Et aussi un LA PHOTOGRAPHIE - Libération · 2019. 7. 5. · LEPTITLIBE.FR 2 N°113 – 5 au 11...

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N°113 – 5 AU 11 JUILLET 2019

LA PHOTOGRAPHIEEt aussi un

QUIZ

QU’EST-CE QUI A CHANGÉ AVEC LES RÉSEAUX SOCIAUX ?

À QUOI RESSEMBLE LE MÉTIER DE PHOTOGRAPHE ?

COMMENT LA PHOTOA-T-ELLE ÉVOLUÉ ?

N°113 – 5 au 11 juillet 2019LEPTITLIBE.FR 2

Il n’a jamais été aussi facile de prendre une photo. Pourtant, c’était loin d’être le cas quand la photographie a été inventée !

À l’occasion des 50 ans du festival de la photo d’Arles, dans le sud-est de la France, je te propose de découvrir le métier de photographe et de comprendre comment les réseaux sociaux ont bousculé le monde des images.

Rédaction Cécile Bourgneuf et Solenn Sugier Illustrations Emilie Coquard Iconographie Emilie Rouy Édition Loïc Soleymieux


OSCAR, 7 ANS, ADORE PRENDRE DES PHOTOS

C’est en voyant faire son père, qui est photoreporter indépendant, qu’Oscar a eu envie de commencer à prendre des photos. Sa mère lui a donné un appa-reil quand il n’avait que 5 ans. «À cette époque, mes photos étaient moins bien faites que celles d’aujourd’hui, forcément. La lumière n’était pas très bonne mais elles étaient bien cadrées», estime-t-il.

Oscar préfère prendre des photos avec un appareil plutôt qu’avec un téléphone. «C’est plus drôle parce qu’on peut viser, mettre le flash et tout ça», assure-t-il. Un jour, il a même utilisé cet appareil pour

PARIS, LA VILLE OÙ HABITE OSCAR

INDÉPENDANTQui travaille à son compte et non pas pour une entreprise en particulier.


prendre en photo un personnage très important : le président de la République, Emmanuel Macron. Il était à l’Élysée, là où travaille le président, parce qu’une photo de son père y était exposée. «J’ai commencé à faire des photos et il m’a dit de m’approcher, raconte-t-il. Du coup, j’ai pris une photo de lui pendant qu’il me regardait et me tenait par les joues. J’ai été un petit peu impressionné mais pas énormément. Je trouvais ça drôle de faire une photo de près de lui qui montrait ses dents et tout. Et il était content.»

Ce qui plaît à Oscar, c’est de chercher le bon endroit et la bonne lumière pour prendre une belle photo. Il aime surtout photographier ses tableaux et statues pré-férés dans les musées ou les monuments

qu’il découvre pendant ses voyages. «J’ai bien aimé faire la photo d’un monument à Rome [en Italie] où il y avait des escaliers un peu partout, décrit-il. Il fallait avancer, reculer, pour pouvoir bien cadrer.» Son père lui donne souvent des conseils pour améliorer ses clichés. «Si par exemple je veux prendre en photo une personne en particulier dans une foule, mon papa me conseille de bouger l’appareil pour faire un peu de flou et pour mieux voir la personne», explique-t-il.

Pour faire des portraits de lui et sa famille, il s’amuse aussi à utiliser le retardateur, un dispositif qui permet de repousser de quelques secondes le moment où l’appa-reil prend la photo. Une autre manière de faire un selfie !

1. PHOTO DENIS ALLARD. 2. PHOTO OSCAR SIGON-ALLARD.

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Depuis le 1er juillet et jusqu’au 22 sep-tembre, Arles, dans le sud-est de la France, expose des milliers de photographies. Les visiteurs peuvent les découvrir dans dif-férents lieux de la ville, notamment dans des sites historiques comme des églises.

Ce grand festival de la photo s’appelle les Rencontres d’Arles et fête cette année ses 50 ans, avec 50 expositions différentes. On peut par exemple voir des photos d’expériences scientifiques qui recons-tituent des tornades ou une exposition sur l’art des cartes postales. Il y a aussi des ateliers destinés aux enfants pour apprendre tout un tas de choses autour de la photo.

