Ebs 110 Environ Fr
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1LEurope des consommateurs : Les citoyens face aux
problmes denvironnementRapport Eurobaromtre 47.0
Rsum
Lopinion europenne est unanime: les activits humaines entrent en conflit avec la
prservation de lenvironnement. 68 % des citoyens europens pensent quil importe de
modifier les niveaux actuels de lactivit humaine pour arrter la dtrioration de
lenvironnement. Une frange non ngligeable de lopinion va mme plus loin: pour 22 %
des citoyens, le niveau actuel des activits humaines met en danger toutes les formes de
vie sur terre.
Dans un cas comme dans lautre, les citoyens prnent un renversement des priorits entre
lconomie et lenvironnement. On retrouve pratiquement dans le mme ordre de grandeur
les deux groupes de citoyens prcdents, lun lopinion plus modre, lautre partisan de
solutions extrmes. Les modrs reprsentent ici 71 % des citoyens europens, 7
personnes sur 10 qui saccordent sur la philosophie de lUnion europenne dun
dveloppement durable, assurant de concert prosprit conomique et protection de
lenvironnement.
La prise de conscience des problmes denvironnement est donc relle en Europe. Elle
ignore les frontires, aucun pays ne se trouvant profondment en opposition avec lopinion
majoritaire. De plus, lengagement cologique de lopinion europenne affecte une
certaine stabilit court terme. Depuis lt 1995, on ne constate lchelle europenne
que de trs lgres fluctuations de linfluence des diffrentes tendances de lopinion.
La responsabilisation cologique des citoyens europens semble donc un fait acquis.
Pourtant, cette unanimit repose sur une diversit de contextes nationaux. Plusieurs
lments sont prendre en compte: la hirarchie des consciences cologiques allant
lencontre des ides reues, la meilleure information du public, la hausse de son degr de
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2conscientisation, lvolution de cette responsabilisation et, enfin, lapparent manque de
cohrence dans certains pays entre la vision du conflit homme-nature et le rapport de force
entre valeurs conomiques et valeurs cologiques.
Au-del de lintrt que les citoyens europens portent la question de lenvironnement, il
est galement intressant de mettre le doigt sur les problmes cologiques qui les
proccupent le plus.
La question a t aborde dans le sondage en demandant aux citoyens de choisir quatre
sources de pollutions sur une liste de douze avec comme critre de ne retenir que celles
portant le plus gravement atteinte lenvironnement.
Lindustrie est la principale et la plus grave source de pollution aux yeux des citoyens
europens. De 1995 1997, les pollutions directes (les rejets dans lair ou dans leau)
continuent proccuper autant les citoyens (68 % de citations les deux annes) mais les
problmes cachs que posent lindustrie, savoir les pollutions dues aux dchets,
occupent de plus en plus lesprit des citoyens. Ces deux sources de pollution cumules
clipsent presque totalement les autres.
Lutilisation excessive de produits chimiques dans lagriculture, avec les dchets
industriels, connat la plus forte progression: + 6 points pour les dchets industriels (de 32
% 38 %), + 7 points pour lagriculture (de 35 % 42 %).
Deux autres progressions semblent significatives dune mme proccupation grandissante
des citoyens. Elles sont mettre au passif de la pollution lie lautomobile (+ 2 points, de
36 % 38 %) et des pollutions plantaires1 (+ 2 points, de 40 42 %).
1 Rtrcissement de la couche dozone, effet de serre, destruction de la fort tropicale.
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3On sent particulirement linfluence de lactualit dans la rgression importante des
proccupations lies aux pollutions dues au ptrole (- 8 points, de 48 % 40 %).
Labsence de mares noires ces derniers mois explique certainement ce recul.
La mme cause entrane, semble-t-il, le mme effet, quoique de manire plus subtile, en ce
qui concerne le stockage des dchets nuclaires.
Dans ce contexte, quelle politique rencontre le mieux les proccupations cologiques des
citoyens? Douze propositions ont t soumises lapprciation des personnes sondes.
Aucune ne se heurte rellement lopposition des citoyens europens, la moyenne des
rponses positives ces douze propositions stablissant 83 % pour 73 % la moins
prise dentre elles.
On ne stonnera gure, sachant que les citoyens identifient lindustrie comme la source de
pollution la plus grave, que les citoyens encouragent le plus les mesures visant directement
les entreprises.
Dautre part, les citoyens semblent appeler de leurs v ux un renforcement du cadre
normatif de prfrence des solutions plus pragmatiques visant amliorer lapplication
des lois existantes.
Les propositions de nature fiscale mettent en lumire la nette prfrence des citoyens pour
une discrimination fiscale positive, encourageant les comportements co-compatibles. Est-
ce le consommateur-payeur qui parle ainsi? En tout tat de cause, la proposition
(introduite dans cette version du sondage) de rduire les taxes sur les produits et procds
respectant lenvironnement est approuve par 88 % des citoyens. La prvention suscite
galement la plus large adhsion, que ce soit par le biais de la formation des citoyens,
ceux-ci privilgiant la piste de la jeunesse, ou par le biais dune professionnalisation de
lapproche des problmes denvironnement.
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4Chapitre premier
Perception du conflit entre lhomme et lenvironnement et hirarchie des valeurs
Lopinion europenne est unanime: les activits humaines entrent en conflit avec la
prservation de lenvironnement. 68 % des citoyens europens pensent quil importe de
modifier les niveaux actuels de lactivit humaine pour arrter la dtrioration de
lenvironnement. Une frange non ngligeable de lopinion va mme plus loin: 22 % des
citoyens dveloppent une vision catastrophiste des rapports entre lhomme et le milieu.
Selon ces personnes, le niveau actuel des activits humaines met en danger toutes le
formes de vie sur terre.
Graphique: Perception de limportance du conflit entre lhomme et la nature.
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D
C
B
A
A: Il n'y a aucun problme d'environnement
Dans un cas comme dans lautre, les citoyens prnent un renversement des priorits entre
lconomie et lenvironnement. On retrouve pratiquement dans le mme ordre de grandeur
les deux groupes de citoyens prcdents, lun lopinion plus modre, lautre partisan de
solutions extrmes. Les modrs reprsentent ici 71 % des citoyens europens, 7
personnes sur 10 qui saccordent sur la philosophie de lUnion europenne dun
dveloppement durable, assurant de concert prosprit conomique et protection de
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5lenvironnement.
Les plus extrmistes des citoyens reprsentent quelque 21 % de lopinion: pour ces
personnes, la protection de lenvironnement doit lemporter sur la notion de
dveloppement conomique. Face ces deux groupes de citoyens, 6 % seulement des
personnes interroges affirment que la priorit doit rester lconomique.
Graphique: Hirarchie des priorits.
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C
B
A
La prise de conscience des problmes denvironnement est donc relle en Europe. Elleignore les frontires, aucun pays ne se trouvant profondment en opposition avec lopinionmajoritaire.
De plus, lengagement cologique de lopinion europenne affecte une certaine stabilit
court terme. Depuis lt 1995, priode laquelle furent poses les mmes questions, on
ne constate lchelle europenne que de trs lgres fluctuations de linfluence des
diffrentes tendances de lopinion. Les extrmistes des deux bords soit perdent un peu
de terrain: - 4 points pour les cologistes catastrophistes (de 26 % 22 %), soit sont en
statu quo (volution nulle pour les citoyens convaincus de linexistence des problmes
cologiques). Dans le mme temps, les plus modrs gagnent trs lgrement en influence:
+ 2 points pour les cologistes modrs (de 66 % 68 %), + 1 point pour les citoyens
pensant que lhomme et la nature nentrent pas en conflit (de 7 % 8 %).
