DOCUMENT n° 1 Photographies du catalogue...

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1 DOCUMENT n° 1 Photographies du catalogue d’exposition Francis Alÿs, Musée Picasso d’Antibes, RMN éditions, Paris / Antibes, 2001. Photographie de la page 43. Légende : « The liar, the copy of the liar n°3, 1994, peinture email sur métal par Juan Garcia 92 × 99,5 cm »

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DOCUMENT n° 1 Photographies du catalogue d’exposition Francis Alÿs, Musée Picasso d’Antibes, RMN éditions, Paris / Antibes, 2001.

Photographie de la page 43. Légende : « The liar, the copy of the liar n°3, 1994, peinture email sur métal par Juan Garcia 92 × 99,5 cm »

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Photographie de la page 63. Légende : « vidéogramme de Cuentos patrioticos 1997 ».

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Photographie de la page 59. Légende : « Boule neige mexico city, 1995 »

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DOCUMENT n°2 Liste et illustration des productions étudiées Légende : Titre de l’action

- Productions et objets autour de l’action The collector (Mexico) 1991

Photographie de la reproduction de la documentation de l’action de The collector, publiée page 72, dans Francis Alÿs, Phaidon éditions, Londres, 2007.

- Chien sur roulettes réalisé à l’atelier de Jacobo Islas Mendoza d’électromécanique, en collaboration avec l’ouvrier Felipe Sanabria. : aimants, métal et roues en caoutchouc. 22/10/32cm

- Documentation photographique d’une action (noir et blanc), par Ian Dryden - Documentation photographique d’une action (repeinte, couleurs) - Cromalin colorié dans Sometimes Making Something Leads to Nothing 2005 FRAC

Rhône-Alpes, tampon et texte, cadre bois et verre 35,7× 27,7cm. - Carte postale (photo noir et blanc de Ian Dryden + texte) - Carte postale (photo retouchée + texte) - 99 chiens pour Parkett, 30% plus petits que l’original et construits à l’aide de packs de

jus de fruit magnétisés et montés sur roulettes. - Protocole : « Pendant une période indéterminée, le collectionneur magnétisé marche

quotidiennement dans les rues et acquiert graduellement un épiderme fait de tous les rebuts métalliques placés sur son chemin. Le processus se poursuit jusqu’à ce que le collectionneur soit entièrement recouvert par ses trophées ».

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Magnetic shoses (la Havane) 1994

Photographie de la reproduction de la documentation de l’action Magnetic shoses, éditée page 74, dans Francis Alÿs, Phaidon éditions, Londres, 2007.

- Documentation photographique d’une action, (noir et blanc, jambes croisées) , par Cuauhtémoc Medina

- Documentation photographique d’une action (au bord de l’eau) par Kurt Hollander - Carte postale (photographie noir et blanc de Cuauhtémoc Medina +texte) - Vidéo 5min. - Protocole : « Par les rues de la Havane, Francis Alÿs chausse ses chaussures

magnétiques et le long de sa marche récolte tous les résidus métalliques rencontrés sur son chemin. Par cette collecte journalière qui va en s’amplifiant avec son nouveau territoire, il assimile les quartiers qu’il découvre. »

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The leak (Sao Paulo et Gent)1995

Photographie de la reproduction de la documentation de l’action the leak (Sao Paulo), éditée page 74, dans Francis Alÿs, Phaidon éditions, Londres, 2007.

- Documentation photographique d’une action : Kurt Hollander - Carte postale (photo + texte) - Protocole :

« Ayant quitté la galerie, l’artiste se promène dans les quartiers de la ville, un pot de peinture troué à la main. Son « dripping action » se termine quand, retrouvant son chemin grâce à la marque de peinture, il accroche le pot vide sur le mur d’exposition. »

- Pot de peinture accroché The leak (Paris) 2003

- Documentation photographique d’une action: Olivier Belot - Carte postale (photo Olivier Belot+ texte) - Vidéo en collaboration avec Olivier Belot (archives du Musée d’Art Moderne de la

Ville de Paris) 13min. - Protocole : « Partez du Musée d’art moderne de la ville de Paris et descendez vers la

Seine…passez rive gauche par le pont de l’Alma…vous longez vers l’est le quai d’Orsay jusqu’au boulevard Saint Germain…prenez le boulevard et continuez jusqu’à croiser la rue de l’Ecole de Médecine à droite…marchez 200m et le Couvent des Cordeliers se trouve à votre main droite, au numéro 15. »

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Narcotusrismo (Copenhague) 1996

Photographie de la reproduction du document graphique de l’action Narcoturismo, édité dans Francis Alÿs, Phaidon éditions, Londres, 2007, page 76.

- document graphique d’une action (compte-rendu journalier ) - Documentation photographique d’une action par Laureana Toledo - Cromalin colorié dans Sometimes Making Something Leads to Nothing 2005 FRAC

Rhônes Alpes, tampon et texte, cadre bois et verre 35,7× 27,7cm. - Protocole : « Je marcherai à travers la ville pendant une semaine, sous l’influence de

drogues différentes chaque jour. Mon trip sera enregistré par des photographies, des notes et tous les médias qui se révéleront pertinents. »

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Cuentos patrias (Mexico) 1997

Photographie de la reproduction des vidéogrammes de Cuentos patrias, éditée page 12, dans Francis Alÿs, Phaidon éditions, Londres, 2007.

- Vidéo fiction en collaboration avec Rafaël ortega , 14min 36sec. (le 4ème exemplaire

est conservé au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris) - Vidéogrammes retouchés

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Paradox of praxis (Sometimes doing something leads to nothing) (Mexico) 1997

Photographie de la reproduction de la documentation de l’action Paradox of praxis (Sometimes doing something leads to nothing), éditée en couverture de Francis Alÿs, Phaidon éditions, Londres, 2007.

- Vidéo documentaire d’une action, 5min. - Vidéogrammes - Documentation photographique d’une action par Enrique Huerta - Cromalin colorié dans Sometimes Making Something Leads to Nothing 2005 FRAC

Rhônes Alpes, tampon et texte, cadre bois et verre 35,7× 27,7cm.

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Looser/winner ou Fairy tales (Stockholm) 1998

Photographie de la reproduction de la documentation photographique de l’action Duett (Mexico) éditée dans le catalogue d’exposition Le prophète et la mouche, collection Lambert en Avignon , Avignon, 2003.

- Documentation photographique d’une action par Laureana Toledo - Carte postale (cliché couleur de Laureana Toledo retouché + texte) - Cromalin colorié dans Sometimes Making Something Leads to Nothing 2005 FRAC

Rhônes Alpes, tampon et texte, cadre bois et verre 35,7× 27,7cm. - Protocole :

« Je vous donne ici un conte de fée Lequel est aussi bon qu’il est vrai Ce qui suit vous apportera passion Château sur les crêtes et trahison Comment de sa cape un fil mortel À sa fenêtre conduisit les criminels. »

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Pebble walk (Londres) 1999

- Documentation photographique d’une action - Carte postale (cliché+ texte)

Pebble walk (Porto) 2001

Photographie de la reproduction de la carte postale Pebble work , éditée page 113, dans Marcher, Créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l’art de la fin du XX e siècle, DAVILA Thierry, éditions du regard, Paris, 2002.

- Documentation photographique d’une action - Protocole :

« Une marche à travers le jardin de la Casa Serralves aboutit à des cailloux dans ma chaussure gauche.»

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Duett (Venise) 1999, en collaboration avec Honoré d’O

- Documentation photographique d’une action - Carte postale (cliché+ texte) - Protocole :

« (moderato) A.& B. arrivent à l’opposé de Venise. A porte la partie supérieure d’un tuba, B porte la partie inférieure. (andante) A.& B. errent dans la ville en se cherchant l’un l’autre. (crescendo)Ils se rencontrent. A. va aider B. à ré assembler le tuba. (vibrato) Dans un seul souffle, B. va jouer une note aussi longtemps qu’il le peut. A. applaudira aussi longtemps que le peut son souffle. »

Photographie de la reproduction de la documentation photographique de l’action Duett éditée sur carte postale lors de la quarante huitième biennale de Venise.

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Walking a painting (Los Angeles) 2002

Photographie de la reproduction de la documentation de l’action Walking a painting , carte postale conservée à la Bibliothèque Kandinsky.

