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Thomas VIDAL Année universitaire 2012-2013 Module 8 1125 TG PA 00
Dossier pour le module TIC et enseignement / apprentissage du Fle
Thierry Soubrié
Partie 1 :
Bref descriptif de la situation d'enseignement/apprentissage
Partie 2
1) Elaboration d'une fiche descriptive et critique d'un site ou d'une partie d'un
site d’apprentissage du FLE
2) Elaboration d'un parcours d'auto-apprentissage à partir de ressources
pédagogiques sur Internet et/ou de CD-Rom d'auto-apprentissage du FLE
3) Conception d'une tâche ou d'un scénario pédagogique à partir de sites
Internet non destinés à l'usage du français
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Partie 1
Bref descriptif de la situation d'enseignement/apprentissage
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1 - L'Alliance Française de Pékin
Les trois sujets traités dans ce dossier sont fondés sur mon expérience d'enseignement du FLE à
l'Alliance Française de Pékin où j'ai eu la charge de plusieurs cours de niveaux et de thèmes
variés.
L'Alliance Française de Pékin est au cœur d'un réseau important d'Alliances Françaises en
Chine, et possède plusieurs centres dans la ville de Pékin. Le centre principal partage le même
bâtiment que l'Institut Français et Campus France, et chaque service bénéficie de cette
mutualisation des ressources. Le bâtiment qui héberge l'Alliance comporte ainsi également un
cinéma, une médiathèque, une cafétéria, etc...
L'Alliance Française de Pékin a été rénovée récemment et les locaux sont modernes, chaque
salle de classe dispose d'un tableau blanc interactif (TBI), et le centre possède également une
salle multimédia comportant une quinzaine de postes tous connectés à l'Internet.
En plus de ces installations, l'Alliance a mis en place un programme de gestion des cours sur un
serveur, géré par l'interface Scholacloud, http://intra.afchine.org, qui permet à chaque étudiant
de se connecter à distance, d’accéder à l'agenda de ses cours et à une mini plate-forme de blog
pour chaque cours, sur laquelle il peut dialoguer avec le professeur et les autres élèves, poster
des publications et des documents et consulter et commenter celles des autres apprenants et du
professeur.
2- Les apprenants
Le public de l'Alliance Française est composé de chinois principalement, avec quelques
ressortissants d'autres pays, mais en nombre limité (russes, coréens et japonais principalement).
Les étudiants suivant des cours à l'Alliance ont des objectifs variés. Plus de la moitié des élèves
préparent un projet d'émigration vers le Québec, pour des raisons variées, principalement
économiques, et dans ce processus chaque ressortissant doit constituer un dossier officiel de
candidature à l'émigration, qui doit inclure une référence au niveau de français. L'examen
principal de français retenu par ce dossier est le Test d’Évaluation de Français adapté au Québec
(TEFAQ), qui est organisé par l'Alliance Française. Les candidats à l'émigration doivent donc
ainsi témoigner d'un bon niveau de français validé par le TEFAQ, ainsi que d'un nombre
d'heures de cours attesté, cours qui sont ensuite remboursés aux émigrants par l'Ambassade du
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Canada. Ces étudiants ont comme caractéristique un intérêt limité pour la France et pour la
pratique du français en général, en dehors de la nécessaire réussite à l'examen. Parfois, seul un
nombre d'heures attesté de présence en cours est nécessaire à leur dossier.
Le reste des étudiants prépare généralement un projet d'étude en France, et apprennent le
français afin d'avoir le niveau requis pour être accepté dans une université française.
D'autres apprenants ont des motivations variées, ils peuvent apprendre le français pour des
raisons professionnelles, projet de voyage, intérêt intellectuel, conjoint francophone, et autres.
Le public des apprenants est ainsi composé d'un nombre important d'étudiants, âgés d'une
vingtaine d'années, et de nombreux candidats au départ pour le Québec, ayant entre trente et
quarante ans. Le reste du public est assez varié. La plupart des apprenants sont issus de la classe
moyenne supérieure chinoise, et a accès aux nouvelles technologies. La plupart maîtrisent déjà
assez bien l'anglais et le français est donc souvent la troisième langue qu'ils étudient.
3- Offre de cours et équipement de l'Alliance Française de Pékin
Les cours sont tous régis par un programme d'enseignement respectant les niveaux définis par le
CECR, les méthodes employées sont principalement Alter Ego, dont une version spéciale
traduite en chinois a été créée spécialement pour le réseau des Alliances Françaises en Chine, Le
nouveau Taxi ainsi que Version Originale, utilisées selon les modules de cours choisis.
Il y a ainsi trois principales formules de cours : intensifs (25 à 30 heures par semaine, tous les
jours, sur quelques semaines) semi-intensifs (10 heures par semaines, regroupées soit en 5h le
samedi et 5h le dimanche, ou quatre fois 2h30 sur quatre jours de la semaine) et extensifs : 5h
par semaine, soit en une fois (le week-end) ou deux fois 2h30 en semaine.
Pour ces offres, le programme est défini par le service de la direction des cours, et suit
strictement les manuels choisis et leur découpage pédagogique. Il existe cependant une offre de
cours élargie, dont certaines formules offrent une plus grande liberté au professeur qui peut
ainsi élaborer lui-même son parcours pédagogique.
Dans ce dossier, je traiterai de ces cas particuliers et de possibilités d'intégration des TICE
propres à différents cours.
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En dehors de cette offre de cours classique, plusieurs cours de spécialité sont proposés : atelier
de conversation, « TV5 », littérature, histoire de l'art, cinéma et Français des affaires. J'ai
participé à l'élaboration de ces trois derniers, et j'ai également pris en charge plusieurs ateliers
de conversation. Le cours intitulé « TV5 » est un atelier d'analyse de vidéo en salle multimédia,
guidé par les plans de cours fournis par le site en ligne de TV5 avec ses vidéos. Le site de TV5 a
l'avantage de ne pas être censuré en Chine.
En dehors de ce dernier cours, il n'y avait pas d'utilisation spécifique de la salle multimédia, qui
pouvait donc être mise à disposition et réservée librement par les professeurs qui le désiraient.
Par ailleurs, l'équipement de toutes les salles en TBI permettait d'utiliser de nombreux supports
de TICE en cours sans avoir recours de manière spécifique à la salle multimédia.
Type de cours et situations d'enseignement choisis pour ce dossier
En tant que professeur de l'Alliance Française de Pékin j'ai eu à prendre en charge les cours du
programme général, mais j'ai également contribué à mettre en place une offre plus diversifiée,
en fonction des possibilités de l'Alliance et des demandes potentielles des étudiants.
La plus grande partie des cours de français est effectuée selon le mode semi-intensif, avec 10
heures de cours par semaine, enseignées en binôme. Ce volume de cours important, ainsi que
son aspect intensif, développe un contact suivi avec les élèves, et favorise des démarches un peu
expérimentales dont les apprenants sont assez demandeurs. Pour cela, les ateliers de
conversation sont souvent choisis en supplément au programme de cours déjà assez lourd, mais
ils ont l'avantage d'être dans un format plus libre.
Les différentes séquences pédagogiques traitées dans ce dossier ont donc pu être expérimentées
dans différents contextes de cours :
- dans le contexte général des cours, pour la partie 1 ;
- dans le cadre d'un cours d'histoire de l'art de l'Alliance Française dans la partie 2 ;
- dans le cadre d'un atelier multimédia proposé en alternance avec un atelier de
conversation pour la partie 3, et réalisée dans la salle multimédia de l'Alliance
Française.
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Particularités du contexte d'enseignement en Chine : censure et interculturel
L'interculturel
Il y a enfin une différence importante entre le contexte culturel chinois et le contexte culturel
occidental, et la façon dont les étudiants chinois se comportent en classe, apprennent ou
appliquent à l'apprentissage du français des méthodes et des comportements très ancrés dans
leurs façons d'apprendre habituelles doit être prise en compte. Un Guide interculturel à l’usage
des enseignants de FLE et perspectives pédagogiques dans le contexte des Alliances Françaises
de Chine est fourni aux professeurs par la direction des cours afin de les familiariser avec ces
différentes notions. Nous retiendrons principalement la notion de « face » et de respect de
l'interlocuteur, ainsi que la politesse et le respect dû au professeur. D'autre part, une tradition de
réserve et de pression sociale, doublée d'un nécessaire contrôle de ses paroles et de ses actes en
raison du contrôle politique des opinions personnelles, amène à ce que les apprenants chinois
soient relativement retenus dans leur expression personnelle. La crainte de se démarquer, de
sortir du groupe est assez grande, et peut être problématique dans le cas d'interventions à l'oral
en classe. Il est important de garder ces notions en mémoire, notamment lorsque dans le sujet
n°3, j'utiliserai l'interface technologique des réseaux sociaux pour tenter de libérer leur
expression par le biais d'avatars.
