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Cette fiche rassemble pour vous des informations générales, des conseils de visionnage et la solution des exercices proposés dans les fiches scolaires accompagnant le film de la campagne 2010. Dossier enseignants Campagne 2010: BANGLADESH LA forCE iNtériEurE

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B A N G L A D E S H C a m p a g n e 2 0 1 0 : L A f o r C E i N t é r i E u r E Cette fiche rassemble pour vous des informations générales, des conseils de visionnage et la solution des exercices proposés dans les fiches scolaires accompagnant le film de la campagne 2010.

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Cette fiche rassemble pour vous des informations générales, des conseils de visionnage et la solution des exercices

proposés dans les fiches scolaires accompagnant le film de la campagne 2010.

Dossier enseignants

Campagne 2010:

B A N G L A D E S H

LA forCE iNtériEurE

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2 a C t i o n d a m i e n

Ce dossier vient en complément du film, du CD et des fiches scolaires de la campagne 2010. La fiche A (avec le CD) est destinée aux enfants du cycle 5-8; la fiche B aux 2e et 3e degrés de primaire; la C est destinée au 1er degré des humanités.

Les trois premières parties de ce dossier vous donne-ront des informations sur le travail d’Action Damien en général, sur le Bangladesh et sur le travail d’Action Da-mien au Bangladesh. Dans la quatrième partie, vous en saurez plus sur Action Damien et le monde du textile. La cinquième partie (pages 8 à 11) vous présentera les prin-cipaux personnages de “Bangladesh. La force intérieure” et vous donnera une série de précisions pour approfon-dir la vision (nous vous conseillons d’ores et déjà de le regarder d’abord vous-même. Une introduction vous permettra de comprendre tous les éléments de ce docu-ment poignant qui ne prendra tout son sens qu’avec une information de base complète). Le reste du dossier explicitera les fiches scolaires A (page 12), B (pages 13 et 14) et C (pages 15 et 16). Si vous voulez d’autres informations, vous pouvez vous référer au numéro spécial de “Perspectives”, le journal (gratuit) d’Action Damien.

Les enseignants qui voudraient approfondir le thème ont le choix entre trois possibilités:• La valise didactique (13 euros pour une location de deux semaines).• La projection sur grand écran (avec notre matériel), suivie d’une animation (gratuite), entre le 4 janvier et le 12 février 2010.• La présence d’un animateur présentant le film et le travail d’Action Damien. L’école mettra à sa disposi-tion un matériel de projection.Des informations à propos de ces trois possibilités sont à demander à Alain Schlim, 0497/04.28.46 ou [email protected]

N’oubliez pas non plus notre site www.actiondamien.be. Il vous apprendra tout ce que vous voulez savoir sur Ac-tion Damien... et vous permettra de télécharger les fiches scolaires et le “Perspectives”.

Pour d’autres informations ou pour demander le ca-talogue (téléchargeable également), adressez-vous à Action Damien, Benjamin Meersschaert, Bd Léopold II, 263, 1081 Bruxelles; tel: 02/422.59.13; fax 02/422.59.00; [email protected]. Quant aux informations concernant nos actions ou notre réseau de bénévoles, elles peuvent être obtenues auprès de Thierry Graulich, responsable du réseau, 0497/04.28.36 ou [email protected].

Enfin petite précision: à l’occasion de la canonisation de Damien, Action Damien a collaboré à plusieurs projets, dont le livre “Junior, une histoire d’espoir” (Abimo - 103 pages). Voici quelques mois, l’écrivain pour jeunes Luc Descamps s’est en effet envolé pour Kinshasa afin de rencontrer Junior et Constant, les figures les plus importantes de notre campagne 2007. Ce livre est accompagné de fiches éduca-tives, téléchar-geables depuis notre site.

Campagne 2010

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3 a C t i o n d a m i e n

Guatemala

nicaragua

Brésil

Chine

inde

Bangladesh

Laosniger

nigeria

RwandaCongoBurundi

Comores

Mozambique

Guinée

A Action Damiend a n s l e m o n d e

2 0 0 8 : 3 4 9 . 4 1 0 n o u v e a u x m a l a d e s !Les équipes médicales soutenues par Action Damien ont dépisté et soigné près de 350.000 malades en 2008. Ils ont en effet précisément été 349.410, souffrant de la lèpre, de la tuberculose ou de la leishmaniose (aussi appelée “lèpre des montagnes”).

Si Action Damien a été fondée pour lutter contre la lèpre, elle a rapidement élargi son action à la tuberculose qui, au-jourd’hui, représente la plus grande partie de son travail. Les chiffres le montrent: en 2008, les tuberculeux ont représenté plus de 92% des malades dépistés. Mais cela ne signifie pas qu’Action Damien néglige la lèpre. Au contraire… Sur les quinze pays où Action Damien est présente aujourd’hui (elle a quitté le Panama en 2009), dix sont le théâtre d’une lutte combinée contre la lèpre et la tuberculose.

d e u x T Y P e s d e P R o J e T sCes chiffres très positifs sont dus à la collaboration d’Action Damien avec les programmes nationaux de lutte contre la lèpre et/ou la tuberculose. Mais, outre cette manière de travailler (la meilleure lorsqu’il s’agit d’offrir un accès aux soins de santé au plus grand nombre), Action Damien développe depuis quelques années un autre type de projet: les projets

de base. S’adressant à une population limitée, ces projets visent à répondre aux besoins spécifiques de malades ou d’anciens malades de la lèpre ou de la tuberculose. Ils peuvent être de nature socio-économique ou médicale.

a u s s i P R é s e n T e e n B e l g i q u eTout cela, Action Damien ne pourrait le réaliser sans relais solides en Belgique. Des volontaires enthousiastes et des donateurs fidèles apportent chaque année leur petite (ou très grande) pierre en couvrant plus de la moitié des be-soins de l’association. Et lui permettent ainsi de continuer à travailler de manière indépendante.

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4 a C t i o n d a m i e n

Nousconnaissons surtout le Bangladesh par les nombreuses catastrophes naturelles qui le frappent. Mais il y a plus. Bien plus à dire.

G é o G r a p h i eLe Bangladesh est un pays d’Asie. Il n’a que deux voisins: le Myanmar (l’ancienne Birmanie) et l’immense Inde. Il est situé dans un delta de cours d’eau, dont le plus connu est le Gange. Le Bangladesh dépasse de peu le niveau de la mer.

d e l ’ e a u , d e l ’ e a u , d e l ’ e a uSeul un tiers du pays n’est jamais inondé. C’est logique. Situé presque au niveau de la mer, le pays est facilement envahi par l’eau lors de tempêtes et de cyclones. Par ailleurs, le Bangladesh compte 250 rivières qui s’envasent et débordent souvent.

r é c h a u f f e m e n t c l i m a t i q u eLe réchauffement climatique est néfaste pour le Bangladesh. Si le niveau de la mer augmentait d’un mètre, le pays perdrait 15,8% de son territoire. De plus, il pleut plus souvent et les cyclones, plus nombreux, sont plus puissants.

r é c o l t e s p e r d u e sLa violence de la nature fait aussi rater des récoltes. Les Bangla-deshis ont besoin de deux à trois récoltes par an pour répondre à leurs besoins alimentaires. Si l’une d’elles rate, la famine guette.

p o p u l a t i o nLe Bangladesh est grand comme cinq fois la Belgique, mais compte seize fois plus d’habi-tants! Pas étonnant que les gens y vivent autant les uns sur les autres...

