Cours n°19 Biochimie des axes thyroïde et parathyroïde
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UE7 Gynécologie – Endocrinologie
Pr De Roux
Le 27/11/2017 de 15h30 à 17h30
Ronéotypeur : Coralie Costey
Ronéoficheur : Laurie Leguay
Cours n°19
Biochimie des axes thyroïde et parathyroïde
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I. La thyroïde
A/ Embryologie de la thyroïde
B/ Anatomie de la glande thyroïde
C/ Histologie de la glande thyroïde
II. Synthèse des hormones thyroïdiennes
A/ Cycle de l’iode et transport de l’iode à l’intérieur de la cellule
B/ 1ère étape de fixation : Oxydation de l’iode
III. Métabolisme des hormones thyroïdiennes
A/ Métabolisme
B/ Les enzymes déiodinases
C/ Le transport dans le sang de T3 et T4
IV. Le mécanisme d’action des hormones thyroïdiennes
A/ Les récepteurs, les co-activateurs et les co-répresseurs
B/ Principales fonctions physiologiques des hormones thyroïdiennes
V. Régulation de la synthèse des hormones thyroïdiennes
A/ La TRH
B/ La TSH
C/ Le récepteur à la TSH
D/ Les pathologies de l’axe thyréotrope
VI. Explorations biologiques
VII. Imagerie et anatomo-pathologie
VIII. Hypothyroïdie congénitale
IX. La calcitonine
X. Les parathyroïdes
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Les conséquences de la thyroïdectomie et le rôle endocrinien de la thyroïde ont été étudiés au
XIXème siècle. La thyroïdectomie était associée à la présence de myxoedème qui correspond à
une infiltration cutanée entrainant un gonflement (caractéristique de l’hypothyroïdie) et il y avait
également des modifications du métabolisme du calcium, en lien avec les parathormones.
I. La thyroïde
A/ Embryologie de la thyroïde
La glande thyroïde apparaît sous la forme d’une excroissance épithéliale du plancher du pharynx, au
niveau de ce qui deviendra plus tard le foramen caecum. Elle est donc d’origine endodermique.
Elle va ensuite descendre le long du pharynx et migrer vers son emplacement définitif, où elle prendra
une forme bilobée. Pendant toute la migration, la thyroïde va rester connectée à la langue par le canal
thyréoglosse. Ce canal persistera sous la forme de la pyramide de Lalouette.
La thyroïde est en place au bout de la 7ème SD (environ 2 mois et demi).
Pendant tout le 1er trimestre, le fœtus utilise les hormones thyroïdiennes de sa mère.
C’est seulement à partir du 2ème et 3ème trimestre qu’il va devenir capable de synthétiser ses propres
hormones.
Les cellules C synthétisent la calcitonine. Elles
dérivent du corps thyro-branchial. Elles ont pour
origine les crêtes neurales et sont donc
ectodermiques, contrairement au reste de la thyroïde
qui a une origine endodermique.
Les différents facteurs de l’organogenèse de la
thyroïde sont juste cités, ils ne sont pas à apprendre
par cœur. Ces facteurs participent à la migration le
long du canal thyréoglosse.
Les récepteurs à la TSH sont exprimés à partir de la
8ème SD, à la fin de la migration. S’ils sont absents,
on a une synthèse anormale des hormones thyroïdiennes.
Pour rappel, la TSH est une hormone glycoprotéique hypophysaire.
B/ Anatomie de la thyroïde
La thyroïde est une glande située dans la trachée, dans la partie antérieure du cou. Elle est bilobée, ses
2 lobes sont reliés par un isthme. Elle est convexe à sa face antérieure et concave à sa face postérieure.
Sa vascularisation est assurée à haut débit par les artères thyroïdiennes : 2 > et 2 <.
Chez l’adulte, elle pèse environ 20g, mesure 4 à 5 cm de hauteur et 25 à 30 cm d’épaisseur. L’isthme
mesure entre 15 et 20 cm d’épaisseur. Il est important de connaître ses dimensions car il s’agit d’un
organe que tout bon clinicien doit être capable de palper s’il suspecte une augmentation de volume et
donc une pathologie thyroïdienne.