La responsabilisation cologique des citoyens europens semble donc un fait acquis.
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6Pourtant, cette unanimit repose sur une diversit de contextes nationaux. Plusieurs
lments sont prendre en compte: la hirarchie inattendue des consciences cologiques,
la meilleure information du public, la hausse de son degr de conscientisation, lvolution
de cette responsabilisation et, enfin, lapparent manque de cohrence dans certains pays
entre la vision du conflit homme-nature et le rapport de force entre valeurs conomiques
et valeurs cologiques.
1. Une hirarchie des consciences cologiques lencontre des ides reues.
Dune manire gnrale, lanalyse de la position de chaque pays sur lchelle des
consciences cologiques fait apparatre quelques regroupements et met mal quelque
ides toutes faites sur la conscience cologique de certains pays.
Les citoyens les plus extrmistes se recrutent dans les pays accusant les retards de
dveloppement conomiques les plus importants par rapport la moyenne europenne et -
probablement - les plus rcemment acquis cette conscience: alors que la moyenne
europenne des cologistes catastrophistes stablit 22 %, ce courant de lopinion
atteint 26 % en Italie, 27 % en Espagne et en Irlande , 34 % au Portugal et en Grce.
Graphique: Les niveaux actuels des activits humainesmnent la catastrophe cologique.
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Cette prise de conscience exacerbe se confirme avec la faiblesse dans ces pays des
courants pas de conflit et pas de problme. Tous ces pays, lexception de lIrlande,
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7se situent au bas de lchelle europenne pour ces deux tendances.
A linverse, les cologistes modrs connaissent leur reprsentation la plus leve dans
les pays les plus dvelopps de lUE, o la proccupation cologique est depuis plus
longtemps ancre dans les esprits: la Finlande (72 % pour une moyenne europenne de 68
%), le Danemark (74 %), les Pays-Bas (75 %) et la Sude (77 %).
Graphique: Les niveaux actuels de lactivit humainedoivent tre modifis de faon trs importante.
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0P A IRL GR DW DT B DO EU E UK I L F FIN DK NL S
Le cumul des deux tendances fait galement ressortir des rsultats intressants. Ainsi, on
retrouve en tte de ce classement deux pays dont la rputation verte est pourtant
radicalement oppose: la Sude (95 %), que tout un chacun placerait probablement en tte
de la classe europenne, tant devance par la Grce (98 %), littralement pousse vers les
sommets par la frange la plus dure de son opinion.
De plus, si lon prend en compte les sept pays se situant au-dessus de la moyenne
europenne cumule (90 %), on retrouve parmi eux, dune part, la Sude (cumul: 95 %),
le Danemark (91 %) et le Luxembourg (95 %) comme reprsentants des pays les plus
dvelopps de lUE et, dautre part face eux, la Grce, le Portugal (94 %), lItalie et
lEspagne (95 %).
Une autre ide prconue quant la sensibilisation cologique des diffrents pays
europens est galement battue en brche par les rsultats du sondage: la rputation de
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8combativit des citoyens allemands sur le plan de lcologie semble si pas usurpe, au
moins exagre. Au cumul des deux tendances, les Allemands apparaissent comme ni plus,
ni moins cologistes que la moyenne des autres citoyens europens: 88 % contre 90 %.
Des informations qui prcdent, il relve logiquement que ce nest pas, autre ide reue,
parmi les pays les moins dvelopps conomiquement, que la conscience des prils
cologiques est la moins affirme.
Bien au contraire: les pays europens dont les citoyens rpondent le plus il ny a pas de
conflit sont la Finlande (10 % contre une moyenne europenne de 8 %), les Pays-Bas (11
%), lAllemagne (12 %), la Belgique (13 %) et lAutriche (15 %).
Graphique: Les niveaux actuels de lactivit humainene sont pas fondamentalement en conflit avec lenvironnement.
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De plus, cest dans ces pays trois derniers pays que ce sentiment a le plus progress ces
deux dernires annes (+ 2 points en Autriche, + 3 points en Allemagne et en Belgique).
On retrouve la Belgique, en compagnie du Danemark, de lIrlande et du Royaume-Uni
parmi les pays europens o lopinion il ny a pas de problme cologique prend le
plus dampleur: respectivement 2 % pour la Belgique et 3 % pour les trois autres pays
cits. A nouveau, ces mmes pays sont prcisment ceux qui ont connu la plus forte
croissance de ce sentiment (1 % en Irlande, 2 % pour les autres).
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9Graphique: Il ny a aucun problme denvironnement
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2. Un meilleur niveau dinformation.
Les citoyens rpondant Ne sait pas aux questions sur lenvironnement sont en recul
pratiquement dans lensemble des pays de lUE (moyenne des Quinze: - 1 point).
Donne plus intressante encore: ce recul saccentue dans les pays qui les moins rceptifs
ce thme. En 1995, quatre pays se situaient au-del de la moyenne de 4 % de Ne sait
pas: la Belgique (6 %), lIrlande (8 %), le Portugal (9 %) et lEspagne (10 %).
En moins de deux ans, ces pays ont rduit leur cart par rapport la moyenne des Quinze:
- 2 points pour la Belgique et lIrlande, - 3 points pour lEspagne, - 5 points pour le
Portugal. En outre, certains pays au dpart dj plus conscientiss savrent encore mieux
informs aujourdhui. Cest le cas de la Finlande (- 2 points, de 3 % 1 %) et du
Luxembourg (- 2 points, de 4 % 2 %).
3. Des volutions contrastes.
Cette volution du niveau dinformation se traduit dans chacun de ces pays par des
tendances varies.
En Finlande et au Luxembourg, les cologistes catastrophistes reculent encore
davantage que dans la moyenne des Quinze: - 7 points pour les Finlandais (de 24 % 17
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%), - 6 points pour les Luxembourgeois (de 30 % 24 %). Dans le mme temps, ces deux
pays ont connu lune des plus fortes progression des tenants dune vision plus modre
des conflits entre lhomme et la nature: + 5 points en Finlande (de 67 % 72 %), + 6
points au Luxembourg (de 65 % 71 %).
Par ailleurs, lvolution de lopinion dans les quatre autres pays cits seffectue de manire
dsordonne. Lamlioration du niveau dinformation du public a t en parallle avec une
volution propre chacun de ces pays.
La Belgique semble, pour sa part, engage dans une phase de rgression du sentiment
cologique. Les Belges les plus extrmistes sont en recul de - 4 points (de 23 % 19 %).
Dans le mme temps, les citoyens belges pensant dune part que lhomme et la nature
nentrent pas en conflit, dautre part qu'il ny a pas de problme cologique sont plus
nombreux, respectivement de 3 points et 2 points (de 10 % 13 % et de 0 % 2 %). A ce
titre, les Belges sont, avec les Autrichiens, les citoyens europens les plus en opposition
avec la conscience cologique de leurs concitoyens des Quinze.
LEspagne a, de son ct, intgr de manire spectaculaire le clan des cologistes
europens modrs. 9 points en dessous de la moyenne europenne en 1995 (57 % contre
66 %), ils se situent dsormais galit avec celle-ci (68 %). En moins de deux ans,
quelque 11 % des citoyens espagnols se sont donc rallis lopinion modre.
