Grand Avignon : préserver l'eau et protéger l'environnement

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Le Grand Avignon, qui exerce sa compétence dans les domaines de la distribution de l'eau potable, de l'assainissement et de la gestion des eaux pluviales, établit des schémas directeurs pour se mettre en conformité avec la législation européenne et répondre aux besoins en eau d'une po- pulation qui augmente chaque année. GRAND AVIGNON Préserver l’eau et protéger l’environnement NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE

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Supplément paru dans le journal La Provence sur la politique du Grand Avignon en matière de préservation de l'eau. Les dernières stations d'épuration aux normes biologiques, les chantiers en cours, comment fonctionne l'assainissement des eaux usées, pour tout savoir sur la politique et les actions du Grand Avignon en matière de préservation de la ressource en eau.

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Le Grand Avignon, qui exerce sa compétence dans les domaines de la distribution de l'eau potable, de l'assainissement et de la gestion des eauxpluviales, établit des schémas directeurs pour se mettre en conformité avec la législation européenne et répondre aux besoins en eau d'une po-pulation qui augmente chaque année.

GRAND AVIGNONPréserver l’eau et protéger

l’environnement

NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE

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La volonté du Grand Avignon est de garantir laqualité de l’eau potable à laquelle peut prétendrechaque usager, de mettre les stations d’épurationen conformité et d’assurer la modernisation desréseaux afin de répondre à la législation euro-péenne et mieux protéger notre environnement.

C’est pourquoi votre facture tient compte du prix de l’eau potable,mais aussi de l’assainissement des eaux usées. Le montant quevous réglez a été établi selon des critères objectifs et rationnels.Il prend en compte dans une certaine mesure les investisse-ments réalisés et à venir comme la mise en conformité de la sta-tion d'épuration d'Avignon - Le Pontet - Villeneuve lez Avignon etLes Angles (30 millions d’ d), l’extension de la station d'épurationde Morières et d'un quartier de Vedène (6 millions d), les travauxsur la station d'épuration de Jonquerettes (450 000 d) et les tra-vaux sur les réseaux d’assainissement et d’eau potable de lacommunauté pour limiter les pertes d'eau et éviter les risques dedysfonctionnement (environ 8 millions d par an). Toutes cescharges ont été réparties de manière à ce que les habitants nepaient que les investissements réalisés dans la commune où ilsrésident. Ce qui explique aussi que le prix de l’eau peut varierd’une commune à l’autre.

Cependant, à chaque échéance de contrat, la communauté d’ag-glomération fait un pas supplémentaire vers l’uniformisation de lagestion de l’eau et travaille en permanence sur la mutualisationdes équipements et des moyens. Ce qui devrait aboutir, à terme,à un prix unique sur l’ensemble du territoire communautaire.

Ainsi, lorsque les contrats d’assainissement avec les fermiers ar-rivent à échéance, comme cela a été le cas récemment pour Vil-leneuve, Rochefort du Gard, Saze et Les Angles, la politique duGrand Avignon est d’aller vers un contrat unique.La prochaine étape est 2013, date d’échéance de nombreuxcontrats. Une analyse technique et financière sera réalisée enfonction du niveau de service à rendre aux usagers.

Il faut savoir que les budgets de l’eau et de l’assainissementsont des budgets annexes, indépendants du budget principal duGrand Avignon qui est lui financé en partie par les impôts préle-vés sur les entreprises et par la part départementale de la taxed’habitation, perçue désormais par la Communauté d’agglomé-ration, depuis la suppression de la Taxe professionnelle. Ainsi,les recettes du service public de l’eau et de l’assainissement(l’ensemble des factures des usagers) ne peuvent servir qu’à fi-nancer des dépenses en matière de gestion de l’eau et de l’as-sainissement.

L’assainissement en général etle traitement des eaux usées enparticulier ne semble pas être, àpremière vue, un thème très fé-dérateur pour vendre le GrandAvignon. Pourquoi l’avoir intégréaux compétences de l’agglomé-ration ?Tout simplement parce qu’il nous asemblé essentiel, avec les autresmaires du Grand Avignon, de pou-voir maîtriser le dossier de l’eaupotable et celui qui est son corol-laire, l’assainissement.L’un ne va pas sans l’autre, surtoutà une époque où le problème del’eau et de sa gestion sont au cœurde toute politique raisonnée sur ledéveloppement durable. La com-munauté européenne, avec sa di-rective-cadre, en a fait une de sespriorités ; et le Grenelle de l’envi-ronnement n’est venu que confir-mer cette tendance. Avec le GrandAvignon, et même si nous étions, àune époque, légèrement décaléssur le sujet avec des installationsvieillissantes, nous avons voulunous donner les moyens de nosambitions, à savoir préserver notreenvironnement. Pour cela, il fallaitabsolument en la matière une poli-tique volontaire… et communau-taire.