C/ Histologie de la glande thyroïde
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Sous forme de follicules, les cellules thyroïdiennes
présentent des jonctions serrées. Elles sont donc
étanches : la colloïde ne sort pas. Elles sont également
polarisées, ce qui va permettre la synthèse des
hormones thyroïdiennes.
Les vaisseaux sanguins se situent au pôle basal
Les cellules folliculaires possèdent un noyau, un RE
abondant, beaucoup de mitochondries car elles ont
une forte activité métabolique et des granules de
sécrétion de la thyroglobuline vers le pôle apical,
puis des granules d’endocytose ayant récupéré la
thyroglobuline et des lysosomes dans lesquels elle
sera dégradée.
II. Synthèse des hormones thyroïdiennes :
Particularités des hormones thyroïdiennes :
- Leur synthèse nécessite de l’iode
- Elles sont dérivées d’un AA : la tyrosine
- Elles agissent par l’intermédiaire de récepteurs nucléaires spécifiques aux hormones thyroïdiennes
(sans récepteurs, situations pathologique : les hormones ne peuvent pas agir)
Hyperthyroïdie -> goitre (souvent des femmes) qui disparaît après thyroïdectomie.
Une hyperthyroïdie bloque la synthèse des hormones thyroïdiennes.
A/ Cycle de l’iode et transport de l’iode à l’intérieur de la cellule
Pour synthétiser des hormones
thyroïdiennes, il faut de l’iode, qui
provient de l’alimentation, la
supplémentation est obligatoire.
L’iode pénètre dans la cellule
thyroïdienne par le pôle basal par
l’intermédiaire du canal NIS qui
échange l’iode contre un ion Na+.
C’est un transporteur qui demande
de l’énergie, ce transport se fait
contre un gradient de
concentration.
La concentration en iode est
supérieure à l’intérieur de la
cellule thyroïdienne par rapport à celle observée dans la circulation. L’iode transite sous forme libre.
Une fois dans la cellule, il va aller vers le pôle apical, puis sortir passivement dans la colloïde par
l’intermédiaire de la pendrine.
La pendrine est exprimée au niveau de la thyroïde mais également au niveau de l’oreille et participe au
mécanisme de l’audition. Les enfants qui ont des anomalies de la fonction de la pendrine vont donc
avoir une surdité associée à une hypothyroïdie.
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L’iode est consommé en permanence dans la colloïde : elle se fixe sur les Tyr de la thyroglobuline
dans la colloïde, où elle est organifiée.
La thyroglobuline est une grosse protéine de 300 KDa
contenant des tyrosines. Elle est synthétisée
principalement mais pas uniquement par la cellule
thyroïdienne, au niveau du RE, puis passe par
l’appareil de Golgi. Elle va être dans les vésicules de
sécrétion qui vont arriver au pôle apical, la membrane
des vésicules de sécrétion va fusionner avec la
membrane du pôle apical, qui contient des villosités,
ce qui permet d’augmenter la surface d’échange entre
la cellule thyroïdienne et la colloïde.
L’iode se fixe sur une thyroglobuline puis on obtient 2 Tyr accouplées l’une à l’autre, c'est-à-dire une
thyronine
B/ 1ère étape de fixation : Oxydation de l’iode
Grâce à l’oxydation de l’iode, il va y avoir la possibilité de fixation sur les tyrosines pour former les
monoiodotyrosines (MIT) et les diiodotyrosines (DIT), dépendant du nombre de molécules d’iode
fixées sur chaque tyrosine. 2 DIT ou 2 MIT vont pouvoir être couplées par l’action d’une enzyme pour
former soit T4 (2 DIT couplées), soit T3 (1 MIT + 1 DIT).
Tout ceci se fait par l’intermédiaire de la thyroïde peroxydase (TPO) qui est située à la membrane
apicale de la cellule thyroïdienne. On a également un complexe enzymatique DUOX/DUOXA, dont la
fonction est la synthèse de l’ion peroxyde H2O2 qui est un donneur d’électrons et le substrat de la TPO.