Le Portugal reste pratiquement pour toutes les tendances au niveau de 1995: cologistes
modrs (60 %, statu quo), cologistes catastrophistes (34 %, - 1 point), pas de
conflit (5 %, + 1 point), pas de problme (1 %, statu quo).
LIrlande est probablement le pays plus atypique de la classe europenne. La tendance
semble y tre une radicalisation de lopinion, les deux clans extrmistes gagnant en
influence.
La remarque vaut moins pour la tendance niant les problmes cologiques que pour celle
des cologistes catastrophistes. La premire reprsente 3 % des citoyens irlandais (en
hausse de 1 point contre un statu quo pour les Quinze); la seconde connat une
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progression diamtralement oppose la tendance europenne: plus dun quart des
Irlandais (27 %) se range dans la catgorie les cologistes catastrophistes, soit une
hausse de 6 points (la seule rpertorie parmi les Quinze) contre une baisse moyenne de 4
points en Europe.
Dans le mme temps, les cologistes modrs perdent de linfluence en Irlande: 1 point
sous la moyenne europenne en 1955 (65 % contre 66 %), ils sont aujourdhui 8 points
sous la moyenne (62 % contre 68 %).
La Grce, comme analys plus haut, est galement lun des pays europens au profil
cologique le plus contrast par rapport la moyenne. Pays le plus concern (98 % des
citoyens grecs laffirment) et le plus extrmiste (34 %), la Grce semble cependant adoucir
son point de vue sur la question au gr dun phnomne de vases communicants: dans le
temps o les extrmistes y sont en perte de vitesse (- 6 points), les modrs y gagnent de
linfluence en proportion inverse (+ 6 points).
4. Quelle hirarchie des priorits?
Amen dfinir limportance respective des ncessits du dveloppement conomique et
de la prservation de lenvironnement, les citoyens europens confirment la modration de
leur jugement.
Autant ils jugent quil y a effectivement un conflit entre lhomme et la nature, mais que ce
conflit ne mne pas ncessairement des catastrophes, autant ils pensent quil faut
quilibrer les priorits conomiques et cologiques sans ncessairement inverser
linfluence actuelle de ces deux valeurs au profit des ncessits cologiques.
En moyenne, 73 % des citoyens europens prnent lquilibre des valeurs conomiques et
cologiques. Lopinion europenne aurait cependant tendance se radicaliser sur ce point.
Les citoyens tenants de lquilibre sont en effet en recul de deux points par rapport 1995
tandis que, dans la mme priode, les partisans dun vritable renversement des priorits
gagnent du terrain en proportion inverse (+ 2 points, de 19 % 21 %).
La priorit, en tous cas, ne reviendrait plus lconomique: 6 % seulement des citoyens
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affichent cette opinion. Apparemment, il sagit dun tendance stable (elle na pas volu
depuis 1995) mais, lanalyse, on observe quelle est en rgression dans huit pays sur les
Quinze, en statu quo dans quatre pays et en hausse dans trois seuls pays.
Au-del de la conjonction des deux courants modrs, la juxtaposition des ractions des
citoyens aux deux sries de questions montre une multiplicit de corrlations entre lune
ou lautre forme de rponse.
Les chemins de la prise de conscience cologique lexigence dune action en faveur de
lenvironnement napparaissent pas tout tracs.
Les Danois sont, de manire spectaculaire, les plus convaincus de la ncessit dun
renversement radical des priorits: 37 % dentre eux (contre une moyenne europenne de
21 %) se rvlent les aptres de lcologie avant tout alors quils ont une perception
particulirement modre du conflit homme-nature.
Les Grecs, pour leur part, sont les partisans les plus convaincus dun quilibrage des
priorits (79 %) alors que, chez eux, le sentiment dune catastrophe cologique est aussi
important que chez les Portugais. Ceux-ci, prcisment, sont avec les Espagnols les
champions du tout lconomie (respectivement 12 % et 9 %).
Paradoxalement donc, les pays les plus acquis une vision extrme des risques
cologiques sont galement ceux qui prnent en retour que le dveloppement conomique
doit avoir la primaut sur les valeurs cologiques.
Dans ces pays qui possdent les rgions les moins favorises dEurope, la ncessit du
dveloppement conomique semble donc encore lemporter mais lopinion grecque se
rvle un dmenti ce qui peut paratre comme une forme de rsignation.
On saperoit de plus que ces revendications peuvent dans certains pays tre sujettes des
volutions beaucoup plus marques que la moyenne europenne. Deux groupes de pays se
dessinent ainsi sur lchiquier europen.
La France, la Belgique, le Portugal et lItalie en constituent un premier. Ces pays
enregistrent une monte du courant radical. Les partisans de la primaut du combat
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cologique y gagnent du terrain: + 5 points au Portugal (de 14 % 19 %), + 6 points en
Italie (de 14 % 20 %), + 8 points en Belgique (de 12 % 20 %) et + 9 points en France
(de 11 % 20 %).
Cette progression se fait au dtriment du clan des citoyens modrs, en recul pratiquement
quivalent: - 7 points au Portugal (de 76 % 69 %), - 8 points en Belgique et en Italie
(respectivement de 80 % 72 % et de 81 % 73 %), - 9 points en France (de 83 % 74
%).
Le second groupe se caractrise par le profil inverse. Au Luxembourg, au Royaume-Uni,
en Espagne, en Sude et en Grce, le parti des modrs saccrot dans le mme temps que
les radicaux y perdent de linfluence.
Au Luxembourg et en Espagne, ce transfert se fait surtout partir du groupe des citoyens
partisans dune primaut de lconomique: - 3 points (de 8 % 5 % au Luxembourg et de
12 % 9 % en Espagne) dans les deux pays qui faisaient partie en 1995 des plus radicaux
dEurope.
La Grce et la Sude ainsi que, de manire plus nette cependant, le Royaume-Uni font
galement le plein dopinions modres, cette fois-ci en dforant le camp des radicaux
cologistes: - 2 points au Royaume-Uni (de 24 % 22 %), - 5 points en Grce (de 21 %
16 %), - 7 points pour la Sude (de 33 % 26 %). Dans le cas de ces deux derniers pays,
et plus particulirement de la Grce, ce mouvement confirme la tendance la modration
de leur opinion constate au niveau de lanalyse de la gravit du conflit entre lhomme et la
nature.
Chapitre 2
Perception des problmes de pollution en termes datteintes graves
lenvironnement.
Au-del de lintrt que les citoyens europens portent la question de lenvironnement, il
est galement intressant de mettre le doigt sur les problmes cologiques qui les
proccupent le plus.
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La question a t aborde dans le sondage en demandant aux citoyens de choisir quatre
sources de pollutions sur une liste de douze avec comme critre de ne retenir que celles
portant le plus gravement atteinte lenvironnement.
Graphique: Quand on vous parle des atteintes graves lenvironnement, quoi pensez-vous surtout? (Moyennes europennes)
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A: Exploitation du tourisme de masse G: Dchets industriels
On relve ainsi que les sources de pollution juges les plus graves par les citoyens
europens sont par ordre dcroissant: les pollutions industrielles (rejets dans leau et dans
lair: 68 %), loin devant les pollutions dchelle plantaire de type rtrcissement de la
couche dozone, effet de serre ou destruction de la fort tropicale (42 %), lutilisation
excessive de produits chimiques par lagriculture (42 %) et les pollutions ptrolires
maritimes et littorales (40 % de citations).
Dautres sources de pollution inquitent presque autant que la pollution par le ptrole.
