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Le magazine de la communauté d’agglomération - N° 6 - octobre 2012 GRAND ANGLE Conservatoire de musique, ça pétille de projets d’agglo Page 6 Éclairage Une aire d’accueil pour les gens du voyage Page 14 Zoom sur... Marseille Provence 2013 Page 8 Dans l'air du temps Vite, un pôle ! © Florent Gardin © com-ACCM © lroyan-accm © lroyan-accm

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Le magazine de la communauté d’agglomération - N° 6 - octobre 2012

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Conservatoire de musique, ça pétille de projets

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ÉclairageUne aire d’accueil pour les gens du voyage

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14-15Zoom sur…Marseille Provence 2013

4-5L’essentielRencontres de l’emploi, 3e édition

ACCM achète son dépôt de bus

Une conférence pour l’habitat

Reprise des travaux du scot

Un mois pour l’économie sociale et solidaire

16-19Lien socialL’insertion par la culture

Un chantier d’insertion à cheval

Passerelle vers la métallurgie, la suite

6-7ÉclairageUne aire d’accueil pour les gens du voyage

24-25L'éco de l'aggloLe Roubian, une requalificiation en marche

La filière équestre à l’honneur

Distrimag, un certain esprit d’entreprise

26Infos pratiques

23Gens d’iciPortrait d’une classe atypique dans un cadre idyllique

20-22Vie quotidienneEnvia souffle sa 1re bougie

Le haut débit à portée de clic !

L’opah de l’agglo en pleine évolution

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Com’ d’[email protected]

Semestriel d’information de la communauté d’agglomération Arles Crau Camargue Montagnette N° 6 - octobre 2012

Dépôt légal : ISSN. 2109 - 4187 Directeur de la publication : Claude VulpianDirecteur de la rédaction : François ForneroRédactrice en chef : Laure RoyanRédaction : Anne-Paule Flouw, Magalie Ramos, Laure Royan, services ACCMSecrétariat de rédaction : Anne-Paule FlouwCréation et maquettage : Agence Ligne Ovale www.ligneovale.frCrédits photos : Anne-Paule Flouw , Florent Gardin, Magalie Ramos, Lionel Roux, Laure Royan, Katia Aprilante, service communication Saint-Martin-de-CrauCouverture : Laure RoyanImprimerie : TrulliImprimé à 40 010 exemplaires sur papier PEFC.Distributeur : Médiapost

ACCM - Cité Yvan Audouard BP 30228 - 13637 Arles Cedex Tél. : 04 86 52 60 00 / Fax 04 90 18 43 [email protected]. agglo-accm.fr

9-13Grand angleConservatoire de musique, ça pétille de projets !

n°6Le mot du présidentdavid et Goliath. « L’ultimatum lancé par Claude Vulpian à Eugène Caselli » ! Cette phrase choc, forcément un peu réductrice, m’a été at-tribuée dans de nombreux médias ces dernières semaines. Mais dans quel contexte le président d’une « petite » communauté d’aggloméra-tion a-t-il pu défier le président du géant marseillais ?

Le hasard a simplement bien fait les choses, et le clin d’œil à l’histoire est à se délecter. Depuis plusieurs mois, les présidents des intercommu-nalités des Bouches-du-Rhône se rencontrent périodiquement pour travailler ensemble à la création d’un pôle métropolitain. Et l’automne presque venu, ce fut au tour d’ACCM d’accueillir ses homologues, et comme il est de coutume en pareilles circonstances, d’assurer la pré-sidence de la réunion.

J’ai donc eu la responsabilité de m’adresser, au nom des autres prési-dents présents, non seulement au président de Marseille Provence Métropole, pour lui demander tout simplement s’il envisageait de poursuivre avec les autres communautés un processus de coopération sans précédent dans notre département, mais aussi, indirectement aux nombreux médias tout à coup très intéressés par le fait métropolitain, et par la force des choses par notre communauté d’agglomération.

Mais au-delà des titres chocs et des effets de manche, le faisceau de lumière dont a bénéficié notre communauté n’est pas anodin alors que les décisions qui se préparent, en partie dans les ministères, vont bouleverser considérablement et durablement notre organisation ter-ritoriale (avec des conséquences multiples en matière de gestion des services publics, de proximité, de solidarité financière, de fiscalité, etc.).

Et dans ce grand mécano territorial, il faut rappeler avec force que :

1 – nous ne sommes pas contre Marseille, notre capitale régionale, mais au contraire résolument à ses côtés pour participer, avec l’aide du Gou-vernement et dans le respect des libertés locales, au développement du grand espace métropolitain qui ne doit exclure aucune partie du département,

2 – nous faisons partie intégrante, communautés et communes du Pays d’Arles, de cet espace métropolitain, qui rencontre certes par endroits des difficultés profondes, mais qui est aussi un espace de développe-ment, d’innovation, de recherche. Nous ne pouvons donc accepter d’être exclus du processus, et ainsi marginalisés et réduits à une réserve naturelle entre Marseille, Montpellier et Avignon.

Tant mieux pour notre communauté et ses habitants si grâce à cette présidence bienvenue, j’ai pu porter haut la voix de notre beau terri-toire et celle du Pays d’Arles.

Claude Vulpian, maire de Saint-Martin-de-Crau

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Rencontres de l’emploi : 3e édition !Forte du succès des deux éditions précé-dentes (plus de 1 000 participants pour l’édition 2011), ACCM organise pour la troi-sième année les rencontres de l’emploi.Cette manifestation qui se veut un temps fort au service des demandeurs d’emploi du territoire se déroulera du 12 au 16 no-vembre à la maison de la vie associative d’Arles. Pendant 5 jours de nombreux ate-liers sont ouverts à tous  : rédaction de CV,

simulation d’entretien de recrutement, connaissance du bassin d’emploi, conseil en image, se déplacer sur le territoire… et comme chaque année, le rallye emploi et le job dating avec des entreprises qui recru-tent. Retrouvez le programme sur notre site www.agglo-accm.fr.

Renseignements au service emploi : 04 86 52 60 60

Acquisition d’un dépôt ACCM s’est portée acquéreur de l’ancien dépôt d’autocars et d’autobus situé en ZI nord d’Arles et appartenant à la société Keolis (ancien délégataire du réseau de transport urbain de la ville d’Arles). Cet équipement, répondant aux normes envi-ronnementales, va concourir à la maîtrise de l’outil de production du service public des transports. Ce dépôt classé comme dépôt « vert » prend en compte dans sa conception des exigences en matière d’éco-construction  : matériaux, isolation, économies d’énergie, recyclage de l’eau utilisée pour le nettoyage des véhicules, gestion et tri des déchets de l’atelier mé-canique, recyclage des huiles... ACCM y accueillera les équipes et les véhicules de la société Véolia Transport Arles dans les semaines à venir. Le coût de cette acquisi-tion est de 3,3 millions d’euros, co-financé par le conseil général des Bouches-du-Rhône et le conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

107 100hectaresC’est la superficie de la communauté d’ag-glomération ACCM, communauté à la plus faible densité de population du dépar-tement (74 habitants au km2) et qui peut contenir 10 fois la ville de Paris !

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Sollicitée par le conseil régional Paca dans le cadre de son projet partenarial sur l’ouver-ture des données publiques (Open data), la communauté d’agglomération a répondu favorablement.

Les informations d’ACCM ainsi mises à dispo-sition du public, via une plateforme internet de la région, sont, pour l’instant, la cartogra-phie du réseau de transport en commun, la dénomination des voies, et la localisation des bâtiments publics sur la commune d’Arles.

www.opendata.regionpaca.fr

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4 L'ESSENTIEL

La saison théâtrale d’Arles 2012/2013 com-mence en octobre. Pour venir profiter des représentations sans avoir à vous soucier de votre véhicule, pensez à prendre les navettes gratuites mises à disposition par ACCM au départ de Saint-Martin-de-Crau.

Pour plus d’information et inscriptions obligatoires, renseignez-vous sur le site internet du théâtre www.theatre-arles.com ou par téléphone : 04 90 52 51 55.

Reprise des travaux du Scot

En navettes vers le théâtre

Après une interruption de plusieurs mois, le syndicat mixte du Pays d’Arles a relancé les travaux d’élaboration du Scot (schéma de cohérence territoriale). L’objectif est de mettre en place, au ni-veau du territoire du Pays d’Arles, un projet d’aménagement et de dévelop-pement durable (PADD), d’élaborer une étude sur les corridors écologiques et sur la stratégie foncière, ainsi que de réa-liser une évaluation environnementale du territoire.Le Scot devrait être validé par l’ensemble des 29 communes du Pays d’Arles à l’ho-rizon 2013.

Une conférence pour l’habitatLe 25 juin dernier, ACCM a organisé sa se-conde conférence intercommunale du loge-ment, ouverte à tous les acteurs de l’habitat et notamment les bailleurs sociaux du ter-ritoire. L’occasion pour l’agglo de réaffirmer ses ambitions en matière de création de lo-gements sociaux sur son territoire et de pré-senter le bilan triennal de son programme local de l’habitat, avec comme point d’orgue la construction financée de 605 logements sociaux depuis 2009 et 232 logements so-ciaux pour l'année 2011. Cette conférence a également été l’occasion pour les parti-cipants de réfléchir à la manière d’habiter sur le territoire, afin d’adapter les projets de création de logements sociaux au plus près des besoins des habitants.

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Novembre : un mois social et solidaireLe mois de novembre est, pour la 10e année consécutive, dédié à l’économie sociale et solidaire (ESS). Créé en 2003 par la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire, le mois de l’ESS permet de valoriser l’engagement des quelque 2 millions de personnes qui conçoivent l’économie autrement en France.En 2012, c’est ACCM, la ville d’Arles et le réseau de l’économie sociale et solidaire du Pays d’Arles (Resspa) qui coordonnent cette manifestation. Des rencontres, des réunions d’in-formation pour les entreprises, les élus, et le grand public seront organisées après l’inau-guration le 9 novembre. Autant de moyens pour faire découvrir et mieux connaître cette économie alternative. Retrouvez tous les chiffres de l’ESS sur le territoire d’ACCM dans notre supplément Com d’actions et sur www.agglo-accm.fr

Com’ d’agglo N° 6 • octobre 2012

5 L'ESSENTIEL.

La structure a ouvert ses portes aux gens du voyage au mois de mai dernier. Sur un terrain de 9000 m2, elle est constituée de 23 emplacements, soit 46 places de caravanes. Chacun dispose d’un bloc sanitaire indi-viduel avec douche et toilettes, un abri-cuisine avec évier, un étendage et un branchement eau et électri-cité. Le tarif est de 3 euros par place et par nuit au-quel s’ajoutent le prépaiement de l’eau et l’électricité ainsi que le règlement d’une caution de 100 euros par place. L’équipement, aménagé pour les personnes à mobilité réduite, est accessible pour une durée de 3 mois maximum par an, renouvelable une fois avec un délai d’interruption entre deux séjours.