La censure :
Comme je l'explique dans les différentes parties, l'accès à Internet en Chine est sous le contrôle
étroit de la censure, qui via « la grande muraille Internet » ou « the great chinese firewall »
bloque un très grand nombre de sites Internet étrangers, comme par exemple Facebook,
Youtube, Dailymotion, Twitter, et de nombreuses plates-formes de blog, ainsi que partiellement
Google et Gmail.
Certains mots ou expressions sont également interdits ou filtrés, ainsi que de très nombreux
sites d'information. Egalement, les commentaires et les publications sur des forums ou autres
réseaux sociaux sont analysés et contrôlés. De nombreux sites interdits en Chine sont remplacés
par des versions chinoises pour des raisons à la fois de censure et de marché, par
protectionnisme, afin de développer des produits chinois de remplacement. Ainsi Facebook,
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Twitter, Youtube et de nombreux autres ont un équivalent chinois calqué sur les modèles
étrangers.
Comme nous le verrons, cette censure et ce contrôle omniprésent peuvent être contournés par
l'usage de programmes payants appelés « VPN » qui permettent d’accéder à l'Internet mondial
via l'utilisation d'adresses IP extérieures à la Chine.
Dans deux des cours que j'ai choisi d'illustrer dans ce dossier, le cours d'histoire de l'art, et celui
utilisant les réseaux sociaux, je pars ainsi du principe que les ordinateurs de la salle multimédia
de l'Alliance Française, ainsi que les TBI dans les classes, sont équipés de VPN, ce qui était le
cas (j'ai choisi d'installer le logiciel de VPN Astrill sur le serveur de l'Alliance Française afin de
faciliter l'accès « pédagogique » au monde extérieur). Cette configuration technique fonctionne,
avec parfois des surcharges, mais dans le cas mentionné dans la partie 3 du dossier, relatant une
l'utilisation de Facebook, cette configuration fonctionne correctement avec une dizaine
d'ordinateurs connectés en même temps, à condition de ne pas télécharger trop de fichiers trop
lourds en même temps.
Ces différents points sont également abordés dans mon mémoire de master, dans lequel
j'ai choisi d'analyser plusieurs de ces éventuelles difficultés, et exploré quelques solutions
pour tenter de les résoudre.
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Partie 2 - Sujet n°1
Elaboration d'une fiche descriptive et critique d'un site ou d'une partie d'un site d’apprentissage du FLE
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Le site que j'ai choisi d'analyser est le site http://fayuqiao.com.1
Le site fayuqiao est principalement destiné à un public sinophone, bien qu'il puisse être utilisé
par tout apprenant de FLE.
Malgré son apparence de portail, il s'agit bien d'un site de ressources en ligne, qui peuvent être
utilisées directement par l'apprenant. En dehors de quelques liens externes, la plupart des
exercices ont été créés par les concepteurs du site
1- Justification du choix :
En tant que professeur de FLE à l'Alliance Française de Pékin, j'ai décidé de choisir un site
conçu par des enseignants de FLE de l'Université des langues de Pékin spécialement à
destination du public chinois.
En tenant compte des motivations principales des apprenants de français en Chine, immigrer au
Québec et étudier en France, il propose différentes rubriques connexes permettant à l'utilisateur
de trouver des informations sur les niveaux de français et les différents diplômes permettant
d'appuyer leurs différentes motivations et différentes démarches associées à ces motivations.
Ce site internet comporte cinq grandes parties :
- étudier,
- immigrer,
- tests (officiels),
- ressources
- et apps (applications pour smartphone).
11 Au moment où je termine ce dossier, le concepteur du site m'a indiqué que suite à un crash du serveur
une version modifiée allait être remise en ligne en septembre, et que le site serait amélioré à cette occasion,
donc un peu différent de sa forme actuelle, avec quelques fonctionnalités nouvelles. Néanmoins, les grands
traits que je vais détailler ici seront toujours présents, et sous la même forme.
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Dans la partie « étudier » l'élève pourra retrouver les informations nécessaires pour les projets
d'études en France, les démarches à accomplir, une présentation des tests nécessaires et de
l'entretien avec Campus France.
Dans la partie « immigrer », l'étudiant pourra retrouver les différentes informations, conseils et
contacts nécessaires pour émigrer au Québec, ainsi qu'un guide de préparation aux différents
tests demandés. La partie concernant le Québec présente avec clarté les différentes démarches
d'immigration2.
Des simulations en ligne des différents tests du TEFAQ3 sont également proposées, qui
permettent à l'élève de se tester en ligne.
Outre l'aspect informatif, une rapide évaluation du site peut nous laisser penser que ces
rubriques informatives sont également présentes pour que le site apparaisse sur les moteurs de
recherche chinois en y ajoutant des mots clés "populaires". C'est une pratique courante de la part
des concepteurs de site internet, mais l'aspect utile de ces informations n'est pas à négliger, et
elles sont ici présentées de manière sobre et efficace.
2. Ergonomie
Caractéristiques en matière de confort et d’esthétique :
L'ensemble est homogène et relativement fluide. Le graphisme sobre et le code couleur retenu
rappelle l’environnement des navigateurs Windows Phone, et l'ergonomie semble avoir été
2 L’intérêt pour le Québec en Chine n'est pas à négliger lorsque l'on sait que plus de la moitié des apprenants hors système universitaire prépare une demande d'immigration au Québec et n'est pas intéressée par le contexte français autre que linguistique.
Dans le cas de l'Alliance Française de Pékin, la variation de la politique québécoise concernant le nombre de visas attribuables par pays influe directement sur le nombre d'inscrits aux cours de français, et sur l'organisation de l'examen du TEFAQ à l'Alliance Française.
3 Test d’Évaluation de Français adapté au Québec (TEFAQ)
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conçue pour être consultable sur support tablette ou smartphone aussi facilement que sur
ordinateur classique. Les menus sont fluides et les contenus facilement identifiables.
Cependant, nous pouvons constater qu'en dehors des contenus, et de leur regroupement par
niveau, il n'existe pas de programme de progression particulier, ni d'interface utilisateur
permettant de mémoriser des résultats et de proposer un feed-back ou une progression.
Le côté fluide et dynamique donne l'impression de naviguer sur un portail bien que tous les
contenus soient internes au site. L'impression de naviguer sur une banque de données, ou un site
destinés aux professeurs à la recherche de ressources prime sur l'impression d'une interface
100% étudiants, bien que la présence des informations sur les études en France et l'immigration
au Québec soient une indication manifeste que l'on s'adresse bien ici aux étudiants et non à leurs
enseignants.
Sur tablette ou smartphone, le site est optimisé et apparaît sous une version spéciale,
l'ergonomie reste la même et la navigation tout aussi aisée.
Nous allons nous concentrer sur la partie « ressources » du site, qui permet des expériences
diversifiées et offre des ressources classées par niveau.
Image 1 – Ecran d'accueil de la rubrique "ressources"
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Chaque élève peut choisir à la carte les types d'exercices qu'il souhaite faire selon son niveau
personnel.
Quel que soit le niveau choisi, les icônes de navigation resteront les mêmes, et un choix par
catégories avec des icônes simples, que l'on peut facilement mémoriser :
Exemple du niveau « grand débutant »
Image 2 – Icônes des sous-rubriques "ressources"
Selon les niveaux, les icônes peuvent changer et apporter de nouvelles catégories, par
exemple ici pour le niveau A2 du CECR :
Image 3 – Icônes pour le niveau A2 du CECR
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Image 4 - A droite de l'écran, un menu
comportant une case de recherche, ainsi
qu'un menu secondaire et un nuage de
mots clés permet de compléter la
navigation :
A noter : il existe aussi un menu par type d'activités et de média accessible depuis la page
d'accueil :
Image 5 : menu des activités et médias accessibles
On y retrouve, avec la même charte graphique, différentes icônes ainsi que quatre grands liens
vers des sites tiers regroupant des d'applications sur des supports généralistes. Il s'agit ici de
weibo (le site de micro blogging le plus populaire en Chine), Youku (la version chinoise de
Youtube) et d'un lien vers Google play et le menu « apps » qui permet de télécharger les
différents exercices directement sur son terminal mobile individuel.
