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*

D ES*

CHEMINS DE FER

CONOMIQUES

A. OPPERMANN

'EN INGNIEOB DES PONTS

de In ConOrueUon, du Portefeuille conomique des Machine,

\ouvetles Annales et 100 francs par kilomtre mesur sur le profil en long.

28

TRAIT COMPLET

DTAIL DU PRIX DE REVIENT D UN KILOMTRE D TUDES.

DSIGNATION DES TRAVAUX.

OPERATIONS SUR LE TERRAIN.

1 Calques du cadastre, pris dans les communes

2 Nivellement en long au niTeau bulle d'air

3 prols en travers et cotes accessoires

4 e Trac des courbes horizontales et addition des cotes

5 Sommes valoir pour frais de voyage , dprciation et rparation d'instruments

Total

travaux de bureaux.

1 Rduction on augmentation des plans

2 Etude du trac et construction de la minute du profil en long

3 Calculs des terrassements et des cotes rouges

4 Devis et dtail approximatif.

5 Expdition du plan 1/10000; 20 exemplaires, dont 5 6 coloris

seulement

6 Expdition du profil en long ; 20 exemplaires comme dessus, le tout

pli 21 sur 31, avec titre

Total gnral

TERRAIN

ORDINAIRE. ACCIDENTE

fr.

4.00 20.00 10.00 18.00

15.00

67.00

12.00 15.00

116.00

fr.

6.00 30.00 15.00 24.00

20.00

95.00

2.00

2.00

0.00

15.00

5.00

7.50

5.00

7.50

15.00 18.00

159.00

Il faut toutefois faire, au sujet de ces chiffres, les mmes rserves de plus-values ven- tuelles en cas de mauvais temps, ou pour frais d'administration d'Ingnieur ou de Direction, que nous avons dj indiques plus haut (pages 17 et 24).

4. Cas o il n'existe pas de Cartes d'tat-Major ni autres analogues. Mthode d'tudes par cheminement, ou procd de La Rua.

Nous terminerons cet. expos des diffrentes mthodes d'tudes, par l'examen du cas particulier o, comme cela arrive par exemple dans certaines rgions de l'Espagne, du Portugal, de l'Algrie, de l'Asie mineure, de l'Empire ottoman, en Amrique, en Inde ou en Australie, il n'existe pas encore de cartes d'tat-major proprement dites, ou mme aucune carte lopographique rgulire de telle ou telle rgion.

En plaine, c'est--dire dans des pays comme les steppes de l'Ouest amricain, de la Russie mridionale, de la Metidja, du Sahara, il est facile de s'en tirer au moyen d'une srie d'alignements droits, piquets la boussole et au thodolithe.

Les atlas de gographie, la plus grande chelle possible, se trouvent, par cartes dta- ches, chez Andriveau-Golmon, rue du Bac, 21 ; Chah, 20, rue Bergre; Clrot, 23, quai Malaquais; Danlos, 7, quai Malaquais ; Logerot, 53, quai des Grands- Augustins.

Ces cartes, sauf lacunes, peuvent donner tout d'abord les directions angulaires des ali- gnements droits sur le mridien de chaque point, ou sur le parallle correspondant

Ainsi, par exemple, lorsque l'on a dcid le trac du grand chemin de fer du Pacifique, conduisant de New-York San Francisco, par le Fare-West amricain (une des plus co- lossales entreprises modernes), on a bien du tablir la majeure partie de cette ligne de i,200 kilomtres, soit plus de mille lieues, entre le 38 e et le 42 e parallle, sans autres guides que les instruments de prcision qui servent, dans la marine, tracer des itin- raires d'Hermines la surface de l'Ocan.

DUS CHEMINS DE FER CONOMIQUES. 29

On emmenait les rails avec la brigade topographique, et on les posait au fur et mesure que les oprations avanaient, en se dirigeant successivement vers les principaux points que la reconnaissance gnrale et la pratique du terrain avaient fixs d'avance, c'est--diro suivant l'itinraire des expditions faites par les pionniers et les migrants.

Quand les rails taient poss sur une certaine tendue, les locomotives et trains de ser- vice suivaient et apportaient au fur et mesure les rails, le matriel et les pices de cons- truction ncessaires pour les btiments, les ponts, etc.

Quand on rencontrait un obstacle de nature arrter trop longtemps les travaux, on lassait au del, pour la pose de la voie, et l'on restait er arrire pour la construction du pont ou le percement du tunnel...

11 faut avouer que ce mode de procder est tout fait amricain, et que, forcment, il eut raine des erreurs et des mcomptes, parce qu'au lieu de passer au point le plus favo- rable, on a bien pu se dcider, quelquefois, pour la rgion la plus facilement accessible tout d'abord.

Le passage travers les nombreuses tribus indiennes, hostiles la civilisation, que l'on rencontre dans toute la seconde moiti du trac, sur une tendue de plus de 2,000 kilo- mtres, n'tait pas non plus une des moindres difficults de l'entreprise, et a d souvent modifier les prvisions premires, pour ne pas heurter trop absolument les usages ou les droits existants de ces populations.

Les principales difficults ont t rencontres au passage des Montagnes Rocheuses (suite de la Cordilire des Andes), au dernier quart du parcours, de New-York San Francisco, et aussi la traverse des monls Wahsatch, qui dominent le territoire des Mormons (Utah).

C'est entre ces deux chanes de montagnes que l'on a d faire le plus grand nombre d'ouvrages d'art : aussi la subvention du gouvernement de l'Union s'est-ello leve 48,000 dollars par mille (soit 150,000 fr. par kilomtre), tandis qu'elle n'tait que de 10,000 dollars (soit 50,000 fr. par kilomtre) en plaine.

Mais les ingnieurs n'ont pas travers violemment les difficults : ils les ont gnrale- ment tournes, et, pour franchir le fate principal, un seul tunnel, long d'environ 4,700 mtres, a t perc dans tout le parcours de la ligne.

Ainsi, il est remarquer que le plus grand chemin de fer du globe terrestre (du moins jusqu' prsent) a aussi t le plus conomique, le plus rapidement construit, et sera probablement un jour aussi parmi les plus productifs par kilomtre de trafic.

Tracs faits en Espagne et en Portugal.

Mthode DE LA RUA.

Mais on ne rencontre pas toujours aussi do telles conditions, c'est--dire des plaines Immenses oh l'on puisse s'tendre son gr dans toutes les directions, et o cependant les donnes prcises de la topographie manquent compltement.

En Espagne, que l'on peut prendre pour exemple-type d'un pays travers dans tous les sens par des chanes de montagnes dsertes et inconnues, on a d procder autrement pour trouver le meilleur trac des divers chemins uo fer dans les rgions les plus diffi- ciles.

M. de la Rua, ingnieur des ponts et chausses d'Espagne, nous a fait part des proc- ds qu'il a employs dans ce cas, et qui ont t appliqus, notamment, aux sections A'Avila Valladolid (nord d'Espagne), de Madrid au Guadarrama (id.), de Saragosse Pampelune, l'avant-projct de Pamjyelune Iran, 'Inm San Sebastien,, etc.

Le principe de la mthode consiste procder par cheminement en partant toujours des cols les plus levs, ou des passages indiqus comme possibles, dans une reconnais- sance gnrale pralable, ou par l'aspect des cartes de gographie, puis en descendant des doux cts, et en dfinissant les polygones double courbure qui constituent les tracs, 1 par leurs angles avec la boussole, dans les alignements droits successifs en plan ; 2 par

3

30 TRAIT COMPLET

leurs angles avec le plan horizontal, mesurs l'climlre ou au thodolithe ; 3 par le chanage rpt, et .le plus exact possible, de tous les cts du polygone formant le che- minement, c'est--dire le canevas ou le polygone de repre du trac.

Ainsi, par exemple, Pampelune, on est parti de la cote 417 la station de Pampelune, et l'on est arriv au niveau de la mer prs San Sbastien et Irun, avec une cote presque gale zro, quelques centimtres prs.

C'tait un excellent contrle de la mthode.

Chaque ligne du polygone est d'ailleurs dfinie par trois donnes :

1 Son point d'origine (extrmit de la ligne prcdente) ;

2 Sa dviation, droite ou gauche, par l'angle de dclinaison indiqu par la boussole ;

3 Sa monte ou sa descente dans le plan vertical, donn par le cercle vertical de la boussole ou du thodolithe. Toutes ces mesures, prises sur le terrain, sont transcrites, an fur et mesure, dans un carnet spcial, dispos ainsi qu'il suit {Voir ci-aprs, p. 31.)

On conoit qu'en dfinissant ainsi une srie de lignes ou variantes partant, soit d'un col, soit d'un autre, ou d'une station dtermine, en cheminant vers un point marqu, on arrive constituer gomtriquement dans l'espace, une sorte de reprsentation dfinie du terrain, c'est--dire un ensemble de points par lesquels passe la surface gnrale du pays, ce qui en constitue alors la notion topographique prcise.

Et on peut ajouter qu'en la dfinissant seulement dans les points qni peuvent tre pro- bables comme passages, on arrive an minimum de frais d'tudes gnrales, et l'on peut mme utiliser les tracs provisoires pour les tudes dfinitives, lorsque le terrain n'est pas trop compliqu pour craindre les chances d'erreurs.

En rsum, lorsque la carte topographique d'un pays n'existe pas, il faut bien en quelque sorte la faire : le tout est de n'en faire que ce qui est strictement indispensable, en n'ex- plorant et en ne dfinissant gomtriquement que les rgions possibles a priori pour le trac du chemin de fer.

Et nous terminerons, comme nous l'avons dj dit en commenant, par rappeler que ce jugement d'intuition est toujours le meilleur point de dpart pour arriver conomiser des frais inutiles, et viter de longs ttonnements.

En un mot, toutes les mthodes sont bonnes entre les mains d'un oprateur habile, et tontes sont mauvaises lorsque l'on n'a que la thorie ou l'inexprience pour guide, et que l'on s'avance dans nn pays en quelque sorte les yeux ferms.

5. Du trac des courbes.

La partie la plus difficile du trac des chemins de fer consiste dans le piquetage exact des courbes de raccordement qui doivent relier entre eux les divers alignements droits successifs, horizontaux, ascendants ou descendants.

Le rayon minimum des courbes admissibles dans un chemin de fer dtermin tant prescrit par les cahiers des charges, il s'agit d'abord, autant que possible, de ne pas atteindre cette limite, car le service se fera d'autant mieux que le rayon des courbes sera grand; puis ensuite, lorsque l'on ne peut pas faire autrement, et lorsque mme la limite peut paratre gnante, il s'agit de dvelopper le trac de telle sorte que les courbes minimum restent possibles, comme solution courante, sans trop de remblais ni de dblais.

On sait qu'avec les machines ordinaires bti rigide d'une seule pice, avec 4 ou (5 roues couples, on a d admettre comme minimum du rayon des courbes 300 mtres.

