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CORRECTION BAC METROPOLE
2016 HISTOIRE – GEOGRAPHIE
SERIES ES/L
SUJET 1 : LES MEMOIRES : LECTURE HISTORIQUE
Résumé
Ce sujet, à l’intitulé classique, reprenait le deuxième thème (Histoire et mémoire) du premier
chapitre du programme (Le rapport des sociétés à leur passé). Il proposait aux élèves de
choisir entre deux études de cas étudiées en cours pour illustrer leur réflexion. Il fallait donc
choisir entre l’étude des mémoires de la Shoah ou de la guerre d’Algérie pour penser le rôle de
l’historien dans la construction des mémoires.
Introduction
Comme entame on pouvait, au choix (selon l’étude de cas choisie), se référer à Nuit et brouillard
d’Alain Resnais ou à La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo, deux films qui interrogent la notion
de mémoire et aussi celle des sources dont disposent l’historien pour écrire l’histoire de ces
périodes.
Définition des termes
HISTOIRIEN : scientifique qui, à partir des sources qu’il confronte, construit le matériau
historique et explique la période qu’il étudie dans une démarche qui se veut la plus objective
possible
MÉMOIRES : contrairement à l’histoire, la mémoire revêt un sens plus sentimental, elle n’est
pas science mais elle est constituée par les souvenirs et les représentations que l’on a sur une
période. La mémoire se distingue du devoir de mémoire, qui est de l’ordre de la nécessité et
s’incarne dans des célébrations collectives. On peut aussi rappeler que la mémoire, qui est
subjective, est aussi plurielle, ce qui amène à questionner les mémoires dans leur éminente
diversité pouvant être source de conflit.
SECONDE GUERRE MONDIALE : les mémoires de la Shoah concernent les mémoires de la
France de Vichy et de la France résistante. Mais attention, interroger les mémoires sur cette
période n’est pas interroger seulement cette période. Les bornes chronologiques vont donc de
1939 à aujourd’hui. Les mémoires de la Seconde Guerre mondiale sont le fruit d’une
construction historique très progressive qui s’est heurtée à de nombreuses difficultés :
politique mémorielle de l’Etat, négationnisme…
GUERRE D’ALGÉRIE : la guerre d’Algérie dure de 1954 à 1962, mais il faut rappeler
l’ancienneté du lien entre France et Algérie, devenue colonie française en 1830. La guerre
d’Algérie questionne particulièrement la notion de mémoire car la reconnaissance du conflit
est le fruit d’une évolution très lente de la politique française vis à vis de son passé.
Problématique
Pour les deux sujets, la problématique pouvait être similaire, bien qu’elle devait exprimer la
période choisie. On pouvait questionner le rôle de l’historien dans la construction des
mémoires, l’impact intellectuel et politique du travail historique dans des périodes qui
impliquent la mémoire individuelle et collective.
Annonce de plan
Ces deux lectures historiques appelaient des plans chronologiques qui font ressortir l’évolution
progressive de l’écriture de l’histoire durant ces périodes.
Les mémoires de la seconde guerre mondiale font intervenir trois types d’interaction de
l’historien avec les mémoires. D’abord, une relation dans laquelle l’historien s’accorde avec la
mémoire officielle, avec la politique mémorielle étatique (1945-1960). Ensuite, les historiens
permettent une prise de conscience contre le mythe résistentialiste et la mémoire héroisée
(1960-1980). Enfin, dans la période actuelle, on constate que les mémoires s’apaisent mais
restent soumises au travail scientifique des historiens (1990-aujourd’hui).
Les mémoires de la guerre d’Algérie font intervenir trois types de relation entre l’historien et
les mémoires….
L’HISTORIEN ET LES MEMOIRES DE LA SECONDE GUERRE
MONDIALE EN FRANCE
I. Des historiens en accord avec la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale
(1945-1960’)
1. Une mémoire qui glorifie la résistance, la France libre et la déportation
Films construits à partir de témoignages de cheminots, de résistants ou de déportés, avec des
voix solennelles qui exaltent l’héroïsme et créent l’image d’une France massivement résistante
(âme unanimement résistante). La Bataille du Rail (Grand Prix du 1er festival de Cannes en
1946), Nuit et Brouillard d’Alain Resnais (1955), la Grande Vadrouille de Gérard Oury (1966).
