EDITO - Accueil · 2018-10-01 · La parabole du bon samaritain (5mn) Présenta-tion de la parabole...
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Notre diocèse accueille sur son territoire des familles Roms dont les situations d’hébergement sont pour la plupart très précaires. Face à cette urgence, beaucoup d’entre nous sommes engagés pour que ces hommes, ces femmes et ces enfants puissent être accueillis dignement. Nous rappelons les mots que Mgr Laurent ULRICH nous adresse dans son communiqué de presse du 21 juin 2013, « Les Roms sont notre prochain » :
« A vous, hommes et femmes de bonne volonté qui traduisez, jour après jour, votre fraternité, en étant proches d’une famille, d’un camp provisoire, d’un lieu d’insertion plus stable, vous qui, avec passion, mettez en œuvre des solutions d’urgence et les conditions d’une insertion durable, nous disons notre soutien et notre encouragement. Individuellement, en associations, en collectifs, vous tenez bon, malgré les obstacles nombreux et les menaces pour l’avenir, et vous êtes devenus parfois la seule lueur d’espoir pour certaines familles. Parmi vous, des chrétiens témoignent que leur solidarité et leur fraternité prennent leur source dans l’écoute de l’Evangile et la prière. Tous, vous êtes certainement proches du cœur de Dieu. »
L’Antenne diocésaine Roms, composée du Secours Catholique, de la Mission Ouvrière, de l’Association « La Pierre Blanche » et le Service Diocésain de la Pastorale des Migrants, propose ce livret à tous groupes, toutes associations ou toutes personnes bénévoles engagées auprès des Roms. Nous savons que l’accompagnement des Roms se fait sur le long terme et que parfois le découragement peut gagner les rangs de certains d’entre vous confrontés à l’immensité de la Mission, le choc parfois difficile des deux cultures (Celle des Roms et la culture française) et l’incompréhension des pouvoirs publics… Le temps immense que vous passez auprès de ces personnes ne vous permet peut-être pas de trouver le temps pour vous pour un temps de relecture diocésain. C’est pourquoi, nous avons fait le choix d’un livret, « boîte à outils », pour vous permettre de vivre un temps de relecture au plus près de chez vous. Et pourquoi pas, en le vivant, avec d’autres associations ou des bénévoles engagés eux aussi auprès des Roms ou d’autres migrants. Ce livret veut provoquer chez vous le désir de réaliser un temps de relecture et vous déciderez du lieu, de la durée, de la méthode et avec qui vous le ferez… Alors pourquoi ne pas tenter l’aventure ?
Pour l’Antenne Diocésaine Roms : Jacques Brame pour le Secours Catholique Marcel Marchand pour la Mission ouvrière Martine Puzin pour l’association « la Pierre Blanche » Dorothée Malik pour le Service Diocésain de la Pastorale des Migrants
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Voir, juger, agir... Page 3
Proposition déroulement n°1 Pages 4 à 6
Proposition déroulement n°2 Pages 7 à 9
D’autres textes et outils Pages 10 à 13
Miséricorde et justice Pages 14 à 15
Proposition pour un temps de prière Pages 16 à 17
TABLE DES MATIÈRES
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Ces trois mots importants sont souvent les moteurs de notre action :
ils nous poussent à nous mettre en route pour réagir face à des
situations inhumaines .
L’urgence de répondre aux besoins de ces personnes en situation de
fragilité nous entraine dans une action qui parfois ne nous permet pas
de nous poser, de souffler.
Prendre du recul est nécessaire afin de poser nos bagages et partager
avec d’autres ce que nous vivons pour retrouver les racines de notre
engagement. C’est pourquoi, il est important de prendre du temps pour
relire nos actions.
La Pastorale des Migrants, le Secours Catholique, la Mission Ouvrière et
la Pierre Blanche proposent ce livret qui se veut une aide à la relecture de
l'action menée au service de nos frères migrants et Roms.
Relire suppose une action, un engagement qui nous
questionne, nous déplace...
Relire, c'est lire à nouveau ce que nous avons vécu, se poser les
questions de notre action (Pourquoi mon engagement? Suis-je seul
dans cette action? Faut-il agir autrement? Comment agir?...)