Lors de l’inauguration de l’aire d’accueil, le 5 juillet dernier, en présence de l’ensemble des partenaires financiers, David Grzyb, vice-président de la com-munauté d’agglomération, a rappelé  : « Avec cette réalisation, ACCM remplit tout d’abord un devoir ré-publicain en se conformant à la loi et au schéma dé-partemental pour l’accueil des gens du voyage. Celui-ci impose aux communes de plus de 5 000 habitants la création d’un tel équipement. Mais surtout notre com-munauté d’agglomération remplit un devoir moral. Celui de respecter un mode de vie ancestral, en propo-sant à nos concitoyens qui pratiquent le voyage un lieu d’accueil digne et décent. »

En France, plus de 300 000 personnes, selon le minis-tère de l’Intérieur, ont choisi ce mode de vie et la plu-part vivent ainsi depuis de nombreuses générations. Moreno, 61 ans, à la tête d’une famille de 9 enfants et 45 petits-enfants : « Il y a une grande solidarité chez les gi-tans. On partage les repas avec ceux qui n’ont pas trouvé de travail et on va s’aider sur les chantiers. Autrefois, avec mon père et mes oncles, on se déplaçait en roulotte, avec des ânes, des chèvres et des poules. On travaillait les pa-niers et on faisait des ramonages. Le soir, on trouvait un chemin dans la campagne pour se poser. Parfois des fermiers nous autorisaient à occuper leur terrain contre quelques services mais souvent on nous chassait hors de la ville en nous appelant les voleurs de poules  ! » Car la communauté des gens du voyage, comme d’autres, souffre d’une forte discrimination. Pourtant celle-ci existait déjà au moyen-âge où marchands ambulants et travailleurs saisonniers voyageaient pour vivre. La plupart dispose donc de la nationalité française depuis plusieurs siècles et peut être fière de faire perdurer à la fois ce mode de vie et cette culture.

Une inauguration empreinte de solidarité

Témoignage

Sindy et ses trois jeunes enfants occupent l’aire depuis deux semaines : « Ici, on est bien accueillis et l’aire est bien entretenue. Les prix sont un peu plus élevés qu’ailleurs mais on a chacun des sanitaires et davantage de confort. » La famille est venue s’installer à Arles sur les recommandations de cousins. Lui est artisan, il propose ses services aux habitants pour rénover les façades, peindre des volets, etc. Elle, élève ses enfants. « Nous les scolarisons partout où nous allons et ça s’est toujours bien passé. Chaque année, à partir du mois d’octobre, nous essayons de rester dans l’Aveyron pour éviter de trop les changer d’école jusqu’au printemps où nous repartons. » Dès que les chantiers sont terminés, la famille reprend la route pour retrouver d’autres clients et d’autres horizons où des proches les attendent.

Enfin une aire d’accueil à Arles

Après plusieurs années de concertation, d’études et de travaux, l’aire d’accueil des gens du voyage a vu le jour à proximité de l’hôpital sur la RN113, à Arles.

ACCM a investi un million d’euros dans ce projet dont le coût total s’élève à 2 060 000 €. Les autres financeurs sont l’État, le conseil régional, le conseil général, la Caf, et la ville d’Arles qui a mis le terrain à disposition.

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Le terrain c’est ma vie. Voyager c’est un plaisir…John

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L’aire d’accueil, propriété de la communauté d’agglo-mération ACCM, est gérée par un délégataire de ser-vice public, l’association Alotra. Il s’agit d’une structure spécialisée notamment dans le domaine de la gestion de résidences sociales pour ménages défavorisés. Depuis une dizaine d’années, l’association a étendu son champ d’intervention à celui de l’habitat de la po-pulation tzigane et gère au total sept aires d’accueil dans le sud de la France.

actions que nous mettons en place émanent à la fois des demandes formulées par les voyageurs, des observations que l’on fait ici sur le terrain et que les intervenants exté-rieurs peuvent faire. Nous effectuons un important travail de maillage entre acteurs locaux. » Elle travaille également sur l’animation de l’aire en pro-posant des activités pour les enfants ou les parents. « Par exemple, le mercredi après-midi, les enfants peuvent participer à des ateliers cuisine, arts plastiques, couture… Puis à l’heure du goûter, les mamans qui le souhaitent nous rejoignent et on discute tous ensemble de l’activité du jour. » Ces moments constituent un temps d’échange important pour créer du lien avec les familles, les com-prendre et parfois déceler des besoins.

Carole est chargée de conseiller et accompagner la po-pulation dans ses démarches auprès des organismes sociaux. Pour ce faire, elle travaille sur la mise en place d’actions destinées à favoriser l’accès aux services de droit commun que ce soit en termes de santé, d’em-ploi ou de scolarisation des enfants. C’est pourquoi elle s’appuie sur un partenariat avec les services administra-tifs et sociaux, les associations et les collectivités. « Les

Une équipe de trois personnes travaille au cœur de l’aire. Nicolas Balme, responsable de la structure explique  : « Nous assurons l’accueil des familles et la gestion quoti-dienne. Il peut s’agir des contrats de séjour, des cautions et des prépaiements des fluides, mais aussi de veiller au res-pect du règlement intérieur et à la sécurité des occupants. » Le responsable de l’aire en charge de la gestion admi-nistrative, financière et technique est assisté de Vincent Marette, garant de la propreté et du bon fonctionne-ment des lieux et de Carole Bueil, gestionnaire sociale.

Car, conformément au souhait d’ACCM, Alotra propose une gestion sociale de l’aire d’accueil. En effet, la prise en compte du caractère particulier de ce type d’habitat et la volonté d’intégration de la population des gens du voyage sont deux composantes importantes du projet.

Alotra : une équipe sur place au quotidien

créer du lien

Des ateliers ludiques

Cet après-midi d’août, trois jeunes enfants pointent le bout du nez à 14 heures pour venir découvrir quelle activité va leur être proposée. Ce jour-là, il est question de coudre des lettres en tissus pour décorer l’entrée du bâtiment d’un chatoyant « BIENVENUE » sur une cordelette. À la fois surpris et curieux, les trois petits fouillent dans les tissus colorés, découpent des lettres en carton avant de les poser sur les étoffes. Ils froncent les sourcils devant la machine à coudre pendant que Carole, attentionnée, explique comment elle fonctionne. Flora, 12 ans et demi, superpose délicatement sa lettre et son carré de tissus et apprivoise la drôle de machine sous l’œil attentif de son frère à qui viendra le tour. L’activité est calme, le temps s’écoule paisiblement et le résultat est à la hauteur de l’application des enfants. Ce jour-là, les enfants repartiront heureux de leur création, mais aussi et surtout de laisser leur empreinte sur ce lieu où ils ne sont que de passage…

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L’école m’a parfois manqué mais j’aurais été malheureuse enfermée. Nous les gitans, on a besoin d’être au grand air !Angèle

On va où le vent nous porte et c’est cette liberté qui fait de nous des gens heureux !Moreno

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La situation préoccupante de la ville de Marseille a fait l’objet d’un comité interministériel, le 6 septembre dernier, suivi d’une visite du Premier ministre dans la cité phocéenne. L’occasion pour ce dernier d’annon-cer diverses mesures de soutien, ainsi que la créa-tion prochaine, par voie législative, d’une métropole élargie couvrant les six intercommunalités de l’Est du département.Réaction immédiate et musclée des présidents de l’ensemble des intercommunalités des Bouches-du-Rhône (hors la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, qui appelle de ses voeux cette création) qui, hasard du calendrier, se sont réunis à Arles dans les locaux d’ACCM le 7 septembre dernier.Une réunion prévue de longue date au cours de la-quelle les présidents ont rappelé d’une seule voix leur opposition à toute métropole élargie, et leur volonté de créer un pôle métropolitain début 2013.Pour respecter le calendrier qu'ils avaient collective-ment approuvé, les présidents des communautés ont donc confirmé qu’ils soumettraient courant octobre à leurs assemblées respectives une délibération de-mandant la création du pôle métropolitain. Ils ont éga-lement demandé au président de Marseille Provence Métropole d’indiquer s’il souhaitait poursuivre cette entreprise collective. Dans le cas contraire, la volonté de poursuivre à huit communautés a été exprimée par les présidents.Rappelons qu’un pôle métropolitain est un outil au-quel adhèrent librement les communautés, qui conti-nuent à gérer leurs compétences dans la proximité, pour développer sur un territoire élargi des actions dans les domaines des transports, du développement économique ou encore de la recherche. Par opposition,

la métropole est une structure administrative centrali-satrice qui absorbe les communautés existantes. Par ailleurs, inquiets d’avoir été écartés des débats or-ganisés par le Premier ministre, les présidents des trois communautés du Pays d’Arles (ACCM, Rhône Alpilles Durance et Vallée des Baux – Alpilles) ont adressé une lettre à Jean-Marc Ayrault pour rappeler que l’Ouest des Bouches-du-Rhône, représentant 160 000 habi-tants et surtout 40 % du territoire départemental, ne pouvait être mis à l’écart du processus métropolitain.Une démarche soutenue par les autres intercommu-nalités partenaires, qui plus que jamais privilégient une coopération librement acceptée par les collectivi-tés et permettant par des politiques innovantes et am-bitieuses, non seulement de dynamiser le développe-ment des territoires, mais aussi d’organiser la solidarité envers ceux qui en ont le plus besoin, Marseille bien-sûr et d’autres, notamment du côté du Pays d’Arles.

Ces dernières semaines, l’organisation du territoire des Bouches-du-Rhône a été au centre de l’actualité.

Vite, un pôle !

France 3 méditerranée, LCM, Canal Maritima, radio France bleu, la presse locale ! On n’aura jamais autant vu de médias locaux à ACCM ce 7 septembre 2012 pour interviewer les 8 présidents présents…

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Tout le monde en parle !

Pendant ce temps…

La commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) s’est réunie le 7 septembre dernier sous la présidence du préfet de région. Ce dernier a présenté un certain nombre de propositions, la commission disposant d’un délai de trois mois pour faire d’éventuelles contre propositions, qui devront respecter les principes édictés par la loi de réforme des collectivités territoriales de 2010.Parmi ces propositions, deux concernent plus particulièrement ACCM : le rattachement de la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer et la dissolution du Smigpemac, syndicat de gestion des personnels des écoles de musique qui réunit ACCM et la commune de Saint-Rémy-de-Provence (les activités du syndicat étant dans cette hypothèse reprises par les collectivités membres).Dans les prochaines semaines, les élus d’ACCM devront transmettre leur contribution sur ces deux sujets au rapporteur de la CDCI.

De gauche à droite : Max Gilles, Gaby Charroux, Claude Vulpian, Bernard Granié, Maryse Joissains-Masini, Magali Giovannangeli, Michel Tonon, Hervé Chérubini, présidents des 8 intercommunalités des Bouches-du-Rhône participant à la réunion.

Com’ d’agglo N° 6 • octobre 2012

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Conservatoire de musique,ça pétille de projets !

Transmettre, partager, diffuser, faire connaître, faire aimer… autant de missions que se donne le conservatoire de musique. Vaste programme fort de 25 années d’expérience et d’une équipe de 55 personnes dont 45 professeurs au service de 1 200 élèves ! Détails, par le menu…©

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« La transmission est au cœur de notre vocation »

Favoriser la pratique collective, repenser l’approche pédagogique en l’adaptant au plus près des demandes et des besoins des enfants selon leur âge, sortir du cadre parfois trop rigide de l’évaluation, stimuler l’engouement et la fidélité des enfants à leur instrument afin de favoriser le développement des effectifs au-delà du second cycle d’apprentissage… autant de missions auxquelles se frotte le conservatoire de musique du Pays d'Arles depuis plusieurs années.

