ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE DE CACHAN

DÉPARTEMENT DE SCIENCES SOCIALES ANNEE UNIVERSITAIRE 2008-2009

ENS Cachan : http://www.ens-cachan.fr

Département de sciences sociales : http://www.sociens.ens-cachan.fr

Direction : Pierre-Paul ZALIO – pierre-paul.zalio@ens-cachan.fr

Secrétariat : Anne-Claire CHEMINANT – secretariat@sociens.ens-cachan.fr

Département de sciences sociales, École normale supérieure de Cachan, Bâtiment Cournot, 4e étage, 61 avenue du Président Wilson, 94 235 Cachan Cedex

Contact : Tél. 01 47 40 21 42 / Fax. 01 47 40 24 69

� 2

� 3

SOMMAIRE

1. La scolarité au Département de Sciences Sociales 5

Le diplôme de l’ENS Cachan en sciences sociales 6 Séminaires, conférences, modules optionnels et ateliers 10

Activités internationales et accords avec les universités étrangères 14

2. Parcours Économie 17

L’équipe enseignante en économie 18

La licence 3 (L3) 19 Le master 1 (M1) 22

3. Parcours Histoire 27

L’équipe enseignante en histoire 28

La licence 3 (L3) 29 Le master 1 (M1) 31 Le master 2 (M2) 31

4. Parcours Sociologie 33

L’équipe enseignante en sociologie 34 La licence 3 (L3) 35

Le master 1 (M1) 40 Le master 2 (M2) 45

5. Les laboratoires de recherche en sciences sociales du campus Cachan 49

Centre d’Économie de la Sorbonne, Antenne de Cachan (CES) 49 Institutions et Dynamiques Historiques de l’Économie (IDHE) 49 Institut des Sciences Sociales du Politique (ISP) 50

Le projet Émile Durkheim : bibliothèque de recherche en sciences sociales 50

� 4

� 5

1. LA SCOLARITÉ AU DÉPARTEMENT DE SCIENCES SOCIALES

Le département de sciences sociales de l’École normale supérieure de Cachan entend offrir à ses élèves une formation à la recherche et par la recherche dans trois disciplines — l’économie, la sociologie et l’histoire — que les formations universitaires dissocient. Ce choix des sciences sociales n’est pas le seul fruit d’une histoire qui a vu ce département créé en 1976 à l’occasion de la création d’une agrégation de sciences sociales (devenue agrégation de sciences économiques et sociales). C’est aussi la marque d’un projet intellectuel dont l’enjeu est moins de proposer une connaissance pluridisciplinaire du monde social que des spécialisations disciplinaires fortes qui soient mises à l’épreuve des intelligibilités développées dans les autres disciplines des sciences sociales. Le département s’appuie pour sa mission sur son équipe enseignante (17 enseignants-chercheurs dans les trois disciplines), sur les trois équipes CNRS en sciences sociales présentes sur le campus (IDHE, ISP, CES, soit plus d’une trentaine de chercheurs et enseignants chercheurs, une quarantaine de doctorants et post-doctorants) et sur ses partenaires universitaires (Universités Paris 1, Paris 4, EHESS, ENS).

Après réussite au concours, les élèves du département, en compagnie des étudiants qui ont été sélectionnés pour suivre nos formations et obtenir le diplôme de l’ENS Cachan en sciences sociales, suivent des enseignements à l'Université et au département conformément à l'organisation présentée ci-dessous :

En première année, les élèves sont inscrits à l’université en 3e année de licence (L3) : pour la sociologie à l’Université de Paris Sorbonne (Paris IV), pour l’histoire et l’économie à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne. Ils sont en outre inscris au diplôme de l’ENS Cachan dont les enseignements au département valident la moitié de l’année de licence.

En deuxième année, les élèves choisissent une spécialisation et s’inscrivent en M1 dans les Masters conventionnés ou cohabilités par l’ENS de Cachan :

- pour la sociologie, en Master de sociologie de l’ENS Cachan et de l’Université de Paris Sorbonne (master cohabilité) ;

- en histoire en Master d’histoire contemporaine à l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne ;

- en économie, les élèves ont le choix entre les Masters d’économie de l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne (master cohabilité) et le Master « Analyse et Politique Économique » EHESS-École d’Économie de Paris (Campus Jourdan).

Les enseignements de diplôme délivrés au département valident, là encore, la moitié des enseignements de master.

Pour leur troisième année de scolarité, les élèves peuvent soit préparer l’agrégation, soit poursuivre leur cycle diplômant par un M2. En ce cas, les élèves peuvent choisir pour la troisième année de diplôme tout Master de recherche ou professionnel qui paraît le plus adapté à leur cursus et à la perception de leur propre avenir, sous réserve d’acceptation par le département.

Le département de sciences sociales assure, pour les élèves qui le souhaitent, une préparation au concours de l’agrégation. Cette préparation s’intercale généralement entre le M1 et le M2. Pour l’agrégation de sciences économiques et sociales, elle est assurée conjointement avec l’École normale supérieure (Ulm) et comprend des cours de préparation aux épreuves écrites (économie, sociologie et histoire) et orales (économie, sociologie et mathématiques). La préparation à l’agrégation d’histoire est assurée, sur la base d’une convention spécifique, au département d’histoire de l’École normale supérieure (Ulm).

� 6

Tableau récapitulatif

Année à l'ENS de Cachan

Enseignements suivis à l'Université

Enseignements dispensés à l'ENS Titres obtenus

2 licences : sociologie et économie

ou sociologie et histoire 1ère

30 ECTS de chaque licence

30 ECTS dans le bloc Cachan

1ère année du diplôme + deux Licences (2 X 60 ECTS)

+ TOEIC

1 master (M1) : sociologie ou économie ou histoire

2ème 30 ECTS du M1 en sociologie, histoire ou

économie

30 ECTS dans le bloc Cachan

2ème année du diplôme +

1ère année de Master (60 ECTS)

3ème Préparation de l’agrégation

de sciences économiques et sociales

Agrégation de sciences

économiques et sociales

3ème (pour ceux qui n'ont

pas passé l'agrégation) ou

4ème

1 M2 de Master validé par le département

Séminaires des M2 cohabilités par l'ENS et

l'Université

Diplôme de l’ENS Cachan

+ Master (60 ECTS)

LE DIPLÔME DE l’ENS CACHAN

Le diplôme de l’École normale supérieure de Cachan est délivré aux élèves normaliens et aux étudiants inscrits dans le cycle diplômant sous réserve qu’ils suivent en totalité le parcours décrit ci-dessus.

Ce diplôme en sciences sociales est marqué par un projet scientifique et pédagogique d’articulation et de dialogue entre l’économie, la sociologie et l’histoire.

Quelle que soit la discipline choisie comme majeure, un élève fera l’apprentissage des outils de recherche dans les trois disciplines du diplôme : enquête ethnographique, formation à l’entretien, au questionnaire et à l’analyse de données, travail sur archives, modélisation.

Les enseignements délivrés à Cachan (regroupés par commodité sous l’appellation « Bloc Cachan) couvrent les années de L3 et de M1. Le Bloc Cachan vaut pour l’obtention du diplôme de l’ENS et est intégré pour moitié des ECTS dans les cursus universitaires de L3 et de M1 à l’université en histoire, sociologie et économie, soit sur la base de cohabilitation, soit sur la base de convention. En M2, les élèves s’inscrivent dans différents masters, les enseignements de M2 à Cachan ne concernent alors que les étudiants inscrits dans les masters cohabilités par l’ENS Cachan.

L’obtention du diplôme de l’ENS Cachan est acquise avec celle du master, sous réserve d’avoir suivi et validé la totalité du parcours.

� 7

LE « BLOC CACHAN »

PREMIÈRE ANNÉE (L3)

Fondamentaux I : Apprentissages de la recherche

- Méthodes qualitative en sciences sociales 40h

- Méthodes d'archives 40h

Fondamentaux II : Objets, concepts et modes de raisonnement en sciences sociales

- Philosophie politique et morale 40h

- Sociologie 4 x 20h, soit 80h

- Économie 4 x 20h, soit 80h

- Histoire 4 x 20h, soit 80h

Modules optionnels (liste pp.10-11) 40h

Anglais (préparation et passage du TOEIC) 40h

Activités sportives (facultatives)

PROGRAMME 2008-2009

Fondamentaux I : Apprentissages de la recherche [obligatoire pour tous les étudiants]

- Méthodes qualitatives en sciences sociales – Erwan Le Mener, Marie Trespeuch (40 h, S1)

- Méthodes d'archives – O. Wieviorka, F. Attal, J. Le Gac, A. Marchant, A. Stanziani (40h, S1)

Fondamentaux II : Sciences sociales

- Philosophie politique et morale I et II – Étienne Tassin, Université Paris VII-Denis Diderot (40h, S1 et S2) [obligatoire pour tous les étudiants]

Parmi les cours suivants, les étudiants suivent l'ensemble des cours correspondant aux spécialités de leur double licence (sociologie/économie ou sociologie/histoire).

- Sociologie

Traditions sociologiques – Pierre-Paul Zalio (20h, S1) « Société critique » et sociologie des épreuves – Cyril Lemieux (20h, S1) Une approche microsociologique des inégalités scolaires – Agnès Van Zanten (10h, S2) Sociologie quantitative des inégalités scolaires – Tristan Poullaouec (10h, S 2) Sociologie de la mobilisation politique – Jean-Gabriel Contamin (20h, S2)

- Économie

Modélisation macro-économique – Guy Gilbert (20h, S1) Analyse des interactions économiques et sociales – Marie-Laure Cabon-Dhersin (20h, S1) Statistiques/Économétrie – Hugo Harari-Kermadec (30h, S1) et T.D. Pierre Antoine Chevalier Théories de la firme et de l’organisation industrielle – Marie-Laure Cabon-Dhersin (20h, S2) Analyse économique du droit – Christian Bessy (20h, S2)

� 8

- Histoire

Histoire contemporaine I et II (40h par semestre) : Histoire générale du 20e siècle – Olivier Wieviorka (20h, S1) Histoire thématique : histoire économique, histoire militaire – Julie Le Gac, Alexandre Marchant, (20h, S1)

Histoire générale du 19e et du 20e siècle – Julie Le Gac, Olivier Wieviorka (20h, S2) Histoire thématique : histoire culturelle, histoire du genre – Fabrice Virgili, Julie Le Gac, (20h, S2)

Modules optionnels

Les étudiants doivent suivre 40 heures de cours d’options à choisir parmi les options proposées en économie, histoire et sociologie. Voir la liste des modules proposés pour l’année 2008-2009 dans chaque discipline et récapitulée pp. 10 et 11.

Anglais : préparation et passage du TOEIC (40h)

Activités sportives (facultatives, mais la note obtenue par ceux qui les suivent donne lieu à l'attribution de points supplémentaires)

DEUXIÈME ANNÉE (M1)

Fondamentaux I : Apprentissages de la recherche

- Méthodologie quantitative en sciences sociales 40h

- Modélisation économique 20h

Fondamentaux II : Objets, concepts et modes de raisonnement en sciences sociales

- Épistémologie et sociologie des sciences 40h

- Sociologie 4 x 20h, soit 80h

- Économie 4 x 20h, soit 80h

- Histoire 4 x 20h, soit 80h

Modules optionnels (liste pp.10-11) 40h

Activités sportives (facultatives)

PROGRAMME 2008-2009

Fondamentaux I : Apprentissages de la recherche [obligatoire pour tous les étudiants]

- Méthodes quantitatives en sciences sociales – Laura De Lisi, Edouard Gardella (40h, semestre 1)

- Modélisation économique – Caroline Vincensini, Pierre Antoine Chevalier (20h, semestre 1) Fondamentaux II : Objets, concepts et modes de raisonnement en sciences sociales

- Epistémologie et sociologie des sciences– Yves Duroux, Ashveen Peerbaye (40h, semestres 1 et 2) [obligatoire pour tous les étudiants]

� 9

Parmi les cours suivants, les étudiants devront suivre obligatoirement l’ensemble des cours correspondant à leur majeure (80 h) et l’équivalent de 40 heures pris dans les deux autres parcours. - Sociologie

Sociologie du droit - Liora Israel et Jérôme Pelisse (20h, semestre 1) Sociologie politique de l'action publique – Patrice Duran (20h, semestre 1) Sociologie des relations professionnelles – Annette Jobert (20h, semestre 2) Sociologie de l'Europe – Élodie Béthoux (20h, semestre 2)

- Économie

Économie publique – Guy Gilbert (20h, semestre 1) Économie européenne – Emmanuelle Taugourdeau (20h, semestre 1) Politiques économiques – Laurence Boone (20h, semestre 2) Économie de l’incertain – Marie-Laure Cabon-Dhersin (20h, semestre 2)

- Histoire

Histoire politique, méthodologie : - Séminaire Guerre et démocratie – Frédéric Attal, Olivier Wieviorka et séminaire d’histoire politique (20h, semestre 1) - Histoire politique du 19e siècle – Frédéric Attal (20h, semestre 2)

Histoire politique, historiographie : - Guerre et cinéma – Sylvie Lindeperg, Olivier Wieviorka (13 h, semestre 2) - Engagements politiques et volontariats militaires – Gilles Pécout, Olivier Wieviorka (14h, semestre 2)

Modules optionnels

Les étudiants doivent suivre 40 heures de cours d’options à choisir parmi les options proposées en économie, histoire et sociologie. Voir la liste des modules proposés pour l’année 2008-2009 dans chaque parcours disciplinaire et récapitulée pp.10-11.

Activités sportives (facultatives, mais la note obtenue par ceux qui les suivent donne lieu à l'attribution de points supplémentaires)

CURSUS SECONDAIRES

Pour des raisons personnelles, des élèves peuvent souhaiter enrichir leur formation en effectuant des cursus secondaires dans des établissements d’enseignement supérieur en France ou à l’étranger.

Le suivi de tels cursus est toujours subordonné à l’accord de la direction du département et doit se faire en toute transparence.

Il va de soi que l’assiduité (obligatoire) aux enseignements du diplôme et la réussite obtenue au sein des parcours diplômants conditionnent le maintien des élèves au sein du département1.

���������������������������������������������������Les normaliens souhaitant s’inscrire, pour un cursus secondaire, en master à Sciences Po doivent en faire la

demande à la direction du département qui en avise ensuite le service de la scolarité de l’ENS. Ils sont alors, par convention signée entre l’ENS de Cachan et Sciences Po, dispensés des épreuves écrites d’admissibilité et passent seulement l’oral d’admission. De même, les élèves normaliens qui le souhaitent peuvent intégrer l’ENSAE en deuxième année sur proposition du département et au vu de leur dossier.

� 10

SEMINAIRES, CONFERENCES, MODULES OPTIONNELS ET ATELIERS

� LES MODULES OPTIONNELS ET ATELIERS : PROGRAMME 2008-2009

- Sylvain PARASIE, maître de conférences à l’Université de Paris Est, LATTS.

