Dossier de diffusion - salle-europe.colmar.fr
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Dossier de diffusion
Petites morts
Compagnie Les oreilles et la queue
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Conception, Ă©criture et jeu : CĂ©cile Gheerbrant
Chorégraphie et danse : Sébastien Vela Lopez
Mise en scĂšne : Catriona Morrison
Regard clownesque : François Small
LumiĂšre : Ben Diafora
Son : Sarah Brabo-Durand
Accessoires, décor et régie générale : Olivier Aguilar
Costumes : Aude Koegler
Accessoires au crochet : Marie-ThérÚse Murro
RĂ©gie : Marie-Jeanne Assayag-Lion / Olivier Aguilar
Production, administration et photos : AgnĂšs Weill
Diffusion : Mathilde Bonhomme
Production : Compagnie Les oreilles et la queueCoproduction : Le Prato, pÎle national cirque - LilleAccueil en résidence : Taps à Strasbourg, Centre culturel Pablo Picasso à Homécourt, Le Diapason à VendenheimSoutiens : DRAC Grand Est, Région Grand Est, Ville de Strasbourg
La compagnie bĂ©nĂ©ficie dâune convention dâaccompagnement de la RĂ©gion Grand Est, au titre du dĂ©veloppement triennal des Ă©quipes artistiques pour la pĂ©riode 2018-2020
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Sommaire
Pitch
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Entretien avec
CĂ©cile Gheerbrant
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Le mot de
Catriona Morrison
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Bonus
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La compagnie
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LâĂ©quipe
page 20
Contacts
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Pitch
Une clown Ă lâavant-scĂšne sur une chaise. ChĆur enfant, elle va nous parler mais⊠ça ne sort pas. Et voilĂ que câest elle qui sort. Il nây a quâune seule issue, une porte rouge framboise.On la retrouve de lâautre cĂŽtĂ©. Mais est-ce la mĂȘme ? Tirant un aspirateur rĂ©calcitrant, Ă prĂ©sent elle semble avoir cent ans. Et elle ne nous voit plus, toute entiĂšre tendue vers une action unique, un but ultime : aspirer un tas de poussiĂšre, ou de cendres, au bout de la route. Interminable suspens dictĂ© par le rythme de son trĂšs trĂšs vieux corps. La faille vient du cĆur, elle appelle Ă lâaide, frotte sa dĂ©tresse Ă la lampe faiblarde dâun quotidien qui chancelle. Un gĂ©nie apparaĂźt. Souvenir lointain, ange magicien ? Il ranime os, muscles et artĂšres jusquâau plaisir ultime dâune derniĂšre danse. Qui traverse les mondes, les Ăąges, les identitĂ©s et le temps. Qui nous entraĂźne dans les mĂ©andres du cerveau de cette drĂŽle de crĂ©ature. Faire du toboggan. Faire du trampoline dâun neurone Ă lâautre. Stagner dans son quotidien. Ouvrir la porte de ses fantasmes. Se faire aspirer par son cyclone Ă©motionnel. Clown centenaire ou nourrissonne ? Future ou passĂ©e ? ArrivĂ©e ou partie ? Seule ou accompagnĂ©e ? HĂ©roĂŻne de ses rĂȘves, aventuriĂšre de son intimitĂ©, elle inspire, expire, empire sous nos yeux. Entre burlesque minimaliste et Grand Guignol, danse expressionniste et cartoon dĂ©glinguĂ©.Jouir, partir ; Partir, danser peut-ĂȘtre ? Tout ça ne tient quâĂ un fil ⊠de haricot vert !
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Entretien avec CĂ©cile Gheerbrant, Ă©criture, conception et jeu
Dans Petite morts on ne reconnaĂźt pas vraiment Mademoiselle Maria K, clown et tragĂ©dienne de rue et figure emblĂ©matique de la compagnie, pourquoi ce choix ?Oui câest vrai. Mademoiselle Maria K nâest pas au casting. Avec cette crĂ©ation, sans quitter ma terre clownesque, jâai eu envie de remettre les compteurs Ă zĂ©ro en mâĂ©cartant de ma zone de confort qui chez moi, passe par la dextĂ©ritĂ© verbale. Jâavais besoin dâaller ailleurs, de me surprendre moi-mĂȘme. Mais nous nâavons pas mis Maria K au placard bien sĂ»r ! Elle continue sa vie sur dâautres spectacles, notamment en rue avec ses Petits Impromptus. Ceci dit on ne se dĂ©barrasse pas dâelle si facilement et ceux qui la connaissent disent la retrouver par petites touches dans Petites Morts, dans les moments dâinteractivitĂ© par exemple. Et il reste son nez et un clin dâĆil Ă son bonnet bleu !
