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Les métiers de la restauration collective, rarement
valorisés jusqu’à présent, constituent pourtant des
vecteurs importants de qualité, de dynamique et
d’échanges socio-économiques sur un territoire.
En charge de notre alimentation quotidienne, les
professionnels de ce type de restauration sont en
effet des acteurs de santé publique qui évoluent
dans un cadre dont les impacts
(environnmentaux, économiques, sanitaires,
sociaux, éducatifs…) concernent l’ensemble de la
population et influent sur son quotidien et son
devenir.
Intégrée à une démarche territoriale, la
restauration collective a donc le potentiel d’être
un levier déterminant pour contribuer activement
au développement durable et à l’amélioration des
conditions de vie sur un territoire.
Cet axe vise donc à identifier les acteurs, les
contraintes et les attentes de la restauration
collective et propose une typologie des restaurants
collectifs présents sur le Pays de Haute Mayenne.
SOMMAIRE— Partie 2
La restauration collective en France 12 à 13
Les pratiques des acteurs de la restauration collective 14 à 21
Les conditions d’approvissionnement 21 à 24
La restauration collective sur le Pays de Haute Mayenne 25
Méthodologie de l’axe 1 26 à 29
Les actions pilotes 30
Les résultats de l’étude sur le territoire du pays 31 à 40
Conclusion (Restauration collective) 41
Partie 2
ETUDE DE LA ETUDE DE LA
RESTAURATION COLLECTIVERESTAURATION COLLECTIVE
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
2010
restauration scolairerestauration santé social
restauration travail
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70
80
64%
73%
26%
36%
27%
74%
en gestion directe
en concession
LA RESTAURATION COLLECTIVE
EN FRANCE
Généralités
Pour comprendre les politiques des acteurs de la RC, il faut tenir compte des
différents niveaux d'organisation de ces secteurs. Ainsi, on retiendra par exemple
que le domaine de la santé et quelques administrations sont régis au niveau
national. En ce qui concerne le domaine scolaire, les crèches et les écoles sont
gérées par les communes, les collèges par les départements, et les lycées par les
régions.
Les modes de gestion
La restauration concédée à une société de restauration : (35 % en moyenne)
La collectivité achète les repas à une entreprise commerciale. Ce système représente
seulement 35 % de la restauration collective en moyenne en France mais il est le plus
connu du grand public. Tout d'abord, une société de restauration (SRC) peut s'occuper de
la préparation des repas dans une cuisine centrale et livrer ensuite par liaison froide ou
chaude les restaurants. On trouve aussi la gestion en affermage où les agents de la
société de restauration utilisent les locaux de la structure cliente pour la préparation des
repas, la SRC louant alors ces locaux. Même si des exigences sur les produits proposés
peuvent être émises par les clients (produits biologiques, locaux), ceux-ci n'ont pas de
regard direct sur les fournisseurs choisis.
La RC en France
= 56% des repas hors domicile
• près de 3 milliards de repas /an.
• 11 milliards € de CA
• 73 000 structures • 230 000 salariés
GRAPHIQUE 1 : Les modes de gestions des restaurants collectifs en fonction du secteur
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SCHEMA 1 : Les différents modes de gestion en restauration collective
La restauration en gestion directe ou autogérée : (65 % en moyenne)
Un restaurant collectif en gestion directe achète et cuisine ses produits ; il est
responsable de la gestion, de l'hygiène et du service proposés aux convives. Ce
type de gestion, appelé également « autogéré » permet généralement d’optimiser
la qualité des produits offerts et la convivialité du service de restauration, en
plaçant le bénéfice dans l'assiette du consommateur et en assurant un lien entre
les différents acteurs de la collectivité. Ce choix de gestion permet donc
généralement d’appréhender la restauration à travers une approche souvent plus
approfondie (pratiques culinaires, qualité des produits, rôle éducatifs des acteurs…)
et de bénéficier de professionnels de terrain respectueux de leur mission de service
public. Ce secteur représente 70 % de la restauration collective, il est composé de
multiples établissements de structure très diverse : à la fois de grands
établissements (hôpitaux, siège d’entreprise...) et de petites structures locales
(maison de retraite, école municipale...).
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LES PRATIQUES DES ACTEURS DE LA RESTAURATION COLLECTIVE
L’action de la collectivité publique en matière de restauration collective doit s’inscrire
dans le cadre d’obligations réglementaires nombreuses et variées qui ont trait
principalement à l’hygiène alimentaire, à l’emploi de personnels et à l’information des
consommateurs. Il appartient aussi à la collectivité publique de suivre les règles
nutritionnelles et de protection de l’environnement.
La réglementation relative à la passation et à l’exécution des contrats publics de
restauration collective est également un point clé des spécificités de la restauration
en collectivités publiques.
Les contraintes nutritionnelles
GEMRCN, Groupe d'Etude des Marchés Restauration Collective et
Nutrition
En ce qui concerne le respect de l’équilibre alimentaire des convives, les acteurs de la
restauration collective peuvent s’appuyer sur les recommandations du GEMRCN, qui
élabore des guides pour aider les acheteurs publics à élaborer leurs cahiers des charges
dans le cadre de leurs contrats de restauration collective. Les recommandations les plus
récentes ont été publiées en mai 2007 et actualisent d’anciennes recommandations
datant de 1999 (recommandations du GPEMDA). Elles couvrent l’ensemble de la
restauration collective, y compris scolaire, portent notamment sur les fréquences de
service de certains plats ou aliments, ainsi que sur les grammages des portions servies
aux convives.
Le Programme National Nutrition-Santé (PNNS)
Ce programme a comme objectif général d’améliorer l’état de santé de l’ensemble de la
population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs qu’est la nutrition.
Les objectifs prioritaires du PNNS sont :
• Augmenter la consommation de fruits et légumes.
• Augmenter la consommation de calcium.
• Réduire les apports lipidiques.
• Augmenter la consommation de féculents et diminuer la consommation de sucres simples.
• Augmenter la consommation de fibres.
• Réduire la consommation d’alcool (à moins de 20g / jour).
• Réduire de 5% la cholestérolémie moyenne des adultes.
• Réduire la pression artérielle des adultes.
• Réduire de 20% la prévalence du surpoids et de l’obésité.
• Augmenter l’activité physique.
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L’existence de ces recommandations nutritionnelles a été rappelée aux responsables
de restauration scolaire par la circulaire interministérielle du 25 juin 2001 relative à la
composition des repas servis en restauration scolaire et à la sécurité des aliments. A
la demande des ministères chargés de la santé, de l’agriculture et de l’éducation
nationale, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a mené une
étude en 2005-2006 sur l’application de cette circulaire interministérielle auprès d’un
échantillon national représentatif d’établissements publics du second degré.
Les résultats de cette étude, publiés en juillet 2007, montrent notamment une
connaissance et une mise en application insuffisantes de la circulaire, en particulier
en matière de nutrition. Consulter le rapport de l’AFSSA sur l’évaluation de la connaissance et de l’application de la circulaire du 25 juin 2001 dans les établissements publics du second
degré (2005-2006).
