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E2 La coordination par le marché
Le plan du chapitre
I L’institutionnalisation du marchéA Le marché n’est pas un fait social naturel
B Les droits de propriétés au cœur du développement économique
C Le rôle des normes juridiques et sociales
D Les risques de l’extension des relations marchandes
II Le marché concurrentiel
A Les principes de la concurrence pure et parfaite
B L’offre, la demande et l’équilibre concurrentiel
C Les situations de rationnement sur les marchés concurrentiels
III La concurrence imparfaite
A Monopoles et oligopoles
B Les défaillances du marché
Sensibilisation : les gains à l’échange
Dans le chapitre précédent, nous voyions quelques déterminants des choix ou des
stratégies des consommateurs et des producteurs.
Les ménages consomment pour…..………………
Les entreprises produisent pour…………………..
Chacun trouve un intérêt à échanger. Mais comment ?
Consommation Production?
Le marché représente cette rencontre entre un ensemble d’agents afin d’échanger
une ressource et y obtenir un gain (profit ou utilité).
I L’institutionnalisation du marchéA Le marché n’est pas naturel
Bien que l’on pense toujours que l’échange marchand soit un fait social normal et
universel, d’autres formes d’échange existent. Echanger pour faire un profit n’a pas
toujours été la norme. En d’autres termes, le marché n’a pas toujours existé !
Marcel Mauss (1878-1950).
Essai sur le don (1923)
Marcel Mauss étudie le fonctionnement du don dans les sociétés tribales
sud-américaines.
Echange marché Don/contre-don
Quand deux individus
concluent un échange
marchand, ils se
quittent et n’ont
aucune obligation l’un
envers l’autre.
Or, le don lie deux individus
d’une tout autre manière, un
individu A qui fait un don à un
individu B est lié à lui. Ainsi
l’intégration des membres
d’une société tribale se fait par
le don.
•A fait un don à B
•B est obligé d’accepter le don
•B fait un contre don à A
•A est obligé de l’accepter
Ce qui compte dans le don, ce n’est pas le gain économique mesuré
objectivement par la monnaie, mais le prestige social subjectif lié aux
dons et contre-dons.
Ainsi, les sociétés archaïques ne fonctionnaient pas selon une logique
marchande. Les sociétés modernes ont gardés des restes de ce type de
fonctionnement :
- cadeaux de noël
- services mafieux
- anniversaires…
-entraide amicale ou familiale
Les marchés se sont pourtant imposés !
Le marché est un phénomène qui recouvre de nombreuses réalités, parfois très
abstraites (vente en ligne). Tant que l’échange se fait dans un but marchand, on
parle de marché. Nous vivons donc dans une économie de marchés qu’il a fallu
mettre en place par des règles (sociales, juridiques).
L’exemple de la construction européenne
Vidéo
La naissance du marche unique europeen. (INA)
1952-1957 :
1957-1968 :
1986-1993 :
1993-2002 :
Si l’on prend en compte les extensions des membres de l’UE, on voit que la mis
en place de nouveaux marché n’est pas naturelle et prend parfois du temps.
En 2010, en France, mis en place du marché des jeux d’argent en ligne
(Betclic,…).
B Les droits de propriété au cœur du développement économique
Droit de propriété :
Droit d’user et
d’abuser d’une
ressource et d’en être
l’utilisateur exclusif
L’esclavagisme est-elle une forme de droit de propriété ?
En quoi le contrat de travail moderne peut-il être rapproché de
l’esclavagisme ? En quoi est-il différent ?
Abolition de l’esclavagisme en France en 1848
Les droits de propriétés aujourd’hui :
Pourquoi est-il fondamental de définir des droits de propriété dans nos
économies ?
On ne saurait pas ce qui est à qui ! De nombreux problèmes surviendraient
: vols, trafics, triches, …
De plus, si une ressource n’appartient ni au consommateur et ni au
producteur sans droits de propriété, pourquoi serait-elle produite ?
Le droit de propriété est fondamental dans nos économies capitalistes car,
sans cela, les entreprises n’investissent plus et les ménages ne consomment
plus. Le développement économique s’arrêterait !
Qui doit règlementer et surveiller le fonctionnement des droits de
propriété ?
Que se passe-t-il si cet agent économique s’accapare toutes les ressources ?
Hernando De Soto Polar (1941).
Le mystère du capital (2005)
Pour lui, les pays du Sud disposent d’un
capital énorme mais qui n’est pas protégé et
garanti par les Etats.
Par exemple, en Egypte, 92% des citadins
vivent dans des logements qui n’ont pas de
propriétaires légaux et il faut en moyenne
entre 9 et 11 ans pour obtenir un droit de
construction sur des terres abandonnées.