s u r p o p u l a t i o nLa surpopulation est encore aggravée par le réchauffement climatique. Le pays est en effet de plus en plus envahi par l’eau. Il reste donc de moins en moins de place pour une population qui continue à augmenter.

p o p u l a t i o n c r o i s s a n t eEn 1975, le Bangladesh comptait 73,2 millions d’habitants. Au-jourd’hui, plus de 160 millions, avec un âge moyen de 21 ans. Bien des femmes sont donc en âge d’avoir des enfants...

m u s u l m a n sLe Bangladesh est le 3e plus grand pays musulman au monde, derrière l’Indonésie et le Pakistan. 83% des habitants sont musul-mans, 16% hindous. On compte aussi 120.000 chrétiens.

e x o d e v e r s l e s v i l l e sLe Bangladesh connaît un important exode rural. Les jeunes espèrent en effet trouver du travail dans les villes. Dhaka, la ca-pitale, compte à elle seule 12 millions d’habitants. Aujourd’hui, un Bangladeshi sur quatre vit en ville. 30% dans un bidonville.

e n f a n t sÊtre enfant au Bangladesh, ce n’est pas un cadeau. Entre la pauvreté et les catastrophes naturelles... Par ailleurs, l’enseignement ne donne guère de chance de sortir de sa condi-tion. Pas étonnant, dès lors, de voir encore autant de travail des enfants...

Le Bangladesh, pays de l’eauB

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5 a C t i o n d a m i e n

b e a u c o u p d ’ a n a l p h a b é t i s m e57% des Bangladeshis ne savent ni lire ni écrire. Chez

les filles, le taux monte à 70%. Le niveau de l’enseignement officiel est très bas. L’infrastructure est défectueuse, les classes très peuplées et les enseignants n’ont souvent pas de formation

académique. Parfois, les enfants n’ont que deux heures de cours par jour.

b e a u c o u p d ’ a b s e n t s3,5 millions d’enfants ne vont pas du tout à l’école.

Et la moitié des écoliers quitte l’école prématu-rément. En fait, on ne gagne rien à l’école. Au

contraire même, puisque les parents doivent souvent payer pour leurs enfants.

u n b o n m o i s d e s a l a i r eAinsi, les écoles demandent de l’argent pour quelques extras... ou pour les exa-mens. Jusqu’à 2.300 takas (23 euros). Cet argent, la famille en a souvent besoin. Surtout quand on sait qu’un salaire mensuel “grimpe” à 15 ou 20 euros.

t r a v a i l d e s e n f a n t sEt donc, beaucoup d’enfants tra-vaillent. Ils seraient 6,8 millions dans le cas. Un enfant sur cinq. Ils travaillent aux champs ou “brico-lent”. Ils sont peu nombreux dans l’industrie textile.

f e m m e s d e m é n a G e . . .Beaucoup de jeunes filles de-

viennent femmes de ménage. Elles entrent dans une fa-

mille et travaillent de 12 à 18h par jour. Souvent juste pour le gîte et le couvert. Ainsi, leur propre famille ne doit plus les prendre en charge.

. . . o u m a r i é e sSouvent, les parents marient leurs filles très jeunes. Leur mari peut alors les protéger contre les dangers. Voilà pourquoi le Bangladesh connaît au-tant de jeunes mères: 21% des mères ont entre 15 et 19 ans.

e s p é r a n c e d e v i eLes Bangladeshis ont une espérance de vie de 59 ans en moyenne. C’est 20 ans de moins qu’en Belgique. Les raisons sont à chercher dans la pauvreté, le manque d’hygiène, les catastrophes naturelles et des maladies comme la lèpre et la tuberculose.

G r a n d e p a u v r e t éEnviron la moitié des Bangladeshis vit sous le seuil de la pauvreté, 30 millions de Bangladeshis dans l’extrême pauvreté. 36% de la population gagnent moins d’un dollar par jour, 83% moins de 2 dollars (soit 1,5 euro).

m a l n u t r i t i o nUn Bangladeshi sur deux à peine dispose d’une toilette et de sanitaires. La pauvreté et le manque d’hygiène ont aussi leurs conséquences sur la santé. Un enfant de moins de cinq ans sur deux est trop maigre; 45% des femmes souffrent d’anémie.

m a l a d i e s d e l a p a u v r e t éDes conditions de vie comme celles-là favorisent aussi la pro-pagation de maladies contagieuses de la pauvreté comme la tuberculose et la lèpre. Mais la malaria et la diarrhée (chez les enfants) frappent aussi très fort. Par ailleurs, l’eau est souvent contaminée par de l’arsenic (naturel) présent en abondance dans le sol.

é c o n o m i ePour leurs besoins alimentaires, les Ban-gladeshis sont très dépendants de bonnes récoltes. Il y a deux à trois récoltes par an, principalement de riz. Si l’une échoue, la famine règne.

p e t i t e s p a r c e l l e sLa majorité des Bangladeshis dispose d’une toute petite parcelle de terrain qu’ils cultivent pour subvenir à leurs besoins. 57% du territoire est aux mains de gros propriétaires, qui disposent d’au moins un hectare.

l e f o s s é s e c r e u s eAu Bangladesh, le fossé entre riches et pauvres ne cesse de grandir. Ainsi, les 10% des Bangladeshis les plus riches génèrent un bon 40% des revenus nationaux. Les 10% les plus pauvres, seulement 1,82%.

c h ô m a G ePour échapper à cette situation sans issue, beaucoup de jeunes s’en vont chercher du travail dans les villes. Mais il n’y a pas assez de travail pour tout le monde. Voilà pourquoi les patrons peuvent garder des salaires aussi bas. Un salaire de misère est toujours mieux que pas de revenus du tout...

Le Bangladesh, pays de l’eau

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e n u n m o tDès les premières années de son existence – depuis 1972 en fait – Action Damien est partie au Bangladesh, pour un projet 100 % lèpre, porté par une équipe médicale belge. En 1994, le travail s’est mué en un projet combiné lèpre et tuberculose, totalement géré et réalisé par une équipe locale spécialisée, en collaboration avec le programme national lèpre et tuberculose. Aujourd’hui, Action Damien compte quatre projets au Bangla-desh: Tangail, Mymensingh, Rajshahi et Faridpur. Ensemble, ils couvrent environ 31 millions de personnes, soit un cinquième de la population totale. Les 175 postes de santé, ou “clinics”, s ’o c c u p e n t d u soutien médical et du suivi quotidien des malades, tant en ville qu’à la cam-pagne. En 2008, Ac-tion Damien y a dé-pisté et soigné 1.030 malades de la lèpre et 22.377 malades de la tuberculose. Trois hôpitaux en gestion propre, qui possèdent 234 lits au total, font office de dernier recours pour les malades gravement atteints. Ils hébergent aussi un aile chirurgicale pour soigner des lépreux mutilés, et un laboratoire de référence hautement spécialisé – et internationalement réputé – pour la tuberculose multirésistante.