La production de H2O2 va permettre l’oxydation de l’iode par la TPO. C’est une étape indispensable à
la fixation de la TPO sur les Tyr pour former les MIT et les DIT, qui elles-mêmes vont être couplées en
T3/T4.
La thyroglobuline va être endocytée et va subir une transcytose entre le pôle apical et le pôle basal. Elle
est clivée pendant la transcytose au niveau des lysosomes. On retrouvera les hormones thyroïdiennes
dans les granules de sécrétion.
Une partie de la thyroglogubline va être désorganifiée, désionidisée, c'est-à-dire éliminée de la
thyroglobuline par l’intermédiaire d’enzyme : les désionidases. Ces désionidases peuvent également
agir directement sur les hormones thyroïdiennes synthétisées.
L’iode est de nouveau disponible pour pénétrer dans la colloïde. Il y a donc un cycle interne de l’iode.
C’est une cible thérapeutique potentielle importante en pathologie : en cas d’hyperactivité
thyroïdienne, on va bloquer la synthèse des hormones thyroïdiennes.
Le récepteur de la TSH contrôle une partie de cette synthèse, il est uniquement exprimé au pôle basal
de la cellule thyroïdienne. La fixation de la TSH sur son récepteur entraine :
- une augmentation de la synthèse de la thyroglobuline,
- une augmentation de la pénétration de l’iode,
- une augmentation de la synthèse de T3/T4,
- une augmentation de la libération de T3/T4
La TSH agit à 2 niveaux : elle contrôle la synthèse et la libération de l’hormone thyroïdienne.
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La concentration de l’iode est d’environ 150 µg/L. Il faut donc en moyenne ingérer 150 µg d’iode par
jour pour avoir une homéostasie correcte.
Une carence en iode entraine un défaut de synthèse des hormones thyroïdiennes. Un excès en iode
peut entrainer des pathologies de type hyperthyroïdie. Donc l’équilibre de l’iode ingéré par jour est très
important pour éviter de perturber l’homéostasie de la glande thyroïdienne.
III. Métabolisme des hormones thyroïdiennes
A/ Métabolisme
On va vu la synthèse des hormones thyroïdiennes. Ces hormones thyroïdiennes vont subir un
métabolisme.
La grande majorité des hormones thyroïdiennes produites par la glande thyroïde est la T4. La T3 est
également produite. Il y a plus de T4 produite mais l’hormone active est la T3. Cela signifie donc
que la T4 produite va être transformée en T3, soit dans le plasma, soit dans la cellule cible de
l’hormone thyroïdienne, par l’intermédiaire d’une déiodinase.
Les hormones thyroïdiennes vont donc subir un catabolisme (dégradation):
La T4 va pouvoir donner la T3 mais également une reverse T3 (rT3) par déiodination sur un carbone
différent.
D’autres modifications sont possibles pour les hormones thyroïdiennes : la sulfatation, la
glucuronidation… Ces modifications font que T4 perd son activité métabolique.
B/ Les enzymes déiodinases
Les déiodinases sont des enzymes qui vont avoir pour fonction de modifier le statut en iode des
hormones thyroïdiennes. On en connait de trois types qui ont des fonctions similaires mais qui ont des
affinités pour les substrats qui varient :
D1 : Affinité : rT3 > T4 > T3
D2 : Affinité : T4 > rT3
D3 : Affinité : T3 > T4
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Ces enzymes sont exprimées dans des tissus différents :
D1 : Foie, rein, thryoïde
D2 et D3 : Cerveau, hypophyse.
Les Km pour ces enzymes sont aussi très différentes :
La Km pour D1 est 100 à 1000 fois supérieur à celle de D2.
Donc D2 fonctionnera avec des concentrations beaucoup plus faibles en hormones thyroïdiennes par
rapport à D1.
T4 est sécrétée par la thyroïde.
La fonction principale de D1 est de transformer T4 en T3 dans le plasma. T3 pourra pénétrer dans
la cellule et se fixer sur son récepteur.
A l’inverse, D2 va permettre cette transformation dans les tissus ou dans la cellule cible mais pas
dans le plasma.
D3 a pour fonction de dégrader T3 et donc de former les rT3.