«Exposer des photographies, c’est per-mettre aux visiteurs de découvrir d’autres façons de voir le monde, explique Anne Fourès, responsable du pôle pédagogie

des Rencontres d’Arles. Les images té-moignent d’une expérience vécue par les photographes et qui leur tiennent à cœur. Ils travaillent dessus pendant des mois, voire des années.»

Le festival d’Arles est pour eux l’occa-sion de rencontrer le public mais aussi tous ceux qui travaillent dans le milieu de la photographie et qui viennent du monde entier. Des photographes peuvent être repérés par des commissaires d’ex-position ou des galeristes qui pourront ensuite exposer leurs photos. Et ceux qui ne sont pas exposés viennent montrer leur travail aux professionnels de l’image qui se retrouvent sur place.

En 50 ans d’existence, Arles a exposé plus de 1 300 photographes. Certains étaient déjà connus, d’autres le sont devenus grâce au festival.

POURQUOI Y A-T-IL DES PHOTOS EXPOSÉES À ARLES ?

L’exposition «Cartes postales, nouvelles d’un monde rêvé», à Arles. PHOTO STÉPHANE LAGOUTTE. MYOP

COMMISSAIRES D’EXPOSITIONPersonnes qui cherchent des œuvres à exposer.

GALERISTESPersonnes qui sélectionnent des artistes pour exposer leur travail dans leur galerie.


1. La dernière valse du 14 juillet. Paris, 1949, par le photographe français Robert Doisneau. «La capitale était sombre à cette époque et ce couple rayonne. C’est le bonheur de la fin de la guerre, terminée quatre ans plus tôt. Les mouvements du pied et de la robe sont comme un élan vers la vie.» PHOTO ROBERT DOISNEAU

2. Gun 1. New York, Etats-Unis, 1954, par le photographe américain William Klein. «C’est probablement la photo la plus connue de Klein. Elle montre à la fois la violence [celle de New-York à cette époque-là] et l’innocence. L’enfant joue à la guerre et l’autre le regarde de façon assez émerveillé.» PHOTO WILLIAM KLEIN

3. Grande-Bretagne, Angleterre, New Brighton. 1983-1985. Série The Last Resort, par le photographe britannique Martin Parr. «Les gens semblent s’être précipités sur la nourriture. Martin Parr montre bien souvent le côté le moins positif de ses concitoyens et

dénonce dans ses photos la société de consommation.» PHOTO MARTIN PARR. MAGNUM

4. USA, California. Los Angeles. 1982, par le photographe français Raymond Depardon. «On ne sait pas si le monsieur qui tient la pancarte “Point de vue photo” l’a lui-même amenée là ou si elle était déjà à cet endroit. Depardon aimait ces moments où il ne se passe pas grand chose parce que c’est peut-être là qu’est l’essentiel de la vie.» PHOTO RAYMOND DEPARDON

5. Brésil, Brasilia. Issu du livre The Last Testament. 2014, par le photographe norvégien Jonas Bendiksen. «L’homme au centre affirme être la réincarnation de Jésus-Christ. Le photographe témoigne ici de la capacité de ce monsieur à se mettre en scène pour apparaître comme un être d’exception. Il est en blanc, comme le Christ et ses fidèles, en bleu comme la Vierge Marie.» PHOTO JONAS BENDIKSEN. MAGNUM

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50 ANS D’ARLES EN 5 PHOTOS Le P’tit Libé a sélectionné 5 grandes photos exposées à Arles depuis le début du festival. Elles sont commentées par l’historienne Françoise Denoyelle, auteure d’Arles, les rencontres de la photographie - 50 ans d’histoire (La Martinière).


«Être photographe, ce n’est pas juste faire une photo avec son smartphone, remarque Anne Fourès, responsable du pôle pédagogie des Rencontres d’Arles. Il faut avoir quelque chose à dire. Ce sont souvent des années de réflexion. Il faut travailler son sujet, se documenter… C’est un métier.»

Un photographe peut décider lui-même ce qu’il souhaite photographier ou effec-tuer ce qu’on appelle «une commande». Ça veut dire qu’une entreprise le paye pour montrer quelque chose de précis. Un journal va par exemple commander des photos pour un reportage et une agence de publicité des images pour mettre en valeur un produit, comme des baskets. Ensuite, les photographes ont souvent une spécialité. Il y a des photoreporters, des portraitistes, des photographes de mode, des photo-graphes culinaires… Le P’tit Libé a donné la parole à trois d’entre eux.

