Enquête sur les perceptions de la démocratie participative auprès des jeunes
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AVANT PROPOS
Le présent rapport présente une synthèse des résultats de l’enquête sur les perceptions de la
Démocratie Participative auprès des Jeunes réalisée en Tunisie par l’organisation I WATCH
Tunisia.
Cette étude est financée par PONTIS Foundation et SlovakAid.
Elaborée par : Dhia Elhak Ammar
membre I WATCH
Ingénieur Statisticien diplômé de l’Ecole Supérieure de la Statistique et de l'Analyse de
l'Information
En cas de divergence entre les versions linguistiques, veuillez noter que la version française
fait foi.
Les résultats bruts et détaillés peuvent être obtenus à la demande auprès de l’organisation.
1
Table des matières 1. NOTORIÉTÉ DE LADÉMOCRATIE PARTICIPATIVE CHEZ LES JEUNES ................................................ 3
2. Perception de la démocratie participative chez les jeunes ................................................................. 5
3. EXPERIENCES PERSONNELLES.......................................................................................................... 6
4. AVIS ET OPINIONS DES JEUNES : ................................................................................................... 10
5. Degré d'engagement de jeunes pour promouvoir la démocratie participative : ......................... 15
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 17
ANNEXE ................................................................................................................................................. 18
Méthodologie ........................................................................................................................................ 18
2
INTRODUCTION
La Révolution Tunisienne a ouvert la voie aux jeunes pour qu’ils puissent jouir
pleinement de leur droit naturel de participer aux affaires publiques, grâce aux libertés de
réunion, d’expression et d’association. La jeunesse Tunisienne a pu profiter de ces droits pour
contribuer au processus de prise de décision dans le pays.
Cette situation a été reflétée pendant le processus de rédaction de la nouvelle Constitution
Tunisienne. Les composantes de la société civile, telles que les organisations et les partis
politiques, ont exercé une pression sur l’Assemblée Nationale Constituante pour modifier des
articles ou approuver d’autres. Cependant, en dépit des quelques progrès significatifs réalisés,
le succès demeure limité et nécessite beaucoup d’efforts.
Ces expériences ont démontré davantage que la Démocratie Représentative a aussi ses limites
et pourrait même entraîner des décisions qui ne représentent pas la volonté des citoyens. Ce
manque de représentativité est le résultat de l’exclusion des citoyens dans le processus de la
prise de décision pendant la période entre les élections. En outre, la représentativité des
institutions élues pourra être affectée par l’abstention et par le code électoral.
Par conséquent, on exige aujourd’hui d’engager davantage le citoyen et la société civile dans
le processus de prise de décision et d’améliorer la participation au niveau local et
communautaire, en consultant les individus qui souhaitent avoir leur mot à dire dans les
décisions qui les concernent.
Cette enquête a pour objet de recueillir des informations sur la perception de la démocratie
participative chez les jeunes et ses fondements, ainsi que leurs propres expériences
personnelles dans le domaine de la Démocratie Participative et leur volonté de s’engager dans
sa promotion ou d’exiger son établissement.
3
1. NOTORIÉTÉ DE LADÉMOCRATIE PARTICIPATIVE
CHEZ LES JEUNES
La première partie de l’enquête s’est intéressée à la réputation de la démocratie participative
et l’intérêt pour la politique chez les jeunes.
La défiance populaire exprimée envers la politique ne doit pas être interprétée comme un
désintérêt total pour la chose publique. En fait, plus de la moitié (52 %) des jeunes sondés
déclarent qu’ils s’intéressent à la politique, parmi eux 9% sont tout à fait intéressés.
En même temps une bonne partie des sondés (48 %) disent ne pas être intéressés par la
politique.
L’intérêt à la politique est plus marqué chez les hommes (59%) que chez les femmes (47%).
Malgré les efforts des composantes de la société civile pour la promotion de la démocratie
participative depuis la révolution, les termes de « démocratie participative » restent inconnus
ou obscures par une majorité de jeunes tunisiens. En fait, un peu plus de la moitié des jeunes
interrogés (51%) ont entendu parler de démocratie participative, mais seulement 10% voient
bien ce que s’agissent ces termes.