Dans les situations d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie, l’expression de ces enzymes varie pour
maintenir l’homéostasie du système.
A retenir : Les déiodinases jouent un rôle majeur dans l’action biologique médiée par les
hormones thyroïdiennes.
T3 qui est l’hormone active dont la majeure partie provient de la déiodination extra
thyroïdienne de T4.
Cette déiodination peut donc survenir dans le plasma ou au niveau de la cellule cible !
C/ Le transport dans le sang de T3 et T4
Lorsque que l’hormone thyroïdienne est sécrétée dans le sang, elle peut être transportée par 3
protéines différentes : la Thyroglobuline TBG (Thyroid Binding Globuline), la transthyrétine TTR
et l’albumine ALB.
La T4 est hydrophobe. Pour être transportée dans le sang, il faut qu’elle soit fixée à ses protéines de
transport, elle va ensuite de dissocier de la protéine de transport avant d’être transformée en T3 ou
avant de pénétrer dans la cellule cible si c’est T3 qui est transportée.
On dose rarement la TBG.
En clinique, il peut y avoir une fausse hypothyroïdie : diminution très importante des protéines de
transport.
Aujourd’hui on dose la T4 libre c’est-à-dire la T4 qui n’est pas fixée aux protéines de transport.
On a la possibilité de doser la T4 totale mais l’élément le plus indicatif sur l’activité de l’hormone
thyroïdienne est la T4 libre.
On peut également doser la T3.
IV. Le mécanisme d’action des hormones thyroïdiennes
A/ Les récepteurs, les co-activateurs et les co-répresseurs
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Les hormones thyroïdiennes agissent par
l’intermédiaire d’un récepteur nucléaire.
Elles pénètrent à l’intérieur de la cellule par un
transporteur. Lorsqu’elles sont dans la cellule, si
c’est une T3 qui a déjà été transformée à partir de
la T4, elle va pouvoir directement aller se fixer sur
son récepteur. (1) (4) Si c’est la T4 qui pénètre à
l’intérieur de la cellule, elle va être déiodinisée en
T3 pour que la T3 agisse sur le récepteur. (1) (2) (4)
Donc c’est toujours la T3 qui agit sur le
récepteur. +++
Le récepteur est fixé sur l’ADN. Il agit par l’intermédiaire d’un hétérodimère. Il est en interaction avec
les récepteurs de type RXR fixés sur l’ADN. Lorsque l’hormone se fixe sur le récepteur, les
interactions de ce dimère RXR vont être modifiées avec des cofacteurs. Si ce sont des cofacteurs
activateurs, il y aura activation de la transcription du gène cible. Si ce sont des cofacteurs inhibiteurs,
il y aura blocage de la transcription.
Contrairement aux hormones par exemple stéroïdes qui agissent sur un récepteur qui est dans le
cytoplasme, la fixation de l’hormone sur le récepteur cytoplasmique entraine sa pénétration dans le
noyau. Pour l’hormone thyroïdienne, le récepteur est fixé sur un élément de réponse de l’ADN avec
son partenaire, qui forme donc un hétérodimère. De ce fait, l’hormone vient se fixer sur ce récepteur
qui est lui-même fixé sur l’ADN.
Il y a deux récepteurs aux hormones thyroïdiennes, le récepteur α et le récepteur β. Comme tous les
récepteurs nucléaires, une partie du récepteur permet la fixation du ligand, une autre partie permet la
fixation sur l’ADN et la troisième partie du récepteur permet le mécanisme de transactivation ou
transinhibition.
Il y a des homologies assez importantes entre les récepteurs α et β.
L’expression des récepteurs α et β est variable en fonction des tissus et des cellules.
Le rétrocontrôle des hormones thyroïdiennes sur l’axe thyréotrope passe essentiellement par le
récepteur β. L’effet des hormones thyroïdiennes sur certaines cellules passe par le récepteur α.
A retenir : En absence d’hormones,
quand le récepteur interagit par
exemple avec des co-répresseurs, le
système est plutôt à désacétyler les
histones et la chromatine est
inactive. Lorsque l’hormone se fixe
sur le récepteur, des co-activateurs
sont recrutés, ces co-activateurs ont
des fonctions d’acétylation des
histones qui entrainent une
ouverture de la chromatine et la
transcription (fixation des –
complexe de transcription –
transcription du génome).
