En action - Extranet
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En action pour réduire l’allergie au pollen de l’herbe à poux
Programme santé environnementale Direction de santé
publique de la Montérégie
JUIN 2010 Bi
lan
mon
téré
gien
Un problème d’envergure La rhinite allergique due au pollen de l’herbe à poux affecte 20 % de
la population montérégienne. Elle est un facteur de risque pour le
développement de l’asthme.
À l’automne 2009, les CSSS de la Montérégie ainsi que les municipalités, les commissions scolaires et les services de garde à l’enfance dressent un bilan de leur implication dans le contrôle de l’herbe à poux. Ce bilan a une double utilité : permettre d’orienter l’intervention et suivre l’évolution de l’implication des milieux.
En bref... L’information sur l’herbe à poux et son contrôle est la pierre angulaire d’une bonne gestion de cette problématique par les milieux. Cette condition est essentielle pour 59 % des organisations qui ont participé au bilan. Connaître l’ampleur de la colonisation de leurs terrains par l’herbe à poux est une étape qui a permis à 27 % de celles-ci de planifier leurs interventions de gestion de l’herbe à poux. Le tiers des organisations ont contrôlé l’herbe à poux en 2009 tandis que près d’une sur deux ont l’intention de réaliser des interventions sur la plante en 2010. Une municipalité sur deux appliquait un contrôle de l’herbe à poux en 2009.
Qu’ont dit les CSSS ? Inciter les partenaires du milieu à passer à l’action peut se concrétiser par l’exemple de l’action dans les établissements du réseau de la santé. La présence de la plante est généralement assez réduite sur ces terrains institutionnels réduisant d’autant l’ampleur des mesures à déployer. Les gestionnaires des terrains des CSSS Pierre-Boucher, du Suroît, Pierre-De Saurel et de la Haute-Yamaska ont fait appliquer des mesures de contrôle de la plante ou prévoit le faire en 2010 sur les terrains de leurs établissements.
Bilan montérégien implication des organisations au contrôle de l’herbe à poux
Taux de participation : 59 % 170 CPE 14 commissions scolaires 6 CSSS 118 municipalités
Infos requises
Inventaire Contrôle 2009 Contrôle prévu 2010
CPE
61 %
40 %
19 %
49 %
C. S.
64 %
14 %
43 %
36 %
CSSS
50 %
50 %
50 %
50 %
Mun.
53 %
5 %
50 %
42 %
Coup d’œil sur le CSSS de la Haute-Yamaska
Besoin d’information complémentaire
Un CSSS en action depuis 2007
Le CSSS du Suroît collabore avec la Ville de Salaberry-de-Valleyfield et un organisme environnemental local à la mobilisation de la communauté pour améliorer la qualité de vie des personnes allergiques au pollen de l’herbe à poux. Les résultats : plus de 450 acteurs locaux engagés, un contrôle plus efficace de la plante et des concentrations de pollen à la baisse. Le bilan environnemental, sanitaire et commu-nautaire de cette opération d’envergure sera définitivement connu en 2011.
Ch. : Champlain (32) H.-Y. : de la Haute-Yamaska (16) H.-St-L. : du Haut-Saint-Laurent (11) Sur. : du Suroît (12)
H.-R.-R. : Haut-Richelieu-Rouville (39) J.-R : Jardins-Roussillon (34) La P. : La Pommeraie (23) P.-B. : Pierre-Boucher (38)
P.-de S. : Pierre-De Saurel (15) R.-Y. : Richelieu-Yamaska (59) V.-S. : Vaudreuil-Soulanges (29) RR16 : Montérégie (308)
Nombre de répondants par CSSS
Implication des organisations dans le contrôle
0
20
40
60
80
Ch.
H.-Y
.H.
-St-L
.Su
r.H.
-R.-R
.J.-
R.La
P.
P.-B
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de S
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-Y.
V.-S
.RR
16
Orga
nisa
tions
(%)
Contrôle de l'herbe à poux par les municipalités de la Montérégie
de 2003 à 2009 et intention de contrôler en 2010
405060708090
2003 2006 2009 2010
Nom
bre
de m
unic
ipal
ités
2
L’évolution de la participation des municipalités dans des activités liées au contrôle de l’herbe à poux, de 2003 à aujourd’hui, est rendue possible par le biais de trois enquêtes, l’une provinciale et les autres régionales. De 16 municipalités, à 87 puis à 59 en 2009, l’implication du milieu municipal est en baisse depuis 2006. Les résultats de 2006 pourraient s’expliquer par la diffusion d’un outil d’aide à la décision largement diffusé dans ce milieu, à l’été 2003. Le faible nombre de municipalités appliquant un contrôle en 2010 est inquiétant. Seulement 50 d’entre elles prévoient passer à l’action sur leurs terrains. Chose certaine, les efforts doivent être accentués pour obtenir l’adhésion de ces principaux partenaires à cette problématique de santé publique.
