Evolution des exportations des pays sous-développés
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Evolution des exportations
des pays sous-développés
Université d'Antananarivo Faculté de Droit, d'Economie, de Gestion et de
Sociologie Département Economie
------------- Maitrise: option Développement
------------------
Mémoire Pour l'obtention du Diplôme de Maitrise ès-Sciences économiques
Date de soutenance: 17 mars 2015
Impétrant: RANDZAVOLA Hary Erica
Encadré par: Mr RAVELOSON Harimisa
Année: 2014
REMERCIEMENTS :
Je tiens à témoigner mes remerciements à DIEU qui m’a accompagné
dans l'élaboration de ce document.
Je tiens aussi à remercier le chef de département Monsieur REFENO Fanjava,
les personnels techniques et administratifs, les professeurs permanents et
vacataires de l'université d'Antananarivo de la faculté de droit, de l'économie,
de gestion et de la sociologie du département économie.
En particulier, à Monsieur RAVELOSON HARIMISA notre encadreur, qui m’a
beaucoup aidé et conseillé durant l'élaboration de ce document.
Que ma famille qui m’a aidé avec leur soutien morale et financier trouve ma
reconnaissance sincère.
J’exprime ma reconnaissance à toutes personnes qui, de loin ou de près, m’ont
aidé dans la réalisation de ce document.
Liste des tableaux
Tableau1 L’exportation de la vanille………………………………………………………………. Page 14
Tableau 2: La Balance commerciale de Madagascar…………………………………………..page 22
Tableau 3 : Évolution des exportations en valeur de 1995 à 2004………………………Annexe Tableau 4 : Mauvaise gestion des ressources …………………………………………………..Annexe
Liste des figures
Figure 1 : Balance commerciale de Madagascar par rapport au COMESA……….Annexe
Figure 2 : Insécurité rural de Madagascar……………………………………………………….….Annexe
SOMMAIRE
Introduction
PARTIE 1 : LA SITUATION ACTUELLE DES PAYS EXPORTATEURS DES MATIERES PREMIERES
NE PERMET PAS UN DEVELOPPEMENT DE LEURS EXPORTATIONS
Chapitre 1 Définition
1-1 définition de l’exportation
1-2 Les matières premières et ses prix par rapport aux produits industriels
1-3 CAS pratique de MADAGASCAR
Chapitre 2 : Les effets de l’exportation des matières premières et ses problèmes
2-1 L’exportation des matières premières non transformés freine le développement
des ressources financières des citoyens
2-1-1 L’exportation des matières premières non transformés ne produit pas de
travail
2-2 la surexploitation des matières premières détruit l’environnement
2-2-1 Elle menace l’environnement
2-2-2 Elle entraine une dégradation de l’environnement
2-3 Manque d’éducation et de formation
2-3-1 Mauvaise qualité des produits
2-3-2 Solde déficitaire de la balance commerciale
2-4 Problème de mode de vie qui s’attache à la culture traditionnelle
2-4-1 La majorité des plus pauvres du monde vit dans les zones rurales et ne pense
pas à évoluer
2-5 la corruption dans notre pays
PARTIE 2 : LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES AUX PROBLEMES
Chapitre 1 : Les solutions internes
2-1 Concentration sur les produits RARES
2-1-1 Exploitation des produits introuvables que sur le pays
2-2 Motivation des agriculteurs
2-3 Transformation des matières premières avant l’exportation
2-3-1 Valorisation des matières premières
2-3-2 Création d’emploi pour les Citoyens
2-3-3 Atteindre des qualités compétitives aux concurrents
Chapitre 2 : Les solutions externes
2-4 Attirer les investisseurs
2-4-1 Attirer les IDE et les IPF
2-5 Internaliser les externalités
2-5-1 Chercher à travailler avec tous les bénéficiaires de l’environnement
2-6 Investissement public sur l’éducation ou formation professionnelle
1
INTRODUCTION
Le commerce international est devenu depuis quelques années, surtout avec le
développement fulgurant des transports une variable importante dans l’économie
contemporaine des Nations du monde. Il permet aux pays à revenu élevé de soutenir et
renouveler leur tissu industriel en se gardant la maîtrise de l’innovation. Aux nouveaux pays
émergents, de tirer des ressources nécessaires à leur expansion économique sur le plan
mondial.
L’exportation autorise l’accès à des marchés étrangers. Alors, le pays exportateur va
pouvoir bénéficier du développement économique et financier d’un autre pays, ce qui
implique une croissance et un accroissement au niveau de la rentabilité économique. De ce
fait, le pays sera capable de réguler ses ventes, dans le cadre d’une activité saisonnière et
gagnera en notoriété sur le plan international.
En s’adressant aux marchés extérieurs, l’économie ne peut être qu’une économie d’échelle.
Si par le passé, le commerce international1 a joué un rôle décisif dans la naissance et
l’expansion du capitalisme au niveau mondial. Et qu’il continue d’être un moyen essentiel du
développement de plusieurs nations d’Asie notamment ce que l’on appelle les NPI
(Nouveaux Pays Industrialisés) tels l’Inde, la Chine, la Corée du Sud et même le Vietnam.
Nous nous demandons, pourquoi ce n’est pas la même chose pour les pays d’Afrique qui
exporte la quasi-totalité de ses matières premières brutes?
1. Le libre échange se répand au XIX e Siècle à partir de 1846 date de l’abrogation en Angleterre des célèbres Corn Laws des lois qui protégeaient les producteurs de blé. A la fin des années 1870 l’Europe est progressivement touchée. Malgré le protectionnisme qui va sévir de 1880 à 1913 et les efforts de guerre durant la première guerre mondiale de 1914-1918, la SDN demande en 1927 la suppression des dispositifs de protectionnisme.
2
Plus précisément, la question principale qui se pose est:
« Est-il possible d’améliorer les exportations des pays en développement? »
Plusieurs raisons sont à connaître pour qu’un pays soit piégé dans le sous développement,
en voici quelques-uns comme : héritage du colonialisme c’est à dire orientation industrielle
et agricole inadaptée, déficit démocratique, explosion démographique; puis les facteurs
internes comme la mauvaise gouvernance tels que la corruption, les politiques économiques
y existant, le poids de la tradition, la démographie, le poids du secteur primaire, le
commerce international, la dette, les guerres ; les facteurs externes : les institutions
internationales, l’action des ONG du nord, les aides humanitaires maladroites; et les facteurs
naturels tels que les épidémies2.
Nous cherchons à savoir quels sont les raisons pour lesquels les pays en voies de
développement n’arrivent pas à se développer par le marché international c'est-à-dire par
l’exportation, y en a-t-il des raisons pour lequel c’était possible pour les pays actuellement
développés et non pour celui en vois de développement.
Pour en connaître plus, nous allons suivre la méthode normative instrumentale, donc nous
allons chercher les problèmes qui y sont responsable et essayer de trouver les solutions
convenables afin que les pays sous développés puissent avancer vers ce que nous appelons
le développement.
Pour cela nous allons suivre le plan en dessus.
2GRJEBINE (André), « la nouvelle économie internationale »,1ère édition, collection de Pierre TABATONI. Paris 1980
3
PARTIE 1 : LA SITUATION ACTUELLE DES PAYS
EXPORTATEURS DES MATIERES PREMIERES NE PERMET PAS
UN DEVELOPPEMENT DE LEURS EXPORTATIONS
Nous savons que les pays sous-développés sont classés dans ce classement, dû à leur
pauvreté et les autres indicateurs de développement tels que l’espérance de vie, le taux
d’alphabétisation,… Mais il est important de savoir ce qui se passe réellement dans les pays
concernés avant d’interpréter et de donner des solutions afin d’éviter les conseils maladroits
4
Chapitre 1 : Définition
Pour commencer le travail nous allons essayer de définir ce que c’est l’exportation et
la matière première afin de faciliter la compréhension de tout ce qui va suivre.
1-1 définition de l’exportation
Entendre le mot EXPORTATION, nous mène directement à penser à la relation
internationale, c'est-à-dire qu’il y a communication aux moins entre deux pays différents,
l’un envoi et l’autre reçoit.
Etymologiquement l’exportation est « l’action de porter en dehors », ce qui nous a
permis à le définir comme :
L’action de sortir des biens, des marchandises (produits naturels ou fabriqués) du territoire
national vers le pays étranger auquel on les vend ;
Ou encore le fait de céder des produits et/ou services destinés à être commercialisés et
vendus sur le marché étranger. On distingue entre les sociétés totalement exportatrices
dont la cession porte sur l’ensemble de sa production, et les sociétés partiellement
exportatrices, dont la cession porte plutôt sur une partie de sa production.
Nous pouvons aussi dire que l’exportation consiste à expédier hors du territoire
douanier des marchandises d’origine communautaire ou des marchandises originaires de
pays tiers à l’Union qui ont fait l’objet d’une mise en libre pratique ou d’une mise à la
consommation sur le territoire communautaire. Aucune marchandise ne peut sortir du
territoire douanier sans avoir fait l’objet d’une déclaration en douane, donc payer des
redevances douanières et procéder à la présentation des licences d’exportation. Toute
exportation doit donner lieu à une déclaration en douane.
5
L’exportation est accessible à toute personne physique ou morale réalisant des
opérations commerciales à titre habituel. Elle doit disposer d’un numéro unique d’identifiant
communautaire appelé Economic Operator Registration and Identification (EORI)3.
Dans un cas particulier comme l’exportation des entreprises, les exportations sont les ventes
déclarées par les entreprises du secteur à l'exportation (c'est à dire hors du pays de
résidence) et qui comprennent les livraisons intracommunautaires. Les données collectées et
publiées sur les exportations proviennent de l'enquête annuelle d'entreprise (EAE). Leur
ventilation est présentée par secteur d'activité et par branche.
Dans ce cas les exportations se différencient de celles recensées par les douanes car elles
correspondent aux seules exportations directes réalisées par les entreprises. Les statistiques
douanières peuvent, par ailleurs, être ventilées par produit
Il est important de préciser que les échanges effectués entre les différentes communautés
de l’Union Européenne (UE) sont qualifiés d’introduction ou d’expédition et non
d’exportation.
L’exportation à quelques règles d’or à respecter donc elle demande beaucoup de réflexion
et exige quelques techniques capables de réussir la démarche, pour cela il faut ;
Etudier les caractéristiques du marché étranger : tenir compte des différences culturelles
(langue, rythme de vie, façon de penser, habitudes, coutumes, …), c'est-à-dire
- Discerner les risques liés à l’export (prospection non aboutie, risque de change,
risque d’insolvabilité,…) et penser, par exemple, à la conclusion d’un contrat
d’assurance, qui couvre les éventuelles pertes.
- Déterminer les coûts d’approches des marchés étrangers : car ils sont souvent
importants et peuvent faire l’objet d’un prêt spécifique auprès d’une banque.
- Se munir des données essentielles pour la mise en place du projet d’exportation. Ces
dernières se traduisent par des réponses à différentes questions
3Rainelli M, « La Nouvelle théorie du commerce international », Paris, La découverte, collection « Repères
»1992.
6
®Où exporter ?
®Comment exporter ?
®Quelle est la cible ?
®Comment s’informer sur les pays étrangers objets d’export ?
®Avec qui travailler ?