- documentation photographique d’une action - Carte postale (cliché couleur retouché + texte) - Protocole :

« -un tableau * est décroché du mur de la galerie. - lorsque la galerie ouvre ses portes, le transporteur enlève le tableau du mur et marche à travers la cité. - lorsqu’il fait nuit et que la galerie va bientôt fermer, il raccroche le tableau et le couvre d’une couverture pour que la peinture dorme. - la même action est répétée le jour suivant. » * tableau : huile sur toile, 52/104/6 cm, thème : « À l’intérieur du sud de LA, noirs, blancs, latinos et asiatiques se rencontrent dans une violente confrontation. Le mythe populaire qui dit que Los Angeles s’est transformée elle même en un modèle de cité multi ethnique harmonieux semble se désintégrer dans les volutes de fumée de la ville. »LA Times, 30 avril 1992 » Walking a painting (Londres) 2002/04

- documentation photographique d’une action, noir et blanc

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Re-enactment (Mexico) 2000

Photographie de la reproduction des vidéogrammes de Re-enactment, éditée page 43, dans Francis Alÿs, Phaidon éditions, Londres, 2007.

- 2 vidéos : une documentation d’une action, l’autre fiction, 5min. 20 sec. en collaboration avec Rafaël Ortega. Assemblées pour faire une œuvre unique.

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Sometimes doing something poetic can become politic and sometimes doing something politic can become poetic, The green line (Jérusalem) 2004

Photographie de la reproduction de la documentation de l’action Sometimes doing something poetic can become politic and sometimes doing something politic can become poetic, The green line, page 41 dans Francis Alÿs, Phaidon éditions, Londres, 2007.

- Vidéo documentaire d’une action 17min.45sec. en collaboration avec Rachel Leah Jones , Philippe Bellaiche et Julien Devaux.

- Photographies documentaires d’une action - Livre + DVD : livre d’artiste Sometimes doing something poetic can become politic

and sometimes doing something politic can become poetic, The green line, exp. galerie David Zwirner, New York, 2007.

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Railings (Londres, 2004)

Photographie de la reproduction de la documentation de l’action Railings (Londres, 2004), éditée dans le catalogue d’exposition Seven walks, London 2004-5 Francis Alÿs, National portrait Gallery of London, Artangel éditions, Londres, 2005. -documentation photographique d’une action, noir et blanc - Vidéo documentaire d’une action, en collaboration avec Rafaël Ortega, 5mn.

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DOCUMENT n°3 Photographies et légendes * des cartes postales conservées à la bibliothèque Kandinsky *toutes les légendes sont traduites The collector(Mexico) 1991

Recto : Photo ou photo retouchée +texte : « Pendant une période indéterminée, le collectionneur magnétisé marche quotidiennement dans les rues et acquiert graduellement un épiderme fait de tous les rebuts métalliques placés sur son chemin. Le processus se poursuit jusqu’à ce que le collectionneur soit entièrement recouvert par ses trophées. » Verso ; lignes pour l’adresse + texte : « Francis Alÿs, The collector/Mexico, D.F. oct. 1991 Aimants, metal et roues en caoutchouc 22/10 /32cm »

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Magnetic Shoses (la Havane) 1994

Recto : Photo + texte : « Par les rues de la Havane, Francis Alÿs chausse ses chaussures magnétiques et le long de sa marche récolte tous les résidus métalliques rencontrés sur son chemin. Par cette collecte journalière qui va en s’amplifiant avec son nouveau territoire, il assimile les quartiers qu’il découvre. » » Verso : lignes pour l’adresse + texte : « Francis Alÿs, Biennale de la Havane, Malecòn, Voyage de la Havane, Cuba, 6 de mayo de 1994 Photo : Cuauhtémoc Medina » The leak (Sao Paulo) 1995

Recto : photo Verso : lignes pour l’adresse + texte : « Francis Alÿs, The leak, Août1995 Sao Paulo, Brésil Photo : Kurt Hollander »

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The looser/the winner (Stockholm) 1998

Recto : photo retouchée + texte : « Je vous donne ici un conte de fée Lequel est aussi bon qu’il est vrai Ce qui suit vous apportera passion Château sur les crêtes et trahison Comment de sa cape un fil mortel À sa fenêtre conduisit les criminels. » Verso : lignes pour l’adresse+ emplacement pour le timbre+ texte : « Francis Alÿs The looser/the winner 1998 Stockholm, Suède Photo : Laureana Toledo/Francis Alÿs »

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Pebble walk (Londres) 1999

Recto : Photo + texte : « Une marche commençant au nord ouest de Hyde park et se terminant au sud est de Kensington Garden, de12h25 à13h35, se conclue par 7 cailloux dans ma chaussure droite et 3 cailloux dans ma chaussure gauche. » Verso : lignes pour l’adresse+ emplacement pour le timbre+ texte : « Francis Alÿs PebbleWalk Londres 15 avril 1999 » « Seven Walks, commissionné par Artangel, supporté par Bloomberg 21 Portman square Nondon W1 28 Septembre - 20 novembre 2005 »

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Duett (Venise) 1999

Recto : Photo + texte : « (moderato) A.& B. arrivent à l’opposé de Venise. A porte la partie supérieure d’un tuba, B porte la partie inférieure. (andante) A.& B. errent dans la ville en se cherchant l’un l’autre. (crescendo) Ils se rencontrent. A. va aider B. à réassembler le tuba. (vibrato) Dans un seul souffle, B. va jouer une note aussi longtemps qu’il le peut. A. applaudira aussi longtemps que le peut son souffle. » Verso : lignes pour l’adresse+ emplacement pour le timbre+ texte : « Francis Alÿs « duett » 1999, in col. avec Honore D’O, 48. Biennale de Venise »

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Walking a painting (Los Angeles) 2002

Recto : Photo retouchée+ texte : « -un tableau * est décroché du mur de la galerie. - lorsque la galerie ouvre ses portes, le transporteur enlève le tableau du mur et marche à travers la cité. - lorsqu’il fait nuit et que la galerie va bientôt fermer, il raccroche le tableau et le couvre d’une couverture pour que la peinture dorme. - la même action est répétée le jour suivant. » Verso : lignes pour l’adresse + texte : « Francis Alÿs Walking a painting Courtesy The Project, Los Angeles, Ca. 29 Avril - 6 Mai 2002 * tableau : huile sur toile, 52/104/6 cm, thème : « À l’intérieur du sud de LA, noirs, blancs, latinos et asiatiques se rencontrent dans une violente confrontation. Le mythe populaire qui dit que Los Angeles s’est transformée elle même en un modèle de cité multi ethnique harmonieux semble se désintégrer dans les volutes de fumée de la ville. »LA Times, 30 avril1992 »

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The leak (Paris) 2003

Recto : Photo Verso : Lignes pour l’adresse, emplacement pour le timbre+ texte : « Francis Alÿs The leak, Paris, Novembre 2003 Partez du Musée d’art moderne de la ville de Paris et descendez vers la Seine…passez rive gauche par le pont de l’Alma…vous longez vers l’est le quai d’Orsay jusqu’au boulevard Saint Germain…prenez le boulevard et continuez jusqu’à croiser la rue de l’Ecole de Médecine à droite…marchez 200m et le Couvent des Cordeliers se trouve à votre main droite, au numéro 15. photo : Olivier Belot. »

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DOCUMENT n° 4 Photographies et légendes du catalogue d’exposition Gordon Matta Clark : a restrospecive. texte de JACOB Mary-Jane, of Contemporary Art, Chicago, 1985.

légende : 21. Pier in / out 1973 2 photographies noir et blanc, 35,6 × 2,8 cm chacune, « overall » 50,8 × 65,4cm

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22. Pier in / out 1973 Fragment d’immeuble monté sur socle en acier 228,6 × 146,1 × 92,1 cm. Collection d’Horace et Holly Solomon, New York

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DOCUMENT n°5 Photographie des pages 60 et 61 de Parkett, 2003, n°69, magazine d’art contemporain : vente d’une édition limitée de Ghetto Collectors.