11%
36%44%
9%
Vous intéressez-vous à la politique en général ?
Non, pas du tout
Non, plutôt pas
Oui, plutôt
Oui, tout à fait
4
Apres l’approbation de la nouvelle constitution et à l'heure où les partis politiques participants
au dialogue national cherchent un consensus sur la date des élections, force est de constater
que les jeunes ne prennent pas part à ce débat. Ce désintérêt pour la politique politicienne est
manifeste : en effet une bonne partie des sondés (40%) déclare n’avoir aucune connaissance
sur la nouvelle constitution. 60% déclarent le contraire et seuls 6% parmi eux affirment avoir
une connaissance profonde sur le contenu de la nouvelle constitution tunisienne.
Même Constat pour les connaissances de jeunes sur la loi électorale où deux jeunes interrogés
sur trois (66%) déclarent n’avoir aucune connaissance sur cette nouvelle loi, alors que 29%
disent qu’ils ont une idée superficielle et 5% affirment que leur connaissance sur cette loi est
approfondie.
En moyenne à peine 10% des jeunes sondés indiquent avoir une idée sur le budget municipal
et seuls 2% parmi eux affirment qu’ils voient bien de quoi il s’agit.
47%
10%
41%
2%
Avez-vous déjà entendu parler de " démocratie participative''
Non
Oui, et vous voyez bien cedont il s'agit
Oui, mais vous ne voyez pasbien ce dont il s'agit
Refus
40%
66%
90%
54%
29%
8%
6%
4%
2%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
la constitution Tunisienne
la nouvelle loi electorale
le budget de votre municipalite
Avez vous une idée sur
aucune connaissance connaissance superficielle connaissance approfondie
5
2. Perception de la démocratie participative chez les jeunes
79% des jeunes interrogés ne s’intéressent pas aux réunions et débats animés par les autorités
locales et régionales. Seuls 17% déclarent qu’ils sont attentifs à ces genres de réunion.
En revanche, Une bonne part des répondants (49%) envisage participer aux réunions et débats
animés par les députés ou les autorités locales si l’occasion se présente. Mais Si ce premier
chiffre a de quoi tranquilliser, il en va tout autrement des 41% des répondants avouant se
montrer non intéressés par les réunions des concertations avec les députés et les autorités
locales.
Qu’est-ce qu’une bonne décision ?
Selon les jeunes sondés, une «bonne décision» prise par les élus est une décision qui a été
prise après la consultation des experts (87%), ou suite à une concertation avec les citoyens
concernés (85%). Pour 76% des répondants une bonne décision est aussi une décision qui
correspond au point de vue majoritaire.
D’autre part, un peu plus que la moitié des interrogés (51%) considèrent qu’une bonne
décision est une décision qui correspond à ce qu’ils pensent.
58% des interviewés sont favorables à l’établissement des fondements de la démocratie
participative entre les citoyens et les responsables est une très bonne chose, 28% estiment que
c’est une bonne chose mais elle ne constitue pas une priorité immédiate.
En revanche, une minorité des répondants voit que cette action n’est pas importante, et qu’elle
ne sert à rien selon 2% des jeunes interviewés.
49%
42%
9%
êtes-vous pret a participer aux réunions et débats
animés par les deputes de la region
Oui
Non
NSP/REF
6
Seuls 2% des jeunes pensent que la démocratie participative et la concertation avec les
citoyens est une ‘’très mauvaise’’ ou ‘’assez mauvaise’’ chose. 37% considèrent au contraire
que c'est «plutôt une bonne chose», et 52% une très bonne chose, 9% ne se prononçant pas.