Quelle a été la démarche dans lamise en place de cette politiquecommunautaire, sur ce dossier del’eau et de l’assainissement plusparticulièrement ?Nous savons pertinemment qu’unebonne gestion de l’eau passe parune organisation cohérente du ré-seau au niveau de l’ensemble duterritoire de desserte. Il nous fallaitdonc raisonner à l’échelle duGrand Avignon, et pas chacundans son coin, que ce soit pour lefonctionnement ou l’entretien duréseau. Dans un premier temps,nos techniciens ont procédé à l’éla-boration d’un schéma directeurdestiné à faire un état des lieux desdifférents réseaux d’eaux usées etpluviales dans chaque commune,en faisant la synthèse de l’existantdans plusieurs secteurs et en réac-tualisant ou en complétant lesschémas en place. Dans un se-cond temps, tout cet important tra-vail de diagnostic s’est révéléparticulièrement utile car il a per-mis à nos services de créer unebase de données, dotant ainsi leGrand Avignon d’un outil rationnelde programmation pour ses futursinvestissements et travaux.Comme ceux que nous venons deréaliser ces derniers mois sur troisstations d’épuration du Grand Avi-gnon et qui sont en passe d’êtreachevés.C’est donc cette idée, que l’onpeut qualifier de communau-taire, qui a prévalu quand il afallu traiter les eaux usées dedeux communes gardoises, Vil-

leneuve et Les Angles pour nepas les citer ?Dès le départ, et grâce au diag-nostic effectué au préalable, lesservices techniques du Grand Avi-gnon se sont rendu compte que lasolution la moins coûteuse pourremplacer la station d’épurationdes Angles - devenue obsolète etqui traitait les eaux usées de Ville-neuve - était de relier les deuxcommunes à la station d’épurationd’Avignon en Courtine. A laquelleest déjà relié l’ensemble du réseaudu Pontet.Et ce choix illustre parfaitementl’esprit communautaire : il s’agit demutualiser les moyens afin de ré-duire les coûts d’investissement etde fonctionnement. Ce que nousavons fait. Et pour cela, il a fallufaire traverser le Rhône à ces eauxusées gardoises : un défi que lestechniciens ont su relever !L’économie réalisée a-t-elle étésubstantielle ?Sans aucun doute puisqu’elles’élève à quelque 600 000 euros.Mais cette solution, moins coû-teuse donc, a aussi permis de dé-localiser en quelque sorte lastation angloise qui gênait les rive-rains.Et, du coup, elle a aussi permis à

moindre frais d’augmenter la capa-cité de traitement de la stationd’épuration d’Avignon, qui est pas-sée de 3 000 m3/h à 7 400 m3/h.Le tout, avec des performancesécologiques en accord avec lesnormes les plus sévères en ma-tière de rejet et d’environnement.

Interviewde Mme ROIG,présidentedu Grand Avignondéputé-maire d’Avignon

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Sommaire

Page 3 : la station d'épuration de Courtine, un pro-jet intercommunal exemplaire

Page 4 : interview de Patrick Vacaris, vice-présidentdu Grand Avignon, délégué à l'assainissement etmaire de Rochefort-du-Gard

Page 5 : quel type de consommateur êtes-vous ?

Page 6 : les stations d'épuration de Morières et deJonquerettes. Des chantiers nécessaires pour mieuxpréserver l'environnement

Page 7: l'actualité, c'est aussi le raccordement deshabitants de la Barthelasse et de l'île Piot au réseaud'assainissement.

Page 8 : le plan du réseau d'assainissement dans leGrand Avignon.