Et du coup, en quoi ce spectacle est-il diffĂ©rent de vos prĂ©cĂ©dentes crĂ©ations en salle ?Lâabsence de thĂ©matique au dĂ©part a fait que nous avons explorĂ© des mondes trĂšs diffĂ©rents, que ce soit sur les sujets abordĂ©s ou les genres traversĂ©s. Et lâabsence dâidentitĂ© prĂ©dĂ©finie pour SĂ©bastien et moi a permis beaucoup de souplesse. Et au final il y a une cohĂ©rence narrative qui relie ce qui paraissait dĂ©cousu.
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Pouvez-vous nous en dire plus sur les thĂšmes justement ?Le thĂšme le plus Ă©vident, câest la traversĂ©e des Ăąges de la vie. Elle est plutĂŽt bien balisĂ©e au dĂ©but du spectacle. Il y a la clown jeune en avant-scĂšne qui a un rĂŽle de narratrice ou de chĆur, avec une adresse directe au public. Il y a une porte bien visible, et quand elle la franchit, il y a une ellipse chronologique : elle passe de lâautre cĂŽtĂ© du plateau, devient trĂšs vieille et ne semble plus voir les spectateurs qui assistent Ă des scĂšnes de son quotidien derriĂšre le 4Ăšme mur. On est dans un registre burlesque mais trĂšs ralenti : Ă cause du grand Ăąge, tout est compliquĂ©. Se dĂ©placer, passer lâaspirateur, ouvrir une boĂźte de conserve, se souvenir. Câest trĂšs Ă©mouvant aussi.Puis plus le spectacle avance, plus il y a une porositĂ© entre les Ăąges. On retrouve lâenfant chez la vieille et vice-versa et on bascule dans une introspection onirique et intime. Ces glissements sont amenĂ©s en partie dans les scĂšnes avec SĂ©bastien. Jâai appelĂ© sa prĂ©sence « lâApparition » car elle a un statut irrĂ©el. Et mouvant. On y voit tour Ă tour un ange, un mari dĂ©funt, un amant disparu, un double, un infirmier, un fils, un pĂšreâŠ
Mais dans une des scĂšnes, lâange devient dĂ©mon ..Oui il devient monstrueux. Est-il la face sombre de la clown, un agresseur, un Ă©poux violent, ou bien un fantasme ? Cela donne une course poursuite franchement grand guignolesque aux allures de cinĂ©ma muet.
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Et puis il y a le passage Ă lâintĂ©rieur de lâaspirateur ? Oui, lĂ on est rĂ©solument dans un univers BD et cartoon assez rĂ©jouissant !
Et le titre Petites morts ? Ce nâest pas trĂšs vendeur , non ?(Rires). Le mot mort nâest effectivement pas trĂšs sexy ! Mais la petite mort au sens littĂ©raire, câest un orgasme, câest donc quelque chose de plutĂŽt sympathique et ⊠sexy !Et on peut parler aussi de petite mort quand il y a un renoncement, Ă une idĂ©e, Ă un dĂ©sir, voire un idĂ©al. Ou encore une sĂ©paration. Tout cela peut ĂȘtre vu dans le spectacle : il y a lâenfance quâon quitte, puis la mĂšre qui quitte ses enfants parce quâils sont grands, la sĂ©paration amoureuse ou mĂȘme lâartiste qui a le trac, qui doute, qui veut renoncerâŠ
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Et puis bien sĂ»r il y a le deuil⊠Oui il y a LA Mort, celle qui fout la trouille ! Mais il y a lâadjectif « petite » qui en rĂ©duit la portĂ©e, avec une sorte de morgue bravache. Et on lâa mise au pluriel. Dâune part parce que la clown meurt Ă rĂ©pĂ©tition pendant le spectacle (un des rares points communs avec Mademoiselle Maria K, tragĂ©dienne de rue, pour qui mourir fait partie du boulot, câest son « training tragique ») et, dâautre part, parce que chaque spectat.rice.eur y voit ce quâil.elle a envie dây voir.