2. Une mémoire marquée par le poids du contexte et une volonté officielle
1945 : la France est un pays qui doute de lui-même et de sa capacité à affronter l’avenir (un
pays vaincu en 1940, dont le gouvernement de Vichy a collaboré et persécuté des victimes
politiques ou raciales et qui a été libéré par des Alliés plus puissants.
Le général de Gaulle (et la IVème République) veut donc minimiser la collaboration, faire de
Vichy, une parenthèse, diminuer la part des Alliés dans la libération, gommer les clivages
politiques et insister sur l’importance militaire de la Résistance (« Paris libéré par son peuple,
avec le concours de la France toute entière, de la vraie France… ») afin de rétablir l’unité
nationale et la puissance de la France dans un contexte de décolonisation. Apparait donc une
mémoire sélective et officielle qui évacue le souvenir de Vichy et de la collaboration afin
d’apaiser les tensions de 1945.
Le Parti Communiste Français (1er parti de France en 1945/46) poursuit la même démarche
d’héroïsation (« parti des 75000 fusillés », 30000 en réalité, en tout, communistes inclus) afin
d’insister sur son patriotisme et faire oublier le pacte germano-soviétique d’août 1939, dans un
contexte de Guerre Froide. La résistance est un vaste mouvement d’insurrection populaire.
Gaullistes et Communistes construisent donc 2 mémoires dominantes poursuivant le même
but : héroïser la France et racheter les fautes du passé : inauguration du Mémorial de la France
combattante en 1960, Jean Moulin au Panthéon en 1964 et création du Concours de la
Résistance en 1961. Des lois d’amnistie en 1946,1947, 1951 et 1953, libèrent les Français
détenus depuis 1945 pour collaboration.
3. Une mémoire mythique et officielle confortée par les historiens : le
résistantialisme
1951 : le tout nouveau Comité d’histoire de la 2ème GM privilégie les recherches sur l’histoire
de la guerre et de la Résistance et exclut toute recherche sur Vichy et Pétain. Les archives ne
sont pas consultables avant 30 ans sauf dérogation du ministère de l’intérieur pour les archives
judiciaires.
L’historien Robert Aron, qui s’appuie sur les arguments développés par Pétain lors de son
procès et non sur des archives, élabore la thèse du bouclier : Pétain aurait protégé le territoire
de l’Occupation allemande, afin de préparer l’action gaulliste ; la collaboration lui aurait été
imposée par les Allemands
Ce contexte et ces travaux historiques expliquent que certaines mémoires soient « oubliées »
ou plus ou moins « souterraines » : mémoire des prisonniers de guerre et des anciens
combattants, moins « glorieux » que les poilus de 1914-1918 ; mémoire des anciens du STO et
de la collaboration et surtout, la mémoire juive (les victimes de la Shoah sont confondues dans
un souvenir global de la déportation, ce qui permet d’occulter le rôle joué par certains Français
dans ce génocide)
La parole des résistants l’emporte donc sur celle des déportés raciaux, plus difficile à exprimer
et à entendre.
II. Les historiens revisitent la mémoire et réveillent les mémoires (1960’-1980’)
1. Une mémoire déshéroisée
Le chagrin et la pitié de Max Ophüls (1971) : une représentation plus nuancée et moins
glorieuse de la France occupée avec des Français fortement pétainistes, attentistes et surtout
occupés à survivre, interdit à la TV jusqu’en 1981)
Ces films contribuent à détruire le mythe d’une France héroïque et offrent une représentation
plus nuancée de la France occupée et de la résistance :
202851 Français ont reçu une carte de Combattant de la résistance
55000 se sont engagés dans les forces de Vichy ou allemandes
42 millions ont subi et attendu
2. Suite à un renouvellement historiographique
1973 : La France de Vichy de l’historien américain Paxton critique les ouvrages historiques
précédents, révèle leurs oublis en s’appuyant sur des sources allemandes nouvelles,
conservées aux USA, et met en évidence le rôle actif de Vichy et de Pétain dans la déportation
des juifs. La Révolution Nationale, la collaboration, le statut des Juifs en 1940, la déportation
des enfants en 1942 sont des initiatives françaises assumées par Pétain et/ou Laval
3. Permet le réveil et l’individualisation de la mémoire Juive
Les années 1960 avec une montée de l’antisémitisme dans le contexte des guerres israëlo-
arabes, avec de nouveaux travaux d’historiens à partir de l’accès à de nouvelles archives, avec
l’arrivée d’une nouvelle génération qui n’a connu ni la guerre, ni la résistance, ni la déportation
donnent une place nouvelle aux victimes du génocide et à leurs descendants C’est « l’ère du
témoin ». La mémoire de la 2ème Guerre Mondiale accorde désormais, une place prédominante
au caractère spécifique de la Shoah et une exigence de « devoir de mémoire » apparait face à
un sentiment d’indignité collective et une certaine banalisation. Valéry Giscard d’Estaing
supprime la commémoration du 8 mai 1945, « jour de la victoire » durant sa présidence entre
1975 et 1980, au nom de l’amitié franco-allemande.
