Guide pi-normalisation

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PME : pensez à allier propriété intellectuelle et normalisation ! Pierre Breesé Isabelle Liotard Juin 2010

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propriété intellectuelle

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PME : pensez à allier propriété intellectuelle et normalisation !

PME, pensez à allier PI et normalisation ! Juin 2010

Pierre Breesé 

Isabelle Liotard Juin  2010 1

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 2 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 3 Juin 2010

Remerciements

Ce guide a été réalisé à l’initiative de la Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et de l’Emploi (DGCIS) du Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi.

Nous tenons à remercier tous les membres du Comité de pilotage : Pierre Breesé, Isabelle Liotard (auteurs), Christine Kertesz (AFNOR), Béatrice Dubois (OSÉO), Emma Delfau, Michel Blanc, Catherine Ducombeau, Muriel Freyssinet et Boris Pennanneac’h (MEIE/DGCIS) qui ont contribué avec enthousiasme à sa réalisation, Louise Dides, qui a organisé l’enquête, ainsi que le groupe de relecteurs volontaires pour leur précieuse collaboration tout au long de l’élaboration de cet ouvrage.

Nous tenons également à remercier les personnes que nous avons interviewées et qui ont permis d’enrichir ce guide :

M. Basquin, M. Cassagne, M. Contet, M. Delort, M. Doignon, M. Flers, M. Gaumont, M. Gegout, M. Gelin, M Gendraud, M. Genty, M. Germaneau, M. Jamet, M. Lemaitre, M. Lesteven, M. Métayer, M. Perré, M. Picory, M.Rivat, M. Scomazzon.

Ce guide complète « PME : pensez propriété intellectuelle ! » paru dans la même collection.

Crédits :

Luc Tesson pour les illustrations

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 4 Juin 2010

Avant-propos Cher lecteur,

Lorsque nous avons écrit ce guide, nous avions l’envie de vous faire partager notre conviction qu’un bon usage de la PI (propriété intellectuelle), combiné à une démarche stratégique en matière de normalisation, est la clé du succès de l’entreprise innovante du 21ème siècle.

En rencontrant des entreprises, en écoutant des cas concrets, nous avons été convaincus de l'intérêt de diffuser largement une sensibilisation à cette forme émergente du management de l’innovation.

Bien sûr, nous avons été, comme vous, confrontés à la technicité de deux matières que constituent la normalisation et la PI. Nous avons essayé de nous mettre à la place de l’innovateur, du chef de projet ou du dirigeant d’entreprise pour l’emmener vers une compréhension globale du sujet.

Pour cela, nous avons voulu d’abord montrer comment la normalisation profite aux consommateurs auxquels elle apporte un gage de sécurité et d’interopérabilité des produits, ainsi qu’aux industriels qui bénéficient d’un accès plus facile à l’export, d’une pérennité de ses choix technologiques et de marchés plus harmonisés.

Ensuite, il nous a semblé nécessaire d’expliquer le fonctionnement de la normalisation, d’une manière

concrète. Le but n’était pas une présentation approfondie de ce sujet, sachant que l’AFNOR diffuse des documents fort bien faits permettant d’approfondir la question.

Ayant introduit la question de la normalisation, nous avons choisi de comprendre comment la normalisation coexiste avec la PI. La première s’inscrit dans une logique d’ouverture des marchés, la seconde est souvent limitée à la protection des avantages compétitifs. Pourtant, les deux concourent à la promotion de l’innovation. Ceux qui voudront approfondir la question pourront se reporter au guide « PME, pensez PI » parue dans la même collection.

Enfin, nous avons présenté quelques exemples de stratégies associant une démarche de normalisation et de propriété intellectuelle, observés auprès de PME que nous avons rencontrées. Le but est de vous proposer quelques pistes de réflexion pour vous aider à vous approprier cette démarche et la mettre en œuvre dans votre entreprise.

Nous espérons, cher lecteur, que vous aurez autant de plaisir à découvrir ce sujet que nous en avons eu à écrire ce guide et nous remercions vivement la DGCIS et les membres du comité de lecture, représentant l’AFNOR, OSEO et l’INPI de nous avoir donné l’occasion d’exprimer notre vision sur ce sujet d’abord difficile, mais passionnant. Pierre BREESE et Isabelle LIOTARD

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 5 Juin 2010

Table des matières Parcours de lecture et d’utilisation du guide............6 PME, faites de la normalisation et de la PI les leviers de votre développement............................................10

1) Comment la norme contribue-t-elle au développement des entreprises ? Quels sont les enjeux pour votre PME ? .................14 Que dit-on de la normalisation ? …………………….16 Ne confondez pas standard et norme......................18 Quels sont les différents types de normes ?...........20 Quels sont les bénéfices de la conformité aux normes ?.....................................................................22

2) Comment s’élabore une norme ? Comment s’élabore une nouvelle norme ? .............26 Comment passe-t-on du projet de norme à la norme définitive ? ..................................................................28 La vie d’une commission de normalisation en pratique .......................................................................30 Que signifie le marquage CE ?.................................32 Comment trouver les normes ? ……………………...34

3) Comment s'organise la complémentarité entre norme et PI ? Quel rapport entre norme et PI ?..............................38 PI et normes, complémentaires ou antagonistes ?40 Comment la coexistence entre brevets et normes est-elle organisée par certains comités ? ...............44 Concrètement, que faire pour une prise en compte satisfaisante des droits de PI ? ................................46

Première étape : identifier les brevets essentiels inclus dans une norme........................... 48 Deuxième étape : vérifier la validité d’un brevet.... 50

4) Quelques idées pour élaborer une stratégie alliant la PI et la normalisation Renforcer son marché en organisant l’interopérabilité......................................................... 56 Valorisation du savoir-faire et export...................... 58 Stimuler l’innovation et pratiquer une veille .......... 60 Créer un marché à partir d’une innovation............. 62 Faire d’une technologie innovante une référence du marché par la voie de la norme................................ 64 Faire de vos orientations une référence ................. 66 Accéder plus facilement aux marchés publics ...... 68 Maintenez votre leadership sur votre marché........ 70 Se développer dans un secteur normalisé ............. 72 Normalisation, produits innovants et création de nouveaux marchés.................................................... 74 Une veille normative et réglementaire pour mieux innover........................................................................ 76

Synthèse : Les bonnes pratiques ............................................... 79 Synthèse des principaux éléments à retenir .......... 81 Typologie des stratégies .......................................... 82

Glossaire-index.......................................................... 83 Annexe 1 : Adresses utiles....................................... 86 Annexe 2 : Bureaux de normalisation agréés ........ 88 Bibliographie, pour aller un peu plus loin…........... 94 

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 6 Juin 2010

Parcours de lecture et d’utilisation du guideCe guide s’adresse, d’abord, aux dirigeants de PME.

Ils sont de plus en plus concernés par la propriété intellectuelle (PI) ainsi que par la normalisation, mais ils trouvent souvent que ces sujets sont « incompréhensibles et rébarbatifs » !

Ce guide suppose que le lecteur connaisse les bases de la PI. Il complète le guide « PME, pensez propriété intellectuelle !» édité dans la même collection.

Le guide est aussi destiné aux partenaires du développement des PME (INPI, IEEPI, OSEO, DRIRE, CCI, MEDEF, fédérations professionnelles, experts-comptables, avocats, conseils en PI, consultants, …).

QU’EST CE QUI EST TRAITE ? COMMENT ? Le guide aborde la complémentarité entre deux notions qui, de prime abord, sont perçues comme sans grand rapport. Et pourtant, la PI et la normalisation ont pour objectif commun le développement économique et le soutien de l’innovation.

Il existe des ouvrages et sites très bien conçus pour aborder la PI, le management de la PI, ainsi que la normalisation.

Ce guide propose des pistes de réflexion pour un management stratégique de la PI et de la normalisation

dans une démarche cohérente de développement de l’entreprise.

Le guide part des questions classiques des dirigeants de PME. Chaque question fait l’objet d’un « module » de deux pages, qui permet d’avoir une vue globale de la réponse, sur papier comme à l’écran : titre, sous-titres, texte, illustrations et « L’essentiel ».

Les annexes présentent des outils simples, des sources d’informations complémentaires (documents et sites) et les principaux partenaires des PME.

QUEL EST LE FIL CONDUCTEUR DU GUIDE ? Dans le prolongement du premier module, qui explique pourquoi norme et PI se complètent pour promouvoir l’innovation et la créativité, quatre chapitres permettent de s’approprier, de manière progressive, la réflexion stratégique sur l’usage de la PI et de la norme dans l’entreprise.

1) COMMENT LA NORME CONTRIBUE–T-ELLE AU DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES ? Cette première partie présente les objectifs visés par la normalisation. Elle explique que la norme prend en compte les intérêts des consommateurs en matière de sécurité et d’interopérabilité. Elle présente également les

bénéfices que les entreprises peuvent attendre de la normalisation.

2) Comment s’élabore une norme ? Le guide explique ensuite concrètement comment s’élabore une nouvelle norme en ce qui distingue une norme d’un standard.

3) COMMENT EST ORGANISEE LA COEXISTENCE ENTRE PI ET NORME ? La troisième partie aborde la question de la coexistence entre la PI et la norme. Elle explique aussi comment identifier les brevets susceptibles d’interférer avec une norme.

4) COMMENT METTRE EN PRATIQUE UNE POLITIQUE DE PI ET DE NORMALISATION DANS VOTRE ENTREPRISE ? La dernière partie de ce guide est consacrée à la présentation et à l’analyse de quelques stratégies de management conjuguant la PI et la normalisation.

S’agissant d’un sujet encore nouveau, il nous a semblé que les exemples concrets sont la meilleure façon d’éclairer le lecteur, afin qu’il puisse élaborer sa propre stratégie.

Quel « parcours de lecture » choisir ? La structure du guide est prévue pour permettre des utilisations variées. La lecture sera plus ou moins rapide en fonction des connaissances de l’utilisateur et de ses besoins. Les résumés des chapitres, les modules de deux pages et les sous-titres des modules facilitent beaucoup le « feuilletage » et la lecture rapide.

Il est également pratique d’aller directement à un module, à partir de la table des matières ou du glossaire-index. Après une première lecture plus ou moins approfondie, ce sera le mode d’utilisation naturel. Ce guide peut ainsi devenir, pour chacun, une source d’inspiration, et espérons le, de nouveaux chapitres qui seront votre histoire, tirant profit de l’usage de la PI et de la norme au service de l’innovation.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 7 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 8 Juin 2010

Introduction

PME, faites de la normalisation et de la PI les leviers de votre développement

Vous êtes sensible aux attentes de vos clients : c’est la meilleure façon d’assurer le succès de votre entreprise. Avez vous pensé que :

• la normalisation est une façon d’identifier et de répondre aux attentes de vos clients ?

• l’innovation et la créativité sont incontournables pour conserver un avantage concurrentiel ?

• l’association des deux peut décupler les efforts que vous consacrez au développement de votre entreprise ?

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 9 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 10 Juin 2010

PME, faites de la normalisation et de la PI les leviers de votre développementUNE APPROCHE DYNAMIQUE DE LA NORMALISATION La clé du succès pour une entreprise repose à la fois sur sa stratégie « orientée clients » (connaître leurs attentes, et les anticiper), sur sa politique d’innovation et sur les avantages concurrentiels qu’elle peut mobiliser.

Pour cela, une entreprise, quelle que soit sa taille, dispose de trois moyens d’action complémentaires : La politique d’innovation, visant à répondre de

manière nouvelle aux besoins du marché.

L’implication dans une démarche de normalisation, permettant de pleinement prendre en compte les aspects de sécurité et d’interopérabilité demandés par les clients.

La propriété intellectuelle (PI) dont l’utilisation stratégique vient conforter une démarche d’innovation et de normalisation.

La PI doit éclairer et soutenir la politique d’innovation et de normalisation de l’entreprise, tant pour prendre en compte de manière proactive les droits de PI des concurrents que pour conforter les avancées techniques et marketing de l’entreprise.

Il s’agit d’une approche novatrice du management de l’entreprise innovante, dont la maîtrise contribuera à l’avenir au succès économique : c’est l’objectif qui a guidé les pouvoirs publics dans la révision du cadre législatif de la normalisation.

LA NORMALISATION AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET DE L’INNOVATION Le rôle de la normalisation a été redéfini dans le décret n° 2009-697 du 16 juin 2009 relatif à la normalisation. Ce texte place la normalisation au service du développement économique et de l’innovation :

« La normalisation est une activité d'intérêt général qui a pour objet de fournir des documents de référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéressées, portant sur des règles, des caractéristiques, des recommandations ou des exemples de bonnes pratiques, relatives à des produits, à des services, à des méthodes, à des processus ou à des organisations. Elle vise à encourager le développement économique et l'innovation tout en prenant en compte des objectifs de développement durable. »

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 11 Juin 2010

UN DECRET QUI CONSACRE UNE NOUVELLE LOGIQUE Ce décret apporte une dimension nouvelle par rapport à la formulation antérieure1 : « La normalisation a pour objet de fournir des documents de référence comportant des solutions à des problèmes techniques et commerciaux concernant les produits, biens et services qui se posent de façon répétée dans des relations entre partenaires économiques, scientifiques, techniques et sociaux. »

Cette évolution est consécutive à la Nouvelle Approche de la Commission européenne en 1985 : l’objectif est de favoriser la libre circulation des marchandises, tout en garantissant un niveau minimum de sécurité équivalent dans tous les pays européens. Elle reconnaît aux entreprises une plus grande liberté quant au choix des mesures à prendre pour garantir la sécurité vis-à-vis du public.

QUELLE QUE SOIT LA TAILLE DE VOTRE ENTREPRISE, NE VOUS SENTEZ PAS EXCLU Normes, brevets, innovation : des histoires de multinationales ? Détrompez-vous : négliger ces questions constitue pour une PME un risque certain de marginalisation et d’affaiblissement. Mieux encore : apprenez à utiliser les mêmes règles du jeu pour conforter

votre activité dans un monde plus concurrentiel, mais toujours friand d’innovation.

1 Décret n°84-74 du 26 janvier 1984 fixant le statut de la normalisation

Ouvrez le marché européen à vos produits et services, en intégrant la normalisation dans vos priorités, et en incorporant les questions de propriété intellectuelle dans le management de l’innovation.

UN MONDE DE PLUS EN PLUS NORMALISE Aucun secteur industriel n’échappe à la norme : • Vous fabriquez des jouets ? Difficile d’ignorer que

pour pouvoir accéder au marché européen, le marquage CE est indispensable, et s’appuie sur la conformité aux normes de référence.

• Vous intervenez dans le domaine sportif ? La sécurité des utilisateurs, les problèmes liés à l’environnement, la toxicité des matériaux, les problèmes de recyclage ont conduit à la mise en place de normes.

• Votre domaine est celui de l’agro-alimentaire ? La préparation des produits, leur distribution, leur conditionnement n’échappe pas non plus à la norme.

L’essentiel * Dépassez l’image ancienne de la norme, « contrainte administrative » * Tirez profit d’une bonne maîtrise de la démarche d’innovation, de la PI et de la normalisation pour conforter vos avantages compétitifs et conquérir le marché européen.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 12 Juin 2010

Chapitre 1

Comment la norme contribue-t-elle au développement des entreprises ?

La normalisation vise à encourager le développement économique.

Il s’agit d’un processus transparent, dans l’objectif de : Prendre en compte l’intérêt des usagers en matière de sécurité et

d’interopérabilité Prendre en compte l’intérêt des entreprises en matière d’ouverture des

marchés, d’innovation et de développement durable.

Questions traitées dans ce chapitre : Quels enjeux pour la normalisation ? Que dit-on de la normalisation ? Ne confondez pas standard et norme Quels sont les différents types de normes ? Quels sont les bénéfices de la normalisation ?

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 13 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 14 Juin 2010

Quels sont les enjeux de la normalisation pour votre PME ?ETRE UN ACTEUR INFLUENT DE SES MARCHES Les marchés d’une entreprise ne sont jamais figés : les concurrents sont actifs, l’environnement règlementaire évolue, les attentes et besoins des clients progressent.

L’enjeu pour un entrepreneur est d’anticiper ces évolutions, de comprendre par avance les futurs besoins de ses clients et les problèmes nouveaux qui vont se poser à eux, afin d’être en mesure d’y répondre au moment opportun par une offre innovante et pertinente.

LA NORMALISATION, POUR UNE MEILLEURE CONNAISSANCE DE SON MARCHE « Aidez-moi à anticiper les problèmes de mes clients, je saurai trouver les bonnes solutions » expliquait un chef d’entreprise soucieux de conforter ses succès.

La normalisation constitue un formidable observatoire pour identifier les nouvelles orientations du marché, détecter des problèmes nouveaux qui nécessiteront des solutions innovantes. C’est aussi un outil pour orienter l’évolution des produits dans le respect de l’intérêt général, et pour prendre une place motrice dans le jeu de la concurrence. Prendre en compte les questions de normalisation ne constitue pas seulement l’une des facettes du management. C’est aussi un investissement sur l’avenir,

intimement lié aux démarches d’innovation, de propriété industrielle, d’intelligence économique.

QUE REPRESENTENT LES PME DANS LE TISSU ECONOMIQUE ? Les PME occupent un poids prépondérant en Europe : elles représentent 99 % de l’ensemble des entreprises, environ 70 % de l’emploi et 50 % de la valeur ajoutée. Parmi ces PME, une très large proportion est constituée par des micro-entreprises de moins de 10 personnes.

Dans ce contexte, le rôle des PME dans l’économie est crucial et la compétitivité de l’Europe, et de la France, repose sur leur capacité à se développer, gagner des marchés et favoriser l’emploi.

QUELQUES EXEMPLES DE STRATEGIES Ce guide a pour objectif d’apporter les connaissances de base en matière de normalisation et de propriété intellectuelle, afin de permettre au lecteur d’élaborer sa propre politique. Mais avant de rentrer dans cette présentation, voici quelques exemples de démarches alliant une prise en compte de la normalisation conjuguée à une démarche cohérente de propriété intellectuelle.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 15 Juin 2010

EXEMPLE : STRUCTURER UN MARCHE EMERGENT Lors de l’émergence d’une nouvelle technologie, la structuration du marché pour assurer la complémentarité des offres commerciales est déterminante. Elle simplifie la conception des produits complémentaires et réduit le coût de la sous-traitance par l’économie d’échelle qui résulte de cette harmonisation.

En engageant un processus de normalisation, l’entreprise à l’origine d’une technologie innovante rallie ses partenaires (clients, fournisseurs, utilisateurs) et conforte aussi bien pour elle que pour ses partenaires l’émergence d’un marché.

EXEMPLE : EVITER LA MISE A L’ECART D’UNE TECHNOLOGIE INNOVANTE PAR DES SOLUTIONS DEGRADEES Le développement d’une technologie plus performante que les solutions existantes peut constituer une opportunité de développement, à condition que le marché ne crée pas une compétition excessive avec des produits moins performants mais aussi moins coûteux.

Lorsque la performance concerne des questions de sécurité ou l’interopérabilité, l’initiation d’un processus de normalisation, associant tous les acteurs concernés et prenant en compte l’intérêt général permet de renforcer le positionnement de la solution innovante. Il est dans ces

conditions important de participer activement au groupe de normalisation. Ainsi, vous pourrez intervenir lorsque certains membres « tirent vers le bas » les spécifications du projet de norme, au détriment de la qualité raisonnable et des intérêts des consommateurs.

EXEMPLE : LA NORME GSM L’un des grand succès de la normalisation est de loin celui de la téléphonie mobile GSM. Initiée dans les années 80 et portée par le comité ETSI (European Telecommunications Standards Institute), la norme GSM a permis de créer un nouveau marché inexistant jusqu’alors en Europe (celui de la téléphonie numérique), d’harmoniser la technologie sur tout le territoire européen, et de favoriser un secteur qui pendant de nombreuses années a connu une croissance à deux chiffres. Nombre de PME sont fournisseurs d’équipements pour la norme GSM.

L’essentiel

* Plutôt qu’un mal nécessaire, la participation active à une démarche de normalisation représente une opportunité de développement.