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L'étudiant a ainsi l'impression de pouvoir composer « à la carte » son parcours d'apprentissage,
selon le support que l'on préfère.
On est par contre un peu perdu devant la multiplicité des choix, et l'on ne sait pas trop vers
quelle option se diriger selon ses besoins.
L’ergonomie en rapport avec la tâche à effectuer :
Choisissons le niveau A2 avancés, et dans le sous menu, la catégorie « voyages »
Image 6 : Menu "voyages"
Nous arrivons à un menu offrant de choisir entre des jeux en html 5, des fichiers notebook et un
lien vers des applications android. Une définition du mot voyage apparaît en haut du menu,
avec un rappel de l’icône principale.
Image 7 : Menu "activité de vacances
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Je choisis les activités de vacances, et apparaît un exercice avec des phrases à compléter en
faisant glisser les réponses dans les cases adéquates. En cas de mauvaises réponses, l’icône
correspondant à la réponse erronée regagne sa place automatiquement, et le compteur indique
un essai par tentative. Lorsque toutes les réponses ont été trouvées, le nombre d'essais qui ont
été nécessaires pour parvenir au résultat apparaît.
L'exercice est en soi très basique et ne suscite pas une réflexion particulièrement intense de la
part de l'élève qui peut réussir cet exercice tout simplement en essayant toutes les réponses les
unes après les autres.
Pour une utilisation plus " grammaticale", choisissons le verbe « faire » dans le menu
« intermédiaires »
Image 8 : menu "Faire"
Nous avons alors un choix de vidéos ou d'autres jeux en html 5, avec la même ergonomie que
l'exercice précédent. La répétition de cette forme peut lasser mais par sa grande simplicité elle
peut également permettre à l'élève d'aller vite et de se concentrer sur la bonne réponse sans avoir
à comprendre les consignes à nouveau.
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Les vidéos présentent certains des thèmes qui seront repris par les exercices, avec des situations
et des expressions particulières correspondant à la vidéo.
Image 9 : une vidéo illustrant un emploi de "faire"
Ces vidéos permettent de visionner et de mémoriser les expressions, ainsi que d'écouter leur
prononciation.
Enfin, certains exercices de grammaire et de conjugaison, reprennent également le modèle des
exercices précédents où il faut faire glisser les réponses dans les bonnes cases, tel celui-ci pour
l'apprentissage de l'imparfait et du passé composé :
Image 10 : exercice de conjugaison
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3 - Aides, rétroaction et conception pédagogique.
Modélisation :
Le niveau de l'utilisateur va donc du grand débutant, au niveau A2 avancé, mais vu l'absence de
lien entre les exercices, il n'est pas réellement possible de parler de parcours pédagogique ni de
progression encadrée. Il semble que dans sa version actuelle ce site puisse davantage servir à se
procurer des exercices de manière ponctuelle pour vérifier tel ou tel point de connaissance, ainsi
qu'à s'exercer sur des tests du même type que les tests officiels (TEFAQ, TFC, etc...) dans le
cadre d'un projet personnel défini.
Le cadre du CECR est cependant bien défini par le regroupement clair des ressources,
regroupement qui sert même de menu de navigation. Le niveau explicitement défini par le
CECR devient ainsi de manière officielle la manière dont l'apprenant se définit lui-même.
L'élève n'est pas réellement guidé dans son parcours, en dehors des repères de catégorisation des
exercices et des ressources proposées.
Les erreurs sont indiquées instantanément, et il suffit à l'utilisateur de tester toutes les réponses
possibles sans avoir à réfléchir s'il veut terminer son exercice.
Il n'y a pas d'explication des consignes des activités ressources, ni sur leurs objectifs en dehors
du titre de la catégorie à laquelle ils appartiennent, et leur niveau. La navigation par catégorie
est cependant très aboutie grâce à un système de mots-clés rapides qui permettent à tout
moment de se repérer sur le site et sur le domaine de l'exercice.
4 - Critique et propositions d’utilisation :
L'absence de liens forts entre les différents exercices, et leur aspect indépendant les uns des
autres, empêche de suivre un parcours pédagogique défini. Il pourrait cependant être assez
simple d'en conceptualiser un, en proposant des parcours où tous ces éléments de ressources
seraient liés les uns aux autres, et enchaînés dans une progression prédéfinie. Ici c'est à
l'utilisateur (le professeur ou l'apprenant) de se construire lui-même son parcours, « à la carte »
mais sans grande cohérence autre que les termes de catégories qui facilitent la navigation.
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On pourrait aussi imaginer la possibilité pour l'utilisateur lui-même d'intégrer ces ressources
dans un enchaînement qu'il définit et enregistre, puis de les effectuer les uns après les autres. Le
professeur pourrait ainsi proposer une suite de liens, dont chacun mènerait à un exercice, dans
une suite logique intégrant une progression pédagogique.
Les concepteurs de ce site ont prévu de l'améliorer à nouveau, et peut être les prochaines
améliorations comporteront-elles des enchaînements d'exercices, un système de points acquis
par exercice réussi, un minutage des enchaînements d'exercice et une mémorisation de
l'utilisateur, permettant de lui proposer des solutions personnalisées en fonction de ses erreurs
récurrentes.
Selon les concepteurs du site, ces différents points seraient en projets et apparaîtraient peut être
dans la prochaine version de ce site vers la fin de l'année 2013.
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Partie 2 - Sujet n°2
Elaboration d'un parcours d'auto-apprentissage à partir de ressources pédagogiques sur Internet et/ou de CD-
Rom d'auto-apprentissage du FLE
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Situation d'enseignement : cours thématique sur l'histoire et l'histoire de l'art français à
l'Alliance Française de Pékin
Niveau : B1 à B2
A l'Alliance Française de Pékin, dans le cadre décrit précédemment ('3Descriptif de la
situation d'enseignement/apprentissage3), j'ai proposé et animé un atelier d'histoire de l'art
en France, ouvert à tous les étudiants ayant au moins le niveau B1 du CECR.
Pour ce cours, j'ai utilisé de nombreuses ressources pédagogiques, avec un tableau blanc
interactif (TBI) comme principal outil technique en présentiel. Via ce média j'ai pu
accéder à des ressources sur sites internet, des vidéos, et des reproductions de photos et
d'images. Pour des activités en dehors de la classe, organisées et accessibles via le site
web de l'Alliance Française et son interface intra « scholacloud », j'ai animé un blog dans
lequel j'ai posté des comptes rendus du cours et des liens pour prolonger les séquences en
présentiel et pour réaliser certaines tâches. J'y ai également proposé différents contenus à
télécharger, tels que des documents Powerpoint, des vidéos4, des ensembles d'images et
de reproductions.
Une caractéristique de cet atelier est qu'il n'aboutissait pas à une validation par un diplôme
ou la validation d'un niveau quel qu'il soit, mais qu'il pouvait permettre de progresser dans
la maîtrise de la langue tout en explorant un domaine culturel, ce qui était plus
ostensiblement l'objectif de l'atelier.
4 Il existe en effet un très grand nombre de vidéos très utiles pour illustrer des points précis du cours. La série la plus célèbre s'appelle « Palettes » (émission d'histoire de l'art qui passait sur ARTE dans les années 90, elle est disponible dans les médiathèques des instituts français sous forme de DVD, mais aussi en partie sur Youtube et Dailymotion). Beaucoup d'autres vidéos sont utiles, par exemple des extraits de « des racines et des ailes » des programmes culturels variés, etc...
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Du fait de l'absence d'un enjeu "académique", les motivations des étudiants étaient
différentes. L'apport pédagogique de ce cours résidait dans une meilleure connaissance de
la culture française, mais aussi dans un enrichissement du lexique et une pratique de la
langue utiles pour une pratique globale en vue de la progression vers des niveaux plus
élevés, type B1 avancé et B2.
La notion "d'atelier thématique", le thème - l'histoire et de l'histoire de l'art en France -
pour approfondir et diversifier leur parcours d'apprentissage du FLE, étaient bien perçus
des étudiants.
1- Contexte de la classe :
Pour cet atelier, il faut prendre en compte le fait que les étudiants peuvent avoir des
niveaux différents car plusieurs d'entre eux s'inscrivent pour son contenu culturel
indépendamment de l'apprentissage de la langue.
