Gaudefroy Demombynes,Maurice Mahomet

7/23/2019 Gaudefroy Demombynes,Maurice Mahomet

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Maurice Gaudefroy-DemombynesHistorien franais, Membre de lInstitut

(1863-1!"#

Mahomet

$ditions %lbin Mic&el, 'aris, 1!" et 16ollection ) *+olution de l&umanit+

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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet ?

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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet !

74 > ++lation et .r+dication*a ++lation4> *a .r+dication, les .remiers ade.tes4 >*affaire des

ruesgharniq4 >Cature de la .r+dication .remire4 > *e refueabyssin4

4 > *a fin du s+our < MeOOe*P%scensionQ de Mo&ammed4 > %de.tes et adersaires de

Mo&ammed4 >*es efforts de Mo&ammed < at-BRSf et < Tat&rib4

&a.itre II4 > M@H%MM$DLM9DIC$

%4 > *H+ire U les d+buts de la communaut+

*H+ireU le .assae < ;obR4 > *a communaut+ nouelle4 > *effort.our aner les 0uifs4 > Bension aec les 0uifs ) la qibla meOOoise4>*es raKKias4

74 > 7adr*a bataille4 >*e butin et les .risonniers4 >*a ru.ture aec les 0uifs4 >

ontinuation des raKKias4

4 > @&od

D4 > Mo&ammed < M+dine entre @&od et le &anda/$A.ulsion des 7anV CadNr4 > %utres combats4

$4 > *e foss+ (&anda/#*a r+sistance < latta/ue /uraSc&ite4 > *e massacre des 7anV ;oraSKa4

&a.itre III4 > M@H%MM$D L M9DIC$ (suite#4 '@GW D$ *%'I%C$M*M%C$

%4 > %.rs le foss+4 %l-HudaSbiya*affaire des 7anV Mutali/4 > *affaire de XYSc&a4 >*e oyae ersMeOOe4 > *a n+ociation dal-HudaSbiya4 > uites de laccord4

74 > &aSbar*atta/ue de &aSbar4 >*a X umra de 6?4

4 > Guerre et di.lomatie4 @ccu.ation de MeOOe


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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet 6

*es lettres auA souerains Z > $ssais deA.ansion ers le nord4 > *eretour < MeOOe4

&a.itre IJ4 > *$D$CIW$%CC9$ (63-63?#

%4 > %.rs la con/u[te de MeOOe*e .arti des H+sitants4 > *a /uestion dat-BRSf4 > *a bataille de

HunaSn4 > oumission des HaRKin4 >oumission dat-BRSf4

74 > *ann+e 631*e .lerinae4> *a Mos/u+e du Mal4 > *eA.+dition ers le Cord4

4 > *a soumission des tribus

Modalit+s de la soumission4>*es tribus du Cord4 > *es tribus du ud4>Jers lunit+ arabe4

D4 > 'lerinae dadieu et mort de Mo&ammed*e .lerinae de 63?4 >Mort du 'ro.&te4 > *enterrement de

Mo&ammed4

&a.itre J4 > * %'$@CC$D$M@H%MM$D

'ortrait .&ysi/ue4> 'ortrait moral4 >*PImitationQ de Mohammed4 >*e d+elo..ement de la fiure de Mohammed4

&a.itre JI4 > *$\$MM$D'@'HWB$, $\I**$, X%*]

*es femmes du 'ro.&te4 >*es filles du 'ro.&te4 >X%lN4

DEUXIME PARTIE

'& M&((%G& D& M!$%MM&D

&a.itre .remier4 > %**%H

@riines de lid+e d%lla&4> %lla& le MaNtre4 > *es noms d%lla&4>*id+e de Jie4 >*a 'uissance4 >%r-a&mRn4 > *nicit+ de Dieu4> *$Aistence, la Dur+e4 > *e Brs-Haut4 > *e oi, l%utorit+4>


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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet "

%lla& .rotecteur et omniscient4 > Dieu +n+reuA4 > *a aessediine4 > *a 0ustice4 > *a J+rit+4 > *e Jerbe et l$s.rit4 > *a*umire4 > *a Sakna4 >*es %nes4

&a.itre II4 > *HIB@I$CIJ$$**$ ) *%9%BI@C

*a r+ation du Monde4 > *e 'remier Homme4 > *a c&ute delHomme4 > *es d+buts de lHumanit+4 >*e don de la *umire4 >*e don de l$au4 > *es autres dons de Dieu4 > *a .er.+tuation dela r+ation4 > Gloire de Dieu et 'r+destination4 > *e 'acte d%lla&aec son .eu.le4 > *e oran +ternel4 > *Rme &umaine4 > *a'r+destination4 atan4 > *e .roblme de la 'r+destination et de laGrRce4

&a.itre III4 > *HIB@I$CIJ$$**$ ) *$'@'HWB$

*a continuit+ .ro.&+ti/ue4 > Adam4 > No4 > Abraham4 > Mose4 >*a naissance4>*a fuite au .ays de Madyan4 > MoSse en 9y.te4>*e inaS4 > HRrVn4 > MoSse et al-&idr4 > David et Salomon4Daid4 > alomon4 > Les Petits Envos4> *ot&4 > 0ose.&4 >0onas4 > IdrNs4 > 9lie, 9lis+e, etc4 >0ob4 > *o/mRn4 > !ean"Marie" !sus4 > 0ean4 >Marie4 > 0+sus4 > Mort de 0+sus4 >Mission de 0+sus4 >Les Peu#les $htis4

&a.itre IJ4 > *HIB@I$CIJ$$**$ (suite#

%4 > *a mort et la fin du monde*a mort4 > *a fin du Monde4 > *es e.t Dormants4 > $ncore la fin du

Monde4 >+surrection4

74 > *e 0uement dernier*e 0uement4 > *es lirets indiiduels4 >*a 'es+e des Rmes4 >*es

Intercesseurs4 > atan4> *a ustice d%lla&4 > l+mence d%lla& )

le re.entir4 >Hi+rarc&ie des m+rites et des .+c&+s4 > Jers l$nfer etle 'aradis4

4 > *e .aradis

D4 > *enferC+ant et 9ternit+4


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&a.itre J4 > * %\@I$B*$D$J@ID@T%CB

I4 > *a foi ) croyance et conduite%4La %oi4 >&mn et islm4 >Dn4 > %utres termes474La %oi et les 'uvres4

II4 > *a .rire*es .rires4 > *e contenu de la .rire4 > *a .urification4 > *a

mos/u+e et le endredi4 > *es estes de la .rire4> 'ort+e de la.rire4

III4 > *e .lerinae

%4 (nralits) La *umraaractres +n+rauA4*a aXba4

74Les *umra du Pro#h+te44Le Had,d,4

Introduction4 > X%rafa, MuKdalifa4 >MinR4D4 *es acrifices4

IJ4 > *e eVne et les interdits alimentaires%4Le ,e-ne474Les interdits alimentaires4

J4 > %M^C$*9G%*$$BG$$%ICB$4 (Les %inan$es de la.ommunaut et le rgime des non/musulmans#4

%40akt/1adaqa4Jaleur s.irituelle de laum_ne4 > *aum_ne .our le budet de laommunaut+4

74Le D,ihd) (uerre sainte4*a Guerre sainte4> *es aincus4 0uifs et &r+tiens4> *es .remiersbutins du 'ro.&te4 >*es butins en terres4 > *e .r+c+dent de2unaSn4 > 3at4a" 5aq%, etc4

JI4 > *9 BHI;$D$*%@MMC%B94 *%0BI$%4L46thique474La !usti$e4

JII4 > *I *%M'IMIBI\$B*%JI$9@C@MI;$*e commerce4> *usure4A##endi$e 7 Le .alendrier4


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&a.itre JI4 > *%\%MI**$

I4 > *$M%I%G$*a femme4 > Mariae4 > *e don nu.tial4 > *es ra..orts conuauA4 >*a tenue des femmes4 > *es /uerelles de m+nae4 > Deoirs etdroits de la femme4 > as dinterdiction de mariae4 > *es ra..ortsde nourrice4 > *a .olyamie4

II4 > CI@C'%%GW$, MBX%

III4 > DI@*BI@CDM%I%G$as de dissolution4 >*adultre4 >*a r+.udiation4 > *a eue4

IJ4 > *$$C\%CB U $I@C$BBB$**$*es successions4 > Butelle4

J4 > *$*%J%G$

JI4 > *%M@B

@C*I@C

7I7*I@G%'HI$

7I7*I@G%'HI$ @M'*9M$CB%I$

ICD$` D$ C@M D$ '$@CC$

ICD$` D$ C@M G9@G%'HI;$ $B D$ BI7

ICD$` D$ M@B %%7$

%B$ ) *%rabie au JIIe sicle

Cotes


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8etour 9 la :able des mati+res

Avant/#ro#os de l4auteur

*auteur de ce lire a d+.ass+ /uatre-int-/uatorKe ans4 *infirmit+ desa ue la em.[c&+ de le relire et den corrier les +.reues4 Il a +t+ &eureuA/ue son ami laude %H$C, .rofesseur d&istoire du moyen Re Ma&omet 11


Note de l4diteur

ette seconde +dition res.ecte le teAte de M4 G%D$\@T-D$M@M7TC$ tel /uil a +t+ +tabli .our l+dition oriinale4M4 %leAandre 'o.oic a bien oulu r+iser entirement la transcri.tion desnoms et mots arabes4 @n na .as c&an+ essentiellement le systme ado.t+.ar lauteur /ui rom.t sur certains .oints aec les &abitudes des orientalistes

(@mission du &amKa deant y et , em.loi de S .our i a.rs oyelle ou&amKa et .our y, etc4#4 @n la seulement ada.t+ auA n+cessit+sty.ora.&i/ues en rem.laant les sines de lonueur ocali/ue .ar desaccents circonfleAes et les lettres .oint+es .ar des lettres P diff+rentes Q(itali/ues dans un mot en romain et ice ersa#4 M4 MaAime @DIC@C ar+is+ la bibliora.&ie .our corrier, le cas +c&+ant, les erreurs /ui sy+taient introduites et y aouter des .r+cisions omises4 Il a aussi donn+ uncom.l+ment bibliora.&i/ue /ui .ermettra au lecteur de se mettre aucourant, sil le d+sire, des .rinci.auA traauA .ubli+s sur le suet de.uis ladernire r+ision du teAte de la .remire +dition4 e com.l+ment com.rendaussi /uel/ues ouraes fondamentauA omis .ar la bibliora.&ie oriinale4

C4 de l$4 164

9ditions %lbin Mic&el, 1!" et 16, 'aris


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Avant/#ro#os de Paul .halus

Maurice G%D$\@T-D$M@M7TC$, Membre de linstitut, futlun des rands s.+cialistes franais de l&istoire de lIslam U il se distinuatant .ar ses fonctions dans lenseinement uniersitaire /ue .ar sesnombreuses .ublications4 Il oulait faire du .r+sent ourae lecouronnement de ses rec&erc&es et il y traailla us/u< ses derniers ours

aec toutes les difficult+s .roenant dune ue d+faillante47eaucou. d$uro.+ens, auourd&ui, ont, .ar lactualit+, lattention

tourn+e ers le monde musulman comme < bien des re.rises au cours del&istoire, ses ra..orts aec l$uro.e ne ont .as sans difficult+4 *a BerredIslam a touours recel+ des tr+sor consid+r+s comme itauA .ar les@ccidentauA ) ainsi, il y a neuf cents ans, c+tait 0+rusalem, le aint+.ulcre U auourd&ui, cest lindis.ensable .+trole444 Do desP croisades Q de toutes sortes4 $ntre-tem.s, les mobiles &abitants de ce solbrVlant trans.ortrent dun bout < lautre de leur em.ire les connaissances,les aleurs de ciilisation rec/ues, orientales, indiennes U ils contriburentainsi < la renaissance de l@ccident4 ources de .roblmes en m[me tem.s

/ue facteurs de .rors, les ra..orts $uro.e-Islam re/uirent sans cesse dessolutions oriinales4

e.endant, /uelles /ue soient celles sou&ait+es .ar c&acun, les seulessolutions iables sont celles /ui tiennent com.te des r+alit+s com.leAes delHistoire4 *e .lus urent est donc, .our /ui eut suire les ++nementscontem.orains en .leine lucidit+, de sinformer < bonne source4