Sociologie des médias S1, 10h : 5, 8, 12, 15, 26 sept. / 3 oct. (horaires : voir planning)

Cet enseignement explore les grandes voies empruntées par la sociologie pour saisir le rapport entre les médias et la société. Nous aborderons notamment l'analyse des produits médiatiques, les effets des médias sur la société et sur l'opinion, les pratiques de réception des programmes par les individus ainsi que le travail des professionnels des médias (journalistes, animateurs, producteurs).

- Claire DE GALEMBERT, chargée de recherche au CNRS, ISP Enquêter sur l’ islam de France comme objet de politique publiques S1, 10h : 10, 15, 24 sept. / 1er, 3 oct. (horaires : voir planning)

L’objectif de ce cours portant sur la gestion publique de l’islam en France consiste avant tout à présenter une démarche de recherche de ses prémisses à son aboutissement. Il s’agira ainsi de partir de la construction de l’objet à la production de résultats dont certains seront présentés en cours en passant par l’élaboration d’un dispositif d’enquête et les stratégies d’apprivoisement du terrain dès lors qu’il concerne un « objet chaud ». Seront évoqués aussi bien des questions de « cuisine » méthodologique, de collecte et traitement de données que certaines notions clefs des politiques publiques ou encore du rôle de l’action publique dans la constitution d’un nouveau groupe social, en l’occurrence, les musulmans

- Prabhu MOHAPATRA, Professeur, Université de New Delhi

Global Labour History: The South Asian Experience 1800-2000 S1, 10h : 2, 10, 17, 24 oct. (horaires : voir planning)

The lectures will focus on the broad theme of the Experience of Labour in the South Asian Region over the last two century framed within a Global perspective. Colonialism and the British Imperial connections had preponderant but not an exhaustive role in shaping this experience. Spanning the precolonial, colonial and post colonial periods and ranging across the territorial limits of the subcontinent the lectures will demonstrate the salience of the subcontinent in the larger story of Global experience of labour. Two interrelated themes of the lectures shall be the themes of labour mobility and legal construction of labour relations over the long term. Mobility and mobilization of labour were transformed with the colonial rule both qualitatively and quantitatively. Similarly Law under colonial rule now emerged as a powerful means of control of labour, simultaneously restricting and enabling movement of labour or in other words deeply shaping the pattern of labour relations. The lectures shall introduce students to the historiographical trends, provide comparison with Europe and chart out new areas of research in the field.

- Élodie BÉTHOUX, maître de conférences à l’ENS Cachan, IDHE Approches sociologiques de la négociation S2, 10h (jours et horaires : voir planning)

L’objet du cours sera d’appréhender la négociation en tant qu’objet sociologique pour voir quels regards sont portés sur elle et quels phénomènes ou processus elle éclaire (en lien avec les notions de conflit, de régulation, d’ordre, d’échange, d’intérêt, de convention, etc.) dans différentes sphères de la vie sociale (famille, État, relations internationales, travail…). Le cours s’articulera autour de la lecture et de l’analyse de textes classiques et contemporains afin de voir à quelles traditions sociologiques et à quelles dynamiques sociales et politiques la notion de négociation renvoie.

� 11

- Baudouin DUPRET, chargé de recherche au CNRS (ISP) et Erwan LE MENER, enseignant à

l’ENS Cachan Ethnométhodologie : analyse ethnographique des pratiques ordinaires et institutionnelles S2, 10h, (jours et horaires : voir planning)

En France, l’ethnométhodologie est méconnue et peu ou pas enseignée. Son apport spécifique se situe du côté de sa double radicalité : dans sa façon de comprendre et de mettre en œuvre les méthodes de la recherche sociologique (l’adéquation du chercheur à son terrain, la minutie de la description, le refus de la démarche normative) ; dans sa volonté de montrer que la question sociologique se situe dans la description analytique des façons d’agir propres aux gens du monde social. S’intéresser à l’ethnométhodologie, c’est donc, pour le sociologue, s’interroger sur sa discipline, ses méthodes et l’épistémologie des sciences sociales. Ce cours se veut une introduction à l'ethnométhodologie, à partir de son ethnographie des pratiques ordinaires et institutionnelles. Il s’agit d’esquisser comment cette façon de faire de la sociologie s’attache à saisir le monde tel qu’il se construit et se comprend de manière endogène, en action et en contexte.

- Patrice DURAN, professeur à l’ENS Cachan, ISP Atelier de lectures (jours et horaires : voir planning)

- François VAILLANCOURT, Professeur de sciences économiques, Université de Montréal

Économie du fédéralisme 10h (jours et horaires : voir planning)

- Antoine CHAPSAL

Économie de la réglementation et de la concurrence 10h (jours et horaires : voir planning)

- Géographie (jours et horaires : voir planning)

� LES CONFÉRENCES DE DÉPARTEMENT

Responsable : Vincent-Arnaud CHAPPE

16h-18h, salle de conférence du Pavillon des Jardins

- 5 janvier 2009 : Michel AGLIETTA (Professeur, Université de Paris Ouest-Nanterre La Défense), « La crise financière : racine, état des lieux, perspectives »

- 30 mars 2009 : Louis QUÉRÉ (Directeur de recherche CNRS/CEMS, EHESS) – « La socialité de l’erreur »

- avril 2009 : Alain DESROSIÈRES (Administrateur INSEE/Centre Alexandre Koyré, EHESS) – « Historiciser l'action publique : l'État, le marché et les statistiques (date à confirmer)

� « SCIENCE, SOCIÉTÉ ET ÉTHIQUE »

Unité d'enseignement destinée à tous les élèves de masters de l'ENS de Cachan. Elle peut être validée au titre des modules optionnels.

S1, 30h (3 ECTS), mercredi de 18h à 20h, Amphi Tocqueville.

NB : Inscriptions et programme au bureau des études et de la vie étudiante (bât. d’Alembert, 1er étg.)

� 12

- Dominique PESTRE, directeur de recherche au CNRS, Centre Koyré

Qu'est-ce que les sciences et comment les penser ? Epistémologies contemporaines

Ce cours décrira différentes manières de regarder et penser les sciences. Il le fera à partir d’exemples précis et concrets de pratiques scientifiques, à partir d’exemples historiques célèbres (Coulomb, Joule, Hertz…) ou d’exemples contemporains (CERN, bio-technologies…). Son but est d’attirer l’attention des scientifiques comme des spécialistes de sciences sociales sur la variété des pratiques scientifiques et techniques, sur la nature des preuves selon les disciplines, sur la place de l’inter-disciplinarité et des technologies, etc.

Science, technique et société aujourd'hui : gouvernance, économie et politique

Ce cours essaiera de comprendre la situation des sciences et techniques en société dans l’histoire et aujourd’hui. Il décrira les divers régimes dans lesquels les sciences et techniques ont été prises depuis le 19e siècle et réfléchira sur le régime qui s’est mis en place depuis quelques décennies. Il parlera de la régulation des risques, des craintes et espoirs du social vis-à-vis des sciences, de propriété intellectuelle et de brevets, de politique scientifique, etc.

- Catherine LARRÈRE, Professeur de philosophie, Université Paris

Ethique : Science et nature - Catherine LARRÈRE, Professeur de philosophie, Université Paris I

Il s'agira d'aborder les questions éthiques liées aux pratiques scientifiques (liberté de la recherche et responsabilité des scientifiques) mais aussi la question de l'existence de normes naturelles, à partir d'une réflexion sur Nature, naturalisme, naturalisation.

� SÉMINAIRES DE RECHERCHE ET SÉMINAIRES DES LABORATOIRES DU CAMPUS CACHAN

Un certain nombre de séminaires de recherche sont organisés par les chercheurs et par les laboratoires du campus Cachan. Ils sont ouverts aux étudiants du département. Ils ne donnent lieu à aucune validation dans le cursus du diplôme. Pour plus d’informations, consultez régulièrement les sites des laboratoires (IDHE, ISP, CES), ainsi que le portail MELISSA.

- Séminaire de l’IDHE-Cachan : Émergence et dynamique des institutions ENS Cachan, IDHE, Bât. Laplace, salle 210 http://www.idhe.ens-cachan.fr/semidhe3.html

Contact : Claude DIDRY (didry@idhe.ens-cachan.fr)

Une des idées fédératrices du séminaire porte sur l'émergence et la dynamique des institutions (au sens très large de règle collective ou commune). Ce thème de réflexion s'inscrit dans les traditions de la sociologie et dans celles de l'institutionnalisme en économie. Il se nourrit des apports récents de l'économie des conventions, de l'interactionnisme et de la sociologie du droit. En premier lieu, il permet de réfléchir sur la longue période à la façon dont naissent et se transforment les institutions et le sens des actions qui en découlent et qui les font vivre. Ceci amène, en second lieu, à reconnaître une pluralité systémique d’institutions — règles codifiées, conventions, usages— pour identifier et résoudre les problèmes de coordination et de distribution des ressources, des statuts et des revenus, auxquels les acteurs sont confrontés. Cette pluralité soulève la question de la hiérarchisation des règles et cadres communs d’action suivant leur force normative. L’attention se porte sur les acteurs qui mettent en action les institutions (qu’ils produisent les règles, les interprètent, se les approprient ou les détournent), sur les outils sur lesquels ils prennent appui, ainsi que sur les justifications qu’ils apportent à leurs actions. Cette pluralité est donc une source de tensions et soulève des questions de justice, tout en permettant une analyse comparative des institutions de sociétés différentes, dans l’histoire et dans l’espace.

� 13

- Séminaire général de l’ISP : Violence et politique http://www.isp.cnrs.fr/sem.htm Contact : Claire de GALEMBERT (galembert@isp.ens-cachan.fr ) Le séminaire général s'attachera cette année à confronter les notions de violence et de politique, s'inscrivant en cela dans un mouvement plus général de redécouverte de l'enjeu de cette question, y compris dans les espaces démocratiques contemporains. Ce seront principalement les violences physiques (provoquant des blessures aux personnes ou des dommages aux biens) qui feront l'objet des différentes interventions, toutes amplement nourries par une fréquentation empirique de l'objet, ce qui n'exclut pas complètement d'envisager certaines incidences en termes de violences symboliques. Loin d'épouser la position philosophique selon laquelle la violence est la négation de la politique, il s'agira plutôt de se pencher sur les interrelations de la violence et du politique afin d'analyser notamment comment la violence peut produire le politique et, inversement, comment certaines politiques peuvent générer de la violence. Comment la violence acquiert une dimension politique ou par quels procédés on lui dénie cette qualité. Le séminaire témoignera de la diversité des scènes de surgissement et/ou de résorption de la violence, de ses acteurs, de ses manifestations. La question des frontières entre violence et politique se retrouvera également au cœur de plusieurs interventions. La question des effets à plus long terme de la violence sera également abordée.

Responsables : séminaire co-organisé par David Ambrosetti, Cédric Moreau de Bellaing, Narguesse Keyhani, Fédérica Rossi et Frédéric Zalewski et coordonné par Nathalie Duclos.

- Séminaire de sociologie économique LS3P

Maison des Sciences de l’Homme 54 boulevard Raspail, Paris 6e http://www.melissa.ens-cachan.fr/socioeco

Contact : Marie TRESPEUCH (trespeuc@idhe.ens-cachan.fr)

La sociologie économique — l’un des domaines de la sociologie dont le développement est le plus vigoureux— ne peut échapper aux effets d’une réorganisation des sciences sociales. La création d’un séminaire ouvert à l’ensemble des acteurs de la sociologie économique représente un essai de structuration intellectuelle du milieu de la recherche. Les responsables de ce séminaire proviennent d’institutions différentes et se rangent dans des perspectives théoriques variées. Ils partagent cependant la conviction, avec l’expérience du Groupe de Recherches « économie et sociologie », de l’utilité d’un lieu où des travaux de valeur puissent être discutés, où des chercheurs de qualité puissent être connus, où des débats aient lieu, où des ouvrages soient accueillis et où des liens avec l’étranger puissent être noués au bénéfice de tous.

Responsables : Sophie Dubuisson-Quellier (CSO, Sciences-Po/CNRS) ; Lucien Karpik (Ecole des Mines et EHESS) ; Philippe Steiner (Université de Paris IV) ; Pierre-Paul Zalio (ENS Cachan, IDHE).

- Pool Europe : collectif de recherche et séminaire ENS Cachan, IDHE, Bât. Laplace, salle 210 http://www.melissa.ens-cachan.fr/rubrique.php3?id_rubrique=71

Contact : pooleurope@ens-cachan.fr Le Pool Europe a été créé à l’ENS Cachan en 2001 à l’initiative d’étudiants et de jeunes chercheurs en économie, sociologie et science politique, travaillant sur des terrains parcourus ou structurés par la dimension européenne. Il permet, à l’occasion de son séminaire mensuel et de ses journées d’études, de confronter les expériences de terrain et les ambitions théoriques pour construire un regard éclairé sur les problématiques européennes.

Responsables : Élodie Béthoux ; Caroline Vincensini (IDHE, ENS Cachan).

� 14

- Séminaire d’histoire politique

Contact : Olivier WIEVIORKA (oliwievi@club-internet.fr)

S1, 6 séances, ENS Cachan, mardi 17h-19 h

Le séminaire portera sur l’histoire de la manifestation. L’idée est de dégager des problématiques communes et de travailler ensemble sur archives. Ce séminaire ouvert aux chercheurs débutants ou confirmés devrait permettre de lancer une recherche collective.

- Séminaire de recherche du Centre d’Économie de la Sorbonne sur le campus de l’ENS Cachan

Contact : Guy GILBERT (gilbert@sociens.ens-cachan.fr)

Thématiques : économie publique, organisation industrielle, économie comportementale, choix inter-temporels.

Dates et lieu : voir programme spécifique du séminaire.

ACTIVITÉS INTERNATIONALES ET ACCORDS AVEC LES UNIVERSITÉS ÉTRANGÈRES

� En histoire, des conventions ont été signées avec les universités de Capetown (Afrique du Sud), Humboldt (Berlin), Glasgow (Grande-Bretagne), Reading (Grande-Bretagne), Oxford (Grande-Bretagne), Charles III (Madrid), Gainesville (États-Unis), les ENS de Pise et de Santa Anna ainsi que la LUISS (Rome).

� En sociologie, des accords Erasmus ont été signés avec les universités de Humboldt (Berlin), Warwick (Grande-Bretagne), Milano Bicocca (Italie).

� Le département est fortement impliqué dans la coopération du groupe des ENS avec l’Université

normale de la Chine de l’Est (Huashida) à Shanghai. Pour plus d’informations : Service des relations internationales (SRI) de l’ENS de Cachan Responsable : Bogdana NEUVILLE Contact : sri@ens-cachan.fr

� 15

MELISSA – Mettre En Ligne les Sciences Sociales Aujourd’hui

http://www.melissa.ens-cachan.fr

�

Le portail MELISSA (Mettre En Ligne les Sciences Sociales Aujourd’hui), lancé en 2001 à l’École Normale Supérieure de Cachan, s’est donné comme objectif de contribuer à la création d’espaces partagés de travail et de communication pour les sciences sociales. MELISSA est un outil qui permet :

- d’afficher en ligne des informations à caractère administratif ou scientifique ; - de diffuser des matériaux pédagogiques servant de support à des enseignements ; - de partager des matériaux de recherche au sein de groupes de travail et de séminaires (qui peuvent être « virtuels » ou avoir un support « concret » sous la forme de séminaires de recherche) ; - d’utiliser et d’alimenter une bibliothèque de ressources électroniques utiles pour l’enseignement et la recherche en sciences sociales (bases de données, articles, notes de lecture, liens...) ; - de créer et de gérer des pages personnelles affichant différents types d’informations (biographie, bibliographie, extraits de textes...)