Relire avec d'autres pour échanger, partager notre
expérience, notre vécu… ne pas se retrouver seul.
Relire, c’est mettre la bataille de côté et regarder où nous
allons...
Relire à la lumière des textes évangéliques : chrétiens,
comme d’autres, nous nous engageons auprès des plus petits. Pour
nous, en reliant notre action et l’Evangile, avec d’autres, ensemble,
nous découvrons que nous construisons le Royaume de Dieu.
Parfois, il y a un tel découragement qu'il est nécessaire de se replonger
dans ce qui est la source de notre action pour se redynamiser…
Parfois il est nécessaire de rencontrer d'autres personnes pour, avec
elles, retrouver un regard objectif sur l'action menée.
Ce livret se veut une aide, une boite à outils pour prendre réellement le
temps... en proposant quelques références bibliques, des pistes de
relecture, des propositions de relecture « clés en main ».
VOIR, JUGER, AGIR
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RELECTURE AVEC LE BON SAMARITAIN
* Rencontre de 2h30 minimum * Objectif de la rencontre : - Temps de relecture et que les participants s’expriment - Relever les appels pour permettre une avancée en assemblée vers du concret.
Sujet Quoi
(10mn): Temps d’accueil
Accueil du public Inviter à signer la feuille d’émargement
(5mn) Accueil Introduction et lien avec l’actualité…
(5mn) Lecture du texte d’évangile
La parabole du bon samaritain
(5mn) Présenta-tion de la parabole
2 témoignages sur : voir, s’émouvoir, s’approcher, prendre soin selon Alphonse Borras. (page 6)
(5mn) Présentation du travail en
groupe
Dans ce que l’on voit, comment ces attitudes nous parlent, qu’est-ce qui nous fait bou-ger ?...
(1H00) Envoi en groupes
Partage en groupes : ce qui motive, ce qui est en jeu, ce qu’on entend : proposer les 4 verbes, comment ces attitudes nous parlent :
Production par chaque groupe d’une ou deux phrases, en lien avec un des 4 mots, pour mise dans un message « universel » écriture par chaque groupe, 1 feuille guide , chaque groupe aura 5 feuilles (1 par mot, 1 pour 2 phrases…)
(25mn) Pause-dîner
Libre choix de la composition des groupes pour le repas
(8 mn par mot) Mise en commun
Recueil des phrases par mots et non par groupes
(à déterminer) Clôture
Temps de prière.
PROPOSITION DE DÉROULEMENT 1
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Matériel à Prévoir : - Feuilles d’émargement - Crayons et stylos - Marqueurs (diverses couleurs) - Texte de la parabole du bon samaritain - Feuilles de couleurs avec les mots - Feuille d’explication pour l’animation des groupes - Boissons, gobelets, sopalin, sacs poubelle,…
Configuration de la salle :
Prévoir des ilots de tables pour le travail
de groupe
Les diverses feuilles à mettre dans chaque groupe (1 lot de 5 feuilles par table) une feuille avec le mot : voir une feuille avec le mot : s’émouvoir une feuille avec le mot : s’approcher une feuille avec le mot : prendre soin une feuille avec la phrase : 1 ou 2 phrases que nous retenons
ou qui résume notre par tage
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (10, 25-37)
En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »
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AIDE À L’ANIMATION DU GROUPE :
1) Tour de table très rapide : Prénom, nom, mon engagement auprès des roms, le lieu
2) Nous avons entendu la parabole du Bon Samaritain et les deux témoignages. Des mots sont ressortis : voir, s’émouvoir, s’approcher, prendre soin de…
Ce qui motive, ce qui est enjeux, ce que l’on entend…
Partager sur chaque mot : en notant sur la feuille ce qui est partagé.
3) 15mn avant la fin : noter sur la dernière feuille : 1 ou 2 phrases à partir des échanges et des mots. Les phrases recueillies seront la base pour un message universel. Il sera envoyé dans nos réseaux.
