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L’hebdo N°223 du 18 au 24 juillet 2019

VulnĂ©rables, des milliers d’enfants sont les victimes de la crise sĂ©curitaire et leurs droits Ă©lĂ©mentaires subissent de graves vio-lations. L’État et ses partenaires tentent de rĂ©pondre Ă  l’urgence.

VACANCES ET TOURISME : CONQUÉRIR LE MARCHÉ NATIONAL

G5 SAHELQUI GÈRE LES FONDS ?

MUSIQUEUN SINGLE POUR LA PAIX

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URGENCE PROTECTION

ENFANTS & CONFLITS

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usÉDITO

RENDEZ-VOUS

C’est le nombre de dĂ©cĂšs liĂ©s au SIDA en 2018, selon les chiffres contenus dans un rapport de l’ONU, publiĂ© le 16 juillet.

770 000

LA PHOTO DE LA SEMAINE

Un arsenal de guerre a Ă©tĂ© dĂ©couvert chez des sympathisants d’extrĂȘme-droite en Italie, dont un missile air-air que meme certaines nations ne possĂšdent pas. 15 juillet 2019.

LE CHIFFRE

‱ « Les dĂ©fis auxquels sont confrontĂ©s nos espaces frontaliers et par ricochets nos États ne sont pas une fatalitĂ©. Leurs solutions ne sont pas hors de notre portĂ©e ». Dr Boubou CissĂ©, Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances du Mali, Ă  Sikasso, le 15 juillet.

‱ « Nous avons le choix : nous pouvons continuer de laisser ces pouvoirs Ă  ce PrĂ©sident et parler de toutes les ordures qui sortent de sa bouche, ou bien nous pouvons le porter responsable de ses dĂ©lits. Il est temps pour nous d’arrĂȘter ce PrĂ©sident qui se moque de notre Constitution. Il est temps pour nous de destituer ce PrĂ©sident ». Ilhan Omar, Ă©lue du Minnesota, en rĂ©ponse aux attaques de Donald Trump, le 15 juillet.

ILS ONT DIT...

François de Rugy, ministre français de la Transition Ă©cologique, a dĂ©missionnĂ© le mardi 16 juillet. Il est au cƓur d’une polĂ©mique sur des dĂźners fastueux lorsqu’il Ă©tait PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e natio-nale et des dĂ©penses de rĂ©novation de son logement de fonction.

DOW

NU

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L’actrice Lashana Lynch sera l’agent 007 dans le prochain film de la franchise, qui sortira en 2020. Daniel Craig interprĂ©tera toujours James Bond, mais le cĂ©lĂšbre matricule sera assignĂ© Ă  un nouvel agent. Une premiĂšre pour une actrice noire.

Finale de la CAN 2019 – AlgĂ©rie - SĂ©nĂ©gal _ Le Caire.

19 juillet 2019 :

Balade Canine – Parc national – Bamako.

20 juillet 2019 :

DĂ©but de la FIBA Afrocan – Palais des Sports Salamatou MaĂŻga - Bamako.

19 juillet 2019 :

Projection du Roi Lion (adaptation en prise de vues rĂ©elles) – Magic cinĂ©ma - Bamako.

20 juillet 2019 :

UN JOUR, UNE DATE20 juillet 1969 : Neil Armstrong devient le premier ĂȘtre humain Ă  marcher sur la lune.

La tĂȘte dans les Ă©toiles

50 ans dĂ©jĂ . Il y a de cela 50 ans, l’homme posait pour la premiĂšre fois le pied sur la

Lune. Le 20 juillet 1969, Neil Arms-trong et l’équipage de Apollo 11 « alunissaient » aprĂšs un voyage de cent heures, 380 000 kilomĂštres par-courus et une dĂ©cennie de travail. « Un petit pas pour l’homme, mais un pas de gĂ©ant pour l’humanitĂ© », s’enthousiasmait Armstrong lors de ses premiers pas. Un demi-siĂšcle aprĂšs, nous avons toujours la tĂȘte dans les Ă©toiles, dans le guidon pour certains. AprĂšs la course Ă  la Lune, c’est dĂ©sormais celle vers Mars qui est lancĂ©e. Fantasme de plusieurs milliardaires dont quelques pays se sont Ă©galement emparĂ©s. Sur fond de guerre martienne, l’Inde et la Chine jouent des coudes afin de rivaliser avec les puissances dĂ©jĂ  spatiales (USA, Russie) pour offrir Ă  l’Homme une croisiĂšre sur la PlanĂšte rouge. En 2014, plus de 200 000 volontaires s’étaient ins-crits Ă  un programme aux États-Unis pour devenir les premiers colons de Mars. DouchĂ©s pour la plupart par une Ă©tude qui prĂ©di-sait une espĂ©rance de vie de 68 jours sur la planĂšte. Dur retour sur terre, mais la tĂȘte toujours dans les Ă©toiles. Il en faut pour qu’en tant que PrĂ©sident d’une grande nation multiculturelle, et trĂšs colo-rĂ©e, on invite des Ă©lus Ă  retour-ner « dans leurs pays d’origine ». D’autant plus venant de part d’une personne dont les grands-parents, originaires d’Allemagne, n’ont Ă©mi-grĂ© qu’à l’adolescence aux États-Unis. Encore plus quand votre Ă©pouse n’est devenue AmĂ©ricaine que bien aprĂšs la plupart de ces Ă©lus. Il n’y a pas qu’Outre atlan-tique que les tĂȘtes sont dans les Ă©toiles. Il en faut aussi pour acquĂ©-rir des hĂ©licos sans s’assurer d’une maintenance appropriĂ©e ensuite. NumĂ©ro de taxidermie pour l’Aigle, qui n’a plus rien de royal, et dont les blessures aux ailes ont pris la gan-grĂšne.

BouBacar Sidiki HAIDARA

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DROITS DES ENFANTS ET CONFLITS : ACCROÎTRE LA SURVEILLANCEDĂ©jĂ  vulnĂ©rables, des milliers d’enfants continuent d’ĂȘtre les victimes de la crise sĂ©curitaire que traverse le Mali depuis 2012. Survie, dĂ©veloppement, protection ou encore participation, leurs droits les plus essentiels continuent de subir de graves violations. En attendant de pouvoir y mettre fin, l’État et ses partenaires essayent de rĂ©pondre Ă  l’urgence et surtout s’engagent Ă  prĂ©venir les violations, mĂȘme en pĂ©riode de crise.

« Au Mali, ce sont le recrute-ment et l’utilisation des en-fants, les attaques contre

les écoles et les hÎpitaux, les meurtres et les mutilations des enfants et les violences sexuelles envers les enfants qui demeurent les plus pré-occupants », selon Madame Virginia Gamba, la Représen-tante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour les enfants et les conflits armés.

Il y a deux ans, en 2017, 159 cas de recrutement et d’uti-lisation d’enfants ont Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ©s, pour une trentaine de meurtres, 9 violences sexuelles, 42 attaques contre des Ă©coles, 9 contre des hĂŽpi-taux, 2 enlĂšvements et 132 dĂ©nis d’aide humanitaire.

En 2018, ces violations graves des droits des enfants se sont poursuivies et mĂȘme ampli-fiĂ©es, selon la ReprĂ©sentante spĂ©ciale. Si le recrutement et l’utilisation des enfants, 110 cas, ont connu une lĂ©gĂšre diminution, c’est grĂące Ă  des « discussions entamĂ©es avec certaines parties et la mise en Ɠuvre du Plan d’action convenu avec d’autres figu-rant initialement sur la liste du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral ». Une liste Ă©tablie par le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©-ral des Nations unies pour dĂ©-signer les parties Ă  un conflit, impliquĂ©es dans ces violations graves des droits des enfants et aussi permettre de mener des actions afin de mettre fin Ă  ces violations. Les parties lis-tĂ©es par le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral sont au nombre de quatre au Mali : Ansar Eddine, le Mou-vement pour l’unification du jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), la Plateforme et la CMA.

Parmi elles, la CMA a signĂ© un Plan d’action pour mettre fin au recrutement et actuel-lement le bureau de la ReprĂ©-sentante spĂ©ciale travaille Ă  ce que sa mise en Ɠuvre soit effective. La signature d’un tel plan est aussi attendue avec la Plateforme, prĂ©cise la ReprĂ©-sentante spĂ©ciale.

Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, 102 enfants (garçons et filles) ont Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ©s par l’UNICEF Ă  la vie civile et la dĂ©tention de 13 garçons pour association Ă  des groupes armĂ©s a Ă©tĂ© vĂ©ri-fiĂ©e. 129 enfants ont Ă©tĂ© tuĂ©s ou mutilĂ©s et 20 incidents de violences sexuelles ont Ă©tĂ© relevĂ©s.

Quant aux attaques contre les hĂŽpitaux et les Ă©coles, «elles ont augmentĂ© de façon ter-rible ». 81 attaques contre des Ă©coles ont Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ©es, soit le double de celles enregistrĂ©es l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, prĂ©cise

Madame Gamba. 21 attaques contre des hĂŽpitaux et 8 enlĂš-vements, ainsi que 170 inci-dents de dĂ©ni d’accĂšs humani-taire ont aussi Ă©tĂ© enregistrĂ©s. 827 Ă©coles Ă©taient fermĂ©es en dĂ©cembre 2018 Ă  cause de la violence et de la peur.

« Agir pour protĂ©ger » Mal-grĂ© l’existence de nombreux textes internationaux relatifs Ă  la protection des droits des enfants, dont la Convention spĂ©cifique des Nations Unies, adoptĂ©e il y a 30 ans cette annĂ©e, des milliers d’enfants sont privĂ©s de leurs droits Ă  l’éducation, des dizaines tuĂ©s,

des dizaines utilisĂ©s par les groupes armĂ©s. C’est face Ă  cette urgence que les Nations Unies ont lancĂ© la campagne « Agir pour protĂ©ger les en-fants affectĂ©s par les conflits ». Une campagne de sensibilisa-tion destinĂ©e « Ă  redynamiser notre engagement Ă  protĂ©ger les enfants utilisĂ©s et maltraitĂ©s, dans, par et pour les conflits armĂ©s », a prĂ©cisĂ© la ReprĂ©-

sentante spĂ©ciale du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral lors de son lancement, le 12 juillet 2019 Ă  Bamako.Cette campagne est tout d’abord un long processus de communication pour rassem-bler les parties prenantes d’un conflit autour de l’objectif sacrĂ© de la protection des enfants. Elle permettra aussi de favori-ser la collecte d’informations sur 6 graves violations de droits : le recrutement et l’utilisa-tion des enfants, les violences sexuelles envers les enfants, les attaques contre les Ă©coles et les hĂŽpitaux, le dĂ©ni d’assis-tance humanitaire aux enfants, les meurtres ou les atteintes Ă 

l’intĂ©gritĂ© physique et les enlĂš-vements d’enfants.

Actuellement, 20 situations de conflits sont Ă  l’agenda de la ReprĂ©sentante spĂ©ciale, dont 7 en Afrique. L’objectif final de la campagne, qui prendra fin en 2022, est d’obtenir la fin de toutes les violations et de prĂ©-venir de futures violations.La prĂ©vention, dĂ©sormais

l’unique cheval de bataille ins-crit dans un mandat spĂ©cial de-puis 2018, doit aboutir notam-ment Ă  l’élaboration de Plans d’action national et rĂ©gional, comme au niveau de la Com-munautĂ© Ă©conomique des Ă©tats de l’Afrique de l’Ouest (CE-DEAO) ou de l’Union Africaine.

Assurer la continuitĂ© de l’éducation Pour y arriver, tous les acteurs sont convenus de la nĂ©cessitĂ© de continuer Ă  transmettre Ă  ces enfants des valeurs positives pour en faire des adultes meilleurs.« Avant la crise de 2012, qui a amenĂ© beaucoup d’enfants

Des campagnes de sensibilisation sont menĂ©es auprĂšs des enfants en situation de crise afin de les aider Ă  s’épanouir.

’’En 2017, 159 cas de recrutement et d’utilisation d’en-fants ont Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ©s, pour une trentaine de meurtres et 9 violences sexuelles.

Fatoumata MAGUIRAGA

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pris en charge sont les can-tines scolaires, la fourniture des matĂ©riels didactiques et le transport des enfants dans les centres d’examens. MalgrĂ© des rĂ©sultats importants, comme la rĂ©insertion dans le systĂšme scolaire de 7 884 enfants au cours de l’exercice prĂ©cĂ©dent, l’organisation doit faire face Ă  des difficultĂ©s comme « l’insuf-fisance et la mauvaise qua-litĂ© des structures d’accueil, des matĂ©riels didactiques et des enseignants, le dĂ©place-ment massif des enfants suite Ă  la dĂ©gradation de la situa-tion sĂ©curitaire et l’absence d’extraits de naissance pour certains », explique M. Souley-mane N’Diaye, responsable de l’ONG.

Financer la rĂ©insertion Depuis 2012, l’État a instituĂ© par lettre circulaire le recrutement des enfants scolarisĂ©s dĂ©placĂ©s dans leurs lieux de rĂ©sidence dans les classes correspon-dantes, sur simple demande des parents. Ainsi, les Ă©lĂšves en classe d’examen dĂ©placĂ©s vers des lieux plus sĂ»rs sont pris en charge par les autoritĂ©s, notamment dans la rĂ©gion de Koulikoro. Mais ces mesures alternatives ne peuvent ĂȘtre que transitoires, car le vrai dĂ©fi reste la rĂ©ouverture des classes, selon les acteurs. Parce qu’à chaque fois que des Ă©coles sont fermĂ©es, non seulement c’est le droit Ă  l’édu-cation qui est violĂ©, mais « ces enfants deviennent aussi des proies faciles », relĂšve M. Ha-rouna SamakĂ©, chef de division Ă  la Direction de la promotion de l’enfant et de la famille.