®Quels sont les réseaux professionnels de l’export ?
Prendre en compte les caractéristiques de l’activité d’export en :
étudiant le règlement juridique et fiscal propres aux pays étrangers ;
suivant les fluctuations relatives aux taux de change monétaires ;
évaluant les coûts engendrés par la distance, en termes de logistique et de transport.
Les avantages de l’exportation
L’exportation est un régime d’échange de produits et/ou services susceptibles de générer
plusieurs avantages pour l’entreprise exportatrice et surtout pou son pays. Elle permet de :
-augmenter le chiffre d’affaires de l’entreprise exportatrice et le PIB du pays exportateur en
prospectant de nouveaux marchés étrangers.
-augmenter la rentabilité grâce aux économies d’échelle.
-gagner en notoriété en intégrant des marchés mondiaux et faisant connaître le nom de
l’entreprise et celui de son pays.
-dynamiser l’entreprise par l’instauration de nouvelles stratégies de développement qui
concordent avec les exigences des marchés étrangers.
-acquérir des connaissances et compétences capables de lui faire gagner de l’expérience, à
l’échelle internationale.
-bénéficier de quelques exonérations (fiscales, douanières,…) et de facilités de
fonctionnement.
-augmenter la marge bénéficiaire.
-développer un esprit innovateur grâce au côtoiement de cultures différentes.
7
Les freins à l’export
Bien que l’exportation représente déférents avantages, elle a tout de même quelques limites
-problème de change : les échanges s’effectuent par le biais de différentes monnaies (euro,
dollar américain, livre sterling, yen,…). Sachant que les taux de change sont constamment
flottants, et que les prix des transactions sont souvent fixés à l’avance, la société
exportatrice risque de subir une perte provoquée par la dépréciation de la monnaie.
Donc Le pays exportateur risque lui aussi une dépréciation de sa monnaie en exportant une
grande quantité de sa production.
REMARQUE :
Les exportations dans les pays industrialisés et celles dans les pays en vois de
développement surtout en Afrique subsaharienne sont très différentes, due à la
différenciation des produits qu’ils exportent, à l’inégalité de leur moyen et de leur
technique.
1-2 Les matières premières et ses prix par rapport aux produits
industriels
1-2-1 DEFINITION4
Les matières premières sont l'ensemble des ressources naturelles transformées par le
secteur de l'industrie, comme composants ou comme produits énergétiques, pour la
production de produits finis ou semi-finis.
On distingue les principales matières premières suivantes :
4Gille Rotillon, Economie de ressource naturelle, La découverte, 2005
8
• les matières premières énergétiques : produites issus du pétrole, gaz, charbon,
électricité ;
• les matières premières agricoles : blé, maïs, cacao, café, coton, riz, soja, huiles
alimentaires, sucre ;
• les métaux de base (cuivre, fer, zinc, aluminium, plomb, acier) ou précieux (or,
argent, platine, palladium).
La répartition mondiale de la production des matières premières5 dépend de plusieurs
facteurs :
• les ressources naturelles d'un pays ou d'une zone géographique,
• le climat,
• les innovations industrielles.
Pour illustration, les principaux pays producteurs sont les suivants :
• blé : Union européenne, Chine, Inde, Russie, États-Unis
• pétrole : Arabie Saoudite, États-Unis, Russie, Iran, Irak, Chine
• riz : Chine, Inde, Vietnam, Thaïlande
• or : Chine, Australie, Afrique du Sud, États-Unis, Russie
Le secteur primaire (agriculture et matières premières, notamment minières) a un poids
majeur dans l'économie des pays en développement.
I-2-2 LE PRIX DES MATIERES PREMIERES
Sur le plan mondial, le prix des matières premières est vraiment très bas par rapport
aux prix des produits industriels dont leurs existence dépendent des matières premières en
question même, cette écart s’est creusé à partir de la révolution industrielle, car les pays
colonisateurs ont décidé d’importer des matières à bas prix afin de pouvoir les transformer
en produits finis ou semi finis avec des prix très élevés.
5www.Google.com
9
Les prix des matières premières représentent une part importante dans de nombreux
produits et services industriels. Très volatiles, ils constituent une donnée clé dans l’économie
mondiale.
Les prix des matières premières sont soumis à des variations brusques et de forte
amplitude, à la hausse comme à la baisse. Donc nous pouvons dire que le cours des matières
premières est très volatil
Le niveau de volatilité du prix des matières premières varie de façon inégale en
fonction de leur type.
Le dernier rapport Cyclope (rapport de référence sur l'analyse des marchés mondiaux des
matières premières) note par exemple une forte hausse des prix des matières premières
agricoles depuis 2012, alors que le cours du pétrole est en recul depuis plusieurs mois.
Le secteur primaire présente des fragilités :
• les fluctuations des cours des matières premières agricoles ou minières sur le marché
mondial ne garantissent pas une stabilité des revenus,
• lorsque les pays développés importent des produits finis, les pays en développement
importent leur matière première transformée avec une forte valeur ajoutée, ce qui
creuse l'appauvrissement. Par exemple, les pays en développement vendent des
minerais de fer et rachètent des tracteurs produits avec ce fer. Gandhi a dénoncé la
vente aux indiens de vêtements fabriqués en Angleterre à partir du coton indien.
La situation est similaire en ce qui concerne l'agriculture de rente, c'est-à-dire produisant des
végétaux comme matières premières pour l'industrie (coton pour le textile, café ou arachide
pour l'agro-alimentaire...) ou comme nourriture pour l'exportation, mais aussi parfois
comme matières premières de la drogue (la coca, le pavot et le cannabis). Cette
paupérisation des agriculteurs peut entraîner un exode rural, qui n'est pas motivé par une
mutation industrielle comme cela s'est passé dans les pays développés, mais par la faiblesse
croissante ou l'absence de revenus. Les paysans arrivant en ville n'y trouvent pas une
reconversion professionnelle, mais une concentration de misère.
10
Depuis 1980 les pays d'Afrique, du Moyen Orient et d'Amérique latine qui ont conservé une
structure traditionnelle d'exportations fondées majoritairement sur les produits primaires
sont ceux qui ont connu la croissance économique la plus faible.
Nous disons tout à l’heure que les prix varient très rapidement, les facteurs de
variation du cours de ces matières premières sont :
- les variations de volume de l'offre et des stocks : aléas climatiques (en particulier
pour les matières premières agricoles), épuisement des ressources naturelles,
atteinte des capacités maximales de production ;
- la demande : en forte croissance, en raison du développement économique des
pays émergents (Brésil, Chine, Inde) ;
- les politiques commerciales et agricoles menées par les pays producteurs : aides à
l'importation et à l'exportation, montant des subventions accordées aux producteurs
- le contexte géopolitique mondial : santé économique (récession, croissance) des
pays importateurs ou exportateurs, événements politiques et/ou militaires
(notamment dans les pays producteurs de pétrole) ;
- l'évolution des taux de change et des taux d'intérêt déterminés par la politique
monétaire des banques centrales.
Par rapport au prix des produits industrialisés, celui des matières premières même les plus
hautement qualifiées ne valent presque rien.
1-3 Cas pratique de Madagascar
Madagascar possède des avantages comparatifs en vanille, sucre, coton, crevettes, le litchi,
le girofle,… ici nous allons parler du cas de la vanille.
11
L'exportation de la vanille6
La vanille est une des épices les plus coûteuses sur le marché mondial: cette cosse
appartenant à la famille des orchidées est utilisée dans l'industrie alimentaire et cosmétique,
la parfumerie et les produits d'entretien. La qualité de la vanille malgache a longtemps eu la
réputation d’être la meilleure au monde et, dans la première moitié du 20ème siècle,
Madagascar a représenté plus de 80% de la production mondiale.
Les fluctuations des prix sur le marché mondial de la vanille dans les années 1950 ont
conduit le gouvernement malgache à intervenir plusieurs fois pour mieux faire valoir la
position dominante du pays sur le marché.
Un système sophistiqué a été institué, il consistait en un mécanisme d'octroi de licences tout
au long du circuit d’approvisionnement, en la définition de prix officiels, en la mise en place
d’une caisse de stabilisation, en l’achat par l’Etat des excédents de stocks et en un système
de quotas alloués aux exportateurs.
Initialement, ces mesures se sont révélées efficaces, bien que les avantages aient été
détournés vers un nombre restreint de négociants et que les recettes fiscales substantielles
tirées des exportations n'aient pas été réinvesties dans l'industrie ou dans les zones de
production. Les cours mondiaux de la vanille ont sensiblement augmenté et les exportations
de vanille ont atteint un pic en 1987 de 90 millions d'US dollars. Les prix élevés ont attiré de
6INSTAT : « Evolution du commerce extérieur de 1995 à 2002 », Publication hors série, Juillet
2003. INSTAT « Guide statistique de poche sur les statistiques du commerce extérieur », Décembre 2004.
12
nouveaux acteurs sur le marché, mais ont aussi favorisé l’utilisation accrue d’un substitut
synthétique, la vanilline.
Madagascar a rapidement perdu des parts de marché au profit notamment de
l’Indonésie. Par ailleurs, les politiques de prix et de taxation ont entraîné une contrebande
de produits vers d'autres pays, une réduction de la qualité du produit et l’accumulation
d'importants stocks invendus (non commercialisables). En définitive, les 60.000 petits
producteurs de vanille n’ont tiré que très peu de bénéfices des interventions de l’Etat sur le
marché. En 1995, le secteur a été libéralisé avec la fin de la caisse de stabilisation et du
système de contrôle des licences. Le démantèlement du cartel d'exportation (avec les
Comores et la Réunion) et la fin de l'intervention des pouvoirs publics sur le marché ont
provoqué une chute nette des prix mondiaux, approximativement au niveau des prix de la
production indonésienne (environ 30 US dollars EU par kilo pour la vanille préparée, soit
trois fois le coût de la vanille malgache).
D'autres réformes macro-économiques, dont la dévaluation a encouragé une participation
accrue du secteur privé dans la filière vanille. Le programme STABEX financé par l'UE a
permis des réformes récentes pour rehausser la qualité, les rendements et améliorer
l'organisation des différents acteurs.
Les activités du programme STABEX sont :
(i) le financement de nouvelles plantations en utilisant des méthodes semi-intensives
(utilisation de compost et techniques pour doubler la vie productive),
(ii) la réintroduction d'un système de marquage des produits dans le cadre d’un contrôle de
qualité et pour prévenir les fraudes ;
(iii) l’appui aux organisations de producteurs pour accroître la coordination verticale ;
et (iv) l’instauration d’un label reconnu au niveau international.
La tendance des prix au producteur de vanille est à la hausse depuis 1998. Les prix mondiaux
ont été multipliés par six entre 1999 et 2000, pour atteindre 637.500 FMG par tonne en
20007. Suite au maintien des prix élevés, la production de vanille verte a atteint
7Les raisons sous-jacentes de l’augmentation des prix nationaux et internationaux sont difficiles à cerner, du fait de la coexistence de plusieurs facteurs: difficultés d’approvisionnement en Indonésie, changements structurels sur le marché engendrant une demande plus importante pour la vanille de haute qualité (malgache).
13
5400 tonnes en 1999, se traduisant par l’exportation de 1200 tonnes. Les prix réels à la
frontière se sont accrus par un facteur dix entre 1997 et 2001.