Dans notre contexte, environ un tiers des apprenants ont un profil « avancé », c'est à dire
qu'en dehors de leur bon niveau de français (B2), ils ont une réelle connaissance en
histoire de l'art - parfois un diplôme chinois d'histoire de l'art, ou divers diplômes
universitaires en sciences humaines, ou pour certains une pratique personnelle de la
peinture, ce qui peut leur faciliter la compréhension de notions et du vocabulaire
technique. Le reste des étudiants peut être de niveaux assez variés. Beaucoup n'ont aucune
connaissance de l'histoire de l'art, mais une grande envie de découvrir. D'autres sont venus
car ils avaient déjà essayé tous les autres cours de niveau avancé de l'Alliance Française,
et enfin d'autres cherchent surtout une culture générale sur la France, et pas forcément sur
l'art ni la peinture en particulier, mais plutôt un cours de « culture ».
Une partie de la classe recherche donc des cours "pointus", et l'autre une approche plus
générale. De ce fait, le professeur doit tenter d'harmoniser les contenus, et prévoir des
séquences pouvant correspondre aux différentes attentes des apprenants tout en observant
un parcours pédagogique cohérent.
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Pour ce cours, le plus simple était d'adopter un axe historique et chronologique que l'on
peut élargir en étant attentif aux différents intérêts et niveaux dans la classe, de manière à
intéresser tout le monde.
En effet les étudiants les plus « calés » en histoire de l'art ne le sont pas toujours autant en
français, et sont donc contents de travailler leur connaissance du français à partir
d'informations qu'ils connaissent déjà en chinois. Les étudiants ayant peu de
connaissances de la culture européenne sont contents de ne pas étudier que des tableaux et
de toucher un peu à tout. Pour cet atelier, il était ainsi intéressant d'élargir et de parler du
contexte historique, culturel, social, économique, politique, géographique, etc. des œuvres
d'art lors de leur création, et de ce fait faire des incursions dans l'histoire de France et la
culture française en général.
2 - Pertinence du travail autonome pour pallier l'hétérogénéité du groupe
Etant donné la diversité des niveaux et des intérêts j'ai essayé d'intégrer dans la
progression du cours un travail en autonomie, chez soi, en recourant à des ressources en
ligne, d'ordre pédagogique ou non didactisées. Ce travail avait un double objectif :
- Conforter des acquisitions de notions, lexiques, etc. abordés en classe
- Préparer à l'intervention en clase d'étudiants qui, culturellement d'une part (voir la
notion de "face" et la réserve afférente), et bien sûr par défaut de connaissances au
moment voulu.
Il s'est donc agit de constituer un blog de support de cours auquel les étudiants pouvaient
accéder en dehors des cours, depuis chez eux5.
5 Constitution du blog de support de cours : Le blog que j'ai utilisé pour ces séquences de cours est intégré à la plateforme « intra »utilisée par l'Alliance Française de Pékin (généré par le programme Scholacloud). J'ai également utilisé des supports de blogs externes sur la plateforme de blogs chinoise weibo. Comme support visuel de mon cours, j'ai utilisé des présentations Powerpoint, qui étaient disponibles en téléchargement sur la plateforme du cours après chaque leçon, ainsi que des vidéos que j'ai mises en ligne sur les plateformes de vidéo chinoise, Youku.com, les plateformes internationales étant censurées en Chine, afin que l'on puisse les regarder en cours sans risquer d’être bloqués, et surtout que les étudiants y accèdent depuis chez eux pour approfondir certains points.
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Il m'appartenait ensuite de guider chacun :
- en fonction de son niveau de langue et/ou de ses intérêts pour certains thèmes du
cours,
- au fur et à mesure des thèmes que nous abordions en cours.
Bien sûr la libre circulation parmi toutes les ressources était tout à fait possible.
Puis il importait d'exploiter dans le cours en présentiel, le travail que les étudiants avaient
fait de façon autonome, en donnant la possibilité à chacun d'intervenir dans le cours
suivant, même très brièvement, en utilisant des mots, une notion, une phrase … issus des
exercices d'auto-apprentissage.
Sources de textes et d'images
Des ressources facilement accessibles doivent venir éclairer le cours, ou aider à le
préparer, sous divers angles et de complexité variable pour pouvoir être adaptées aux
étudiants :
- Des ressources directes, par exemple wikipédia, ainsi que des extraits à sélectionner
sur des sites tels celui de la Réunion des musées nationaux : www.rmn.fr , du musée
du Louvre : www.louvre.fr et d'autres grands musées français, ou encore « panorama
de l'art » www.panoramadelart.com .
- Il existe également un grand nombre de sites pédagogiques tout à fait adéquats.
o Par exemple les catégories "pour enfants" des sites internet des musées de
France, qui, même pour des enfants, permettent d'avoir des idées et des
exemples d'activités de classe à adapter au public de l'atelier
o Beaucoup de sites touristiques (Arènes romaines, châteaux, etc...) ont des
applications "enfants" qui proposent des activités toutes prêtes à faire en classe
(la vie au temps des romains, etc.) ou en autonomie.
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3 - Exemple de cours et de parcours pédagogique
3.1 Déroulement d'un cours :
3.1.1 Supports de cours
Dans un premier temps il s'agit de collecter :
- des documents très variés autour de la période, d'un artiste, d'un genre …
- ainsi que des sites présentant des exercices, jeux, entraînements
o soit proches de ces thèmes, pour leur intérêt culturel
o soit d'enseignement du français mais se trouvant aborder des thèmes faisant
l'objet du cours.
Puis il faut structurer les séquences en présentiel afin d'insérer le travail que les étudiants
feront de façon autonome entre ces séquences, dans le déroulement général du cours.
3.1.2 Présentation et supports en classe
Textes et images sont affichés sur le TBI.
Les textes sont également distribués en classe, avec les termes de base du champ lexical
expliqués à la fin du texte dans un petit lexique. Par exemple : « peinture à l'huile »,
« clair-obscur », « vitrail », « trompe-l'œil » etc. Cela permet de préciser des termes utiles
dans la discussion qui suivra sur les images proposées.
Le texte est aussi disponible sur le blog du cours en téléchargement libre.
Début du cours : discussion, mention des sujets du cours précédents, questions.
Présentation des thèmes du jour. Montrer quelques images et représentation connues, les
analyser « à froid ».
Pour cela, utiliser le TBI et naviguer entre différentes images (photos de tableau, de
sculptures, de monuments) et clairement identifier dans la fenêtre de navigation du TBI
l'adresse Internet des images que nous utilisons, et qui peuvent être de plusieurs types :
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- soit l'adresse du site Internet que nous visitons (ce site peut être une ressource
pédagogique dédiée au FLE, à l'art, ou un site sans visée pédagogique)
- soit l'adresse sur le blog du cours, qui est accessible à tous les élèves via leur accès à
l'intranet, et au blog du cours accessible hors intranet.
Il est ainsi possible de naviguer en direct entre les ressources auxquelles ils pourront
accéder à tout moment par Internet.
3.1.3 Identification des besoins d'entraînement individuel
Dès les premières sessions, on fait en classe, et face au TBI, des tests de type quizz
culturels de façon à repérer les différents niveaux de langue, de culture des étudiants. Des
questionnements un peu plus poussés à partir d'images permettent d'affiner un peu ce
repérage.
Des questions-types sont proposées, qui peuvent servir ensuite de guide de lecture en
travail autonome.
Quelques exemples de questions posées à la classe lors du visionnage des images en
groupe classe :
- Que voyez-vous ici ? De quoi s'agit-il ? Quelle est cette histoire ? Qui sont ces
personnages ?
- Que font-ils ? A votre avis, à quoi pensent-ils ? Quelles sont les relations entre
eux ?
- A votre avis, pourquoi le peintre a-t-il choisi de peindre cela ?
- Comment pourriez-vous analyser la composition ?
- Quelle idée le peintre a-t-il voulu transmettre ici ?
- Qui est le peintre ? Quel est son style ? Quel est son caractère ?
Puis on passe à la présentation du peintre, de son œuvre, de son époque... et l'on visionne
des photos de ses œuvres.
Après cette séquence, les apprenants vont pouvoir continuer de travailler à domicile, ce
qu'ils font volontiers, stimulés par la possibilité d'accéder et "acquérir", via Internet, les
images qu'ils ont vues en classe. Dès le début ils sont encouragés à constituer des dossiers
27
numériques thématiques, qui peuvent ne contenir que des images, auxquelles ils peuvent
adjoindre des commentaires.