ChargĂ©e d’assurer une syner-gie d’action entre les acteurs, la direction a aussi la respon-sabilitĂ© d’élaborer la politique de protection et de dĂ©finir les besoins dans le cadre du plan de rĂ©ponse humanitaire. Mais l’efficacitĂ© de la politique dĂ©pend aussi de « l’arsenal juridique, qui est l’un des outils de la prĂ©vention », ajoute M. SamakĂ©. Le sous-financement du secteur et l’adaptation des formations de rĂ©insertion sont aussi des dĂ©fis majeurs.

Un appui Ă  la stabilisation dans les rĂ©gions du nord et du centre est clĂ© pour un contexte propice Ă  l’éducation. Le retour de l’au-toritĂ© de l’État et des services de base est Ă©galement essentiel ainsi qu’un appui Ă  des formes alternatives d’éducation.

3 QUESTIONS À

Les enfants recrutĂ©s et utilisĂ©s sont avant tout des victimes dont la participation Ă  un conflit a de graves consĂ©quences physiques et Ă©motionnelles. Leur rĂ©intĂ©gration Ă  la vie civile est essentielle pour leur re-construction. L’UNICEF et ses partenaires sont chargĂ©s de la rĂ©intĂ©gration. Elle comprend un soutien psychosocial, l’éduca-tion ou la formation, ainsi que la rĂ©unification avec la famille, dans la mesure du possible.

ReprĂ©sentante spĂ©ciale du SG de l’ONU

VIRGINIA GAMBA

1 Quelles sont les ac-tions mises en Ɠuvre

pour la campagne « Agir pour protéger les enfants » ?

2 Quelles actions d’ur-gence pour les enfants

affectés par la crise au Mali ?

3 Quelles sont les me-sures alternatives pour les écoles fermées ?

La sensibilisation et des me-sures concrĂštes. Les autoritĂ©s maliennes peuvent inclure dans le cadre lĂ©gislatif des provi-sions pour les enfants affectĂ©s par les conflits ou Ă©tendre les dĂ©lais d’enregistrement gratuits des naissances pour garantir Ă  chaque enfant le droit Ă  une identitĂ©. Les Forces armĂ©es et de sĂ©curitĂ© peuvent ĂȘtre for-mĂ©es Ă  la protection de l’en-fance. Les groupes armĂ©s si-gnataires peuvent prendre des mesures pour mettre fin et prĂ©-venir le recrutement d’enfants, via des Plans d’action avec les Nations Unies.

dans la rue, le Mali connais-sait dĂ©jĂ  un nombre impor-tant d’enfants hors Ă©cole. C’est pourquoi, en 2004, Ă  la suite d’une Ă©tude, la fonda-tion Strome a dĂ©cidĂ© d’offrir des opportunitĂ©s Ă  ces enfants pour aller Ă  l’école ou pouvoir y retourner », explique Monsieur Mamadou KantĂ©, Directeur national adjoint de l’Enseigne-ment fondamental.

Étape essentielle Ă  la construc-tion de l’adulte de demain, l’école est devenue la cible privilĂ©giĂ©e des extrĂ©mistes de tous bords. La crise, qui a en-

traĂźnĂ© la fermeture de plusieurs Ă©coles, estimĂ©es Ă  926 en juin 2019, a amenĂ© les autoritĂ©s Ă  dĂ©velopper la stratĂ©gie des Centres de stratĂ©gies de sco-larisation accĂ©lĂ©rĂ©e (CSSA), dans les zones oĂč des groupes extrĂ©mistes s’en sont pris aux symboles de l’État, afin que les enfants continuent d’aller Ă  l’école. Ainsi, « sous la hou-lette de l’État, plusieurs parte-naires ont crĂ©Ă© des structures alternatives », ajoute M. KantĂ©. Cette stratĂ©gie consiste Ă  re-cruter les enfants ĂągĂ©s de 8 Ă  12 ans au sein d’un centre oĂč ils reçoivent un « programme condensĂ© des 3 premiĂšres classes durant 7 Ă  8 mois. Ils sont ensuite rĂ©insĂ©rĂ©s dans le systĂšme classique en fonction de leurs rĂ©sultats ».

Un programme dans lequel s’inscrit l’association Pro-gramme intĂ©grĂ© pour le DĂ©ve-loppement (APIDEV), Ă  tra-vers le Programme d’appui Ă  la scolarisation des enfants vulnĂ©rables (PASEV), depuis quelques annĂ©es. Dans sa zone d’intervention, les cercles de Bandiagara et Koro dans la rĂ©gion de Mopti, outre la scolarisation des enfants vul-nĂ©rables, les autres besoins

DROITS DES ENFANTS ET CONFLITS : ACCROÎTRE LA SURVEILLANCE

Des campagnes de sensibilisation sont menĂ©es auprĂšs des enfants en situation de crise afin de les aider Ă  s’épanouir.

REPÈRES

20 novembre 1989 : Convention internationale des droits de l’enfant.

12 juillet 2019 : lancement au Mali de la campagne « Agir pour protéger ».

926 : Ecoles fermées au Mali.

110 : Nombre d’enfants re-crutĂ©s et utilisĂ©s dans les conflits au Mali.

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Les enfants enrĂŽlĂ©s dans les groupes armĂ©s peuvent-ils ĂȘtre rĂ©insĂ©rĂ©s ?

CONTREPOUR

C’est une question complexe, parce qu’il y a deux types d’en-fants en cause. Ceux qui ont eu la main forcĂ©e et ceux qui ont adhĂ©rĂ© dans le but d’obtenir un retour financier. Il faut faire la part des choses. L’enfant qui a Ă©tĂ© obligĂ© sera rĂ©insĂ©rĂ© faci-lement, parce qu’il n’a pas souhaitĂ© prendre les armes contre sa sociĂ©tĂ©. Par contre, celui qui a vu son appartenance Ă  un groupe de bandits comme Ă©tant une chance ne va jamais de revenir dans une vie de pauvre. Mais il n’y a pas de problĂšme sans solution. Il faut d’abord leur faire passer des consulta-tions psychologiques et les traiter avant de les rĂ©insĂ©rer dans la sociĂ©tĂ©.

Les enfants prĂ©cĂ©demment enrĂŽlĂ©s dans les groupes armĂ©s ne doivent pas ĂȘtre rĂ©insĂ©rĂ©s. Pas avant d’ĂȘtre passĂ©s par le tri-bunal des enfants pour rĂ©pondre de leurs actes et aller Ă  BollĂ© ensuite. Sans cela, ce sera mettre de l’huile sur le feu, parce que la sociĂ©tĂ©, victime de ces enfants, aura du mal Ă  les accep-ter sans que la loi ne soit appliquĂ©e. MĂȘme s’ils sont d’un cĂŽtĂ© des victimes, les textes restent intangibles. Comme on le dit en bambara, attaque-toi aux cadavres et les vivants te craindront. Ce qui veut dire qu’on doit en finir avec le laxisme. Il faut leur faire comprendre qu’accepter de faire partie de ces groupes est une violation de la loi.

FATOUMATA BOUBOU KOÏTA ALPHA SOUARÉ TOURÉ

JOURNALISTE GESTIONNAIRE

LE DÉBAT

Les enfants enrÎlés par les groupes armés lors des conflits connaissent des parcours difficiles, qui, dans les cas les plus heureux, aboutissent à une réinsertion familiale aprÚs différentes étapes, dont les centres dédiés à leur prise en charge. Focus sur un processus délicat, dont les résultats ne sont pas toujours ceux escomptés.

Germain kenouVi

Il existe un protocole d’ac-cord entre le gouverne-ment du Mali et les ins-

titutions des Nations unies concernant les transferts des enfants. Ceux qui sont cap-turĂ©s par les forces nationales ou Ă©trangĂšres sont remis Ă  la Direction nationale de la pro-motion de l’enfant et de la famille ou Ă  la Direction rĂ©gio-nale de la zone de capture. Ensuite, ils sont placĂ©s dans un centre oĂč ils sont pris en

charge, en travaillant dans un premier temps sur leur Ă©tat de santĂ© mentale et psycho-logique. « Parmi les enfants qui arrivent, il y en a qui sont blessĂ©s et d’autres trauma-tisĂ©s. Donc, tout d’abord, le centre Ă©value leur Ă©tat de santĂ© et assure leur prise en charge en fonction des pro-blĂšmes constatĂ©s », indique Harouna SamakĂ©, chef de divi-sion Ă  la Direction nationale de la promotion de l’enfant et

de la famille. Mais des services externes peuvent intervenir, en cas de problĂšme mental grave, de blessures ou d’opĂ©rations chirurgicales.

RĂ©unification familiale Une fois l’enfant guĂ©ri mentale-ment, les psychologues Ă©ta-blissent un rapport qui atteste qu’il peut ĂȘtre transfĂ©rĂ© vers un autre centre, ce qui aboutira Ă  terme Ă  la rĂ©unification de la famille.

Une Ă©tape qui se dĂ©roule sous la houlette du CICR, qui, en fonction des premiĂšres infor-mations donnĂ©es par l’enfant et des documents qui l’accom-pagnent, dĂ©clenche le pro-cessus de recherche familiale. « Quand les parents sont connus, Ă  travers leur localisa-tion et si la zone est accessible, l’enfant leur est remis, tout en s’assurant qu’il n’ya pas de problĂšmes de sĂ©curitĂ© dans la localitĂ© », explique M. SamakĂ©.

Moyens limitĂ©s de suivi AprĂšs la rĂ©unification familiale, une mission de suivi est mise en place. Les agents du CICR doivent passer deux ou trois fois dans les premiers mois aprĂšs avoir remis l’enfant Ă  ses parents pour s’assurer que tout va bien et que ce dernier n’a pas d’autres problĂšmes.

Mais, dans certains cas, les enfants rĂ©cidivent parce que ne bĂ©nĂ©ficiant pas d’assez de mesures de rĂ©insertion. « L’une de nos principales difficultĂ©s est que nous sommes limitĂ©s au niveau de la crĂ©ation de projets pour rendre les enfants auto-nomes aprĂšs leur rĂ©insertion, parce que souvent nous n’avons pas les moyens pour faire face Ă  tout cela. Dans ces conditions, plusieurs sont tentĂ©s par un re-tour dans les groupes armĂ©s », dĂ©plore Harouna SamakĂ©.

CONFLITS ARMÉS : LA DIFFICILE RÉINSERTION DES ENFANTSEX COMBATTANTS

Au Mali, en 2018, 110 enfants ont été recrutés et utilisés dans les conflits.

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branches sont le dĂ©velop-pement et la sĂ©curitĂ©. C’est cette derniĂšre branche qui concerne la Force conjointe », indique briĂšvement Daouda Sidiki Diarra, le conseiller Ă  la Communication du com-mandant de la force conjointe, ajoutant « les argentiers ne parlent pas beaucoup Ă  ce sujet ».Pour rĂ©ceptionner et gĂ©rer ef-ficacement les ressources fi-nanciĂšres octroyĂ©es Ă  la force, un fonds fiduciaire a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 2018 Ă  Nouakchott, oĂč est basĂ© le SecrĂ©tariat du G5 Sa-hel. Ce fonds est dotĂ© de deux organes, un comitĂ© de soutien et un comitĂ© de contrĂŽle, pour une gestion transparente des montants allouĂ©s.

G5 SAHEL : QUI GÈRE LES FONDS ?

acheriF AG ISMAGUEL

138 millions d’euros, soit environ 90,522 milliards de francs CFA. C’est le

nouvel appui de l’Union euro-pĂ©enne en faveur de la force conjointe du G5 Sahel. Une aide qui s’ajoute Ă  d’autres contributions de ce partenaire privilĂ©giĂ©. Les États-Unis, sceptique vis-Ă -vis de l’effica-citĂ© de l’organisation, avaient promis Ă  l’époque 60 millions de dollars, une somme qui sera par la suite augmen-tĂ©e Ă  110, mais sous forme d’aides bilatĂ©rales. D’autres partenaires, tels que l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, avaient aussi promis respectivement 100 et 30 mil-lions d’euros en faveur du G5 Sahel. À toutes ces sommes s’ajoutent les 10 millions d’eu-ros fournis par chacun des cinq États membres du G5.

Mais comment sont gĂ©rĂ©s ces fonds, si prĂ©cieux pour l’opĂ©-rationnalisation de la force conjointe ?Au niveau du point focal du G5 Sahel Ă  Bamako, ce n’est vraiment pas l’enthousiasme pour rĂ©pondre Ă  la question. « Le financement vient au nom

du G5 Sahel et non Ă  celui des cinq États membres. Et, par rapport aux 138 millions d’eu-ros de l’Union europĂ©enne, nous n’avons pas encore dĂ©fini les modalitĂ©s. Mais la semaine prochaine les choses

seront plus claires », indique Cherif Bah, point focal du G5 Sahel au Mali. Selon lui, il y a une coordination, Ă  Bruxelles, des pays donateurs. « Tout ce qu’on donne ne vient pas directement Ă  la force du G5 Sahel mais transite par le G5 Sahel, parce que les deux

Selon l’Ambassadeur de France en CĂŽte d’Ivoire, Gilles Huberson, un batail-lon ivoirien devrait ĂȘtre bien-tĂŽt dĂ©ployĂ© au Mali pour appuyer les forces de main-tien de la paix dans le cadre de la lutte contre le terro-risme. L’annonce a Ă©tĂ© faite dimanche Ă  l’occasion des cĂ©lĂ©brations du 14 juillet de-vant le chef de l’État ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, le Premier ministre et des membres du gouvernement. « Dans les tout prochains mois, un bataillon ivoirien va ĂȘtre dĂ©ployĂ© au Mali sur une ligne de dĂ©fense contre le terrorisme, et nous avons eu l’honneur de soutenir cet effort ivoirien en contribuant cette annĂ©e Ă  la formation de plus de 1 500 militaires ivoiriens », a-t-il dit. Il a assurĂ© que les soldats ivoi-riens s’entraĂźnaient avec les forces françaises basĂ©es en CĂŽte d’Ivoire, avant d’ajou-ter « qu’ils sont prĂȘts ». M. Huberson a en outre saluĂ© le PrĂ©sident Ouattara pour cet « appui dĂ©terminant de la CĂŽte d’Ivoire Ă  la paix mon-diale ».