* Elle concerne aussi bien l’intérêt général des consommateurs que l’intérêt des entreprises, et plus spécifiquement de celles qui sont innovantes.

Que dit-on de la normalisation ?Une enquête menée en juillet 2009 dans le cadre de ce guide montre que certaines entreprises et en particulier les PME ont encore beaucoup d’a priori à l’égard de la normalisation. De ce fait, la révision du décret organisant la normalisation en France, n’est pas encore systématiquement connue dans la pratique.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 16 Juin 2010

Voici ce qu’ont exprimé des représentants de PME interrogés dans le cadre de cette enquête2.

C’EST CHER ! Pour 28 % des PME ayant répondu à l’enquête réalisée en juillet 2009, la participation à un processus normatif entraîne des coûts excessifs. Sur le principe,

2 L’enquête qui a recueilli un taux de réponse de 12,5 % (soit 101 réponses au total) a été réalisée via un site en ligne. Les répondants ont été très majoritairement des PME (environ 70%). Cette enquête a été par ailleurs enrichie par une vingtaine d’entretiens directs.

beaucoup de PME déploraient que la participation à un groupe de normalisation soit payante.

Cela s’expliquait par le fait que l’AFNOR (c’est le cas aussi des autres bureaux de normalisation) est une association reconnue d’utilité publique, qui doit financer son fonctionnement.

Mais depuis le décret n° 2009-697 du 16 juin 2009 relatif à la normalisation, les PME sont exonérées de frais de participation aux commissions de normalisation3.

Il est néanmoins exact que la participation active à un comité de normalisation entraîne des frais

liés au temps consacré en interne à la préparation des 3 Art. 14 : il ne peut être demandé de participation aux frais d’élaboration d’une norme aux associations de consommateurs et aux associations de protection de l’environnement agréées compte tenu de leur représentativité sur le plan national, aux syndicats représentatifs de salariés, aux PME de moins de 250 salariés ne dépendant pas à plus de 25 % d’un groupe de plus de 250 salariés, aux établissements publics d’enseignement et aux établissements publics à caractère scientifique et technologique, ainsi qu’aux départements ministériels au titre de la participation de leur responsable ministériel aux normes et de leur suppléant.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 17 Juin 2010

réunions, à l’envoi d’un collaborateur et des frais éventuels de déplacement et d’hébergement, pour participer aux comités nationaux ou internationaux de normalisation.

Certaines PME estiment l’investissement à une vingtaine de jours / hommes / an, et un coût moyen de 250 à 800 € par réunion de comité. Mais ce coût doit être comparé au retour sur investissement qui peut résulter pour l’entreprise d’une implication active dans l’élaboration d’une norme. Par ailleurs, le Ministère en charge de l’Industrie peut subventionner pour partie ces dépenses.

CE N’EST PAS POUR NOUS, ON EST TROP PETIT ! Un quart des PME considère que la prédominance des grandes entreprises les empêche d’exercer une réelle influence. Le processus de normalisation accorde en réalité une place équivalente à tous les participants, et veille à une représentativité de tous les acteurs d’un secteur. Dans ce cadre, la politique de la chaise vide est préjudiciable et explique sans doute cette impression de prédominance des grandes entreprises, plus présentes et mieux sensibilisées aux enjeux de la normalisation.

C’EST TROP LONG ET TROP COMPLEXE ! Un quart des répondants estime que le processus d’élaboration d’une norme est lent et complexe. Il est vrai que la contrepartie de la recherche d’une parfaite représentativité et d’un consensus se traduit par une démarche très encadrée, et formalisée.

Le nombre de réunions, d’échanges et de documents nécessaires pour aboutir à un projet de norme, lequel sera ensuite soumis à un processus d’approbation, peut surprendre le dirigeant de PME habitué à une grande réactivité et à des processus de décision plus courts.

Cette situation est inhérente au système de normalisation dont l’objectif est une acceptation la plus large possible du résultat de ses travaux.

ÇA MANQUE DE TRANSPARENCE ! Seulement 6 % des répondants ont exprimé le sentiment d’un manque de transparence. Ces réponses résultent souvent d’une connaissance insuffisante du processus de normalisation.

FINALEMENT, CELA VAUT LA PEINE DE PARTICIPER ! La participation à un groupe de travail permet de constater le professionnalisme et l’ouverture de la démarche :

- espace de travail en ligne pour partager les documents ;

- méthode de travail rigoureuse ;

- processus d’élaboration du projet et de validation garantissant une adéquation aux attentes du secteur ;

- échanges avec les autres participants et enrichissement de ses connaissances du secteur.

Ne confondez pas standard et normeNorme, standard, certification, règlement sont des termes souvent confondus et utilisés de façon erronée.

LA NORME EST ELABOREE PAR CONSENSUS SOUS LE CONTROLE D’UN ORGANISME RECONNU

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 18 Juin 2010

Une norme est un « document, o établi par consensus

o approuvé par un organisme reconnu,

o qui fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats,

o garantissant un niveau d’ordre optimal dans un contexte reconnu »4.

4 Norme NF EN 45020 (2007) « Vocabulaire de la normalisation »

En bref, une norme est un ensemble de spécifications, établies par un groupe représentatif d’acteurs intéressés par l’élaboration de celle-ci, sous l’égide d’un comité officiel, national (l’AFNOR pour la France ou DIN pour l’Allemagne), ou européen tel que CEN. Cet ensemble

de spécifications a vocation à être largement diffusé sur un territoire donné.

La notion de « consensus » est essentielle : une norme ne peut privilégier les intérêts d’un groupe restreint d’acteurs. Cela se traduit par le processus ouvert de préparation des projets de normes, par l’étape

de diffusion publique du projet avant validation, et par le contrôle exercé par les organismes de normalisation reconnus et agréés par les pouvoirs publics.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 19 Juin 2010

LE STANDARD EST DEFINI PAR UN GROUPE D’ACTEURS PARTAGEANT UN MEME INTERET La confusion entre « norme » et « standard » vient souvent de ce qu’en anglais, le terme « standard » couvre à la fois la norme (on parle dans ce cas de « standard de jure ») et le standard (au sens français, et on parle alors de « standard de facto »).

Les standards partagent avec les normes l’objectif de favoriser la diffusion de produits compatibles entre eux sur un marché.

La différence réside dans la façon dont ils sont établis : • La norme cherche à rassembler plusieurs types

d’acteurs et à atteindre un consensus,

• le standard est développé par une certaine catégorie d’acteurs et cherche à s’imposer de manière plus radicale (via notamment les « guerres de standards »).

Le terme « standard » est utilisé à la fois pour désigner un référentiel publié par une entité autre qu’un organisme de normalisation et le produit ainsi que les services respectant ces spécifications.

STANDARD OUVERT, STANDARD FERME Un standard est dit « ouvert » quand le référentiel est diffusé librement : PostScript et PDF publiés par Adobe, normes publiées par des organismes à but non

lucratif comme le W3C et l'IETF sous forme de recommandations.

Un standard est dit « fermé » quand le référentiel n'est pas diffusé : format de fichier de Microsoft Word, par exemple.

LES TEXTES D’APPLICATION OBLIGATOIRE Contrairement aux normes qui sont d’application volontaire, les règlements sont obligatoires.

C’est un ensemble de décisions administratives qui s’imposent à tous en vue de l’intérêt général (santé, sécurité, environnement,…). En France, ces règlements prennent la forme d’arrêtés ou de décrets.

L’essentiel

* Norme et standard visent un objectif commun de fixer des spécifications techniques favorisant la diffusion de produits.

* Norme et standard diffèrent fondamentalement par leur processus d’élaboration. Alors que les normes sont élaborées de manière consensuelle sous l’égide d’un organisme de normalisation reconnu, les standards résultent de l’initiative d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises pour la défense de leurs intérêts.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 20 Juin 2010

Quels sont les différents types de normes ?LES NORMES PEUVENT ETRE CLASSEES PAR FONCTION On distingue quatre types de fonctions pour les normes : • Les normes fondamentales : elles donnent les règles

en matière de terminologie, sigles, symboles, métrologie (NF C01-102 31 : vocabulaire électrotechnique international).

• Les normes de spécifications : elles indiquent les caractéristiques, les seuils de performance d'un produits ou d'un service (exemple : ISO 24631 Identification des animaux par radiofréquences.)

• Les normes d'analyse et d'essais : elles indiquent les méthodes et moyens pour la réalisation d'un essai sur un produit (exemple PR NF ISO 19250 : Qualité de l’eau, Dosage de Salmonella).

• Les normes d'organisation : elles décrivent les fonctions et les relations organisationnelles à l'intérieur d'une entité (exemple : ISO 9001 : Systèmes de management de la qualité).

LES NORMES « EX ANTE » ET « EX POST » Une autre distinction concerne le moment où la démarche de normalisation est engagée. La norme ex ante est développée pour créer un nouveau marché (exemple : le GSM) ; la norme ex post reprend les

spécifications d’un produit déjà existant, dont les qualités sont approuvées depuis longtemps par le marché, et en fait une norme officielle (exemple : pdf de Adobe devenu norme ISO).

UNE NORME FONDAMENTALE : LE PAPIER A4 La norme internationale ISO 216 (ICS n° 85.080.10) définit les formats de papier, utilisés dans la plupart des pays aujourd'hui. C'est elle qui définit le célèbre format A4. Cette norme reprend une norme allemande DIN de 1922. Elle définit trois séries de format de papier : A, B et C (dimensions en mm). La série C est principalement utilisée pour les enveloppes. Cette norme permet à l’utilisateur d’utiliser une ramette de papier provenant d’un papetier quelconque, de la placer dans le bac d’une imprimante quelconque, d’imprimer un document formaté sur n’importe quel logiciel et de l’insérer de dans une enveloppe.

UNE NORME DE SPECIFICATIONS : LA SECURITE DES POUSSETTES ET LANDAUS La norme européenne EN 1888 fixe les exigences de sécurité et les méthodes d'essais pour les poussettes et landaus. Ces articles doivent remplir des exigences de stabilité, vérifiées par des essais prévus dans la norme. Ils doivent être munis d’un dispositif de blocage à l’arrêt, qui

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 21 Juin 2010

ALYSE ET D’ESSAI :

orme expérimentale

ECHERCHE

« Qualité en recherche » - propose

NORMALISATION ?

doit empêcher l’actionnement par l’enfant quand il est installé dans la voiture ou la poussette. Le dispositif de verrouillage du système de pliage doit être conçu de manière à impliquer deux manœuvres différentes et à ne pas pouvoir être déverrouillé par l’enfant lorsqu’il se trouve dans le siège.

UNE NORME D’ANL’EVALUATION SENSORIELLE La norme XP V 09-500 est une nproposant un guide général pour la réalisation d'épreuves en laboratoire d'évaluation sensorielle impliquant des consommateurs (et visant à évaluer la préférence ou l’aversion de ces derniers à l’égard de différents

produits). Elle décrit les techniques et la démarche pour mesurer les réponses affectives de consommateurs en présence de produits et dans un espace contrôlé.

UNE NORME D’ORGANISATION : LA REALISATION D'UNE ACTIVITE DE REN MODE PROJET La norme FD X50-551 des recommandations pour l'organisation et la réalisation d'une activité de recherche en mode projet notamment dans le cadre d'un réseau. Elle est destinée à ceux qui conduisent une activité de recherche dans le cadre d'un réseau multipartenaire tel que les projets européens, les réseaux technologiques...

LES ACTEURS DE LA Les piliers du processus sont les comités de normalisation nationaux (AFNOR en France), européens (CEN, CENELEC, ETSI) ou internationaux (ISO, CEI, UIT). L’AFNOR coordonne 25 bureaux de normalisation (BN) représentatifs des secteurs d’activité (exemple : BN aéronautique, BN plasturgie) qui font appel à des experts chargés d’élaborer les normes.

Les participants à ces groupes sont des entreprises, grandes ou petites, des représentants de laboratoires publics ou privés, des représentants des administrations concernées, des représentants des consommateurs. Les fédérations professionnelles jouent un rôle important pour favoriser la venue des PME dans ces groupes.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 22 Juin 2010

Quels sont les bénéfices de la conformité aux normes ?Une norme est généralement d’application volontaire. Dans ce cas, qu’est-ce qui incite une entreprise à intégrer les contraintes de la normalisation dans la conception de ses produits et procédés ?

REDUCTION DES RISQUES JURIDIQUES Dans une société qui a tendance à se judiciariser, les questions de responsabilité prennent une importance croissante.

La jurisprudence apprécie l’existence d’une faute au regard des « règles de l’art ». La conformité avec les normes constitue une présomption de respect des règles de l’art. Le respect des normes ne constitue toutefois pas une garantie irréfutable d’absence de faute.

L’absence de prise en compte d’une norme pourra à l’inverse être considérée comme un manquement aux règles de l’art, et introduire une présomption de faute professionnelle.

ACCES AUX MARCHES PUBLICS ET APPELS D’OFFRE Il est usuel que les appels d’offre et marchés publics fassent référence à des normes.

L’article 2 du décret n° 2005-1308 du 20 octobre 2005 relatif aux marchés passés par les entités adjudicatrices prévoit que « Les prestations qui font l'objet d'un marché sont définies, dans les documents de la consultation, par des spécifications techniques formulées :

1° par référence à des normes ou à d'autres documents équivalents, notamment des agréments techniques ou d'autres référentiels techniques élaborés par les organismes de normalisation ». Il est clair qu’une entreprise qui ne s’est pas préoccupée des questions de norme voit ses chances réduites d’emporter des marchés publics et des appels d’offre.

SUSCITER LA CONFIANCE DES CLIENTS Les normes aident – à juste titre - à rassurer les clients sur la fiabilité et la qualité du produit. En communiquant sur les normes, l’entreprise montre son engagement en matière de qualité, d’attention aux enjeux de santé et de sécurité et de règles environnementales.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 23 Juin 2010

MANAGEMENT ET CULTURE D’ENTREPRISE

ORT

circulation dans les Etats membres de l’Union

mplémentaires du marché ; e

isionnement: les fabricants de produits qui

par le grand marché pour les normes de nts). Ils profiteront de coûts plus bas du fait

de la concurrence et des économies d’échelle ;

ALES

e appellent de nouvelles n. La

La prise en compte de la normalisation contribue à créer un management et une culture d’entreprise

composa

performants, orientés vers l’intérêt du client. Les méthodologies définies dans les normes aident à optimiser l’organisation interne des entreprises.

ACCES AUX MARCHES LOCAUX ET EXPLe respect des normes contribue à l’interopérabilité des produits et facilite l’accès aux marchés correspondants. C’est un "passeport" pour une libre

européenne. Les dispositions relatives au marquage CE permettent d’accéder plus facilement à un marché européen décloisonné.

REDUCTION DES COUTS DE CONCEPTION Les normes fixent et harmonisent les caractéristiques techniques et permettent ainsi : • Une simplification de la conception et une réduction

des problèmes d’interopérabilité avec des équipements co

• Une plus grande flexibilité dans la chaînd’approvse conforment aux normes sont susceptibles d’avoir un plus grand choix de fournisseurs (qui sont attirés

• Une facilité pour trouver des compétences (recrutements et appel à la sous-traitance) ;

• La réalisation des économies d’échelle, en réduisant les coûts d’entretien et de maintenance.

NOUVELLES OPPORTUNITES COMMERCI• Nouvelles possibilités de marché : l’adoption d’une

nouvelle norme crée des opportunités pour des équipements de contrôle, des modifications d’équipements existants et le développement d’accessoires interopérables ;

• Influence sur le changement de technologie : les spécifications de la normsolutions techniques et stimulent l’innovatioveille en matière de norme alimente la stratégie de lancement de nouveaux produits.

L’essentiel Les normes placent tous les concurrents sur un pied d’égalité. Seuls ceux qui pratiquent la chaise vide en sont exclus. Ceux qui sauront intégrer la normalisation dans leur stratégie, seront non seulement en mesure de répondre aux exigences des normes, mais pourront en faire un moteur de leur développement.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 24 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 25 Juin 2010

Chapitre 2

Comment s’élabore une norme ?

L’élaboration d’une nouvelle norme est un processus ouvert, où votre entreprise a toute sa place. Pour bien participer à ce processus, il est important d’en connaître les principales règles et usages.

Questions traitées dans ce chapitre : Comment s’élabore une nouvelle norme ? Comment passe-t-on du projet de norme à la norme définitive ? Comment fonctionne une commission de normalisation ? Que signifie le marquage CE ? Comment trouver une norme ?

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 26 Juin 2010

Comment s’élabore une nouvelle norme ?ration d’une norme constitue une difiée, qui repose sur un

nchaînement d’étapes successives, assurées en France par l’AFNOR et 25 bureaux de normalisation sectoriels.

SI en ternational

TION ET STATUT DE L’AFNOR ’AFNOR (Association Française de Normalisation) est ne association loi 1901, fondée n orisAFNOR est subventionnée pour artie par l’Etat. Elle est placée ous la tutelle du ministère hargé de l’industrie5.

’AFNOR coordonne 25 bureaux de normalisation sectoriels, et intervient directement sur des hématiques transversales. Les ureaux de normalisation assurent le s

Le processus d’élabodémarche claire et coe

Ce travail est dévolu au CEN, CENELEC et ETEurope et à l’ISO, UIT et à la CEI au niveau in(voir index des sigles).

PRESENTALuem

1926. C’est une personne ale de droit privé. Pour ses sions d’intérêt général, m

l’psc

L

tb uivi de Loi n°41-1987 du 24 mai 1941 relative à la normalisation et décr97 du 16 juin 2009 relatif à la normalisation.

commissions de normalisation. Ces commissions réunissent les acteurs intéressés par le domaine traité, qui laborent les normes, sur la base du consensus. Une ommission de normalisation peut être amenée à onstituer des groupes de travail pour élaborer les normes ’une partie de son programme de travail.

UI PEUT FAIRE DES PROPOSITIONS ? Tout acteur socio-économique peut proposer un projet de norme. Une fédération professionnelle, un groupe de

fabricants, une entreprise individuelle, les pouvoirs publics (ou la Commission Européenne pour les normes européennes) ou encore les associations de consommateurs ou d’utilisateurs peuvent être à l’initiative d’une demande de norme. Les raisons sont multiples : des fabricants se rendent compte que l’absence de norme conduit à des niveaux non

le de qualité de produits ; un novant peut impulser une

sur la

5 et n°2009-6

éccd

Q

comparabindustriel indemande afin d’être le leader

future norme et devancer ses concurrents.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 27 Juin 2010

EXEMPLE : LE MANDAT POUR LES NORMES

ux N, et

u

ORMALISATION ? OR ou

nies (intérêts pour les hésion des acteurs e, nombre suffisant

er à l’élaboration de la our l’animation des programme d’un des

giques de l’AFNOR.

COMMISSION

on a pour objectif de

afin d’élaborer une ou plusieurs normes ou docu

QUI PEUT PARTICIPER AUX TRAVAUX ? Tout acteur économique intéressé peut participer à une

des frais de tion. Au

porter les positionsdu CEN, du CENE

RFID EUROPEENNES La Commission européenne a récemment demandé atrois organismes européens de normalisation (CECenelec et ETSI) de rédiger des normes pour la RFIDles aspects suivants : protection des données, respect ddroit à la vie privée et sécurisation de l’information.

QUI DECIDE DE L’OPPORTUNITE D’ENGAGER DES TRAVAUX DE NUne demande de norme peut être soumise à l’AFNaux bureaux de normalisation (dans le cas de la France), qui évaluent, via les comités d’orientations stratégiques, l’opportunité et la faisabilité du pbesoins. Si les conditions sont réuprofessionnels et leurs marchés, adconcernés par le futur projet de normde participants disposés à participnorme, ressources disponibles ptravaux), le projet est inscrit au Comités Straté

rojet en fonction des

QUELLE EST LA MISSION D’UNEDE NORMALISATION ? Une Commission de Normalisatirassembler les acteurs représentatifs du secteur concerné

ments

commission de normalisation. Il doit en faire la demande auprès de l’organisme de normalisation concerné et respecter les conditions d’accès aux travaux de normalisation (les travaux de normalisation pouvant faire l’objet d’une contractualisation financière). Depuis le décret n° 2009-697 du 16 juin 2009, les PME ont fait l’objet de conditions d’exonération

normatifs dans un domaine spécifique, dans un esprit consensuel.

participation aux commissions de normalisaniveau européen et international, les instances de normalisation nationales désignent parmi les membres des commissions de normalisation, des experts chargés de

françaises dans les instances de travail LEC, de l’ISO et de la CEI.