Cest le cas des dchets nuclaires (36 %), des dchets industriels (38 %) et de
lautomobile (pollution de lair: 38 %).
La gravit des autres sources de pollution semble moins interpeller les citoyens europens.
Les dtritus jonchant les rues, les espaces verts ou les plages sont cits dans 24 % des cas
mais on tombe sous les 20 % et mme les 10 % de citations pour les gouts (18 %), les
pluies acides (15 %), le bruit (8 %) et le dveloppement incontrl du tourisme de masse
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(6 %).
La comparaison avec les rponses des citoyens la mme question en 1995 fait apparatre
un changement dans lordre et limportance de ces diffrentes proccupations, volution
qui peut tout la fois tenir de lactualit (exemple: une mare noire) et dune tendance de
fond (les pollutions industrielles).
Lindustrie, prcisment, est la principale et la plus grave source de pollution aux yeux des
citoyens europens. De 1995 1997, les pollutions directes (les rejets dans lair ou dans
leau) continuent proccuper autant les citoyens (68 % de citations les deux annes) mais
les problmes cachs que posent lindustrie, savoir les pollutions dues aux dchets,
occupent de plus en plus lesprit des citoyens. Ces deux sources de pollution cumules
clipsent presque totalement les autres.
Lutilisation excessive de produits chimiques dans lagriculture, avec les dchets
industriels, connat la plus forte progression dans les proccupations des citoyens: + 6
points de citations pour les dchets (de 32 % 38 %), + 7 points pour lagriculture (de 35
% 42 %).
Deux autres progressions semblent significatives dune mme proccupation grandissante
des citoyens. Elles sont mettre au passif de la pollution automobile (+ 2 points, de 36 %
38 %) et des pollutions plantaires (+ 2 points, de 40 42 %).
On sent particulirement linfluence de lactualit dans la rgression importante des
proccupations lies aux pollutions dues au ptrole (- 8 points, de 48 % 40 %).
Labsence de mares noires ces derniers mois explique certainement ce recul.
La mme cause entrane, semble-t-il, le mme effet, quoique de manire plus subtile, en ce
qui concerne le stockage des dchets nuclaires. A lheure o les mdias concentrent
lattention des citoyens sur les problmes de leffet de serre ou de la destruction de la
couche dozone, le pril des dchets nuclaires senfouit dans les mmoires. Cependant,
parce quil est intrinsquement moins vnementiel que les mares noires (Tchernobyl est-
il tout fait oubli?), ce reflux est moins prononc: 2 points (de 38 % 36 %).
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Les dtritus souffrent probablement du mme phnomne. La monte en puissance
mdiatique par exemple du trou de la couche dozone attnue le sentiment de gravit de
cette source de pollution. Par ailleurs, la gnralisation des collectes slectives et du
recyclage des dchets contribue sans doute acclrer ce recul qui se chiffre quelque 6
points (de 30 % 24 %).
En reprenant ces sources de pollution lune aprs lautre, on constate que les pourcentages
de citations relevs pour chacune delles tablissent des hirarchies entre pays diffrentes
dans pratiquement tous les cas.
A. Le problme des dtritus.
Le problme des dtritus (moyenne des Quinze: 24 %, 8e rang du panel) est typiquement
une source de pollution qui concerne les pays du Sud de lEurope. Au Portugal, pays le
plus sensible cette question, 50 % des citoyens la citent parmi leurs plus graves atteintes
lenvironnement. les dtritus obtiennent un pourcentage relatif de 15 %. La Grce (41
%) et lEspagne (36 %) suivent cette tendance de mme que lItalie, quoique avec plus de
modration (30 %).
De plus, le Portugal est le seul pays parmi les Quinze o cette proccupation na pas faibli
en valeur absolue durant les deux dernires annes. Mme les autres pays cits plus haut
sont frapps par cette rgression, parfois dune manire importante comme cest le cas en
Italie (recul de 13 points, 1995: 43 %).
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Graphique: Perception de la gravit de la pollution par les dtritus.
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B. Les pollutions industrielles de lair et de leau.
Les pollutions industrielles de lair et de leau (moyenne des Quinze: 68 %, 1er rang du
panel) arrivent en tte des proccupations des citoyens europens. Aucun pays ny
chappe: partout en Europe, ces pollutions reprsentent aux yeux des citoyens le danger le
plus grave pour lenvironnement.
Cette menace est le plus intensment ressentie en Sude (85 %), au Danemark (80 %), en
France (76 %) et aux Pays-Bas (73 %). Au bas de lchelle de proccupation, on trouve
lAllemagne (63 %) et lAutriche (58 %).
La Sude et le Danemark sont les deux pays o ce sentiment sest le plus renforc depuis
1995 (+ 8 points en Sude, + 16 points au Danemark).
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Graphique: Perception de la gravit des pollutionsindustrielles de lair et de leau.
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C. Les dchets industriels.
Les proccupations lies aux dchets industriels suivent, dans le mme temps, une pente
ascendante. Leur danger cologique est de plus en plus ressenti par les citoyens europens,
sauf en Grce et en Irlande o elle se tasse lgrement.
Les pourcentages de citations recueillies au niveau des Quinze (moyenne des Quinze: 38
%, 6e rang du panel) montrent, par rapport la question des pollutions industrielles
affectant la qualit de leau ou de lair, une inversion de la hirarchie des pays.
La Sude et Danemark (30 % dans les deux pays) se retrouvent en queue de classement.
Les citoyens de cinq pays sen inquitent le plus, de la Belgique (43 % de citations) la
Grce (47 %).
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Graphique: Perception de la gravit de la pollution par les dchets industriels.
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D. Les pollutions ptrolires maritimes.
Les mares noires nont pas dfray la chronique depuis quelques mois et cela se ressent
dans lopinion europenne. Le ptrole est de moins en moins peru comme une menace
grave pour lenvironnement.
Ce sentiment se fait moins pressant dans une majorit de pays. Les reculs les plus sensibles
senregistrent au Danemark (- 12 points), en Belgique (- 13 points), aux Pays-Bas (- 14
points), en Sude (- 16 points) et, surtout en France (- 23 points).
Graphique: Perception de la gravit des pollutions ptrolires marines.
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Ce recul influence cependant de manire varie la position de chacun de ces pays sur
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lchelle europenne (moyenne des Quinze: 40 %, 4e rang du panel). LItalie (23 %) et la
France (30 %) se situe en bas de classement, aux cts de la Belgique et de lIrlande (35
% dans les deux cas). La Sude, en revanche, occupe la tte des Quinze (60 %). Deux
autres pays montrent une proccupation plus grande que la moyenne vis--vis de cette
forme de pollution: la Finlande (55 %) et lAllemagne (53 %).
E. Les pluies acides.
Il y a quelques annes, les pluies acides occupaient la une de lactualit. Dsign
lpoque comme lun des risques cologiques majeurs pour le continent europen, ce
phnomne inquite aujourdhui peu les citoyens europens. Dautres pollutions ont pris le
relais, notamment dans les mdias.
15 % seulement des personnes interroges citent les pluies acides parmi les atteintes
graves lenvironnement, ce qui place ce problme au 10e rang (sur douze) des
proccupations des citoyens europens. Bien plus, la perception de ce pril est en recul, de
2 points lchelle europenne.
Cette perte dattention se manifeste dans pas moins de dix pays parmi les Quinze, la Sude
et les Pays-Bas arrivant en tte de ceux-ci: - 5 points en Sude (de 24 % 19 %), - 12
points aux Pays-Bas (de 23 % 15 %).