« La transmission de notre passion pour la musique est au cœur de notre vocation, explique René Villermy, direc-teur du conservatoire de musique. Aujourd’hui, l’enjeu du conservatoire est d’améliorer encore son mode de transmis-sion pour conduire nos élèves vers une pratique amateur de qualité. » Et tout est pensé en ce sens au sein du conser-vatoire  : développement de la pratique collective avec la création d’orchestres à cordes, d’un ensemble d’har-monie, d’ateliers vocaux, d’un ensemble de musique ancienne ou encore de groupes de musiques actuelles qui, chacun, se produit au moins une fois durant l’année scolaire. En tout, quelque 250 enfants de 7 à 17 ans et plus d’une centaine d’adultes amateurs sont concernés par ces pratiques collectives riches d’échanges et de partage. « En parallèle, l’autre enjeu du conservatoire est d’amener à la musique des enfants qui en sont éloignés, » poursuit René

Villermy. Dans cet objectif, plusieurs projets sont mis en place chaque année, tels que les interventions en milieu scolaire, l'école du mélomane, la création d’une classe "orchestre au collège" depuis 3 ans, des ateliers hip-hop. « En bref, notre projet d’établissement repose sur trois piliers  : l’enseignement, l’éducation et l’animation musicale du territoire. » Aujourd’hui, 1 200 enfants sont inscrits au conserva-toire dans un cursus pédagogique, près de 5 000 en-fants par an sont concernés par les interventions en milieu scolaire, quelques centaines bénéficient des actions « hors les murs » du conservatoire (collège, hip-hop). Un engouement que l’équipe pédagogique et de direction du conservatoire souhaite faire perdurer du-rant les prochaines années.Enfin, le conservatoire se veut être au cœur de la vie musi-cale du territoire communautaire. À cette fin, 22 concerts d'élèves et professeurs ont ponctué l’année écoulée. Et en 2013, pas moins de 30 concerts vont animer une an-née sous le signe de la culture tous azimuts de « Marseille Provence 2013 » (cf page 14 à 15).

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Votre école change de nom !

L’école de musique d'ACCM et de Saint Rémy de Provence s’appellera désormais le conservatoire de musique du Pays d’Arles !Cette nouvelle appellation a pour vocation première de favoriser une meilleure communication en direction du public. Elle formalise aussi le rayonnement territorial de l'école et son agrément par l'État en "établissement d'enseignement artistique intercommunal".Cette décision valorise l’engagement, depuis bientôt 30 ans, des élus locaux, des équipes pédagogiques et administratives dans leurs missions d’éducation, d’enseignement et d’animation musicale. Elle concrétise également une belle reconnaissance pour les jeunes ou moins jeunes musiciens et leurs familles qui s’impliquent dans un rayonnement culturel et musical qui n’a cessé de s’intensifier depuis que la structure est devenue, en 2007, intercommunale.

La rentrée est marquée par plusieurs temps forts pour l’école de musique ACCM – Saint-Rémy-de-Provence. À Saint-Martin-de-Crau et Tarascon, de nouveaux locaux offriront aux élèves des conditions idéales. À Arles, la réflexion est lancée pour la création d’un nouveau lieu sur le site des Ateliers. Ainsi, ces trois villes pourront mieux accueillir les élèves et permettre aux enseignants de développer leurs projets.2013 sera l’année de la capitale européenne de la culture à Marseille et donc pour tout le territoire ACCM – Saint-Rémy-de-Provence. L’école de musique porte deux projets soutenus et co-financés par l’association Marseille Provence 2013. Ils rayonneront sur l’ensemble de notre territoire. Enfin, pour la qualité de ses enseignements, pour sa dimension éducative et de diffusion musicale, son ouverture aux pratiques amateurs et afin de donner toute sa dimension à ce premier établissement culturel intercommunal, l’école de musique change de nom et devient le conservatoire de musique du Pays d’Arles. Une bonne rentrée musicale 2012/2013 pour tous ! Claire Antognazza, conseillère communautaire déléguée à la culture et au conservatoire de musique

le Smigpemac ques aco ?Le « syndicat mixte intercommunal pour la gestion du personnel des écoles de musique des Alpilles et de la Crau », créé en 1986, regroupe les communes d'Arles, Saint-Rémy-de-Provence, Saint-Martin-de-Crau et Tarascon. Il est devenu un syndicat mixte en juin 2006, lorsque la compétence "gestion des écoles de musique" a été transférée à ACCM. La communauté d'agglo a alors regroupé les 3 écoles de musique de son territoire pour n'en faire qu'une. Depuis, ACCM siège à la place de ses communes au sein du Smigpemac. Celui-ci permet de mutualiser l'équipe des 45 enseignants avec Saint-Rémy-de-Provence.

Conservatoire de musique du Pays d'arlesTél. 04 90 49 47 15

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du vibrato dans les doigtsDurant l’année scolaire écoulée, une quarantaine de jeunes violonistes et violoncellistes s'est réunie tous les 15 jours pour partager une pratique orchestrale. Ces séances ont dans un premier temps été ouvertes aux enfants les plus jeunes (élèves débutants jusqu’à 5 ans de pratique). Et pour ces tout jeunes instrumen-tistes, la pratique collective donne, à l’évidence, un sens à leur apprentissage. Il est prévu de les entendre en concert au cours de cette année scolaire.Dans le prolongement de cette démarche, une nouvelle étape est envisagée qui consistera à créer un orchestre à cordes pour les plus grands élèves du conservatoire et pour les adultes amateurs du territoire. Avis à celles et ceux, violonistes et violoncellistes, qui sont intéressés !

Le conservatoire mène depuis 8 ans une mission d’édu-cation musicale en direction des écoles maternelles et primaires du territoire. Près de 5 000 enfants ont déjà pro-fité de ces interventions en milieu scolaire l'année passée. Fruit d’un étroit partenariat avec l’Éducation nationale, ces actions s’intègrent dans la démarche de sensibilisation de tous les publics à la pratique musicale.Six professeurs sont mobilisés chaque année pour parti-ciper à la mise en œuvre des nombreux projets musicaux, dont les enfants sont toujours les acteurs. Durant l’année 2011-2012, 52 classes ont été mobilisées autour du projet phare de Michel Marre et Louis Winsberg. Pour cette rentrée 2012, un nouveau partenariat d’impor-tance verra le jour dans le cadre de Marseille Provence 2013 et 9 écoles vont travailler sur le projet « des trouba-dours aux slameurs », dirigé par Henri Agnel pour la partie troubadour et Pagan pour la partie slam. Tout au long de

l’année scolaire des rencontres seront organisées entre ces deux musiciens et les enfants des écoles sous forme d'ateliers et de concerts pédagogiques. Une représenta-tion finale est d’ores et déjà programmée le 22 juin 2013 au théâtre antique d’Arles à l’occasion de la traditionnelle remise des prix du conservatoire.Parallèlement, le conservatoire, en partenariat avec l’as-sociation du Méjan, a développé un cycle de 3 concerts pédagogiques destinés aux enfants des écoles  : l’école du mélomane. Plus de 1 000 enfants du territoire ont as-sisté à ces concerts animés par des musiciens profession-nels (l’ensemble Musicatreize, un conte musical de Louis Winsberg, un concert flûtes et cordes animé par le profes-seur Georges Minassian). « L’objectif de l’école du mélomane s’inscrit dans notre démarche d’accession à la culture pour le plus grand nombre, explique Fréderic Zenatti, directeur adjoint du conservatoire. Les retours que nous font les insti-tuteurs sont positifs et l’initiative est bien perçue, d’autant que les concerts proposés sont de très belle qualité, adaptés aux enfants et pensés pour eux. »Pour accompagner ces projets, le réseau de transport d’ACCM a été mobilisé pour conduire les enfants sur les lieux des concerts.Les interventions en milieu scolaire et l’école du mélo-mane se poursuivent durant l’année scolaire 2012-2013.

Les premières notes… à l’école

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Témoignage

Pierre Tran, professeur de violoncelle« Pour les enfants, c’est souvent la première expérience musicale collective et cela leur permet d’envisager leur pratique musicale dans un esprit d’équipe et en complément du face à face pédagogique auquel ils sont habitués. Et cela se fait dès la première année de cours et donne une autre dimension à leur apprentissage. Ils peuvent toucher du doigt le fait que la musique est une expérience collective. »

ACCM soutient fortement le conservatoire. En 2012, près d'1,5 M€ a été consacré à son fonctionnement (les participations familiales ne représentant que 110 000 € par an).

Depuis une année, le conservatoire de musique inter-vient hors ses murs au travers d’ateliers hip-hop ani-més par Mounir Kouiss : ateliers scratch à Griffeuille et au Trébon en partenariat avec les maisons de quar-tier, atelier slam au Musée départemental de l’Arles antique avec l’association « silence (é)cris » ou encore ateliers de musique assistée par ordinateur dans les locaux du conservatoire. Une quarantaine de jeunes de 12 à 17 ans participe à ces actions. « Ces ateliers sont très concrets et pratiques car les jeunes touchent le matériel tout de suite. C’est ce qui leur plait et ils ac-crochent vraiment », explique Mounir, DJ depuis plus de 15 ans pendant ses temps libres. Les ateliers sont reconduits cette année.

Hip hop hors les murs

Com’ d’agglo N° 6 • octobre 2012

11 gRANd ANgLE.

L’orchestre d’harmonie qui a débuté en octobre 2011 a repris ses activités depuis septembre dans les locaux de Tarascon. 17 adultes y ont participé l’année dernière,sous la direction de Dominique Eldin, professeur de trombone et de tuba. L’harmonie va orienter son tra-vail vers un répertoire de musique populaire française (Edith Piaf, Michel Fugain, Jean-Jacques Goldman, etc.).Les répétitions ont lieu tous les mardis de 19 heures à 20  h  30, plus 8 séances de répétition les samedis après-midi en préparation de 3 concerts d’ores et déjà prévus en 2013.Les inscriptions sont ouvertes sur tous les sites du conservatoire. Tous les nouveaux musiciens sont les bienvenus.

Ils s’appellent The Desease, Traffic O, Rimshot, The Kafkas, The Kingston. Ils ont entre 15 et 18 ans et pratiquent leur instrument depuis des années. Ils grattent, tapent, chantent, mettent des lunettes noires, se prennent au sé-rieux, font des reprises des Rolling Stones, ont leurs fans et s’amusent comme des fous… Ce sont les rockers du département des musiques actuelles du conservatoire !Encadrés par des pros, Sergio Armaneli à la basse, Patrick Reynaut à la batterie, Rodolphe Mordant au clavier, Simon Depys à la guitare, ou coachés par Jody Staelen, ils jouent "pour de vrai", sur scène et plusieurs fois dans l’année.Avec la complicité du Cargo de nuit, ces musiciens peu-vent se tester en conditions réelles, sur scène face à un

public. Et se lancer pour la fête de la musique ! Un résultat étonnant qui reste le fruit d’un travail tout a fait sérieux tout au long de l’année scolaire.Face à la demande de plus en plus pressante, le départe-ment de musiques actuelles continue cette année et va, peut-être, se renforcer d’autres musiciens… Avis aux vio-lonistes, harpistes, accordéonistes… Le rock peut aussi être pour vous !

