Et de deux - CSCQ
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Et de deux !Après le succès du premier numéro de notre journal VisionCSCQ. , nous avons leprivilège de vous adresser le deuxième du nom. Comme c’est bientôt devenu unehabitude, vous trouverez dans ce deuxième numéro des articles traitant, au senslarge du terme, des analyses médicales et plus précisément des contrôles dequalité externes au sein de celles-ci.Vous y trouverez, entre autres, des explications sur le système d’évaluationZ-Score, des informations sur nos nouveaux paramètres ou enquêtes, comme l’hCGurinaire ou l’enquête sur la Borréliose de Lyme. Un article sur les répartitionsleucocytaires automatiques, écrit par notre expert en hématologie, saura retenirtoute votre attention. Alors bonne lecture à tous.
Editoe CSCQ est reconnu par les autorités etles laboratoires comme centre compétent
pour le contrôle de qualité externe des analysesmédicales en Suisse et à l’étranger. Il organiserégulièrement des enquêtes par sondages pourpermettre aux laboratoires participants de
comparer leurs résultats entre eux etpropose aux professionnels de la santé
de surveiller la qualité de leurs analyses. Un rôlemoins connu du CSCQ est son importance dansla formation de jeunes personnes de diversesprofessions.Nous proposons depuis 2002 une place destage, reconnue pour ce domaine de la chimieclinique des stagiaires FAMH. Depuis cetteannée, nous collaborons avec l’Ecole Supérieured’Informatique de Gestion. Notre premier sta-giaire a élaboré selon nos souhaits, une présen-tation épurée de nos rapports pour l’année pro-chaine. Mais l’importance du rôle formateur duCSCQ est surtout vécu quotidiennement parnos adhérents. Par téléphone ou par écrit, nousnous efforçons de répondre à leurs questionsles plus diverses. L’enquête sur les phases depré- et post-analytiques et sa nouvelle formule
y contribuent également. Les résultatsdes nombreuses enquêtes que le Docteur
André Deom avait pris soin d’archiver depuis denombreuses années, sont utilisés de manièreanonymisée par les collaborateurs ou d’autresscientifiques, pour des études de l’évolution dela qualité sur le long terme. Ils en font profiterles professionnels du monde médical par desarticles publiés dans divers journaux scienti-fiques.Un autre rôle est celui joué par le CSCQ dans sacollaboration avec les EPI (Etablissements Pu-blics pour l’Intégration). Nous leur confions lafabrication de nos emballages que tous les ad-hérents connaissent bien. Lors des grandesenquêtes, deux personnes en intégration, vien-nent nous aider à la confection des paquets.Ceci leur permet de garder une relation avec lemonde professionnel, en dehors d’une celluleprotégée.
Dagmar Kesseler, Directrice
QuizUn laboratoire a rendu comme résultats lors d’une enquête: Glucose 6,15 mmol/L,Cholestérol total 0,90 mmol/L, HDL Cholestérol 6,7 mmol/L, LDL Cholestérol 5,0mmol/L. Que s’est-il passé à votre avis ? (Réponse au verso)
N° 2 Octobre 2010
L
CSCQ , 2 Ch. du Petit-Bel-Air , 1225 Chêne -Bourg+41 (0)22/ 305 52 30
Un des rôles du CQ externe est la pos-sibilité de pouvoir se comparer auxautres laboratoires.Le Z-score vous aide dans cette dé-marche, puisqu’il est un indicateur deperformance du laboratoire par rap-port aux autres laboratoires. Cettegrandeur sans unité est corrélée avecl’écart-type (SD). Il dépend donc for-tement de la dispersion des résultatsdes laboratoires et donc du CV. Pourles CV importants, il doit être consi-déré avec prudence.Le Z-score est calculé (norme ISO/CEI 43-1:1997) par la formulesuivante :
où x est le résultat du laboratoire, VCible
la valeur cible (valeur de consensusobtenue à partir des résultats des la-boratoires participants) et SD l'écart-type ou déviation standard.
