Contact sev 2015 03

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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 03 19 février 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Rendez-vous à 13 h 30 à la Schützen- matte. Organisation par les syndicats, les organisations féminines et les par- tis politiques. Infos sur les trains spé- ciaux: www.sev-online.ch. Lors de la dernière étude sur les sa- laires datant de 2012, la différence de salaires entre hommes et femmes était de 18,9 %, à savoir 0,5 % de plus qu’en 2010. Une grande partie de cette différence de salaire n’est pas expliquable objectivement - plus d’un tiers de la différence en moyenne dans l’économie privée. Comme seules 50 entreprises ont participé au dialogue sur l’égalité salariale, facultatif, le Conseil fédéral veut maintenant obliger les entreprises ayant plus de 50 employés à mener régulièrement une analyse salariale et faire contrôler les salaires par des tiers. Bien qu’il n’y ait malheureusement aucun organe de surveillance prévu, ce projet a reçu un accueil assez froid. C’est pourquoi il faut faire pression sur les politiciens. Interview pages 6 et 7 Manifestation nationale pour une égalité salariale entre hommes et femmes obligatoire et non plus facultative! Toutes et tous à Berne le 7 mars film sous www.uss.ch/themes/egalite-des-sexes « Orage de colère féminine sur le Palais fédéral », petit film d’animation visible sur Youtube. En divers endroits et à divers ni- veaux, les zélateurs de la libéralisation et les turbos de la privatisation ont trouvé une nouvelle manière de com- battre cet Etat qu’ils haïssent: les pou- voirs publics devraient se défaire de leurs participations dans des institu- tions de service public et remettre leurs paquets d’actions à des entreprises dé- jà privatisées comme des compagnies de chemins de fer, de bus, des services de fourniture et d’élimination (énergies, eau, eaux usées, ordures, etc.) et à des établissements d’utilité publique. Le parlement du canton de St-Gall se penchera sur un rapport du gouver- nement proposant que ces représen- tants quittent les conseils d’administra- tion des entreprises publics. Si la Suisse semble bien éloignée de cette réalité, l’exemple saint-gallois permet de mettre en lumière les conséquences de ce genre de projet de privatisations. Alors que TISA pointe le bout de son nez... Le personnel en ferait à coup sûr les frais, de même que les usagers avec des prestations revues à la baisse. Dossier pages 10 – 12 Projet de désengagement du canton de St-Gall de ses entreprises de transport Nouvelles attaques contre le service public La CCT LNM est en bonne voie. Le SEV a présenté le texte au personnel. Page 5 LNM: feux au vert! .. Après de longues et difficiles négociations, le SEV a obtenu quelques améliorations lors du renouvellement de la CCT signée avec les Chemins de fer rhétiques. Page 16 CCT renouvelée aux RhB La CCT renouvelée entre le SEV et NStCM/TPN contient notamment une revalorisation des salaires d’entrée et de fin, ainsi que de meilleurs congés parentaux. Page 5 Nyon-St Cergue- TPN La décision de la Banque nationale suisse de renoncer au cours plancher de 1 fr. 20 pour un euro a des conséquences drama- tiques pour certains secteurs de notre économie. Pour les transports publics aussi, même si elles sont moindres. Il n’en reste pas moins que certains patrons abusent de cette décision pour faire passer des baisses de salaires ou des hausses du temps de travail. Pages 2 et 3 L’impact du franc fort

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Transcript of Contact sev 2015 03

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 03

19 février2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Rendez-vous à 13 h 30 à la Schützen-matte. Organisation par les syndicats,les organisations féminines et les par-tis politiques. Infos sur les trains spé-ciaux: www.sev-online.ch.Lors de la dernière étude sur les sa-laires datant de 2012, la différence desalaires entre hommes et femmesétait de 18,9 %, à savoir 0,5 % de plusqu’en 2010. Une grande partie decette différence de salaire n’est pasexpliquable objectivement - plus d’untiers de la différence en moyenne dansl’économie privée. Comme seules 50entreprises ont participé au dialoguesur l’égalité salariale, facultatif, leConseil fédéral veut maintenantobliger les entreprises ayant plus de50 employés à mener régulièrementune analyse salariale et faire contrôlerles salaires par des tiers. Bien qu’il n’yait malheureusement aucun organe desurveillance prévu, ce projet a reçu unaccueil assez froid. C’est pourquoi ilfaut faire pression sur les politiciens.

Interview pages 6 et 7

Manifestation nationale pour une égalité salariale entre hommes et femmes obligatoire et non plus facultative!

Toutes et tous à Berne le 7 mars

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« Orage de colère féminine sur le Palais fédéral », petit film d’animation visible sur Youtube.

■ En divers endroits et à divers ni-veaux, les zélateurs de la libéralisationet les turbos de la privatisation onttrouvé une nouvelle manière de com-battre cet Etat qu’ils haïssent: les pou-voirs publics devraient se défaire deleurs participations dans des institu-tions de service public et remettre leurspaquets d’actions à des entreprises dé-jà privatisées comme des compagnies

de chemins de fer, de bus, des servicesde fourniture et d’élimination (énergies,eau, eaux usées, ordures, etc.) et à desétablissements d’utilité publique.Le parlement du canton de St-Gall sepenchera sur un rapport du gouver-nement proposant que ces représen-tants quittent les conseils d’administra-tion des entreprises publics. Si laSuisse semble bien éloignée de cette

réalité, l’exemple saint-gallois permetde mettre en lumière les conséquencesde ce genre de projet de privatisations.Alors que TISA pointe le bout de sonnez...Le personnel en ferait à coup sûr lesfrais, de même que les usagers avecdes prestations revues à la baisse.

Dossier pages 10 – 12

Projet de désengagement du canton de St-Gall de ses entreprises de transport

Nouvelles attaques contre le service public

La CCT LNM est enbonne voie. Le SEV aprésenté le texte aupersonnel. Page 5

LNM: feux au vert!

..

Après de longues et difficiles négociations, leSEV a obtenu quelques améliorations lors durenouvellement de la CCT signée avec lesChemins de fer rhétiques. Page 16

CCT renouvelée aux RhBLa CCT renouvelée entre le SEV et NStCM/TPNcontient notamment une revalorisation dessalaires d’entrée et de fin, ainsi que demeilleurs congés parentaux. Page 5

Nyon-St Cergue- TPN

La décision de la Banque nationale suissede renoncer au cours plancher de 1 fr. 20pour un euro a des conséquences drama-tiques pour certains secteurs de notreéconomie. Pour les transports publicsaussi, même si elles sont moindres. Il n’enreste pas moins que certains patronsabusent de cette décision pour faire passerdes baisses de salaires ou des hausses dutemps de travail.

Pages 2 et 3

L’impact du franc fort

Non, mais - ce fut la réponsedu Congrès 2011 face à la pro-position de la sous-fédérationTS de réduire la ConférenceCCT CFF et CFF Cargo à un tiersde l’effectif actuel. Cependantle Congrès chargeait en mêmetemps le comité de vérifier lataille de cet organe. Après tout,ce sont environ 150 déléguésqui se rencontrent pour définirle mandat de négociations dela communauté de négocia-tions et ensuite adopter ou re-fuser le résultat.Cette question est restée ensuspens le temps des négocia-

tions CCT. Maintenant que laCCT est conclue, il est tempsd’y penser. La position du co-mité est unanime: on ne sou-haite pas de réduction de laConférence CCT. Plusieurs per-sonnes, des présidents cen-traux, ont pris la parole poursouligner qu’un large soutiendurant le processus CCT étaitcentral pour le SEV. L’échanged’informations entre la base etla communauté de négocia-tions n’est assuré qu’avec unnombre suffisant de délégués.

Adapter, pas diminuerIl y a quand même eu des re-marques critiques à propos dela Conférence CCT. Il a no-tamment été souhaité que desinterruptions de séance soientprévues afin de laisser les par-ticipants discuter entre eux.L’idée a également été soule-

vée de faire des groupes detravail pour certains thèmes,afin de rendre les discussionsen plénum un peu moins « pé-

nibles ». La demande la plusimportante concerne cepen-dant le planning des rencon-tres: pour les délégués travail-

Réduire la Conférence CCT, Première séance du comité en 2015: l’ombre du Congrès plane déjà sur le SEV

Le Congrès 2011 avaitvu une proposition deréduction de la Confé-rence CCT refusée. Maisle thème est toujoursd’actualité.

ACTU ......

2contact.sevN° 03/1519 février 2015

BLS: les négociationsont débuté■ La délégation de l’entrepriseet les partenaires sociaux (SEV,Transfair et VSLF) ont entaméles négociations CCT BLS. Lecatalogue de revendications destravailleurs a été présenté à ladirection par la délégation,emmenée par Barbara Spalin-ger, vice-présidente SEV.

Six rencontres sont agendéesdans les prochains mois et lerésultat devrait être sous toit enjuillet, s’il est approuvé par laConférence CCT auparavant,ainsi que par le Conseild’administration de l’entreprise.La CCT devrait entrer en vigueurau 1er janvier 2016.

Manifestation du 7mars: préparatifs■ Confection de banderoles parles femmes du SSP sectionVaud, le 14 février à Lausanne.

Nouvelle CCT au lacde Zurich■ Le 6 février, la toute premièreCCT du lac de Zurich a étésignée. Elle symbolise unnouveau partenariat social. LaCCT prévoit notamment lesdispositions figurant actuel-lement dans le règlement dupersonnel. Les collèguesbénéficieront en outre de deuxjours de vacances supplémen-taires ainsi que d’une applica-tion améliorée de la Loi sur ladurée du travail grâce ausoutien apporté par l’un desspécialistes SEV du domaine,Martin Alleman.La délégation de négociation duSEV, emmenée par la secrétairesyndicale Edith Graf-Litscher etle président de la sectionSEV-VPT Zürichsee, BjörnPetersen, a ainsi pu conclureune CCT que le personnelattendait depuis 2009. SEV

EN VITESSE

SSP

Vaud

Plusieurs membres du comitéont fait remarquer qu’il y avaitune grande insécurité parmi lepersonnel CFF en ce quiconcerne la caisse de pension.Car bien que la CP CFF aitcommuniqué ses mesures àses assurés (voir contact.sev1/15) on ne connaît pas encoreles mesures d’atténuation etbeaucoup de personnesconcernées se demandent s’ilsdoivent prévoir de prendre leurretraite cette année. Manuel

Avallone a relevé que lesnégociations entre SEV et CFFn’étaient pas encore terminées.Une séance a encore lieu enmars. La Conférence CCT de finfévrier en discutera. Giorgio Tutia promis que les informations aupersonnel arriveront à temps,afin de permettre aux personnesconcernées de prendre unedécision sur une éventuelleretraite anticipé en touteconnaissance de cause.

INFO

CP CFF: qu’est-ce qui se passe au juste?

C’est pourquoi l’USS demandeà la BNS et au Conseil fédéralde remplir leur mandat de poli-tique monétaire et conjonctu-relle. C’est la seule manièred’empêcher que des industrieset des secteurs économiquesentiers ne soient sacrifiés avecdes dizaines de milliers d’em-plois à cause d’un franc trèsfortement surévalué.« Si la Suisse dispose avec lefranc d’une monnaie propre,les instances responsablesdoivent alors veiller à cequ’elle serve et non pas nuiseà l’économie et à la popula-

tion », a expliqué Paul Re-chsteiner, le président del’USS lors de la conférence depresse du 6 février à Berne. Lecours du franc supportablepour l’économie réelle est de1,30 franc pour 1 euro. L’ac-tuel cours est par conséquentun danger pour les emplois,les salaires et des secteurs in-dustriels entiers. S’accommo-der d’une énorme surévalua-tion du franc ne peut pas êtreune option.C’est en premier lieu la BNSqui doit intervenir. Elle doit re-placer le franc à un niveau sup-portable qui protège les sa-laires et les emplois.L’instrument le plus efficacepour ce faire est un taux plan-cher explicite ou un but de tauxde change explicite, si néces-saire complété par des intérêtsnégatifs ou, si besoin est, desrestrictions au marché dufranc. Mais le Conseil fédéraldoit aussi agir. Il doit donnerun signe fort pour montrer

qu’en Suisse, on doit verserdes salaires suisses et que lessalaires en euros sont illégaux.Vania Alleva, coprésidente d’U-nia et vice-présidente de l’USS,précise que les salaires versésen euros aux frontaliers etfrontalières font pression surles salaires de tout le monde etouvrent tout grand la porte à lasous-enchère salariale.Selon Vania Alleva, les nom-breuses baisses de salairesannoncées par des entreprisesempoisonnent l’économie.Elles ne résolvent pas le pro-blème du franc fort car, étantdonné que les salaires ne re-présentent que 20 % des coûtstotaux, les baisser dans l’in-dustrie ne réduirait dans lesfaits guère les coûts des entre-prises. En outre, nombre depersonnes auraient ainsimoins d’argent à dépenser, cequi ferait baisser la demandeet renforcerait les tendances àune récession et une déflation.Afin de protéger les entre-

prises exportatrices contre desproblèmes supplémentaires,l’assurance contre les risquesà l’exportation doit pouvoir of-frir de nouveaux produits pourles assurer contre les risquesde change. Les tiroirs du dé-partement de M. Schneider-Ammann contiennent des pro-positions à ce sujet.L’USS s’opposera vigoureuse-ment à tous les profiteurs descrises monétaires qui, aujour-d’hui, sous prétexte que lefranc est fortement surévalué,essaient d’imposer aux dépensde larges cercles de la popula-tion les programmes néolibé-raux qu’ils souhaitent et le dé-mantèlement des acquissociaux. La politique d’austé-rité de la Confédération et descantons accentue le risque derécession. Étant donné que lestaux d’intérêt n’ont jamais étéaussi bas, voire sont négatifs,une telle politique est d’autantplus absurde. uss

Depuis l’abolition ducours plancher par laBNS, le franc suisse estsur-évalué de près de25 %. La décision de laBNS risque donc de de-venir la faute de politi-que économique la plusgrave de ces dernièresdécennies.

Le franc doit servir, pas nuireLa Banque nationale doit veiller à ce que le cours du franc soit supportable

ant par tour de service, il estabsolument essentiel de con-naître les dates des séancestrès tôt, et qu’elles soient en-suite respectées. Il est très dif-ficile pour eux de se libéreraprès coup.Le Congrès recevra donc un

rapport qui se positionne pourune Conférence CCT inchangéeau niveau de la taille.Le comité a également procédéà une première lecture destextes d’orientation. Ceux-ci neseront à l’avenir plus for-cément retravaillés pour

chaque Congrès, mais actuali-sés et complétés selon les be-soins. Cette année par exem-ple, la vague de libéralisationvenue de l’OFT nécessitequelques ajustements...

pmo/Hes

ou non ?