Créé il y a plus de vingt ans, le département de mu-siques anciennes a à coeur de développer différents projets et de nouer des par-

tenariats avec les acteurs associatifs et professionnels du monde de la musique ancienne, ainsi qu'avec les autres disciplines enseignées au conservatoire, pour permettre aux élèves de se produire en public. Ce fut le cas durant cette année autour du concert « Selva morale e spirituale » de Monteverdi donné dans les églises de Saint-Rémy-de-Provence, Saint-Martin-de-Crau et Boulbon sous la direc-tion de Florent Mayet. Le département baroque propose, pour cette rentrée, une organisation des études à la fois plus souple pour les enfants et désormais ouverte aux adultes avec, en projet, la réalisation d’un opéra baroque qui sera joué dans le cadre de Marseille Provence 2013.

côté vent, ça swing !

côté rock,

ça groove !

Et côté baroque ?

Témoignage

dominique eldin professeur de trombone

et de tuba« L'orchestre d'harmonie a

des projets de concerts avec les enfants de

l’orchestre de 1er cycle, ce qui est très stimulant pour

les plus jeunes et enrichissant pour tous. En

parallèle, les parcours découverte ont permis à

de plus jeunes enfants, âgés de 6 et 7 ans, de

découvrir le trombone et quelques uns se sont

inscrits. J’en suis ravi car les cuivres tels le tuba ou le

trombone sont peu connus des enfants. »

Témoignage

Simon depys, professeur de guitare « L’objectif est d’amener les élèves à une pratique de groupe. Nous souhaitons créer une dynamique qui sorte des parcours traditionnels. Pour cette rentrée, plusieurs élèves souhaitent créer leur groupe, ce qui montre que le département les attire. Avec les trois autres professeurs de musiques actuelles, nous allons créer un répertoire pour nos élèves. C'est vraiment stimulant, autant pour les élèves que pour nous ! »

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Depuis 2007, le conservatoire propose un

tarif unique et bas sur l’ensemble des communes.

Pour 2012, le tarif par enfant est de 50 euros par

trimestre pour un cursus musical pour les résidents

ACCM.

chante, la vie chante…Le conservatoire a mis en place depuis plusieurs an-nées des ateliers vocaux pour les enfants en premier cycle de formation musicale. Les enfants peuvent ainsi mettre en pratique et en chanson les acquis du solfège. Répertoire classique et contemporain, chan-son populaire, le rendu final s’est déroulé à la salle Mistral de Saint-Martin-de-Crau le 23 mai dernier. « Un voyage à Paris » où près de 100 enfants ont fait vibrer leurs cordes vocales, accompagnés d’un ensemble instrumental composé d’élèves, sous la houlette des enseignants de formation musicale.

Com’ d’agglo N° 6 • octobre 2012

12 gRANd ANgLE

Le conservatoire renforce ses partenariats et tisse des liens avec les acteurs culturels du territoire depuis de nombreuses années. La densité de ces partenariats permet aux élèves d’accéder dans des conditions privilégiées à une offre culturelle riche et au conser-vatoire de contribuer au développement culturel du territoire. Ce sont notamment l'association du Méjan à Arles, le château de Tarascon-Musée imaginaire du moyen-âge, l'association Sarabande, le Secours po-pulaire français...

Ils sont en cours de travaux et ouvriront leurs portes l’un et l’autre en janvier 2013  : ce sont les nouveaux locaux du conservatoire à Tarascon et Saint-Martin-de-Crau. Installés dans l’ancienne caserne Kilmaine à Tarascon et dans le mas Bard à Saint-Martin-de-Crau, ils vont offrir des espaces modernes, neufs et adaptés à l’enseignement de la musique. « Ces deux nouveaux lieux vont nous permettre de donner de l’ampleur à nos projets pédagogiques et musicaux. On a hâte d’y être ! se réjouit René Villermy, directeur du conservatoire. C’est un effort considérable fait par ACCM pour doter le conser-vatoire d’outils performants. »

des artistes

en résidence

partenariats précieux

de nouveaux locaux

Cette année encore, le conservatoire accueille des ar-tistes en résidence pour accompagner les enseignants dans leurs projets.En 2011, ont été accueillis Louis Winsberg, guitariste de renommée mondiale qui, pendant une semaine, a pu tra-vailler avec les classes de guitare et d’intervention en mi-lieu scolaire et Michel Marre, une des figures françaises du jazz, qui a concocté une création originale avec l’ensemble instrumental 2e et 3e cycles et les ensembles vocaux des classes de formation musicale. Le rendu a été chaleureuse-ment applaudi le 23 juin dernier au théâtre antique d’Arles à l’occasion de la remise des prix du conservatoire.

Une classe musique

à Van-Gogh

Ca y est, c’est fait ! Le conservatoire met en

place, en partenariat avec l’Éducation nationale, une

classe « musicale » au collège Van-Gogh à Arles. Mounir Kouiss, animateur

au conservatoire et Jean-Christophe Armand, professeur de musique au

collège, viennent de démarrer un projet de

MAO (musique assistée par ordinateur) avec une classe

de 4e-3e en insertion, à raison d’une heure par

semaine et avec l’objectif de production d’un

enregistrement en fin d’année. À suivre…

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Quand découverte rime avec plaisirLe cycle d’éveil musical pour les enfants de 3 à 7 ans, appelé « parcours découverte », s’est étoffé à la rentrée 2011 avec une ouverture sur les pratiques vocales et instrumentales.Une dizaine de professeurs s'est ainsi mobilisée pour animer l’enseignement du violon, du violoncelle, de la guitare, de la flûte à bec, de la flûte traversière, de la cla-rinette, du saxophone et du piano aux plus grands en-fants du cycle d'éveil musical (6 et 7 ans). En parallèle, ces élèves ont participé tout au long de l’année à un ate-lier vocal et ont pu, pour certains, se produire en concert au théâtre de Tarascon et à la chapelle du Méjan à Arles.L’expérience est reconduite en 2012-2013 pour le plai-sir des enfants et des professeurs qui ont pu enrichir leur pédagogie d’une expérience nouvelle et vivifiante.

Témoignage

Georges Minassian, professeur de flûte

traversière« Cette année, une trentaine

d’enfants a participé aux parcours découverte et je

suis ravi de cette expérience, d’autant que

j’ai 6 nouvelles inscriptions. C’est bénéfique car les

enfants me connaissent déjà et surtout ce sont eux

qui ont "flashé" sur un instrument. À nous,

professeurs, d’exploiter ces flashs ! »

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13 gRANd ANgLE.

L’agglo s’investit dans

marseille-provence 2013ACCM a adhéré, dès le début, au projet culturel porté par l’association Marseille Provence 2013, capitale européenne de la culture. L'agglo contribue ainsi au financement des différents projets labellisés sur son territoire (près d’une quarantaine) à travers une subvention globale de 551 250 euros et met en œuvre directement deux actions phares portées par son conservatoire de musique.

Le conservatoire de musique du Pays d'Arles propose un programme de diffusion musicale, avec 11 concerts et 7 cinés concerts autour des « mouvances troubadours ». L’objectif est de décliner la transmission, la création et la diffusion musicales avec des concerts d’élèves, d’ensei-gnants et d’artistes de notoriété internationale dans des lieux emblématiques du territoire communautaire, mais également avec des actions de création en milieu scolaire.Dans une démarche de solidarité mise en place avec le Secours populaire depuis 3 ans, le conserva-toire demande une participation à l’entrée des cinés concerts (5 euros ou un panier garni de denrées non périssables) qui sera entièrement reversée aux an-tennes arlésienne et saint-martinoise de l’association.

Zoom sur la programmation…

les concerts > Barbara Strozzi (compositrice du XVIIe siècle) > « La jeune fille aux mains d’argent » de l’ensemble Télémaque

> Les « Amours nomades » d’Henri Agnel > « Le Calendal » du compositeur et musicien Henri Maquet

> « La cheminée du Roi René » > « Les amours de la Ragonde » de Jean-Joseph Mouret

> BD concert « Chanpionzé » de la compagnie Dumistère

> Concerto italiano de Rinaldo Alessandri > « Motets de Campra » d’Hervé Niquet > Des troubadours aux slameurs > Elisabeth Jacquet de la Guerre

les ciné-concerts > « Piano blues » de Clint Eastwood > « Du Mali au Mississippi » de Martin Scorsese > « La route de Memphis » de Richard Pearce > « Devil’s fire » de Charles Burnett > « Red, white and blues » de Mike Figgis > « Godfathers and sons » de Marc Levin > « The soul of man » de Wim Wenders

Tout le programme, sur www.agglo-accm.fr

11 concerts pour une année capitale

Tout à la fois projet éducatif et culturel, de découverte du patrimoine naturel et culturel du territoire et des nouvelles technologies, « nos paysages sonores » est conduit par le conservatoire de musique du Pays d'Arles en partenariat avec Pôle emploi, l’Éducation nationale et le service politique de la ville d' ACCM. Il s’inscrit dans la démarche globale de MP 2013 de sen-sibilisation et d’appropriation des acteurs sociaux et pédagogiques à la dimension culturelle.L’objectif est la création d’une collection d’installations sonores en Pays d’Arles sur des lieux emblématiques du patrimoine  : le château-musée imaginaire du Moyen-Âge de Tarascon, les Marais du Vigueirat, la halle de Saint-Martin-de-Crau, le musée des Alpilles de Saint-Rémy-de-Provence et le village de Boulbon. Ce projet impliquera 3 écoles primaires du territoire, une classe de terminale du lycée agricole de Saint-Rémy-de-Provence et des personnes en recherche d’emploi allo-cataires du RSA. Rendez-vous à la fin de l’année scolaire pour découvrir, in situ, les installations ainsi créées…

Pass transport 13À l’occasion de Marseille Provence 2013, des « pass transport 13 » vont être créés pour faciliter la circulation des habitants sur tous les réseaux urbains et interurbains des communes du département. ACCM et son réseau de transport Envia participent à cette démarche. Les « pass transport 13 » seront déclinés selon 3 durées de validité (24h, 48h, 72h) et selon différents profils (jeunes, familles, tout public). La gamme tarifaire se mettra en place au 1er janvier 2013 et durant toute l’année.

Nos paysages sonores

Com’ d’agglo N° 6 • octobre 2012

14 ZOOm SUR...

MP2013 œuvre pour une participation des habitants à l’ensemble de la programmation et développe à cet effet un volet spécifique « actions participatives et citoyennes » d’accès à la culture des publics qui en sont éloignés. Sur le territoire communautaire, ce dispositif prévoit la mise en place de trois opérations partenariales, une journée de réflexion entre les acteurs sociaux et culturels, le Mas Toc à Griffeuille et les Paysages sonores.