Dès lors, le Programme National Nutrition Santé 2006-2010 (PNNS2) a programmé
l’adoption d’un texte juridique plus contraignant relatif à la qualité nutritionnelle des
repas servis en restauration scolaire. Cette mesure répond à une recommandation
formulée dans l’avis n° 47 du Conseil national de l’alimentation sur la restauration
scolaire adopté le 26 mai 2004.
La Direction générale de l’alimentation (DGAL) du Ministère de l’agriculture et de la
pêche, en collaboration avec le ministère chargé de la santé, travaille actuellement à
l’élaboration de ces nouvelles dispositions, qui s’appuieront sur les recommandations du
GEMRCN. Un document simplifié a été préparé à l’attention des élus locaux et des
responsables de la restauration scolaire. Par ailleurs, cette nouvelle réglementation
s’accompagnera d’actions complémentaires, tant en termes de sensibilisation et
d’information des responsables que d’appui à la formation des personnels, afin d’en
faciliter la mise en œuvre. Au-delà de l’amélioration nutritionnelle des repas servis en
restauration scolaire, des actions complémentaires sont menées pour répondre
notamment aux attentes et besoins des élèves, en termes par exemple de goût,
d’accueil, d’information.
(source : Ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche)
UN TABLEAU DE FREQUENCE D'APPARITION DES ALIMENTS
La consommation de certains aliments, comme les légumes, les produits laitiers, doit
être encouragée, tandis que la consommation d’autres plats, comme les entrées ou les
desserts à plus de 15% de lipides, doit être maîtrisée, voire limitée. C’est la raison
d’être du tableau de fréquence d’apparition des aliments dans les menus, qui est défini
pour chaque catégorie de population concernée notamment pour la restauration
collective.
(cf ANNEXE 3 Tableaux des fréquences recommandées)
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UN TABLEAU DE GRAMMAGES RECOMMANDES POUR LA TAILLE DES PORTIONS :
En restauration collective, les grammages et calibrages sont très réglementés ; ils
doivent être homogènes et correspondre à des portions adaptées aux convives. Le
tableau des grammages préconisé par le GEMRCN propose actuellement des
valeurs moyennes recommandées pour les tailles des portions (masse des produits
prêts à consommer) à servir en fonction des différentes catégories de population :
enfants en maternelle / enfants en primaire / adolescents et adultes / personnes
âgées autonomes.
(cf ANNEXE 4 Tableau des grammages recommandés)
Les contraintes sanitaires
Une nouvelle approche
L'arrêté du 29 septembre 1997 (cf ANNEXE 5 Arrêté du 29 09 97), rédigé selon le
principe dit de "nouvelle approche", fixe aux professionnels du secteur alimentaire des
objectifs à atteindre en matière de protection de la santé publique, notamment celui de
« produire sain », tout en leur laissant le choix et la responsabilité de certains moyens
mis en oeuvre pour les atteindre.
Trois obligations leur sont notamment imposées :
• Procéder à des autocontrôles réguliers, dont la nature et la périodicité sont sous la
responsabilité du professionnel, en fonction du risque alimentaire. La nature et la
fréquence de ces autocontrôles doivent être fondées sur les principes utilisés pour
développer le système d'analyse des dangers—points critiques pour leur maîtrise
(HACCP—Hazard Analysis Critical Control Point ),
• Veiller à ce que le personnel appelé à travailler dans les locaux où circulent les
denrées suive une formation continue à l'hygiène des aliments
• Conserver, au moins cinq jours après consommation, des plats témoins (échantillons
représentatifs des différents plats distribués aux convives) qui doivent rester à
disposition des services officiels de contrôle en cas de toxi-infections alimentaires
collectives.
(source : Guide des contrats publics de restauration collective/ N° J4-05 du 31 03 05)
Méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) Analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise
L'HACCP est avant tout une méthode, un outil de travail, mais n'est pas une norme. Une norme est un document descriptif, élaboré par consensus et approuvé par un organisme de normalisation reconnu.
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L'origine de l'HACCP prouve qu'il ne s'agit pas d'une norme. En effet, l'HACCP est un
système qui identifie, évalue et maîtrise les dangers significatifs au regard de la
sécurité des aliments.
Basée sur 7 principes et 12 étapes à suivre, l'HACCP s'intéresse aux 3 classes de
dangers pour l'hygiène des aliments : les dangers biologiques (virus, bactéries...), les
dangers chimiques (pesticides, additifs...), les dangers physiques (bois, verre...).
(source : site http://www.quapa.com/haccp.htm)
Les 7 principes de la méthode HACCP
PRINCIPE 1 : Procéder à une analyse des dangers.
PRINCIPE 2 : Déterminer les points critiques pour la maîtrise (CCP).
PRINCIPE 3 : Fixer le ou les seuil(s) critiques(s).
PRINCIPE 4 : Mettre en place un système de surveillance permettant de maîtriser les
CCP.
PRINCIPE 5 : Déterminer les mesures correctives à prendre lorsque la surveillance
révèle qu'un CCP donné n'est pas maîtrisé.
PRINCIPE 6 : Appliquer des procédures de vérification afin de confirmer que le
système HACCP fonctionne efficacement.
PRINCIPE 7 : Constituer un dossier dans lequel figureront toutes les procédures et
tous les relevés concernant ces principes et leur mise en application.
Marche en avant
C’est une définition professionnelle qui stipule que les marchandises suivent une
succession logique et rationnelle de différentes opérations, depuis la livraison jusqu’à
leur consommation. Le principe correspond à une redistribution des locaux et d'un
réaménagement des méthodes de travail.
Dès leur réception, les denrées sont réparties selon leur nature dans les réserves ou les
chambres froides spécialisées. Ensuite, c'est un circuit imposé qui va régir la
préparation des mets en élaboration froide ou en cuisson.
Les cuisines sont devenues un espace protégé où seuls les personnels strictement
habilités peuvent pénétrer après les précautions d'hygiène qui s'apparentent à celles
que connaissent les blocs opératoires.
Rappel : Les marchandises propres sont toutes les marchandises qui sont
consommables. On peut toutefois différencier les marchandises immédiatement
consommables (produits d'épicerie, etc.) et les marchandises qui nécessitent une
préparation (épluchage pour les légumes, parage pour les viandes, habillage pour les
volailles et poissons). Les marchandises sales sont tous les restes d'aliments, provenant
d'un épluchage ou d'un habillage, mais aussi tous les emballages qui sont éliminés au
moment de la livraison (exemples : cartons, boîtes, déchets, parures).