Tous les sens restent volontairement ouverts alors ?Oui jây tiens beaucoup et cela se confirme au fil des reprĂ©sentations : chacun.e y voit ce qui lui appartient. Certain.e.s ne retiennent que ce qui les a fait rire, dâautres sortent complĂštement chamboulĂ©.e.s. Et souvent tout cela Ă la fois.
Comment la clown et le danseur hip hop ont-ils trouvĂ© un terrain commun ?TrĂšs vite il a Ă©tĂ© Ă©vident que la prĂ©sence du danseur renouvelait lâunivers de la clown et que SĂ©bastien Vela Lopez serait avec moi sur le plateau. Le dĂ©saxage du corps que propose le hip hop et la poĂ©sie qui sâen dĂ©gage, donnent une Ă©trangetĂ© au corps. Ils ont Ă©largi et enrichi mon univers clownesque. La prĂ©sence de SĂ©bastien amĂšne tout un monde que je nâaurais jamais pu faire exister seule, que ce soit avec ou sans les mots. Ensemble nous faisons dĂ©coller lâimaginaire de façon immĂ©diate.
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Quelle a Ă©tĂ© la genĂšse de ce spectacle en terme dâĂ©criture ?Mon Ă©criture a toujours pris racine sur le plateau, en partant de lâimprovisation, du verbe. Mais sur les projets prĂ©cĂ©dents, je dĂ©marrais avec un thĂšme, un parcours, voire un synopsis. Et puis jâai mis en scĂšne La derniĂšre bande. Cette traversĂ©e chez Beckett nous a profondĂ©ment marquĂ©s. Dans cette piĂšce le rythme et la tension sont donnĂ©s par le silence et la lenteur. Deux entitĂ©s qui terrorisent les acteurs. Et les clowns encore plus. Jâai voulu prendre ce risque de dĂ©marrer lâĂ©criture sans prĂ©mĂ©ditation. Sans titre. Sans paroles au dĂ©part. Mais avec du corps, le plus possible. Alors travailler le mouvement. Peut-ĂȘtre jusquâĂ la danse. Un solo. Mais peut-ĂȘtre pas⊠Et jâai eu la grande de chance quâune Ă©quipe me suive dans cet inconnu total. Et que des lieux nous fassent confiance dĂšs le dĂ©part en permettant Ă la production de se monter.
Et concrĂštement comment se sont dĂ©roulĂ©es les rĂ©pĂ©titions ?Nous nous sommes mis au travail, en accueillant le vide, en faisant confiance au prĂ©sent, Ă lâespace, aux outils, aux sons du moment dans les lieux qui ont accueilli nos rĂ©pĂ©titions nomades. LĂ une chaise, ailleurs un aspirateur. Ici le piaillement assourdissant des oiseaux de lâĂ©tĂ©, lĂ -bas lâaraignĂ©e gĂ©ante tapie dans la fraicheur humide de lâautomne⊠Parfois Catriona lançait un mot banal, un objet insignifiant ou une question existentielle ! Elle connaĂźt la place si particuliĂšre de conceptrice-actrice-auteur. Elle lâa
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vĂ©cue sur toutes les crĂ©ations de sa compagnie. Et de fait elle connaĂźt la place de metteur en scĂšne accompagnant ce genre de projet, une place Ă inventer : dĂ©stabilisation rassurante et soliditĂ© Ă©lastique. ⊠Dans notre besace Ă mi-parcours, des heures dâimprovisation. Certaines Ă©mergeaient au dessus de la poubelle de maniĂšre Ă©vidente mais⊠avec un rapport entre elles qui lâĂ©tait beaucoup moins !