C'est le chiffre fix par la plupart des cahiers des charges encore en vigueur, et prescrits chaque jour.

Ainsi, pour le plateau central de l'Auvergne, dans le Jura, en Suisse, on s'est impos cette limite; mais lorsque les machines sont de trs-petite dimension, comme jHiur les chemins de fer industriels, et qu'alors les points de contact des roues d'avant et d'ar-

DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES.

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32 TRAIT COMHf

rire de la locomotive sont assez rapprochs pour que le rectangle do ces points de con- tact puisse tre inscrit facilement dans la courbe des rails, avec un faillie jeu latral des rails, d'une part, et avec un lger dplacement des points de contact sur les bandages, on conoit que la limite peut tre abaisse 200 mtres et mme 150 mtres, etc.C'est ce qui a eu lieu, notamment, pour le chemin de fer industriel de Lagny Villeneuve (Sein e-et-Marne) .

Enfin, si l'on admet l'emploi courant des machines articules, 2 trains en quelque sorte indpendants, ayant chacun une distance de t m ,20 seulement entre les points de contact des deux paires de roues couplps, on peut entrer et circuler aisment dans des courbes de 100 mtres et mme 50 mtres; en un mot, la limite de prudence et de faci- lit des courbes s'abaisse d'autant plus que le systme du moteur, et ensuite celui des trains de wagons, comporte une plus faible distance entre les points de contact d'une roue l'autre, lorsque ces deux roues sont maintenues dans un mme plan vertical, ou, tout au moins, que leurs essieux restent parallles par ncessit de construction ou de stabilit.

De la limite des courbes.

11 ne faudrait pas croire, cependant, qu'il soit dsirable d'abaisser indfiniment la limite infrieure des courbes, et que l'idal d'un chemin de fer serait d'admettre des courbes de 10 mtres ou de S mtres de rayon; il ne faut pas oublier que le draillement est aussi d'autant plus craindre que les courbes sont plus raides et que la vitesse est plus grande.

Aux chemins de fer grande vitesse, les courbes a grands rayons; aux chemins petite vitesse, les courbes petits rayons; c'est ce qu'indique la logique naturelle des choses, et il n'y a aucun mrite adopter inutilement des tracs compliqus de courbes trop petits rayons.

Mi'tlwdes diverses pour le trac des courbes.

Comme pour les tudes d'ensemble le trac des courbes peut se faire suivant diverses mthodes, il n'entre pas dans notre programme de les dtailler ici, car il y a des Traits spciaux destins cet effet.

Nous dirons seulement que la mthode le plus ordinairement suivie consiste prendre pour base le trac pralable des cordes successives des courbes, des demi-courbes, des quarts de courbes, etc., en relevant sur des tables spciales, calcules d'avance, la valeur des flches, des bissectrices, ou des tangentes qui correspondent une courbe d'un rayon dtermin (minimum ou autre), inscrite dans un angle donn par les deux alignements droits qu'on veut raccorder.

Ou a pour cela :

1 La Mthode Gaunin (Tables trigonomtriques pour le trac des chemins de fer), expri- mant la longueur "naturelle des sinus sinus verse cosinus cosinus verse tan- gentes cotingentes scantes coscantes;

Puis, des arcs et de leurs complments, des demi-cordes et des flches, des abscisses et des ordonnes du cercle, en fonction des tangentes.

M. Jules Gaunin est Conducteur des ponts et chausses, chef de section au service des tudes de la Compagnie d'Orlans.

Son ouvrage est publi chez Dunod, diteur, 49, quai des Grands-Augustins, 18G2.

Dans cette mthode, on peut, prendre volont, pour base d'opration, soit la tan- gente (prolongation de l'alignement droit), si elle est plus facilement accessible sur le ter- rain, soit la corde ou les demi-cordes successives dont on part ensuite pour dterminer une srie de points suffisants de la courbe par lvation d'abscisses, ou parallles la flche de chaque arc partiel.

DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES. 33

S* Mthode Jacqi'et. D'autres tables, galement employes par les oprateurs, sont celles qui ont t publies par M. Jacquet. ,

Elles ne diffrent des prcdentes que parce qu'elles sont un peu plus simples, et peut- tre plus facilement accessibles aux commenants.

Nous citerons' encore :

3" Les Tables de Vasselon qui font partie de son Carnet du Conducteur de travaux, recueil de formules, tables, renseignements pratiques, etc., dit par le Journal des Travaux publics, 1870 (pages 52 97).

4 Les Tables de Chaix, comprises dans le Vade-mecum de l'Ingnieur des chemins de fer, donnant des Mthodes nouvelles, exactes et faciles, pour le trac des courbes des chemins de fer, des changements et croisements de voies, le calcul des dblais et remblais, le nivellement, etc.;

Par Olivier Bybne, Ingnieur ; traduit de l'anglais par Jos Brandon, et dit par Napo- lon Chaix et C*, rue Bergre, 20 (Imprimerie et librairie centrale des chemins de fer).

Le chapitre qui concerne les tracs des courbes occupe toute la premire moiti de cet ouvrage, et comporte de nombreux problmes et tableaux.

5 Nous citerons encore une ingnieuse Mthode pbatique pour simplifler le trac de l'arc de cercle, qui est due M. 0. Fpoux, Conducteur des ponts et chausses, attach au service du canal de la Marne au Rhin.

Il consiste rendre le trac de l'arc de cercle aussi facile sur le terrain que celui de la parabole, ou de la courbe flches proportionnelles, que beaucoup d'oprateurs substi- tuent l'arc de cercle.

Pour cela, il se base sur cette loi que : L'abscisse du sommet d'un arc de cercle, me- sure sur la tangente, est gale la demi-corde de l'arc, et que l'ordonne est gale la flche, et' alors, sur le terrain la question se ramne trouver, le long de la bis- sectrice de chaque angle, correspondant une portion de cercle, le point prcis qui est le sommet de l'arc de cercle, gale distance de la corde et des deux tangentes.

Lorsque l'on a trouv le point sommet de l'arc principal, ou entier, on cherche de mme le sommet de chaque moiti, puis de chaque quart, etc.

M. Fpoux a traduit cette Mthode par des tables qu'il se propose de publier, et aussitt nous en donnerons une connaissance dtaille nos lecteurs, par la voie des Annales de li Construction ou dans la deuxime dition du prsent ouvrage.

On comprend que nous ne puissions entrer ici dans le dtail de toutes ces Mthodes, purement gomtriques. Nous reproduirions un Trait de topographie et, de mme que nous supposons nos lecteurs au courant de tout ce qui concerne les oprations lmen- taires du nivellement, du lev des plans, et de l'usage des instruments, nous prfrons nous borner indiquer les Traits spciaux concernant ces matires.

C. A. Oppebmank.

34 TRAIT COMPLET

CHAPITRE III

INSTRUCTION MINISTRIELLE

POOR LE

CONTROLE DES TUDES ET TRAVAUX ()

EXPOS

Les chemins de fer concds par l'tat aux Compagnies sont construits par ces dernires sous le contrle et la surveillance du gouvernement.

Un dcret concde ces voies de communication pour quatre-vingt-dix-neuf annes pen- dant lesquelles elles forment la proprit particulire de la Compagnie concessionnaire, et un cahier des charges qui sont imposes cette dernire est joint au dcret.

A l'expiration de la concession, la voie ferre et toutes ses dpendances rentreront dans le domaine public, et seront rgies par l'tat.

Les voies ferres, sont concdes des Compagnies constitues de faon prsenter des garanties suffisantes; elles peuvent tre subventionnes pendant l'excution : par l'tat, les Dpartements, ou mme par les Communes, dans le cas oh il s'agit de chemins de fer d'un intrt stratgique, dpartemental ou local. Une fois la concession faite titre dfinitif, la Compagnie est autorise contracter un emprunt, tant en actions qu'en obligations, pour le montant prsum de toutes les dpenses faire pour l'excution des travaux, l'amor- tissement du capital et le service des intrts pendant ce laps de temps. Chaque action- naire fait partie intgrante de la Compagnie, et les dtenteurs d'obligations en font les cranciers; le capital en actions se trouve donc hypothqu par cette crance, et doit lui offrir une garantie suffisante.

Comme nous le signalons plus haut, une ligne peut tre subventionne lorsqu'elle offre un intrt en quelque sorte purement Stratgique, Dpartemental ou Local; dans ce cas, la subvention est verse la Compagnie au fur et mesure de l'avancement des travaux, et peut en outre se continuer pendant l'exploitation titre de garantie d'intrts, lorsque les revenus sont trop faibles.

L'tat peut toujours entrer en possession du chemin de fer, moyennant une indemnit calcule sur les revenus des cinq dernires annes d'exploitation, sauf les retenues qu'il y aurait faire pour travaux d'urgence.

Le fait de la rentre dans le domaine public de tous les chemins de fer l'expiration de la concession, et des diverses charges imposes la Compagnie pendant la dure de la concession, a rendu ncessaire l'installation d'un contrle rgulier.

1 Personnel du Contrle.

Le personnel du contrle est plac sous les ordres directs des Ingnieurs des ponts et chausses et des mines, et centralis dans les bureaux, o il s'occupe de l'instruction des projets, des demandes, rclamations, etc., de la tenue du bureau en ce qui concerne le service ; ils font, en outre, les tournes que rclame le service.

(1) Ce chapitre reproduit les instructions manuscrites et confidentielles donnes par le Ministre des travaux publics ses reprsentant.

On y trouvera quelques analogies et rptitions de dtail avec ce qui prcde; mais nous avons tenu le donner intgralement et conforme sa rdaction authentique.

DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES. 38

Les conducteurs des ponts et chausses et les garde-mines attachs ce service, doivent, aussitt que possible, se mettre en relation avec les maires des communes traverses, les agents de la Compagnie, chargs du service de construction ou d'exploitation, et autant que possible avec les divers services publics intresss ; par ce moyen, ils se facilitent pour l'av6nir les relations que leurs fonctions peuvent amener dans le cours du service, et sont tenus au courant de tout ce qui peut survenir les intressant.

Dans leurs relations, ces agents ne doivent pas oublier le caractre spcial d'observation et d'information dont ils sont revtus; leur mission consiste voir et rendre compte.

2 Projet de trac et de terrassements.

Le dcret do concession confre en mme temps la construction un titre d'utilit publique, et la fait participer tons les bnfices accords en ce cas; la Compagnie est, ds lors, par une dcision ministrielle ou un arrt prfectoral rendu sur sa demande, auto- rise faire toutes les tudes ncessaires pour des dispositions adopter dans l'tablis- sement du chemin de fer; elle rdige ensuite un projet d'ensemble qu'elle soumet l'approbation suprieure, et ne peut commencer aucun travail avant l'intervention d'une dcision ministrielle approbative.