Ainsi, le capital ne peut-être usécorrectement et les revenus (salaires,
profits) qui doivent découler de celui-ci
n’arrivent jamais. De Soto parle de capital
mort. Le Caire
C Le rôle des normes juridiques et sociales
Le droit dans l’UE interdit aux entreprises de s'entendre sur les prix ou de se répartir
les marchés. Une entreprise qui occupe une position dominante sur un marché n’a pas
le droit d’abuser de sa puissance pour éliminer ses concurrents. De grandes
entreprises ne peuvent fusionner si cette opération leur permet de contrôler le
marché, même si, dans la pratique, cette règle n'empêche qu'un petit nombre de
concentrations d'avoir lieu. Avant de fusionner, les grandes entreprises doivent obtenir
l'autorisation de la Commission européenne, quelle que soit la localisation de leur
siège: le critère déterminant est le volume de leurs activités au sein de l'UE.
La Commission surveille également de près le niveau des aides accordées aux
entreprises par les gouvernements de l'UE («aides d'État»). Ces aides peuvent revêtir
de multiples formes – prêts et dons, allègements fiscaux, biens et services fournis à
des tarifs préférentiels, ou garanties publiques qui améliorent la cote de crédit d'une
entreprise par rapport à celle de ses concurrents. Aucune aide d'État ne peut être
accordée, sous quelque forme que ce soit, à une entreprise qui n'a aucune chance de
devenir économiquement viable.
Source : Europa, Commission Européenne
Montrez que les normes juridiques influencent le fonctionnement des marchés.
Les conventions, ou normes sociales sont aussi très importantes. Tout
n’est pas écrit dans la loi et chaque société fait fonctionner ses marchés
selon des règles implicites.
Exemples de conventions :
-Norme AZERTY ou QWERTY
-Donner au préalable un CV et une lettre de motivation pour
l’embauche
-Produits en libre service en supermarché puis passage en caisse
-L’affichage du prix : TTC, HT, non-affiché ?
-Coutumes de négociations des hommes d’affaires
-Chine : costumes ternes
-Russie : pieds nus
-Japon : échange de cartes de visite en guise de salut
-Les américains préfèrent payer avec un billet d’un dollar alors que la
pièce existe aussi. L’européen préfère la pièce au billet pour les petites
valeurs.
Résumé du I A B C
Le marché n’est pas un phénomème………………… Il est construit et
s’est imposé comme un mode de coordination des échanges performant.
Il fonctionne grâce à des normes ……………………… et
…………………… L’Etat y a donc un rôle fondamental, car il
institue…………………………. et de ce fait, protège les producteurs
et les consommateurs et fait du marché le moteur du développement
économique.
Mais peut-on tout transformer en marché ? Evidemment que non, la
logique marchande ne peut et ne doit pas s’appliquer à tout.
D Les risques de l’extension des relations marchandes
Relation sociales et politiques
Relations marchandes
Jusqu’au 19ème siècle, la dimension économique est aspiré
dans les relations sociales et politiques. L’économique reste
alors encastrée dans le social.
La thèse du désencastrement : K. Polanyi
Karl Polanyi (1886-1964).
La Grande Transformation,
1944.
Relation marchandes
Relations sociales et politiques
Le 19ème siècle est le siècle de « la mise au
travail » et de l’extension des relations
marchandes au-delà du social et du politique.
C’est le désencastrement. Les années 1980 vont
marquer une accélération de ce processus par
l’émergence des NTIC et la libéralisation
économique et financière.
Au final on observe aujourd’hui une
domination des pouvoirs économiques
sur les pouvoirs politiques (démission
gouvernement espagnol, grec,
italien).
L’extension des relations marchandes
posent des problèmes car ils ne sont
pas toujours maîtrisés : commerce de
viande exotique protégée, commerce
d’organes, recherche nucléaire, OGM
et clonage... Le comportement
marchand des individus vont souvent à
l’encontre des règles des marchés et
humaines.
K. Polanyi a montré que la dynamique du capitalisme aboutissait à une extension des
relations marchandes. Les puissances économiques étant de plus en plus fortes. Elle
finissent par noyer la sphère politique et sociale.
II Le marché concurrentielA Les principes de la concurrence pure et parfaite (CPP)
Malgré les normes juridiques et sociales entourant le fonctionnement
des marchés, ceux-ci doivent demeurer les plus libres possibles. Il faut
laisser faire les entreprises et les ménages. Il faut aussi laisser passer les
marchandises entre les marchés nationaux et internationaux. Ce sont les
principes de base du libéralisme en économie.
Le rôle de l’Etat est réduit à son minimum et celui des marchés à son
maximum.
La concurrence pure et parfaite (CPP) ne peut fonctionner qu’à partir
de cette idée qu’il faut un maximum de liberté aux individus.
Que signifie « concurrence » ?
Les anglo-saxons utilisent de terme de
« competition » que l’on traduit par
concurrence en France.
A partir des mots suivants, faire une
phrase qui caractérise bien la
compétition.