Graphique: Perception de la gravit des pollutions lies aux pluies acides.
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La perception europenne dun faible niveau de gravit du problme des pluies acides est
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reprsentative de ltat de lopinion dans lensemble des Quinze, aucun pays ne scartant
profondment de la moyenne des rponses (rappel: 15 %). Le problme inquite le moins
les citoyens franais (8 %) et portugais (9 %); les Allemands (21 %), les Autrichiens (23
%) et les Finlandais (25 %) se dtachent lgrement en tte des Quinze.
F. Les pollutions chimiques dues lagriculture.
Avec les phnomnes de pollution plantaire (la destruction de la couche dozone, leffet
de serre, la dforestation dans les zones tropicales...), les pollutions chimiques dues
lagriculture (moyenne des Quinze: 42 %) occupent dsormais le deuxime rang parmi les
proccupations cologiques les plus pressantes dans lesprit des citoyens europens. Ces
deux types de pollutions ont dtrn le spectre des mares noires. Mais lune et lautre ne
proccupent pas de la mme faon chacun des pays de lUE.
Lutilisation excessive de produits chimiques dans lagriculture est une source de pollution
qui inquite de plus en plus les citoyens europens. Les 42 % de citations parmi les
menaces les plus graves pour lenvironnement reprsentent une progression de 7 points
par rapport 1995, la plus forte de tous les types de pollutions pris en compte dans le
sondage.
Graphique: Perception de la gravit des pollutions lies lutilisation excessive de produits chimiques dans lagriculture.
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Cette hausse se marque de la manire la plus sensible en France (52 % de citations, en
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progression de 16 points) mais linquitude est galement leve en Grce (44 %, + 13
points), en Irlande (45 %, + 10 points), aux Pays-Bas (46 %, + 15 points) et en Sude (47
%, + 14 points).
Deux pays lui accordent un peu moins dattention: - 3 points au Danemark (de 46 % 43
% de citations), - 2 points en Italie (de 49 % 47 % de citations).
En lespce, ce recul italien nempche pas lItalie (47 %) de figurer, avec la France (51
%), en tte des Quinze. La majorit des Quinze se situe entre des valeurs de 35 %
(Belgique) 46 % (Pays-Bas et Sude), lexception des deux pays les moins sensibiliss
lchelle europenne: lEspagne et le Portugal (22 % dans les deux pays).
G. Les pollutions denvergure plantaire.
Le Portugal et lEspagne sont les moins proccups par les pollutions denvergure
plantaire. La perception de cette menace est en recul en valeur absolue dans ces deux
pays alors quelle progresse ou reste stable partout ailleurs en Europe.
Les citoyens portugais ne sont gure plus sensibles que les Espagnols et les Grecs cette
question. Ces trois pays scartent le plus, vers le bas, de la moyenne europenne (42 %):
Portugal (23 %), Espagne (33 %) et Grce (33 %).
Graphique: Perception de la gravit des pollutions denvergure plantaire.
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En tte des Quinze, on trouve le bloc des trois pays nordiques rejoints par les Pays-Bas.
La Sude se dtache trs nettement des tous les autres pays europens (73 %). La
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Finlande suit (58 %) de mme que le Danemark (53 %) et les Pays-Bas (52 %).
H. La pollution de lair par lautomobile.
Cite dans 38 % des cas en moyenne europenne comme une atteinte grave la qualit de
lenvironnement, la pollution de lair par lautomobile occupe la cinquime place du
classement des formes de pollution.
Lautomobile doit ce modeste rang la perce spectaculaire des problmes cologiques
lis lagriculture. La perception de la menace due la pollution automobile est, elle-
mme, en progression: + 2 points par rapport 1995. En plus du Royaume-Uni, le pays
dEurope le plus sensibilis par cette question (53 % de citations, en hausse de 6 points).
Graphique: Perception de la gravit des pollutions de lair lies lautomobile.
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Cette menace semble le moins moins inquiter les Portugais (26 %) et les Finlandais (28
%). Le Royaume-Uni (53 %), en tte des Quinze, occupe cette place de manire isole,
aucun autre pays ne scartant aussi significativement vers le haut de la moyenne
europenne.
I. Le stockage des dchets nuclaires.
En lgre rgression en valeur absolue au niveau europen (- 2 points, de 38 % 36 %), la
perception de la gravit de la menace cologiques cause par le stockage des dchets
nuclaires enregistre un recul plus marqu en Finlande (40 %, en recul de 13 points) et en
Sude (37 %, en recul de 12 points). LAllemagne (33 %, en recul de 6 points) suit ce
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mouvement.
Graphique: Perception de la gravit despollutions lies au stockage des dchets nuclaires.
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Consquence de ce recul, ces trois pays napparaissent pas dans les rangs des pays les plus
proccups par ce problme en Europe (moyenne relative UE: 10 %): lIrlande (43 %), le
Luxembourg (43 %), la Belgique (44 %) et la France (53 %).
Le Portugal est, une nouvelle fois, le pays le moins concern parmi les Quinze par cette
question, trs nettement dans le cas prsent puisque 20 % des Portugais le classent parmi
les menaces graves. Cette faible proccupation isole les citoyens portugais. En effet, les
Italiens et les Nerlandais, autres citoyens parmi les moins proccups, se situent 31 %,
soit un niveau fort proche de la moyenne europenne.
J. Les pollutions dues aux eaux dgouts.
En comparaison dautres formes de pollution, les eaux d'gouts ne reprsentent dans
lesprit des citoyens europens quune menace de bien plus faible gravit en valeur
absolue. 18 % dentre eux seulement la considrent comme une atteinte grave, ce qui la
classe au 9e rang sur douze.
Ce niveau de proccupation est gal celui constat en 1995. Cette stabilit et ce manque
dattention ne caractrisent cependant pas la situation dans chacun des pays de lUE. Loin
sen faut.
Graphique: Perception de la gravit des pollutions lies aux eaux dgouts.
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La hirarchie des Quinze montre des sensibilits trs divergentes par rapport cette
question. La proccupation suprieure des citoyens portugais (44 %) les isole en tte des
Quinze (44 %), devant les Autrichiens (33 %) et les Espagnols (28 %).
En queue de classement, lcart le plus important par rapport la moyenne europenne
concerne les Pays-Bas (4 %), la France (6 %) et la Sude (6 %). Le Luxembourg (10 %)
et lItalie (11 %) se rapprochent davantage de la moyenne.
K. Le bruit.
Le bruit (moyenne des Quinze: 8 %) est considr comme une nuisance de bien moindre
ampleur que toutes les autres envisages dans le sondage. Il se classe en avant-dernire
position du panel.
Cette source de pollution ninquite de manire un peu plus leve que la moyenne les
citoyens de deux pays: lItalie (10 %) et lAutriche (13 %). Un pays scarte plus
significativement, vers le bas, de cette moyenne: la Sude (2 %).
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Graphique: Perception de la gravit des pollutions lies au bruit.
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L. Le tourisme de masse.
Le tourisme de masse est la source de nuisance qui inquite le moins les citoyens
europens. 6 % dentre eux la qualifient datteinte grave lenvironnement.
Graphique: Perception de la gravit des pollutions lies au tourisme de masse.