3.2 Exemples d'exercices à faire en autonomie
Etant donné le niveau hétérogène de la classe, je peux proposer, à l'issue des premières
séances, des exercices à faire chez soi à partir d'Internet, toujours sur un thème en relation
avec l'histoire de l'art. Cela permet aux apprenants les moins avancés en français de revoir
leurs bases sur des supports de cours, mais entre les cours.
Un exemple tiré du site http://peinturefle.free.fr/
La pratique du lexique de localisation spatiale et de description de la construction d'image
est très utile tôt dans le déroulement du cours, car elle sera très sollicitée par la suite pour
décrire les œuvres d'art proposées à l'analyse.
Ce même site Internet propose un exercice de mots mêlés qui permet d'aborder le
vocabulaire de base de la peinture :
28
Une autre partie du site www.peinturefle.free.fr, consacrée à l'analyse de tableau,
relativement rudimentaire, est néanmoins utile pour aider les apprenants à constituer des
mini-dossiers ou, en fonction du dynamisme de la classe, des présentations orales, ou tout
simplement pour qu'ils se préparent au cours suivant.
29
Une liste de questions est proposée sur le tableau, avec un lien vers le site où pourront être
collectées les informations pour les réponses (ex : louvre.fr) cette partie du site peut servir
de document de cours, mais elle a tout sons son sens dans le cadre d'un devoir à faire à la
maison. La page peut être intégrée directement dans un blog sous forme de lien, ou de
reprise des questions. Cette page peut également être visionnée au TBI afin que les
apprenants puissent ensuite la retrouver facilement à domicile car ils l'auront déjà vue en
classe.
Cette page, toute simple, permet de générer un grand nombre de questions qui seront
reprises en classe et explicitées.
3.3 Développement des notions de base
Les notions d'analyse de tableau et de formes et couleurs que nous allons utiliser tout au
long du programme de cours doivent être étudiées assez tôt pour pouvoir être sollicitées à
tout moment par la suite.
Pour cela, et afin de permettre aux apprenants de s'auto-approprier ces notions, nous
allons faciliter un travail en dehors du cours, avec par exemple, l'utilisation d'un site
comme www.bemberg-educatif.org.
L'utilisation du site peut être intégrée dans le cours avec une première présentation en
classe via le TBI, puis un repérage du lien et de sa localisation sur le blog du cours
d'histoire de l'art pour une utilisation individuelle par la suite.
Dans ce site, nous pouvons par exemple nous concentrer sur l'analyse de portrait. Dans un
premier temps, nous pouvons montrer le concept de couleurs froides/couleurs chaudes
avec cet écran :
30
La partie suivante du site : http://www.bemberg-educatif.org/sommaire/paysage.html
n'apporte pas beaucoup de vocabulaire nouveau mais pourra être utilisée en auto-
apprentissage afin d'expliquer les lignes de composition d'un tableau, notions qui seront
reprises très fréquemment dans la suite du cours.
La navigation par thème de peinture est également très intéressante, et la page suivante est
particulièrement utile :
Avec cet exercice simple, en auto-apprentissage, on peut aborder d'une manière ludique
plusieurs concepts autour de la nature-morte et de la symbolique des objets dans les
peintures de la Renaissance.
Après un travail autonome par l'apprenant à partir de ce site, et notamment pour vérifier
l'acquisition du vocabulaire et des concepts, on peut organiser une discussion en classe sur
le thème de la symbolique des objets. Cela peut être l'occasion d'une approche
interculturelle des représentations symboliques. Dans le cas des étudiants chinois cet
exercice prend tout son sens car il permet de créer des passerelles entre les deux cultures.
Les autres "jeux" proposés sur ce site sont également très exploitables (scène de genre,
énigme...). Le dernier lien sur cette page, « petite histoire de la peinture », permet à
31
l'apprenant de revoir les différentes périodes, et de vérifier qu'il a acquis des
connaissances.
Il importe de revenir sur ces connaissances en cours ensuite, d'une part pour les fixer,
mais aussi parce que l'apprenant ayant pris confiance en se préparant de façon autonome,
il interviendra plus volontiers en classe, ce qui est évidemment utile pour sa pratique de
l'oral. Ceci est particulièrement important dans le contexte culturel chinois où la notion de
"face" joue un rôle certain. Or il ne s'agit pas de perdre la face sur un point de culture
comme sur un aspect de langue. Ce dernier type d'exercice est donc valorisant pour
l'apprenant, tout en restant très simple :
3.4 Pour les plus avancés
En parallèle de ces exercices destinés à mettre à niveau les étudiants les moins avancés
dans une classe hétérogène, nous pouvons aussi utiliser les ressources proposées par le
site http://pourpre.com/ pour des étudiants d'un niveau de langue et de lexique plus élevé,
ou à une étape plus avancée du parcours pédagogique de l'ensemble du groupe. Sa
rubrique "jeux" http://pourpre.com/jeux/index.php# propose des "Divertissements en
couleurs" stimulants, à travailler en classe comme individuellement par la suite.
Le site se présente ainsi :
32
Ce site propose des articles consacrés à la couleur : le phénomène physique, la perception des couleurs, la langue française et la couleur, des questions-réponses, un glossaire, une présentation des principaux modèles et nuanciers de couleurs, quelques jeux, une sélection de liens...
On trouve sur ce site une analyse poussée du vocabulaire autour des couleurs, qui pourra
être utilisée pour la description plus détaillée de tableaux, notamment lors des cours plus
centrés sur la période impressionniste, où l'analyse de la couleur est fondamentale.
Le niveau de langue est assez élevé et risque de déconcerter certains apprenants, la partie
concernant l'accord des couleurs peut s'avérer utile :
http://pourpre.com/langue/accord.php, et la partie concernant les expressions permettra de
travailler sur l'aspect subjectif des couleurs dans la langue française, ce qui peut être utile
pour décoder certains tableaux : http://pourpre.com/langue/expressions.php
Le glossaire est également très avancé et permettra aux apprenants de comprendre les
termes les plus obscurs : http://pourpre.com/langue/glossaire.php
Un jeu plus facile d'accès, qui pourra être utile à l'ensemble de la classe porte sur les
expressions comportant une couleur : http://pourpre.com/jeux/expressions.php
Mais dans l'ensemble ce site reste difficile d'accès, et il faut préparer des activités
spécifiques afin de pouvoir en tirer tout le potentiel, en classe, comme en travail
autonome.
33
Les interactions entre le cours en présentiel et des phases d'auto-apprentissage sont
importantes et nécessaires pour que les effets du travail collectif et du travail individuel
s'additionnent.
4 Conclusion
Le schéma suivant se répète tout au long de l'atelier : les cours alternent avec un travail
autonome d'auto-apprentissage à partir de ressources pédagogiques portant sur le thème
de l'atelier, tout en amenant l'apprenant à améliorer certaines compétences linguistiques,.
Le fait que les ressources soient en ligne, accessibles via un blog dédié, ou directement
sur internet, plutôt qu'uniquement sous forme imprimée, est un atout considérable. Les
apprenants travaillent à leur rythme, individuellement, guidés par les indications que j'ai
pu leur donner en cours quant au niveau des ressources (ils peuvent toujours tenter de
s'exercer sur d'autres niveaux).
Ils peuvent revenir sur des thèmes traités depuis longtemps, retravailler des éléments de
langage a posteriori. Mais c'est aussi un moyen de leur donner de l'assurance, en
progressant individuellement, pour le cours qui suit :
- chaque cours reprenant en début de séquence pédagogique des éléments du cours
précédent, sous des formes diverses (images généralement), les apprenants ont l'occasion
d'intervenir après leurs "entraînements" personnels
- dans d'autres cas, sachant quel sera le thème, du cours, ils peuvent s'y préparer à partir
des ressources indiquées.
Il est clair que dans le cas de cet atelier précis, au public disparate, le recours à des
ressources même peu didactisées, est un atout considérable puisqu'il offre à chaque
apprenant la possibilité de travailler certains aspects séparément, et de progresser petit à
petit. Les progressions des apprenants sont parallèles les unes aux autres, souvent
parallèles à celle du groupe dans son ensemble, mais elles se rejoignent fréquemment au
cours d'activités en classe.
34
Le groupe sera un peu moins disparate linguistiquement à la fin de l'atelier, mais il aura
pu partager une expérience culturelle certaine, grâce au format numérique et sur réseau
des ressources, qui leur permet de se les approprier "physiquement" (le côté physique
étant leur propre terminal, mobile ou sur ordinateur) et de les partager avec le groupe.
