Extrait de "Petit lexique des gestes Hermès"
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OLIVIER SAILLARD
ACTES SUD | HERMÈS
Petit lexique
des gestes Hermès
Petit lexique des gestes Hermès
OLIVIER SAILLARD
ACTES SUD | HERMÈS
Petitlexique
des gestes Hermès
“C’est l’art d’un rien qui change tout,sans autre utilité que favoriser
la précaution du regard
et du toucher.”O. S.
“C’est l’art d’un rien qui change tout,
sans autre utilité que
favoriser la précaution
du regard et du toucher.”
O. S.
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UNE CHANSON DE GESTES : cette définitiond’Hermès fut un jour donnée par un visiteurinvité à découvrir ses ateliers. Elle décrit fine-ment, pour qui la perçoit “de l’intérieur”, laruche bruissante, mystérieusement affairée, quise cache sous la signature connue. Véritable paysde la main, insoupçonné dans son étendue,dans la variété de ses activités. Incessant balletde doigts agiles maniant avec sûreté l’outil sur lamatière qu’ils apprivoisent. S’appuyant sur sonsavoir-faire fondateur de sellier harnacheur,Hermès maîtrise aujourd’hui seize métiers. C’estainsi que l’artisan se mêle, en connaisseurautant qu’en esthète, de selle, vêtement, cha-peau, bagage, chaussure, chemise sur mesure,soie imprimée, parfum, sac, gant, bijou, montre,maison, art de la table… A cette liste toujoursouverte, ses filiales ajoutent l’art du cristallier,de l’orfèvre ou du maître bottier. Autant desavoir-faire singuliers, se décomposant à leurtour en série d’opérations spécifiques, jalonnésde tours de main experts, de gestes précis,minutieux, rigoureusement transmis, bannis-sant hasard et tâtonnement. Paradoxe ? Nombrede ces actions, presque impos sibles à décriresans démonstration manuelle ou schéma, n’enpossèdent pas moins des mots attitrés, sinonpour les expliquer, du moins pour les nommer :signe de l’étroite et très ancienne intelligence
entre savoir-faire et savoir-dire. Dès lors,Hermès se voit l’un des dépositaires privilégiésd’un patrimoine linguistique original. Motsforgés dans l’atelier, certains termes n’en ayantguère quitté le cercle clos, parfois absents desdictionnaires, d’origine souvent obscure, fami-liers ou quasi ésotériques, onomatopées aisées àtraduire, ou syllabes hermétiques sauf aux ini-tiés, quelques-uns rares ou même disparus,d’au tres de fraîche ou naïve invention, ils com-posent un vocabulaire à part, savoureux,expressif, que la longue mémoire artisanale apétri, l’usage patiné, les fantaisies de la trans-mission orale revisité, thésaurus où butinerontles linguistes, les sociologues, les curieux et lespoètes. Pour la première fois et à l’initiative dePierre-Alexis Dumas, directeur artistique de lamaison, Hermès laisse parler à livre ouvert sesmots de la tribu, choisissant de cueillir – cueiller,dirait, lui, le maître verrier de Saint-Louis –près de cent verbes, confiés à la plume inventiveet inspirée d’Olivier Saillard. D’abat-carrer àvisiter, en passant par bichonner, chipoter,décreuser, gratte-bosser, insculper, liéger, marier,palissonner, planer, putoiser, rétreindre, roulotterou sabrer, liberté grande fut donnée à cet amou-reux des mots, connaisseur des plis intimes de lamode, de jouer des cocasseries, des correspon-dances, des glissements de sens, des syllo-gismes – jusqu’aux non-sens qu’il faut bienpointer (ainsi doubler qui, pour le maroquinier,signifie tripler, ou frapper, le geste du doreur,
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dont la main se garde de frapper), par lesquelsces termes nous tendent le miroir d’un mondesurprenant. Avec intelligence, érudition, poésie,ironie et tendresse, Olivier Saillard croise anec-dotes et observations, pour nous livrer, plutôtqu’un portrait, une somme de détails et derichesses, en manière de pamphlet – bienveil-lant pour autant – sur la mode, ses pratiques etses métiers. Comme le candide héros deVoltaire, il invite à s’étonner.