Règles – adversaires – gagnants et perdants –
efforts – enjeu – classement.
Montrez que la concurrence en économie
et la compétition recouvrent les mêmes
réalités.
Pour que la concurrence soit pure et parfaite, il faut qu’elle remplisse 5
conditions :
•Atomicité des agents (preneur de prix)
•Homogénéité des produits
•Libre entrée et sortie du marché
•Transparence du marché
•Parfaite mobilité des facteurs de production
La levée d’une de ces hypothèses implique un marché en situation de
concurrence imparfaite.
En réalité, ces conditions ne sont jamais remplies. Le marché de CPP
est donc une référence. Comprendre comment un marché s’écarte de
cette situation idéale, c’est pouvoir agir pour éventuellement
améliorer son fonctionnement .
B L’offre, la demande et l’équilibre concurrentiel
Considérons le marché de la pizza que l’on suppose être en CPP.
1) L’offre et la demande
La demande de ce bien correspond à l’ensemble
des biens que les agents économiques sont prêt à
acheter pour un prix donné. Chaque agent analyse
alors sa situation pour décider ou non d’acheter la
pizza :
Il commence d’abord par …………le prix de la
pizza et le compare avec …………… à
consommer ce bien et ses…………. Puis il prend
sa décision.
Ainsi on peut déterminer la relation suivante :
Plus le prix d’un bien est élevé et…………………..
LOI DE LA DEMANDE
La courbe de demande
Prix
Quantité
On sait que la demande de bien est une fonction décroissante des prix.
Mais la demande ne réagit pas de la même manière selon le type de bien !
Si le prix de l’essence augmente, la demande risque-t-elle de baisser peu
ou beaucoup ? Pourquoi ?
Même question avec le thé ? Pourquoi ?
Tracez une demande
d’essence réaliste
Tracez une demande
de thé réaliste
P
Q
P
Q
Les économistes diront alors que la demande d’essence est……………..
élastique alors que celle du thé est…………….. élastique.
Calcul de l’élasticité
Principe : calculer la variation de la demande en % quand le prix
augmente de 1% !
Il y a donc 2 calculs en 1 que nous allons étudier.
Le taux de variation de la demande en % : (I)
Le taux de variation du prix en % : (II)
Elasticité prix de la demande : (I)/(II)
Exemple : le prix de l’essence passe de 1.50€ à 2.00€ et la demande
diminue en allant de 50 à 45 litres achetés par mois.
Interprétez la valeur trouvée :
L’offre de bien correspond, elle, à l’ensemble
des bien que les agents économiques sont prêt à
vendre pour un prix donné. Comme pour la
demande, les agents économiques vont prendre
en compte leur situation avant de décider de
vendre ou non.
Ils observent……….sur le marché, le compare
à leur………………… et à leur capacité de
production. Enfin, ils prennent leur décision.
Quand le prix est élevé, il va y avoir
……………………prêtes à vendre le bien.
Plus le prix d’un bien est élevé et…………………..
LOI DE L’OFFRE
La courbe d’offre
Prix
Quantité
L’élasticité de l’offre a la même logique que celle de la demande.
Si le prix de l’or augmente, l’offre risque-t-elle d’augmenter peu ou
beaucoup ? Pourquoi ?
Même question avec l’offre de pâtes. Pourquoi ?
Tracez une offre d’or
réaliste
Tracez une offre de
pâtes réaliste
P
Q
P
Q
Les économistes diront alors que l’offre d’or est…………….. élastique
alors que celle de pâtes est…………….. élastique.
2) L’équilibre de marché
Le marché est la rencontre d’une offre et d’une demande et l’on a
supposé que ce marché fonctionnait en CPP, alors les agents
économiques sont suffisamment nombreux pour ne pas pouvoir
influencer le prix du marché. C’est le marché qui fixe le prix !
Si une entreprise choisit un prix supérieur au prix du marché : aucun
demandeur ne lui achètera sa production et il est éliminé du marché.
Si une entreprise choisit un prix inférieur au prix du marché : il réduit
son profit, et alors que les autres entreprises investissent, elle, à terme,
fera faillite et sera aussi éliminé du marché.
Donc aucun agent ne peut influencer le prix du marché, en CPP.
L’équilibre de marché
Prix
Quantité
Que se passe-t-il si le prix du marché n’est pas à l’équilibre ?
Prix
Quantité
Offre
Demande
P*
Q*
Prix du
marché
Quantité
demandée
Quantité
offerte
Le prix du marché est
supérieur au prix
d’équilibre. Les quantités
offertes sont………….
aux quantités demandées. Il
y a donc……….. de pizzas
sur le marché et les
entreprises décident
de……………. leur prix
de vente, ce
qui…………….. la
demande. Les prix finissent
par retourner naturellement
à l’équilibre P*.