Le 19 juin dernier, les acteurs sociaux et culturels du territoire se sont réunis au théâtre d’Arles pour une journée de sensibilisation et de réflexion sur la mise en place d’une nouvelle forme de coopération dans l’objectif de développer des projets concertés en 2013. En effet, la pratique culturelle constitue un outil fort de mobilisation des personnes fragilisées, et la volonté de l’association MP 2013 est d’œuvrer pour une large participation des habitants du terri-toire à l’ensemble de la programmation culturelle.Cette journée, où les participants ont aussi été appe-lés à devenir des relais locaux de Marseille Provence 2013, sera suivie d’autres qui porteront sur la présen-tation détaillée de la programmation et des thèmes de travail spécifiques.

Après 3 mois d’exposition, le projet arlésien « le Mas Toc, un bâtiment décoiffé », prend place dans le quartier de Griffeuille à Arles. Le groupe artistique « les Pas Perdus » en association avec des habitants du quartier y construit un bâtiment-sculpture de-vant l’école primaire Jules-Vallès. Avant de pouvoir découvrir ce bâtiment-sculpture, le quartier va ac-cueillir ateliers, rencontres et évènements festifs tout au long de l’année. Parmi ces rendez-vous se trouve l’exposition « de César à Griffeuille ».Cette œuvre participative constitue un outil fort de mobilisation des habitants du quartier qui sont ap-pelés à devenir de véritables acteurs culturels. Elle veut impliquer l’ensemble des publics  : scolaires avec les écoles et le collège du quartier, des jeunes, des habitants en insertion professionnelle (la clôture sera réalisée par des salariés des chantiers d’insertion de Synernat habitant le quartier), des retraités, etc.Le financement du projet est assuré à plus de 40 % par Marseille Provence 2013, les autres financeurs sont la ville d’Arles, ACCM dans le cadre de la politique de la ville (contrat urbain de cohésion sociale) et la Sempa.

La culture pour tous

Un mas toc à griffeuille

Pour ACCM, MP 2013 est une opportunité supplémentaire de promouvoir la participation des citoyens à des projets culturels, de renforcer le lien entre les acteurs culturels et les acteurs sociaux et aussi de dynamiser l’économie locale grâce à l’accueil de nombreux touristes.

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Au petit matin du 21 juin, place de la mairie à Arles, trois conseillères et assistantes sociales de la Caf ainsi que deux intervenantes de la Croix rouge attendent, l’œil bienveillant, les jeunes mères qu’elles ont l’habitude de suivre. Ce jour-là, direction les thermes de Constantin pour cinq mamans et quatre enfants, aux côtés de Marie-Annick et Axelle du service du patrimoine de la ville, pour une visite guidée sur le thème « la femme et l’image de soi ». Toutes sont absorbées par le récit d’Axelle qui mêle avec tact faits historiques et anecdotes. Dans les rangs on oublie le quotidien, on s’étonne, on rigole et on com-pare avec sa propre expérience. Les enfants participent lorsqu’il s’agit de sentir les parfums : jasmin, rose… Au fil du temps, comme en témoignent les jeunes femmes : « On a plaisir à être ensemble pour partager des moments dans des endroits où on ne serait jamais allé. On oublie même que c’est obligatoire. »

Car effectivement, ce projet conjoint de la Caf, la Croix rouge et Cultures du cœur 13 fait partie d’un dispositif d’insertion destiné aux familles monopa-rentales avec un enfant de moins de trois ans, allo-cataires du RSA et il est assorti d’un contrat d’enga-gement réciproque. Les objectifs sont multiples  : le

Aussi, tout au long de l’année, l’association sensibi-lise les structures sociales aux enjeux de la culture sur l’épanouissement personnel. Car les actions menées se révèlent être de véritables vecteurs de reprise de vie so-ciale, de mobilité, d’autonomie ou de confiance en soi et modifient les rapports parents-enfants. L’association s’attache par ailleurs à construire des partenariats so-lides avec les structures culturelles pour les inciter à ou-vrir leurs portes, ce qui se traduit par des dons de billets pour des musées, des visites guidées ou des spectacles avec parfois la rencontre avec les artistes.

Cultures du cœur 13 crée des moments d’échanges riches entre des acteurs sociaux hors du contexte admi-nistratif, des acteurs culturels face à un public nouveau et des familles qui s’évadent un instant du quotidien dans un cadre rassurant. En 2012, ce projet soutenu par ACCM au titre de la politique de la ville à hauteur de 5 000 euros a généré plus de 2 000 invitations.

Pour devenir bénévole ou proposer un partenariat, contactez Cultures du cœur 13 :20 place P. Doumer 13200 Arles / 04 90 43 51 98

Depuis plus de 10 ans, l’association Cultures du cœur  13 œuvre pour favoriser l’accès à la culture de publics en situation précaire en développant des partenariats avec des structures culturelles. L’association, active sur tout le département, pos-sède une antenne arlésienne dont le rayonnement couvre le territoire d’ACCM.

« Notre vocation est d’amener des personnes en grande difficulté comme des bénéficiaires du RSA ou des per-sonnes en situation d’exclusion issues de quartiers dif-ficiles, jusqu’aux portes des musées, au pied des monu-ments ou dans des salles de spectacle… » explique Lollita Baillot, chargée du développement local à Arles. Et pour ce faire, un travail en amont de longue haleine est réa-lisé auprès des acteurs sociaux et des acteurs culturels.

suivi administratif mais aussi l’épanouissement de la maman, la socialisation de l’enfant et la création d’un moment informel où la mère peut exprimer ses difficultés. « Cette année, 15 mamans et leurs enfants ont suivi ce programme et participé à des visites, des animations ou des cafés-rencontres. Il s’agit aussi pour nous d’un moyen de revenir sur la place et le rôle d’édu-catrice de la mère » explique Léa Belieres, conseillère en économie sociale et familiale à la Caf d’Arles. Une expérience qui porte ses fruits au vu des échanges et des sourires qu’elle produit !

Une association

qui a du cœur !

Femmes actuelles

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ACCM, au travers de sa politique de la ville, soutient des actions culturelles pour les publics fragilisés.

L'insertion par la culture

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16 LIEN SOcIAL

17 personnes en parcours d’insertion dont 15  alloca-taires du RSA (revenu de solidarité active) suivies par le pôle insertion d’Arles du conseil général, participent aux ateliers proposés par Delta sud formation dans le cadre du projet Escales. Il s’agit d’un dispositif d’insertion so-ciale visant, par la pratique de disciplines culturelles et sportives, à mobiliser des personnes en difficulté pour rompre avec leur isolement et devenir autonome. Delta sud formation permet ainsi aux participants de retrou-ver une attitude volontaire dans un cadre rassurant, en explorant leur capacité individuelle à prendre en main leur devenir et s’intégrer dans la société. L’action se com-pose d’un atelier hebdomadaire obligatoire d’une jour-née, intitulé « culture et citoyenneté » qui porte à la fois sur des réflexions collectives et sur un projet commun à réaliser. Trois ateliers d’une demi-journée chacun sont également à choisir parmi cinq activités  : l’hygiène de vie, l’écriture et la lecture, les arts plastiques, la musique ou la découverte du patrimoine. « Ces ateliers permettent d’éveiller leur curiosité sur le monde extérieur, eux-mêmes et surtout leurs possibilités. Ils reprennent peu à peu confiance et c’est une grande satisfaction pour nous ! » conclut Éliane Demarle, directrice de Delta Sud Formation.

Destiné à développer l’expression écrite mais aussi orale et artistique, cet atelier accueille un groupe de six per-sonnes dont une majorité de femmes. Malika participe depuis le mois de janvier. Ce matin de mai, elle faisait partie du groupe qui a visité le théâtre de Tarascon, grâce à Cultures du cœur 13, en compagnie d’Éliane Berger, animatrice de l’association « Des bleus et des vers ». De retour elle complète, comme ses camarades, le carnet de voyage confectionné depuis le début de l’an-née avec photos, dessins et écriture sur toutes les visites effectuées. Malika est ravie de participer à ce projet. « Ici je suis bien, je ne suis pas seule à la maison, je rencontre des amis et j’apprends à lire, à écrire et à m’exprimer ».

Cet atelier est comme un cocon dans lequel chacun, au-delà de l’apprentissage, trouve sécurité et écoute. Éliane confirme : « il y a toujours un d’eux qui me glisse quelques confidences ou en profite pour demander de l’aide pour des formalités».

Vaincre les inhibitions, telle est la finalité de l’atelier mu-sical orchestré par Anne Giordano, professeur de chant au conservatoire de musique du Pays d’Arles. Assise en demi-cercle face à la jeune femme, la dizaine d’appren-tis chanteurs commence timidement les vocalises, avant de monter crescendo jusqu’à un « waka waka » digne de professionnels ! « On sent qu’au fur et à mesure des se-maines, des liens se tissent, la timidité s’efface et une vraie complicité naît. C’est un travail de longue haleine pour ac-quérir leur confiance, mais franchement très enrichissant » explique le professeur. Frédéric Zenatti, directeur adjoint du conservatoire, se réjouit de la richesse humaine de cette aventure et de l’ouverture sur un public nouveau que représentent ces ateliers. L’équipe réfléchit déjà au renouvellement de cette opération en collaboration avec les partenaires financeurs.

Une pause aux ateliers d’Escales

En paroles…

… et en musique !« L’eau coule, calme,

Brille au soleil.Le château est beau

Fenêtres, tours,Jardin vert fleuri.

Les poissons rougesDans le bassin,

Je suis bien. »Malika, participante

à l’atelier d’écriture

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17 LIEN SOcIAL.

Il fait chaud et la charge est lourde. Aujourd’hui, Dominique, encadrant technique et cocher, entouré de 5 salariés en insertion, part, d’un trot contrôlé, je-ter le contenu d’une énorme benne à la déchetterie de la commune, avant de traverser la ville pour net-toyer les avaloirs d’un quartier excentré. Pensé depuis 4 ans par son actuel directeur et an-cien maréchal-ferrant Gérard Ginsburger, le chantier d’insertion Équilibre est innovant à plus d’un titre. « Le cheval est un outil merveilleux car il permet aux salariés de reprendre confiance en eux, de se structurer dans le travail et de découvrir de nouvelles possibilités professionnelles, tout en se responsabilisant car ils ont affaire à des êtres vivants. Et le cheval force le respect. » Et de poursuivre, intarissable et passionné, « il permet aussi de créer du lien social avec les habitants. Quand on se déplace dans les rues de la ville en calèche trac-tée par nos deux chevaux, les habitants viennent, tout le monde discute. Pour nous, après quelques mois de fonctionnement, c’est une vraie réussite en termes de médiation sociale. »

Une réussite également pour les 12 salariés, embau-chés en CDD de 6 mois sur ce chantier d’insertion, qui, à 13 heures, lors de la reprise, étaient déjà en train d’harnacher Luth et Luxor, les deux compa-gnons équins sans qui rien ne serait possible…Ce chantier, accompagné depuis sa genèse par les services emploi et politique de la ville d’ACCM, est financé par l’État, la région, le département, ACCM et le fonds social européen. Équilibre reçoit également des subventions privées et développe des projets de prestations, assurant des recettes complémen-taires. Et les idées ne manquent pas  : convention d’échanges avec le haras d’Uzès, garde d’un trou-peau de moutons, nettoyage des boxes du Salon "Cheval Passion", distribution de flyers pour la cité du cheval… Comme le souligne avec force Margaux Michiels, accompagnatrice socio-professionnelle, « mon souhait aujourd’hui est de créer des liens avec les entrepreneurs locaux et d’avoir leur soutien pour que les salariés aient une vraie opportunité d’emploi à la fin de leur contrat. » En attendant, les salariés recru-tés sur ce chantier d’insertion poursuivent leurs mis-sions de nettoyage des avaloirs de la commune et de débarrassage des encombrants. Et le tout, à cheval !