*a .remire en/u[te < entre.rendre est de lordre de la .syc&oloie&istori/ue ) cest la d+couerte de lRme musulmane4 $t, .our y .arenir, ilest indis.ensable de .+n+trer le mystre de la fondation de lIslam4 @r, cestun &omme seul /ui a fait dun .etit .eu.le us/ualors inor+ une .uissance

/ui a c&an+ la face du monde U cet &omme, cest Ma&omet (ou mieuA,Mo&ammed#4 ent ans seulement a.rs sa mort les %rabes +taient .arenus,.ar l$s.ane, us/uau centre de la \rance > &arles Martel les arr[tait E4 *a tradition eut /ue le'ro.&te ait dict+ lui-m[me une .artie de la ++lation < sonsecr+taire aSd b4 B&Rbit ) il est raisemblable /uil .r+f+rait latransmission orale, mais /ue aSd, de sa .ro.re initiatie, nota denombreuA feuillets4 Dautres com.anons sans doute aaient imit+son eAem.le, et < la mort du 'ro.&te il est .robable /ue le oranentier +tait conser+ .ar +crit4 elon la tradition, cest le teAte de aSd

/u%bV 7aOr, successeur du 'ro.&te, consid+ra comme alable etl+ua < X@mar, /ui le remit < sa fille Hafa, eue de Mo&ammed4

C+anmoins dautres recensions .rirent autorit+ dans les .ays con/uis.ar lIslam, celles dIbn bayy < Damas, de Mi/dRd < Him, dIbnMasVd < Vfa et dIbn al-%c&Xat& '11< 7ara4 %insi a..araissaientdans le teAte du oran les alt+rations /ue la ++lation re.roc&ait sifort auA 0uifs et auA &r+tiens daoir a..ort+es auA anciens *ires4


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*a tradition craint .articulirement /ue le teAte du oran soitcontamin+ .ar la connaissance des lires a.ocry.&es4 X@mar, /ui aaitco.i+ un lire des ens de l9criture, fut blRm+ .ubli/uement .ar le

'ro.&te, et, < son tour, il tana ertement un com.anon /ui aaitco.i+ le *ire de Daniel !4

Il fallait r+air contre les ariantes des teAtes +crits et les com.arerauA transmissions orales /ui +taient encore assur+es .ar la .r+sence denombreuA com.anons du 'ro.&te4 X@t&mRn confia < /uel/ues-unsdentre euA le soin de r+unir les diers +crits autour de celui de aSd b4B&Rbit et d+tablir un teAte d+finitif U ce teAte est encore auourd&ui la*oi du monde musulman 64

Il conient de rendre &ommae auA anciens docteurs de lIslam /ui

ont montr+ la fermet+ de leur sens criti/ue et leur sincre souci deretrouer un ordre des ersets du oran /ui soit conforme < la r+alit+&istori/ue4 *eur effort sest +tendu < linter.r+tation du oran en+n+ral4 Mais ils nont .u triom.&er de toutes les difficult+s4 %.rseuA les &istoriens euro.+ens ont +tabli une c&ronoloie des ersetscorani/ues, /ui nest .oint certaine U le traail d+cisif < cet +ard estdV < CoeldeOe, dont on ado.tera les conclusions "4

La :radition4 > *e teAte du oran a donc +t+ d+finitiement fiA+ds le milieu du JIIesicle, sauf /uel/ues mots /ui restent ind+cis Umais linter.r+tation de nombreuA ersets a +t+ aussit_t et resteincertaine ) grammati$i $ertant4 @r, il y aait eu, us/uen 63?, uncommentaire iant de la r++lation, le 'ro.&te, dont les .aroles, lesactions, les silences et les abstentions deaient serir deA.lication etde modle < tous les musulmans4 *e oran a dit ) P Il y a .our ous un

bel eAem.le en l$noy+ d%lla&4 Q est une P Imitation deMo&ammed Q, la traditionsunna, eA.rim+e .ar les r+cits, hadth 84 *escom.anons du 'ro.&te les transmirent < la seconde +n+ration decroyants, celle des uiants, /ui la confirent euA-m[mes auAuiants des uiants4 @n en .arint ainsi au I` esicle, < l+.o/uedes '1? randes controerses reliieuses, et des &ommes instruitscom.osrent, sous leur .ro.re res.onsabilit+, des recueils de hadth,o ils notrent soineusement la route .ar la/uelle ceuA-ci leur +taient

.arenus, la P c&aNne des a..uis Q, isnd4


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Mais au tem.s o les t&+oloiens-uristes ont rassembl+ lesmembres +.ars de la sunna, la soci+t+ musulmane s+taitsinulirement +larie4 Des +rudits doriines dierses sefforaient de

com.l+ter et de combiner le oran aec les coutumes et les lois desnoueauA conertis4 Ils c&erc&aient dans leAem.le du 'ro.&te des.reues de la rectitude de leurs .ro.res o.inions ainsi se formrentdes recueils de hadthdont les tendances sont diff+rentes, selon lessectes reliieuses et les rites uridi/ues4 $nfin, il fut tro. tentant defabri/uer des hadth U les .lus danereuA, selon les commentateurs,sont ceuA /ui ont conser+ des traditions aut&enti/ues et les ontm[l+es < leurs inentions4 *a sunna assembla ainsi un arsenal de

.reues .our ou contre les @mayyades, les X%bbRssides, les X%lides,les MuXtaKilites, les Hanafites, les MRliOites, etc4, etc4 U mais elle

.ermit, dautre .art, dada.ter la loi musulmane auA besoins de lasoci+t+ des ille et I`esicles4

ien ne montre lim.ortance /ue les musulmans attribuent au hadthcomme le .etit fait suiant ) lo.inion syrienne na .u acce.ter /ue M+dineait eu le .riile eAclusif dentendre la tradition de la bouc&e de X%Sc&a, laeue du 'ro.&te, et elle a oulu /ue celle-ci fVt aussi enue la dire dansun anle de la cour de la Grande Mos/u+e de Damas, o en 118E encore unoile dissimulait son ombre auA reards indiscrets 14

omme < la criti/ue du oran, leffort des +rudits musulmans sestatta/u+ < celle du hadth ) il saissait de distinuer dans la masse destraditions celles /ui sont aut&enti/ues et sim.osent < la croyance4 Desrecueils ont alors +t+ com.os+s, donnant la s+rie reconnue commeaut&enti/ue4 *es .rinci.auA sont les deuA P sains Q a&N& de 7uO&RrN(m4 8"# et de Muslim (m4 8"!#, .uis les lires de Birmid&N (m4 8?#,%bV DRVd (m4 888#, Ibn Hanbal (m4 88#, Ibn MRdR (m4 886# et CasRN(m4 1!#4 Ils ont class+ les hadth.ar matires formant des c&a.itres U

Ibn Hanbal seul a .ris .our ordre celui des noms des traditionnistesasnd 114

'13*es criti/ues musulmans ont not+ aec oie les hadthacce.t+s.ar tous les docteurs ort&odoAes, et /ui ouissent ainsi du consensusid,mX 1?4 *e hadth, comme le oran, a eu ensuite ses commentateurs4


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*es diff+rences et les contradictions /ui a..araissent entre leshadth eA.li/uent la m+fiance /ue des &istoriens comme le'4 *ammens leur ont t+moin+e4 *a Bradition nen est .as moins une

source essentielle de la com.r+&ension du oran4 *a criti/ue doitassur+ment essayer de d+celer dans la Bradition tout ce /ui est a..ortou alt+ration +traners auA souenirs .rimitifs r+els U mais il seraiteAcessif de .enser /ue de tels souenirs ne restent .as fr+/uemment Ma&omet ?


II

L4Arabie #rislamique

%4 *$'%T$B$H%7IB%CB

'1!*%rabie, rande /uatre fois comme la \rance, nous sembleune immense solitude, isol+e du reste du monde .ar trois de ses faceset s+.ar+e du continent sur la /uatrime .ar des d+serts4 %insi lontient .our des miracles /uelle ait donn+ naissance < lune des troisreliions surs et /uelle ait +t+ un r+seroir d&ommes .our de larescon/u[tes et .our des .eu.lements lointains4 Mais cest /uil y a en%rabie, < traers les d+serts, de lares sillons doasis et de ste..es etsur ses bords des r+ions +le+es et arros+es /ui ont +t+ .ro.res Ma&omet E!

*a circumambulation, le ta5%est un rite dunion aec la diinit+ )le fidle lentoure en toutes ses .arties et en deient 'E1.artie lui-m[me4 @n a not+ la coutume .alestinienne, selon la/uelle le sacrifiant

dun .oulet le faisait tourner .lusieurs fois autour de lui aant deloffrir au dieu comme un re.r+sentant de sa .ro.re .ersonne 634 *es%rabes tournent autour de la aXba et du roc de ;uKa& U les Isra+litesont tourn+ autour du eau dor U il y a des tourn+es autour de lautelcat&oli/ue4 @n les retrouerait ailleurs4 *es tourn+es ont lieu deauc&e < droite4

*es fidles a..ortaient des dons auA sanctuaires4 *es tem.les del%rabie m+ridionale +taient entour+s dun territoire sacr+, dun him,dont les .lantes et les animauA a..artenaient au dieu4 Des .r[tres

entretenaient dans le tem.le des &i+rodules et y commandaient < desesclaes /ui +taient c&ar+s des traauA du tem.le et de la culture duhim4 *es fidles noffraient .as seulement des ictimes en sacrifices,mais aussi des animauA iants /ui .eu.laient le him, et des dons detoute sorte4 Bout animal, et aussi tout [tre &umain /ui se r+fuiait dansle himdeenait sacr+, sous la arde du dieu4 *es .r[tres aoutaientauA .roduits du himceuA dune dNme sur les tribus4 *es enfants desfemmes du tem.le lui a..artenaient, formant ainsi une lare familledesclaes du dieu4

*e oran a interdit les cons+crations danimauA au him desdieuA ) P %lla& na .oint fait de bahra, ni desba, ni de 5a$la, ni dehm4 Mais ceuA /ui nient forent sur %lla& le mensone4 Q +taienttrois sortes de c&amelles .articulirement .rolifi/ues, et un +talonlarement utilis+4 *e lait de la bahra+tait r+ser+ < la diinit+ duhimo elle +tait laiss+e en libert+ U lasbaelle aussi y +tait libre etne .ortait .lus aucun fardeau, ainsi /ue la 5a$la et le hm4 *eseA+tes les ont retrou+es dans le oran4 Des r+seres sont faites .ardes traditions /ui admettent /ue leur lait et m[me leur c&air, a.rssacrifice, .euent [tre donn+s auA .aures de la tribu et auA

+traners ) cest encore les consacrer auA dieuA 6E4

*e rite .rinci.al du culte des dieuA +tait le sacrifice4 Il n+tait .ointaccom.li .ar le .r[tre, mais .ar le .lerin /ui +oreait la ictimedeant lemblme de la diinit+, la recourait de son san et maneaitaec ceuA /ui laccom.anaient la c&air de la ictime, comme en unre.as de communion4 'E? De m[me /uen Israjl, les %rabes


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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet E6

sacrifiaient le .remier-n+ dun trou.eau .our faoriser la .ros.+rit+ decelui-ci 6!4 *e sacrifice +tait .arfois une eA.iation U mais desinscri.tions r+lent des confessions /ui, adress+es .ar les fidles au

dieu, aaient une autre aleur s.irituelle66

4*offrande essentielle +tait le san de la ictime, dont on &umectait

lidole, ou bien /ue lon ersait dans le ghabghab4 +tait aussi dansle san du sacrifice /ue des &ommes mettaient leurs mains .ourcontracter une fraternisation sanctionn+e .ar le dieu 6"4

Il semble /uil y ait des eAem.les de sacrifices &umains4 *e roi deHira, Mund&ir III, aurait sacrifi+ des ca.tifs c&r+tiens < al-X@KKR 684 *atradition n&+site .as < nous a..rendre /ue X%bd al-Muttalib setrouait contraint .ar un serment de sacrifier < la aXba son fils