ACTU

...... 3

contact.sevN° 03/1519 février 2015

On est le jeudi 15 janvier. La Banque nationaleabandonne le cours plancher du franc par rapportà l’euro. Elle a donc accepté la surévaluation dufranc qui en a découlé. Fantastique! Mais pourqui? Pour ceux qui vont faire leurs courses dans lespays voisins ou pour ceux qui feront des éco-nomies sur leurs vacances d’été à la mer ou ceuxqui vont acheter une voiture avec un euro-bonus?

La BNS a abandonné le taux de 1 fr. 20 et, ce fai-sant, n’a pas seulement nui à l’économie, mais àtout le pays. Cette décision va à l’encontre du man-dat légal de la BNS: mener une politique moné-taire servant les intérêts généraux du pays, ga-rantir la stabilité des prix et tenir compte dudéveloppement conjoncturel. Elle ne l’a clairementpas fait et pris le risque que des milliers d’emploisdisparaissent. Depuis ce 15 janvier, plusieurs sec-teurs de l’économie comme le tourisme et l’indus-trie d’exportation font état de grosses difficultés.Des entreprises ont déjà décidé de rehausser letemps de travail, de baisser les salaires ou unecombinaison de deux. Il est incontesté que la déci-sion a fait l’effet d’une bombe et déclenché unmouvement d’hystérie. Il est pourtant tout aussifaux de mettre en place des mesures contre le per-sonnel. Il est évident que certains employeursusent de ce prétexte pour prendre des mesures im-populaires.

Le taux de change est entretemps remonté. Un eu-ro ne se monnaie plus 97 centimes, mais 1 fr.07.Et tous seraient désormais bien inspirés de garderla tête froide, les nerfs solides - pour le bien dupays - et d’observer attentivement le dévelop-pement à venir au lieu de prendre des décisions ir-réfléchies concernant le temps de travail et les sa-laires du personnel. Car une chose est claire: nousn’accepterons pas de telles mesures sans bron-cher! Au contraire, nous les combattrons avec tousles moyens à notre disposition!

Qu’en est-il dans les transports publics? Evidem-ment, nous sommes aussi confrontés à la problé-matique du franc fort, mais bien moins que l’in-dustrie d’exportation. Mais si nous appelons lesentreprises de tous les secteurs économiques àgarder la tête froide, il va de soi que cela vaut aus-si pour les transports publics. Même si dans le ca-dre de cette problématique, ils ne sont pas concer-nés en priorité.

Que faire? La réponse est claire: retirer la ballequ’on s’est tiré dans le pied.

EDITO

«Une balle dans le pied.»Giorgio Tuti, président SEV, vice-président de l’USS

■ Le mécano JanosJorosch, 24 ans, représente

désormais la commissiondes jeunes au comité. Ilremplace Stefan Bruderer, quisera désormais suppléant.

■ Giorgio Tuti a informé lecomité au sujet de la ren-contre entre le Conseild’administration CFF et

les organisations dupersonnel. Tuti représentaitle SEV aux côtés de ManuelAvallone et a pris position surdes questions en relation avecle partenariat social, l’orienta-tion stratégique du DETEC etde l’OFT ainsi que sur l’avenirdes transports publics enEurope.

■ Giorgio Tuti est égalementrevenu sur une rencontre avecle DETEC au sujet dessalaires usuels de bran-che dans le trafic mar-chandises ferroviaire (voircontact.sev 2/15). Le SEV a pucontrer le rapport Ecoplanavec ses propres arguments.

■ Les conférences desections ont toutes connuune bonne affluence et ont été

appréciées des participants.Les rencontres ont notammentpermis de parler des thèmesactuels au SEV.

■ Le comité a accepté ladissolution de la sectionVPT FLMS (Locarno–Madon-na del Sasso). Les 3 membresqui restaient dans la sectionont donné leur démission pourfin 2014.

■ Le SEV a adopté lesrecommandations de votede l’USS pour les vota-tions du 8 mars, c’est-à-diredeux fois NON. L’initiative duPDC est refusée car ellemanque sa cible et l’initiativesur l’énergie également, carelle met en danger le finan-cement de l’AVS et de l’AI(voir page 9).

LE COMITÉ EN BREF

pmo

Le SEV défendra activement lesintérêts du personnel concernéet compte bien être impliquédans la démarche dès le dé-part. Il était clair depuis long-temps que les Ateliers BLS deAebimatt devaient être fermés.Le SEV a toujours demandédeux choses: le BLS doit con-

server son personnel d’entre-tien et le travail doit être répar-ti sur plusieurs sites.« La décision du BLS de trans-férer provisoirement l’entretienà Givisiez répond à notre re-quête la plus importante », re-lève Michael Buletti, secrétaireSEV responsable de la sectionBLS. Le syndicat soutiendracette mesure. Il y a assez detemps pour clarifier les consé-quences concrètes sur le per-sonnel. « Nous attendons del’entreprise qu’elle nous intè-gre dès le départ dans le pro-cessus. Ainsi nous pourrons

contribuer à la recherche desolutions individuelles accep-tables pour les cas de ri-gueur », ajoute Michael Buletti.Le SEV est prêt à collaborer auxréflexions sur l’avenir de laplanification des Ateliers BLS.La requête centrale: l’entretiendes véhicules doit être effectuépar le personnel de l’entre-prise, seul garant du maintiendes savoir-faire. Il sera ainsipossible de conserver, voired’augmenter le nombre d’em-plois manuels et techniquesattractifs. SEV

Le SEV salue la décisiondu BLS de confier, dès2019, une partie del’entretien de ses véhi-cules aux Ateliers tpf deGivisiez.

Solution satisfaisanteLe SEV se réjouit de la décision du BLS à propos des Ateliers

Non, mais - ce fut la réponsedu Congrès 2011 face à la pro-position de la sous-fédérationTS de réduire la ConférenceCCT CFF et CFF Cargo à un tiersde l’effectif actuel. Cependantle Congrès chargeait en mêmetemps le comité de vérifier lataille de cet organe. Après tout,ce sont environ 150 déléguésqui se rencontrent pour définirle mandat de négociations dela communauté de négocia-tions et ensuite adopter ou re-fuser le résultat.Cette question est restée ensuspens le temps des négocia-

tions CCT. Maintenant que laCCT est conclue, il est tempsd’y penser. La position du co-mité est unanime: on ne sou-haite pas de réduction de laConférence CCT. Plusieurs per-sonnes, des présidents cen-traux, ont pris la parole poursouligner qu’un large soutiendurant le processus CCT étaitcentral pour le SEV. L’échanged’informations entre la base etla communauté de négocia-tions n’est assuré qu’avec unnombre suffisant de délégués.

Adapter, pas diminuerIl y a quand même eu des re-marques critiques à propos dela Conférence CCT. Il a no-tamment été souhaité que desinterruptions de séance soientprévues afin de laisser les par-ticipants discuter entre eux.L’idée a également été soule-

vée de faire des groupes detravail pour certains thèmes,afin de rendre les discussionsen plénum un peu moins « pé-

nibles ». La demande la plusimportante concerne cepen-dant le planning des rencon-tres: pour les délégués travail-

Réduire la Conférence CCT, Première séance du comité en 2015: l’ombre du Congrès plane déjà sur le SEV

Le Congrès 2011 avaitvu une proposition deréduction de la Confé-rence CCT refusée. Maisle thème est toujoursd’actualité.

ACTU ......

2contact.sevN° 03/1519 février 2015

BLS: les négociationsont débuté■ La délégation de l’entrepriseet les partenaires sociaux (SEV,Transfair et VSLF) ont entaméles négociations CCT BLS. Lecatalogue de revendications destravailleurs a été présenté à ladirection par la délégation,emmenée par Barbara Spalin-ger, vice-présidente SEV.

Six rencontres sont agendéesdans les prochains mois et lerésultat devrait être sous toit enjuillet, s’il est approuvé par laConférence CCT auparavant,ainsi que par le Conseild’administration de l’entreprise.La CCT devrait entrer en vigueurau 1er janvier 2016.

Manifestation du 7mars: préparatifs■ Confection de banderoles parles femmes du SSP sectionVaud, le 14 février à Lausanne.

Nouvelle CCT au lacde Zurich■ Le 6 février, la toute premièreCCT du lac de Zurich a étésignée. Elle symbolise unnouveau partenariat social. LaCCT prévoit notamment lesdispositions figurant actuel-lement dans le règlement dupersonnel. Les collèguesbénéficieront en outre de deuxjours de vacances supplémen-taires ainsi que d’une applica-tion améliorée de la Loi sur ladurée du travail grâce ausoutien apporté par l’un desspécialistes SEV du domaine,Martin Alleman.La délégation de négociation duSEV, emmenée par la secrétairesyndicale Edith Graf-Litscher etle président de la sectionSEV-VPT Zürichsee, BjörnPetersen, a ainsi pu conclureune CCT que le personnelattendait depuis 2009. SEV

EN VITESSE

SSP

Vaud

Plusieurs membres du comitéont fait remarquer qu’il y avaitune grande insécurité parmi lepersonnel CFF en ce quiconcerne la caisse de pension.Car bien que la CP CFF aitcommuniqué ses mesures àses assurés (voir contact.sev1/15) on ne connaît pas encoreles mesures d’atténuation etbeaucoup de personnesconcernées se demandent s’ilsdoivent prévoir de prendre leurretraite cette année. Manuel

Avallone a relevé que lesnégociations entre SEV et CFFn’étaient pas encore terminées.Une séance a encore lieu enmars. La Conférence CCT de finfévrier en discutera. Giorgio Tutia promis que les informations aupersonnel arriveront à temps,afin de permettre aux personnesconcernées de prendre unedécision sur une éventuelleretraite anticipé en touteconnaissance de cause.

INFO

CP CFF: qu’est-ce qui se passe au juste?

C’est pourquoi l’USS demandeà la BNS et au Conseil fédéralde remplir leur mandat de poli-tique monétaire et conjonctu-relle. C’est la seule manièred’empêcher que des industrieset des secteurs économiquesentiers ne soient sacrifiés avecdes dizaines de milliers d’em-plois à cause d’un franc trèsfortement surévalué.« Si la Suisse dispose avec lefranc d’une monnaie propre,les instances responsablesdoivent alors veiller à cequ’elle serve et non pas nuiseà l’économie et à la popula-

tion », a expliqué Paul Re-chsteiner, le président del’USS lors de la conférence depresse du 6 février à Berne. Lecours du franc supportablepour l’économie réelle est de1,30 franc pour 1 euro. L’ac-tuel cours est par conséquentun danger pour les emplois,les salaires et des secteurs in-dustriels entiers. S’accommo-der d’une énorme surévalua-tion du franc ne peut pas êtreune option.C’est en premier lieu la BNSqui doit intervenir. Elle doit re-placer le franc à un niveau sup-portable qui protège les sa-laires et les emplois.L’instrument le plus efficacepour ce faire est un taux plan-cher explicite ou un but de tauxde change explicite, si néces-saire complété par des intérêtsnégatifs ou, si besoin est, desrestrictions au marché dufranc. Mais le Conseil fédéraldoit aussi agir. Il doit donnerun signe fort pour montrer

qu’en Suisse, on doit verserdes salaires suisses et que lessalaires en euros sont illégaux.Vania Alleva, coprésidente d’U-nia et vice-présidente de l’USS,précise que les salaires versésen euros aux frontaliers etfrontalières font pression surles salaires de tout le monde etouvrent tout grand la porte à lasous-enchère salariale.Selon Vania Alleva, les nom-breuses baisses de salairesannoncées par des entreprisesempoisonnent l’économie.Elles ne résolvent pas le pro-blème du franc fort car, étantdonné que les salaires ne re-présentent que 20 % des coûtstotaux, les baisser dans l’in-dustrie ne réduirait dans lesfaits guère les coûts des entre-prises. En outre, nombre depersonnes auraient ainsimoins d’argent à dépenser, cequi ferait baisser la demandeet renforcerait les tendances àune récession et une déflation.Afin de protéger les entre-

prises exportatrices contre desproblèmes supplémentaires,l’assurance contre les risquesà l’exportation doit pouvoir of-frir de nouveaux produits pourles assurer contre les risquesde change. Les tiroirs du dé-partement de M. Schneider-Ammann contiennent des pro-positions à ce sujet.L’USS s’opposera vigoureuse-ment à tous les profiteurs descrises monétaires qui, aujour-d’hui, sous prétexte que lefranc est fortement surévalué,essaient d’imposer aux dépensde larges cercles de la popula-tion les programmes néolibé-raux qu’ils souhaitent et le dé-mantèlement des acquissociaux. La politique d’austé-rité de la Confédération et descantons accentue le risque derécession. Étant donné que lestaux d’intérêt n’ont jamais étéaussi bas, voire sont négatifs,une telle politique est d’autantplus absurde. uss

Depuis l’abolition ducours plancher par laBNS, le franc suisse estsur-évalué de près de25 %. La décision de laBNS risque donc de de-venir la faute de politi-que économique la plusgrave de ces dernièresdécennies.

Le franc doit servir, pas nuireLa Banque nationale doit veiller à ce que le cours du franc soit supportable

ant par tour de service, il estabsolument essentiel de con-naître les dates des séancestrès tôt, et qu’elles soient en-suite respectées. Il est très dif-ficile pour eux de se libéreraprès coup.Le Congrès recevra donc un

rapport qui se positionne pourune Conférence CCT inchangéeau niveau de la taille.Le comité a également procédéà une première lecture destextes d’orientation. Ceux-ci neseront à l’avenir plus for-cément retravaillés pour

chaque Congrès, mais actuali-sés et complétés selon les be-soins. Cette année par exem-ple, la vague de libéralisationvenue de l’OFT nécessitequelques ajustements...

pmo/Hes

ou non ?

ACTU

...... 3

contact.sevN° 03/1519 février 2015

On est le jeudi 15 janvier. La Banque nationaleabandonne le cours plancher du franc par rapportà l’euro. Elle a donc accepté la surévaluation dufranc qui en a découlé. Fantastique! Mais pourqui? Pour ceux qui vont faire leurs courses dans lespays voisins ou pour ceux qui feront des éco-nomies sur leurs vacances d’été à la mer ou ceuxqui vont acheter une voiture avec un euro-bonus?