EN BREFLUTTE CONTRE LE TERRORISME : LES IVOIRIENS EN APPUI

La semaine derniĂšre, lors de la 5Ăšme rĂ©union des ministres des Affaires Ă©trangĂšres des pays du G5 Sahel Ă  Ouagadougou, l’UE a annoncĂ© la mobilisation d’un appui sup-plĂ©mentaire de 138 millions d’euros au profit de la force conjointe. Une aide qui s’ajoute Ă  plusieurs autres des pays partenaires. Mais qui gĂšre ces fonds dĂ©terminants pour l’opĂ©rationnalisation de la force ?

Le 16 juillet, l’Ambassa-deur de la RĂ©publique FĂ©dĂ©rale d’Allemagne a

remis un important lot d’équi-pements Ă  l’armĂ©e malienne Ă  la Place d’armes de Kati. Il se compose de 29 Caspirs (vĂ©hicules de protection), 4 100 gilets pare-balles, 4 300 chaussures rangers et 2 700 casques balistiques, entre autres. Ce don intervient Ă  un moment oĂč des effectifs importants de l’armĂ©e ma-lienne vont ĂȘtre dĂ©ployĂ©s au

centre du pays. L’insĂ©curitĂ© dans cette zone est une rĂ©elle menace Ă  la stabilitĂ© et Ă  la paix entre les populations. Au sein de la MINUSMA, l’Allemagne contribue, avec 1 000 Casques bleus, Ă  l’ap-pui dans la surveillance, le dĂ©tachement d’hĂ©licoptĂšres, le ravitaillement des aĂ©ronefs et l’utilisation des drones.

En plus de ce soutien, les Allemands sont aussi pré-sents, avec 350 soldats, au

sud du pays, dans le cadre de la mission de formation de l’Union europĂ©enne (EUTM) en faveur des FAMAs. En droite ligne de la dynamique d’accompagnement du ren-forcement des capacitĂ©s des acteurs maliens dans divers domaines depuis des dĂ©cen-nies, notamment l’investisse-ment dans le dĂ©veloppement local Ă  travers la GiZ.

Mais l’Allemagne est « déçue » de la corruption qui rĂšgne au

Mali, surtout dans le domaine de la justice. Dans une inter-view accordĂ©e rĂ©cemment au quotidien L’IndĂ©pendant, l’Am-bassadeur dĂ©nonçait cet Ă©tat de fait et disait n’encourager aucun Allemand Ă  venir investir au Mali actuellement. Un lan-gage pragmatique, mais qui, dans l’immĂ©diat, ne semble pas inquiĂ©ter les auteurs de malver-sations.

A.A.I

Coopération Mali - Allemagne Des équipements pour les FAMAS

Les ministres des Affaires Ă©tarngĂšres du G5 en conseil ordinaire en 2018.

’’Le financement vient au nom du G5 Sahel et non à celui des cinq États membres.

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11N°223 du 18 au 24 juillet 2019

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plus de 5 milliards de dollars en coĂ»ts de transactions de paie-ment par an, de formaliser une part importante des 50 milliards de commerce intra africain infor-mel et surtout de contribuer Ă  sti-muler les Ă©changes intra africains », a dĂ©clarĂ© Benedict Oramah, le PDG de la banque. Il estime que c’est une opportunitĂ© pour l’Afrique d’impulser son dĂ©velop-pement, freinĂ© par des Ă©cono-mies « fragmentĂ©es ».

Fatoumata MAGUIRAGA

En visite Ă  Bamako du 3 au 12 juillet, l’équipe de pro-duction du magazine « RĂ©us-site » diffusĂ© sur Canal+ va consacrer un numĂ©ro spĂ©-cial au Mali. AprĂšs le Gabon, la CĂŽte d’ivoire, le SĂ©nĂ©gal et le Rwanda, le « prochain spĂ©cial » portera sur le Mali. « MalgrĂ© la situation que tra-verse le pays, nous avons eu Ă  faire de nombreux repor-tages qui montraient com-ment les entrepreneurs arri-vaient Ă  sortir leur Ă©pingle du jeu et mĂȘme Ă  montrer la voie Ă  d’autres pays d’Afrique », a expliquĂ© Robert Brazza, prĂ©sentateur de l’émission. « Les tĂ©lĂ©spectateurs peuvent s’attendre Ă  dĂ©couvrir des entrepreneurs, parfois juste Ă  cĂŽtĂ© d’eux, dont ils n’ima-ginent pas l’importance au sein de l’économie. Ils vont dĂ©-couvrir aussi des choses Ă©pa-tantes sur le plan du dĂ©velop-pement, notamment dans le domaine de l’énergie solaire, oĂč le Mali est un fer de lance en Afrique », renchĂ©rit-il. Une rencontre avec des « repats » sera Ă©galement au menu de l’émission. « RĂ©ussite », qui en est Ă  sa sixiĂšme saison, est un magazine mensuel de Canal + qui est diffusĂ© le pre-mier mardi de chaque mois. « RĂ©ussite » spĂ©cial Mali, ce sera le 29 octobre prochain sur cette chaine. B.S.H

Ă©tapes a Ă©tĂ© dĂ©fini. La premiĂšre concerne l’amĂ©lioration et l’élargissement des ressources propres de la collectivitĂ© de Bamako dans le cadre rĂšgle-mentaire existant. Un cadre qui doit nĂ©anmoins s’adapter et prendre en compte les rĂ©a-litĂ©s, notamment l’utilisation des nouvelles technologies.

La deuxiùme concerne l’ap-pui au processus d’action en recouvrement et de suivi. Il s’agit notamment de mettre en Ɠuvre un plan d’action du recouvrement permet-tant d’analyser les outils et

la capacitĂ© de la collectivitĂ© Ă  sĂ©curiser ce processus. La troisiĂšme activitĂ© est dĂ©diĂ©e au renforcement de la partici-pation citoyenne Ă  la vie de la collectivitĂ©, Ă  travers un pro-cessus de transparence et de redevabilitĂ©. Une Ă©tape cru-ciale, destinĂ©e Ă  amĂ©liorer le ci-visme, non seulement Ă  travers une sensibilisation mais aussi grĂące Ă  la transparence, qui de-vra convaincre le citoyen de la nĂ©cessitĂ© de sa participation Ă  l’amĂ©lioration de son cadre de vie et aussi lui permettre d’avoir une lisibilitĂ© sur l’utilisation de sa contribution.

RESSOURCES FINANCIÈRES DU DISTRICT : UN PROJET BIENTÔT MIS EN ƒUVREAprĂšs le constat des difficultĂ©s de mobilisation des ressources financiĂšres, la mairie du District de Bamako, en partenariat avec le cabinet Expertise France, a entrepris une Ă©tude diagnostic sur la « Mobilisation des ressources intĂ©rieures du District de Bama-ko» depuis 2016. Pour financer ce projet, l’Agence Française de DĂ©veloppement (AFD) a apportĂ© un appui de 2,5 millions d’euros. La signature de la convention a eu lieu le 5 juillet 2019 avec les autoritĂ©s du District.

Fatoumata MAGUIRAGA

« Il n’y a pas de dĂ©velop-pement sans ressources financiĂšres », explique

Madame Diawara Jeannette Bah, Directrice des finances et du matĂ©riel du District de Bamako. La capitale malienne s’étend Ă  un rythme constant, mais la plupart de ceux qui exercent leurs activitĂ©s sur le territoire du District Ă©chappent Ă  la fiscalitĂ©, ajoutent les res-ponsables. Un manque Ă  ga-gner qui entraĂźne un dĂ©calage entre les besoins croissants en services en tous genres et les ressources pour y faire face. Dans le cadre de l’opĂ©rationna-lisation du projet, le diagnostic posĂ© en 2017 a retenu 4 axes d’intervention. Ce sont : l’évo-lution du cadre rĂšglementaire, l’amĂ©lioration de la mobilisation des ressources financiĂšres de la ville de Bamako, la rationa-lisation des processus de re-couvrement et le renforcement des compĂ©tences et la moder-nisation des outils de gestion. Ce dernier axe, qui comprend notamment l’informatisation, est un volet important pour l’optimisation des recettes. Pour mettre en Ɠuvre ce pro-jet, dont l’exĂ©cution dĂ©butera en 2020, un plan d’action en 3

EN BREFLA « RÉUSSITE » MALIENNE

africains d’ici Ă  2022. Mais, pour mettre en valeur le poten-tiel que reprĂ©sente notamment le 1,2 milliard de consom-mateurs, de nombreux dĂ©fis, comme la faible industrialisa-tion ou encore la dĂ©termination du « Made in Africa », devront ĂȘtre relevĂ©s.

Le PAPSS est une « plateforme qui permettra de domestiquer les paiements intra rĂ©gionaux, d’économiser pour le continent

La Banque africaine d’im-port export (Afreximbank), lance la premiùre plate-

forme de paiement numĂ©rique continentale. L’annonce a Ă©tĂ© faite Ă  Niamey lors du sommet extraordinaire de l’Union Afri-caine, du 4 au 7 juillet 2019. Le SystĂšme panafricain de paiement et de rĂšglement (PAPSS) s’inscrit dans le cadre de la promotion du commerce intra-africain et a notamment pour objectif de faciliter le paie-

ment des biens et services en devises africaines. Avec le lancement de la Zone de libre Ă©change Ă©conomique conti-nentale (ZLECAF), ce nouvel outil permettra d’accĂ©lĂ©rer les Ă©changes commerciaux intra africains en rĂ©duisant l’inter-vention des devises Ă©trangĂšres dans les transactions com-merciales. L’accord de libre Ă©change intra africain ambi-tionne d’augmenter d’environ 60% le commerce entre pays

Afreximbank La 1Úre plateforme de paiement numérique conti-nentale lancée

La mairie du District entend donner un coup de boost Ă  la mobilisa-tion des ressources financiĂšres.

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AGENCE D’EXECUTION DES TRAVAUX D’ENTRETIEN ROUTIER (AGEROUTE)

L’Agence d’ExĂ©cution des Travaux d’Entretien Routier est un Etablissement Public caractĂšre Administratif (EPA) dotĂ© de la personnalitĂ© morale et de l’autonomie financiĂšre crĂ©Ă© par l’Or-donnance n°04-018/P-RM du 16 septembre 2004.

Elle est nĂ©e Ă  la suite de la rĂ©forme intervenue en 2002 dans le domaine de l’entretien routier. Cette rĂ©forme a conduit Ă  la restructuration de la Direction Nationale des Travaux Publics (DNTP) et son Ă©rection en Direction Nationale des Routes (DNR), la crĂ©ation de l’Agence d’ExĂ©cution des Travaux d’Entre-tien Routier (AGEROUTE) et du Fonds d’entretien routier appelĂ© AutoritĂ© RoutiĂšre (AR-FER).

Les objectifs essentiels visĂ©s par cette rĂ©forme Ă©taient (i) la pri-vatisation de l’entretien routier, (ii) l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de services et (iii) la crĂ©ation d’emploi.

Les missions de l’AGEROUTE L’AGEROUTE a pour mission d’assurer la gestion des travaux d’entretien routier exĂ©cutĂ©s en entreprises. A ce titre, elle est chargĂ©e de : ‱ Elaborer les dossiers d’appels d’offres et les demandes de propositions destinĂ©es aux entreprises et bureaux d’études sou-missionnaires, ‱ Lancer les offres et attribuer les marchĂ©s, ‱ ContrĂŽler les travaux exĂ©cutĂ©s par les entreprises attributaires des marchĂ©s, ‱ Assurer le paiement des prestations des entreprises chargĂ©es de l’exĂ©cution des travaux et les bureaux d’études commis pour la fourniture des services.

Comment l’entretien routier est exĂ©cutĂ© au Mali, quels sont les acteurs inappliquĂ©s dans le processus ?Avant de parler du processus de l’entretien routier dans notre pays, il convient de savoir ce que c’est l’entretien routier.L’entretien routier se dĂ©finit comme Ă©tant l’ensemble des actions

entreprises pour maintenir la qualitĂ© de la route et de ses Ă©qui-pements afin d’assurer aux usagers des conditions de sĂ©curitĂ© et de confort dĂ©finies. Le domaine de l’entretien Ă  rĂ©aliser sur une route concerne la chaussĂ©e, les dĂ©pendances, les ouvrages d’art, les Ă©quipements de sĂ©curitĂ© et de signalisation.