X%bdallR&, .re de Mo&ammed, et /ue cest la deineresse de Tat&rib/ui lui a..rit /uil .ouait satisfaire le dieu .ar loffrande de centc&ameauA4 Il est dailleurs int+ressant de oir le ;uraSc&ite .rendreconseil de la serante dun sanctuaire +traner4 *e oran condamne lemeurtre des fillettes enterr+es ies < leur naissance, comme un&ommae auA fauA dieuA4 *es sacrifices denfants offerts auA dieuAcanan+ens initent < croire < la r+alit+ dune coutume barbare, /uonneA.li/ue .as 64

'ar le sacrifice de sa c&eelure, l%rabe soffrait enfin lui-m[me Ma&omet E"

aait un ghabghab< CaO&la, .our al-X@KKR U aussi < la aXba U onconnaNt ceuA de la yrie, et on a eA.lor+ des tr+sors de tem.les en%rabie m+ridionale4 @n offrait auA dieuA des fiures danimauA en

arent et en or, /ui +taient des symboles de leur offrande en nature Uainsi est confirm+e la tradition de la d+couerte dune aKelle dordans le .uits de emKem, ou .lut_t dans celui de Hobal4 0e .ense /uedhabiaest .lut_t ici un bou/uetin /ui re.r+sentait %lma/a& "34

*es biens du dieu +taient administr+s .ar une famille de .r[tresdont loffice se transmettait de +n+ration en +n+ration4 *esannalistes arabes font rand effort .our .rouer /ue les 7anV &aSba+taient d+< les ardiens de la aXba < l+.o/ue du 'ro.&te ) ils ontconser+ leur .riile us/u< auourd&ui4 Des inscri.tions

.ermettent de constater, dans le .r+islam, la transformation de cer+ime en celui de bien de main-morte 5aq% ) le mot y est4 *a.ro.ri+t+ est confirm+e, < titre .er.+tuel, au tem.le et < son dieu UleA.loitation en est confi+e r+ulirement < des .articuliers, contreune redeance "E4

*es .r[tres /ui +taient les ardiens de la aXba naaient .ointseulement < en ourir les .ortes et < eiller < la tenue des fidlesfaisant les tourn+es4 ettesadnase doublait de lasiqa, cest-


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*e dinn est .artout ) il faut se d+fendre contre lui sans lui nuire4ontre le P mauais il Q, les %rabes se seraient .our euA-m[mes et

.our leurs b[tes damulettes et dornements brillants /ui +blouissaient

et d+tournaient le dinn, et aussi de tatouaes et mar/ues 5asms.+ciales, /ui montraient au dinn son .ro.re symbole4 est une autreface de la m[me .r+occu.ation /ue linterdiction de tuer un &ommeendormi, car lon .ourrait tuer son dinn dont la tribu le eneraitcruellement4 *&omme endormi .erd son Rme su.+rieure r-h, et ledinn sinsinue dans son autre Rme na%s4 %insi l&omme bless+, nonseulement est .ar+ de biouA de femme /ui +blouissent ou trom.ent ledinn, mais il doit ne .as dormir .endant se.t ours 14 ertainesformules, .rononc+es ou +crites, +loinaient le dinn4 *es ersets duoran y seront tout-.uissants4 Des inscri.tions de .rotection ou de

mal+diction a..araissent sur des obets offerts auA diinit+s4 *are.r+sentation de la main ouerte +tait < la fois un este dadorationeners le dieu et une menace contre le dinn, au/uel on dit ) P cin/dans ton il Q > le mauais il4 *a P main de \Rtima Q sera

.rotectrice dans lIslam, orn+e de formules corani/ues ?4 *os delire est .articulirement odieuA auA dinns, car la femelle de cetanimal a des menstrues comme les femmes4 est de m[me enattac&ant auA flancs des naires des c&iffons im.r+n+s de sanmenstruel /ue lon .ouait faire fuir le%t-s, le danereuA .oisson-

dinn /ui les atta/uait3

4*e dinn .ouait aussi conf+rer un moyen de .rotection4 *arbre

samura+tait, on la u, le s+our aim+ des dieuA et des dinns4 *es 74Hud&aSl entouraient leurs bras de ses feuilles ) de son aubier,Mo&ammed frottera un &omme .our le rendre inuln+rable dans lecombat E4 ar il coniendra 'E"/ue le 'ro.&te ne soit .as en maieinf+rieur auA anciens sorciers U et il multi.liera les mets dun re.as4

*es ets de .ierre semblent satisfaire des sentiments o..os+s selonles circonstances4 Des .ierres le+es ansb mar/uaient les limites

dun territoire sacr+, et le fidle en y .+n+trant, comme &ommae,d+.osait une .ierre U ainsi sans doute celle, < la/uelle lIslam donneraun autre sens, lanc+e auA .ierres le+es de MinR4 @n aoutait aussi

.ieusement une .ierre < celles /ui recouraient un tombeau4 Mais onla.idera .ar mal+diction, a.rs lIslam, la tombe d%bV *abab, et les

.ierres et+es < MinR le seront contre atan4


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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet !1

Des feuA sallumaient dans les montanes olcani/ues de l%rabie,sous linfluence de dinns malfaisants4 Il y en aait un, au .ays des 74X%bs auA deuA Harrat, harratan, /ui lanait ses flammes comme de

lons cous ) &Rlid b4 al-FalNd tua le dinn4 Il semble /uon la..elaiten allumant au d+.art dun &omme un feu /ui l+loinerait < amais )sans doute, il deait [tre attir+ dans le d+sert .ar les feuA /uyallumaient les oresses !4 'ar des feuA, on associait les dinns *%rabie du d+but du JIIe sicle nous a..araNtdonc comme combinant < des traditions anciennes et .rimities destendances unificatrices tant sur le .lan de l&umain /ue du diin4 %les.rit anarc&i/ue des tribus so..osent le besoin /ue leura..roisionnement .ar le commerce leur donne les unes des autres,les occasions de rencontre /ue foires et cultes combin+s leur

.rocurent4 % la multitude des dieuA so..osent la similitude de leurs


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cultes, leurs rencontres < euA aussi au-dessus de celles des tribus /uiles .ortent4 Des influences +tranres sy aoutent, /ui ont .roo/u+des eA.+riences doranisation .oliti/ue, introduit les conce.tions des

reliions .lus +olu+es du monde byKantin ou iranien oisin4 ;uune.ersonnalit+ .uissante Nnt /ui sVt sentir ces besoins, ces tendances,.our les +.rouer elle-m[me .lus intens+ment, /ui sVt les rou.er enun faisceau conerent, et le c&anement ainsi sourdement es.+r+deiendrait r+alit+4 Caturellement on .eut touours +.ilouer .ourdeiner ce /ui serait arri+ si444 Mo&ammed, comme tout rand&omme, tient sa randeur < la fois de ce .ar /uoi il eA.rime son milieuet de ce .ar /uoi, le d+.assant, il lentraNne derrire lui4 *e moment+tait-il, ers 6, celui '!6dun deenir acc+l+r+, dune crise, a..elantune transformation ra.ide Z Cous errons en tout cas /ue le succs de

Mo&ammed suscitera dautres .ro.&tes ) .reues sans doute de cesuccs, .reues aussi /ue latmos.&re en %rabie +tait .ro.&+ti/ue4 $tce fut /uel/ue tem.s aant 6? /ue Mo&ammed .arut comme'ro.&te4



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'$MI$$ '%BI$

Mohammed


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de la race de %dnRn et /uainsi toute la +n+aloie des /uraSc&ites sentroue rele+e 13E4 Il le dit lui-m[me, dans un &adNt& ) P %lla& ma

.lac+ dans la meilleure des deuA moiti+s de la terre et dans le meilleur

tiers de cette moiti+, .armi les meilleurs &ommes de ce tiers, %rabes,;uraSc&ites, HRc&im, X%bd al-Muttalib4 Q ette famille, selon latradition, aait occu.+ < MeOOe les .lus &autes c&ares U suiant lacoutume, elle .rati/uait leAoamie ) ainsi, le 'ro.&te deaitretrouer < Tat&rib des .arent+s .r+cieuses les 7anVn-naddRr 13!4

ur ces liens de .arent+ maternelle, il conient de naccueillir lesraditions /ue comme telles ) lanc[tre serait HRc&im, /ui, au cours dunoyae, +.ousa alma, des 7anVn-CaddRr, des 74 &aKrad de Tat&rib,sous la forme traditionnelle du mariae eAoami/ue ) lenfant < naNtre deait

a..artenir < la famille de la mre4 %.rs sa naissance, HRc&im meurt ) sonfrre, al-Muttalib, ient enleer lenfant, un fils, et lamne < MeOOe o ill+le en .r+tendant /uil est son esclae, > do son nom de X%bd al-Muttalib4 *a tradition, /ui tient < confirmer les liens de .arent+ deMo&ammed aec les 74 &aKrad de Tat&rib fait interenir un %sad des7anV n-CaddRr, .our d+fendre les droits successorauA de X%bd al-Muttalib 1364

%ec X%bd al-Muttalib, on entre dans la raisemblance &istori/ue4 Il estm[l+ < la rande aenture de leA.+dition abyssine d%bra&a4 Il est leardien de emKem et .r+side < labreuement rituel des fidles ) uner++lation lui enseine le moyen de raier la source, /ui +tait tarie4 Ilcreuse le .uits et il troue au fond une aKelle en or et des armes 13"4 n r[elui montre un arbre s+leant du milieu de son cor.s4 est l+c&elle de0acob, et cela lui annonce diA fils P dont les neK buaient aant leurslres Q4 Des traditions /ue les recueils classi/ues nont .oint conser+es enfont un nouel %bra&am4 P Il aait renonc+ au culte des idoles et croyait enun dieu uni/ue4 Q Il suiait des rles /ui ont +t+ ensuite r++l+es dans leoran4 P Il aait au front la lumire de la .ro.&+tie et la s.lendeur de laroyaut+ 1384 Q Mais, onfl+ dorueil, X%bd al-Muttalib aait ur+ deant laaXba /ue sil obtenait diA fils, il en sacrifierait un < la diinit+ du tem.le4 %la naissance du diAime, X%bdallR&, il dut sadresser au .r[tre du sanctuaireet lui confier le soin de d+siner au moyen des flc&es sacr+es celui de sesfils /ui serait sacrifi+4 *e sort tombe sur le dernier, et comme X%bd al-Muttalib ne .ouait se r+siner < limmoler, on lui conseilla de .rendrelais de la deineresse de Tat&rib4 elle-ci su+ra doffrir au dieu diAc&ameauA en ranon '61de lenfant U mais diA fois le sort d+sina celui-ci,et X%bd al-Muttalib +orea cent c&ameauA entre a-afR et al-MarR, /ui+tait le lieu destin+ auA sacrifices 134 *e .re du 'ro.&te fut donc rac&et+


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un rand .riA, comme laait +t+ Isaac, ou bien Isma[l4 Il fut nomm+dabord X%bd ad-dRr, esclae de la maison, .uis X%bdallR&4

*a tradition ra..orte /u< lRe de int-/uatre ans enironX%bdallR& +tait le .lus beau des &ommes de ;uraSc&4 P @n .arla de sa

.restance et de sa fiure < %mina, fille de Fa&b, et on lui demanda sielle oulait l+.ouser4 $lle y consentit, et il sunit < elle4 Q

%lla& eille < la conce.tion de tout [tre &umain, mais il faorise.articulirement celle des .ro.&tes U de m[me /ue les.rit r-h aa..ort+ le souffle d%lla& dans le sein de Marie, mre de 0+sus, unane transmit < X%bdallR& un rayon de la lumire diine n-r4 *e ouro, reenant de sa maison, il allait rendre %mina mre, il .assa deant

le lois de \Rtima bint Cafal < la/uelle son frre, le &anNf Fara/a,aait a..ris la naissance .roc&aine dun .ro.&te4 $lle it la lumiresur le isae de X%bdallR& et soffrit < lui, mais en ain4 'eu a.rs,comme X%bdallR& .assait de noueau deant c&eK elle, il .arutdis.os+ < re.rendre lentretien U mais elle le re.oussa ) il naait .lussa clart+4 $lle annona alors < %mina /ue celle-ci .ortait en son seinP le meilleur des [tres de la terre Q 1E4

ne oiA entendue entre eille et sommeil confirme < %mina/uelle .orte en elle un .ro.&te U mais elle craint /ue ce ne soit une

oiA d+monia/ue ) elle met < ses bras des anneauA de fer, .rotectionefficace U mais < son r+eil elle les troue bris+s4 $nfin, la oiA luienoint da..eler lenfant %&med U et lon se retroue ainsi sur lesolide terrain du oran4 *a tradition r+le /ue les accidents mensuelsont < .eine cess+ .our %mina ) elle est .res/ue immacul+e 1E14