La BNS a abandonné le taux de 1 fr. 20 et, ce fai-sant, n’a pas seulement nui à l’économie, mais àtout le pays. Cette décision va à l’encontre du man-dat légal de la BNS: mener une politique moné-taire servant les intérêts généraux du pays, ga-rantir la stabilité des prix et tenir compte dudéveloppement conjoncturel. Elle ne l’a clairementpas fait et pris le risque que des milliers d’emploisdisparaissent. Depuis ce 15 janvier, plusieurs sec-teurs de l’économie comme le tourisme et l’indus-trie d’exportation font état de grosses difficultés.Des entreprises ont déjà décidé de rehausser letemps de travail, de baisser les salaires ou unecombinaison de deux. Il est incontesté que la déci-sion a fait l’effet d’une bombe et déclenché unmouvement d’hystérie. Il est pourtant tout aussifaux de mettre en place des mesures contre le per-sonnel. Il est évident que certains employeursusent de ce prétexte pour prendre des mesures im-populaires.

Le taux de change est entretemps remonté. Un eu-ro ne se monnaie plus 97 centimes, mais 1 fr.07.Et tous seraient désormais bien inspirés de garderla tête froide, les nerfs solides - pour le bien dupays - et d’observer attentivement le dévelop-pement à venir au lieu de prendre des décisions ir-réfléchies concernant le temps de travail et les sa-laires du personnel. Car une chose est claire: nousn’accepterons pas de telles mesures sans bron-cher! Au contraire, nous les combattrons avec tousles moyens à notre disposition!

Qu’en est-il dans les transports publics? Evidem-ment, nous sommes aussi confrontés à la problé-matique du franc fort, mais bien moins que l’in-dustrie d’exportation. Mais si nous appelons lesentreprises de tous les secteurs économiques àgarder la tête froide, il va de soi que cela vaut aus-si pour les transports publics. Même si dans le ca-dre de cette problématique, ils ne sont pas concer-nés en priorité.

Que faire? La réponse est claire: retirer la ballequ’on s’est tiré dans le pied.

EDITO

«Une balle dans le pied.»Giorgio Tuti, président SEV, vice-président de l’USS

■ Le mécano JanosJorosch, 24 ans, représente

désormais la commissiondes jeunes au comité. Ilremplace Stefan Bruderer, quisera désormais suppléant.

■ Giorgio Tuti a informé lecomité au sujet de la ren-contre entre le Conseild’administration CFF et

les organisations dupersonnel. Tuti représentaitle SEV aux côtés de ManuelAvallone et a pris position surdes questions en relation avecle partenariat social, l’orienta-tion stratégique du DETEC etde l’OFT ainsi que sur l’avenirdes transports publics enEurope.

■ Giorgio Tuti est égalementrevenu sur une rencontre avecle DETEC au sujet dessalaires usuels de bran-che dans le trafic mar-chandises ferroviaire (voircontact.sev 2/15). Le SEV a pucontrer le rapport Ecoplanavec ses propres arguments.

■ Les conférences desections ont toutes connuune bonne affluence et ont été

appréciées des participants.Les rencontres ont notammentpermis de parler des thèmesactuels au SEV.

■ Le comité a accepté ladissolution de la sectionVPT FLMS (Locarno–Madon-na del Sasso). Les 3 membresqui restaient dans la sectionont donné leur démission pourfin 2014.

■ Le SEV a adopté lesrecommandations de votede l’USS pour les vota-tions du 8 mars, c’est-à-diredeux fois NON. L’initiative duPDC est refusée car ellemanque sa cible et l’initiativesur l’énergie également, carelle met en danger le finan-cement de l’AVS et de l’AI(voir page 9).

LE COMITÉ EN BREF

pmo

Le SEV défendra activement lesintérêts du personnel concernéet compte bien être impliquédans la démarche dès le dé-part. Il était clair depuis long-temps que les Ateliers BLS deAebimatt devaient être fermés.Le SEV a toujours demandédeux choses: le BLS doit con-

server son personnel d’entre-tien et le travail doit être répar-ti sur plusieurs sites.« La décision du BLS de trans-férer provisoirement l’entretienà Givisiez répond à notre re-quête la plus importante », re-lève Michael Buletti, secrétaireSEV responsable de la sectionBLS. Le syndicat soutiendracette mesure. Il y a assez detemps pour clarifier les consé-quences concrètes sur le per-sonnel. « Nous attendons del’entreprise qu’elle nous intè-gre dès le départ dans le pro-cessus. Ainsi nous pourrons

contribuer à la recherche desolutions individuelles accep-tables pour les cas de ri-gueur », ajoute Michael Buletti.Le SEV est prêt à collaborer auxréflexions sur l’avenir de laplanification des Ateliers BLS.La requête centrale: l’entretiendes véhicules doit être effectuépar le personnel de l’entre-prise, seul garant du maintiendes savoir-faire. Il sera ainsipossible de conserver, voired’augmenter le nombre d’em-plois manuels et techniquesattractifs. SEV

Le SEV salue la décisiondu BLS de confier, dès2019, une partie del’entretien de ses véhi-cules aux Ateliers tpf deGivisiez.

Solution satisfaisanteLe SEV se réjouit de la décision du BLS à propos des Ateliers

......

4 ACTUcontact.sevN° 03/1519 février 2015

Ce mercredi 18 février, le rassem-blement en faveur du droit de grèvea pris ses quartiers à la place desNations à Genève, dès midi. Dans lecadre de la journée mondiale dedéfense du droit de grève, desactions ont eu lieu un peu partout;pour la Suisse, c’était à Genève.En Suisse et dans le monde, lespatrons attaquent frontalement ledroit de grève depuis que la crise etles plans d’austérité sont contestéspar des mouvements syndicaux etsociaux partout dans le monde.Mais au sein même de l’OIT(Organisation internationale dutravail), le droit de grève estattaqué. C’est pour dénoncer cesatteintes inadmissibles à un droitsyndical fondamental que laCommunauté genevoise d’actionsyndicale et le Cartel intersyndicalappellent à la mobilisation.

Cela fait maintenant plus de deuxans que les représentants patronauxau sein de l’OIT, instance multilaté-rale tripartite chargée de garantirl’application d’un code internationaldu travail, tentent d’affaiblir lesrégulations mondiales en matière detravail. Plus particulièrement, lesemployeurs persistent dans leur

refus de reconnaître que le droit degrève est inscrit dans la ConventionN 87 de l’OIT dans les articles sur ledroit d’organisation et de négocia-tion collective et s’applique partoutdans le monde. Et bloquent lestravaux de la commission desnormes de l’OIT, au détriment desattentes des travailleurs-euses dedivers pays. Les représentants destravailleurs ont exigé que ce conflitsoit renvoyé à la Cour internationalede justice. Mais le Conseil d’admi-nistration de l’OIT du 14 novembre2014 a suivi les employeurs etrenvoyé la décision à la séancesuivante qui aura lieu le 23 mars àGenève.

La grève est plus qu’un droithumain individuel,

C’est le droit collectif de lutterensemble, de s’organiser jusqu’àarrêter le travail et imposer unrapport de force au niveau d’unservice, d’une entreprise, d’unebranche ou d’un pays entier. C’estl’arme ultime des travailleurs -euses pour se révolter contrel’exploitation et l’oppression etobtenir gain de cause.Depuis les premiers combats pour

obtenir la journée de huit heures,des salaires justes, des assurancessociales, des jours de reposhebdomadaires, le droit auxvacances ainsi que l’absence dediscrimination et d’exploitation autravail, le droit fondamental destravailleurs - euses de cesser letravail a permis le progrès social.Les syndicats et travailleurs-eusesen Suisse et à Genève recourentrégulièrement à la grève.De la grève des TPG contre leslicenciements, à celle du personneldes services publics contre lesplans d’austérité, de l’Hôpital pourde meilleurs salaires, à celle deMerk-Sérono contre la fermeturedu site, de la Providence àNeuchâtel pour le maintien de laconvention collective de travail,aux journées d’actions destravailleurs du bâtiment pour laretraite anticipée et contre ledémantèlement des acquis de laconvention collective à la grèvedes EDS de Partage, le recours à lagrève a été et sera indispensablepour lutter contre la précarisationde l’emploi, les salaires desous-enchère, la fermetures desites, les baisses de salaire, les

délocalisations d’entreprise, ledémantèlement des acquis desconventions collectives.On l’a vu lors des dernières grèves:menace d’envoi préventif de lapolice alors que faire grève n’estpas un acte illicite réprimé par laloi. Imposition de servicesminimaux pléthoriques et excédantl’effectif normal. Menaces delicenciement et empêchement dese rendre à des assembléesyndicales pour les policiers lors dela grève genevoise des servicespublics du 29 janvier.En guise de représaille àl’efficacité redoutable de la grèvedes TPG, lors de laquelle aucunvéhicule n’est sorti des dépôts,l’UDC et le PLR ont déposé desprojets de loi à imposer l’obligationd’un service minimum dans tousles services publics et dans lestransports publics. Des servicesminimaux tellement maximauxqu’ils en viennent à empêcher lapossibilité de grève, et à vider deson sens le droit fondamental defaire grève.Depuis le licenciement desgrévistes de l’hôpital de laProvidence à Neuchâtel, les

employeurs se sont engouffrésdans une brèche que laissecoupablement ouverte les autoritéssuisses. Coup sur coup, lesgrévistes de Spar en Argovie, puisceux de Gate Gourmet à Genèvefurent licenciés. Avec le constatsimple que, si le droit de grève estbien inscrit dans la Constitutionsuisse, l’employeur qui le viole nerisque rien ou presque; la loi neprévoyant au mieux que lepaiement d’une indemnité pourlicenciement abusif. Pire: si onsaisit le tribunal pour empêcher unlicenciement annoncé avant quecelui-ci n’entre en force, le tribunalrépond qu’un tel licenciement estbien illégal mais toutefois possibleet qu’on ne peut donc l’interdire.Les syndicats ont déposé deuxplaintes devant l’OIT, une en 2003l’autre en 2012. L’OIT a reconnuque le droit suisse est insuffisanten matière de protection des droitssyndicaux.Mais autorités et employeurs sesont entendus pour ne rien faire.D’où la réponse des syndicatsgenevois : il faut lancer uneinitiative nationale de protectioncontre les licenciements. comm

Une journée mondiale de la grève pour dénoncer les attaques contre ce droit!

«Le SEV s’appuie sur le principe‹un membre recrute un membre›car les membres eux-mêmessont les meilleurs argumentslorsqu’il s’agit de convaincre lescollègues d’adhérer au syndi-cat», a relevé la vice-présidenteBarbara Spalinger lors de la pe-tite fête de clôture de l’action derecrutement «Via SEV». Au nomde la direction du SEV, elle a re-mercié toutes les personnes pré-sentes qui ont recruté entre 1 et53 membres l’an dernier.Le secrétaire syndical JérômeHayoz, en charge du recru-tement jusqu’à fin 2014, leur asouhaité plein de succès pour lacampagne 2015 placée sous le

slogan «Ensemble noussommes toujours plus forts» etsous la houlette de la coach Ele-

na Obreschkow. Et cette année,outre les 50 fr. par membre re-cruté, de nombreuses primes

seront offertes: une petite, maispuissante lampe de poche pourtrois membres. Dès 9 membres,

un appareil photo ou un bonpour une escapade ressourçan-te. Fi/vbo

Une vingtaine de recru-teurs-euses ont fêté le 7février l’adhésion de1661 nouveaux mem-bres en 2014.

«Les membres, les meilleurs arguments»L’action de recrutement «Via SEV» a été couronnée de succès et fêtée comme il se doit

ma

Avec 53 membres Joël Rufer d’ AS Bern – derrière à droite avec des lunettes et une barbe – est loin devant. Félicitations!

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 03/1519 février 2015

La pensée des supermarchésAu supermarché, dans la file d’attente de la caisse, je regardedans les caddies et les paniers. J’imagine ce que les gens vontcuisiner avec ces pommes ou ces pâtes-là. Et parfois en obser-vant les denrées qui passent sur le tapis roulant, j’ai l’impres-sion d’observer comment vivent les gens et de voir une inti-mité que je préférerais ne pas connaître. Ce vieux monsieur enimperméable élimé qui met un paquet de wienerli, des cornet-tes en action et un litre de rouge et quête dansun porte-monnaie maigre un billet de 20 fr.comment ne pas imaginer sa difficulté àboucler le mois? Cette jeune femme à la-quelle s’accrochent les mains d’un petit en-fant trop blanc qui pose le jus d’orange enpack, les corn-flakes en bigpack et le lait dé-griffé et qui paie avec une carte, vit-elle àcrédit? Et cet homme aux yeux rouges, encombinaison de peintre tachée qui achèteune baguette et un morceau de gruyère,épargne-t-il une partie de sa prime repas?Au supermarché, je ne sais pas pour vous, mais moi je réflé-chis beaucoup devant les paniers et les caddies des gens.C’est ma leçon de sociologie de la journée, une fenêtre sur ceque signifie 100 fr de moins sur le salaire chaque mois, surcomment se traduit dans le panier de la ménagère une haussedes primes d’assurance maladie.Pour justifier des économies «dictées par l’Economie» et doncla stagnation des salaires, certaines directions d’entreprisesexpliquent, chiffres et diagrammes à l’appui que, dans le fond,si on lisse cette stagnation sur l’année, ce n’est que le prixd’un café journalier. Peut-être faudrait-il rappeler que 60 fr.d’augmentation de salaire concrétise parfois le prix d’unepaire de chaussure.Qu’on ne s’y trompe pas, je déteste les supermarchés, mais j’yvois un rappel de comment l’argent se transforme en ce quiest nécessaire à l’existence: nourriture, vêtements. Je me de-mande souvent si ne plus faire les course parce qu’on est tropoccupé par des tâches autrement plus importantes (et la ques-tion est valable pour toutes les tâches ménagères que l’on dé-lègue..) n’a pas un effet collatéral pernicieux: on oubliecomment vivent les autres, ceux qui ne peuvent pas déléguercela parce qu’ils en ont pas les moyens…L’écrivain Annie Ernaux a écrit un livre sur le supermarché(«Regarde les lumières mon amour», éd. Du Seuil). Elle y voitun lieu où tous, quel que soit l’âge, la culture, le revenu, l’ori-gine géographique ou ethnique, le look même se retrouve. Iln’y a pas «d’espace fermé» dit-elle «où chacun, des dizainesde fois par an, se trouve mis davantage en présence de sessemblables, où chacun a l’occasion d’avoir un aperçu sur la fa-çon d’être et de vivre des autres. Les femmes et les hommespolitiques, les journalistes, les «experts», tous ceux qui n’ontjamais mis les pieds dans un hypermarché ne connaissent pasla réalité sociale de la France d’aujourd’hui.»Annie Ernaux dit aussi dans ce livre ce que ce lieu laid fait denous et combien dans le vide créé par l’attente à la caisse,dans l’ennui qui prend devant les rayonnages surchargés, ilnous est possible de penser et de comprendre. Le 11 juillet,vers la fin de son journal, Annie Ernaux écrit: «M’est venue laquestion que je me pose des quantités de fois, la seule quivaille: pourquoi on ne se révolte pas? Pourquoi ne pas sevenger de l’attente imposée par un hypermarché en décidanttous ensemble de puiser dans ces paquets de biscuits, ces pla-ques de chocolat?» Et je me le demande avec elle!