3. EXPERIENCES PERSONNELLES
14% des répondants affirment avoir eu connaissance que leur municipalité ou délégation a
déjà organisé des démarches de démocratie participative, telles que des débats, des réunions
publiques. En contrepartie, Une majorité (48%) indique être sûrs que leur municipalité n’a
rien organisé de tel. Une bonne partie de sondés (38%) indique ne pas être en mesure de
58%28%
3%
2%8%
Selon vous et d'une maniere generale, est ce qu'il faut etablir
les fondements d'une DP
Oui c'est une bonne chose
Oui mais ce n'est pas une priorite
Non ce n'est pas important
Non ce n'est pas important etelle sert a rien
NSP/REF
52%37%
2%
9%
Diriez-vous que, d'une manière générale, que la DP est une:
Très bonne chose
Une assez bonne chose
Une mauvaise chose
NSP
7
répondre à cette question, ne sachant pas si leur municipalité a ou non organisé de telles
démarches.
D’autre coté, en moyenne 81% des interrogés nient avoir participé à au moins une
concertation organisée par leur municipalité durant la dernière année et seuls 5% déclarent y
avoir pris part. Deux tiers des ceux derniers (66%) estiment que leur participation n’a pas eu
d’impact sur la réflexion ou la décision finale.
Autres piètres résultats : seulement 14 % de la population interrogée déclare être membre au
sein d'une association ou un syndicat (1% en tant que responsable, 6% en tant que membre
actif et 7% en tant que simple adhérent). En revanche, 85 % des jeunes sondés ne sont actifs
dans aucune organisation de la société civile, seuls 11% parmi eux se sympathisent avec une
association ou un syndicat.
Comme affiché ci-dessus les résultats sont plus médiocres pour l'implication des jeunes
auprès des partis politiques. En fait, 5% seulement déclarent être membre d’un parti
politique : 3% uniquement sont des membres actifs. D’autre part, la majorité écrasante des
sondés (95%) ne sont actifs au sein d’aucune organisation politique, seulement 11% d’entre
eux sont des sympathisants les restes (84%) se désintéressent complètement de la vie
politicienne.
Ces résultats confirment que la population jeune tunisienne, en a marre de la politique
politicienne. La jeune génération est déçue par la manière dont la politique est faite en Tunisie
1% 7% 6% 11%
74%
1% 2% 2% 11%
84%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Responsable Membre actif Simple Adhérent Sympathisant non adherant
degré d'implication auprès d'une organisation de la société civile/ Parti
politique
organisation de la société civile parti politique
8
après la révolution. Beaucoup veulent contribuer, mais ils sont las de ces promesses non
tenues. Ils ont eu une mauvaise perception de la politique.
3 ans après la révolution, la jeunesse tunisienne croit peu à la politique et aux institutions
politiques. Un climat de non-confiance s'est installé entre les jeunes et les vieillards des partis
politiques.
Pour ce qui est de l’intention de vote, 39% des jeunes sondés ont l’intention d'aller voter aux
prochaines élections municipales, tandis que 2% de ces jeunes déclarent qu’ils vont se
déplacer mais ils vont voter blanc.
En revanche, 29% des répondants n’ont pas encore décidé s’ils vont voter ou non et 27%
déclarent qu’ils bouderont les urnes.
Plus globalement, on peut constater, à la lecture de ces résultats, que l'âge influence
l’intention de vote : plus on est âgé, plus on a tendance à aller voter. Comme montré dans la
figure ci-dessous chez les jeunes 18-24 l’intention d’aller voté ne dépasse pas 35% contre
42% chez les jeunes 25-30 et 45% chez les jeunes 31-35.
40%
2%28%
30%
Comptez-vous voter aux prochaines élections municipales?
Oui
Oui mais Je voterai blanc
Non
NSP
9
On remarque aussi que l'intention de bouder les urnes est plus élevée chez les jeunes de
Sousse que chez les jeunes des autres régions.
Quelle participation dans les manifestations et événements politiques ?
Mais mis à part le vote et l'implication dans le travail social et politique, les jeunes
connaissent d’autres manières de s’engager dans leur communauté.
En effet, les grèves, la signature des pétitions et les sit-in sont reconnues pour être un moyen
privilégié des jeunes pour exprimer leurs opinions. Dans notre enquête, 31% des répondants
ont dit avoir participé à un sit-in ou une grève durant la dernière année. Par contre, seulement
15% des sondés rapportent avoir signé une pétition, 13% déclarent avoir participé à un
meeting politique et 10% à une réunion communale dans les derniers 12 mois.