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Alors comment les liens et les sens ont-ils Ă©mergĂ© ? A mi-parcours des huit semaines de rĂ©pĂ©tition, jâai eu un dĂ©clic grĂące Ă une autre connexion improbable : jâai Ă©tĂ© amenĂ©e Ă mâimmerger dans la biographie dâAlain Bashung. Je connaissais bien son Ćuvre mais moins son procĂ©dĂ© dâĂ©criture, mĂ©lange dâintuition, de lente dĂ©cantation, de couches, sous-couches et collages trĂšs personnel mais issu dâune gestation collective absolument essentielle et rĂ©inventĂ©e Ă chaque album. Dâailleurs, comme Beckett, Bashung travaille par Ă©vocation et non par rĂ©solution et laisse Ă lâauditeur toute la place pour faire dĂ©coller les sens. La clown de Petites morts lui doit une identitĂ©, cachĂ©e puisquâelle nâest pas citĂ©e, je nâai pas trouvĂ© de nĂ©cessitĂ© Ă ce quâelle la dĂ©cline pendant le spectacle : Madame Noire Demondes *.Puis nous avons laissĂ© passer lâĂ©tĂ©, lâautomne et les liens peu Ă peu ont Ă©mergĂ© de maniĂšre chaotique et naturelle. Jâai eu lâidĂ©e de dĂ©couper une des improvisations comme un chĆur, en la morcelant et en lâutilisant pour ponctuer le spectacle comme un repĂšre narratif. Câest la sĂ©rie sur la chaise oĂč la clown annonce quâelle va partir mais y revient sans cesse. Dâautres assemblages ont trouvĂ© des passerelles par le biais des contraintes techniques, esthĂ©tiques, qui nous ont bien pris la tĂȘte (rires) mais que nous avons fini par transformer en une autre possibilitĂ© dâinventer. Parfois, souvent, en faisant le deuil dâune idĂ©e pour trouver un autre chemin qui simplifiait le trajet et permettait dâĂ©largir les sens. Par exemple cette porte, qui au dĂ©but est la porte du temps. * En rĂ©fĂ©rence au titre Noir De Monde sur lâalbum Lâimprudence
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Plus tard elle devient celle du subconscient. Au contraire dans une autre scĂšne, elle lui permet de se mettre Ă distance de lâagitation de son cerveau et de regarder dans sa tĂȘte. Et finalement on sâamuse Ă casser la symbolique et cette porte devient simplement ⊠une porte !
Quelle est la place du travail en Ă©quipe dans un projet si singulier ?Une place essentielle. Pas facile Ă trouver, pour chacun de ses membres dâailleurs. Mais ça fait partie du processus : le clown nâest pas un promeneur, câest un explorateur. Et il lui faut des guides pour choisir son chemin car lâĂ©toile quâil suit pour se repĂ©rer est un peu bipolaire ! Mais ils ne sont pas lĂ pour lui tenir la main pendant tout le voyage. Ni pour le laisser prendre une route quâil a consciencieusement Ă©tudiĂ©e. Ce sont des guides sauveteurs. Qui le laissent se perdre pour oser sâaventurer au fond « des gouffres avides » et sur les « continents Ă la dĂ©rive » **. Qui le laissent accueillir les surprises, les imprĂ©vus en lui pointant les traces et indices qui lui permettront de trouver lâimprudence dâaffronter les obstacles en jonglant entre contrainte et libertĂ©.
** En rĂ©fĂ©rence au titre LâirrĂ©el sur lâalbum Lâimprudence
Comment avez-vous composĂ© avec ce paradoxe ?Avec Petites morts, jâai souhaitĂ© laisser la contrainte venir Ă moi, comme une Ă©vidence. Impossible Ă contourner. PlutĂŽt que de la poser comme balise de dĂ©part. A lâheure de la maturitĂ©, jâai souhaitĂ© mâoffrir un voyage initiatique finalement. Pas pour que la clown devienne autre. Mais plutĂŽt pour quâelle se rĂ©vĂšle Ă elle-mĂȘme.
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Le mot de Catriona Morrison, mise en scĂšne
Mettre en scĂšne la rencontre dâune clown, jadis bavarde, et dâun danseur hip-hop est une tĂąche tout Ă fait particuliĂšre, surtout lorsque le point de dĂ©part est rien. Non pas le rien comme sujet en soi, mais tout simplement commencer sans idĂ©e aucune : il sâagit de servir de guide, alors quâon ne connait pas soi-mĂȘme le chemin, afin dâaider les interprĂštes Ă trouver par eux-mĂȘme le leur. Si CĂ©cile, conceptrice du projet, savait pertinemment oĂč elle ne voulait pas aller, elle ne savait pas dâavantage quelle direction prendre... et câĂ©tait cela notre pari : aller explorer dâautres contrĂ©es que celles quâelle connaissait. Au fur et Ă mesure dâun processus fait de mĂ©andres, de doutes et de trouvailles, il a fallu accepter de ne pas comprendre immĂ©diatement comment lier des petites certitudes qui apparaissaient de façon isolĂ©e, afin de laisser Ă©merger, puis de thĂ©Ăątraliser, les sens cachĂ©s de lâinconscient.