Valérie Solano

CARNET DE BORD

Il y a encore une date de négo-ciation prévue le 4 mars. La CCTest néanmoins quasiment finali-sée. Les employés fixes de laLNM, une quinzaine, ont prisconnaissance avec satisfactionet soulagement du contenu né-gocié. Alors qu’ils s’attellent ac-tuellement à la remise en ordredes bateaux avant la reprise dela saison, ils ont accueilli la délé-gation de négociation au chan-tier naval de la Maladière. Enayant une pensée pour leur pré-sident Raoul Béguelin, qui esten convalescence. Il était rem-placé par Patrick Morier lors desnégociations des 4 et 10 févrierau matin.Les améliorations (nouvellegrille salariale, indemnité men-suelle pour porteur de CFC outitre équivalent, assainissement

de la caisse de pension par laLNM) n’ont pas fait l’objet degrandes discussions.C’est surtout la gestion dutemps de travail qui a suscitédes interrogations. «On veut queles employé(e)s fixes aient lapriorité pour éviter de ne pasavoir trop d’heures négatives enfin d’année.» «Ce sera une an-née test vu que c’est TransN quienregistrera les heures», a indi-qué le secrétaire syndical Bap-tiste Morier. Quant à Jean-PierreEtique, secrétaire syndical enca-drant la section, il a rappelé que«de toute façon le solde négatif

est à la charge de l’entreprisequi a assuré vouloir privilégierles fixes. Dans ce cadre, il seraitdifficilement compréhensibleque l’employeur ne soit pas plusattentif à l’affectation de sonpersonnel. Mais si vous êtessous-employés, venez le dire.»Après la dernière ronde de négo-ciations du 4 mars, la CCT serarelue puis votée par l’assembléedes membres avant d’atterrir surle bureau du conseil d’adminis-tration. Le texte pourra alors êtresigné et entrera en vigueur rétro-activement au 1er janvier 2015.

Vivian Bologna

Tous les feux sont auvert pour la CCT LNM,première du nom. LeSEV est allé présenter letexte aux employés dela LNM mardi 10 février.

Feux au vert pour la CCT LNM!

Navigation

vbo

Jean-Pierre Etique a rencontré les employés de la LNM.

Le secrétaire syndical ChristianFankhauser et l’équipe des né-gociateurs - Jérôme Perrier (pré-sident de la section), FrédéricCaille (secrétaire), ainsi que lesreprésentants du secteur busGaspard Philippe et Manuel Pe-reira - ont obtenu une bonne CCT2015-2018.Les améliorations sont nom-breuses à commencer par les sa-laires d’entrée et de fin qui ontété revalorisés tandis que la

grille salariale a été simplifiée.Dans ce registre, signalons quel’allocation ménage est désor-mais intégrée dans le salaire.

Temps de travail annualiséLe temps de travail est désor-mais annualisé à 2050 heurespour tous, avec une variationpossible entre +50h et moins30h. Ce système sera appliquéimmédiatement aux nouveaux etun délai jusqu’au 31.12.2016 aété fixé pour se mettre à niveaupour les autres.La CCT prévoit aussi une bonifi-cation pour le dérangement lorsde congés. «Si le collaborateurou la collaboratrice accepte detravailler, à la demande de l’en-treprise, lors d’un jour de com-pensation, d’un jour de repos oude toute autre forme de congés,il a droit à une bonification d’uneheure s’il ou elle est prévenu-emoins de 24h avant sa prise de

service. Il s’agit là d’une bonnereconssaissance pour un déran-gement qui ne coule pas desource», explique Christian Fan-kauser.

Meilleure conciliation des vieprofessionnelle et privéeLa nouvelle CCT fait aussi la partbelle aux congés parentauxaméliorés. C’est dans l’air dutemps et pourtant le congé pa-ternité n’est de loin pas acquisdans toutes les entreprises. ANStCM/TPN, les pères aurontdésormais 10 jours - contre cinqaujourd’hui. Idem en casd’adoption.Enfin, le personnel roulant de-vant nettoyer les «flaques» peuragoûtantes de voyageurs sup-portant mal les virages ou exa-gérant sur l’alcool bénéficierontd’une indemnité de 25 fr. parsouillure...

Vivian Bologna

Après à peine quatrerondes de négociations,la CCT entre le SEV etNStCM/TPN a été re-nouvelée pour les qua-tre prochaines années.Au menu, une revalori-sation des salairesd’entrée et de fin et uneannualisation du tempsde travail.

Une CCT améliorée!

Nyon-St Cergue- Transports publics de Nyon

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 03/1519 février 2015

■ Comment avancent les pré-paratifs de la manifestationnationale?

Regula Bühlmann: Tout va trèsbien. Nous recevons de nou-velles demandes d’adhésionen permanence. Tout lemonde veut y être. Le succèsest probablement dû à lataille du comité d’organisa-tion: de la gauche aux partisbourgeois. Dit autrement, cettemanifestation n’a pas d’éti-quette de gauche qui pourraiten décourager certains. La di-

rection du projet est dans lesmains de l’USS, mais le site in-ternet et les questions finan-cières sont coordonnées parAlliance f, Alliance de sociétésféminines suisses. Il y a denombreuses femmes et denombreux hommes au sein del’organisation.

■ Pourquoi avoir choisi de ma-nifester le 7 mars?

D’une part nous descendonsdans la rue la veille de la Jour-née internationale de la fem-

me, le 8 mars, d’autre part leConseil fédéral est en traind’élaborer un projet de loi pré-voyant des mesures juridiquespour combattre concrètementl’inégalité salariale. Car mal-gré que l’égalité est inscritedans la Constitution et la loi,les femmes gagnent encoreprès d’un cinquième de moinsque les hommes pour un tra-vail similaire. Les inégalitésaugmentent même au lieu debaisser (voir ci-dessous). A la

lumière de ces chiffres, le Con-seil fédéral a dû admettre queles mesures volontaires nesuffisent pas et doivent êtrechangées. Il est donc impor-tant que les femmes et leshommes descendent dans larue pour lutter contre les dis-criminations salariales faitesaux femmes. Il s’agit mainte-nant de changer de vitesse etde mettre réellement la pres-sion sur le Conseil fédéral et leParlement.

■ «Prévoyance vieillesse2020», avec son rehaus-sement de l’âge de la re-traite des femmes de 64 a65 ans, est un sujet chaud...

Et comment! Et ce sera dureste un thème important lorsde la manifestation nationaledu 7 mars, qui sera toutefoiscentrée sur l’égalité salariale.

■ Pourquoi les femmes ne de-vraient-elles pas travailleraussi longtemps que les

Une grande alliance contre la discrimination salariale

Depuis le début de l’année, Regula Bühlmann est secrétaire centrale de l’USS et succède à ChristinaWerder à la tête du dossier de l’égalité. C’est elle qui met sur pied, en collaboration avec les fédérationsde l’USS (à l’instar du SEV) et de nombreuses autres organisations/associations, la manifestation natio-nale du 7 mars contre l’inégalité salariale et le rehaussement de l’âge de la retraite des femmes.

Egalité: «Il faut mettreréellement la pression»

Les chiffres les plus récents del’Office fédéral de la statistique(OFS) concernant les différencessalariales entre hommes etfemmes datent de la structuredes salaires de 2012: cetteannée-là, le salaire médian deshommes s’élève à 6553 fr. etcelui des femmes à 5317 fr.; ladifférence est donc de 18,9 %. En2010, cet écart est de 18,4 %. Il adonc grimpé après avoir pourtantbaissé les années précédentes.

L’inégalité salariale n’est pasexplicable objectivementEn se fondant sur la structuredes salaires 2010, sur mandat del’OFS, le chercheur Laurent Don-zé a étudié les différences sala-riales pour voir jusqu’où elles

pouvaient être explicables sur labase de la formation, l’âge, lesannées de service, le domained’activité, etc. et jusqu’où seul legenre était en cause. Selon Don-zé, dans le public, plus d’un cin-quième de la différence salariale(21,6 %) est dû à de la discrimi-nation. Ce taux s’élève même à37,6 % en moyenne dans leprivé. Selon cette étude, la dis-crimination s’élève donc enmoyenne à 8,7%, soit un manqueà gagner total évalué à 7,7 mil-liards pour les femmes sur l’en-semble de l’année 2010. La dis-crimination dans le secteur privéest en moyenne de 677 francsmensuels en 2010.

Fi/vbo

La discrimination salariale coûte7,7 milliards de francs chaque année

«L’homme et la femme ontdroit à un salaire égal pourun travail de valeur égale»,c’est ce que stipule la Constitu-tion depuis 1981, et depuis 1996la Loi fédérale sur l’égalité entrefemmes et hommes. Jusqu’ici,la Confédération a tentéd’atteindre l’égalité avec desmesures volontaires, avant toutavec le «Dialogue sur l’égalitédes salaires», lancé en mars2009. Pourtant, en cinq ans,seules 50 entreprises y ont prispart, alors que le chiffre de 100était visé.Comme l’inégalité salariales’élève toujours à 19 % (voirci-contre), le Conseil fédéral estarrivé à la conclusion le 22octobre dernier que «dessolutions volontaires ne

permettent pas à elles seulesd’atteindre le but». Il a donnémandat au Département de lajustice d’élaborer une loi d’ici àla mi-2015 prévoyant lesemployeurs d’au moins 50personnes à procéder régulière-ment à une analyse des salairesdans leur entreprise et de fairecontrôler son exécution par destiers.Les employeurs devront pouvoirconfier ledit contrôle, au choix,aux partenaires sociaux, à unorgane de révision ou à uneorganisation reconnue par l’Etat.Le résultat de ce contrôle seramentionné dans le rapportannuel. Mais les employeurs neseront pas tenus de publierl’ampleur de l’éventuel écartsalarial existant ou ayant existé

entre les hommes et les femmesqu’ils emploient. Lorsque desdiscriminations sont constatéeset que les employeurs ne fontrien pour les éliminer, lesemployés pourront, comme c’estle cas aujourd’hui, réclamerl’égalité salariale devant lestribunaux.

Pas assez loin pour l’USSL’Union syndicale suisse salue«un pas dans la bonne directi-on», mais exige la mise sur piedd’une autorité de contrôle dotéede compétences en matièred’investigation et d’intervention,à laquelle les partenairessociaux participeraient aussi etqui, en cas de discriminationconstatée, pourrait imposerl’égalité salariale. Fi/vbo

LOI CONTRE LA DISCRIMINATION SALARIALELe Conseil fédéral veut obliger les entreprises à analyser leurs salaires

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 03/1519 février 2015

hommes? C’est aussi çal’égalité!

Tant que les femmes serontdiscriminées sur le plan sala-rial, alors la petite année dedifférence quant à l’âge de dé-part à la retraite a toutes sesraisons d’être. Il suffit de sesouvenir que les bas salairesont un impact négatif sur lesrentes, inévitablement plusbasses. L’USS ne voit paspourquoi les femmes de-vraient travailler une année deplus pour toucher des retraitesde toute façon plus faibles.Souvenons-nous en outre quela plus grande partie du travailnon rémunéré – lié à l’éduca-tion des enfants, à la famille etau foyer – pèse sur les épau-les des femmes. Pour quelleraison ne voudrions-nous pasl’égalité? Nous la voulons tou-tes! L’égalité salariale, ça veutdire avoir plus de moyens pourrépartir équitablement les tâ-ches domestiques pour équili-brer les parts de travail nonrémunéré. Lorsque tout ceciaura été accordé, alors nouspourrions imaginer de faire

travailler les femmes autantque les hommes. Mais noussommes bien loin d’un tel scé-nario. C’est pour cette raisonque nous haussons le ton. Ilfaut en outre garder à l’espritque nombre de femmes et

d’hommes proches de la re-traite ont bien du mal à réinté-grer le monde du travail lors-qu’ils ou elles perdent leurjob. Un âge de retraite plusélevé aurait donc un impactnégatif sur les assurancessociales, AVS comprise.

■ Près de 80 % des membresdu SEV sont des hommes.Pourquoi devraient-ils parti-ciper à la manifestation?

L’inégalité salariale est le mi-roir d’un évident déséquilibresocial; un déséquilibre qui aun impact négatif aussi sur leshommes. Quand un jeune cou-ple réfléchit à la meilleuresmanière d’organiser sa fa-mille, en termes d’éducation

des enfants aussi, le bas sa-laire de la partenaire représen-te un problème, spécialementsi l’on pense à une réductiondu temps de travail. Résultatdes courses: les femmes doi-vent rester à la maison tandis

que les hommes doivent se ré-signer au rôle de chef de fa-mille et renoncer à un tempspartiel qui leur permettraitd’avoir plus de temps pourleurs enfants. L’égalité salaria-le rendrait le choix des couplesplus simple et leur permettrait,en outre, une répartition équi-table du travail non rémunéré.L’égalité permet aussi auxhommes et aux femmes demieux concilier les diversmoments de la vie, en ayantaussi davantage d’argent àdisposition. Bref, tout lemonde est gagnant avec l’éga-lité salariale.

■ Que diriez-vous à une collè-gue qui n’a pas envie de ve-

nir à Berne le 7 mars, caraprès une semaine de travailelle préfère prendre dutemps pour elle et ne pas sa-crifier du temps libre qu’ellepeut passer avec les siens?

Je lui dirais que ça vaut lapeine de venir à Berne parceque c’est important de deman-der des mesures efficacespour lutter contre les discrimi-nations salariales. C’est le bonmoment, nous avons une op-portunité unique. La participa-tion à la manifestation peut re-présenter une belle expériencepour toute la famille. Je l’invi-terais à faire le voyage avec safamille, ses amies et amis.

■ Dans le monde du travail, lesfemmes sont-elles aussi dis-criminées d’une autre façon?