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DOCUMENT n°6 Compte-rendu de l’entretien avec Thierry Davila, commissaire de l’exposition Francis Alÿs au Musée Picasso d’Antibes (2001). 26 janvier 2008

L’exposition Francis Alÿs au Musée Picasso d’ Antibes eut lieu à la suite de celle intitulée Un siècle d’arpenteur, les figures de la marche au même musée, montée par Thierry Davila. C’est en effet en faisant des recherches pour cette exposition qu’il découvre le travail de l’artiste, à travers un article de Cuauhtémoc Medina, et qu’il décide alors de le présenter dans cette première exposition. Suite à cela, Thierry Davila émet le désir de monter une exposition monographique, la première en France, autour du travail de l’artiste. Il choisit alors de s’appuyer sur les travaux moins axés sur la marche (qui avaient déjà été présentés à l’exposition précédente), d’où le choix des nombreuses peintures des rotulistas exposées. L’artiste est venu deux jours à Antibes afin de donner son aval sur les modes de présentation : l’accrochage des tableaux au mur lui a paru pertinent, en revanche la présentation des vidéos ne lui a pas plu. La vidéo Cuentos Patrioticos était projetée sur un écran, centrée, bien alignée. Il a préféré poser le projecteur au sol et montrer la vidéo sur l’étendue de l’écran, à partir du sol. Mr Davila ne se rappelle pas comment était présentées les autres vidéos, Bottle, et Song for lupita. The collector, un chien en métal aimanté destiné à récolter des objets métalliques n’a en revanche pas été présenté, même si il est indiqué comme une œuvre exposée dans le catalogue. Le but était de faire rejouer l’action The collector dans Antibes même, mais cela n’a pas été réalisé. Des changements ont eu lieu jusqu’au dernier moment, l’artiste intervenant au dernier instant ! Une œuvre a posé problème : Untituled 1991 : une figurine en cire est présentée sous un verre d’eau retourné, posé sur un papier. Normalement, l’eau ne s’écoule pas, mais cela n’a pas fonctionné : de l’eau coulait sur la table... Il y avait très peu d’explications dans l’exposition, juste des cartels. En effet, le travail de Francis Alÿs consiste à laisser des indices afin que le spectateur élabore lui-même une compréhension. Selon Davila, une exposition d’art contemporain est une traduction dans l’espace d’une discussion avec l’artiste, une cristallisation d’un échange entre l’artiste et le commissaire. Catalogue Thierry Davila a largement contribué à l’élaboration du catalogue. Le but de ce catalogue est d’offrir des pistes pour appréhender le travail de l’artiste. Il n’y a donc pas d’explication précise des œuvres présentées dans l’exposition, au contraire, beaucoup d’oeuvres abordées n’étaient pas présentées. De plus, il a été difficile d’obtenir des informations précises, tel que le titre des œuvres, ces notions n’ayant finalement que peu d’intérêt pour Francis Alÿs. Pour écrire le catalogue, les auteurs ont tenté d’être les plus scientifiques possibles, mais parfois des imprécisions demeurent. Ainsi, les dessins au papier calques exposés sont répertoriés dans le catalogue comme une « série de dessins sur papier-calque de dimensions variables ». Les images présentées ne sont pas illustratives, le but étant toujours d’ouvrir des propositions pour que le lecteur comprenne par lui-même, afin de le plonger dans l’univers de l’artiste. Les images étaient choisies lorsqu’elles se « rapprochaient » du texte. Le catalogue a été élaboré avant l’exposition, lorsque les commissaires construisaient leurs recherches. Ainsi, la photo de la boule souvenir présentée dans le catalogue est un moment dans l’élaboration de l’œuvre. L’objet final, celui présenté, n’est pas celui pris en photo. Il s’agissait finalement d’une valise remplie de 15 boules de verre.

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Une seule vidéo présentait l’artiste en action, et il est inscrit dans le catalogue : « œuvre produite avec Raphaël Ortega ». L’artiste ne cherche pas du tout à faire disparaître les acteurs de son travail, au contraire. Raphaël Ortega n’est autre que son assistant. La photographie de mollets avec une page collée, étude pour Sometimes macking nothing leads to something, a servi de modèle pour les peintres rotulistes, mais on ne peut pas vraiment s’interroger sur « est-ce l’ œuvre d’art ? » car les idées et images réalisées des travaux de Francis Alys circulent d’une œuvre à l’autre. Travail Une rétrospective va avoir lieu à la Tate modern dans le courant du mois de mai, Thierry Davila me conseille de prendre contact avec les commissaires.1 L’artiste est représenté par la galerie Yvon Lambert et Lisson gallery2. Raphaël Ortega est son assistant, c’est probablement lui qui filme, mais Thierry Davila ne peut être catégorique. Dans la vidéo Paradox of Praxis, il paraît évident que l’artiste a donné des instructions sur la manière de filmer : il passe devant un mur, des gros plans soulignent des détails, il apparaît que cette action a eu pour but d’être filmée, avec des motivations précises. Au début, lorsque l’artiste a commencé à travailler, il exécutait des actions sans personne pour les documenter. Elles n’existent aujourd’hui que par le souvenir des passants. Les dessins sont des esquisses, éventuellement destinées à réaliser des dessins animés. Mais si ceux ci ne sont pas faits, cela n’a pas d’importance, cela n’enlève en rien la qualité de ce travail. Le centre Georges Pompidou détient el Soplon , série de dessins sur papier calque. Si rien n’est concrètement produit par la suite, cela n’a aucune importance, les visions reviennent dans le travail sous plusieurs formes, des détails se retrouvent, circulent d’une œuvre à l’autre, ouvertes au mouvement. L’œuvre est ce qui est présenté, exposé. Par exemple, pour trucque, l’œuvre est le dépliant avec les photographies des objets échangés. Pour le travail réalisé à Porto en 2001, ce sont les deux cartes postales le représentant dans un jardin, de dos, en train de marcher, jusqu’à obtenir des cailloux dans ses chaussures, des « scrupulus », terme qui désigne en latin une petite pierre qui empêche de marcher, des scrupules finalement. Il réalise ces actions en sachant qu’elles seront présentées dans un espace d’exposition ; l’exposition donne une visibilité à son travail. Ce n’est pas lui donner une reconnaissance ou une forme tangible, mais une visibilité. La visibilité ne peut avoir lieu que dans l’espace d’exposition. Pourtant, c’est aussi une véritable remise en question de la notion d’exposition, mais, d’après Davila, sans aucune violence, sans revendication théorique. Par exemple, lors de la Biennale de Venise de 2001 organisée par Szeemann, Alÿs a choisi de ne pas être là. Il a décidé qu’un paon prendrait sa place. Il joue ainsi sur les notions de visibilité / invisibilité, se moque de monde de l’art avec humour. Une photo doit être parlante, fonctionner comme un indice. Par exemple, pour la photo en noir et blanc de The collector, couverture de l’ouvrage de Thierry Davila Marcher, Créer, l’artiste est de dos (l’idée d’anonymat est importante, il ne cherche pas à se mettre en avant), dans une rue (voiture, bitume) il tire le chien : tout est dit. Face à cette image, le spectateur fantasme l’action, imagine. Pire ; l’action n’a peut-être pas eu lieu, il s’agit peut-être d’une

1 J’ai pris contact avec Marc Godfrey, commissaire de la rétrospective qui aura lieu à la Tate Modern, et il s’est avéré qu’elle aura lieu en 2010 . Tout est encore à l’état de projet. 2 Aujourd’hui, Francis Alÿs est représenté par la galerie Zwirner, New York.

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fiction. Son but est de faire penser et imaginer, faire parler. Thierry Davila ne sait pas qui a pris la photo. C’était un document appartenant à l’artiste, qu’il a prêté pour le livre. Selon Davila, Francis Alÿs n’est pas un performer au sens démonstratif. Il aime donner des indices, laisser des traces infimes. De plus, le travail de Francis Alÿs n’est pas conceptuel, car il pratique une action, une intervention urbaine, mais qui n’est pas spectacularisée. Il apparaît que nous ne pouvons pas non plus parler d’art contextuel, car l’artiste est concentré sur son idée, dans un contexte certes ouvert, la ville, mais c’est une action pensée, construite. Il n’y a pas participation du public à proprement parler. Pour Rumors, c’est un travail différent, qui consiste à fictionnaliser le réel via les habitants d’une ville, à les « utiliser » comme des interlocuteurs. Il ne s’agit pas de raconter une histoire de manière autoritaire, avec une vérité, mais de faire penser, de faire imaginer et parler via des indices. Il laisse au regardeur la responsabilité de trouver les clefs. Je m’interrogeais sur une filiation possible avec Fluxus, mais Thierry Davila m’a répondu que Francis Alÿs ne se revendiquait d’aucune influence, groupe, continuité, et que, même si l’artiste les reconnaissait, il ne le dirait pas, ne souhaitant pas incorporer son travail dans une sorte d’histoire de l’art pré construite. Les objets collectés, lors de Collector par exemple, n’ont, à la connaissance de Thierry Davila, jamais été exposés. S’il devait exposer le chien aimanté, il ne le présenterait pas sous une vitrine, mais posé au sol, ou sur une table, en aucune matière sacralisé et protégé derrière une vitre, afin de ne pas en faire une œuvre d’art à proprement parler. Il s’agit d’un outil, d’un vade-mecum pour une quête de reliques, et il est important de le présenter comme tel.