u n e a t t e n t i o n p o u r l a l è p r eEn 2008, selon l’OMS, 249.007 nouveaux malades de la lèpre ont été dépistés dans le monde. Avec ses 5.249 cas, le Bangladesh est le 5e pays le plus touché au monde. Par ailleurs, il compte des dizaines de milliers d’anciens malades mutilés qui deman-dent des soins. C’est pourquoi, dans chaque “clinic”, on organise chaque année un “POD-Day” (une journée pour la prévention des incapacités) avec un physiothérapeute spécialisé qui ap-prendra le “self care” aux patients. Ainsi, ces derniers pourront soigner eux-mêmes leurs blessures chez eux... et apprendront comment éviter de se blesser à nouveau. Ces “POD-Day” sont aussi l’occasion de former le personnel local des postes de santé.

u n e é t a p e d e p l u sMais Action Damien a voulu franchir une étape de plus et, en 2009, a commencé un projet pilote à Mymensingh et dans le district de Netrakona. Ce projet de réhabilitation socio-écono-mique propose, à des malades de la lèpre nécessiteux et mutilés, une réintégration digne à travers des formations et un soutien financier. Il s’agit d’un projet de base comme on en trouve au-jourd’hui dans plusieurs des pays où Action Damien est active. Par ailleurs, une attention particulière est portée à l’avenir des enfants de malades fortement mutilés. Action Damien paie en effet leurs frais scolaires.

t u b e r c u l o s e : l e s c h i f f r e s p a r l e n t

Le Bangladesh est le 6e des 22 pays les plus tou-chés avec, chaque année, 350.000 nouveaux ma-lades et plus de 60.000 morts. Des chiffres ef-frayants! Voilà pourquoi, ces der-nières années, Action Damien a mis le paquet dans la lutte contre la tuberculose. Depuis, la stratégie “DOTS” – la prise de médicaments sous supervision directe de responsables – est d’ap-

plication partout dans ses projets. Cet effort vaut aussi pour l’intégration de la lutte contre la tuberculose dans les soins de santé de première ligne.Notons aussi qu’Action Damien possède ses propres laboratoires pour le dépistage de la tuberculose multirésistante (MDR). Le traitement de la “MDR” a commencé en 1997. Depuis, en col-laboration avec le docteur Armand Van Deun (de l’Institut de médecine tropicale d’Anvers), plusieurs schémas de traitement ont été testés. Le dernier schéma a donné un taux de réussite de 90%. En 2008, au Bangladesh, Action Damien a traité 138 tuberculeux multirésistants.

Action Damien au Bangladesh

C

Innocent onderzoekt Jeannette zorgvuldig.

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7 a C t i o n d a m i e n

Le taux de malades de la tuberculose chez les jeunes filles du textile est plus important que la moyenne nationale. Jusqu’à 65% de plus. Action Damien entend lutter contre les conta-minations dans ce groupe particulier.

u n p o s t e d e s a n t é s p é c i a lAu cœur de I’industrie textile, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui travaillent. C’est pourquoi le Programme national tuberculose du Bangladesh a demandé à Action Damien d’y ouvrir un poste de santé spécial.

d è s 2 0 0 4Ce centre a ouvert ses portes en mai 2004, grâce à une bonne collaboration entre les patrons et Action Damien. Puisque ce centre est dans les parages du groupe à risque, Action Damien dépiste plus rapidement des malades de la tuberculose. Et peut ainsi mieux lutter contre la propagation de la maladie.

f o r m a t i o n sBeaucoup de grandes usines textiles ont leur propre poste de santé. Il est essentiel que les infirmiers responsables de ces postes reconnaissent rapidement les premiers symptômes de la tuber-culose et suivent de près les traitements. C’est pourquoi Action Damien organise des formations permanentes.

“ a m b a s s a d e u r s ”Action Damien stimule également les anciens malades guéris à repérer sur leur lieu de travail d’autres malades de la tuberculose. Ces “ambassadeurs” reconnaissent les symptômes de la maladie chez les autres et les motivent à se rendre au poste de santé. La proximité du poste, la gratuité des médicaments et le fait que les “ambassadeurs” ont été guéris incitent souvent les malades à faire le pas.

l e s j e u n e s f i l l e s d u t e x t i l eRoksana a quitté son village natal pour s’en venir chercher du travail à Dhaka, la capitale, à 150 kilomètres. Elle a trouvé un boulot dans l’industrie textile, comme des milliers de jeunes filles, de “garment girls”.

v e r s l e s v i l l e sChaque année, des milliers de jeunes quittent leur village. Deux raisons à cela: il y a peu ou pas de travail à la campagne et la plupart des familles n’ont pas de terre à cultiver. C’est pourquoi les jeunes affluent vers les villes.

l o n G u e s j o u r n é e s , b a s s a l a i r e sLe centre de l’industrie textile se trouve à Dhaka, la capitale. Des milliers de jeunes filles y travaillent dans les usines. Elles ont de longues journées de travail (jusqu’à 15 heures par jour) et gagnent très peu. Elles commencent à 1.500 takas par mois, ce qui repré-sente 15 euros. Elles peuvent monter à 40 euros, avec l’ancienneté.

à d i x d a n s u n e c h a m b r eLes jeunes filles vivent souvent par dizaines, dans de petites pensions. Elles sont parfois jusqu’à dix dans une petite chambre. C’est la seule manière de payer le loyer tout en gardant un peu d’argent pour la nourriture et leur famille.

e n s é c u r i t é e n s e m b l eLes filles dorment ensemble, vont ensemble au travail et reviennent ensemble. En groupe, elles sont mieux protégées contre les dan-gers de la grande ville, comme les meurtres, les vols ou les viols...

l e r i s q u e d e t u b e r c u l o s eDes ateliers et des logements surpeuplés: de quoi augmenter les

risques de contamination. Pas surprenant, dès lors, que le nombre de contaminations à la tuberculose soit si important: 65% de plus que la moyenne nationale.

Action Damien dans le textile

D

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8 a C t i o n d a m i e n

“Bangladesh. La force intérieure”

q u ’ e s t - C e q u i s e C a C h e d e R R i è R e L e t i t R e ?Les Bangladeshis ne font pas de bruit. Ce sont des travailleurs, qui avancent en silence. Dotés d’une force et d’une opiniâtreté hors du commun, ils affrontent leurs problèmes (inondations, cy-clones, famine, pauvreté, maladies... ) avec un courage sans cesse renouvelé. Comme s’ils étaient portés par une force intérieure. Une force que l’on peut lire dans leur regard.

l a f o r c e i n t é r i e u r e d e r o k s a n aAinsi, voilà Roksana. Elle travaille très dur. Jusqu’à 15 heures par jour. Malgré la tuberculose, elle continue. Sans se plaindre. Elle a déjà eu la force de quitter son village pour aller à la capitale. Maintenant, elle a la force de continuer à travailler. Une force qu’elle puise dans son espoir d’un avenir meilleur.

l a f o r c e i n t é r i e u r e d e m a r u fNeuf ans et une main marquée par la lèpre. Pourtant, Maruf ne baisse pas les bras. Et il fait même des petits boulots pour trouver de l’argent. Et permettre à sa famille de survivre. Il trouve sa force dans son rêve: devenir chauffeur de poids-lourds.

l a f o r c e i n t é r i e u r e d e r a y m o n dChaque jour, il soigne des plaies purulentes ou il se bat pour sau-ver des mourants. Peu en seraient capables. Mais Raymond le fait. Jour après jour. Sa force vient de la gratitude qu’il lit dans le regard de ses malades.