On distingue deux types d’entretien : l’entretien courant et l’en-tretien pĂ©riodique.L’entretien courant est l’ensemble des opĂ©rations devant ĂȘtre rĂ©-alisĂ©es une fois au moins chaque annĂ©e sur une section de route donnĂ©e. Il s’agit d’opĂ©rations gĂ©nĂ©ralement simple ou de faible ampleur mais trĂšs dispersĂ©es.Quant Ă  l’entretien pĂ©riodique, il se dĂ©finit comme Ă©tant les opĂ©rations Ă  rĂ©aliser sur une route, Ă  l’issue d’une pĂ©riode d’un certain nombre d’annĂ©es. Ce sont des travaux de plus grande ampleur et les opĂ©rations sont couteuses.

Aussi, il importe de savoir en quoi consiste les tĂąches de tra-vaux d’entretien routier ? En effet, le programme d’entretien est Ă©laborĂ© suivant les besoins essentiels du rĂ©seau Ă  charge. Les travaux comprennent entre autres : - Point Ă  temps en enrobĂ© ; - Point Ă  temps en latĂ©rite ; - Enduit superficiel bicouche ; - Enduit superficiel monocouche ; - Remise au gabarit ; - Rechargement ; - Reprofilage ; - Construction d’ouvrage d’art ; - Nettoyage et rĂ©paration des ouvrages d’art ; - DĂ©broussaillage ; - Signalisation, etcIl convient de signaler que l’entretien courant n’est technique-ment et Ă©conomiquement justifiĂ© et efficace que sur un rĂ©seau routier en bon Ă©tat ou passable.Or, il est Ă  observer que la plupart du rĂ©seau routier est vieillis-sant. Les nouvelles constructions n’ont fait l’objet d’un entretien consĂ©quent notamment le renforcement de la couche de rou-

Hamdallaye ACI 2000 – Bamako - TĂ©l (+223) 20 21 69 89/20 21 69 96 - www.ageroute.gouv.ml

PUBLI-REPORTAGE

lement au bout de cinq ans aprĂšs leur mise en service.Le programme d’entre-tien routier, au titre de l’exercice 2019 porte sur un rĂ©seau rou-tier de 16 864, 36 Km dont 3 925,16 Km soit (23,27%) de routes re-vĂȘtues et 12 939,20 Km soit (76,73%) de routes en terre. Le budget qui y est affectĂ© est d’envi-ron 12 milliards de CFA contre des besoins exprimĂ©s d’environ 63 milliards de francs CFA (source rĂ©union annuelle des services des routes, novembre 2018).

Le processus d’exĂ©cution de l’entretien routier s’articule autour de trois (03) grands axes : - L’identification des besoins et la programmation des travaux qui sont dĂ©volues Ă  la DNR Ă  travers le Service des Don-nĂ©es RoutiĂšres ; - La recherche de financement et la mobilisation des ressources qui sont assurĂ©es par l’AutoritĂ© RoutiĂšre en charge de la gestion du Fonds d’Entretien Routier (FER) ; - La gestion des contrats et marchĂ©s et l’exĂ©cution des travaux Ă  l’entreprise qui sont confiĂ©es Ă  l’AGEROUTE.Autrement dit le programme pour l’entretien dudit rĂ©seau est Ă©la-borĂ© par la Direction nationale des routes et validĂ© Ă  la rĂ©union annuelle des services des routes chaque annĂ©e.Sur la base du programme validĂ© des conventions de finance-ment et de maĂźtrise d’ouvrage dĂ©lĂ©guĂ©e sont respectivement signĂ©es entre la DNR et l’AR-FER et entre la DNR et l’AGE-ROUTE et approuvĂ©s par le Ministre chargĂ© des routes. L’entretien routier dans notre pays souffre pour plusieurs fac-teurs, parmi lesquels il faut citer la dĂ©gradation prĂ©maturĂ©e des routes, le type de trafic (intensitĂ© et surcharge), le dimension-nement du systĂšme de drainage, l’occupation anarchique de l’emprise des routes, le vieillissement des routes (non-respect de la pĂ©riodicitĂ© de l’entretien), l’insuffisance des ressources fi-nanciĂšres affectĂ©es Ă  l’entretien.

C’est au regard de toutes ces difficultĂ©s que la Direction GĂ©nĂ©-rale de l’AGEROUTE, sous le contrĂŽle du maĂźtre de l’ouvrage voudrait imprimer une nouvelle dynamique Ă  travers un plan stratĂ©gique 2019-2023, dont l’objectif est d’amĂ©liorer les perfor-mances de l’Agence dans la mise en Ɠuvre des programmes d’entretien routier. Ledit plan stratĂ©gique s’articule autour de deux enjeux majeurs qui sont (i) la prise en charge de l’entretien courant et pĂ©riodique et la rĂ©habilitation des infrastructures routiĂšres, (ii) la consolida-tion de l’expertise de l’Agence et l’accroissement de sa perfor-mance. Ces enjeux sont sous-tendus par des objectifs spĂ©ci-fiques clairs, des indicateurs de resultats mesurables Ă  l’horizon 2023 et d’un dispositif de suivi Ă©valuation.

Les objectifs Ă  at-teindre sont : - Maintenir les in-frastructures routiĂšres en bon Ă©tat, - DĂ©tenir l’exper-tise nĂ©cessaire pour la prise en charge de ses fonctions clefs, - GĂ©rer de façon rigoureuse, transpa-rente et intĂšgre les marchĂ©s de travaux et contrats de contrĂŽle et surveillance des tra-vaux,

- AmĂ©liorer la gouvernance et rehausser la performance de l’Agence et, - Offrir un milieu de travail attrayant pour le personnel de l’Agence.

Par ces choix stratĂ©giques l’Agence compte avec l’accompagne-ment de la tutelle et de ses partenaires relever les multiples dĂ©fis de qui se posent Ă  l’entretien routier dans notre pays.La volontĂ© exprimĂ©e par les plus hautes autoritĂ©s du pays Ă  offrir des services de qualitĂ©s aux citoyens, sera au cƓur des disposi-tions Ă  prendre dans le cadre de la gouvernance et de la gestion rigoureuse et transparente des contrats.

DĂ©jĂ  dans le cadre de mise en Ɠuvre du programme des travaux d’entretien routier exercice 2019, qui a dĂ©butĂ© dans le district de Bamako et qui s’étendra les jours Ă  venir dans les rĂ©gions, l’Agence envisage de mettre Ă  la disposition des usagers un nu-mĂ©ro vert qui offre un espace de communication pour la prise en charge des besoins spĂ©cifiques et urgents sur une route donnĂ©e.Par la mĂȘme occasion, les concitoyens sont invitĂ©s Ă  exercer un contrĂŽle citoyen non seulement sur les Ă©quipements et in-frastructures routiĂšres, mais aussi sur les travaux en cours. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, le MinistĂšre des infrastructures et de l’Equipement ne cesse d’en appeler au comportement ci-toyen des populations qui doivent Ă©viter d’obstruer les caniveaux par des dĂ©pĂŽts d’ordures mĂ©nagĂšres et autres dĂ©chets pouvant ĂȘtre des sources d’inondation.C’est Ă  ce prix et ce seul prix que nous pourrions prĂ©server nos routes pour lesquelles l’Etat consent beaucoup d’efforts.

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AGENCE D’EXECUTION DES TRAVAUX D’ENTRETIEN ROUTIER (AGEROUTE)

L’Agence d’ExĂ©cution des Travaux d’Entretien Routier est un Etablissement Public caractĂšre Administratif (EPA) dotĂ© de la personnalitĂ© morale et de l’autonomie financiĂšre crĂ©Ă© par l’Or-donnance n°04-018/P-RM du 16 septembre 2004.

Elle est nĂ©e Ă  la suite de la rĂ©forme intervenue en 2002 dans le domaine de l’entretien routier. Cette rĂ©forme a conduit Ă  la restructuration de la Direction Nationale des Travaux Publics (DNTP) et son Ă©rection en Direction Nationale des Routes (DNR), la crĂ©ation de l’Agence d’ExĂ©cution des Travaux d’Entre-tien Routier (AGEROUTE) et du Fonds d’entretien routier appelĂ© AutoritĂ© RoutiĂšre (AR-FER).

Les objectifs essentiels visĂ©s par cette rĂ©forme Ă©taient (i) la pri-vatisation de l’entretien routier, (ii) l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de services et (iii) la crĂ©ation d’emploi.

Les missions de l’AGEROUTE L’AGEROUTE a pour mission d’assurer la gestion des travaux d’entretien routier exĂ©cutĂ©s en entreprises. A ce titre, elle est chargĂ©e de : ‱ Elaborer les dossiers d’appels d’offres et les demandes de propositions destinĂ©es aux entreprises et bureaux d’études sou-missionnaires, ‱ Lancer les offres et attribuer les marchĂ©s, ‱ ContrĂŽler les travaux exĂ©cutĂ©s par les entreprises attributaires des marchĂ©s, ‱ Assurer le paiement des prestations des entreprises chargĂ©es de l’exĂ©cution des travaux et les bureaux d’études commis pour la fourniture des services.

Comment l’entretien routier est exĂ©cutĂ© au Mali, quels sont les acteurs inappliquĂ©s dans le processus ?Avant de parler du processus de l’entretien routier dans notre pays, il convient de savoir ce que c’est l’entretien routier.L’entretien routier se dĂ©finit comme Ă©tant l’ensemble des actions

entreprises pour maintenir la qualitĂ© de la route et de ses Ă©qui-pements afin d’assurer aux usagers des conditions de sĂ©curitĂ© et de confort dĂ©finies. Le domaine de l’entretien Ă  rĂ©aliser sur une route concerne la chaussĂ©e, les dĂ©pendances, les ouvrages d’art, les Ă©quipements de sĂ©curitĂ© et de signalisation.

On distingue deux types d’entretien : l’entretien courant et l’en-tretien pĂ©riodique.L’entretien courant est l’ensemble des opĂ©rations devant ĂȘtre rĂ©-alisĂ©es une fois au moins chaque annĂ©e sur une section de route donnĂ©e. Il s’agit d’opĂ©rations gĂ©nĂ©ralement simple ou de faible ampleur mais trĂšs dispersĂ©es.Quant Ă  l’entretien pĂ©riodique, il se dĂ©finit comme Ă©tant les opĂ©rations Ă  rĂ©aliser sur une route, Ă  l’issue d’une pĂ©riode d’un certain nombre d’annĂ©es. Ce sont des travaux de plus grande ampleur et les opĂ©rations sont couteuses.

Aussi, il importe de savoir en quoi consiste les tĂąches de tra-vaux d’entretien routier ? En effet, le programme d’entretien est Ă©laborĂ© suivant les besoins essentiels du rĂ©seau Ă  charge. Les travaux comprennent entre autres : - Point Ă  temps en enrobĂ© ; - Point Ă  temps en latĂ©rite ; - Enduit superficiel bicouche ; - Enduit superficiel monocouche ; - Remise au gabarit ; - Rechargement ; - Reprofilage ; - Construction d’ouvrage d’art ; - Nettoyage et rĂ©paration des ouvrages d’art ; - DĂ©broussaillage ; - Signalisation, etcIl convient de signaler que l’entretien courant n’est technique-ment et Ă©conomiquement justifiĂ© et efficace que sur un rĂ©seau routier en bon Ă©tat ou passable.Or, il est Ă  observer que la plupart du rĂ©seau routier est vieillis-sant. Les nouvelles constructions n’ont fait l’objet d’un entretien consĂ©quent notamment le renforcement de la couche de rou-

Hamdallaye ACI 2000 – Bamako - TĂ©l (+223) 20 21 69 89/20 21 69 96 - www.ageroute.gouv.ml

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lement au bout de cinq ans aprĂšs leur mise en service.Le programme d’entre-tien routier, au titre de l’exercice 2019 porte sur un rĂ©seau rou-tier de 16 864, 36 Km dont 3 925,16 Km soit (23,27%) de routes re-vĂȘtues et 12 939,20 Km soit (76,73%) de routes en terre. Le budget qui y est affectĂ© est d’envi-ron 12 milliards de CFA contre des besoins exprimĂ©s d’environ 63 milliards de francs CFA (source rĂ©union annuelle des services des routes, novembre 2018).

Le processus d’exĂ©cution de l’entretien routier s’articule autour de trois (03) grands axes : - L’identification des besoins et la programmation des travaux qui sont dĂ©volues Ă  la DNR Ă  travers le Service des Don-nĂ©es RoutiĂšres ; - La recherche de financement et la mobilisation des ressources qui sont assurĂ©es par l’AutoritĂ© RoutiĂšre en charge de la gestion du Fonds d’Entretien Routier (FER) ; - La gestion des contrats et marchĂ©s et l’exĂ©cution des travaux Ă  l’entreprise qui sont confiĂ©es Ă  l’AGEROUTE.Autrement dit le programme pour l’entretien dudit rĂ©seau est Ă©la-borĂ© par la Direction nationale des routes et validĂ© Ă  la rĂ©union annuelle des services des routes chaque annĂ©e.Sur la base du programme validĂ© des conventions de finance-ment et de maĂźtrise d’ouvrage dĂ©lĂ©guĂ©e sont respectivement signĂ©es entre la DNR et l’AR-FER et entre la DNR et l’AGE-ROUTE et approuvĂ©s par le Ministre chargĂ© des routes. L’entretien routier dans notre pays souffre pour plusieurs fac-teurs, parmi lesquels il faut citer la dĂ©gradation prĂ©maturĂ©e des routes, le type de trafic (intensitĂ© et surcharge), le dimension-nement du systĂšme de drainage, l’occupation anarchique de l’emprise des routes, le vieillissement des routes (non-respect de la pĂ©riodicitĂ© de l’entretien), l’insuffisance des ressources fi-nanciĂšres affectĂ©es Ă  l’entretien.