� 16

� 17

2. PARCOURS ÉCONOMIE

Différents parcours « économie » sont proposés aux élèves, normaliens ou non, du département de sciences sociales. Ils visent tous à donner aux élèves un socle de formation de haut niveau les autorisant à poursuivre leur formation avec de réelles chances de succès dans les meilleurs établissements d’enseignement supérieur et de recherche français ou étrangers. Un premier parcours est explicitement destiné aux élèves désireux de poursuivre des études doctorales en économie menant principalement aux métiers de l’enseignement supérieur et à la recherche en économie, au recrutement dans les fonctions publiques ou dans les organisations internationales sur des postes nécessitant un haut niveau d’expertise économique (par exemple le concours normalien d’administrateur de l’INSEE, celui d’ingénieur du Génie Rural, des Eaux et Forêts ou des Ponts et Chaussées). Ce parcours s’adresse prioritairement aux élèves dotés ou désireux de se doter d’un bagage très solide en mathématiques et en techniques quantitatives.

Un second parcours économie est destiné aux élèves désireux de mobiliser les acquis d’une solide formation, complétée par un M2 de qualité, au service de métiers plus diversifiés dans les secteurs public, privé, associatif, en France ou à l’étranger, y compris la préparation aux concours d’entrée à l’École nationale d’administration (ENA), à l’Institut national d’études territoriales (INET), à l’ENSP.

La variété et la qualité des trajectoires des élèves-économistes du Département dans ces dernières années autorisent et illustrent cette ambition. La conjonction d’une solide formation en économie, notamment en économie quantitative, et un très solide bagage en sciences sociales, sont des atouts avérés dans l’accès à des premiers emplois de qualité.

Ces deux parcours, ainsi que celui menant à la préparation de l’agrégation de sciences économiques et sociales, reposent sur un socle commun d’enseignements en économie pour les deux premières années (L3 et M1). Ceux-ci sont dispensés à Cachan et à l’UFR de sciences économiques de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne dans le cadre du partenariat avec cette Université, ou à l’EHESS pour les élèves suivant le cursus du Master APE (Analyse et Politique Économique). Pour les années ultérieures et notamment le M2, ils visent à donner la possibilité aux élèves (normaliens ou non) de poursuivre des études en économie dans d’autres cursus d’excellence en économie, notamment ceux auxquels le Département de Sciences Sociales est lié par convention. Suite à la signature d’une convention entre l’ENSAE et l’ENS de Cachan, les élèves normaliens désireux de poursuivre leur scolarité à l’ENSAE, recommandés par leur département, peuvent présenter un dossier d’admission en 2ème année de l’ENSAE.

Le Département de sciences sociales n’offre pas de Master en économie en propre, même si tous ses enseignants sont présents dans les M2 délivrés par les universités partenaires. Deux équipes de recherche localisées à l’ENS de Cachan (CES et IDHE), toutes deux rattachées à de très fortes équipes de recherche mixtes Université-CNRS, donnent la possibilité d’accueillir des thésards en économie, thèses inscrites à l’École Doctorale Sciences Pratiques (EDSP) de l’ENS de Cachan ou dans les écoles doctorales des universités ou établissements d’enseignement supérieur partenaires.

� 18

L’ÉQUIPE ENSEIGNANTE EN ÉCONOMIE

Enseignants du département de sciences sociales

Marie-Laure CABON-DHERSIN, Maître de conférences habilitée, CES-ENS Cachan * Paul-Antoine CHEVALIER, Moniteur Laura DE LISI, Monitrice Guy GILBERT, Professeur des universités, CES-ENS de Cachan * Caroline VINCENSINI, Docteur en sciences économiques, Professeur agrégée, IDHE**

* coordinateurs du parcours ** responsable de la préparation à l’agrégation de sciences économiques et sociales Enseignants intervenant au département de sciences sociales

Laurence BOONE, Économiste en chef, Barclays Hugo HARARI-KEMADEC, Maître de conférences, ENS Cachan, département Économie-Gestion Emmanuelle TAUGOURDEAU, Chargée de recherches CNRS, CES-Université Paris I /ENS Cachan Christian BESSY, Chargé de recherches CNRS, IDHE-ENS Cachan

Enseignants à Paris I

Voir le site du département d’économie de Paris I à l’adresse suivante : http://www.univ-paris1.fr/formation/eco_gestion/ufr02/article89.html Professeurs invités au département de sciences sociales en 2008-2009

François VAILLANCOURT, Professeur de sciences économiques, Université de Montréal

� 19

Parcours Paris I (Éco) Parcours

EHESS (APE)

Parcours ENSAE (élèves normaliens)

Parcours agrégation SES

1ère année L3 : ENS Cachan + Paris I

2ème année

ENS Cachan + M1 Master Économie Paris I (toutes mentions, dont

le master ETE)

ENS Cachan + M1 Master

APE

ENS Cachan + M1 Master Économie Paris I (3 mentions

au choix) + Stage d’intégration

ENSAE

ENS Cachan + M1 Master Économie Paris I (3 mentions

au choix)

3ème année M2 du Master

Économie Paris I (toutes mentions)

M2 APE Admission en 3ième année ENSAE

Préparation de

l’agrégation SES

4ème année (normaliens uniquement)

Divers Première année de

thèse Préparation de

concours…

Ces parcours ont un point de départ identique. Les élèves désireux de suivre un parcours Économie auront nécessairement opté en L3 pour une double licence Économie-Sociologie (l’option Économie-Histoire n’étant pas proposée aujourd’hui). Ils débutent tous par une année (L3) effectuée, pour ce qui concerne la seule économie, dans le cadre d’une Licence en sciences économiques délivrée par l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne en collaboration avec le Département de Sciences Sociales de l’ENS.

LICENCE (L3) Régime général des études Le cursus est composé de deux blocs. Bloc Paris I (3 cours par semestre soit 30 ECTS ; 2 X 15 ECTS) Bloc Cachan (30 ECTS ; 2 X 15 ECTS) Tout élève défaillant à une épreuve du Bloc Paris I est considéré comme défaillant pour l’ensemble de la session et doit repasser la matière à la session suivante. Pour être reçus, les élèves doivent obtenir 60 ECTS à l’ensemble des épreuves du cursus ET les 2 X 15 ECTS du Bloc Paris I Tout étudiant n’ayant pas obtenu les 60 ECTS doit repasser les cours de chaque bloc pour lesquels il n’a pas obtenu le nombre d’ECTS requis Si un étudiant n’a pas obtenu 2 X 15 ECTS du bloc Paris I, ou les 30 ECTS du Bloc Cachan, il repasse les épreuves pour lesquelles il n’a pas été reçu. Une session de septembre est organisée pour les élèves ajournés. La note obtenue en septembre remplace celle de la session de juin.

� 20

Dans le cadre du régime général des études décrit par ailleurs, on précise ci-dessous le contenu des enseignements en science économique du Bloc Cachan et du Bloc Paris I de la licence co-habilitée tels que pratiqués en 2006-2007. I. COURS DISPENSÉS AU DÉPARTEMENT DE SCIENCES SOCIALES, ENS CACHAN (L3)

FONDAMENTAUX II

SEMESTRE 1

Modélisation macroéconomique. Guy GILBERT. S1, 20h, lundi 9h-11h.

Ce cours présente de façon formalisée les fondements microéconomiques et les problèmes d’agrégation des grandes fonctions macroéconomiques (consommation, épargne, production, investissement), et les fondements microéconomiques des modèles d’équilibre macroéconomique. Analyse des interactions sociales et économiques. Marie-Laure CABON-DHERSIN. S1, 20h, vendredi, 9h-11h.

Ce cours vise à développer des outils récents permettant de rendre compte des interactions sociales et économiques. Les approches développées se veulent à l’interface de plusieurs disciplines comme la psychologie, la sociologie et l’économie même si l’encrage disciplinaire se situe en économie. Ces approches s’articulent autour d’un nouveau champ disciplinaire appelé « Économie comportementale » qui étudie les comportements humains dans des situations d’interactions économiques et sociales (« Advances in Behavioural Economics », C. Camerer, G. Lowenstein, M. Rabin, 2004). Ce champ a permis de proposer des explications à des comportements qui peuvent sembler « peu rationnels » ou induisant des paradoxes ou des « biais » cognitifs. Ce cours se décompose en deux parties : - une première partie traite de jeux stratégiques (déclinés selon la nature de l’information, le type d’équilibres…) ; une présentation taxinomique de ces jeux sera suivie systématiquement d’applications ou d’illustrations tant au niveau de l’analyse microéconomique que l’analyse macroéconomique. Une deuxième partie portera sur la validation empirique qui en est faite à travers la présentation de l’approche expérimentale.

Statistiques /économétrie. Hugo HARARI-KERMADEC. S1, 30h

Le cours présente les fondements statistiques (estimation, intervalles de confiance, tests) et les méthodes de base de l’économétrie des modèles linéaires.

SEMESTRE 2 Théories de la firme et de l’organisation industrielle. Marie-Laure CABON-DHERSIN. S2, 20h, lundi 9h-11h.

Ce cours va s'attacher à décrire et à comprendre sur un plan analytique le fonctionnement des différentes formes de concurrence. Ce cours sera l’occasion de revenir sur les théories de la firme avant de présenter de manière plus formelle les différents modèles microéconomique. Les différentes formes de concurrence seront déclinées autour de l’impact de plusieurs variables stratégiques. Ce cours s’intéresse dans un premier temps aux oligopoles non-coopératifs dont la variable stratégique est la quantité. Il poursuit l’analyse sur la concurrence en prix en intégrant les jeux en prix avec contrainte de capacité. Il propose d’étudier la dynamique de la concurrence en prix et en quantité et aux problèmes de collusion tacite. Deux autres variables stratégiques de la concurrence sont encore pris en compte : il s’agit de la R&D et de la différenciation de produit.

� 21

Analyse économique du droit. Christian BESSY. S2, 20h, vendredi 9h-11h.

Ce cours présente les principaux courants de l’analyse économique du droit : « Chicago Law and Economics », « Institutional Law and Economics », et différentes approches néo- institutionnalistes. Ces différentes théories seront plus particulièrement confrontées en matière de droit de la propriété intellectuelle et de droit du travail, avec des illustrations empiriques. De façon plus générale, le « droit des contrats » fera l’objet d’une attention privilégiée car il permet de faire le lien entre les différentes approches et les divers domaines du droit. Il est également propice à la comparaison internationale et à une réflexion sur son homogénéisation.

MODULES OPTIONNELS Les étudiants doivent suivre 40 heures de cours d’options à choisir parmi les options proposées en économie, histoire et sociologie. Voir la liste des modules proposés pour l’année 2008-2009, pp.10-11.

II. COURS DISPENSÉS À L’UNIVERSITÉ DE PARIS I (L3) L’admission au concours d’entrée Sciences Sociales de l’ENS Cachan vaut équivalence des années L1 et L2 délivrées par l’UFR d’Économie de l’Université Paris I. Cette équivalence est étendue aux élèves non normaliens admis en première année du Diplôme de l’ENS Cachan par une commission mixte composée de représentants du département de sciences sociales de l’ENS Cachan et de l’UFR 02 de l’Université Paris I.

Les élèves de première année de l’ENS Cachan, normaliens et non normaliens, s’inscrivent administrativement en année L3 dans l’UFR d’Économie et y paient les droits d’inscription sans préjudice de leur inscription auprès de l’ENS Cachan elle-même. Bloc Paris I (les cours, TD et examens auront lieu à Paris I) ; le bloc est constitué des cours des UE Enseignements généraux 7 et 8 Intitulé du cours Enseignant Période Nb. heures ECTS Macroéconomie : croissance D’Autume S1 39 + 18 5 Statistiques appliquées H. Harari (ENSC) S1 39 +18 5 Commerce international Fontagné S1 39 +18 5 Histoire de la pensée économique Lapidus S2 39 + 18 5 Théorie des organisations et des marchés Ménard S2 39 +18 5 Relations monétaires internationales Bordes S2 39 +18 5

� 22

MASTER 1 (M1)

Les parcours se différencient à partir de la seconde année. Le parcours « économie quantitative » peut se dérouler

• soit à l’Université Paris I, Parcours Master (M1) Économie ENS Cachan-Paris I [A.] • soit, toujours à l’Université paris I, par le choix du parcours Magistère au sein du Master ETE,

sous réserve d’acceptation de leur candidature, (Parcours ENS-Cachan Magistère Économie Paris I [B.]).

• soit à l’EHESS par le choix du master APE sous réserve qu’ils y soient admis (parcours ENS Cachan-APE [C.])

• soit (pour les normaliens) et sous condition d’admission par la préparation de l’admission en troisième année de l’ENSAE (parcours ENS Cachan ENSAE [D.])

Les autres parcours conduisent au choix des M1 des différents Masters proposés par l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne dans le cadre de la convention passée avec l’ENS Cachan (Parcours Master (M1) Économie ENS Cachan-Paris I [A.]). Ils doivent en outre, dans tous les cas, suivre les cours du Bloc Cachan décrit ci après (pour les seuls cours d’économie). I. COURS DISPENSÉS AU DÉPARTEMENT DE SCIENCES SOCIALES, ENS CACHAN (M1)

SEMESTRE 1

Modélisation économique. Caroline VINCENSINI, S1, 20h, horaires : du 08.09.08 au 10.10.08

Le cours, obligatoire pour tous les élèves de seconde année quelle que soit l’option choisie (économie, sociologie ou histoire), s’inscrit dans une perspective appliquée. À partir du traitement d’exemples variés, il aborde les problèmes de construction des modèles économiques et les techniques d’estimation, et invite à réfléchir sur les usages de la modélisation et de l’économétrie en sciences économiques.

Les cours suivants sont obligatoires pour les élèves de l’option économie. Économie publique. Guy GILBERT, S1, 20h, vendredi 9h-11h

Le cours est plus particulièrement centré sur les fondements microéconomiques de l’économie publique. Il traite ensuite de façon plus approfondie de la théorie des biens collectifs, des externalités. Les questions relatives au financement public sont abordées au travers de la théorie de l’incidence fiscale et de la fiscalité optimale. Construction européenne. Emmanuelle TAUGOURDEAU, S1, 20h, lundi 9h-11h

L’objectif de ce cours est d’utiliser le cas de l’intégration européenne comme champ d’application de nombreuses théories économiques. Ainsi, l’analyse des différentes théories économiques de l’intégration commerciale et monétaire permettra dans un premier temps de faire le bilan sur les avancées de la construction européenne en elle-même, puis d’essayer de mener une analyse prospective sur l’évolution de cette intégration.

� 23

SEMESTRE 2

Les cours suivants sont obligatoires pour les élèves de l’option économie.