Que se passe-t-il si le prix du marché n’est pas à l’équilibre ?
Prix
Quantité
Offre
Demande
P*
Q*
Prix du
marché
Quantité
offerte
Quantité
demandée
Le prix du marché est
inferieur au prix
d’équilibre. Les quantités
offertes sont………….
aux quantités demandées. Il
n’y a donc……….. de
pizzas sur le marché et les
entreprises décident de
profiter de la forte demande
pour………….. Leur prix,
ce qui…………….. la
demande. Les prix finissent
par retourner naturellement
à l’équilibre P*.
Les déséquilibres ne sont que temporaires dans un marché parfaitement
concurrentiel
Que se passe-t-il si l’offre ou la demande varient ?
Prix
Quantité
Offre
Demande
L’offre et la demande subissent fréquemment des chocs. Ils peuvent être positifs (s’ils
augmentent le nombre d’offreurs ou de demandeurs) ou négatifs (s’ils diminuent le
nombre d’offreurs ou de demandeurs).
Nouvelle
demande
Un choc de demande positif :
Un élément externe au
marché a permis
l’accroissement de la
demande. La demande est
plus forte que l’offre, qui en
profite pour accroitre ses prix
jusqu’au nouvel équilibre.
Déséquilibre
O, D
Nouvel
équilibre
Ancien
équilibre
Que se passe-t-il si l’offre ou la demande varient ?
Prix
Quantité
Offre
Demande
L’offre et la demande subissent fréquemment des chocs. Ils peuvent être positifs (s’ils
augmentent le nombre d’offreurs ou de demandeurs) ou négatifs (s’ils diminuent le
nombre d’offreurs ou de demandeurs).
Nouvelle
offre
Un choc d’offre positif : Un
élément externe au marché a
permis l’accroissement de
l’offre. La demande est plus
faible que l’offre, qui doit se
résoudre à réduire ses prix.
Déséquilibre
D, O
Nouvel
équilibre
Ancien
équilibre
Qu’est ce qui peut augmenter ou diminuer l’offre et la demande ?
Demande Offre
Choc + Choc - Choc + Choc -
EFFETS EFFETS
Les prix………..
et les quantités
échangées……….
Tout le monde est-il gagnant dans un marché en CPP ?
Prix
Quantité
Offre
Demande
10€
Q*
On peut mesurer le gain de
chaque agent économique à
échanger sur un marché grâce à la
notion de surplus.
Le surplus de l’offre est ce que
les producteurs gagnent par
rapport à leurs coûts de
production. Par exemple, si le
prix d’équilibre est de 10€ et que
le coût moyen de production est
de 2€, alors le surplus est de 8€
par produit vendu (ici 10).
Pour la demande, il faut
comparer le prix d’équilibre à la
somme maximale que le
consommateur veut mettre pour
acquérir le produit.
Surplus des
producteurs
Surplus des
consommateurs
2€
10
Surplus
firme L
Théoriquement, tout agent économique échangeant sur
un marché en sort gagnant. Les « perdants » sont
éliminés du marché.
C Des situations de rationnement sur les marchés concurrentiels
Sur certains marchés, l’Etat est amené à changer les règles de libre fonctionnement. Il
peut bloquer le prix ou fixer des quotas d’échanges (par exemple pour les espèces
menacées comme le thon rouge). Il peut aussi fixer un prix plancher ou un prix plafond
pour favoriser l’offre ou la demande d’une ressource.
Prix plancher :Tous les prix sous le prix plancher sont interdits par la loi.
Prix plafond :Tous les prix au dessus du prix plafond sont interdit par la loi.
L’application d’un prix plafond : le
tremblement de terre de San Francisco de
1906 et la pénurie de logements (50% de la
population sans abris).
Quantité (1000 unités par mois)
Lo
ye
r (d
oll
ars
par
un
ité
par
mo
is)
0 44 72 100 150
12
16
20
24
D
O
Un exemple - le marché du logement à San Francisco en 1906
O’
Après tremblement
A court terme
situation de
déséquilibre qui
entraîne une forte
hausse du prix des
loyers
Inspiré de Mme. et M. Lafon
Le tremblement de terre de 1906 a agit comme un choc d’offre
négatif sur le marché du logement à San Francisco, faisant ainsi
augmenter les loyers. Il passe de 16$ à 20$ par mois. Le nombre de
logement passe d’un million à 720 000.
Le gouvernement, pour freiner la spéculation sur les loyers et donc la
hausse de ceux-ci a décidé de fixer un prix plafond. Les loyers ne
peuvent plus excéder une certaine somme : 16$ par mois.
Quel a été l’effet de cette mesure ?
Quantité (1000 unités par mois)
Lo
ye
r (d
oll
ars
par
un
ité
par
mo
is)
0 44 72 100 150
12
16
20
24
D
Les conséquences du plafonnement des loyers
O’
Loyer plafond
Le plafonnement crée
une situation de
déséquilibre forcé.