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B/ Principales fonctions physiologiques des hormones thyroïdiennes
T3 et T4 participent au contrôle du métabolisme +++ : elles participent à :
- la synthèse protéique +
- au contrôle de la taille et nombre des mitochondries + : contrôle de l’énergie, de la
production énergétique au sein des cellules en contrôlant la taille des mitochondries.
- l’entrée du glucose dans les cellules +
- la glycolyse et la gluconéogenèse ++
- la mobilisation des lipides ++
On peut ainsi comprendre le phénotype clinique d’un individu qui a une hypothyroïdie ou une
hyperthyroïdie : par exemple, en cas hyperthyroïdie il va y avoir une mobilisation très importante des
lipides, une production anormale de l’énergie, une synthèse
protéique accélérée.
V. Régulation de la synthèse des hormones thyroïdiennes
A/ La TRH
L’axe thyréotrope est un axe hypothalamo-hypophysaire thyroïde.
L’hypothalamus synthétise la TRH, qui agit sur un récepteur au
niveau des cellules thyréotropes qui synthétisent la TSH qui
contrôle la synthèse des hormones thyroïdiennes T3 et T4 qui elles-
mêmes agissent au niveau de l’hypophyse pour contrôler la
synthèse de la TSH et au niveau de l’hypothalamus pour contrôler
la synthèse de la TRH.
La TRH est un tripeptide (avec des modifications en C-ter et en N-
ter). Ce qui est important dans la TRH c’est qu’au sein de la même
protéine trois peptides peuvent être synthétisés après l’action de la proconvertase.
Une protéine de prohormone, de proTRH va donner 6 peptides TRH : grâce à l’action des
proconvertases, puis des carboxypeptidases (la carboxypeptidase E) puis la transformation et
l’apparition de la fonction amide à la partie c-terminale par l’intermédiaire de l’enzyme PAM.
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B/ La TSH
La TSH est une glyprotéine hypophysaire de 35kD synthétisée à partir de l’hypophyse (par les
cellules thyréotropes) qui possède des sucres. C’est un hétérodimère composé d’une sous unité β et
d’une sous unité α. La sous unité α est commune à la LH et la FSH. La sous unité β est spécifique de
l’hormone. Elle agit par l’intémédiaire d’un récepteur couplé à une protéine G, elle contrôle la
synthèse et la secrétion de la T3 et de la T4. Elle subit un rétrocontrole par la T3 et la T4 au niveau de
l’hypophyse.
C/ Le récepteur à la TSH
Les diapos 33 et 34 n’ont pas été traitées.
Dans le follicule thyroïdien on peut
voir en noir le marquage des
récepteurs à la TSH. (On a pris un
AC contre le récepteur à la TSH et on
l’a incubé avec des coupes de
thyroïde). On voit bien que le récepteur
à la TSH n’est pas présent au pôle
apical mais il est présent au pôle
baso-latéral. Ainsi l’expression de la
TSH est polarisée dans le thyrocyte.
Les diapos 36 et 37 n’ont pas été
traitées
D/ Les pathologies de l’axe thyréotrope
A retenir : On a vu que la T3 et la T4 agissent soit au niveau de l’hypophyse soit au niveau de
l’hypothalamus par des rétrocontrôles négatifs.
Les pathologies de l’axe thyréotrope sont :
- la maladie de Basedow (auto-immune, hyperthyroïdie – développement d’AC contre le
récepteur à la TSH),
- la maladie d’Hashimoto (auto-immune, hypothyroïdie),
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- exceptionnellement l’agénésie thyroïdienne,
- le crétinisme (retard mental profond des enfants qui ont un défaut de synthèse des hormones
thyroïdiennes avec un déficit en iode).