C’est au regard de toutes ces difficultĂ©s que la Direction GĂ©nĂ©-rale de l’AGEROUTE, sous le contrĂŽle du maĂźtre de l’ouvrage voudrait imprimer une nouvelle dynamique Ă  travers un plan stratĂ©gique 2019-2023, dont l’objectif est d’amĂ©liorer les perfor-mances de l’Agence dans la mise en Ɠuvre des programmes d’entretien routier. Ledit plan stratĂ©gique s’articule autour de deux enjeux majeurs qui sont (i) la prise en charge de l’entretien courant et pĂ©riodique et la rĂ©habilitation des infrastructures routiĂšres, (ii) la consolida-tion de l’expertise de l’Agence et l’accroissement de sa perfor-mance. Ces enjeux sont sous-tendus par des objectifs spĂ©ci-fiques clairs, des indicateurs de resultats mesurables Ă  l’horizon 2023 et d’un dispositif de suivi Ă©valuation.

Les objectifs Ă  at-teindre sont : - Maintenir les in-frastructures routiĂšres en bon Ă©tat, - DĂ©tenir l’exper-tise nĂ©cessaire pour la prise en charge de ses fonctions clefs, - GĂ©rer de façon rigoureuse, transpa-rente et intĂšgre les marchĂ©s de travaux et contrats de contrĂŽle et surveillance des tra-vaux,

- AmĂ©liorer la gouvernance et rehausser la performance de l’Agence et, - Offrir un milieu de travail attrayant pour le personnel de l’Agence.

Par ces choix stratĂ©giques l’Agence compte avec l’accompagne-ment de la tutelle et de ses partenaires relever les multiples dĂ©fis de qui se posent Ă  l’entretien routier dans notre pays.La volontĂ© exprimĂ©e par les plus hautes autoritĂ©s du pays Ă  offrir des services de qualitĂ©s aux citoyens, sera au cƓur des disposi-tions Ă  prendre dans le cadre de la gouvernance et de la gestion rigoureuse et transparente des contrats.

DĂ©jĂ  dans le cadre de mise en Ɠuvre du programme des travaux d’entretien routier exercice 2019, qui a dĂ©butĂ© dans le district de Bamako et qui s’étendra les jours Ă  venir dans les rĂ©gions, l’Agence envisage de mettre Ă  la disposition des usagers un nu-mĂ©ro vert qui offre un espace de communication pour la prise en charge des besoins spĂ©cifiques et urgents sur une route donnĂ©e.Par la mĂȘme occasion, les concitoyens sont invitĂ©s Ă  exercer un contrĂŽle citoyen non seulement sur les Ă©quipements et in-frastructures routiĂšres, mais aussi sur les travaux en cours. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es, le MinistĂšre des infrastructures et de l’Equipement ne cesse d’en appeler au comportement ci-toyen des populations qui doivent Ă©viter d’obstruer les caniveaux par des dĂ©pĂŽts d’ordures mĂ©nagĂšres et autres dĂ©chets pouvant ĂȘtre des sources d’inondation.C’est Ă  ce prix et ce seul prix que nous pourrions prĂ©server nos routes pour lesquelles l’Etat consent beaucoup d’efforts.

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14 Journal du Mali - l’HebdoD

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Les chutes d’eau de Dandan Ă  Siby, trĂšs prisĂ©es par les Occidentaux, veulent dĂ©sormais s’ouvrir Ă  un marchĂ© plus local.

La relance touristique est depuis quelques annĂ©es l’ob-jectif affichĂ© par les autoritĂ©s et les acteurs du secteur. Un ambitieux programme, qui veut s’appuyer sur la diversification et la relance de l’offre domestique. Mais rĂ©orienter les investissements dans des zones oĂč sou-vent mĂȘme la politique de dĂ©veloppement touristique reste Ă  dĂ©finir et convaincre une clientĂšle nationale peu sensible au tourisme local sont les dĂ©fis majeurs que doivent relever les acteurs, dans un secteur oĂč les atouts sont pourtant nombreux.

Fatoumata MAGUIRAGA

« L’objectif est de diversifier l’offre touristique du Mali. Nous avons pensĂ© Ă  dĂ©ve-

lopper de nouvelles possibilitĂ©s de dĂ©couverte au niveau des rĂ©gions de Sikasso, Koulikoro, SĂ©gou et Kayes. Il s’agit de va-loriser les attraits touristiques de ces rĂ©gions pour aboutir Ă  une situation de frĂ©quentation pour rediriger le flux touris-tique », explique M. Sidy Keita, Directeur gĂ©nĂ©ral de l’Agence de promotion touristique du Mali (APTM), Mali Tourisme. Ce flux touristique Ă©tait aupa-ravant essentiellement orientĂ© vers les rĂ©gions de Mopti et celles du Nord du Mali, au-jourd’hui affectĂ©es par la crise sĂ©curitaire et fortement dĂ©con-seillĂ©es par les chancelleries internationales.

Trouver une alternative Face Ă  la dĂ©saffection de la des-tination Mali par la clientĂšle internationale, les autoritĂ©s en charge du secteur touristique se tournent vers « une clientĂšle Ă  portĂ©e de main », capable de relancer la consommation domestique. L’un des objectifs visĂ©s par cette frĂ©quentation par le Malien moyen des infras-tructures de tourisme est de permettre aux entreprises du domaine de poursuivre leurs activitĂ©s et ainsi de maintenir le secteur en vie. Mais don-ner l’envie et l’opportunitĂ© aux citoyens maliens de dĂ©cou-vrir leur pays Ă  travers ses ri-chesses touristiques se heurte Ă  plusieurs obstacles. Le faible pouvoir d’achat, « la barriĂšre culturelle » et le dĂ©ficit d’infor-mation sont les principales difficultĂ©s identifiĂ©es par les responsables de la promotion

touristique, Ă  l’issue de l’état des lieux dressĂ© par eux. « Le tourisme domestique existe dĂ©jĂ , mais il doit ĂȘtre mieux structurĂ© et formalisĂ© », recon-naĂźt M. Sory Ibrahim Guindo, PrĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration nationale des guides du Mali. Depuis quelque temps Ă©merge mĂȘme « un tourisme religieux », mĂȘme s’il doit ĂȘtre plus organi-sĂ©, ajoute M. Guindo. Mais ce qui manque le plus au tourisme domestique, c’est la communi-cation. Outre les sites peu ou pas connus, les voyages effec-tuĂ©s par les Maliens Ă  l’intĂ©rieur du pays sont essentiellement des dĂ©placements pour des raisons sociales, rarement pour cause de soif de dĂ©couverte, avouent les acteurs.

Inverser la dynamique vers des déplacements dans le Mali profond suppose une connaissance par le public

des potentialitĂ©s touristiques du pays, « une campagne de communication intense » dans laquelle se sont engagĂ©es les autoritĂ©s en charge du tou-risme. Ainsi, en plus des ren-contres d’échange autour de la stratĂ©gie envisagĂ©e, elles prĂ©voient l’organisation de la toute premiĂšre Ă©dition, au mois de dĂ©cembre 2019, des Jour-nĂ©es Mali Tourisme. Ce forum, essentiellement destinĂ© au pu-blic local, aura pour ambition de permettre aux collectivitĂ©s et aux entreprises touristiques d’échanger mais aussi d’exhi-ber leur potentiel touristique, explique le directeur de Mali

Tourisme. Toutes les rĂ©gions seront reprĂ©sentĂ©es et expose-ront leurs talents sur les plans artisanal et gastronomique et en termes de contenus culturel et pourront ainsi faire leur promo-tion, la finalitĂ© de l’activitĂ© Ă©tant de favoriser la redĂ©couverte du patrimoine touristique par le Malien moyen.

Innovation impĂ©rative « Ini-tialement pensĂ©e pour la de-mande internationale », l’offre touristique nationale va devoir s’adapter au public local. D’abord pour se conformer au pouvoir d’achat, car il s’agit de proposer des infrastructures d’accueil accessibles aux Ma-liens. Ces investissements se-ront rĂ©alisĂ©s dans le cadre d’un partenariat public privĂ© (PPP), que le secteur privĂ© pilotera avec l’accompagnement des pouvoirs publics.

Ces investissements doivent aussi s’orienter vers le dĂ©ve-loppement « d’infrastruc-

tures ludiques, comme les parcs d’attraction », pour les-quels la demande est latente, selon M. Keita. En outre, « ces produits » auront l’avan-tage d’ĂȘtre « dĂ©saisonnali-sĂ©s » et ne dĂ©pendront pas de la demande internationale. Si le Mali ne peut se prĂ©valoir, contrairement Ă  d’autres zones

touristiques d’Afrique, de nom-breux sites naturels excep-tionnels ou de la possibilitĂ© de dĂ©velopper une partie de ses activitĂ©s touristiques autour de la mer, le pays peut cependant valoriser d’autres atouts.

Dans le cadre de la valorisation des ressources touristiques, il s’agit notamment d’exploi-ter les « produits fleuves ». Le fleuve Ă©tant une ressource que se partagent plusieurs rĂ©-gions, l’une des stratĂ©gies en la matiĂšre consiste Ă  organiser des activitĂ©s pouvant les asso-cier. Il s’agira par exemple de l’organisation de randonnĂ©es

’’Le tourisme domestique existe dĂ©jĂ , mais il doit ĂȘtre mieux structurĂ© et formalisĂ©.

TOURISME : À LA CONQUÊTE DU MARCHÉ NATIONAL

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Les chutes d’eau de Dandan Ă  Siby, trĂšs prisĂ©es par les Occidentaux, veulent dĂ©sormais s’ouvrir Ă  un marchĂ© plus local.

TOURISME : À LA CONQUÊTE DU MARCHÉ NATIONAL

sur le fleuve Ă  bord d’embar-cations lĂ©gĂšres, bien amĂ©na-gĂ©es, sur un tronçon navigable. Il s’agit ici d’une approche basĂ©e sur le produit plutĂŽt que sur « l’identitĂ© gĂ©ographique ». « Le circuit balafon » est aussi une illustration de cette offre « d’expĂ©rience authentique aux visiteurs », avec des « contenus thĂ©matiques pouvant associer plusieurs localitĂ©s ».

Pour attiser la demande locale, des Ă©tudes d’évaluation des potentialitĂ©s ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es et des projets de valorisation ficelĂ©s, assurent les respon-sables de Mali Tourisme. Cette approche de « dĂ©veloppement synchronisĂ© » allie des « offres complĂ©mentaires », oĂč plu-sieurs sites de la mĂȘme localitĂ© peuvent ĂȘtre valorisĂ©s, et des investissements d’appui au secteur touristique. Ces Ă©va-luations du potentiel touristique de chaque localitĂ© permettent de chiffrer les investissements indispensables au dĂ©marrage ou au maintien de l’activitĂ© touristique sur un site donnĂ©. Dans la premiĂšre rĂ©gion,

Kayes, l’existence de sites comme le lac Magui, les chutes de Gouina ou le Fort de MĂ©dine constituent autant d’attraits touristiques, dont la mise en valeur peut ĂȘtre optimisĂ©e avec la rĂ©alisation d’infrastructures comme des routes, des centres de santĂ© ou les rĂ©seaux de tĂ©lĂ©com-munication nĂ©cessaires Ă  leur exploitation. Les Maliens sont, en tous cas, « majoritairement dĂ©cidĂ©s Ă  consommer ces pro-duits », selon les responsables de Mali Tourisme.

Impliquer les acteurs À condition que la politique en la matiĂšre soit clairement dĂ©finie et le plan de mise en Ɠuvre Ă©laborĂ©. C’est l’ambition affi-chĂ©e par les acteurs du tou-risme dans les recommanda-tions de l’Atelier national sur la relance du tourisme organisĂ© en juin 2018. Il s’agissait entre autres « d’élaborer et d’adop-ter une nouvelle Politique de dĂ©veloppement touristique au Mali pour les cinq prochaines annĂ©es ». Si le rĂŽle de l’État est d’apporter un appui conseil,

« les collectivitĂ©s territoriales sont pleinement compĂ©tentes pour dĂ©velopper l’activitĂ© tou-ristique », prĂ©cise le directeur gĂ©nĂ©ral de Mali Tourisme. Ainsi, elles peuvent directement commanditer des Ă©tudes sur le potentiel touristique de leurs lo-calitĂ©s ou solliciter l’appui des autoritĂ©s pour mener ces Ă©va-luations. Et, lorsque des projets sont identifiĂ©s, le financement peut faire intervenir les trois acteurs clĂ©s que sont l’État, le secteur privĂ© et la collectivitĂ©. Dans ce partenariat, si le secteur privĂ© dispose « d’assez d’infor-mations » pour agir, il reste Ă  « enclencher la dynamique pour que les collectivitĂ©s aient les ressources » nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation des projets. Un vĂ©ritable dĂ©fi pour ces col-lectivitĂ©s, qui, Ă  cause de l’ap-proche unique orientĂ©e vers les anciennes zones, doivent adopter une nouvelle politique avec la dĂ©finition de nouvelles. Or la situation actuelle oblige la plupart d’entre elles Ă  s’orien-ter vers le financement des « secteurs prioritaires », avec des ressources insuffisantes pour dĂ©velopper les activitĂ©s touristiques.