Extrait de l’intervention d’Alphonse Borras au colloque européen des paroisses, 9 juillet 2015 : « Envoyés pour servir ! Aller aux périphéries. Conclusions et perspectives » […] Le peuple de Dieu, une Église samaritaine L’Église dans son ensemble, nos Églises locales, chacune de nos communautés ecclésiales et en définitive nos paroisses sont appelées à être une « Église samaritaine » qu’il s’agit ici (voir + s’émouvoir + s’approcher + prendre soin [individuellement, collectivement et institutionnellement, avec cœur et professionnalisme])5. On l’a compris : « moins de religion et davantage d’Évangile », demandaient les Catalans au seuil de ce colloque… Sortons, sortons de nos sacristies. C’est bel et bien au cœur de ce monde, de ce qui fait « la vie réelle des vrais gens » que doit se manifester la miséricorde de Dieu ! « Là où l’Église est présente, la miséricorde du Père doit être manifeste » (MV 12), nous dit le Pape François pour la prochaine année jubilaire. Le Pape François utilise l’image de l’« hôpital de campagne ». Nous ne pouvons guérir un malade si nous ne partons de ce qu’il y a de sain en lui ». Cela concerne toute communauté ecclésiale et, par voie de conséquence, tous les baptisés en son sein, pasteurs et autres ministres y compris. C’est la charge de tous les baptisés et de chaque communauté ecclésiale. C’est particulièrement la charge des ministres de l’Église que le Pape appelle équivalemment « ministres de l’Évangile » : ils doivent être avant tout des ministres de miséricorde, capables de réchauffer le cœur de personnes, de dialoguer et de cheminer avec elles, de descendre de leur nuit, dans leur obscurité sans se perdre ». Il entend par là une Église capable de se rapprocher de chaque être humain et de marcher à ses côtés (cf. Lc 24,15). Car accompagner, cela signifie « soutenir » et le Pape de nous inviter à apprendre – car il s’agit bien d’un apprentissage – à embrasser celui qui est dans le besoin, suivant l’exemple de saint François ». La contribution des communautés ecclésiales apporte un « plus » à l’action sociale des institutions séculières. Cette « valeur ajoutée » ne se situe pas au niveau du professionnalisme (également indispensable dans les institutions confessionnelles !) mais de l’anticipation d’une fraternité universelle et de sa portée symbolique génératrice d’espérance.[…]
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Penser à : - Un animateur pour toute la journée - 3 personnes pour présenter les 3 textes - Des personnes pour le café et le repas du midi
RELECTURE A PARTIR DE LA LEGENDE :
« Les deux loups, une légende Cherokee »
Un vieux Cherokee voulait faire l’enseignement de son petit-fils en lui parlant de ce qu’est la vie. «Il y a un combat qui se déroule en moi», dit-il au garçon. C’est un combat terrible qui se produit entre deux loups. L’un est mauvais, il n’est que colère, envie, tristesse, regret, avidité, arrogance, auto apitoiement, culpabilité, ressentiment, sentiment d’infériorité, mensonges, faux orgueil, sentiment de supériorité et ego. Et puis il y a l’autre loup: il est bon, et n’est que joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, bonté, bienveillance, empathie, générosité, vérité, compassion et foi. Ce combat terrible se passe aussi en toi, et à l’intérieur de chacun. » Le petit-fils réfléchit pendant une minute, puis demanda à son grand-père, « Mais grand-père, lequel des deux loups va gagner? »Le vieux Cherokee lui répondit simplement: « Celui que tu nourris». Publié par notre Terre Mère
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=RyaKDAeWbpc
* Temps de la rencontre: une journée * Objectif de la rencontre : - Temps de relecture et d’expressions des participants. - Dans ce que nous faisons, quel loup nourrissons nous ?
Configuration de la salle : - un coin en plénière (chaises en demi-cercle) - et un coin avec diverses tables et chaises pour les échanges en groupe
Matériel à prévoir : - Connection internet ou téléchargement
de la vidéo - Ordinateur + vidéoprojecteur + écran
- Poste Cd audio - Feuilles de déroulement
- Feuilles de chants de la célébration - Feuilles avec les divers textes
- Prévoir percolateur ou cafetière + filtres, café gobelets, cuillères,
sucre, lait, biscuits, sacs poubelles…
PROPOSITION DE DÉROULEMENT 2
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Page 10 D’AUTRES TEXTES & OUTILS
Voici ci-dessous d’autres textes qui peuvent nous aider à approfondir la
démarche de relecture. Dans l’Ecriture, Chez un Père de l’Eglise, dans un
texte du concile Vatican II, un discours du pape François, une prière à
l’occasion de la journée mondiale migrant et du réfugié.