0+sus annonce /ue P iendra a.rs lui un $noy+, ayant le nomd%&med Q4 @n a com.ar+ ce erset < ?G, ?6 de l9anile de 0ean, eton a beaucou. discut+ sur un eu de mots #ara$l+tosk#ara$lutos ) ona c&erc&+ une influence manic&+enne4 Il reste incom.ris /ueMo&ammed nait .as +t+ a..el+ %&med 1E?4

*a maison o est n+ Mo&ammed a +t+ transform+e en '6?oratoire.ar %l-&aSKurRn, +.ouse du calife %l-Ma&dN ) on y ient en.lerinae 1E34


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Il im.orte de ra..eler ce /ue la l+ende musulmane a aout+ < cestraditions .our d+elo..er le culte du .ro.&te ) ce sont des faits miraculeuA/ui annoncent ou accom.anent la naissance des rands &ommes4 nelumire +claire le monde4 %mina .eut oir les sou/s de Damas et les cous

des c&ameauA de 7orR4 Des tem.les seffondrent, esrR (le oi sassanide#tremble dans son .alais4 *es .almeraies de Tat&rib sont illumin+es4 noyaeur a..rend en sone /uun .ro.&te est n+ < MeOOe4 *es ens deBRSf sin/uitent du c&anement de r+ime des +toiles filantes4 IblNs flaire lesol .our saoir o est le daner 1EE4 %mina est seule au moment de lanaissance, mais elle est assist+e .ar des enoy+s c+lestes, /ui montrentlenfant < la terre entire 1E!4 %u.araant, celui-ci, tomb+ sur le sol, .rend dela terre dans ses mains et rearde le ciel4 *es 0uifs sin/uitent etrec&erc&ent lenfant4 Il naNt circoncis4

Il ne man/ue < la naissance du 'ro.&te /ue d[tre fiA+e .ar unedate .r+cise4 *a c&ronoloie de toute sa ie est en effet fond+eartificiellement sur la date de sa mort /ui est connue U ce fut le lundi13 du mois de rabX I de lan II, corres.ondant au 8 uin 63?, car lan Ide l&+ire commena le ?! se.tembre 6??4 *a tradition a ouluretrouer un lundi 1? ou 33 de rabX I dans les autres ++nementsessentiels de la ie du 'ro.&te, larri+e < ;obR et sa naissance Umais lann+e de celle-ci reste im.r+cise4 @n a d+cid+ /uil aait +cudiA ans < M+dine, et diA ou treiKe ans < MeOOe a.rs aoir reu la

r++lation, et /uil aait alors /uarante ans ) ainsi, il serait n+ en !64Mais des annalistes le font naNtre lann+e de la c+lbre eA.+ditiond%bra&a, en !" U sans .arler de celui /ui eut /ue son rand-.re,X%bd al-Mutta-, lib, lait enoy+ < MeOOe annoncer la nouelle de laruine de lennemi 1E64

*%rabie du JIIesicle connaissait tro. bien le miracle de la naissancede 0+sus .our /ue la tradition soccu.Rt d+sormais de X%bdallR&4 Il intmourir < Tat&rib, au retour dun oyae en yrie, a.rs y aoir enoy+ sonfils dans une caraane /ui y .ortait des dattes, ce /ui est fort .eu

raisemblable 1E"4 'ar contre, la tradition sint+ressera auA nourrices deMo&ammed4 *a .remire aurait allait+ en outre HamKa, DaXfar et %bValRma U esclae d%bV *a&ab, elle aurait +t+ enfin affranc&ie .ar lui a.rsl&+ire U cest la seule bonne action /ui le d+salt+rera en enfer 1E84 'uis une7+douine des 7anV ad b4 7aOr, HalNma, /ui naait .as trou+ < MeOOe lenourrisson ric&e /uelle c&erc&ait, consentit < .rendre en c&are le .etitor.&elin et < l+leer &ors de la '63 fournaise meOOoise4 $lle le arda.endant cin/ ans, durant les/uels le bon&eur r+na sur la tribu U des sines


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miraculeuA accom.anaient lenfant4 % la foire de XOaK, un dein des 7anVHud&aNl au/uel HalNma laait conduit, fit scandale en annonant /uild+truirait les idoles 1E4

L4en%an$e de Mohammed4 > *e s+our de Mo&ammed c&eK les 74aXd nest certain .our la tradition /ue .arce /uelle y situe la

.urification /ui la rendu a.te < sa mission4 DeuA anes le saisirent etc&erc&rent en ain < d+terminer le nombre d&ommes /uil .esaitdans la balance c+leste U sans doute celui de tout son .eu.le4 'uis lundes anes lui fendit la .oitrine et en enlea la touc&e de atan,marma= a$h/$hatnet le P rumeau de san Q4 Il lui laa la .oitrine,et a..ela lasaknaP /ui est .areille < la face dun c&at blanc Q et la fitentrer dans son cur4 $nfin les deuA anes le mar/urent entre lesdeuA +.aules du sceau de la .ro.&+tie 1!4

Dautres traditions ont .lac+ linterention des anes soit aussit_taant la r++lation, alors /ue Mo&ammed faisait ses retraites sur lemont HNra, soit aant son ascension au ciel, ers 618, alors /uil .riaitdeant la aXba4 Mais on a fait remar/uer /ue la .remire est la .lusraisemblable et /uelle troue bien sa .lace dans un P 9anile delenfance Q 1!14 @n a oulu y oir une inter.r+tation mat+rielle dunerset du oran ) P Ce taons-nous .as ouert le cur Q Mais

lenlement des entrailles et lintroduction dun +l+ment mai/ue et.urificateur est un fait connu dinitiation4 @n ne saurait rien retenirauourd&ui des indications de .rener /ui y oyait les .rodromes del+.ile.sie /uil su..ose en Mo&ammed 1!?4

@n retroue dans cette l+ende le souenir de la croyance ant+-islami/ue selon la/uelle des &ommes +taient .oss+d+s .ar un dinn4 *e

.ote mayya b4 %bNs-alt racontait /uun dinn, /ui aait .ris laforme dun autour, lui aait fendu la .oitrine et y aait introduit le+nie .o+ti/ue4 %u I`esicle, BabarN eA.li/ue /u%lla& a sim.lement

oulu rafraNc&ir la .oitrine de Mo&ammed .our lui faciliter satRc&e 1!34

Mo&ammed arda un fidle souenir < sa nourrice HalNma4 @n nesait le/uel de ses frres de lait laccom.anera dans le .aradis4 %l+.o/ue des ++nements dat-BRSf, le .ro.&te '6E sut utiliser sesrelations de .arent+ .ar le lait aec les 74 ad4


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BRlib /ue le 'ro.&te troua constamment un asile, .our lui et .ourses ade.tes U il mourut diA ans a.rs la r++lation, trois ans aantl&+ire, en 61, sans aoir consenti < se conertir, fin &orrible /ue la

tradition alide sest refus+e < acce.ter4

Sa ,eunesse4 > Dans la sim.le demeure de son oncle %bV BRlib,Mo&ammed .arait aoir +cu une eunesse &eureuse4 Il y fut c&oy+

.ar sa tante, \Rtima, dont lor.&elin disait ) cest ma mre % sa mortil lui rendit le su.r[me &ommae P de descendre dans sa fosse et de secouc&er dans son tombeau Q 1614 Dailleurs, le .ro.&te se manifestaitd+< en lui ) sa barakar+.andait autour de lui laisance et la oie4

est de cette .+riode sereine de sa ie /ue la tradition date desoyaes en yrie, dont les r+cits sont dune aut&enticit+ douteuse4 Des&istoriens y ont u les .remiers contacts du 'ro.&te aec lec&ristianisme, et la source essentielle de la connaissance /uil en eutdurant les .remires ann+es de sa .r+dication4 Mais on sest +tonn+,aec raison, /ue mis en .r+sence des c+r+monies c&r+tiennes, dans des+lises orn+es de statues et de .eintures, il nen ait conser+ aucunsouenir4 n .ote .aSen, comme al-%Xc&R .ar eAem.le, ne sait < .eu

.rs rien du c&ristianisme, mais il d+crit le .r[tre adorant une cruc&ede in 16?4

*e .rinci.al +.isode de ces oyaes est la &alte c&eK le moine 7a&NrR 163,ou erios, dans un ermitae de la r+ion de 7orR, o des solitaires se sonttransmis de.uis de lonues ann+es un lire o c&acun deuA a .uis+ uneconnaissance mereilleuse4 *e moine remar/ue le nuae /ui accom.ane lacaraane /uraSc&ite et /ui ient sarr[ter au-dessus de larbre /ui abrite soncam.ement4 %bV BRlib, init+ .ar 7a&NrR, laisse < l+cart Mo&ammed /uina /ue douKe ans4 Mais le moine r+clame sa .r+sence, leAamine,linterroe sur son com.ortement dans la eille et dans le sommeil, et enfind+coure entre ses +.aules le sceau de la .ro.&+tie, /uil baise4 omme %bV

BRlib dit /uil est son fils, le moine s+crie /uil est im.ossible /ue le .rede cet enfant soit iant U il reconnaNt donc /ue cest son neeu et /uil estor.&elin4 7a&NrR lui recommande de le ramener bien ite < MeOOe et de le.rot+er, les uns disent contre '66les 0uifs, les autres contre les 7yKantins,car ils saent sa &aute destin+e et ils c&erc&eraient < le tuer4 Des traditions.arlent, en effet, de les.oir /ue les 0uifs aaient alors de oir a..araNtre.armi euA un 'ro.&te-Messie ) un 0uif +tait enu oir Mo&ammednoueau-n+ U reconnaissant sur son cor.s le sine de la .ro.&+tie, il s+tait


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+anoui, d+ses.+r+ /ue le .ro.&+tisme .assRt des 7anV Isra[l auA 7anVIsma[l 16E4

@n ne sait rien des ann+es suiantes de la eunesse de Mo&ammed4*a faeur diine eille < le .r+serer de toute faute U une oiA lera..elle < la .udeur seAuelle U ardant les moutons sur les &auts deMeOOe, il lui .rend oVt de descendre en ille et de sy diertir ) .ardeuA fois, un sommeil irr+sistible larr[te en c&emin4 il a..roc&edune idole, une forme blanc&e sinter.ose 16!4

Il est inraisemblable /uil ait .artici.+ < labsurde +c&auffour+e dal-\idRr, < /uoi %bV BRlib refusa de se m[ler U mais la l+ende eut /ue le

succs des 7anV inRna ait +t+ dV < sa baraka166

4

>hadd,a4 > *e oran enseine /uun 'ro.&te doit aoir +t+ardien de moutons ) Mo&ammed l+tait donc /uand il reut lar++lation4 P MoSse a +t+ .Rtre de moutons, ainsi /ue Daid, et ai +t+enoy+ alors /ue e ardais ceuA de ma famille < %dyRd4 Q *a .o+sieancienne fait mainte allusion < la mu%khara, < la /uerelle de

.r++minence entre les rands nomades, +leeurs de c&ameauA, et les.etits nomades et les s+dentaires, ardiens de moutons 16"4

Jers sa intime ann+e, semble-t-il, Mo&ammed entra au sericedune ric&e eue, &adNda, /ui c&erc&ait un &omme sVr .ouraccom.aner ses caraaniers4 *a tradition r+.te sur ses deuA oyaesen yrie les l+endes dont elle aait .ar+ ceuA de son enfance ) deuAanes ombraent de leurs ailes le c&ameau du futur .ro.&te U lemoine de 7orR, Cestor, renouelle l+.isode de 7a&NrR4 *es b+n+ficesdes deuA oyaes sont eAce.tionnels 1684 Bout cela +meut le cur de&adNda /ui fait dire < Mo&ammed /uelle accueillerait une demandeen mariae U elle a une /uarantaine dann+es, un rand Re, .our une