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SCHEMA 2 : Le parcours de la marche en avant en restauration collective
La réception des denrées
En restauration collective, les denrées utilisées doivent :
• répondre aux dispositions de la réglementation concernant les denrées alimentaires,
qu'elles soient générales ou spécifiques à certaines denrées
• être conformes aux normes et aux spécifications techniques du GPEMDA auxquelles le
marché fait référence, ainsi qu’aux codes des usages professionnels
Contrôle à réception
A réception, la conformité des denrées doit être contrôlée par l’acheteur, à qui il revient
de vérifier que les denrées ont été transportées et livrées dans les conditions prévues
par la réglementation, notamment en ce qui concerne le respect des températures.
Il incombe aussi à l’acheteur, dès réception des denrées, d’assurer s’il y a lieu la
continuité de la chaîne du froid ou du chaud.
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PHOTO 1 : Prélévements témoins ESAT Gorron
Agrément sanitaire ou dispense
Pour les denrées animales ou d'origine animale, le responsable doit s'assurer que les
fournisseurs sont agréés et que les conditionnements des denrées sont revêtus de la
marque de salubrité, sauf en cas de dispense d'agrément vétérinaire sanitaire et pour
les produits relevant de l'arrêté du 28 mai 1997.
La maîtrise sanitaire de la préparation et de la distribution des repas
En matière de préparation et de distribution des repas, deux facteurs sont
particulièrement fondamentaux pour atteindre l'objectif général de sécurité
alimentaire. Il s'agit du temps et de la température, facteurs toujours liés l'un à l'autre
(notion de couple temps-température). Que ce soit pour la durée de vie d'une
préparation culinaire élaborée à l'avance, pour la présentation des préparations
destinées à être consommées froides, pour le refroidissement des denrées ou leur
remise en température, le texte prévoit des valeurs cibles (auxquelles il est possible de
déroger par analyse des risques et études de vieillissement).
La cas des plats témoins
Les plats témoins doivent être représentatifs de ce qui a été effectivement servi dans
les assiettes des convives. Le coût non négligeable de ces repas qui ne seront pas
consommés, a une influence sur le coût unitaire des repas et la capacité de stockage, et
donc doit être anticipé au moment de la passation de marché. Les modalités pratiques
de gestion des plats témoins sont laissées à l’appréciation des utilisateurs pour autant
qu’ils veillent à une conservation rigoureuse sous couvert du froid (positif ou négatif), à
des prélèvements quantitativement suffisants (50 à 100g) et clairement identifiés et à
une traçabilité des menus servis pendant au moins cinq jours après consommation. Le
plat témoin devra être traité dans les mêmes conditions que les plats servis aux
convives.
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Les contraintes pratiques
Le conditionnement
Les conditionnements utilisés en restauration collective sont souvent différents de ceux utilisés dans la consommation courante. Pour faire la cuisine en grande quantité, des conditionnements adaptés sont privilégiés (avec cependant une certaine tolérance). En voici quelques exemples :
• céréales en sac de 5 ou 10 kg ;
• seaux de fromage blanc, ou crème fraîche de 5 litres ;
• conserves, bocaux 5/1 ;
• œufs liquides en bidons de 10 litres.
Les horaires et aspects techniques
La restauration collective a ses rythmes. Pour que les repas puissent être prêts à temps
pour l’ensemble des convives, les livraisons sont souvent effectuées à J-1 ou J-2, afin
d’éviter les déconvenues, et à des horaires précis (souvent avant 10h ou 11h du matin)
de manière à ne pas mobiliser de personnel pour la réception des marchandises durant
le temps de confection des repas. Sur les bons de livraison doivent figurer : le nom du
fournisseur, la nature du produit, le poids. Le bon de livraison n’a pas nécessairement à
être chiffré en euros. Mais les personnels des sites de restauration apprécient cette
démarche car ils peuvent rentrer les données dans leur logiciel dès réception de la
marchandise et calculer ainsi leur coût matière pour la journée.
Liaison et consommation des repas
La restauration collective est structurée selon trois situations principales relatives au
lieu et au moment de la consommation du repas : soit sur place (ou dans un restaurant
attenant) et sans délai après leur élaboration, soit sur place (ou dans un restaurant
attenant) mais elle est différée dans le temps, soit dans un autre établissement que
celui qui les fabrique.
Liaison chaude
La conservation de mets servis et consommés chauds doit être maintenue à minimum
63 °C entre le moment de la préparation et celui du service. Cela implique l'utilisation
d'un matériel spécifique et de courtes durées de transport. Un exemple en est la
livraison à domicile de repas chauds aux personnes âgées.
PHOTO 2 : Liaison chaude, Hôpital local d’Ernée
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Liaison froide ou liaison réfrigérée
La conservation et le transport des mets se fait à une température de 0 °C à 3 °C,
les mets ayant été réfrigérés immédiatement après leur préparation. Le temps de
conservation entre la production et la consommation peut aller de quatre à sept jours
en fonction de la qualité de la chaine du froid.
Liaison surgelée
La conservation et le transport des mets se fait à une température inférieure à -18°C,
les mets ayant été surgelés immédiatement après leur préparation.
Liaison mixte
Cette expression est utilisée lorsque un service de restauration utilise simultanément
liaison chaude et liaison froide.
LES CONDITIONS D’APPROVISIONNEMENT
Les marchés publics
La collectivité est libre de faire des achats citoyens, si elle respecte le Code des Marchés Publics. Elle y est même encouragée depuis la sortie du nouveau CMP.
Les grands principes du Code des Marchés Publics Dès le 1er euro, la collectivité publique est soumise aux règles du Code des Marchés
Publics. Les trois grands principes de la commande publique sont :
• liberté d’accès à la commande publique,
• égalité de traitement des candidats,
• transparence des procédures.
Désormais le développement durable figure en bonne place dans le nouveau code des
marchés publics (CMP). Ce dernier, publié le 04/08/06 et entré en vigueur le 01/09/06,
renforce les possibilités pour les acheteurs publics de réaliser des achats durables (art.
5, 6, 14, 45, 50, et 53). Ainsi les collectivités publiques pourront assurer pleinement,
dans leur commande, leur responsabilité sociale et environnementale. Des objectifs de
développement durable doivent même être pris en compte lors de la définition des
besoins (art. 5).
PHOTO 3 : Mise en barquettes, CH de Mayenne
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Les différents types de procédure pour un marché public
La procédure à suivre varie suivant le montant du marché. Plus le montant du
marché est faible et les enjeux restreints, moins la procédure est réglementée et plus
les exigences de publicité sont réduites. La mise en concurrence peut ainsi être
limitée et proportionnelle aux enjeux du marché. Dans ce cas, les fournisseurs
spécialisés en produits équitables, bio et/ou locaux ont plus de chance de pouvoir
répondre et d’être aussi bien placés que des distributeurs tout produit et de grande
envergure.
Seuils considérés pour les collectivités territoriales, suite au nouveau CMP 2006
Marché A Procédure Adaptée (MAPA) :
La collectivité peut recourir à une procédure adaptée en cas de marché < 210 000 € HT
et pour les lots < 80 000 € HT (en cas de marché > 210 000 € et à condition que le
montant cumulé de ces lots n’excède pas 20 % de la totalité des lots, ou 20 % du
montant minimum du marché). En cas de MAPA, les modalités sont librement définies
par la collectivité. Le volume et l’importance des pièces du marché peuvent être
proportionnés au montant et à la complexité du besoin à satisfaire. En cas de marché <
4 000 €, il n’est d’ailleurs pas obligatoire d’écrire les pièces du marché.