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DOCUMENT n°7 Compte-rendu de l’entretien avec Stephen Wright, chercheur à l’INHA 5 mars 2008

Avec The green line de Francis Alÿs, nous assistons à un déploiement des compétences de la peinture : il fait du Pollock socialisé. Il s’inscrit dans une véritable connaissance de l’histoire de l’art. La réussite de l’opération dépend de sa faible visibilité. Il s’agit bien d’art, mais sans œuvre. L’artiste détruit ainsi l’économie de marché du monde de l’art en refusant de jouer ce jeu. Comment a-t-il documenté son action? Quel statut donner à cette documentation? Il ne s’agit pas d’œuvres iconiques, mais d’autre chose. Jérusalem est un point focal de l’actualité, la cause éventuelle d’une troisième guerre mondiale. L’acte de l’artiste est une action contre le régime. Le faible coefficient de visibilité est éthique. De cette action, il en a résulté un livre et un DVD, vendus ensemble uniquement pour 20$. Tout le monde peut se l’offrir. De plus, il s’inscrit dans une économie du don : le DVD peut être gravé, il n’est pas protégé. La marche n’est pas ici un outil pour faire une œuvre car la vidéo n’est pas « fetichisable » ! La vidéo n’est pas une œuvre. La performance a un statut ontologique stable : les artistes de la performance sont des candidats à la reconnaissance artistique, ils souhaitent êtres visibles comme tel. Dans ce cas, il faut faire une performance dans un cadre normatif de l’art. Pour les actes de Francis Alÿs, il s’agit d’un autre statut ontologique. Ce ne sont pas des performances. Il n’y a aucun cadre qui permet de les reconnaître comme propositions artistiques. La pratique n’est pas invisible, mais elle a un faible coefficient de visibilité. Elle est visible, mais pas en tant que telle. Il pratique une configuration symbolique en dehors d’un cadre qui l’active comme proposition artistique. En effet, l’art existe dans un cadre. En l’absence de tout dispositif de cadrage susceptible de distinguer l’art de la simple réalité, les activités artistiques ne sont pas vues comme telles. Ces artistes qui pratiquent un art à faible coefficient de visibilité artistique viennent agir dans et sur le réel en sacrifiant leur coefficient de visibilité, afin d’avoir plus de corrosivité. Acconci, dans the following piece, réalise une action artistique à faible coefficient de visibilité. Les photographies enregistrant son action sont les premiers exemples de documents performatifs. Un autre exemple est plus significatif encore : Score. Acconci notait où il en était avec ses deux femmes, pour savoir laquelle garder. Il écrivait des listes : le pour et le contre…Mais une a fini par faire une tentative de suicide. L’art a eu un impact dans le réel. Il s’agit d’art relationnel où l’humain est le matériau. Patrice Loubier appelle les travaux à faible coefficient de visibilité de « l’art furtif ». Stephen Wright a pour projet de faire une liste exhaustive de ces artistes qui quittent la visibilité artistique. Comment activer la visibilité artistique de ces pratiques ? La divulgation de cet art est forcément différée. La production de documents a alors une capacité heuristique (qui sert à la découverte). Quand l’art est dans l’espace public, rien n’est dans le cadre de l’art. Le document permet de le

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remettre dans le giron de l’art. Le document ACTIVE la proposition. C’est un « document performatif ». Il faut entendre « performatif » comme « énoncé » (par exemple, par la parole, le maire a le pouvoir de marier deux personnes entre elles :« je vous marie et je fais acte »). De la même façon, le document rend visible l’action et la fait exister. Le document ACTIVE L’ARTISTICITÉ. Il est intéressant de se référer à Quand dire c’est faire d’Austin. Bourdieu a d’ailleurs critiqué cet ouvrage : il y critique l’idéalisme d’Austin. En effet, lorsqu’un prêtre répète les paroles du Christ « ceci est mon corps », il y a performativité de l’énoncé, une magie du langage. Mais uniquement si la personne qui parle est investie d’un pouvoir de légitimité. Soit le document est fétichisé, prend un statut iconique et est vendu à prix exorbitant ; soit il est vu comme document en tant que tel, c’est-à-dire qui a un intérêt pour présenter une action où l’on n’était pas là. Il est important d’utiliser le terme « œuvre » avec rigueur. L’art et l’œuvre d’art sont des notions différentes. « Œuvre » n’est pas que descriptif. C’est un terme chargé de valeurs, il n’est pas neutre. Les cartes postales de la marche chez Francis Alÿs est à voir en tant que document. La photographie en tant que telle n’a pas grand intérêt. Par contre, certaines vidéos de Francis Alÿs sont des œuvres iconiques. Celle avec les moutons (Cuentos patrioticos) semble être une vidéo qui fait œuvre. Francis Alÿs peut facilement basculer dans l’iconicité. Il faut dissocier document et œuvre iconique. Les modes d’emploi utilisés peuvent aussi avoir leur poésie propre. Lorsque Duchamp propose de faire un ready-made réciproque, il propose de prendre ce qui est spécifique à l’art et de le réintroduire dans la vie quotidienne. « Que se passe-t-il quand l’art émerge dans le quotidien, non pas pour l’esthétiser ou l’embellir, mais pour l’informer ? Quand l’art apparaît non pas sous forme de ses fins spécifiques (œuvres d’art) mais sous forme de ses moyens spécifiques (compétences) ?1 » Ici, Stephen Wright entend par « compétence » les choses prisonnières du monde de l’art. Avec the leak, Francis Alÿs utilise une chose prisonnière du monde de l’art et la déchaîne sur le réel. Sacrifier son coefficient de visibilité, c’est se priver de l’institution. Ces pratiques existent de plus en plus car il y a une certaine insatisfaction de la part des artistes. Le rôle du commissaire d’exposition est important : s’il fétichise le document, il devient œuvre. La proposition est alors ratée. L’art à faible coefficient de visibilité artistique peut alors s’activer dans un centre de documentation. Il est possible de faire une exposition sur un dépliant par exemple. Cette façon apparaît comme une manière efficiente de montrer l’art dans le monde. L’architecture muséale existe pour montrer des icônes. Il est très difficile de montrer les documents de l’art à faible coefficient de visibilité sans qu’ils deviennent des icônes. Stephen Wright propose des expositions avec des dépliants à emporter, qui seraient des documents performatifs. L’exposition Cadere au Musée d’art Moderne de la ville de Paris est intéressante : il y a un dépliant très bien fait. Mais ç’aurait été encore mieux si des bâtons étaient distribués !

1WRIGHT Stephen, « L’avenir du ready-made réciproque : valeur d’usage et pratiques para-artistiques », Parachute, n°117, 2004, pages 118-138

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Ce qui est nouveau chez FA c’est de faire de l’art peu visible. Il faut alors passer par le document pour l’activer.

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DOCUMENT n° 8 Document graphique d’une action, Narcoturismo, 1996, Copenhague, 46××××32cm. Reproduit dans Francis Alÿs FERGUSON Russell, FISHER Jean, MEDINA Cuauhtémoc, Francis Alÿs, Phaidon éditions, Londres, 2007, pages 76.

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DOCUMENT n° 9 Mail de Raul Ortega Réponses de Raul Ortega à mes questions en MAJUSCULES 27 mars 2008 --------- Forwarded message ---------- From: Raul Ortega Ayala <[email protected]> Date: 27 mars 2008 16:37 Subject: Francis Alys postcards and video information To: [email protected] DEAR SOPHIE, HERE ARE THE REPLIES TO YOUR QUESTIONS REGARDING FRANCIS ALŸS’PRACTICE. >> I would very much like to know some technical details, which are very important in my research . I am sorry of that, but the Zwirner gallery never answer to my questions. >> Who is editing post cards? How many are edited? Are they always free? How are they display in exhibitions? >Who is editing post cards? UNTIL 2002 FRANCIS WAS HIMSELF EDITING THE POSTCARDS IN MEXICO CITY. AFTER THAT THE INSTITUTION WHO SPONSORED THE PROJECT HAD TO DO THEM. >How many are edited? FROM TWO TO FOUR THOUSAND. >Are they always free? YES, ALWAYS. IT'S NOT POSSIBLE TO COMMERCIALIZE THEM >How are they display? LIKE YOU WOULD DISPLAY OTHER FREE PAMPHLET'S OR INFORMATION FOR PEOPLE TO HELP THEMSELVES NORMALLY THEY ARE NOT DISPLAYED AS PART OF THE EXHIBITION I would like to know the number of post cards editions for : > -the collector (I have seen that there are the white and black one and the painted pictures one. Why are they different?) THE REASON WHY THEY ARE DIFFERENT IS BECAUSE THE PIECE WAS SHOWN SEVERAL OCCASIONS UPON WHICH DIFFERENT POSTCARDS WERE PRODUCED. IT IS IMPORTANT TO MENTION THAT THERE IS NO ICONIC IMAGE FOR EACH PROJECT SO DEPENDING ON WHEN ITS SHOWN AN IMAGE OF THE PARTICULAR PIECE CAN BE SELECTED. THERE ARE TWO DIFFERENT EDITIONS FOR THIS CASE > -magnetic shoes TWO DIFFERENT VERSIONS OF THIS AS THEY WERE SHOWN IN TWO DIFFERENT PLACES > -the leak (in Sao paulo and Paris)