Le Z-score donne l'écart relatif entrela valeur mesurée par le laboratoire etla valeur cible. Un signe négatif indiqueque la valeur mesurée est inférieure àla valeur cible, un signe positif que lavaleur mesurée est supérieure à la va-leur cible.Un Z-score de 3 signifie que la valeurmesurée est distante de 3 écarts-types de la valeur cible. Si la distribu-tion des valeurs est normale, la proba-bilité de trouver une valeur distantede plus de 3 écarts-types n'est que de0,13 %. On considère alors que cettedifférence ne peut s'expliquer par lesseules fluctuations statistiques. Le ré-sultat est alors "hors limites", commedans l'exemple ci-dessous, le résultatx = 2,7 mmol/l.SD
Vxz Cible−=
Dosage du glucose
0
20
40
60
80
100
120
140
2.4 2.6 2.8 3 3.2 3.4 3.6 3.8 4 4.2 4.4 4.6 4.8 5 mm ol/l
N
Vcible = 3,4 mmol/LSD = 0,17 mmol/L
CV = 5 %
-1σ-3σ -2σ +1σ +3σ+2σVcibleEcart-type -4σ +4σ
-1-3 -2 +1 +3+2Z-score -4 +40
x = 2,7 mmol/LZ-score = - 4,2
x = 3,5 mmol/LZ-score = 0,4
Remarques générales
NouveautésBorréliose de Lyme : La borréliose de Lyme est une maladie transmise par les
tiques très répandue en Suisse. Le tableau clinique est varié, réparti dans le temps etcommence souvent par un érythème migrant. Viennent ensuite des douleurs articulaires,des troubles cardiaques, des atteintes neurologiques. L’OFSP a créé un Centre Nationalde Référence sur les maladies transmises par les Tiques à Neuchâtel qui, avec la collabo-ration CSCQ, a élaboré un contrôle de qualité externe pour les tests de déterminationde la borréliose. La première enquête a eu lieu en septembre 2010, elle sera reconduiteen 2011, pour les laboratoires proposant le test de Lyme.
hCG urinaire : La hCG est une hormone produite par le placenta, augmentant trèsrapidement après fécondation de l’ovule. Elle est de ce fait un marqueur précoce d’unegrossesse. La mesure de la hCG dans les urines permet de faire une analyse non-invasive lorsqu’il s’agit de savoir rapidement si la patiente est enceinte, lors d’un exa-men radiologique par exemple. Le CSCQ vous propose de participer pour ce para-mètre également, à son enquête sur les urines.
Définition du languageCSCQ
FAC : La valeur FAC est l’abré-viation utilisée pour “ Facteur deperformance ”. Elle permet de situervotre résultat par rapport à la valeurcible (valeur de consensus), lorsqu’il ya suffisamment de participants (≥7).Un FAC de 0 à ± 2 est acceptable.Au-delà, le laboratoire doit analyserla situation et entreprendre une ac-tion correctrice.
Réponse au QuizLe laboratoire a inversé les résultats de Cholestérol total et de HDL Cholestérol.L’inversion de résultats est une des causes les plus fréquentes en phase post-analytique, lorsqu’il y a transcription manuelle des résultats.