Ce projet, que la Compagnie prsentera sous le titre : Trac et terrassements, comprend une carte au 8IK ' 00() , lorsqu'il y a plusieurs directions tudies (t), un plan au t^5> un proOl en long au j^ et 10 ,' uou , des profils en travers au ^, un devis descriptif et un mmoire justificatif ou rapport. Le plan indique la configuration du sol au moyen de courbes de niveau ou autrement, et comprend le trac avec indication des rayons, tan- gentes, angles, etc., des courbes, les ouvrages d'art prvus, ainsi que les stations proje- tes ; le profil en long reproduit sensiblement ces indications ; le devis descriptif donne, d'une manire sommaire, les dispositions projetes, et le mmoire les justifie (2).

Ces projets,^ une fois arrts, sont adresss au ministre pour approbation, qui les ren- voie au service du contrle pour instruction et avis. C'est ce qui donne lieu, de la part de ce service, une instruction au sujet de laquelle nous allons entrer dans quelques dtails.

Afin de ne rien prjuger en adoptant un trac qui lserait quelques intrts gnraux ou particuliers, les dispositions prvues par la Compagnie sont connues par le contrle aux diffrents services intresss, chacun en ce qui les concerne, et ces communications font l'objet de confrences dont les procs-verbaux sont rsums dans un rapport de l'ingnieur ordinaire du contrle. Ces confrences ont lieu avec les chefs de service des chemins vicinaux, les ingnieurs des ponts et chausses chargs des services des routes et hydrauliques, le chef du gnie militaire, lorsque le trac passe dans les zones de servi- tudes aux abords des places fortes, des postes militaires et dans les zones frontires.

1 Il doit en outre tre ouvert des confrences des douanes, lorsque le trac passe dans les zones frontires, pour dterminer les mesures propres assurer ce service dans les stations frontires ou en diffrents points de la ligne.

2 Avec le service de la navigation, quand le trac coupe des cours d'eau navigables ou flottables, pour les mesures prendre dans le but de ne pas gner ni entraver ce service.

3 Avec le contrle de l'exploitation, pour les embranchements sur une ligne en exploi- tation entranant quelques modifications aux ouvrages de cette ligne, afin d'arrter les dtails de ces modifications et prendre les mesures propres ne pas entraver le service de la ligne en exploitation.

(1) Cette chelle (qui e9t celle de l'tat-major) peut tre considre comme un minimum. On acceptera toujours, aussi bien, l'chelle de 1/40,000 (grande carte de l'tat-major), si les Ingnieurs de 1 Com- pagnie le prfrent ainsi.

(2) On trouvera plus loin les modles dtaills de chacune de ces pices, et une tude tout fait com- plte sur le mcanisme administratif des demandes de concession, enqutes et excutions de travaux.

La prsente instruction est plutt rdige an point de vue du contrle qu' celui des Compagnie.

36

TRAIT COMPLET

Confrences avec le Gnie.

8 EXPDITIONS.

L'ingnieur des Ponts et Chausses charg d'un arrondissement travers par un cho- min de fer est presque toujours charg du contrle des travaux, et dans ce cas, les con- frences ouvrir, pour les services dont il est charg, n'en sont pas moins ncessaires, et sont faites au deuxime degr entre les ingnieurs en chef des services auxquels il est attach; la confrence au premier degr est alors remplace par un expos de l'ingnieur du contrle destin servir de base la confrence ouvrir au deuxime degr.

Les procs -verbaux des confrences comportent un entte peu prs gnral, indicatif du projet prsent et des services en confrence, puis la formule d'entre en confrence ; l'ingnieur du contrle fait ensuite un expos de l'affaire, sans justifier les dispositions arrtes par la Compagnie ; la discussion s'engage ensuite entre l'ingnieur du contrle et la partie adverse, et leurs avis sont consigns en regard l'un de l'autre. Le procs- verbal est alors cltur, puis transmis par l'ingnieur du contrle la Compagnie qui combat les arguments levs contre ses projets. Les avis contradictoires et les observations de la Compagnie sont rapprochs et discuts par l'ingnieur du contrle, qui conclut dans son, rapport gnral.

Les procs-verbaux de confrence termins, il en est dress des expditions en nombre suffisant pour que les services intresss soient munis de ces pices pour les besoins de leurs services.

Voici le nombre des expditions faire du procs-verbal de chaque confrence.

f 3 pour le Gnie.

1 pour le chef du gnie;

i pour le directeur des fortifications et l'autre pour le Ministre de la guerre.

3 pour l'ingnieur en chef du contrle.

i pour l'administration;

i pour le service de la confrence entre lui et le directeur des fortifications, et l'autre pour ses archives.

1 pour l'ingnieur du contrle.

1 pour la Compagnie.

2 pour l'ingnieur ordinaire du service en confrence, dont 1 pour l'Ingnieur en chef de ce service.

2 pour l'Ingnieur en chef du contrle, dont 1 pour l'administration et l'autre pour les archives.

1 pour la Compagnie. i pour l'Ingnieur ordinaire du contrle.

\ pour chaque service en confrence.

2 pour l'Ingnieur en chef du contrle. I . ordinaire 1 pour la Compagnie.

Ces confrences termines, l'ingnieur du contrle procde la rdaction de son rap- port; il donne un expos gnral de l'affaire, un examen au point de vue des diverses con- frences ouvertes, du cahier des charges, et sous le rapport technique, puis un rsum gnral et une discussion qui clturent les conclusions.

Naus venons d'indiquer, d'une manire gnrale, la marche suivre dans l'instruction de ces projets ; nous allons ensuite entrer dans quelques dtails relatifs aux confrences que l'ingnieur du contrle ouvre avec les diffrents services civils ou militaires intresss.

L'ingnieur du contrle rdige l'entte du procs-verbal et donne la suite une descrip- tion sommaire des projets prsents; il se borne clairer, autant que possible, la partie adverse sur les dispositions projetes, et cela sans approbations ni critique ; envoie ensuite le procs-verbal dat du jour, avec les pices du projet relatives la confrence ouverte, au chef de service appel en confrence; aussitt que ce dernier a consign son avis sur io

Confrences avec les services! des routes, hydrauliques de lai navigation et du contrle dej l'exploitation.

f> EXPDITIONS.

Confrences avec les services/ des douanes et vicinal.

EXPDITIONS.

DES CHEMINS DE FER CONOMIOUES. . 37

procs-verbal, l'ingnieur du contrle formule le sien en regard du prcdent, le discute de tous points et termine en quelque sorte, par ses conclusions, la clture du procs-verbal, et le transmet l'ingnieur des travaux, rdacteur des projets, pour faire ses observations la suite. Ces diffrents matriaux rassembls sont nouveau discuts dans le rapport, et donnent lieu une conclusion qui peut diffrer de celle du procs-verbal par suite des ob- servations ultrieures consignes la suite par l'ingnieur de la compagnie.

Cette manire d'oprer est plus expditive, et parait devoir tre prfre celle qui consiste un change d'avis et observations de la part des services intresss, ensuite des conclusions identiques trs-difficiles obtenir en prsence d'avis divergents, et qu'une longue discussion est bien souvent impuissante rallier.

En outre, par ce moyen, l'ingnieur du contrle se trouve sur le terrain qui lui appar- tient, et dcide en juge impartial au moyen des renseignements qui dcoulent des cri- tiques et justifications insres dans les procs-verbaux.

Quand un projet de trac soumis au contrle laisse dsirer sous le rapport du trac ou du proQl, l'ingnieur du contrle peut proposer et mme faire tudier d'office par les agents sous ses ordres, les amliorations qui lui paraissent devoir tre introduites dans le projet fourni parla Compagnie. Dans ce cas, il ouvre en mon? temps les confrences sur ces modifications, ou si elles sont fermes lors de la rsolution de ces modifications, il en ouvre de nouvelles et attend qu'elles soient fermes pour rdiger son rapport et proposer l'approbation ou des modifications tudies par lui, ou bien une tude plus approfondie par la Compagnie.

3 Projets parcellaires. Enqutes.

Le projet du trac une fois arrt, le Prfet, sur la demande de la Compagnie, prend un arrt qui dsigne les territoires traverss, et autorise cette dernire entrer sur toutes les proprits pour le lever des plans parcellaires des terrains acqurir pour l'tablis- sement du chemin de fer et de ses dpendances. Les plans figurent le trac dtaill du chemin de fer et de tous les ouvrages prvus pour le maintien des communications et l'coulement des eaux ; ils sont dresss commune par commune, et sont appuys d'un tableau parcellaire, et d'une notice explicative des dispositions prvues. Un arrt du Pr- fet les soumet une enqute, et nomme en mme temps la commission charge de statuer sur les rsultats de l'enqute. Ces pices sont exposes pendant huit jours la mairie de chaque commune, o un registre est ouvert par le maire, pour recevoir toutes les demandes et rclamations auxquelles elles peuvent donner lieu ; il est donn connaissance de cette enqute par un journal officiel de la localit, par affiches placardes et par la voie ordinaire d'annonces. Le dlai de huitaine une fois expir, le maire clt le registre ouvert a l'enqute, aprs y avoir consign ses observations, et renvoie le tout au sous-prfet, qui rassemble les pices et convoque la commission charge de statuer sur les demandes et rclamations de l'enqut ; un procs-verbal de cette opration est dress. La Compagnie apporte alors ses projets toutes les rectifications ou additions que la commission a recon- nues ncessaires ; les pices sont ensuite exposes pendant huit jours la sous-prfecture, pour subir une contre-enqute, de laquelle il est donn connaissance comme prcdem- ment, et un registre spcial de toutes les observations qui peuvent encore se produire pen- dant ce laps de temps est tenu par le sous-prfet, qui le clt, et convoque nouveau la commission d'enqute, qui clture son procs-verbal par la discussion de cette pice.

Les projets, les registres, l'arrt de mise l'enqute, l'exemplaire du journal, l'avis du maire, le registre d'enqute, le certificat d'annonces et de formalits remplis, l'avis de la contre-enqute, les procs-verbaux de la commission et de la contre-enqute sont envoys au Prfet qui les retourne l'administration pour statuer. Dans le but de s'clairer avant de prendre une dcision, et de faciliter le travail de dpouillement auquel elle aurait se livrer dans ce but, l'administration transmet toutes les pices ci-dessus au service du con- trle, pour en faire le dpouillement et donner son avis.

3 TRAIT COMPLET

Ponr molf re les ing nieurs du contrle mme de commenter au besoin les dcisions do la commission d'enqute, ils sont prvenus directement, par le Prfet, des runions de cette dernire, et peuvent y assister d'une manire officieuse; de cette faon, ils se faci- litent l'tude des diverses questions qu'ils sont appels examiner par la suite.

Dans l'tude faire de toutes les demandes et rclamations produites l'enqute, l'in- gnieur du contrle s'assure d'abord que toutes les formalits ont t remplies, examine une une les demandes et rclamations et les dcisions de la commission d'enqute, discute l'une et l'autre, et donne son avis; il fait ensuite un rsum gnral de toute cette instruction, et termine par des conclusions qui servent de base la dcision ministrielle ou l'arrt principal approbatif, qui dclare en mme temps la cessibilit des terrains indiqus aux projets et tableaux parcellaires.