Politiques économiques. Laurence BOONE, S2, 20h, lundi 14h-16h.

Le cours aborde les questions de politique économique (politique monétaire, politique budgétaire, politiques de change), à partir d’exposés, de rappels théoriques et du traitement de cas pratiques.

Économie de l’incertain. Marie-Laure CABON-DHERSIN, S2, 20h, vendredi 9h-10h

Partant du concept de préférence et de fonction d’utilité, le cours introduit la notion d’utilité espérée. La théorie du choix rationnel a l’avantage de proposer des fondements axiomatiques solides. Ce cours présente les fondements de cette théorie d’un point de vue normatif et positif. Cette présentation du modèle d’utilité espérée conduit à l’inévitable débat sur la modélisation de la rationalité dans le risque et l’incertitude (Paradoxe d’Allais). Pour alimenter la discussion, une évaluation de la fonction d’utilité est proposée à chaque élève. Le cours aborde par ailleurs la question de mesure du risque et d’aversion au risque. Puis il traite de l’incertitude à partir du modèle de Savage, de l’apport d’Elsberg, et recense les nouveaux modèles d’utilité non-espérée. Des applications sont également proposées dans le domaine des choix inter temporels et de l’assurance.

MODULES OPTIONNELS Les étudiants doivent suivre 40 heures de cours d’options à choisir parmi les options proposées en économie, histoire et sociologie. Voir la liste des modules proposés pour l’année 2008-2009, pp.10-11.

II. COURS DISPENSÉS EN DEHORS DE L’ENS DE CACHAN (M1)

A. Parcours Master (M1) Économie ENS Cachan-Paris I. Inscription et régime des études

La procédure d’inscription des élèves de l’ENS Cachan, normaliens ou non est identique à celle des étudiants de l’Université Paris I. Les inscriptions administratives ont lieu en septembre et les inscriptions pédagogiques en octobre.

Le régime des études est identique à celui de la licence (L3).

Les élèves de l’ENS –Cachan sont autorisés à s’inscrire à une des trois mentions du Master d’Économie de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne qui sont les suivantes :

• Économie Internationale • ETE • Théorie, Histoire Et Méthodes de l’Économie (THEME)

Les enseignements sont répartis en deux blocs, le Bloc Cachan (cf. supra) et le Bloc Paris I .

� 24

Bloc Paris I Cf. site internet du Master Économie de Paris I : http://www.univ-paris1.fr/article5379.html Intitulé des UE et des enseignements CM TD ECTS Semestre 1 UE 3 : cours sans TD 1 cours 40 5 Pour mémoire : 1 cours de méthodes quantitatives et un cours de modélisation économique*

- - -

Semestre 2 UE 2 : cours sans TD 1 cours 40 5 * Cours validé pour le diplôme Cachan Bloc M1 Paris 1 Seul est décrit ici le menu, obligatoire, du M1 choisi. Les intitulés de cours correspondants dépendent des mentions choisies par les élèves. Intitulé des UE et des enseignements CM TD ECTS Semestre 1 UE 1 : cours à TD 2 cours parmi la liste des cours de M1 éligibles dans l’UFR 02 2x36 2x18 2x7,5=15 UE 2 : cours sans TD 2 cours parmi la liste des cours de M1 éligibles dans l’UFR 02 2x36 2x5=10 Semestre 2 UE 1 : cours à TD 2 cours parmi la liste des cours de M1 éligibles dans l’UFR 02 2x36 2x18 2x7,5=15 UE 2 : cours sans TD 2 cours parmi la liste des cours de M1 éligibles dans l’UFR 02 2x36 2x5=10

B. Parcours ENS Cachan –Magistère Paris I Les élèves normaliens ou non de l’ENS Cachan titulaires d’une double licence économie-sociologie peuvent être admis sur dossier en seconde année du magistère d’économie de l’Université Paris I. Il peut leur être demandé le cas échéant de suivre avant la rentrée un module de mise à niveau en statistiques et économétrie. Les étudiants devront valider les enseignements correspondant à la maquette des enseignements proposée par l’Université Paris I.

C. Parcours ENS-Cachan –APE Les élèves du département de sciences sociales de l’ENS Cachan, normaliens ou non, titulaires de la double licence (sociologie-économie) sont autorisés à s’inscrire aux épreuves d’admission du Master APE. Les élèves retenus à l’issue de la sélection s’inscrivent administrativement en année M1 et paient les droits d’inscription à l’EHESS, sans préjudice de leur inscription auprès de l’ENS Cachan elle-même. Les étudiants devront valider les enseignements correspondant à la maquette des enseignements proposée par l’EHESS.

� 25

Dans la mesure où ils sont obligatoirement inscrits à l'ENS-Cachan pour l’obtention du Diplôme les élèves de l’ENS Cachan admis au Master APE sont dispensés de l’unité d’ouverture du M1 APE (6 ECTS), qui est remplacé par des unités équivalentes validées dans le cadre du Magistère. Voir le site du Master APE : http://www.master-ape.ens.fr/

D. Parcours ENS Cachan SSOC-ENSAE Suite à la signature d’une convention entre l’ENSAE et l’ENS de Cachan, les élèves normaliens désireux de poursuivre leur scolarité à l’ENSAE et recommandés par leur département peuvent présenter un dossier d’admission en 2ème année de l’ENSAE.

� 26

� 27

3. PARCOURS HISTOIRE

Après leur première année (L3) les élèves normaliens et les étudiants diplômant du département de sciences sociales peuvent opter pour un parcours spécialisé en histoire en poursuivant leur cursus en M1, en M2 puis en thèse. Les élèves suivent deux types d’enseignement en histoire. Une partie, notamment en ancienne, médiévale et moderne est assurée par Paris I-Panthéon-Sorbonne, établissement partenaire. L’autre séquence est prise en charge par le département. Les élèves continuent par ailleurs à suivre, dans le cadre de la poursuite du diplôme, les enseignements de sociologie et d’économie dans le département.

Le département privilégie en histoire trois axes de formation. Il entend tout d’abord offrir une formation générale en contemporaine, couvrant tant les XIX° et XX° siècles que les mondes non-français – Europe avant tout. Il vise également à doter les historiens d’outils – entretien oral, archives, traitement du document. Il entend, enfin, dès la première année sensibiliser aux problèmes scientifiques, en plaçant les étudiants dans des situations concrètes de recherche. Tel est par exemple l’objectif du module « archives ». Cette offre d’enseignement se veut donc complémentaire des enseignements dispensés à Paris I-Sorbonne.

En M1, les étudiants ont la possibilité de partir à l’étranger, tant pour suivre les enseignements des universités partenaires, que pour entamer des recherches portant sur les mondes non-français. À ce titre, des conventions ont été signées avec des universités sud-africaine, britanniques, espagnole, états-unienne et italienne. En règle générale (mais des dérogations sont possibles), les étudiants, rattachés au Master « Histoire des sociétés occidentales », travaillent sous la direction d’un enseignant-chercheur de Paris I ou sous la direction des deux historiens de l’ENS de Cachan, Frédéric Attal ou Olivier Wieviorka.

À l’issue du M1, les étudiants désireux de poursuivre en histoire sont fortement incités à passer l’agrégation. Ils peuvent alors opter pour l’agrégation de Sciences économiques et sociales, préparée à Cachan, ou postuler à la préparation qu’assure, en histoire, l’ENS Ulm (avec laquelle une convention a été signée).

L’agrégation obtenue, ils poursuivent en M2 puis en doctorat dans l’université de leur choix, après en avoir discuté avec leur tuteur. Ils peuvent alors rester dans le giron de Paris I Sorbonne et se rattacher aux laboratoires de cette Université. Mais ils peuvent également s’inscrire dans les axes de recherche de l’ISP, présent sur le site de Cachan, en histoire politique notamment.

L’ENS Cachan entend au total offrir aux futurs historiens une formation de qualité qui se veut résolument complémentaire des enseignements dispensés à Paris I Sorbonne sur trois points : la pluridisciplinarité (en sociologie et en économie notamment) ; l’ouverture à l’étranger (par le semestre ou l’année passée hors de France) ; l’initiation à la recherche et aux méthodes de l’histoire (amorcée dès l’entrée à l’Ecole). L’objectif est donc de former de futurs enseignants-chercheurs de très haut niveau, capables de nouer un dialogue fécond avec les autres sciences sociales, en privilégiant l’étude des mondes non-français. Mentionnons à cet égard que plusieurs élèves passés par l’ENS ont choisi de travailler sur l’Allemagne, l’Italie, l’Union Soviétique ou la Chine.

Il va sans dire, toutefois, que cette formation offre de sérieux atouts aux étudiants qui envisagent d’autres destins. En donnant et une bonne culture générale, et de solides méthodes de travail, le cursus histoire constitue un atout pour préparer les grands concours administratifs, voire aborder d’autres rives (relations internationales, conseil…).

� 28

L’ÉQUIPE ENSEIGNANTE EN HISTOIRE

Enseignants du département de sciences sociales

Frédéric ATTAL, Maître de conférences, ISP * Julie LE GAC, ATER Alexandre MARCHANT, Moniteur Olivier WIEVIORKA, Professeur des universités, ISP *

* coordinateurs du parcours

Enseignants intervenant au département de sciences sociales

Sandrine KOT, Professeur des universités, Genève Sylvie LINDEPERG, Professeur des universités, Paris I Gilles PÉCOUT, Professeur des universités, ENS Ulm Alessandro STANZIANI, Directeur de recherche au CNRS, IDHE Fabrice VIRGILI, Chargé de recherche au CNRS, IRICXE-Paris I

Enseignants à Paris I

Ensemble des enseignants d’histoire de l’Université Paris 1 Professeurs invités au département de sciences sociales en 2008-2009

Joanna INNÈS, Professeur, University of Oxford

Prabhu MOHAPATRA, Professeur, Université de New Delhi

� 29

LICENCE (L3)

I. COURS DISPENSÉS AU DÉPARTEMENT DE SCIENCES SOCIALES, ENS CACHAN (L3)

FONDAMENTAUX I Méthodes d’archives. S1, 40h

Ce module vise à familiariser les étudiants, qu’ils soient ou non historiens, aux méthodes de l’histoire. Il comprend et des enseignements théoriques, et des enseignements pratiques et concrets. Il se concentre sur le début de l’année scolaire et s’achève, en règle générale, à la mi-octobre. � Enseignements théoriques. Frédéric ATTAL, Olivier WIEVIORKA, 10 h

Les archives, l’entretien oral, la source iconographique, le cinéma, se repérer aux archives. � Enseignements pratiques. Julie LE GAC, Alexandre MARCHANT, Alessandro

STANZIANI

Les étudiants, répartis en groupes thématiques, repèrent sur site les principaux fonds d’archives. Ils préparent un petit dossier et, lors d’une séance orale, résument leur problématique, les sources disponibles ainsi que la critique de ces sources. Les sujets changent chaque année. � Commentaire de documents

Selon la définition de Charles Seignobos, "la méthode historique consiste à examiner les documents pour arriver à déterminer les faits anciens dont ces documents sont les traces" (La méthode historique appliquée aux sciences sociales, F. Alcan, 1901). Analyser un document pour en saisir la portée historique, exercice quotidien de l'historien, suppose une méthode, qu'il s'agit ici d'acquérir à travers une série de textes et de documents iconographiques.

Sujets en 2008-2009 :

- La guerre d’Algérie – Julie Le Gac - La Grande Guerre – Alexandre Marchant - La question de l’esclavage – Alessandro Stanziani - Histoire des familles politiques – Frédéric Attal Deux notes sont attribuées pour le module archives : l’une porte sur le petit mémoire et la restitution orale de la partie enseignements pratiques ; l’autre porte sur le commentaire de document.

FONDAMENTAUX II

Ces enseignements visent d’abord à offrir aux étudiants une bonne connaissance des XIX° et XX° siècle. Ils entendent également les familiariser avec les grands débats historiographiques. Ils se composent de modules d’histoire générale et d’histoire thématique, qui se déroulent hebdomadairement, d’octobre à janvier puis de février à mai.

SEMESTRE 1

Histoire générale du XX° siècle. Olivier WIEVIORKA, S1, 20 h, lundi 9h-11 h

Seront étudiés et des concepts (la notion de take off, le concept de totalitarisme…), et de grands enjeux de la période : la République de Weimar, le Japon du Meiji, la Révolution russe, la colonisation….

� 30

Histoire thématique. S1, 20h, vendredi 9-11 h

� Introduction à l’histoire militaire. Julie LE GAC, S1, 10 h

A l’instar de l’historiographie anglo-saxonne, l’histoire militaire française connaît un profond renouvellement grâce à la diversification de ses sources, et l’intégration de problématiques nouvelles, empruntées tant à l’histoire économique qu’à l’histoire socioculturelle. Les limites du champ de l’histoire militaire sont donc élargies, tandis que les combattants, longtemps négligés, sont désormais en première ligne de cette nouvelle histoire-bataille.

� Introduction à l’histoire du genre. Fabrice VIRGILI, S1, 10 h

Il s’agira ici de réfléchir à ce qu’apporte, en histoire contemporaine, l’histoire du genre.

SEMESTRE 2

Histoire générale du XIX° et du XX° siècles. J. LE GAC, O. WIEVIORKA, S2, 20 h, lundi 9h-11 h

Seront notamment étudiés l’histoire des génocides, l’histoire culturelle du XIX° siècle, religion et sciences au XIX° siècle, histoire de la Commune de Paris, la résistance italienne, les révolutions de 1848, l’unité italienne, la France du XIX° siècle, l’évolution des grandes puissances occidentales, quelques grands enjeux du XX° siècle.

Histoire thématique. S2, 20h, lundi 9h-11 h.

� Qu’est-ce que l’histoire culturelle ? – Alexandre MARCHANT

L’histoire culturelle est un champ de l’historiographie en plein essor, au point de devenir un grand paradigme de référence de la recherche historique contemporaine. À travers le concept central de représentations (propres à une société ou à des groupes sociaux particuliers), l’histoire culturelle, loin d’être une simple histoire des idées ou des mentalités, étudie les phénomènes de production, de diffusion et de réception des objets culturels. Le cours s’attachera à définir la généalogie de ce mode de questionnement spécifique du passé, sa démarche, ses outils et ses objets à travers quelques exemples concrets de la recherche contemporaine.

� Introduction à l’histoire coloniale – Julie LE GAC

Au cœur du débat public, l’histoire coloniale de la France demeure souvent méconnue. Ce séminaire se propose dès lors de revenir sur les principaux enjeux de cette histoire : les origines de l’empire colonial français, l’importance du concours des colonies dans les guerres de la République française, la dimension économique de la colonisation, la question de la violence coloniale, ainsi que les enjeux mémoriels de la colonisation et ses répercussions sur les politiques d’immigration.

MODULES OPTIONNELS

Les étudiants doivent suivre 40 heures de cours d’options à choisir parmi les options proposées en économie, histoire et sociologie. Voir la liste des modules proposés pour l’année 2008-2009, pp.10-11.