MeOOoise4 HamKa, oncle du eune Mo&ammed, lui sert de tuteurau.rs du .re de &adNda, &uaSlid4 Il refuse son consentement aumariae de sa fille aec un &omme .aure et on en est r+duit Ma&omet "

/ue le res.ect du culte Ibn al-albN nous a..rend /ue Mo&ammedsacrifia un mouton < al-X@KKR4

Durant sa ie conuale aec &adNda, Mo&ammed sentit en son

Rme les .remires atteintes de la faeur diine4 on in/ui+tudereliieuse saccrut au cours dune eAistence mat+rielle .aisible4 *atradition eut /ue sa su.+riorit+ morale ait +t+ ds lors reconnue .arses concitoyens4 econstruisant la aXba, ils eurent < trans.orter la'ierre Coire, un acte sacr+ dont les /uatre tribus /uraSc&ites sedis.utrent l&onneur U ils se mirent, dit-on, daccord .our c&arerMo&ammed de la .oser sur une +toffe dont c&a/ue anle fut tenu .arle re.r+sentant dune tribu 1"E4

Mo&ammed ado.ta, < cette +.o/ue, son cousin X%lN, afin de

soulaer %bV BRlib de ses c&ares de famille U en m[me tem.s,Dafar .assait dans la maison dal-X%bbRs4 $nfin, Mo&ammedaffranc&issait et ado.tait un eune esclae, aSd b4 HarNt&a, /ue&adNda lui aait donn+4 @riinaire dune tribu c&r+tienne de laste..e syrienne, aSd offre un bon eAem.le du m+lane de croyances/ui .r+.arait < MeOOe la .ro.aande du monot&+isme4 @n retroueraaSd dans l&istoire du 'ro.&te et dans celle du oran4 Il +.ousa laieille esclae d%mina, mre de Mo&ammed, et .ar un miracle tout

bibli/ue, il en eut aussit_t un fils 1"!4

Mo&ammed ne .ouait [tre si com.ltement absorb+ .ar sesm+ditations /uil fVt indiff+rent < celles d&ommes /ui, autour de lui,sadonnaient < des .rati/ues dasc+tisme doriine c&r+tienne4 *atradition musulmane les a r+unis .our former une secte, la hana%ia4*e oran a eu besoin de trouer en euA les ade.tes d%bra&am et de laraie foi, dans un erset de la troisime .+riode ) P BeneK droit otreisae ers la foi en han% Q et lassimile < celle d%bra&am /ui futhan% 1"64 *e han%est donc monot&+iste et croyant aant Mo&ammed4*e mot han%est laram+en huna#a/ui .araNt '6aoir eu le sens de

P &+r+ti/ue, non conformiste Q U il aurait +t+ a..li/u+ < des &ommes/ui renonaient auA croyances des anc[tres 1""4

'armi ces asctes meOOois, dont la tradition a conser+ les noms, ily aait un neeu de &adNda, Fara/a b4 Caufal, /ui fut en relationsaec Mo&ammed et /ue lon fait mourir aant la r++lation, .our+iter de le condamner < lincroyance4 Il d+clarait dailleurs /ue


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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet "?

'ro.&te U ce silence est une .reue de la sinc+rit+ de Mo&ammed /uina .oint son+ < raconter auA &ommes ses P +tats dRme Q et Ma&omet "6

5ah, ilhm, /ue Dieu fait descendre directement sur le cur de ses.ro.&tes4 elle-ci leur enseine < dirier leur conduite et celle deleurs fidles ) elle est ainsi, .our Mo&ammed, la source de la tradition4

est elle /ue les docteurs trouent dans un erset du oran ) P Il luiins.ira ce /uil lui ins.ira4 Q $t le erbe a5hana, P nous aonsins.ir+ Q, est r+.+t+ int-cin/ fois dans les sourates rneOOoises,surtout dans les &istoires des .ro.&tes ?14

Mo&ammed ne .araNt .as aoir cru [tre en .r+sence d%lla& lui-m[me U e le redirai .lus loin4 Mais il a senti sur lui .laner une sorted&y.ostase diine, un .eu aue, l$s.rit r-h, /ui est tout dabord leJerbe d%lla&, qaul, P loos Q Dans des ersets il est les.rit fidlear/r-h al/amn, P /ui a fait descendre (la r++lation# sur ton cur, afin

/ue tu sois .armi les aertisseurs4 Q %illeurs, cest les.rit de lasaintet+, r-h al/qudus, P .our /ue ce soit direction et +anile Q(bu$hr, bonne nouelle#4 @n retrouera l$s.rit et les anes, /ui sontles aents du ouernement du monde .ar Dieu4 $t dans la r++lationm+dinoise, l$s.rit de la r++lation est bien un ane, et le oran saitson nom, Gabriel ) DabrNl, DibrNl ou DabraSl, doriine uie ouc&r+tienne ??4 edout+ des femmes acariRtres, Gabriel a surtout unr_le bienfaisant4 n ane inconnu demande < Mo&ammed sil '"!eut[tre .ro.&te-roi ou bien .ro.&te-seriteur4 Gabriel lui fait un sineet il r+.ond ) .ro.&te-seriteur ?34

e.endant, lim.r+cision du oran a .ermis < des traditionnistesdattribuer < lane de la +surrection, IsrRfNl, les .remiresr++lations < Mo&ammed4 e nest /ua.rs la %itra, les trois ann+esdurant les/uelles Mo&ammed fut .ri+ de la .arole diine, /ueGabriel la lui a..orta < son tour et us/u< la fin de sa ie4 Fara/asaait /ue Gabriel aait transmis < MoSse la *oi, nam-s ) leD+caloue, et /uil allait la r++ler < Mo&ammed U les autres

.ro.&tes, 0+sus lui-m[me, naaient reu /ue des renseinements,akhbr, dune source im.r+cise4

*e oran ne .arle de lenoi des anes ou dun ane transmetteur,malak ras-l, /ue .our faire dire auA ;uraSc&ites /uils croiraient en lar++lation si Mo&ammed les faisait enir deant euA, et .eut-[tre%lla& lui-m[me4 Ils ne sont .as dis.os+s < croire < ce /ue Mo&ammeddit aoir reu mission de leur r++ler ?E4


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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet ""

*e oran a .r+u certains flottements dans leA.ression de lar++lation4 Mo&ammed ne doit .oint se .resser de la communi/uer Ma&omet "8

7ien /ue nous ne .uissions insister en ce lire sur l&istoirelitt+raire arabe, il nous sera .ermis de dire ici dun mot /ue le oranest, aussi, un rand ++nement litt+raire4 'roc&e de la .o+sie < MeOOe,

de la .rose < M+dine .lus tard, il est une ure /ue certes la .i+t+interdit dimiter, mais /ui, malr+ ses liens aec la tradition litt+rairearabe, en renouelle s.lendidement le fond et la forme, et ins.ire

us/u< nos ours, dans cette forme comme dans ce fond,indissociables, la .ens+e et leA.ression de .ens+e des .eu.lesmusulmans4

La Prdi$ation @ les #remiers ade#tes4 > De.uis le our oMo&ammed eut communi/u+ < &adNda et < /uel/ues intimes les

.&rases ardentes et myst+rieuses /uil aait entendues, la r++lation nefut .lus son bien .ro.re il eut le deoir de la transmettre < ceuA /uilentouraient4 *a r++lation fut com.l+t+e .ar la .r+dication4 @noudrait .ouoir en suire, .as < .as, le d+elo..ement U auraisouent < redire lincertitude de la c&ronoloie corani/ue, siconsciencieusement reconnue .ar les +rudits musulmans U era..ellerai '"" seulement lo.inion das-uyVti (`Je sicle# ?1E /uitenait la science de la c&ronoloie corani/ue comme aussiinaccessible /ue celle de son ocabulaire et de sa r&+tori/ue4 *e

oran, disait-il, est descendu us/uau ciel inf+rieur, tel /uil est +critsur la Bable bien ard+e U mais il a +t+ r++l+ .ar lane en framents,selon les circonstances4 emettre sourates et ersets dans leur ordrediin est une tRc&e au-dessus des forces &umaines4

$lle a +t+ entre.rise, n+anmoins, .ar maint +rudit musulman eteuro.+en4 @n suira ici la diision ado.t+e .ar ChldeOe, en /uatre

.+riodes, dont trois meOOoises, sans c&erc&er < discuter desmodifications .ossibles de d+tail .ro.os+es dans la seconde +ditionreue .ar c&ally4 7lac&re a r+alis+ mat+riellement le oran ainsi

ordonn+4Des &istoriens ont d+< +crit l&istoire de la .r+dication /ue

Mo&ammed .oursuiit .endant une diKaine dann+es < MeOOe, deantla masse &ostile des ;uraSc&ites et .armi des incidents sur les/uels latradition a recueilli dabondants d+tails4 0essaierai .lut_t derec&erc&er ici comment Mo&ammed a +t+ amen+ < .oser et < r+soudre


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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet "

les randes /uestions de la destin+e &umaine et de loranisationsociale, /ui seront eAamin+es en elles-m[mes dans la seconde .artiede ce lire4

e fut sur lordre formel de Gabriel /ue Mo&ammed se d+cida sur la/uelle on reiendra > et,r+ci.ro/uement, cette attitude contribuait au succs de la 'r+dicationm[me reliieuse dans les milieuA +traners ou &ostiles < la castedominante4

Il semble /ue Mo&ammed ins.ir+ ait d+sormais trois eAistencessans .arler de sa ie domesti/ue ) il a sa ie mysti/ue, '81intime, etses .rati/ues .ersonnelles de .i+t+ U il est en communaut+ constanteaec le .etit rou.e de ses ade.tes, auA/uels il enseine les ersets dela +rit+ et de la foi, et aec les/uels il accom.lit les .rires rituelles Uil a enfin une ie eAt+rieure, durant la/uelle il se m[le, autour de laaXba et .articulirement dans le hid,r< la foule des MeOOois /ui fontles tourn+es et se lirent < leurs .rati/ues idolRtres4 Il fait .lus /ue sem[ler < euA ) il les accom.ane dans leurs tourn+es, il baise comme

euA la 'ierre Coire et il boit .ieusement leau de emKem U cestseulement dans son cur /uil se s+.are deuA .ar son intention, nia,/ui dirie tous ses actes ers la face d%lla&4 Il .rofite de cesc+r+monies /ui le lient si clairement < la soci+t+ des ;uraSc&ites .ourleur .r[c&er les aertissements /ue la r++lation lance si iolemmentauA insouciants /ui ne sint+ressent /uauA ouissances dici-bas et /ui


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ne sou.onnent .oint la .roc&e enue de l&eure o elles setransformeront en anoisses et en c&Rtiments4

0imaine ainsi deuA s+ries de ersets, les uns < lusae des fidles,

les autres .lus .articulirement destin+s auA incroyants et .ro.res *a .r+dication de Mo&ammed+tait suiie .ar un .etit nombre dade.tes ent&ousiastes et fidles Umais la masse des ;uraSc&ites sen d+tournait aec colre et m+.ris4@n ne cessait de le railler et de linsulter4 Il en ressentait une .eine

.rofonde, car il ne com.renait .as /ue ses com.atriotes ne fussent

.oint .r[ts < croire < ce /uil saait [tre la J+rit+4 *a doctrine duoran, telle /uelle a..araissait dans ses randes lines, n+tait .ointfort +loin+e de la croyance dun MeOOois du ile sicle, etMo&ammed, de son .ro.re instinct, conserait < sa ille natale tousles .riiles de son culte4

Boutes les .o.ulations commerantes, celles de lanti/uit+s+miti/ue et classi/ue, comme celles du moyen Re, ont .lac+ sous la

.rotection diine leurs entre._ts et surtout leurs foires4 *es caraanesdes ;uraSc&ites circulaient ers la yrie, lIra/ et le T+men, sous la

arde des diinit+s de la aXba U de randes assembl+es commercialesse tenaient dans ses enirons c&a/ue ann+e et se terminaient, auA.ortes '8!de MeOOe, .ar de lares c+r+monies reliieuses4 Il y aait l Ma&omet 8"