ALBERT FACELLY, 54 ANS, PHOTOREPORTER«Le photoreporter est avant tout un journa-liste. Il doit apporter une information, ra-conter et écrire avec l’image», dit-il. Il a tra-

vaillé pendant 25 ans pour une agence de photos et est allé dans de nombreux

pays, comme en Afghanistan ou au Rwanda. Désormais, il travaille en France pour le journal Libération (1). «Je peux être envoyé à l’Élysée, aller dans un camp de réfugiés… C’est très varié», explique ce photographe qui aime par-dessus tout «la liberté» que lui ap-porte son métier.

À QUOI RESSEMBLE LE MÉTIER DE PHOTOGRAPHE ?

Des manifestants sur un rond-point à Leers, dans le Nord, en février. «J’ai rencontré des gilets jaunes durant 10 jours dans toute la France. C’est rare de travailler sur une durée aussi longue, ça permet de mieux cerner le sujet et de faire des rencontres.» PHOTO ALBERT FACELLY

AGENCE DE PHOTOSSociété qui gère le travail et qui distribue les photographies des photoreporters.


MARIE ROUGE, 27 ANS, PORTRAITISTE

Marie tire le portrait des gens depuis 3 ans. Elle a par exemple pho-tographié le styliste Jean-Paul Gaultier ou le politicien Jean-Luc

Mélenchon. «J’ai en général 10 minutes avant de prendre la personne en photo. Je dois donc vite réussir à comprendre qui elle est pour savoir comment la mettre en valeur», explique-t-elle.

Marie retouche ensuite un peu les photos pour modifier les couleurs ou enlever les petits défauts. «Il faut être passionné pour faire ce métier parce qu’on ne gagne pas beaucoup d’argent. Mais ça apporte bien plus que ça. Ça m’a permis d’aller vers les autres.»

CHRISTINE DENIS-HUOT, 65 ANS, PHOTOGRAPHE ANIMALIÈRE

Christine travaille de-puis plus de 30 ans dans la savane afri-caine, au Kenya. Elle photographie des lions, des guépards, des élé-

phants… «La photographie animalière, c’est d’abord observer le comportement animal, remarque-t-elle. Ce sont des heures de patience, d’attente, pour té-moigner de ce qu’il se passe dans la na-ture.» Elle prend des photos avec de très gros téléobjectifs, qui permettent de photographier de très loin les animaux, sans les déranger.

1. Le rappeur français Lomepal, en 2018. «Il venait de faire une interview si intime qu’il souhaitait que je fasse le portrait le plus simple du monde. Je lui ai donc demandé de se mettre torse nu mais j’ai dû négocier longuement avec lui pour ça.» PHOTO MARIE ROUGE

2. Une famille de guépards dans une réserve au Kenya, en 2016. «La femelle guépard, qui se fait tirer la queue par l’un de ses bébés, s’appelait Malaika. C’était une mère extraordinaire. Elle est morte il y a un an. On l’a suivie durant des années.» PHOTO CHRISTINE DENIS-HUOT

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(1) Le P’tit Libé appartient au journal Libération.


Aujourd’hui, n’importe qui peut prendre une photo avec un appareil photo ou même son smartphone. Mais avant, c’était loin d’être le cas. La photographie a mis du temps à être à la portée de tous.

La plus ancienne photo conservée a été prise il y a un peu moins de 200 ans par l’inventeur français Nicéphore Niépce.

À cette époque, cette image apparaissait sur une plaque métallique placée dans une chambre noire et recouverte d’une sorte de goudron qui se dégradait à la lumière du soleil. Et il fallait être patient : pour obtenir ce résultat, il a fallu attendre deux jours !

Un autre Français, Louis Daguerre, a ensuite inventé un nouveau système : le daguerréotype. Plus facile à utiliser, il restait quand même très lourd et encom-brant. Il fallait encore poser longtemps, parfois jusqu’à 10 minutes en extérieur.

