : Immédiate

> Loyer annuel : 51 520 e HT/ HC

> Contact FICI CBRE – Georges BENICHOU 04 93 65 22 54 [email protected]

> Situation : PARC D’ACTIVITÉS DE LA SIAGNE> Situation : PARC D’ACTIVITÉS DE LA SIAGNE> Situation :

> Surface : 514 m²

> Prestation : Locaux d’activité mixtes en bon état, accès de plain pied A proximité de l’A8, parkings

> Disponibilité : Immédiate

> Loyer annuel : 43 700 e HT/HC

> Contact FICI CBRE – Frédéric GERARD 04 93 65 22 54 [email protected]

> Situation : FONT DE L’ORME

> Surface : Bureaux 1 213 m² divisibles à partir de 132 m²

> Prestation : Bureaux neufs livrés climatisés open-space, parkings, en bordure d’espaces boisés classés du parc naturel départemental de la Valmasque et du golf de Mougins

> Disponibilité : Janvier 2009

> Loyer : 175 e HT/m²/an

> Contact FICI CBRE – Alexandre CAPONY 04 93 65 22 54 [email protected]

> Situation : LES LUCIOLES

> Surface : Bureaux 370 m²

> Prestation : Bureaux situés en rez-de-chaussée en bon état, cloisonnés, climatisés, parkings

> Disponibilité : 1er Juillet 2008

> Loyer annuel : 55 620 e HT/ HC

> Contact FICI CBRE – Alexandre CAPONY 04 93 65 22 54 [email protected]

À LOUER À LOUER

À LOUER À LOUER

À LOUERÀ LOUER

Page 45: Immocotedazur N°1

NICE (06)

NICE (06)

NICE (06)

NICE (06)

CAGNES-SUR-MER (06)

NICE (06)

45annonces

IMM

O c

ôte

d’a

zu

r

(photo non contractuelle ) (photo non contractuelle )

LOC

AU

X D

’AC

TIV

ITÉS

BU

REA

UX

L. C

OM

MER

CIA

L

> Situation : PLAINE DU VAR

> Surface : Bâtiment industriel 4 500 m²

> Prestation : Locaux d’activité, atelier, bureaux parkings

> Disponibilité : Immédiate

> Prix : 4 000 000 e

> Contact FICI CBRE – Alain BALABANIAN 04 93 88 66 58 [email protected]

> Situation : NICE ARENAS

> Surface : 15 133 m² divisibles à partir de 192 m²

> Prestation : Bureaux neufs livrés en open- space, climatisés, parkings

> Disponibilité : Juillet 2008

> Prix : 195 e HT/m²/HC/AN

> Contact FICI CBRE – Grégory RENAULT 04 93 88 68 58 [email protected]

> Situation : SAINT ROCH

> Surface : 900 m2

> Prestation : Local commercial avec façade 30ml

> Disponibilité : Fin Juin 2008

> Loyer annuel : 200 000 e HT/HC

> Contact FICI CBRE - JC. FEDIDA 06 09 655 122 [email protected]

> Situation : NICE OUEST

> Surface : Entrepôt 1 700 m² + mezzanine

> Prestation : Locaux d’activité, bureaux, parkings

> Disponibilité : 1er Décembre 2008

> Prix : 1 700 000 e

> Contact FICI CBRE – Alain BALABANIAN 04 93 88 66 58 [email protected]

> Situation : PARC D’ACTIVITÉ DES TRAVAILS> Situation : PARC D’ACTIVITÉ DES TRAVAILS> Situation :

> Surface : 16 000 m² divisibles à partir de 100 m²

> Prestation : 9 000 m² de bureaux entièrement rénovés livrés en open-space, climatisés, parkings, 7 000 m² à construire livrés « clés en mains »> Disponibilité : Immédiate

> Loyer : A partir de 145 e HT/m²/HC/AN> Prix : A partir de 1 824 e HT/m²

> Contact FICI CBRE – Grégory RENAULT 04 93 88 68 58 [email protected]

> Situation : NICE CENTRE

> Surface : 350 m2

> Prestation : Local commercial avec façade 20 ml

> Disponibilité : Immédiate

> Loyer annuel : 120 000 e HT/HC

> Contact FICI CBRE - JC. FEDIDA 06 09 655 122 [email protected]

À LOUER

À LOUER À LOUER

À LOUER / À VENDRE

À VENDRE À VENDRE

exclu

sivité

!

exclu

sivité

!

Page 46: Immocotedazur N°1

Entreprise nationale de construction et de services associésCARI applique au quotidien la démarche HQE® (Haute QualitéEnvironnementale) et affiche la triple certification Qualité SécuritéEnvironnement.A Sophia-Antipolis, l’engagement CARI en 3 exemples :

ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

AGORA EinsteinGéré par CARI, le centre d’affaires et de séminaires AGORA Einsteinà Sophia-Antipolis est le premier bâtiment privé des Alpes Maritimesà produire et à revendre à EDF sa propre électricité.www.agora-einstein.fr

Salon ENR AgoraCARI est fer de lance du 2ème Salon azuréen de dimension interna-tionale sur les énergies renouvelables et les économies d’énergie,organisé par l’AGORA Einstein, pour apporter des solutions énergéti-ques aux problématiques environnementales des entreprises et descollectivités. www.enr-agora.com

Les EcoluciolesCARI est à la fois maître d’ouvrage, maître d’oeuvre et constructeurde 4 bâtiments de bureaux à Sophia Antipolis. Un projet innovant quis’articule autour des axes Eco construction, Eco gestion, Confort etSanté.

w w w . c a r i . f r

Page 47: Immocotedazur N°1

Entreprise nationale de construction et de services associésCARI applique au quotidien la démarche HQE® (Haute QualitéEnvironnementale) et affiche la triple certification Qualité SécuritéEnvironnement.A Sophia-Antipolis, l’engagement CARI en 3 exemples :

ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

AGORA EinsteinGéré par CARI, le centre d’affaires et de séminaires AGORA Einsteinà Sophia-Antipolis est le premier bâtiment privé des Alpes Maritimesà produire et à revendre à EDF sa propre électricité.www.agora-einstein.fr

Salon ENR AgoraCARI est fer de lance du 2ème Salon azuréen de dimension interna-tionale sur les énergies renouvelables et les économies d’énergie,organisé par l’AGORA Einstein, pour apporter des solutions énergéti-ques aux problématiques environnementales des entreprises et descollectivités. www.enr-agora.com

Les EcoluciolesCARI est à la fois maître d’ouvrage, maître d’oeuvre et constructeurde 4 bâtiments de bureaux à Sophia Antipolis. Un projet innovant quis’articule autour des axes Eco construction, Eco gestion, Confort etSanté.

w w w . c a r i . f r

Page 48: Immocotedazur N°1

Hôtel particulier en plein coeur de Cannes au calme absolu.Superficie de 960 m2 sur un terrain plat et joliment complanté de 1850 m2 elle se décline sur trois niveaux.La façade est entièrement rénovée.Piscine avec grande terrasse en teck.Deux terrasses dont une de 120 m2.Parking 12 places.

Exceptionnel! Cannes Belle Epoque Idéal pour profession libérale et résidence hôtelière.

Centre ville surface 960 m2 - 10 pièces surface terrain 1850 m2Prix : 4 770 000 e

Le Royal Luxembourg - 7/9 Promenade des Anglais angle Massenet 06000 NiceContact : Solange GUITON - Mail : [email protected] - Tél : 06.16.46.75.98

RivieraPrestige nternational