.remiers ersets /u%lla& +tait le .rotecteur des caraanes meOOoises4*es commerants /uraSc&ites ont mis /uinKe ans < sen conaincre4*es .remires causes de leur o..osition < la .r+dication de

Mo&ammed restent obscures4 Mais la ru.ture une fois consomm+e, les++nements ont .eu < .eu accru les raisons de se &aSr4

Dans une .ae .r+c+dente, ai eA.rim+ timidement lid+e /uel%rabie .r+islami/ue n+tait .oint normalement .olyt&+iste, car ellene connaissait /ue le dieu tribal uni/ue4 $lle ne deenait .olyt&+iste/ue .ar les unions diines /uelle &onorait dans certains randstem.les /ui assemblaient .lusieurs diinit+s tribales autour dunediinit+ illustre4 *es .lus anciennes sourates du oran .roclament laruine des fauA dieuA, mais ne satta/uent .oint auA associateurs,

mu$hrik-n, auA .olyt&+istes4 *e culte de la aXba est .olyt&+iste, etlon ne .eut se dis.enser dy retrouer, non sans /uel/ue sur.rise, unecombinaison de diinit+s /ui +tait connue en 'roc&e-@rient et /ui +taitd+< a..arue, ds une lointaine +.o/ue, .ar eAem.le < arit (as-&amra#, sous une forme identi/ue < celle de la aXba ) 7aal y +taitentour+ de trois d+esses, 'edrya, Baliya et %rsiya /ui, malr+ leura..ellation de bint, .araissent bien aoir +t+ ses femmes .lut_t /ue sesfilles4 @n troue fort loin, us/uau 7ell+ro.&on de CNmes, de telsrou.ements, autour dun rand dieu, de trois diinit+s f+minines ?!4

i lon en croit le oran, les ;uraSc&ites consid+raient les troisd+esses de la aXba comme les filles d%lla& U a.rs aoir .rotest+/u%lla& na .oint .our fils XKaSr ou 0+sus, comme disent les 0uifs oules &r+tiens, le oran dit ) P %eK-ous consid+r+ al-*Rt et alX@KKR,et al-ManRt la troisime, lautre Z $st-ce .our ous le masculin, et

.our *ui, le f+minin ?!1Z Q

est autour de ces ersets /uun incident /ui ne .eut [tre.urement l+endaire est racont+ .ar les annalistes '86arabes4 @n .eutr+sumer ainsi le r+cit de BabarN ?!?) P *$noy+ d%lla& oyait ses

ens se d+tourner de lui, et il +tait affli+ de l+loinement /uilst+moinaient .our ce /uil aait reu d%lla&4 Il sou&aitait receoir de*ui /uel/ue c&ose /ui .ermNt un ra..roc&ement entre lui et son

.eu.le4 Q omme il enait de r+citer le erset JF, 1 sur les troisd+esses, P atan mit sur sa lanue ce /uil aait au fond de sa .ens+eet /uil sou&aitait /uil adNnt .our son .eu.le ) P ces gharniqsu.r[mes, dont lintercession est < es.+rer Q4 Do rande oie des


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;uraSc&ites, ad&+sion confiante des royants, .rosternation sud,-d+n+rale deant la aXba4 P %lla&, .lein de bont+ .our son $noy+, luir++la /ue m[me aenture +tait arri+e aant lui < dautres

.ro.&tes444 Q Dans un erset de la .+riode meOOoise, /ui a..araNt icidans le r+cit de BabarN, .lus +tranement encore /ue dans le oran )P Cous naons enoy+ aant toi ni $noy+, ni 'ro.&te, sans /ue,/uand il sou&aitait /uel/ue c&ose, atan ne le lui ait fait eA.rimer4%lla& efface ce /uenoie atan, .uis %lla& redresse ses ines4 Q Il fitdonc r+tablir .ar Mo&ammed le +ritable teAte ) P e ne sont l< /uedes noms dont ous les aeK a..el+s, ous et os .res ?!34 Q Gabrielint re.roc&er < Mo&ammed daoir r+cit+ autre c&ose /ue ce /uil luiaait dit, et P le 'ro.&te eut rande crainte d%lla& ?!EQ4

ette &istoire, tenue .our aut&enti/ue .ar les auteurs arabes, a +t+discut+e .ar des islamisants euro.+ens, /ui y ont u une ru.tureinraisemblable de la .ens+e reliieuse de Mo&ammed4 Il ny a .ointlieu dinsister sur leur m+.rise4

@n notera, dans une autre .ae, /ue les trois filles d%lla& seconfondent aec les anes dans les ersets o il est fait serment .ar lenom de .ersonnaes f+minins inconnus4 *e 4 ?8 de la sourate JFa.rs ceuA /ui concernent les gharniq, dit ) P euA /ui ne croient

.oint en lautre ie, ils a..ellent les anes de noms f+minins4 Q $t la

tradition sait bien /ue les ;uraSc&ites uraient .ar le nom des troisd+esses ) P ;uicon/ue ure et dit dans son serment ) .ar al-*Rt et .aralX@KKR , /uil dise ) il ny a de dieu /u%lla&444 Q @n se demande silon ne retroue .as encore une allusion auA trois d+esses dans ce&adNt& ) P +.te ) il ny a de dieu /u%lla& trois fois, souffle < taauc&e trois fois, .rononce '8"la conuration sur atan444 ?!!4 Q Maison aertit trois fois le ser.ent-dinn aant de le tuer

P (harniq Q est eAactement P rues Q, ce /ui fait .enser auAoiseauA dIbycos et au P Baureau auA trois rues Q celte, .robablement

a..arent+ au Baros :rigaranos +trusco-liure?!6

4 Des &istoriens onttrou+ .lus noble de dire P &+rons, oiseauA deau Q, ce /ui nest .asr+olutionnaire U dautres ont dit P beauA eunes ens Q, ce /ui est unnon-sens ) les ailes blanc&es des rues flottant au ciel .ur du HedaKsoutiennent fort bien les a..aritions myst+rieuses /ui &antaient les.ritdes %rabes U les dinns .renaient des formes doiseauA ?!"4


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%lla& a donc un instant .ermis < atan d+arer son $noy+ U maisil la bient_t remis sur le droit c&emin de la J+rit+4 n ersetm+dinois dit ) P C+tait la faeur d%lla& eners toi et sa rRce, un

clan dentre euA .r+tendrait t+arer U mais %lla& fait descendre sur toil9criture et la aesse ?!84 Q Il est raisemblable /ue Mo&ammed,comme ses .remiers ade.tes, aait conser+ de la +n+ration .our lestrois diinit+s de la aXba U ceuA-ci les ino/uaient dans leursserments4 %lla& +tait seulement le rand dieu, comme Ta&e& dans0+r+mie, B, 6 ?!4 Il nest .oint interdit < l&istorien moderne de sesouenir /ue les ;uraSc&ites aaient int+r[t < maintenir le culte destrois d+esses < la aXba ) al-*Rt et ManRt aaient dans leurs tribusdoriine leur sanctuaire .articulier, et en renonant < les +n+rer < laaXba, on .erdait la fructueuse .r+sence des .lerins et on seA.osait

au relRc&ement ou < la ru.ture des liens /ui les unissaient < de.uissantes tribus du HedRK4

%insi, tandis /ue des ersets de la m[me +.o/ue /ue la sourate JFinsistent sur labsolue unicit+ d%lla& ?6, %lla& uni/ue nen reste .asmoins +troitement uni < la aXba4 *a sourate ?KC assure auA;uraSc&ites P les caraanes d&ier et d+t+, /uils adorent le MaNtrede cette Maison, lui /ui les nourrit dans la faim et les arantit de la

.eur Q4 est P ton maNtre Q dit la sourate ?KJ, /ui a an+anti P lescom.anons de l+l+.&ant Q ) car le territoire sacr+ de MeOOe, le

haram, est intanible ) on dirait, sil +tait moins aride, le himd%lla& ?614 *a notion du dieu tribal des ;uraSc&ites nest .ointeffac+e U le culte de sa Maison est in+branl+4

'88Nature de la #rdi$ation #remi+re4 > i lon +tait assur+ /uec+tait < ce moment de la r++lation /uil conient de .lacer la sourateF et aussi la sourate G /ui toutes deuA sont introduites .ar laformule de lenelo..ement au/uel Mo&ammed se soumettait durant

les crises deAtase, on y trouerait d+< toute la doctrine sur les.rescri.tions rituelles, sur les deoirs des &ommes, sur le uementdernier, sur les .eines de lenfer4 @n en daterait la .remire a..aritiondune formule caract+risti/ue ) Il ny a de Dieu /ue *ui, l ilaha illhu5a, ainsi /ue l+.it&te de 5akl, P ardien des com.tes Q,a..li/u+e < %lla&4


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M4 Gaudefroy-Demombynes > Ma&omet

;uoi /uil en soit, la force de la ustice diine est affirm+e .ar lasourate B4 *es actions des &ommes sont recueillies .ar des P anes+criains Q, et elles audront seules, au our o une Rme ne .oss+dera

rien en faeur dune (autre# Rme, et lordre amr, ce our-l


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derniers U ils seront rassembl+s en un our dont la date est fiA+e ?6"4 Q$t cela rend un son c&r+tien4

*e oran recommande la .uret+ U il montre /ue les biens de ce

monde sont une souillure4 Il conseille de fr+/uenter P ceuA /uiim.lorent leur maNtre le matin et le soir, c&erc&ant sa face ) ned+tourne .oint deuA tes reards .our rec&erc&er la .arure de la ie dece monde444 ?684 Q

*e milieu /uraSc&ite restait &ostile et Mo&ammed en +leait sa.lainte ers Dieu4 est lui /ui .arle, .ar la oie de Co+ ) P Il dit )mon maNtre, a..elle mon .eu.le nuit et our U et mon a..el ne fait/uacc+l+rer leur fuite4 Boutes les fois /ue e les a..elle .our /ue tuleur .ardonnes, ils mettent leurs doits dans leurs oreilles4 Ils se

dra.ent dans leurs [tements4 Q P Ils sont ent[t+s et .leins dorueil4 Q%lla& console son 'ro.&te ) P Bon maNtre ne ta .oint /uitt+ et netest .oint &ostile4 Q $t %lla& lui ra..elle le r+confort durable /uil areu de lui ) P Caons-nous .oint dilat+ ta .oitrine Z Caons-nous

.as d+.os+ loin de toi ton fardeau Z Q 0e ra..elle /ue la tradition atrou+ dans ces deuA .&rases, /ui semblent claires, une allusion Ma&omet 3

dans la Jiere Immacul+e4 Q *e r+cit se termine .ar les &orriblesaentures des deuA enoy+s des ;uraSc&ites4

n troisime rou.e de /uatre-int-deuA +mirants aurait suii

.lus tard les .remiers ?"64 Des +mirants en %byssinie seraient rentr+s< MeOOe a.rs lincident desgharniq/ui semblait y aoir r+tabli la

.aiA4 'arenus dans le oisinae de la ille, ils auraient +t+ .r+enus.ar des inRna /ue laccord ne s+tait nullement +tabli entreMo&ammed et les ;uraSc&ites4 Ils rentrrent .ourtant c&eK euA, soit encac&ette, soit rRce < la .rotection d,a5r dun MeOOois U seul,X%bdallR& b4 MasXVd serait retourn+ en %byssinie ?""4

Il conient de ne .oint eAa+rer linfluence /ue ces contacts.euent aoir eue sur le d+elo..ement de la .ens+e c&r+tienne dans

les.rit du 'ro.&te U de.uis lontem.s, les ;uraSc&ites +taient enrelations commerciales et culturelles aec les %byssins ?"84

ne tradition a us/u< .r+tendre /ue le CadRc&N se conertit Ma&omet 8

+n+ralement consid+r+ comme une ision r+elle, r-4 Mais tut+moines, lui dit Mo&ammed, sans [tre a..el+ < t+moiner > Cousaons bien cru < l&istoire du ciel omment ne croirais-e .oint enceci ?8Z Q