Mise en concurrence limitée pour les marchés < 90 000 € :
Pour ces marchés, la publicité est obligatoire mais libre et adaptée. Les collectivités
peuvent utiliser le support qu’elles veulent : BOAMP, journal local, presse spécialisée, ou
internet (ex : www.ccc-France.fr ou le site de la collectivité elle-même). Si le marché
est limité, elles peuvent aussi organiser une consultation, c’est-à-dire qu’elles peuvent
émettre une demande de devis auprès de fournisseurs de leur choix, sous réserve qu’ils
soient au minimum 3. Cette mise en concurrence limitée permet de donner une chance
aux producteurs locaux.
Montant HT du marché (en €)
Procédure Publicité exigée
0 à 4 000 MAPA La publicité et la mise en concurrence ne sont pas obligatoires => possibilité d’acheter de gré à gré
4 001 à 90 000 MAPA Publicité obligatoire, mais libre et adaptée en fonction des caractéristiques du marché => si le marché est limité : possibilité d’une
simple consultation de 3 fournisseurs minimum.
90 001 à 210 000 MAPA Avis à publier dans le BOAMP (échelle nationale) ou dans un Journal d’Annonces Légales (la plupart des journaux locaux)
210 001 et plus sauf pour les lots < 80 000 € *
Appel
d’offre
Avis à publier au JOUE (Journal Officiel des Communautés Européennes) et dans le BOAMP.
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Souplesse supplémentaire pour les marchés <4000 € : le gré à gré
Ces marchés peuvent être passés, à tout moment dans l’année, de gré à gré, c’est-à-
dire hors marché et sans mise en concurrence ni publicité. La collectivité peut alors
demander à un ou plusieurs fournisseurs de livrer des produits sans autre forme de
procédure. Il faut simplement veiller à définir un besoin spécifique, qui peut aussi
permettre de donner aux produits citoyens toute leur place. Il est possible de passer
plusieurs marchés de ce type tout au long de l’année et ils pourront être
comptabilisés séparément s’ils sont différents. C’est le cas, par exemple, si la
collectivité décide de faire, un repas de découverte de légumineuses et céréales bio à
l’automne, puis prend une nouvelle décision pour un autre repas sur les saveurs
oubliées des légumes en bio. Par contre, c’est le montant total de tous les repas qui
sera pris en compte s’ils sont de même type (exemple : 4 repas bio).
Procédure favorable aux produits équitables, bio et/ou locaux :
Mettre en place un marché d’un montant inférieur à 4 000 € HT en réponse à un besoin
spécifique, ou inférieur à 90 000 € HT peut permettre de faciliter les réponses par les
producteurs locaux (bio ou non) et spécialisé en commerce équitable, en raison d’une
plus grande souplesse permise, notamment pour la mise en concurrence. Ces petits
marchés peuvent d’autant plus être utilisés lors du démarrage de l’introduction de
produits citoyens, la souplesse permise pouvant faciliter l’adaptation et la construction
progressive du projet de la collectivité.
+ cf proposition de rédaction d’un marché dans le guide référencé ci-dessous
(Source : guide pratique pour l’achat de produits bio, locaux et équitables en restauration collective / EQUISOL, ADAYG, ADABIO)
Outils juridiques pouvant être utilisés
Des leviers d’actions existent en amont et lors de la rédaction du marché public.
Avant la rédaction du marché
La procédure mise en oeuvre ainsi que la forme de marché public adoptée sont
importantes : elles conditionneront le type de candidats en mesure de répondre. D’où la
nécessité d’un travail en amont, pour mettre en oeuvre un marché public accessible aux
fournisseurs de produits équitables, bio et/ou locaux. Le choix de la forme du marché se
fera plus facilement après une rapide analyse de l’offre.
Lors de la rédaction des pièces du marché
Un dossier d’appel d’offre se compose de plusieurs parties :
- le règlement de la consultation : Il constitue la règle du jeu du marché et rappelle
l’objet de la consultation, la durée du marché, les critères d’attribution du marché. Il
donne aussi tous les éléments permettant au candidat de répondre à l’appel d’offre.
- l’acte d’engagement : C’est l’offre du candidat dans lequel il devra donner ses prix
(bordereau de prix unitaire, décomposition du prix…).
- le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) : il donne les modalités
administratives pour le marché sur toute sa durée.
- le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP) : il consigne tous les éléments
techniques relatifs à l’offre du marché. On y trouve notamment les spécifications
qualitatives générales des aliments requis.
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Les groupements d’achat
Pour s’approvisionner, les collectivités passent de plus en plus par des groupements
d’achat qui facilitent l’accès aux produits à travers une centralisation des
fournisseurs, des commandes et de la logistique associés aux approvisionnement.
Le groupement recense et choisit plusieurs fournisseurs qui pourront proposer leurs
produits à l’ensemble des collectivités qui ont souhaité intégrer la démarche.
Selon les groupements et les contrats passés, plusieurs durées d’engagement
peuvent être mises en place (souvent entre 1 et 5 ans) et la contractualisation peut
portée sur l’ensemble des produits ou seulement sur quelques lots choisis par la
collectivité.
En général, l’ensemble des cuisines dont le volume de production est important
(nombre de repas / jour supérieur à 300 repas) passe par des groupements d’achat.
(cf groupe 1 de la typologie).
Par exemple, de nombreux établissements de santé ont été encouragés à adhérer au
groupement d’achat régional de Cholet. Aucune obligation n’est faite officiellement mais
dans les faits, plusieurs avantages (notation, acceptation de demande de financement
de projets…) peuvent être ressentis en dehors de l’approvisionnement en tant que tel au
fait d’être investi dans cette démarche de mutualisation. On note généralement que les
groupements d’achat ont tendance à augmenter leur échelle. Ainsi, les établissements
de santé qui étaient intégrés à un groupement d’achat départemental il y a encore
quelques années sont aujourd’hui rattachés à un groupement régional, ce qui limite les
échanges entre les cuisiniers qui étaient habitués à se rencontrer régulièrement dans ce
cadre. En effet, aujourd’hui, peu d’entre eux acceptent de se déplacer aux réunions
régionales du fait des distances trop importantes.
Les collèges sont pour leur part fréquemment intégrés au groupement d’achat
départemental avec pour volonté du Conseil général d’harmoniser au maximum les
pratiques et les budgets des cuisines de collèges à cette échelle et donc de mutualiser
les outils à disposition pour l’approvisionnement.
L’avantage exprimé par les acteurs de la restauration collective de passer par ces
groupements est avant tout un gain de temps car les fournisseurs et la logistique sont
mutualisés à grande échelle (ex : départementale ou régionale, voire au-delà).