L’offre est inférieure à
la demande. Les bas
loyers désincitent à la
location ou la
construction et le
nombre le logements
n’est maintenant plus
que de 440 000. Ce qui
fait émerger un
marché noir du
logement.
Loyer pour le
marché noir
Inspiré de Mme. et M. Lafon
Exemple 2 : Un prix plancher en France : Le SMIC
En France, environ 3.5 millions d’actifs sont payés au SMIC, qui est de
1 000€ nets par mois. L’Etat a mis en place une règlementation pour que
le salaire ne soit inférieur à cette somme.
Le marché du travail :
-L’offre de travail =
-La demande de travail =
Les prix sur ce marché sont…………….
Les quantités deviennent…………………
Les conséquences de la fixation d’un prix
plancher : salaire minimum et chômage
Quantité (x100 000 travailleurs)
Tau
x d
e s
alai
re(e
uro
s p
ar h
eu
re)
35 40 45 50
600
800
1000
1200O de travail
D de travail
Salaire minimum
a b
Chômage
Inspiré de Mme. et M. Lafon
1.000.000 de chômeurs
L’instauration d’un prix plancher génère ici encore une fois une situation
de rationnement (l’offre de travail) se matérialisant par 1 000 000 de
chômeurs peu qualifiés. Alors que l’intervention de l’Etat était destinée à
protéger tous les travailleurs peu qualifiés, cette mesure élimine 500 000
travailleurs du marché et n’en protège plus que 3.5 millions.
C’est la critique des libéraux sur l’intervention de l’Etat. En
règlementant, celui-ci fausse les règles de libre concurrence, entrave les
libertés individuelles et rend le marché moins efficace (plus de chômage,
marché noir du logement).
Pourtant, mettre en place ces règlementations reste nécessaire face aux
abus de ceux qui possèdent un pouvoir de marché. Dans nos exemples,
les entreprises et les propriétaires se trouvent dans des situations
avantageuses qui posent des problèmes éthiques et économiques.
III La concurrence imparfaite
A Monopoles et oligopoles
Dès qu’une des 5 conditions de la CPP n’est pas vérifiée, le marché se
trouve en situation de concurrence imparfaite. Les décisions des
entreprises ont alors une influence sur le prix du marché.
Le pouvoir de marché correspond à la capacité de la firme d’influencer
le prix du marché. On dit que les firmes sont faiseuses de prix (Price
maker) par opposition au marché de CPP où les firmes sont preneuses de
prix (Price taker). Quand les firmes ont un pouvoir de marché, elles ont
la capacité d’élever le prix au dessus du prix de CPP. Elles réalisent un
profit encore plus fort.
Pourquoi les firmes avec un pouvoir de marché ne peuvent-t-elles pas
augmenter les prix démesurément ?
Pouvoir de marché des firmes
CPP
Nombre
important
d’entreprises
avec produit
homogène
Oligopole
Quelques
entreprises
avec pouvoir
de marché
Monopole pur
Une
entreprise
Concurrence
Monopolistique
Nombre important
d’entreprises avec
différenciation produit
Plus le pouvoir de marché d’une firme est fort et plus le prix
de vente sera fort, et plus la demande sera faible.
Causes et conséquences de l’émergence de monopoles et d’oligopoles
a) Le monopole est un cas extrême. Il correspond à la structure de
marché suivante :
•Un seul offreur sur le marché
•Parfaite homogénéité des produits
•Nouvelle entrée sur le marché impossible
•Information parfaite
•Parfaite mobilité des facteurs de production
C’est le cas extrême de pouvoir de marché pour les entreprises : Elles
peuvent fixer des prix très élevés
Q
P*
Q*
O
D
L’équilibre
L’équilibre atteint par le
marché en monopole est tel
que la firme fixe son prix au-
delà du prix en CPP, et donc
les quantités échangés sont
inférieures à la situation en
CPP.
Que constate-t-on en terme de
bien-être ?
P
Q
Equilibre en
monopole
Q
O
D
Par rapport au marché de
CPP, l’équilibre de monopole
est évidemment moins
efficace ; par contre
l’entreprise en situation de
monopole voit son bien- être
progresser au mais au
détriment du bien-être des
consommateur.
La situation est sous-
optimale car il y a présence
d’une perte sèche du
monopole.
Comme il y a des barrières à
l’entrée sur ces marchés, les
profits sont très élevés.
P
Q
Surplus du
producteur
Surplus du
consommateur
Perte sèche du
monopole
Un exemple de stratégie de barrière à l’entrée : Microsoft
Une stratégie coûteuse mais payante
Microsoft exerce un quasi-monopole sur le marché des systèmes d'exploitation d'ordinateurs
personnels et sur celui des logiciels d'applications: Office, Outlook, Explorer, Media Player…
Mais ce marché reste très "contestable" comme disent les économistes: des innovations
techniques mises au point par des concurrents, souvent de petite taille, menacent en
permanence de ruiner à terme ce monopole, et les rentes associées.