III. Depuis 1990 : des mémoires apaisées mais soumises au travail des historiens
1. 1987 – 1997 : le temps des grands procès, un Etat entre justice et repentance
1987 : Klaus Barbie, chef de la Gestapo lyonnaise et tortionnaire de Jean Moulin est
condamné à perpétuité, notamment pour la râfle des enfants d’Izieu
1992 : François Mitterrand est le 1er chef d’Etat à assister à la commémoration du Vel d’Hiv
mais sans reconnaissance officielle du rôle de Vichy dans la déportation (« Vichy n’est pas la
France » ; Mitterrand correspond à un vichysto-résistant = entrée en résistance en 1943, après
avoir été un fonctionnaire de Vichy, décoré par Pétain)
1994 : le chef de la Milice lyonnaise, Paul Touvier, est condamné à perpétuité pour l’exécution
de 7 otages juifs
1998 : Maurice Papon, ancien secrétaire général de la préfecture de Bordeaux, ministre de
1978 à 1981, est condamné à 10 ans de réclusion pour avoir supervisé la déportation de 1700
juifs vers Drancy.
Ces procès établissent la complicité de l’appareil d’Etat français dans les déportations et
relancent la réflexion sur les notions de culpabilité et de responsabilité
2. Cette reconnaissance officielle aboutit à un devoir de mémoire et à une
pluralité des mémoires
Des pouvoirs ou des groupes d’intérêt suffisamment puissants et légitimes construisent un
récit en sélectionnant des traces du passé et attribuent une valeur à ces traces, valeur qui sert
les intérêts de ces groupes (« le devoir de mémoire »)
Multiplication des journées mémorielles et affirmation de mémoires nouvelles :
16 juillet : commémoration de la rafle du Vel d’Hiv et hommage aux Justes de France (plaque
au Panthéon en 2007)
2013 : instauration de la journée nationale de la Résistance (27 mai : date de création du
Conseil National de la Résis)
2014 : François Hollande annonce pour 2015, l’entrée au Panthéon, de 4 résistants incarnant 4
formes différentes d’engagement (Geneviève de Gaulle Anthonioz, Germaine Tillion, Pierre
Brossolette, Jean Zay)
3. Mais ce devoir de mémoire divise les historiens
Certains historiens refusent de témoigner lors des procès car ils estiment qu’ils n’ont pas pu
aider les juges à sélectionner les documents censés définir la vérité historique ; d’autres
estiment que le rôle des historiens est d’expliquer le contexte afin d’aider les juges à
comprendre et à rendre leur jugement.
Les historiens critiquent également l’usage politique des mémoires d’où la création en 2005,
d’un comité de vigilance des usages publics de l’histoire. Ce n’est pas à l’Etat de définir une
histoire correcte, celle qui doit être enseignée.
Les historiens estiment que ce devoir de mémoire exerce une force paralysante sur leurs
travaux de recherche et de critique, car ils ne peuvent revisiter l’histoire sans remettre en
cause les lois et ces journées mémorielles.
L’HISTORIEN ET LES MEMOIRES DE LA GUERRE D’ALGERIE
I. La guerre d’Algérie et le temps des mémoires immédiates (1954-1960’)
1. Guerre d’Algérie et Guerre des mémoires
Pendant le conflit lui-même, les français et les Algériens dénoncent les « crimes de
l’adversaire ». Palestro du côté français et Sétif et Guelma du côté Algérien.
2. La construction de mémoires officielles
Côté français : minimisation des « évènements » par le pouvoir qui veut tourner la page de la
décolonisation
Coté algérien : glorification de l’action du FLN
3. La mémoire des intellectuels
Des voix s’élèvent pour dénoncer l’action française et les crimes commis en Algérie. Il s’agit
d’intellectuels (manifeste des 121), de cinéastes (G. Pontecorvo) ou d’historiens (H-I Marrou).
Mais ils rencontrent des obstacles : censure lois d’amnistie, archives fermées.