A noter :
Un autre aspect intéressant de l'autonomie avec accès libre à des ressources
organisées, et qui n'est évidemment pas didactisé dans les supports, réside dans la
possibilité de regarder seul, longuement et au moment le plus approprié, certaines
œuvres est indispensable, par exemple des scènes religieuses, des tableaux violents
(du Caravage par exemple) et des représentations de la passion du christ, mais aussi
des nus et des représentations du corps humain. En effet, les étudiants n'adhèrent
parfois pas à l'œuvre et la jugent inutile et non digne d’être étudiée ou mise en
valeur.
Ce n'est pas le cas de tous, et dans une classe certains peuvent être parfaitement à
l'aise avec les concepts occidentaux, et d'autres, sans relation avec leur maîtrise du
français, peuvent aller jusqu'à exprimer une peur de la culture occidentale. Souvent,
on ne peut s'en rendre compte qu'après plusieurs cours seulement.
35
Partie 2 - Sujet n°3
Conception d'une tâche ou d'un scénario pédagogique à partir de sites Internet non destinés à l'usage du français
36
Les activités décrites ci-dessous sont conçues, comme les deux précédents sujets, dans le
contexte classes d'apprenants majoritairement chinois, dans le cadre des cours de l'Alliance
Française de Pékin.
NB. Pour réaliser ce scénario en Chine certaines conditions techniques doivent être
réunies dans la mesure où, par exemple, l'accès à Internet est très surveillé, le réseau
social Facebook interdit, etc. Les raisons et la façon de contourner ces difficultés
sont expliquées en annexe.
Le scénario pédagogique propose l'utilisation du programme Facebook pour provoquer des
interactions entre les apprenants, susciter des activités collaboratives et des recherches
d'information sur Internet. Il repose pour cela sur la création de "profils" (selon l'expression de
Facebook) individuels imaginaires, occasion de stimuler l'interaction entre les apprenants, et
d'une façon générale il recourt aux fonctionnalités classiques de ce réseau social et à ses
différents types et domaines de communication.
1 – Niveau de langue et objectifs visés :
Niveau :
A partir de A2 à B2, avec groupes homogènes.
Objectifs communicatifs :
- Raconter ses occupations
- Commenter les actions des autres élèves
- Aller chercher des informations sur Internet
- Analyser des contenus de vidéos et de sites web.
Objectifs linguistiques :
- Approfondir le vocabulaire propre au tourisme et aux loisirs.
- Utiliser les connecteurs du discours
Objectifs interculturels :
- Utiliser les réseaux sociaux en français
- Développer la connaissance des loisirs et des loisirs culturels français.
37
2. Première tâche à accomplir : créer un personnage imaginaire
Nous nous servons d'un programme permettant de regrouper et de synthétiser les tâches à
accomplir, de les suivre dans le temps et d'en faire évoluer le niveau en fonction de la
progression générale de l'apprenant.
Le principe est, pour chaque apprenant, de créer lui-même un profile fictif dans l'interface du
réseau social Facebook, de renseigner ce profil selon les critères et les rubriques définis par
Facebook, de produire des contenus, puis, pour l'enseignant de provoquer des interactions entre
les personnages représentés par les différents profils crées par les apprenants.
Modalités :
- En présentiel et à distance, selon les possibilités techniques de l'apprenant.
- Individuellement ou par groupe de deux par ordinateur, avec au minimum la
participation de deux à trois apprenants afin de générer une interaction suffisamment
variée.
- Accès à la salle informatique, à l'Internet, et dans le contexte chinois, recours à un
réseau privé virtuel (Virtual Private Network ,"VPN")6
Prérequis de l'activité :
Une salle multimédia, équipées de plusieurs postes accédant à Internet, et de casques audio pour
visionner des vidéos différentes sur chaque poste informatique.
L'activité doit s'effectuer individuellement dans un premier temps (création des profils) puis
peut se dérouler individuellement ou par deux pour des activités de narratives (raconter son
week-end par exemple, etc.).
6 En bref : un « VPN » est un programme qui permet d'utiliser d'autres adresses IP que celle de son ordinateur. Il peut être installé sur l'IP de l'ordinateur d'un particulier ou d'un téléphone portable, comme sur les adresses IP des ordinateurs d'une salle multimédia, surtout si celle-ci est sur un serveur commun qui partage le même IP. Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/VPN
38
Déroulement :
L'apprenant choisit un profil fictif, en respectant quelques notions et règles qui seront définies
selon la thématique et le niveau de l'exercice.
Cette étape s'inspire de la pratique qui consiste à donner des prénoms français aux élèves, en
allant un peu plus loin puisqu'il s'agira de développer un personnage plus ou moins complet
autour de leur profil fictif.
Ce personnage pourra n'être activé que pour la durée de l'activité ou de la session de cours (de
une à plusieurs semaines) ou être effacé de Facebook par la suite, ou encore conservé par
l'apprenant pour continuer d'interagir avec les autres apprenants en dehors des temps
d'apprentissage et des situations de cours.
Création d'un personnage fictif
Il faut tout d'abord créer un compte de messagerie pour chaque apprenant. Pour cela on peut
créer une nouvelle adresse de messagerie électronique (email), sur un serveur de messagerie
(type yahoo, hotmail, etc...).
Dans notre cas, nous allons utiliser l'adresse « [email protected] » mais
nous pouvons aussi utiliser d'autres adresses de messagerie, et notamment celle de l'élève s'il n'a
pas de compte Facebook qui lui soit déjà attaché. Comme c'est rarement le cas, une nouvelle
adresse email devra probablement être utilisée. Le professeur peut en créer quelques-unes à la
disposition des élèves, afin de gagner du temps au moment de la création des profils en classe. Il
peut également demander à ce que les élèves viennent en cours avec une adresse email dédiée
déjà prête.
� Cette étape, comme la suivante peuvent être préparées en amont :
Pour la création de ce profil fictif, nous allons présenter au préalable un petit scénario aux
élèves, précisant que le personnage qui les représentera est français et qu'ils doivent imaginer
des caractéristiques de base réalistes correspondant aux différentes rubriques du programme
Facebook.
- Les élèves auront à imaginer une image pour leur profil, et afin de stimuler leur
39
imagination, ils ne pourront pas utiliser leur propre photo, mais plutôt, comme c'est
très courant en Chine sur les réseaux sociaux, un avatar, au choix. Il peut s'agir d'une
image typique de ce que représente un ou une français ou française pour eux, ou de
l'image sous laquelle ils s'imaginent s'ils étaient français.
- Une fois ce personnage symbolique créé, ils ont à définir les caractéristiques de ce
personnage, à savoir : profession, situation de famille, ville (en France) où il habite,
traits de caractère négatifs et positifs, ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas.
Tous ces traits seront écrits dans un fichier séparé sous word, à côté de la photo les représentant,
afin de garder une trace en mémoire, ou de corriger et réparer si l'apprenant rencontre des
difficultés.
Il faut être vigilant et demander aux élèves de garder une certaine cohérence dans leur
description, de ne pas être trop fantaisiste pour garder un certain réalisme à la situation.
Avantage d'un personnage fictif par rapport à un profil réel.
Outre le cas spécifique à la Chine et aux pays où l'Internet est extrêmement surveillé, et où donc
un certain anonymat ou l'usage de pseudonymes et d'avatars sont très répandus, l'utilisation de
profils anonymes peut également permettre de se projeter plus facilement dans des activités
imaginaires et dans des jeux de rôles. Une fois certains traits de caractère définis par l'élève, le
fait de devoir s'y tenir ou de faire vivre ces traits peut être une source de créativité.
Par ailleurs, comme dans les manuels classiques où de nombreux jeux de rôle sont suggérés, la
capacité à imaginer se libère plus facilement via un personnage fictif. Cela peut être appliqué
non seulement au personnage mais à des thèmes de narration : un voyage imaginaire, des repas,
des événements divers, et même des amitiés imaginaires, comme nous le verrons.
Enfin, utiliser le profil "officiel" de l'élève pourrait interférer avec sa vie réelle.
Création et développement du compte Facebook fictif
A partir de leur compte email spécifique, les élèves peuvent désormais créer et remplir leur page
Facebook, avec l'image et tous les détails qu'ils ont mis au point précédemment.
40
Selon le niveau des élèves on utilise l'interface de Facebook en français, ou encore dans leur
langue. A partir de cette étape la langue de l'interface doit être le français (ce que l'on active
dans les "préférences techniques" de l'interface).