Un enfant qui synthétise peu d’hormones thyroïdiennes va synthétiser beaucoup de TSH, il aura un
goitre (augmentation du volume de la thyroïde visible dans le cou). En effet, la TSH n’est pas
simplement responsable de la synthèse des hormones thyroïdiennes mais est également responsable de
la trophicité de la glande thyroïde. Donc quand on a un taux trop élevé de TSH, on aura une
augmentation du volume de la glande suite à une hypertrophie de la thyroïde.
Il y a donc deux grandes pathologies de la thyroïde : soit un défaut de synthèse soit une
production anormalement élevée des hormones thyroïdiennes.
VI. Explorations biologiques
On peut faire les dosages suivant :
• Dosages sans stimulation
– T3, T4 : on fait les diagnostics sur T3, T4
◦Totale
◦Forme libre
– TSH : pour savoir si l’anomalie est hypothalamique, hypophysaire ou thyroïdienne :
hypothyroïdie périphérique ou hypothyroïdie centrale.
Hypothyroïdie centrale : (TSH basse).
Hypothyroïdie hypothalamique ou hypophysaire : (T3,T4 basse et TSH basse).
– Thyroglobuline : donne une idée de la synthèse et de la trophicité de la glande
– TBG, TTR, ALB = protéine de liaison
• Dosage après stimulation
– Test à la TRH : Dosage de la TSH après injection de TRH. Donne une idée de l’activité des
cellules thyréotropes dans l’hypophyse.
• Dosage des auto anticorps antithyroïdiens : thyroïde peroxydase, thyroglobuline, récepteur à la
TSH sont les auto anticorps les plus intéressants.
• Dosages non spécifiques : pour étudier le retentissement de l’anomalie de la fonction thyroïdienne
sur le métabolisme
Le dosage des hormones thyroïdiennes T3 et T4 : +++
On peut doser T4 = tétra-iodo-thyronine = thyroxine.
99% de la T4 est liée pour circuler (à la TBG, ou à l’albumine, …).
Seule l’hormone libre peut entrer dans la cellule et activer le récepteur (après déiodination en T3).
(L’hormone T4 peut pénétrer mais elle va être déiodinisée en T3 pour que la T3 puisse agir).
Certains médicaments ou pathologies interfèrent avec la liaison aux protéines de transport
On dose la T4 qui n’est pas liée à une protéine de liaison = la T4 libre. C’est un dosage courant.
La T4 totale : dosage à laisser au spécialiste (indications rares).
La T3 = tri-iodo-thyronine est l’hormone active
Elle circule également liée à des protéines de liaison.
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On peut faire un dosage de T3 libre mais en pratique courante on ne le fait pas : techniquement
difficile, non fait en routine (part libre = 0,3% de la fraction totale).
On dose donc la T3 totale.
Important à retenir car ce sont des données de
sémiologie quotidienne. Ces dosages sont demandés
fréquemment.
Faire attention :
La T4 totale est en μg/dl.
La T4 libre est en ng/dl.
Exemple de Test à la TRH :
Injection de TRH au temps 0 Conséquences :
augmentation de la TSH.
Courbe d’un patient anormalement ample dans la
durée qui est le témoin d’une anomalie de la réponse
hypophysaire. On suppose que c’est un défaut au
niveau du contrôle de l’hypophyse par
l’hypothalamus.
Situation où le taux de TSH est très élevé à la
base et quand on ajoute de la TRH on augmente
encore plus sa TSH.
Situation où l’on injecte à l’individu de la TRH,
son taux initialement nul de TSH n’augmente pas.
C’est la démonstration d’une anomalie de la synthèse de la TSH par les cellules thyréotropes.
En pratique, c’est un test qui n’est plus utilisé.
VII. Imagerie et anatomopathologie
Les autres examens paracliniques utilisés sont : l’échographie, la radiographie (scanner, IRM), la
scintigraphie et la biopsie (pour les cas de cancer).
VIII. L’hypothyroïdie congénitale
Hypothyroïdie congénitale : 1/4000 naissances. Elle fait l’objet d’un dépistage systématique à J3.
Si la TSH est élevée, T3 et T4 sont diminués.
En France, dosage de la TSH sur papier collecté à la maternité. Aux USA, dosage de la T4 puis TSH si
T4 basse.