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TWO DIFFERENT VERSIONS OF THIS AS THEY WERE SHOWN IN TWO DIFFERENT PLACES > -the looser / the winner ONE VERSION OF THIS > -pebble walk (in Porto and London) VARIOUS VERSIONS OF THIS PROJECT WHICH MEANS THAT THERE ARE DIFFERENT POSTCARDS DEPENENDING ON EACH PROJECT AND PLACE. > -the doppelganger VARIOUS VERSIONS OF THIS PROJECT WHICH MEANS THAT THERE ARE DIFFERENT POSTCARDS DEPENENDING ON EACH PROJECT AND PLACE. > -Duett ONE VERSION OF THIS FOR VENICE > -walking a painting ONE VERSION OF THIS FOR LOS ANGELES NOTE: THERE ARE SOME WORKS THAT ARE ONLY DISPLAYED AS A POSTCARD LIKE 'THE LOOP' SO EACH TIME AN INSTITUTION WANT'S TO SHOW THE WORK THEY HAVE TO PRODUCE THE POSTCARD ACCORDING TO THE LOCATION AND THE LANGUANGE AND DISPLAY IT SO PEOPLE CAN TAKE IT WITH THEM. > I have similar questions for videos: Who chooses the number of copies? FRANCIS >How many are they? FRANCIS DIVIDES HIS VIDEOS IN THREE DIFFERENT CATEGORIES AND THAT AFFECTS HOW MANY COPIES ARE MADE: -WHEN IT'S A FICTION: 4 COPIES AND 2 AP (ARTIST PROOFS) -WHEN IT'S THE DOCUMENTATION OF AN ACTION: 1 COPY -WHEN IT'S AN ARCHIVE OF A PIECE: IT'S PUBLIC SO THERE IS NO EXCLUSIVITY RIGHTS ON THE IMAGE. >How are they display in an exhibition? DEPENDS ON EACH PIECE > -sometimes doing something poetic can become politic(how many books and videos are edited? there is a close number or it could be reedited?) THERE WERE 2000 BOOKS PRINTED WITH THE VIDEO INCLUDED AND THERE IS A POSSIBILITY OF RE-EDITING IT IF THERE IS INTEREST. > -cuentos patrioticos IS A FICTION > -paradox of praxis ITS DOCUMENTATION > -re-enactment IS A FICTION > -the last clown IS A FICTION > (is there other video with Francis Alÿs walking?) THE LEAK, ZAPATOS MAGNETICOS, GRINGO, CHOQUES (BUT SOMETIMES HE IS WALKING BEHIND THE CAMERA, DEPENDING ON THE PLOT) > Moreover, do you sell the little magnetised object of "the collector"? NO >How many exemplaries do exist?

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ONE ORIGINAL AND AN EDITION OF 200 MADE FOR PARKETT >The little metallic objects that he picted up are they displayed? NO >and the magnetic shoes are they have been display? NO ONLY THE DOCUMENTATION OF THE ACTION IN A SHORT VIDEO > I have other questions more "esthetic" and I would like to have your opinion, if you have time. Do you think that the "performance" is more important that the piece he produces? I asking me if they are documents to show performances? Forexemple,there is a drawing of the Modern procession: what does it mean to exhibe this drawing if the spectator doesn't know anything about the procession? Do you think that is autonom? THE PIECE HAS TO BE PERFORMED IN ORDER TO EXIST AND THIS WILL AFFECT THE NATURE OF THE PIECE, SORT OF IN A BOUNCING BACK AND FORTH GAME... MOST PERFORMANCES ARE SHOWN TOGETHER WITH OTHER DOCUMENTATION RELATIVE TO THE PERFORMANCE SO MOST DRAWINGS AREN'T AUTONOMUS AS THEY ARE PART OF THE PROJECT AS A WHOLE... ALTHOUGH I AM SURE THERE ARE CASES WERE THE WORKS STAND ALONE. Hope this is the information you were looking for. Best wishes, Raul Ortega Ayala Assistant to Francis Alÿs

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DOCUMENT n°10 Mail de Bella Cochran-Hubert au Musée d’art Moderne de la ville de Paris / ARC Employée à la galerie David Zwirner, elle écrit au Musée d’Art moderne de la ville de Paris, en 2004, à propos des dessins et de la vidéo de The leak (Paris, 2003). Traduction : « Je sais que je l’ai déjà dit et je m’excuse de me répéter, mais je veux juste être sûre que le musée a compris que Francis ne considère pas ceci comme un projet artistique final, et qu’il garde tous les droits au cas où il souhaiterait intégrer ces éléments dans un projet futur. Vous pouvez exposer le travail bien sûr, mais il n’a vraiment aucune valeur commerciale. Je considérerais les dessins et le film comme des archives. »

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DOCUMENT n° 11 Photographies du catalogue d’exposition Le prophète et la mouche, collection Lambert en Avignon , Avignon, 2003. Catalogue réalisé à l’occasion de l’exposition Francis Alÿs Obra Pictorica 1992-2002.

Photographie de la page 28 et 29. Légende de la reproduction page 28 : « Fairy tales, 1998, Stockholm, Suède, carte postale avec texte » Légende de la reproduction page 29 : « The prophet avec gouache de Sol LeWitt, Eldridge, Etat de New York, décembre 2001 »

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Photographie de la page 120 et 121. Légendes des reproductions page 120 : « Duett, 1999, XLVIII Biennale, Venise, A » ; « Duett, 1999, XLVIII Biennale, Venise, A » Légende de la reproduction page 121 : « Mexico, 1992 »

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DOCUMENT n°12 Photographies du catalogue d’exposition Le centre historique de la ville de Mexico réalisée en collaboration avec le Kunstmuseum de Wolfsburg, édition Turner , Nantes, 2005. Paru lors de l’exposition Francis Alÿs, La cour des miracles au musée des Beaux Arts de Nantes (2005). Un catalogue sans images de l’artiste en mouvement.

Photographie des pages 66 et 67. Légendes de la reproduction page 66 : « 5 de mayo, 1995 » Légendes de la reproduction page 67 : « Eje1, La Lagunilla, 1997 »

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Photographie des pages 92 et 93. Légendes de la reproduction page 92 : « Eje central, 2000 » Légendes de la reproduction page 93 : « Repùblica de Brasil, 2003 »

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DOCUMENT n°13 Sometimes doing something poetic can become politic and sometimes doing something politic can become poetic, The green line, Livre d’artiste, exp. galerie David Zwirner, New York, 2007.

Photographie de la reproduction de la documentation de l’action Sometimes doing something poetic can become politic and sometimes doing something politic can become poetic, The green line, page 5.

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DOCUMENT n°14 Vidéomuseum : Sometimes doing something leads to nothing 1998 Cromalins coloriés, tampon et texte, cadre bois et verre 7 × (35,7 × 27,7 cm) Collection FRAC Rhônes-Alpes

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DOCUMENT n° 15 Photographies du catalogue d’exposition Times is a trick of the mind au Museum für Moderne kunst, Revolver éditions, Frankfort, 2004.

Photographie de la vue d’exposition du dessin animé Times is a trick of the mind (1998) au Museum für Moderne kunst, 2004, édité dans le catalogue de l’exposition Time is a Trick of the Mind, Museum für Moderne kunst, Revolver éditions, Frankfort, 2004.

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Photographie de la reproduction du tableau the nightwatcher I (1997-1999 ; 14,3 × 18 cm) éditée dans le catalogue de l’exposition Time is a Trick of the Mind, Museum für Moderne kunst, Revolver éditions, Frankfort, 2004.

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Photographie du flip book édité dans le catalogue de l’exposition Time is a Trick of the Mind, Museum für Moderne kunst, Revolver éditions, Frankfort, 2004.

Photographie du flip book édité dans le catalogue de l’exposition Time is a Trick of the Mind, Museum für Moderne kunst, Revolver éditions, Frankfort, 2004.

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DOCUMENT n° 16 Railings (Londres, 2004)

Photographie de la reproduction de la documentation de l’action Railings (Londres, 2004), éditée dans le catalogue d’exposition Seven walks, London 2004-5 Francis Alÿs, National portrait Gallery of London, Artangel éditions, Londres, 2005.

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DOCUMENT n° 17 Plan de l’exposition Francis Alÿs, La cour des miracles au Musée des Beaux Arts de Nantes 2005 (rez-de-chaussée).