Il en existe bien d’autres que vous pourrez retrouver ou utiliser localement.
L’Ancien Testament - « Tu n’exploiteras ni opprimeras l’opprimé » (Exode 22-20 et 23-19) - « La justice sera la même pour l’immigré et l’autochtone » (Lév.24-22) - « Vous aimerez l’étranger comme vous-mêmes » (Lév.19-34) - « Si ton frère a des dettes et s’avère défaillant à ton égard, tu le soutiendras,
qu’il soit un émigré ou un hôte, afin qu’il puisse survivre à tes côtés. Ne retire de lui ni profit ni intérêt : c’est ainsi que tu auras la crainte de ton Dieu » … (Lévitique 25,35 – voir aussi 25-22)
- « Souviens-toi que tu es toi-même étranger et esclave » (Exode, 22,20 ; 23-9 – Deutéronome 5-15 ; 10-19 ; 26-5)
Israël devient même terre d’asile pour esclaves en fuite (Deut.23-16-17). - Le rapport à l’étranger traverse toute l’histoire du peuple hébreu. Dès
Abraham : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, pour le pays que je t’indiquerai » (Gn 11,31). « Mon père était un Araméen errant. »
- Deux expériences essentielles dans l’Histoire du peuple :l’Exode (« Vous avez été émigrés au pays d’Egypte »), et l’Exil à Babylone.
- Ceci se traduit dans la Loi : « Tu n’opprimeras pas l’étranger. Vous connaissez la vie de l’étranger puisque vous avez vous-mêmes résidé comme étrangers dans le pays d’Égypte (Ex 29, 3).
- « L’étranger qui réside avec vous sera pour vous comme un compatriote et tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été étrangers au pays d’Égypte. »
- Dans le Deutéronome au chapitre 10
[…] N’ayez plus la nuque raide, 17 car le Seigneur votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, vaillant et redoutable, qui est impartial et ne se laisse pas acheter. 18 C’est lui qui rend justice à l’orphelin et à la veuve, qui aime l’immigré, et qui lui donne nourriture et vêtement. 19 Aimez donc l’immigré, car au pays d’Égypte vous étiez des immigrés.
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Discerner le Corps du Christ Tu veux honorer le Corps du Christ ? Ne le méprise pas lorsqu'il est nu. Ne
l'honore pas ici dans l'église, par des tissus de soie tandis que tu le laisses dehors souffrir du froid et du manque de vêtements. Car celui qui a dit : Ceci est mon corps, et qui l'a réalisé en le disant, c'est lui qui a dit : Vous m'avez vu avoir faim, et vous ne m'avez pas donné à manger, et aussi : Chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait. Ici le corps du Christ n'a pas besoin de vêtements, mais d'âmes pures ; là-bas il a besoin de beaucoup de sollicitude.
Apprenons donc à vivre selon la sagesse et à honorer le Christ comme il le veut lui-même. Car l'hommage qui lui est le plus agréable est celui qu'il demande, non celui que nous-mêmes choisissons. Lorsque Pierre croyait l'honorer en l'empêchant de lui laver les pieds, ce n'était pas de l'honneur, mais tout le contraire. Toi aussi, honore-le de la manière prescrite par lui en donnant ta richesse aux pauvres. Car Dieu n'a pas besoin de vases d'or mais d'âmes qui soient en or. Je ne vous dis pas cela pour vous empêcher de faire des donations religieuses, mais je soutiens qu'en même temps, et même auparavant, on doit faire l'aumône. Car Dieu accueille celles-là, mais bien davantage celle-ci. Car, par les donations, celui qui donne est le seul bénéficiaire mais, par l'aumône, le bénéficiaire est aussi celui qui reçoit. La donation est une occasion de vanité ; mais l'aumône n'est autre chose qu'un acte de bonté.