Pour un enfant qui a une TSH augmentée, > 20 mU/l, un dosage de T3, T4 sera fait en urgence, la
mise en place du traitement sera également faite en urgence. Dans certaines situations, l’enfant aura
une augmentation de la TSH et T3, T4 seront normales et dans ce cas-là, c’est une hypothyroïdie
compensée, c’est le pédiatre qui décidera de traiter ou de surveiller l’enfant pendant 1 an.
Généralement, ils ne seront pas traités.
Les étiologies de l’hypothyroïdie congénitale sont :
- soit des anomalies du développement de la glande : dysgénésie = malformation :
Agénésie = absence de développement
Hypoplasie = arrêt du développement, développement insuffisant
Rapport de 1 pour 1000
Taux de TSH
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Ectopie = la glande reste le long du canal thyréoglosse (pas au bon endroit).
- soit des anomalies de la croissance de la glande.
Anomalie du récepteur à la TSH
Mutation sur la TSH
Mutation de la protéine Gs (protéine associée au récepteur de la TSH).
Il peut aussi y avoir des anomalies de la fonction de la glande thyroïde. Notamment :
- des anomalies de la concentration de l’iode dans la cellule thyroïdienne : mutation du canal
NIS.
- des anomalie de l’organification de l’iode : anomalie de la thyroïde peroxydase
◦ Défaut de la TPO (thyroïde peroxydase)
◦ Anomalie de la production d’H2O2 (qui est indispensable à l’oxydation de l’iode)
◦ Anomalie de la pendrine : Syndrome de Pendred (sortie passive de l’iode dans la
colloïde).
- des anomalies de synthèse ou de transport de la thyroglobuline
- des anomalies des déiodinases
Toutes ses anomalies s’accompagnent du tableau clinique de l’hypothyroïdie congénitale
chez un enfant qui aura un goitre due à l’augmentation de sa TSH suggérant une
anomalie fonctionnelle (de la synthèse) de la glande thyroïde.
•Anomalie hypothalamique
– Isolée : défaut de synthèse de la TRH
– Associée à une anomalie de la ligne médiane : hypoplasie septo-optique
• Anomalie hypophysaire
– Anomalie de développement de l’hypophyse
– Résistance à la TRH
– Mutation sous unité beta TSH
– Posthypophyse ectopique
L’hyperthyroïdie congénitale est globalement très rare.
Elle est soit due au fait qu’il y avait une hyperthyroïdie chez la mère, traitée, ou par
transfert d’AC contre le récepteur de la TSH de la mère à l’enfant ou encore due à une
mutation du récepteur de la TSH qui fait que le récepteur fonctionne en absence de ligand.
Elle peut aussi être due à une hyperthyroïdie transitoire.
Le diagnostic de l’hyperthyroïdie congénitale est simple : la TSH est basse, augmentation de
T3, T4. Pas de dépistage, examen clinique.
Les étiologies de l’hypothyroïdie chez l’adulte sont :
– la majeure partie auto immune : thyroïdite
– Forme congénitale partielle : relativement rare
– Induite par traitement : lithium, amiodarone, anticonvulsivants
– Résistance aux hormones thyroïdiennes
– Goitre asymptomatique : sans hyperthyroïdie, ni hypothyroïdie
– Maladies chroniques
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La principale étiologie chez l’adulte est la maladie de basebow : AC contre le récepteur à la
TSH.
Mais il y a aussi des situations où il y a un adénome toxique de la thyroïde = tumeur bénigne
au niveau de la thyroïde (qui entraine une synthèse anormale de T3, T4 qui ne peut pas être
contrôlée par le rétrocontrôle): par mutation activatrice du récepteur de la TSH ou mutation
somatique de la protéine Gs.
Il y a aussi des situations où un adénome hypophysaire qui secrète de la TSH va être
responsable d’une hyperthyroïdie avec un goitre et TSH augmentée.
Et puis l’intoxication par les hormones thyroïdiennes (chez les femmes avec traitement
pour maigrir).
IX. La calcitonine
La calcitonine est synthétisée par les cellules parafolliculaires. Ces cellules sont localisées
entre les follicules thyroïdiens (=corps thyrobranchial chez les espèces inférieures). Ces
cellules sont originaires de la crête neurale donc ectodermiques et ce sont des cellules qui
vont secréter de la calcitonine sous l’effet du calcium.