Le rapport des prix au producteur sur les prix frontières montre que les producteurs ont
véritablement bénéficié des réformes. Etant donné que les 60,000 producteurs de vanille
figurent parmi les ruraux pauvres, la fin des interventions de l’Etat dans le secteur a donc
réduit la pauvreté rurale dans les zones de production de vanille. Même si les hausses de
prix actuelles soient provisoires et même si la réaction des producteurs est exagérée, l’Etat
devra éviter d’intervenir directement dans le secteur.
Dans le passé, les interventions publiques et un monopsone ont conduit au déclin du
secteur. Les efforts doivent plutôt se porter sur l’augmentation de la concurrence dans le
circuit d’approvisionnement des exportations et à renforcer le pouvoir de négociation des
petits exploitants. Les mesures pourraient comprendre
(i) la diffusion d’information sur le marché,
(ii) l'appui au préfinancement des exportations,
(iii) la création d’un marché à terme de la vanille,
(iv) l'appui soutenu aux organisations de producteurs,
et (v) l'aide aux producteurs de vanille pour leur permettre de diversifier leurs revenus8.
Madagascar fixe aujourd’hui le cours mondial de la vanille et devrait maintenir sa
position dominante en évitant les erreurs du passé, c’est-à-dire, se garder d’interventions
publiques prédatrices et excessives entraînant le déclin du secteur et la chute des prix au
producteur, et permettant aux intermédiaires d’être en position de monopsone. Sur le court
terme, il est important de réaliser que les prix extraordinairement élevés dont bénéficient
les producteurs aujourd’hui ne dureront pas, et que les cours actuels attireront, comme par
le passé, de nouveaux acteurs sur le marché (par exemple la Chine, l’Inde ou le Vietnam). Il
faudrait par ailleurs veiller à ce que les petits et moyens exportateurs aient accès à des
crédits suffisants pour éviter la situation antérieure où un cartel domine le secteur (il n’y a à
l'heure actuelle pas plus d'une douzaine d'exportateurs préparateurs importants).
8VoirMezel et Mandrara (2000), "The political Economy of Trade Liberalization: The Case of Vanilla in Madagascar" (Economie politique de la libéralisation du commerce : Le cas de la vanille à Madagascar)
14
Tableau 1 : L'exportation de la Vanille
Année Valeur FOB en
Millions de fmg
Quantité en tonnes Prix unitaire en
fmg/Kg
2004 1213725.9 750 1618301.2
2005 95518.1 1913 49922.7
2006 102300 1718 59537.1
2007 104544.2 3096 33767.9
2008 83092.2 2147 38704.1
2009 85980.9 2032 42310.6
Source: DGD.9
La vanille est un produit d’exportation très recherché dans le monde à cause de la vanilline
qu’on peut y extraire. On peut voir la quantité qu’on exporte durant les quelques années.
Cette quantité n’arrête pas d’augmenter pendant quelques temps (jusqu’en 2007). Elle
affiche une augmentation de 312% depuis l’année 2004. Pourtant cela va diminuer de 28%
en 2008 et 15% en 2009.
L’augmentation est due à l’appréciation de la vanille de Madagascar sur le marché mondial à
cause surtout de sa qualité. Mais au cours du temps, le pays développés subventionné par
l’Etat ont fait des recherches sur la vanilline en question. Sur la qualité des produits, sur son
arôme vis-à-vis des aliments. Cela s’est développé et ils sont arrivés à un résultat impérieux.
D’où un danger pour les pays exportateurs comme Madagascar.
Ils ont trouvé un produit qui peut concurrencer celui de Madagascar. Pour cela, ces pays se
sont tourner vers la vanilline (chimique) et donc le prix de la vraie vanille s'est chuté
depuis2004. Mais ce qui est favorable à Madagascar, avec la vanilline chimique, les pays
développés préfèrent encore mieux les produits "Bios" de notre île. Pour ce faire même si le
prix reste faible (diminution de 20 pour mille par rapport à 2004) les quantités quant à elles
sont élevées.
9 Direction General des Douanes / INSTAT, « Situation économique au 1er janvier 2010».
15
Chapitre 2 : les effets de l’exportation des matières
premières et ses problèmes
Puisque les exportations n’arrivent pas à apporter ses parts pour le développement de son
pays, ce qui affirme que la façon dont nous le menons est face à des obstacles ou des
problèmes que nous allons essayer de trouver dans le chapitre suivant.
16
2-1 L’exportation des matières premières non transformés
bloques les ressources financières des citoyens
2-2-1 L’exportation des matières premières non transformés ne produit pas
de travail et n’exploite pas les mains d’œuvres
À partir de la révolution industrielle, la transformation de la matière s'est donc
développée dans le pays colonisateur, tandis que la production des pays colonisés a été
favorisée essentiellement dans le secteur primaire par l'octroi de marche réservé chez le
colonisateur. Or, l'exportation de matières premières, si elle est une source de revenus pour
le pays, peut contribuer paradoxalement à son appauvrissement si elle n'est pas payée à un
prix "juste" -"fair trade".
Même si les matières premières des pays en développement sont déjà à bas prix, nous
pouvons affirmer que leurs exportations constituent encore un frein de l’accroissement des
ressources de la population qui les pratique.
C’est depuis la colonisation que les colonisateurs ont enfoncé dans notre tête que le seul
moyen pour que nous puissions nous développer, c’est la production des matières premières
et on doit y rester. Mais à vrai dire, ils voulaient que nous produisons des matières
premières et les leurs exporter afin qu’ils puissent se développer en y ajoutant le maximum
de valeur ajouté et après nous les revendre.
Nous savions que ce n’est pas facile de cultiver les fruits et d’en prendre bien soin jusqu’à ce
que nous puissions les cueillir, il faut même attendre de nombreuse année; pourtant, le pays
qui les exportent directement ne peuvent pas profiter de leurs efforts et patientes, déjà les
matières se vendent à bas prix, puis le travail se termine là, puisque les matières sont à
exporter directement sans les transformé et c’est cette décision de ne pas les transformer
qui produise un frein pour le pays exportateur.
17
Nous savions que dans les pays africains les mains d’œuvres sont très abondantes même si
ils sont en général moins qualifiés, mais cette abondance ne serait pas exploitée, et c’est
pourquoi le taux de chômage est très élevé dans les pays surtout africains, les habitants
n’ont plus rien à faire, le travail qu’ils auraient du faire est envoyé à l’étranger à bas prix.
Depuis les périodes de l’indépendance, surtout les africains n’ont jamais trouvé comment
exploiter les mains d’œuvre qui sont très abondantes, peut être que le problème se trouve
dans le non qualification due au manque d’éducation ou de formation, mais depuis tout ce
temps ce n’est pas les professeurs chercheurs qui manque, mais le problème est la façon
dont les africains sont habitués à vivre, c'est-à-dire l’institution.
2-2 la surexploitation des matières premières détruit
l’environnement
2-2-1Elle menace l’environnement et entraine une dégradation de
l’environnement
Au début, pour l’école classique, les ressources naturelles sont considérés comme libres
et en quantité illimitée ; Pour Jean Baptiste Say « les richesses naturelles sont inépuisables
car sans cela nous ne les obtiendrons pas gratuitement. Ne pouvant être multipliées ni
épuisées elles ne sont pas l’objet des sciences économique ».
En 1870 avec l’école néoclassique, les ressources naturelles vont progressivement
disparaître de la réflexion économique.
Mais à partir du début des années 70, les économistes redécouvrent les ressources
naturelles puisque la croissance connues dans les années 60 n’est pas sans conséquences
sur les ressources naturelles et l’environnement immédiat des hommes : la pollution et
épuisement des ressources naturelles.
18
En analysant la situation, nous pouvons dire que la recherche de la croissance
économique et une hausse du niveau de vie des dernières années ont conduit à une
surexploitation des ressources naturelles.
Depuis de nombreuses années même des siècles, le principal travail dans les pays en
développement surtout en Afrique est l’exploitation des matières premières afin de les
exporter pour se développer.
Pourtant nous savons que toute les matières premières sont naturelles, donc nous ne
pouvons pas ni les commandés comme des robots de donner les quantités qui nous
sommes utiles, ni les recevoir à notre volonté aux moments où nous les désirons, ce qui
explique que leurs surexploitation entraine forcément un effet secondaire; peut-être que
les effets ne se montre pas immédiatement mais en se groupant, ça risque d’être très
dangereux.
Dans les pays surtout africain, l’étude de l’environnement semble être un peu négligé
parce que nous pensons que les forêts qui sont immenses ne risqueraient pas d’être
réduit en désert en cas d’épuisement surtout si nous ne prenons pas en main son avenir.
La surexploitation des terres risque de les rendre incultivable ; la plupart des
agriculteurs cultive d’abord pour vendre les produits obtenus avant de penser à ce qu’ils
vont manger, et même si les jours de récoltes arrivent, ils sélectionnent les bons produits
et les vendent ou les préparent pour l’exportation et c’est après qu’ils consomment
celles qui ne respectent pas les normes de la vente nationale ou internationale. Et tout
de suite le cycle recommence, alors les terres cultivables se raréfient alors que les zones
urbaines s'étendent.
Pourtant, quand une chose naturelle est détruite, c’est impossible de le réparer; et
même si à des cas particulier, la réparation est faisable à un coût exorbitant, l’égalité
parfaite à l’initiale n’existera jamais.
N’oublions jamais que les ressources naturelles agricoles sont épuisables et non
illimitées et ces épuisements dus aux surexploitations entraineront très rapidement des
19
conséquences irréparables comme la dégradation de l’environnement par exemple: la
pollution de l’aire respirable, le réchauffement climatique.
De même pour les ressources minières, l’industrie minière représente l’ensemble des
activités liées à l’exploration et à l’exploitation de minerais, métaux, gaz et du pétrole
situés sous terre.
Depuis la révolution industrielle, l’homme exploite sans retenue toutes les richesses
qu’il a découvertes sur terre. Cette exploitation s’est renforcée après la première guerre
mondiale avec la course aux armements, surtout après 1945. Cette exploitation s’est
effectuée dans le passée par des puissances industrielles coloniales ou non.
A l’heure actuelle, ce sont ces mêmes puissances, ayant pratiquement épuisé leurs
ressources, qui exploitent les réserves des pays du Sud en profitant de leur retard
technologique et de leur manque de moyens10.
Cette exploitation incontrôlée provoque un épuisement des ressources non
renouvelables.
C’est pourquoi l’homme se bat aujourd’hui pour créer des produits de synthèse (comme
le pétrole synthétique à partir du charbon et du fuel liquide, le schiste bitumineux …)
pouvant se substituer à ces produits naturels.
Nous pouvons donc dire qu’en effet, la croissance économique étant de nos jours en forte
croissance mondialement, elle détruit l'environnement et creuse les inégalités de niveau de
vie entre les hommes.
A cause de la surexploitation des ressources naturelles, les écosystèmes de différentes
parties de la planète se dégradent de plus en plus rapidement. Les terres cultivables se
raréfient et disparaissent à cause de l'érosion et de l'imperméabilisation. Les ressources
en eau diminuent, atteintes par la pollution. Les forêts, quant à elles, ne cessent de
reculer
10Sen, 1999a. P.87, Banque Mondiale, 2000.p. 15
20
On a le donné suivant qui affirme que : L'agriculture est le principal consommateur de
ressources en eau (70%), suivie de l'industrie (20%), et des ménages privés (10%). Les
scénarios de l'OCDE prévoient entre 2000 et 2050 une augmentation de 55% de la
consommation d'eau à l'échelle planétaire.