Le film “Bangladesh. La force intérieure” vous emmène au Ban-gladesh pendant 36 heures. Il commence une après-midi et se termine le lendemain soir, slalomant entre l’atmosphère de l’hô-pital d’Action Damien à Mymensingh et la dure réalité de l’indus-trie textile à Dhaka. Deux réalités que tout oppose: la foule, le chaos et la pression, contre le silence, la douceur et les soins. Le film télescope continuellement les deux réalités.

“Bangladesh. La force intérieure” utilise aussi les “face-caméra”. Les principaux protagonistes (Roksana, Maruf et Raymond) uti-lisent une petite caméra pour se présenter et se raconter au spectateur. Cela rend le récit authentique, et c’est notre manière d’insister sur le fait que l’histoire est réelle. Les “face-caméra” sont réalisés par les protagonistes eux-mêmes (avec une caméra dans leur main tendue), ce qui rend les images parfois tremblantes et d’une autre qualité que le reste du film.

t r o i s r é c i t sLe film présente trois grands récits, avec plusieurs personnages principaux: 1. Nous suivons Roksana, une jeune fille de l’industrie tex-

tile. Le premier jour, elle est dans le train vers Dhaka; le deuxième jour, nous la voyons sur le chemin du travail et au travail, dans l’industrie textile. Nous la suivons en-fin lorsque, totalement épuisée, elle va chercher de l’aide.

2. Nous suivons deux malades de la lèpre: Maruf et son père, Mujibur. Nous voyons aussi combien la lèpre les marque. Nous assistons à leur lutte pour survivre, mais aussi leur espoir en un avenir meilleur.

3. La dernière histoire est celle du physiothérapeute Ray-mond Biswas, qui travaille dans l’hôpital d’Action Damien de Mymensingh. Il ne se contente pas de soigner les mutilations et les blessures des malades de la lèpre. Il est aussi un phare dans la nuit et une figure paternelle pour beaucoup, jeunes ou vieux.

Les trois récits se rejoignent, le 2e soir, à l’hôpital de Mymensingh, où Roksana est admise et où le père de Maruf doit être opéré.

i n t r o : l e “ p l a s t i c s l u m ”Le film commence dans le “plastic slum” de la ville de Mymen-singh, ainsi appelé parce que les gens vivent là sous un voile de plastique. Au Bangladesh, certains sont si pauvres qu’il n’ont pas le choix: ils doivent vivre le long des rails du chemin de fer. Une espèce de “no man’s land”, mais un endroit très dangereux pour les enfants. Les conditions de vie sont inhumaines: pas de latrines, d’eau courante ou d’électricité, le vacarme des trains, la saleté.... Mais ces gens terriblement pauvres n’ont pas d’autre échappatoire.

E

d e s “ f a C e - C a M é R a ” e t 3 6 h e u R e s

IMAGES Jean Platteau SCÉNARIO Peter Gordts

MONTAGE Gijs Delva MUSIQUE Anton Walgrave

VOIX Robert Guilmard PRODUCTION Carla Reynders

TEXTE Johan Veldeman - Stéphane Steyt

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9 a C t i o n d a m i e n

Âg e > 22 ans. Roksana a été mariée, mais son mari l’a abandonnée. Elle a aussi eu un bébé, qui n’a vécu qu’un jour.s o n R ê v e > Avoir une nouvelle famille, avec des enfants en bonne santé.s o n c h e z e l l e > Gopalpur, un petit village à la campagne. Roksana l’a quitté pour s’en aller travailler à Dhaka, la capitale, 150 kilomètres plus loin. Là, elle vit avec plusieurs autres jeunes filles, dans une chambre.s o n J o B > Travailleuse dans l’industrie textile. Elle preste jusqu’à 15 heures par jour pour un salaire mensuel de 2.000 takas, ce qui revient à 20 euros.T u B e R c u lo s e > Roksana a la tuberculose. Pas dans les poumons, dans les in-testins. Elle a terriblement maigri et ne pèse plus que 23 kilos. Heureusement, elle ira juste à temps dans un poste de santé d’Action Damien. Elle va guérir!

l ’ h i s t o i r e d e r o k s a n aI n f o s g é n é r a l e sRoksana a 22 ans. Elle vient de Gopalpur (à une vingtaine de kilomètres de Jalchatra). Elle a travaillé six ans dans l’industrie textile avant d’attraper la tuberculose intestinale. Lorsqu’elle est tombée malade, son mari l’a abandonnée. Depuis, elle a demandé le divorce. Entre-temps, après plusieurs mois d’hospi-talisation, elle est sur le chemin de la guérison. Elle a repris des forces et habite chez sa maman, avec sa plus jeune sœur, qui a 4 ans. Son autre sœur, de 20 ans, travaille toujours dans une usine textile de Dhaka.En concertation avec Roksana, Action Damien essaie de com-mencer un projet de base dans son petit village. Elle rêve d’y faire vivre un petit magasin. Action Damien pourrait se charger des frais de démarrage et de l’accompagnement. Pour l’instant, on étudie toujours comment l’aider au mieux. Son histoire peut trouver sa place dans le cadre des projets de bases, ces projets à petite échelle qui permettent notamment de faire démarrer des “IGA”, des “income generating activities” ou activités généra-trices de revenus.

e x p l I c a t I o n s p a r s c è n e1. roksana dans le train vers dhakaLe train est le moyen de transport par excellence au Bangla-desh. On peut traverser tout le pays, et à peu de frais. Consé-quence: les wagons sont bondés, même sur les toits. Un train qui déborde de passagers, avec des centaines de personnes sur le toit, est une réalité quotidienne.Beaucoup de jeunes filles du textile viennent en train de la campagne vers Dhaka, pour aller y travailler. Souvent, elles par-tent pour plusieurs semaines. Roksana aussi. Dans et autour du train grouille une foule de camelots qui vantent leur eau, leur nourriture, leurs médicaments, leur lecture. Dans la gare et sur les quais, mais aussi dans le train, on trouve beaucoup de mendiants. Les femmes sont souvent assises ensemble, tête couverte. Les fenêtres ouvertes donnent un peu de fraîcheur.

2. un groupe folk fait de l’éducation sanitaireAction Damien profite de cet endroit peuplé qu’est le quai de la gare, pour faire de l’éducation sanitaire. Dans ce but, elle s’ap-puie sur un groupe folk qui propage son message à propos de la lèpre et de la tuberculose. Le tambour en orange est celui qui attire le public et met l’ambiance. Quand la foule est là, on chante le message. C’est une manière idéale d’expliquer les pre-miers symptômes des maladies et les dangers potentiels.

Voilà, traduit, le texte de la chanson: Nous n’acceptons pas que des gens meurent encore parce qu’ils ont la tuberculose. Il y a un traite-ment contre la tuberculose, mais trop de gens l’ignorent. Avant, des gens mouraient à tous les stades, parce qu’il n’y avait pas de bon traitement dans le pays. Aujourd’hui, dans tous les hôpitaux de district, les gens ne doivent plus mourir. Si vous avez la tuberculose, n’attendez pas, allez dans l’hôpital de district le plus proche, nous vous donnerons le traitement gratuitement. Ne vous inquiétez pas.