Quel avantage y a-t-il à ce que la table du Christ soit chargée de vases d'or, tandis que lui-même meurt de misère ? Commence par rassasier l'affamé et, avec ce qui te restera, tu orneras son autel. Tu fais une coupe en or, et tu ne donnes pas un verre d'eau fraîche ? Et à quoi bon revêtir la table du Christ de voiles d'or, si tu ne lui donnes pas la couverture qui lui est nécessaire ? Qu'y gagnes-tu ? Dis-moi donc : Si tu vois le Christ manquer de la nourriture indispensable, et que tu l'abandonnes pour recouvrir l'autel d'un revêtement précieux, est-ce qu'il va t'en savoir gré ? Est-ce qu'il ne va pas plutôt s'en indigner ? Ou encore, tu vois le Christ couvert de haillons, gelant de froid, tu négliges de lui donner un manteau, mais tu lui élèves des colonnes d'or dans l'église en disant que tu fais cela pour l'honorer. Ne va-t-il pas dire que tu te moques de lui, estimer que tu lui fais injure, et la pire des injures ? Pense qu'il s'agit aussi du Christ, lorsqu'il s'en va, errant, étranger, sans abri ; et toi,
qui as omis de l'accueillir, tu embellis le pavé, les murs et les chapiteaux des
colonnes, tu attaches les lampes par des chaînes d'argent ; mais lui, tu ne veux
même pas voir qu'il est enchaîné dans une prison. Je ne dis pas cela pour t'empêcher
de faire de telles générosités, mais je t'exhorte à les accompagner ou plutôt à les
faire précéder par les autres actes de bienfaisance. Car personne n'a jamais été
accusé pour avoir omis les premières, tandis que, pour avoir négligé les autres, on
est menacé de la géhenne, du feu qui ne s'éteint pas, du supplice partagé avec les
démons. Par conséquent, lorsque tu ornes l'église, n'oublie pas ton frère en
détresse, car ce temple-là a plus de valeur que l'autre.
SERMON DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME SUR L'ÉVANGILE DE MATTHIEU
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La destination universelle des biens Rappelons l’énoncé de ce principe par Vatican II : « Dieu a destiné la
terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, de sorte que les biens de la Création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité » (Gaudium et spes 69).
Saint Ambroise (340-397) disait déjà aux riches : « Lorsque vous faites l’aumône aux pauvres, vous ne vous dépouillez pas de vos biens mais leur rendez ce qui leur appartient de droit. Car vous vous êtes approprié pour votre seul usage ce qui a été donné pour l’usage de tous. La Terre n’appartient pas aux riches, mais à tout le monde. C’est pourquoi, loin de vous montrer généreux, vous ne faites que rembourser une partie de votre dette. »
Ce principe s’applique à la question des migrations : « Les nations mieux pourvues sont tenues d’accueillir autant que faire se peut l’étranger en quête de sécurité et des ressources vitales qu’il ne peut trouver dans son pays d’origine » (Catéchisme universel 2241).
Pour aller plus loin : Parole de Dieu, Parole du Frère (Diacona) Prions en Eglise Où est ton frère ? : Paroles sur les migrants et les réfugiés du Pape
François L’évangile entre toutes les mains. Un ouvrage de Dominique Fontaine
Préfacé par Jacques BLAQUART Co-édition Secours Catholique/Les éditions de l'Atelier
Bienvenue. 34 auteurs pour les réfugiés (publié en partenariat avec le UNHCR)
A la rencontre du Frère venu d'ailleurs une réflexion chrétienne sur l'accueil des migrants
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Extrait de l'homélie du pape François à Lampedusa (Sicile), le lundi 8 juillet 2013.