Les nombreuses questions posées par le programme Facebook concernant la vie privée, ici
imaginaire, de l'élève, sont l'occasion d'un processus plutôt créatif. Dans cet exemple, le nom
d'un compte tout prêt n'a pas encore été changé (« étudiant af un ») et nous avons pris l'image du
petit Nicolas, qui, bien qu'elle ne soit pas moderne permet de "meubler" avant que l'élève ne
trouve de lui-même une image qui lui soit plus personnelle.
Image 1 – profil utilisant un personnage fictif mais existant dans la littérature de
jeunesse française.
Autre élève :
Image 2 – idem.
41
Etape intermédiaire :
Image 3 : le profil est renseigné petit à petit
Ensuite, nous allons demander à tous les élèves de devenir "amis" les uns des autres, afin de
créer un groupe et organiser des interactions mutuelles.
Dans l'exemple présenté, nous pouvons à présent leur suggérer une activité de groupe, selon
leur niveau en français et leur capacité à s'impliquer dans l'activité. Par exemple pour un niveau
débutant/intermédiaire, s'il y a une ambiance amicale au sein du groupe et facilement ludique,
on peut les inviter à se comporter comme les élèves du « Petit Nicolas » (mais on peut aussi leur
proposer la même chose pour les détendre en cas contraire !)
Ils joueront ainsi un rôle qui peut être prédéfini, et l'enseignant pourra jouer le rôle de la
maîtresse ou du maître d'école.
Cela peut également être une première étape avant de passer à des choses plus sérieuses.
42
3 - Deuxième type de tâche : faire interagir le personnage avec d'autres
Objectif : une tâche commune à effectuer.
L'exemple repose sur série d'exercices avec des étudiants ayant adopté un profil plus adulte,
ou, l'ayant fait évoluer comme celui-ci-dessous (de façon un peu fantaisiste de la part de
l'apprenant) :
Image 4 : Nicolas le boulanger a vieilli…
Exercice numéro 1 : organiser un voyage touristique
Selon le niveau des élèves, la complexité de la destination touristique pourra varier. L'accent
sera mis sur l'utilisation des images, des vidéos, et de la fonction « mur » de Facebook.
43
Le voyage à Paris
Consignes : décrire son voyage et son itinéraire :
a) Comment se rendre à Paris ?
Tâche n°1 : selon le niveau du groupe et la durée de l'activité, trouver un site (plus simple) ou
trouver une vidéo (plus complexe) du moyen de transport et/ou de l'itinéraire et la poster sur son
mur, ajouter une description de son voyage pour accompagner la vidéo. La description peut être
plus ou moins longue, et comprendre des évènements plus ou moins mouvementés.
Tâche n°2 : demander aux autres élèves de commenter les publications des autres élèves, de
manière aussi cohérente et logique que possible.
b) Une visite touristique à Paris :
Même consigne : trouver une vidéo, des images, et des sites, des différents endroits que leur
personnage va visiter pendant son séjour à Paris (pendant un week-end par exemple).
Il faudra préciser la consigne, par exemple :
Vous partez à Paris pour un week-end, vous devez choisir des monuments, musées, ou
quartiers célèbres, à visiter. Pour chacun d'entre eux, vous devez poster des images, et au
moins deux vidéos (selon le niveau du groupe et le temps disponible), en français, liées aux
lieux que vous allez visiter.
Vous devrez aussi poster des commentaires sur chacun de vos messages, et des liens vers des
sites internet des lieux que vous visiterez.
Exemple : le Louvre : une vidéo en français liée au thème du Louvre, un site internet, et un
commentaire personnel.
Pour trouver une vidéo adéquate : vous pouvez consulter des sites de partage de vidéos en
ligne, comme Youtube ou Dailymotion, ou d'autres sites, à condition que la vidéo soit en
français.
44
Il peut s'agir d'une vidéo d'actualité, extraite du journal télévisé, d'un flash d'information. Il
peut s'agir d'une vidéo touristique, professionnelle, ou amateur. Le contenu doit en être
informatif.
Les commentaires : en imaginant une visite (fictive) de ce lieu, vous imaginerez les
circonstances dans lesquelles s'est déroulé votre voyage, ce que vous avez aimé, ou pas aimé.
Vous pouvez ajouter des anecdotes, des histoires personnelles, et des commentaires plus
généraux. Dans un premier temps vous commenterez vos propres publications, puis celles des
autres dans l'étape suivante.
Image 5 : commentaires de publications
c) Retour de voyage.
Tous les élèves sont « rentrés » de leur week-end virtuel, et ont achevé les tâches précédentes.
C'est maintenant le moment d'observer ce qu'ont fait les autres élèves, et d'aller voir sur leur
« mur » Facebook le récit de leur voyage.
45
Les commentaires
Chaque élève doit aller observer le mur des autres élèves, et laisser des commentaires sur les
différentes publications, messages et autres liens affichés sur leurs murs.
Ces messages peuvent être des questions, des commentaires positifs (ou négatifs). L'objectif est
de créer une dynamique de groupe, une synergie, et un "attachement" des élèves à leur
personnage fictif.
Dans leurs commentaires et jugements, ils doivent conserver une logique relative au voyage
effectué, mais aussi à la personnalité du personnage qu'ils auront choisi.
L'enseignant doit contrôler pendant cette phase les différents commentaires et publications (car
comme nous l'avons vu il est également virtuellement présent dans le groupe, sous un profil
créé spécialement) mais il doit aussi passer aux différents postes d'ordinateurs pour conseiller
individuellement les élèves.
Une fois le principe intégré et partagé par les différents élèves, l'exercice peut être décliné en
diverses tâches sur des activités concernant la vie de tous les jours, impliquant la recherche de
ressources sur Internet (non destinées à l'apprentissage du français) pour illustrer leurs activités.
Modération du professeur
Entre la première et la deuxième étape, il est important que le professeur modère les
commentaires, principalement en les corrigeant, et en aidant ceux qui n'arrivent pas à s'y
retrouver. Il peut le faire en présence dans la salle, mais aussi à distance dans le cas de devoir à
la maison car son profil est ajouté aux « amis » virtuel de l'élève. Il peut ainsi intervenir sur les
publications du mur, les commenter, corriger et encourager les élèves et les relancer quand ils
en ont besoin.
Selon le niveau de l'élève et la durée de la session, on peut avoir recourt à une présélection des
vidéos, en suggérant des liens ou des chaînes de vidéos (par exemple sur Youtube) ou en créant
une liste de vidéos déjà visionnées et accessibles au niveau de l'élève (par exemple créer soi-
même sa chaîne de vidéos touristiques sur Paris). On peut également donner à l'élève des liens
46
comme celui de l'office touristique de Paris ou de l'Ile de France, en vérifiant bien qu'ils
l'utilisent en français.
Exercice numéro 2 : les sorties en groupe
Exemple : le restaurant
Plusieurs élèves vont au restaurant, par petits groupes. Ils doivent trouver des éléments (images,
liens, vidéo) et les poster sur leur mur. Une vidéo est ici plus intéressante car est plus complexe
à sélectionner qu'une photo, et elle peut contenir des éléments variés voir inattendus, qu'il faudra
ensuite commenter, ou sur lesquels les autres élèves pourront poser des questions. On peut aussi
imposer le choix d'une vidéo en fonction du niveau des élèves.
Image 6 : Exemple de l'exercice du restaurant, avec intervention du professeur :
La sortie culturelle : On demande aux élèves d'imaginer une sortie culturelle : une exposition,
un musée.
La sortie de loisir : Même exercice, il peut s'agir d'une pièce de théâtre ou un film. Ils peuvent
poster un lien, des photos ou une vidéo.
47
Image 7 : Exemple de sortie de loisirs : discussion autour de la proposition de Paris-Plage :
L'activité peut se terminer à la fin de la séance, mais on peut conserver les personnages et les
comptes Facebook pour une utilisation ultérieure, les apprenants peuvent accéder à leurs
comptes et continuer les activités à la maison.
Si les apprenants ont accès à Facebook chez eux, on peut leur donner des activités à faire en
dehors de la classe.
Il est également possible de créer des groupes avec les comptes de ces élèves, pour mettre en
place des activités communes.
48
4 - Perspectives
A terme, pour ceux qui le désirent, la création d'un compte personnel entièrement en français
peut les aider à « franchir le pas » et à échanger avec des francophones, en rejoignant des
groupes de discussion liés à des intérêts spécifiques, sur Facebook. Mais cette fois-ci ils
pourront le faire avec leur propre profil s'ils le souhaitent.