Ce qu’il faut savoirsur la politique de l’eaudu Grand Avignon

« L’assainissement,c’est aussi l’esprit

communautaire »

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Tout simplement parce qu’elleétait devenue obsolète, tant au ni-veau de sa capacité de traitementque de ses performances qui necorrespondaient plus au niveauexigé par la réglementation euro-péenne. La nouvelle station, quiest en phase de test après plu-sieurs années de travaux, permet-tra de traiter la pollutioncorrespondant à une population de177 000 habitants (contre 150 000actuellement). Elle permettra d'as-surer la dépollution avec un débitde pointe de 7400 m3/heure contre3000 actuellement.Quatre bassinsde plus de 60 mètres de diamètre,c’est-à-dire de la dimension d’unstade de football, ont ainsi étéconstruits, qui permettent désor-mais de traiter les eaux usées etd’en extraire des boues. Autre élé-ment important : les installationssont conçues pour réduire aumaximum les nuisances visuelles,olfactives et sonores.

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QUELQUESDATES

2006Début des études prélimi-naires et réglementairespar la société SOGREAHConsultants

2007L'enquête publique estlancée

Avril 2008Début du chantier (le plusimportant de tout le Vau-cluse à l’époque) avecl'opération de renforce-ment du poste de relève-ment principal d'Avignonet du Pontet

Février 2011Fin des travaux. La stationd’épuration est dans saphase de rodage.

Mars 2011Réception des travaux.

La station d’épuration de Courtineaux normes européennes et calibrée

pour les 25 prochaines années

Quatre villes – Avignon,Villeneuve-lez-Avignon,

Les Angles et Le Pontet –sont concernées par lastation d’épuration de

Courtine dont le chantierd’extension et de mise

aux normes est en coursde finition. L'usine de trai-

tement actuelle, dont laconstruction remonte à

1994, avait été bâtie àl’origine pour recevoir les

seules eaux usées du Pon-tet et d’Avignon ; mais,

depuis 2007, elle recueilleaussi les eaux des deux

communes gardoises suiteà la démolition de la sta-tion d’épuration des An-

gles et à la mise en placed’un raccordement qui

franchit le Rhône sous lepont SNCF.

POURQUOIDE TELSINVESTISSEMENTSSUR LA STATIONEXISTANTE ?

C’est la Communauté d'Agglomé-ration du Grand Avignon qui les afinancés à hauteur de 30 millionsd'euros, subventionnés à 30% parl'Agence de l'eau Rhône-Méditer-rannée et Corse.

QUEL A ÉTÉLE COÛTDES TRAVAUX ?

D’abord, par un prétraitementclassique en trois phases : un dé-grillage pour retenir les matièresles plus volumineuses ; puis, pardécantation, on récupère le sableque charrient les eaux usées et quisera « lavé » ; et enfin, on retientles graisses qui remontent à la sur-face après avoir injecté un peud’air, graisses qui sont « digé-rées » sur place. Après cettephase préliminaire vient le traite-ment biologique proprement dit quin’existait pas avant les travaux surle site de Courtine. Un traitementbiologique qui se déroule dans lesquatre nouveaux bassins qui ontété construits, à l’intérieur des-quels, selon un procédé bienconnu, les bactéries des eauxusées deviendront des boues qui,après déshydratation, seront valo-risées dans un centre de compos-tage. Il suffit simplement de nourrirces bactéries en leur apportant del’oxygène. Quant à l’eau, une foisépurée (et même si elle n’est paspotable comme pourraient le croirecertains), elle rejoindra le milieunaturel, le Rhône en l’occurrence.

COMMENT SONTTRAITÉES LESEAUX USÉES ?

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Ces dernières an-nées, avec les tra-vaux lancés surplusieurs stationsd’épuration, leGrand Avignonsemble être passé àla vitesse supé-rieure. Commentl’expliquer ?

Il faut savoir que le Grenelle de l’environnement est passépar là et que, déjà auparavant, la législation européenneavait été renforcée. De nouvelles règles, plus contrai-gnantes, ont été édictées et nous avons simplementvoulu nous mettre en conformité avec ces lois. Ce qui n’apas toujours été le cas dans un passé pas si lointain oùAvignon, comme d’autres grandes agglomérations, a puêtre montrée du doigt. Aujourd’hui, il s’agit d’être respec-tueux de notre environnement et nous avons l’ambitiond’être exemplaire dans ce domaine.

Ces nouvelles normes européennes ont-ellesun coût ?