« Beaucoup d'entre nous, et moi aussi, nous sommes désorientés, nous ne sommes plus attentifs au monde dans lequel nous vivons, nous ne prenons pas soin de ce que Dieu a créé pour tous, et nous ne sommes plus capables, non plus, de prendre soin les uns des autres. (…) Qui est responsable du sang de ces frères et sœurs? Personne! Tous, nous répondons: ‘‘Ce n'est pas moi, ce sont les autres''. Mais Dieu demande à chacun d'entre nous: “Où est le sang de ton frère qui crie vers moi?'' Aujourd'hui, personne ne se sent responsable. Nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle. Nous sommes tombés dans l'attachement hypocrite du prêtre et du serviteur de l'autel, dont parle Jésus dans la parabole du Bon Samaritain: nous regardons le frère à demi-mort sur le bord de la route. Peut-être pensons-nous “le pauvre!'', et nous continuons notre chemin. Ce n'est pas notre affaire. Et cela nous suffit. La culture du bien-être, qui nous conduit à penser avant tout à nous-mêmes, nous rend insensibles au cri des autres, nous fait vivre dans des bulles de savon, qui sont belles, mais qui ne sont rien, qui sont l'illusion du futile, du provisoire qui porte à l'indifférence envers les autres, et conduit ainsi à la mondialisation de l'indifférence. Nous nous sommes habitués à la souffrance de l'autre. Elle ne nous regarde pas, elle ne nous intéresse pas, ce n'est pas notre affaire! (…) La mondialisation de l'indifférence nous rend ‘‘innommables'', responsables sans nom et sans visage. (…) Je voudrais vous demander: qui parmi nous a pleuré pour ces faits, pour la mort de ces frères et sœurs? Qui a pleuré pour ces personnes qui étaient sur les barques? Pour les jeunes mamans qui portaient leurs enfants? Pour ces hommes qui désiraient quelque chose pour faire vivre leurs familles? Notre société a oublié l'expérience des pleurs, du ‘‘souffrir avec'': la mondialisation de l'indifférence! (…) Durant cette liturgie de pénitence, demandons pardon pour l'indifférence envers tant de frères et sœurs, (…) et pour ceux qui, par leurs décisions au niveau mondial, ont créé des situations qui conduisent à ces drames. »
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Gustavo Gutierrez, théologien de la libération, présente une méditation sur Miséricorde et justice. A la fin de cette année jubilaire de la miséricorde, il n’est pas trop tard pour se laisser interpeller par cette voix venue d’Amérique latine.
« Cette année, le Pape François nous a proposé de méditer sur un sujet majeur : la miséricorde. Méditer oui, mais avant tout renouveler – et peut-être retrouver […] notre pratique de la miséricorde au milieu des défis d’un monde toujours plus diversifié et indifférent à la souffrance d’autrui.
François nous le rappelle : « la miséricorde est le pilier qui soutient la vie de l’Église » (Bulle pontificale qui instaure l’année jubilaire de la miséricorde n°
10). Ce n’est pas peu dire, nous sommes au cœur même du message de Jésus : Dieu est amour ; le Pape va droit aux sources, à la fraîcheur de l’évangile, avec courage et créativité, dans une quête qui renouvelle le visage de l’Église. […]
Le terme miséri-corde se compose de deux mots : miseri (le miséreux, le pauvre) et cordia (cœur). Avoir de la miséri-corde, c’est avoir le cœur dans le pauvre, l’exclu, celui qui ne compte pas. Mais comment aborder le monde du pauvre sans que la justice soit présente ? La miséricorde ne peut se comprendre sans référence à la justice.
Je me propose donc de commenter brièvement une phrase de la Bulle de l’année jubilaire : « Dans ce contexte, il n’est pas inutile de rappeler le rapport entre justice et miséricorde. Il ne s’agit pas de deux aspects contradictoires, mais de deux dimensions d’une unique réalité qui se développe progressivement jusqu’à atteindre son sommet dans la plénitude de l’amour » (Bulle n° 20). Ce qui nous conduit à approfondir ces deux dimensions.
Miséricorde implique amour et exprime dans l’Écriture la tonalité fondamentale de l’amour de Dieu : la gratuité. (cf. I Jn 4, 19 et Jn 13, 34). […] Un amour qui ne dépend pas de nos mérites, nous ne sommes pas aimés parce que nous sommes bons, ce n’est pas la seule raison ni même la première, nous sommes aimés parce que nous sommes, parce que nous existons ; cela suffit. C’est la raison pour laquelle nous devons, selon les évangiles, «donner gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement » (Mt 10, 8).