Les formalits de l'enqute remplies, la Compagnie procde aux acquisitions des ter- rains et peut, ds lors, commencer immdiatement les travaux, moins d'opposition de la part des propritaires.

Dans ce dernier cas, et malgr les sommations qu'elle peut recevoir, la Compagnie peut, lorsqu'elle a fait des offres qui ont t refuses par les propritaires, demander un dcret d'urgence, en versant l'avance le montant des demandes la Caisse des dpts et consi- gnations. De cette manire, elle se soustrait aux longs retards qu'entranent toujours les formalits remplir pour les acquisitions par voie d'expropriation.

4 Projets d'Emplacements des Stations. Enqute spciale.

Les projets parcellaires fournis, la Compagnie est tenue en outre, aux termes de la mme loi du 9 mai 1841, et des circulaires ministrielles des 25 janvier 1854 et9 aott859, de produire des projets pour l'emplacement des stations prvues, avec leurs voies d'accs, pour tre soumis une enqute analogue celle des plans parcellaires dans les communes intresses leur tablissement ; nous nous contenterons donc de renvoyer la marche suivie dans le cas prcdent.

5 Projets dtaills des Ouvrages d'art de toute nature. Types.

Aux termes du cahier des charges annex au dcret de concession, la Compagnie est tenue de prsenter l'approbation suprieure les rapports des dtails de tous les ouvrages d'art tablir avant d'en avoir commenc l'excution; il est vrai qu'elle ne fournit le plus souvent ces projets que lorsqu'ils sont dj commencs ; mais cette latitude que lui laisse l'administration pour ne pas entraver les travaux, constitue une irrgularit qui ne peut en rien prjuger les dispositions ultrieures que les dcisions prescriraient. D'un ct, c'est donc ses risques et prils que la Compagnie adopte prmaturment des dis- positions qui doivent recevoir la sanction administrative ; mais de l'autre, il convient aussi que les projets, une fois prsents, n'attendent pas trop longtemps l'approbation, pour ne pas donner la Compagnie le droit d'invoquer des faits accomplis par le fait d'un retard apport par l'administration, dans le cas ou les dcisions de cette dernire prescriraient de nouvelles dispositions aux projets prsents ; c'est donc au contrle hter, autant que possible, l'instruction des projets qui lui sont soumis, pour ne pas encourir la responsabi- lit que la Compagnie ne manque pas de lui assumer dans le cas d'une dcision contraire ses propositions, et qui arriverait tardivement pour une cause ou^pour l'autre. Il y a JA, en effet, des droits acquis qu'on ne peut contester. La Compagnie, dsireuse d'avancer le plus possible ses travaux, les continue, tout en faisant les propositions qu'elle a faire ce sujet, et qu'elle juge ou est cense juger de nature tre acceptes ; c'est donc au service du contrle prsenter ses critiques assez temps pour ne pas laisser perdre, par un fait accompli, toifte libert de discussion et d'examen.

Les projets dtaills des ouvrages d'art se divisent en plusieurs catgories que la Compa- gnie prsente ensemble ou isolment.

DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES. 39

Savoir :

Ouvrages d'art de la voie ;

Ouvrages d'art en dehors de la voie.

Lesquels se subdivisent de la manire suivante : /

1 Ouvrages d'art, passages niveau, dviations pour le rtablissement des routes et des chemins;

2 Ouvrages d'art, dviations pour le rtablissement des cours d'eau navigables et flot- tables ;

3 Ouvrages d'art, dviations pour le rtablissement des cours d'eau non navigables ni flottables, et pour l'coulement des eaux ;

4 Ouvrages d'art exceptionnels, viaducs et souterrains.

Ces projets, une fois prsents, sont de nouveau soumis des confrences avec les ser- vices intresss, et les procs-verbaux sont rdigs, ainsi que nous l'avons dj indiqu : enlCte gnral, expos de l'ingnieur du contrle, avis des chefs de services en confrence et observations de la Compagnie.

L'ingnieur rdige ensuite un rapport l'appui des projets, comprenant l'expos, l'exa- men aux divers points de vue des enqutes, des confrences antrieures, prescriptions du cahier des charges, et sous le rapport technique, le rsum et une discussion, le tout cltur par ses conclusions.

6 Projets dtaills des Stations et des Maisons de gardes.

Les dtails de distribution des voies, quais, cours, btiments, dans les stations, ainsi que ceux des maisons de gardes, de passages niveau, doivent aussi tre soumis A la sanc- tion administrative ; ils sont transmis au contrle qui ouvre les confrences que l'excu- tion des bfltiments peut entraner avec la douane, le gnie on le contrle de l'exploitation, selon que ces btiments se trouvent dans la zone frontire, dans les zones do servitudes militaires, aux abords des places fortes ou postes militaires, ou qu'ils consistent dans l'agrandissement des diffrents ouvrages d'une station existante pour en faire une gare de bifurcation. Dans le premier cas, la confrence a lieu sur l'amnagement des btiments rserve au service de la douane; dans le deuxime cas, elle a lieu sur la forme et le mode de construction des btiments, pour ne pas nuire la dfense; dans le troisime cas, sur les modifications apporter aux voies, quais, btiments, etc., existants, ainsi que sur les mesures ultrieures prendre pour ne pas entraver le service d'exploitation.

Ces confrences termines, l'ingnieur du contrle procde la rdaction de son rap- port; il examine si les dispositions projetes rpondent l'enqute ouverte antrieure- ment sur les divers emplacements, aux besoins locaux et ceux de l'exploitation.

7 Projets-types des Cltures et Barrires des Passages niveau.

Les dtails des barrires des passages niveau et des cltures, doivent galement tre soumis l'approbation de l'administration; ils ne donnent lieu, de la part de l'ingnieur du contrle, qu' un simple rapport.

8 Excution des travaux.

Les projets une fois approuvs, c'est au contrle veiller -ce qu'ils soient excuts conformment aux prescriptions de l'administration ; tous les changements ou modifica- tions apports en cours d'excution, doivent immdiatement lui tre signals , et s'ils offrent quelque importance, faire l'objet d'un rapport de l'ingnieur du contrle, qui en propose l'approbation ou le rejet, et, dans ce dernier cas, la suspension pralable de tout travail y ayant trait, jusqu' dcision de l'administration.

Tournes. Le conducteur du contrle fait des tournes sur les travaux, au moins chaque quinzaine, visite les divers chantiers, oh il note leur mode d'organisation, l'ex-

10 TRAIT COMPLET

cution des travaux, la nature et la qualit des matriaux employs, et dresse de sa tour- ne un procs-verbal o il consigne ses observations.

Dans le cours de ses tournes, il prend aussi tous les renseignements que peuvent com- porter les demandes et rclamations faites par les particuliers ou par la Compagnie, et ces notes servent de base au rapport de l'ingnieur sur ces affaires; il fait en outre les reconnaissances et expertises ncessites par le service et veille l'observation des lois et rglements en vigueur dans les travaux publics.

Demandes et rclamations. Les demandes et rclamations produites par suite de l'ta- blissement du chemin de fer, les permissions de grande voirie et alignements le long du chemin de fer et de ses dpendances, ou des routes et chemins dvis, tant que ces voies de communication n'ont pas t remises au domaine public, sont toutes transmises au contrle pour avis. L'ingnieur du contrle demande alors des renseignements la Com- pagnie, avec ses observations, et se fait renseigner d'un autre ct par le Conducteur du contrle. Avec ces matriaux rassembls d'une manire contradictoire, il formule son avis.

Occupations temporaires. Lorsqu'il s'agit de demandes d'occupations de terrains pour emprunts, il y a lieu, dans ce cas, un simple avis de l'ingnieur du contrle, sauf quand il s'agit de terrains boiss, auquel cas il y a lieu une reconnaissance contradictoire entre le contrle et les agents forestiers, et le procs-verbal de cette opration, avec l'avis du conservateur, doivent tre joints cette demande. Cette reconnaissance, qui est prescrite par les articles 170 et suivants de l'Ordonnance royale du 1" aot 1827, doit toujours tre suivie de l'avis du Conservateur, que l'on remplace par des clauses gnrales qui peuvent se reproduire, dans les diffrents cas, une fois approuvs par lui.

Dans le but de hter, autant que possible, l'instruction de ces sortes d'affaires, l'ing- nieur du contrle informe directement l'inspecteur des forts de la demande dont il est saisi, et lui demande de dsigner l'agent forestier charg de la reconnaissance, pour que le conducteur du contrle se mette en relation avec lui, fixe le rendez-vous et en informe la Compagnie, afin qu'elle puisse s'y faire reprsenter d'une manire officieuse pour sauvegarder ses intrts. Le conducteur du contrle se rend sur les lieux muni du dos- sier de l'affaire.

Cette manire d'oprer parait la plus expditive, et ds qu'il s'agit de plantations de bois ayant au moins vingt ans d'existence, ne rentrant pas dans les conditions d'excep- tions dtermines par l'article 219 du Code forestier, elles sont soumises aux prescriptions des articles 169 et suivants de l'Ordonnance royale du 1 er aot 1827.

Contraventions. Toutes les contraventions de grande voirie ou autres, faites par des I>articuliers ou par la Compagnie, sont poursuivies par le contrle ; elles consistent en constructions le long du chemin de fer ou de ses dpendances sans autorisations, en cons- tructions ou suppressions d'ouvrages contrairement aux prescriptions administratives, en tant que ces changements sont reconnus prjudiciables aux intrts publics ou privs, en dtournement, par la Compagnie, de la destination des terrains acquis par expropria- lion pour rtablissement du chemin de fer ou de ses dpendances.

Ces terrains ne peuvent tre distraits de leur destination sans autorisation pralable du prfet, et dans le cas oh la compagnie comprendrait dans les surfaces exproprier, des terrains qu'elle destinait un usage non avou ou particulier, elle serait en contraven- tion, et pourrait tre poursuivie par les intresss devant les tribunaux ordinaires.

Accidents. Service mdical. Lorsque les chantiers sont organiss, nn Arrt pr- fectoral doit tre affich sur ces chantiers, au sujet des dispositions prises pour le service mdical, conformment l'arrt municipal du 15 dcembre 1848 et la circulaire minis- trielle du 28 octobre 18ol. En cas d'accident, le contrle doit en tre inform immdia- tement, par un rapport de l'ingnieur de la compagnie, indiquant les causes et la nature de l'accident, ainsi que les mesures prises, soit mdicales, soit prventives.

A ce sujet, le conducteur du contrle, dans ses tournes, vriliera par lui-mme les dires de la Comjiagnie, et s'assurera que les blesss et malades l'hospice ou domicile

DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES. 41

sont traits conformment aux prescriptions administratives, et, dans le cas ou il verrait des mesures mdicales ou prventives prescrire, faire ses observations ce sujet dans le procs-verbal de sa tourne.