Un exemple : les tribunes sportives démontables

Lors de la rencontre de football Bastia-Marseille en 1992, l’effondrement d’une tribune causa la mort de plusieurs dizaines de personnes. En réponse à cette catastrophe, la loi 92-652 du 13 juillet a institué une procédure d’autorisation d’ouverture au public des installations provisoires. La décision d’élaborer des normes spécifiques aux tribunes démontables aboutit à la publication d’un premier document NF P 90-501 sur les tribunes télescopiques à l’intérieur des bâtiments. Elle prescrit des spécifications (matériaux,…) ainsi que les essais nécessaires au respect de ces spécifications.

Comment passe-t-on du projet de norme à la nor

s en place

normes t des

me définitive ?AVANT-PROJET DE NORME, ENQUETE PUBLIQUE ET NORME DEFINITIVE A l’issue des travaux des experts de la Commission de Normalisation, l’AFNOR soumet un avant-projet de norme à enquête publique. Ce mécanisme est midans une démarche de transparence de la part des organismes de normalisation. Il vise à recueillir les avis, les commentaires (techniques et rédactionnels) de la part des acteurs économiques qui ont participé ou non à l’élaboration de cet avant-projet de norme. La durée de l’enquête est de 2 mois au niveau national et se porte à 5 mois quand il s’agit de normes européennes ou

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 28 Juin 2010

internationales.

En France, les commentairessont recueillis via le site Web d’AFNOR. Une fois l’enquête terminée, l’avant-projet de norme est modifié en fonction des commentaires que retient la Commission de normalisation, puis adopté par

consensus. La norme est ensuite homologuée par le directeur général d’AFNOR, sur délégation du Conseil d’Administration.

Les normes sont accessibles sur le site des organismes nationaux de normalisation. Aux niveaux européen et

international, la phase d’enquête est suivie d’un vote des pays membres.

Les normes européennes adoptées par le CEN et le CENELEC sont automatiquement reprises dans la collection desfrançaises, avec retrainormes françaises susceptibles d’entrer en contradiction avec les nouvelles normes.

Elles deviennent alors des NF EN xxx.

Les normes européennes harmonisées (qui donnent

notamment présomption de conformité aux exigences essentielles d’une directive « Nouvelle Approche ») sont publiées dans le Journal Officiel de l’Union européenne et consultables dans les catalogues nationaux des comités.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 29 Juin 2010

La reprise des normes internationales dans la collection

697 du 16 juin 2009 relatif e les normes peuvent être oire par arrêté signé du et du ou des ministres

FRANÇAISE PEUT-ROPEENNE ?

laborée, le choix peut être uropéen (ou international) space plus étendu.

oser aux organismes de et CENELEC) ou

) de travailler sur le sujet en x. Les pays membres sont

osition. Si les résultats du

La transposition des normes européennes dans le st une obligation. C’est la raison pour

AFNOR recueille un nombre

et 13,9% de normes ISO).

d’environ 20 000 experAFNOR, 2008).

française n’est, quant à elle, pas obligatoire.

COMMENT UNE NORME DEVIENT-ELLE UNE catalogue national elaquelle le catalogue de l’

NORME OBLIGATOIRE ? L'application obligatoire d'une norme est caractérisée par la référence à la norme dans un texte réglementaire comme moyen unique de satisfaire aux exigences du texte.

L'article 17 du décret n° 2009-à la normalisation dispose qurendues d'application obligatministre chargé de l'industrieintéressés.

COMMENT UNE NORME ELLE PASSER A L’ETAPE EUUne fois la norme française éfait de la proposer au niveau eafin de la faire adopter sur un e

Pour cela, AFNOR peut propnormalisation européens (CENinternationaux (ISO, CEIquestion et d’animer les travauinvités à voter sur cette propvote sont positifs, une nouvelle instance technique de travail est créée, pilotée par AFNOR ou un bureau de normalisation.

conséquent de normes. Il comptait environ 35.000 normes en 2009 (dont 33,7 % de normes européennes, 28,3% de normes françaises,

En 2008, environ 1.140 commissions de normalisation étaient actives. L’AFNOR s’appuie sur un réseau

ts (source : rapport activité

Un exemple de norme obligatoire :

La norme NF EN 1089-3 concerne les bouteilles à gaz transportables, et plus précisément l’identification de la bouteille à gaz (GPL exclu) - Partie 3 : code couleur

Cette norme est élaborée sous mandat donné au CEN par la commission dans le cadre d'une directive Européenne : DI 94/55/CE 01/11/1994

Plusieurs textes s’y réfèrent :

La directive relative au rapprochement des législations des États membres concernant le transport des marchandises dangereuses oute, la directive relative par raux dispositifs médicaux, la directive relative au rapprochement des législations des états membres concernant le transport de marchandises dangereuses par chemin de fer.

La vie d’une commission de normalisation en pr

ondé par un secrétaire issu d’AFNOR ou rétaire est garant de

cipants est donc variable (de 20 .

lisation. En règle générale, ces réunions durent une

atique seulement leur expertise technique, mais aussi à prendre en compte les visées stratégiques de l’entreprise qu’ils représentent.

ORGANISATION DU GROUPE DE TRAVAIL

COMMENT FONCTIONNE UNE COMMISSION DE NORMALISATION ? La commission de normalisation regroupe l’ensemble des acteurs socio-économiques qui ont volontairement souhaité participer aux travaux en vue de l’élaboration de la future norme.

QUI PARTICIPE AUX REUNIONS ? Il s’agit d’experts de leur secteur, qui de part leurs compétences techniques, vont pouvoir faire progresser la construction de la norme. Ce sont des ingénieurs, des chercheurs, des responsables qualité ou des chargés de projets par exemple. Parfois, ce sont des responsables marketing. Il est bon qu’ils soient préparés à apporter non

Dès la première réunion du groupe, un président est désigné parmi les experts : c’est lui qui assurera le pilotage des travaux en vue d’obtenir le consensus. Le président est secd’un bureau de normalisation. Le secla gestion professionnelle des travaux aux différentes étapes (maîtrise du calendrier et du programme de travail, organisation logistique des réunions, respect des procédures, conseil sur la stratégie à mener,…).

Ce groupe n’est pas figé. D’autres participants peuvent venir rejoindre les premiers au cours de l’élaboration de la norme. Le nombre de partià 100 personnes généralement)

COMBIEN DE REUNIONS PAR AN ? Ce chiffre est variable en fonction du programme de travail à réaliser, ou du caractère plus ou moins urgent à élaborer la norme. En moyenne on peut estimer qu’il faut compter entre 3 et 5 réunions par an. Ces réunions se font sous les auspices de l’AFNOR et des bureaux de norma

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 30 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 31 Juin 2010

demi-journée. Si la norme est européenne, des laboratoires…) pour arriver à un équilibre, un consensus xigences de la norme.

n de normalisation travaille en recherchant urs de

mesure

déplacements dans les pays membres et/ou les pays tiers de l’Union sont à prévoir.

sur les e

QUEL TYPE DE TRAVAIL FAUT-IL REALISER ? Le travail ne se limite pas aux réunions du groupe. Chaque réunion doit être préparée (documents techniques, exposés, présentations,…). Le temps ainsi consacré à la normalisation dépasse donc le temps strict des réunions.

Dans ce type de réunion, l’enjeu est de faire dialoguer les acteurs (entreprises, pouvoirs publics, consommateurs,

ORGANISATION DU TRAVAIL ET ETAPES SUCCESSIVES La commissioconstamment le consensus de ses membres au col’élaboration de la norme, pour en fixer au fur et à le contenu (orientation technique, prise en compte de telle ou telle technologie dans la norme, recours ou non à de la PI détenue par un membre,…).

Ces décisions successives aboutissent au final à la rédaction d’un pré-projet, qui sera finalisé après enquête publique en une norme.

L’essentiel

* Choisissez bien le profil du salarié que vous enverrez dans le groupe de travail : il doit pouvoir parler, comprendre et argumenter avec d’autres experts du secteur, éventuellement en anglais pour les comités internationaux.

* Prendre en charge l’animation d’une commission de normalisation ou d’un groupe du travail n’est pas réservé aux grandes entreprises : une PME a toute sa place pour ce type de tâche. Ce poste est important puisqu’il conditionne le bon fonctionnement du groupe et les orientations adoptées.

Que signifie le marquage CE ? Le marquage CE est le s d

dp faciliter la vérification par les ae

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 32 Juin 2010

ymbole visuel apposé sur un s produit qui établit sa conformité aux exigence

essentielles de sécurité d’une directive « Nouvelle Approche »6. Ce marquage, obligatoire pour une telle directive, confère au produit le droit de libre circulation dans tous les pays de l’espace économique européen.

QU’EST-CE QU’UN MARQUAGE CE ? Le marquage CE est le symbole visuel apposé sur un produit qui établit sa conformité aux exigences essentielles de sécurité d’une directive « Nouvelle Approche ». Les directives Nouvelle Approche renvoient l’énoncé des spécifications techniques des produits à des normes européennes harmonisées. Ces normes ne sont pas obligatoires mais les industriels ont tout intérêt à les observer car leur application présume la conformité aux exigences essentielles. Ce marquage, obligatoire pour tous les produits couverts par une ou plusieurs directives européennes "Nouvelle Approche", confère au produit le droit de libre circulation dans tous les pays de l’espace économique européen. Le marquage CE est donc tout d’abord un signe visuel qui permet de rassurer le consommateur sur la sécurité

6 La liste de ces directives est consultable sur le site de AFNOR : www.afnor;fr

es produits qu’il utilise et qui permet la libre circulation es produits sur le territoire européen. Enfin, il a aussi our vocation de dministrations des Etats membres de l’Union uropéenne de la conformité des produits mis sur le

marché aux règles essentielles de sécurité.

QUI APPOSE LE MARQUAGE CE? LpéCp

e marquage CE est apposé par le fabricant. Ce dernier rend la responsabilité de déclarer la conformité de ses quipements aux exigences de la directive concernée. ependant, pour certains produits, les directives révoient une vérification de la conformité par un

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 33

organisme notifié, agréé par un Etat membre. Même dans t qui appose le

attestation délivrée par

une ui-même la

produit. Mais cela ne dispense pas l’entreprise d’assurer le suivi de sa production, ni de se tenir informé de la

législation et de la normalisation : la liste des directives « Nouvelle Approche » n’est pas définitive et l’état de la technique est en constante évolution.

Juin 2010

ce dernier cas, c’est toujours le fabricanmarquage CE sur la base de l’l’organisme notifié.

COMMENT ATTESTER DE LA CONFORMITE AUX DIRECTIVES ? Les différentes procédures d’évaluation de la conformité figurent dans les directives. Elles varient selon le niveau de danger du produit. Le fabricant peut procéder à auto certification, consistant à déclarer lconformité de ses produits aux exigences essentielles. Selon les cas, il doit faire réaliser ses essais et vérifications par un organisme tiers de contrôle.

QUEL EST LE COUT D’UNE PROCEDURE DE CONFORMITE ? Les coûts varient en fonction de la nécessité ou non de faire intervenir un organisme certifié, de la complexité des tests à effectuer, des quantités produites par le fabricant. Même dans le cas de l’autoévaluation par le fabricant, la mise à disposition d’une partie du personnel pour assurer les tests engendre des coûts. QUELLE EST LA DUREE DE VIE DU MARQUAGE CE ? Le marquage CE vaut pour toute la durée de vie du

EXEMPLE DE MARQUAGE CE : LES JOUETS Les jouets doivent être conformes à une directive « Nouvelle Approche » et le marquage CE y est obligatoire.

L’essentiel

1) Vérifiez si le produit que vous fabriquez ou importez est soumis aux obligations du marquage CE.

2) Respectez les exigences essentielles de sécurité énoncées dans la directive. Pour s’y conformer, les directives renvoient aux normes européennes harmonisées ou à défaut, aux normes nationales, consultables auprès de l’AFNOR.

3) La procédure d’évaluation de conformité est variable selon la dangerosité du produit.

4) Dès que votre produit est conforme aux exigences essentielles, vous pouvez apposer le marquage CE, dont l’utilisation et l’apposition sont réglementées par la directive 93/68 du 22/7/93 (JOCE L220 du 30/8/93).

5) Vous devez attester de la conformité du produit au moyen d’une déclaration et d’un dossier technique.

C proL

du 16 juin 2009. Il prévoit la cd' se réfère un texteréacLpddocd ble est de quelques dizaines d’

LLdn

L

in onales, aux normes étrangères, ainsi qp

omment trouver les normes concernant un a publication des normes est organisée par décret

n° 2009-697

duit ?

u’aux projets de normes, et à des recueils et ublications thématiques.

onsultation des normes obligatoires (il s’agit une norme à laquelle glementaire comme moyen unique de satisfaire

ux exigences). Les autres normes sont onsultables et éditables en ligne, contre paiement. ’AFNOR est une association reconnue d’utilité ublique dont l’une des missions est la diffusion e l’information en matière de normes. Cette iffusion est gratuite pour les normes d’application bligatoire, et payante pour les autres normes. Le oût d’obtention d’une norme sous forme de ocument téléchargeaeuros.

E SERVEUR « BOUTIQUE AFNOR » e site http://www.boutique.AFNOR.org/ propose ifférentes publications relatives à la ormalisation.

a boutique en ligne de l’AFNOR donne un accès en ligne aux normes françaises, aux normes

ternati

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 34 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 35

le de saisie de mots-mettant de saisir des és accessibles via un tégorie de normes

s, études,…).

normes françaises, tatives et normes lectionner certaines t de la norme.

de surveillance des ligne et génère une

L’AFNOR propose plusieurs outils permettant d’organiser le suivi de ation, accessibles sur le site

OUTILS DE RECHERCHE La recherche de documents s’effectue par une grilclés ou par un formulaire de recherche avancée percritères tels que la référence de la norme, des mots cllexique, la codification thématique ICS ou la ca(normes françaises et européennes, projets de norme

La recherche porte sur l’ensemble des normes : européennes et internationales, normes faculd’application obligatoires. Il est possible de sécatégories seulement, et d’éditer le document comple

VEILLE NORMATIVE L’AFNOR propose également un service gratuit mises à jour des normes AFNOR ou ISO achetées enalerte par courrier électronique dès modification de leur statut.

Juin 2010

l’évolution des normes et de la règlement« Boutique AFNOR ».

L’essentiel

* Le site de l’AFNOR propose des outils de recherche et de veille très ergonomiques et complets, permettant d’accéder non seulement aux normes françaises, mais aussi aux normes internationales.

* Pour découvrir concrètement comment la normalisation concerne votre secteur d’activité, rien de mieux que de consulter les normes existantes.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 36 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 37 Juin 2010

Chapitre 3

3) Comment s’organise la complémentarité entre norme et PI ?

La PI et la normalisation sont complémentaires. Dans certains cas PI et normes peuvent se gêner. La connaissance des règles relative aux droits de PI est importante pour que votre entreprise anticipe leur impact dans la normalisation de son secteur d’activité.

Questions traitées dans ce chapitre : Quels rapports entre norme et PI ? PI et normes, complémentaires ou antagonistes ? Quels effets produisent la coexistence de la PI et la

normalisation ? Comment la coexistence entre brevets et normes est-elle

organisée par certains comités ? Comment agir au sein d’un comité pour une prise en

compte pertinente des droits de PI ? Comment peut-on identifier les brevets essentiels ? Comment vérifier la portée et la validité d’un brevet ?

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 38 Juin 2010

Quel rapport entre norme et PI ? UN : PROMOUVOIR

L’INNOVATION

règlementaires : favoriser le développement et la diffusion de l’innovation. La PI va contribuer à la compétitivité des entreprises en leur permettant de tirer un avantage de leurs efforts de créaLa colld’a

services.

LES LIMITES D’UNE POLITIQUE DE PI IGNORANT LES NORMES L’innovation « autiste », qui ne se préoccupe pas des règles d’intérêt public (interopérabilité, sécurité des usagers…) risque d’être stérile, et de répondre de manière imparfaite aux besoins du marché.

Il ne suffit pas d’être innovant seul, sur sa planète. Il faut mettre l’innovation en adéquation avec l’environnement commercial et réglementaire. Le passé a montré qu’une technologie innovante peut échouer, malgré ses qualités, si son accès n’est pas assez ouvert. Le format BETAMAX

pour l’enregistrement vidéo n’a pas réussi à s’imposer, malgré ses performances, en raison du refus de Sony de

à des ement

imposé bien que légèrement moins performant.

Une politique de brevets visant à protéger des produits qui ne trouvent pas de marché suffisant en raison de l’absence

ité aura une efficacité réduite.

D’UNE POLITIQUE DE NORMES A PI

intégrant la PI dans la normalisation, on peut tirer tous les bénéfices des efforts d’innovation réalisés…En prenant correctement en compte les droits de propriété

s tiers lors de l’adoption d’une enir contrefacteur.

ET

estiment parfois que les questions ries

Une entreprise, et rêt à

spects. La prise en alisation

OBJECTIF COMM

La PI et la normalisation ne sont pas antagonistes. Elles ont un objectif commun, inscrit dans les textes

donner accès à ses innovations brevetées concurrents. Le format VHS, plus ouvert, s’est final

tivité et d’innovation. normalisation accorde une priorité pour les actions ectives permettant aux entreprises innovantes ccéder à un marché structuré autour de la sécurité des

consommateurs et l’interopérabilité des produits et

d’interopérabil

LES LIMITES IGNORANT LEn

intellectuelle détenus par denorme, on écarte tout risque de dev

L’INTERET D’UNE SYNTHESE ENTRE PI NORMES Les dirigeants de PME de normalisation et de PI appartiennent à deux catégode spécialistes qui se rencontrent peu. en particulier une PME, a toutefois le plus grand intétraiter de manière cohérente les deux acompte globale des questions de PI et de normconcerne en effet les étapes de la vie d’un produit.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 39 Juin 2010

ORIENTATION GENERALE DE LA POLITIQUE

ormalisation

nt normatif

de nouvelle imprimante, sans

G

connaître les centres d’intérêt de son environnement concurrentiel, les problèmes et préoccupations auxquels sont confrontés les clients, et anticiper les attentes du

és. A titre

prise évitera our

atibles ications techniques locales, par exemple).

a la

D’INNOVATION La prise en compte de la PI et de la nconcerne aussi l’orientation générale de la politique d’innovation : Faut-il développer une technologie proposant des

alternatives innovantes à des normes existantes ? Faut-il au contraire profiter d’une norme en cours

d’amélioration pour concentrer ses efforts d’innovation sur les spécifications concernées, par exemple pour atteindre plus facilement les niveaux de performance envisagés par la norme ?

CONCEPTION DE NOUVEAUX PRODUITS La prise en compte de la PI et de la normalisation concerne d’abord la conception de nouveaux produits. Pour rencontrer un marché optimal, les nouveaux produits doivent prendre en compte l’environnemeexistant. Imaginerait-on un projet prendre en compte le fait que la taille des papiers fait l’objet d’une norme internationale (le format A4 par exemple est fixé par une norme) ?

ORIENTATION DU MARKETINLe marketing est également concerné. Participer aux comités de normalisation constitue un formidable observatoire permettant d’échanger avec des concurrents, des clients, des fournisseurs. Ces échanges permettent de

marché.

DEVELOPPEMENT DE L’EXPORT Il serait vain d’engager une politique export sans se préoccuper des normes spécifiques aux pays visd’exemple, les normes en matière de branchements électriques varient d’un pays à l’autre.

En prenant en compte cette situation, l’entreainsi de graves déconvenues qui peuvent s’avérer pelle très coûteuses (équipements exportés non compavec les spécif

GESTION DES RISQUES La prise en compte des normes, même facultatives, assure une présomption de respect des bonnes pratiques. Dans les contestations formulées par un client, cela faciliterdémonstration de l’absence de fautes.