Les femmes ne font pas seu-lement les frais de l’inégalitésalariale. Elles sont souventemployées à des conditionsdifférentes des hommes àcause de leur genre, elles sontconfrontées à une série d’obs-tacles en termes de carrière etsur le plan de la formation.

Souvenons-nous du fameuxplafond de verre qui empêcheles femmes d’accéder à despostes à responsabilité. S’ilest vrai que les attentes peu-vent être multiples, les stéréo-types ont la vie dure dansnotre société. Et dans ce do-maine, il y a aussi du boulot.

Markus Fischer/vbo« Il est important que les hommes et lesfemmes descendent ensemble dans la rue. »

Regula Bühlmann dans son bureau à l’USS.

Regula Bühlmann (37 ans) agrandi à Huttwil (BE). Elle vitactuellement à Berne avec sonami. Après avoir obtenu unelicence en langues et littératuresallemande et espagnol, ainsiqu’en histoire des religions (2003),elle s’est occupée de formationcontinue en lien avec l’égalité.Elle a travaillé quatre ans durantau Service de l’égalité du cantonde Bâle-Ville. Depuis le début del’année, elle est employée parl’USS à 80 %. Elle est membredes Verts. Elle aime lire, faire duvélo et le flamenco.

BIO

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6 INTERVIEW contact.sevN° 03/1519 février 2015

■ Comment avancent les pré-paratifs de la manifestationnationale?

Regula Bühlmann: Tout va trèsbien. Nous recevons de nou-velles demandes d’adhésionen permanence. Tout lemonde veut y être. Le succèsest probablement dû à lataille du comité d’organisa-tion: de la gauche aux partisbourgeois. Dit autrement, cettemanifestation n’a pas d’éti-quette de gauche qui pourraiten décourager certains. La di-

rection du projet est dans lesmains de l’USS, mais le site in-ternet et les questions finan-cières sont coordonnées parAlliance f, Alliance de sociétésféminines suisses. Il y a denombreuses femmes et denombreux hommes au sein del’organisation.

■ Pourquoi avoir choisi de ma-nifester le 7 mars?

D’une part nous descendonsdans la rue la veille de la Jour-née internationale de la fem-

me, le 8 mars, d’autre part leConseil fédéral est en traind’élaborer un projet de loi pré-voyant des mesures juridiquespour combattre concrètementl’inégalité salariale. Car mal-gré que l’égalité est inscritedans la Constitution et la loi,les femmes gagnent encoreprès d’un cinquième de moinsque les hommes pour un tra-vail similaire. Les inégalitésaugmentent même au lieu debaisser (voir ci-dessous). A la

lumière de ces chiffres, le Con-seil fédéral a dû admettre queles mesures volontaires nesuffisent pas et doivent êtrechangées. Il est donc impor-tant que les femmes et leshommes descendent dans larue pour lutter contre les dis-criminations salariales faitesaux femmes. Il s’agit mainte-nant de changer de vitesse etde mettre réellement la pres-sion sur le Conseil fédéral et leParlement.

■ «Prévoyance vieillesse2020», avec son rehaus-sement de l’âge de la re-traite des femmes de 64 a65 ans, est un sujet chaud...

Et comment! Et ce sera dureste un thème important lorsde la manifestation nationaledu 7 mars, qui sera toutefoiscentrée sur l’égalité salariale.

■ Pourquoi les femmes ne de-vraient-elles pas travailleraussi longtemps que les

Une grande alliance contre la discrimination salariale

Depuis le début de l’année, Regula Bühlmann est secrétaire centrale de l’USS et succède à ChristinaWerder à la tête du dossier de l’égalité. C’est elle qui met sur pied, en collaboration avec les fédérationsde l’USS (à l’instar du SEV) et de nombreuses autres organisations/associations, la manifestation natio-nale du 7 mars contre l’inégalité salariale et le rehaussement de l’âge de la retraite des femmes.

Egalité: «Il faut mettreréellement la pression»

Les chiffres les plus récents del’Office fédéral de la statistique(OFS) concernant les différencessalariales entre hommes etfemmes datent de la structuredes salaires de 2012: cetteannée-là, le salaire médian deshommes s’élève à 6553 fr. etcelui des femmes à 5317 fr.; ladifférence est donc de 18,9 %. En2010, cet écart est de 18,4 %. Il adonc grimpé après avoir pourtantbaissé les années précédentes.

L’inégalité salariale n’est pasexplicable objectivementEn se fondant sur la structuredes salaires 2010, sur mandat del’OFS, le chercheur Laurent Don-zé a étudié les différences sala-riales pour voir jusqu’où elles

pouvaient être explicables sur labase de la formation, l’âge, lesannées de service, le domained’activité, etc. et jusqu’où seul legenre était en cause. Selon Don-zé, dans le public, plus d’un cin-quième de la différence salariale(21,6 %) est dû à de la discrimi-nation. Ce taux s’élève même à37,6 % en moyenne dans leprivé. Selon cette étude, la dis-crimination s’élève donc enmoyenne à 8,7%, soit un manqueà gagner total évalué à 7,7 mil-liards pour les femmes sur l’en-semble de l’année 2010. La dis-crimination dans le secteur privéest en moyenne de 677 francsmensuels en 2010.

Fi/vbo

La discrimination salariale coûte7,7 milliards de francs chaque année

«L’homme et la femme ontdroit à un salaire égal pourun travail de valeur égale»,c’est ce que stipule la Constitu-tion depuis 1981, et depuis 1996la Loi fédérale sur l’égalité entrefemmes et hommes. Jusqu’ici,la Confédération a tentéd’atteindre l’égalité avec desmesures volontaires, avant toutavec le «Dialogue sur l’égalitédes salaires», lancé en mars2009. Pourtant, en cinq ans,seules 50 entreprises y ont prispart, alors que le chiffre de 100était visé.Comme l’inégalité salariales’élève toujours à 19 % (voirci-contre), le Conseil fédéral estarrivé à la conclusion le 22octobre dernier que «dessolutions volontaires ne

permettent pas à elles seulesd’atteindre le but». Il a donnémandat au Département de lajustice d’élaborer une loi d’ici àla mi-2015 prévoyant lesemployeurs d’au moins 50personnes à procéder régulière-ment à une analyse des salairesdans leur entreprise et de fairecontrôler son exécution par destiers.Les employeurs devront pouvoirconfier ledit contrôle, au choix,aux partenaires sociaux, à unorgane de révision ou à uneorganisation reconnue par l’Etat.Le résultat de ce contrôle seramentionné dans le rapportannuel. Mais les employeurs neseront pas tenus de publierl’ampleur de l’éventuel écartsalarial existant ou ayant existé

entre les hommes et les femmesqu’ils emploient. Lorsque desdiscriminations sont constatéeset que les employeurs ne fontrien pour les éliminer, lesemployés pourront, comme c’estle cas aujourd’hui, réclamerl’égalité salariale devant lestribunaux.

Pas assez loin pour l’USSL’Union syndicale suisse salue«un pas dans la bonne directi-on», mais exige la mise sur piedd’une autorité de contrôle dotéede compétences en matièred’investigation et d’intervention,à laquelle les partenairessociaux participeraient aussi etqui, en cas de discriminationconstatée, pourrait imposerl’égalité salariale. Fi/vbo

LOI CONTRE LA DISCRIMINATION SALARIALELe Conseil fédéral veut obliger les entreprises à analyser leurs salaires

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 03/1519 février 2015

hommes? C’est aussi çal’égalité!

Tant que les femmes serontdiscriminées sur le plan sala-rial, alors la petite année dedifférence quant à l’âge de dé-part à la retraite a toutes sesraisons d’être. Il suffit de sesouvenir que les bas salairesont un impact négatif sur lesrentes, inévitablement plusbasses. L’USS ne voit paspourquoi les femmes de-vraient travailler une année deplus pour toucher des retraitesde toute façon plus faibles.Souvenons-nous en outre quela plus grande partie du travailnon rémunéré – lié à l’éduca-tion des enfants, à la famille etau foyer – pèse sur les épau-les des femmes. Pour quelleraison ne voudrions-nous pasl’égalité? Nous la voulons tou-tes! L’égalité salariale, ça veutdire avoir plus de moyens pourrépartir équitablement les tâ-ches domestiques pour équili-brer les parts de travail nonrémunéré. Lorsque tout ceciaura été accordé, alors nouspourrions imaginer de faire

travailler les femmes autantque les hommes. Mais noussommes bien loin d’un tel scé-nario. C’est pour cette raisonque nous haussons le ton. Ilfaut en outre garder à l’espritque nombre de femmes et

d’hommes proches de la re-traite ont bien du mal à réinté-grer le monde du travail lors-qu’ils ou elles perdent leurjob. Un âge de retraite plusélevé aurait donc un impactnégatif sur les assurancessociales, AVS comprise.

■ Près de 80 % des membresdu SEV sont des hommes.Pourquoi devraient-ils parti-ciper à la manifestation?

L’inégalité salariale est le mi-roir d’un évident déséquilibresocial; un déséquilibre qui aun impact négatif aussi sur leshommes. Quand un jeune cou-ple réfléchit à la meilleuresmanière d’organiser sa fa-mille, en termes d’éducation

des enfants aussi, le bas sa-laire de la partenaire représen-te un problème, spécialementsi l’on pense à une réductiondu temps de travail. Résultatdes courses: les femmes doi-vent rester à la maison tandis

que les hommes doivent se ré-signer au rôle de chef de fa-mille et renoncer à un tempspartiel qui leur permettraitd’avoir plus de temps pourleurs enfants. L’égalité salaria-le rendrait le choix des couplesplus simple et leur permettrait,en outre, une répartition équi-table du travail non rémunéré.L’égalité permet aussi auxhommes et aux femmes demieux concilier les diversmoments de la vie, en ayantaussi davantage d’argent àdisposition. Bref, tout lemonde est gagnant avec l’éga-lité salariale.

■ Que diriez-vous à une collè-gue qui n’a pas envie de ve-

nir à Berne le 7 mars, caraprès une semaine de travailelle préfère prendre dutemps pour elle et ne pas sa-crifier du temps libre qu’ellepeut passer avec les siens?

Je lui dirais que ça vaut lapeine de venir à Berne parceque c’est important de deman-der des mesures efficacespour lutter contre les discrimi-nations salariales. C’est le bonmoment, nous avons une op-portunité unique. La participa-tion à la manifestation peut re-présenter une belle expériencepour toute la famille. Je l’invi-terais à faire le voyage avec safamille, ses amies et amis.

■ Dans le monde du travail, lesfemmes sont-elles aussi dis-criminées d’une autre façon?

Les femmes ne font pas seu-lement les frais de l’inégalitésalariale. Elles sont souventemployées à des conditionsdifférentes des hommes àcause de leur genre, elles sontconfrontées à une série d’obs-tacles en termes de carrière etsur le plan de la formation.

Souvenons-nous du fameuxplafond de verre qui empêcheles femmes d’accéder à despostes à responsabilité. S’ilest vrai que les attentes peu-vent être multiples, les stéréo-types ont la vie dure dansnotre société. Et dans ce do-maine, il y a aussi du boulot.

Markus Fischer/vbo« Il est important que les hommes et lesfemmes descendent ensemble dans la rue. »

Regula Bühlmann dans son bureau à l’USS.

Regula Bühlmann (37 ans) agrandi à Huttwil (BE). Elle vitactuellement à Berne avec sonami. Après avoir obtenu unelicence en langues et littératuresallemande et espagnol, ainsiqu’en histoire des religions (2003),elle s’est occupée de formationcontinue en lien avec l’égalité.Elle a travaillé quatre ans durantau Service de l’égalité du cantonde Bâle-Ville. Depuis le début del’année, elle est employée parl’USS à 80 %. Elle est membredes Verts. Elle aime lire, faire duvélo et le flamenco.

BIO

......

8 VOIE LIBREcontact.sevN° 03/1519 février 2015

Cessons de penser notre pays commeinsulaire, coupé des terres qui pour-tant l’entourent. Continuons de tenirle pari d’une Suisse ouverte à sesvoisins européens et connectée avecle vaste monde.A la fin de l’automne dernier, leschercheurs en économie et les obser-vateurs de la conjoncture livraientleurs prévisions pour l’année 2015.Ils avaient fait tourner leurs modèles,combiné leurs indicateurs et pondéréle tout pour produire les chiffres etpourcentages que les entreprises etles collectivités ont pris en compte aumoment d’affiner leurs propres bud-gets.Or, voilà qu’à la mi-janvier 2015, il ya tout juste un mois, une bonne par-tie de ces prévisions devenaient ca-duques. Personne n’avait prévuqu’en France et de par le monde, desmillions de gens allaient «devenirCharlie». Personne non plus enSuisse n’avait envisagé que la Ban-que nationale allait choisir le francfort et, le 15 janvier 2015, aban-donner brusquement le taux plancherfixé en septembre 2011 à 1.20 europour un solide franc suisse.Stupéfaction dans les instituts derecherche, dans les entreprisestravaillant avec les marchés dela zone euro et même dans lescantons et les grandes com-munes qui supputent en-core, à grand peine, leseffets d’une décisionaussi importantequ’inattendue.Certes, la prévi-sion est une tech-

nique difficile, aux résultats for-cément aléatoires dans la mesure oùils reposent sur une clause généralepeu réaliste, dite «toutes choses parailleurs égales». En clair, cette ré-serve exprime une forme de prudencede la part des prédicteurs d’aveniréconomique; ils l’utilisent systémati-quement pour signaler qu’ils ontpensé à tout, sauf bien sûr à l’impré-visible.Or tous les responsables d’entre-prises, grandes ou plus modestes,ont beau savoir que les bonnes etsurtout les mauvaises surprises exi-gent des réponses calmement adé-quates. Et les managers ont beauavoir appris la relation à l’incertain etla gestion du risque, tous redoutentles situations imprévues et les évolu-tions difficilement contrôlables.Même les acteurs des marchés finan-ciers, qui savent tirer parti de toutesles variations de cours et autres mou-vements spéculatifs, aspirent en gé-néral à travailler dans un climat pastrop volatile, sinon tout à fait serein.Quant aux investisseurs, ils ont avanttout besoin de stabilité dans la du-rée, afin de pouvoir rentabiliser ouamortir les capitaux avancés pour le

financement d’infrastructures,d’installations et autres dévelop-pements.Dans la conjoncture géopolitique

très périlleuse qui règne ac-tuellement dans plusieurs

régions du monde etcompte tenu des in-

tenses relations éco-nomiques et

commercia-

les entretenues par la Suisse avec detrès nombreux pays, la position privi-légiée de notre pays fait un enviablecontraste que les autorités et les par-tenaires sociaux cherchent tout natu-rellement à préserver.A cette fin, nous disposons de repè-res que nous trouvons moins dansdes prévisions, par définition fluc-tuantes, que dans des expériences etdes efforts aux résultats avérés.Certes, tout le monde ne bénéficiepas de la sécurité des horaires plani-fiés de longue date, mis en service aujour dit et respectés à près de 100%!Mais les procédures et usages en vi-gueur dans notre pays ont fait leurspreuves en matière d’éducation, derecherche et d’innovation no-tamment, de courage d’entreprendreet de faire face aussi.Bien sûr, les institutions et les prati-ques méritent toujours des adapta-tions et des améliorations. Cescontinuels ajustements du cadre lé-gal et réglementaire doivent favorisertant le progrès social que le dévelop-pement économique, dans une viséed’équilibre solidairement profitable àtoutes les catégories de la popula-tion.L’année 2015 aura commencé parune double irruption de l’imprévu, enFrance et en Suisse. Des événementsqui rendent nécessaires un recalculdes prévisions chiffrées et surtoutune repensée des perspectives d’évo-lution de notre soi-disant «îlot» oùrègnent la cherté et la sécurité.