Bien sûr, très important même. Mais, comme chacun lesait, la qualité des eaux rejetées influe directement sur lapréservation des milieux naturels. Et ce sont ces milieuxnaturels, avec leur réseau de sorgues, de roubines etd’espaces verts, particulièrement appréciés des habitantsdu Grand Avignon mais si fragiles, que nous voulons pro-

téger. C’est pourquoi notre communauté d’agglo, quiprend tout son sens sur ce dossier en mutualisant sesmoyens, met le paquet si l’on peut dire et investit plus de36 millions d’euros dans ces projets.Il faut savoir aussi qu’en raison d’une forte urbanisationen France, phénomène auquel notre région n’échappepas, de l’utilisation d’engrais, de pesticides et autres re-jets de produits chimiques des industries, la qualité del’eau pourrait se dégrader rapidement. L’objectif de la di-rective-cadre sur l’eau, adoptée sur l’ensemble du terri-toire européen, doit permettre d’atteindre, d’ici 2015, lebon état écologique des eaux souterraines et de surface.Et 2015, c’est demain.

Est-ce que vous pouvez nous détailler rapidement lesprincipaux travaux engagés ces derniers mois ?

D’abord, le plus gros chantier, celui de la mise en confor-mité et de l’extension de la station d’épuration d’Avignon– Le Pontet – Villeneuve – Les Angles. Une prouessetechnique en quelque sorte puisque les eaux usées desdeux communes gardoises traversent le Rhône, sous lepont SNCF, pour arriver à la station de Courtine. L’inves-tissement a été de 30 millions d’euros. La station est enphase de test et tout semble fonctionner normalement.Le deuxième chantier est celui de Morières-les-Avignon, qui inclut une partie de Vedène : les équipe-ments, qui dataient de 1974 et de 1992, sont en traind’être mis aux normes. Sa capacité va plus que doubler,passant de 12 000 à 26 000 équivalents-habitants. Là, leGrand Avignon investit presque 6 millions d’euros et, sitout se passe bien, le chantier devrait être terminé à la finde l’année.Quant au troisième site, c’est celui de Jonquerettes : pluspetit, donc moins onéreux (450 000 euros) et avec un pro-cédé très écologique : on y a créé cinq bassins qui vonttraiter les boues grâce à un système de filtres plantés deroseaux. Un processus naturel, qui a un coût de fonc-tionnement quasi nul, et qui permettra de valoriser cesboues en compost ou en épandage.

La qualité des stations d’épuration, c’est une chose.Mais qu’en est-il de l’état des réseaux, que ce soitcelui de l’eau potable victime parfois de fuites im-

portantes, et celui de l’assainissement, qui doit aussiêtre surveillé de près ?

Afin d’éviter tous ces dysfonctionnements, le Grand Avi-gnon engage chaque année environ 8 millions d’eurospour l’entretien des canalisations, ou même leur renou-vellement quand elles sont trop vétustes, comme nousl’avons fait récemment dans le centre ville du Pontet.Nous avons aussi étendu le réseau route de l’Isle-sur-la-Sorgue à Caumont et réparé des conduites dans le quar-tier de la Peyrière à Velleron.Mais le prochain grand chantier, c’est celui du raccorde-ment au réseau des eaux usées des habitants du sud dela Barthelasse et du nord de l’île Piot. Ces travaux débu-tent en février et permettront à ces Avignonnais de bé-néficier du service de l’assainissement collectif. Uneopération rendue aujourd’hui possible grâce aux travauxdéjà effectués sur la station d’épuration de Courtine et àla pose d’une canalisation sur le pont de l’Europe quiavait été effectuée, par anticipation, en 2005.

Les usagers ne sont pas toujours conscients de l’im-portance de tous ces travaux qui ne se voient pas for-cément et peuvent parfois s’étonner de voir leurfacture grimper. Que leur diriez-vous ?

Trois choses : d’abord, les dépenses d’assainissementsont une contrainte à laquelle il va falloir s’habituer carl’eau est une ressource précieuse dont la gestion a uncoût. Et que, même si au Grand Avignon, nous calculonsau plus juste, ce coût pourra difficilement diminuer.