L’essentiel

Aujourd’hui, clairement, la PI et la normalisation partagent la finalité de renforcer l’innovation.

Cela ouvre de nouvelles perspectives de management de l’innovation.

PI et normes, complémentaires ou antagonistes ?

travaux normatifs, l’objet normalisé l

co l

noseula

e. Dans la situation où la er un

gies ou des bouts de technologies efficients s éléments sont oin d’inclusion

ion soulève des

, les entreprises doivent-

portants pour la norme ?

cette fiche ainsi que les fiches suivantes

?

LA propriétaire de ces actifs :

COMMENT UN BREVET PEUT-IL SE RETROUVER DANS UNE NORME ? Dans certainsre ève d’une technologie qui peut être plus ou moins

mplexe. C’est le cas par exemple du secteur desté écommunications pour lequel la mise au point de

rmes (exemple : téléphonie mobile) nécessite non lement la venue de multiples acteurs impliqués dans

R&D mais aussi un travail de fond sur les spécificités techniques requises par la normnorme est créée de toute pièce pour « impulsnouveau marché », les différents éléments de Recherche et développement des acteurs impliqués peuvent être

utilisés et repris dans la norme s’ils constituent des technolopour la norme. Dans ce cas, comme cecouverts par des brevets, on est alors témde brevets dans une norme. Il n’est donc pas rare que les meilleures techniques, pour les besoins d’une norme, soient des techniques exclusives, protégées par un ou plusieurs brevets. Cette situatquestions importantes à la fois pour les titulaires de brevets et pour ceux qui adopteront la norme : • pourquoi incorporer une technique brevetée dans

une norme ?

• pour adopter une normeelles obtenir des licences de la part des entreprises titulaires des brevets ?

• les entreprises participant au processus de normalisation doivent-elles informer les autres membres de l’existence de brevets im

La suite de apportent des éléments de réponse.

BREVET, NORME, QUI PRIME SUR L’AUTRESi une entreprise voit certains de ses actifs de PI inclus dans une norme, elle reste

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 40 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 41 Juin 2010

le fait qu’ils soient introduits dans une innovation à

e maîtresse de sa PI.

impliquant un nombre de brevets colossal. Ensuite, les industries de ce secteur ont la nécessité de mettre en connexion différents réseaux pour rendre possibles les communications (au sens large) au niveau mondial : les normes sont donc particulièrement nécessaires dans ce secteur. L’introduction d’actifs de PI dans une norme à vocation européenne ou mondiale constitue un enjeu très important et ouvre la voie à des comportements stratégiques particuliers.

Une entreprise qui réussira à faire inclure dans de telles normes certains de ses actifs propriétaires bénéficiera

d’une position commerciale et technologique forte, sur un marché mondial, ou, à tout le moins, européen. dimension « collective » n’enlève en rien le caractère

privatif des technologies en question.

Dans cette situation, la norme ne « supplante » pas le brevet, et l’entreprise rest

TOUS LES SECTEURS SONT-IL TOUCHES PARLA RENCONTRE NORME / BREVET ? Tous les secteurs ne sont pas concernés de la même manière. Il est clair que le secteur des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) reste de loin le secteur le plus touché par l’interaction entre norme et brevet.

En effet, dans ces secteurs, plusieurs facteurs contribuent à rendre cette question très stratégique : d’abord le rythme de l’innovation y est très soutenu,

En revanche dans d’autres secteurs, ce type de configuration ne se retrouve pas ou relève d’un comportement moins stratégique de la part des acteurs. Le secteur de la mécanique, par exemple, est couvert par un nombre moins élevé de brevets.

Dans l’automobile, les constructeurs n’ont pas une attitude visant à inclure coûte que coûte de la PI dans la norme : leur objectif est plutôt de faire en sorte que la norme qui sortira des travaux ne soit pas entravée par des brevets.

Quels effets produisent la coexistence de la QUELS BENEFICES POUVEZ-VOUS RETIRER DE CETTE SITUATION ?

PI et la normalisation ?

Les bénéfices pour votre entreprise titulaire de droits de PI sont multiples si certains de vos actifs de PI se retrouvent inclus dans une norme. - Tout d’abord, ils sont financiers, puisque l’inclusion

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 42 Juin 2010

f en ce qui vous

de votre ou de vos actif(s) de PI dans la norme peut vous procurer une source de redevances via des licences simples ou vous donner l’occasion d’accéder à d’autres technologies via des licences croisées. Evidemment ce côté positiconcerne constitue un aspect négatif pour vos concurrents, qui doivent s’acquitter de licences pour pouvoir utiliser la norme sous peine d’être assignés en justice pour contrefaçon. Ces licences représentent pour eux un coût à prendre en compte dans le prix du produit final. De cette manière, vous pesez indirectement sur les coûts de vos concurrents.

- Ensuite, les bénéfices pour votre entreprise sont d’ordre technologique : c’est votre technologie qui a été retenue, et non celle des autres ; ce sont par conséquent les autres qui devront s’y conformer.

- Enfin, c’est l’image de marque de votre entreprise qui s’en trouve grandie puisqu’elle apparaît

directement comme le ou l’un des leader(s)

n

c

,

technologique(s) du marché. Bien sûr, il ne faut pas oublier l’aspect valorisation : votre entreprise trouvera en effet par le biais de la normalisatiol’occasion de valoriser ses actifs de PI et de réaliserun retour sur investissement.

Inclure de la PI dans une norme est l’occasion d’intégrerdans cette dernière des innovations très abouties et donde permettre à la norme de répondre au mieux auxattentes du marché.

DES TENSIONS POSSIBLES ENTRE NORME ET PI Toutefois, le mariage entre norme et PI n’est pas toujours rose et des nuages peuvent venir obscurcir la relation. Tout particulièrement quand il s’agit d’industries de réseau comme les télécoms, les acteurs peuvent être conduits à avoir des comportements critiquables autour de leurs actifs. C’est le cas par exemple des stratégies de hold up (ou divulgation tardive).

L’entreprise, dans le groupe de travail, tait intentionnellement le fait qu’elle détient un brevet intéressant pour la norme couvrant un domaine particulier. Une fois la norme entérinée et développée sur le marchél’entreprise indélicate sort son brevet « de son chapeau » et

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 43 Juin 2010

demande après coup à ses concurrents de s’acquitter de

aire Dell aux Etats-Unis

e t

concurrence (la Federal n

eur à ne

Un s’o es act er l’in s pos es car pro

Si l le dér

t té

u

vances de la norme 3G redevances de licences, à un niveau souvent prohibitif, au risque, dans le cas contraire, d’être poursuivies dans le

L’empilement des rede

cadre d’actions en contrefaçon. Plusieurs exemples passésou plus récents illustrent ce cas (affdans les années 90 ; Rambus aux Etats-Unis et en Europen 2007). Souvent, la firme à l’origine de cette pratique estraduite devant les instances de la Trade Commission aux Etats-Unis ou la Commissio

opéenne) : elle doit payer une amende, ou s’engager plus utiliser le brevet en question.

e personne interviewée souligne qu’une réorientationpère dans le secteur des télécoms : il semblerait que leurs impliqués dans la normalisation préfèrent évitclusion de PI dans les normes afin de payer le moinsible de redevances. Cette situation trouve ses limitelle peut bloquer la voie à des acteurs innovants

posant une technologie efficiente.

a route leur est barrée (via les votes successifs dans oulement du travail de groupe), la norme peut s’orienter

alors vers une technique non brevetée mais ne répondanpas nécessairement aux critères d’efficience et de qualivo lus au départ.

Le cas de la norme de téléphonie mobile de 3ème génération (3G) est emblématique des questions que soulèvent la confrontation entre la norme et les brevets. Contrairement au GSM 1ère génération (années 90) qui comportait une centaine de brevets, la 3G rassemble environ 4.000 brevets détenus par une centaine de titulaires (3 ou 4 concentrent la majorité des brevets). La question du prix et du nombre de licences se pose alors de façon aigüe : théoriquement, une entreprise A qui voudrait développer un produit 3G doit négocier les licences avec chacun des titulaires. Cette situation conduit à un empilement des licences, générant une accumulation des royalties à payer.

Les redevances ainsi cumulées ont alors un effet préjudiciable sur le prix de marché final du produit, dans lequel la firme A cherche à se rembourser des redevances qu’elle a consenties. C’est la raison pour laquelle la solution du « patent pool » (communauté de brevets) a été utilisée. Elle permet de mettre en commun les brevets de la 3G pour résoudre en amont les questions de prix de licences. Mais la création de la 3GPP n’a pas tout à fait résolu les problèmes : certains titulaires de brevets (les plus importants) n’ont pas souhaité participer à cette mise en commun et préfèrent gérer eux-mêmes les licences.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 44 Juin 2010

Comment la coexistence entre brevets et norDans des domaines de haute technologie, notamment dans les télécommunications, la normalisation est impérative pour permettre une compatibilité entre des équipements complémentaires, tout comme est important le recours aux brevets. Dans ces domaines, les comités de normalisation ont été conduits à concilier de manière acceptable les intérêts publics des usagers et des industriels, avec les intérêts individuels des innovateurs détenteurs de brevets.

Plusieurs voies sont envisageables, depuis une

m

quasi-

i signifie que, si un brevet est inclus dans une norme, il devient incontournable : il faut alors pour un tiers s’acquitter des redevances le concernant, sous peine d’être poursuivi pour contrefaçon. Ce tiers devant conclure des licences, peut être : (i) un des membres du groupe de travail

à co

LEDEEnde déd’is’amaco

C’ essifs qui s’opèrent dada

LES’onchexles(Inde fre ôté, la politique FRAND de ETSI et d’autres comités (ISO, CEI et UIT) donne un

es est-elle organisée par certains comités ?

neutralisation des brevets, jusqu’à des solutions plus souples laissant au titulaire du brevet le soin d’accorder des licences raisonnables, sans autres contraintes ni précisions.

QU’EST CE QU’UN BREVET ESSENTIEL ? Le comité ETSI (en charge de la normalisation des télécommunications en Europe) a, dans sa politique de propriété intellectuelle, donné la définition des brevets « essentiels » dans une norme. « Un DPI est essentiel si sur des bases techniques (...) il n’est pas possible de faire, vendre, louer ou disposer, réparer, utiliser, opérer un équipement se référant à une norme sans enfreindre le DPI ». Ce qu

l’origine de la norme (ii) une entreprise extérieure au mité mais souhaitant adopter la norme.

PRINCIPE DE DECLARATION DE L’EXISTENCE DPI

pratique, quand des entreprises participent à un travail groupe (spécialement dans les télécoms), elles doivent

clarer tous les actifs de PI qui sont susceptibles ntéresser la norme et la définition des spécifications. Il git non seulement de ses propres brevets et droits de PI, is aussi ceux de tiers dont le participant aurait

nnaissance.

est ensuite, au travers des votes succns le groupe, que ces DPI sont pris en compte ou non ns la norme.

S POLITIQUES DE PI DES COMITES agissant des conditions de PI et de licences, les comités t des politiques diverses en la matière. Le comité W3C, argé de la standardisation de l’Internet, évite par emple systématiquement l’inclusion de droits de PI dans technologies développées. Le comité américain IEEE stitute of Electrical and Electronical Engineers) diffère ETSI car les licences sont généralement « royalties

e » et donc gratuites. De leur c

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 45 Juin 2010

autre cadrage général. FRAND signifie « fair, reasonnable

and non discriminatory terms » c’est-à-dire que les licences octroyées par les propriétaires doivent se réaliser en des termes « équitables, raisonnables et nondiscriminatoires ».

Toutefois, les comités précisent rarement ce qu’il faut entendre par de telles conditions. En effet, il faut savoir que les licences négociées autour des actifs de PI sont des accords bilatéraux et confidentiels. Dans ce cas, une entreprise A titulaire d’un DPI essentiel peut demander un montant de redevances plus élevé à un licencié B par rapport à un autre licencié C. Tout l’enjeu

monétaires ? Ou bien sera-t-elle plus complexe (licence croisée) ?

repose sur les conditions de licences : comment les termes -elle nces

de la licence peuvent-ils être conclus ? La licence sera-t« simple » c’est-à-dire octroyée contre redeva

Qu’est-ce qu’une licence ?

Une licence est un contrat juridique qui accorde à une entreprise A (le licencié) le droit d’exploiter un brevet sachant que la propriété demeure à l’entreprise B (concédant), toujours titulaire du droit. Le propriétaire du brevet et le licencié se mettent d’accord notamment sur le montant des redevances, la durée du contrat, la délimitation géographique de la licence, les conditions d’exploitation de la technique. Les licences peuvent prendre plusieurs formes : elles peuvent être simples ou croisées.

Dans le premier cas, le licencié obtient un droit d’exploitation contre le paiement de redevances qui peuvent être fixes (un prix ferme à la signature du contrat) ou forfaitaires (en fonction du volume de la production ou des ventes du licencié).

Dans le deuxième cas, les deux entreprises s’échangent mutuellement des droits d’exploitation sur leurs brevets respectifs. Cette situation leur procure l’avantage de bénéficier de connaissances et savoirs techniques, rapidement et sans investir de manière coûteuse et risquée, dans lesquels elles ne sont pas nécessairement spécialisées.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 46 Juin 2010

Concrètement, que faire pour une prise en coLa première chose à faire est de vérifier ce qui est prévu en matière de politique de PI. Le cas échéant, la politique de PI doit être analy

mp

sée avant de prendre la décision d’adhérer à un comité de normalisation.

S’INFORMER SUR LES PROCEDURES DE PI Dans tous les cas, si vous souhaitez participer à un comité de normalisation vous devez avant tout étudier soigneusement la politique du comité en matière de PI, afin d’évaluer l’adéquation de cette politique avec vos propres objectifs (conditions de divulgation de la PI, conditions de licences). Attention, une personne engage la tructure à laquelle elle appartient (exemple d’une

aux tiers. Certains ont pensé pouvoir échapper aux règles en matière de PI prévues dans un comité, en

acceptation des

te satisfaisante des droits de PI ?

Une entreprise ne pourra pas s’exonérer d’une politique PI ratifiée par un de ses collaborateurs au prétexte que ce dernier n’avait pas le pouvoir pour signer un tel engagement

et n’avait pas de délégation : la doctrine du « mandat apparent » rend en effet l’absence de délégation inopposable

suniversité ou d’un organisme de recherche). Il est important de sensibiliser les participants à un comité de normalisation sur l’importance de la ratification d’un engagement, par exemple sur la politique de PI.

envoyant une société « amie », pour relayer leurs orientations techniques. Une telle pratique relève d’une attitude déloyale car elle conduit à bénéficier d’informations sensibles de la part des autres participants, sans l’contraintes supportées par ces autres participants.

FAIRE ATTENTION AUX INFORMATIONS QUE

L’ON DONNE Il faut également garder à l’esprit que les informations techniques dans le cadre du processus de normalisation sont révélées aux autres membres et peuvent être considérées comme comprises dans l’état de la technique lors de l’examen d’une future demande de brevet dans ce domaine.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 47 Juin 2010

Il faut ainsi être prudent dans les discussions du groupe de

ittence doit esure du possible. Elle le fonctionnement du

cohérence du projet de plus difficile son op fréquents dans la

lisation font perdre du uvent avoir un impact

e.

E groupe de travail identifie des spécifications

nus soit par un des

- en tant que PME vous détenez un actif essentiel et vous e : vous pouvez

- vous ne détenez pas de

travail : donner des informations et des clés de compréhension de vos techniques c’est bien pour convaincre les autres ; mais il ne faut pas dévoiler des éléments techniques qui ne seraient pas encore brevetés.

FAIRE PREUVE DE CONSTANCE La politique de la chaise vide est cmauvais choix. La participation par intermégalement être évitée, dans toute la m

ertainement le plus

peut en effet conduire à perturber comité de normalisation, à nuire à lanorme et à retarder ou rendreaboutissement. Les changements trcomposition d’un comité de normatemps à tous les participants, et penégatif sur la qualité du projet de norm

DEFINIR UNE POLITIQUE DE LICENCLorsque leinterférant avec des brevets détemembres du groupe, soit par des tiers, il convient d’anticiper les éventuels conflits entre brevet et norme. Pour cela, il faut définir des modalités d’exploitation de ces spécifications, ou bien modifier le projet de norme pour éviter qu’une spécification proposée ne soit exploitée sous des conditions trop restrictives.

Deux situations sont envisageables :

avez la main sur les conditions de licencalors utiliser votre position privilégiée pour, par exemple, négocier l’octroi de la licence contre un accès à certaines technologies qui vous seront utiles dans l’avenir (par le jeu de la licence croisée).

droits de PI et vous souhaitez adopter une norme : la s’assurer si vous devez odes techniques brevetéesla norme. Dans ce ca on de « demande» de licence fessentiels. Il faut alors idainsi que les procéduregénéralement disponiblnormalisation concerné).ce qui pourrait entrer négociation de la licentitulaire à vous l’accor êtes une PME). Détenez-vous dbrevets intéressants, qui

ée ?

première chose à faire est de btenir des licences pour utiliser essentielles incorporées dans s vous êtes en situatiace à des titulaires de brevets entifier ces titulaires (les noms s d’obtention de licence sont es auprès de l’organisme de Il convient ensuite de regarder en ligne de compte dans la ce et qui inciterait alors le der (même si vouses savoirs spécifiques, des

pourraient faire l’objet de la licence crois

L’essentiel

La participation à un comité de normalisation peut conduire à ratifier, au nom de l’entreprise que l’on représente, des engagements en matière de PI. L’impact de ces engagements doit être soigneusement mesuré avant de participer au comité.

Première étape : identifier les brevets essentielsL’identification de la PI incluse dans une norme est nécessaire pour connaître les conditions dans lesquelles vous pourrez adopter une norme. Sans cette identification

c

licences avec les

in lus dans une norme polides ains

rules and legal préalable, et une contractualisation des titulaires de droits de propriété intellectuelle, l’application d’une norme risque de vous mettre en position de contrefacteur. Certains comités ont constitué depuis plusieurs années des plateformes via leur site Internet permettant de consulter les informations relatives à la PI.

Un exemple : le portail d’ETSI A partir de l’adresse du comité www.etsi.org, vous pouvez atteindre le portail à partir de la barre de menu « committees and portal ». Dans la rubrique « IPR in ETSI » vous trouverez toutes les informations relatives à la

tique de PI du comité, les conditions d’identification droits, les modalités de déclaration par les titulaires, i que les termes de la divulgation des conditions de

licences. Dans la rubrique « ETSI

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 48 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 49 Juin 2010

information », vous pourrez accéder au portail qui vous

rme dans laquelle ce n.

nces oir consulter les termes

les titulaires, et ce, finitivement dans la

icensing terms). Ce ransparence sur les

s par le titulaire, qui er à la clause 6.1 de la politique de

Un accord de coopération entre l’OEB et l’IEEE sont de plus en plus ganisations relevant de

PI et norme.

permettra d’identifier les DPI concernant la ou les norme(s) qui vous intéresse(nt) (IPR database).

Le menu permet de faire une recherche par type de norme, par entreprise, par pays dans lequel sont déposés les brevets. Le résultat de la recherche vous donne accès à plusieurs informations : numéro et titre du brevet, pays d’application, nom du titulaire, nodroit est inclus, date de la déclaratio

La question épineuse des licel’ETSI7 propose aussi de pouv« ex ante » des licences prévues paravant que le brevet ne soit inclus dénorme (ex ante disclosures of lmécanisme vise à accroître la tconditions de licences envisagéedoivent se conformpropriété intellectuelle de ETSI.

Les comités de normalisation soucieux de travailler avec les orla PI sur les questions associant

7 European Telecommunications Standards Institute

normes, et la formation liée aux normes et les questions de PI. L'IEEE va faciliter la participation des représentants de l'OEB dans les groupes de travail IEEE et envisage d’associer l’OEB à l’évolution de son

Un accord récent a été conclu entre l’OEB8 et l’institut concerne le partage des

on sur les technologies et les

système de gestion documentaire.