II. Etudier une guerre sans archives (1970’-1980’) ?
1. La naissance des porteurs de mémoire
La diffusion des témoignages, la création d’associations de victimes permet une plus grande
visibilité aux porteurs de mémoire, sans que la guerre d’Algérie soit pour autant reconnue par
l’Etat français.
1982 : mémorial du martyr à Alger.
2. La naissance de l’histoire de la Guerre d’Algérie
Benjamin Stora ou Paul Vidal Naquet commencent à écrire l’histoire de la guerre d’Algérie en
s’appuyant sur des témoignages.
III. Les Historiens face aux querelles des mémoires
1. Une vision plus apaisée de la guerre
Plaque commémoratives, noms de rues, mémorial de la guerre d’Algérie (2002) participent d’un
renouveau dans la mémoire collective de la guerre d’Algérie.
2. Progrès de la recherche historique
Ouverture partielle des archives, meilleure connaissance de la guerre d’Algérie qui est
davantage étudiée dans les cours d’histoire.
3. Reconnaissance politique
1999 : le parlement français reconnaît l’existence de la guerre d’Algérie , puis la contribution
des harkis à l’armée française.
En Algérie, le président Boutefelika réhabilite l’ensemble des acteurs de l’indépendance.
Conclusion
Histoire et mémoires sont donc en interaction mais ont des buts différents et parfois
contradictoires. Les mémoires sont avant tout, un ensemble de souvenirs vécus, construits
(partiels, embellis, déformés) ou transmis par les familles, l’école, l’Etat, donc des
représentations affectives et subjectives du passé qui ont une utilité aux yeux des groupes qui
les portent. Les historiens quant à eux, ne cherchent pas à commémorer mais à comprendre, à
expliquer, organiser et reconstruire le passé, en cherchant des preuves même si ils ne peuvent
atteindre totalement l’objectivité et la vérité Les historiens n’ont pas à rédiger les mémoires
mais à les critiquer, les confronter à la réalité du passé. Les historiens contribuent donc à
apaiser les conflits pouvant naitre entre les différentes mémoires de la 2ème guerre mondiale et
de la guerre d’Algérie car ils prennent la distance, le recul nécessaire.
SUJET 2
MEDIAS ET OPINION PUBLIQUE DANS LES GRANDES CRISES
POLITIQUES EN FRANCE DEPUIS L’AFFAIRE DREYFUS
Résumé
Ce sujet concerne le deuxième thème du programme d’histoire, « Idéologies et opinions en
Europe de la fin du XIXème siècle à nos jours ». Il s’intéresse aux médias français et en
propose une lecture socio-politique, en étudiant leur rôle sur l’opinion publique de la IIIème
République à nos jours.
Introduction
Comme entame, on peut penser à Zola et à « J’accuse » paru dans l’Aurore, qui montre le rôle
déterminant des journaux pour le réveil de l’opinion publique dans la crise politique majeur de
l’Affaire Dreyfus.
Définition des termes
MÉDIAS : désigne les différents supports d’information, qui diffusent des informations à large
échelle et jouent donc ce rôle de transmission. Les différents médias sont les journaux (presse
quotidienne, hebdomadaire, mensuelle), la radio qui apparaît dans les années 1920 mais aussi
la télévision qui se développe dans les années 1950 et enfin internet. Leur diffusion dans la
société interroge leur influence sur l’opinion publique.
OPINION PUBLIQUE : l'ensemble des convictions et des valeurs plus ou moins partagées, des
jugements, des préjugés et des croyances de parties influentes de la population d'une société
donnée. Elle naît véritablement avec le développement des médias qui donnent une visibilité à
de nouveaux acteurs et facilitent la prise de parole de la société civile. L’opinion publique ne
veut pas dire opinion majoritaire, elle peut être conflictuelle et divisée, notamment lors des
crises politiques majeures.
GRANDES CRISES POLITIQUES : moments de difficulté, de changement, de bouleversement
politique dans lesquels les médias et l’opinion publique sont particulièrement actifs. On peut
identifier, durant la période : l’Affaire Dreyfus, la première guerre mondiale, les « affaires » de
l’entre-deux-guerre, la seconde guerre mondiale, la guerre d’Algérie et la décolonisation en
général, la montée du Front national au présidentielles de 2002… Cette liste n’est pas
exhaustive. Il était possible de choisir certaines crises comme études de cas.
Problématique
Il faut interroger les interactions entre médias et opinion publique dans les crises politiques de
la IIIe République à nos jours. De quelle manière les médias ont participé, durant les crises
politiques, à créer puis à façonner une opinion publique française ?