«Les photographes devaient avoir beau-coup de connaissances en physique et en chimie», explique Paul-Louis Roubert, historien de la photographie. La photo était pratiquée uniquement par des professionnels et des personnes qui avaient beaucoup d’argent parce que ça coûtait cher.

Dans les années 1840, une nouvelle tech-nique a été créée : le négatif, c’est-à-dire l’inverse de la photo (le positif). Ça a été une révolution parce qu’à partir de là, on a pu reproduire pour la première fois une même photo en plusieurs exemplaires.

À partir de la fin des années 1880, on a utilisé un nouveau support pour fixer les images : la pellicule. Cette bande souple était constituée d’une substance qui

COMMENT LA PHOTO A-T-ELLE ÉVOLUÉ ?

On appelle cette image le Point de vue du Gras, d’après le nom de la propriété de Nicéphore Niépce d’où cette photo a été prise en 1827.

PHOTO NICÉPHORE NIÉPCE. BRIDGEMAN IMAGES


réagissait à la lumière. Roulée en bobine dans l’appareil photo, elle permettait ensuite de développer les photos sur du papier. Grâce à elle, les appareils sont devenus plus petits et ont pu être tenus à la main, et non plus posés sur un trépied. On a pu aussi photographier des choses rapides puisque les photos étaient prises en moins d’une seconde. Beaucoup plus simple à maîtriser, la photographie a commencé à devenir accessible à tous.

Les appareils ont continué à évoluer : par exemple, dans les années 1960, ils se sont équipés de pellicules pour faire des photos en couleur. Dans les années 2000, une dernière révolution a bouleversé la photo : le numérique. Plus besoin de pel-licule, les photos sont capturées par des puces électroniques et stockées sur des ordinateurs. «La photographie a toujours cherché à devenir plus accessible. Avec le numérique, c’est la même idée puisqu’on n’a plus besoin ni de pellicule ni même d’appareil photo avec le smartphone», analyse Paul-Louis Roubert.

En 1888, le premier appareil photo pour tous a été vendu par l’entreprise Kodak. Il pouvait

prendre 100 photos. PHOTO NATIONAL MUSEUM OF AMERICAN HISTORY

TRÉPIEDSupport à trois pieds sur lequel on peut poser un appareil photo.

PUCES ÉLECTRONIQUESPetites plaquettes sur lesquelles sont implantés des circuits électroniques miniatures.

C’EST QUOI UNE CHAMBRE NOIRE ?

Depuis son invention, la photographie repose sur le principe de la chambre noire, connu depuis l’Antiquité. Dans une pièce complètement sombre, un mur est percé d’un petit trou.

Quand les rayons du soleil entrent par ce trou, ils projettent sur le mur opposé l’image de l’extérieur à l’envers.

Pour faire une photo, on utilise ce même système dans une boîte. À l’intérieur, l’image est fixée sur une surface sensible à la lumière.


QU’EST-CE QUI A CHANGÉ POUR LA PHOTO AVEC LES RÉSEAUX SOCIAUX ?

Sortir son smartphone, cliquer sur une icône et appuyer sur un bouton : grâce aux dernières technologies, il n’a jamais été si simple de prendre une photo. On peut même la modifier directement sur son téléphone, en y ajoutant des filtres par exemple. En plus, avec les réseaux sociaux, on peut la diffuser sur Internet dans le monde entier.

«Aujourd’hui, on ne partage plus seu-lement des photos avec sa famille mais avec tout le monde, explique Paul-Louis Roubert, historien de la photographie. L’image est devenue un élément de conversation : on l’utilise pour provo-quer une discussion, une réaction ou une émotion.»

Certains réseaux sociaux se sont même spécialisés dans la diffusion de photos. Le plus utilisé en ce moment est Instagram. Des centaines de millions de photos et vidéos y sont postées chaque jour, surtout par les jeunes.

Plein de gens partagent tous les jours des photos de leur vie sur Instagram. D’autres postent des photos parce que c’est leur passion. «Tout le monde peut faire de la photo mais tout le monde n’est pas photographe, assure Emilie Rouy, éditrice photo à Libération (1). Je pense que quelqu’un qui a l’œil fait la différence entre un amateur et un professionnel.»