L’OEB prévoit de conclure des accords similaires avec l'UIT10 et l'ETSI. L’objectif est de coopérer plus étroitement avec les comités de normalisation pour s'assurer que le système des brevets contribue à la promotion de l'innovation et un environnement sain et concurrentiel pour les entreprises.

EXEMPLE : MARQUE, BREVETS ET NORMES Un tribunal a jugé que des lecteurs portant la marque « DVD » étaient présumés contrefaire les brevets portant sur cette technologie normalisée. Cela a considérablement simplifié les débats ! Associer brevets et norme avec une marque faisant le lien entre les deux est donc une excellente stratégie.

américain IEEE9. L’accord connaissances, l'informati

8 Office Européen des Brevets 9 Institute of Electrical and Electronic Engineers, Inc Standards Association 10 Union internationale des télécommunications

Deuxième étape : vérifier la portée et la validUne des questions clé, lorsqu’on a identifié un brevet

ité

a

A

un brevet est définie égé, ni les figures,

i

portée des revendications et à proposer un jeu de revendications de portées plus

mandes de brevet français,

d’un brevetLorsque l’on est en présence non pas d’un brevet délivré, mais d’une demande de brevet, l’exercice consistant à déterminer l’étendue technique de la protection est plus compliqué : il faut anticiper le travail de l’examinateur de l’office, pour estimer qu’elle sera la portée prévisible. Ceci est facilité pour les de

portant sur des spécifications techniques susceptibles d’êtreretenues pour la définition de la norme, est d’en apprécier lportée et la validité.

COMMENT DETERMINE-T-ON LA PORTEE DE LPROTECTION ? La portée de la protection conférée par par ses revendications. Ce ne sont ni l’abrni la description du brevet, qui permettent de savoir ce quest réellement protégé. De plus, les revendications peuvent évoluer entre le moment du dépôt d’une demande de brevet, et sa délivrance. Au moment du dépôt, la demande de brevet comporte souvent un jeu de revendications de grande portée. Ensuite, au cours de la procédure d’examen, le breveté est souvent conduit à réviser la

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 50 Juin 2010

restreintes.

européen ou américain par le fait que l’ensemble du dossier d’examen est accessible en ligne. Le site www.epoline.org, onglet « register plus » permet d’accéder à tous les documents échangés entre le

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 51 Juin 2010

déposant, l’examinateur, et le cas échéant les opposants.

ECIE-T-ON LA VALIDITE D’UN

brevet n’est pas une garantie absolue de

ne satisfaisant pas aux critères de

brevets soient délivrés, nouveauté, d’activité

on. brevet dont la mise en

pect d’une norme, il est n conseil en propriété » et constitue réellement cifications susceptibles

ne se heurte pas appe de brevets. Cette

de mine » consiste

à renforcer les droits de PI par une démarche consistant grand nombre de brevets, chacun des

ant une portée limitée. La densité de brevets

n 435 familles

considérablement les négociations et assure aux détenteurs de ces brevets des redevances importantes (environ 2 millions de dollars par an, partagés entre une dizaine de détenteurs de brevets essentiels), même si les taux de redevances sont raisonnables.

Dans ce cas, l’analyse de la portée et de la validité de chacun des brevets n’a pas beaucoup de sens. La qualité du « patent pool » résulte de la cohérence et de la densité de la grappe de brevets.

En consultant ces échanges, il est possible, le cas échéant avec l’assistance d’un conseil en propriété industrielle,

à déposer un brevets ay

d’estimer si le brevet a des chances raisonnables d’être délivré, et la portée des revendications que l’examinateur semble prêt à accorder.

COMMENT APPRBREVET ? La délivrance d’unvalidité. Certes, le fait qu’un brevet soit délivré par l’OEB ou l’USPTO signifie que la demande de brevet a fait l’objet d’un examen de fond par un examinateur ayant un pouvoir de rejet des demandes brevetabilité. Néanmoins, il arrive que certains sans satisfaire les critères de inventive, de suffisance de descriptiLorsque l’on est confronté à un œuvre est impérative pour le resrecommandé de vérifier avec uindustrielle si ce brevet est « solide un obstacle à l’exploitation de spéd’être introduites dans une norme. LES GRAPPES DE BREVETS Souvent, une spécification technique qu’à un seul brevet, mais à une grlogique de « cluster » ou de « champ

rend très difficile la contestation de la totalité de la grappe. C’est ce qui conduit à la construction de « patent pool » dont l’exploitation est mutualisée. De tels « patent pool » sont souvent associés à des technologies faisant par ailleurs l’objet d’une norme ou d’un standard : le standard MPEG2 concernant la compression et décompression audio fait l’objet d’envirode brevets. Une structure, MPEGLA, donne accès à ces brevets par des licences uniques, ce qui simplifie

L’essentiel

Une demande de brevet fait l’objet d’une procédure d’examen au cours de laquelle la portée de la protection peut être modifiée. Pour déterminer si un brevet constitue une gêne, il convient d’anticiper l’issue de la procédure.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 52 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 53 Juin 2010

Chapitre 4 Comment mettre en pratique une politique de PI et de normalisation dans votre entreprise ?

Ce chapitre présente quelques stratégies alliant norme et PI, développées par des PME. Chaque module présente :

• Un cas concret, réel ou inspiré d’un cas réel lorsque la confidentialité était souhaitée par l’entreprise concernée

• Les enseignements à tirer de ce cas, qui vous permettront d’enrichir votre réflexion stratégique.

Questions traitées dans ce chapitre : Quelques idées pour élaborer une stratégie Quelques exemples vécus par les entreprises

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 54 Juin 2010

Quelques idées pour élaborer une stratégie alliant la PI et la normalisation anière stratégique est une démarche pour nombre de PME, mais qui a

ndance à se renforcer : la prise de conscience de l’intérêt ratégique de la PI fait son chemin. S’intéresser à la

er pour conforter leur e de grandes perspectives, et il

ppartient aux dirigeants de PME d’y réfléchir, à partir des uelques pistes qui seront présentées dans ce qui suit, pour e forger leu

AR OÙ Cotre objectif

pprofondir la réflee la normalisati .

Comment aller pl s

Une première étape consiste à faire un état de lieu :

- consulter les normes applicables aux produits epar l’entreprise.

- identifier les travaux normatifs en cours.

- vérifier si les acteurs du marché se réfèrent à des normes, sur leurs sites ou par le bais de leur documentation technique.

- procéder à une identification voire à une cartographie des brevets publiés dans le domaine d’activité de l’entreprise pour en identifier les principaux titulaires.

ière étape vise à réaliser une étude comparative ark » pour déterminer les pratiques des

principaux acteurs du marché (concurrents, clients, fournisseurs,…) en matière de PI et de norme.

La deuxième étape est de participer à un comité de normalisation en rejoignant un groupe de travail sur un sujet

prise. Le but est de se familiariser avec le ement d’un tel groupe de travail, appréhender

méthodes de travail, les jeux d’acteurs, et articipants plus expérimentés. Il est

présentant de l’entreprise réalise une après chaque séance de travail, pour

faire partager son expérience à sa direction et à ses collègues, pour les faire réagir, et pour l’aider à passer d’une participation initialement plutôt passive à une participation

un plan d’action. s technologiques

Aborder la PI de mrelativement récente testnormalisation est une démarche plus récente pour la plupart des PME.

Associer PI et normalisation dans une stratégie d’innovation et de développement reste une approche prospective que quelques PME ont su utilisdéveloppement. Elle offr

Cette prem« benchm

aqs r propre ligne de conduite.

OMMENCER ? concernant l’entrefonctionnP

N est de vous présenter tout l’avantage à xion sur l’usage stratégique de la PI et

concrètement les échanger avec les pimportant que le re

ad on

u loin, comment entrer dans le concret ? présentation interne,

xploités plus active.

La troisième étape consiste à élaborerElle vise à identifier les enjeux, les clé

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 55 Juin 2010

pour lesquelles une action va être engagée pour renforcer

d’animer la démarche par une communication

ECAUTIONS A

permettre l’engagement d’une ,

s’

perm

Enfin, s’agissant d’une activité stratégique, une e sur les questions

sensibilisation devra

• alisation de celles qui

la position de l’entreprise par une politique adéquate d’innovation, de PI et de normalisation. Quelques

sensibilisation doit être conduitd’intelligence économique. Cette

suggestions et exemples seront présentés dans les pages suivantes.

La désignation d’un « chef de projet » est recommandée. Il sera chargé de coordonner les actions et les missions des différentes fonctions de l’entreprise, de rendre compte à la direction, et interne.

Il sera aussi chargé d’organiser les sensibilisations et formations internes éventuellement nécessaires, et d’organiser le suivi des actions engagées pour en vérifier la pertinence et les réorienter le cas échéant.

QUELLES SONT LES PRPRENDRE ? Il s’agit d’une démarche de long terme, nécessitant un engagement dans la durée. Les résultats attendus doivent prendre en compte ce facteur. Les moyens en temps et en budget seront fixés pourdémarche compatible, sur la durée (au moins deux ans)avec les cycles de travail.

Il agit d’une action stratégique, qui doit être comprise et soutenue par toutes les fonctions de l’entreprise pour

ettre une action cohérente.

conduire : à distinguer les informations à partager avec les membres du groupe de normdevront impérativement rester confidentielles,

à déterminer comment faire un bon usage des informations recueillies dans le cadre des groupes de normalisation,

• à identifier les objectifs en matière d’échanges de connaissances.

L’essentiel * Observez ce qui se fait dans votre domaine en matière de normalisation : contacts avec le bureau de normalisation de votre secteur et avec la fédération professionnelle, consultation des normes sur « boutique AFNOR » * Lancez vous : inscrivez-vous à un comité de normalisation concernant votre activité, pour vivre concrètement la démarche et partager l’expérience des autres participants * Elaborez un plan d’action pour faire de la démarche de normalisation un levier pour l’innovation, en cohérence avec votre politique de PI.

Renforcer son marché en organisant l’interopETUDE DE CAS : STREAMEZZO, START-UP DANS LE DOMAINE DU MOBILE Streamezzo e

ér

st une société issue d’un essaimage de France

gie de la société est basée sur le

attente) et

a constitué un portefeuille d’une trentaine de familles de

comités de normalisation (ETSI) et de

nor

brevets sur la vidéo en ligne), DibCom ns la

intégrateur informatique),

Streamezzo participe à des comités de

plusieurs comités de normalisation

Forum, 3GPPP - 3rd Generation

abilitébrevets. Streamezzo participe depuis le début à de nombreux

Télécom (60 salariés) dont la spécialité réside dans le développement d’applications pour mobiles fonctionnant dans un langage commun à tous les types d’appareils.

La straté

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 56 Juin 2010

rich media, l'intégration complète du multimédia allié à l'interactivité. La technologie développée par la société s'articule autour de quatre idées : l'intégration des différents médias dans un seul environnement (de l'audio, de la vidéo, du texte et du graphisme), l'interaction avec tous les éléments de l'écran (les applications développées sont capables de supporter des pop-ups, différentes fenêtres en simultané, etc.), l'apport du contenu en temps réel (le streaming diminue le temps d'une forte compression (des applications à partir de 10 Kb/s).

C’est une entreprise innovante qui

standardisation et a une activité très dépendante de la malisation.

Streamezzo a également engagé un politique de partenariat avec des sociétés telles que Medialive (société détenant une cinquantaine de

(une start-up pionnière datélévision du mobile, Atos Origin (un

normalisation et à des forums qui sont plutôt des groupes de réflexion, des groupes de lobbying,

Streamezzo est un membre influent de

(ETSI, ISO/IEC), standards, forums et groupes d’influence (EBG Electronic Business Group, BMCOFORUM Broadcast Mobile Convergence

Partnership Project).

Pour Streamezzo, participer à un

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 57 Juin 2010

comité, c’est répondre aux besoins des utilisateurs, être

aliser des techniques

basée sur l’interopérabilité

reconnu et crédible par rapport aux autres firmes et orienter la norme. L’entreprise a pu développer cette politique avec l’aide de grandes firmes comme France Télécom ou Nokia.

La motivation première est de normqui lui ouvrent un marché.

QUELS ENSEIGNEMENTS TIRER DE CET EXEMPLE ? Une activité

les acteurs de s, opérateurs de

ents mobiles, le…

ndards sont pérabilité entre

que Streamezzo s de normes ; ce

des normes et .

L’offre de Streamezzo s’adresse à tousl’internet mobile : intégrateurs de solutiontélécommunication, fabricants d’équipeméditeurs de logiciels pour la téléphonie mobi

Il s’agit d’un monde où les normes et staessentiels pour permettre une interoéquipements et systèmes.

Il était donc impossible à une société telle de ne pas prendre en compte les questionqui explique que dès le départ la questionstandards était une préoccupation prioritaire

Une vision transformée en marché

L’analyse du fondateur de Streamezzo étdu développement de l’internet mmanque d’ergonom

ait que la lenteur obile s’expliquait par le

ie, liée aux contraintes des équipements le des

mémoires, taille des écrans et des interfaces de saisie). Pour à ces problèmes, Streamezzo a développé des

chniques innovantes, et a développé une

ont aussi permis de donner une visibilité et une crédibilité à

permis de structuclairement quelles Streamezzo.

Une participation pro

mobiles (ressources informatiques disponibles, tail

politique de PI active.

Ces brevets ont pour rôle d’identifier ses actifs incorporels, ce qui était précieux dans les phases de levée de fonds Ils

répondresolutions te

l’entreprise auprès des grands partenaires. Ils ont enfin rer des partenariats en identifiant étaient les innovations contrôlées par

active à la normalisation

voir des bonnes idées et Il ne suffit pas d’a une vision stratégique. Il faut eporteront. C’est la consacré des moyereconnu dans les européens et intern entreprise a su s’appuyer sur des pdémultiplier ses effo

Une démarche de co

n outre les faire partager à ceux qui les raison pour laquelle Streamezzo a

ns importants pour devenir un acteur principaux comités de normalisation ationaux. La jeune arrains comme France Telecom pour

rts.

mmunication

ué un réseau d’influence en participant représentatifs. Sa notoriété résulte en ce dans la normalisation des services de

Streamezzo a constitaux comités les plus partie de son influentélécommunications.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 58 Juin 2010

Valorisation du savoir-faire et développementETUDE DE CAS : MOBILIA, PME FABRIQUANT DE MEUBLES

d

e par le grand-père du dirigeant est lié à

les ventes se font à

kin a

e l’export

Mais cette première commande a malheureusement été suivie

MOBILIA11 est un fabriquant de sièges et fauteuils destinés à des collectivités. Fondéactuel, la notoriété est bonne et le savoir-fairequelques techniciens attachés à l’entreprise. La concurrence évolue. De plus en plus,la suite d’appel d’offres ou de marchés publics. Les fabricants d’Europe de l’Est deviennent des concurrents redoutables, en raison du moindre coût de la main d’œuvre. La qualité des produits MOBILIA, lui ouvre néanmoins des marchés à l’export. L‘Opéra de Pépassé une commande de fauteuils qui a permis de conforter la volonté des dirigeants d’internationaliser leur marché.

11 Il s’agit d’un cas fictif, inspiré de situations réelles

par une fourniture de fauteuils identiques par un fabriquant local. Quelles recommandations pourrait-on faire à ce dirigeant, soucieux de résister à une concurrence sans état d’âme, et de valoriser son savoir-faire et sa notoriété ? IDENTIFIER LES POINTS FORTS L’entreprise dispose d’une notoriété, qui est portée par une

marque. Cette marque est un actif précieux car elle est le

toire et de

meubles. Il doit être valorisé une démarche de qualité,

es relatives aux sièges et fauteuils.

vecteur de l’hisl’image de l’entreprise. Elle doit être protégée dans les pays cibles, pour permettre de capitaliser la notoriété déjà acquise. Le savoir-faire se traduit par une maîtrise des procédés de fabrication et la conception des

dans tout en prenant en compte lapression sur les prix, résultantdu développement de la

concurrence étrangère. Cela peut inciter le dirigeant à s’intéresser aux norm

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 59 Juin 2010

ENGAGEMENT D’UNE REFLEXION SUR LES

blics. Ce sera également un argument

activement aux

m

permettra d’anticiper les un temps précieux sur les ux en cours. s acteurs du marché, et de upations et d’alimenter la produits.

ntatives d’introduire des s par un concurrent, et conditions d’accès aux ns sont légitimes.

ITIQUE DE PI Mobilia devra réfléchir à

la politique de PI qui lui permettra de conforter ses efforts ines mesures sont

simples et peu coûteuses : faire tenir par tous les rs un cahier de laboratoire permettra d’assurer des idées, projets et essais.

quel budget,…) ou par le se

NORMES La première raison est que la prise en compte des normes

collaborateula traçabilité

sera un atout dans les réponses aux appels d’offre et marchés pucommercial pour les ventes aux collectivités. La deuxième raison est d’orienter la conception des nouveaux produits en fonction des spécifications existantes ou en cours d’élaboration, et de participer travaux sur la norme européenne PR NF EN 12520 « Meubles - Résistance, durabilité et sécurité - Exigences relatives aux sièges à usage doboutique AFNOR. La participation à ces travaux choix techniques, et de gagner concurrents qui ignorent les travaElle permet aussi de rencontrer leconnaître les tendances, les préoccréflexion en matière de nouveaux Enfin, elle permet de détecter des tespécifications techniques brevetéed’intervenir pour organiser les brevets essentiels si ces spécificatio

estique » identifié sur la

ORGANISATION D’UNE POLParallèlement à la normalisation,

Le visa périodique des cahiers de laboratoire sera l’occasion

d’innovation et de créativité. Certa

d’échanges pour déterminer si un dépôt de brevet ou de modèle est envisageable ; ou si une recherche d’antériorités s’impose pour vérifier que le projet n’enfreint pas les droits de PI détenus par des concurrents.

Ensuite se posera la question de la protection par brevets ou modèles (sous quelle forme, dans quels pays, à l’aide de

cret.

L’essentiel

Si votre entreprise n’a pas encore de politique de PI, l’intérêt de participer à un comité de normalisation est multiple :

* Enrichir votre connaissance technique et concurrentielle par la confrontation avec d’autres participants plus avancés.

* Anticiper l’impact de la nouvelle norme sur vos produits et projets et préparer les changements qu’elle impliquera pour votre activité.

* Identifier les droits de PI qui pourraient gêner la mise en œuvre de la norme et engager un plan d’action (recherche d’alternative, prise de licence, alerte sur des stratégies de « hold up »).