Pour faire face à cet environnement, Microsoft a développé une stratégie efficace: soit la firme
rachète la start-up en question, soit elle copie sa technologie, en frôlant souvent la ligne
blanche en matière de propriété intellectuelle, et l'intègre gratuitement à ses propres produits
pour tuer dans l'œuf le concurrent émergent. En cas de plainte devant les tribunaux, elle
accepte de payer des sommes vertigineuses pour régler le litige à l'amiable. En moyenne, 2
milliards de dollars par an ces dernières années. Et plus de 1 500 millions sur les seuls six
derniers mois (775 millions avec IBM en juin et 761 millions avec RealNetwork en octobre).
Le concurrent accepte invariablement puisqu'il empoche ainsi d'un seul coup une somme très
supérieure aux bénéfices qu'il pouvait espérer dans ses rêves les plus fous pour les dix
prochaines années. Malgré son coût colossal, cette stratégie permet effectivement à Microsoft
de continuer à accroître ses rentes de monopole, si on en juge par l'évolution de ses bénéfices
en 2005.
Source : Alternatives Economiques n 242, Sept 2005.
Microsoft ne laisse pas la concurrence émerger, il a un tel pouvoir de
marché qu’il peut racheter tous les petits concurrents ou bien copier la
technologie de ceux-ci et les fournir gratuitement aux consommateurs. La
concurrence ne peut rien faire et Microsoft paye fréquemment des
amendes pour abus de position dominante et non respect des règles de la
concurrence.
b) L’oligopole correspond à la structure de marché suivante :
•Quelques grands producteurs
•Parfaite homogénéité des produits
•Nouvelle entrée sur le marché impossible
•Information parfaite
•Parfaite mobilité des facteurs de production
L’oligopole est donc une situation intermédiaire entre les monopoles et la
concurrence pure et parfaite.
La situation est fréquente dans
l’automobile, agroalimentaire,
électronique, ciment, etc…
Par rapport au monopole, il faut
prendre en compte un élément
supplémentaire: le comportement des
concurrents. Chaque entreprise doit en
tenir compte. Elle adoptera un
comportement stratégique, de nature
coopérative ou conflictuelle.
Est-ce ou non un oligopole ?
Indice d’Herfindhal-Hischman (IHH) : Mesure la concentration des firmes sur un
marché. Si l’indice est inférieur à 1 000 alors le marché est très concurrentiel,
s’il est entre 1 000 et 1 800, le marché est relativement concurrentiel, au-delà, il
est oligopolistique.
IHH = somme des parts de marché au carré
Ex : 20 entreprises ayant chacune 5% de part de marché
IHH = 5²+5²+5²+…+5² = 20x5² = 20x25 = 500 : Marché très concurrentiel
Ex : 4 entreprises ayant 25% de part de marché
IHH =
Quel valeur de l’IHH pour un monopole ?
IHH oligopolistiques en 2007 : distribution de films (1096), Automobile (1432),
Avion (5098), système d’exploitation (9182) => quasi-monopole.
Les lois sur la concurrence empêchent théoriquement à des entreprises de s’entendre
sur un marché, pourtant il existe des cartels plus ou moins illicites.
Quand les entreprises en situation d’oligopole s’entendent entre elles, on parle
d’entente oligopolistique ou de cartel, qui est une organisation d’entreprises
indépendantes, créant des produits similaires, qui collaborent pour augmenter les prix et
limiter la production (pratique souvent illégale!!). Quand les entreprises d’un oligopole
peuvent s’entendre pour maximiser leur profit collectif, elles pratiquent un prix et une
production de monopole et obtiennent le profit d’un monopole.
On observe dans les faits qu’en moyenne l’entente fait augmenter les prix de 20% sur 7
ans. Cela ne pénalise dans les faits que les consommateurs.
Les cartels sont souvent des pratiques secrètes :
•Ententes sur les prix
•Ententes sur le partage des clients
•Ententes sur une « non-agression »
•Boycott d’un nouvel arrivant sur le marché
Faut-il réguler toute les situations de concurrence imparfaite ?
Evidemment que non, il existe au moins deux cas de marché où
l’intervention de l’Etat afin d’améliorer la concurrence n’est pas efficace.
1) Cela dévalorise les innovations
En effet, un entrepreneur ayant pris de gros risques pour innover. Ainsi
l’entreprise peut se trouver dans une situation de monopole temporaire
pour avoir inventer quelque chose de nouveau. Si l’Etat le démantèle
immédiatement comme le suggère les règles de la concurrence
européenne, alors elle ne peut récolter les fruits de sont travail et de sa
prise de risque et ne peut faire prospérer l’économie. Le brevet protège
l’invention et cette forme de droit de propriété est la cause de certains
monopoles, bons pour la dynamique économique.