En histoire, le module suivant est proposé en octobre 2008 : Prabhu MOHAPATRA, Professeur, Université de New Delhi

Global Labour History: The South Asian Experience 1800-2000

The five lectures will focus on the broad theme of the Experience of Labour in the South Asian Region over the last two century framed within a Global perspective. Colonialism and the British Imperial connections had preponderant but not an exhaustive role in shaping this experience. Spanning the precolonial, colonial and post colonial periods and ranging across the territorial limits of the subcontinent the lectures will demonstrate the salience of the subcontinent in the larger story of Global experience of labour. Two interrelated themes of the lectures shall be the themes of labour mobility and legal construction of labour relations over the long term. Mobility and mobilization of labour were transformed with the colonial rule both

� 31

qualitatively and quantitatively. Similarly Law under colonial rule now emerged as a powerful means of control of labour, simultaneously restricting and enabling movement of labour or in other words deeply shaping the pattern of labour relations. The lectures shall introduce students to the historiographical trends, provide comparison with Europe and chart out new areas of research in the field.

II. COURS DISPENSÉS À L’UNIVERSITÉ DE PARIS I (L3) Se reporter à la maquette de Paris I.

MASTER 1 (M1)

Remarque : Hormis le module Archives, les cours de L3 sont ouverts aux étudiants de M1, sous réserve de l’accord de l’enseignant concernés. Dans le cadre des accords unissant Paris I et l’ENS Cachan, trois séminaires sont par ailleurs ouverts.

SEMESTRE 1 Guerre et démocratie. Frédéric ATTAL, Olivier WIEVIORKA, S 1 UMR, Centre Malher, 6 séances, mardi 16h-18h

Les étudiants seront amenés à réfléchir sur les liens complexes unissant guerre et démocratie au XX° siècle. Seront surtout envisagés les archives disponibles et les enjeux de méthode.

Séminaire d’histoire politique. 6 séances, ENS Cachan, mardi 17h-19h

Le séminaire portera sur l’histoire de la manifestation. L’idée est de dégager des problématiques communes et de travailler ensemble sur archives.

SEMESTRE 2 Guerre et cinéma. Sylvie LINDEPERG, Olivier WIEVIORKA, S 2 UMR, 3 séances de 4 heures : mercredi 11 mars, 25 mars et 8 avril

Le séminaire, dans le prolongement du S1, visera à faire connaître les grandes problématiques relatives aux représentations de la guerre dans le cinéma.

MASTER 2 (M2) Engagements politiques et volontariat militaire. Gilles PÉCOUT, Olivier WIEVIORKA, ENS Ulm, mardi 17h15-19h15

Ce séminaire entend se pencher sur les engagements politiques et le volontariat militaire au XIX et au XX° siècle. Il permet d’entendre des chercheurs, jeunes ou confirmés, et ne s’interdit pas de faire appel à d’autres disciplines (sociologie, science politique notamment).

� 32

� 33

4. PARCOURS SOCIOLOGIE

Le département de sciences sociales de l’ENS Cachan s’est affirmé ces quinze dernières années comme un des lieux majeurs de formation et de recherche en sociologie, comme en témoigne la place occupée dans les meilleures institutions françaises et étrangères des sociologues formés à Cachan. La place occupée par cette discipline dans le département tient à une conception du projet pédagogique où la sociologie entend s’enseigner dans un dialogue avec l’économie et l’histoire, avec ses concepts et ses méthodes propres. Cette position est fondée épistémologiquement – contre les tendances au repli des disciplines, au scientisme ou à l’hyperempirisme – sur l’affirmation de la vocation empirico-conceptuelle des sciences sociales. L’apprentissage de la sociologie qui est proposé au département est donc tout à la fois un apprentissage de l’enquête sociologique, tant qualitative que quantitative – et l’inductivisme raisonnable ne recule pas, quand c’est nécessaire, devant la modélisation – et un enseignement du pluralisme théorique qui caractérise le paysage de la sociologie contemporaine, tant en France qu’à l’étranger. Comme pour les autres disciplines du département, les élèves bénéficient à Cachan d’un ensemble de cours et de séminaires qui leur permettent d’obtenir, outre le diplôme de l’ENS, la moitié des ECTS de la licence puis de la première année de master. Cette formation est complétée au sein de l’université partenaire (Paris IV) qui délivre la licence et co-habilite le master ; elle autorise la validation de séminaires spécialisés à l’EHESS quand la spécialisation choisie par l’étudiant le justifie. Comme en économie ou en histoire, la formation en sociologie à l’ENS de Cachan ouvre la possibilité de terminer son diplôme dans un ensemble de masters 2 (dont celui proposé par l’ENS Cachan en cohabilitation avec Paris IV) et de s’engager dans une thèse dans les meilleures conditions. Les élèves qui désirent se spécialiser en sociologie bénéficient en outre d’un environnement particulièrement favorable : présence au bâtiment Laplace de deux unités de recherche (IDHE et ISP) susceptibles de les accueillir sur des projets de recherches, notamment internationaux, d’une bibliothèque de recherche (ouverture au printemps 2009), des activités éditoriales de deux revues référencées (Droit & sociétés, Terrains & Travaux). L’internationalisation de la formation des étudiants est encouragée par les échanges réguliers avec les départements de sociologie de nos universités partenaires (Warwick, Milan Biccoca, Humboldt à Berlin, Université normale de Shanghai). Tout ceci contribue à une bonne visibilité de la sociologie à Cachan, notamment dans quelques domaines clés comme la sociologie du droit, la sociologie économique, la sociologie politique, la sociologie du travail et des relations professionnelles. En témoigne la qualité des professeurs invités au département les années passées : Howard Becker, Neil Fligstein, Richard Swedberg, Susan Silbey, etc.

� 34

L’ÉQUIPE ENSEIGNANTE EN SOCIOLOGIE

Enseignants du département de sciences sociales

Élodie BÉTHOUX, Maître de conférences, IDHE * Vincent-Arnaud CHAPPE, Moniteur Patrice DURAN, Professeur des universités, ISP * Édouard GARDELLA, Moniteur Erwan LEMENER, Moniteur Marie TRESPEUCH, Monitrice Pierre-Paul ZALIO, Professeur des universités, IDHE

* coordinateurs du parcours Enseignants intervenant au département de sciences sociales

Jean-Gabriel CONTAMIN, Professeur des universités, Université de Lille II, CERAPS Claude DIDRY, Directeur de recherche au CNRS, ENS de Cachan, IDHE Baudouin DUPRET, Chargé de recherche au CNRS, ENS Cachan, ISP Claire de GALEMBERT, Chargée de recherche au CNRS, ENS de Cachan, ISP Liora ISRAËL, Maître de conférences à l’EHESS, CMH. Annette JOBERT, Directrice de recherche au CNRS, IDHE Cyril LEMIEUX, Maître de conférences, EHESS, GSPM Sylvain PARASIE, Maître de conférences, Université de Marne la Vallée, LATTS Ashveen PEERBAYE, Maître de conférences, Université de Marne la Vallée, LATTS Jérôme PELISSE, Maître de conférences, Université de Reims, IDHE Tristan POULLAOUEC, Maître de conférences, Université de Nantes, CENS Agnès van ZANTEN, Directrice de recherche au CNRS, IEP Paris, OSC Enseignants à Paris IV

Thomas BÉRAUD, ATER Beate COLLET, Maître de conférences Pierre DEMEULENAERE, Professeur des universités Michel DUBOIS, Chargé de recherche CNRS Olivier GALLAND, Directeur de recherche CNRS Razmig KEUCHEYAN, Maître de conférences Didier LAPEYRONNIE, Professeur des universités Jean-Christophe MARCEL, Maître de conférences Terry SHIN, Directeur de recherche CNRS Philippe STEINER, Professeur des universités Thierry TIRBOIS, PRAG Elise VERLEY, Maître de conférences René POLIN, Maître de conférences

� 35

LICENCE (L3)

I. COURS DISPENSÉS AU DÉPARTEMENT DE SCIENCES SOCIALES, ENS CACHAN (L3)

FONDAMENTAUX I Méthodes qualitatives en sciences sociales, Erwan LE MENER, Marie TRESPEUCH. S1-S2 40 h, horaires : voir planning

Ce cours vise l’acquisition de connaissances et de savoir-faire concernant les méthodes qualitatives en sciences sociales. Les deux principaux outils d’enquête que sont l’observation directe et l’entretien seront présentés. Le premier objectif est de se familiariser avec ces outils d’enquêtes en présentant l’évolution de leur utilisation dans l’histoire de la pratique sociologique. A partir de la lecture de textes (classiques et contemporains), nous mettrons en évidence les forces et faiblesses de ces outils d’enquête. Nous évaluerons également la pertinence des choix méthodologiques des auteurs au regard de leurs questionnements théoriques et de leurs objets d’enquête. Le second objectif est l’acquisition de savoir-faire et de compétences pratiques en méthodologie qualitative. Dans cette optique, les étudiants seront amenés à réaliser des travaux de terrain qui seront encadrés et discutés de façon collective.

FONDAMENTAUX II

SEMESTRE 1 Traditions sociologiques. Pierre-Paul ZALIO. S1, 20h, lundi 11h-13h

À partir de la notion de tradition, ce cours analyse les sociologies durkheimiennes et wébériennes en ce qu’elles structurent les pratiques et les théories actuelles des sociologues. Au-delà de la lecture des « pères fondateurs », il s’agit de resituer deux généalogies scientifiques majeures dans l’espace intellectuel et institutionnel de la sociologie pour mieux comprendre la fragmentation contemporaine du champ de la discipline.

« Société critique » et sociologie des épreuves. Cyril LEMIEUX. S1, 20h, vendredi 11h-13h

Ce cours entend explorer les sociologies qui se sont développées en France depuis le milieu des années 1980 autour de la notion d'« épreuve » (Latour-Callon, Boltanski-Thévenot, etc.) et en tirer un bilan critique. Les postulats sur lesquels de telles sociologies se fondent - moyen d'essayer de repérer leurs points d'ancrage dans la tradition sociologique - seront explicités. On évaluera ensuite la portée heuristique de quelques uns des concepts forgés par ces sociologies (tels que montée en généralité, dispositif, épreuve, actant, régime d'action, etc.). Enfin, on présentera un certain nombre d'enquêtes de terrain qui, ces dernières années, ont utilisé la démarche propre aux sociologies de l'épreuve pour tenter de renouveler l'analyse dans différents domaines d'activité de nos « sociétés critiques » : le monde du travail, l'éducation, la religion, la politique et les sciences et les techniques.

SEMESTRE 2 Une approche microsociologique des inégalités scolaires. Agnès VAN ZANTEN. S2, 10h, lundi 11h-13h

Cet enseignement s’intéressera aux acteurs et aux processus qui participent à la construction des inégalités d’éducation dans les établissements scolaires. Après une brève analyse des orientations théoriques et méthodologiques ayant contribué au développement de cette

� 36

approche, le cours abordera successivement le rôle des parents, des enseignants, de la compétition inter-établissements et des administrations locales. La plupart des analyses seront centrées sur la France mais dans une perspective comparative avec d’autres systèmes éducatifs européens.

Sociologie quantitative des inégalités scolaires. Tristan POULLAOUEC. S2, 10h, lundi 11h-13h

Cet enseignement envisagera la genèse des inégalités scolaires d’un point de vue longitudinal (depuis l’école primaire jusqu’à l’enseignement supérieur) et d’un point de vue historique (en interrogeant les conditions et les répercussions de la mise en place de l'école unique en France). Tout en se centrant sur les principaux apports de la sociologie quantitative de l'éducation, il sera jalonné par la mise en perspective théorique de quelques recherches majeures pour la compréhension des inégalités scolaires.

Sociologie de la mobilisation politique. Jean-Gabriel CONTAMIN. S2, 20h, vendredi 11h-13h

Depuis une trentaine d'années, à la faveur d'une révolution participationniste, s’est progressivement constitué aux États-Unis, puis en France, un nouveau sous-champ disciplinaire, la sociologie des mobilisations. Cet enseignement aura pour objectif d'introduire les étudiants aux travaux développés dans ce domaine. En présentant d'abord rapidement les deux courants à partir desquels ils se sont construits. En s’attardant ensuite plus longuement sur les trois grands paradigmes qui se sont depuis succédé. D’une part dans une perspective analytique, d’autre part, autour d’entrées thématiques. On accordera dans ce cours, autant que faire se peut, une place particulière aux questions de méthodologie pratique. On en fera aussi parfois l’occasion d’une introduction à certaines problématiques de la science politique.

MODULES OPTIONNELS

Les étudiants doivent suivre 40 heures de cours d’options à choisir parmi les options proposées en économie, histoire et sociologie. Voir la liste des modules proposés pour l’année 2008-2009, pp. 10-11.

En 2008-2009 (voir présentation, pp. 10-11) Sociologie des médias. Sylvain PARASIE.

S1, 10h (5, 8, 12, 15, 26 sept. / 3 oct. )

Enquêter sur l’ islam de France comme objet de politique publiques, Claire de GALEMBERT.

S1, 10h (10, 15, 24 sept. / 1er, 3 oct. )

Approches sociologiques de la négociation. Élodie BÉTHOUX.

S2, 10h.

Ethnométhodologie : analyse ethnographique des pratiques ordinaires et institutionnelles. Baudouin DUPRET, Erwan LE MENER.

S2, 10h

II. COURS DISPENSÉS À L’UNIVERSITÉ DE PARIS IV (L3) Voir la brochure de la licence de sociologie de Paris IV à l’adresse suivante :

http://www.paris-sorbonne.fr/fr/IMG/pdf/LicenceSocio_0809.pdf

� 37

SEMESTRE 1 (L3, 5e semestre) Cours obligatoires :

Tradition sociologique, UE 35 – L5SOEC01. Didier LAPEYRONNIE

Retour sur la question urbaine ; introduction à une sociologie de la ville Ce cours cherche à montrer la pertinence retrouvée des catégories urbaines dans la compréhension de la vie sociale aujourd’hui. Il propose un diagnostic sociologique de notre présent urbain autour de trois thèmes, la question sociale et les inégalités de classes, la démocratie et la question des différences, l’ambivalence de la modernité et l’expérience urbaine : les classes, la communauté et le sujet. Au premier semestre, la première partie du cours est consacrée à la définition de la sociologie urbaine. Nous montrerons que le propre de la sociologie urbaine est de concevoir la ville comme un double espace de vie sociale, celui des milieux sociaux et celui des interactions sociales, dans lesquelles sont produites et distribuées, de façon inégale, des significations.

Sociologie historique, UE 36 – L5SOEC02. Pierre DEMEULENAERE

Les grands auteurs classiques de la sociologie (Comte, Marx, Tocqueville, Spencer, Weber, Durkheim, Simmel etc.) ont tous proposé des périodisations de l’évolution historique, plus ou moins convergentes ou divergentes. Cette tradition d’analyse s’est prolongée dans la sociologie contemporaine (Eisenstadt, Elias, Wallerstein, Baechler, etc.). Ce cours se proposera de délimiter les grands types de périodisation historique et les critères possibles de leur pertinence.