Ensuite, je leur dirai aussi que grâce à l’intercommunalité,tous les habitants, quelle que soit la taille de leur com-mune, bénéficient du savoir faire d’une équipe de techni-ciens d’une très grande qualité, particulièrement motivée.Et enfin, il faut qu’ils sachent qu’ils peuvent eux aussi, àleur niveau, contribuer à faire baisser ce coût de l’assai-nissement. Car plus on fait des économies d’eau, moinson a à la traiter. Récupérer l’eau de pluie pour arroser sonjardin par exemple, ne pas faire couler le robinet inutile-ment, etc.En résumé, il faut agir comme un éco citoyen.

Interviewde PatrickVacaris,vice-présidentdéléguéà l’assainissementMaire de Roche-fort-du-Gard

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Etes-vous un gaspilleur d’eauou un utilisateur consciencieux ?

Moins on utilise d’eau du robinet,moins il y a d’eau à traiter.Tout commence par une utilisationrationnelle de cette ressource etpar des gestes responsables.Faites ce quizz pour connaîtrevotre comportement face à l’eau.Et pour réaliser des économies survotre facture.

1 - Quel équipement ménagerest le plus gros consommateurd’eau sur une journée ?A. la chasse d’eauB. le lave-lingeC. le lave-vaisselle

2 - Vous êtes dans la rue.Vous avez un détritus à jeter.Vous pouvez le mettre…A. dans une poubelleb. dans un avaloir d'égoutc. dans la rue

3 - Sur une journée, quelle quantitéd’eau perdue représente un robinetqui goutte ?A. 3 litresB. 10 litresC. 100 litres

4 - Un bain nécessite environ 200 li-tres d’eau. Combien de litres d’eausont utilisés lors d’une douche de 5min ?A. 75 lB. 100 lC. 130 l

5 - Où faut-il jeter l’huilede votre friteuse ?A. dans l’évierB. à la déchèterie la plus procheC. dans les toilettes

6 - En été, il faut arroser son jar-din…A. dans la matinéeB. à midiC. le soir

7 - Vous astiquez votre cuisineou votre salle de bains avecdes lingettes nettoyantes.Vous les jetez ensuite…A. à la poubelleB. aux toilettesC. dans le sac transparentpour le recyclage

8 - J’ai une fosse septique.Je dois la faire vidanger…A. tous les ansB. tous les 4 ansC. tous les 10 ans

RÉPONSES :

1 - A. Elle consomme environ 10 litresà chaque utilisation. A raison de 4 utili-sations quotidiennes, une famille decinq personnes utilise donc 200 litresd’eau par jour. Le lave-linge consommeenviron 100 litres d’eau, le lave-vais-selle environ 50 litres. Une chassed’eau à double débit permet une éco-nomie de 3 à 6 litres d’eau par usage.

2 - A. L’avaloir a pour fonction de récol-ter et d’évacuer les eaux de pluie.Ce ne sont pas des poubelles et leurobstruction peut perturber le bon écou-lement des eaux. La rue n’est égale-ment pas une décharge. Ce genred’incivilité coûte cher aux municipalitéset aux collectivités chargées du net-toyage et du ramassage des ordures etdonc, aux contribuables.

3 - C. Soit 36,5 m3 d’eau par an. A en-viron 1,52 euros le m3, cela représenteune dépense inutile de 52 euros paran.

4 - B. En effet, en 1 minute de douche,20 litres d’eau s’écoulent.

5 - B Il ne faut surtout pas jeter d’huileou de produits chimiques dans l’évierou les toilettes. Ils se retrouveraient im-médiatement dans les égouts et enstation d’épuration, dont ils augmente-raient la pollution. Apportez-les aux dé-chèteries pour qu’ils soient retraitéspar les filières spécialisées.

6 - C. Le soir car l’eau s’évapore moins

7 - A. Ces lingettes ne sont pas recy-clables, il ne faut donc pas les jeterdans le sac transparent. Elles ne sontpas non plus biodégradables. Ellesbouchent donc les conduites, avecpour conséquence une augmentationdu coût de fonctionnement et de traite-ment des eaux usées. Il faut donc lesjeter avec les ordures ménagères et sipossible ne pas en utiliser car ellessont très polluantes.

8 - B. La vidange se fait en moyennetous les quatre ans (cette fréquencepeut varier selon les conditions d’utili-sation) par un organisme spécialisé quidoit vous remettre un bordereau men-tionnant notamment le volumevidangé et le lieu de destination et detraitement des boues. Pour toutedemande d'information, contacter lestechniciens du Spanc du GrandAvignon.