2-3 Manque d’éducation et de formation
2-3-1 Mauvaise qualité des produits
Nous savions que la condition fondamentale de développement d’un pays est
l’éducation; sans éducation, comment une personne peut choisir sans regret entre une
bonne méthode moderne qui pourrait accroître sa production et une méthode de culture
traditionnelle déposé par les ancêtres.
Alors que la plupart des agriculteurs se trouve dans le monde rural et leurs familles
n’ont pas eu les moyens de les envoyer à l’école pour connaître au moins les techniques à
suivre, cela explique la qualité de la production des matières premières surtout en Afrique
subsaharienne y compris Madagascar, les mains d’œuvres sont abondantes mais non
qualifiés.
Pourtant, la lenteur de l'augmentation de la production vivrière et les fluctuations
marquées d'une année sur l'autre de la production demeurent des problèmes majeurs et
chroniques pour les pays moins avancés (PMA) et constituent les principales causes de
l'aggravation de leur pauvreté et de leur insécurité alimentaire.
La plupart des Pays Moins Avancés ont dans l'agriculture un potentiel considérable
inexploité grâce à leur dotation en facteurs comme terre, eau et climat, à la possibilité
d'utiliser leurs ressources humaines et à l'amélioration de l'utilisation jusqu'à présent limitée
qui est faite des méthodes de culture modernes. Ces pays pourraient donc utiliser beaucoup
plus efficacement leurs ressources agricoles et améliorer considérablement la productivité
de leur agriculture, et seul la connaissance peut remédier à cette inexploitation.
La manque d’éducation dans les pays en développement a commencé au moment où
les pays avancés ont décidé de s’intéresser sur les produits industriels, et ont poussé les
anciens colonies à travailler sur les matières premières, et c’est depuis ce moment que le
21
transfert des nouvelles technologies s’est arrêté; les colonisateurs encourageaient les
colonies en enfonçant dans leurs têtes que c’est le seul moyen pour se développer et que
tous les pays actuellement développé y sont tous passé.
Dès fois, la faute n’est pas toujours de l’extérieur, elle peut se trouver à l’intérieur du
pays en question, c'est-à-dire faute de l’Etat; les politiques suivies par les gouvernements de
ces pays peuvent ne pas être favorables au secteur agricole.
Due à la manque d’éducation et de connaissance, les agriculteurs ne sont capable
d’augmenter leur production qu’en élargissant les surfaces de terre qu’ils cultivent, pourtant
les terres cultivables ne cessent de diminuer à cause de la dégradation de l’environnement,
alors que le nombre de la population n’arrête pas non plus d’augmenter. Le problème se
présente alors, car les pays qui sont destinés à exporter des matières premières comme
Madagascar pour le riz importent du riz pour compléter la consommation quotidienne des
habitants.
2-3-2 Solde déficitaire de la balance commerciale
Ce manque d’éducation et de formation qui diminue la qualité des produits entraine
aussi des impacts sur la balance commerciale car la quantité des produits à exporter
diminue alors que celle des importations ne cesse d’augmenter. Voyons le cas de
Madagascar.
La balance commerciale est un compte statistique qui enregistre les exportations et
importations de marchandises (biens) entre un pays donné et le reste du monde. Le solde
commercial correspond à la différence entre les exportations et les importations ; ce solde
nous éclaire sur les performances commerciales du pays.
22
Tableau 2: La Balance commerciale de Madagascar
Année 2005 2006 2007 2008 2009
Balance
commerciale
-400.1 -366.3 -655.1 -1317.1 -1080.8
Exportation
FOB
566.2 667.7 808.2 823.2 683.3
Importation
FOB
-966.3 -1034.0 -1463.3 -2140.9 -1764.2
BCM (en millions de DTS)11
La balance commerciale de Madagascar a toujours affiché un solde déficitaire. On remarque
la grandeur des importations face aux exportations. Les exportations n'ont pas pu compense
les importations. D’où il y a sortie de devises importantes à l'étranger et une entrée
moindre. Cela touche beaucoup l'économie du pays en question car il y a une dépendance
commerciale de Madagascar au niveau des étrangers. L'Etat doit intervenir pour régler ce
problème en élevant par exemple ces tarifs douaniers pour la protection de ses produits
locaux.
2-4 Problème de mode de vie qui s’attache à la culture
traditionnelle
2-4-1 La majorité des plus pauvres du monde vie dans les zones
rurales et ne pense pas à évoluer
Plus de cinquante pour cent de la population mondiale vivent dans le monde rural ;
en Afrique c’est plus de quatre-vingt pour cent des peuples qui y vivent donc c’est la grande
majorité.
11
INSTAT et BCM « Economie de Madagascar », Revue n°3, Octobre 1998.
23
La plupart de ces citoyens survivent par l’agriculture et l’élevage, et ils pratiquent les
méthodes traditionnelles.
Dès fois, les ministères et des ONG cherchent à faire des formations ou des
apprentissages aux habitants du milieux rural en consacrant des fonds et des temps afin de
pouvoir améliorer les productions ainsi que leur qualités, en proposant des méthodes et des
techniques modernes pour minimiser les efforts et les matériels et temps consacrés.
Donc, malgré les investissements des gouvernements et des privées, si nous n’arrivons pas à
changer la mentalité des peuples avant tout, ce n’est que de la perte de temps.
Pendant les temps de formation les habitants assistent et disent comprendre tout ce que les
encadreurs ont incité mais une fois que ces derniers sont parties, ils revivent comme avant
avec la même méthode qu’hier et comment les changements peuvent-ils être possible?
D’après ce que nous disions tout à l’heure, les mains d’œuvre sont très abondantes
dans les milieux ruraux, mais la volonté est presque absent.
Le développement agricole s'agit de compenser les désavantages économiques de certaines
catégories d'agriculteurs dans les régions défavorisées
2-5 la corruption dans notre pays
La corruption est un des fléaux qui plombent les ailes du pays pour son décollage tant
espéré vers la prospérité, c’est l’une des causes du frein du développement des exportations
dans les pays sous développé.
Tout le monde en est conscient, nationaux comme étrangers. Au début de l’année
2003, l’État malgache appuyé par des mécènes12 étrangers a mis en place une structure
d’exception pour lutter contre.
12
Personnage riche, protecteur d’arts
24
Malgré l’existence du bureau indépendant contre la corruption à Madagascar,
nombreux sont ceux qui ont encore recours à la corruption. Du simple responsable de
Fokontany aux employés des ministères, tous ont recours à la corruption et deviennent
même riches grâce à elle. Comme l’argent peut tout acheter comme on dit,
Nous nous souvenons de la CSLCC (Conseil Supérieure de Lutte Contre la Corruption)
qui aura enfanté d’autres instances à l’instar du BIANCO (Bureau Indépendant Anti-
corruption), de la CPAC (Chaine Pénale Anti-corruption), du SAMIFIN (Service de
Renseignement Financier) avant de muer en CSI (Comité de Sauvegarde de l’Intégrité).
Rien de ces tentatives n’a pas pu enlever la corruption de Madagascar. Au dernier
rapport de l’Amnesty International relatif à l’Indice de Perception de la Corruption,
Madagascar s’est classé 97ème sur 159 pays.
Pourtant l’existence de la corruption n’entraine seulement pas le pays dans la misère,
mais juge directement la capacité et la qualité du gouvernement existant. La mauvaise
gouvernance en est le résultat de ces jugements.
La mauvaise gouvernance est en règle générale la première cause de sous-développement.
Cette mauvaise gouvernance est identifiable selon les symptômes suivants :
• Intérêts personnels privilégiés et fait des dirigeants ;
• Incompétence administrative; administration tatillonne et bureaucrate
• Développement de réseaux de corruption et détournement de l'argent public;
• Dépenses d'infrastructures délaissées au profit de dépenses de fonctionnement ou
d'apparat ;
• Mobilisation des ressources du pays dans la construction d'éléphants blancs ;
• Mauvais choix stratégiques de développement et surendettement ;
• Insécurité des investissements ;
• Insécurité alimentaire.
• Maintien d'un analphabétisme élevé, qui limite le désir de révolte face à une
administration incompétente.
25
Il existe une forte corrélation entre le niveau de développement et le niveau de corruption
tel que mesuré par Transparency International13.
On peut classer la corruption en trois grands groupes :
- Corruption anecdotique : c'est le cas des pays développés où la corruption en
vue d'obtenir un passe-droit reste anecdotique dans la vie économique; la
récente crise des subprimes, le rôle croissant des paradis fiscaux, la forte
dépendance des media à l'égard de la publicité (en moyenne deux tiers de leurs
recettes) et donc des groupes industriels et financiers qui les contrôlent souvent
directement amènent à nuancer pour beaucoup d'observateurs cette idée
reçue.
- Corruption pour obtenir un passe-droit : dans beaucoup de pays en
développement, un système de corruption, renchérissant les coûts de
l'investissement, est mis en place en vue d'obtenir des passe-droits auprès
d'administrations bureaucratiques et tatillonnes ;
- Corruption pour obtenir droit : dans certains pays moins avancés, on observe un
système poussé de corruption en vue d'obtenir n'importe quel droit (papier de
l'administration, retrait postal, sortie de marchandises du port, soins à l'hôpital,
etc.). Ce système pénalise les entreprises de la zone en renchérissant leurs
coûts, ce qui dégrade leur compétitivité. Elles n'ont aucun moyen de la
contourner et la corruption devient une sorte d'"impôt" privatisé prélevé par les
fonctionnaires pour leur compte. Les élites dirigeantes bénéficiant en général de
ce système, elles ne le combattent pas, voire parfois l'encouragent pour obtenir
la paix sociale chez les fonctionnaires.
13
INSTAT, « Situation économique au 1er janvier 2005 ». Madagascar : « Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté », Mars 2003.
26
PARTIE 2 :
LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES AUX PROBLEMES
Avant d’être classé comme pays développé, tous ces pays ont tous passé par le sous-
développement, et c’est après qu’ils se sont efforcés à s’accroitre et à se développer par
leur moyen pour arriver à leur stade actuelle, c’est maintenant notre tour de choisir les
meilleurs moyens pour y arriver, c’est pour cela que nous allons voir les solutions
envisageables pour évoluer les exportations afin de se développer dans la partie suivante.
27
Chapitre 1 : Les solutions internes
Des solutions peuvent se trouver à l’intérieur même du pays en difficulté, mais les
évoquer reste le plus dure à faire
2-1CONCENTRATION SUR LES PRODUITS RARES:
2-1-1 Exploitation des produits introuvables que sur le pays donc rare
Madagascar est reconnue pour l’existence de plusieurs matières premières qui ne
peut être retrouvé que sur l’île, ces matières premières ne sont pas seulement basés sur les
matières agricoles mais aussi surtout sur les miniers ils sont donc sont rares.
Depuis toujours, nous ne savions pas comment les gouvernements qui se sont suivis
ont pu rater l’occasion de développer l’île avec autant de ressource naturelle.