Mais le personnage créé pour les interactions dans le cadre de la classe doit être conservé pour
cette seule utilisation, et il convient de limiter les demandes d'"amis" du monde extérieur, qui
pourraient interférer avec le déroulement des activités.
Rien ne les empêche ensuite de renouveler l'expérience avec leur profil réel. Mais ce type
d'interaction dépasse le cadre de l'activité encadrée et définie dans un contexte strictement
pédagogique.
NB. J'ai choisi d'analyser les interactions via les réseaux sociaux et les plateformes de micro-
blogging dans mon dossier de mémoire, et j'y développe plus en détail l'utilisation de
l'application « Wechat » sur smartphone avec des élèves chinois.
49
Table des matières
Partie 1 : Bref descriptif de la situation d'enseignement/apprentissage
1- L'Alliance Française de Pékin ................................................................................... 4
2- Les apprenants ............................................................................................................ 4
3- Offre de cours et équipement de l'Alliance Française de Pékin ............................... 5
Type de cours et situations d'enseignement choisis pour ce dossier ............................... 6
Particularités du contexte d'enseignement en Chine : censure et interculturel 7
L'interculturel ............................................................................................................. 7
La censure : ................................................................................................................ 7
Partie 2
1) Elaboration d'une fiche descriptive et critique d'un site ou d'une partie d'un site
d’apprentissage du FLE
1- Justification du choix : ............................................................................................. 10
2. Ergonomie ......................................................................................................................... 11
Caractéristiques en matière de confort et d’esthétique :................................................ 11
L’ergonomie en rapport avec la tâche à effectuer : ....................................................... 15
3 - Aides, rétroaction et conception pédagogique. .............................................................. 18
Modélisation : ................................................................................................................. 18
4 - Critique et propositions d’utilisation : ............................................................................ 18
50
2) Elaboration d'un parcours d'auto-apprentissage à partir de ressources pédagogiques
sur Internet et/ou de CD-Rom d'auto-apprentissage du FLE
1- Contexte de la classe : ...................................................................................................... 22
2 - Pertinence du travail autonome pour pallier l'hétérogénéité du groupe ........................ 23
3 - Exemple de cours et de parcours pédagogique .............................................................. 25
3.1 Déroulement d'un cours : ......................................................................................... 25
3.1.1 Supports de cours ............................................................................................ 25
3.1.2 Présentation et supports en classe ................................................................... 25
3.1.3 Identification des besoins d'entraînement individuel ..................................... 26
3.2 Exemples d'exercices à faire en autonomie ............................................................. 27
3.3 Développement des notions de base ........................................................................ 29
3.4 Pour les plus avancés................................................................................................ 31
4 Conclusion ......................................................................................................................... 33
3) Conception d'une tâche ou d'un scénario pédagogique à partir de sites Internet non
destinés à l'usage du français
1 – Niveau de langue et objectifs visés : ............................................................................. 36
Niveau : ........................................................................................................................... 36
Objectifs communicatifs : .............................................................................................. 36
Objectifs linguistiques : .................................................................................................. 36
51
Objectifs interculturels : ................................................................................................. 36
2. Première tâche à accomplir : créer un personnage imaginaire ........................................ 37
Modalités : ...................................................................................................................... 37
Prérequis de l'activité : ................................................................................................... 37
Déroulement : ................................................................................................................. 38
Création d'un personnage fictif ................................................................................ 38
3 - Deuxième type de tâche : faire interagir le personnage avec d'autres ........................... 42
Objectif : une tâche commune à effectuer. .................................................................... 42
Exercice numéro 1 : organiser un voyage touristique ............................................. 42
Les commentaires ........................................................................................................... 45
Modération du professeur .............................................................................................. 45
Exercice numéro 2 : les sorties en groupe ............................................................... 46
4 - Perspectives ..................................................................................................................... 48
Annexe : Rappel des contraintes propres au contexte chinois : .................................... 52
52
Annexe : Rappel des contraintes propres au contexte chinois :
Le développement des activités décrites dans ce dossier peut être limité par certaines
contraintes liées au contexte particulier chinois, contraintes qui peuvent toutefois être
contournées sans difficulté majeure.
Mais ces activités peuvent être mises en œuvre sans aucun problème technique dans les pays
qui ne censurent pas certains accès à l'internet.
Il convient d'expliquer brièvement la situation particulière de la Chine dans l'utilisation
d'Internet :
Le pays est en effet soumis à une censure politique et technologique très forte, qui rend
l'utilisation de l'Internet plus compliquée. De nombreux réseaux sociaux sont bloqués ainsi que
des sites de diffusion de vidéos. De ce fait, la plupart des grands programmes et interfaces de
communication fonctionnant ailleurs sur le globe sont remplacés par des versions chinoises,
calquées sur les versions internationales. On peut noter que dans certains cas les versions
chinoises possèdent des fonctionnalités plus avancées que celles des versions originales.
Sans développer plus avant, nous pouvons évoquer que la raison de cette censure est à la fois
économique (protectionnisme et blocage du marché afin de développer des versions nationales
des programmes, à l'identique le plus souvent) et politique (tous les échanges sur les réseaux
sociaux sont observés, filtrés et censurés par des unités de contrôle formées spécialement). Le
réseau Internet chinois est ainsi protégé du réseau extérieur par ce qui est surnommé en anglais
« The great chinese firewall ».
Les chinois ont développé plusieurs façons de répondre à cette situation de censure : tout
d'abord ils font un grand usage des programmes dits « VPN » qui permettent de contourner la
censure et d'autre part ils ont une grande habitude de l'anonymat sur internet, qui se manifeste
par le fait que les chinois connectés possèdent souvent plusieurs comptes sur les réseaux
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sociaux, certains avec leur nom officiel, et d'autres sous de multiples pseudonymes qui varient
selon les situations et les contextes.
D'autre part, comme nous l'avons vu dans le descriptif de la situation d'enseignement, le
contexte socioculturel chinois fait que les élèves s'expriment avec une certaine réserve en
classe, et cette réserve trouve souvent son exutoire sur les supports virtuels, où de nombreux
chinois peuvent ainsi s'exprimer et se libérer (« se lâcher » diraient certains) de façon
anonyme.
Il existe de ce fait de très nombreuses applications de micro-blogging et autres, où les chinois
jouent souvent à s'inventer une autre identité et un autre profil, et se permettent aussi de
communiquer plus librement. La quasi addiction des internautes chinois à ces applications est
extrêmement forte, quel que soit le terminal utilisé (ordinateur, téléphone mobile ...). Cette
addiction, s'explique également par le comportement réservé et la notion de "face", comme
nous l'avons expliqué brièvement dans le premier chapitre de description de la situation
d'apprentissage.
Ma proposition de scénario pédagogique va donc utiliser un média qui s'inscrit dans une
pratique qui est familière à l'apprenant, tout en développant une dimension pédagogique
intéressante pour lui.
Comme nous l'avons vu, l'utilisation de Facebook est censurée en Chine par le gouvernement,
mais il existe de nombreux réseaux sociaux qui en sont des imitations chinoises et qui
remplissent exactement les mêmes fonctions.
Cependant, avec l'utilisation d'un VPN, l'utilisation de Facebook est techniquement possible et
même répandue en Chine.
A l'Alliance Française de Pékin nous avions installé ce programme, afin notamment de pouvoir
accéder à des sites des ressources simples en classe comme Dailymotion, Youtube et Google
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(avec notamment Google image) sur le Tableau Blanc Interactif (TBI), sites en effet bloqués
habituellement par la censure chinoise.
Ce type d'exercice, dans le contexte chinois, est applicable dans une salle multimédia d'une
école de langue, à condition qu'elle soit équipée de VPN, ce qui est le cas dans les Alliances
Française, mais ne l'est pas dans les universités d'état chinoises, où l'accès à des sites sur
internet extérieurs à la Chine est encore plus contrôlé.
Dans le cas d'un environnement censuré, cet exercice peut être réalisé avec Renren, l'équivalent
de Facebook en Chine, ou d'autres versions chinoises de Facebook.
L'accès à la vidéo se fera alors via la copie chinoise de Youtube, Youku, et à certains sites
d'information (comme TV5) dont l'accès est possible.
Dans l'exemple que j'ai choisi, nous partons du présupposé qu'au moins la salle multimédia
possède un accès à l'internet non censuré, et que les élèves ont également un accès libre chez
eux, ce qui peut leur permettre de continuer l'exercice et l'émulation collective en dehors des
cours.