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« En tant que retraité je fais at-tention à mes dépenses, d'au-tant que je vis seul.Concernant l'eau, effective-ment, je surveille régulière-ment et je fais très attention àl'arrosage de mes plantes enarrosant en période d'été seu-lement 2 fois par semaine. Jedépense environ 70 m3 d'eauet je paie 204 85 pour l'année.Dernièrement, m'étant aperçud'un léger dépassement de laconsommation, j'ai fait venir unplombier qui a trouvé une fuiteet tout est rentré dans l'ordre »

"En règle générale,je fais très attentionà ma consommationd'eau. Je ferme lerobinet quand je mebrosse les dents ouque je me savonnesous la douche et jen’en abuse pas pourla vaisselle. De plus,depuis tout petit,mon fils a appris àne pas gaspillerl’eau. C’est en partiepour faire des économies parce que lesfactures ont vite fait de grimper, et en par-tie parce que l’eau est un bien tarissablequ’il ne faut pas gaspiller."

Depuis l'année der-nière, Alain a vu safacture augmenterd'environ 2%, maisce n'est pas cela quile fait s'inquiéter pourson portefeuille. Carce retraité admet nepas faire d'effortsparticuliers pour éco-nomiser l'eau maisne «laisse pas pourautant le robinet ou-vert pendant desheures» même s'il admet prendre de plusen plus conscience des notions de déve-loppement durable. Il prend des douchessimplement «pour des raisons pratiquescar c'est plus rapide qu'un bain et on sesent tout aussi propre».

Cette ancienne habi-tante de Pujaut, fraî-chement débarquée àAvignon depuis le moisde juin, inculque à sesdeux enfants de 10 et14 ans le respect del'environnement. «Il estimportant de les infor-mer sur le risque demanque d'eau. A lamaison, on ne prendque des douches et oncoupe le robinet àchaque fois que l'on se brosse les dents.»Une bonne initiative qui ne se limite pas àl'eau mais également au traitement desdéchets que l'on trie soigneusement.

« Avant tout, on es-saie d’économiserl’eau, d’une partparce que cela se re-trouve sur la factureet qu'en faisant atten-tion on paie moinscher. Plus on gas-pille, ça se retrouveaussi sur la factured'assainissement. Etpuis, parce que l’eauc'est quelque chosede vital pour nous etpour la planète. Sinon, je n’ai pas de pro-blème avec l’eau de Montfavet. Je latrouve bonne. J’essaie également d’incul-quer à mes enfants le respect de l’eau, enleur montrant comment ne pas la gaspil-ler »

"Bien sûr que je sur-veille ma consomma-tion d'eau. L’eau durobinet coûte assezcher dans le Vau-cluse. Avec une fac-ture qui augmentechaque année, onessaye de faire atten-tion. Quand je melave, je coupe le robi-net au moment deme savonner et je leréouvre pour me rin-cer. Mais mes enfants n’ont pas le mêmeréflexe ; cependant j’essaie de les sensi-biliser.Je travaille dans un café et j’utilise l’eauseulement lorsque j’en ai besoin. Il fautêtre vigilant, ne pas gaspiller et consom-mer plus que nos besoins."

Jacques ThibaultLes Angles

Muriel DenisartMontfavet

NailiEntraigues-sur-la-Sorgue

AlainAvignon

MyriamMorières-lès-Avignon

NathalieAvignon

« Moi, cela va faire bien-tôt 80 ans que je boisl’eau de Montfavet. Je latrouve très bonne. Nousn’avons jamais eu deproblème avec. Bien sûron fait attention à ne pasla gaspiller. Par exem-ple, lorsque je lave leslégumes, je garde l’eaupour les fleurs. Puis enréduisant la consomma-tion d’eau, on fait aussides économies sur leporte monnaie et sur lesfactures. J’ai lu dernièrement un arti-cle qui donnait l’eau d’Avignoncomme la meilleure de France. On laconsomme et on se porte trèsbien ! ».

Monique ParpillonMontfavet

Quel typede consommateur

êtes-vous ?

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A Jonquerettes, cinq bassins ontété créés afin de « nettoyer » lesboues grâce à ce système (coût

des travaux : 450 000 euros).

Ici comme ailleurs donc, la pollution so-lide (les gros déchets) est bloquée pardes grilles, à la manière d'un filtre. Lapollution dissoute (liquides domes-tiques, urine, huiles, graisses...) esttraitée par des bactéries qui respirentgrâce à l'oxygène.