Le contrôle de l’herbe à poux est étroitement associé à l’information et aux connaissances reçues. Celles-ci permettent au gestionnaire du terrain de mieux caractériser la problématique dans son milieu et de choisir la mesure de contrôle convenant à sa situation. Les prévisions de contrôle pour 2010 sont à la hausse, comparativement au contrôle effectué en 2009 par l’ensemble des organisations. Cette tendance se confirme pour tous les territoires de CSSS. Le milieu de garde à l’enfance influence de façon notable ces résultats puisqu’un CPE sur deux a l’intention de contribuer à la réduction du pollen de l’herbe à poux cette année. Le milieu municipal présente, quant à lui, une tout autre tendance.
Mieux connaître pour agir
De l’information à l’action
D’un territoire de CSSS à l’autre, le besoin d’information est significatif. Ainsi, de 44 % à 79 % des organisations (59 % en moyenne) soulignent l’importance d’avoir accès à une information complémentaire pour agir plus efficacement. Les milieux de garde à l’enfance et de l’éducation sont des partenaires nouvellement ciblés par la campagne provinciale : L’herbe à poux, j’en arrache ! Celle-ci a nul doute soulevé l’intérêt de plusieurs et leurs besoins en information semblent plus marqués que pour les municipalités.
0
10
20
30
40
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tions
(%)
Contrô le, 2009Prévision de contrô le, 2010
Bilan du CSSS de la Haute-Yamaska
Taux de participation : 55 % 7 CPE 2 commissions scolaires 1 CSSS 6 municipalités
Infos requises
Inventaire
Contrôle 2009
Contrôle prévu 2010
CPE
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C. S.
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CSSS
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Miser sur des municipalités déjà en mouvement
Des municipalités sont préoccupées de l’impact du pollen de l’herbe à poux sur la santé et la qualité de vie de leurs citoyens allergiques. Elles sont, pour certaines, impliquées depuis 2003 dans la gestion de la plante allergène. Certaines se sont aussi désengagées, sans toutefois en connaître les motifs. Une intervention de renforcement et d’accompagnement, dirigée vers les municipalités déjà sensibles à la problématique, offre une réelle opportunité d’intervention pour le CSSS. L’engagement d’une municipalité : un incontournable
La mobilisation et l’engagement du milieu municipal dans la gestion de l’herbe à poux sont incontournables. Pourquoi? Une municipalité est gestionnaire de vastes étendues de terrains reconnus propices à une forte colonisation par l’herbe à poux (dépôts de neige usée, bords de routes, terrains vagues). Elle a le pouvoir de réglementer les sources de nuisances (mauvaises herbes, herbes hautes). Elle a la capacité d’influencer les acteurs concernés autour de l’enjeu du bien-être et de la santé de ses citoyens.
Agir ensemble : indispensable
Pour réduire plus significativement les concentrations de pollen, il faut agir ensemble,
municipalités et principaux gestionnaires de terrains, et prioriser les terrains les plus problématiques situés non loin de secteurs résidentiels.
Intervenir au bon moment : efficacité garantie
Intervenir aux moments propices est déterminant pour limiter le développement de l’herbe à poux, l’empêcher d’émettre son pollen et réduire la production de graines. Quelques méthodes efficaces : Arracher l’herbe à poux avant le début août;
Tondre les terrains à la mi-juillet et répéter à la mi-août; Ensemencer (trèfle) les terrains à nu ou recouvrir de paillis.
Mobiliser, agir ensemble, au bon moment, là où ça compte !
À Salaberry-de-Valleyfield, près de 90 % des organisations engagées dans la gestion de l’herbe à poux considèrent que son contrôle est réalisable, par des moyens efficaces et faciles d’application et qu’il est de la responsabilité de tous et chacun d’intervenir.