Si depuis l’indépendance, nous avons toujours exporté toutes les matières premières,
ça ne nous a menés qu’à une marche arrière sur le développement, c'est-à-dire le sous-
développement, même la croissance qui est une condition nécessaire mais pas suffisante
pour se développer n’est pas acquis dans notre pays.
Il est le bon moment pour changer les techniques et méthodes utilisés pour essayer
d’apporter un changement à notre pays.
D’habitude si notre choix était de cultiver les matières de façon simple, c'est-à-dire afin de
recevoir simplement des récoltes aux moments nécessaires, puis les vendre à l’étranger ;
Aujourd’hui il faut essayer de valoriser un peu les produits avant de les exporter, donc il faut
augmenter le prix des matières premières qu’on va vendre, pour atteindre cette
augmentation de prix, nous devrions :
- Premièrement penser à améliorer la qualité des produits et pour augmenter cette
qualité, il faut changer les méthodes et techniques de culture qu’on a hérité de nos
ancêtres, nous devrions suivre l’évolution de la technologie sur l’agriculture, comme
l’utilisation des engrais chimiques pour atteindre des volumes nécessaires et pour
28
accélérer la croissance des produits et surtout cela permettra de diminuer la surface
de terre utilisé.
- Deuxièmement il faut chercher à utiliser des politiques économiques pour augmenter
la demande des produits. Pour cela, il faut faire appel à des techniciens qualifiés car
ils trouveraient surement des idées concernant ce sujet comme exemple : Si seul
notre pays peut produire du café à gout unique, ce n’est pas nécessaire de se
précipiter à exporter tous les produits obtenus, c'est-à-dire en grand nombre, il faut
offrir une petite quantité mais la qualité doit être excellente afin que la demande
s’explose avec la petite quantité, donc il y a supériorité de la demande par rapport à
l’offre (D>O) qui entrainera directement l’augmentation du prix de ce produit en
question14.
En regroupant ce que nous venons d’énoncer, nous pouvons dire que le terme de qualité
désigne un niveau de satisfaction élevé du consommateur. Un produit de qualité est
considéré comme un produit haut de gamme, exceptionnel ou rare, un produit « festif » ou
« de luxe ». La notion de qualité est alors souvent associée à la rareté, à la particularité, à la
fabrication en petite série, mais aussi à l’existence de produits artisanaux, possédant une
origine locale facilement reconnaissable grâce à leur ancrage territorial.
En termes économiques, elle évoque les notions de créneau commercial et de prix élevé.
Dans certains secteurs, la politique de la qualité a soutenu avec succès des stratégies de
démarcation. La production de poulets sous label est exemplaire d'une stratégie de
démarcation sur la base de la définition d’un niveau de qualité supérieur, dans d'autres
secteurs, cette politique de la qualité a fait de la qualité une véritable variable d'ajustement
structurel.
L'originalité de la politique de la qualité n'est pas seulement d'avoir défini un cadre juridique
permettant d'assurer la protection et la réservation (ou non) des dénominations d'origine à
des producteurs organisés collectivement, c’est également apporter des garanties et d'aider
14
Cours d’économie de développement en 4ème
année par Mr Johary
29
les consommateurs dans leur recherche de produits de qualité grâce à des repères simples
et surtout fiables.
Donc c’est très nécessaire de laisser une marque de l’origine par la technologie sur les
produits même si ce ne sont pas des produits industriels mais des matières premières, ou au
moins il faut faire des indications géographiques où les consommateurs pourraient trouver
le même produit.
En observant nous trouverons que c’est surtout les pays du sud qui se trouvent face aux
problèmes de sous-développement, et cherchent à s’en sortir avec tous les moyens donc les
initiatives se multiplient dans chaque pays, elles ne correspondent pas toutes aux mêmes
stratégies et le champ de leurs objectifs est largement ouvert. Les communications réunies
montrent clairement l'émergence de trois grandes tendances :
-la promotion des productions et spécialités locales au service du développement
économique local ;
-leur prise en compte dans des politiques de conservation et de valorisation de la
diversité biologique et culturelle ;
-enfin, leur instrumentalisation dans des processus plus larges de revendications
territoriales et identitaires.
Avant de s’appliquer à tous, il faut savoir que « valoriser » signifie avant tout et surtout
protéger.
Pour les qualités désirés précédemment soit conserver à long terme, le gouvernement doit
être très stricte sur les réserves nationales déjà existant et penser à mettre en place un
jardin botanique de standard international, destiné à la conservation ex situ de nos espèces
rares, uniques et endémiques.
2-2 Motivation des agriculteurs
- Il est très primordial de protéger les citoyens ou plus précisément les agriculteurs
avant de penser à valoriser les produits du pays.
30
Toute stratégie durable de valorisation intégrée des produits agricoles commande de
valoriser d’abord l’homme, le territoire et les institutions avant de valoriser les produits. Il
s’ensuit qu’il y a un lien invisible, mais réel, entre ces quatre types de valorisation.
A quoi sert-il de valoriser un produit agricole si le paysan n’est pas lui-même valorisé ? Peut-
on valoriser le paysan si l’agriculteur malgache, lui-même, n’est pas valorisé ? Est-il alors
possible de valoriser le malgache si l’Homme, lui-même n’est pas valorisé ? Dit autrement, la
valorisation d’un homme est la valorisation de tout homme. Le fait de maintenir en place un
système d’état civil qui n’arrive point à identifier ses citoyens est une forme de
dévalorisation de l’homme malgache.
Les facteurs essentiels de l’agriculture sont l’agriculteur, la terre et la ferme. Chez nous, les
trois sont menacés dans leur intégrité propre. Les valoriser signifie avant tout et surtout les
protéger, donc c’est vraiment très important de les protéger. La profession agricole n’est pas
légalement organisée. L’agriculteur n’a ni statut, ni police d’assurances en cas de
catastrophes naturelles, ni indemnités de stabilisation des prix, ni salaire minimum garanti.
De son côté, la sécurité foncière n’est pas pour demain. Il n’existe pas de cadastre
généralisé, ni de parcellaire standardisé, ni non plus de titres de propriété inattaquables. La
ferme ou l’exploitation agricole, quant à elle, ne bénéficie d’aucun système de protection
pour assurer son intégrité. Elle se défait à chaque génération en raison de la loi successorale
qui impose le partage égalitaire entre les héritiers, quel que soit leur nombre. Faut-il
protéger avant de valoriser ou faut- il valoriser pour protéger. Tout dépend de ce que
valoriser veut dire. On peut consommer une chose parce qu’on n’a pas le choix et arrêter de
manger la vache enragée sitôt qu’on peut se payer des steaks importés. Donc il faut d’abord
protéger
- Il faut aussi protéger les citoyens des aléas naturels.
Les principaux déterminants du développement agricole comprennent notamment la
recherche et l’enseignement agricoles, la vulgarisation et le crédit agricoles, la planification
et la gouvernance agricoles.
Chez nous, la recherche agricole est négligée de plus en plus ; la vulgarisation est au point
mort, le crédit agricole institutionnalisé a disparu ; le mouvement associatif est en lambeaux
tandis que la gouvernance agricole laisse à désirer. Les résultats du recensement agricole
31
publiés en 2012 par le MARNDR ont mis en exergue les faiblesses de l’encadrement agricole.
Il faut valoriser et même augmenter la résilience paysanne vis-à-vis des catastrophes
naturelles et des chocs imputables à l’homme.
- Il est important de protéger les savoir traditionnels
Si les droits d’auteur et les brevets d’invention sont bien connus, très peu de gens
s’intéressent aux droits de propriété intellectuelle dans l’agriculture et l’environnement
(DPI-AE). Pourtant, rares sont les pays qui n’ont pas de lois spécifiques sur la protection des
savoirs locaux ou des savoirs traditionnels. Encore une fois, notre pays est très en retard
dans ce domaine et laisse piller le fonds de ses savoirs traditionnels, lesquels sont
actuellement en péril par suite de la pauvreté de masse, de l’émigration massive, de
l’acculturation intempestive et de l’évangélisation arrogante.
Par exemple, le droit de l’agriculteur sur une obtention végétale, d’une communauté sur les
vertus d’une plante médicinale face à l’absence de protection juridique finit par freiner la
marche vers le progrès et le développement durable des communautés rurales.
Faut-il rappeler que la connaissance est neutre et que c’est l’usage qu’on en fait qui
tue ? Jusques à quand va-t-on laisser la paysanne fabriquer un produit, le revendre à bas prix
et acheter, sans le savoir, à la pharmacie du coin, le même produit, à prix fort. C’est ce qui
arrive avec l’huile de ricin.
Voilà un paysan qui produit un chapeau de paille de qualité, adapté à la rigueur des
tropiques et qui se laisse dépouiller de son produit à vil prix pendant qu’on lui refile une
casquette de plastique à prix exorbitant, sous prétexte qu’il s’agit d’un produit importé.
N’es-tu pas courroucé ou indigné par le fait qu’un créateur aussi habile qu’un faiseur de
panier d’osier soit pauvre tandis que l’ignorant qui importe un sac au dos en plastic est cent
fois plus heureux et mille fois plus honoré ?
On ne peut valoriser ce qui est le nôtre si on ne protège pas les savoirs traditionnels.
32
2-3 Transformation des matières premières avant l’exportation
2-3-1 Valorisation des matières premières
Comme son nom l’indique la valorisation des matières premières consiste à donner
plus de valeur à la matière avant de le mettre directement à la vente, c'est-à-dire augmenter
son prix.
Pour augmenter la valeur d’un produit, nous devrions passer par la transformation,
c'est-à-dire que si le produit est encore une matière première, nous avons à le passer dans
une industrie afin qu’il puisse être transformé par des machines ou manuellement et devenir
un produit fini ou semi-fini. Et c’est cette transformation qui va lui diversifier de son état et
surtout de son prix initial.
En terme technique, la différence entre le produit initial et celui qui a passé dans une
industrie ou champ de travail manuel est appelé la valeur ajouté,
La valeur ajouté d’un produit détermine la qualité du produit fini ou semi-fini, donc
logiquement, pour pouvoir maximiser le prix d’un produit fini ou semi-fini, c’est dans la
valeur ajouté qu’il faut tout mettre.
Si la matière première passe dans une industrie, c’est devenu un produit industriel
alors pour résoudre le problème de différence entre prix des matières premières et celle des
produits industriels, il faut d’abord valoriser la matière première ; comme exemple, au lieu
d’exporter le riz directement à l’étranger nous devrions le transformer en farine.
De plus la valeur ajoutée n’augmente pas seulement les qualités et les prix des produits en
question, elle améliore aussi la situation du pays sur le plan mondial, car la somme des
valeurs ajoutées d'un pays constitue son produit intérieur brut (PIB). Cette somme ne
dépend pas du mode de production, mais seulement des écarts de la valeur des produits
finaux c'est-à-dire sorti de l’industrie, et des matières premières.