Annonce de plan
Ici, l’approche thématique pouvait être utilisée, aussi bien que l’approche chronologique que
nous avons choisie.
I. De l’Affaire Dreyfus à 1940 : naissance de l’opinion publique grâce à la presse
1. L’Affaire Dreyfus : le réveil d’une opinion publique française
conditions matérielles favorables
essor de la presse
L’Affaire Dreyfus : une crise qui cristallise l’opinion et dans laquelle la presse prend
parti.
2. La première guerre Mondiale : opinion publique, censure et bourrage de crâne.
Les médias instrumentalisés par le pouvoir.
Des libertés suspendues
La manipulation de l’information pour maintenir l’effort de guerre
Le maintien d’une presse libre
3. L’entre-deux-guerre et la crise de la presse.
Multiplication des « affaires » qui remettent en cause la presse française : suicide de
Roger Salengo après diffamation, affaire Marthe Hanau (« la banquière des années
folles »)
Crise de la presse sous le Front Populaire : journaux éphémères, désillusion des
journaux de gauche, essor de la presse de droite (Gringoire, l’Action Française), critique
de l’influence de l’Etat durant la crise du 6 Février 1934.
II. De la Seconde guerre mondiale aux années 1970 : essor des médias
audiovisuels et contrôle du pouvoir
1. La Seconde guerre mondiale : la radio et la presse résistante.
Diffusion de l’information clandestine : Radio Londres, journaux résistants (Combats, Le
Franc-Tireur) face à la restriction de la liberté de la presse dans la France de Vichy
Mais l’opinion française reste divisée entre résistants, collaborateurs, et une majorité
d’immobilistes.
2. Des nouveaux médias : la radio et et la télévision diffusion massive et
contrôle étatique.
Apparition de nouveaux médias : la radio dès 1920 mais surtout depuis 1930 et la
télévision dans les années 1950
L’opinion a un rapport plus constant avec l’information grâce à cette diversification
Informer ou distraire ? Le débat entre modèle privé et modèle public
La mainmise du Président De Gaulle sur la radio et la télévision (ORTF, monopole
étatique)
III. Depuis les années 1970 : médias de masse et opinion publique.
1. La libéralisation des médias
La fin du monopole étatique sur la télévision (1974 : fin de l’ORTF)
L’apogée de la consommation de médias audiovisuels
L’avènement d’internet à partir de 1970
2. Vers une démocratie d’opinion ?
Essor de la communication politique : débats politiques à la télévision, communiqués
présidentiels
Sondages et réseaux sociaux : de nouveaux moyyens pour connaître l’opinion
3. Présentisme et opinion publique
Nouvelles pratiques de l’information : l’instantanéité (retransmission en direct des
attentats du 11 Septembre), l’omniprésence
Limites : pas de prise de recul, primat de la quantité sur la qualité, dépolitisation de
l’opinion noyée dans l’information
Conclusion
Les médias ont fortement participé à la naissance de l’opinion publique, depuis la IIIème
République et particulièrement dans les moments de crise qui sont des catalyseurs pour
l’opinion. Ils ont aussi permis une plus large diffusion sociale de l’information, non plus
destinée à une élite mais aux masses. Mais reste que l’opinion doit être vigilante face aux
médias, qui ne sont pas toujours objectifs et parfois instrumentalisés par le pouvoir, et doit
savoir user de son autonomie pour prendre un recul critique face à l’information qui lui est
donnée.
REALISATION D’UN CROQUIS DE GEOGRAPHIE
LES DYNAMIQUES TERRITORIALES DES ETATS-UNIS
DYNAMIQUES TERRITORIALES : terme clé mais assez large et vague en géographie, il
rassemble les flux, les fonctions, les polarités mais aussi les dynamiques de mondialisation, de
métropolisation et de littoralisation à l’œuvre dans les territoires.
1ère étape : la légende
I. Un centre, des périphéries : quelle organisation spatiale aux Etats-Unis ?
II. Les facteurs de transformation du territoire
2ème étape : localisation
océans
pays frontaliers
régions (facultatif)
villes
3ème étape : la réalisation graphique
Fonds de couleur : Nord-Est / Intérieur/Sun Belt
Trames : Mégalopolis /Régions motrices de la Sun Belt/ Grenier agricole
Traits : Interfaces
Points rouges : Métropolisation
Flèches : Flux migratoires