Yvette Jaggi

Vivre avec l’imprévuCHRONIQUE

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POLITIQUE SYNDICALE ......

9contact.sevN° 03/1519 février 2015

« Nous voulons renforcer les fa-milles. » C’est ainsi que le PDCjustifie son initiative populaire« Aider les familles ! » sur la-quelle nous voterons le 8 marsprochain. Une profession defoi qui sonne bien. Mais tien-dra-t-elle ses promesses ?Choisissons une réponse po-lie: seulement en partie. En ef-fet, elle diminuerait certes le

revenu imposable, mais, étantdonné la progressivité de l’im-pôt, ce sont surtout les fa-milles à hauts revenus qui enprofiteraient. Les familles àbas revenus ne payant pasl’impôt fédéral direct, elles neseraient donc pas concernées.D’un point de vue répartitiondes richesses, déduire unmontant fixe de l’impôt pour

les enfants aurait été une me-sure beaucoup plus neutre.Mais le PDC en a décidé au-trement, quelles que soientses raisons…Si l’on veut renforcer les fa-milles, on doit agir de manièreciblée d’un point de vue social.C’est pourquoi ce sont les per-sonnes à faibles revenus qu’ilfaut renforcer en premier. Bien

sûr, l’initiative du PDC leur off-rirait bien quelques miettes,mais le hic est bien là : elle en-traînerait une baisse des re-cettes fiscales d’environ unmilliard de francs. Consé-quence: soit un démantè-lement des prestations pu-bliques, soit une hausse desimpôts présentée sous un au-tre nom. Pour les familles à fai-bles revenus, dans les deuxcas une perspective sombre.D’une manière ou d’une autre,si l’initiative du PDC passe, ilsrisquent d’être les victimesd’un échange défavorable : lepeu qu’ils gagneraient, ils de-vraient le payer plus cher. Enbon français, « après », ils au-raient sans doute moins dansla poche.Dans la lutte contre la pauvretédes familles, l’USS se donned’autres priorités, à savoir :� Il faut d’abord des salairesqui soient décents et, danstoute la mesure du possible,

fixés dans une convention col-lective de travail au champd’application étendu.� Le principe d’un salaire égalpour un travail de valeur égaledoit enfin devenir réalité. Defait, les salaires des femmessont toujours à la traîne deprès de 20 % par rapport àceux des hommes. Et presquela moitié de cette différenceest de la « pure et simple » dis-crimination. Il s’agit donc d’unvol aux dépens des femmes.� Il faut pouvoir mieux conci-lier famille et profession(écoles à horaires continue,ho-raires blocs, structuresd’accueil extrafamilial des en-fants accessibles à tout lemonde).� La hausse des allocations fa-miliales et une meilleure ré-duction des primes des caissesmaladie sont également urgen-tes.

Ewald Ackermann, uss

L’USS rejette l’initiativepopulaire du PDC« Aider les familles !Pour des allocationspour enfant et des allo-cations de formationprofessionnelle exoné-rées de l’impôt », carelle ne permettrait pasd’atteindre le butqu’elle vise et va dansla mauvaise directionen matière de réparti-tion des richesses.

Favoriser les familles ? Oui,mais les bonnes et vraiment !

L’initiative du PDC met en place de fausses priorités

dr

L’initiative du PDC va dans la mauvaise direction selon l’USS.

Promouvoir les énergies renou-velables et faire reculer cellesqui ne le sont pas comme lepétrole, le gaz, le charbon etl’uranium, telle est la transitionénergétique que l’USS défend,tant pour des raisons écolo-giques que du point de vuedes emplois en Suisse. Les

syndicats rejettent pour plu-sieurs raisons l’initiative desvert’libéraux, qui veut rem-placer la TVA par une taxe surl’énergie.Premièrement, elle augmente-rait de manière dispropor-tionnée la charge des bas reve-nus. En effet, ces derniers ontbeaucoup moins de possibi-lités d’investir pour passer auxénergies renouvelables (p. ex.assainissements des bâ-timents, voitures électriques,etc.). Au lieu de punir celles etceux qui n’ont pas la possibi-lité de changer d’énergies, lelégislateur doit rendre plus ac-

cessibles celles qui sont renou-velables. L’USS ne défend lestaxes sur l’énergie comme ins-truments d’incitation que sileur produit est restitué auxgens.

Danger pour les financespubliquesDeuxièmement, l’initiative desvert’libéraux menace les finan-ces de la Confédération et del’AVS. D’une part, elle rendraitles finances publiques dépen-dantes de ce que nous voulonsdépasser. En effet, plus nouspasserons des énergies non re-nouvelables aux énergies re-

nouvelables, plus le produit dela taxe diminuera. Cela néces-sitera, d’autre part, de releverchaque année le taux de cetimpôt. Jusqu’à ce qu’il soit siélevé que les agents énergé-tiques non renouvelables de-viendront un produit de luxeinabordable. Ou alors, la pres-sion politique sera si forte quele taux de la taxe ne sera plusrelevé. Dans les deux cas, lacaisse de la Confédération etcelle de l’AVS perdraient en finde compte des milliards.La transition énergétique et lareconversion écosociale del’économie et de la société

sont des projets porteursd’avenir et nécessaires. Orl’initiative des vert’libérauxn’en accélère pas la réalisa-tion. Au contraire, elle est undanger pour les finances pu-bliques et veut concrétiser latransition énergétique sur ledos des personnes à faibles re-venus. Les syndicats répon-dent à ce projet en appelant àlui dire clairement non le 8mars prochain.

Matthias Preisser, uss

L’initiative des vert’libé-raux chargera de ma-nière disproportionnéeles ménages à bas reve-nus et mettra en dangerles finances de la Con-fédération et de l’AVS.

Non à une taxe sur l’énergie à la placede la taxe sur la valeur ajoutée

Antisocial et mal adapté au but visé

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10 DOSSIER contact.sevN° 03/1519 février 2015

L’Etat», quelle quesoit la manière donton comprend et in-

terprète cette notion, a commemission, selon nous, d’assurerla cohérence du vivre ensem-ble. En font partie des tâchescentrales comme la formation,la fourniture de biens vitaux(énergie, alimentation, eau) etde services essentiels (trans-ports, communication, collecteet traitement des ordures, fi-nances publiques). Les pou-voirs publics – en Suisse leplus souvent les cantons et lescommunes – ont pris encharge eux-mêmes l’exécutionde certaines de ces tâches;pour d’autres ils ont trouvéplus judicieux de créer des en-treprises publiques ou d’éco-nomie mixte et d’y prendre desparticipations.

La Corporate Governanceexige-t-elle une séparation ?Depuis quelques années, lesténors de la libéralisation ré-clament de plus en plus queles pouvoirs publics se retirentdes entreprises. Dans sa ses-sion de février, le Grand Con-seil de St-Gall prendra con-naissance du rapport «PublicCorporate Governance» danslequel le gouvernement canto-nal propose la vente des parti-

« cipations de l’Etat et le retraitde ses représentants des con-seils d’administration. En fait,le Conseil d’Etat a la compé-tence de vendre les actions, leGrand Conseil n’a rien à dire àce sujet.Le point «Entreprises de trans-port» nous intéresse particu-lièrement. Le gouvernement yexplique «qu’une participationdu canton dans les entreprisesde transport n’est plus abso-lument nécessaire». «Les en-treprises de transport sont dessociétés autonomes, géréesselon les critères de l’éco-nomie privée. Il n’y a aucunenécessité pour le cantond’exercer une influence sur lamanière de produire les pres-tations. Un pilotage efficaceest réalisé via la commande deces prestations. Il faut dès lorsexaminer non seulement la re-présentation du canton dansl’organe stratégique de direc-tion mais aussi, sur le principe,si une vente des parts dans lesentreprises de transport ne se-rait pas possible et opportu-ne.» On ne peut nier que laparticipation du canton n’est«pas absolument nécessaire».Mais qu’elle ne soit pas oppor-tune est une autre question.Apparemment le gouver-nement a déjà décidé de retirer

ses représentants. En ce quiconcerne la vente des actions,il doit vérifier si c’est vraimentpossible. Mais le gouver-nement ne dit rien de ce qu’ilambitionne ou vise par son re-trait. Pour le Südostbahn, où lecanton est le deuxième plusgros actionnaire (après la Con-fédération) avec 19,17% des

actions, il affirme qu’il y a «ensoi un conflit d’intérêts carpour le canton, en tant qu’ac-tionnaire, c’est le succès del’entreprise qui prime alorsqu’en tant que commanditairede prestations de transport pu-blic ce sont des prestations auprix le plus avantageux pos-sible qui importent». La vente

des actions est toutefois quasiimpossible sur le plan juri-dique et il n’en retirerait rien. Ilen va de même pour les Che-mins de fer appenzellois où lecanton détient 11% des ac-tions.

suite en page 12

Avec la notion de «Corporate Governance», le service public pourrait être démantelé

En divers endroits et à divers niveaux, les zélateurs de la libéralisation et les turbos de la privatisationont trouvé une nouvelle manière de combattre cet Etat qu’ils haïssent: les pouvoirs publics devraient sedéfaire de leurs participations dans des institutions de service public et remettre leurs paquets d’actionsà des entreprises déjà privatisées comme des compagnies de chemins de fer, de bus, des services defourniture et d’élimination (énergies, eau, eaux usées, ordures, etc.) et à des établissements d’utilité pu-blique.

L’Etat doit se contenter depayer mais ne rien avoir à dire

«C’est aberrant de vouloir imposer la CorporateGovernance à un domaine qui fait spécifiquement

partie du service public.»Peter Hartmann, député au Grand Conseil, St-Gallx

pan

Le mot anglais «Governance»signifie «conduite», «direction»,«Corporate Governance» s’entenddès lors pour «gouvernanced’entreprise». Cette notion, bienque souvent traduite par «ma-nagement», en est toutefois bienéloignée: le managements’applique à la direction opérati-onnelle, aux actes orientés vers lesuccès d’une entreprise à court etmoyen terme; la gouvernanced’entreprise définit les principeset directives stratégiques d’ordresupérieur.

Cette notion, issue du monde desaffaires où elle définit la conduited’une entreprise tendant àmaximiser les bénéfices, a étéreprise dans des domainesapparentés comme la conduited’une association et en politiqueaussi où la Corporate Governance

définit les lignes directrices quidéterminent comment gérer unecollectivité publique. Et ces lignesdirectrices entrainent aussi desmesures concrètes.

Comme il ressort de ce quiprécède, il n’y a pas qu’une seulegouvernance d’entreprise et parconséquent pas non plus unemanière unique de diriger uneentreprise ou une collectivité. Etmême le nouveau terme de GoodGovernance (bonne gouvernance)n’aide pas car la question reste :bonne pour qui?

Aujourd’hui, on entend général-ement sous «bonne gouvernance»la recherche d’une création devaleur à long terme, par oppositi-on aux gains à court terme. Lesintérêts des divers intervenantsdoivent être défendus aussi

équitablement que possible, unebonne collaboration doit régnerentre la direction (niveauopérationnel) et les responsablesde la surveillance (niveaustratégique). Et il ne devrait pas yavoir d’imbrications croiséesentre les bénéficiaires departicipations (ils ne doivent paspouvoir se glisser de l’argentdans les poches les uns desautres).

En Suisse, la Fondation Ethos,active avant tout pour les caissesde pension, s’efforce d’observerune bonne gouvernance. L’initiati-ve populaire «contre les rémuné-rations abusives», lancée parThomas Minder, est souvent citéeaussi comme l’exemple de ce quela Corporate Governance devraitaméliorer dans le monde desentreprises. pan

Corporate Governance – mot magique ou maléfice ?

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 03/1519 février 2015

pan

Ombre sur une composition des Chemins de fer appenzellois en gare de St-Gall. Le canton possède 11% des actions – les vendre soulève des questions.

L’exemple du canton de Bernepermet de suivre de manière quasiexemplaire l’évolution de laparticipation de l’Etat dans lesindustries et usines importantes.Le lancement des compagnies dechemins de fer et des usinesélectriques était à l’origine le fruitd’initiatives privées et n’était pascoordonné. A la fin du 19èmesiècle, ce sont des cercleslibéraux qui ont demandé quel’Etat intervienne pour qu’unaménagement cohérent, avec unevue d’ensemble, remplace uneprolifération dictée souvent pardes intérêts économiquesparticuliers. Pour les usinesélectriques, c’est finalement laBanque cantonale bernoise, unétablissement public fondé en1834 déjà, qui reprit tout d’abordles deux tiers puis finalement latotalité des actions de ce quideviendra les actuels BKW (Lesforces motrices bernoises). En

1905, le directeur des financesbernois Kunz justifia, devant leGrand Conseil, l’engagement quifaisait indirectement du canton unpropriétaire d’usines électriques:le gouvernement trouve que c’estmieux si de telles usines sontcréées par des privés, c’est parcontre la tâche de l’Etat de veillerà faire valoir son influence«comme le bien de la populationle requiert» dès lors que de grandsintérêts économiques lient cesentreprises. Le canton doit exercerson influence en s’assurant lamajorité des actions et ens’imposant au Conseil d’adminis-tration en fonction de ses intérêts.De telles sociétés anonymes avecune participation importante del’Etat sont désignées comme«entreprises d’économie mixte».Les BKW ont été en 1905 lapremière entreprise de ce type enSuisse. Le BLS fut fondé plus tardsur ce modèle, le canton garantis-

sant 17,5 millions de francs ducrédit de construction établi à 83millions. La participation de l’Etatà plus de 20 lignes ferroviaires aété adoptée en votations populai-res. Il était déjà manifeste, il y aplus de 100 ans, que ces entrepri-ses d’économie mixte conduisentà des conflits d’intérêt lorsque lecanton doit octroyer des concessi-ons demandées par les BKW – etcela sur ses propres biens-fonds.