Est apparue une clown habitĂ©e de paradoxes : elle souhaite partir mais choisit de rester, elle veut ĂȘtre seule mais a besoin de lâautre, elle cherche des mots mais se met plutĂŽt Ă danser. Elle est vieille, jeune, raide, agile, douce et aigre. Elle est sobre tout en se laissant porter par ses fantasmes. Elle vient Ă la rencontre du public puis, aussitĂŽt, le quitte.
Dans son univers, un peu comme dans celui dâAlice au Pays des Merveilles, les objets peuvent changer de
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taille, le rythme, se dilater ou se resserrer, et la clown, chevaucher le temps.Un danseur entre et trouble sa solitude. Qui est-il ? Leur rapport à facettes multiples est tissé de moments de tendresse, mais aussi de peurs enfouies.
Ce nâest probablement quâau moment des reprĂ©sentations que nous verrons vraiment notre ouvrage, et cela grĂące Ă la rencontre attendue avec les spectateurs.
Janvier 2020
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Bonus
LâIrĂ©el Alain Bashung/Jean Fauque
Continents Ă la dĂ©rive Qui m'aime me suive Gouffres avides Tendez-moi la main RĂȘves et ravins RĂšglent nos moulins Calent nos chagrins Le temps Ă©crit sa musique Sur des portĂ©es disparues (...)
Je suis venu te dire que je mâen vaisSerge Gainsbourg
Je suis venu te dire que je mâen vaisEt tes larmes nây pourront rien changerComme dit si bien Verlaine Au vent mauvaisJe suis venu te dire que je mâen vaisTu te souviens des jours anciens et tu pleuresTu suffoques, tu blĂȘmis Ă prĂ©sent quâa sonnĂ© lâheureDes adieux Ă jamais (âŠ)
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La compagnie Les oreilles et la queue
La compagnie Les oreilles et la queue a Ă©tĂ© fondĂ©e par CĂ©cile Gheerbrant en 2007.Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e autour de lâidentitĂ© remarquable et remarquĂ©e de Mademoiselle Maria K, clown et tragĂ©dienne de rue. NĂ©e au CNAC deux ans auparavant, elle est portĂ©e par CĂ©cile Gheerbrant directrice artistique, et est Ă©levĂ©e (dans les deux sens du terme !) avec patience et exigence par Annick Savonnet et François Small, respectivement metteure en scĂšne et conseil clownesque des spectacles oĂč elle apparait. Mademoiselle Maria K a Ă©voluĂ© et prouvĂ© la grande richesse du clown et son adaptabilitĂ© Ă bien des terrains de jeux et des publics, sa capacitĂ© Ă aborder et absorber bien des matiĂšres et des sujets avec une saine et rĂ©jouissante distance. Le caractĂšre clownesque et burlesque de la compagnie est et demeure son identitĂ© premiĂšre mais lâexplorer dans toute sa richesse est un long chemin. Pour ne pas sâessouffler, pour ne pas sâarrĂȘter Ă mi-parcours, il nous semble salutaire de sây engouffrer totalement, pleinement puis de savoir sâen extraire parfois. Aller ailleurs pour mieux y revenir; cela a permis quelques beaux dĂ©tours chez Beckett ou encore dans le polar amĂ©ricain ...