Ce qui signifie que la valeur ajoutée est la solution qui pourrait augmenter le prix des
matières que nous avons exporté directement à son état initial et c’est en la construisant
que la différence existe ; pour cela nous pouvons envoyer les matières premières dans des
entreprises locales ou ce sont les agriculteurs eux même qui créent la valeur en travaillant
33
Lorsqu'une entreprise vend un produit ou fournit un service, elle n'est pas la créatrice de
tout ce qui compose le produit ou le service. Le plus souvent, elle a acheté des matières
premières, des produits semi-finis ou finis et elle utilise de l'énergie et des services produits
par d'autres (ce sont les consommations intermédiaires). Elle effectue une production ou
une revente à partir de tous ces éléments en les transformant, et elle utilise pour cela du
travail (des ouvriers et des ingénieurs par exemple) et son capital productif (par exemple des
chaînes de production).
Elle crée alors de la valeur car la valeur du produit obtenu est plus élevée que la somme des
valeurs des consommations intermédiaires : la différence entre le prix de vente de son
produit et la valeur totale des biens et services qu'elle a achetés et qui sont contenus dans
ce produit (après transformation) représente la valeur ajoutée.
Dans tout cela, il ne faut pas confondre production et valeur ajoutée d'une entreprise; ni
chiffre d'affaires et valeur ajoutée (une entreprise commerciale a un chiffre d'affaires
important mais une faible valeur ajoutée) ; la valeur ajoutée mesure la contribution de
l'entreprise à la production totale d'une économie.
Comme nous disions tout à l’heure que la somme de valeurs ajoutées dans toutes les
entreprises dans une nation constitue le PIB. Le PIB fait partie des indicateurs de
développement d’un pays, on peut alors augmenter le PIB ainsi que le niveau de
développement d’un pays par la transformation des matières premières qui augmentera à
son tour la quantité des produits à exportés, c'est-à-dire l’exportation ;
Donc, normalement le PIB et l’exportation ont une corrélation dans un pays. Voyons le cas
de Madagascar. Le PIB de Madagascar s'est accru de 5% de 2005 à2006, de 11% en 2007,
de 19% en2008 et a diminué à 14% en 2009 par rapport à l'année 2005. Cela semble être un
avantage pour le pays. Car si le PIB s'accroit alors la production s'accroit. Le revenu va
augmenter au niveau de la population. Cette augmentation de revenu va améliorer
l'investissement qui est un moteur de création d'emploi.
Mais il faut qu'on puisse regarder aussi l'évolution de l'exportation. Elle dispose un pique au
niveau de la 3ème (en 2007) période et présente une augmentation au 5ème période (en
2009).
34
Si la production croît plus vite que l'exportation, alors cela signifie que l'économie
souffre malgré qu'on ait une évolution croissante du PIB. L'exportation indique une légère
baisse en2008. Cela s'explique par l'introduction de Madagascar au niveau de la crise de
2009 (crise politique, économique et sociale).
Cette crise s'est poursuivie par notre sortie de la SADC, de l'AGOA. On peut dire que la
situation commerciale de Madagascar ne s'améliore pas jusqu'à maintenant. L'effort
d'exportation (comparaison entre les exportations et les PIB) est moindre durant ces
périodes.
Cela se résume du fait que l'augmentation des exportations ne suit pas celle des PIB. En 2005
(base 100) et 2006, l'exportation s'est augmentée de 18%, pourtant celle du PIB n'est que de
5%15. D'où les exportations ne sont pas des moteurs de l'augmentation du PIB durant ces
périodes.
En transformant les matières premières, nous ne sommes pas obligés d’obtenir un produit
fini mais plutôt un produit semi-fini afin que les autres industries ou autres pays puissent les
consommés pour les retransformer afin d’obtenir d’autres produits et leurs consommations
s’appellent une consommation intermédiaire.
Ce qui nous mène à savoir que la transformation des matières premières pour augmenter
ses valeurs ainsi que ses prix nécessite l’existence des travailleurs et d’industrie,
Donc en cherchant à résoudre un problème, il y a des étapes à suivre qui pourra résoudre
des autres problèmes en même temps, comme la création d’emploi que nous allons voir
dans la prochaine sous-titre ainsi que l’industrialisation.
2-3-2 Création d’emploi pour les Citoyens
L’un des problèmes principal dans les pays du sud est le taux de chômage très élevé,
pourtant les mains d’œuvres sont très abondantes. Ce qui nous mène à proposer la solution
de création d’emploi.
15INSTAT « Guide statistique de poche sur les statistiques du commerce extérieur », Décembre 2004.
35
L’idée de créer d’emploi n’est pas très nouveau mais sa réalisation reste le plus dure
à faire ; de plus, cette idée à un lien étroit avec la solution précédente qui est la valorisation
des matières premières.
Ces idées sont liées car si nous pensons transformer un produit, il faut toujours faire appel à
la main d’œuvre quelque soit le cas existant.
Nous connaissons que la plupart des mains d’œuvres sont non qualifiés, mais pour s’y
adapter il faut chercher, que pourrait être l’industrie ou la transformation qui pourra
correspondre à la situation existante? Puisque si dès le début, nous cherchons à produire du
carburant par exemple avec des plantes alors que 80% des citoyens qui entourent l’industrie
ne savent que cueillir les plantes nécessaires, comment espérer s’en sortir ?
Donc nous devrions bien analyser la situation, de quoi les citoyens sont ils capables et
comment les convaincre à quitter leur vie habituelle afin de s’introduire dans le monde de
travail organisé.
Nous avons dit que, c’est impossible de transformer quelque chose sans l’existence de
travail, donc c’est le travail qui change l’objet.
D’une part, le travail peut être exécuté par l’homme et nous l’appelons le travail
manuel, et les personnes qui sont capables de le faire sont très abondantes surtout dans la
partie sud du globe terrestre mais la plupart ne le fait pas, c’est pour cela que les pays du
sud doivent vraiment penser à valoriser ou transformer les matières premières au lieu de les
exporter à l’état initial, le fait de les transformer pourrait ne pas seulement augmenter le
prix des produits mais aussi produire plusieurs travails pour les hommes.
D’autre part, le travail ne peut être exécuté que par des machines ou robots, et c’est
ce qui différencie les pays en voie de développement et les pays qui sont déjà développé.
Dans les pays développés les machines utilisées sont très compliqué grâce surtout à la haute
technologie, chez eux seul la machine peut commencer le travail jusqu’à ce que le produit
soit prêt à être vendu. Mais dans les pays sous développé; les industries sont rares et si ils
existent, la technologie y utilisée est en retard.
36
Nous savions qu’une industrie ne peut exister et fonctionner qu’à la présence de
plusieurs personnes déjà pour les construire, puis faire les travaux intérieurs, par exemple
s’il s’agit d’une industrie qui produit des jus de fruits, il leur faut vraiment plusieurs
employés pour cueillir les fruits, puis de nombreuse autres personnes pour laver les fruits
cueillit, après d’autres personnes pour décortiquer les fruits et d’autres employés pour
verser les fruits prêts dans les machines qui va presser le tout, tout ces employés sans
encore parler de personnes qui vont être recruter pour faire fonctionner toutes les activités
de l’industrie pendant la préparation jusqu’à l’exportation des produits finis.
Tout cela nous mène à penser, pourquoi ne pas penser à fabriquer plusieurs industries pour
que la plupart des mains d’œuvres qui sont très abondantes soient exploitées en espérant
d’augmenter la croissance du pays ou même pour arriver à le développer.
Donc la solution qui pourra à la fois résoudre le problème de taux de chômage très élevés et
le taux de croissance très bas est l’industrialisation du pays.
C’est sûr qu’on a un retard par rapport aux pays développés mais c’est pour cela que nous
sommes appelés les pays en voie de développement.
L'industrialisation a commencé vers 1750 en Grande-Bretagne. Plusieurs conditions
expliquent cette transformation : des innovations techniques, scientifiques et agricoles, la
modernisation des moyens de production, une abondance de main-d’œuvre et la
disponibilité de capitaux.
Elle apporte plusieurs changements importants tels qu'une division plus marquée de la
population (classes sociales), l'exode rural, l'urbanisation et le syndicalisme.
Cette industrialisation est le processus de fabrication de produits manufacturés avec des
techniques permettant une forte productivité du travail et qui regroupe les travailleurs dans
des infrastructures constantes avec des horaires fixes et une réglementation stricte, C'est-à-
dire qu’elle apprendra à suivre des règles et des normes.
Pour cela c’est différent de ce qui s’est passé avant, il faut chercher et analyser, parce
qu’inventer un produit et le concevoir est le point de départ de tout nouveau projet de
37
développement. Cependant concevoir le produit sans penser à la façon dont il va être
fabriqué en série peut entrainer des difficultés ou des surcoûts lors du passage en
production de grandes séries. C’est pourquoi il est important de penser au processus de
fabrication et aux moyens de production dès la phase de conception du produit.
L’industrialisation est une phase qui permet de passer de la Recherche et
Développement à la production en mettant à disposition des autres équipes de l’entreprise
un processus de fabrication qualifié permettant d’atteindre les performances industrielles
attendues, afin de pouvoir faire face à la concurrence international des produits que nous
allons exporter.
2-3-3 Atteindre des qualités compétitives aux concurrents
L’exportation était l’un des travaux principaux que les malgaches ont pratiqué depuis
des dizaines d’années voir même des siècles, pourtant cette activité n’a pas pu se
développer, et n’a pas pu développer notre pays, elle restait toujours à son niveau, nous
pourrions même dire que l’exportation malgache a reculé. Avant, Madagascar était à la tête
de l’exportation des cafés et des vanilles mais aujourd’hui, on n’entend presque plus parler
de Madagascar sur ces produits, nous avions été dépassé par le Brésil et d’autres pays
nouvellement industrialisé. Et cela s’est produit parce que les autres pays concurrents ont pu
développer leur produit donc ils ont une qualité meilleure que la nôtre.
Ce qui signifie que même si nous cherchons à transformer d’abord les matières
premières avant de les envoyer à l’étranger, il est d’abord nécessaire de se rendre compte
de la qualité des produits que les autres pays fournissent et de ce que les demandeurs
réclament pour être en bonne mesure des concurrents.
38
La qualité des produits courants est à un niveau donné aujourd’hui mais dans une
semaine, elle est à un autre niveau, ce qui signifie que la technologie qui est vraiment très
avancé ne s’arrête jamais à progresser et il faut toujours se mettre à jour pour éviter le
dépassement des adversaires.
Quand même, en parlant de ces produits recherchés par les demandeurs, nous ne
devrions pas oublier que les produits à exporter des pays du sud comme Madagascar sont
basé sur l’alimentation, car c’est l’agriculture qui y domine, mais c’est possible d’en produire
des produits textiles par exemple, même si les cotons sont des produits agricoles, personne
n’a jamais manger du coton; et nous pensant à les passer dans des industries afin de les
donner plus de valeur.
Dans les pays développer les aliments les plus rechercher sont les aliments BIOS c'est-
à-dire celui qui sont consommable à l’état le plus naturel possible, sans produits chimiques,
et leur consommation ne risque pas de produire des effets secondaires,… Dans ce cas, ce
sont les produits BIOS qui sont classé de haute qualité.
C’est donc très nécessaire de faire des études sur les produits et sur les qualités des produits
les plus demandé avant de se consacrer à investir.
Seul les bonnes analyses et les efforts intérieurs seront capables d’augmenter la qualité des
produits pour faire face aux concurrents.