A chaque accident ayant entran mort d'homme, l'ingnieur du contrle fait un rap- port sur les suites donnes ou donner par la Compagnie. Il fournit en outre, l'appui de chaque anne, un tableau gnral de tous les blesss, morts ou malades, pendant la campagne, conformment l'arrt ministriel du 15 dcembre 18i8, et fait ses proposi- tions dans un rapport l'appui.

Le conducteur du contrle doit, autant que possible, faire ses tournes avec les chefs de sections ou piqueurs de la Compagnie, pour pouvoir, au besoin, se renseigner auprs de ces derniers; il note, comme il a t dit, l'avancement des divers travaux, en ayant soin, dans ses tournes de fin de mois, de prendre d'une manire approximative toutes les notes que ncessite la rdaction du compte rendu mensuel, que l'ingnieur envoie l'ad- ministration ; c'est--dire avancement des terrassements, ouvrages d'art, btiment, pose des voies, ballastage, approvisionnements, moyens d'excution, etc. Il est vrai qu'il est d'ha- bitude de demander ces dtails aux ingnieurs de la Compagnie, mais c'est, une vrifica- tion souvent utile, et qui peut servir dans le cas d'un retard ou oubli de la part de ces derniers. A cet effet, nous pensons qu'il est bon que le conducteur du contrle soit muni dans ses tournes d'un plan gnral et d'un profil en long, oh il peut noter d'une manire approximative le degr d'avancement des divers genres de travaux.

9 Mise en exploitation.

Lorsque les travaux sont sur le point d'tre termins, la Compagnie est oblige de pr- senter l'approbation suprieure un projet des tarifs l'appui duquel elle est tenue de fournir le procs-verbal d'un chanage contradictoire fait par le conducteur du contrle et les chefs de section de la Compagnie. Aux termes de la circulaire ministrielle du 28 fvrier 18b8, et pralablement la mise en exploitation du chemin de fer, les ponts mtalliques doivent tre soumis des preuves contradictoires dont l'ingnieur dir con- trle dresse le procs-verbal pour tre joint celui de la reconnaissance faire des travaux excuts par la commission de rception, nomme cet effet par le ministre.

Lorsque, dans le cours de l'excution, la Compagnie a apport de son chef des modifi- cations aux projets approuvs, l'ingnieur du contrle prpare un rcolement au point de vue des dcisions administratives des travaux excuts; ce rcolement est destin rapprocher les divers changements et faire voir d'un seul coup la diffrence des projets l'excution; en un mot, il sert la rdaction du procs-verbal de reconnaissance dans lequel il est vis, et au besoin peut y tre joint pour confrer aux changements et modi- fications en question un caractre authentique d'approbation, par les dcidons de mise en exploitation. Ces formalits remplies, l'ingnieur du contrle prpare le travail de reconnaissance des travaux excuts et l'envoie avec ses conclusions pour servir de base au procs-verbal de reconnaissance que la commission doit produire pour susciter, par une dcision du ministre, la mise en exploitation du chemin de fer.

Le chemin de fer une fois livr au service de l'exploitation, les travaux accessoires excuts pour le rtablissement des routes, chemins et cours d'eau, font l'objet de rco- lements contradictoires entre les agents de la Compagnie, ceux du contrle et les chefs des services intresss ou les maires des communes traverses. Ces rcolemenls ont lieu en vertu d'un arrt prfectoral rendu sur la demande de la Compagnie et d'un rapport de l'ingnieur du contrle constatant que ces travaux sont en tat de rception, et qu'il y a lieu d'en remettre l'entretien ultrieur aux services respectifs qu'ils concernent.

Nous ajouterons quelques mots sur ces rcolements; les formalits ci-dessus ne sont pas obligatoires, elles ont spcialement pour objet de contraindre, paru acte adminis- tratif, les services et les communes intresss entrer en arrangement avec la Com- pagnie, pour reprendre cette dernire l'entretien, souvent onreux, de ces diffrents

42 TRAIT COMPLET

ouvrages une fois en bon tat de rception. Le contrle peut donc, aussitt que ces tra- vaux lui paraissent suffisamment parachevs, faire d'office les rcolements de concert avec les intresss.

Dans le cas o des contestations s'lveraient, il a recours alors aux formalits ci-dessus et agit, sous forme d'expertise, par une visite officielle des lieux laquelle sont convoqus les intresss et les ingnieurs de la Compagnie; cette visite, toutefois, peut avoir lieu dans tous les cas, et donne cette opration un caractre officiel.

CHAPITRE IV FORMALITS A REMPLIR ET DOSSIERS A PRODUIRE

POUH LES TUDES, LA DEMANDE DE CONCESSION ET L'EXCUTION D'UN CHEMIN DE FER (I).

Voici maintenant les modles effectifs des formalits remplir et pices ou dessins pro- duire, pour en arriver, depuis la cration intellectuelle d'un chemin de fer, jusqu'au premier coup de pioche.

Plusieurs parties de cette note spciale sont naturellement conformes celles, corres- pondantes, de l'instruction ministrielle, mais nous avons cru devoir n'en rien retran- cher, afin de leur laisser, comme la prcdente instruction, leur caractre de Document homogne et complet.

DEMANDE DU DCRET D'UTILIT PUBLIQUE

ENQUTES

Avant d'obtenir une concession, il faut avoir le Dcret d'utilit publique, et ce sont presque toujours les concessionnaires qui sont obligs de prparer les pices ncessaires. C'est donc l le premier dossier prparer.

Enqute d'utilit publique.

i" Lettre demandant au Prfet, ou l'administration suprieure, de faire procder l'enqute; y joindre :

2 Plan gnral au pour les longueurs, ^ pour les bailleur;

4 Types des routes et chemins.

ii Types des passages niveau.

0 Dessins des passages niveau, rampes d'accs aux passades infrieurs ou suprieurs.

7 Types des aqueducs, dalets ou draine.

8 Dessins des aqueducs, ponceaux ou infs.

DKS CHK.MINS Mi FKR CONOMIQUES, Jo

PROJETS DES GARES ET STATIONS

Pour les projets de stations ou gares, la composition est la mme; on fournit : Un plan gnral, chelle de m ,002 pour 1 mtre, indiquant l'emplacement des bti- ments, l'amnagement des voies, leurs longueurs, et le service auquel elles sont desti- nes : voyageurs, petite vitesse, manuvre, dmarrage, voies de dpts, etc.

Un devis descriptif donne les renseignements qui ne peuvent tre indiqus sur les plans.

Pour chaque btiment:

Un projet complet donnant les plans, coupes et lvations, ainsi que les dtails princi- paux. (chelle O^Ol par mtre, et de 0",10 pour les dtails.)

11 en est de mme pour tous les autres projets : barrires, passages niveau, bti- ments des voyageurs, du service des marchandises et du service du matriel et des ateliers, etc., etc.

Ce n'est donc que lorsque les nombreuses formalits ont t accomplies qu'on peut commencer les travaux.

Voici maintenant la srie des Modles, pour chacun des cinq Dossiers produire; nous les avons complts par quelques observations explicatives, sous forme de Nota.

G. A. 0.

TRAIT COMPLET MB CHEMINS DE l'KK CONOMIQUES. 47

MODLES DES DOSSIERS

A PRODUIRE

(Premier Dossier. Chemise gnrale.)

ENQUTE D'UTILIT PUBLIQUE

BORDEREAU

DES PICES CONTENUES DANS LE DOSSIER N I

i Plan gnral l'chelle de ^^ (ou nLg volont).

2 Profil en long l'chelle de -^^ (ou jtjtj P our l es hauteurs).

3 Mmoire justificatif.

4' Estimation gnrale et sommaire de la dpense.

48 IKAIT COMPLET

(Modles du premier Dossier. Pice N' I.)

C0n2 g "

3-3

i * s.

S 3 C3 *3

2 B V

o es E

Z ~" -3

c c S

COMPAGNIE

OU

CHEMIN DE FEB.

DE

llirbezicui Cbtcauneuf.

GARES ET STATIONS

DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES.

(Troisime Dossier. Pice N 3.)

DPARTEMENT DE LA CHARENTE

Arrondissement d

Canton d

Commune d

63

LIGNE

DE BARBEZIEUX

A CHATEAUNEUF

CERTIFICAT DE DEPOT ET DE PUBLICATIONS DE PIECES

-O-SNSO-.^.

PROCS-VERBAL D'ENQUTE (Registre).

L'an mil huit cent soixante , le

en excution de l'arrt de M. le Prfet d , en date

d

Nous, Maire de la commune d , avons fait

dposer au greffe de la Mairie les pices comjwsant le dossier du projet d'emplacement d'une station sur le territoire de cette commune.

Nous avons aussi fait annoncer le dpt desdites pices par des publications et par des affiches, avec invitation aux propritaires et autres intresss de nous faire connatre leurs rclamations et observations.

Eu consquence, nous avons ouvert le prsent Procs-verbal, l'effet d'y consigner toutes les dclarations.

A , le 186

Le Maire,

Et le

Nous avons clos le prsent Procs-verbal, qui sera annex nux pices qui sont "restes dposes au greffe de la Mairie, depuis le jusqu'

ce jour.

Le Maire,

66 TRAIT COMPLET

(Modles du troisime Dossier. Pice N G.)

NOTICE EXPLICATIVE

La partie du chemin de fer de Barbezieux Chteauneuf, comprise dans l'arrondisse- ment de Barbezieux, s'tend depuis le mur du cimetire de Barbezieux jusqu' la limite des communes de Saint-Mdard et Viville, sur une longueur de 6,723 mtres environ.

Elle suit, dans son parcours, le versant gauche du coteau oii se trouve situ le village de chez Baron.

Les localits touches par le chemin de fer sont les suivantes ;

1 Barbezieux, dont la population est de 3,881 habitants.

2 Saint-Mdard, d 45*

Le peu d'importance de Saint-Mdard, en mme temps que son rapprochement des deux stations de Barbezieux et Viville (cette dernire dans l'arrondissement de Cognac), ne permettent pas l'tablissement d'une station sur son territoire. '

La Compagnie propose, en consquence, dans l'arrondissement de Barbezieux :

La station unique de Barbezieux.

La station suivante sera Viville, dans l'arrondissement de Cognac.

La distance qui sparera ces deux stations sera, approximativement, de 7,400 mtres.

Nous allons examiner maintenant les futures relations, ainsi que l'emplacement et les dispositions principales de cette station.

Barbezieux est la station terminus du chemin de fer projet d'aprs la concession actuelle; nous avons cherch a la placer dans les conditions- les plus conomiques, et de manire bien desservir la ville et les localits environnantes, tout en permettant un prolongement facile vers le midi. L'emplacement choisi remplit mieux qu'aucun autre ces diffrentes conditions.

La station est place sur le sommet du coteau qui, partant du faubourg de Barbezieux, s'tend jusqu'au village de chez Baron, entre la route dpartementale n 12, de Barbe- zieux Jaroac, et les chemins ruraux qui conduisent Saint-Mdard.