MÉNÉHOULD DU CHATELLE1
1. Directrice du patrimoine culturel, Hermès.
ABAT-CARRER
“Ce «fini» qui signale, qui signe les œuvresd’une maison française, ce ne sont pas les hautssalaires qui l’obtiennent. Seule la solidaritéamicale entre maître et ouvrier la paie et la per-pétue. Nous sommes de vieilles connaissances,Emile Hermès et moi. Il fait bon écouter cethomme d’expérience, en haut de la terrasse quicouronne sa demeure. Tout en me chauffantl’épaule au soleil d’automne, j’apprends d’unebouche autorisée, éprise de son sujet, j’ap-prends comment Paris, qui bourdonne à petitbruit, n’a jamais cessé de travailler pour le bonrenom de Paris2.”Colette fut proche de toutes les professions dela mode et de l’apparence. Elle fut souvent leurporte-parole qui légitima, derrière leurs façadesde fantaisie, les métiers, petits ou grands, dontelle partagea l’estime avec les lecteurs.Pour Hermès, pour Emile Hermès son ami, elleécrit ces quelques lignes, extraites d’un dossierde presse qui n’en portait pas encore le nom.Elle se réjouissait, comme d’un trait de caractère,que le célèbre maroquinier favorise et soignel’envers comme l’endroit de ses créations dis-tinguées. Cette obstination à donner un “fini”même lorsque cela ne se voit pas est le papier à
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2. Texte écrit par Colette pour Hermès. Archives Hermès.
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musique des ateliers de Paris qu’elle regarde etdécrit avec tendresse.“Abat-carrer” est de ces gestes qui participent àl’écriture symphonique et silencieuse. Ils fontde la capitale en de certains endroits encore lechef d’orchestre des modes apaisées, le pilotissur lequel la nouveauté n’est qu’un drapeauagité.“Abat-carrer” consiste à atténuer l’arête vived’une tranche de cuir pour lui donner une fini-tion arrondie. Plutôt qu’une section abrupte,c’est une douceur ajoutée à la tranche. C’estl’art d’un rien qui change tout, sans autre uti-lité que favoriser la précaution du regard et dutoucher.
ARRÊTER
Faire, quels que soient la manière et le savoir-faire engagés, peut conduire aux chemins lesplus poétiques. La technique ne vampirise pasle sujet, resté comme vierge. L’excellence peutse révéler dans le “rien”. Dans le domaine desarts plastiques, Robert Filliou édifia ce principeen expression stylistique. De quelques bouts debois éparpillés, de quelques feuilles de cartonéchouées, il fit des œuvres-manifestes. “L’art,c’est ce qui rend la vie plus intéressante quel’art”, disait-il, magnifiant par son seul proposles outils rudimentaires de sa création.En mode, de telles contradictions ne s’incar-nent pas avec la même pertinence. Quand“faire” prédomine sur le “savoir-faire”, c’est
souvent pour servir un système de productionaccéléré et absurde.Hermès n’est pas une griffe de mode comme lesautres. Elle n’a pas les contours logotypés d’unemarque schizophrène et voyante. La maîtrise selit dans tous les stades de réalisation, sans hié-rarchie de valeurs. Elle peut s’incarner dansl’achèvement ou même dans le refus.Il n’est pas jusqu’à la manière d’arrêter une cou-ture qui ne soit appréciée avec le respect du tra-vail bien fait, comme il en est de toutes lesautres étapes qui mènent à l’objet, au sac ou auvêtement. Pas de point final pour stopper netl’ouvrage, quel qu’il soit. Trois points arrière àla main suffisent et évitent tout effilochage.Frappés au marteau, les points soudés par lapermanence du geste s’effacent avec élégance.Le modèle, selle ou sac, n’a plus ni début ni fin.Il s’impose par évidence.