C’est dans l’amour de Dieu que réside la source de la gratuité envers le prochain. Nous la trouvons dans l’attitude du samaritain de la parabole de Luc, quand il s’approche du blessé inconnu et l’aide. S’agissait-il d’un compatriote, un samaritain ? D’un israélite membre d’un peuple qui détestait les samaritains ? Cela n’a aucune importance.
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Pour Jésus, le prochain n’est pas celui que nous rencontrons sur notre chemin, mais celui dont nous empruntons le chemin, que nous accompagnons, faisant ainsi de lui notre prochain, quelqu’un qui compte pour nous. De fait, au sens strict nous n’avons pas de prochains, nous devons nous en faire tout au long de notre vie en nous approchant des autres. […] La gratuité de l’amour s’oppose radicalement à l’indifférence croissante devant les souffrances de tant de personnes, que le Pape ne cesse de dénoncer.
Passons à la seconde dimension de ce que François appelle « une seule réalité » : la justice. En janvier 2016, il revient sur le sujet et affirme : « La miséricorde ne peut pas rester indifférente devant la souffrance des opprimés, au cri de ceux qui sont soumis à la violence, réduits en esclavage, condamnés à mort ». Les situations qu’il évoque – opprimé, violence, esclavage, condamnation à mort – sont des situations d’injustice et de maltraitance. La miséricorde ne se borne pas aux bons sentiments, elle va plus loin, elle refuse la maltraitance et l’abus, et la souffrance qui en découle. Ceci nous conduit à parler de la justice dont le Pape disait qu’elle n’est pas en contradiction avec la miséricorde.
La justice est un terme très présent dans la Bible, et dans les deux testaments. Dans le sermon sur la montagne de l’évangile de Matthieu, on la trouve liée à l’annonce du royaume, qui est la raison de la présence de Jésus dans l’histoire humaine, en une phrase qui dit tout : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît (6,33). En effet, la justice, outre le fait qu’elle est un thème capital dans la vie commune en société, est centrale dans le message biblique, et est particulièrement mentionnée au sujet de la situation injuste du pauvre. Les livres bibliques évoquent fréquemment et avec force le thème de la justice…
Le message de la miséricorde, qui s’exprime aussi par la justice, est celui d’un amour gratuit et universel pour tout être humain (et pour toute la création) en commençant par les derniers et les « laissés pour compte ». Une phrase piquante de Simone Weil dit : « Ce n’est pas à la façon dont un homme parle de Dieu que je vois s’il croit en Dieu, mais dans la manière dont il me parle des choses terrestres ». C’est là que nous sommes, que nous vivons notre foi, que nous aimons, c’est là que nous luttons pour un monde meilleur. »
Extraits du message de Gustavo Gutierrez, adressé à l’assemblée mondiale de Pax Romana tenue à Barcelone le 28 octobre 2016. (traduction Annie Josse)
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PROPOSITION DE CHANTS
- Rien en changera sur la terre des hommes T 111
- Ouvrir des chemins d'Evangile KT 54-08
- Sur le chemin du serviteur P 64-23
- Il est grand le bonheur de donner T 48-92
- A l'image de ton amour D 218
- Dieu nous appelle pour faire Eglise A 205
- Marchons à la lumière du seigneur A 43-36
- Mille raisons d'espérer T 52-69
- Vivre debout Laurent GRZYBOWSKI
PROPOSITION TEMPS DE PRIÈRE
Afin que chaque participant se sente « bien » pour ce temps de prière: expliquer qu’après avoir échangé pendant ce temps avec les uns et les autres, nous allons prendre un moment pour se mettre à l’écoute de l’évangile, à l’écoute de la Parole de Dieu… pour se laisser toucher par la Parole, avec tout ce que nous avons entendu et partagé.
Voici une proposition de déroulement : 1) 1 chant court : un couplet et un refrain 2) Lecture du texte qui a été partagé ou lecture de l’évangile du
jour ou lecture d’une prière 3) Silence 4) Proposer de partager, en toute liberté, une parole que j’ai rete-
nue, dire ce que j’ai découvert aujourd’hui, dire merci,… 5) Une parole de conclusion et une introduction au Notre Père (S’il
y a des personnes issues de la migration, proposer que chacun le dise dans sa langue maternelle)
6) 1 chant court
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Seigneur, Dieu de l’univers, Tu es le Père de tous les enfants de la terre.