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2003 2006 2009 2010 (prévu)
Canton de Granby
Canton de Shefford
Granby
St-Joachim-de-Shefford
Ste-Cécile-de-Milton
Warden
Waterloo
Municipalités du CSSS de la Haute-Yamaska contrôlant l’herbe à poux
Assure le suivi périodique de la cible 14.3 du Plan d’action local 2009-2012 par le biais d’enquêtes auprès des partenaires des CSSS.
Offre d’expertise-conseil sur l’herbe à poux, ses impacts sur la santé et les mesures de contrôle.
Accompagnement dans l’élaboration et la mise en place d’une démarche de mobilisation des municipalités ainsi que dans les activités de formation.
Sensibilise et incite des partenaires régionaux à contrôler l’herbe à poux.
Partenaire de la Campagne provinciale 2010 sur l’herbe à poux; assure la liaison avec les CSSS et leur fournit le matériel promotionnel destiné à leurs partenaires.
Collabore au Projet Herbe à poux 2007-2010 à Salaberry-de-Valleyfield.
Le Programme santé environnementale soutient les CSSS
Sources : ASSS Montérégie (2007). Enquête herbe à poux : implication du milieu municipal montérégien en 2006, DSP. Données non publiées. ASSS Montérégie (2010). Enquête herbe à poux : implication du milieu municipal, des CPE et des commissions scolaires de la Montérégie en 2009, DSP. Données non publiées. Duchesne, J.-F. et Gauvin, D. (2005). Enquête provinciale sur l’herbe à poux : implication du milieu municipal en 2003, Table québécoise sur l’herbe à poux, 109 pages. Personnes ressources : Elisabeth Masson, p. 4048 Gwendaline Kervran, p. 4061 Téléphone : 450 928-6777 Marie-Johanne Nadeau coordonatrice, Programme santé environnementale
http://www.herbeapoux.gouv.qc.ca/index.php?video-ensemble-controlons-lherbe-a-poux
Vidéo « Ensemble, nous contrôlons l'herbe à poux »
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Les Agences de la santé et des services sociaux sont invitées, par le directeur national de santé publique, à « ...sensibil iser plusieurs partenaires, dont ceux du réseau […] et l’exemplarité étant de mise, vous pouvez agir dès maintenant en invitant les directeurs des services techniques ou des ressources matérielles de vos établissements à adopter une méthode de contrôle de l’herbe à poux efficace : tondre les terrains à l a m i - ju i l l e t e t à l a mi-août. » (juin 2010)
De plus, le Plan d’action 2009-2013 de développement durable, adopté par le ministère de la Santé et des Services sociaux, préconise des environnements extérieurs sains et sécuritaires, afin d’améliorer la santé et la qualité de vie de la population. Les établissements du réseau sont
ainsi appelés à adopter une gestion écoresponsable de leurs terrains. Ce mode de gestion favorise un choix judicieux dans l’entretien des terrains afin de réduire les impacts négatifs sur la santé et l’environnement. L’herbe à poux est au nombre des enjeux de la gestion écoresponsable des terrains des établissements du réseau de la Montérégie.
Par le biais de leur Plan d’action local, plusieurs CSSS (9) se sont engagés dans la sensibilisation de leurs partenaires locaux et des gestionnaires de terrains de leur établissement. Leurs efforts permettront d’atteindre l’objectif dans toutes les régions aux prises avec l’une des plantes les plus allergènes au Québec : améliorer la santé et la qualité de vie des personnes allergiques au pollen de l’herbe à poux.
Agir ensemble dans le réseau de la santé et des services sociaux de la Montérégie
Le Programme santé environnementale et l’herbe à poux
En 1996, la DSP amorçait son plan d’intervention régional en matière d’herbe à poux. Un réseau de responsables municipaux de l’herbe à poux est créé et permet une communication étroite avec ce milieu par le biais du Bulletin Flash Herbe à poux Montérégie. Depuis 2000, un arrimage avec la Table québécoise sur l’herbe à poux permet d’accentuer encore plus son intervention sur ce milieu.
La DSP a réalisé, en 2005, le Portrait des coûts de santé associés à l’allergie au pollen de l’herbe à poux. De plus, elle est l’initiatrice du projet Évaluation de l’efficacité du projet de mobilisation pour la lutte contre l’herbe à poux sur la qualité de vie des personnes allergiques (2007-2010) toujours en cours à Salaberry-de-Valleyfield.
Des CSSS exemplaires dans la gestion de leurs terrains