Luth et Luxor, vecteurs de lien social

Une convention avec Pôle emploi

En 2010, Alliance villes emploi* et Pôle emploi ont signé un accord cadre qui vise à préciser les modalités de partenariat entre les plans locaux pour l’insertion et l’emploi et Pôle emploi.Ce partenariat repose sur la complémentarité des compétences pour favoriser l’accès à l’emploi des publics en difficulté et garantir la mise en cohérence des interventions de chacun. ACCM et Pôle emploi d’Arles vont décliner localement cet accord en signant une convention de partenariat qui portera sur les modalités locales d’accompagnement des demandeurs d’emploi sur notre territoire. Cette convention renforce encore la collaboration entre l’agglo et Pôle emploi afin d’accompagner au mieux les demandeurs d’emploi du territoire vers un retour à une activité professionnelle.

*Association nationale des collectivités territoriales pour la for-mation, l’insertion et l’emploi, et réseau national des Plie.

Depuis avril dernier, un chantier d’insertion original s’est installé dans la cité du cheval à Tarascon. Équilibre est un projet expérimental de nettoyage du réseau pluvial de Tarascon à l’aide d’un véhicule hippomobile et de sensibilisation de la population au respect de l'hygiène urbaine et au tri sélectif, en calèche.

Le chantier d’insertion permet aux personnes rencontrant des difficultés d’emploi d’accéder à une mise en situation de travail réelle et à un revenu, tout en bénéficiant d’un accompagnement socio-professionnel.

actusCité du cheval13150 TarasconTél. 06 34 02 66 07

Je n’ai pas réussi mon bac, alors quand on m’a proposé de travailler dans ce chantier, j’ai dit oui tout de suite. En fait j’adore les chevaux et je voudrais faire une formation après pour être guide touristique ou cochère. Je ne sais pas encore, mais dans les chevaux, c’est sûr !Marjorie

C’est un vrai plaisir pour moi de venir travailler le matin et même les week-ends, je suis impatient de revenir. Après Équilibre ? Je veux continuer à travailler avec les chevaux.luc

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Com’ d’agglo N° 6 • octobre 2012

18 LIEN SOcIAL

Ce projet, qui a pour objectif d’amener les publics de-mandeurs d’emploi vers le secteur de la métallurgie en recherche de main d’œuvre, a commencé le 14 juin avec la première réunion d’information à Saint-Martin-de-Crau. Sept autres ont suivi, à Tarascon et à Arles.

Joël, 29 ans, a choisi de suivre cette formation. « J’ai appris le métier de la soudure sur le tas, avec mon oncle. Aujourd’hui, je suis réellement intéressé pour suivre cette formation qui me permettrait de trouver un em-ploi dans ce secteur. J’ai été contacté par Pôle emploi et ce projet tombe vraiment bien pour moi ».Le maître mot, entendu tout au long des étapes, est  : motivation ! Tous, de Gérard Espariat, le formateur qui présente le projet et suit les différents candidats, aux accompagnateurs à l’emploi et les chargées relation en-treprises du Plie insistent sur ce point.À la sortie de la visite de l’entreprise CMP en zone nord à Arles, Joël n’a aucun doute là-dessus,  « bien sûr que je suis motivé ! C’est un secteur où le travail peut parfois être difficile, mais on est payé en conséquence. Et on peut vraiment évoluer ». À ce jour, Joël a com-mencé la période de pré-qualification.

Cette action, qui consiste à l’élaboration de CV et de lettres de motivation, peut paraître de prime abord des plus classiques. Pourtant, l’appui proposé aux adhérents du Plie va bien au-delà d’un simple atelier de rédaction de CV. En effet, les accompagnateurs à l’emploi orientent sur cet atelier des personnes aux parcours atypiques (absence d’expérience profession-nelle, ruptures importantes dans les expériences...) qui

ont souvent le sentiment de ne pas avoir de compé-tences et d’expériences suffisantes pour élaborer un CV. Les intervenantes de l’atelier s’attachent alors au parcours de vie des personnes pour les aider à mettre en évidence la multiplicité des compétences qu’elles ont développées dans le cadre de leur expérience per-sonnelle (vie associative, expérience de soutien à un proche, etc). Ce travail se réalise sur plusieurs séances et permet aux adhérents de s’approprier un parcours, de reprendre confiance en eux et de construire un CV qui leur ressemble.

passerelle vers la métallurgie… la suite

Une action essentielle : Vocare

Un parcours vers l'emploi

Les réunions d’information ont rassemblé 152 personnes. 84 étaient intéressées pour continuer le projet, 66 se sont inscrites pour une visite d’entreprise, une trentaine a participé à l’évaluation en milieu de travail (une journée entière d’observation dans une entreprise). La période de pré qualification (acquisition de savoir-faire de base et travail sur le savoir être) a commencé le 17 septembre et concerne 14 personnes.

Dans le dernier numéro de Com d’agglo, nous vous présentions le projet « Passerelle vers la métallurgie » mené par ACCM en partenariat avec Pôle emploi et l’Ira (Institut de régulation et d’automation).

L’association l’atelier des possibles anime l’atelier Vocare (valoriser, optimiser ses compétences et ses atouts dans ses recherches d’emploi) spécifiquement dédié aux adhérents du Plie.

42 entreprises de la métallurgie sont implantées sur le territoire d'ACCM

Plietél : 04 86 52 60 60email : [email protected]

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19 LIEN SOcIAL.

Pour rendre le réseau de transport lisible pour cha-cun, les lignes du réseau Envia sont hiérarchisées selon l’importance des besoins auxquels elles répondent. Ce sont ainsi 32  lignes de transport qui sillonnent l’agglomération. La dernière ligne créée, l'agglo 20, relie Tarascon à Arles. Une ligne typiquement interurbaine qui a pour vocation de relier deux centres urbanisés et d’offrir une couver-ture en transport public jusqu’alors faiblement présente. Enfin, pour mailler l’essentiel du territoire sans démulti-plier les moyens en transports, ACCM a fait le choix d’ou-vrir l’ensemble des lignes scolaires au public. Plus de 13 destinations à travers l’agglomération sont ainsi propo-sées en période scolaire. En termes de tarification, ACCM a fait le choix d’harmo-niser ses tarifs sur l’ensemble du territoire : 80 centimes d’euro, c’est le prix du billet unité que vous alliez de Salin ou de Tarascon à Arles ou de Saint-Martin-de-Crau à Raphèle. Ainsi, le réseau Envia s’est développé sans aug-mentation tarifaire et en généralisant à l’ensemble des communes d’ACCM la tarification, y compris la tarifica-tion sociale, qui s’appliquait jusqu’alors uniquement sur le réseau arlésien. À titre d’exemple, la gratuité est of-ferte aux bénéficiaires du RSA empruntant le réseau de

transport. Une mesure bienvenue en ces temps de crise économique. Depuis le 1er septembre 2011, a été mis en place pour les personnes à mobilité réduite, un parc de véhicules accessible avec la création, en complément du réseau de transport « tout public », d’un service de transport à la demande dédié aux personnes en situation d’handicap.

Au mois de novembre prochain, le système billet-tique présent à bord de l’ensemble des véhicules du réseau Envia évolue et s’adapte aux nouvelles normes techniques en vigueur : il franchit le pas de l’intermodalité. Désormais, les usagers du réseau Envia voyageant également sur les réseaux de trans-port départemental et régional pourront le faire avec une seule et unique carte validable sur des équipe-ments flambant neufs.

Envia. Tél. 0810 000 818 - www.tout-envia.com

Favoriser la multimodalité

Envia souffle sa 1re bougie !

Après une année de fonctionnement, Com d’agglo revient sur les principales avancées du réseau de transport communautaire Envia.

Envia en chiffres

50 véhicules neufs et accessibles

98 personnes au service du public

dont 72 conducteurs

13 lignes régulières

6 lignes Envia à la demande

13 lignes scolaires

80 000 habitants desservis

132 000 voyages en moyenne par mois (hors été)

La sécurité des voyageurs

L’ensemble des autocars scolaires a été équipé d’éthylotest anti-démarrage, les lignes 1 et 2 vont très prochainement être pourvues de cameras de vidéosurveillance et un système d’aide à l’exploitation et à l’information voyageurs (SAEIV) a été mis en place dans l’ensemble des bus du réseau, permettant de localiser les bus en temps réel et ainsi d'informer les voyageurs sur les parcours.

Le réseau de transport Envia a fêté en septembre son 1er anniversaire. Après certains ajustements nécessaires, les habitants de la communauté ont pu découvrir ou re-découvrir leur réseau de trans-port public. Des véhicules neufs, climatisés, acces-sibles aux personnes à mobilité réduite et répon-dant aux dernières normes environnementales, des véhicules dont l’identité visuelle est à présent reconnaissable par tous. ACCM a fait le choix ambi-tieux de modeler son nouveau réseau de transport tout en conservant l’héritage du passé. Envia, c’est la conjugaison des dessertes historiques et des nouveaux besoins émergents de transport malgré des finances publiques toujours plus contraintes. Je formule le vœu, à l’occasion de ce premier an-niversaire, de voir toujours plus de voyageurs em-prunter notre réseau de transport ! Martial Roche, vice-président délégué aux transports

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Navettes férias

Pendant la féria du riz et pour la 2e année, ACCM et Envia ont mis en place, les nuits de vendredi et samedi, des navettes gratuites proposant des retours de minuit à 3 heures au départ d’Arles vers Tarascon (Boulbon et Saint-Pierre-de-Mézoargues à la demande), Mas-Thibert, Salin-de-Giraud, Saint-Martin-de-Crau (via Moulès et Raphèle). 383 personnes les ont empruntées. Face à ce succès, ACCM renouvellera ce dispositif pour la féria de Pâques 2013, pour permettre à tous de participer à la fête en toute sécurité.

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pour la planète, tout de suite !

Opah de l’agglo, nouvelle formule

Le plan climat énergie territorial (PCET), prévu par la loi Grenelle II, fixe l’obligation aux collectivités de plus de 50 000 habitants de mettre en œuvre des moyens de lutte contre les émissions de gaz a effet de serre.

Après deux années de fonctionnement de l’opération programmée d’amélioration de l’habitat, le soutien d’ACCM et de ses partenaires au parc immobilier ancien porte ses fruits.