Les voies de la gare prendront naissance prs du mur du cimetire et s'tendront jusqu' une distance de 590 mtres environ de ce mme point.

DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES. 67

Le chemin de Barbezieux il Saint-Mdard, dont le classement est rclam depuis long- temps, formera l'accs immdiat la gare, qu'il longe dans touto son tendue; d'autres chemins faciles amliorer ou crer pourront la relier sans beaucoup de dpenses avec les autres quartiers de la ville, la route dpartementale n 12 et la route nationale de Paris Bordeaux.

Le btiment des voyageurs et la halle aux marchandises seront placs sur le ct droit du chemin de fer, et l'on y accdera par le chemin dsign plus haut.

La station est en alignement droit et sur un palier horizontal.

La superficie totale occupe par la station est de 2 hectares 1 1 ares 49 centiares.

Les localits desservies par cette station sont indiques au tableau suivant :

NOMS DES COMMUNES

Guimps

Barret

Lagarde

Montchaudc

Saint-Hilaire

Salles > . .

Saint-Bonnet

Vignolles

Saint-Mdard

Lamrac

Reignac

Condon

Angeduc

Cliallignac

La Chaise

Saint-Aulais-la-Chapelie-Conzac.

Le Ttre

Barbezieux

Total

POPULATION

Habitants,

1007

1257

325

817

407

505

800

473

454

430

1123

1180

234

617

663

S00

020

3881

1. : iili7

DISTANCE

de chaque centre h la station.

Kll. met.

8

5 n

7

2 500

3 500 i 250 6 100

5 2o0

8

6 500

7 750

9

8 230 10 500 10 10 500

560

OBSERVATIONS

68

TRAIT COMPLET

(Modles (lu troisime Dossier. Pice N 7.)

COMPAGNIE

DU

CHEMIN* DE FER

DE

Barbeiieui Cbieauneuf.

ENQUTE

DPARTEMENT d

LIGNE

DE BARBEZIEUX

A CHATEAUNEUF

Arrondissement d

o-kctc-o

PROCS-VERBAL

des Oprations de la Commission d'Enqute

{des Stations)

L'an nyl huit cent soixante . le

La Commission nomme par l'arrt de M. le Prfet d , en

date du 186 , pour donner son avis sur les rsultats de l'enqute

relative au nombre et l'emplacement des stations de voyageurs et des gares de marchan- dises, qui doivent tre tablies dans la traverse de l'arrondissement d par le chemin de fer d

s'est runie la sous-prfecture d sous la prsidence

de M.

Ont t prsents : MM.

DES CHEMINS DE FEK CONOMIQUES. 69

La sance ouverte M. le Prsident met sous les yeux de la Commission :

1 Copie de l'arrt de M. le Prfet d , en date

du 186 , prescrivant l'ouverture des enqutes et instituant la

Commission ;

2 Les certificats de publications et affiches dlivrs par MM. les Maires du lieu .des stations ;

3 Les pices du projet et les dossiers de l'enqute ouverte dans chaque commune du lieu des stations;

4 Les avis des conseils municipaux des autres communes qui ont t appeles dli- brer et les pices du projet qui leur ont t communiques.

Los procs-verbaux des enqutes ouvertes dans les diffrentes communes constatent :

Les observations et rclamations des divers conseils municipaux consults peuvent se rsumer comme il suit :

La Commission, aprs avoir entendu les observations prsentes par MM. les Maires du lieu des stations, et par l'Ingnieur charg des travaux,

Fait et dlibre .le 180

et ont, les Membres prsents, sign aprs lecture.

TRAIT COMPLET DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES. 71

(Modles du quatrime Dossier. Chemise gnrale.)

ENQUETE PARCELLAIRE

BORDEREAU

DES PICES CONTENUES DANS LE DOSSIER N 4

i Plan parcellaire.

2 Arrt du Prfet dsignant les territoires qui doivent tre traverss.

3 Tableau indicatif des proprits h acqurir.

4 Arrt du Prfet dterminant les proprits qui doivent tre cdes.

5 Notice explicative.

G Profil en long (mme modle qu'au premier Dossier).

7 Arrt du Prfet ordonnant le dpt des plans et nommant la Commission.

8 Numro du journal contenant les Arrts et Avis de la Prfecture, etc.

9 Avis du Maire,

lC Certificat de dpt et de publication des pices et procs-verbal d'enqute. i 1 Procs-verbal des oprations de la Commission d'enqute. 12 Lettre d'envoi des pices de M. le Prfet au Maire. 13 Registre destin recevoir les dclarations d'lection de domicile. 14 Avis du Prfet.

72

TRAIT COMPLET

(Modles du quatrime Dossier. Pice N" l.)

(Autant d'exemplaires que de communes.)

DEPAUTEMENT DE LA CHARENTE

AWMM

ARRONDISSEMENT

de Barbezieux.

CANTON

de Barbezieux.

COMMUNE

de Barbezieux.

COMPAGNIE

DU

CHEMIN DE FER DE BARBEZIEUX A CHATEAUNEUF

*-t**

PLAN PARCELLAIRE

DES TERRAINS A ACQURIR DANS LA TRAVERSE DE LA COMMUNE DE BARBEZIEUX Sur une longueur de

Echelle de 0,001 pour 1 mtre (~)

ON A INDIQU SUR LE PLAN

Par des Traits fins, Us limites de parcelles ou de cultures.

Par une Flche double,' la runion de plusieurs parcelles sous le mme numro.

Par une Flche simple, les points d'accs aux proprits et le sens des cours d'eau.

Par un Liser violet adouci, les limites des communes.

Par un Liser jaune fort, les limites de sections du cadastre.

Par un Liser jaune fin, les limites de cantons ou lieux-dits.

Par des Hachures, les btiments existants. ,

Par des Chiffres entre parenthses, les numros du cadastre.

Par des Chiffres entours d'un cercle, les numros d'ordre des parcelles acqurir.

Par une Ligne ponctue ainsi, ^. . .__. . .__. . .__ l'axe du chemin de ftr.

Par une Ligne ponctue ainsi, . l'axe des dviations de chemins et de

cours d'eau. Par des Nombres suivant l'axe du chemin de fer, les distances entre les profils. Par des Nombres disposs transversalement, les largeurs de l'emprise. Par les Lettres I) et R suivies de nombres, la hauteur de dblai ou de remblai chaque

piquet hectom. Par une Teinte rose, les terrains acqurir.

Nota. Le niveau des rails est d'environ m ,40 au-dessus do la plate-forme des terrassements.

Dress et prsent par V Ingnieur-Directeur de la Compagnie, soussign.

A Barbezieux, le

187

DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES. 73

[Modles du quatrime Dossier. Pice N 2.)

(t exemplaire format 21 X 31 et 3 exemplaires en affiche. Un par arrondissement.)

compagnie PREFECTURE LIGNE

lE BARBEZ] A CHATEAUNEU

CHEMIN DE FEU DtJ DEPARTEMENT DE LA CHARENTE

DE

Birbeiieui Chieauneuf.

A rrondissement d

ARRT

Dsignant les territoires qui doivent tre traverss par le

chemin de fer.

Nous, Prfet du dpartement de la Charente,

Vu la loi du 12 juillet 1863 relative l'excution des chemins de fer d'intrt local;

Vu la concession de la ligne de Barhezieux Chteauneuf;

Vu h; dcret du 18 mai 1889, dclarant ledit chemin d'utilit publique;

Vu le Plan du trac dudit chemin de fer approuv par nos dcisions en date des ;

Vu la loi du 3 mai 1841, sur l'expropriation pour cause d'utilit publique, notamment l'article 2;

Vu l'article 438 du Code pnal ;

Considrant que, avant de procder aux formalits de l'Enqute sur les plans parcel- laires, il est ncessaire de dsigner les localits et territoires sur lesquels seront excuts les travaux, conformment l'article 2 de la loi sus-vise du 3 mai 1841 ;

ARRTONS :

Article premier. Les territoires sur lesquels seront excuts les travaux du chemin de s fer d'intrt local de Barbezieux Chteauneuf, dans l'arrondissement de Barhezieux et de Cognac, sont, conformment au plan gnral approuv par nos dcisions sus-nonces, savoir :

Dans l'arrondissement de Barbezieux, ceux des communes de Barbezieux et Saint- Mdard.

Dans l'arrondissement de Cognac, ceux des communes de Vivillc, Malaville, raville et Chteauneuf.

Article 2. Le prsent arrt sera publi son de trompe ou de caisse dans chacune des communes ci-dessus dsignes, et y sera affich tant a la principale porte de l'glise qu' celle de la Mairie. Il sera en outre insr dans le journal le Narrateur, lequel se publie Barbezieux, et dans le journal l'Indicateur de Cognac, qui se publie Cognac.

Fait et arrt Angoulme, en l'htel de la Prfecture, le 18 .

Le Prfet de la Charente,

74

TBA11E COMPLET

(Modle du quatrime Dossier. Pice N 3.)

(Trois exemplaires.)

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DES CHEMINS DE FEU CONOMIQUES. 89

{Modles du cinquime Dossier. Chemise gnrale.)

PROJETS DE DETAIL

- -r -^i?CO"v- -

BORDEREAU

DES PICES CONTENUES DANS LE DOSSIER N 5

1 Devis descriptif.

2 e Plan gnral l'chelle de -^^.

3 Profil en long, chelles de ^ pour les longueurs et ^ pour les hauteurs.

4* Types des profils en travers de la voie.

5 Types des routes et chemins.

6 Dessins des passages niveau.

7 Types des passages niveau.

8 Types des acqueducs dalls ou drains.

9 Dessins des aqueducs, ponts ou ponceaux.

-JO

THAITI COMPLET

(Modles du cinquime Dossier. Pice N 1.)

COfllP^ 1 * DU CHEM,i DE FEI{

DE

BARBEZIEUX A CHATEAUNEUF

DEVIS DESCRIPTIF

I" SECTION

Commune de Barbezieux.

DES CHEMINS DE 1 EU CONOMIQUES.

91

DEVIS DESCRIPTIF

ARTICLE PREMIER

La partie des chemins de fer de Barbezieux Chteauneuf, dont nous souinellons les projets dfinitifs l'approbation de M. le Prfet de la Charente, est comprise entre l'origine de la ligne, c'est--dire le bord des chemins de grande communication N 5, de Barbe- zieux a Blauzac, et la limite des communes de Barbczieux et Saint-Mdard, sur une lon- gueur de 280 B1 ,60 environ.

Le trac dfinitif ne diffre pas de celui de l'uvant-projct adopt par un arrt prfec- toral en date du 5 janvier 1870.

Cet arrt approuvant l'ensemble du trac, nous n'en ferons pas ici une nouvelle des- cription.

article 2

L'axe du chemin prsente en plan les alignements et les courbes de rac-

Trac de l'axe du chemin de fer.

cordement indiqus an tableau ci-dessous.