35%
42%
45%
2%
1%
1%
30%
26%
22%
31%
27%
29%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
18-24 ans
25-30 ans
31-35 ans
L'intention d'aller voter par tranche d'age
Oui Oui mais je voterai blanc Non NSP
34%
50%
54%
30%
34%
5%
1%
0%
2%
2%
26%
21%
22%
24%
43%
34%
23%
21%
44%
18%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
El Kef
Gafsa
Medenine
Sfax
Sousse
L'intention d'aller voter par région
Oui Oui mais je voterai blanc Non NSP
10
Durant la même période 63% des interrogés ont suivi les débats de l'ANC à la télévision et
39% ont utilisé les réseaux sociaux pour communiquer leurs avis politiques.
On conclut à partir de ces résultats, que pour les jeunes l'engagement ne passe pas forcément
par un parti la participation s’exprime avant tout dans des formes d’engagement politique non
instituées, plus que dans le cadre d’une association, d’un parti ou d’un syndicat.
4. AVIS ET OPINIONS DES JEUNES :
Nous avons interrogé les jeunes sur les effets attendus de la démocratie participative, les
réponses furent favorables. En effet, 85% des jeunes interrogés pensent que la démocratie
participative a pour effets d'associer les citoyens à la vie locale et de faire en sorte que les élus
tiennent compte de l'avis des citoyens avant de décider selon 83% des répondants. De plus,
elle permet d’augmenter l’adhésion des citoyens aux décisions déjà prises pour 82% des
interrogés, de renforcer la transparence des décisions prises pour 76% et de rendre les
décisions publiques plus efficaces pour 76%. En outre, les interviewés estiment très
majoritairement (80%) que la démocratie participative permet de contrôler les travaux des
instances élues.
Un peu moins de deux tiers (64%) des interviewés estime que la concertation renforce le
patriotisme de citoyens et les pousse à payer volontairement leurs impôts.
10%
15%
31%
63%
13%
39%
89%
84%
67%
36%
86%
59%
0% 25% 50% 75% 100%
PARTICIPÉ À UNE RÉUNION COMMUNALE
SIGNÉ UNE PÉTITION
PARTICIPÉ À UN SIT-IN OU UNE GREVE
SUIVI À LA TÉLÉVISION LES DÉBATS DE L'ANC
PARTICIPÉ À UN MEETING POLITIQUE
COMMUNIQUÉ VOTRE AVIS POLITIQUE VIA LES …
Durant la dernière année, avez-vous:
Non Oui
11
Les sondés sont moins nombreux à affirmer que la démocratie participative a pour effet de
faire croire qu’on écoute les citoyens tout en décidant sans eux. De fait, 44% des répondants
sont d’accord avec cette affirmation, tandis que 42% ne sont pas d’accord.
En contrepartie, 54% des jeunes estiment que les démarches participatives risquent de ralentir
les processus de décisions politiques.
Les jeunes sondés sont loin de mettre l'ensemble des responsables politiques dans le même
sac.
Si les jeunes n’ont plus confiance dans leurs représentants politiques, il y a cependant des
degrés dans leur répulsion. De manière générale, les membres du gouvernement et bien qu’ils
ne sont pas élus ni désignés par les députés de l’ANC, échappent un peu plus que les autres au
sentiment de rejet des jeunes.
Les jeunes répondants sont ainsi 49% à croire en l'honnêteté du gouvernement actuel (45%
ont l'opinion inverse).
L'assemblée nationale constitue la seule institution élue directement par le peuple ("suffrage
universel direct") après la révolution. A ce titre, il serait intéressant de voir quel degré de
confiance les jeunes lui accordent.