Le coin des Experts‘importance du frottis sanguin (larépartition) à l’époque de l’ana-lyse des cellules sanguines par
automate.Le laboratoire d’hématologie est un outilfondamental dans le travail quotidien de laplupart des médecins, surtout pour ceuxqui pratiquent la médecine interne. C’estsouvent grâce aux valeurs sanguines que lemédecin peut prendre des décisions. S’il ya divergence, l’évaluation microscopiqueenglobe non seulement les leucocytes (“ larépartition ”), mais aussi les érythrocyteset les thrombocytes. Ainsi, dans des casprésentant des symptômes flous, un dia-gnostic différentiel large peut être limitéet parfois, on est même en mesure deposer un diagnostic spécifique.La plupart des cabinets qui disposent d’unlaboratoire utilisent la répartition des leu-cocytes connue sous le nom de répartitionleucocytaire automatique (3-Part). Cettedernière distingue trois populations de leu-cocytes, basée sur la taille différente descellules. Quant à la quantification, ce sonttoujours les valeurs absolues qui priment,car les valeurs en pourcent toutes seulespeuvent amener à des conclusions erro-nées. Exemple : 20 % de neutrophiles et70 % de lymphocytes avec un nombre totalde leucocytes de 4.0 G/L représentent laprésence d’une neutropénie, tandis que leslymphocytes sont tout à fait dans lanorme ; par contre, avec un nombre totaldes leucocytes de 9.0 G/L, la même répar-tition en pourcentage signifie qu’il y a lym-phocytose avec des neutrophiles dans lanorme.
Avec les appareils 3-Part-Diff., les neu-trophiles sont pris en compte commepopulation principale des granulocytes,incluant également les éosinophiles.Quant aux monocytes, il y a égalementune restriction : en tant que populationmoyenne entre les petits lymphocyteset les grands granulocytes neutro-philes, ils sont saisis que d’une façonapproximative par certains appareils etpris en compte comme cellules“ Mixed ” ou “ MID ”, ce qui est perti-nent. En effet, dans la même zone setrouvent éventuellement aussi les baso-philes et – si présents – les lympho-cytes atypiques, les plasmocytes, lesprécurseurs blancs et même lesblastes. En cas d’augmentation de lapopulation moyenne et/ou si l’appareildonne une alarme concernant une troi-sième population principale, il faut pro-céder à l’examen de la répartition mi-croscopique des leucocytes.
En raison de leur prix élevé, les auto-mates effectuant une répartition à 5sous-populations leucocytaires (5-Part)sont souvent réservés aux grands labo-ratoires. Ces automates sont équipés aumoins d’une modalité de mesure supplé-mentaire, permettant de quantifier au-tomatiquement les 5 sous-classes phy-siologiques des leucocytes, à conditionque ces dernières soient normales dupoint de vue qualitatif. Pour ces para-mètres, les valeurs des sous-classes deleucocytes données par l’automate sontplus précises que ceux résultant del’investigation visuelle. De même, le sys-tème d’alarme est bien plus sophisti-qué.
C’est ainsi que, par exemple, un déca-lage vers la gauche, des lymphocytesatypiques, des blastes et normoblastessont indiqués. Néanmoins, ce genre deconstat doit être confirmé par l’examenmicroscopique de la répartition des leu-cocytes.La référence absolue dans l’investiga-tion de toute altération de la formulesanguine reste l’évaluation microsco-pique du frottis sanguin. Sans ce der-nier l’identification de certains élé-ments (neutrophiles segmentés et non-segmentés, plasmocytes précurseursde la lignée des blancs) ne serai dans laplupart des cas pas possible. C’est dansl’évaluation de la formule des globulesrouges que les appareils d’hématologie,même les plus avancés, sont les moinssensibles. Ainsi, des phénomènes d’im-portance clinique tels des fragmento-cytes, cellules cibles ou inclusionsérythrocytaires comme les corpsde Howell-Jolly, ou encore desformes annulaires de Plasmodium nesont pas décelés – mais elles ne de-vraient pas échapper à l’examen micro-scopique.Afin de réduire les problèmes pré ana-lytiques, les échantillons pour l’hémato-logie devraient être analysés dans les 2heures qui suivent le prélèvement, indé-pendamment de la méthode analytiqueutilisée (automate ou microscope). Lescellules sanguines sont des organismesinstables à durée de vie limitée et, desurcroît, fragilisées en fonction dutemps par les anticoagulants ajoutés.
Dr Max Solenthaler Inselspital, Bern
La rédaction: S, Trentaz, rédacteur en chefP.-A. Morandi, A. Rieder
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La Qualité n’est jamais un accident,elle est toujours le résultat d’un effortintelligent. John Ruskin