INDICATION DES ALIGNEMENTS et de

LEURS REPRES

Alignement droit du piquet

au piquet ;> -f- 44.18. Courbe a droite du piquet S +-

44.18 au piquet 7 + 90.70. Alignement droit du piquet 7 -|-

70.70 au piquet 10 -j- 24.'i 028.14

138.1.89

Longueur

des courbes

246.33

381. oO

028.14

(I)

Angle des

alignements

adjacents.

I6220'34'

12016'36"

Rayon des courbes de raccorde- ment.

800.00

S00.00

Longueur des

tangentes partir de leur

point de

rencontre.

124.26

200.01

Les courbes de raccordement sont des arcs de cercle se raccordant avec les alignements aux distances de leur point de rencontre qui sont ports dans la colonne du tableau pr- cdent.

Les alignements qui sparent des courbes de sens contraires ont tous une longueur suprieure cello-fixe par notre cahier des charge.

(1) Ce total ne correspond pas avec la largeur donne l'art iele l r , car ceci n'est qu'un aperu du tableau.

y 2

TRAIT COMl'LET

Profil eu long.

ARTICLE 3.

L'axe du chemin offre la succession des paliers, pentes et rampes qui sont indiqus dans le tableau ci-dessous.

Les lgres diffrences qui existent entre le profil dfinitif et celui adopt prcdemment ont t motives par quelques petites modifications du trac en plan.

DSIGNATION

DES PALIERS, PENTES ET RAMPES

ORDONNES

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PENTES

RAMPES

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Palier du piquet au pi-

63.01 53.08

442.70 683.89

0.015

0.015

15.90

9.96

quet 4 -j- 62.93. Pente du piquet 4 + 62.93

au piquet 15 -f 22.93. Palier du piquet 15+22.93

au piquet 22 -f 6.82. Pente du piquet 22 + 6.82

au piquet 28 + 70.83.

78.04 78.94 63.04 63 (H

101

6(

m

i.01

1)26.59

1724.01

25.8c|

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Somme des lvation

25.86

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US de dnart

78. 9i 53.08

25.86

Somme des abaissera

Ct d'arrive. , .

Diffrence gale celle ci-contre. . .

Diffren

25.86

Profil transver- sal du chemiu.

Les profils en travers du chemin sont conformes aux types approuvs par

M. le Prfet en date du Les talus seront donc gnralement rgls de la manire suivante : En remblai, un et demi de base pour un de hauteur en dblai; dans les

terrains ordinaires, 45 degrs, en dblai de rocher, un quart de base

pour un de hauteur.

ARTICLE 5.

Routes, chemins Les routes, les chemins publics et privs, ainsi que les ouvrages auxquels publics et pn- j| g d onneron t ii eU) son t indiqus au tableau ci-aprs, suivant l'ordre dans lequel ils se prsentent. (Voir pages 94 et 95.)

DES CHEMINS DE FER ECONOMIQUES.

93

ARTICLE 6.

Les cours d'eau ou ruisseaux rencontrs, ainsi que les ouvrages auxquels ils donnent lieu, sont indiqus, dans l'ordre o ils se prsentent, sur le tableau ci-aprs (page 96).

Murs de soutnement.

Stations.

Nant.

article 8.

Il n'existe qu'une seule station construire sur cette partie de la ligne, celle de Barbezieux, dont remplacement a t adopt par arrt prfectoral en date du 16 novembre 1869, et dont le projet de dtail a t adopt par un antre arrt en date du ;i janvier 1870.

Les projets de btiments, de barrires et autres seront fournis ultrieure- ment.

Dress et prsent par l'Ingnieur, Directeur de la Compagnie, soussign.

Barbezieux, le 8 juillet 1870.

Sign : Huguet. Vu et approuv.

91

IIAIII COMPLET

Nt.MhUOS

d'ordre.

du

piquet le

plus

4 1!

DSIGNATION des

BOUTES et

CHEMINS RENCONTRS

j;ii('iiiiu vicinal N. 3duBailjczieu.\ 1 "il tard, en arrter les types et les dtails de construction.

ES CHEMINS I)K FEU CONOMIQUES. 103

(Modles du cinquime Dossier. Pice N 8.)

*#** DU CHEM,N E t*

DE

BARBEZIEUX A CHATEAUNEUF

TYPES

DES AQUEDUCS, DALOTS OU DRAINS

Nota. Les Types d'aqueducs, dalots, ou drains, sout ceux des ouvrages d'art courants que l'on rencontre le plus souvent dans le profil en long d'un chemin de fer. Eu principe, il doit y en avoir un chaque dpression du terrain, afin d'empcher les eaux de pluie, ou de source, de s'accumuler d'un ct du remblai de la voie et d'y former une mare ou une inondation.

L'chelle ordinaire de ces autographies, dont chaque administration de chemins de fer a des collections, est de m ,02 pour mtre [dessins d'excution).

S'il ne s'agit que du dossier administratif on peut les rduire m ,01, ou mme les disposer en tableaux synoptiques m ,005, a moins de prescriptions contraires et prcises du cahier des charges.

Les largeurs varient de m ,20 O'V'tO pour les tubes en poterie 'drains).

On fait des dalots de 0"',50, 0"\60, "',S0, 1>,00, etc.

Les aqueducs ont, avec vote alors, ou doubles dalnts, 0",80, lm,00, l m ,20, i*,B8,

104

TRAIT COMPLET

(Modles du cinquime Dossier. Pice N 9.)

GO?** DU CHEMIN ^

DE

BARBEZIEUX A CHATEAUNEUF

DESSINS-TYPES

DES PONCEAUX OU PONTS ORDINAIRES

Nota. i Mmes chelles de 0",02 ou m ,01 que dans le cas prcdent.

2* Les aqueducs et ponceaux se confondent souvent sous le mme nom : lorsqu'ils passent sous la chausse du chemin de fer.

3* Dans quelques cas particuliers, lorsque le chemin de fer est trop bas de niveau, il faut faire passer les eaux dessous au moyeu d'un siphon en btou, en maonnerie, en fonte, en poterie : cela dpend des systmes adopts de prfrence par l'ingnieur, et aussi des facilits et matriaux dominants qu'offre le pays. (Voir les Annales de la construction.)

4 Quelquefois aussi il faut donner un type d'aqueduc passant par-dessus la voie, 4",30 de hauteur alors au-dessus des rails : ou fait volont des canaux en maonnerie sur arcades ou arcs surbaisss, ou des guideaux ou biches en tle. (Voir aussi divers types de ce genre dans les Annales de la construction.)

Fin des Modles des Dossiers.

DES CHEMINS DE FER CONOMIQUES. |0o

CHAPITRE V ESTIMATION DU PRIX DES TUDES ET PROJETS

PAR KILOMTRE OU A FORFAIT

1. tudes faites par les dpartements eux-mmes.

Lorsque les dpartements font faire directement et leurs frais les tudes d'un chemin de fer d'intrt local, les combinaisons peuvent tre varies :

Le moyen le plus naturel serait que le Prfet ordonnAt purement et simplement l'agent voyer en chef ou l'Ingnieur faisant fonction d'agent-chef les tudes avec augmentation, au besoin, du personnel et des frais de bureau. Mais il est bon cependant de faire intervenir aussi l'esprit d'initiative des agents, afin de diminuer les frais que la ngligence pourrait entraner, et de rentrer, le plus possible, dans les conditions de l'industrie, c'est- dire des traits de gr gr ou forfait , pour un prix dtermin.

C'est dans cet esprit qu'a t rdig, par exemple, l'intressant arrt ci-aprs de M. lo Prfet des Ardennes, qui concilie, autant que possible, les avantages de la libert avec les formes ordinaires de l'administration et les garanties indispensables l'intrt public.

ARRT DU PRFET DU DPARTEMENT DES ARDENNES

Concertiant les tudes des Chemins de fer d'intrt lozah

Nous, Prfet,

Vu la loi du 12 juillet 1863 sur les chemins de fer d'intrt local ;

Vu le dcret du 9 novembre 1867, qui dclare d'utilit publique l'excution de cinq lignes de chemins de fer d'intrt local dans le dpartement des Ardennes, et autorise le dpartement construire et exploiter lesdites lignes ferres, conformment la" demande faite par le Conseil gnral;

Vu les dlibrations du Conseil gnral des 24 aot 1865, 30 aot 1866, 27 aot 1867, qui rglent, d'une manire gnrale, les conditions d'excution et d'exploitation des chemins de fer dont il s'agit, et nous chargent d'en faire faire les tudes, d'arrter les dispositions prliminaires et d'assurer l'excution des chemins projets, avec le concours de M. Mialaret, ingnieur, agent voyer en chef du dpartement, et des agents que nous jugerons propos de dsigner;

Vu le rapport sur les voies et moyens d'excution que M. Mialaret nous a prsent la date du 21 novembre dernier;

Considrant qu'il importe d'arrter, ds prsent, les mesures prliminaires de l'ex- cution des travaux, afin de permettre de procder de suite aux tudes dfinitives, la rdaction des projets d'excution, et aux formalits de l'expropriation des terrains, etc., travaux prparatoires qui ncessiteront au moins une anne pour tre accomplis ;

Considrant, en consquence, qu'il est urgent, pour pouvoir commencer les travaux en 1870, de constituer et d'organiser de suite le service spcial charg de prparer des projets dfinitifs et d'assurer l'excution ;

106 IKAII COMPLET

Considrant que, sons ce rapport, comme sous Ions les autres, il importe essentielle- ment de renfermer les dpenses dans les limites prvues par l'avaut-projet qui a servi de base la cration des voies et moyens d'excution ;

Considrant que cet avant-projet a estim au chiffre de 7,300 fr. par kilomtre la dpense faire pour assurer l'excution des lignes projetes et leur mise en exploitation, en y comprenant notamment toutes celles relatives au personnel et frais gnraux de toute espce ;

Considrant que l'avant-projet a t approuv par le Conseil gnral, lequel a vot les dpenses qu'il comporte et port au budget de l'exercice prochain un crdit suffisant pour assurer, avec les ressources locales disponibles, les mesures prparatoires l'ex- cution des travaux ; "*

Vu l'offre prsente par M. Mialaret, ingnieur civil, agent voyr en chef du dparte- mont, dsign par le Conseil gnral pour assurer, sous notre autorit, ^'excution des chemins de fer d'intrt local qui font l'objet du dcret du 9 novembre 1^67, de pourvoir tous les frais gnraux que doit entraner l'excution des lignes projetes et leur mise en exploitation, moyennant une somme fixe, rgle par abonnement au chiffre de l'avant- projet, condition qu'il lui sera permis d'employer, avec notre autorisation spciale, les agents de la vicinalit du dpartement, sauf par lui assurer, en toutes circonstances, le fonctionnement rgulier et la bonne marche de ce service;

Considrant que le prix de 7,300 fr. par kilomtre, pour les frais gnraux, est nota- blement infrieur celui qui ressort, pour ce chapitre, des comptes tenus par les Com- pagnies de chemins de fer, ainsi que cela rsulte notamment des documents mis notre disposition par la Compagnie de l'Est, o les frais gnraux atteignent en moyenne 18,000 fr. par kilomtre, pour les lignes d'intrt secondaire;

Considrant que le prix de 7,300 fr. par kilomtre, qui comporte tous les frais gn- raux, mme ceux de l'expropriation, est infrieur aux prvisions ordinaires, relative- I l'tablissement des chemins de fer d'intrt local, pour lesquels on estime gnralement le chapitre personnel et frais gnraux de 8,000 9,000 fr. par kilomtre;

Attendu, en consquence, qu'il y a tout avantage pour le dpartement accepter l'offre de M. Mialaret, en ce sens que cette offre limite un chiffre trs-modr la dpense rela- tive, au chapitre personnel et frais gnraux, et fait disparatre sous ce rapport toutes chances de plus-faits ;

Avons arrt et arrtons ce qui suit :

Art. 1". M. Mialaret, ingnieur civil, agent voyer en chef du dpartement, design: par le Conseil gnral, est charg d'assurer, sous notre autorit directe, la construction et la mise en service des chemins de fer d'intrt local compris dans le dcret du 9 novembre 1807. Il est autoris s'adjoindre les agents du service vicinal qu'il jugera aptes le seconder, charge par lui de prendre avec notre approbation tontes les mesures propres assurer la marche de son service ordinaire et du service desdits agents.