3. les “dormitories”Tout près de la grande mosquée de Dhaka à Haluaghat, dans une ruelle, se trouve le “dormitory” où loge Roksana. Une pe-tite bâtisse, large d’une porte et d’une fenêtre, à quatre étages. De petites chambres, à chaque fois de six à huit lits, une petite cuisine. Les jeunes filles y cherchent un abri en sécurité. Sou-vent, elles sont venues seules de leur village. Elles cherchent un soutien chez les autres, pour ne pas être victime de violence ou de viol.Elles cuisinent ensemble et papotent, mais elles ont surtout un endroit sûr pour se reposer et déposer leurs affaires. Et c’est aus-si une manière de garder un peu d’argent pour la maison. Les étudiantes qui viennent à Dhaka vivent de la même manière et, souvent, dans les chambres, on trouve un mélange des deux groupes. On le voit aussi dans le film, avec une étudiante qui lit le journal. L’amie soucieuse est une étudiante infirmière. Au total, une cinquantaine de filles vivent dans la maison où habite Roksana. La location est en moyenne de 1.000 takas par mois.

4. l’usine textileÀ Mirpur, le quartier périphérique de Dhaka où travaille Roksana, on trouve beaucoup d’usines textiles. La plupart (une centaine) se trouvent dans l’“EPZ”, “Export Processing Zone”, où on trouve aussi le poste de santé d’Action Damien. Le Bangladesh, connu pour ses bas salaires, est le pays le moins cher au monde. C’est ainsi que, par exemple, des millions de T-shirts sont fabriqués, avec un prix en magasin chez nous jusqu’à 1,99 euro. Les sweat-shirts bleu clair que l’on voit sur les images sont vendus 8 euros en magasin. Mais, ici, on ne fabrique pas seulement les vête-ments pour les chaînes bon marché comme Lidl, Aldi ou H&M; on fait aussi des vêtements de marque pour des maisons de couture internationales. Et la réglementation sur les conditions de travail (la “social compliance”) est contrôlée (par exemple, interdiction du travail des enfants - on ne peut travailler dans l’industrie textile qu’à partir de 18 ans, même si la loi le permet dès 14 ans au Bangladesh - respect des normes de sécurité in-cendie, existence de toilettes séparées, présence d’un éclairage et d’une aération suffisants). Officiellement, une journée de travaille commence à 8h pile et se termine à 17h... même si, pour tenir les livraisons, on fait beaucoup d’heures supplémentaires. On travaille six jours par semaine. En cas de maladie, un travailleur peut officiellement être absent pendant deux semaines sans perte de salaire. Les jeunes filles gagnent en moyenne 25 euros par mois. Un salaire de misère qui est pourtant envié par beaucoup.

Dans le film, on voit comment travaillent les jeunes filles et comment, à mesure que le jour passe, la charge de travail est augmentée. Les hommes qui se promènent le long de la chaîne de production sont les contremaîtres, qui veillent à faire prester les jeunes filles au maximum. Le problème, c’est que les com-mandes sont souvent passées par des acheteurs internationaux et avec des délais très courts. Ces délais doivent être respectés, faute de quoi la commande peut être annulée. D’où la charge

Roksana

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de travail pour, à chaque fois, tout avoir fini juste à temps, étique-tage et emballage compris.Nous voyons aussi une pancarte “Travail des enfants interdit”. Offi-ciellement, on ne va jamais rencontrer une jeune fille de moins de 18 ans. Même si, dans la pratique, elles commencent beaucoup plus tôt.

5. le poste de santé de dhaka Les jeunes filles du textile habitent ensemble. Mauvaise ventila-tion, nourriture pas équilibrée et travail dur: le terrain idéal pour des maladies comme la tuberculose, très répandue dans cette population (65% de plus que la moyenne nationale). De plus, ces jeunes filles ont une peur bleue de tomber malades, parce qu’elles craignent de perdre leur travail et qu’elles n’ont pas les moyens de payer les frais médicaux. Le message qu’Action Damien donne gratuitement les médicaments est donc essentiel pour elles. Les “ambassadeurs” aussi ont un rôle important. Ces malades guéris agissent sur leur lieu de travail pour envoyer rapidement vers des soins les jeunes filles qui présentent des symptômes de la tuber-culose. Mais beaucoup attendent d’être épuisées, avec la peau sur les os, pour aller chercher de l’aide. Comme Roksana.

Action Damien travaille dans le secteur du textile depuis 1994 et possède un poste de santé au milieu des usines. Là, les jeunes filles reçoivent gratuitement les médicaments et les soins médi-caux nécessaires. Par ailleurs, Action Damien forme les infirmiers généralistes des postes de santé qui se trouvent dans les usines. Les malades les plus fortement atteints sont envoyés vers un des trois hôpitaux d’Action Damien.

6. la tuberculose intestinale La tuberculose est une maladie contagieuse et mortelle. Géné-ralement, le bacille se niche dans les poumons, où il attaque les alvéoles pulmonaires. Mais, en fin de compte, la tuberculose peut atterrir partout dans le corps. Sauf dans les cheveux et les ongles.La tuberculose intestinale n’est pas contagieuse, mais les consé-quences pour le malade sont très graves. Il souffre, ne mange plus, vomit, souffre de diarrhée et perd toute son énergie.Roksana en est la preuve vivante. Sa maladie lui a fait perdre 14 kilos et, lorsqu’elle a été admise à l’hôpital, elle n’en pesait plus que 23. Elle n’avait plus que la peau sur les os. Mais Action Damien a encore pu la sauver.

Âg e > 9 ans. Depuis qu’il a la lèpre, il ne va plus à l’école.s o n R ê v e > Conduire des camions. Voilà pourquoi il fait des petits boulots comme “mé-cano”.s a fa m i l l e > Avec son père, Mujibur, et sa sœur, Maruf vit chez ses grands-parents, un trou en plaques de tôle. Sa maman les a quittés. Sa deuxième sœur vit chez sa tante, à Dhaka, à 150 kilomètres. C’est nécessaire, puisqu’il n’y a pas assez à manger pour tout le monde.l è P R e > Il n’y a pas que Maruf et son père qui ont la lèpre. Le grand-père aussi a été malade, mais il est guéri. Et, récemment, Raymond a découvert une tache insensible sur la joue de la pe-tite sœur de Maruf. C’est le premier signe de la lèpre.é co l e e T T R ava i l > Depuis qu’il a la lèpre, Maruf ne va plus à l’école. Il ne s’y sent pas le bienvenu. Maintenant, il fait des petits boulots. L’argent aide la famille à survivre.l è P R e > À cause de la lèpre, Maruf a la main gauche presque “en griffe”. Tous les jours, il va à l’hôpital de Mymensingh où il fait des exercices pour qu’elle reste souple. Lorsqu’il aura 14 ans, Action Damien pourra l’opérer et lui rendre un usage presque normal de la main.Maruf

t u b e r c u l o s e i n t e s t i n a l eRoksana, que l’on voit dans le film, a la tuberculose intestinale. Au contraire de la tuberculose pulmonaire, cette forme n’est pas contagieuse. Lorsque le malade souffre de tuberculose pulmonaire, il tousse souvent et, ainsi, contamine en moyenne dix autres personnes. Avec les autres formes de tuberculose, le bacille reste dans le corps du malade.

l ’ h i s t o i r e d e m a r u f e t d e m u j i b u rI n f o s g é n é r a l e sMaruf habite avec son père, Mujibur, et sa petite sœur, Rotna, chez ses grands-parents, Akkas et Hamida Soy, dans le village de Char-laxmipur, tout près de Mymensingh. Le village se trouve au milieu des rizières et compte surtout des paysans, des rickshawallas et des travailleurs journaliers. Beaucoup sont pauvres. La famille habite une “shelter house”, une petite maison à base de tôle offerte par une ONG après qu’un cyclone a emporté la maison originale. Le grand-père de Maruf a 60 ans. Il est journalier, comme son fils, Mu-jibur. Un journalier gagne environ 60 takas par jour.