Stimuler l’innovation et pratiquer une veille activeETUDE DE CAS : MARECHAL ELECTRIC, SPECIALISTE DES PRISES DE COURANTS POUR USAGES INDUSTRIELS MARECHAL ELECTRIC (100 salariés en France) est une société innovante dans le domaine des prises de courant à usage industriel. Elle a déposé depuis sa création une centaine de brevets et détient un portefeuille de 40 brevets actifs (mais aussi des marques et des ventes de licences). La société est depuis longtemps impliquée dans la normalisation. Elle occupe depuis 1976 le poste du

général beaucoup

cation était insuffisante, et qu’il

française NF C15-100 qui définit les installations électriques, impose, pour la protection des enfants, que les prises de courant, soient

les prises MARECHAL ELECTRIC

protection des enfants est requise. En

secrétariat du comité CEI* SC 23H ainsi que la présidence du comité d’étude français sur les prises de courants à usages industriels. Elle participe aussi au CENELEC. Dans son domaine la société MARECHAL ELECTRIC est un leader technique d’envergure mondiale, proposant depuis les années 1950 des systèmes modulaires de prises aux industriels, pour des environnements où, contrairement au contexte domestique, on utilise différentes tensions électriques, de 24 à 1 000 V et des courants allant de 16 à 250 A. Dans son secteur, MARECHAL ELECTRIC

est en concurrence avec des acteurs en plus importants ou sous le contrôle de grands groupes. A l’origine, la société s’est intéressée essentiellement a la norme ‘produit’ la concernant, s’assurant que ses innovations restaient bien dans le cadre de la norme, quitte à faire évoluer cette dernière. Il s’est avéré au début des années 90 que cette implilui fallait aussi se préoccuper des normes d’installations, car celles-ci étaient de nature à entraver son développement. La

norme

munies d’obturateurs. Bien que conçues pour des usages industriels,

sont munies de tels obturateurs (pour une protection accrue des travailleurs). Elles avaient donc trouvé naturellement leur place dans quelques applications non-industrielles où la

1992, la norme concernant les ports de plaisance a rendu obligatoires – dans toute l’Europe - l’installation de prises pour usages industriels, d’un type précis, normalisées dimensionnellement mais sans

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 60 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 61 Juin 2010

obturateur, au titre du nomadisme et de l’interopérabilité,

mentation

harge de la normalisation chez

se. IRER DE CET

la normalisation

éliminant de fait les produits MARECHAL qui y étaient auparavant largement utilisés. Cette imposition européenne constitue une regrettable exception à la règlefrançaise. Le rôle de la personne en cMARECHAL est bien précis. D’une part, elle a un rôle de veille pour alerter des problèmes de sécurité qui pourraient se faire jour dans une norme. La position de MARECHAL est d’autre part préventive : il s’agit d’empêcher que ses produits soient marginalisés et aussi s’assurer que les futures normes ‘produit’ ou ‘d’installation’ ne constitueront pas un frein aux innovations de l’entrepriQUELS ENSEIGNEMENTS TEXEMPLE ? Une innovation permanente, moteur de

oitement liées pour s de plus en plus

bles et toujours constante, qui peut

rnationales. Cette ompétences et sa

s salariés de

Innovation et normalisation sont étrMARECHAL. Proposer des produitergonomiques, de plus en plus maniaperformants repose sur une innovation se voir introduite dans des normes intedémarche permet alors de valoriser ses cPI. Une implication forte et continue d’un deMARECHAL La société emploie depuis quelques années un représentant de la société dans les organismes de normalisation. Le

propositions des autres industriels. La capacité de ce représentant à s’exprimer et à débattre en anglais dans

choix fait par l’entreprise est stratégique afin d’être présent s les comités, influencer le développement des normes,

proposer des innovations et assurer une veille active sur les

les

dan

comités internationaux est un atout majeur.

POUR EVITER D’ETRE EXCLU DU MARCHE, SOYEZ VIGILANT

L’implication dans les comités de normalisation, de manière régulière est nécessaire. Participer au niveau international et européen est une évidence pour

le secteur repose sur de nombreuses er les enseignements de l’exclusion de marché des bornes d’alimentation

campings et les marinas, l’entreprise a cipation active était vitale pour elle. Le société est en vigilance permanente sur me, ce qui lui permet d’avoir une sur les normes à venir et sur les

ions technologiques qui peuvent être vec les intérêts de la société ou la

MARECHAL dont normes. Afin de tirMARECHAL du électrique pour les compris que la partireprésentant pour la les projets de normeilleure visibilité éventuelles orientatprises, interférant asécurité des usagers.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 62 Juin 2010

Créer un marché à partir d’une technologie inETUDE DE CAS : UNE INNOVATION DANS LE DOMAINE DE LA METROLOGIE

n

pouvoir assurer ses clients de l’absence d’insectes et

RCHE INNOVANT Cette PME pourrait se contenter de la livraison d’un système de détection à son client. Mais elle peut aussi bâtir une démarche plus ambitieuse. Pour diffuser plus largement son innovation, elle s’appuiera sur une politique

ovantedistinguer les insectes vivants des larves et insectes morts ?

Pour le semencier, pour la coopérative, il faut pouvoir vérifier si les milliers de tonnes de céréales qu’ils commercialisent respectent bien cette exigence.

Le « Codex alimentarius » de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) prévoit que les céréales « doivent être exemptes d’insectes et d’acariens vivants ».

Facile à dire, plus difficile à vérifier : comment assurer qu’il y a « zéro » insectes vivants dans les milliers de tonnes que contient un silo ou une barge ? Et surtout de

Pour l’intermédiaire de stockage et de transport, il doit

d’acariens vivants dans le chargement. Le non respect de cette clause a des conséquences financières: refus

d’une livraison, déstockage voire destruction de cargos ou silos, actions en responsabilité, coûts d’assurance,…

Une PME met au point un procédé de détection d’insectes et d’acariens dans un flux de céréales, en temps réel. Ce procédé permet la distinction entre « insectes et acariens vivants », et « insectes et acariens morts ou de larves » qui ne sont pas pris en compte par le « Codex ». Cette innovation a été mise au point pour une commande d’une coopérative.

PASSER D’UNE COMMANDE UNIQUE A LA CREATION D’UN MA

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 63 Juin 2010

de propriété intellectuelle pour protéger le procédé et les

la

rs de cette chaîne.

Bien entendu, l’entreprise qui maîtrise une technologie nt de réaliser les essais conformes à la norme ’un avantage et bénéficie d’un marché potentiel

équipements qu’elle a mis au point. Avec son client céréalier, elle proposera l’engagement d’un processus de normalisation sur la méthode de qualification deprésence d’insectes et acariens vivants. Le but est de fixer un référentiel clair sur la façon de caractériser l’état de vie des insectes, afin de réduire les contentieux dans la chaîne de production, transport et transformation des céréales, et de créer un vrai marché d’équipements de contrôles, reconnus par tous les acteu

Cette démarche permet de passer d’une vente unitaire d’un équipement à la création d’un marché européen, sur lequel la PME pourra pleinement valoriser son avance

permettadispose dimportant.

Bien gérer la propriété industrielle

La norme n’impose généralement pas une technologie donnée, mais fixe les performances ou principes.

droits de

nt à la

Néanmoins, la maîtrise immédiate de la technologie permettant de mettre en œuvre les spécifications de la norme constitue une avance sur les concurrents. Cette avance peut être renforcée par la protection par desPI de la solution mise au point.

Dans le cas présenté, une question importante tiepropriété des résultats innovants. Appartiennent-ils à la PME qui a mis au point la solution ? A la coopérative qui a financé l’étude ? En l’absence de contrat, le résultat (et donc le brevet) appartient à celui qui est à l’origine de l’invention, en l’occurrence la PME. Mais dans des accords de commande d’étude, il est fréquent que les droits soient partagés voire soient dévolus au commanditaire.

L’essentiel

Souvent, une innovation peut être exploitée

technologique.

QUELS ENSEIGNEMENTS TIRER DE CET EXEMPLE ? Dynamiser une innovation

La PME ne s’est pas contentée de faire un travail d’ingénieur concevant un « mouton à cinq pattes ». Certes, elle a apporté une solution innovante au délicat problème posé par son client, et a pleinement rempli sa mission.

Mais elle a aussi démultiplié le fruit de son innovation, en engageant un processus où tout le monde était gagnant. Fixer une norme de méthode de mesure à laquelle tous peuvent se référer pour déterminer si le « codex » est respecté, évite bien des contentieux et des polémiques.

au-delà de la demande originelle. Le passage par une démarche de normalisation amplifie alors la capacité de déploiement de l’innovation.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 64 Juin 2010

Faire d’une technologie innovante une référenETUDE DE CAS : SOL SOLUTIONS ET LA MESURE DES SOLS SOL SOLUTIONS est une PME de 35 personnes spécialisée dans le domaine de la mesure des sols. L’entreprise a développé depuis plusieurs années un appareil le PANDA® (Pénétromètre mesurant la résistance du sol…). Elle a mis au point en 2000 une nouvelle génération

ce

EDF, qui a retenu cette technologie pour vérifier les travaux

équipements fournissent en effet une roductible sur la qualité du

e à

re – Exploitation des résultats - Interprétation). er, non pas l’appareil en

entifique de l’utilisation du

ment, et a accordé des

NSEIGNEMENTS TIRER DE CET

du marché par la voie de la norme énergie variable –Principe et méthode d’étalonnage du pénétromèt

de têtede battage, ainsi qu’une application au génie civil. Ces innovations ont fait l’objet de trois brevets français. Cette nouvelle génération a séduit un partenaire important,

de terrassement commandés à des entreprises de travaux publics. Ces information fiable et repcompactage des sols. EDF a accompagné SOL SOLUTIONS dans une démarche de normalisation auprès de l’AFNOR, conduisant d’une part à faire de ces choix technologiques une référence pour les vérifications des sols et d’autre part à ce que les acteurs du secteur reconnaissent l’appareil et la validité de ses calculs. Ces démarches ont abouti à la norme XP P 94-105 Sols : reconnaissance et essais – Contrôle de la qualité du compactage – Méthode au pénétromètre dynamiqu

Cette norme a permis de normalislui-même, mais la validité scipénétromètre. A présent, les cahiers des charges concernant des travaux de terrassement se réfèrent à cette norme pour déterminer la qualité des prestations réalisées sur les chantiers. Cela crée un marché croissant pour des équipements de contrôle. Grâce à son avance technologique et ses brevets, SOL SOLUTIONS en profite directelicences à d’autres fabricants afin d’éviter une situation monopolistique qui ne serait pas conforme à l’esprit de la normalisation, ni aux souhaits du marché.

Cette démarche a renforcé l’image de SOL SOLUTIONS, en valorisation non seulement ses compétences en matière d’innovation, mais aussi sa stratégie d’alliance avec un grand partenaire comme EDF ainsi que sa capacité à s’impliquer dans un processus de normalisation.

QUELS EEXEMPLE ? Partenariat avec un grand client

Une PME a intérêt à s’allier avec un partenaire de plus grande taille pour développer une stratégie de

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 65 Juin 2010

normalisation. Ce partenaire apporte une aide

nt une vision du marché et de ses

s technologiques.

méthodologique et son expérience. Elle crédibilise également la démarche et l’intérêt d’une normalisation dans le secteur concerné. Ce partenaire a égalemeattentes qui vient compléter celle de la PME. Dans la démarche de normalisation, le partenaire peut réunir les membres d’un groupe de travail, au sein duquel la PME apportera son expertise et pourra faire valoir ses orientationAssurer la pérennité de sa technologie La démarche de normalisation présente un avantage important : il permet de stabiliser les spécifications et de

ection des innovations

pérenniser les choix technologiques permettant de respecter ces spécifications. Les industriels concernés peuvent investir dans le développement et l’amélioration de leur offre, dans un cadre normatif reconnu par l’ensemble du marché. Prévoir la prot

l’exploitation qui sera fait dans le cadre de la norme

En l’absence de droits de propriété industrielle, les spécifications innovantes retenues par la norme risquent d’échapper sans contrepartie à la PME qui en est à l’origine. Elle aura alors consacré du temps, des moyens financiers et humains et son expertise sans réel retour sur investissement. En protégeant ses innovations avant d’engager une démarche de normalisation, elle conserve le contrôle de

adoptée. Concilier brevet et pluralité des offres Viser une exclusivité absolue par une combinaison entre brevet et norme peut sembler à première vue séduisant, mais reste en général stérile : les concurrents vont chercher à contourner les brevets, voire empêcher l’aboutissement d’une norme qui leur serait trop défavorable. Et les clients évitent en général qu’une technologie ne puisse être fournie que par un seul fournisseur. La stratégie optimale consiste à utiliser la normalisation pour créer un marché en croissance, et d’accepter la présence de compétiteurs auxquels est accordée une licence des brevets essentiels. Cela dynamise le marché, au bénéfice des revenus directs résultant de l’exploitation des produits brevetés, et des revenus indirects résultant des licences accordées.

L’essentiel

Protéger par des brevets une innovation n’est pas à elle seule une garantie suffisante pour gagner un marché. Le passage par la normalisation entérine l’acceptation par les acteurs concernés du secteur, des calculs et les résultats de l’appareil.

Cette démarche ouvre alors à la PME les portes du marché.

Faire de vos orientations une référence du marcETUDE DE CAS : L. BERNARD ET LES SERVOMOTEURS

L’entreprise L.BERNARD (350 personnes dans le monde) est un des leaders en ce qui concerne les Servo moteurs (moteurs commandant à distance l’ouverture/fermeture de robinets, dont les applications industrielles sont nombreuses).

Elle a initié, avec d’autres concurrents de son secteur, plusieurs projets de normes, notamment auprès du CEN, dans des domaines où les normes existantes s’avéraient insuffisantes pour répondre aux exigences et besoins du client.

L’absence de norme rendait difficile la comparaison de différents équipements, dans la mesure où les indicateurs de performance variaient d’un fabricant à l’autre. Le client rencontrait de grandes difficultés pour sélectionner un produit, ou pour formuler un cahier des charges ou lancer un marché.

En participant aux travaux normatifs du CEN dans son secteur d’activité, la société L. BERNARD a pu, dans le cadre de la norme sur un système de classification relatif à ces moteurs, imposer finalement ses propres orientations. La norme reprend en effet la classification proposée par L. BERNARD (par exemple en termes de seuil de performance des moteurs), ce qui lui donne un sérieux

ivent désormais s’y

ite maîtrise des indicateurs qui

avantage sur des concurrents qui doconformer.

L’entreprise a également gagné en visibilité et conforté sa réputation auprès de ses clients.

Par ailleurs, ayant été à l’origine de la démarche, L. BERNARD a pu orienter les travaux dans le prolongement de ses propres classifications. Cela a bien sur constitué un avantage en raison de la parfasont finalement devenus une norme.

QUELS ENSEIGNEMENTS TIRER DE CET EXEMPLE ? SOYEZ PRESCRIPTEUR DE NORME

Vous avez développé des solutions innovantes pour réduire les nuisances de vos produits, ou en améliorer les

s, en termes de sécurité par exemple.

vers le haut », en incitant l’ensemble des

rendre l’initiative de proposer la création d’une norme.

performance

Afin de conforter l’avantage compétitif de ces efforts qui certes améliorent vos produits, mais peuvent aussi en augmenter le coût, l’initiation d’une démarche de normalisation peut renforcer votre position. Afin de « tirer le marché concurrents à s’engager dans une démarche similaired’amélioration de leurs propres matériels, vous pouvezp

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 66 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 67 Juin 2010

Cette démarche est dans l’intérêt des consommateurs et du marché, et vous permettra de tirer le meilleur avantage de votre investissement d’innovation.

SIMPLIFIEZ LA VIE DE VOS CLIENTS

En l’absence de normes, le consommateur est confronté àune grande diversité d’offres, incompatibles entre elles, et dont la comparaison est difficile.

En vous engageant dans un processus de normalisation, vous pouvez aboutir à une meillauprès de vos clients, et

eure lisibilité de votre offre e e , e z

en outre orienter la norme en fonction de vos propres

de ce fait gagner des parts dmarché. En participant à une demande globale de votrsecteur (avec vos concurrents) pour un besoin de normenon seulement vous bénéficiez d’une valorisation de votrimage de marque auprès de vos clients, mais vous pouve

critères internes.

La PI n’est pas toujours impliquée

Il s’agit d’une norme de performance qui peut être atteintpar différentes solutions. Les brevets ne sont pas bloquantdans ce cas, différ

e s

entes solutions techniques concurrentes

(moins coûteuses à industrialiser, plus respectueuses de nvironnement, …).

pouvant conduire au respect des performances énoncées. Par contre, la normalisation des niveaux de performance a un impact direct sur la conception de nouveaux produits et sur l’innovation. Chaque entreprise concernée cherchera à développer des équipements respectant les performances normalisées avec des solutions techniques avantageuses

l’e

Le recours à une marque ?

Parfois, le référentiel de performances est désigné par une

mple, les performances en

constituée par un logo, peut être

ne démarche de

marque qui permet de simplifier les dialogues entre les différents acteurs du marché (fabricants, clients, sous-traitants, intégrateurs,…). Par exematière de menuiserie sont associées à : - la norme française NF P 20-501 et NF P 20-302 - la marque collective n°5374681 « CERTIFIÉ CSTB

CERTIFIED » détenue par le CSTB12.

Cette marque collective, apposée par toute entreprise sur les produits qui respectent ces normes.

Une telle stratégie s’inscrit dans ucommunication et de valorisation auprès des clients des efforts d’innovation et de prise en compte des normes.

L’essentiel

La participation aux travaux de normalisation va permettre d’influencer la norme en fonction de vos produits existants. Influencer la norme donne une avance sur les autres : vos références feront foi, obligeant les autres à s’y adapter et renforce votre image de marque.

12 CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BATIMENT

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 68 Juin 2010

Accédez plus facilement aux marchés publicsETUDE DE CAS : FENTRAL ET L’ACTIVITE DES PORTES ET FENETRES FENTRAL est une société de 450 salariés. Son activité concerne les portes et fenêtres (bâtiments neufs, chantiers). La société participe depuis plusieurs années à la rédaction du DTU 36-5 (pose de menuiserie) qui est un document technique unifié (concernant les matériaux et les bonnes pratiques de pose).

Ce document est ensuite référencé par l’AFNOR en tant que norme.

FENTRAL a intégré les travaux de normalisation en cours de route (par le biais de l’UFME, le syndicat professionnel du secteur). Un représentant de l’entreprise FENTRAL participe à ces réunions mensuelles. La motivation principale pour participer est d’éviter que certaines propositions incompatibles apparaissent avec la vision FENTRAL.

Une autre motivation de l’entreprise pour appliquer les normes réside dans le fait d’obtenir certains chantiers (de logements collectifs, par exemple) qui imposent la conformité aux normes.

ETUDE DE CAS : LE SECTEUR DE LA PLASTURGIE Les enjeux des bio plastiques sont importants puisque les bio produits dans leur ensemble font partie de ce que les instances européennes ont appelé les lead markets ou « marchés porteurs » de l’Europe13.

Dans quelques années, des quotas de bio plastiques se nt introduits dans les marchés publics européens Il rofaut donc anticiper les futures applications et s’y préparer. Il convient alors de penser à ce que seront les futures lignes de produits pour être prêt à répondre aux appels d’offres à venir.

de ). Les enjeux industriels sur ces normes sont r en fonction des niveaux, des performances

Par ailleurs, le secteur de la plasturgie repose sur de nombreuses normes d’essai (exemple : sur le vieillissement des plastiques, travaux réalisés au seinl’ISO TC 61importants cachoisies, certains acteurs se verront exclus ou non du marché.

13 Communication from the Commission to the Council, the European Parliament, the European Economic and Social Committee and the Committee of regions, 2007, A lead market initiatives for Europe, com (2007) 860 final.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 69 Juin 2010

QUELS ENSEIGNEMENTS TIRER DE CES EXEMPLES ? Agir en amont, anticiper l’évolution des marchés

Participer en amont aux travaux de normalisation (et dfait, appliquer les normes

e r

nnovation et la politique PI

) vous permettra d’anticipeles futures normes qui seront la base de futurs marchés publics et vous ouvriront de nouvelles opportunités.

Sans cette démarche, vous risquez de passer à côté defutures orientations techniques s’appliquant à votreactivité (choix de matériaux, sécurité, niveau deperformance des équipements).

Orienter l’i

e

En accédant tôt aux informations relatives à l’évolutiondes normes, et donc aux contraintes ou aux préconisations techniques, votre entreprise peut orienter ses travaux de conception des nouveaux produits, et être prête lorsque les normes seront adoptées. Cettdémarche sera bien sûr adossée à une démarche de propriété industrielle visant à protéger les choix les plus innovants.

Renforcer les chances dans les marchés publics

L’adéquation à un marché passe aussi par le marquage CE dont il faut mesurer tous les effets (en termes de visibilité, de confiance des consommateurs et de prescription dans les marchés publics).

De façon plus générale, les marchés publics ou privés, ainsi que les consultations commerciales, se réfèrent de plus en plus à des normes.

, et d’éviter toute suspicion de partialité

a proposition est en

Cela permet de mettre sur un pied d’égalité tous les soumissionnairespar une référence à une norme indépendante.

Pour les soumissionnaires, il alors important d’être en mesure de démontrer que les normes en question sont bien prises en considération et que lconformité avec les normes énoncées dans le marché.

L’essentiel

Les normes constituent un langage commun entre les acteurs du marché

Elles garantissent une impartialité par l’indépendance du système de normalisation

Une PME doit être prête à montrer que ses propositions sont conformes aux normes susceptibles d’être visées dans un marché.