Les photographes professionnels sont d’ailleurs de plus en plus présents sur ce réseau social. C’est le cas de Boby, qui est photoreporter : «Pour moi, on ne peut pas être photographe et ne pas être sur Instagram. C’est une vitrine : on peut y montrer son travail. J’aime aussi avoir une relation directe avec les gens. On sait tout de suite si sa photo plaît ou pas.»

EN 5 ANS, 8 FOIS PLUS D'UTILISATEURS SUR INSTAGRAM


Mais le réseau social peut parfois créer plus de concurrence pour les photo-graphes professionnels. Par exemple, pour y faire de la publicité, les marques peuvent travailler avec des photographes mais font aussi de plus en plus appel à des personnes qui ont beaucoup d’abonnés, comme des célébrités, pour poster des photos mettant en avant leurs produits. «Ça permet quand même de trouver du travail, nuance Boby. J’ai déjà été contacté par des marques ou des médias parce qu’ils me suivaient sur Instagram. Il y a aussi beaucoup de gens qui y cherchent de nouveaux talents.»

Pour se faire remarquer, certains cherchent alors à avoir le plus de «like» (des «j’aime», en anglais) possible en ne postant que des types de photos très ap-préciés sur Instagram. Résultat : on voit parfois plein de photos qui se ressemblent. «On sait qu’il y a des trucs qui marchent plus, comme les couchers de soleil, ex-plique Boby. Moi je poste des photos dont je suis fier. Il faut rester indépendant par rapport aux “codes” Instagram.» (1) Le P’tit Libé appartient au journal Libération.

EST-CE QU’ON PEUT PARTAGER N’IMPORTE

QUELLE PHOTO ?

Si on publie une photo prise par un photo-graphe, il doit être d’accord, même si elle est déjà sur

Internet. C’est le droit d’auteur. Dans tous les cas, il faut toujours indiquer le nom du photographe.

Si on prend la photo d’une personne et qu’on la publie, elle doit aussi être d’accord. Ça, c’est le droit à l’image. On peut donner son autorisation par écrit mais aussi en acceptant d’être pris en photo dans un contexte précis. Pour un mineur, ce sont les parents qui donnent leur autorisation. Par contre, si la photo est utilisée dans un autre contexte, comme pour une publicité, on peut s’y opposer. Si on ne respecte pas le droit à l’image, on peut être puni, souvent par une amende.

ÉDITRICE PHOTOPersonne qui choisit les photos et travaille en lien avec les photographes dans un journal.

MÉDIASPresse, radio, télévision.

MINEURPersonnes ayant moins de 18 ans : les enfants et les adolescents.

Capture d’écran de la page Instagram du photographe Boby.


1. QU’EST-CE QU’UN COMMISSAIRE D’EXPOSITION ?

a. Un policier qui arrête les cambrioleurs dans les musées

b. Une personne qui imagine des expositionsc. Un policier qui expose des œuvres

2. QUI EST ROBERT DOISNEAU ?

a. Un photographe françaisb. Un photographe américainc. Un photographe belge

3. QUE MONTRE LA PHOTO LA PLUS CONNUE PRISE PAR WILLIAM KLEIN ?

a. Des personnes en train de manger devant un buffet

b. Un enfant qui montre une arme à feu en affichant un regard dur

c. Un couple qui danse dans une rue sombre

4. QU’EST-CE QU’UN PHOTOREPORTER ?

a. Un journaliste qui écrit les légendes des images prises par des photographes

b. Un journaliste qui organise des expositions de photos

c. Un journaliste qui fait des photos

5. EN PHOTO, QU’EST-CE QU’UN PORTRAITISTE ?

a. Un photographe qui réalise le portrait d’une personne

b. Un photographe qui encadre ses photosc. Un photographe qui peint ses photos

6. SUR QUOI REPOSE L’ INVENTION DE LA PHOTOGRAPHIE ?

a. Le concept de la chambre griseb. Le principe de la chambre noirec. Le mystère de la chambre jaune