39
Chapitre 2 : Les solutions externes
Toute les solutions ne peuvent pas tous provenir de l’intérieur, mais il faut savoir
observer les autres puis conserver et refaire ce qui nous sommes utiles, car l’un des moyens
d’apprendre le plus efficace est l’apprentissage par pratique, ce qui nous mène à voir les
solutions proposées venant de l’extérieur.
40
2-4 Attirer les investisseurs
2-4-1 Attirer les IDE et les IPF
a) Attirer les investissements16
Les pays les moins avancés sont confrontés à un sérieux manque de ressources qui
les empêche de générer les investissements nécessaires pour réaliser leurs objectifs de
développement dans l'agriculture, ainsi que l'objectif consistant à réduire le nombre de
personnes sous-alimentées. Les investissements tendant à accroître la capacité de
production dans l'agriculture doivent porter non seulement sur les avoirs matériels, mais
aussi sur la diffusion d'informations scientifiques et technologiques, la valorisation du capital
humain et la création d'un capital social. Il importe donc au plus haut point que les pouvoirs
publics créent un climat propice aux investissements afin d'améliorer les niveaux de
productivité et de faciliter les transformations structurelles indispensables.
b) Attirer les IDE et les IPF17
Nous savions que ce ne sont pas les idées qui manquent dans les pays sous
développés mais surtout les fonds.
Les solutions proposées précédemment nous emmènent à toujours penser plus loin,
parce que si notre pays a décidé à faire l’industrialisation, le meilleur moyen d’accélérer
l’industrialisation à nos moments c’est de faire appel à des investisseurs ou bailleurs de
fonds, plus précisément les IDE (Investissements Direct Etranger) et/ou l’IPF (Investissement
de Porte Feuille) et le travail à faire pour y arriver c’est de répondre à la question, comment
les attirer ?
Par définition de l’OCDE et du FMI, l’IDE désigne les investissements qu’une entité résidente
d’une économie (investisseur direct) effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans
une entreprise résidente d’une autre économie. Pour des intérêts durable il y aune relation à
long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise, donc l’investisseur devra faire partie
des gestionnaires de l’entreprise pour pouvoir bien contrôler.
16
OCDE 17
Michalet 1999 ; Yeaple, 2003,cours Expertise International chapitre 2,Professeur Lazamanana Pierre, Département Economie Faculté DEGS 2014
41
L’investissement direct étranger demeure crucial à la croissance notamment au
développement économique, pour cela la plupart des pays sous développés du sud du globe
surtout l’Afrique prend l’IDE comme un canal important afin d’obtenir des fonds ou des
ressources pour pouvoir se développer, puis que nous savons que L’IDE apporte des
éléments financiers supplémentaires aux développements des pays d’accueil.
Plusieurs manières existent pour que les capitaux puissent s’internationaliser, mais les trois
manières les plus courants sont :
- Les Investissements Directs Etrangers (IDE)
- Les Investissement de portefeuille (IPF)
- Les emprunts
La distinction des IDE se fait en deux parties, la première se différencie par la façon de les
calculer, soit les flux d’investissement direct étranger où les IDE se mesurent pendant une
période donnée tels que les mois, les années,… c'est-à-dire entre deux dates précises, ils
montrent une variation des montants donc ils indiquent un mouvement, soit les stocks d’IDE
qui expriment le niveau de l’IDE à un moment donné ou à une date donnée ;
La deuxième distinction se fait par la présentation des types d’IDE qui sont, soit :
- Par les fusions-acquisitions: il y a acquisition lorsque les investisseurs rachètent une
petite ou faible société, et fusion lorsque deux sociétés s’associent pour améliorer
leur pouvoir.
- Par une création ex-nihilo : il y a création de nouvel entreprise indépendante ou sous
contrôle de l’entreprise mère
- Par une participation : où une société participe sur l’action d’une autre société.
En bien analysant la situation, nous voyons que ce qu’il nous faut c’est la création ex-nihilo
pour résoudre à la fois la manque d’entreprise agricole et le chômage, il faut les multiplier.
Les IDE favorisent la création d’entreprise locale qui serait ensuite aidé par les
investissements de portefeuille, de plus l’IDE peut faciliter le transfert de la technologie et
l’accès aux marchés, et c’est de tout cela que les pays sous développés ont besoin pour
améliorer leurs exportations.
42
Les IDE sont très nombreux dans le monde mais il reste à les attirer dans notre pays.
Comme leur nom l’indique, l’IDE est un investissement donc les propriétaires de capital
n’offre pas leurs argents seulement pour la charité, mais ils cherchent aussi à gagner dans
leurs actions, c'est-à-dire qu’ils cherchent des bénéfices. Donc ils ont des conditions pour
s’intégrer dans un nouveau pays.
Les investisseurs investissent dans un pays parce qu’ils sont à la recherche:
- de nouvelle vente ;
- de ressource comme les mains d’œuvres, les terrains, les ressources naturelles ;
- d’efficacité ;
- des avantages stratégiques par les innovations technologiques ou par les réseaux de
distribution
Nous voyons que les pays comme Madagascar a la capacité presque complète à les
motiver à venir nous aider, donc il faut les inciter plus à venir. Et aussi chercher d’autres
financements pour se développer
Une recherche de financement classique peut comporter deux phases. Dans un premier
temps, il s'agira de s’informer sur les bailleurs de fonds potentiels, leurs instruments de
financement et les modalités d'attribution de ces financements.
Par la suite, il s'agira de se faire connaître et de faire connaître le projet pour lequel nous
sollicitons un financement.
La recherche d’investisseur ne devrait être très difficile à faire si le demandeur a bien planifié
le projet qu’il compte faire, comme exemple: construire une industrie qui transformera les
cotons en tissu. Les investisseurs cherchent eux aussi, où miser leur argent pour qu’ils
puissent avoir des bénéfices avec sécurité.
43
2-5 Internaliser les externalités18
2-5-1 Chercher à travailler avec tous les bénéficiaires de
l’environnement
On découvre aujourd’hui que l’agriculture produit non seulement des biens agricoles
et alimentaires mais aussi des services environnementaux, on peut même dire que
l’agriculture qui est l’emploi principal dans les pays sous développé répond à la
multifonctionnalité, car elle ne fournit pas seulement les activités agricoles mais aussi les
fonctions économiques, sociales et environnementales.
Cette multifonctionnalité de l’agriculture évoque le mot externalité; Selon une
définition standard, la notion d'externalité correspond à des "situations où les décisions de
consommation ou de production d'un agent affectent directement la satisfaction (bien-être)
ou le profit (bénéfice) d’autres agents sans que le marché évalue et fasse payer ou rétribue
l'agent pour cette interaction"19 (Picard, 1998).
Les économistes désignent par « externalité » ou « effet externe » le fait que l'activité de
production ou de consommation d'un agent affecte le bien-être d'un autre sans qu'aucun
des deux reçoive ou paye une compensation pour cet effet. Une externalité présente ainsi
deux traits caractéristiques. D'une part, elle concerne un effet secondaire, une retombée
extérieure d'une activité principale de production ou de consommation. D'autre part,
l'interaction entre l'émetteur et le récepteur de cet effet ne s'accompagne d'aucune
contrepartie marchande.
Une externalité peut être positive ou négative selon que sa conséquence sur le bien-être est
favorable ou défavorable. La pollution sous toutes ses formes est un exemple typique
d'externalité négative : lorsqu'une usine rejette des déchets dans l'environnement, elle
inflige, sans contrepartie, une nuisance aux habitants de la région. L'encombrement dû à la
circulation automobile est un exemple d'externalité négative réciproque : chaque
automobiliste est à la fois gêneur et gêné, émetteur et récepteur. La vaccination contre des
18
Hervé dévillé, Economie et Politique de l’environnement, l’Harmattan 2010 19(Picard, 1998).
44
maladies contagieuses, les retombées technologiques d'une innovation du domaine public
sont, en revanche, des externalités positives. L'effet de réseau constitue l'exemple type
d'externalité positive réciproque : la valeur accordée par un consommateur à un service de
réseau augmente lorsque le nombre de consommateurs de ce service s'accroît. Ainsi en est-il
par exemple du téléphone : plus nombreux sont les correspondants accessibles, plus le
raccordement devient intéressant pour un nouvel abonné.
Et ce qui se passe dans la production agricole est une externalité, elle produise des
externalités positives par sa multifonctionnalité, et la solution ici proposé consiste à évoluer
l’exportation des produits agricoles en essayant de trouver tout ceux qui reçoivent
l’externalité positive et de les faire payer les services qui leurs sont rendus gratuitement.
C’est ce qu’on appelle l’internalisation des externalités, l’internalisation des externalités
positives consiste à récompenser les services reçus par les travaux des autres.
Dans l’activité agricole, l’externalité positive le plus produit se présente sur l’environnement,
nous savions que l’agriculture rafraîchit l’air parce que les produits agricoles aspirent les gaz
carboniques alors qu’il y a d’autres activités ou industries qui ne font que polluer l’air avec
leurs fumés, donc les industries qui polluent l’air doivent faire une compensation financière
sur les agriculteurs.
Si toute l’externalité positive des activités agricoles seront tous récompenser, le
développement des agriculteurs sera plus facile que celui d’aujourd’hui, et leur production
s’accroitra avec une belle vitesse qui pourra développer ses exportations et même
développer les pays qui les produise.
2-6 Investissement public sur l’éducation ou formation
professionnelle
Le taux d’alphabétisation quel que soit l’âge dans les pays sous développés est très
bas, surtout dans les milieux ruraux où se trouvent la plupart des peuples et la totalité des
agriculteurs qui assurent la plante des produits à exporter, c’est donc évident d’avoir des
mauvaises productions dans les pays concernés.
45
La grande majorité des pauvres et des moins éduqués dans le monde vit cependant
en zone rurale. Alors que la terre se raréfie et que le climat change, beaucoup de jeunes
agriculteurs ne disposent même pas des compétences nécessaires pour parer à ces
évolutions et assurer leur subsistance. Les plus démunis sont les femmes, qu'il faudrait
former aux métiers commerciaux pour qu'elles trouvent des débouchés non agricoles et
n'aient pas à s'exiler en ville pour travailler.
Ce sont les jeunes défavorisés, en milieu urbain ou rural, qui manquent le plus de
qualification. En ville, les jeunes n'ont jamais été aussi nombreux, et leur population
continue de croître. Dans un cinquième des pays analysés, les jeunes pauvres des zones
urbaines sont moins éduqués que ceux des zones rurales. Plus du quart d’entre eux ne
gagnent guère plus de 1,25 dollar des Etats-Unis par jour.
Ca se présente alors que l’éducation est très utile surtout pour les enfants afin qu’ils puissent
mieux préparer leurs avenir.
Des moyens financiers doivent impérativement être dégagés pour remédier à ce déficit de
compétences.
Investir dans les compétences des jeunes est une stratégie judicieuse pour les pays désireux
de stimuler la croissance économique
Les gouvernements et les donateurs doivent trouver l'argent et l'énergie nécessaires
pour aider les jeunes les plus exclus à acquérir les compétences nécessaires pour eux-mêmes
et pour l'économie de leurs pays. Le secteur privé aussi doit se préoccuper et augmenter son
soutien financier parce qu’il sera le premier à bénéficier de cette main d'œuvre qualifiée.