Cette mutualisaion des moyens et des outils se fait ensuite ressentir sur les prix et les
capacités de négociation. Un gestionnaire, favorable à cette organisation collective
affirmait « L’union fait la force ».
Néanmoins, au-delà des atouts pratiques et financiers, plusieurs cuisiniers et
gestionnaires expliquent au contraire que le fait d’appartenir à ces groupements limitent
la possibilité de choisir des fournisseurs en dehors (parfois contrat d’exclusivité) et donc
d’être libre quant au choix des produits, et notamment de produits de qualité. Les
groupements d’achat sont donc globalement un frein à la mise en œuvre du projet
d’introduction de produits locaux et de qualité (notamment sur les lots et produits
engagés dans ce cadre) du fait qu’ils limitent le choix possible des fournisseurs et
d’autant plus qu’il est rare que les groupements d’achat intègrent des produits locaux.
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
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RESTAURATION COLLECTIVE SUR LE PAYS DE HAUTE MAYENNE
• 1 crèche, 3 haltes garderie
• 75 écoles publiques et 35 écoles privées
• 10 collèges publics et 3 collèges privés
• 2 lycées privés et 2 lycées publics
LA RESTAURATION DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES (131)
• 3 hôpitaux dont 2 hôpitaux locaux
• 29 maisons de retraites publiques et
4 maisons de retraite privées
• 6 foyers spécialisés
LA RESTAURATION DES ETABLISSEMENTS DE SANTE (42)
• 2 FJT
• 2 restaurants d’entreprise
• 1 restaurant (gendarmerie nationale)
• Restaurants privés traditionnels (9)
AUTRES RESTAURANTS COLLECTIFS (14)
40 % réponse
88 % qui ont
répondu sont
intéressés
47 % réponse
70 % qui ont
répondu sont
intéressés
65 % réponse
55 % qui ont
répondu sont
intéressés
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
25
2010
METHODOLOGIE DE L’AXE 1 Rappel du cahier des charges
Description de la mission (AXE 1)
Recenser et diagnostiquer les différentes pratiques de la restauration collective :
• Caractéristiques générales (nombre de repas, budget, coût moyen / repas…)
• Type de gestion
• Organisation des cuisines (moyens humains et matériels disponibles, type de liaison…)
• Organisation des achats (planification, fournisseurs, mode de passation des marchés…)
• Part des produits bio dans les repas, évolutions envisagées et envisageables (type de produits recherchés, quantité, gamme…)
• Atouts et contraintes pouvant impacter sur l’intégration de produits locaux et bio
• Attentes formulées par les responsables de RC…
Sont potentiellement concernés par le RC : les collectivités, les collèges, les lycées, les
établissements de santé, une association, quelques restaurants privés. Les modes
d’organisation pouvant être très différents d’un établissement à l’autre, il est souhaité
que le prestataire établisse une typologie d’organisation et rencontre un panel d’acteurs
pour chacune d’elle.
Une approche diversifiée et approfondie
Objectif général
La méthodologie retenue a pour intérêt de diversifier les approches afin de prendre en
compte l’ensemble des éléments et des enjeux qui caractérisent la RC. La
complémentarité des contextes qui ont permis de contacter et de rencontrer les acteurs
concernés dans leur ensemble a permis de comprendre les contraintes générales et
spécifiques relatives à la RC et d’identifier la typologie des restaurants collectifs
présents sur le territoire du Pays de Haute Mayenne.
Objectifs spécifiques
Les actions mises en œuvre dans le cadre du diagnostic ont eu pour objectif de :
• Identifier et rencontrer l’ensemble des types d’établissements présents sur le territoire
• Prendre en compte les caractéristiques spécifiques de chaque zone géographique du territoire (échelles micro locales)
• Sensibiliser et mobiliser un maximum d’acteurs de la RC (cuisiniers, gestionnaires mais aussi chefs d’établissements, équipe encadrant le public…)
• Contribuer au développement d’une dynamique locale sur le thème des produits de qualité en RC et engager les premières étapes du projet sur le territoire
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
26
2010
Les moyens mis en œuvre
Recensement des différentes organisations
Un recensement exhaustif de tous les établissements susceptibles d’avoir une
cuisine collective sur le territoire a été effectué au démarrage de l’étude
Support d’enquête et mobilisation des collectivités sur le
diagnostic
Un questionnaire approfondi adressé à toutes les collectivités susceptibles d’avoir un
service de restauration collective sur le territoire (ANNEXE 6 : Questionnaire RC et
ANNEXE 6 bis Tableau des produits consommés par an) sur les pratiques du
restaurant collectif a été envoyé à tous les établissements recensés qui ont ensuite
été relancés lors de rencontres physiques ainsi que par courrier électronique et / ou par
téléphone.
Les diagnostics cuisine réalisés sur le site de production
Un échantillonnage des établissements à étudier selon leurs caractéristiques générales
respectives (type d’établissement, zone géographique, importance en terme de
fréquentation, statut public ou privé…) et en fonction des sollicitations de la part des
établissements a permis de déterminer les collectivités pour lesquelles un diagnostic
cuisine approfondi a été réalisé sur le terrain. (ANNEXE 7 Zoom cuisine centrale d’Ernée,
ANNEXE 8 Zoom ESAT la Colmont et ANNEXE 9 Zoom cuisine du CHNM)
Liste des établissements ayant bénéficié d’un diagnostic cuisine
Cuisine centrale Mayenne
Cuisine centrale Ernée
Cuisine centrale Ambrières les Vallées
Cuisine centrale Commer
Cuisine centrale Lévaré
Cuisine centrale ESAT Gorron
Copainville FJT Mayenne
CHM (centre hospitalier) Mayenne
Hopital local Ernée
EHPAD Ambrières les Vallées
Collège les Avaloirs Pré en Pail
Lycée Léonard de Vinci Mayenne
Groupe scolaire Don Bosco Mayenne
Collège Jules Ferry Mayenne
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
27
2010
DEROULEMENT D’UN DIAGNOSTIC CUISINE // méthodologie FNAB
Rencontre des personnes ressources
La rencontre de personnes ressources, référentes sur un type d’établissement ou sur une pratique spécifique de la RC a permis d’identifier en détail les contraintes spécifiques auxquels sont confrontées les acteurs en question.
