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Dans ce diaporama vous connaîtrez les origines des Grands Magasins de Paris qui marquèrent un changement radical dans la notion du négoce au détail.
Pour les historiens du commerce, le Bon Marché est le premier grand magasin au monde et la manifestation d’une révolution commerciale. Il ouvre ses portes en 1852.
En 1856, c’est l’ouverture du Bazar de l’Hôtel de Ville, autrement dit, le BHV.
En 1865, on fête l’inauguration du Printemps.
La Samaritaine voit le jour en 1869 mais a été fermée en 2005 pour remise en conformité.
Ce n’est qu’en 1893 que sont créées Les Galeries Lafayette.
Le Louvre ouvre en 1855 et le magasin de la Belle Jardinière en 1866 mais ils ferment leurs portes en 1974.
En 1852, « le Bon Marché » ouvre ses portes grâce à Aristide Boucicaut qui
vendait des casquettes sur les marchés normands. Il achète un magasin de
nouveautés de 100 m2 et le transforme en un grand magasin.
C’est Aristide Boucicaut, le fondateur du « Bon marché » qui a appliqué des idées entièrement nouvelles dans le
Commerce, à une époque où :- On ne pouvait pas entrer librement dans un magasin,
- Les prix étaient fixés à la tête du client,- Il n’y avait pas de recours si la marchandise était
défectueuse,- le principe était de vendre à forte marge.
Cet homme avisé instaure :- L’entrée libre dans le magasin,
- l’affichage à des prix fixés à l’avance,- l’exposition des marchandises,
- le satisfait ou remboursé,- l’attraction de la clientèle par une politique de faibles
marges et de prix bas,- l’organisation du magasin en rayons spécialisés,
- un assortiment large de produits,- l’intéressement des vendeurs au chiffre d’affaires.
Le « Bon Marché » se distingue des autres grands
magasins parisiens car il consacre une très grande
surface à la vente de produits alimentaires et il est le seul
grand magasin (31 000 m2) à être implanté sur la rive
gauche.Le « Bazar de l’hôtel
de Ville », plus connu sous le sigle B.H.V, est un peu plus vaste que le précédent (34 000 m2). Il existe d’autres
magasins de la même enseigne dans Paris et
banlieue mais de taille plus retreinte, 12 000 m2
maximum.
On doit la création du « Printemps », en 1865, à Jules Jaluzot, un ancien vendeur
du Bon Marché. C’est le début d’une grande aventure qui est à l’origine de l’actuel groupe PPR, Pinault Printemps,
Redoute.
Le grand magasin du « Printemps Hausmann », le vaisseau amiral, comme on l’appelle familièrement est
composé de deux bâtiments reliés par une passerelle. Sa
surface de vente est de 47.459 m2. Les autres magasins à
l’enseigne du Printemps, construits ensuite, dans Paris
intra-muros, en petite et grande banlieue ou en
province, ont une superficie bien plus réduite : de 1100m2
à Deauville, à 10 500 m2 à Lille.
Le « Bazar de l’Hôtel de Ville » est créé en 1856 par Xavier Ruel, un ancien colporteur
comme Aristide Boucicaut. Il est situé à quelques pas de l’Hôtel de Ville, d’où son
nom.
Les « Galeries Lafayette » ouvrent en 1893, créées par deux cousins, Théophile Bader et
Alphonse Kahn qui misent tout sur la « jeunesse » du magasin pour attirer les parisiennes à la recherche des dernières
nouveautés.
« Les Galeries Lafayette » sont le plus récent des grands magasins.
En 1910, elles ne faisaient pas partie du peloton de tête des grands magasins parisiens composés du Bon Marché, largement devant, en terme de chiffre d’affaires, suivi du Louvre, de la Samaritaine et du Printemps. En 1975, les Galeries Lafayette Haussmann avec ses 47 800 m2 de surface de vente occupaient la première place en réalisant un chiffre d’affaires supérieur à toutes les autres enseignes. Comme le Printemps, les Galeries Lafayette ont développé rapidement une stratégie de groupe, créant, en 1932, l’enseigne de magasins populaires Monoprix. Egalement en implantant des grands magasins en province, et une stratégie multi-formats qui a développé, notamment, un réseau d’hypermarchés à l’enseigne Super M dans les années 70, puis en se lançant dans le « telemarket ». En 1992, le groupe a repris le BHV et les Nouvelles Galeries, un réseau de grands magasins de province.
« La Samaritaine » est fondée en 1869, par Eugène Cognacq et Marie-Louise Jay, son
épouse, une ancienne première vendeuse du « Bon Marché ». Ce magasin est fermé depuis
2005 pour la rénovation de tous les bâtiments.
Eugène Cognacq s’est beaucoup inspiré des méthodes d’ Aristide Boucicaut mais il est
allé plus loin dans l’organisation de la Samaritaine en rayons
gérés par de véritables « petits patrons » responsables et
autonomes.Il contribua également à
l’essor de la logique du besoin et de la demande, de l’esprit
« marketing », dit-on aujourd’hui. La Samaritaine a été le grand magasin le plus important en
termes de surface de vente (48 000 m2) et son ancien slogan
publicitaire est resté dans la mémoire collective des parisiens :
On trouve tout à la Samaritaine.
« Le Louvre » est en 1855 mais fermé en 1974. Seul subsiste le Louvre des Antiquaires.
A quelques centaines de mètres de l’Opéra, des quatre
magnifiques bâtiments des Galeries Lafayette et du
Printemps Haussmann, près de l’église de la Madeleine, une galerie commerciale porte le nom des « Trois Quartiers »,
celui d’un grand magasin créé en 1829, par Gallois-Gignoux.
Seule la transformation en une galerie commerciale de 9 500
m2, avec 75 boutiques, à la fin des années 80, évita aux Trois
Quartiers- Madelios la disparition que connurent des grandes enseignes historiques
telles Le Louvre et la Belle Jardinière.
Création : Liliane CAVALLARI
Informations et photos des Grands Magasins pris sur le net.
Les graphismes d’angles de présentation proviennent du site : http://perso.modulonet.fr/~mmonia
Photos et cartes anciennes personnelles et non libres de droit.
Musique : Le moulinet de J. Strauss.
Février 2007.