Maruf a encore une autre sœur, de 12 ans, Salma, qui vit pour l’ins-tant à Dhaka, chez sa tante. Il n’y avait pas assez à manger pour tout le monde chez les grands-parents. Le petite sœur, Rotna, a 4 ans. En 2009, Raymond lui a découvert une tache de lèpre. Cela fait au total quatre malades dans la famille: Maruf, son père, son grand-père et sa sœur. La maman de Maruf a quitté la famille, sans doute à cause des difficultés économiques, mais aussi de la stigmatisation de la lèpre. Elle est retournée chez ses parents. Elle manque à ses enfants. Le papa de Maruf continue à essayer de travailler comme journalier, mais sa main en griffe et son pied mutilé lui laissent peu

de chances. Depuis, il a été opéré au pied, la première étape vers une vie normale. Il rêve d’un petit commerce de légumes. Action Damien essaie de l’aider.

e x p l I c a t I o n s p a r s c è n emaruf fait de la kinéPour garder une certaine souplesse à la main et éviter qu’elle se recroqueville en griffe (comme c’est le cas chez l’homme à côté de lui pendant la séance de kiné), Maruf doit venir très régulière-ment suivre des séances de physiothérapie à l’hôpital de Mymen-singh. Là, il apprend comment soigner sa main avec de la vaseline et quelques mouvements essentiels. La lèpre attaque les nerfs et on peut voir dans le film un patient qui doit exercer les muscles adducteurs de ses yeux. La cécité est une conséquence importante de la maladie. Un muscle oculaire qui ne se ferme plus donne des infections oculaires qui peuvent conduire à la cécité. Les exercices sont très importants pour ces malades, notamment la régularité et la force avec lesquelles ils sont exécutés. Action Damien va encore un peu plus loin puisque, dans cette salle de physiothérapie, les pa-tients sont aussi préparés pour permettre des interventions chirur-gicales. Ces interventions se déroulent à l’hôpital de Jalchatra, où un chirurgien vient exercer plusieurs fois chaque année.

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maruf et mujibur au chemin de ferDès l’aube, les journaliers se rassemblent autour du chemin de fer de Mymensingh, à la recherche d’un travail. Ils emportent leurs propres outils. Ils sont “loués” par de grands propriétaires ter-riens, souvent pour travailler dans les plantations ou aider dans la construction. Ici, on connaît le papa de Maruf. Il n’a pas 40 ans, mais il n’a plus de force dans la main. De ce fait, on ne l’emploie pas. Dans le “face-caméra”, Raymond se fâche. Il sait que la complica-tion à la main de Maruf aurait pu être évitée si son père avait été plus attentif. Action Damien donne en effet à ses malades des informations sur la maladie. Ils savent ainsi ce qu’est la maladie, et ils peuvent aussi dépister à temps d’éventuels malades dans la famille.

maruf bricoleLe travail est officiellement interdit avant 14 ans au Bangladesh, mais beaucoup d’enfants n‘ont pas d’ autre choix que de “bricoler” dans l’illégalité. Ce qui signifie aussi qu’ils n’ont pas la moindre sé-curité. Maruf, qui est fou de camions, va tous les jours à l’endroit où les véhicules sont rassemblés. Il cherche du travail et, ainsi, gagne un peu d’argent. Mais, en fait, il devrait être sur les bancs de l’école. La mauvaise situation économique de la famille, due à la maladie de Mujibur, menace aussi l’avenir de Maruf.

l’ h ô p i ta l d e m y m e n s i n G h av e c r ay m o n dI n f o s g é n é r a l e s L’hôpital de Mymensingh est l’un des trois hôpitaux d’Action Da-mien au Bangladesh. Chacun a un “service interne” avec un doc-teur, des infirmiers, un laborantin, un cordonnier et un physiothé-rapeute. Il y a aussi un “service externe”, avec un médecin et une équipe d’infirmiers qui organisent et suivent les soins ambula-toires dans les 175 postes de santé.Raymond est le physiothérapeute du projet de Mymensingh. Voilà plus de 20 ans qu’il est au service des malades de la lèpre. Son expérience est d’une valeur inestimable. Son empathie énorme.Raymond est catholique. Il connaît l’histoire de Damien, qui ne le laisse pas indifférent. Il est très fier d’avoir pu figurer dans le film de la campagne.

e x p l I c a t I o n s p a r s c è n ele soir, avec une tuberculeuse Raymond fait plus que soigner des plaies. Il est quelque part le référent et une figure paternelle pour beaucoup de malades de l’hôpital. Son expérience, mais aussi son oreille attentive, appor-tent espoir et consolation à beaucoup de malades qui, parfois, ne voient pas d’issue.Une scène du premier soir montre Raymond donner du courage à une des jeunes filles du textile qui a été hospitalisée. Il l’incite aussi à réfléchir à son avenir. Beaucoup de ces jeunes filles se sentent perdues: elles n’ont plus de travail à cause de leur longue maladie, et elles ont souvent été abandonnées par leur mari. Une oreille attentive qui peut aussi donner des conseils est donc très impor-tante. Notons que les malades hospitalisés qui souffrent de tu-berculose pulmonaire contagieuse portent un masque devant la bouche. Le but: ne pas contaminer les autres malades, les familles et le personnel.

les soins quotidiens aux blessuresLe “soaking” se déroule dans un récipient d’eau propre, avec un morceau de pierre ponce. Ainsi, on fait tremper le pied et la bles-sure est rendue “belle”; ensuite, on enlève la peau morte excéden-taire. Cela semble facile mais, une fois que les gens rentrent dans leur village, l’hygiène coule moins de source. Parfois, ils ont même du mal à trouver tous les jours un récipient d’eau propre. Mais Ray-mond n’explique pas seulement aux malades comment soigner leurs blessures ouvertes, même chez eux (c’est le “self care”); il leur apprend aussi comment éviter les blessures (c’est le “POD”, “pre-vention of disabilities”, la prévention des incapacités). Le travail que fait Raymond chaque jour est un vrai sacerdoce. Les blessures des malades sont souvent tenaces et beaucoup re-viennent très souvent, parfois parce qu’ils ont tout de même été travailler dans les champs, parfois aussi parce qu’ils ont été insou-ciants. Mais Raymond ne perd pas courage et, avec ceux qui sont très attentifs, arrive à atteindre un merveilleux résultat. Comme avec cet homme dans le film, Nassarudhin, qui est prêt à rentrer chez lui, avec armes et bagages, et à aller vers un nouvel avenir, plein de courage.

Âg e > 39 ans. Sa femme, la maman de Maruf, l’a quitté. Il vit aujourd’hui chez ses parentss o n R ê v e > Ouvrir un petit magasin de primeurs. Jusqu’à sa maladie, il travaillait dans un commerce de riz, où il chargeait et déchargeait les sacs. Son pied et sa main déformés par la lèpre l’ont empêché de continuer.s o n T R ava i l > Aujourd’hui, Mujibur est “journalier”. Chaque jour, il va jusqu’à la place du village, où les patrons choisissent leur personnel pour la journée. Mujibur n’est jamais choisi à cause de la lèpre. Les patrons savent en effet qu’il ne peut plus travailler dur, et ils ont peur d’être contaminés.s a s a n T é > Voilà des années qu’il a la lèpre. Sa main gauche est en griffe et il ne peut plus l’utiliser. Son pied gauche est insensible et il a perdu trois orteils. Ce qui le handicape fortement.o P é R aT i o n : Il y a de l’espoir pour Mujibur. Action Damien peut opérer son pied à l’hôpital. Ainsi, dans un an, il pourra à nouveau marcher.