Les personnes ressources contactées :
• conseiller départemental sur la RC (CG53)
• conseiller régional sur la RC (CR PdL)
• diététiciennes (professionnelle / établissement de santé ; en formation et en stage sur le département)
• directeurs / FJT et ESAT
• gestionnaires / cas spécifique des hôpitaux
• stagiaire à la région PDL sur l’impact environnemental de la RC
• responsable de société de restauration
Visites des sites de production
A la demande des acteurs, plusieurs visites des sites de
production ont été organisées à destination des acteurs de la
restauration et des producteurs du
territoire. Ces journées ont
également été l’occasion d’échanger sur
les contraintes respectives de chaque
acteur impliqué dans le projet
Deux visites de cuisine organisées en juin et septembre
• visite du restaurant collectif du lycée Léonard de Vinci
Questionnaire et enquête
qualitative sur les
pratiques et les attentes
Visite du site de
production et détail /
matériel et menus
Réunion avec les différents
acteurs concernés par le
projet sur l’établissement
PHOTO 4 : visite lycée L. de Vinci PHOTO 5 : visite cuisine CHNM
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
28
2010
• visite du restaurant du centre Hospitalier de Mayenne
(cf ANNEXE 10 Invitation 30 06 10 visite du lycée L. de Vinci,
ANNEXE 11 Zoom 30 06 10 visite du lycée L. de Vinci, ANNEXE 12
Invitation 15 09 10 visite CHNM et ANNEXE 13 Zoom 05 09 10 visite
du CHNM)
Réunions collectives
En vue d’approfondir les contraintes spécifiques détaillées de la RC, plusieurs
réunions collectives ont été proposées aux acteurs à partir d’indicateurs (unique ou
croisés) : par type d’établissement, par type de statut des acteurs, par zone
géographique ou sur un même établissement.
(cf deux exemples de compte-rendu : ANNEXE 14 réunion collective parents d’élève Gorron et
ANNEXE 15 —réunion collective établissements de santé Mayenne)
Liste des réunions collectives dans le cadre de l’axe 1 du diagnostic
• Cuisines centrales et restaurants scolaires (Le Horps) : type d’établissement et zone Nord Est
• Etablissements de santé (Mayenne): type d’établissement et zone Centre
• Parents d’élèves (Gorron) : type d’acteur et zone Nord Ouest
• Acteurs des collèges et lycées (Mayenne) : type d’établissement
• Acteurs d’un même établissement : 3 actions pilote + 11 diagnostics cuisine
• Commission énergie et développement durable : communauté de communes d’Ernée
Le comité de suivi
Pilotage de l’étude
Relais du comité de pilotage sur la question des filières courtes, un comité de suivi du
diagnostic, plus restreint, a été mis en place pour la bonne conduite de l’étude et sa
corrélation avec les attentes du Pays de Haute Mayenne. Ce comité de suivi était
composé d’environ une dizaine de personnes, regroupant l’ensemble des acteurs du
territoire (producteurs, cuisiniers, gestionnaires, chargé de mission du territoire, agent
de développement, chargé du diagnostic…)
La progression de l’étude a donc été présentée au comité de suivi constitué à cet effet :
• le 22 juin 2010 : état d’avancement de l’étude et validation de nouvelles orientations
méthodologiques
• le 26 août 2010 : travail sur la mise en place d’une charte de qualité
• le 7 septembre 2010 : restitution préalable des résultats de l’étude et orientations des
propositions à présenter lors du Comité de pilotage
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
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2010
LES ACTIONS PILOTES
L’intérêt des actions « pilote »
Objectifs fixés
La réalisation d’action pilote a permis d’une part d’identifier quelques établissements
motivés par la démarche de projet initié sur le territoire, et d’autre part de
comprendre les contraintes auquels ils sont confrontés concrêtement dans la
pratiques lors de la mise en œuvre du projet.
La diversité des établissements retenus pour la mise en place de ces actions
expérimentales permet d’avoir un apercu claire des contraintes spécifiques à chaque
type d’établissement.
Déroulement des actions
On notera néanmoins que le calendrier possible pour ces actions (courant la période
estivale) n’a pas permis d’optimiser au maximum l’impact de celles–ci (ex :
fréquentation moindre à cette période ou impossibilité de mettre en place des actions de
sensibilisation approfondie en parallèle de l’expérimentation sur le restaurant : cas des
écoles de Commer).
Le suivi envisagé
Dans le cadre des 3 actions « pilote », une poursuite de l’approvisionnement en produits
biologiques locaux est envisagée. Les retours financiers sont énanmoins un frein pour
certains types de produits (notamment la viande) mais un accompagenemtn durable
des collectivités devraient permettre dintégrer plus alrgement la démarche à partir
d’une gestion globale maîtrisée. Dans ce sens et parmi d’autres propsitions
envisageables, il ressort que développer l’accompagnement des structures sur la
limitation de leurs pertes et sur une meilleure gestion de leurs déchets constituerait une
solution à terme.
3 expérimentations sur le territoire
Les structures engagées (cf typologie des organisations)
• La cuisine centrale à Commer— groupe 3 de la typologie
• L’EHPAD à Ambrières les Vallées—groupe 4 de la typologie
• Le restaurant du FJT Copainville à mayenne—groupe 5 de la typologie
(ANNEXE 16 Zoom action pilote cuisine centrale de Commer, ANNEXE 17 Zoom action pilote EHPAD Ambrières et ANNEXE 18 Zoom action pilote COPAINVILLE)
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
30
2010
LES RESULTATS DE L’ETUDE SUR LE TERRITOIRE DU PAYS
Les retours des établissements enquêtés
Sur le territoire, 187 établissements des 3 secteurs (enseignement, santé et
travail) ont été répertoriés et interrogés sur leurs pratiques et leurs attentes sur
l'introduction de produits biologiques locaux en RC. Si le nombre de réponses des
cuisines n'est que de 41, il faut noter que certains établissements mutualisent la
partie restauration et ainsi ces 45 cuisines représentent un total de 82
établissements et environ 13 200 repas par jour et 3,3 millions de repas /
an. De plus, il est intéressant de relever que parmi les établissements ayant répondu à
l'enquête, on retrouve les établissements qui ont les plus grands effectifs puisque dans
le domaine scolaire la totalité des lycées ainsi que la quasi-totalité des collèges ont
répondu, de même que les hôpitaux pour les établissements de santé.
En moyenne, 44 % des établissements contactés ont r épondu à l’enquête.
Un taux très élevé d’établissements intéressés pour développer le projet
soit 70 % des établissements de santé,
88 % des établissements scolaires et
55 % des autres types d’établissements ayant répond u à l’enquête.
total santé total scolaire total autre
0
20
40
60
80
100
120
140
nb d'établissement contacté
total réponse // cuisine
Graphique 2 : Les réponses par type d’établissements
bocage mayennais
ernée
pays de mayenne
avaloirs
le horps-lassay
villaines
0 10 20 30 40 50 60
nb d'établissement contactétotal réponse // cuisine
Graphique 3 : Les réponses par zone
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
31
2010
La très grande majorité des établissements qui n'ont pas répondu sont des écoles (soit 80 sur 105) qui sont gérées par la commune, au contraire des autres établissements. Cette différence de gestion, avec parfois un manque de lien réactif entre l'école et la municipalité, peut expliquer la faible participation à l'enquête de ces établissements qui ont, comme tous les autres établissements, été contactés directement.