En attendant, les autoritĂ©s, dont « l’ambition n’a pas Ă©tĂ© entamĂ©e par les difficultĂ©s », s’attĂšlent Ă  mieux « structurer l’offre, notamment Ă  travers l’organi-sation des acteurs locaux ». Ainsi, pour combler le vide d’informations sur le terrain, Mali Tourisme met en place des bureaux de renseignements pour rĂ©pondre au besoin d’ac-cueil des particuliers dĂ©sireux de dĂ©couvrir les zones touris-tiques. Un bureau a dĂ©jĂ  vu le jour Ă  MĂ©dine, dans la rĂ©gion de Kayes, et un autre sera bientĂŽt opĂ©rationnel Ă  Siby, Ă  40 km de Bamako. La struc-ture de promotion du tourisme soutient aussi les promoteurs culturels, « parce que les fes-tivals drainent essentiellement du public malien », et, parallĂš-lement, continue les activitĂ©s de renforcement des capacitĂ©s des acteurs afin qu’ils conti-nuent d’offrir des prestations de qualitĂ©.

3 QUESTIONS À

Le tourisme domestique est facile Ă  dĂ©velopper, mais ce n’est pas dans notre culture. Rarement vous verrez un Malien se dĂ©placer pour aller dĂ©couvrir le pays dogon ou un autre site. On peut le mettre en place, mais comment ? C’est toute une Ă©ducation, une sensibilisation, Ă  faire. Cela est possible mais pren-dra du temps ?

Je suis membre fondateur du Festival au dĂ©sert, qui a attirĂ© beaucoup de touristes et d’acteurs touristiques. Il a beaucoup contribuĂ© au dĂ©ve-loppement du tourisme. En attendant, on s’est reconver-tis dans le hadj. Avec la pro-lifĂ©ration des agences, tout le monde ne le fait pas de façon professionnelle. Les tarifs offi-ciels pour l’État et les agences sont connus, mais certains cassent le prix. Et les pĂšlerins, en recherchant le moins cher, voyageront dans de mau-vaises conditions ou, pire, ne partiront pas.

Directeur général de Arawane Tours

BEN SIDI AHMED E. M. MAHMOUD

1 Comment peut-on relancer le tourisme

au Mali ?

2 Peut-on promouvoir le tourisme intérieur ?

3En attendant, com-ment réagissent les agences de voyage ?

Le tourisme n’existe plus. Pas parce que les sites ou les infrastructures n’existent plus, mais parce que les touristes ne peuvent plus venir au Mali, classĂ© dans la zone rouge. Malheureusement, en Afrique on croit que le tourisme c’est l’EuropĂ©en. Le tourisme intĂ©-rieur n’existe pas, ou peu. Cette culture existe au Maroc et c’est trĂšs beau. C’est la sĂ©-curitĂ© qui peut ramener le tou-risme, comme en Mauritanie, par exemple.

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dogon, dans des villages oĂč il n’y avait pas d’eau. Les villageois, en Ă©change, devaient s’engager Ă  planter des arbres autour de ces puits », explique Augustin. Mais ce bel Ă©lan a pris du plomb dans l’aile, et ce bien avant la crise. En 2010, soit deux ans avant d’ĂȘtre embarquĂ© dans cette trĂšs nĂ©gative spirale, il a dĂ©-cidĂ© de cesser ses activitĂ©s, sans pour autant fermer son agence. Craignant d’éventuels enlĂšvements de ses clients, il prĂ©fĂ©ra temporiser. Les autres agences furent obligĂ©es de faire de mĂȘme, cer-taines mettant la clĂ© sous la porte et d’autres rĂ©orientant leurs services vers la billetterie. « Personne n’ose organiser des voyages dans le pays dogon ou Ă  DjennĂ©, or ces deux destinations reprĂ©-sentaient 90% des demandes touris-tiques ».

Projet court-circuitĂ©, projet en marche En 2011, le gouvernement avait mis en route le plan d’actions pour une Stra-tĂ©gie nationale de dĂ©veloppement de l’écotourisme. Il couvrait une pĂ©riode de 24 mois, de juillet 2011 Ă  juin 2013. Une mise en Ɠuvre trĂšs visiblement mise Ă  mal par les vagues qui ont secouĂ© le pays. Cette annĂ©e, Ă  l’occasion de la vingtiĂšme Ă©dition de la Quinzaine de l’environnement, le ministre de l’Environ-nement, de l’assainissement et du dĂ©ve-loppement durable, Housseini Amion Guindo, en a profitĂ© pour s’imprĂ©gner de l’état d’avancement du projet de crĂ©a-tion d’un parc animalier au Mali. PortĂ© par le service des Eaux et forĂȘts, il vise non seulement Ă  diversifier l’offre touris-tique dans notre pays, mais Ă©galement Ă  restaurer la faune et la flore des forĂȘts classĂ©es du Mali, particuliĂšrement celle de Tienfala. La forĂȘt de Tienfala, situĂ©e Ă  34 km de Bamako, classĂ©e en 1939 et dotĂ©e d’une superficie de 3 000 hec-tares, s’étend du fleuve Niger au sud aux Monts mandingues au nord. Le projet vise Ă  doter le pays d’un parc animalier et d’en faire une destination Ă©co touris-tique. Sa mise en Ɠuvre a Ă©tĂ© retardĂ©e par les agressions fonciĂšres qui me-nacent l’existence mĂȘme de cette forĂȘt. En visite sur le terrain, le ministre a affir-mĂ© la dĂ©termination du gouvernement Ă  sĂ©vir contre les auteurs de cette situa-tion. Selon la cellule communication du dĂ©partement de l’Environnement, plus de 200 animaux, actuellement Ă  Dakar, sont en attente d’ĂȘtre transfĂ©rĂ©s vers le Mali. En outre, elle affirme qu’avec l’im-plication des services des Eaux et forĂȘts plusieurs campagnes de sensibilisation ont Ă©tĂ© menĂ©es auprĂšs des populations riveraines et des chasseurs, en vue d’ob-tenir leur adhĂ©sion Ă  ce projet, dont ils peuvent tirer profit avec un tourisme de vision, l’écotourisme.

ÉCOTOURISME : UN DÉVELOPPEMENT À PAS LOURDSL’écotourisme est une dĂ©marche touristique engagĂ©e en faveur du dĂ©velop-pement durable visant Ă  prĂ©server la biodiversitĂ© et les ressources cultu-relles d’une zone naturelle. La sensibilisation aux enjeux sociaux et environ-nementaux de toutes les parties prenantes est une donne essentielle.

BouBacar Sidiki HAIDARA

Le concept, encore peu dĂ©velop-pĂ© au Mali, y a nĂ©anmoins vĂ©cu quelque temps, avant de s’éteindre

Ă  petit feu, comme le tourisme lui-mĂȘme depuis l’avĂšnement de la crise. Pas moins de sept agences proposaient de dĂ©couvrir le « Mali autrement », au-delĂ 

de la trĂšs cĂ©lĂšbre Tombouctou ou d’autres sites touristiques faisant la renommĂ©e du pays Ă  l’étranger. Voyager de maniĂšre responsable dans des sites naturels, tout en prĂ©servant l’environnement et le bien-ĂȘtre des populations locales, doivent ĂȘtre les crĂ©dos Ă  respecter. Ancien guide ayant travaillĂ© plusieurs annĂ©es avec des touristes Ă©trangers, Augustin TĂ©mĂ© a lancĂ© une agence de voyage qui prĂŽne l’écotourisme. PrĂ©curseur, Ă  l’en croire, il souhaitait une « prise de conscience collective de la part des humains ». « Nous devons savoir que la terre ne nous appartient pas qu’à nous », milite-t-il. Ayant grandi dans un village entourĂ© de forĂȘts, il a vu cette flore dĂ©truite du fait de l’Ɠuvre humaine. Feux de brousse, abattage d’arbres pour en faire du bois pour la cuisine ou pour construire des habitations, des comportements qui avaient des effets dominos sur les ani-maux et le cadre de vie. Durant les ex-cursions organisĂ©es par son agence, point de conserves et interdiction for-melle de jeter les emballages plastiques d’eaux minĂ©rales. « Si l’agence impose des interdits Ă  ses clients, il s’y plient », assure-t-il. Des touristes Ă©colo-respon-sables, qui, en plus de prĂ©server la na-ture, mettent le dĂ©veloppement durable au centre de leurs prĂ©occupations. « Nous avons construit avec des tou-ristes au moins 107 puits dans le pays

Teriya Bugu, centre d’écotourisme situĂ© dans la rĂ©gion de SĂ©gou.

Les chutes de Siby.

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les sites eux aussi. Le bouche Ă  oreille est une bonne promotion pour les sites touristiques du pays », relĂšve Mama-dou Sissoko, Directeur du CollĂšge privĂ© moderne la Dorlotine, dont l’école parti-cipe depuis 3 ans Ă  ce type d’excursions. Si elles boostent d’une maniĂšre ou d’une autre les activitĂ©s dans le secteur tou-ristique local, les excursions scolaires apportent Ă©galement aux Ă©lĂšves et Ă©tu-diants participants des avantages di-vers. « Cela amĂ©liore leur connaissance des lieux touristiques et des traditions culturelles du pays et leur permet de dĂ©couvrir plusieurs sites attractifs en dehors de leur environnement quoti-dien de Bamako », indique M. Sissoko. « Nous avons jugĂ© nĂ©cessaire de faire participer chaque annĂ©e les Ă©lĂšves Ă  une excursion Ă  travers le territoire na-tional parce qu’au Mali les sites touris-tiques sont gĂ©nĂ©ralement mĂ©connus du monde scolaire. Cela peut aiguiser leur appĂ©tit pour la recherche mais Ă©galement les aider Ă  dĂ©couvrir d’autres endroits », explique celui dont les Ă©lĂšves ont dĂ©jĂ  vi-sitĂ© le site de Kurukanfuga, les forges de Kourouba et certains villages du MandĂ©.

Des endroits qui, Ă  en croire Moussa Diallo, sont choisis en fonction des centres d’intĂ©rĂȘt, toujours en lien avec le programme scolaire autorisĂ© par le ministĂšre. Ce qui confĂšre un caractĂšre pĂ©dagogique Ă  ces sorties qui, tout en boostant le tourisme domestique dans le pays, contribuent Ă©galement beaucoup Ă  la formation de l’élĂšve et de l’étudiant malien.

dans la rĂ©gion de Sikasso, organise le Fes-tival Woroni, une semaine culturelle met-tant en exergue les folklores senoufo et samogo. Nationaux et Ă©trangers viennent satisfaire leur curiositĂ© et contribuer au dĂ©veloppement du village. « Ce festival montre bien qu’il y a un lien entre la culture et le tourisme, parce qu’il regroupe tous les acteurs clefs, des agences de voyage aux restaurants », ajoute Idrissa DiabatĂ©.

Pour l’opĂ©rateur culturel Alioune Ifra N’Diaye, il a toujours existĂ© un lien trĂšs fort entre les deux secteurs. « Le tourisme a besoin de proposer du contenu. Quand les gens se dĂ©placent, c’est parce qu’ils sont attirĂ©s par une proposition ou des instal-lations. Tout cela est nourri par la culture. Quand les gens vont Ă  Tombouctou, c’est parce qu’ils sont aussi attirĂ©s par sa produc-

tion culturelle », dit le directeur de Blonba. MalgrĂ© la richesse culturelle du Mali, le tourisme local est Ă  la traine. « Le tou-risme est vraiment externalisĂ©. Les gens vont de plus en plus Ă  Abidjan ou Ă  Dakar pour s’aĂ©rer. Il serait bon que l’on crĂ©e les conditions du dĂ©veloppement du tou-risme local, facteur d’emplois et de ri-chesses dans le milieu d’accueil », ajoute Alioune Ifra N’Diaye. Selon lui, le bagne de Taoudeni pourrait ĂȘtre transformĂ© en musĂ©e que l’État inscrirait dans le pro-gramme scolaire national.

À Woroni, les activitĂ©s mixtes ont permis la rĂ©alisation de neuf forages et la rĂ©habi-litation d’un campement.

acheriF AG ISMAGUEL

TOURISME ET CULTURE : UNE ALLIANCE NATURELLE

EXCURSIONS SCOLAIRES : UNE AUBAINE POUR LE TOURISME LOCALTrÚs en vogue ces derniÚres années, les excursions scolaires sont pour les élÚves une bonne occasion de découvrir les richesses culturelles du Mali. Véritable opportunité pour la promotion du tourisme domestique, ces sorties à valeur éducative et culturelle viennent booster un secteur touristique en pleine relance.

Germain KENOUVI

Le lien entre tourisme et culture remonte aux origines de ceux-ci. DĂ©couvrir pour enrichir ses connais-

sances ou pour le plaisir des yeux et des oreilles sont leurs motivations com-munes. Une alliance bénéfique pour les populations.

« En rĂ©alitĂ©, on ne peut dissocier la culture du tourisme. Les deux vont de pair. Le dĂ©placement d’un point A Ă  un point B dĂ©passant 24 heures, c’est du tourisme, parce qu’on a besoin d’hĂ©bergement ou de restauration. Tous comptes faits, il y a des retombĂ©es au niveau local », argu-mente Idrissa DiabatĂ©, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du bureau de coordination de l’Asso-ciation des ressortissants de Woroni. Chaque annĂ©e depuis 7 ans, au mois de mars, ce village du cercle de Kadiolo,

« La promotion du tourisme local est le pilier principal de la machine touristique, parce que sans le tou-

risme local, le tourisme mĂȘme n’existe pas », soutient Moussa Diallo, Directeur de l’agence de voyage Galaxie travel tours services, qui organise depuis 2003 des excursions d’élĂšves et Ă©tudiants. « L’annĂ©e derniĂšre, nous en Ă©tions Ă  1 275 participants, malgrĂ© la crise »,

affirme celui qui est convaincu que si le tourisme malien s’était focalisĂ© au dĂ©part sur la promotion du tourisme local, il se porterait beaucoup mieux aujourd’hui. L’apport de ces excursions pour le tou-risme domestique reste important, mĂȘme s’il n’est pas toujours mis en avant par les acteurs du secteur. « Les enfants, Ă  leur retour, en parlent Ă  leurs autres ca-marades, pour les inciter Ă  aller visiter

Une excursion scolaire dans la région de Ségou.