Dans cette démarche, ACCM doit présenter son plan au préfet en 2013. Deux volets d’actions sont prévus. Le premier, dit « patrimoine et compétence » engage l’agglo a développer des mesures liées à ses compé-tences et à son fonctionnement (ex. efficacité éner-gétique des bâtiments). Le second, dit « territorial », concerne la définition d’une stratégie d’adaptation du territoire aux effets du changement climatique. Le plan doit être établi en 2013. En parallèle, 6 autres structures du pays d’Arles ont fait le choix de s’inscrire dans ce plan. Les parcs naturels régionaux des Alpilles et de Camargue, les communautés de communes Rhône-Alpille Durance et Vallée des Baux Alpilles, le syndicat mixte du Pays d’Arles et la commune d’Arles. Avec la communauté d’agglomération, chacune va participer à l’élaboration de ce plan climat à l’échelle du Pays d’Arles. Objectif : mettre en œuvre le PCET du Pays d’Arles en 2014.

Depuis 2010, plusieurs dizaines de propriétaires bailleurs et occupants ont été aidés pour la réhabili-tation de leur bâti. Pour aller plus loin, ACCM a décidé d’uniformiser son programme d’aide sur l’ensemble du territoire, et d’intégrer la commune de Tarascon dans l’Opah de l’agglo. Un choix motivé par la volonté de répondre au plus près des besoins des habitants et de proposer une offre diversifiée de logements pour chacun.

ACCM s’est engagée à mener une politique volonta-riste pour la reconquête des centres anciens à travers son programme local de l’habitat (PLH) adopté en 2008 pour 6 ans. La première opération programmée d'amélioration de l'habitat, l'Opah de l'agglo, a été lancée le 1er février 2010. Son animation a été confiée au groupement de bureaux d'études Atelier des villes et l'Adrim. Les pé-rimètres d’intervention concernent les centres anciens d'Arles, Boulbon, Saint-Martin-de-Crau et Saint-Pierre-de-Mézoargues. De son côté, la commune de Tarascon a lancé en 2009 une opération programmée d'amélio-ration de l'habitat renouvellement urbain - Opah RU - confiée à Marseille Aménagement pour une durée initiale de 5 ans.

Afin d'uniformiser l'action communautaire en faveur du parc ancien et d'élargir les périmètres d'action de l’Opah de l’agglo, les élus ont décidé de lancer un seul dispositif communautaire sur l'ensemble du territoire. Les deux Opah en cours prendront donc fin en dé-cembre 2012 pour l'Opah RU de Tarascon et en janvier 2013 pour l'Opah de l'agglo. Une étude a été lancée en février 2012 afin de calibrer le futur dispositif. Le rendu de l’étude interviendra à l’automne.Ce futur dispositif en faveur des propriétaires occu-pants (aides versées sous condition de ressources) et des propriétaires bailleurs (aides versées sous condi-tion de loyers) aura les mêmes priorités que l'Opah de l'agglo actuelle, à savoir la lutte contre l'habitat indigne, la création de logements locatifs à loyers modérés, la lutte contre la vacance, l'adaptation au vieillissement et au handicap et la lutte contre la précarité énergétique.La future opération programmée d'ACCM sera lancée dès le deuxième trimestre 2013.

Opah de l’agglo. Tél. 04 90 49 95 62

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Entre 2010 et 2011,

55 logements ont été réhabilités,

dont 34 logements à loyers maîtrisés remis sur le marché.

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21 VIE QUOTIdIENNE.

Le haut débit à portée de clic !

Suite à un diagnostic réalisé par le syndicat mixte du Pays d’Arles, ont été identifiées des zones où l'accès à internet est faible ou nul. ACCM a décidé d’agir pour corriger ces manques en mettant en œuvre un programme « boucle locale haut débit ».

Un répartiteur permet de favoriser l'accès à internet des habitations à proximité. Sur notre territoire, sept répar-titeurs appartenant à France Télécom ont été retenus dans le cadre du programme BLHD (parmi les critères, il fallait notamment qu’un nombre minimum d’abonnés soient concernés par l’intervention).Concrètement, selon le type de repartiteur, deux techniques sont mises en œuvre pour que les abon-nés non encore desservis par le haut débit puissent y accéder :

> sur trois répartiteurs (Saint-Martin-de-Crau, Tarascon et Arles Ségonnaux), l’agglo à installé des armoires cuivre supplémentaires permettant d’amplifier le débit existant et d’accueillir, dans la foulée, de nouveaux opérateurs (cf ci-dessous)

> à partir des quatre autres répartiteurs situés à Arles, l’agglo a « tiré » 12 km de fibre optique sur des axes permettant de raccorder au haut débit les quar-tiers de Pont de Crau, Gimeaux et du nord d’Arles.

Pour l’ensemble de ces secteurs, l’objectif est de raccor-der les abonnés situés sur les axes concernés, ainsi que certains équipements publics arlésiens tels que des écoles, l’hôpital, la future caserne des pompiers. Ces équipements permettront également l’implantation d’entreprises en demande de connexion haut débit. Les travaux ont démarré durant l’été 2011 et l’en-semble des secteurs concernés pourra être raccordé au haut débit avant la fin de l’année. Le coût des travaux est de 1,1 million d’euros, co-financés par ACCM, la région Paca, le département des Bouches-du-Rhône et l’Union européenne dans le cadre du Feder.

Accm favorise l'accès à internet

Vers le haut débitÀ Saint-Martin-de-Crau, le répartiteur est situé sur la route d’Entressen. À Tarascon, il l'est dans le quartier Saint-Gabriel, au sud de la commune. Ces deux sec-teurs seront prochainement mis en service.À Arles, un répartiteur se situe quartier des Ségonnaux, au Mas de la chapelle et dessert la zone comprise entre la digue Nord d’Arles et Tarascon. Ce secteur est mis en service depuis le 24 août.Techniquement, les personnes déjà abonnées à l’ADSL peuvent s’adresser à leur opérateur qui vérifiera l’éligi-bilité de la ligne et proposera un éventuel ajustement du contrat. Les personnes non encore abonnées peu-vent contacter l’opérateur de leur choix.Le débit maximum sur ce secteur est de 8 mégabits/seconde et l’accès aux services de télévision n’est pas disponible si un seul opérateur s’installe dans le répartiteur (règlement ARCEP).

À Arles, ACCM a installé quatre sous-répartiteurs raccor-dés par 12 km de fibre optique sur les secteurs de Pont-de-Crau, Gimeaux et le nord de la commune.Dès la mise en service, prévue avant la fin de l’année, les habitants concernés pourront recevoir l’ADSL jusqu’à 20 mégabits/seconde, selon les secteurs et sous réserve d’habiter à une distance raisonnable du sous-répartiteur. Chacun peut contacter son opéra-teur qui vérifiera l’éligibilité de la ligne.Sur le secteur d’Arles-centre, la communauté d’agglo a profité de l’installation de la fibre optique pour rac-corder directement certains bâtiments publics.L’ensemble des travaux d’installation de fibre op-tique et de raccordement sera terminé avant la fin de l’année, sous réserve que les services d’EDF aient effectué les mises en service nécessaires.

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ACCM a également participé financièrement au programme BLHD porté par le Parc naturel régional de Camargue qui s'est traduit par la réalisation d’un répartiteur sur Saliers (hameau de la commune d'Arles).

BLHD, ques aco ?

« Boucle locale haut débit » est un programme européen, adopté en avril 2009 par le conseil régional Paca, destiné à accompagner les collectivités territoriales désireuses de résorber les zones où le débit d'accès à internet est faible ou nul.Les technologies filaires sont privilégiées en raison d’une plus grande pérennité. La solution NRA-ZO (nœud de raccordement d’abonnés en zones d’ombre) est la solution retenue sur le territoire d’ACCM.Le programme BLHD est financé par la région Paca et l’Europe dans le cadre du Feder.

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Dans ce cadre bucolique, où le chat des voisins joue sur le muret de la cour et les dernières cigales chantent la fin de l’été, vingt-deux élèves de maternelle et de cours élémentaire ont effectué leur rentrée scolaire. À l’étage de la petite école qui jouxte la mairie, une grande salle accueille l’ensemble des enfants, six élèves de grande section, six de CP, quatre de CE1, un de CE2 et cinq de CM1, ainsi que leur maîtresse, Élodie Dupont et un maître, Bruno Garnier qui intervient les mardis.

En apparence, l’école est semblable à toutes les autres : une cour, des livres, des jeux… Pourtant son organi-sation est complètement bouleversée. Cinq tableaux blancs ornent les murs de la salle de classe face aux-quels les chaises sont orientées. Une classe unique de-mande une organisation particulière. Élodie Dupont explique. « Je suis maîtresse de cinq niveaux à la fois  ! Alors tous les matins, nous commençons par nous ras-sembler pour détailler les programmes de chaque section. Tout le monde écoute. Nous avons mis en place des codes couleur qui indiquent aux enfants le degré d’autonomie des exercices qu’ils doivent réaliser seuls, par deux, avec moi ou même parfois tous ensemble. Un système de tu-torat permet également aux plus petits de solliciter l’aide d’un grand une fois qu’il a terminé son propre travail. » Camille suit les cours de CE2 et sa petite sœur est en grande section de maternelle : « quand j’ai terminé mes devoirs, je regarde si Enza a besoin de moi… j’aime bien aller l’aider ». Cette entraide se poursuit jusque dans les couloirs, la cour ou en sorties lorsque les grands veillent tout naturellement sur les petits pour suivre

ou se mettre en rang. Avec le temps, un esprit fami-lial s’est instauré dans cette école où tout le monde se connaît et où, de fait, parents, enfants et personnel s’in-vestissent dans la vie scolaire au quotidien. C’est ainsi que la fête de fin d’année prend des allures de fête du village…

Jean Brun, adjoint au Maire de Saint-Pierre-de-Mézoargues et vice-président de la communauté d’agglomération, conformément à la volonté constante de la municipalité, est particulièrement attentif à ce lieu de vie. « Nous sommes très attachés à la classe unique. Elle a toujours existé et elle est l’ul-time lieu vivant de notre commune après la disparition du dernier commerce. Aussi, il est naturel que la mu-nicipalité soutienne son fonctionnement, en offrant notamment aux élèves la totalité des fournitures sco-laires ». Pour cet ancien enseignant, il est important de tout mettre en œuvre pour préserver cette classe où autonomie et responsabilisation sont les maîtres-mots. Au fil des années, une relation de confiance et de solidarité s’est développée entre l’institutrice et l’équipe municipale pour toujours rendre l’école plus accueillante et chaleureuse. Une réalité qui prend forme, car aujourd’hui dans ce cadre verdoyant, qui-conque devant cette école entend les rires des en-fants et la voix de la maîtresse à l’étage, rêve d’avoir à nouveau 6 ans et un cartable sur le dos…

portrait d’une classe atypique dans un cadre idyllique

Au bout d’une petite route de campagne, au beau milieu des champs de tournesols, d’abricotiers ou de pommiers, se trouve un endroit magique où chaque enfant qui sommeille en nous aurait rêvé de traîner ses fonds de culotte… Avec ses deux cent soixante âmes, Saint-Pierre-de-Mézoargues a la particularité d’accueillir la dernière classe unique des Bouches-du-Rhône !