Graphique 4 : Bilan des réponses à l'enquête au sein du secteur de l'enseignement
Les pratiques
Les modes de gestion
Parmi les établissements recensés lors de l'étude, 90 % fonctionnent en autogestion
dans le sens où ils ne faisaient pas appel à une société de restauration. On
trouve tout de même une mutualisation des moyens assez fréquente avec des cuisines
centrales qui fournissent les repas de plusieurs établissements. Les établissements
fonctionnant en concession appartiennent majoritairement à la catégorie des entreprises
ou des foyers d'accueil spécialisé. Ces observations se retrouvent globalement à
l'échelle du département.
Graphique 5 : les modes de gestion sur le territoire
crèche école collège lycée total
0
20
40
60
80
100
120
140
établissements interrogés
réponses
90%
10%
MODE DE GESTION
autogérée
concédée
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
32
2010
Les sociétés de restauration
Les sociétés présentes en Mayenne (Sodexo, Restoria, Compass Group et Ansamble)
adoptent un fonctionnement semblable où les produits biologiques et locaux ne sont
pas intégrés. En effet, ces sociétés profitent d'accords avec des grandes centrales
d'achats pour obtenir les prix les plus compétitifs sans forcément se soucier de
critères environnementaux ou éthiques, l'objectif étant d'être le plus compétitif
possible au niveau des tarifs. Cependant, avec l'évolution récente des préoccupations
des collectivités, les produits biologiques locaux sont de plus en plus demandés par
les consommateurs et les sociétés de restauration doivent alors s'adapter à ces
nouvelles demandes. « Ce sont d'ailleurs les collectivités qui sont les plus moteurs
sur ce sujet », rapporte Mme TAIX de Sodexo (déléguée régionale des achats -
Ouest).
La part des SRC dans le marché de la RHD ne peut être clairement établie sur le
territoire suite à cette étude car c'est surtout dans le secteur du travail que ces
dernières sont le plus présentes, hors ce secteur n'a pas fait l'objet d'analyses
approfondies. On peut toutefois noter par exemple que, sur le département, la
SODEXO approvisionne 10 établissements pour 2170 repas par jour.
La fréquentation des restaurants
L'aspect rural du territoire se retrouve en observant le nombre de convives des
établissements où il y a très peu de cuisines à fournir plus de 400 repas par jour et les
cuisines les plus importantes se trouvent à Mayenne. Cet aspect serait d'autant plus
visible avec les résultats des écoles. En effet, les effectifs des écoles sont réduits sur le
territoire. Ainsi, une grande partie de ces cuisines ne doivent pas fournir plus de 100
repas par jour voire 200 pour les plus grandes. L’indicateur « nombre de repas / jour »,
bien plus que les « secteurs d’activité » a été déterminant pour identifier les groupes de
la typologie.
0 – 5050 – 100
100 – 200200 – 400
400 – 800800 – 1600
1600 et +
0
1
2
3
4
5
6
7
8
travail
santé
scolaire
Graphique 6 : Nombres de convives des cuisines selon les secteurs d’activité
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
33
2010
La présence de légumerie
Enfin, la présence d'une légumerie dans les cuisines ne s'est pas avérée être un
frein au projet comme cela aurait pu être imaginé. En effet, sur le territoire, il n'y a
pas de structures permettant la transformation de légumes en produits de gamme
4 et 5 et la volonté des producteurs n'était pas d'aller dans ce sens. Or les résultats
de l'enquête montrent que près des 88% des cuisines sont équipées pour pouvoir
travailler les légumes frais. Il faut toutefois mentionner que la présence d'une
légumerie n'implique pas forcément que cette dernière soit utilisée et une équipe
de cuisine qui souhaiterait gagner du temps pourrait éviter cette étape. De plus,
ces chiffres sont amenés à diminuer dans les nouvelles cuisines.
Le cas des hôpitaux et des collèges : la réduction de personnel impacte
sur la disparation effective ou progressive des légumeries.
La réduction de personnel et en conséquence la disparition progressive de légumerie sont deux tendances en cours ou déjà abouties au sein de ces deux types d’établissements, en raison des politiques mise en place en amont de ces structures et qui semblent peu compatibles avec le projet d’introduction de produits de qualité en restauration collective.
En effet, le travail des produits bruts permet d’utiliser des produits non transformés et donc moins chers à l’achat et constituent souvent une recommandation dans le cadre de l’accompagnement des collectivités dans la mise en place du projet. Cependant, laver et éplucher des légumes demandent du temps et un local adapté à ces tâches. De même que les producteurs refusent d’investir du temps et des investissements dans cette activité de transfomation, certains établissements ont fait le choix de ne plus travailler dans ce sens. Ces décisions vont souvent à l’encontre du souhait des cuisiniers et gestionnaires qui craignent surtout de voir chaque année les effectifs diminuer. Afin de travailler des produits locaux malgré un contexte peu adapté, le projet de transformer les produits localement en gamme 4 et 5 (plus particulièrement des produits biologiques en ce qui concerne le maraîchage) pourrait être envisagé à partir d’une prestation d’un tierce partenaire. Les producteurs exprimaient par ailleurs le fait que cette transforation décalée aura également un impact sur la qualité des produits, en terme de fraîcheur et
donc d’efficacité nutritionnelle (assimilation des nutriments, vitamines…) et gustative.
88%
12%
La légumerie
présence de légumerieabsence de légumerie
Graphique 7 : La présence de légumerie sur le territoire
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
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2010
Etat des lieux de la demande actuelle sur le territoire
L’intérêt pour le projet
Parmi les établissements qui ont répondu, une majorité s'est dite intéressée par le
sujet et souhaiterait développer l’introduction de produits locaux et biologiques au
sein de son établissement.
Les expériences existantes localement
Cependant, malgré l'intérêt suscité par le sujet, seulement 26 établissements
affirmaient avoir déjà essayé d'introduire des produits biologiques de manière régulière
ou ponctuelle. Les produits ainsi introduits présentent une grande diversité puisqu'on
retrouve des fruits, des légumes, des viandes, du pain et les produits laitiers.
69%
17%
14%
établissements intéressés
établissements non-intéressés
établissements sans avis sur la question
Graphique 8 : Intérêt au projet d'introduction de produits biologiques locaux
Graphique 9 : Intérêt au projet d'introduction de produits locaux
45 cuisines concernées
21%
64%
7%
7%
consommés en RC (hors pain)
légumesviandeépiceriefruit
56%
31%
14%
établissements intéressés
établissements non-intéressés
établissements mitigés
Graphique 10 : les produits bio déjà introduits en RC
18%
18%
25%
14% 18%
7%
légumes
viande
produits laitiers
fruits
pain
oeufs
épicerie
Graphique 11 : les produits locaux déjà introduits en RC
/ 26 cuisines concernées
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
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2010
La notion de prix, de coût matière et de gestion globale
Tout au long de l'étude, le critère financier sur les pratiques actuelles ne s'est pas
avéré être pertinent comme point de comparaison étant donné que les coûts matière
au sein des cuisines étaient très variables allant de 1,05 € à 3,75 €. Ces différences
ne semblent ni liées à la nature des établissements ni au nombre de repas réalisés
par jour.