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DOCUMENT n°18 Liste des œuvres, documents et meubles des expositions Francis Alÿs, Walking Distance From The Studio, au Kunst Museum deWolfsburg,(2004) et La cour des miracles au Musée des Beuax Arts de Nantes (2005) Checklist Tour Francis Alÿs

Videoworks Cuentos Patrioticos, 1997 Video, B/W, 18 min‘ Goetz Collection, Munich Required Hardware: Videoprojector, Amplifier, 2 loudspeaker, projection screen (dimensions of projection: 193x 114cm (wxh), ratio 4:3) Efimera Around the Making of Cuentos Patrioticos Photos, Documentary Studio Francis Alÿs 4 Tables, 200x 100cms (dims. of vitrines) 3 lamps, 11 chairs Cantos Patrioticos, 1998/99 Video Installation. 3 DVDs, total 28:30 Min. Peter Kilchmann Gallery Required Hardware: 1 Videoprojector, 2 TV monitors, Hard Disk Drive with 3 channel video output or 3 DVD player and syncbox, 3 amplifiers, 6 loudspeaker projection on wall, projection size 300cms (width), ratio 4:3 2 pedestrials for monitors, (monitors screen size 54cms (diagonal screen size)) Ephimera around the making of Cantos Patrioticos 1 showcase (wallmounted), dims. 260x 50cms Fotographs, texts, 1 display manual with texts and fotographs 3 lamps on wall Sometimes Making Something Leads to Nothing (ice), 1997 Video Colour, 5 min‘ Studio Francis Alÿs Required Hardware: Videoprojector projection on wall, projection size 174cms (width), ratio 4:3 2 tables, 80x 200, (vitrines), with ephimera around “Sometimes making something” 1 leporello (9 fotographs) ‘burning cigarette on chair’ 1 leporello (14 fotographs) ‘ artist on the Zocalo) 3 chairs 4 lamps

Zocalo, May 22, 1999 12 hours Video (projection)

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Soundtrack Fondation national d’art contemporain, Paris Required Hardware: Videoprojector, projection screen, Hard disk-drive (comes with the work form FNAC) screen size 2,66m (width), ratio 4:3 1 Sofa Ephimera for “Zocalo”, 2 tables 80x 200cms (dims. of vitrine) fotographs, postcards, drawings 2 chairs

Time Lapse Zocalo, May 22, 1999 16 color Photographs frame dimensions 64x 30,5x 3cms each (wxhxd) Lisson Gallery Re-Enactments Video, 2 Projections, projection on wall Private Collection, Bozen Required Hardware: 2 Videoprojectors, 2 amplifiers, 4 loudspeakers projection size 180cms (width), ratio 4:3, each 1 Sofa

Story board for Re-Enactments Lisson Gallery in 1 showcase (wallmounted), dims. 300x 64,5cms (wxd) 4 lamps on wall Bottle, 1997 Videoinstallation, 10 Min. 1 TV monitor, 1 DVD player, both on 1 table (alike vitrines), 80x 200cms Galerie Peter Kilchmann Barrenderos, 2004 Videoinstallation 1 TV monitor, 1 DVD player, sound (subtitled in English) Studio Francis Alys Untitled “Looking up”, 2001 Videoinstallation 1 videoprojector, 1 DVD player, sound Slide Shows Sleepers II, 1999-2001 Sleepers III, 2002- (not exhibited in Wolfsburg)

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Lisson Gallery Ambulantes I, 1992- 2002 Ambulantes II, 2000 (not exhibited in Wolfsburg) Lisson Gallery Beggars (2002 - 2004) Studio Francis Alÿs

Sculpture 12 model studies for The Collector, 1991 different material and sizes Studio Francis Alÿs presented on shelf, 150x 30cms 1 table, 100x 200cms (vitrine), with ephimera around “Collector” 45 Ghetto Collectors, 2004, each 15 x 25 x 16 cm magnets, plastic string, rubber wheels Studio Francis Alÿs “Viviendos para todo” Fan, plastic bag dimensions (inflated), h 120cm, dm 50cm Gemälde / Paintings Déja vu (walking a painting), 1997 Diptychon, each 23 x 15 cm, oil on canvas Private collection, Milano Déja vu, 1993-1996 (thereof 16 paintings not exhibited in Wolfsburg) series of 18 paintings,different sizes Louisiana Museum Humlebaek Studio Francis Alÿs Déja vu: The Cruiser (not exhibited in Wolfsburg) Diptychon, je / each 18 x 21 cm Déja vu: Demonstration (not exhibited in Wolfsburg) Diptychon, 14 x 21,5cm and 16 x 31 cm Déja vu: Father and Son Diptychon, je / each 36,5 x 24,5 cm (wxh)

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“Déja vu (The Thief/ Orange and Flies)”, Diptychon, 20x 24,5cm (wxh) Déja vu (Railways, wooden Stick), Diptychon, 27 x 18 and 16 x 31cm (wxh) Replaced by: Good Dog, Bad Dog, 2004, Diptychon Déja vu (The sinner), Diptychon, 24,5x 19cm (wxh) 7 Drawings, (“city maps”) each framed 94x 74x 3cms, (wxhxd) - “ Re-enactments” - “Cantos-Patrioticos” - “Barrenderos” - “Collector” - “Extra” - “Sometimes making something” - “Centro Historico” additional vitrines, (tables) 1 vitrine (100x 200cms) with ephimera around the making of Collector 3 vitrines (100x 200cms) with ephimera around “Viviendas para todos” and “City Sweepers” Datei: 02/100/11/ Checklist Tour.doc

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DOCUMENT n° 19 Feuillet distribué à l’entrée de l’exposition Francis Alÿs, La cour des miracles au Musée des Beaux-Arts de Nantes

Francis Alÿs La Cour des Miracles du 8 janvier au 28 mars 2005 Inauguration le 8 janvier à 11h Présentation à la presse vendredi 7 janvier à 17.00 « Tout ce que j’ai vu, entendu, fait ou défait, compris ou mal compris dans un périmètre de dix pâtés de maisons autour de mon atelier, dans le Centro Historico de la Ville de Mexico » Francis Alÿs.

Le musée des Beaux-Arts de Nantes présente du 8 janvier au 28 mars 2005, La Cour des miracles, une exposition consacrée à l’artiste Francis Alÿs. Cette exposition est co-produite avec le musée de Wolfsburg (Allemagne).

Francis Alÿs est belge (né en 1959). Il vit à Mexico depuis de nombreuses années. Ses déambulations dans la ville, les conversations et les histoires qui s’y entrecroisent, nourrissent sa démarche. Francis Alÿs est un voyageur, un artiste nomade dont l’atelier est aussi bien la rue, qu’une table de travail ou encore la ville ou l’avion. Ses tableaux, objets, dessins, photos, films apparaissent comme des moments énigmatiques, insolites, fortuits à l’image de notre rencontre avec le monde.

Architecte de formation, Francis Alÿs explore l’espace anthropologique, la réalité sociale et

politique de la mégalopole et construit des fables. L’invention d’un langage, va de pair avec l’invention d’une ville. Chacune de mes interventions est un fragment de l’histoire que j’invente.(Francis Alÿs).

Les interventions de Francis Alÿs dans l’espace urbain sont discrètes et n’entrent jamais en

concurrence, ni ne se confondent avec celui-ci. Il crée à partir de situations rencontrées au hasard de ses promenades dans les rues de Mexico. Ce peut être un sac plastique emporté par le vent qui éveille son intérêt ou bien des sans-abri qui dorment ; ou bien, il pousse un bloc de glace à travers les rues torrides jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien ; ou encore, il poursuit avec son objectif l'ombre mouvante de la hampe du drapeau de la Plaza Major, sous laquelle les passants s’arrêtent pour se protéger du soleil.

En cela, l'artiste est tout autant dans la tradition des Situationnistes que dans celle des artistes du Fluxus. Francis Alÿs élabore des déplacements qui s’insèrent imperceptiblement dans le tissu urbain : il crée de nouvelles circulations dans celles plus vastes de la mégalopole. Inventeur de lignes, de rythmes, et de fables¨, Francis Alÿs propose d’autres « possibilités d’existence » dans le contexte mexicain.

La Cour des Miracles réunit une sélection d’œuvres issues des interventions de Francis Alÿs

dans son environnement social et urbain immédiat, aux alentours du Zocalo, la place centrale de Mexico, située à deux pas de son atelier. Zocalo (1999), est par ailleurs le titre d’une œuvre de Francis Alÿs, récemment mise en dépôt par le FNAC au Musée des Beaux-Arts de Nantes ; œuvre qui sera montrée dans l’exposition.

