7/21/2019 Franceza 4

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leur

devoir).

Avant

de

prendre

un

parti,

ces

personnages

raisonnent

pour

voir

clair

en

eux-mmes,

psent

le

pour

et

ie

contre,

et

ctroisissent ce

qu'ils

eonsidrent

comme

leur

devoir.

C'est

la

raison

qui

montre

Rodri-

que qu'il

doit

venger

son

pre,

pour

mriter

I'amour

de

Chirnne.

Et

celle-ci,

quoique

dchire

par

I'amour,

ne cesse pas

run

moment

de voir

dair

dans

son me,

et

d'acromplir

son

devoir.

Pour

donner

ses

personnages

l'occasion de montrer

toutes les

res-

sources

de

leur

intelligence et

toutes

les

forrces

de

leur

volont,

Corneille

rnultiplie

les

situations

complexes

et

les incidents

de ses

pices.

Rodrigue

provoqu,e

le comte

et

se bat en

duel

avec lui,

remporte

une belle vistoire

sur

les

Maures

et se

bat en

duel

avec

don

Sanche;

to,ut cela

en

vngt-

quatre

heures.

Aussi

Corneille

a-t-il toujours t

plus

ou moins

gn

par

la rgle

des

trois units.

Chez

les

personnales

de

Corneille,

mme

I'amour

est

raisonnable

e

voulul on ne

peut

aimer

que

ce

qu'on

estime,

et

la

raison

n'accorde

pas

cette estime aux hornmes

sans

honneur.

Rodrigue

v,enge son

pre

au

prix

de

son

arnour,

prur

rester

digne de

Chimene. Chimne

Ie

poursut,

pour

se

rnontrer

digne

de

lu.

Les beaux

exemples d'nergie morale,

de

passio,ns

vaincues

par

la

raison

et

par

la

volont

produisent

une

impression

de

grandeur

et

pro-

voquent

notre

admiration.

Voil

pourquoi

on a

dit

que

Ie thtre

de

Cor-

ineille

est

,,une

cole de

grandeur

d'me(

(Voltaire).

Corneille

ne

prche

pas

Ia

vertu,

mais

I'hroisrne de

ses

personnages

est

contagieux:

nous

nous

sentons

capables

de

les imiter.

Les sujets.

Des

tres

si

exceptionnels,

la

vie quotidienne

ne nous

en

trffre

que

trs

rarement.

Potrr

qu'on

ne

trouve

pas

incroyables les faits

extraor dinaines

de

ses

pices,

et

aussi

pour

se

conformer une tradition

depuis

longtemps

iablie, Corneille emprunte

le

sujet

de

ses

tragedies

X'histoire

ou au

moins

une

lgende bien

connue.

Il

a

une

prdilection

particulire pour

I'histoire

romaine

qui,

plus que

toute

autre, offre

de

beatrx

exermples

d'nergie

morale.

Le style. En

gnral

Ia

style de

Corneille est

plutt

Ie

style d'un

ora-

teur,

que

d'trn

pote:

toutes

ses

pices

abondent en

discours

admirable-

rnent cornposs, o

les

arguments s'enchanent

et se

repondent.

Comme

la

volont,

chez

lui,

obeit

la raison, c'est

par

le raisonnement

qu'on

e*rerctre

la

flechir,

les sentiments

les

plus

exalts se

traduisent

non

pas

par

des

eris ou

des

sanglots, mais

par

des

argurnentations serres.

En

sutre, son

style est nergique, sentencieux, souple, mais

peu

image.

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