Le canton de Berne a des partici-pations dans plus de 50 entrepri-ses dans les domaines desfinances, de l’énergie, de laformation, de la santé, destransports et d’autres encore.Dans la première décennie denotre siècle, diverses interventi-ons – il est intéressant de noterqu’elles étaient le fait de parle-mentaires radicaux – exigeaientque le canton vende ses participa-tions à des entreprises et retireses représentants des conseils

d’administration, par exemple dela Banque cantonale, transforméedepuis longtemps en SA mais quiappartient toujours majoritaire-ment au canton, ou des entrepri-ses de transport. Dans le rapportde gestion 2013, on note dans ledomaine des transports lesparticipations au Parking public del’Hôtel de Ville à Berne, à lasociété d’aviation et d’aéroportAlpar, aux voies de raccordementdes Champs-de-Boujean Est, à laSociété de navigation sur le Lacde Bienne, à l’entreprise de busSTI et aux entreprises de transportAare Seeland Mobil, BOB, BLS,CJ, MOB, RBS et BLS Réseau. Lecanton s’est retiré du chemin defer du Rothorn de Brienz, des busde Granges et des TPF qui étaientencore mentionnés dans lerapport de gestion 2005. LeRegionalverkehr Mittelland afusionné entretemps avec le BLS.

Le rapport de gestion précité meten évidence que des conflitsd’intérêts peuvent surgir, lorsqu’ilexplique au sujet du BLS: «Il fautadmettre que, en raison de lasituation financière des cantonscommanditaires, les négociationssur les offres deviendront plusdifficiles.» Le canton ne manifestetoutefois guère d’intentions derenoncer complètement à sesparticipations et au pouvoir quileur est lié. On le constate àl’exemple de la Banque cantonalequi non seulement lui livre annéeaprès année des bénéfices parmillions mais qui, selon le rapportdéjà cité, a une significationsupplémentaire pour le canton:«Le canton de Berne et l’économiebernoise ont intérêt à une banquecantonale forte avec son centre dedécision à Berne » – CorporateGovernance ou pas … pan

«Ce que le bien de la population requiert»: la politique de participation du canton de Berne

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10 DOSSIER contact.sevN° 03/1519 février 2015

L’Etat», quelle quesoit la manière donton comprend et in-

terprète cette notion, a commemission, selon nous, d’assurerla cohérence du vivre ensem-ble. En font partie des tâchescentrales comme la formation,la fourniture de biens vitaux(énergie, alimentation, eau) etde services essentiels (trans-ports, communication, collecteet traitement des ordures, fi-nances publiques). Les pou-voirs publics – en Suisse leplus souvent les cantons et lescommunes – ont pris encharge eux-mêmes l’exécutionde certaines de ces tâches;pour d’autres ils ont trouvéplus judicieux de créer des en-treprises publiques ou d’éco-nomie mixte et d’y prendre desparticipations.

La Corporate Governanceexige-t-elle une séparation ?Depuis quelques années, lesténors de la libéralisation ré-clament de plus en plus queles pouvoirs publics se retirentdes entreprises. Dans sa ses-sion de février, le Grand Con-seil de St-Gall prendra con-naissance du rapport «PublicCorporate Governance» danslequel le gouvernement canto-nal propose la vente des parti-

« cipations de l’Etat et le retraitde ses représentants des con-seils d’administration. En fait,le Conseil d’Etat a la compé-tence de vendre les actions, leGrand Conseil n’a rien à dire àce sujet.Le point «Entreprises de trans-port» nous intéresse particu-lièrement. Le gouvernement yexplique «qu’une participationdu canton dans les entreprisesde transport n’est plus abso-lument nécessaire». «Les en-treprises de transport sont dessociétés autonomes, géréesselon les critères de l’éco-nomie privée. Il n’y a aucunenécessité pour le cantond’exercer une influence sur lamanière de produire les pres-tations. Un pilotage efficaceest réalisé via la commande deces prestations. Il faut dès lorsexaminer non seulement la re-présentation du canton dansl’organe stratégique de direc-tion mais aussi, sur le principe,si une vente des parts dans lesentreprises de transport ne se-rait pas possible et opportu-ne.» On ne peut nier que laparticipation du canton n’est«pas absolument nécessaire».Mais qu’elle ne soit pas oppor-tune est une autre question.Apparemment le gouver-nement a déjà décidé de retirer

ses représentants. En ce quiconcerne la vente des actions,il doit vérifier si c’est vraimentpossible. Mais le gouver-nement ne dit rien de ce qu’ilambitionne ou vise par son re-trait. Pour le Südostbahn, où lecanton est le deuxième plusgros actionnaire (après la Con-fédération) avec 19,17% des

actions, il affirme qu’il y a «ensoi un conflit d’intérêts carpour le canton, en tant qu’ac-tionnaire, c’est le succès del’entreprise qui prime alorsqu’en tant que commanditairede prestations de transport pu-blic ce sont des prestations auprix le plus avantageux pos-sible qui importent». La vente

des actions est toutefois quasiimpossible sur le plan juri-dique et il n’en retirerait rien. Ilen va de même pour les Che-mins de fer appenzellois où lecanton détient 11% des ac-tions.

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Avec la notion de «Corporate Governance», le service public pourrait être démantelé

En divers endroits et à divers niveaux, les zélateurs de la libéralisation et les turbos de la privatisationont trouvé une nouvelle manière de combattre cet Etat qu’ils haïssent: les pouvoirs publics devraient sedéfaire de leurs participations dans des institutions de service public et remettre leurs paquets d’actionsà des entreprises déjà privatisées comme des compagnies de chemins de fer, de bus, des services defourniture et d’élimination (énergies, eau, eaux usées, ordures, etc.) et à des établissements d’utilité pu-blique.

L’Etat doit se contenter depayer mais ne rien avoir à dire

«C’est aberrant de vouloir imposer la CorporateGovernance à un domaine qui fait spécifiquement

partie du service public.»Peter Hartmann, député au Grand Conseil, St-Gallx

pan

Le mot anglais «Governance»signifie «conduite», «direction»,«Corporate Governance» s’entenddès lors pour «gouvernanced’entreprise». Cette notion, bienque souvent traduite par «ma-nagement», en est toutefois bienéloignée: le managements’applique à la direction opérati-onnelle, aux actes orientés vers lesuccès d’une entreprise à court etmoyen terme; la gouvernanced’entreprise définit les principeset directives stratégiques d’ordresupérieur.

Cette notion, issue du monde desaffaires où elle définit la conduited’une entreprise tendant àmaximiser les bénéfices, a étéreprise dans des domainesapparentés comme la conduited’une association et en politiqueaussi où la Corporate Governance

définit les lignes directrices quidéterminent comment gérer unecollectivité publique. Et ces lignesdirectrices entrainent aussi desmesures concrètes.

Comme il ressort de ce quiprécède, il n’y a pas qu’une seulegouvernance d’entreprise et parconséquent pas non plus unemanière unique de diriger uneentreprise ou une collectivité. Etmême le nouveau terme de GoodGovernance (bonne gouvernance)n’aide pas car la question reste :bonne pour qui?

Aujourd’hui, on entend général-ement sous «bonne gouvernance»la recherche d’une création devaleur à long terme, par oppositi-on aux gains à court terme. Lesintérêts des divers intervenantsdoivent être défendus aussi

équitablement que possible, unebonne collaboration doit régnerentre la direction (niveauopérationnel) et les responsablesde la surveillance (niveaustratégique). Et il ne devrait pas yavoir d’imbrications croiséesentre les bénéficiaires departicipations (ils ne doivent paspouvoir se glisser de l’argentdans les poches les uns desautres).

En Suisse, la Fondation Ethos,active avant tout pour les caissesde pension, s’efforce d’observerune bonne gouvernance. L’initiati-ve populaire «contre les rémuné-rations abusives», lancée parThomas Minder, est souvent citéeaussi comme l’exemple de ce quela Corporate Governance devraitaméliorer dans le monde desentreprises. pan

Corporate Governance – mot magique ou maléfice ?

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 03/1519 février 2015

pan

Ombre sur une composition des Chemins de fer appenzellois en gare de St-Gall. Le canton possède 11% des actions – les vendre soulève des questions.

L’exemple du canton de Bernepermet de suivre de manière quasiexemplaire l’évolution de laparticipation de l’Etat dans lesindustries et usines importantes.Le lancement des compagnies dechemins de fer et des usinesélectriques était à l’origine le fruitd’initiatives privées et n’était pascoordonné. A la fin du 19èmesiècle, ce sont des cercleslibéraux qui ont demandé quel’Etat intervienne pour qu’unaménagement cohérent, avec unevue d’ensemble, remplace uneprolifération dictée souvent pardes intérêts économiquesparticuliers. Pour les usinesélectriques, c’est finalement laBanque cantonale bernoise, unétablissement public fondé en1834 déjà, qui reprit tout d’abordles deux tiers puis finalement latotalité des actions de ce quideviendra les actuels BKW (Lesforces motrices bernoises). En

1905, le directeur des financesbernois Kunz justifia, devant leGrand Conseil, l’engagement quifaisait indirectement du canton unpropriétaire d’usines électriques:le gouvernement trouve que c’estmieux si de telles usines sontcréées par des privés, c’est parcontre la tâche de l’Etat de veillerà faire valoir son influence«comme le bien de la populationle requiert» dès lors que de grandsintérêts économiques lient cesentreprises. Le canton doit exercerson influence en s’assurant lamajorité des actions et ens’imposant au Conseil d’adminis-tration en fonction de ses intérêts.De telles sociétés anonymes avecune participation importante del’Etat sont désignées comme«entreprises d’économie mixte».Les BKW ont été en 1905 lapremière entreprise de ce type enSuisse. Le BLS fut fondé plus tardsur ce modèle, le canton garantis-

sant 17,5 millions de francs ducrédit de construction établi à 83millions. La participation de l’Etatà plus de 20 lignes ferroviaires aété adoptée en votations populai-res. Il était déjà manifeste, il y aplus de 100 ans, que ces entrepri-ses d’économie mixte conduisentà des conflits d’intérêt lorsque lecanton doit octroyer des concessi-ons demandées par les BKW – etcela sur ses propres biens-fonds.

Le canton de Berne a des partici-pations dans plus de 50 entrepri-ses dans les domaines desfinances, de l’énergie, de laformation, de la santé, destransports et d’autres encore.Dans la première décennie denotre siècle, diverses interventi-ons – il est intéressant de noterqu’elles étaient le fait de parle-mentaires radicaux – exigeaientque le canton vende ses participa-tions à des entreprises et retireses représentants des conseils

d’administration, par exemple dela Banque cantonale, transforméedepuis longtemps en SA mais quiappartient toujours majoritaire-ment au canton, ou des entrepri-ses de transport. Dans le rapportde gestion 2013, on note dans ledomaine des transports lesparticipations au Parking public del’Hôtel de Ville à Berne, à lasociété d’aviation et d’aéroportAlpar, aux voies de raccordementdes Champs-de-Boujean Est, à laSociété de navigation sur le Lacde Bienne, à l’entreprise de busSTI et aux entreprises de transportAare Seeland Mobil, BOB, BLS,CJ, MOB, RBS et BLS Réseau. Lecanton s’est retiré du chemin defer du Rothorn de Brienz, des busde Granges et des TPF qui étaientencore mentionnés dans lerapport de gestion 2005. LeRegionalverkehr Mittelland afusionné entretemps avec le BLS.

Le rapport de gestion précité meten évidence que des conflitsd’intérêts peuvent surgir, lorsqu’ilexplique au sujet du BLS: «Il fautadmettre que, en raison de lasituation financière des cantonscommanditaires, les négociationssur les offres deviendront plusdifficiles.» Le canton ne manifestetoutefois guère d’intentions derenoncer complètement à sesparticipations et au pouvoir quileur est lié. On le constate àl’exemple de la Banque cantonalequi non seulement lui livre annéeaprès année des bénéfices parmillions mais qui, selon le rapportdéjà cité, a une significationsupplémentaire pour le canton:«Le canton de Berne et l’économiebernoise ont intérêt à une banquecantonale forte avec son centre dedécision à Berne » – CorporateGovernance ou pas … pan

«Ce que le bien de la population requiert»: la politique de participation du canton de Berne

......

12 DOSSIERcontact.sevN° 03/1519 février 2015

■ Peter Hartmann, quelle estta position quant au projetdu canton de St-Gall de seretirer de ses entreprisespubliques ?

Les séparations – tout d’abordde la conduite stratégique etopérationnelle, puis maintenanten tant que commanditaire etexécutant – sont dans l’air dutemps. Sur le plan politique,c’est le plus important retrait ducanton de tous les domainesdans lesquels il a exercé sa core-sponsabilité durant des décen-nies. Cela concerne la fournituredes énergies, les transports pu-blics, les finances avec la Ban-que cantonale et aussi l’Hôpital.Cela conduit au démantèlementcar le canton renonce à assumerses responsabilités. Le servicepublic se verra infliger les plusgrands dommages.

■ Crains-tu un démantèlementdans les prestations?

Oui, on peut prendre l’exemplede la santé : si le canton se reti-re, les groupements hospita-

liers peuvent décider d’aban-donner des sites. S’il se retiredes entreprises de transportpublic, il en résultera un désé-quilibre et il perdra son influen-ce sur le développement de cesentreprises.

■ Mais le canton reste le com-manditaire...

C’est justement là qu’est le pro-blème: s’il n’assure plus que lacommande des prestations, iln’assume plus de responsabilitépour le personnel. A l’avenir, ilne sera plus question que duprix. Le personnel sera claire-ment touché. Le canton pourraitdire: nous ne sommes que lecommanditaire, comment c’estorganisé ce n’est pas notre affai-re.

■ Les partisans du retrait assu-rent que c’est une exigencede la gouvernance d’entre-prise.