Cette école, grâce à la dynamique instaurée par l’institutrice, participe à la mise en œuvre d'un enseignement interactif unique. Une richesse que seule une classe multi-âges permet.Laurence Quénet, Inspectrice de l'éducation nationale de la circonscription de Saint-Rémy-de-Provence

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Une trentaine d’entreprises sur les 80 installées sur la zone s'est déplacée à l’invitation de la commu-nauté d’agglo et de la commune de Tarascon afin de découvrir le résultat de plus d’une année d’études menées par le cabinet d'architectes CAUE sur la

requalification globale de la zone du Roubian. Voirie, aménagements cyclables et piétonniers, réfections ou créations de trottoirs, éclairage, aménagements paysagers, signalétique, aménagement d’un sys-tème de défense incendie, stationnements… autant de sujets que les entreprises avaient elles-mêmes évoqué lors d’entretiens menés par ACCM pour améliorer cette zone ancienne et vieillissante. « Nous souhaitons faire de cette zone un des fleurons de l’éco-nomie de la communauté d’agglomération, » a déclaré Charles Fabre, maire de Tarascon et vice-président d'ACCM délégué à l’économie. Du côté des entreprises, la satisfaction était géné-rale. « Cette zone présente une situation géographique exceptionnelle, juste aux bords du Parc naturel régional des Alpilles, explique Patrick Rodriguez de la société « Papa pneu ». Nous avons un environnement superbe et je suis vraiment ravi qu’il y ait enfin une vision glo-bale d’aménagement. » Même avis pour Philippe Rangon de la société Maison du store, installée dans la zone depuis sa création. « Je suis demandeur depuis longtemps d’amélioration de cet espace, notamment en ce qui concerne la sécurité. C’est un peu long à venir mais aujourd’hui j’ai bon espoir que ce projet aboutisse. J’attends le concret avec impatience ! »Les premiers travaux devraient débuter au second semestre 2013. Le coût global estimé est de 2 mil-lions d'euros.

Renseignements. Tél. 04 86 52 60 66

Dans le cadre de sa politique de soutien aux filières économiques du territoire, la communauté d’agglo-mération s’est engagée, aux côtés de la commune de Tarascon et de la chambre de commerce et d’industrie territoriale du Pays d’Arles (CCITPA), dans un projet de développement de la cité du cheval à Tarascon.Aujourd’hui école de formation aux métiers des arts équestres, la cité du cheval, inaugurée en 2004, envi-sage d’étendre son activité autour de trois axes : des visites touristiques, notamment au départ de la halte fluviale, des spectacles équestres et la création d’une boutique de produits dérivés autour du cheval. La cité du cheval accueille également le chantier d’in-sertion Équilibre (cf page 18).L’Union européenne a été sollicitée pour soutenir ce projet innovant, à travers une subvention de 240 000 € dans le cadre du programme Feder. En parallèle, ACCM, la commune de Tarascon et la CCITPA ont décidé de s’im-pliquer dans la création d’une société de coopérative d’intérêt collectif (Scic), qui sera chargée de gérer l’équi-pement. Le démarrage de la Scic et la mise en route des différents projets sont prévus début 2013.

Cité du cheval. Tél. 04 90 99 46 80

Roubian, une requalification en marche

La filière équestre à l’honneur

ACCM a présenté le 29 juin dernier aux entreprises du Roubian le projet de requalification de la zone économique de Tarascon.

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« Je souhaite garder l’énergie familiale de cette entreprise créée il y à 14 ans, revaloriser et faire connaître les métiers de la logistique et surtout offrir un confort de travail à mes salariés. » Marc Valinejad, directeur de Distrimag, pose ses intentions avec calme et détermination. « Je

crois beaucoup à l’esprit d’entreprise et à l’importance de donner du sens au travail. » Pour ce, et entre autres, il dé-veloppe depuis plusieurs années deux projets qui lui tiennent à cœur : une crèche d’entreprises et un centre de formation intégré.« Le projet de crèche existe depuis 4 ans. Mais ce n’est pas si simple à mettre en place. Lorsqu’une entreprise spé-cialisée m’a contacté en début d’année, j’ai décidé d’aller au bout. » Résultat, la communauté d’agglomération va lui vendre un terrain en entrée de zone afin d’ins-taller les locaux de cette future crèche qui accueillera, au démarrage, 20 enfants, avec possibilité de l’étendre à 40 places si la demande existe. Cette crèche sera en priorité destinée aux salariés de Distrimag, mais éga-lement ouverte aux autres entreprises de la zone ainsi qu’aux Saint-Martinois. « Ce projet me tient à cœur car nous avons des salariés très jeunes dans l’entreprise et donc un vrai besoin. Rien qu’à cet étage, j’ai trois futures mamans, toutes déjà intéressées ! » C’est la société 1, 2, 3 Soleil qui assurera la gestion quotidienne, avec, comme exigence du directeur, l’apprentissage de l’anglais dès l’âge de 2 ans et demi  ! Les autorisations administra-tives ont été données dans l’été, le permis de construire déposé, tout est prêt pour une ouverture voulue dès le mois de juin 2013. « C’est très court, mais j’y crois ! »En parallèle, Marc Valinejad a concrétisé son projet de centre de formation dédié aux métiers de la logistique, à destination de son personnel et des salariés des en-treprises logistique de la zone. « Ma démarche est de re-donner de la valeur à des métiers peu connus, nouveaux et souvent dévalorisés. D’autant que nous recrutons en nombre et avons du mal à trouver des personnes quali-fiées. Ce centre nous permettra de former nos nouveaux salariés mais aussi de faire mieux connaître les métiers de la logistique tout en continuant à proposer à nos em-ployés un cursus de formations diversifiées. » Le centre de formation ouvrira ses portes avant la fin de l’année, dans un entrepôt déjà existant sur la zone Écopole.

cette filière à Saint-Martin-de-Crau. « Il y a 500 000 m2 construits ou en construction sur la commune et les pers-pectives pourraient atteindre le million de mètre carrés dans les années à venir, avec la création de centaines d’emplois qui seront générés par ces implantations », explique Claude Vulpian. Un chiffre qui peut paraître énorme… Pourtant, sur les 215 km2 (21 500 hectares) que compte la commune, près de 70 % sont toujours consacrés à l’agriculture et seuls 1 500 hectares sont urbanisés. Le reste, soit pas moins de 200 km2 (environ deux fois la surface de Paris !) sont protégés au titre de l’environnement (Réserve naturelle, Parc naturel régio-nal des Alpilles, etc.).

distrimag, un certain esprit d’entreprise

Un café très… logistique

144 000 m2 d’entrepôts sur la zone Écopôle à Saint-Martin-de-Crau (soit l’équivalent d’une vingtaine de terrains de football !), 110 000 m2 supplémentaires à l’horizon 2013, 250 employés sur site, 50 nouvelles embauches en cours… La société Distrimag, filiale logistique de Maisons du Monde, a le vent en poupe et des projets à la pelle.

À l’initiative de l’association Cluster Paca logistique (34 entreprises membres dans la région) et d’ACCM, une matinée de réflexion pour les entreprises de la fi-lière logistique a été organisée au printemps dernier à Saint-Martin-de-Crau sur le thème de la mutualisation.Plus de 50 entreprises étaient présentes, dont le grou-pement d’employeurs Innov’emploi, récemment créé avec le soutien d’ACCM, qui a présenté les possibilités de mutualisation de personnels. Claude Vulpian, pré-sident d’ACCM, Charles Fabre, vice-président d’ACCM délégué à l’économie et Marc Reverchon, président du Cluster Paca logistique ont, chacun, exprimé leur intérêt pour la poursuite du développement de

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25 L'ÉcO dE L'AggLO.

Mon agglo, c’est iciTél. 04 86 52 60 00Du lundi au jeudi de 8 h 30 à 12 heures et de 13 h 30 à 17 h 30. Le vendredi de 8 h 30 à 12 heures et de 13 h 30 à 16 h 30

Communauté d’agglomération Arles Crau Camargue Montagnette5 rue Yvan Audouard - 13200 Arles [email protected]

Plus d’infos ? www.agglo-accm.fr

Je m’abonne ? Je réagis [email protected]

délibérations

Le conseil communautaire de la communauté d’agglomération ACCM se réu-nit en moyenne tous les deux mois, successivement dans chacune des com-munes membres. Le calendrier prévisionnel est affiché au siège d’ACCM et en ligne sur le site internet. Les séances sont publiques.Les ordres du jour, délibérations et comptes-rendus des séances des conseils communautaires sont affichés au siège d’ACCM et consultables sur le site in-ternet www.agglo-accm.fr.La communauté d’agglomération ACCM met à disposition du public, dans ses locaux, 5 rue Yvan Audouard à Arles, le recueil des actes administratifs relatifs aux actes règlementaires communautaires.

Marchés publicsTous les appels d’offres et consultations de la communauté d’agglomération sont en ligne sur le site internet www.agglo-accm.fr, rubrique marchés publics.

Chambre de commerce et d’industrie territoriale du Pays d'arlesTél. 04 04 90 99 08www.arles.cci.fr

Maison de justice et du droit16, av Kennedy 13200 ArlesTél. 04 90 52 20 61

Société des eaux d’arlesTél. 04 90 96 07 37

Compagnie de l'eau et de l’ozone - Veolia eauTél. 0811 900 700

enviaTél. 0810 000 818www.tout-envia.com

Parc naturel régional de Camarguewww.parc-camargue.fr

Parc naturel régional des alpilleswww.parc-alpilles.fr

Symadremwww.symadrem.fr

Syndicat mixte du Pays d'arleswww.pays-arles.orgTél. 04 90 49 35 78

Place de la République13200 ArlesTél. 04 90 49 36 36www.ville-arles.fr

Place Victor Barberin13150 BoulbonTél. 04 90 43 95 47www.mairie-boulbon.fr

Place du Marché13150 Tarascon Tél. 04 90 91 00 07www.tarascon.org

1, Place du Docteur Bagnaninchi13310 Saint-Martin-de-CrauTél. 04 90 47 17 29www.ville-saint-martin-de-crau.fr

Place de la Mairie13150 Saint-Pierre-de-MézoarguesTél. 04 90 43 93 42

Utiles

Tarascon

BoulbonSaint-pierre- de-mézoargues

Saint-martin- de-crauArles

Vos mairies

Com’ d’agglo N° 6 • octobre 2012

26 INFOS pRATIQUES

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choisissez l’opah(de l’agglo)

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de l’habitatAides à l’amélioration

Opération programmée d’amélioration de l’habitat de la communauté d’agglomération ACCM Centres anciens d’Arles, Boulbon, Saint-Martin-de-Crau et Saint-Pierre-de-Mézoargues

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conseils subventions assistance

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Avec la communauté d’agglomération

AteliersInfos métiersDébatRallye emploiJob dating

POUR TOUT SAVOIR :www.agglo-accm.fr - 04 86 52 60 60

LES RENCONTRES DE L’EMPLOI3e édition

du 12 au 16 nov. 2012 à la Maison de la vie associative d A̓rles

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LES RENCONTRES DE L'EMPLOI2ème édition

du 14 au 18 nov. 2011 à la Maison de la vie associative d'Arles

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Com’ d’agglo N° 5 • avril 2012