7. COMMENT S’APPELLE L’ IMAGE INVERSÉE À PARTIR DE LAQUELLE ON REPRODUIT UNE PHOTO EN PLUSIEURS EXEMPLAIRES ?

a. Un positifb. Un subjonctifc. Un négatif

8. QUELLE ENTREPRISE A VENDU LE PREMIER APPAREIL PHOTO ACCESSIBLE À TOUS ?

a. Dakodakb. Kodakc. Cadok

9. SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX COMMENT APPELLE-T-ON UN «J ’AIME» EN ANGLAIS ?

a. Un «love»b. Un «bike»c. Un «like»

10. QUE FAUT-IL AVOIR AVANT DE POSTER LA PHOTO DE QUELQU’UN SUR INTERNET ?

a. Son adresseb. Son autorisationc. Sa date de naissance

Réponses : 1 B – 2 A – 3 B – 4 C – 5 A – 6 B – 7 C – 8 B – 9 C – 10 B

QUIZ


Mission photo pour les 8-12 ans : Résoudre le mystère de la photographie d’Anne-Laure Jacquart et Thomas Tessier (Eyrolles, 16,90 €). À partir de 8 ans.

À travers plein de jeux et défis, ce livre explique comment bien cadrer et bien composer sa photo. Un petit cadre à découper permet même de tester les différentes solutions direc-tement dans le livre.

Dans la même édition, un manuel existe aussi pour les plus jeunes, dès l’âge de 5 ans : Clic ! Le manuel des petits photographes de Lumi Poullaouec (16,90 €).

Au bon moment, au bon endroit : 100 ans de photos qui racontent le monde de Philippe Godard (Saltimbanque, 15,90 €). À partir de 8 ans.

Des soldats français prêts à l’assaut lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), une actrice hollywoodienne qui dévoile ses jambes, un ré-volutionnaire cubain prenant la pose… Ce livre rassemble les photos les plus célèbres de ces 100 dernières années. Ces 35 clichés retracent l’histoire et montrent tout le poids que peut représenter une photo.

Prises de vue : décrypter la photo d’actu de David Groison et Pierangélique Schouler (Actes Sud junior, 17 €). À partir de 12 ans.

Ce livre décrypte 44 photos d’actualité. Ces images, prises dans l’action, té-moignent de ce qu’il se passe dans le monde. Mais qu’ont voulu dire les photographes ? Pourquoi ont-ils choisi cet angle de vue, ce personnage en particulier ? C’est ce qu’ex-plique avec beaucoup de clarté ce bouquin qui éclaire très bien sur les différentes techniques photographiques et montre à chaque fois dans quel contexte la photo a été prise avec un témoignage de son auteur.

Tu veux devenir un vrai petit photographe ou découvrir de jolies histoires autour de la photo ? Voici notre sélection de livres rien que pour toi !

MON COIN LECTURE


POUR LES PETITS FRÈRES ET LES PETITES SŒURS

Le Tout Petit d’Anne Letuffe (L’Atelier du poisson soluble, 18,50 €). À partir de 4 ans.

Un ciel étoilé devenant des yeux scintil-lants, des galets blancs se transformant en un sourire éclatant… Dans cet imagier inventif, chaque photo est détournée sur la page suivante grâce à un jeu de volets. Une jolie façon de s’amuser avec la photo tout en explorant le corps humain.

Ma photo de Dorothée de Monfreid (L’École des loisirs, 10,70 €). À partir de 2 ans.

Jane veut faire une photo de ses amis. Mais pas facile d’y arriver quand chacun n’en fait qu’à sa tête ! On retrouve dans cette petite histoire pleine d’humour la bande de toutous fétiche de l’auteure (à découvrir dans d’autres albums de la même collec-tion), dans un livre cartonné idéal pour les plus petits.

La Guerre de Catherine de Julia Billet et Claire Fauvel (Rue de Sèvres, 16 €). À partir de 12 ans.

Rachel, une jeune fille juive, vit à la Maison de Sèvres, une école pas comme les autres où elle se découvre une passion pour la photographie. Mais en pleine Seconde Guerre mondiale, dans une France occupée par les nazis, elle doit fuir et changer de nom pour sauver sa vie. La photo devient alors

pour elle une manière de résister à son exil.

Avec beaucoup de subtilité et d’émotion, cette BD nous embarque dans l’histoire tour-mentée de cette période tout en dévoilant la force que peut faire naître en nous une passion. À découvrir absolument !


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