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Il est intressant de remarquer que ce problme ninquite pas de manire beaucoup plus
importante les pays quil concerne a priori le plus: la France (8 %) et lItalie (9 %)
affichant la proccupation les plus leve, la Grce (2 %) la plus basse (en compagnie, par
exemple, de la Sude), lEspagne se trouvant dans la moyenne (6 %).
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Chapitre 3
Quelle politique de protection de lenvironnement?
Quelle politique rencontre le mieux les proccupations cologiques des citoyens? Douze
propositions ont t soumises lapprciation des personnes sondes, dont huit avaient
dj fait lobjet dune valuation similaire durant lt 1995.
Parmi ces douze propositions, la prvention des problmes denvironnement est plus
particulirement envisages au travers de deux groupes de mesures.
Le premier passe par la formation des citoyens: Augmenter les dpenses de formation du public sur les problmes importants de
lenvironnement, Veiller ce que les coles incluent un enseignement sur lenvironnement, comme
une partie importante de lducation des enfants.
Le second groupe met laccent sur une prvention dordre technique, lie une
professionnalisation de lapproche des problmes denvironnement: en formant des professionnels pour quil puissent eux-mmes prendre des mesures
pour protger lenvironnement, en sassurant que les problmes denvironnement soient identifis et que lon
prenne les mesures appropries, en assurant un financement plus important de la recherche scientifique et des
dveloppements technologiques lis lenvironnement.
Plusieurs de ces propositions relvent de lordre des mesures lgislatives: Mettre en vigueur une lgislation plus svre pour contrler les entreprises qui
polluent lenvironnement, Interdire les activits et les procds de fabrication qui nuisent lenvironnement, Consacrer des ressources plus importantes lapplication des lois existantes, Imposer un embargo conomique aux pays non-membres de lUE qui portent
gravement atteinte lenvironnement.
Une dernire srie de mesures joue sur le levier fiscal: Appliquer des taxes spciales trs leves sur les produits et les procds qui
nuisent lenvironnement pour en dcourager lutilisation, Augmenter les taxes sur les emballages qui polluent lenvironnement et diminuer
les taxes sur les emballages qui respectent lenvironnement,
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Rduire les taxes sur les produits et les procds qui respectent lenvironnement.
Graphique: Douze propositions de politiques de protection de lenvironnement.
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Aucune de ces propositions ne se heurte rellement lopposition des citoyens europens,
la moyenne des rponses positives ces douze propositions stablissant 83 % pour 73
% la moins prise dentre elles. Toutefois, certaines sont lvidence beaucoup plus
populaires, comme le montre dans le dtail lanalyse des pages suivantes.
On ne stonnera gure, sachant que les citoyens identifient lindustrie comme la source de
pollution la plus grave, que les citoyens encouragent le plus les mesures visant
directement les entreprises.
Ainsi, les citoyens approuvent lunanimit (94 % de rponses positives, en statu quo par
rapport 1995) linstauration dune lgislation plus svre pour contrler les entreprises
qui polluent lenvironnement.
Lintrt pour des mesures prenant lindustrie pour cible se confirme avec le succs rcolt
demble par la proposition, introduite dans la prsente dition du sondage, dinterdire les
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activits et les procds de fabrication qui nuisent lenvironnement (87 % de rponses
positives).
Soulignons, au chapitre des mesures lgislatives, que les citoyens semblent
principalement appeler de leurs v ux un renforcement du cadre normatif. En effet, la
meilleure application des lois existantes, solution desprit plus pragmatique, bnfice dun
moindre soutien (76 % de rponses positives, soit - 1 point par rapport 1995).
Les propositions de nature fiscale mettent en lumire la nette prfrence des citoyens
pour une discrimination fiscale positive, encourageant les comportements co-compatibles.
Est-ce le consommateur-payeur qui parle ainsi?
En tout tat de cause, la proposition (introduite dans cette version du sondage) de rduire
les taxes sur les produits et procds respectant lenvironnement est approuve par 88 %
des citoyens.
Le moindre succs des autres mesures fiscales est significatif. Plus subtile parce quelle
joue sur deux leviers, la mesure visant augmenter les taxes sur les emballages qui
polluent lenvironnement tout en diminuant celles grevant les emballages cologiques ne
suscite quun soutien plus timide: 79 % de rponses positives.
De mme, lvocation dun renforcement de la taxation des produits et procds qui
nuisent lenvironnement est encore moins populaire: 74 % davis positifs, soit 2 % de
moins quen 1995.
La prvention suscite galement la plus large adhsion.
En matire de formation des citoyens, ceux-ci privilgient la piste de la jeunesse,
lintgration de la protection de lenvironnement au c ur des programmes scolaires
sduisant nettement plus que la proposition daugmenter les dpenses de formation du
public (93 % contre 73 %).
La prvention technique est encore davantage plbiscite, tout au moins celle posant le
principe de sassurer que les problmes denvironnement soient identifis et que lon
prenne les mesures appropries (93 % de rponses positives, en statu quo par rapport
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1995).
Les deux autres propositions lies ce thme gagnent de laudience: + 3 points pour la
formation de professionnels de lenvironnement (de 78 % 81 %), + 2 points pour
laugmentation du financement de la recherche et dveloppement en matire
denvironnement (de 84 % 86 %).
Enfin, linstauration dun embargo conomique vis--vis des pays non-membres de lUE
ne respectant pas lenvironnement ne rcolte quune approbation moyenne, compte tenu
des pourcentages trs levs gratifiant dautres propositions: 81 % des citoyens en
approuvent le principe.
1. Lindustrie, au c ur des mesures lgislatives.
Les pollutions industrielles inquitent les citoyens europens et, logiquement, ceux-ci
privilgient une action visant cibler directement les entreprises polluantes. La
moyenne europenne de 94 % de rponses positives la proposition de lgifrer avec
svrit vis--vis de ces entreprises en tmoigne. En outre, cette conviction est
apparemment inbranlable: 6 % des citoyens europens, seulement, ne savent pas si une
telle mesure simpose (la moyenne des rponses Ne sait pas aux douze propositions
stablit 10 %).
Graphique: Mettre en vigueur une lgislation plus svrepour contrler les entreprises qui polluent lenvironnement.
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Aucun pays europen ne fait dfaut cette volont, les citoyens europens les moins
convaincus, les Danois, les Finlandais, les Autrichiens et les Sudois approuvant ce
principe dun renforcement des lois pour respectivement 85 %, 87 % et 88 % (dans les
deux derniers cas) dentre eux. A lautre extrmit de lchelle, on trouve un ensemble de
pays se tenant de trs prs, lIrlande et le Portugal (98 % chacun) devanant un groupe
95 %: Italie, Royaume-Uni, France et Grce.
LIrlande, la Grce et le Portugal sont, dautre part, les pays qui approuvent le plus
linterdiction des activits et des procds de fabrication nuisant lenvironnement.
93 % des citoyens irlandais et grecs, 94 % des Portugais saffirment des partisans dune
telle mesure.
Graphique: Interdire les activits et procds de fabricationqui nuisent lenvironnement (donnes 1995 non disponibles).
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Cette mesure rencontre cependant davantage dopposition que la proposition prcdente.
La moyenne europenne des 87 % de citoyens affirmant leur accord vis--vis de cette
interdiction est en effet tire vers le bas par les ractions plus tides des citoyens danois
(76 % davis positifs), sudois (74 %), nerlandais (69 %) et, surtout, finlandais (59 %).