Mujibur

Âg e > Raymond Biswas est né le 5 juin 1952. Il habite Mymensingh, une des trois localités qui hébergent un hôpital d’Action Damien au Bangladesh.fa m i l l e > Marié à Nioti Rita. Une fille, Cloudia, et deux garçons, Linous et Prince Mark.f o R m aT i o n e T T R ava i l > En tant que physiothérapeute diplômé, Raymond di-rige le service de physiothérapie de l’hôpital d’Action Damien à Mymensingh. Il commence tôt le matin pour finir ses longues journées tard le soir.P hYs i oT h é R a P i e > À l’hôpital, Raymond assiste chaque jour des malades de la lèpre dans leurs exercices. C’est important, pour permettre à leurs mains et à leurs pieds déformés de garder une certaine souplesse et de ne pas se recroqueviller totalement.s o i g n e R l e s B l e s s u R e s > Raymond soigne aussi tous les jours les blessures purulentes des malades de la lèpre. La tâche est ardue, mais il tient bon.u n P o R T da n s l a T e m P ê T e > En plus, Raymond est comme un port dans la tempête pour tous les malades de la lèpre et de la tuberculose de l’hôpital. Une véritable figure paternelle. Il les soigne et les console, et leur donne les conseils qui leur permettront de retrouver une vie digne après leur maladie.

Raymond

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12 a C t i o n d a m i e n

La fiche scolaire Ao B j e C t i f s e t s o L u t i o n s

F

Remarque préliminaire La fiche A est destinée aux enfants du cycle 5-8. Donc, à ceux qui n’ont pas vu le film “Bangladesh. La force intérieure”, lequel n’est nulle-ment destiné à leur âge! La fiche accompagne en fait le CD “La main de Maruf”, qui raconte la vie du jeune malade de la lèpre que l’on peut voir dans le film. Cette histoire, racontée par le jeune comédien David Scarpuzza, peut être écoutée par épisodes. La fiche aidera les enfants à mieux comprendre l’histoire. Elle peut aussi être utilisée sans le CD, mais elle perd beaucoup de sa valeur. Notons que le texte de l’histoire peut être téléchargé depuis le site “www.actiondamien.be”, à la rubrique “Campagne et actualité”.

1. damien La première page fait référence à Damien, en s’attachant à quelques-unes des actions qu’il a faites à Molokaï. En fonction de leur âge, les enfants pourront peut-être essayer de lire les phrases eux-mêmes. Et d’écrire le mot demandé.Les phrases, notamment à propos de l’eau et de la nourriture, pourront aussi être discutées ou expliquées en classe.Il fallait bien entendu écrire: vêtements – école – eau – malades.

2. maruf et sa familleCette partie est beaucoup plus parlante lorsque la fiche est accompagnée par le CD. Mais, même sans l’histoire, les photos permettent de comprendre l’environnement dans lequel vit Maruf... comme beaucoup de Bangladeshis. Ce sera bien sûr l’occasion de revenir sur notre mode de vie occidental et de comparer nos facilités et nos excès avec ce que vivent d’autres populations, où les enfants n’ont par exemple quasiment pas accès à l’école. Les enfants auront certainement beaucoup d’imagination à propos des exercices de kiné à faire faire à Maruf. Ce sera aussi l’occasion de faire expliquer aux enfants qui ont été accidentés ce qu’est une rééducation (même si le but, pour Maruf, est préventif et pas répara-teur). Quant à l’idée de se saluer par “Salaam alaikum”, elle permettra de mettre en lumière les enfants arabes ou musulmans de la classe et d’en savoir plus sur leur(s) culture(s).

3. action damienCette dernière page permet aux enfants de colorier (la première page aussi... en faisant preuve d’imagination dans les couleurs), de prendre conscience d’une certaine relativité des choses (40 euros pour nous ne sont absolument pas comparables à 40 euros dans beaucoup de régions du monde) et, pourquoi pas, de participer à la campagne à leur manière. N’hésitez pas à commander nos tire-lires... voire nos marqueurs.

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13 a C t i o n d a m i e n

La fiche scolaire Bo B j e C t i f s e t s o L u t i o n s

G

Remarque préliminaire La fiche B est destinée a priori aux enfants entre 9 et 12 ans. Elle leur permettra d’approfondir le film “Bangladesh. La force intérieure” en leur posant des questions parfois assez personnelles.

1. damienLa première page est consacrée à Damien. Elle ne demande pas de connaissances particulières mais permet aux enfants de s’exprimer.La première question testera les connaissances générales des enfants, quelques mois après la canonisation. Il est évident que les catho-liques auront plus de chances de se souvenir...La deuxième permettra aux jeunes de parler de leur idéal, voire de leur idéalisme. Et de le confronter à la réalité des choses... voire de leurs condisciples.La réponse à la troisième dépendra de l’auditoire, la notion de saint étant propre à l’église catholique. Mais, dans la vie de tous les jours, on peut envisager la “sainteté” sous bien des angles différents.La même chose vaut pour la dernière question. En espérant que les enfants dépassent le cadre des miracles attribués officiellement à Damien...

2. salaam alaikumLe petit cadre à propos du “Salaam alaikum” permettra de mettre en lumière les enfants arabes ou musulmans de la classe et d’en savoir plus sur leur(s) culture(s).

3. la force intérieureLes trois principaux protagonistes du film ne sont pas du genre à abandonner. Les exemples dans le film sont nombreux. On peut penser à Roksana qui continue à travailler malgré sa faiblesse, à Maruf qui fait de la kiné et qui cherche des petits boulots pour gagner quelques takas, à Raymond qui, inlassablement, soigne les plaies des lépreux et est présent pour tous les malades.D’autres exemples sont possibles, que les enfants trouveront sans doute en fonction de leur vécu. Ce sera peut-être aussi l’occasion, sur base de données concrètes, de rappeler que, chez nous aussi, certains ont la vie difficile. Même si cela n’est pas toujours comparable...

4. le rêve de maruf et de RoksanaUn exercice très difficile. Il faut d’abord avoir un rêve, arriver à le mettre en mots et, surtout, oser le raconter devant toute la classe. Cet exercice peut ouvrir des horizons multiples et permettre de multiples développements très intéressants.

5. les photosPour Maruf: 1e ligne, photo 2 (son papa); 2e ligne, photos 1 (Raymond), 3 (un camion), 6 (son papa) et 7 (sa main).Pour Roksana: 1e ligne, photos 1 (le textile) et 3 (l’éducation sanitaire); 2e ligne, photos 2 (son usine), 4 (Dhaka) et 5 (la tuberculose).

6. les valeurs de damienIl fallait trouver

9 14 19 16 9 18 1 20 9 15 14

i n s P i R a t i o n

15 16 9 14 9 1 20 18 5 20 5

o P i n i  t R e t é

18 5 19 16 5 3 20

R e s P e C t

3 15 12 12 1 2 15 18 1 20 9 15 14

C o L L a B o R a t i o n

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14 a C t i o n d a m i e n

Ces quatre valeurs peuvent être discutées en classe et reliées à la vie quotidienne des élèves, à l’école, dans le sport, un mouvement de jeunesse, la famille. Notamment.