La calcitonine est un exemple de maturation complexe.
Une prohormone va permettent la co-sécretion de la calcitonine et de la katacalcine.
La calcitonine agit par l’intermédiaire d’un RCPG.
Un transcrit
primaire, épissé
en ARNm
contenant 4
exons, dans la
thyroïde va
permettre la
synthèse de la
calcitonine après
l’action des
proconvertases
(pour maturer la
calcitonine en son
peptide actif).
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Dans le cerveau, il va y avoir un ARMm différent de celui de la calcitonine dans la thyroïde à
partir du même gène. Après l’épissage, l’ARNm mature contient des exons différents.
Exemple : l’exon 4 est présent dans l’ARMm dans la thyroïde mais pas au niveau du cerveau.
Dans le cerveau, l’ARMm est responsable de la synthèse du CGRP = peptide proche de la
calcitonine qui permet notamment la vasodilation au niveau du cerveau.
Un gène avec plusieurs exons donne deux protéines différentes en fonction de
l’épissage alternatif.
Fonctions biologiques de la calcitonine
• Régulation du calcium
• Diminuer la résorption osseuse, bloque les ostéoclastes
• Augmenter l’excrétion rénale du calcium par diminution de la réabsorption du
calcium. En même temps, favoriser la production de 1,25(OH)2D3.
• Inhibition de la plupart des enzymes du tractus digestif.
A retenir : C’est une hormone qui joue un rôle fondamental dans le métabolisme du
calcium par une action osseuse mais également rénale. Avec une production de la
vitamine D3.
La calcitonine subit un métabolisme régulé par le calcium mais aussi par
• Gastrin
• Cholecystokinin
• Glucagon
• 1,25(OH)2D
X. Les parathyroïdes
Les parathyroïdes sont 4 petites glandes situées à la
face postérieure de la glande thyroïde regroupées
en plages ou en cordons entre lesquelles se dispose
un réseau conjonctif souvent riche en cellules
adipeuses et contenant de nombreux capillaires
sanguins fenestrés.
Les parathyroïdes synthétisent la parathormone
PTH ou hormone parathyroïdienne.
Le taux de PTH dans le sang est directement corrélé
à la concentration plasmatique en calcium.
La PTH est synthétisée à partir d’un gène. C’est
polypeptide de 84 AA obtenu à partir d’une
préprohormone de 115 AA avec un signal peptide de
25 AA. 6AA de l’extremité N-terminale sans
fonction biologique connue.
Vaguement évoqué
Ronéo 10 – Cours 19 – UE7 Page 16/16
Régulation de la synthèse et de la sécrétion de la PTH : +++
• Un principal régulateur : le calcium
• Régulation très sensible
• But de la PTH: prévenir l’hypocalcémie et contrôler la concentration plasmatique en
calcium.
Le métabolisme de la PTH est notamment au niveau des organes périphériques, de
l’élimination rénale, par dégradation peptidique.
Fonctions de la PTH : +++
• Prévenir l’hypocalcémie en favorisant :
– la réabsorption du calcium par le rein
– l’hydroxylation de la 25–OH D3 (favorise la réabsorption)
– l’augmentation de la mobilisation du calcium osseux pour remonter la concentration
plasmatique en calcium.
• Elle agit par l’intermédiaire d’un RCPG dont la principale voie d’activation est
l’adénylate cyclase.
Si diminution du calcium plasmatique augmentation de PTH
Bravo à ceux qui ont réussi à aller au bout de cette ronéo, qui nous a semblée interminable surtout
avec le nombre de fois qu’on a écrit « thyroïdienne ». (heureusement que c’était le dernier)
Merci à Coralie qui en a eu aussi marre que moi pendant les 2h d’enregistrement en amphi !
Dédicace à Chloé et Sukeïna. Sukeïna essaie de ne pas encore rigoler en lisant ça #rirefacile. Miskine
les personnes à coté de toi à la bu ! :p
A ma Capu qui me manque, mon bras gauche que j’love.