Sociologie de l’action, UE 37 – L5SOEC03. Philippe STEINER

Sociologie des organisations L’enseignement portera sur l’organisation considérée comme une forme de l’action collective en mettant l’accent sur les formes de la coordination à l’œuvre dans les organisations. Partant des travaux classiques en la matière (Taylor, Fayol, Barnard), l’enseignement s’intéressera à l’approche stratégique (Crozier & Friedberg) et conventionnaliste (Reynaud) des organisations, tout en mettant l’accent sur la dimension organisationnelle de la société moderne (Coleman, Perrow).

Deux cours optionnels à choisir parmi les cours suivants : Sociologie des sciences, Thomas BÉRAUD

Dans ce cours d’introduction à la sociologie des sciences, nous allons montrer ce qui fait de la science une activité sociale sujette à l’investigation sociologique et en quels termes. Plus largement, nous entreprenons de considérer, de manière raisonnée la place et le rôle des sciences et des techniques, en tant qu’activités de connaissance, dans une société moderne souvent critique à leurs endroits ? (e.g. les débats autour du relativisme et du constructivisme social).

Stratification sociale (Retour sur le concept de classe sociale), Thierry TIRBOIS

Cette option se propose d’étudier les sociologues contemporains, français et étrangers, qui sont déjà devenus des « classiques ». De même que l’étude des thèmes, des concepts et des courants qui ont historiquement formé ou réformé la discipline telle que nous la découvrons aujourd’hui. Ce semestre est consacré à un « retour sur le concept de classe sociale », des origines à la nouvelle sociologie des classes sociales.

Sociologie de l’espace, Razmig KEUCHEYAN

La sociologie de l’espace se définit comme l’étude du social dans le spatial, et du spatial dans le social. Elle s’interroge sur la façon dont le social influe sur la production et la représentation de l’espace, et à l’inverse sur la manière dont l’espace constitue une ressource mise à profit par les acteurs sociaux. Dans l’analyse de ce problème, nous nous appuierons sur un ensemble de travaux récents dans le domaine des sciences cognitives, de la philosophie de l’

� 38

« espace vécu » et de l’anthropologie des représentations. Ensuite, nous nous interrogerons sur les effets de la « mondialisation » sur le rapport des sociétés à l’espace.

Sociologie de la déviance, Jean-Christophe MARCEL

Au moyen d’exemples empruntés tout aussi bien à des théories sociologiques qui ont marqué l’histoire de la discipline qu’à des études renvoyant à des problèmes d’actualité, ce cours questionne les notions de déviance, de marginalité, ou d’atypie en passant en revue les principaux concepts opératoires et les différentes méthodes (statistiques, observations etc.) à l’aide desquels le sociologue investit ce genre de terrain.

Initiation à la psychologie sociale 1, René POLIN

Le premier semestre sera consacré à la controverse autour du thème de la socialisation : Il approfondira les notions de ce que l’on a appelé la psychologie sociale, d’en préciser le contenu spécifique par rapport aux sens que leur donnaient d’autres courants sociologiques (à titre indicatif : statut, rôle, attitude, perception, comportement, conduite, préjugé, stéréotype, opinion ; l’ensemble de ces notions vu sous l’angle de l’interaction).

Sociologie allemande contemporaine, Beate COLLET

La sociologie allemande contemporaine, dans son versant théorique et surtout empirique, reste assez inconnue en France. À partir d’un choix de textes (allemand ou anglais) présentant des résultats d’enquêtes sur des thèmes emblématiques de la société allemande (conséquences sociales de la réunification, nouvelle pauvreté, restructuration du marché de l’emploi, rapports de genre, transformations familiales et réalités post-migratoires etc.), cet enseignement se propose de situer les approches théoriques et méthodologiques et de confronter l’analyse de la réalité sociale allemande à celle faite en France dans les mêmes domaines.

SEMESTRE 2 (L3, 6e semestre)

Cours obligatoires :

Tradition sociologique, UE 45 – L6SOEC01. Didier LAPEYRONNIE

Sociologie urbaine, 2 Au second semestre, la deuxième partie du cours propose une relecture de la tradition de la sociologie urbaine à partir de ce point de vue. Les différentes « écoles » de la sociologie urbaine y sont examinées de façon à montrer comment les inégalités de classes et d’appartenances déterminent les formes que prend l’expérience urbaine, au fond, les rapports inégalitaires que les individus et les groupes sociaux entretiennent avec l’ambivalence de la modernité urbaine.

Sociologie des normes, UE 46 – L6SOEC02. Pierre DEMEULENAERE

L’utilitarisme dans les sciences sociales: apport et critiques. Les perspectives utilitaristes en sciences sociales se présentent sous un jour contrasté : d’un côté il s’agit d’une tradition dynamique, riche et féconde, qui a donné lieu à des œuvres marquantes de la tradition sociologique, comme les Foundations of Social Theory de JS Coleman, qui ont proposé des analyses innovantes de l’émergence des normes. En même temps, cette tradition est souvent décriée, et considérée comme inapte à rendre compte de la complexité de la vie sociale et de la diversité des normes qui y sont présentes. Ce cours reviendra sur la nature exacte des éléments impliqués dans ces débats.

Sociologie de la connaissance, UE 47 – L6SOEC03. Philippe STEINER

Les réseaux sociaux L’enseignement explicitera les caractéristiques de l’approche qui met l’accent sur les relations comme point de départ de l’enquête sociologique, relations dont l’enchevêtrement constitue les réseaux sociaux. L’enseignement portera ensuite sur la manière dont on mesure ces relations pour donner lieu à une analyse des réseaux sociaux.

� 39

Deux cours optionnels à choisir parmi les cours suivants : Sociologie politique, Thierry TIRBOIS

L’ordre politique, comme ordre humain d’activité, est au cœur de l’architecture sociale. Il a en charge d’assurer, au plan, intérieur, la sûreté des citoyens, la paix et la justice, notamment au moyen de la participation à la vie politique, électorale et associative du pays. Au plan extérieur, l’ordre politique doit assurer la diplomatie, la défense de la société contre toute attaque violente, toute coalition menaçante. Au cours de ce semestre, nous envisagerons donc la démocratie sous l’angle de la citoyenneté et de la participation (à la vie des partis politiques, des associations ou collectifs, lors des élections européennes, nationales ou locales…)

Sociologie des identités, Razmig KEUCHEYAN

L’identité est l’un des concepts les plus en vogue dans les sciences sociales contemporaines. Nombre de sociologues, philosophes, économistes, historiens et critiques littéraires le mettent à contribution dans leurs analyses du monde social. L’objectif de ce cours est de répondre à une question simple : que sont les « identités », si toutefois de telles choses existent ? Comment, en particulier, les identités individuelles et collectives interagissent-elles ? Nous évoquerons une série de problématiques politiques concrètes dans lesquelles le concept d’identité est invoqué, notamment le nationalisme et le féminisme.

Sociologie des professions, Élise VERLEY

Ce cours propose de présenter les différents « modèles » de professions au cours de l’histoire et au travers des analyses proposées par les divers courants théoriques : les fondateurs de la sociologie, les auteurs fonctionnalistes et interactionnistes symboliques. Les approches contemporaines sur les groupes professionnels seront également étudiées et nous permettront d’analyser les incidences des transformations du marché du travail sur les identités professionnelles.

Sociologie du droit, Thierry TIRBOIS

Cette initiation à la sociologie du droit se déploie autour de trois thèmes complémentaires : Dans un premier temps, nous mettrons en relation les normes sociales et les normes juridiques avec le relativisme tel qu’il s’est construit et diffusé depuis au moins 60 ans, en Europe et aux États-Unis. Dans un second temps, nous dresserons un panorama historique des différents courants de la sociologie du droit, depuis Eugen Ehrlich, Émile Durkheim, Max Weber jusqu’à nos jours. Nous insisterons pour la partie française sur l’avant et l’après sociologie du doyen Carbonnier qui a joué un grand rôle dans le renouveau de cette discipline, désertée longtemps par les sociologues au profit des juristes, et qui est désormais réinvestie par nombre de sociologues contemporains. Enfin, nous aborderons un troisième et dernier thème, qui est celui de la sociologie du droit en matière de justice punitive.

Initiation à la psychologie sociale 2, René POLIN

Ce second semestre est organisé autour du thème du « processus de l’influence sociale » : Il se propose d’examiner la portée et la limite des principaux enseignements « de la psychosociologie expérimentale ». (à titre indicatif : l’identité psychosociale, les processus de l’influence sociale dans les groupes de référence et d’appartenance : processus d’attribution, catégorisation sociale, comparaison sociale, représentation sociale, norme sociale, conformisation soumission, production des normes, influence des minorités, dissonance cognitive, déviance).

Initiation à la sociologie de la musique, Hyacinthe RAVET (UFR Musique et Musicologie)

� 40

MASTER 1 (M1)

I. COURS DISPENSÉS AU DÉPARTEMENT DE SCIENCES SOCIALES, ENS CACHAN (M1)

FONDAMENTAUX I

Méthodes quantitatives en sciences sociales, Laura DE LISI, Édouard GARDELLA. S1-S2, 40h, horaires (MQSS)

Les méthodes quantitatives d’analyse de données sont aujourd’hui essentielles dans la recherche en sciences sociales. En économie, en sociologie, en histoire ou même en anthropologie s’est constitué un sens pratique commun qui tient pour acquise la compréhension des grands outils que sont par exemple l’analyse factorielle et la régression. Le cours se donne une ambition à la fois théorique et pratique. Il permet tout d’abord de se familiariser avec ces techniques et d’en comprendre les bases théoriques, les apports et les limites. Il est surtout construit autour de nombreux TD qui permettent de mettre en pratique ces techniques sur des bases de données de l’INSEE (enquête loisirs, enquête emploi, enquête FQP...) à l’aide du logiciel SAS. Ce cours a été conçu en étroite collaboration avec le Centre Maurice Halbwachs et plusieurs chercheurs de ce laboratoire interviennent au cours des 40 h. Les techniques qui auront été utilisées à l’issue du cours sont : les techniques de mesure de l’indépendance entre deux variables (corrélation, Khi2...), l’analyse factorielle (AFC), la régression linéaire, la régression logistique.

FONDAMENTAUX II

SEMESTRE 1 Sociologie politique et analyse des politiques publiques. Patrice DURAN.

S1, 20h, lundi 11h-13h

Longtemps la sociologie politique s’est cantonnée à répondre à la question de Robert Dahl « Who governs? » sans vraiment se demander, « Power for what ? ». L’analyse des politiques publiques vient combler ce vide et peut ainsi se définir selon la fameuse formule de Thomas Dye comme « l’étude de ce que font les gouvernements, comment ils le font et quelles différences çà fait ». En cela, l’action publique renvoie à l’ensemble des processus sociaux à travers lesquels sont traités des problèmes considérés comme relevant de la compétence d’autorités publiques et dont le règlement conditionne pour une part la légitimité et la responsabilité. Des modalités de définition des problèmes publics à leur prise en charge jusqu’à l’analyse des conséquences qui découlent de l’intervention des autorités publiques, l’analyse des politiques publiques est une interrogation décisive sur le pouvoir politique dans l’ensemble de ses dimensions. À ce titre, elle permet d’articuler sur un même objet une pluralité d’orientations de recherche: sociologie de la mobilisation, sociologie des idéologies, sociologie de la décision, sociologie de l’action organisée, sociologie du changement, etc. En mettant au cœur de l’analyse, la question des conséquences de l’action et de leur responsabilité, elle conduit à s’interroger sur la capacité de pilotage de nos sociétés modernes et tout particulièrement sur la capacité des acteurs politiques à conduire de manière intentionnelle de véritables programmes d’action. La sociologie politique de l’action publique qui est ici défendue permet enfin de reprendre à nouveaux frais la question de la légitimité politique, mais aussi celle de l’espace même du politique à un moment où l’État a cessé d’en être la figure unique.

Introduction à la sociologie du droit. Liora ISRAËL et Jérôme PELISSE.

S1, 20h, vendredi 11h-13h

La sociologie du droit est un domaine encore mal connu et relativement fragmenté. Traditionnellement traversée par les rivalités entre juristes et sociologues sur cet objet

� 41

d'études, et marquée par la réticence des chercheurs de sciences sociales envers le droit, cette sociologie connaît aujourd'hui un essor remarquable. Elle trouve son origine dès les pères fondateurs de la discipline, qui accordèrent une grande place au droit dans leurs théories. Mais elle permet aussi d'aborder des sujets aussi actuels que l'émergence d'une justice internationale, la place de l'État dans la régulation des activités économiques, ou encore les revendications de nouveaux "droits", en particulier de la part de minorités ou de mouvements sociaux. Autant de thèmes qui seront présentés à l'aide des recherches, françaises et nord américaines principalement, qui ont renouvelé ces dernières années l'analyse sociologique du droit "en actes".

SEMESTRE 2

Sociologie des relations professionnelles. Annette JOBERT.

S2, 20h, lundi 11h-13h

Ce cours est consacré aux enjeux théoriques et pratiques des relations professionnelles en France et en Europe. Il s’attache aux principaux acteurs (État, syndicats, patronat) qui interviennent dans ce champ et aux relations qui s’établissent entre eux, à l’occasion de négociations ou de conflits. Les analyses qu’il propose débouchent sur deux interrogations fondamentales : fortement ancrés dans des traditions nationales, les systèmes de relations professionnelles sont-ils en mesure de répondre aux nouveaux défis de l’internationalisation de l’économie ? La construction d’un système européen de relations professionnelles ouvre-t-elle de nouvelles perspectives pour la régulation des questions d’emploi et de travail ?

Sociologie de l’Europe. Élodie BÉTHOUX.

S2, 20h, vendredi 11h-13h

Ce cours examine les dimensions multiples de la dynamique d’intégration européenne (politique, économique, sociale, culturelle), en s’interrogeant à la fois sur la construction institutionnelle communautaire et son histoire, et sur les pratiques et les discours des acteurs privés et publics qui font l’Europe au quotidien. Nous présentons les principaux courants théoriques qui rendent compte de ces processus d’intégration (néo-fonctionnalisme ; intergouvernementalisme ; néo- institutionnalisme ; approches cognitives). Le cours est également l’occasion d’engager une réflexion méthodologique sur les outils dont dispose ou que construit le sociologue pour investir les terrains européens et analyser l’objet « Europe ».

SÉMINAIRE DE SUIVI DES MÉMOIRES Le séminaire de suivi des mémoires de M1, obligatoire pour les étudiants inscrits en master de sociologie, permet à chaque étudiant de présenter sa recherche, depuis la construction de son objet jusqu’à la conduite de son enquête et l’analyse de ses résultats. Voir le planning des séances pour 2008-2009.

MODULES OPTIONNELS Les étudiants doivent suivre 40 heures de cours d’options à choisir parmi les options proposées en économie, histoire et sociologie. Voir la liste des modules proposés pour l’année 2008-2009 en pp. 10-11.