Mesurant le degré de confiance des jeunes envers l'Assemblée nationale, on constate que leur
opinion est sévère vis-à-vis du leurs députés régionaux à l’ANC, en fait, seules 33% des
2%
4%
2%
15%
2%
2%
2%
6%
5%
3%
4%
6%
27%
9%
6%
7%
21%
9%
31%
35%
34%
25%
31%
32%
30%
35%
32%
53%
47%
48%
19%
45%
49%
50%
19%
33%
10%
9%
10%
14%
13%
11%
10%
18%
21%
0% 25% 50% 75% 100%
d'associer les citoyens à la vie locale
de Faire en sorte que les élus tiennent compte de l'avis des…
d'augmenter l'adhésion des citoyens aux décisions déjà prises
de faire croire qu'on écoute les citoyens tout en décidant…
de renforcer la transparence des décisions et de l'action public
de rendre les décisions publiques plus efficaces
d'offrir aux citoyens la possibilité de contrôler les élus
de trop ralentir les processus de décisions politiques
de renforcer le patriotisme de citoyens et de les encourager…
Selon vous, aujourd'hui la démocratie participative a -t-elle pour effets
Pas du tout d'accord Plutôt pas d'accord Plutôt d'accord Tout à fait d'accord NSP
12
personnes interrogées disent leur faire confiance Un peu mieux que la Délégation Spéciale qui
ne recueille que 27% de confiance.
La confiance dans les institutions politiques en général est donc très faible parmi les jeunes.
Néanmoins, si l’on considère les résultats institut par institut, le rejet apparaît un peu moins
ancré. Ainsi, le président de la république suscite la confiance de 41% des jeunes
tunisiens (contre 54%).
Si l'on porte notre analyse suivant le milieu de résidence, cet avis envers le Président est plus
plébiscité au niveau des régions rurales où un peu moins de la moitié des jeunes (48%)
déclarent avoir confiance en lui.
21%
23%
28%
19%
32%
32%
26%
27%
24%
31%
33%
43%
3%
3%
8%
5%
0% 25% 50% 75% 100%
à la Délégation Spéciale
Aux élus de votre Région à l'ANC
au president de la republique
Aux ministres
Faites-vous tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout confiance à chacun de ces représentants pour prendre de
bonnes décisions?
Pas du tout confiance Plutôt pas confiance Plutôt confiance Tout à fait confiance NSP/REF
48%
48%
56%
38%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
n'ont pas confiance
ont confiance
Degré de confiance des jeunes envers le président de la république par milieu de résidence
Urbain Rural
13
Dans le détail, on constate que ceux qui ont choisi de voter blanc ou de bouder les urnes aux
prochaines élections municipales sont les plus méfiants envers les institutions politiques.
Q15a Faites-vous tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout confiance à La Délégation Spéciale
Q15b Faites-vous tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout confiance Aux élus de votre
Région à l'ANC
n'ont pas confiance
ont confiance NSP/REF
n'ont pas confiance
ont confiance NSP/REF
Oui 42% 37% 21% Oui 48% 42% 10%
Je voterai blanc
73% 27% 0%
Je voterai blanc
64% 36% 0%
Non 61% 23% 16% Non 68% 24% 7%
NSP 57% 17% 26% NSP 54% 30% 17%
REF 47% 40% 13% REF 53% 33% 13%
Q15c Faites-vous tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout confiance au Président
Q15d Faites-vous tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout confiance aux ministres
n'ont pas confiance
ont confiance NSP/REF
n'ont pas confiance
ont confiance NSP/REF
Oui 50% 46% 4% Oui 37% 59% 4%
Je voterai blanc
55% 45% 0%
Je voterai blanc
82% 18% 0%
Non 66% 32% 2% Non 52% 44% 4%
NSP 47% 42% 11% NSP 49% 41% 10%
REF 53% 40% 7% REF 40% 53% 7%
Ces constatations donnent à penser que la méfiance des jeunes envers les institutions de l’état
et les politiciens poussent les jeunes à bouder les urnes.
Globalement, deux facteurs ont surtout joué en défaveur des instances politiques tunisiennes.
D’une part, la période transitoire qui a traîné en longueur et d’autre part, les conséquences de
la crise économique et politique.
A la question portant sur le droit de participation aux concertations, l’étude démontre que
30% des jeunes sondés sont favorables à l’exclusivité de participation des personnes ayant un
bon niveau scolaire lors de concertations. Un peu moins des sondés 29% voient que la
participation aux concertations doit être exclusivement réservé aux jeunes.