ASTIQUER
“La plus grande coquetterie d’Hermès, c’est devouloir que le dessous vaille le dessus et lededans le dehors. Adieu, fioritures, incrusta-tions, maniérisme… Un fermoir net, une bou-cle ingénieuse […] : c’est bien, c’est assez3.”D’un trait simple, Colette dresse le portraitd’une maison française. D’un trait fin, Hermèslisse, polit, frotte les tranches du cuir. Cette
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3. Texte écrit par Colette pour Hermès. Archives Hermès.
fantaisie sans fard, qui ressemble pourtant à uncoup de crayon, un khôl sous l’œil beau,consiste à faire briller l’épaisseur du cuir. En sellerie, cela s’obtient après brûlage ou pon-çage, coloration et séchage ou en frottant lestranches à la main. Le chiffon ou la brosse cir-culaire qu’on utilise ici sont remplacés par unfer chaud lorsqu’il s’agit d’astiquer les tranchesd’une ceinture. Maquillé d’ombres pour lesuns, souligné de patience pour les autres, le cuir“crie discrètement sous le cavalier4”, caresse lesmains, enlace les tailles, ponctue les silhou ettes :“Hermès continue5.”
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4. Ibid.5. Ibid.
BICHONNER
Un créateur de mode, apôtre de la modernitévêtu de coups de pinceau noirs, visitait les réser -ves d’un musée de costumes. Le conservateurflatté guidait ses pas à travers les siècles qui s’ou-vraient à eux sous forme de vêtements suspen-dus. Devant les tissus lourds et brodés, les taffetashaute couture, les velours de gala, les mousselinesmondaines, le couturier vampire se lassait.Dans son costume gris sérieux en flanelle, leconservateur eut peine à lui arracher un sourire.Les robes ventrues des années 1950 agitaientl’homme de musée, rassasiaient celui de mode.Les fastes d’un manteau de cour ou l’exubéranced’un modèle finement ouvragé ne fascinaient pasplus que ça le créateur instruit. L’exercice élevé dela haute couture lui paraissait un exotisme vain.Poliment il demanda à voir les pièces d’usage,les plus simples qui soient et les plus rustiques.En découvrant une blouse de travail rapiécée àsouhait, il laissa s’exprimer son admiration. Unpantalon lustré par les coups de fer à repasserd’une vie le transporta. Il se dit conquis par lesoin et l’attention qui s’échappaient encore deces vêtements “de fortune” et de leurs proprié-taires économes. Il parla longuement de la nostalgie des “vêtementsdu dimanche” que l’on pliait respectueusementd’une semaine à l’autre.
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Satisfait, il prit congé.Bichonner est un soin, un baume de considéra-tion égale. Bichonner une chaussure consiste àla protéger et l’embellir. A l’aide de crèmes decire d’abeille, d’une brosse large ou à trépointe,de cirage appliqué, de polissage, on bichonne,on cire, on choie une chaussure, une ceinture,un fauteuil, un sac.Cela va de soi, bichonner c’est préserver, bri-quer pour durer mieux. Cela exclut définitive-ment les sentiments jetables.
BRODER
Au XVIIIe siècle, le brodeur recevait toutes les con -voitises et les grâces qu’on accorde aujourd’huiau couturier ; lequel était réduit à un rôle detailleur jusqu’à ce qu’émergent les marchandesde modes.Si l’on risque les raccourcis violents, selon unecartographie opposée à celle d’aujourd’hui, letailleur (couturier) était le fournisseur en titre dubrodeur ! Le vocabulaire des formes, relative-ment stable, ne lui permettait pas de s’exprimeravec la même fantaisie autorisée au brodeur. Desplus discrètes aux plus effrontées, les broderiessignaient un vêtement.Peu de maisons de mode ont conservé un ate-lier de broderie. Ce fut le cas de Jeanne Lanvinqui, affectionnant les broderies d’inspirationexotique, souhaita un atelier à demeure. Lenombre de brodeurs a décliné plus vite que lesmaisons de mode. Rébé et Lesage, maîtres
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parmi eux pour la haute couture, ont brillam-ment œuvré pour leur métier et pour contrarieravec noblesse et humilité leur propre statut defournisseur aujourd’hui.Il ne faut pas chercher d’équivalence chezHermès. De broderie à tout rompre, il y a peu.C’est dans sa version la plus secrète qu’elle estrépertoriée. Le verbe est revendiqué par les arti-sans de l’atelier de chemises sur mesure. Onbrode ici les deux détails qui sont les plusappréciés des connaisseurs. Considérées commede véritables broderies par certains, les bouton-nières et les initiales demandent une attentiondont on appréciera la tendresse autant que l’at-tention.Cousue sur “une gorge cachée cassée au fer”, laboutonnière altière doit composer avec les“trottoirs” que forment les épaisseurs ingratesdu tissu nécessaire et éviter les “oiseaux”, acci-dents de coupe en forme de V.Attentifs et obséquieux, les artisans fixent d’au-tres volatiles, là où ailleurs ils les font fuir, etcousent des “hirondelles” (pièces de tissu enforme de maisonnette) qui stoppent et renfor-cent la couture des pans de la chemise.Synonymes de finition et de discrétion, ces bro-deries sont aussi le paraphe au petit point de lamaison.