Lâensemble des spectacles est Ă retrouver sur :www.compagnie-lesoreillesetlaqueue.fr
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CĂ©cile Gheerbrant, conception, Ă©criture et jeu
Clown, comĂ©dienne, metteur en scĂšne, formĂ©e au Conservatoire National de RĂ©gion de Lille, elle dĂ©couvre le travail du clown avec Gilles Defacque (Le Prato-Lille), et transforme lâessai avec StĂ©phanie Hennequin.Au CNAC de ChĂąlons en Champagne, elle suit la formation « lâacteur clown » coordonnĂ©e par Paul-AndrĂ© Sagel. Câest lĂ que nait Mademoiselle Maria K, clown et tragĂ©dienne de rue, en 2005.CĂ©cile Gheerbrant fonde la Compagnie Les oreilles et la queue en 2007. Depuis, son activitĂ© et ses choix artistiques sont Ă©troitement liĂ©s Ă la vie de la compagnie (cf. page 19).Elle a Ă©tĂ© artiste associĂ©e au Taps (Strasbourg) de 2007 Ă 2009, Ă lâEspace Culturel de Vendenheim en 2013-14 et aux Sentiers du ThĂ©Ăątre (Beinheim) en 2015-16.Mais il lui arrive Ă©galement de vivre dâautres compagnonnages artistiques avec Catherine JavaloyĂšs (Compagnie du Talon Rouge), Delphine CrubĂ©zy (ActĂ©mo ThĂ©Ăątre), Jean-Luc Falbriard (Le Kafteur), le Collectif clowns Les Vendredi⊠En juin 2018 elle a mis en scĂšne DerriĂšre la luette des Voix de Strasâ (direction Catherine Bolzinger) crĂ©Ă© Ă lâOpĂ©ra de Reims et co produit par le CNCM CĂ©sarĂ©.Elle travaille Ă©galement Ă la transmission de lâart clownesque auprĂšs de lycĂ©ens et collĂ©giens, Ă©tudiants en Arts du Spectacle et comme formatrice auprĂšs dâacteurs professionnels ou amateurs.
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Catriona Morrison, mise en scĂšne
ComĂ©dienne, metteur en scĂšne et auteur franco-britannique, elle se forme Ă Londres Ă LAMDA (London Academy of Music and Dramatic Art). Elle est artiste associĂ©e Ă lâAtelier du Rhin, Centre Dramatique RĂ©gional dâAlsace (actuelle ComĂ©die De lâEst), dirigĂ© par Matthew Jocelyn. En 2008, elle crĂ©e la compagnie Verticale et joue Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre SimĂ©on, mis en scĂšne par Yves Lenoir. Viendront ensuite Bang Bang - pour ValĂ©rie (a teen clown story) en corĂ©alisation avec le collectif Les Octavio, Miranda et le trou noir dont elle signe le texte et la mise en scĂšne. En 2018, elle Ă©crit et joue dans I Kiss You ou l'hĂ©tĂ©roglossie du bilinguisme, mise en scĂšne par Laurent Crovella.Elle joue Ă©galement avec Le Fil Rouge ThĂ©Ăątre (Eve Ledig), Ici et Maintenant ThĂ©Ăątre (Christine Berg), Le fils du grand rĂ©seau (Pierre Guillois) et la Compagnie les Rives de l'Ill (Thomas Ress).
En juin 2016 elle obtient un Master 2 en études de traduction (Portsmouth University, UK). Pour ce faire, elle écrit un mémoire autour de l'auto-traduction dramatique. Elle a traduit Les caissiÚres sont moches de Pierre Guillois, ainsi que Le président, la journaliste et rien et Le Grand Animal de Pascal Adam.
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Sébastien Vela Lopez, chorégraphie et danse
Il rencontre la danse en 1989 Ă Strasbourg. En 1994 il fait une formation de cirque et dâaccrobatie avec la structure ĂtĂ© Jeune. En 1995 il co crĂ©Ă© la Compagnie Magic Electro. En 2002 avec Effets, il prend la direction artistique de sa premiĂšre crĂ©ation. ParallĂšlement Ă son investissement dans la Compagnie Magic Electro, SĂ©bastien Vela Lopez enrichit son parcours personnel et professionnel par des expĂ©riences singuliĂšres dans dâautres formations. Il travaille de1996 Ă 2013 avec Kader Atou (CCN de La Rochelle, Compagnie Accrorap) sur une dizaine de crĂ©ations.Viennent ensuite des collaborations avec Farid Berki, le Ballet du Rhin, Hamid Benmahi, Mohamed Guelatti, la Troupe Nationale palestinienne El Funoun, la Compagnie MĂ©moires vives⊠En 2007 il crĂ©e la Compagnie Mira avec Yvonnette Hoareau. Ils enchaĂźnent les crĂ©ations (Duo/Mira, Cuerpo, Dâune rive Ă lâautre, Idiomas (production franco-indienne), Urbanisme Humanisme, PoĂ©sie urbaine). Ils ont Ă©tĂ© artistes associĂ©s Ă lâEspace Culturel de Vendenheim en 2015-2016.En 2018 la compagnie crĂ©era DĂ©connectĂ©s chorĂ©graphiĂ© par Yvonnette Hoareau et SĂ©bastien a signĂ© les chorĂ©graphies de Sous leurs cendres nos braises de la compagnie MĂ©moires vives.En parallĂšle des crĂ©ations, SĂ©bastien sâinvestit en Alsace dans la transmission de la danse lors dâateliers chorĂ©graphiques (Ă©coles, collĂšges, lycĂ©es, centres culturels, Cira, etc.).