Pour sortir de cette impasse et favoriser le développement des compétences des
jeunes, le Rapport formule une série de recommandations :
1. Il faut offrir des filières alternatives d'acquisition des compétences de base aux 200 millions
de jeunes qui en sont dépourvus.
46
2. Tous les jeunes devraient bénéficier d'une formation de qualité aux compétences
fondamentales pertinentes dans le premier cycle de l'enseignement secondaire.
3. Le deuxième cycle de l'enseignement secondaire devrait assurer un équilibre entre les
compétences professionnelles et techniques, notamment les TI, et des compétences
transférables comme la confiance et la capacité à communiquer, indispensables sur le lieu
de travail.
4. Les stratégies de formation devraient viser les désavantagés, notamment les jeunes femmes
et les pauvres des zones urbaines et rurales.
5. Il faut huit milliards de dollars pour permettre à tous les jeunes des pays en développement
de fréquenter le premier cycle de l'enseignement secondaire. Les gouvernements, ainsi que
les donateurs et le secteur privé, doivent participer à cet effort de financement.
« L'éducation avant tout », une initiative du Secrétaire général des Nations Unies Ban
Kimoon. Ce dernier a souligné l'importance de mobiliser l'ensemble des parties prenantes
pour surmonter les obstacles à la réalisation d'une « éducation de qualité, pertinente et
transformatrice ».
« Nos objectifs communs sont simples », a déclaré le Secrétaire général à cette
occasion. « Nous souhaitons que tous les enfants aillent à l'école primaire et progressent
vers l’enseignement secondaire et un enseignement supérieur pertinent, ce qui les aidera à
réussir dans la vie et à devenir des citoyens du monde engagés et productifs ».
Chacun sait que l’accès à l’éducation est la clef de tous les problèmes et notamment de ceux
du développement et de la paix. Chacun sait aussi que le coût de l’universalisation d’une
éducation de haut niveau serait important et facilement finançable, s’il existait une volonté
politique pour cela.
De plus l’éducation et la formation des employés semblent être l’un des moyens les
plus efficaces pour augmenter la productivité, où la productivité est la capacité d’une
47
personne à produire dans une entreprise ou société, et c’est grâce à la qualité des produits
obtenus que les produits d’exportation aillent être consommés plus ou pas.
48
Pour finir, nous pouvons constater que ce sont les colonisateurs qui ont poussé les
pays colonies à s’enfoncer à l’activité agricole et à l’exportation des matières premières afin
de les fournir les matériels nécessaires pour qu’ils puissent se développer avec faciliter. Et
pour que les pays en voie de développement se développent à leur tour il y a cinq étape à
suivre d’après ROSTOW, les cinq étapes de ROSTOW20 sont : la société traditionnelle où
domine l’activité agricole, le progrès technique est nul, il n’y a pas de croissance et la
mentalité est faible ; puis les étapes préalables au décollage par le développement des
échanges et techniques, surtout évolution des mentalités ; puis l’étape de décollage ou le
take-off par l’augmentation de l’épargne et des investissements pour une croissance
cumulative ; suivis par la marche vers la maturité où le progrès technique se diffuse à
l’ensemble des activités ; et en fin l’ère de la consommation de masse. Donc si nous restons
à jamais sur l’exportation des matières premières, le développement semble être
impossible. Et la meilleur moyen pour pouvoir exporter des produits industrialisés comme
les pays développés est de changer la mentalité des citoyens par l’apprentissage, l’éducation
des enfants commencerait tout parce que le développement durable rapide n’existe pas, et
ce sera eux l’avenir du pays. Et les entreprises privées doivent donner leurs parts à cette
éducation mais le principal responsable reste l’Etat. Madagascar a tout les capacités à s’en
sortir de cette pauvreté mais la grande île est encore noyée dans la corruption, et c’est cette
mentalité qu’il faut changer. Espérons qu’un jour elle arrivera à être parmi les pays
industrialisés et l’exportation sera bien développé.
20
W. W. ROSTOW « Les Cinq Etapes de la Croissance » Edition le Seuil 1970 p18-19
Annexe
Balance commerciale de Madagascar par rapport au COMESA
Source: COMSTAT
Évolution des exportations en valeur de 1995 à 2004 (Valeur FOB en milliard de Fmg) Source : INSTAT
PRODUITS 1995 1997 1999 2001 2002 2003 2004
Bois bruts 3 4 8 16 6 1 3
Bois sciés 8 9 8 24 17 12 51
Cacao en fèves 16 20 31 36 56 48 59
Café vert 380 260 242 21 26 26 41
Chromite 52 46 19 15 19 19 70
Coton en masse 10 51 43 22 20 20 21
Crevettes 218 307 483 340 448 352 477
Cuirs bruts de bovins
7 4 5 31 19 21 42
Fibres de sisal 18 12 14 21 23 11 23
Girofle 47 64 106 599 158 179 264
Graphite 41 36 29 28 25 25 43
Huiles essentielles
31 30 38 58 55 34 60
Langoustes 15 15 13 16 27 20 41
Litchis 77 64 96 68 98 70 189
Pierres fines industrielles
17 41 91 62 70 85 92
Poissons 7 3 7 38 20 14 23
Poivre 2 15 23 12 13 11 17
Produits pétroliers
61 41 46 110 131 217 185
Raphia 21 13 12 24 38 44 47
Sucre 58 7 27 41 3 19 98
Tissus de coton
48 74 100 96 60 36 68
Vanille 166 112 160 955 1124 1411 1163
Autre produits 323 260 429 584 368 342 1108
TOTAL 1635 1484 2029 3213 2819 3013 4183
Insécurité rural de Madagascar
Mauvaise gestion des ressources
Bibliographie
� Ouvrage :
- DEVILLE H., « Economie et Politique de l’environnement », le Harmattan 2010
- GRJEBINE A, « la nouvelle économie internationale », collection de TABATONI P.1ère édition, Paris 1980, 324 p
- KRUGMAN P.R. et OBSTFELDM., « Economie internationale »; Snowdon B, Vane H, Wynarczy P, Paris,Première et deuxième édition française, 1997.
- ROTILLON G., « Economie de ressource naturelle » Paris,La découverte, 2005
- RAINELLI M, « La Nouvelle théorie du commerce international », Paris, La découverte,collection « Repères »1992.
� Rapports, documents officiels et revues spécialisés
-FMI, « Comment aider les pauvres », Finances et Développement, Publication trimestrielle du FMI, Décembre 2000. -Hendrik Roelofsen, « Promotion du commerce intrarégional : stratégie proposée aux pays en développement », Centre du Commerce International CNUCED/OMC
- INSTAT : « Evolution du commerce extérieur de 1995 à 2002 », Publication hors série, Juillet 2003. -INSTAT « Guide statistique de poche sur les statistiques du commerce extérieur », Décembre 2004. -INSTAT, « Situation économique au 1er janvier 2010». -INSTAT et BCM « Economie de Madagascar », Revue n°3, Octobre 1998.
-INSTAT, « Situation économique au 1er janvier 2005 ». Madagascar : « Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté », Mars 2003. - Direction générale de douane DGD
� Sites internet
-www.idéasrepec
-www.worldbank.com
-www.Wikipedia.com -www.Google.com - www.insee.fr/. -www.unctad.org -www.oecd.com
Table des matières
I- Introduction …………………………………………………………………………………………………….1
PARTIE 1 : LA SITUATION ACTUELLE DES PAYS EXPORTATEURS DES MATIERES
PREMIERES NE PERMET PAS UN DEVELOPPEMENT DE LEURS EXPORTATIONS………………………3
Chapitre 1 Définition……………………………………………………………………………………………………………4
1-1 définition de l’exportation……………………………………………………..………………………………………4
1-2 Les matières premières et ses prix par rapport aux produits industriels………….………………7
1-3 CAS pratique : MADAGASCAR……………………………………………………………………………………….10
Chapitre 2 : Les effets de l’exportation des matières premières et ses problèmes………………15
2-1 L’exportation des matières premières non transformés freine le développement
des ressources financières des citoyens………………………………………………………………………………16
2-1-1L’exportation des matières premières non transformés ne produit pas de travail.16
2-2 La surexploitation des matières premières détruit l’environnement…………………………....17
2-2-1 Elle menace l’environnement…………………………………………………………………17
2-2-2 Elle entraine une dégradation de l’environnement
2-3 Manque d’éducation et de formation ………………………………………………………………20
2-3-1 Mauvaise qualité des produits…………………………………………………………………..20
2-3-2 Solde déficitaire de la balance commerciale………………………………………………21
2-4 Problème de mode de vie qui s’attache à la culture traditionnelle………………………22
2-4-1 La majorité des plus pauvres du monde vie dans les zones rurales et ne
pense pas à évoluer……………………………………………………………………………………………22
2-5 la corruption dans notre pays……………………………………………………………………………….23
PARTIE 2 : LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES AUX PROBLEMES………………………………26
Chapitre 1 : Les solutions internes…………………………………………………………………………….27
2-1 Concentration sur les produits RARES………………………………………………………………27
2-1-1 Exploitation des produits introuvables que sur le pays…………………………27
2-2 Motivation des agriculteurs …………………………………………………………………………….29
2-3 Transformation des matières premières avant l’exportation……………………………..32
2-3-1 Valorisation des matières premières …………………………………………………..32
2-3-2 Création d’emploi pour les Citoyens…………………………………………………….34
2-3-3 Atteindre des qualités compétitives aux concurrents…………………………..37
Chapitre 2 : Les solutions externes………………………………………………………………………….39
2-4 Attirer les investisseurs……………………………………………………………………………………..40
2-4-1 a) attirer les investissements………………………………………………………………....40
b) Attirer les IDE et les IPF………………………………………………………………………40
2-5 Internaliser les externalités……………………………………………………………………………….43
2-5-1 Chercher à travailler avec tous les bénéficiaires de l’environnement……..43
2-6 Investissement public sur l’éducation ou formation professionnelle………………….44
Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………….48
Nom : RANDZAVOLA Prénom : Hary Erica Titre : Evolution des exportations Nombre de pages : 48 Tableaux : 4 Figures : 2
Résumé
La situation actuelle des pays sous-développés par rapport à l’exportation n’est pas volontaire mais c’est le résultat des incompétences et du manque de prévision. Nous voyons que la plupart des pays sous développés sont des anciennes colonies, donc la colonisation est l’une des principales causes des faiblesses. Chaque pays cherche à se développer par tous les moyens, mais c’est le développement même qui semble être dure à atteindre, surtout face à l’évolution technologique qui ne cesse de creuser l’écart entre les pays développés et les pays sous développés. Quand même évoluer l’exportation ne semble pas être impossible, si nous arrivons à régler tout les différents problèmes et d’essayer de s’adapter à l’actualité qui nécessite beaucoup de travail à faire à commencer par le Président de la république jusqu’à chaque enfant qui vient de naître. L’exportation est l’une des manières la plus rapide à développer un pays, en sachant que le développement rapide n’existe pas sauf à des cas très particulier.
Mots clés : Avantages comparatif, valeur ajouté, industrialisation, exportations ; importations; commerce; macroéconomie internationale ; développement. Encadreur : MR RAVELOSON Harimisa Adresse de l’Auteur : AV 175 Ambohikely Loharanombato Ambavahaditokana (Itaosy)