Tu connais chacun. Tu nous regardes non comme des êtres anonymes
mais comme des personnes, avec un visage, une histoire. Chacun est pour toi un enfant bien-aimé !
Apprends-nous à nous regarder les uns les autres, comme toi, tu nous regardes.
Enseigne-nous à oser croiser le regard de l’autre. Ouvre nos yeux pour te rencontrer en nos frères et sœurs.
Tu as une prédilection pour les petits. Comme Jésus, tu te tournes vers les enfants et les jeunes.
Chaque enfant est une bénédiction de toi. Nous te rendons grâce pour leur force de vie
et pour l’espérance dont ils témoignent. Ils nous rappellent que l’avenir est devant nous : un avenir à construire ensemble, en humanité.
Chacun peut y apporter sa pierre pour que la vie, la paix et l’espérance éclosent.
Tu ne détournes pas les yeux quand la vie est menacée. Aucune souffrance, aucune vulnérabilité ne te sont étrangères.
Tu entends les cris de tes enfants : ceux de nos voix comme ceux de nos gestes,
de nos corps, de nos regards. Tu vois la main tendue et le corps sans vie ;
tu vois le regard accueillant et les barrières que l’on dresse ; tu entends les larmes d’une mère après le naufrage
et le rire de l’enfant qui a trouvé une nouvelle patrie. Voici nos yeux, nos mains, nos intelligences et nos vouloirs.
Investis nos existences de ta bonté et de ta sagesse. Donne-nous un cœur éveillé et compatissant.
Fais-nous grandir en humanité : en paroles et en actes . Enseigne-nous le chemin vers la Vies. Amen
Prière pour la journée mondiale du migrant et du réfugié—15 janvier 2017
Des croyants catholiques engagés auprès des roms, ont ouvert l’Evangile, à la page du Bon Samaritain et voilà ce qu’ils ont envie de partager. En écho à l’Evangile, et aux déclarations de notre évêque, nous voulons réaffirmer que « les roms sont, tout comme les autres migrants, notre prochain ». Nous pouvons et devons voir ces personnes en vérité, leurs conditions de vie, leurs fragilités mais aussi leurs richesses. Nous pouvons et devons nous laisser émouvoir, en allant au-delà des préjugés, en luttant contre l’endurcissement de nos coeurs. Nous pouvons et devons nous approcher. C’est une étape essentielle : oser aller à la rencontre, nouer des relations, écouter... C’est parfois à notre tour d’être accueilli. Nous pouvons et devons prendre soin, individuellement ou collectivement, en veillant toujours à ce que les personnes soient actrices de leur vie et en respectant les différences. Voir, s’émouvoir, s’approcher, prendre soin : par ces différentes étapes, nous reproduisons le chemin qu’a fait le Samaritain dans l’Evangile. Nous croyons que Jésus nous encourage sur ce chemin, qu’il est avec nous lorsque nous faisons preuve de compassion : « va, et toi aussi fais de même ». En allant à la rencontre, nous découvrons, chez les personnes et les familles roms, des richesses : ils manifestent souvent un accueil chaleureux. Ces richesses ne devraient pas être réservées aux seuls militants. Au moment où les actes du synode provincial nous interrogent sur l’avenir de nos paroisses, nous croyons que chaque communauté chrétienne a les moyens de s’engager pour sensibiliser ses membres et développer un mouvement d’opinion. Provoquer la rencontre, par exemple en invitant une famille rom à témoigner lors d’une célébration, pourrait être un premier pas dans un chemin de conversion. Inviter les chrétiens à rejoindre les associations, les mouvements, les organisations qui travaillent pour faire de la différence, de la rencontre, une chance. Car il ne faut pas rester seul dans la démarche. Quelques paroisses ont mis en place une prise en charge de familles. Pourquoi pas d’autres ?
La Pierre Blanche Lille
Pour une Eglise samaritaine Novembre 2015