2) Cela détruit certains marchés où les monopoles naturels publics seuls peuvent
exister
L’objectif premier de la mise en concurrence d’un secteur économique est de réduire les
prix pour le consommateur, or dans certains secteurs, cela s’applique mal.
On dit qu’un secteur économique est en situation de monopole naturel lorsque les coûts
fixes sont extrêmement élevés (construction d’un réseau : de train, électrique, gaz,
postal,…) et ne peuvent être supportés par des entreprises séparées. Historiquement, c’est
l’Etat qui s’est chargé, via ses entreprises publiques de construire ces réseaux. Elles se
retrouvaient donc dans une situation de monopoles naturels. L’Etat français a donc toujours
pratiqué des prix faibles, en dessous de toute concurrence. La mise en concurrence d’un
monopole naturel géré par l’Etat a pour conséquence la hausse du prix (car les entreprises
ont des coûts moyens plus élevés. Ou bien la mise en concurrence détruit le marché si l’Etat
empêche alors la hausse des prix.
Au final, bien que la lutte contre les positions dominantes sur les marchés
soient positifs dans la plupart des cas, dans d’autres cela pose des problèmes
(limite l’innovation et augmente les prix pour la mise en concurrence des
monopoles naturels d’Etat).
B Les défaillances du marché : 1, L’asymétrie d’information
On a supposé pour le moment que l’information sur un marché était complète et
similaire pour tous les agents économique. Ce n’est évidemment pas réaliste et nous
allons maintenant analyser comment un marché se comporte si l’information y est
asymétrique (tout le monde n’a pas la même quantité ou qualité d’information).
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Une première approche : Le marché des sites de rencontres
Une des particularité de ces marchés est que chaque agent est à la fois offreur, demandeur,
et le produit de l’échange.
En tant qu’offreur, l’agent possède l’information est complète dans le sens qu’il sait qui il
est, il connait ses caractéristiques. En tant que demandeur, il est en situation de déficience
informationnelle. Il ne peut être sûr de la qualité du « produit ». L’information est en
partie cachée par les offreurs.
Un tel marché est-il tenable ? Pourquoi ?
PUB « Elite Rencontre » et PUB « AttractiveWorld: Comment les sites de rencontres ont
contourné ce problème ?
La sélection adverse : L’exemple du marché des voitures
d’occasion
Sur ce marché, la qualité des voitures vendues est imparfaitement connue des acheteurs
potentiels qui ne sont pas des professionnels. Seuls les garages qui vendent les voitures
savent si elles ont été bien entretenues ou non, si elles ont été accidentées ou non… En bref,
la qualité des voitures vendues est une information cachée. Normalement le prix joue le rôle
de signal de la qualité du produit. Ici, ce n’est pas possible.
Imaginons que les voitures d’occasions peuvent être en bon état (B), en état moyen (M) et
en état défectueux (D) et que les demandeurs ne connaissent pas la qualité de la voiture en
l’observant. Le garage détermine les 3 valeurs réelles qui représentent la qualité de la
voiture mais ne divulgue pas l’information aux acheteurs.
B = 5000€ M = 3000€ D = 1000€
Le prix du marché est
donc de 5000 + 3000 +
1000 = 9000/3 = 3000€.
B = 5000€ M = 3000€ D = 1000€
Prix de marché
3000€
Demande :
Offre : 3000€-5000€ =
-2000€
3000€-3000€ =
0€
3000€-1000€ =
2000€
Achat au prix de marché : 3000€ pour M
ou D (asymétrie d’information).
?
Les vendeurs ont même intérêt à ne vendre que des D car c’est pour ces véhicules
qu’ils gagnent le plus.
Le marché des véhicules d’occasion fonctionnera mal car les acheteurs craindront
de ne trouver que des véhicules de mauvaise qualité au prix proposé.
Comment éviter l’anti-sélection ?
Le marché de l’occasion n’est pas sensé exister et pourtant il se vend
chaque année presque 5 million de voitures d’occasion en France . Le
marché ne fonctionne en réalité pas si mal.
C’est simplement parce que le vendeur de voitures d’occasion livre une
partie de ses informations à l’acheteur :
-Contrôle technique et révision du véhicule
-Nombre de kilomètres du moteur
-Assurances et garanti du produit
-Essai des voitures possible
…
Ainsi, l’acheteur est capable de mieux analyser la qualité du produit et
peut décider de la payer à sa valeur.
L’aléa moral : L’application d’un contrat d’assuranceContrairement à celui posé par l’anti-sélection, le problème lié au risque moral ne survient
pas avant que l’offreur et le demandeur ne se soient mis d’accord mais après. Le contrat est
bien passé entre les deux agents mais l’application du contrat va se révéler désastreuse pour
l’un des deux, celui à qui l’autre aura réussi à cacher le comportement qui sera le sien.