'our les &NXites, lascension de Mo&ammed a .ris une im.ortance

ca.itale ) elle re.r+sente linitiation imm+diate, sans interm+diaire, delimam su.r[me4 ar, en combinant le &adNt& aec les .remiersersets de la sourate JF, on en arrie < mettre Mo&ammed < deuAdistances darc d%lla&, flottant dans le ciel ?4 *es mysti/ues onttrou+ l< am.le .reue de lascension de lRme r-h, laissant le cor.ssur terre et enant le reoindre, .urifi+e4 G&aKRlN nadmettait .as /ueMo&ammed eVt u %lla& U et cest la croyance ort&odoAe4 0enre.arlerai 34

Ade#tes et adversaires de Mohammed4 > Jers l+.o/ue o lonsitue lascension de Mo&ammed, les ;uraSc&ites se montraient .lusiolemment /ue amais &ostiles < sa .r+dication4 Ils laccusaientouertement d[tre mad,n-n, cest-


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.ersonne de son neeu /ue HamKa d+fend contre son insulteur et /uile mne si loin /uil en +.ouse m[me la croyance4 @n com.rend aussila r+action iolente de X@mar, .assant dune &ostilit+ d+clar+e contre

la .r+dication de Mo&ammed < lad&+sion ent&ousiaste4 $lle ra..ellecelle de saint 'aul4 Ci lun ni lautre na..ortait < Mo&ammed unerande influence tribale, mais un .uissant a..ui .ersonnel, /uisaffirma dans lentourae du 'ro.&te us/u< @&od .our HamKa 364%.rs la mort de Mo&ammed, lautorit+ de X@mar assura le triom.&ede lIslam4

i lon .ouait aoir .leine confiance en la tradition /ui date laconersion de X@mar en lan 6 de la mission de Mo&ammed et siAann+es aant lH+ire, < mi-c&emin des douKe ann+es /ui sont

attribu+es < la .r+dication meOOoise, ' on fiAerait en 616 lar++lation de la sourate ? et lon aurait ainsi dans le oran un .ointde re.re .r+cieuA4 Mais les traditionnistes ne saccordent .oint sur lasourate /ui a .r+.ar+ la conersion de X@mar4

es deuA conersions +clatantes .araissent aoir +t+ suiiesdautres U /uoi /uil en soit la communaut+ musulmane ac/uit unesolide co&+sion4 *e clan des 74 HRc&im, < leAce.tion d%bV *a&ab,en faisait .artie4 @n com.rend /ue les ;uraSc&ites en aient conu/uel/ue in/ui+tude, et lon nest .as dis.os+ < re.ousser la tradition

selon la/uelle ils d+cidrent P de rom.re toute relation matrimonialeaec les 7anV HRc&im et les 7anV Muttalib, de ne leur rien endre niac&eter4 Ils +criirent cela sur une feuille


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Mo&ammed et ses ade.tes restaient .rot++s .ar la notiontraditionnelle du d,i5ret de lunit+ du clan 34 %bV BRlib y fut fidle,

bien /uil refusRt dembrasser la foi de son neeu4 uiant une

tradition, les ;uraSc&ites lui auraient .ro.os+ d+c&aner Mo&ammedP contre les .lus beauA eunes &ommes Q en ertu de la coutumeant+islami/ue de rem.lacement des uerriers .our assurer la force duclan 314

*e 'ro.&te et ses fidles n+taient donc .oint menac+s dans leursVret+ mat+rielle, mais le boycottae com.romettait leur situationfinancire4 *e commerce de &adNda fut ruin+4 Il semble /u%bV7aOr seul ait conser+ de lares ressources 3114 Mais les relationsnormales furent bient_t r+tablies, rRce < linterention de cin/ eunes

;uraSc&ites, '1 suiant une tradition, et, da.rs une autre, sur lademande des familles Xtba et &aSba, +mues de la d+tresse desP emmur+s Q4 @n se rendit donc < la aXba .our y re.rendre la feuilledu .acte et la d+truire U on la troua ron+e .ar les insectes, sauf les

.remiers mots P $n ton nom, eineur4 Q %bV *a&ab seul, resta,comme il conient, irr+conciliable 31?4 Q

%bV BRlib mourut en 61 R+ de /uatre-int-siA ou /uatre-int-diA ans, et la situation de la communaut+ musulmane redeint rae,malr+ l&eureuse issue du boycottae4 uiant une tradition, %bV

*a&ab et X%bdallR& b4 abN @mayya assi+rent les dernires &eures duieillard .our lui faire d+clarer /uil restait fidle < la reliion de sonrand-.re X%bd al-Muttalib 3134 'lus tard, dans lun de ses derniersersets m+dinois, le oran r+.ondra < la .rire de Mo&ammed ) P Ilna..artient ni au 'ro.&te, ni < ceuA /ui croient dim.lorer le .ardon

.our les associateurs, fussent-ils ses .arents, a.rs /uil a +t+ +ident/uils +taient ens de la fournaise4 Q Mais les t&+oloiens de 7ara ontsous-entendu la .&rase souent r+.+t+e .ar le oran ) P < moins/u%lla& ne leur en accorde la .ermission Q 31E4 $t un auteur ancien 31!

donne cette +trane formule de linca.acit+ de Mo&ammed < sauer

tous ses .roc&es de lenfer ) P %lla& ma fait .romesse .our mon .re,.our ma mre, mon oncle maternel et un frre /ue ai eu dans lad,hilia(Z#4 Q

Brois ours aant %bV BRlib, &adNda +tait morte, R+e desoiAante-cin/ ans (Z# U elle naait .oint a..ort+ seulement Ma&omet 1?

m+ditation, mais aussi lassistance de confiance et de d+ouementdont il aait eu si rand besoin4 ne tradition fait .arler %dam ) P nedes su.+riorit+s /u%lla& a accord+es sur moi < mon fils

(Mo&ammed#, cest /ue son +.ouse &adNda a +t+ .our lui une aide Mo&ammedcom.rit /uil deait renoncer < conaincre la masse de ses

concitoyens4 Il c&erc&a donc < .ro.aer sa foi &ors de MeOOe et < sedonner un a..ui au.rs de /uel/ue tribu du HedaK4 @n la u sem[ler ainsi auA rou.es des .lerins de MinR U il fr+/uenta la foire deORK et la ma5simdes 7anV X%mir4 $nfin, il se d+cida < .orter la

.arole d%lla& auA 74 B&a/Nf dat-BRSf 31"4

%t-BRSf formait aec MeOOe les deuA cit+s du HedaK alqaratn4*es 7anV B&a/Nf /ui l&abitaient +taient en relations +troites dallianceaec les randes familles meOOoises4 @asis de erers et de ardinsdans les &autes all+es des arRt, < 1 6! m daltitude, at-BRSf +taitlun des reniers de MeOOe U elle +tait aussi d+< un lieu de ill+iature

.our les familles meOOoises ric&es /ui y .oss+daient des maisons etdes ardins4 Mo&ammed deait donc y [tre suii .ar l&ostilit+ delaristocratie meOOoise4 Mais la .o.ulation +tait diis+e en deuA clans,dont le .rinci.al, les ahl%, les P conur+s Q, +taient .articulirementunis aec les MeOOois U Mo&ammed .ouait es.+rer un a..ui au.rsde leurs riauA, les 7anV MRliO4 est ce.endant auA P nobles Qa$hl%, trois frres /ui ouernaient, /ue Mo&ammed sadressa ) ils lere.oussrent aec m+.ris, et, .oursuii .ar la foule /ui le la.idait, il

se r+fuia dans le erer de deuA frres /ui lui enoyrent unecorbeille de raisins .ar la main dun esclae c&r+tien /ui tomba enadoration deant Mo&ammed4 +cit romanc+ sans doute, souslinfluence XalNde, d+faorable auA B&a/Nf, /ui, clients des@mayyades, leur ont fourni des aents +minents, al-HaddRd entreautres 3184 ;uoi /uil en soit, Mo&ammed aait +c&ou+4


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mais leur ictoire les aait o..os+es lune < lautre U ers 6?, les&aKrad enaient d[tre aincus < 7oRt& .ar les %us4 %lla&, .ar cetted+faite, .r+.arait leur conersion 3??4

itu+e sur la route du HedRK ers lIra/, Tat&rib +tait en relationscommerciales suiies aec les MeOOois4 *es Tat&ribains .renaient .artauA foires /ui .r+c+daient le '13&add de X%rafa4 %us et &aKrad, ensinstallant < Tat&rib, aaient a..aremment renonc+ < leurs ancienscultes tribauA, et +n+raient au JIIe sicle, ManRt, lune des trois

gharniq, la d+esse de ;udaSd 3?34 7ien /ue ManRt fVt +n+r+e < laaXba, ils ne /uittaient .oint lihrm a.rs le sacrifice de MinR etenaient se d+sacraliser < ;udaSd4 *es %us aaient rec&erc&+lalliance des ;uraSc&ites contre les &aKrad U mais %bV *a&ab aait

fait re.ousser leur re/u[te4 *es tribus uies attendaient un .ro.&teou un messie /ui leur rendrait lautorit+, et leur es.oir +tait simanifeste /uil aait incit+ un Tat&ribain arabe < enir oirMo&ammed au/uel il aait a..ort+ le lire de *u/mRn, reliion etsaesse4 Il s+tait conerti, mais il aait +t+ tu+ ds son retour 3?E4

0e suis bien tent+ de croire /ue les ersets du oran dans les/uelsMo&ammed a trou+ les &istoires des .ro.&tes dIsrajl et lannoncede sa .ro.re ie, lont amen+ < confondre leur mission aec la sienneet ainsi < consid+rer comme sa .remire tRc&e la conersion des 0uifs

de son tem.s4 %insi, certains de ces ersets, /ue lon a crus m+dinois,a..artiendraient bien < la r++lation meOOoise des derniers tem.s 3?!4P Ce discuteK .as aec les ens de l9criture, sauf .ar les meilleursmoyens (aruments#, sauf contre ceuA dentre euA /ui sont iolents4Dites ) Cous aons foi en ce /ui nous a +t+ r++l+ et en ce /ui ous a+t+ r++l+4 Cotre dieu et otre dieu sont un U nous lui sommes soumismuslimm4 %insi nous taons r++l+ l9criture4 euA auA/uels nousaons r++l+ l9criture ont foi en elle4 'armi ceuA-l< il en est /ui ycroient U les Incroyants seuls nient nos sines 3?64 Q

ne autre s+rie de ersets formule, .our ainsi dire, le .rorammede la conersion des 0uifs < lIslam P 444 ceuA /ui ont la crainte, /uidonnent la=aktet ceuA /ui croient en nos ines, ceuA /ui suirontl$noy+, le 'ro.&te, lP ininstruit Q, Xumm, /uils troueront inscritc&eK euA dans la Bora et dans l9anile U il leur ordonnera le bien et illeur interdira le mal U il leur rendra licites les bonnes c&oses etinterdites les mauaises U il d+.osera deuA leur fardeau et les entraes


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/ui sont sur euA4 euA /ui auront cru en lui, /ui lui auront .r[t+ aideet assistance, et /ui auront suii la lumire n-r/ui a +t+ r++l+e aeclui, ceuA-l< seront les &eureuA4 Dis ) @ ens e suis l$noy+ d%lla&

descendu ers '1Eous tous ensemble444 $t des ens de MoSse, il en est/ui se dirient selon la J+rit+ et /ui .ar elle sont droits 3?"4 Q

@n .eut, sans doute, consid+rer ces ersets comme m+dinois etadmettre /ue les r+dacteurs et les eA+tes du oran ne leur donnent

.as leur raie .lace4 Mais on .ourrait .enser aussi /ue, meOOois, ilssont le souenir de tentaties /ue fit le 'ro.&te .our conertir alorsles 0uifs de Tat&rib et dont la tradition na .oint conser+ le souenir4@n y aurait seulement aout+ /uel/ue d+tail /ui les datent de M+dine4;uoi /uil en soit, il est sinificatif /ue cest < cette +.o/ue /ue

Mo&ammed a diri+ la 'rire de ses fidles ers le tem.le de0+rusalem et non .lus ers la aXba4

est n+anmoins aec des membres des tribus arabes de Tat&rib/ue Mo&ammed entra, lors du .lerinae de 6?, en relations suiieset efficaces4 ne influence de leurs oisins uifs les aait .eut-[tre+eill+s < une certaine crainte dun Dieu aue4 0e r+.te dautre .art/ue le rand anc[tre de Mo&ammed aait, semble-t-il, +.ous+ unefemme des 74 &aKrad et /ue cette .arent+ fournit une ambiancefaorable auA conersions 3?84