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All inclusive » ou « Tout est compris » est le service qu’offre l’agence de voyage Satguru Travels Ă  Bamako. Depuis quatre ans, la sociĂ©tĂ© s’est

frayĂ© un chemin dans l’organisation de voyages pour ses clients maliens Ă  destination du Moyen-Orient. Des sĂ©jours allant de 6 Ă  10 nuitĂ©es sont proposĂ©s Ă  des tarifs divers. « Il suffit de venir s’inscrire, ici au bureau ou par internet, et de payer la moitiĂ© du tarif global et le reste avant le dĂ©part », explique le chef d’agence, Bhavesh Ramchadani. Pour les vacances de cette annĂ©e, il organise un voyage en aoĂ»t Ă  DubaĂŻ, avec une prĂ©vision de plus de 100 participants. La durĂ©e de cette aventure sera de 10 nuits et 11 jours, pour un tarif de 1 250 000 francs CFA par personne. « Nous prenons tout en charge : le billet d’avion, le visa pour DubaĂŻ et l’hĂŽtel quatre Ă©toiles avec un petit dĂ©jeuner et un diner. Il y aura aussi des visites touristiques Ă  Borj Khalifa, un safari dans le dĂ©sert avec un diner barbecue et aussi une croisiĂšre Marina Dhow », Ă©numĂšre le chef d’agence.

Lors de ce sĂ©jour, les visiteurs pourront aussi profiter d’un tour de la ville en bus privĂ© et admirer les gratte-ciels de cet Ă©mi-rat. L’agence organise aussi des voyages Ă  destination d’autres pays de l’Asie, avec Ă  chaque fois une communication axĂ©e sur la qualitĂ© du service.

Satguru Travels est depuis ces derniĂšres annĂ©es trĂšs prĂ©sent dans plusieurs pays en Afrique et entend conquĂ©rir le marchĂ© Ă  travers des offres innovantes et stratĂ©giques. Aujourd’hui, la sociĂ©tĂ© est la seule Ă  proposer un service « All inclusive » aux voyageurs maliens. « Notre diffĂ©rence, c’est que nous of-frons de bons services aux gens et qu’ils sont contents », se contente de dire Bhavesh Ramchadani. Pour la qualitĂ© de ses services dans le monde, Satguru a en effet reçu en 2018, lors des World Travels Awards organisĂ©s Ă  Durban, en Afrique du Sud, quatre rĂ©compenses.

Une agence de voyage au plein cƓur de l’ACI 2000 offre aux passionnĂ©s de tourisme et de voyages des sĂ©jours confortables, comme en aoĂ»t prochain Ă  DubaĂŻ. Satguru Travels est en effet depuis quatre ans incontournable dans cette nouvelle offre, incluant tous les services nĂ©-cessaires Ă  un voyage luxueux rĂ©ussi.

ProPoS recueilliS Par acheriF AG ISMAGUEL

BAKARY SACKO

ALL INCLUSIVE : INNOVATION ET LUXE AU MENU

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Le Mouvement Mali Propre (MMP) organise du 22 juillet au 11 aoĂ»t 2019 une grande cam-pagne de sensibilisation afin d’aboutir Ă  un changement de comportement des popula-tions pour l’assainissement de leur environnement immĂ©diat. Cette campagne sera axĂ©e sur deux phases. D’abord une sensibilisation digitale de trois semaines sur les rĂ©seaux sociaux (Facebook, What-sApp, Twitter etc.), avec des tags d’entreprises, autoritĂ©s politiques et personnes cibles parmi la population, suivie d’une sensibilisation d’une se-maine sur le terrain. Des Ă©mis-sions animĂ©es en langues na-tionales sur diffĂ©rentes radios de la capitale sont Ă©galement prĂ©vues pour arriver Ă  toucher le maximum de personnes. LancĂ© le 2 juin 2019 par la crĂ©ation d’une page Face-book, oĂč plusieurs vidĂ©os de sensibilisation de diffĂ©-rentes cĂ©lĂ©britĂ©s maliennes ont Ă©tĂ© diffusĂ©es, le Mouve-ment Mali Propre se veut un mouvement regroupant tous les Maliens qui « n’est pas crĂ©Ă© pour critiquer l’État, ni pour l’accuser, encore moins culpabiliser la population, mais communiquer afin que les acteurs, entre autres, les autoritĂ©s politiques, les ONG, les associations, toutes les entreprises qui Ă©voluent dans le domaine de l’environne-ment et la population soient au mĂȘme niveau d’informa-tion et travaillent ensemble afin de mettre en Ɠuvre des mĂ©canismes qui permettront de rendre le pays propre ». « L’objectif, c’est d’intervenir dans le traitement et la valori-sation des dĂ©chets, interpeller l’État, la population, surtout la jeunesse, Ă  plus de civisme pour un rĂ©el changement de comportement », souligne Fatoumata KoĂŻta, initiatrice et PrĂ©sidente du mouvement.

G.k

« Que nous soyons opĂ©ra-teurs, fournisseurs d’accĂšs et / ou prestataires de services, consommateurs, Internet nous concerne tous, direc-tement ou indirectement. De nos jours, une partie de nos vies se joue en ligne et, de ce fait, il est important non seu-lement que les acteurs inter-venants soient identifiĂ©s mais aussi que les rĂšgles qui sous-tendent Internet soient dĂ©fi-nies et applicables Ă  tous », explique Mme Kamissa Ca-mara, ministre de l’Économie numĂ©rique et de la Prospec-tive.

Le FGI-Mali vise plusieurs objectifs, qui sont, entre autres, de promouvoir l’uti-lisation et le dĂ©veloppement de l’Internet au Mali, de veiller au respect de la vie privĂ©e et

Ă  la protection des donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel, de pro-mouvoir l’utilisation Ă©thique des technologies Ă©mergentes ainsi que de contribuer Ă  l’émergence d’un pĂŽle d’ex-cellence de formation en gou-vernance de l’Internet et Ă  sa vulgarisation.

ÉCHOS DES RÉGIONS

Du 18 au 20 juillet, l’association des Ă©lĂšves et Ă©tudiants ressortissants du cercle de Nara et sym-pathisants (AEERCNS) organise des journĂ©es de sensibilisation sur le choix d’orientation des nou-veaux bacheliers. Sur le thĂšme « Notre cercle, c’est notre prioritĂ© commune », les organisateurs entendent donner les cartes nĂ©cessaires aux bacheliers afin d’opter pour un choix juste. « Beau-coup de nos parents Ă  Nara ne sont pas alphabĂ©tisĂ©s, de ce fait, nos frĂšres choisissent des filiĂšres Ă  l’universitĂ© par dĂ©faut, en ayant simplement des bribes d’informations » explique Naman KantĂ©, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’association. Pour cette premiĂšre, il espĂšre une participation massive, mĂȘme si, pragmatique, il reconnait que la pĂ©riode hivernale, ainsi que les prĂ©paratifs du Bac peuvent jouer sur l’affluence. « Nous allons mobiliser et sensibiliser le plus de jeunes afin de leur faire part de notre expĂ©rience et les aider, notamment pour les prĂ©inscriptions » assure-t-il.

B.S.H

NARA : INFORMER POUR MIEUX CHOISIR

Que nous soyons opĂ©rateurs, fournis-seurs d’accĂšs et/ou prestataires de services, consommateurs, Internet nous concerne tous.’’

GOUVERNANCE D’INTERNET : UN FORUM POUR LA RENFORCER AU MALI

L’AMRTP veut rĂ©guler l’utilisation d’Internet.

Le Forum sur la gouvernance de l’Internet au Mali (FGI - Mali) a Ă©tĂ© mis en place le 11 juillet 2019 aprĂšs un atelier d’une journĂ©e sur la validation des textes de crĂ©ation tenu au siĂšge de l’AMRTP. CrĂ©Ă© pour offrir un cadre de concertation, de dialogue et de renfor-cement de capacitĂ©s inclusif et multipartite entre les diffĂ©rents acteurs de la commu-nautĂ© internet du Mali, le FGI - Mali aura la latitude d’attirer l’attention des dĂ©cideurs sur les politiques et stratĂ©gies Ă  mettre en Ɠuvre pour le dĂ©veloppement du secteur.

Germain kenouVi

Effectif au Mali depuis fin 1996, Internet a conquis les foyers, les bureaux,

les Ă©coles, entre autres, et est devenu de nos jours un outil indispensable, dont la surveillance et la maitrise de l’utilisation dans le but de la protection et du bien-ĂȘtre des citoyens, sont importantes. C’est pourquoi, aprĂšs les fora sur la gouvernance d’Internet qui ont fait suite aux directives du Sommet mondial sur la sociĂ©tĂ© de l’information, tenu Ă  Tunis en novembre 2006, le Mali a entrepris d’ouvrir son chapitre sur la question, avec la crĂ©ation d’un Forum natio-nal, qui constitue une plate-forme de discussions, d’har-monisation des points de vue et d’échanges d’informations sur les grands enjeux liĂ©s Ă 

Internet dans le pays. « C’est lors de la rĂ©union de concertation du 7 juin, qui a permis de rĂ©diger les textes, que les bases ont Ă©tĂ© rĂ©ellement jetĂ©es », prĂ©-cise Dr Alioune Badra TraorĂ©, membre du Conseil chargĂ© des TIC au Mali.

Cadre de concertation multipartite À en croire M. TraorĂ©, le FGI consiste essentiellement Ă  crĂ©er un cadre de concertation multi acteurs et Ă  s’ériger en ins-trument de rĂ©flexion sur les politiques de gouver-nance de l’internet au Mali.

EN BREFENVIRONNEMENT : LE MOUVEMENT MALI PROPRE EN CAM-PAGNE

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deux derniers citĂ©s.À la fin du sommet, dans un communiquĂ© lu par le ministre angolais des Affaires ex-tĂ©rieures, Manuel Domingos, il est indiquĂ© « qu’en ce qui concerne les relations entre le Rwanda et l’Ouganda, le Sommet s’est fĂ©licitĂ© de la volontĂ© des deux parties de poursuivre le dialogue en vue de trouver une solution aux problĂšmes existants ». Les chefs d’État ont Ă©galement annoncĂ© que l’Angola, avec le soutien de la RD Congo, avait Ă©tĂ© chargĂ© de faciliter ce processus.

Cette initiative intervient peu aprùs la fermeture continue de la frontiùre entre l’Ouganda et le Rwanda. B.S.H

Paradoxes Paradoxalement, le rapport note que la surcharge pondĂ©rale (excĂšs de poids) et l’obĂ©sitĂ© continuent d’aug-menter dans toutes les rĂ©gions, en par-ticulier chez les enfants d’ñge scolaire et les adultes. En 2018, environ 40 millions d’enfants de moins de cinq ans avaient un excĂšs de poids. En 2016, 131 mil-lions d’enfants de 5 Ă  9 ans, 207 millions d’adolescents et 2 milliards d’adultes Ă©taient en surpoids, selon le rapport.

Dans un rapport sĂ©parĂ© Ă©galement pu-bliĂ© lundi, l’ONG Oxfam juge que les femmes payent un plus lourd tribut que les hommes Ă  l’insĂ©curitĂ© alimentaire. « Elles constituent jusqu’à la moitiĂ© des producteurs alimentaires dans les pays en dĂ©veloppement, mais mangent gĂ©nĂ©-ralement moins, en dernier, et moins bien lorsque les mĂ©nages sont Ă  court de nourriture », note ce rapport. L’ONG a rĂ©clamĂ© d’urgence de nouvelles stratĂ©gies afin d’inverser la courbe. Elle dĂ©plore que « la faim ait disparu de l’agenda politique » alors qu’elle « fait rage » dans le monde.

Les populations africaines sont les premiùres victimes de l’augmentation de la faim dans le monde.

BouBacar Sidiki HAIDARA

En 2018, 10,6 millions de personnes supplémentaires ont souffert de la faim dans le monde. Elles étaient

821,6 millions en 2018, contre 811 mil-lions en 2017, selon le rapport annuel de l’ONU. AprĂšs des dĂ©cennies de baisse, la sous-alimentation a repris de la vigueur depuis 2015. Figurant parmi les Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD) fixĂ©s pour 2030, la perspective d’un monde sans aucune personne en Ă©tat de sous-alimentation Ă  cette Ă©chĂ©ance relĂšve d’un « immense dĂ©fi », note le rapport. La sous-alimentation reste prĂ©valente sur de nombreux continents: en Afrique (prĂšs de 20% de la population concer-

nĂ©e), en AmĂ©rique latine et dans les Ca-raĂŻbes (moins de 7%) et en Asie (plus de 12%). En ajoutant les populations souf-frant de famine aux personnes touchĂ©es par l’insĂ©curitĂ© alimentaire, on estime que plus de deux milliards de personnes n’ont pas rĂ©guliĂšrement accĂšs Ă  des aliments sains, nutritifs et en quantitĂ© suffisante. « Sans sĂ©curitĂ© alimentaire, nous n’au-rons jamais de paix et de stabilitĂ© », a averti David Beasley, chef du Programme alimentaire mondial (PAM). « Partout oĂč des groupes extrĂ©mistes ont de l’in-fluence, la faim est utilisĂ©e par eux comme une arme pour diviser ou recruter », a mis en garde le responsable.