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François Small dit Smol, conseil clownesque
Clown, metteur en scĂšne, comĂ©dien et pĂ©dagogue il a Ă©tĂ© formĂ© dĂšs son plus jeune Ăąge par son pĂšre et ses maĂźtres aux diffĂ©rents mĂ©tiers du spectacle. Puis il fonde en 1972 Les FrĂšrsmol & Kompanie avec son frĂšre Olivier. Lâaventure dure une dizaine dâannĂ©es. Ensuite vient le temps du premier solo : Smol clown objet (plus de cent reprĂ©sentations en France et Ă lâĂ©tranger), puis Smol dans de nouveaux tiroirs, crĂ©Ă© au TNS et enfin Smol is beautiful qui dĂ©passe les 500 reprĂ©sentations en France et en Europe. François Small reçoit le prix du public au Festival de lâhumour de Cannes pour Eclaboussures (crĂ©ation TNS). En 1989 il fonde la compagnie Humour Ă tiroirs et crĂ©e Time is mon nez, Pâtites boĂźtes, et enfin Peng Xang au Laos puis en France. Il a retrouvĂ© son comparse Roland Schön sur plusieurs spectacles : Grisgris, Les oiseaux architectes, Ni fini ni infini.Il collabore avec la compagnie Les oreilles et la queue depuis 2011 en tant que conseil clownesque (Mademoiselle Maria K dans MĂ©dĂ©e de SĂ©nĂšque en solo, en intĂ©grale (ou presque), Nos rĂšglements intĂ©rieurs et Les Petits Impromptus de Mademoiselle Maria K) et comĂ©dien (La derniĂšre bande, Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquĂ© co produit par le Shadok Ă Strasbourg).Il est souvent sollicitĂ© en tant que metteur en scĂšne ou conseil artistique (Compagnie Les oreilles et la queue, ESAT Ăvasion, Courant dâArt, LâAssoce PikanteâŠ)Il est artiste associĂ© Ă lâEspace Culturel de Vendenheim pour les saisons 2017-2018 et 2018-2019.
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Ben Diafora, lumiĂšre
Avant dâintĂ©grer lâĂ©quipe du ThĂ©Ăątre du Nord - CDN de Lille, il a collaborĂ© avec de nombreuses compagnies indĂ©pendantes en tant que concepteur lumiĂšre dont : le ThĂ©Ăątre de LâEntreprise Ă Marseille (François CervantĂšs), le Prato-Lille (Gilles Defacque), le ThĂ©Ăątre de la Licorne Ă Lille (Claire Dancoisne), lâOiseau Mouche Ă Roubaix (Paul Laurent), le ThĂ©Ăątre de la planchette Ă Lille (Pierre-Etienne Heymann), Les Fous Ă rĂ©action associĂ©s Ă ArmentiĂšres (Vincent Dhelin et Olivier Menu), la Compagnie Les Mers du Nord Ă Dunkerque (Brigitte Mounier).Il a collaborĂ© avec la compagnie Les oreilles et la queue sur Nos rĂšglements IntĂ©rieurs et La derniĂšre bande et a retrouvĂ© CĂ©cile Gheerbrant sur la crĂ©ation Ă lâOpĂ©ra de Reims DerriĂšre la Luette de Voix de Strasâ (Catherine Bolzinger).
Sarah Brabo-Durand, son
AprĂšs un master dâimage et son, spĂ©cialisĂ© en son musique (ISB), un DEM de chant lyrique et une spĂ©cialisation en chant contemporain obtenue cum laude avec Françoise Kubler, Sarah Brabo-Durand co-fonde le duo Ătomos et lâensemble AxisModula tout en menant parallĂšlement des projets avec diffĂ©rents ensembles (Voix de Strasâ, XXI.n, RĂ©ponses XX-XXI...) et en tant que soliste. Prix de la meilleure interprĂšte lors de la San Marino Academy (improvisation et thĂ©Ăątre musical), elle se produit et travaille aux cĂŽtĂ©s de nombreux compositeur·ice·s en
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Europe et au Brésil. En recherche permanente des formes les plus ajustées aux problématiques contemporaines esthétiques et sociétales, elle réunit ses différentes expériences au service de projets performatifs innovants au carrefour des disciplines artistiques.