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Publications : Parallèlement à La Cour des Miracles, le Musée des Beaux-Arts de Nantes co-édite avec les éditions Turner (Madrid), une publication avec un texte de Carlos Monsivais : Le Centre Historique de Francis Alÿs, mis en regard avec une large série d’images issues des archives de l’artiste. Carlos Monsivais (né en 1938 à Mexico) est mexicain, chroniqueur, essayiste, romancier, auteur de Dias de guardar (1977), Amor perdido (1977), Los Rituales de caos (1995) entre autres. Il a fondé de nombreux journaux auxquels il collabore. À l'occasion de l'exposition Walking Distance from my Studio, au Kunstmuseum de Wölfsburg (4 septembre – 28 novembre 2004) est paru un catalogue bilingue anglais / allemand. Cet ouvrage sera disponible à la librairie RMN au Musée des Beaux-Arts de Nantes, avec encart de traductions françaises. Il comporte une préface de Gijs van Tuyl, un texte d'Annelie Lütgens, commissaire de l’exposition et un entretien de Corinne Diserens avec l'artiste. Œuvres présentées (sélection) : Cuentos Patrioticos (1997) Dans les Cuentos Patrioticos [Contes Patriotiques], la place Zócalo qui revient régulièrement dans les œuvres de Francis Alÿs est le théâtre d'une scène riche en métaphores : on voit tout d'abord deux moutons devant la façade baroque de la cathédrale, puis sur une vue d'ensemble de la place, la scène s'enrichit de la présence d'un homme qui mène un bélier conducteur autour du drapeau central. Après chaque tour, un mouton vient s'ajouter, jusqu'à ce que le cercle soit formé. L'évidente absence de signification n'est pas le seul aspect de cette action poussée jusqu'à l'absurde par cette bande vidéo qui marche en continu, elle constitue aussi une référence historique aux émeutes de l'année 1968 au cours desquelles la place a joué un rôle central. Des milliers de fonctionnaires avaient été convoqués sur la place pour acclamer en public le gouvernement. Dans un geste de rébellion, ces serviteurs de l'état ont tourné le dos à la tribune officielle et ont commencé à bêler comme des moutons. Cantos Patrioticos (1999) Les Cantos Patrioticos – les « chants patriotiques » s'inspirent d'une forme de ballade traditionnelle espagnole et sont interprétés par un groupe de Mariachis. On y raconte l'histoire d'un passeur qui, soudain, en plein milieu du fleuve perd le sens de l'orientation et ne sait plus s'il avance ou s'il recule, c'est-à-dire s'il retourne vers la rive d'où il vient ou s'il va vers l'autre rive. Il tourne ainsi en rond « entre dos aguas », entre deux eaux. Selon Alÿs, ce « tourner en rond » devient cependant une sorte de mouvement vers l'avant et reflète aussi le processus de création de l'œuvre. Sometimes Making Something Leads to Nothing (1997) Dans Sometimes Making Something Leads to Nothing (ice) - Part I (1997) [Parfois faire quelque chose ne mène à rien] Francis Alÿs a pendant toute une journée poussé un grand bloc de glace à travers les rues de Mexico. Si le matin, le bloc était encore assez gros pour qu'il suffise de se baisser pour l'atteindre, au bout de quelques heures déjà, il fallait le pousser du pied, jusqu'à ce qu'enfin, le soir, peu avant sept heures, seule une petite flaque d'eau rappelle encore son existence. Zòcalo (1999) Sur le Zòcalo, la place centrale de Mexico, ce vaste espace ouvert dans la ville surpeuplée le fascinait et lui a inspiré une œuvre du même nom en 1999. Le mât du drapeau au milieu de la place prend chez Alÿs, en plus de sa fonction de symbole national, le rôle d'un cadran solaire dont l'ombre se déplace lentement sur la place, offrant ainsi aux passants une étroite bande d'ombre. Re-Enactments (2000) Re-Enactments fait partie des œuvres les plus subversives et les plus politiques de l'artiste : en novembre 2000, Alÿs est sorti dans les rues de Mexico, un Beretta de 9 mm à la main ; facile à identifier comme étranger de par sa taille et, pour les passants, à cause de son arme, à classer de

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toute évidence parmi les détraqués ou les criminels. Au bout de 12 minutes seulement, il a été arrêté par des policiers, puis après s'être expliqué, a rejoué la scène avec la complicité de ces derniers pour pouvoir l'enregistrer de nouveau sur vidéo. Sleepers (1997-2002) Sleepers (1997-2002) [Dormeurs] est une série qui compte à ce jour 3 ensembles de 80 diapositives chacun. Cette série a été commencée en 1997 et l'artiste l'actualise depuis chaque année. Les images montrent des gens et des chiens endormis qu'Alÿs a rencontrés dans le centre historique de Mexico. Il s'agit de sans-abri auxquels tout repli dans la sphère privée est interdit. Même l'acte intime du sommeil devient public, le fait de mettre les hommes endormis sur le même plan que les chiens fait référence au problème des grandes villes, à leurs conditions de vies parfois inhumaines et brutales. Ambulantes (1992-2002) Les Ambulants, une série de diapositives réalisée entre 1992 et 2002, montre des porteurs de marchandises, mais aussi ceux que l'on appelle « marchands ambulants » dans les rues de la mégapole, Mexico. Ces gens disparaissent sous des piles parfois terriblement hautes de produits hétéroclites, transportent des objets bien trop gros ou poussent devant eux les accessoires de leurs magasins. La grande ville, comme lieu de commerce et d'échange est présentée de façon ludique par l'intermédiaire de ces « jongleurs » de marchandises. Collector (2004) Depuis plus d'une décennie, l'artiste s'intéresse aussi à l'idée de collection, comme dans l'œuvre Collector (2004). En 1991 déjà, il avait fabriqué un petit chien en métal magnétique qu'il traînait derrière lui dans les rues. Le chien attirait tous les petits objets métalliques jusqu'à en être entièrement recouvert. Francis Alÿs est le lauréat du prix Blue Orange décerné pour la première fois cette année par le Bundesverband der Deutschen Volksbanken und Raiffeisenbanken BVR (Association fédérale des banques allemandes «Volksbank » et « Raiffeisenbank »). Horaires d'ouverture du musée des Beaux-Arts de Nantes lundi, mercredi, vendredi, samedi, dimanche : de 10 h à 18 h jeudi : de 10 h à 20 h mardi : fermé

Contact presse Véronique Triger 02-51-17-45-40

[email protected]

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DOCUMENT n° 20 Mail d’Aurélie Guitton, attachée de conservation chargée de l’art contemporain au Musée des Beaux Arts de Nantes, lors de l’exposition Francis Alÿs, la cour des miracles (2005). Réponses à mes questions en MAJUSCULES Bonjour, Voici mes réponses dans le corps du mail. Cordialement, Aurélie LiFE — Lieu international des Formes Emergentes International Space for Emerging Arts 2 rue du Parc à L'eau 44600 Saint-Nazaire - France t +33 (0)2 28 54 99 45 f +33 (0)2 28 54 09 29 http://www.lelife.org [email protected] Combien y avait-il de salles dans l’exposition ? 5 De quelle couleur était les murs, était-ce dans l’obscurité etc… VOUS POUVEZ CONTACTER LA PHOTOGRAPHE DU MUSÉE POUR RETROUVER CES INFORMATIONS DANS LES ARCHIVES PHOTOGRAPHIQUES: CÉCILE CLOS [email protected] Ce qui était présenté sous vitrine était considéré comme des œuvres ou des documents ? Qu’est ce qui y était présenté exactement (dans les vitrines)? DES CROQUIS, NOTES, PLANS, PEINTURES PRÉPARATOIRES AUX OEUVRES. MAIS ILS PARTICIPENT DE L'OEUVRE Les travaux sont-ils toujours accompagnés d’un texte de Francis Alÿs ? OUI LE PLUS SOUVENT DE NOTES OU DE TEXTES Y avait-il des fiches de salles, des médiateurs… ? IL Y AVAIT DES GARDIENS DE MUSÉE, MAIS AUSSI DES CONFÉRENCIERS POUR GROUPES ET SCOLAIRES. ET UN DOCUMENT D'AIDE À LA VISITE L’artiste a t il participé à l’élaboration de l’exposition ? BIEN ENTENDU, IL ÉTAIT TRÈS PRÉSENT POUR LE CHOIX DES OEUVRES ET LORS DU MONTAGE Est-ce lui qui a choisi la taille de projection des vidéos par exemple ? OUI Et le fait de mettre un canapé en face, ou 3 chaises ? OUI, AINSI QUE LE MODÈLE DU CANAPÉ, ETC.