*es c+r+monies du .lerinae /ui de.uis 631 sont deenues le.riile eAclusif des musulmans, +taient alors fr+/uent+es .ar desens de toutes reliions, /ui y assistaient comme < une conclusion etune cons+cration des rands marc&+s internationauA /ui enaientd[tre tenus dans les enirons4 Mo&ammed les c+l+brait comme ilaccom.lissait les tourn+es de la aXba, en en dirieant lintention ers%lla&4 @n ra..orte /uau had,d,de 6?, il reut la conersion de siA&aKrad, mais il est .robable /ue cest au had,d,de 6?1 /uil fautreculer lentreue aec douKe M+dinois, &aKrad et %us U durant les

ours de MinR, ils se r+unirent secrtement dans lun des d+fil+sal/*Aqaba/ui descendent de MinR sur MeOOe 3?4

@n trouera le nom dal-X%bbRs, oncle du 'ro.&te et anc[tre descalifes abbassides, < .lusieurs .aes de ce lire, dans les instants

.articulirement difficiles de la ie de Mo&ammed, dans ceuA /ui ontd+cid+ de sa destin+e4 Il est trs raisemblable /u< .artir de


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leA.+dition dal-HudaSbiya, al-X%bbRs a +t+ conaincu de la ictoirede son neeu et /uil lui a seri dauAiliaire secret et dinterm+diairefort '1!&abile au.rs des ;uraSc&ites 334 Mais cela na .oint suffi auA

&istoriens de la dynastie abbasside /ui ont oulu le trouer, ds les.remiers ours, .artisan et soutien secret de la fortune du 'ro.&te U ilsle conduisent ainsi < la X%/aba de 6??, o il assure la s+curit+ de sonneeu4

*a .remire r+union de Mo&ammed aec les &aKrad se seraittermin+e .ar une .restation solennelle de serment, /ue Mo&ammedaurait formul+e ainsi et /ue lon d+sine sous le nom de serment desfemmes ) P 0e ous inite < me .romettre de me .rot+er contre cedont ous .rot+eK os femmes et os filles4 Q Ils retournrent Ma&omet 111

cimentait le lien aec les ens de la ille4 %bV 7aOr .eu a.rs deenaitl+.ouA de la fille de son &_te < ;obR ) c+tait une forme ancienne del&os.italit+ 3E64

La .ommunaut nouvelle)> *ann+e 6??, lH+ire, m+rite demar/uer le d+but de lre musulmane4 $lle commence aussi une ienouelle .our le 'ro.&te4 Dans le milieu de Tat&rib, faorable, on ler+.te, < la .ro.aation dune reliion nouelle, Mo&ammed est bientouours le 'ro.&te de la ++lation U mais d+sormais il est aussideenu conducteur dune communaut+ &umaine4 a confiance en samission .ro.&+ti/ue nen a +t+ /uaccrue4 *ins.iration ne lui ient

.lus comme un c&oc soudain, comme une illumination aeulante,

mais, dirait-on, /uand il a besoin dune d+cision diine, dune loi,dun ordre, .our r+.ondre auA multi.les /uestions /ue lui .osent sesade.tes4 Il se sent de .lus en .lus intimement uni < son dieu, et leoran r+.te la formule P %lla& et son enoy+ ras-luh=u Q U le'ro.&te est un inter.rte des ordres de Dieu, et aussi un l+islateur etun ue hkim4 *a forme m[me de la ++lation accentue latransformation /uelle aait subie dans les dernires souratesmeOOoises U de lons ersets l+ifrent en une lanue .rosaS/ue, en unryt&me ind+cis /ui ne saffirme /ue .ar des rimes conentionnelles et

banales4Bout cela neA.li/ue .as suffisamment comment sest form+e la

communaut+ musulmane de M+dine U sans .arler des trois tribusuies /ui restent &ors delle, on ne oit .as /uand ont +t+, de surfaceau moins, conertis collectiement < lIslam les %us et les &aKrad4

;uoi /uil en soit, le 'ro.&te construit tout de suite la salle /ui a[tre le centre de la ie de la communaut+ musulmane, le lieu o elle ser+unira .our la 'rire solennelle du endredi4 Il ac&te donc au tuteurdes deuA or.&elins, %sXad b4 arRra, un terrain /u%bV 7aOr .aie diAdinars4 @n ne sait si cest une aire < faire s+c&er les dattes, ou bien une

.almeraie /ue Mo&ammed fait cou.er, ou bien un cimetire dont ilordonne de d+foncer le sol et de eter auA ordures les restesidolRtres 3E"4

'111*e 'ro.&te traaille de ses mains < la construction de samos/u+e4 elle-ci, /ui sera lune des sources dins.iration .our toutes


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les mos/u+es ult+rieures, re.ose sur trois coud+es de fondations en.ierres U elle est faite de bri/ues, .uis de bois de .almier et degharqad U elle est couerte en feuilles de .almiers d,ard U cela suffit,

car tel +tait labri de MoSse, Xar$h4 *a nic&e /ui mar/ue .our lesfidles la direction < .rendre dans la 'rire, la qibla, est tourn+e ers0+rusalem4 %u.rs de la mos/u+e s+lent bient_t les maisonnettesdes deuA femmes du 'ro.&te, auda et XYSc&a, aec un .assae .ourcelle-ci dans la mos/u+e4 Il y abritera .roisoirement de .aures+mir+s /ui ne trouaient .as ailleurs leur .lace U couc&ant sur une

ban/uette, ils furent les ens de la ban/uette, ahl a


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*e 'ro.&te sent bien /ue la communion en lIslam nest .assuffisante < lier ses ade.tes doriines dierses ) il a recours < lafraternisation .ar le san4 +tait une coutume .r+islami/ue de m[ler,

dans un sacrifice, le san de deuA &ommes /ui d+sormais +taientconsid+r+s comme frres et en ac/u+raient tous les droits, y com.risceuA de l&+ritae U institution .arallle < lado.tion, mais toutediff+rente 3!4

*a tradition accom.ane cette fraternisation dune conersion+n+rale de la .o.ulation de M+dine4 Il nest .oint inutile de c&erc&er/uel/ues .r+cisions4 % M+dine, comme < MeOOe, il y aait des&ommes soucieuA de mysticisme et dasc+tisme /ui attendaient unemanifestation diine4 %bV ;aSs b4 %bN %us aait +t+ c&r+tien, .uis

s+tait adonn+ < des .rati/ues .ersonnelles dascse ) il deintmusulman4 Il en fut autrement d%bV X%mir %bd X%mr a-aSfN,surnomm+ ar/rhib, le olitaire4 Il se .r+senta, dit la tradition, commeun han%, ade.te de la reliion d%bra&am U mais le 'ro.&te uea/uil y aoutait des croyances .ersonnelles danereuses et se d+tournade lui4 %bV X%mir +mira < MeOOe aec un rou.e de eunes ens, etac&arn+ contre Mo&ammed, il int combattre < @&od auA c_t+s d%bVufyRn 3!14 *a notion d&+r+sie, P .lus danereuse /ue lincroyanceelle-m[me Q, est aussit_t efficace < diiser les &ommes4

*es traditionnistes ont conser+ ou com.os+ soineusement la listedes fraternisations /ui unirent, dans le rand serment des /uarante-cin/ ou cin/uante c&efs de famille, un ;uraSc&ite et un M+dinois ) cefut encore un titre de noblesse4 *a tradition c&NXite constate aec oie/ue Mo&ammed a li+ fraternisation aec X%lN, .our +iter un c&oiA /uiaurait fait des alouA4 HamKa fraternise aec aSd b4 B&Rbit 3!?4

*e 'ro.&te assembla autour de lui des croyants sincres en randnombre, 9mir+s et %nRr4 Mais il resta < M+dine un rou.ed&ommes /ui furent P soumis Q au culte muslim-n, mais non croyants

de leur Rme mu4min-n U ce sont euA /ue le oran a maudits sous lenom de mun%iq-n4 @n traduit '113 dordinaire Hy.ocrites, et cest.arfois eAact U mais H+sitants, 'oliti/ues, serait .lus rai4 e sont lesM+dinois /ui derrire X%bdallR& b4 bayy .rati/uent, mais nont ni lafoi, ni une confiance solide en le succs final de lIslam4 @n a lesretrouer souent dans la soci+t+ m+dinoise4


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*es 9mir+s se .r+occu.rent de faire enir < M+dine leursfemmes et leurs enfants4 *es ;uraSc&ites ne c&erc&rent .as < lesarder comme otaes, soit .ar res.ect des liens familiauA, soit .ar

.oliti/ue4 Mo&ammed enoya, dit la tradition, aSd b4 Harit&a et %bVRfiX sur deuA c&ameauA, .orteurs de cin/ cents dir&ems, aecmission de ramener ses deuA filles mm ult&Vm et \Rtima U .uisreint auda, +.ouse du 'ro.&te4 u/aya aait d+< +mir+ < M+dineaec X@t&mRn4 X%lN reoinit aussit_t Mo&ammed U il allait bient_t+.ouser \Rtima 3!34

*e rand ++nement familial de cette +.o/ue est la c+l+bration delunion /ue Mo&ammed aait conclue trois ans au.araant aec lafille d%bV 7aOr, X%Sc&a, alors /ue celle-ci naait /ue siA ou se.t ans4

$lle ne fut r+alis+e /ue &uit mois a.rs l&+ire, alors /ue la mos/u+eet les lois de la famille de Mo&ammed aaient +t+ construits4 $lle eutlieu dans le mois de $ha55l, celui durant le/uel, selon la tradition, le'ro.&te .r+f+rait conclure ses mariaes 3!E4 *a tradition nous atransmis leA.os+ /ue X%Sc&a fit, diA ans .lus tard, des neuf m+rites/uelle ne .artaea aec aucune autre femme, sauf aec Marie, fille deX%mrRn ) P *ane descendit aec la r++lation de ma fiure U le'ro.&te m+.ousa alors /ue aais se.t ans U il m+.ousa iere sans/ue nul meVt .arta+e aec lui U la r++lation lui enait, comme nous+tions lui et moi, sous le m[me dra. U ai +t+ la .ersonne /uil a le

mieuA aim+e U un erset du oran a +t+ r++l+ < mon suet, alors /ue lacommunaut+ +tait .rs de .+rir U ai u Gabriel et nulle de sesfemmes ne la u, &ors moi (le 'ro.&te# a +t+ enle+, comme il nyaait dans sa c&ambre /ue lane (de la mort# et moi4 Q @n retrouerasouent le nom de X%Sc&a dans les .aes de ce lire4

*es MeOOois +mir+s su..ortrent mal leur acclimatation dansloasis bien arros+e de M+dine U ils furent atteints de .aludisme et il yeut des morts4 *es 0uifs, dit la tradition, .r+dirent leAtinction durou.e musulman4 %ussi les '11E9mir+s c+l+brrent-ils aec oie la

naissance de X%bdallR& b4 ubaSr, /ui +c&a..a auA mal+fices des0uifs 3!!4 *e oran lana le blRme contre les royants rest+s < MeOOe,mais un erset .romit aussit_t la cl+mence diine auA faibles /uiim.loreront son .ardon 3!64


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L4e%%ort #our gagner les !ui%s4 > e.endant les trois tribus uiesde Tat&rib dont Mo&ammed aait escom.t+ la conersion ra.ide, nelui +taient .oint &ostiles, mais restaient irr+ductibles en leurs

croyances4 @n citait seulement le 0uif &alum, /ui +tait deenuX%bdallR& b4 alRm et /ui +tait accouru < ;obR .our saluer le 'ro.&te< son arri+e 3!"4 %ec la communaut+ uie, Mo&ammed essayait dese ra..roc&er ce.endant en conserant la direction de .rire, la qibla,ers 0+rusalem, en enant c&a/ue samedi, our du sabbat, dirier < lamos/u+e de ;obR la .rire de midi, =ohr, et

Gaudefroy Demombynes,Maurice Mahomet

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