Les boues issues du traitement biolo-gique sont envoyées dans un massif fil-

trant planté de roseaux. Le développe-ment de ces derniers permet d’enleverl’eau des boues. Ces dernières devien-nent ainsi de plus en plus sèches et seminéralisent. Ce procédé permet de di-minuer les quantités de boues à éva-cuer selon une fréquence qui peut allerjusqu’à 10 ans.Les avantages d’un tel procédé biolo-gique :- naturel et efficace, il s'intègre biendans le paysage.- il est peu consommateur d’énergie etn’utilise pas de réactif chimique, pourdes performances de traitement com-

parables à celles des installations clas-siques et des coûts d’exploitation ré-duits,- les boues sont minéralisées directe-ment sur les filtres plantés de roseauxpendant plusieurs années avant d’êtrevalorisées en compostage avec desdéchets verts ou en épandage sur lesterres agricoles,- un fauchage partiel des roseauxchaque année permet éventuellementde réutiliser ces végétaux en compos-tage,- ’absence de bruit est aussi à prendreen considération.

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Morièresla station d’épuration

double sa capacité

Les principales caracté-ristiques de la nouvellestation d’épurationsont les suivantes :Capacité del'ancienne station :

12 000équivalents habitantsCapacité de la futurestation :

26 000équivalents habitantsVolume journalier deréférence :

5 000m3

Coût des travaux :

5.25 Millions d'euros(avec la subvention del’agence de l’eau de663 000 euros).

Début des travaux :

décembre2010Mise en service prévue :

fin 2011

La station d’épuration de Mo-rières-les-Avignon, qui reçoitaussi une partie des effluents

de la ville de Vedène, a étéconstruite en 1974. A

l’époque, sa capacité de trai-tement (3 000 équivalents ha-

bitants) était largementsuffisante. Mais, comme l’en-semble de la région du GrandAvignon, Morières et Vedène

ont connu une très forte pous-sée démographique, rapide-ment il a fallu augmenter sacapacité. Ce qui a été fait en

1992 avec une deuxièmetranche de travaux qui a portésa capacité à (12 000 équiva-lents habitants). Rebelote en

2011 avec une troisièmephase de travaux, l’objectif

étant de porter sa capacité à26 000 équivalents habitants.

Depuis quelques années, cette stationd’épuration reçoit des charges polluantestrès fortes pouvant parfois dépasser sa ca-pacité de traitement. Il a donc fallu avoir re-cours aux grands moyens et c’est pourquoi ila été décidé de doubler sa capacité : les tra-

vaux d’extension en cours actuellement doi-vent lui permettre de traiter les effluents de26 000 équivalents habitants. Ceci permet-tra le traitement des effluents collectés ac-tuellement et des effluents qui serontraccordés jusqu’à l’horizon 2025, dans lerespect de la règlementation en vigeur.

La station de Morières, de type biologique(boues activées à faible charge), se com-pose de trois bassins : le bassin clarificateur(34 m de diamètre) ; le bassin biologique (25m de diamètre) et un bassin de l'anciennestation qui a été conservé et réutilisé en bas-sin de stockage.Sans oublier le bâtiment d'exploitation, longde 35m, qui va abriter notament la salle decontrôle et les systèmes de pré-traitements.

Après traitement, les eaux épurées sont re-jetées dans la roubine de Morières-Cas-sagne qui se jette ensuite dans le Rhône.

Dans la plus petite commune duGrand Avignon, où l’eau et l’assainis-sement sont encore gérés en régie di-recte, la solution qui a été choisiepour la gestion des boues issues del’épuration est totalement naturelle.Si le circuit de traitement est quasi-ment identique à celui des plusgrandes stations, c’est la phase finalequi diffère puisque c’est dans un bas-sin planté de roseaux que s’effectuele traitement des boues.