� 42

II. COURS DISPENSÉS À L’UNIVERSITÉ DE PARIS IV (M1)

Master de sociologie de l’ENS Cachan, cohabilité avec l’Université Paris 4 :

Sociologie de l’action Actions, Normes, Économie et Politique

Voir la brochure de Paris 4 à l’adresse suivante :

http://www.paris-sorbonne.fr/fr/IMG/pdf/masterSOCIO_08-09.pdf

SEMESTRE 1

Cours obligatoires

Épistémologie des sciences sociales 1, UE1 – M1SO001, Pierre DEMEULENAERE

Dans ce cours seront examinés les débats épistémologiques qui ont accompagné la naissance de la sociologie comme science : statut des sciences de la culture vis-à-vis des sciences de la nature, problème de l’existence de lois en sociologie, nature et validité de l’explication sociologique, relation entre explication et compréhension, relation entre expérience et modélisation, place du terrain et de la dimension statistique dans les données. Cette recherche se fera à partir des textes classiques de la constitution de la discipline, dans ses relations aux autres sciences sociales : science économique, histoire, anthropologie mais aussi psychologie.

Sociologie de l’action, UE 2 – M1SO002, Didier LAPEYRONNIE

Sociologie de l’action collective et des mouvements sociaux Ce cours est consacré aux diverses formes de l’action collective, des luttes sociales aux mouvements sociaux et révolutionnaires. L’étude de l’action collective est une longue tradition de la sociologie, déjà présente chez les classiques et qui a pris par la suite diverses orientations théoriques et méthodologiques. Les diverses théories de l’action collective seront exposées et présentées à partir des mouvements fondamentaux du XXe siècle qui ont servi de « modèle » à leur élaboration, le mouvement ouvrier et le syndicalisme d’une part ; le mouvement des droits civiques et le mouvement féministe d’autre part.

Sociologie historique UE 3 – M1SO003, Philippe STEINER

Sociologie économique Le séminaire portera sur la relation entre ces deux sciences sociales en mettant l’accent sur la manière dont elles ont pu entrer en relation autour de l’idée d’une sociologie économique. La première partie se centrera sur la sociologie économique des pères fondateurs de la sociologie ; la deuxième partie examinera la situation créée par l’émergence d’un impérialisme économique et de la New economic sociology.

Cours optionnels Approfondissement théorique UE 6 – M1SO006 - Sociologie des institutions, Beate COLLET

En partant de la conceptualisation durkheimienne de l’institution, nous allons explorer comment ce concept sociologique de base fait sens et peut être utilisé aujourd’hui dans différentes domaines de la vie sociale : famille, activités économiques et citoyenneté. Comme ensembles de normes, les institutions confèrent des rôles et du pouvoir, et posent aussi la question de l’incorporation de ces normes (habitus), de la socialisation et des sanctions en

� 43

cas de transgression. Ces « activités régies par des anticipations stables et réciproques » sont cependant susceptibles de se transformer. Entre le processus d’institutionnalisation et de désinstitutionalisation, les institutions sont-elles en déclin dans la société contemporaine ?

- Sociologie de la mondialisation, Razmig KEUCHEYAN

Les débats consacrés à la mondialisation sont à l’heure actuelle largement monopolisés par les économistes. Des raisons profondes expliquent ce fait : l’économie est perçue, à tort ou à raison, comme la sphère sociale la plus avancée dans le processus de mondialisation, et c’est dans ce domaine que ce processus soulève le plus de problèmes de nature à intéresser l’opinion publique (délocalisation, crises financières, etc.). Ce cours a pour objectif de proposer un autre regard sur la mondialisation, en se fondant sur l’apport des sciences sociales. Il ne s’agira pas uniquement de prendre en compte des aspects négligés par les économistes parce que considérés comme secondaires, comme la mondialisation de la culture (multiculturalisme) ou celle des institutions politiques (cosmopolitisme). Nous partirons de l’hypothèse que la mondialisation est un « fait social total », dont les divers éléments, y inclus l’économie, doivent être abordés par les sciences sociales dans leur interaction.

- Sociologie de la connaissance, Jean-Christophe MARCEL

Il s’agit dans ce cours de donner quelques aperçus de sociologie de la connaissance, laquelle se penche sur la dimension sociale des cadres mentaux qui président à la connaissance que nous avons de nous-même et des autres. En prenant comme grille de lecture la dichotomie entre sociologie compréhensive (qui prend en compte le point de vue de l’acteur) et sociologie explicative (qui l’étudie « de l’extérieur » en essayant de mettre au jour des déterminismes cachés de son comportement) il s’agira, au moyen de quelques textes « fondateurs » (de Durkheim, Mauss et Halbwachs d’une part, Weber et Schütz d’autre part), d’initier les étudiants à un champ d’études sociologiques plus spécifique, d’où la réflexion philosophique n’est pas absente.

- Sociologie des arts et de la musique, Hyacinthe RAVET

Ce cours présente le domaine des recherches en sociologie de la musique et des arts, ses principaux paradigmes, les résultats de plusieurs recherches de terrain fécondes, ainsi que les perspectives ouvertes par la variété des approches théoriques et empiriques. De la naissance d’une sociologie de l’art aux débats actuels sur la sociologie des œuvres, en passant par l’émergence du champ culturel et artistique, l’impact des politiques culturelles, le choix d’une approche sociologique interne et/ou externe, le cours explore ainsi différents thèmes : la sensibilisation à l’art et la formation des goûts artistiques, le travail artistique et la vocation, l’effet du genre dans les carrières artistiques, l’analyse de la création, la réception des arts contemporains, la question des œuvres. Les étudiants sont amenés à réfléchir et à travailler sur ces thèmes grâce à l’analyse de textes et la confrontation avec leur propre objet de recherche.

SEMESTRE 2

Cours obligatoires

Sociologie de l’action collective et des mouvements sociaux, UE 13 – M2SO001, Didier LAPEYRONNIE

Au second semestre, la deuxième partie du cours sera consacrée aux nouvelles théories de l’action collective et à l’analyse des mouvements sociaux contemporains. Nous ferons un bilan des luttes sociales dans la France contemporaine, du mouvement de décembre 95 aux émeutes de novembre 2005, ainsi qu’une sociologie des mouvements alter mondialistes.

� 44

Sociologie économique, UE 14 – M2SO002, Philippe STEINER

Le séminaire portera sur les manières dont la sociologie étudie le marché dans la société contemporaine. Après avoir défini l’objet de l’étude (le marché comme dispositif social), le séminaire montrera comment, dans les enquêtes empiriques, les incertitudes marchandes sont prises en charges par les réseaux sociaux (Granovetter), les dispositifs de jugement et de confiance (Karpik).

Épistémologie des sciences sociales, UE 15 – M2SO003, Pierre DEMEULENAERE

Deux siècles après le lancement du mot de « sociologie » et de l’affirmation de son projet scientifique, le débat épistémologique sur l’explication en sociologie ne s’est pas arrêté ; il poursuit et renouvelle les problèmes de base décrits dans la première période et s’enrichit de nouvelles problématiques : relation entre données quantitatives et données qualitatives, passage du niveau micro au niveau macro, rôle des mécanismes dans l’explication, articulation entre psychologie et sciences sociales, possibilité de l’expérimentation en sociologie, importance du texte sociologique. Ce cours de proposera de faire le point sur l’actualité de l’épistémologie de la sociologie dans le cadre plus général des sciences sociales.

Cours optionnels Approfondissement théorique UE 18 – M2SO006 - Approche de l’organisation, René POLIN

Qu’il s’agisse de production, de service ou d’administration, l’organisation est un arrangement spécifique de mentalités individuelles ou collectives inspiré de tel ou tel thème issu des différentes écoles de la sociologie de l’organisation dont l’évolution a abouti aux pratiques du management moderne. Il n’y a pas de « one best way ». Du taylorisme du début du siècle aux démarches qualité récentes, il s’agit toujours de faire adhérer « les hommes » à la stratégie choisie, là par la contrainte, là par la responsabilisation, en les intégrant dans un système « de communication et d’organisation » qui se veut méthodique et rationnel.

- Sociologie et sciences, Michel DUBOIS

Ce ours a un double objectif. e premier objectif est de familiariser les étudiants à la sociologie des sciences à travers une présentation générale des concepts et théories propres à cette spécialité. Quels sont les outils conceptuels forgés par les sociologues des sciences contemporains ? Quelles sont leurs traditions de recherche dominantes ? Leurs rapports avec les philosophes et historiens des sciences ? Le second objectif est d'approfondir une thématique spécifique : celle de la dynamique des réseaux scientifiques. L'étude sociologique de l'émergence et de la transformation des formes de collaborations inhérentes aux sciences contemporaines représente une perspective de recherche en forte expansion. Ce cours sera l'occasion de revenir sur les apports et les outils des analyses de réseaux mobilisés par les sociologues des sciences. Il s'agira de présenter et discuter les travaux empiriques les plus exemplaires, mais également de s'initier aux outils (notamment informatiques) de l'étude et de la cartographie des réseaux de collaborations scientifiques.

Approches de l’organisation, René POLIN

Qu’il s’agisse de production, de service ou d’administration, l’organisation est un arrangement spécifique de mentalités individuelles ou collectives inspiré de tel ou tel thème issu des différentes écoles de la sociologie de l’organisation dont l’évolution a abouti aux pratiques du management moderne. Il n’y a pas de « one best way ». Du taylorisme du début du siècle aux démarches qualité récentes, il s’agit toujours de faire adhérer « les hommes » à la stratégie choisie, là par la contrainte, là par la responsabilisation, en les intégrant dans un système « de communication et d’organisation » qui se veut méthodique et rationnel.

- Sociologie de la mondialisation, Razmig KEUCHEYAN (voir semestre 1)

- Sociologie des arts et de la musique, Hyacinthe RAVET (voir semestre 1)

� 45

MASTER 2 (M2)

Master de sociologie de l’ENS Cachan (cohabilité avec l’Université Paris 4) :

Sociologie de l’action Actions, Normes, Économie et Politique

Voir la brochure de Paris 4 à l’adresse suivante :

http://www.paris-sorbonne.fr/fr/IMG/pdf/masterSOCIO_08-09.pdf Les étudiants choisissent un directeur de recherche parmi les enseignants chercheurs en sociologie habilités à diriger des recherches à l’ENS Cachan, à l’Univeristé Paris 4, ou dans les équipes de recherches du CNRS associées au master : IDHE Cachan, ISP Cachan ou GEMAS.

SEMESTRE 1 Théorie sociologique : le changement culturel, Pierre DEMEULENAERE

La vie sociale est toujours organisée autour d’un certain nombre de normes, qui constituent des groupes, qui sont variables et tendent à changer. La question de la compréhension de ce changement est dès lors un défi pour l’analyse sociologique, qui peut osciller entre des perspectives naturalistes, qui fondamentalement laissent de côté le changement, et des perspectives culturalistes, qui le décrivent sans l’interpréter et sans trouver de mesure commune. Ce séminaire visera à explorer les modalités de l’explication du changement culturel, en essayant de cerner les points d’appui de l’explication de tels changements.

Sociologie des relations professionnelles en France et en Europe, Claude DIDRY

Quelle peut être la place du travail dans une société démocratique fondée sur le respect de droits attachés aux individus ? Si le travail en tant que tel est difficilement assimilable à une valeur, il est pour le moins le lieu d’un déploiement de valeurs fondamentales à partir de la référence à des normes prises comme équipement de l’activité sociale des individus. Au centre de ces normes, le contrat de travail est le point focal autour duquel s’organisent des rapports de travail, il se définit initialement par la « liberté de quitter », que l’on trouve à la base de la grève. Il confère aujourd’hui aux travailleurs des garanties et des outils d’intervention sur l’avenir de l’entreprise, outils mobilisés notamment dans les situations de restructuration. Ce séminaire entend rendre compte des dynamiques d’élaboration et de mises en œuvre des normes par rapport auxquels s’organisent les rapports de travail. Il examinera comment le droit du travail résulte du développement progressif de la liberté du travail, en passant d’une liberté négative de quitter, à la liberté positive d’obtenir une reconnaissance sociale à travers une activité collectivement et juridiquement identifiée. Il reviendra sur l’exercice collectif de droits constitutionnels comme le droit à participer à la gestion de l’entreprise ou le droit à la négociation collective. Il s’attachera aux bases que le droit du travail fournit aux mobilisations collectives et aux luttes sociales par lesquelles les salariés s’avèrent capables de peser durablement sur les activités économiques. La notion de « système de relations professionnelles » tirée de l’œuvre de John Dunlop permettra de rendre compte de ces dynamiques de production des règles et de normes et de leurs effets sociaux. Elle sera mise en rapport avec une sociologie du droit et de l’action collective, portant sur ce qu’il advient de la norme dans la vie sociale, au-delà de la seule considération des professions du monde juridique. Il s’agira alors notamment d’envisager des systèmes concrets de relations professionnelles qui, parce qu’ils sortent du modèle tripartite État-patronat-syndicat, sont souvent assimilés à des systèmes en crise. Le séminaire partira ainsi du système français. Il envisagera ensuite les relations professionnelles au niveau de l’Union Européenne, en s’appuyant sur les recherches menées au sein du laboratoire IDHE

� 46

dans le cadre du programme européen ‘Capright’ qui coordonne une vingtaine de laboratoires dans 12 pays.

Sociologie des problèmes publics et des problèmes sociaux, Patrice DURAN, Olivier GALLAND, Didier LAPEYRONNIE

Depuis le début de la décennie 1980, les transformations de la société française ont induit l’apparition de nouvelles configurations des problèmes sociaux. Celle-ci impose des redéfinitions du rôle de l’État et plus largement de l’ensemble des autorités publiques. À l’unité de la question sociale telle qu’elle s’est marquée dans la figure de l’État providence semble succéder la multiplicité et l’hétérogénéité des problèmes sociaux dans un contexte où l’action publique se développe elle-même suivant une logique de fragmentation de la souveraineté et de dilution du pouvoir politique. Les problèmes sociaux font aujourd’hui l’objet d’une multitude de définitions concurrentes et apparaissent comme le produit de constructions politiques contingentes, variables et partielles. Loin d’être la manifestation d’un irrémédiable désordre, une telle diversité appelle d’autres modes de raisonnements qui posent la question des conditions méthodologiques d’une sociologie des problèmes sociaux comme plus spécifiquement d’une sociologie politique des problèmes publics. Comment les problèmes sociaux sont-ils construits et deviennent des problèmes politiques ? Ce séminaire traitera ces questions à partir de recherches empiriques portant sur les changements de la société française, la formation de nouveaux problèmes sociaux et la redéfinition de l’action publique. Il s’inscrira dans la perspective de l’élaboration d’une sociologie politique de l’articulation des régulations sociales et des régulations politiques.

Régulation juridique et action publique, Jacques COMMAILLE et Claire de GALEMBERT

Dans quelle mesure les transformations de l'activité juridique et judiciaire sont révélatrices de celles de l'action publique, plus généralement de la régulation politique des sociétés contemporaines ? Dans ce module, le droit et la justice sont ainsi pris en compte non pas en soi mais en ce qu'ils constituent des indicateurs privilégiés des façons nouvelles dont se construit l'action publique et dont cette dernière qualifie le politique. Une telle perspective de réflexion s'inscrit dans la filiation des grandes figures fondatrices de la sociologie et est inspirée principalement par les schémas d'analyse de la sociologie politique. Elle est développée à partir de travaux portant notamment sur les processus politiques de la production de la norme juridique, sur les usages sociaux du droit comme ressource du jeu social et politique, sur les formes d'exercice de la fonction de justice en rapport avec des conceptions fondamentales de l'ordre politique, sur les rapports entre clercs et profanes dans les univers concernés, sur le rôle spécifique des professionnels du droit dans la gestion des rapports sociaux et dans la vie politique. De façon convergente avec la première dimension de cet enseignement, il s'agit bien ici de rendre compte d'une nouvelle économie des rapports entre droit et politique marquée à la fois par une redistribution des rapports entre les acteurs politiques et sociaux dans la fabrique du droit et dans les usages de la justice, nouvelle économie qui met à l'épreuve la figure de l'Etat moderne et les modes classiques de structuration du politique.