7. en route pour le BangladeshUn peu de géographie, maintenant.Les solutions: Dhaka, l’Inde, 160.000.000, 16 fois.Les trois autres réponses: Il y a des gens partout, même à la campagne (on n’est jamais seul au Bangladesh, c’est du vécu!), les inonda-tions obligent les gens à fuir (d’où une plus grande densité de population encore) et détruisent les récoltes, les Bangladeshis cultivent surtout le riz.Ici encore, on peut profiter des informations pour tracer un parallèle bien éclairant entre la Belgique et le Bangladesh.

8. connais-tu bien damien?Les phrases à entourer:

… a quitté la Belgique.… a soigné les lépreux.… a donné des cours à des orphelins.… a construit lui-même des maisons.… est aussi tombé malade.… a été l’ami des lépreux.… a continué, même quand ça n’allait pas.

Les bons mots:Un des “métiers” de Damien.

C H A R P E N T I E R

À l’époque de Damien, Hawaï s’appelait les îles....

S A N D W I C H

Le nom de l’île où étaient exilés les lépreux, à Hawaï.

M O L O K A Ï

Le bateau qui a ramené le corps de Damien en Belgique en 1936.

M E R C A T O R

En septembre 2009, Eddy Merckx, ambassadeur d’Action Damien, a passé quelques jours sur l’île de Damien. Quand il était coureur, Eddy avait un surnom. On l’appelait le...

C A N N I B A L E

Notons que “Cannibale” était très difficile à trouver. Mais il ravira à coup sûr les gens d’une certaine génération...

9. sur les traces de damienLa dernière page est plutôt un appel aux bonnes volontés (et à la créativité - merci d’encourager vos élèves à réaliser leur T-shirt). En espérant qu’un maximum d’enfants relaie notre action. Il est sans doute bon de rappeler qu’Action Damien tient à fonctionner avec une majorité de “fonds propres” (donc, venant de la population belge) afin de mériter le “N” du signe “ONG”.

Z K O M K O M M E R s

E m e R c a T o R T a

E K S K R A m N E R n

M C H O C o E T T E d

E H L Z l R C E S M W

E A M o B E H N I E i

R W K O P I E E N L c

M a Z Z I P L G I O h

i I e l a B i n n a c

c h a R P e n T i e R

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15 a C t i o n d a m i e n

La fiche scolaire Co B j e C t i f s e t s o L u t i o n s

HRemarque préliminaire La fiche C est destinée a priori aux étudiants de 1e et 2e humanités. Elle doit être idéalement utilisée après la projection du film.

1. damienLa première page est consacrée à Damien (en revenant rapidement sur sa vie) et aux quatre valeurs qui sont essentielles à Action Damien aujourd’hui. Outre l’exercice, dont la solution suit, l’important est certainement la question qui demande aux étudiants de considérer ces valeurs dans leur vie. Il y a certainement matière à discussion, surtout à propos de l’inspiration (qui peut être totalement séparée de l’esprit religieux...).

Pour Damien: Des gens que personne ne voulait toucher, il les prenait dans les bras - respectS’il était découragé, il partait sur un haut rocher et il reprenait des forces dans sa foi - inspiration

Pour le médecin bangladeshi:Musulmans, chrétiens, athées… Je traite tout le monde de la même manière. Chacun a le droit de vivre en bonne santé - respectNous continuerons à lutter tant que nous n’aurons pas dépisté le dernier malade au Bangladesh - opiniâtreté

Pour le collaborateur en Belgique:Chaque année, je vends des marqueurs pour Action Damien. Même s’il pleut - opiniâtretéécoles, paroisses et mouvements de jeunesse: le monde réunit ses forces pour Action Damien - collaboration

2. la lèpreAprès une présentation de Maruf et quelques mots sur la lèpre, vient le temps des questions.

À quoi voit-on que quelqu’un a la lèpre?Dans un premier temps, par des taches dépigmentées et insensibles sur la peau. Par la suite, comme Maruf et son papa, par des mutila-tions, des “mains en griffe”, des blessures ouvertes, voire la cécité. Le but est, bien entendu, de dépister les malades à un stade précoce, pour éviter les complications. Mais l’exemple de Maruf montre que ce n’est pas toujours facile...

La lèpre n’a pas que des conséquences physiques. Comment le vois-tu chez Maruf et son papa?Maruf ne va plus à l’école et son papa ne trouve pas de travail. Sans oublier que la maman de Maruf les a quittés. Et que la famille vit dans une situation bien difficile...

L’opiniâtreté est une des valeurs de Damien. Mais Maruf non plus n’abandonne pas, comme Damien. Comment le vois-tu dans le film?Maruf fait ses exercices consciencieusement. De plus, il fait des petits boulots pour ramener quelques takas à sa famille. Et il s’arrange pour aller souvent faire un tour du côté des camions, pour pouvoir réaliser son rêve plus tard...

3. la tuberculoseAprès une présentation de Roksana, les élèves liront un texte sur la tuberculose. Ils devront remplir correctement les blancs. Voilà les mots dans l’ordre:

tuberculose – poumons – fièvre – 50% – contagieuse – intestins – 23 kilos – collaboratrice – poste de santé – Mymensingh

Notons que ce texte peut servir de base à une discussion sur la tuberculose, son retour chez nous et la gravité de la situation dans certaines régions du monde... et chez les SDF chez nous.

4. Tu peux apprendre à connaître le BangladeshNous avons essayé de cerner le Bangladesh en huit chiffres ou nombres. La tâche était difficile, mais les infos devraient permettre à tous de comprendre en quelques mots la situation de la majorité des Bangladeshis. Aux élèves, maintenant, de compléter le dernier T-shirt avant d’en discuter - peut-être vivement ou passionnément - en classe. La thématique des délocalisations (pas seulement dans le textile) sera vraisemblablement abordée.

5. Raymond a le feu sacréLà aussi, le personnage se présente brièvement. Vient alors l’exercice sur Raymond et les valeurs. Quelques éléments de réponse, parmi d’autres. Les réponses à cet exercice peuvent rebondir sur les réponses à l’exercice 1 et la manière dont les jeunes considèrent (peut-être différemment maintenant) ces valeurs dans leur propre vie.

Inspiration: Damien l’inspire. Mais aussi sa foi, le regard de ses malades et sa certitude qu’il aide le monde à avancer.Collaboration: il prend des contacts, parle aux gens, travaille en collaboration avec le reste de l’équipe.Respect: il a de la patience et écoute chaque malade. Il ne fait pas de différence.Opiniâtreté: Raymond ne se décourage jamais.

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6. Tu veux aussi faire quelque chose de grand?La deuxième partie de cette dernière page est plutôt un appel aux bonnes volontés (et à la créativité - merci d’encourager vos élèves à réaliser leur T-shirt). En espérant qu’un maximum d’enfants relaie notre action. Il est sans doute bon de rappeler qu’Action Damien tient à fonctionner avec une majorité de “fonds propres” (donc, venant de la population belge) afin de mériter le “N” du signe “ONG”.

Action Damien, Bd Léopold II, 263, 1081 Bruxelles, 02-422 59 13, www.actiondamien.be, 000-0000075-75