La station d’épurationbiologique de Jonquerettes

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Les eaux usées« non domestiques »En ce qui concerne les rejets d’eaux usées non domes-tiques, là aussi, le Grand Avignon exerce son rôle decontrôle. Car il n’y a pas que les particuliers qui sont re-liés au réseau d’assainissement, mais aussi de très nom-breuses entreprises qui, en fonction de leurs activités,doivent obtenir une autorisation de rejet, pouvant êtrecomplétée par des conventions que les services duGrand Avignon sont en train de mettre en place. Il s’agit,pour certains de ces industriels, d’effectuer des prétraite-ments de leurs eaux usées avant de les rejeter dans leréseau, de manière à éviter que les canalisations nesoient détériorées. Ce qui pourrait entraîner des dysfonc-tionnements dans les stations d’épuration qui, rappelons-le, fonctionnent par simples traitements biologiques.

Une nouvelle ÉtapeRaccorder les habitantsde la Barthelasseet de l’île Piot au réseaud’assainissement

La grande nouvelle de ce

début d’année, tout au

moins pour les « Iliens »

concernés, c’est l’annonce

du début des travaux de

raccordement au réseau

des eaux usées pour ces

Avignonnais qui en

étaient privés jusqu’à pré-

sent. Le Grand Avignon

s’apprête en effet à rac-

corder les habitations si-

tuées au sud de l’Ile de la

Barthelasse et au nord de

l’Ile Piot. Des travaux qui

entrent dans le cadre des

8 millions d’euros d’inves-

tissements annuels que la

communauté d’agglomé-

ration injecte dans ses ré-

seaux d’assainissement.

L’opération, là aussi, n’est pas simplepuisqu’il faut une nouvelle fois traver-ser un bras du Rhône pour arriverjusqu’à la station d’épuration d’Avi-gnon-Le Pontet-Villeneuve-Les An-gles située juste de l’autre côté, enCourtine. Mais le problème avait étéanticipé ; et la nouvelle canalisationva être connectée à un tuyau déjàexistant, posé en attente sur le Pontde l’Europe.

Deuxième problème, plus complexesans doute, que les techniciens duGrand Avignon vont devoir résoudre :les importantes fluctuations de popu-lation sur ce site entre l’hiver (ungros millier) et l’été : de l’ordre de3250 équivalents habitants, avec laprésence de deux campings notam-ment. Il a donc fallu réfléchir à lamise en place d’un système de re-foulement susceptible de s’adapteraux variations importantes de fluxdes eaux usées.

Reste enfin une donnée majeure àprendre en considération : la pré-

sence de l’eau à une très faible pro-fondeur sur l’ensemble de cettezone, ce qui représente un véritabledéfi pour les équipes qui vont menerce chantier.

Un chantier qui va démarrer en fé-vrier et qui devrait durer une année.Il va falloir dans un premier tempsmettre en place des canalisationsgravitaires d’assainissement (200 et300 mm de diamètre) sur environ2,85 km ainsi que des canalisationsde refoulement sur 1,825 km, sansoublier la réalisation de 120 branche-ments environ et la construction de 4postes de refoulement.

En ce qui concerne le coût, ces tra-vaux représentent un montant globalde 2,3 millions d’euros. Quand toutsera terminé sur le domaine public,les riverains concernés n’auront plusqu’à se raccorder au réseau d’eauxusées. Ils devront prendre à leurcharge les travaux réalisés sur leurpropriété, avec le soin de déconnec-ter et condamner leur fosse septique.

Mieux protégerl’Environnement

Le Grand Avignon veille à la protection denotre environnement. D’un côté, en conseil-lant les particuliers qui ne sont pas raccor-dés à un réseau d’eaux usées collectif ; del’autre, en surveillant d’un peu plus près lesrejets des nombreuses entreprises qui sontinstallées sur le territoire de l’agglo.

L’assainissementnon collectifLe SPANC, tout d’abord ou Service public d’assainisse-ment non collectif, imposé par la loi sur l’eau de 1992. Ils’adresse donc aux propriétaires d’habitation équipées defosses septiques : il y en a près de 4000 sur le territoire duGrand Avignon. La Communauté d’agglomération a mis enplace tout un système pour aider les propriétaires concer-nés à y voir plus clair.Dans le cas d’une installation déjà existante, le SPANCréalise le contrôle et le diagnostic de votre assainissementet, en cas d’installations défaillantes, vous conseillera surles travaux à entreprendre.Dans le cas d’une construction nouvelle ou d’une réhabili-tation, le SPANC émet un avis technique sur votre projet,étant entendu que le propriétaire du logement doit réaliserune installation conforme à la législation en vigueur.

Page 8: Grand Avignon : préserver l'eau et protéger l'environnement

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