Art. 2. Les agents dont M. Mialaret rclamera la collaboration seront dsigns par nous, sur sa proposition, aprs qu'il nous aura t justifi que toutes les mesures seront pi pour assurer leur service, nous rservant expressment de dcider dans quelle mesure ces agents auront intervenir dans l'excution des chemins de fer projets. Tous les agents trangers la ticinalit, employs un titre quelconque dans l'excution des chemins de fer dpartementaux ou d'intrt local, seront comniissionns pir nous et relveront de noire autorit.

Art. 3. Les oprations qui doivent assurer la construction et la mise en service des chemins de fer d'intrt local dont il s'agit, comprennent notamment les services prli- minaires et la rdaction des projets de dtail; les enqutes et les expropriations; le rglement des indemnits, l'excution des travaux de toute nature, les rceptions, preuves et rglements de comptes; le rglement des dtails de l'exploitation par appli- cation du trait pass avec la Compagnie de l'Est; le contentieux administratif on juili-

DES CHEMINS L)K FEK CONOMIQUES. (07

ciairc, y compris les procs devant le Conseil d'tat et la Cour de cassation ; la compta- bilit ; la direction du service et la production de tous les documents ncessaires, etc.

Art. 4. Les dpenses de toute nature que ces diverses oprations rclameront, telles (pie traitements, honoraires et salaires des agents prposs la surveillance, frais de voyages et de dplacements, frais judiciaires, frais de bureaux, d'impressions et de repro- duction de plans, insertions, etc., en un mot, toutes les dpenses de frais gnraux pour assurer l'excution des travaux, seront acquittes directement par M. Mialaret. Il devra en justifier a toute rquisition de notre part. Toutes les contestations qui pourraient s'lever au sujet de l'application de cet article seront juges souverainement par nous.

Art. 5. Pour couvrir M. Mialaret des frais auxquels il est tenu de pourvoir en excu- tion de l'article prcdent et l'indemniser pour les peines, soins et responsabilit qui lui incombent, il lui sera pay, titre d'abonnement fixe et invariable, une somme de sept mille trois cents francs (7,300 fr.) par kilomtre de chemin construit et livr l'exploita- tion, laquelle comprend la rmunration des soins donns par lui jusqu' ce jour l'affaire des chemins de fer d'intrt local dont il s'agit.

Art. 6. L'allocation de 7,300 fr. par kilomtre, fixe par l'article prcdent, est divise en deux jwrties : l'une de deux mille quarante francs (2,040 fr.), plus particulirement applicable la rdaction des projets dfinitifs et d'excution et aux formalits de l'expro- priation; l'autre gale a la diffrence, cinq mille deux cent soixante francs (3,200 fr.), plus particulirement applicable l'excution des travaux.

Art. 7. La premire partie de l'allocation sera mandate au profit do M. Mialaret, par fractions de trois cent quarante francs (340 fr.) par kilomtre, au fur et mesure de la production des documents ci-aprs et d'aprs la longueur kilomtrique qu'ils compren- dront :

1 Plans et profila gnraux du trac dfinitif aux chelles proscrites par le cahier des charges des grandes Compagnies ;

2 Plans parcellaires et documents pour les enqutes prescrites par la loi de 18 U ;

3 Cession de terrains par voie amiable ou d'aprs rglement par le jury d'expro- priation ;

4 Projet de dtail pour l'infrastructure;

5 Projet de dtail pour rtablissement de la voie ;

6 Projet de dtail pour les btiments et accessoires.

Art. 8. Les quatre cinquimes de la deuxime partie de l'allocation, suit 4,200 fr. par kilomtre, chiffre rond, qui reprsentent trs-peu prs les 4/5 de la dpense prvue, seront mandats au profit de M. Mialaret, sur le vu des tats de dpenses et en pro|>ortion de celles-ci jusqu' due concurrence.

Le dernier cinquime, soit 1,050 fr. par kilomtre, ne sera mandat qu'aprs l'entire excution des lignes entreprises et le rglement dfinitif de la dpense laquelle elles auront donn lieu.

Art. 9. Les tudes des projets dfinitifs de chaque ligne n'auront lieu que sur un ordre formel de notre part; les projets ne seront mis excution qu'aprs avoir t approuves par nous, conformment au troisime paragraphe de l'article 2 de la loi du 12 juillet i 805 et sur notre ordre.

Art. 10. Le mode d'excution des travaux et le mandatement des dpenses auront lieu suivant les rgles traces pour les travaux dpartementaux.

Art. 11. Toutes les oprations ayant pour objet les marchs, les adjudications, les rceptions des matires et des travaux, la surveillance et l'excution, seront contrles par un agent nomm par nous et avec le concours de trois conseillers gnraux.

Les frais qui rsulteront de l'application du prsent article seront rgls par nous et compris dans les frais gnraux de 7,300 fr. par kilomtre, de manire que cette somme ne pourra, eu aucun cas, se trouver dpasse.

Fait Mziires, le 26 aot 18G8.

108 TRAIT COMPLET

OBSERVATIONS ET RSUM

1. On remarquera, dans l 'arrt qui prcde, que le chiffre de 7,300 fr. par kilo- mtre, fix par l'article 5, et qui serait relativement lev pour des frais d'tudes seuls, comprend absolument toutes les tudes, la rmunration du personnel, les frais de dessins, de projets, d'expropriation, et ensuite les dessins d'excution des travaux, et la Direction mme des travaux, avec responsabilit, tout iu moins morale, en cas d'erreurs ou d'insuccs.

Les tudes proprement dites n'y figurent que pour 2,040 fr. (article G), et comprennent, alors encore :

i Les tudes d'avant-projet ;

2 Les Projets dfinitifs ;

3 Les pices ncessaires aux formalits des expropriations, etc.

En considrant (voir le chapitre prcdent) tout le travail de dtail que comportent surtout les deux derniers objets, on ne trouve pas que le chiffre soit exagr : les tudes proprement dites n'y entrent en dtail que pour les sommes indiques plus haut, d'aprs les avis de MM. Ruelle, Froyer et Huguet.

2. On se rappelle que, d'aprs M. Hcguet, le prix des tudes, par kilomtre, a t de 1,460 fr.,' en y comprenant la rdaction des projets, mtrs et estimations des terras- sements et ouvrages d'art, plus la rdaction des dossiers d'adjudication.

3. M. Ruelle estime les tudes d' avant-projet sur place (pouvant devenir dfini- tives, en tant que travail sur le terrain) 170 ou 180 fr., environ, par kilomtre (sans compter aucuns frais de dessin, ni de bureau, ni d'administration postrieurs). Voir page 17.

4. M. Froyer indique, pour les tudes d'avant-projet sur cartes d'tat-Major ordi- naires et sur terrain combins :

En terrains ordinaires H 6 fr.

Et en terrains accidents Jo9"fr.

Nous avons dj dit avec quelle rserve on devait accepter ces chiffres, car, en ralit, la pire des conomies est celle que l'on fait sur les tudes et sur les projets ou dessins d'excution. Une inadvertance, une erreur de dessinateur, une cote fausse ou mal comprise, peuvent causer A une Compagnie, ou une entreprise, des pertes de 200,000 ou 300,000 fr. et ce sera pour avoir voulu conomiser un dessinateur, ou un Ingnieur- Directeur, pendant quelques semaines de travail de plus; ce qui ne se traduit jamais que par quelques centaines de francs de plus ou de moins.

C. A. Oiterman.w

DEUXIME SECTION

VOIE ET MATRIEL FIXE

CHAPITRE I RAILS ET VOIES DE DIVERS SYSTMES

g I. CONSIDRATIONS GNRALES.

L'existence d'une voie fixe, compose d'lments mtalliques destins maintenir les vhicules dans une trajectoire dtermine, constitue, proprement parler, le fait carac- tristique de tout chemin de fer ou chemin ornires.

La fixit de la ligne de parcours permet l'adoption des plus grandes vitesses, sans ris- que de dviation, et sans danger d'tre jet hors de la chausse : on peut quadrupler ais- ment ainsi la vitesse des anciennes diligences.

D'un autre ct, la duret de la matire sur laquelle roulent les vhicules et le poli qu'elle prend par l'usure diminuent considrablement la rsistance au frottement de rou- lement, et facilitent d'autant la traction. La force ncessaire pour traner un convoi sui- des rails en fer est de i environ de ce qu'elle serait sur une route empierre ordinaire.

En principe, les rails d'un chemin de fer quelconque devraient donc tre des pices con- tinues, sans aucun joint qui puisse faire huter les roues, ou en rompre la ligne de niveau.

Mais l'impossibilit matrielle de poser d'une seule pice, ou de souder sur place des ornires mtalliques de plusieurs kilomtres, comme aussi la ncessit de laisser, de distance en distance, le jeu indispensable la dilatation du mtal en t, et sa contrac- tion en hiver, ont conduit forcment l'adoption de rails d'une longueur industrielle- ment facile produire, et dont les limites ordinaires et pratiques sont de 4 G mtres.

Matire. Tout d'abord on avait propos et appliqu des rails en fer mplat sur lon- grines en bois, puis des rails en fonte, puis sont veuus successivement les rails en fer lamin, les rails en tle (systme mixte de Barlow et autres analogues), et enlin les rails en acier, qui sont aujourd'hui 'prconiss par beaucoup d'ingnieurs comme le meil- leur systme, en tenant compte de l'conomie calcule des frais d'entretien, cause de leur moindre usure relative. Ils ralisent, en effet, la double condition du maximum de duret et du maximum de poli, p