Maintenez votre leadership (technologique) sur E S T

votre marchéTUDE DE CAS : ETESIA ET L’ACTIVITE DEONDEUSES

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 70 Juin 2010

C a réée en 1988 par la famille Wolf, ETESIA est née de lmise au point de la première tondeuse autoportée avec r e amassage à éjection arrière. Le marché de la tondeusa ction utoportée ne connaissait que des machines de type éjel s atérale, en majorité américaines, et qui ne permettaient pade ramasser l’herbe, ou très mal. Fort de son expérience en tondeuses à conducteur marchant, les ingénieurs du centre de recherche Outils Wolf ont mis au point un plateau de coupe à volutes symétriques avec une éjection vers l’arrière, permettant ainsi d’évacuer l’herbe coupée avec un trajet très court. La performance en termes de capacité de coupe (hauteur de l me mouillée) et de ’herbe, mêv nnel allait itesse de travail était telle que le milieu professior t apidement s’intéresser à cette solution, malheureusemennon brevetable dans son ensemble. A titre d’exemple, les nouvelles directives pour lutter contreles effets de serre ont amené ETESIA à proposer des

solutions plus respectueuses de l’environnement, avec des tondeuses fonctionnant à l’huile végétale ou au gaz, toujours en précurseurs… ETESIA est confronté en permanence à des questions de normes. La norme ISO 11094:1991 fixe le « code d'essai pour le mesurage du bruit aérien émis par les tondeuses à gazon à moteur, les tracteurs de pelouse, les tracteurs de

jardin et de pelouse, les tondeuses à usage professionnel, et les tracteurs de jardin et de pelouse avec équipements de tonte adaptables ». Une norme européenne limite le bruit des tondeuses ayant une coupe de 0,50 m de largeur à 96 dBA. ETESIA a donc mené une politique d’innovation active pour le choix des motorisations, la conception de la structure de ses tondeuses et l’implantation des différents organes mécaniques pour tenir compte de ses

normes, et optimiser ses équipements. Cette politique d’innovation conduit ETESIA à consacrer 5% de son chiffre d’affaires à la R&D chaque année. Elle amène aussi l’entreprise à engager des partenariats avec des industriels disposant de savoir-faire

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 71 Juin 2010

complémentaires, par exemple avec un fabriquant japonais pour la conception du châssis. Cette démarche a également conduit à un accord commercial de distribution exclusive pour le marché européen d'un produit de niche (tondeuse débroussailleuse à conducteur porté) ? QUELS ENSEIGNEMENTS TIRER DE CET EXEMPLE ? Les normes environnementales, stimulant d’innovation Les notions de développement durable et de protection de

ntérêts publics à ceux texte favorable à une renciation. Tous les participent activement

normes pourront plus s.

s normes, une entreprise re d’innovation.

pour segmenter votre gamme

l’environnement n’opposent pas les ides industriels. Elles créent un conpolitique d’innovation et de difféconcurrents sont à égalité. Ceux qui à l’élaboration et au suivi des facilement faire évoluer leurs produitEn suivant l’émergence de nouvellepeut déterminer des priorités en matièTenez compte des normes

conduire à segmenter ction des contraintes

En segmentant le marché conformément aux catégories orme, le fabricant peut optimiser les choix

égories.

Les normes de performance peuventla gamme de produits, en fonapplicables à différentes classes de produits. Dans l’exemple d’ETESIA, les limites sonores sont fixées en fonction de la taille de coupe.

prévues dans la ntechniques pour chacune de ses catEngagez des partenariats techniques Ces évolutions peuvent faire appel à des compétences que l’entreprise ne possède pas directement. Un accord de coopération avec un industriel ou un laboratoire académique disposant de compétences complémentaire permet d’accélérer la mise au point solutions innovantes. Dans ces accords, l’organisation des droits de chacun des partenaires sur les résultats doit être contractualisée dès le Utiliser la PI de mani

départ. ère pragmatique

N’hésitez pas à acquérir les droits de PI et le savoir-faire d’une société tierce qui a développé une technologie permettant de résou Et à dre un problème technique.protéger les résultats de vos propres travaux de mise au point pour conforter votre avantage compétitif, fruit d’investissements mais aussi d’une bonne analyse du marché et d’une bonne stratégie industrielle et commerciale.

L’essentiel

Cet exemple montre comment une jeune PME peut mener une démarche globale de structuration de sa gamme de produits s’appuyant sur l’innovation et la norme ainsi que d’alliance technologique et commerciale confortant sa position en Europe.

Se développer dans un secteur fortement normaliséETUDE DE CAS : FERTISOL ET LE CARBONATE DE CALCIUM FERTISOL14 est une société de 170 personnes en France, filiale d’un groupe suisse, leader dans le carbonate de calcium. L’activité de la société consiste à proposer au marché agricole des amendements minéraux basiques, dont la propriété est de corriger l’excès d’acidité des sols. C’est une société innovante qui dispose d’un portefeuille de 5 brevets.

L’entreprise est impliquée dans le travail de normalisation de son secteur, au sein du BNAME (bureau de normalisation des amendements minéraux et engrais). Les travaux de ce bureau de normalisation regroupent des producteurs, des laboratoires, des représentants des

ont

ales le marquage légal

ministères, l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) et toute partie intéressée. Le secteur est régi par de nombreuses normes (dont certaines srendues obligatoires) et règlements (notamment européens).

En particulier, la NF U 44-001 est une norme Dénomination, Spécification et Marquage (DSM). Elle fixe la terminologie, une classification, des définitions et spécifications, notamment sur les types, les modes d'obtention les teneurs minim

14 Il s’agit d’un cas fictif, inspiré de situations réelles

nière limitative, si que les moyens de

obligatoire. Elle précise également, de males matières premières utilisables ainmesure de performance.

La stratégie d’influence sur la norme revêt ici une grande importance. Cette stratégie d’influence concerne également le travail réglementaire effectué en amont. Les spécificités régionales peuvent conduire les participants aux comités de normalisation à privilégier des solutions adaptées à leur expérience.

QUELS ENSEIGNEMENTS TEXEMPLE ?

IRER DE CET

Prendre en compte l’impact de normes impératives

L’évolution des normes introduit des contraintes dans la conception et le développement industriel de nouveaux produits. Ces contraintes concernent votre entreprise, mais aussi vos concurrents. Celui qui saura les intégrer le plus rapidement et efficacement bénéficiera d’un avantage concurrentiel certain.

Veiller à l’évolution des normes

En matière de normes impératives, liées à des enjeux environnementaux ou de sécurité, il convient d’être vigilant sur les évolutions proposées. Certaines propositions peuvent sembler techniquement justifiées, mais totalement

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 72 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 73 Juin 2010

inappropriées à certains acteurs du marché. Une norme

er

t n t

ssible un tel risque, et de proposer des solutions

imposant des process nécessitant de grandes quantités d’eau, par exemple, vont inévitablement exclure les industriels installés dans certaines régions, et privilégid’autres implantés dans des régions où l’accès à l’eau est facile et peu coûteux.

On assiste à une concurrence régionale croissante, pouvanconduire à écarter des pans entiers d’activité industrielle eraison de choix normatifs qui, d’apparence, semblenneutres et justifiés par des raisons d’intérêt général.

Il appartient aux entreprises d’être vigilantes pour identifier dès que poalternatives compatibles à la fois avec l’intérêt général et leur propre situation.

Les contraintes normatives et l’innovation

Une nouvelle norme conduit souvent à devoir résoudre des problèmes techniques. C’est donc typiquement une stimulation de l’innovation et de l’invention : la mise au point d’une solution technique aux impératifs de la norme implique une démarche de recherche, seul ou en collaboration avec des partenaires universitaires ou d’autres industriels (sous-traitants, clients,…).

Le recours à la PI

Le résultat mérite d’être protégé par des droits de propriété intellectuelle afin de conforter la position acquise par

l’innovation permettant de respecter la nouvelle norme.

Le secret constitue une forme de protection adaptée à des ir-faire et des procédés industriels qui ne sont pas

identifiables sur les produits commercialisés. savo

L’essentiel

Pour les secteurs soumis à des normes impératives, il existe un risque réel de mise à l’écart de certaines options technologiques, ou de choix inapplicables dans certaines régions. Les acteurs concernés doivent être vigilants pour éviter de découvrir trop tard de telles situations, et préparer des solutions alternatives permettant d’atteindre les mêmes objectifs de sécurité ou d’environnement, sans les pénaliser.

Cela peut impliquer un travail important de recherche et développement en amont.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 74 Juin 2010

Normalisation, produits innovants et création ETUDE DE CAS : ATRAL ET LE MARCHE DE L’ELECTRONIQUE SANS FIL DE SECURITE

de

çais de produits électroniques sans fil pour la

en la traduisant rapidement pour accélérer le le processus de

nouveaux marchés

15

ATRAL, une PME d’une centaine de personnes, est un fabricant fransécurité et le confort. Sa participation active au comité de normalisation ETSI entre 1993 et 1997 lui a permis d’être présente lors de l’élaboration de norme radio à faible portée, technologie sur laquelle la société avait développé des innovations. Cette nouvelle technologie, en rupture avec les techniques filaires existantes, a contribué à harmoniser le marché européen dans ce secteur. ATRAL a été le premier à mettre en œuvre la norme dès sa publication, processus. Cette implication active dans normalisation a favorisé l’expansion européenne de la société et contribué à maintenir un avantage concurrentiel à son profit. Cette entreprise a bien compris tout l’intérêt de participer aux travaux de normalisation de son secteur, ce qui lui confère la possibilité d’assurer à la fois une veille technologique et une veille normative. ETUDE DE CAS : X ET LES BIO PLASTIQUES X est une société innovante dans le domaine des bio plastiques, avec un usage industriel (introduction de lin

15 Source : lettre de la DIGITIP, n°25, avril 2004.

dans le plastique, aux applications possibles dans l’automobile ou l’aéronautique). L’entreprise s’est rassemblée avec d’autres PME du lin au sein de la Fédération du lin et du chanvre. Au départ, la Fédération avait peur de la normalisation, jugée lente, complexe et coûteuse. Puis les travaux de normalisation ont démarré en mars 2008 et la norme a été publiée en octobre 2009 (composites plastiques) par l’AFNOR. C’est la première étape nécessaire pour ouvrir un marché dont les applications sont potentiellement nombreuses et les enjeux importants (marché porteur européen des bio produits). ETUDE DE CAS : CIMENT CALCIA ET LES CIMENTS SPECIAUX16

Ciments Calcia a lancé les produits TX ARIA et TX ARCA il y a 5 ans : le premier est un ciment dépolluant et le second un ciment auto nettoyant. Ce sont des produits innovants aux applications nombreuses notamment pour le premier qui contribue, de manière active, à la réduction de la pollution atmosphérique. Ces produits ont pour origine un brevet japonais racheté par Italcementi / Ciments Calcia. Tout l’enjeu pour l’entreprise a été de faire en sorte que ces produits se positionnent au mieux par rapport aux autres produits

16 Source : AFNOR, 2008, Innovation, recherche et normalisation : comment favoriser les interactions ? Rapport d’étude.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 75 Juin 2010

déjà existants, et ne les « cannibalisent » pas.

nes

L’entreprise a choisi de passer par la voie de l’Avis Technique Expérimental sur ce nouveau produit avant de choisir de le rendre conforme aux normes européenexistantes.

Quels enseignements tirer de ces exemples ? La normalisation est le moyen de légitimer une innovation et consolider votre avance technologique En vous impliquant suffisamment tôt dans une démarche normative, vous pouvez conduire la norme à reprendre vos propres produits innovants et devenir leader sur votre marché.

Choisir la bonne stratégie quand vos produits innovant relèvent d’une directive « Nouvelle Approche »

’elle englobe les

xer les règles du jeu et proposer e

Dans ce cas, vous pouvez adopter des stratégies différentes en matière de normalisation : (i) soit votre produit est une variante d’une famille de

produits ayant déjà été normalisés (ii) soit votre produit est réellement nouveau et n’a pas fait

l’objet de normalisation. Dans la première situation, à vous de juger s’il vaut mieux adapter votre produit pour qu’il rentre dans le cadre normatif existant (exemple des ciments) ou bien s’il vaut mieux adapter la norme existante pour quspécifications du nouveau produit. Dans la secondesituation, vous pouvez fiune norme le plus rapidement possible (exempld’ATRAL).

L’essentiel

Utilisez la normalisation pour anticiper les tendances technologiques, et orienter la démarche d’innovation en fonction des projets discutés au sein des comités de normalisation.

Profitez des actions menées par les organisations professionnelles en matière d’information et de participation à la normalisation.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 76 Juin 2010

Une veille normative et réglementaire pour mETUDE DE CAS : X ET LE MARCHE DES OUTILS DE DIAGNOSTIC EN HEMOSTASE

ieux innover

Avec près de 1.500 collaborateurs, l’entreprise X fournit des outils de diagnostic en hémostase, fiables, performants et innovants aux professionnels de santé.

C’est une société innovante qui détient un portefeuille d’environ 50 brevets. X dont le marché est mondial (Etats-Unis, Chine, Europe, Canada, Australie notamment) fait partie des trois premières entreprises en termes de chiffre d’affaires (au niveau mondial).

La maîtrise des documents de référence (normes et réglementations) est indispensable, de façon à répondre aux exigences de l'environnement réglementaire. Un produit doit répondre à de nombreuses exigences (environ 75 documents de référence) et doit être conforme aux différentes législations des pays ou aux avancées scientifiques. Il est de la responsabilité de l'entreprise de se tenir informée des mises à jour.

Cette situation implique de posséder une information la plus précise possible à la fois sur les documents applicables aujourd’hui mais aussi sur les futures normes (même indirectes à son secteur) qui s’appliqueront à long terme. Cette information est sous la responsabilité de la Direction

Qualité. Tout projet est développé en conformité avec le manuel qualité et avec le système qualité défini par l'entreprise.

La connaissance en amont des normes et les réglementations permet d'anticiper des exigences en co ie de nouveaux produits (par nception sur le cycle de v

exemple, des exigences en matière de marquage, d’emballage, de documentation, d’informatique, de

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 77 Juin 2010

confidentialité et liberté, de sécurité, de protection de l'environnement, de composants).

De ce point de vue, une meilleure connaissance des normes et règlements très en amont a un effet sur la capacité à innover et à la créativité de la société X : sous contraintes normatives, les chercheurs / ingénieurs sont conduits ainsi à proposer des produits conformes aux normes dès leur conception. La veille normative et réglementaire passe aussi par la participation à des groupes de travail dans des comités de normalisation.

QUELS ENSEIGNEMENTS TIRER DE CET EXEMPLE ?

Une innovation mieux ciblée

En procédant à une veille constante des documents réglementaires et des contraintes administratives de son secteur, X introduit cette connaissance très fine dans son processus d’innovation.

En s’imposant très tôt ce cahier des charges et la prise en compte des futures évolutions réglementaires, X oriente dès leur conception, ses futurs produitstemps voulu, à ces contraintes.

afin qu’ils répondent en

Un salarié référent qui coordonne l’information

La société implique dans cette démarche ses chercheurs et ses ingénieurs qui doivent innover non pas « à l’aveuglette » mais en ciblant leurs travaux en fonction des exigences qui s’imposeront aux produits à l’avenir.

documents étant importante, l’entreprise a fait

des projets de l’entreprise avec les textes en

La masse de le choix de désigner une personne assurant la coordination de l’information. Cette charge est dévolue au Directeur Qualité de la société, qui, de par sa position, peut vérifier l’adéquation vigueur ou à venir.

La norme, label de qualité

Le respect de normes est compris par les clients comme une démarche de qualité. La référence à la normalisation s’inscrit dans une démarche globale de communication et de valorisation des efforts d’innovation et de maîtrise des produits.

L’essentiel

La normalisation s’inscrit dans un management global de l’entreprise innovante, associant la qualité, le développement de produit et le marketing.

La désignation d’un « homme orchestre » permet de mieux gérer l’ensemble des informations et de coordonner la mise en œuvre au sein de l’entreprise. L’implication de la direction est primordiale pour faire comprendre l’intérêt de cette démarche.

Synthèse : un schéma dynamique des liens entre politique d’innovation, PI et normalisation

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 78 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 79 Juin 2010

Les bonnes pratiquesen suscitant des offres complémentaires, dont certaines PENSEZ PARTENARIATS AVEC D’AUTRES

ACTEURS ECONOMIQUES L’implication dans un comité et le rôle que vous souhaitez faire jouer à votre PI ne peuvent se concevoir sans une vision partenariale : • Avec de grands industriels qui peuvent vous aider à

porter vos produits à la norme • Avec vos concurrents pour s’entendre dans une

proposition de norme qui n’existe pas dans votre secteur et dont vous avez besoin

• Par le biais des pôles de compétitivité qui peuvent offrir des opportunités conduisant à la normalisation

Vous êtes une PME innovante, soucieuse de protéger vos résultats par des brevets. Quels sont les enjeux de la normalisation pour vous ? On peut en distinguer trois : • Conforter l’avantage concurrentiel que vous avez

obtenu par vos efforts d’innovation, en orientant les normes dans un sens favorable à votre savoir-faire et à vos orientations technologiques.

• Eviter que des normes viennent contrecarrer vos orientations d’innovation, ou les rendre moins attractives voire obsolètes.

• Dynamiser vos marchés où vous détenez une PI solide

seront exploitées sous licence de vos brevets.

Les objectifs d’une telle démarche :

- Bénéficier de l’expérience d’une entreprise « rodée » à la normalisation.

- Montrer que vous pouvez être prescripteur de norme.

- Assurer un leadership (afin de favoriser votre image de marque et votre crédibilité). SOYEZ ACTEURS DE LA NORMALISATION Cette participation est d’autant plus importante lorsque votre marché connaît une évolution rapide et s’inscrit dans un cycle d’innovation soutenu. La politique de la chaise vide est toujours préjudiciable à la défense de vos positions et de votre stratégie d’entreprise. Les absents ont toujours tort, et en tout cas subissent les orientations qui seront prises par leurs concurrents Le complexe de la petite taille de l’entreprise ne doit plus être un obstacle : votre voix compte, vous pouvez émettre des idées, soutenir vos intérêts, surveiller l’orientation de la norme. Dans ce cadre, le choix des experts est important : pensez au bon profil à envoyer lors des réunions (pas nécessairement un scientifique mais un gestionnaire de projet). Pensez également au relais que constitue votre fédération professionnelle

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 80 Juin 2010

GEREZ LA CONFIDENTIALITE DES GIQUES mme objectif premier de

ir leurs

ormations sur l’évolution de votre

d

IMNOR

sont eux qui

itent et accompagnent les PME à es de normalisation.

su

de actio% d mécanique.

de lIFAS (Groupement

en charge les frais d’entrée des PME. Il octroie chaque année 600 000 euros au BNAE pour organiser des réunions pour les PME. D’autres actions sont aussi mises en place, comAER groupant

la normalisation.

relatives à la normalisation sont éligibles au is de

tés pour

INFORMATIONS STRATECertains participants ont coparticiper aux réunions de normalisation pour enrichconnaissances, dans une démarche de veille. Sensibilisez les collaborateurs qui participent à ces réunions aux questions d’intelligence économique. Recueillez des infmarché, de la concurrence, des projets d’alliances. Evitez

e divulguer des informations sensibles qui ne sont pas directement utiles pour l’élaboration du projet de norme.