Olivier Aguilar, décor et accessoires
FormĂ© aux mĂ©tiers du plateau (spĂ©cialitĂ© machinerie thĂ©Ăątrale), il est rĂ©guliĂšrement associĂ© de 2000 Ă 2010 aux crĂ©ations du TNS et du ThĂ©Ăątre du Maillon Ă Strasbourg en tant quâaccessoiriste, rĂ©gisseur plateau ou machiniste.Il collabore entre autres avec Yan-JoĂ«l Collin, Alain Françon, Jean-François Peyret, JoĂ«l Pommerat, Olivier Py.Il travaille Ă©galement rĂ©guliĂšrement avec lâĂ©quipe du ThĂ©Ăątre de La Choucârouterie Ă Strasbourg.Pour la compagnie Les oreilles et la queue, il crĂ©e les accessoires et assure la rĂ©gie de Mademoiselle Maria K dans MĂ©dĂ©e de SĂ©nĂšque en solo, en intĂ©grale (ou presque) et de Nos rĂšglements intĂ©rieurs ainsi que les accessoires, le dĂ©cor et la rĂ©gie de La derniĂšre bande.
Aude Koegler, costumes
Elle est comĂ©dienne depuis vingt ans aux cĂŽtĂ©s dâ Olivier Chapelet, de Pierre DiependaĂ«le, sans oublier Le Kafteur aux cĂŽtĂ©s de Jean-Luc Falbriard. Elle est Ă©galement actrice au cinĂ©ma (chez Philippe Claudel et Rachel Lang) ou dans des fictions tĂ©lĂ©visuelles
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(Laurence Katrian, JosĂ©e Dayan, Arnaud Mercadier,...)Elle est coach, metteure en scĂšne ou professeure de thĂ©Ăątre dans de multiples projets du milieu amateur et autrice pour le jeune public (Sous mon Nombril).Avec Petites morts, elle signe pour la premiĂšre fois les costumes dâune production thĂ©Ăątrale.
AgnĂšs Weill, administration, production et photos
DiplĂŽmĂ©e dâHEC et titulaire dâun DEA de gĂ©ographie humaine de lâuniversitĂ© Paris I â PanthĂ©on Sorbonne, elle exerce une activitĂ© de conseil pendant une quinzaine dâannĂ©es. AprĂšs une parenthĂšse professionnelle, consacrĂ©e Ă un engagement associatif, elle se forme Ă lâadministration de projets culturels Ă lâOGACA (2008). Elle a collaborĂ© avec la compagnie Ecouter Voir (direction artistique Jean-Jacques Fdida). Elle accompagne depuis plusieurs annĂ©es la compagnie Le Talon Rouge (direction artistique Catherine JavaloyĂšs) et travaille avec la compagnie Les oreilles et la queue depuis 2010.Elle photographie rĂ©guliĂšrement Mademoiselle Maria K lors de ses Petits Impromptus et a rĂ©alisĂ© les photos des spectacles La derniĂšre bande de Samuel Beckett et Petites morts.
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Contacts
CĂ©cile Gheerbrant, responsable artistique
06 72 95 69 46
Mathilde Bonhomme, chargée de diffusion
06 63 40 34 25
www.compagnie-lesoreillesetlaqueue.fr
Spectacle tout public Ă partir de 14 ans
Durée : 1 heure 15
Equipe en tournée . 5 personnes ( 2 artistes, 2 régisseurs et metteure en
scĂšne).
. Transport du décor au départ de Strasbourg par utilitaire
de 9 m3.
Compagnie Les oreilles et la queue
Maison des Associations :: 1a place des Orphelins 67000 Strasbourg
Licences dâentrepreneur du spectacle n° 2-1063441 et 3-1063442
SIRET 498 693 472 00025
Actions artistiquesDes initiations au jeu et Ă la danse peuvent ĂȘtre proposĂ©es dans les classes ainsi que des stages intergĂ©nĂ©rationnels.Nous consulter.