Sociologie économique : frontières théoriques et enjeux empiriques, Philippe STEINER, Pierre-Paul ZALIO

Ce séminaire propose l’exploration de quelques-uns des chantiers de recherche de la nouvelle sociologie économique à partir de la présentation d’enquêtes empiriques publiées qui seront discutées en séance avec les étudiants. Un recueil de textes servira de point d’appuis à ce séminaire. Programme des séances : 1. Frontières théoriques et enjeux empiriques pour la nouvelle sociologie économique. 2. Qu’est-ce qu’une relation économique ? (M. Granovetter, 1993, F. Weber, A. Testart).* 3. Comment étudier la vie sociale des choses ? (A. Appadurai, 1988)*

� 47

4. Encastrement relationnel et performance économique : comment mesurer ? (B. Uzzi, 1996).* 5. Pourquoi parle-t-on de performation ? (D. MacKenzie - Y. Milo, 2003)* 6. Que nous apprend l’ethnographie des activités économiques (F. Barth, 1978)* 7. Existe-t-il une relation entre confiance et encastrement ? (DiMaggio & Louch, 1998).* 8. Comment enquêter sur la construction politique des marchés (N. Fligstein & Mara-Dritta, 1996)* 9. Objectiver le travail des dispositifs de jugements : le cas du Michelin (L. Karpik, 2000) 10. De quels outils dispose-t-on pour décrire les transactions ? (H. Sciardet, 2000) 11. Objectiver le travail des dispositifs de captation : le cas du secteur funéraire (P. Trompette, 2005) 12. Conclusion et bilan du séminaire * séances reposant sur le travail d’un texte en anglais (courses based on an English text)

SEMESTRE 2 Théorie sociologique. L’analyse du changement culturel : le changement esthétique, Pierre DEMEULENAERE

Ce séminaire se concentrera sur la description du changement d’un secteur important des normes culturelles, les normes esthétiques. Cela pose d’emblée le problème de l’existence d’une sphère esthétique séparée qui puisse être étudiée comme telle, indépendamment des autres dimensions de la vie sociale. On cherchera à expliquer les modalités du changement culturel qui ont conduit à la séparation d’une telle sphère esthétique, tout en montrant que cette séparation analytique renvoie en réalité à une interdépendance des normes. Il s’agira de comprendre sur cette base la formation de la différenciation des préférences esthétiques, soit dans le cadre de l’évolution des sociétés, soit à l’intérieur d’une société donnée.

Action publique et pouvoir politique : le gouvernement des territoires, Patrice DURAN et Renaud EPSTEIN

L’action publique est aujourd’hui marquée par la fluidité des enjeux, l’hétérogénéité des territoires, et la fragmentation du pouvoir politique. Dans la continuation du module du premier semestre, il s’agira ici d’étudier comment s’articule la gestion des problèmes publics et le gouvernement des territoires. Nous nous attacherons d’abord à comprendre comment la sociologie s’est saisie historiquement de cette question, à travers quelles perspectives de recherche et quelles orientations théoriques. Nous illustrerons ensuite notre propos en envisageant la gestion publique territoriale au prisme des grands ensembles. L’histoire des quartiers de grands ensembles d'habitat social peut en effet servir de fil pour suivre l’évolution des modes d’intervention de l’Etat dans les territoires, et donc des rapports entre pouvoir central et pouvoirs locaux. Trois modèles successifs de gouvernement émergent de l’examen des politiques qui ont donné naissance aux grands ensembles dans les années cinquante et soixante, puis de celles développées à partir de la fin des années soixante-dix pour améliorer la situation de ces quartiers populaires et enfin de la politique de démolition actuelle : un premier modèle d'administration centralisée du local fondé sur des techniques de normalisation ; un second modèle de gouvernement négocié appuyé sur le projet territorial et le contrat global ; un troisième modèle que l’on peut qualifier de gouvernement à distance, dans un contexte de mutation de l'Etat articulant sa recomposition à l'échelon central et sa décomposition à l'échelon local.

Sociologie des problèmes publics et des problèmes sociaux, Didier LAPEYRONNIE

Le séminaire visera à approfondir la réflexion entamée dans le premier semestre. Nous nous attacherons ici plus particulièrement aux questions de formation du ghetto dans les banlieues françaises, aux problèmes du racisme, à ceux de la pauvreté et de la délinquance juvénile et à diverses formes de violences.

Sociologie économique : Sociologie économique de la santé. La transplantation d'organes, Philippe STEINER

� 48

Ce séminaire propose l’exploration des éléments structurant la transplantation d'organes à partir d'une approche en termes de sociologie économique. Les questions autour desquelles le séminaire sera organisé sont les trois suivantes : - à quelles conditions sociales la transplantation est-elle possible ? - en l'absence d'un marché d'organes à transplanter, comment fonctionne la coordination économique qui relie les organisations médicales entre elles ? - Sous quelle forme et avec quels effets une coordination marchande peut-elle être introduite ?

Sociologie économique : Individualités, mondes sociaux et activités économiques : les appuis sociaux de l’entrepreneuriat, Pierre-Paul ZALIO

L’étude de l’entrepreneur, longtemps marginale au sein de la sociologie française, connaît un regain d’intérêt qui n’est pas fortuit. Il témoigne d’une interrogation sur la place de l’individu dans les activités économiques et d’un contexte idéologique où l’individu comme entrepreneur de sa propre vie est devenu une figure emblématique d’un nouvel état des sociétés contemporaines. En période de chômage soutenu, l’indépendance constitue un refuge, encouragée par les nombreux dispositifs publics ou privés, et peut apparaître comme une solution collective, dans une période d’effritement de la société salariale. C’est l’ensemble de ces phénomènes qui doit être analysé et soumis à la critique sociologique. Le séminaire propose ainsi d’analyser les appuis sociaux de l’entrepreneuriat, de décrire le travail entrepreneurial et d’expliquer sa possibilité (i.e. expliquer la possibilité du profit). En insistant sur la nature intrinsèquement instituée et collective de l’entrepreneur, on s’attachera à identifier des appuis qui peuvent être des collectifs dans lesquels les entrepreneurs sont impliqués (des sphères d'activités, des mondes), des relations (entre individus ou entre organisations), des dispositifs (juridiques, techniques, organisationnels…). L’entrepreneur est moins une individualité héroïque qu’un carrefour où sont engagés, par des dispositifs sociaux, des ressources, des équipements (cognitifs, juridiques) et des appuis sociaux, et des mondes sociaux hétérogènes, pour réaliser un profit. Site du séminaire : http://www.melissa.ens-cachan.fr/socioeco Rubrique : Appuis sociaux de l’entrepreneuriat / article : séminaire

Epistémologie sociale, Terry SHINN

� 49

4. LES LABORATOIRES DE RECHERCHE DU CAMPUS CACHAN

Trois laboratoires de recherche en sciences sociales sont présents sur le campus de l’ENS Cachan, ainsi, à compter du printemps 2009 qu’une bibliothèque de recherche en sciences sociales.

LE CENTRE D’ÉCONOMIE DE LA SORBONNE (CES)

http://ces.univ-paris1.fr

�

Responsable de l’antenne CES à Cachan : Guy GILBERT, professeur des universités, ENS Cachan.

L’antenne à l’ENS Cachan du CES (Centre de recherches en économie de la Sorbonne) regroupe des enseignants-chercheurs en économie de l’ENS Cachan rattachés aux départements de Sciences sociales et d’Économie-Gestion, des chercheurs CNRS rattachés au CES à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, ainsi que des chercheurs d’autres institutions. Ses thèmes de recherche actuels se rattachent à l’économie publique, à la microéconomie du risque et de l’incertain, à l’organisation industrielle, à l’économie comportementale et à divers thèmes de macroéconomie. Outre les étudiants en cours de thèse, il accueille des chercheurs étrangers, organise des séminaires, journées d’études et colloques.

INSTITUTIONS ET DYNAMIQUES HISTORIQUES DE L’ÉCONOMIE (IDHE)

http://www.idhe.ens-cachan.fr

�

Directeur : Michel Lescure ; Directeur Adjoint (ENS Cachan) : Claude Didry

L’UMR IDHE a été créée en 1997 par contractualisation entre le CNRS (Sections 33, 37 et 36), l’École Normale Supérieure de Cachan et les Universités de Paris 1, Paris 8 et Paris 10.

Son programme est d’analyser la dynamique historique des institutions des économies et de la société européennes. Ses questions viennent de l’économie ; les problématiques et les travaux associent économistes, historiens économiques, sociologues.

Spécialisations : Participation à plusieurs réseaux internationaux de recherche comparative. Coordination de programmes européens (CAPABLE, EUROCAP, CAPRIGHT). Analyse économique des conventions et des institutions dans une perspective évaluative de l'action publique. Terrains empiriques couverts : travail, emploi et politiques sociales, qualité des produits, dialogue social et restructurations, benchmarking des politiques publiques, construction sociale des marchés et de l’entrepreneuriat.

� 50

Quatre projets transversaux sont poursuivis :

Axe 1. Dynamiques du travail, du salariat et de l’emploi Axe 2. Entreprises, produits et territoires de l’économie Axe 3. Marchés et institutions financières Axe 4. Savoirs, capacités et politiques publiques

INSTITUT DES SCIENCES SOCIALES DU POLITIQUE (ISP)

http://www.isp.cnrs.fr/

Directeur : Jean-Charles Szurek ; Directrice-adjointe (ENS Cachan) : Claire de Galembert

L'Institut des Sciences sociales du Politique est une unité mixte de recherche du CNRS née de la fusion, en 2006, du Laboratoire d'Analyse des Systèmes Politiques (LASP UMR CNRS C 7026 ) et du Groupe d'Analyse des Politiques Publiques (GAPP UPR CNRS 268 puis FRE CNRS 2768). L'ISP est implanté sur les campus de ces deux établissements d'enseignement supérieur. Regroupant 13 chercheurs et 4 ITA CNRS , 11 universitaires enseignants-chercheurs, une cinquantaine de doctorants, post-doctorants ou chercheurs sous contrat et une vingtaine de chercheurs associés, l'ISP compte 14 chercheurs et enseignants-chercheurs habilités à diriger des recherches.

La fusion des deux laboratoires est le fruit de nombreux échanges et d'intérêts intellectuels communs aux chercheurs des deux anciens laboratoires. Les politistes, sociologues et historiens qui forment aujourd'hui l'équipe de l'ISP sont liés par un objectif de recherche commun : contribuer à développer une sociologie politique de la construction démocratique dans les sociétés complexes – c’est-à-dire hautement différenciées -contemporaines. Ils poursuivent cet objectif en adossant leur programme de recherche aux avancées les plus récentes et les plus fécondes des sciences sociales actuelles, et ils ont pour ambition de participer pleinement à la production de ces avancées.

Ce programme de recherche est organisé en quatre axes thématiques :

Axe 1. Action publique et pouvoir politique Axe 2. Processus de démocratisation Axe 3. Droit et régulation politique Axe 4. Tensions et crises des systèmes démocratiques

LE PROJET ÉMILE DURKHEIM , BIBLIOTHÈQUE DE RECHERCHE EN SCIENCES SOCIALES Au printemps 2009, le campus de Cachan verra l’ouverture, au troisième étage du bâtiment Laplace, d’une bibliothèque de recherche en sciences sociales, la bibliothèque Émile Durkheim. Ouverte aux chercheurs, aux doctorants et, sur demande, aux étudiants effectuant une recherche de master, elle rassemble un fond spécialisé de quelques 6000 ouvrages et de plus de 80 revues françaises et étrangères dans les domaines de recherche qui intéressent particulièrement les laboratoires en sciences humaines et sociales du campus : la sociologie et l’économie du droit, la sociologie et l’économie du travail, de l’emploi et de l’innovation, la sociologie des relations professionnelles, la sociologie économique, l’analyse des politiques publiques, l’analyse de la construction européenne et la didactique des disciplines scientifiques.

� 51

TERRAINS & TRAVAUX, REVUE DE SCIENCES SOCIALES

http://www.melissa.ens-cachan.fr/t&t

�

Terrains & travaux est une revue scientifique référencée éditée sur le campus de l’ENS Cachan. L’exigence empirique et l’ouverture aux travaux de jeunes chercheurs sont les deux caractéristiques essentielles qui font l’originalité de la revue.

Il ne s’agit pas d’une revue d'école théorique, ni d’une revue centré sur un objet ou un sous-champ : elle entend promouvoir la publication de travaux originaux, issus d'une démarche d’enquête (d'où le titre) et se veut un espace de publication pour les travaux d'une nouvelle génération de chercheurs, en sociologie notamment, mais aussi en histoire, en sciences politiques, en ethnologie et en économie. Ses rubriques — "observation", "chantiers", "entretiens", "enquêtes", "traductions", "note critique" — indiquent l'importance accordée par l'équipe de rédaction à une conception empirico-conceptuelle des sciences sociales.

Dès sa création, la revue s’est attaquée à des objets et à des fronts de recherche novateurs : les interactions sur l’Internet (dès 2000), la notion de legal consciousness, le paradoxe de l'encastrement, la construction de l'Europe par le bas, les nouvelles cultures urbaines, le genre et la question des sexualités, les dispositifs socio-techniques, etc.

À côté des jeunes chercheurs, la revue publie régulièrement des travaux d’auteurs de renommée internationale (Andreff, Granovetter, Fligstein, Silbey, Cochoy, Tripier, West, etc.).

Numéros disponibles et à paraître

n° 16 [2009] Les terrains de la Chine n° 15 [2009] Nouveaux médias n° 14 [2008] Travail et démocratie n° 13 [2007] Art et politique n° 12 [2007] Les sciences sociales en terrain sportif n° 11 [2006] Dispositifs n° 10 [2006] Dynamiques du genre n° 9 [2005] Sociologie de l’alimentation : la table, le marché et la nature n° 8 [2005] La fabrique de l’Europe n° 7 [2004] Migrations n° 6 [2004] Les terrains du droit n° 5 [2003] Urbanité(s) n° 4 [2003] Enquêtes sur l’activité économique n° 3 [2002] Passer à l’image n° 2 [2001] Sexualités déviantes ; sexualités militantes (articles en ligne sur Melissa) n° 1 [2000] Militer aujourd’hui/Regards sur la prison (articles en ligne sur Melissa)

�

�

�

Terrains & travaux est disponible sur le portail CAIRN à l’adresse : http://www.cairn.info/revue-terrains-et-travaux.htm