PLIQUEZ-VOUS DANS LE BUREAU DE MALISATION

Les différents bureaux de normalisation sont les acteurs à privilégier dans votre démarche normative. Ce apportent le soutien logistique et toute l’aide nécessaire à l’élaboration d’une norme. Ce sont aussi eux qui, grâce à leurs actions multiples, incvenir travailler dans les groupC’e t par exemple le cas de la FIM (Fédération des Ind stries Mécaniques) qui, par le biais de l’UNM (Union

Normalisation de la Mécanique) engage de multiples ns en faveur des PME du secteur, qui représentent 70

e l’ensemble des entreprises de la Le BNAE (Bureau de Normalisation de l’Aéronautique et

’Espace) encourage les PME à s’impliquer dans le travail d’élaboration des normes. Le Gdes Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) prend

me la signature d’un partenariat entre le BNAE et OSPACE VALLEY (pôle de compétitivité re

environ 100 PME), pour sensibiliser àUTILISEZ LES AIDES EXISTANTES DANS VOTRE DEMARCHE NORMALISATION ET PI Les dépensesdispositif du crédit impôt recherche17. En effet les fraparticipation aux réunions des divers comités (français, européens ou internationaux) de normalisation peuvent être déduits du montant total de l’impôt sur les sociémoitié de leur montant. Les dépenses de participation aux réunions des comités de normalisation intègrent notamment les salaires et charges sociales des salariés durant les périodes relatives aux réunions. Le Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi a mis en place un dispositif d’aide financière afin d’encourager la participation des PME aux travaux de la normalisation : www.industrie.gouv.fr/portail/pratique/index_normalisation.html

17 Source : guide du crédit d’impôt recherche, 2009, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 81 Juin 2010

Une synthèse des principaux éléments à retenir

ous

Votre secteur d’activité est-il couvert largement par des

our s s

plusieurs directive(s) Nouvelle Approche d’une part, et s’ils doivent suivre certaines prescriptions afin de pouvoir être proposés dans les marchés publics d’autre part.

Voici quelques questions clés pour fixer les contours de votre future stratégie : • Vos produits sont-ils innovants ? Votre démarche

d’innovation vous permet-elle de vous démarquer par rapport à vos concurrents ? Avez-vous adopté une politique de PI dans votre entreprise ?

• Quelle est la structure de votre marché ? Etes-vous en concurrence féroce avec vos concurrents (sont-ils nombreux ou pas ?) ou au contraire bénéficiez-vd’une position de leader sur le marché ?

• normes dont certaines sont obligatoires ou bien, au contraire, évoluez-vous dans un domaine où la normalisation n’est pas prépondérante ?

Les réponses que vous apporterez conditionneront pour partie votre stratégie visant à associer votre politique d’innovation à la normalisation.

En associant PI et normalisation, votre entreprise peut voir ses opportunités de marché croître et son positionnement concurrentiel se développer.

En participant aux travaux de normalisation, et en s’appuyant sur une veille active (en termes d’informations,

de connaissances et de création de futures normes), vous avez les éléments nécessaires qui vous permettront : (i) de veiller à ce que vos produits se conforment bien aux futures normes (ii) d’orienter en amont votre innovation panticiper les évolutions du marché et les normes applicable(iii) de vous préparer rapidement aux obligationréglementaires à venir.

Votre implication, notamment en devenant prescripteur de normes et en donnant le « la » aux autres acteurs du marché, vous conduira à (i) orienter la norme en fonction de vos intérêts (ii) valoriser éventuellement certains de vos brevets, qui donneront lieu à des licences et donc à des redevances (iii) ouvrir la voie à de nouveaux marchés dont vous serez désormais le leader.

En associant votre innovation et une démarche normative, vous pouvez être à l’origine de nouveaux marchés qui se baseront sur vos spécifications techniques, et non sur celles des concurrents.

Une veille normative active vous donnera l’occasion de bien définir si vos produits doivent respecter une ou

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 82 Juin 2010

Typologie des stratégies

Leader Suiveur Nouvel entrant

Marché émergent Politique de PI forte, protégeant l’innovation

Veille normative

Partenariat en innovation

Démarche d’image

Politique PI forte

Marché mature

Surveillance des projets de normes

Différenciation technologique

- Initiative de normes favorables à la différenciation

Différenciation technologique

- Influence pour des normes de rupture (produits de remplacement)

Marché en déclin

Innovation pour réorienter

Normes issues de la maitrise du marché pour fixer de nouvelles orientations

Alliance pour réorienter le marché

- Norme pour conforter l’alliance

Impulser une nouvelle approche

- Politique PI forte

- Norme adossée aux choix technologiques

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 83 Juin 2010

Glossaire-indexCEI : Commission Electrotechnique Internationale :

rganisme international res dans le domaine électrotechnique.

oir p 55

CEN : Comité Européen e de normalisation européen, actif dans tous les secteurs sauf électrotechnique et télécommunications.

de Normalisation : organisme européen responsable de

la normalisation dans le domaine électrotechnique.

Voir pages 19, 23, 24, 26, 55

onseil en Propriété Indust el de la PI membre de la profession par la CNCPI Compagnie Nationale des riété

ncpi.f

age 51

Commission européenne rédiger des Directives en respectant la Nouvelle Approche et donne des mandats à CEN, CENELEC et ETSI pour qu'ils écrivent des normes.

Voir pages 10, 23, 24, 39

DPI : Droits de Propriété Intellectuelle. (voir PI).

0, 41

pean Teleco ndards TSI est responsable des

information et de la communication rope en coop CEN et le TSI unit 6 55 pays

l'extérieur incl cteurs, des nistrati

ntres de reche

3, 19, 23 5, 51, 69

or ne

18, 39

sification internatio

8, 32

IEEE : Institute of Electrical and Electronical Engineers. Cette organisation comptant 325000 membres a pour but de promouvoir la connaissance

O ponsable de la normalisation

V ages 19, 23, 24, 26, 40,

de Normalisation : organism

Voir pages 25, 26, 61

ité Européen CENELEC : ComElectrotechnique

C rielle : Professionnrèglementée

( Conseils en Propr .

Voir p

: Elle est chargée de

Industrielle) site www.c

Voir pages 4

ETSI : EuroInstitute. L'ETechnologies de l'

mmunications Sta de la normalisation

(ICT) pour l'EuCENELEC. L'Ed'Europe et de

ération avec le 88 membres de uant des constru

opérateurs, des admiservices, des ce

Voir pages 1

ons, des fournisseurs de rche et des utilisateurs.

, 24, 39, 40, 44, 4

GSM : Global Standard fde téléphonie m

Mobile : norme européenobile développée au sein de ETSI.

Voir pages 13,

ICS : clas nale des normes.

Voir pages 1

PME, pensez à allier PI et norma

donné. (Définition ISO et le CEI).

lisation ! 84 Juin 2010

dans le domaine de l’ingénierie électrique (électricité, électronique). Une des ses branches, “IEEE Standards Association” assure la publication de ses propres

es membres.

Internet.

Voir pages 18, 18, 23, 26,

vités ou leurs résultats garantissant un niveau d'ordre optimal dan

OEB : Office Européen des Brevets. Cette organisation comptant 36 Etats membres est chargée d’examiner et délivrer, au niveau européen, des brevets d’invention.

Voir pages 45, 47

Organismes Nationaux organismes chargés d’élaborer

législation nationale.

4

USPTO

7

W3C : World Wide Web Consorti

relatifs à l’Internet.

normes rédigées par s

Voir pages 40, 45

IETF : Internet Engineering Task Force : groupe visant à établir des standards relatifs à l’

Voir page 17

INPI : Institut National de la Propriété Industrielle. Organisme en charge de tout ce qui concerne la PI.

Voir pages 4, 6

ISO : International Standard Organization : organisme de normalisation international multisectoriel, actif dans tous les secteurs sauf celui de l'électrotechnique et des télécommunications.

32, 40, 51, 63, 65

Norme : Document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des acti

s un contexte

de Normalisation : les normes nationales et

transcrivent les normes européennes dans leur

PI : Propriété Intellectuelle. La Propriété Intellectuelle comprend les droits de propriété industrielle (Brevets, marques, dessins et modèles,…) ainsi que le droit d’auteur et les droits dérivés.

RFID : Radio Frequency Identification : technologie a assurer la traçabilité des produits via des radio-étiquettes.

Voir page 3

: Office américain des brevets et des marques (United States Patent and Trademark Office).

Voir page 4

um : organisme de standardisation qui supervise le développe des standards

Voir pages 17, 40

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 85 Juin 2010

.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 86 Juin 2010

Annexe 1 : Adresses utiles AFNOR Agence Française de la Normalisation 11, avenue Francis de Pressensé F - 93571 St Denis Tél : 01.41.62.80.00 Fax: 01.49.17.90.00 E-mail: [email protected] Site: www.AFNOR.fr

CEN European Committee for Standardisation avenue Marnix 17 B - 1000 BRUSSELS Tél: + 32 (2) 550.08.11 Fax: + 32 (2) 550.08.19 E-mail: [email protected] Site: http://www.cen.eu

CENELEC European Committee for Electrotechnical Standardisation avenue Marnix 17 B - 1000 BRUXELLES Tél: + 32 (2) 519.68.71 Fx : +32 (2) 519.69.19 E-mail: [email protected] Site: http://www.cenelec.eu

CNCPI Compagnie Nationale des Conseils en Propriété Industrielle 92, rue d’Amsterdam 75009 PARIS Tél: + 33 (0) 1 53 21 90 89 E-mail: [email protected] Site: http://www.cncpi.fr ETSI European Telecommunications Standards Institute Route des Lucioles - Sophia Antipolis - Valbonne F - 06921 Sophia Antipolis Cedex Tél: + 33 (0)4 92 94 42 00 Fx : +33 (0)4 93 65 47 16 E-mail: [email protected] Site: http://www.etsi.eu/

INPI Institut National de la Propriété Industrielle 26bis, rue de Saint-Pétersbourg 75800 PARIS cedex 08 Tél: + 33 (0)820 213 213 Fx : +33 (0)1 53 04 45 23 E-mail: [email protected] Site: http://www.inpi.fr

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 87 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 88 Juin 2010

Annexe 2 : Bureaux de normalisation agréés

BNA

Bureau de Normalisation de l’Automobile

BNA Le Gabriel Voisin 79, rue Jean Jacques Rousseau 92150 SURESNES Tél : 01 45 06 97 11 Fax : 01 45 06 97 10

BN Acier Bureau de Normalisation de l’acier

5, rue Luigi Cherubini 93212 LA PLAINE SAINT-DENIS CEDEX Tél : 01 71 92 20 19 Fax : 01 71 92 25 00

BNAAH

Bureau de Normalisation des Activités Aquatiques et Hyperbares

Port de la Pointe Rouge Entrée n° 3 BP 157 13267 MARSEILLE CEDEX 8 Tél : 04 96 14 09 40 Fax : 04 91 73 83 01 http://www.inpp.org

BNAEBureau de Normalisation de l’Aéronautique et de l’Espace

Technopolis 54 199, rue J.J. Rousseau 92138 ISSY-LES-MOULINEAUX CEDEX Tél : 01 47 65 70 00 Fax : 01 47 65 70 20

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 89 Juin 2010

Le Diamant A PARIS LA DEFENSE X

6 53 11 36 35

BNAME Bureau de Normalisation des Amendements Minéraux et Engrais

92909 CEDETél : 01 4Fax : 01 46 53 10

BNBAmalisation du Bois et de

l’Ameublement

Bureau de Nor 10 avenue de Saint-Mandé 75012 PARIS Tél : 01 40 19 48 95 Fax : 01 44 74 65 22

BNCM Construction Métallique

S-CHEVREUSE CEDEX Bureau de Normalisation de la

Domaine de Saint-Paul s 102, route de Limour

78471 ST-REMY-LETél : 01 30 85 20 80 Fax : 01 30 85 20 47

BNCT Bureau de Normalisation des Céramiques et Terre Cuite

23, rue de Cronstadt 75015 PARIS Tél : 01 56 56 70 00 Fax : 01 45 31 58 04

BNEN Bureau de Normalisation éral de Gaulle

DEX d’Equipements Nucléaires

1, avenue du Gén92141 CLAMART CETél : 01 47 65 31 10 (Assistante) Fax : 01 47 65 52 45

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 90 Juin 2010

Voirie

EDEX BNEVT Bureau de Normalisation de laet des Transports

SETRA 46 avenue Aristide Briand BP 100 92223 BAGNEUX CTél : 01 46 11 35 50 Fax : 01 46 11 36 50

BNF Bureau de Normalisation Ferroviaire

116, rue de Saussure 75017 PARIS Tél : 01 42 27 49 38 Fax : 01 42 27 49 90

BNG Bureau de Normalisation du Gaz

62, rue de Courcelles 75008 PARIS Tél : 01 44 01 87 60 Fax : 01 47 63 03 75

BNHBJO erie,

rvatoire

CEDEX

Bureau de Normalisation de l’Horlogerie, Bijouterie, JoaillOrfèvrerie

39, avenue de l’ObseBP 1145 25003 BESANCON Tél : 03 81 53 99 00 Fax : 03 81 53 99 01

BNIBBureau de Normalisation de

u Béton l’Industrie

d

Rue des Long Réages - BP 59 28231 EPERNON CEDEX Tél : 02 37 18 48 00 Fax : 02 37 83 67 39

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 91 Juin 2010

BNIFBureau de Normalisation des e de la Division Leclerc

Industries de la Fonderie

44, avenu92318 SEVRES CEDEX Tél : 01 41 14 63 00 Fax : 01 45 34 14 34

BNITH Bureau de Normalisation de l’Industrie Textile et de l’Habillement

75013 PARIS 14, rue des ReculettesTél : 01 44 08 19 00 Fax : 01 44 08 19 39

BNLH Hydrauliques

FENSE CEDEX Bureau de Normalisation des Liants 7 place de la Défense

92974 PARIS LA DETél : 01 55 23 01 42 Fax : 01 49 67 10 46

BNPE Bureau de Normalisation du Pétrole

4 avenue Hoche 750Tél : 01 40 53 70 56 Fax : 01 40 53 70 59

08 Paris

BNPP Bureau de Normalisation des Plastiques et de la Plasturgie

65 rue de Prony 75854 PARIS cedex 17 Tél : 01 44 01 16 25 Fax : 01 44 01 16 28

BNSR

Bureau de Normalisation des Sols et 100 Routes

46, avenue Aristide Briand BP92225 BAGNEUX CEDEX Tél : 01 46 11 34 70 Fax : 01 46 11 36 50

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 92 Juin 2010

Bureau de Normalisation des Sols et EDEX Routes

BP 4129 44341 BOUGUENAIS CTél : 02 40 84 59 22 Fax : 02 28 00 13 06

BNTB Bureau de Normalisation des HAMPS SUR MARNE

X 2 Techniques du Bâtiment

84, avenue Jean Jaurès C77447 MARNE LA VALLEE CEDETél : 01 64 68 82 82 Fax : 01 64 68 89 04

BNTEC

Bureau de Normalisation des

u Bâtiment

PARIS CEDEX 16 Techniques et des Equipements de laConstruction d

6-14 rue La Pérouse 75784Tél : 01 40 69 52 59 Fax : 01 40 69 51 03

CFONB Comité Français d’Organisation et de S Normalisation Bancaires

18 rue Lafayette 75009 PARITél : 01 48 00 51 80 Fax : 01 47 70 12 15

UNM Union de Normalisation de la nc 92038 Paris-La-Défense Mécanique

45, rue Louis BlaTél : 01 47 17 67 67 Fax : 01 47 17 67 99

UTE

ntecoq Union Technique de l’Electricité

Tour Chantecoq 5 Rue Cha92080 PUTEAUX CEDEX 02 Tél : 01 49 07 62 00 Fax : 01 47 78 73 51

Pour plus de précisions : www.afnor.fr

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 93 Juin 2010

Bibliographie, pour aller un peu plus loin…SITES INTERNET www.afnor.org Site d’information de l’AFNOR donnant accès à de nombreuses informations, actualités et

didacticiels. Voir par exemple

http://groupe.afnor.org/animation-parler-normes/parler-normes.html

www.boutique.afnor.org Site permettant d’accéder aux les produits et services du Groupe AFNOR : normes, livres, solutions d entreprise, revues, formations et séminaires.

www.etsi.org

Site de l'ETSI, organisme est responsable de la normalisation des Technologies de l'information et de la communication (ICT) pour l'Europe en coopération avec le CEN et le CENELEC qui sont les instances Européennes représentant l'ISO et la CEI.

www.iso.org

Site de l’ISO (International Organization for Standardization) donnant accès à des informations sur le fonctionnement de la normalisation internationale, à un catalogue de normes ISO, et à un fil RSS pour suivre l’actualité de la normalisation

www.cen.eu

Site du CEN (Centre Européen de Normalisation) donnant accès à des informations sur le fonctionnement de la normalisation européenne.

www.cenelec

Site du CENELEC (Comité Européen de Normalisation Electrotechnique) comprenant des plateformes de travail collaboratif et une base d’experts.

www.normapme.com

Site d’information du Bureau européen de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises pour la normalisation, donnant accès à des présentations très didactiques destinées aux PME intéressées par la normalisation.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 94 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 95 Juin 2010

OUVRAGES ET RAPPORTS Guide du Ministère de l’Industrie « PME, pensez propriété intellectuelle », 2010. Ce guide permettra au lecteur souhaitant une présentation plus complète du management de la propriété intellectuelle dans une PME d’approfondir ses réflexions. • Actes du colloque européen sur la normalisation,

(2008) DGCIS (DG Compétitivité, Industrie et Services).

• AFNOR (2008) Innovation, recherche et normalisation : comment favoriser les interactions ? rapport d’étude, septembre 2008.

• Commission Européenne,(2006) Les PME et la

normalisation en Europe, 23 bonnes pratiques pour promouvoir la participation de l’artisanat et des PME à la normalisation et à l’utilisation des normes, disponible sur :http://ec.europa.eu/enterprise/entrepreneurship/craft/craft-priorities/carft-standardisation.html .

• Communication from the Commission to the Council, the European Parliament, the European Economic and Social

Committee and the Committee of regions, 2007, A lead market initiatives for Europe, com (2007) 860 final. • EIM (2009) Access to standardisation, final report for the European Commission, Enterprise and Industry Directorate-

General.

• OMPI (2005) Brevets et normes techniques, Revue de l’OMPI, nov-déc 2005. • OMPI (2009) Normes techniques et brevets, Comité permanent du droit des brevets, 13ème session, 23-27 mars 2009.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 96 Juin 2010

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 97 Juin 2010

PME : pensez à allier PI et normalisation !A qui est destiné ce guide ? Ce guide propose des pistes de réflexion pour un

management stratégique de la PI et de la normalisation dans Ce guide s’adresse, d’abord, aux dirigeants de PME. Ils une démarche cohérente de développement de l’entreprise. sont de plus en plus concernés par la propriété intellectuelle

Le guide part des questions classiques des dirigeants de (PI) ainsi que par la normalisation, mais trouvent parfois PME. Chaque question fait l’objet d’un « module » de deux que ces sujets sont « incompréhensible et rébarbatif » ! pages, qui permet d’avoir une vue globale de la réponse, sur

Le guide est aussi destiné aux partenaires du développement papier comme à l’écran : titre, sous-titres, texte, illustrations des PME (INPI, IEEPI, OSEO, DRIRE, CCI, MEDEF, et « L’essentiel ». fédérations professionnelles, experts-comptables, avocats,

Des annexes présentent des outils simples, des sources conseils en PI, consultants, …). d’informations complémentaires (documents et sites) et les

Plus largement, ce guide peut être utilisé par les partenaires des PME.

Auteurs Pierre Breesé est mandataire auprès de l’Office Européen des Brevets et expert auprès de la Cour d’Appel de Paris. Il enseigne à Sciences Po, à l’IEEPI et au CEIPI.

Isabelle Liotard est Maître de Conférences en Sciences Economiques à l'Université Paris 13 et chercheur au CEPN. Sa thèse a porté sur "Normalisation, droits de propriété intellectuelle et stratégies des firmes".

Luc Tesson, dessinateur de presse et illustrateur, met son talent au service de la communication des entreprises et des institutions.

responsables des principales fonctions des entreprises (Stratégie, R&D, Achats, Finances, RH, Veille …et PI), quels que soient la taille et le secteur d’activité de ces entreprises.

La lecture préalable du guide « PME, pensez propriété intellectuelle» est recommandée pour maîtriser les bases de la PI.

Qu’est ce qui est traité ? Comment ? Le guide aborde la complémentarité entre deux notions qui, de prime abord, sont perçues comme sans grand rapport. Et pourtant, la PI et la normalisation ont pour objectifs communs le développement économique et le soutien de l’innovation.

PME, pensez à allier PI et normalisation ! 98 Juin 2010