Il convient, de plus, de souligner que, dune manire gnrale, une frange plus importante
de lopinion europenne se montre hsitante sur cette question. 10 % des citoyens
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rpondent Ne sait pas, les pays o cette hsitation se marquant le plus tant lIrlande et
la Finlande (12 %), la Belgique et la Sude (13 %) ainsi que lEspagne (14 %).
Parmi les mesures de type lgislatif soumises lapprciation des citoyens, la proposition
de consacrer des ressources plus importantes lapplication des lois existantes ne
recueille quune adhsion modre: 76 % davis positifs. Cette approche, plus
pragmatique, sduit moins les Europens.
Graphique: Consacrer des ressources plus importantes lapplication des lois existantes.
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Ici aussi, deux sensibilits divergentes se dessinent dans les ractions cette proposition.
On retrouve la Grce (89 % davis positifs), lIrlande (91 %) et le Portugal (95 %) en tte
des pays qui lui sont favorables, ce qui confirme la tendance dj observe plus haut.
A linverse, les Autrichiens (69 % davis positifs), les Finlandais (65 %) et les Danois (61
%) sy montrent encore plus rticents que vis--vis des deux propositions formules plus
haut.
Enfin, si lon en venait dcrter un embargo conomique lencontre des pays
extrieurs lUE qui portent gravement atteinte lenvironnement, 81 % des
citoyens europens approuveraient une telle mesure.
A nouveau, la proposition susciterait des ractions divergentes, encore plus marques
-
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cette fois.
Dune manire gnrale, les citoyens europens affichent une plus grande perplexit
lgard de ce type de mesures. 15 % dentre eux rpondent Ne sait pas la question,
contre une moyenne europenne toutes propositions confondues de 10 %. Ce doute va
jusqu concerner une personne sur cinq en Espagne (19 %) et en Italie (23 %).
Graphique: Imposer un embargo conomique lencontre des pays extrieurs lUE qui portent gravement atteinte lenvironnement (donne 1995 non
disponible).
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De plus, ce sont surtout les ractions ngatives qui sexpriment le plus vivement. Les
citoyens finlandais sont, par exemple, incapables de se prononcer sur lopportunit dun tel
embargo: ils sont aussi nombreux (50 %) lapprouver qu le dnoncer. Le mme
scepticisme empreint les ractions, certes plus favorables, des Nerlandais (63 %), des
Luxembourgeois (66 %), des Danois (68 %) et des Sudois (70 %).
Les autres membres de lUE se situent tous dans une fourchette de 79 % (Italie) 84 %
(Espagne), ce qui dmarque dautant plus la Grce, le Portugal et lIrlande dont
respectivement 91 % (pour les deux premiers cits) et 92 % des citoyens sont favorables
cet embargo.
2. La prvention par la formation des citoyens.
Les deux mesures de cet ordre voques dans le sondage ne suscitent pas, loin sen faut,
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une faveur identique. Les citoyens encouragent nettement la formation des plus jeunes (93
% davis positifs en moyenne) mais savrent, en comparaison, trs rservs lorsque
leffort de formation sadresse directement aux adultes (73 %, soit le plus faible
pourcentage dadhsion parmi toutes les propositions envisages).
En loccurrence, les citoyens se montrent-ils sceptiques quant leur propre capacit
mieux respecter lenvironnement ou ragissent-ils, plus spcifiquement, la formulation de
la proposition qui fait explicitement rfrence un engagement financier (Augmenter les
dpenses...)?
Lune et lautre explication jouent probablement, surtout si lon considre les ractions des
citoyens vis--vis des mesures de type fiscal: ce niveau, les citoyens prfrent tre
encourags acheter des produits co-comptabiles moins taxs que dcourags de
consommer des produits moins respectueux de lenvironnement dans lhypothse o ceux-
ci seraient sur-taxs.
Lhostilit aux dpenses de formation du public se marque de manire sensible en Italie,
en Belgique et, surtout, en France en plus des pays tels le Danemark et les Pays-Bas
gnralement les plus critiques vis--vis de lensemble des propositions envisages dans le
sondage. 67 % des citoyens nerlandais, seulement, approuvent laugmentation de ces
dpenses, 66 % des Danois et des Italiens, 65 % des Belges et 61 % des Franais.
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Graphique: Dpenser plus dargent pour la formation du publicsur les problmes importants de lenvironnement.
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La moyenne europenne est encore influence par les rponses modres des citoyens
allemands, autrichiens et finlandais. La conviction de lefficacit de la mesure voque ici
se renforce cependant nettement ds que lon aborde la cas de la Sude (78 %), du
Luxembourg (79 %) et, davantage encore, du Royaume-Uni (84 %), de lEspagne (85 %),
de lIrlande (91 %), du Portugal (91 %) et de la Grce (95 %).
Nettement plus populaire, la proposition de considrer lenseignement sur
lenvironnement comme une partie importante de lducation des enfants suscite au
moins 81 % de ractions positives, comme cest le cas au Danemark.
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Graphique: Veiller ce que les coles incluent un enseignementsur lenvironnement, comme une partie importante de lducation des enfants.
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En comparaison du niveau des rponses dans les autres pays de lUE, lattitude des
citoyens danois passe pratiquement pour un rel scepticisme. En effet, si on excepte le cas
des Danois, les Nerlandais (87 %) et les les Autrichiens (89 %) se montrent dj
beaucoup plus ouverts, les autres pays se situant tous au-dessus de 93 % (Belgique) avec
un maximum de ractions positives en Grce (97 %), au Portugal (98 %) et en Irlande (99
%).
3. La prvention par les professionnels.
Confier la protection de lenvironnement aux professionnels? Les citoyens europens
approuvent lunanimit le principe de cette forme de prvention.
Trois propositions envisagent la question sous cet angle particulier.
La proposition, relativement vasive, de sassurer que les problmes denvironnement
soient identifis et que lon prenne les mesures appropries s'octroie 93 % de rponses
positives.
Une fois le principe pos, les citoyens semblent considrer comme moins important le
moyen de le concrtiser. Les deux autres mesures envisages, fondamentalement
pragmatiques, ne suscitent pas le mme lan: 81 % de rponses positives la formation de
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professionnels (pour quils puissent eux-mmes prendre des mesures pour protger
lenvironnement) et 86 % au financement plus important de la recherche scientifique et
des dveloppements technologiques lis lenvironnement.
Or, sil faut identifier les problmes denvironnement et prendre les mesures appropries,
cela ne rclame-t-il pas que lon forme des professionnels et que lon finance davantage la
recherche et le dveloppement?
Le principe dune prise en charge de la prvention des problmes denvironnement
par des professionnels est approuv dans une mesure pratiquement quivalente la
moyenne europenne dans quelque dix pays sur les Quinze.
Graphique: Sassurer que les problmes denvironnement soientidentifis et que lon prenne les mesures appropries
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Parmi ces dix pays, les pourcentages davis positifs acquis cette proposition
s'chelonnent entre 91 % (Pays-Bas) et 95 % (Grce). Le Portugal et lIrlande lui donnent
encore plus de poids: 98 % dapprobation dans les deux pays. Trois pays lui apportent un
soutien plus modr: lAllemagne (90 %), lAutriche (89 %) et le Danemark, une nouvelle
fois le moins enthousiaste (88 %).
Laffirmation de ce principe est aussi nette quen 1995 et, selon les pays, ne varie que dans
une faible mesure.