Une minorité des jeunes qui ne dépasse pas 6% sont hostiles à la participation des femmes
aux concentrations.
Interrogés sur les sujets ‘’sur lesquels ils souhaitent discuter avec les responsables ‘’, les
jeunes sondés, qui ont été sollicité de répondre spontanément (sans liste de choix), ont
répondu à 51% "l'emploi et la lutte contre le chômage". Ce chiffre s’explique aisément par le
14
taux de chômage enregistré Le chômage a toujours été un enjeu majeur pour les jeunes il n’est
donc pas surprenant qu’il arrive en tête des priorités surtout en période de ralentissement
économique.
Le développement régional, qui a été cité par 30% des sondés, arrive en deuxième position
sur la liste des sujets que les jeunes veulent aborder avec les responsables régionaux et les
élus de la région à l’ANC.
Les jeunes interrogés considèrent Sécurité et la lutte contre le terrorisme comme la troisième
priorité la plus importante à discuter avec les responsables (16%). La même proportion des
sondés (16%) préfèrent aborder le sujet de la maîtrise des prix et la lutte contre la pauvreté.
Pour 15% des répondants, l’éducation est un sujet prioritaire, 14% ont cité L'environnement et
la lutte contre la pollution.
En bas de la liste on trouve la santé (Qualité, L'amélioration de l'accès aux soins) avec 9%
suivi par la transparence et la lutte contre la corruption (8%), la situation sociale (6%),
amélioration des transports publics (4%).
D’autre part, 19% des jeunes répondants estiment que la participation aux concertations doit
être exclusivement réservée aux chômeurs. D’autre coté, 21% des interrogés pensent que
seuls les membres des organisations de la société civile et les membres des syndicats doivent
avoir le droit de participer aux concertations. 11% accorde cette faveur (l’exclusivité de
participation aux concertations) aux membres de partis politiques.
51%
30%
16% 16% 15% 14%9% 8% 6% 4%
22%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
Quels sont les sujets que vous preferez discuter avec les responsables
15
5. Degré d'engagement de jeunes pour promouvoir la
démocratie participative :
Nous avons étudié la volonté du grand public de s’engager dans la promotion de la démocratie
participative.
Près de sept sondés sur dix (67%) indiquent qu’ils pourraient s’imaginer s’engager
personnellement dans cette cause. Cette motivation collective constitue un atout qui devrait
être exploité surtout par les composantes de la société civile.
L’engagement associatif est la mode de promotion de la démocratie participative la moins
préférées des jeunes. En fait seulement 50% des sondés déclarent être prêts à rejoindre une
association pour promouvoir cette cause. Pour la même cause 60% des répondants déclarent
qu’ils seraient prêts à signer une pétition et 62% indiquent être prêts à utiliser les réseaux
sociaux afin de promouvoir la démocratie participative.
37%
52%
47%
32%
38%
34%
39%
39%
39%
36%
40%
33%
19%
5%
11%
22%
13%
25%
0% 25% 50% 75% 100%
membres des associations, organisations et syndicat
hommes
partis politiques
jeunes
chomeurs
personnes ayant un bon niveau scolaire
Selon vous, la participation aux concertations doit etre exclusivement réservé aux:
Pas du tout d'accord Plutôt pas d'accord Plutôt d'accord Tout à fait d'accord
16
60%
50%
62%
32%37%
28%
8% 13% 10%
SIGNER UNE PÉTITION JOINDRE UNE ONG QUI PROUMOVOIT LA DP DANS LA
RÉGION
PROMOUVOIR LA DP SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Seriez-vous prêt à
Oui Non NSP
17
CONCLUSION
A travers cette étude, on a notamment tenté de mettre en exergue les opinions des jeunes vis-
à-vis d’un thème décisif qui concerne directement cette catégorie de la population.
Les résultats du sondage confirment la rupture entre les jeunes et les institutions de l’état bien
qu’elles ont été élues. Ceci confirme que la Démocratie Représentative n’est pas suffisante
pour faire entendre la voix du peuple.