Le Président ougandais Yoweri Muse-veni et son homologue rwandais Paul Kagamé ont convenu de poursuivre

le dialogue afin de trouver une solution durable aux Ă©ventuelles divergences entre leurs pays. Selon une dĂ©claration de la prĂ©-sidence ougandaise du mardi 16 juillet, la rencontre entre les deux prĂ©sidents s’est dĂ©roulĂ©e le week-end du 13 au 14 juillet Ă  Luanda (Angola), en marge d’un sommet quadripartite, en prĂ©sence du PrĂ©sident hĂŽte, Joao Manuel Lourenco, et du diri-geant de la RD Congo, FĂ©lix Tshisekedi. Si l’ordre du jour initial Ă©tait de discuter des questions de sĂ©curitĂ© aux frontiĂšres des trois pays (Angola, Rwanda, Ougan-da), il a Ă©tĂ© Ă©largi aux relations entre les

Rwanda - Ouganda MĂ©diation angolaise

LA FAIM GAGNE DU TERRAIN DANS LE MONDELa faim dans le monde continue d’affecter de plus en plus de personnes. En 2018, elles Ă©taient 821,6 millions Ă  en souffrir contre 811 l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, selon le rapport annuel de l’ONU publiĂ© le lundi 15 juillet.

Un sĂ©isme de magnitude 5,7 a causĂ© mardi des dĂ©gĂąts mineurs sur l’üle indo-nĂ©sienne de Bali, selon l’Institut de gĂ©o-physique amĂ©ricain USGS, et provoquĂ© un mouvement de panique chez des habitants. Le tremblement de terre s’est dĂ©clenchĂ© tĂŽt le matin Ă  Bali, en pleine saison touristique, avec un Ă©picentre Ă  82,1 km au sud-ouest de la capitale de l’üle Denpasar.

Des hĂŽtels ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s, selon les mĂ©dias locaux, mais l’aĂ©roport interna-tional de Ngurah Rai a indiquĂ© que les vols n’avaient pas Ă©tĂ© perturbĂ©s. La secousse, qui a Ă©tĂ© ressentie jusque sur l’üle voisine de Java, avait une profondeur relativement importante de 91 km et n’a pas dĂ©clenchĂ© d’alerte au tsunami, ni fait de victime, selon les premiers bilans.

Dimanche, l’archipel des Moluques, dans l’est de l’IndonĂ©sie, avait Ă©tĂ© frappĂ© par un violent sĂ©isme de magnitude 7,3, qui a fait trois morts et endommagĂ© plus d’un millier d’habitations. L’an dernier, un sĂ©isme de 7,5, suivi d’un tsunami, Ă  Palu, sur l’üle des CĂ©lĂšbes, avait fait plus de 2 200 morts et des milliers de disparus.

UNE SEMAINE DANS LE MONDEINDONÉSIE : VIOLENT SÉISME

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dĂ©fendre leur titre continental (26 juillet - 4 aoĂ»t). Et Bamako accueille Ă  partir de ce 19 juillet le tout nouveau tournoi de la FIBA : Afrocan. L’idĂ©e de cette compĂ©tition trouve son origine dans la dĂ©cision prise de ne jouer le FIBA AfroBasket que tous les quatre ans, au lieu de deux ans aupa-ravant.

La prochaine Ă©dition ne devant avoir lieu qu’en 2021, il s’agissait donc pour FIBA

Afrique de combler le vide qu’allaient su-bir les Ă©quipes nationales, selon le texte explicatif du site de l’instance. La parti-cularitĂ© de la compĂ©tition est qu’elle est rĂ©servĂ©e aux joueurs Ă©voluant sur le conti-nent. NĂ©anmoins, les sĂ©lections ont droit Ă  deux joueurs expatriĂ©s. Le sĂ©lectionneur du Mali, RĂ©mi Guitta, a fait appel Ă  Bou-bacar SidibĂ© (Espagne) et Ibrahim Djam-bo. Évoluant en France, ce dernier est un habituĂ© des Aigles basketteurs et l’un des meilleurs de l’équipe. Le groupe est com-posĂ© de joueurs de l’Attar Club et de l’AS Police, les deux meilleures Ă©quipes de la Ligue 1 de basket et complĂ©tĂ© par trois Aigles jouant en AlgĂ©rie, dont le sniper Mamadou Keita, redoutable Ă  trois points.

En quĂȘte du trophĂ©e Pour cette toute premiĂšre Ă  domicile, l’ambition est clai-rement affichĂ©e par le staff technique : la victoire. « Nous sommes ambitieux. Cette compĂ©tition, nous la jouons pour la gagner, nous mettrons tout en Ɠuvre pour cela », assure Bouba KanoutĂ©, coach adjoint de l’équipe. 12 pays prennent part Ă  Afrocan, rĂ©parties en quatre groupes de trois. Chaque sĂ©lection rencontrera ses deux adversaires en aller simple. Le Mali jouera dans le groupe A contre l’AlgĂ©rie et la CĂŽte d’Ivoire. En cas de premiĂšre place, les Aigles se qualifieront pour les quarts de finale. À dĂ©faut, l’équipe devra jouer une rencontre couperet contre une Ă©quipe du groupe B.

Pas de pause dans le sport. AprĂšs le football, c’est dĂ©sormais le basket qui dĂ©ploie ses tentacules jusqu’au

mois d’aoĂ»t. Les Ă©quipes du Mali sont engagĂ©es dans plusieurs compĂ©titions. Alors que la sĂ©lection U-16 revient Ă  peine du Cap-Vert, oĂč elle a terminĂ© deu-xiĂšme, les U-19 Filles s’envolaient vers la ThaĂŻlande pour prendre part Ă  la Coupe du monde (20 - 28 juillet). Les U-16 Filles prendront la direction du Rwanda afin de

AFROCAN AU MALI : SOULEVER LE TROPHÉE POUR CETTE PREMIÈRELe Mali abrite Ă  partir de ce vendredi l’Afrocan, qui rĂ©unit 12 sĂ©lections com-posĂ©es de joueurs Ă©voluant sur le continent.

BouBacar Sidiki HAIDARA

Joueuse polyvalente, dĂ©fen-seure ou milieu de terrain, YakarĂ© NiakatĂ© (22 ans) s’est engagĂ©e le 15 juillet Ă  l’US Saint-Malo, en 2Ăšme division française. En provenance du Stade Brestois 29, l’interna-tionale malienne, 4Ăšme de la CAN fĂ©minine l’an dernier, ap-portera du sang neuf aux Dia-blesses, qui vont lutter pour la montĂ©e en L1.

Igors Rausis, grand maĂźtre lettono - tchĂšque de jeu d’échecs, fait depuis le lundi 15 juillet l’objet d’une procĂ©-dure disciplinaire de la part de la FĂ©dĂ©ration internatio-nale des Ă©checs (FIDE). Il est accusĂ© de tricherie lors d’une compĂ©tition officielle.

CARTONS DE LA SEMAINE

Ce vendredi, le rideau se baissera sur la CAN 2019 avec la finale Algérie - Sénégal. Les Lions de la Teranga,

dont c’est la premiĂšre finale depuis 2002, auront Ă  cƓur d’accrocher la premiĂšre Ă©toile de leur histoire. Les Fennecs d’Al-gĂ©rie, aprĂšs 29 ans d’attente vont dispu-ter une nouvelle finale. En 1990, elle avait vu l’équipe remporter Ă  domicile sa seule CAN. L’affiche est inĂ©dite, mais les deux Ă©quipes se sont dĂ©jĂ  affrontĂ©es quatre fois dans cette compĂ©tition, avec trois victoires algĂ©riennes et un match nul. Au plan sta-tistique, cette annĂ©e les deux Ă©quipes font presque jeu Ă©gal. L’AlgĂ©rie a parcouru 626 km, contre 621 pour les hommes d’Aliou CissĂ©. 75, c’est le nombre de tentatives des SĂ©nĂ©galais. 4 de moins pour les Verts. CĂŽtĂ© discipline, l’AlgĂ©rie a commis 132 fautes. Moins pour les Lions avec 118. Sa-dio ManĂ© a inscrit trois buts dans la com-pĂ©tition, tout comme les AlgĂ©riens Riyad Mahrez et Adam Ounas. B.S.H

CAN 2019 Quelques chiffres avant la finale

Ibrahim Djambo et ses coĂ©quipiers mettront tout en oeuvre pour s’adjuger le titre.

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23N°223 du 18 au 24 juillet 2019

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tureAMKOULLEL - DÉNÉ ISSÉBERÉ : UN SINGLE POUR LA PAIX

Deux voix. Une Peule et l’autre Dogon. C’est le nouveau single de DĂ©nĂ© IssĂ©-berĂ© et Amkoullel, Issiaka BĂą de son vrai nom. IntitulĂ© « Djoli kelen » (Le mĂȘme sang), le titre est dĂ©jĂ  sur les rĂ©seaux sociaux. Le clip, lui, sortira cette semaine. Les deux artistes s’insurgent contre l’idĂ©e d’un conflit entre leurs deux communautĂ©s, qui ont toujours vĂ©cu en symbiose des siĂšcles durant, et appellent Ă  l’unitĂ© et Ă  la cohĂ©sion sociale. En plus des messages, ils comptent vendre ce single pour venir en aide aux dĂ©placĂ©s du centre.

nale et interpellĂ© les enfants du terroir. « Le titre rappelle aux Maliens qu’il n’y a pas de guerre entre Peuls et Dogons, parce que cette idĂ©e commence Ă  germer dans la tĂȘte de certaines personnes. C’est pour rappe-ler aux Maliens qui pourraient se faire piĂ©-ger dans cette histoire qui nous sommes. Il peut y avoir de petites disputes, parce que la vache est entrĂ©e dans le champ d’un Do-gon, mais cela ne gĂ©nĂšre jamais une guerre entre les deux », dĂ©fend Amkoullel.

Le Directeur de Djoliba TV croit fermement que « ce ne sont pas des Peuls et des Dogons qui se tuent, mais des assassins qui tuent des Maliens ». À travers ce duo, les deux artistes appellent Ă  revisiter l’his-toire commune des deux communautĂ©s, faite de cohabitation et de vivre ensemble, pour contrer les versions qui peuvent ĂȘtre un danger et proposer une nouvelle lec-ture de la problĂ©matique. « Si on continue Ă  dire dans les medias qu’il y a une guerre entre Peuls et Dogons, la cohĂ©sion sera mise Ă  mal. Il n’y a pas d’intĂ©rĂȘt Ă  attiser des haines ethniques », soutient Issiaka BĂą. Il espĂšre que ce single changera les idĂ©es, « car les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes et que c’est dans leur esprit qu’il faut Ă©lever les dĂ©fenses de la paix », cite-t-il.

Pour manifester sa solidarité aux déplacés du centre, le duo compte vendre ce single et lever des fonds, en organisant notam-ment des concerts et des collaborations. En attendant, ses voix nous interpellent.

Les deux artistes ont dĂ©cidĂ© de chanter d’une seule voix et de prĂŽner la paix.

acheriF AG ISMAGUEL

Djoli kelen (Le mĂȘme sang). C’est le titre du nouveau single en duo de DenĂ© IsseberĂ© et Issiaka BĂą, connu

sous son nom d’artiste Amkoullel. Dans cette chanson dĂ©jĂ  sur les rĂ©seaux et dont le

clip sortira cette semaine, les deux artistes joignent leur voix pour dire « il n’y a pas de guerre entre Peuls et Dogons au centre ». Les derniers massacres dans cette partie du pays ont choquĂ© la conscience natio-

Nicki Minaj s’en est violemment prise aux fans de Cardi B le 16 juillet, aprĂšs qu’ils l’aient accusĂ©e de ne « jamais » soute-nir les rappeuses, contrairement Ă  sa rivale historique. Parmi les rĂ©actions, celle du journaliste Warren Stocker. « Nicki ne ferait jamais ça. Je suis du cĂŽtĂ© de Cardi. (
) Il y a une diversitĂ© d’artistes. Vous devez juste les trouver et ensuite les soutenir ! ». « Gardez vo-tre bouche hors mes affaires. Nicki a fait plein de promo pour les rappeuses sur sa page il y a six jours», a rĂ©pondu Nicki Minaj. En effet : celle de Saweet-ie, Yung Ma ou encore Kash Doll. Dep-uis, Warren Stocker a supprimĂ© son compte Twitter.

NICKI MINAJ CLASHE LES FANS DE CARDI B

INFO PEOPLE

ArrĂȘtĂ© le 11 juillet 2019 Ă  Chicago, R. Kelly a plaidĂ© non coupable et a demandĂ© une libertĂ© sous caution. Mais sa demande a Ă©tĂ© re-jetĂ©e, comme le rapporte l’AFP, le mardi 16 juillet. Cette fois-ci inculpĂ© de treize chefs d’accusation, dont le dĂ©tournement de mineurs, la pĂ©dopornographie et l’obstruction Ă  la justice, R. Kelly reste donc en prison. Son arrestation rĂ©sul-tait des diffĂ©rents tĂ©moignages de ses « proches collaborateurs et de plusieurs vidĂ©os sur lesquelles le chanteur est en pleine relation avec des filles mineures ». Les services du Procureur fĂ©dĂ©ral de Chicago ont jugĂ© Ă©levĂ© un risque de fuite, ou d’éventuelle perturbation du dĂ©roule-ment de l’enquĂȘte, en cas de remise en libertĂ© du chanteur.

R. KELLY : MISE EN LIBERTÉ SOUS CAU-TION REFUSÉE

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