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CADRER UNE PEAU
Le cuir est un sujet. C’est un thème ou unefigure de style qui finit toujours par dominerceux qui l’emploient ou qui le portent. Unblouson de cuir est autant la forme et la fonc-tion qui définit ses contours que la peau quil’identifie brutalement, socialement, musicale-ment ou sensuellement.Emile Hermès se flattait que tous les dévelop-pements de la maison se soient effectués sous lesigne du cuir seul et que la sellerie ait été le filtreesthétique pour chacun des départementsdéployés.Plus qu’une matière, le cuir est une table desmatières. On y lit toute l’histoire et l’évolutiond’une maison qui a choisi un jour un cheval àl’attente comme ex-libris.Cadrer une peau peut signifier, par voie deconséquences respectueuses, mettre une peausous cadre, au sein d’un cadre, l’encadrer, laposer au centre, au cœur de nobles baguettesqui forment cadre à son prestige.C’est ce que l’on peut y voir, car les peaux ten-dues, retenues par les pinces métalliques, sonten soi, telles qu’en elles-mêmes, des œuvresplastiques intouchables et intouchées. Ellessont l’introduction vers de nouveaux chapitresqui sont tous dévoués au cuir.Le cadrage répond à deux étapes et nécessités.
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Avant de démarrer le processus de tannage, lespeaux arrivent mouillées, lourdes, odorantes.Un des moyens de les conserver est le séchage àune température inférieure à cinquante degrés.Les peaux sont ensuite suspendues comme desfeuilles de papier, épinglées sur des cadres pourpréserver leur forme naturelle. Pour obtenir lasouplesse et la finesse véritables que l’on sou-haite, les peaux tannées et colorées sont ensuiteséchées, massées, amincies, essorées. Le foulon-nage fera ressortir le grain naturel de la peau,comme le grammage en papeterie distingue unpapier d’un autre. Le cadrage étire la peau etpromet bientôt une surface plus plane que lespages d’un livre.La confection d’un sac, ou celle d’une selle, estensuite un long épilogue dont Hermès est letitre.
CHIPOTER
Un couturier futuriste déclara, péremptoire,dans les années 1970 : “On n’est pas là pourfaire du travail de couturière !” Il participait encela à l’évolution violente du statut du coutu-rier qui, de fournisseur à la fin du XIXe siècle,devint une superstar après les années 1960. Enniant les propres outils au service de sa tech-nique, le créateur aux propos bien trempésréinventait d’autres méthodes. Certaines furentvertueuses car technologiques. D’autres furentmoins avenantes car elles reposaient sur desrègles de commercialisation et de médiatisation
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nouvelles, qui précipitèrent la mode dans unsyndrome d’industrialisation de la nouveauté àtout rompre. On étiqueta l’art de vivre, qu’ondistribua à prix cassés dans les rayons desgrands magasins.Dans les studios de création, dans les bureauxet les rédactions, on chipota pas mal. Onergota sans honte pour légitimer la machine àvendre. Les ourlets, les couleurs, les époques secontredirent selon un rythme de plus en plusprécipité.A ce bavardage-là, la maison, rue du Faubourg-Saint-Honoré, opposa la permanence d’un dis-cours créatif.Quand on en vient ici même à chipoter, plusexactement quand on y fait de la chipote, c’estqu’on y retouche les défauts, imperceptiblespour d’autres, liés à l’impression des carrés desoie.Composée de cadres successifs, qui correspon-dent chacun à une couleur différente, l’im-pression révèle parfois des anomalies. Certainescouleurs ont “décadré”, l’impression n’est pasappliquée au bon endroit et favorise l’appari-tion de blancs qu’il convient de remplir à lamain.Chez Hermès, chipoter est rectifier. Ce n’estpas ajouter au vacarme ambiant.