Un pays, cependant, se dmarque des Quinze par le regain dintrt quil porte une
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professionnalisation de lapproche de lenvironnement. Ce pays, le Luxembourg, approuve
de manire plus appuye non seulement le principe de cette prise en charge (+ 6 points, de
87 % 93 %) mais bien aussi les moyens de la concrtiser: + 12 points (de 74 % 86 %)
pour la formation de professionnels, + 13 points (de 75 % 86 %) pour un financement
accru de la recherche et dveloppement.
Lanalyse de lvolution de 1995 1997 des rponses ces trois propositions permet
daffiner les rflexions faites plus haut sur le relatif dsintrt des citoyens vis--vis des
moyens concrets par rapport au principe dune professionnalisation de lapproche des
problmes denvironnement.
On constate en effet que dans la presque majorit des pays membres de lUE, les deux
propositions axes sur ces moyens pratiques recueillent un intrt plus vident depuis
1995. En moyenne, la progression est de 3 points pour la formation de professionnels et
de 2 points pour laugmentation du financement de la R&D. Deux pays ne refltent pas
cette tendance pour la premire proposition (lItalie: - 6 points, les Pays-Bas: - 7 points),
un pays seulement pour la seconde (lAllemagne: - 4 points).
Au niveau de la formation de professionnels, les pays les moins en accord avec cette
proposition sont, trs nettement, la Belgique (69 % de rponses positives) et les Pays-Bas
(67 %).
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Graphique: Former des professionnels pour quils puissent eux-mmesprendre des mesures pour protger lenvironnement.
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Soulignons, de plus, que cest vis--vis de cette proposition que les citoyens europens
marquent le plus leur perplexit. En moyenne, 12 % dentre eux rpondent Ne sait pas,
moyenne qui reflte la situation dans pas moins de sept pays europens, le record atteint
pour cette donne tant en outre enregistr en Italie (18 %). Grce lintrt croissant de
ces citoyens pour ce type daction, le Luxembourg (86 %) rduit lcart qui le sparait du
groupe des pays qui lui sont le plus favorable: Espagne (92 %), Irlande (93 %), Grce (94
%) et Portugal (95 %).
En ce qui concerne laugmentation du financement de la recherche et dveloppement,
le panorama de lopinion europenne rvle un profil diffrent, scind assez nettement en
deux groupes.
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Graphique: Assurer un financement plus important de la recherche scientifiqueet des dveloppements technologiques lis lenvironnement.
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Dune part, les pays plus favorables la proposition: lItalie (91 %), la Grce (91 %),
lEspagne (91 %), lIrlande (91 %), la Sude (91 %) et le Portugal (97 %). Dautre part,
les pays qui lui sont plus rticents, avec leur tte la Belgique qui rattrape cependant son
retard sur la moyenne europenne: Belgique (78 %), Allemagne (80 %), Autriche (81 %),
Pays-Bas (81 %) et Danemark (82 %).
4. Quelles mesures fiscales pour protger lenvironnement?
Larsenal des mesures fiscales de protection de lenvironnement offre le choix entre trois
types darmes, parmi lesquelles les citoyens europens marquent trs nettement leur
prfrence pour une discrimination fiscale positive lgard des produits et procds co-
compatibles (88 % de rponses positives).
Ce qui fait le moins mal au portefeuille est naturellement le plus apprci, mais cette
faveur dnote aussi chez les citoyens leur intrt pour des mesures qui les encouragent
directement respecter lenvironnement. Au passage, les citoyens font clairement laveu
de leur prfrence pour ce genre de motivation par rapport des campagnes de
sensibilisation dont le moteur serait la formation. En cette matire, contrairement ce que
lon peut constater prcisment au niveau des mesures prventives, les citoyens font la
dmonstration de leur pragmatisme.
Les deux types darmes fiscales font rfrence dune part une discrimination fiscale
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ngative (taxer les produits et procds polluants) et, dautre part, une technique de
taxation hybride (augmenter les taxes sur les emballages polluants, diminuer celles qui
touchent les emballages non polluants) qui pourrait sappliquer bien sr dautres produits
que les emballages. Lune et lautre de ces techniques suscitent des ractions bien plus
nuances de lopinion europenne, la seconde tant accueillie un plus plus favorablement
que la premire (79 % de rponses positives contre 74 %).
Le rejet des co-taxes frappant les produits et procds nuisibles lenvironnement se
marque particulirement dans le temps. Neuf pays affichent leur gard une plus grande
rserve quen 1995.
Graphique: Appliquer des taxes spciales trs leves sur le produits et procdsqui nuisent lenvironnement pour en dcourager lutilisation.
100
80
60
40
20
0FIN DK NL S B UK DO EU DT F DW E I A L IRL GR P
1995 1997
Si lintrt pour cette mesure ne recule en moyenne que de 2 points, on peut presque
parler pour certains pays dun revirement de leur opinion. Cest les cas principalement de
la Sude (- 19 points, de 81 % 62 %), des Pays-Bas (- 15 points, de 73 % 58 %), du
Danemark (- 20 points, de 75 % 55 %) et de la Finlande (- 14 points, de 67 % 53 %).
Les autres pays concerns par ce recul, mais de manire plus modre, sont la Belgique, le
Royaume-Uni, lEspagne, lItalie et lAutriche. Dans le cas de la Sude et de lEspagne
notamment, il faut encore souligner que ces pays figuraient en 1995 parmi les plus ouverts
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ce type de mesure.
Ils ne ltaient cependant pas autant que lIrlande, la Grce et le Portugal qui demeurent,
en 1997 davantage encore quen 1995, des partisans convaincus des co-taxes. 85 % des
Irlandais les approuvent, 89 % de Grecs et 91 % des Portugais (+ 2 points dans tous ces
pays). Sont galement en hausse: lAllemagne (+ 5 points, 75 % davis positifs), la France
(+ 3 points, 75 %) et le Luxembourg (+ 4 points, 80 %).
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Le principe dun rgime fiscal double action (envisag ici dans le cas des emballages)
sduit davantage les citoyens europens (79 % de rponses positives).
Graphique: Augmenter les taxes sur les emballages quipolluent lenvironnement et diminuer les taxes sur les emballagesqui respectent lenvironnement (donnes 1995 non disponibles).
100
80
60
40
20
0B F NL DW DT DO DK I FIN EU UK E S A L IRL P GR
Un seul pays se montre rellement rticent cette mesure par rapport la moyenne
europenne, la Belgique (70 %) tandis que les pays gnralement les moins favorables par
rapport lensemble des mesures voques se retrouvent ici dans la moyenne. Cest le cas
du Danemark (78 %), de la Finlande (79 %) et de la Sude (83 %). Les citoyens les plus
ouverts ce systme de taxation sont les Autrichiens (84 %), les Luxembourgeois (85 %),
les Irlandais (88 %), les Portugais (90 %) et les Grecs (91 %).
Une discrimination fiscale positive encourageant les citoyens respecter
lenvironnement recueillerait ladhsion de la plus large majorit dentre eux (88 % de
rponses positives).
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Graphique: Rduire les taxes sur les produits et les procds de fabricationqui respectent lenvironnement (donnes 1995 non disponibles).
100
80
60
40
20
0I B FIN UK NL E F EU A DK DW DT S DO L IRL P GR
Dans tous les pays, cette mesure est la plus favorablement envisage, les citoyens les
moins enthousiastes son gard tant les Italiens et les Belges (86 % de rponses
positives). Lcart entre le bas du tableau et la moyenne europenne est donc
considrablement rduit. Les pays les plus ouverts cette mesure, lIrlande (94 %), le
Portugal (94 %) et la Grce (96 %), expriment plus nettement leur adhsion.