Imaginons qu’un consommateur vient d’acheter sa voiture d’occasion et la fait assurer. La
prime d’assurance est calculée en fonction du comportement du conducteur moyen qui sait
normalement conduire, ne commet pas d’imprudence délibérée, entretient correctement sa
voiture… Une fois le contrat signé, l’assureur ne sait pas comment va se comporter ce
consommateur. Il peut :
-Agir conformément à ce que prévoit son contrat, en conducteur moyen et correct.
-Tricher et se faire plaisir, parce que c’est l’assurance qui paye en cas de problème.
Si tous les assurés agissait ainsi, l’assurance
ne ferait que des pertes et disparaitrait. Le
marché de l’assurance aussi.
Comment éviter l’aléa moral ?
Les assurances font d’énormes profits malgré tout. Le problème de
mauvais comportement a été résolu depuis bien longtemps par la loi et
les compagnies d’assurances.
Il faut intégrer dans les contrats des contraintes susceptibles de modifier
le comportement des individus :
-Récompenser les bons comportements
-Sanctionner les mauvais comportements
Le système de « bonus-malus » est la forme la plus connue d’incitation à
agir correctement. Le système de « franchise » est aussi très efficace en
cas d’accident responsable.
L’asymétrie d’information : récapitulatif
Sélection adverse Aléa moral
Pendant l’élaboration du contrat,
l’information sur les
caractéristiques du produit n’est
pas complète pour tous
Pendant l’élaboration du contrat,
l’information quant à son
application par les agents n’est pas
complète pour tous.
Exemples : Exemples :
B Les défaillances du marché : 2, Les biens collectifs
Il existe une catégorie de biens appelés biens collectifs qui répondent mal à la logique de
la concurrence et des marchés.
Exemple de l’éclairage public :
Supposons la mise en place d’un lampadaire public par une entreprise qui lui a coûté 20
000€ pour l’installation et l’utilisation mensuelle de l’électricité.
Comment peut-elle rentabiliser les coûts du lampadaire ?
Que risque-t-il d’arriver pour le marché de l’éclairage public ?
Qui doit alors se charger de la production sur ce marché ?
Les biens collectifs sont des biens non-rivaux et non-exclusifs :
Non rivalité d’un bien : bien qui peut être consommé simultanément par
un ensemble d’agent économique sans que la quantité ni la qualité
diminue.
Bien non-exclusif : Impossibilité d’exclure un individu de la
consommation. Le bien est donc gratuit.
Exclusion possible Exclusion impossible
RivalitéBien privé
(voiture,…)Bien commun (pêche)
Non rivalitéBien de club
(abonnement satellite)
Bien collectif
(éclairage public,
défense nationale)
Biens gratuitsBiens payants
Le consommateur bénéficie donc du bien collectif et n’a aucun intérêt à
payer tant qu’il pourra en profiter à l’infini sans que l’on en exclue.
Dans ce cas, aucun producteur n’a intérêt à produire les biens collectifs.
Il y a donc une demande et une utilité mais aucune offre privé pour ce
type de production (car aucun profit) et le marché est défaillant dans ce
cas là.
Solution : prise en charge par la communauté ou l’Etat et versement
d’impôts et taxes en contrepartie. Quelque soit le niveau de
consommation du bien public.
B Les défaillances du marché : 3, Les externalités
Principe général :
Une récolte de blé
Production de richesses
et consommation
Déchets
Pollution
En fin de compte, la production et la consommation génèrent des effets externes
positifs et négatifs. Les agents ne tiennent pas compte de ces effets externes appelés
externalités et ne préoccupent que des gains à produire ou consommer.
Une externalité négative (comme la pollution) détériore le bien-être de la
population et personne ne compense la perte (par exemple en payant des taxes).
Une externalité positive (la diffusion d’un savoir par exemple) améliore le bien-
être de la population sans que les agents responsables ne perçoivent de revenus. Ils
ne sont donc pas incités à en produire.
Les externalités, alors, posent problème car si elles sont négatifs, personne ne les
paye et si elles sont positives, elles ne rapportent rien et ne sont pas produits.
Le marché n’est donc pas efficace, et c’est encore à l’Etat de tenter de rectifier ses
défaillances (voir E4).
Conclusion
Généralement, les échanges marchands se font sur des marchés où l’idéal
est la concurrence entre tous les agents économiques. Dans ce cas,
personne ne peut influencer le prix d’équilibre.
Cependant, la réalité des marchés montre des situations de concurrence
imparfaite et des défaillances du marché dans l’allocation de certaines
ressources (biens collectifs, externalités, asymétrie d’information).
Il semble donc au final qu’une intervention de l’Etat est nécessaire pour
rectifier ces limites du marché.