CIRER
Sur les photos d’August Sander, ouvriers agri-coles, notables, bouchers ou médecins posent
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INDEX
Abat-carrer 13
Arrêter 14
Astiquer 15
Bichonner 19
Broder 20
Cadrer une peau 25
Chipoter 26
Cirer 27
Ciseler 28
Collectionner 29
Colorer 30
Composer 32
Consigner 32
Coucher les fonds 33
Coudre 35
Couper 36
Créer une complication 38
Cueiller 39
Décomposer 43
Décreuser 44
Demander 46
Dessiner 46
Donner sa main 48
Doubler 49
Dresser 51
Empaqueter 55
Ennoblir 55
Estampiller 57
Etirer 57
Façonner 61
Fermer 61
Feuilleter 63
Feutrer 64
Fondre 65
Frapper – Dorer sur cuir 66
Gainer 71
Glacer 71
Gratte-bosser 73
Graver 74
Griffer 75
Guillocher 76
Imprimer 81
Insculper 82
Interpréter 83
Liéger 87
Lisser 88
Macérer 91
Marier 91
Matelasser 93
Mettre à l’eau à la rivière 93
Mettre en tournure 94
Monter 95
Nouer 99
Ourler 103
Palissonner 107
Parer 108
Patiner 108
Perler 109
Plaire 110
Planer 110
Plaquer 111
Plier 112
Plisser 113
Poser un filet 114
Prendre des mesures 115
Putoiser 116
Raconter une histoire 121
Rapporter 122
Refendre 122
Remmailler 123
Réparer 124
Repousser 125
Retirer l’écaille 126
Retourner 127
Rétreindre 128
Roulotter 129
Sabler 133
Sabrer 133
Sertir 135
Signer 135
Sortir avec le blues 137
Souffler 139
Tailler 143
Tanner 143
Teindre 144
Tisser 145
Transmettre 146
Tréfiler 147
Tresser 148
Vaporiser 153
Visiter 155
L’auteur tient à remercier l’ensemble des collaborateursd’Hermès, John Lobb, Puiforcat et Saint-Louis pour leuraide précieuse, technique et précise, ainsi que Marie-AngeBernieri et Alexandre Samson.
L’édition originale du Petit lexique des gestes Hermèsest constituée de xxx exemplaires.Il a été tiré de cet ouvrage xxx exemplairesnumérotés de I à xxx.
CONCEPTION GRAPHIQUE : Raphaëlle PinoncélyCORRECTION : Aïté Bresson et Valérie SennéFABRICATION : Géraldine Lay
Ouvrage reproduit et achevé d’imprimer en février 2012par l’imprimerie Arte Grafica à Vérone pour le compte des éditions Actes Sud Le Méjan, place Nina-Berberova, 13200 Arles
Dépôt légal1re édition : mars 2012
Une chanson de gestes : cette définition d’Hermèsfut un jour donnée par un visiteur invité àdécouvrir ses ateliers. Elle décrit finement, pourqui la perçoit “de l’intérieur”, la ruche bruissante,mystérieusement affairée, qui se cache sous lasigna ture connue. Véritable pays de la main, insoupçonné dans sonétendue, dans la variété de ses activités. Incessantballet de doigts agiles ma niant avec sûreté l’outilsur la matière qu’ils apprivoisent.
MÉNÉHOULD DU CHATELLE