Cet indicateur apparaît donc peu homogène au sein des groupes déterminés par la
typologie. On remarquera que seuls les groupes des « collèges » et « des
restaurants traditionnels » présentent une homogénéité relative dans le budget
qu’ils consacrent au matière première. La volonté du Conseil général dans ce sens,
de même que dans l’harmonisation du prix de vente des repas aux collégiens
explique en partie ce phénomène pour ce type d’établissement.
Coût matière première (moyen) / repas = 2 €
60 % des cuisines = entre 1,5 € à 2,40 €.
Néanmoins, il reste l’une des préoccupations majeures des acteurs de la restauration
pour développer le projet de produits de qualité et constitue l’une des premières
contraintes évoquées.
Afin de lever l’obstacle de ce facteur qui constitue l’un des premiers freins identifiés, il
est important de prendre en compte la question du budget dans son ensemble et de ne
pas aborder la question de prix en comparant uniquement le prix par produit.
En effet, le coût et le budget d’une cuisine intègre des coûts indirects et dépasse
largement le simple coût des matières premières choisies. Plusieurs solutions peuvent
donc être intégrées pour aborder plus sereinement la question du budget, notamment à
travers un fonctionnement plus économique en général de la cuisine et de ses pratiques
(économie d’énergie, de gestes, de produits transformés, de pertes et déchets…).
5%10%
24%
24%
10%
14%
5%10%
- de 1,20 €
1,20-1,50 €
1,50-1,80 €
1,80-2,10 €
2,10-2,40 €
2,40-2,80 €
2,80-3,10 €
+ de 3,10 €
Graphique 12 : Les coûts « matière première / repas »
PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
36
2010
La typologie
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PAYS DE HAUTE MAYENNE / STRUCTURATION D’UNE FILIÈRE COURTE ET BIOLOGIQUE EN RESTAURATION COLLECTIVE
37
2010
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Collectivités d’etat
Sur le territoire du Pays de Haute Mayenne, une seule collectivité d’Etat
(hors hôpitaux) a été recensée : la gendarmerie municipale de Mayenne.
Etant un cas isolé pour lequel peu d’informations ont pu être recensées,
elle n’a pas été intégrée dans la typologie.
En effet, l’adjudant responsable de la restauration interne à la
gendarmerie n’a pas souhaité s’exprimer sur le fonctionnement de la
cuisine malgré l’obligation fixée par le Grenelle pour ce type
d’établissement, donc il n’a pas été possible d’intégrer ce restaurant dans
la typologie.
QUELQUES INFORMATIONS :
Les fonctionnaires de la gendarmerie peuvent se restaurer au sein du
restaurant en interne ou auprès de restaurants traditionnels
conventionnés dans ce cadre.
• MESS Mayenne - Cercle mixte de gendarmerie
Caserne Mayran - 23 avenue Hoche - 53100 Mayenne
Tel/fax : 02 43 03 18 22 (adjudants responsables : M. CARTEREAU)
Hôtellerie : 2 chambres - Restauration : du lundi au vendredi
Restauration en interne (passe par les marchés publics)
Fonctionnement détaillé : aucune information communiquée
• Etablissements agréés (hôtels-restaurants traditionnels)
Environ 10 établissements agréés et conventionnés sur le département dont la liste n’a pas été fournie.
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Les principaux freins pour les acteurs de la restauration
“ Aujourd’hui, l’outil du cuisinier n’est plus un couteau, c’est surtout devenu un
crayon ! ”
Orienter différemment le fonctionnement de la cuisine
et la valorisation des acteurs de la RC
« Avec 19 000 repas / j. soit + de 4 millions de repas / an, les professionnels
de la RC sont de véritables acteurs de la santé publique sur le territoire »
���� Méconnaissance du réseau de producteurs locaux
(craintes / volumes, régularité, normes sanitaires, disponibilités / année…)
���� Contraintes des marchés publics et / ou des groupements d’achat
(engagements pris GA et MP, charge de travail supplémentaire / commandes...)
���� Intégration dans le budget
(limiter le surcoût éventuel sans impacter sur la qualité des autres produits)
���� Contraintes sanitaires importantes
(traçabilité = temps de travail, auto-limite / risques,
perte de convivialité —ex : jardins maison de retraites…)
���� Un réel partenariat avec les producteurs locaux :
(Outils / identification producteurs, souplesse des commandes
et de la livraison, planification)
���� Travail / conditions d’approvisionnement
(Critères dans cahiers des charges des marchés publics,
outils de contractualisation, engagement durable)
���� Maîtrise des coûts
(révision des menus, saisonnalité, produits bruts, gestion pertes et déchets,
valorisation des produits = exemple de Copainville ou du lycée De Vinci avec un travail de présentation / self et salad’bar)
���� Valorisation du rôle et des responsabilités des acteurs RC
(Rôle éducatif, + initiatives // HACCP,
+ retours et liens avec les convives)
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CONCLUSION (RESTAURATION COLLECTIVE)
Au terme du diagnostic, les collectivités apparaissent comme l’un des
éléments les plus moteurs du projet. Largement impliquées dans le
diagnostic à travers une participation active à l’enquête et aux échanges
organisés sur l’ensemble du territoire, elles ont globalement exprimé une
grande motivation pour développer le projet d’introduction de produits de
qualité. Les cuisines produisant un nombre de repas important par jour ont
été très mobilisées et ont ainsi permis d’obtenir globalement des chiffres
fiables quant aux volumes et aux enjeux que représente le projet.
Quelques inquiétudes ont pu être abordées en vue de faire le point sur les
attentes et sur les objectifs à atteindre pour y répondre.
Parmi celles-ci, on retiendra plus particulièrement trois points essentiels :
• la nécessité de mieux connaître les réseaux et d’être en contact avec les
producteurs locaux en direct afin d’échanger sur les conditions
d’approvisionnement à mettre en œuvre ;
• le souhait de développer des projets spécifiques en réponse à certains
besoins exprimés et relatifs aux pratiques d’une partie des établissements
(ex : transformation de légumes gamme 4 et 5) ;
• l’importance d’une structuration des producteurs pour assurer le lien avec
un seul interlocuteur capable de centraliser les commandes et la logistique.
Par ailleurs, la question du prix des produits de qualité, le souhait d’intégrer du
« bio » et « local » et non pas « du bio venu de milliers de kilomètres » ou du
« local de mauvaise qualité » ont fait l’objet de préoccupations qui ont été
presque sytématiquement évoquées. En ce qui concerne les établissements
scolaires, l’importance du volet éducatif pour accompagner la démarche a
également été largement souligné.
Enfin, la poursuite des échanges initiés par le diagnostic a fait l’unanimité parmi
les acteurs ayant participé aux actions sur le territoire, afin d’instaurer la
confiance, d’encourager la diffusion des idées, de favoriser un engagement
durable et d’assurer un suivi du projet sur le long terme.
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