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Il y avait 12 modèles d’études pour the collector : ce sont des travaux préparatoires ? OUI DES PROTOTYPES Ils étaient présentés sur des étagères ? OUI SUR UNE ÉTAGÈRE J’ai vu une vue de l’exposition sur internet, où nous pouvons voir beaucoup des collectors présentés à même le sol.. Et que sont les 45 Ghetto collectors ? CE SONT LES COLLECTORS QUE LE PUBLIC EST INVITÉ À MANIPULER DANS TOUS LES ESPACES DÉVOLUS À L'EXPOSITION Y avait il des plans de la cité pour chaque projets qui impliquaient une déambulation ? OUI SYSTÉMATIQUEMENT Pourquoi étaient ils encadrés ? POUR MIEUX LES CONSERVER ET LES PRÉSENTER EN DEHORS DE LA VITRINE L'ENSEMBLE DU MOBILIER (CADRES, ÉTAGÈRES, VITRINES, TABOURETS) A ÉTÉ CONçU SPÉCIALEMENT POUR L'EXPOSITION, ET SELON LE SOUHAIT DE L'ARTISTE Y avait il une logique particulière, un sens à donner à cette présentation ? IL S'AGISSAIT DE PRÉSENTER LES OEUVRES DE L'ARTISTE RÉALISÉES AUTOUR DE ZOCALO, LA PLACE DU CENTRE HISTORIQUE DE MEXICO, A PROXIMITÉ DE LAQUELLE SE TROUVE L'ATELIER DE L'ARTISTE Par exemple, est ce que la documentation était dans les vitrines alors que les « œuvres » étaient au mur ? En vous remerciant sincèrement par avance, Très cordialement, Sophie Lapalu (étudiantes Master 1 Ecole du Louvre) 06 15 29 10 75 [email protected]

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DOCUMENT n° 21 Photographies de vues de l’exposition Francis Alÿs, La cour des miracles, au Musée des Beaux Arts de Nantes, 2005

Salle 1 Tables avec documentation sous vitrine Rétro projection de Cuentos patrioticos (Mexico, 1997)

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Salle 2 Projection Sometimes Making Something Leads to Nothing (Mexico, 1997)

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Salle 4 À droite : projection de Sleepers (Mexico, 1999-2002) sur vitrines avec documentation À gauche : moniteur diffusant Barranderos (Mexico, 2003) Au centre : 45 Ghetto Collectors (Mexico, 2004)

Salle 4 À droite : Vivenda para todos (Mexico, 1994) À gauche : moniteur diffusant Barranderos (Mexico, 2003) Au centre sur le tapis : 45 Ghetto Collectors (Mexico, 2004)

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Salle 5 Sur le mur : plan de Mexico encadré et prototypes de The collector (Mexico, 1997). Table-vitrine avec documentation.

Salle 6 Projection de Re-enactments avec canapé en face.

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DOCUMENT n° 22 Entretien avec Laurence Bossé, commissaire de l’exposition Ici, ailleurs au Couvent des Cordeliers (2004) Le 21 avril 2008 The leak (Paris 17 octobre 2003) est une action qui clôt l’exposition Déplacements (juillet - septembre 2003) qui eut lieu au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, et montre le chemin pour une programmation nouvelle au couvent des Cordeliers, Ici, ailleurs (janvier -février 2002). L’exposition est introduite par Francis Alÿs, qui a choisi de marquer le passage du Musée (de l’avenue du président Wilson) au Couvent des Cordeliers (rue de l’Ecole de Médecine) par un tracé de peinture au sol.Cette action a été réalisée spécialement pour la migration des activités de l’ARC. C’est une proposition de l’artiste réalisée à l’invitation du Musée. Il en a résulté une vidéo, témoin de l’action sous forme de promenade clandestine, exécutée par Olivier Belot, employé de la galerie Yvon Lambert (qui représentait alors l’artiste). La vidéo, montée par l’artiste ensuite, dure 13minutes. Elle était présentée dans le vestibule du Couvent des Cordeliers lors de l’exposition Ici, ailleurs, diffusée par un moniteur encastré dans une cloison. Un texte rédigé par l’artsite était accroché à côté« Partez du Musée d’art moderne de la ville de Paris et descendez vers la Seine…passez rive gauche par le pont de l’Alma…vous longez vers l’est le quai d’Orsay jusqu’au boulevard Saint Germain…prenez le boulevard et continuez jusqu’à croiser la rue de l’Ecole de Médecine à droite…marchez 200m et le Couvent des Cordeliers se trouve à votre main droite, au numéro 15. ». Cette manière de présenter la vidéo a été approuvée par l’artiste au préalable. Le pot de peinture n’a pas été gardé pour l’accrocher ( non pas comme le dit le protocole de la même action The leak réalisée à Sao Paulo et Gent en 1995). Ni l’action ni la vidéo n’ont été achetées ; il s’agit d’un legs. Une carte postale a été réalisée à cette occasion. Elle est éditée par le musée, et était distribuée gratuitement à l’entrée de l’exposition au milieu des cartes publicitaires. L’implantation temporaire au couvent des Cordeliers offre l’opportunité de penser autrement les modalités de présentation de l’art. Cette première manifestation permet d’engager une réflexion sur le format de l’exposition collective thématique et de s’interroger sur son adéquation à la production artistique la plus contemporaine. Sans s’articuler autour d’une thématique rigide, les travaux entraient en résonance, tous questionnaient la ville, le système de production artistique et architecturale. Cuentos Patrias (Mexico, 1997) montre des moutons tournant autour du mât de la place de Zocalo, guidés par Francis Alÿs. Cette vidéo a été achetée par le Musée en 2005. La procédure d’acquisition commence par une commission interne, puis par la commission de la DRAC, et enfin est validée par le Conseil de Paris. Un document a été fourni par l’artiste pour expliciter la façon dont il souhaite voir son œuvre exposée : il faut qu’elle soit rétro projetée à l’aide d’un projecteur de 3500 lumens sur un écran en toile de 3,80 mètres de large et 2 mètres de haut, avec un amplificateur, et deux baffles sur piédestal.Le problème est que l’artiste ne vend que le DVD et pas les baffles, le piédestal etc… Le Musée doit s’adapter. Elle a d’ailleurs été présentée au sous-sol du musée, au niveau des escaliers, projetée sur un mur blanc. Ce mode de présentation ne correspond pas

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à la façon indiquée par l’artiste, mais, étant donné qu’il est vivant, le Musée lui demande son aval au préalable. Un texte, rédigé par l’artiste, est accroché, à la manière d’un cartel.

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DOCUMENT n° 23 Entretien avec Odile Burluraux, chargée de projets au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris / ARC. Le 20 avril 2008 Une œuvre vidéo est conservée sous forme d’un Master en betacam numérique, qui est le support actuellement le plus sûr pour la conservation. Mais, étant donné que la musée n’a pas de lecteur de master, les vidéo sont copiées sur DVD (dégradable). Un DVD de consultation, un DVD d’exposition (format PAL pour la France, format NTSC pour les Etats-Unis). Tous ont le même numéro d’inventaire, qui correspond à l’œuvre. Lorsqu’il s’agit du DVD de l’original, le numéro d’inventaire est précédé de 002 (Master étant le OO1), puis le DVD d’exposition OO3 et ainsi de suite. Une copie de prêt est faite si la vidéo est empruntée par une autre institution. La vidéo The leak n’est pas considérée comme une œuvre. Il a bien été mentionné par la galerie Zwirner qu’il ne faut pas la considérer comme une œuvre finale, et que « tous les droits sont gardés par l’artiste pour pouvoir les intégrer dans un autre travail s’il le souhaite. Il est possible d’exposer le travail, mais il n’a pas de valeur commerciale. Je considérerais ces dessins et films comme des archives. 1» La vidéo est donc conservée en tant que AML, qui est l’appellation utilisée pour les numéros d’inventaires des documents. Il n’y a donc pas d’exemplaire Master. Le musée possède un DVD PAL, un DVD NTSC ainsi que deux copies internes. Durant 13 minutes, nous pouvons voir en premier lieu le pot de peinture être troué, puis le texte présent sur la carte postale défile. Ensuite nous voyons Francis Alÿs, toujours sans pouvoir discerner son visage, marcher dans les rues de Paris, un petit matin d’automne. Des documents accompagnent la vidéo : cinq dessins et un plan de la ville avec le chemin de l’artiste. Ils n’étaient pas exposés lors de l’exposition Ici, ailleurs. Ce sont des dessins préparatoires qui ont permis la réalisation de la performance. Ils sont aussi enregistrés en tant qu’AML. C’est pourquoi je ne les avais pas rencontrés sur Vidéomuseum. Cuentos Patrias au contraire est une œuvre. Elle dure 14 minutes et 36 secondes, et nous pouvons y voir des moutons suivre Francis Alÿs autour du mât de la place Zocalo. Elle a été acquise en 2005 : le musée achète alors un certificat, un DVD et un Master (toujours pas reçu actuellement d’ailleurs). Le musée possède la quatrième version sur quatre. L’artiste possède quant à lui une « épreuve d’artiste ». Elle a été achetée car elle avait été présentée lors de l’exposition De advesidad vivemos, qui eut lieu au Musée d’Art Moderne du 1 juin-30septembre 2001. Un document est fourni avec pour expliciter la façon dont l’artiste souhaite voir son œuvre exposée : il faut qu’elle soit rétro projetée à l’aide d’un projecteur de 3500 lumens sur un écran en toile de 3,80 mètres de large et 2 mètres de haut, avec un amplificateur, et deux baffles sur piédestal.

1 Bella Cochran-Hubert, employée de la galerie Zwirner, cf. DOCUMENT N°10 page 37.