La méfiance des jeunes envers les institutions politiques élues, tout en insistant à boycotter les
partis politiques, indique que les jeunes Tunisiens rejettent le système entier et désirent le
changer.
On peut, donc, conclure que la jeunesse Tunisienne est confrontée à un dilemme qu’elle a
ignation envers la é. D’une part les jeunes Tunisiens expriment leur rejet et indcré même-elle
situation politique actuelle et, d’un autre côté, cette jeunesse même préfère s’isoler de la scène
politique et choisi la rupture totale.
Ce sondage vise à évaluer les opinions des jeunes et leur volonté de contribuer aux affaires
ues. Il s’agit du point de départ de tout un projet réalisé par l’organisation afin d’ancrer publiq
les principes de la Démocratie Participative chez les jeunes et les pousser à travailler et
local. participer davantage dans le processus de prise de décision sur le plan
Comme pour toute étude scientifique, la présente étude peut comporter des lacunes.
Cependant, elle a été réalisée suivant une méthodologie stricte et claire.
18
ANNEXE
Méthodologie
La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas par genre après
stratification par région et milieu (urbain, rural).
L’enquête a été menée dans 5 gouvernorats : Gafsa, Sfax, Sousse, Kef et Médenine
La méthode de sélection des individus se résume en quatre étapes :
1ère étape : Partage de l’échantillon sur les gouvernorats cibles selon la méthode de
Probabilité proportionnelle à la taille (PPT):
L’échantillon représentatif a été divisé sur les gouvernorats cibles (Gafsa, Sfax, Sousse, Kef et
Médenine) et dans les deux milieux (rural et urbain) proportionnellement à la taille de la
population cible (les jeunes âgés entre 18 et 35 ans dans ces gouvernorats)
Répartition géographique de l’échantillon
Gouvernorat Pop [18 35 ans] Urbain Rural % Total %
échantillon Urbain2 Rural3
Le Kef 229,96 51% 49% 12% 72 37 35
Sousse 317,99 81% 19% 16% 96 78 18
Sfax 376,15 65% 35% 44% 264 172 92
Médenine 273,05 79% 21% 14% 84 66 18
Gafsa 271,42 74% 26% 14% 84 62 22
Total 1468,57 65% 35% 100% 600 390 210
2ème étape : Sélection des délégations dans chaque gouvernorat en se basant encore une
fois sur la méthode de PPT tout en tenant compte du critère milieu.
3ème étape : En se basant sur la liste de milieux ruraux/urbains on choisit les
communautés cibles.
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4ème étape : consiste en un sondage systématique (on choisit aléatoirement le premier
ménage et les autres sont choisis selon le même schéma) puis on sélection l’individu cible
dans chaque ménage selon la méthode de kish1.
Taille de l’échantillon :
L’objectif est de construire un échantillon pour que les observations puissent être généralisées
à l’ensemble de la population.
Trois facteurs déterminent essentiellement la taille de l'échantillon pour une enquête faite dans
la population :
La prévalence estimative de la variable étudiée
Le niveau de confiance visé
La marge d'erreur acceptable.
Pour un modèle d'enquête fondé sur un échantillon aléatoire simple, la taille d'échantillon
requise est calculée en appliquant la formule suivante :
n= t² x p(1-p)
m²
n = taille d'échantillon requise
t = niveau de confiance à 95% (valeur type de 1,96)
p =prévalence estimée des facteurs de risque dans la population cible. (p= 0.5)
m = marge d'erreur à 4%
n=600 avec un taux d’erreur +- 4%
La taille de cet échantillon est répartie entre les sites d’observation proportionnellement à leur
poids démographique.
La méthode de collecte s’appuie sur un questionnaire papier qui a été administré en face à
face, la population cible a été ainsi sollicité spontanément dans les maisons.
1 La méthode de Kish est une procédure de sélection au hasard d’un individu parmi les individus éligibles d’un
ménage appartenant à l’échantillon d’une enquête auprès des ménages. L’individu sélectionné, ou « individu
Kish » est celui qui sera interrogé ou sur lequel des données seront collectées. [ Wikipedia]