Leur Corporate Governance,c’est tout et n’importe quoi! Cequi est en jeu ici, c’est le ser-vice public et le canton doit as-sumer sa responsabilité, àl’avenir aussi. Se désengagerde sa responsabilité sous pré-texte de gouvernance d’entre-prise conduit à ce qu’on ne se

sent plus responsable.

■ Tu dis qu’au final il s’agitaussi d’une question finan-cière. Quels effets concretsattends-tu ?

Les actions des entreprises detransport public ont une valeurde CHF 0.00. Cela met en évi-dence l’absurdité de la chose:on ne fait pas une affaire, onveut seulement se soustraire àses responsabilités. On ne feraaucune économie sauf si on faitpression sur les entreprises.Pour la population, l’effet seraque des prestations pourraientêtre supprimées car les entrepri-ses de transport mettront leurspriorités ailleurs.

■ Où en est cette affaire en cemoment?

Le Grand Conseil va en débattrelors de sa session de février.Toutefois, la vente des actionsdes entreprises de transportpublic n’exigeant pas de modi-fication de lois puisqu’elle estde la seule compétence du gou-vernement, le Grand Conseiln’a officiellement rien à dire.Lors des travaux de la commis-sion, on a entendu des argu-ments absurdes : certains ontdit qu’ils veulent des offres de

diverses entreprises, les CFF etau moins un chemin de fer pri-vé, pour que la concurrencefonctionne. Mais sans le cantonil n’y a pas de chemin de fer pri-vé. C’est très paradoxal.Pour les entreprises de bus, lavente pourrait provoquer unediminution du nombre de sou-missionnaires. Qui pourraits’intéresser? Car postal? Euro-bus? Ce dernier n’a pas signé laCCT cadre et ses conditions detravail sont nettement moinsbonnes. La pression sur BusOstschweiz augmenterait. C’estabsurde de vouloir acculer undomaine spécifiquement deservice public à la CorporateGovernance.

■ Si plus aucun représentantdu canton ne siège au Con-seil d’administration, est-ceque cela n’aura finalementque peu de conséquencessur ses activités pratiques?

C’est un fait. Mais si les actionssont reprises par un autre pro-priétaire, il voudra siéger auConseil. Si c’est Car postal ouEurobus, cela aura de trèsgrands effets sur le travail prati-que du Conseil. C’est là qu’estle problème. pan

L’ancien secrétaire syn-dical SEV Peter Hart-mann s’exprime sur leretrait du canton du ser-vice public.

Il y va du service publicInterview de Peter Hartmann, président de la fraction du PS au Grand Conseil, St-Gall

Bus Ostschweiz, connue sur lesroutes sous les marques deRheintal Bus, Bus Sarganser-land Werdenberg et Wil Mobil,fait partie des grandesentreprises de transport publicsde Suisse orientale. Ellecompte plus de 200 salariés.Hans Frei, président du conseild’administration, confirme àcontact.sev que le retrait dureprésentant du canton du CAest une chose décidée pour laprochaine assemblée générale.Il ne s’en félicite pas: «Lereprésentant du canton faitpartie des membres quicomptent car il connaît bien la

matière. On ne renonce pasfacilement à cela.» Frei a suivi uneformation en gouvernanced’entreprise à l’Université deSt-Gall. Il ne juge pas trop problé-matique le double rôle du cantonen tant que commanditaire etassocié. La possibilité d’exiger desprix plus bas est réduite car lescoûts du personnel – le plus grosfacteur de dépenses – sontlargement déterminés par laconvention de travail de l’entrepri-se et celle-ci l’est à son tour par laCCT-cadre cantonale. En cas demise au concours, il est clair pourlui que le respect de ces contratsdoit rester une condition.

Pour Walter Dierauer aussi, ledirecteur de Bus Ostschweiz, laconvention d’entreprise estimportante. Bus Ostschweiz a euune forte croissance ces dernièresannées et a gagné des appelsd’offre; Dierauer est donc convain-cu d’être sur le bon chemin. Sonentreprise fait partie des employ-eurs attractifs, comme le montrentles enquêtes sur la satisfaction dupersonnel. Les deux représentantsde Bus Ostschweiz ne voient pasquels avantages le canton retireraitde son désengagement del’entreprise ou d’une venteéventuelle de ses participations. Iln’est néanmoins pas indifférent

pour eux de savoir qui reprendraitles actions en cas de vente etvoudrait éventuellement agir sur lapolitique d’entreprise. Actuelle-ment Car postal est actif dans lemême secteur et Bus Ostschweizse maintient contre lui avec succès.Car postal est soumis à la même

CCT-cadre – mais pas les trans-ports publics de St-Gall ou leRegiobus Gossau. Une concurrence«sauvage» serait dangereuse si ellefaisait tomber les barrières de laCCT qui garantit des conditionséquitables sans dumping salarial.. pan

Le canton est un important associéBUS OSTSCHWEIZ

pan.

Walter Dierauer (à gauche) et Hans Frei.

suite de la page 10

Pour la troisième compagnie,le Frauenfeld-Wil, la situationest différente car les actionsne sont pas liées. Le Conseild’Etat veut vendre ses 6%, sipossible à un «organisme dedroit public». La situation estencore différente avec BusOstschweiz. Le canton y est leplus gros actionnaire avec41% des parts. Le transfertd’actions pourrait être refusé«entre autres pour barrer laroute à des concurrents oupour garder la société en tantqu’entreprise autonome souscontrôle du vote des action-naires actuels. Compte tenudes circonstances, une ventedes parts du canton doit tou-tefois être envisagée».

Une décisionincompréhensibleSans aucune nécessité, lecanton de St-Gall veut se re-tirer des transports publics –ses motifs sont exclusivementidéologiques. A l’avenir il au-ra autant à payer mais il n’au-ra plus rien à dire. De ce pointde vue, que reste-t-il d’unegestion responsable de l’Etat?

Peter Anliker

AGENDA ......

13contact.sevN° 03/1519 février 2015

SectionsJeudi 26 février16h-20h

■ Cave GESTL

Première ouverture 2015

Voici le calendrier de l’ouverture de la caveGESTL en 2015:

Jeudi 26 février 16H –20h; jeudi 26 mars 16H-–20h, jeudi 30 avril 16H –20h, vendredi 29 mai16h-22h (dégustation), jeudi 25 juin 16H –20h,jeudi 27 août 16H –20h, vendredi 25 septembre16h-22h (dégustation), jeudi 29 octobre 16H–20h, jeudi 26 novembre 16H –20h, mercredi 23décembre 15h-22h (ouverture de Noël)

Vendredi 13mars17 h30RestaurantLa Grange à Yver-don

■ TS-Romandie

Assemblée générale

Le secrétaire syndical Vincent Brodard présente-ra les nouveaux modèles de retraite des CFF.Une assemblée qui est ouvertes à tous, y com-pris aux temporaires et aux apprenti-e-s. L’ordredu jour sera affiché dans les locaux du per-sonnel. Merci de vous annoncer jusqu’au 9 marsau plus tard à Valérie Chuard dès 17h au 079332 49 70. Le comité compte sur une participa-tion nombreuse!

Willi Wenger

rDu 3 février au23 mars

■ SEV-TPG

Aide pour les impôts

La section SEV TPG sera à la disposition de ceuxqui souhaitent de l’aide pour remplir leur décla-ration d’impôt. Merci de prendre rendez-vousavec Jésus MARTINEZ au 076 425 50.31 ou pare-mail à [email protected]. RDV àprendre au moins 15 jours avant.

Le comité SEV-TPG

Burri Werner, chef de train, Lausanne;décédé dans sa 90e année. PV Vaud.

Byrde Robert, chef de halle, Prilly; décé-dé dans sa 87e année. PV Vaud.

Caillat René, mécanicien pens, Cosso-nay-Ville; décédé dans sa 89e année.PV Vaud.

Catillaz Marie-Louise, veuve de Simon,Oron-la-Ville; décédée dans sa 89e année.PV Vaud.

Christen Florence, veuve de Jean,Aubonne; décédée dans sa 102e année.PV Vaud.

Cloux Hélène, veuve de Roger, Corsier-sur-Vevey; décédée dans sa 93e année.PV Vaud.

Durgnat Yvonne, Lavey-Village; décédéedans sa 84e année. PV Valais.

Flury Agnès, veuve de Georges, La Tour-de-Peilz; décédée dans sa 95e année.PV Vaud.

Fontaine Calybite, ch pens, Bulle; décé-dé dans sa 94e année. VPT tpf Rail.

Jotterand Marcel, secrétaire, Lausanne;

décédé dans sa 77e année. PV Vaud.

Kobel Franz, mécanicien de loc, Bienne;décédé dans sa 96e année. PV Biel-Bienne.

Müller Michel, chef de team, Yverdon-les-Bains; décédé dans sa 76e année.PV Vaud.

Perrinjaquet Charles-Henri, retraité duservice de la voie, Ponts-de-Martel; décé-dé dans sa 81e année. VPT TRN-rail.

Pilet Roger, chef de district, Lutry; décé-dé dans sa 85e année. PV Vaud.

Pitton Cécile, veuve de Jean, Pully; décé-dée dans sa 97e année. PV Vaud.

Ropraz Marinette, veuve de Bernard,Villaz-St-Pierre; décédée dans sa 61e an-née. PV Fribourg.

Schwab Marcelle, veuve d’André, Yver-don-les-Bains; décédée dans sa 96e an-née. PV Vaud.

Tundo Nicola, employé d’ exploitation,Genève; décédé dans sa 67e année.PV Genève.

Viret Gilbert, Préverenges; décédé danssa 86e année. VPT TL.

Décès

DiversVendredi6 mars20 hau CHALET DEL’ENTRAIDE àMontbarry-Le Pâ-quier

■ Chalet de l’Entraide Ou-vrière de la Gruyère

Besoin d’un transport ouexcuse : Appelez le 026912 56 91 ou 079 944 35 85 MerciE-mail : [email protected]

Vous êtes convoqué(e)s - invité(e)s – pour l’AS-SEMBLEE ANNUELLE du CHALET de L’ENTRAIDEA l’issue de l’assemblée, nous aurons le plaisirde vous servir une collation. Les délégués empê-chés voudront bien se faire remplacer. Merci.Tout(e)s les collègues intéressé(e)s au Chaletsont cordialement invité(e)s à participer à cetteassemblée.Au plaisir de vous rencontrer nombreux, nousvous adressons, Chères Collègues, Chers Collè-gues, nos meilleures salutations.

Au nom du comité : Raymond Remy, président

PensionnésMercredi25 février

14hLausanneBuffet de la GareSalle des Can-tons

■ PV Vaud

Assemblée générale desmembres

Nous vous invitons à venir nombreux à notre as-semblée générale. À part l’ordre du jour statu-taire nous honorerons les membres nous ayantquittés en 2014. Une fois n’est pas coutume unhistorique des transports lausannois nous seraprésenté par Monsieur Laurent Regamey.Pour des interventions et remarques complexes,veuillez faire parvenir votre demande jusqu’aumercredi 18 février si possible par carte postaleadressée à Jean-Pierre Genevay, En Fouet 8,1436 Chamblon ou par courriel à l’adresse:[email protected] ou par téléphone au024.445.20.27

Votre président, Jean-Pierre Genevay

Lundi 9 mars

10h30Salle communalede Martigny

■ PV Valais

Assemblée générale

L’ordre du jour comprendra les points statutaireset les félicitations à nos membres jubilaires. Al’issue de l’assemblée, apéritif offert par la sec-tion. Puis vous êtes invités à partager un succu-lent repas pour lequel il vous sera demandé uneparticipation de Fr. 30.- par personne.Pour faciliter le travail de la cuisine, il est impé-ratif de vous inscrire avant le 6 mars 2015 aumoyen du bulletin d’inscription qui vous a étéenvoyé avec les documents 2015 ou par tél. au024 485 15 73.Le comité se réjouit de vous rencontrer nom-breux. Les épouses sont toujours lesbien-venues. Le comité

Mardi 10 mars

dès 11h15Hôtel des Com-munesGeneveys/sCoffrane

■ PV Neuchâtel

Assemblée générale

Apéritif facultatif dès 11h15, 12h dîner (salademêlée, poulet rôti sauce moutarde, frites mai-son, légumes, dessert): 28 fr. sans les boissons.Café offert par la section.14h30 assemblée statutaire. Le comité comptesur votre présence. Pour le dîner, inscription obli-gatoire jusqu’au 6 mars auprès de Michel Quar-tier, Vy d’Etra 52, 2000 Neuchâtel. 032 753 5370.

Le comité

Mercredi18 marsCafé du JuraBassecourt14 h

■ PV Jura

Assemblée des membres

L’assemblée des membres aura lieu au Café duJura Bassecourt, (5 minutes de la gare).Ordre du jour statutaire,Orateur : Monsieur David Asseo, chef du servicedes transports du Canton du Jura. ne collationclôturera cette assemblée. e comité vous attendnombreux à cette assemblée.

Le secrétaire : Oscar Schaub

Jeudi 19 mars

14h15RestaurantBahnhof Brügg

■ PV Biel/Bienne

Assembléé des membres

Ordre du jour statutaire. Le conseiller aux EtatsHans Stöckli et le conseiller national CorradoPardini participeront à l’assemblée comme ora-teurs. Vous entendrez de dernières mains les in-formations politiques actuelles et d’avenir. Nousnous réjouissons de vous rencontrer nombreuxdans notre nouveau local de réunions au restau-rant Bahnhof à Brügg. Bus no. 7 ou train régionaljusqu’à la gare CFF. Jean-Claude Amiet

AmicalesMardi 24 février

14hCentre Coop de lagare de Bienne

■ Amicale des pension-né(e)s du Jura Bernois etde Bienne Romande

N’oubliez pas la 2e rencontre à partir de 14heures au COOP Centre Gare de Bienne.Vous êtes tous les bienvenus. A tout bientôt.

Votre serviteur: Jacques

LoisirsSamedi 21 mars

9h45Halle second cy-cle Bolligen

■ USSC

22e tournoi amicaldouble de badminton

L’amusement va être l’essentiel ce jour là. Pourla première fois on va organiser notre tournoi enversion double. Nous allons jouez seulement encatégorie double: homme/homme ethomme/femme. Info et inscriprion surwww.ussc.ch -› badminton, clôture d’incription:06.03.15

......

14 SECTIONScontact.sevN° 03/1519 février 2015

Arrivés à destination, ils ont pu pren-dre possession des chambres et sepréparer pour aller skier. Malheureu-sement la météo n’était pasvraiment de leur côté. Il a fallu luttercontre le vent, les tempêtes de neigeet le brouillard, mais quasi tous ontquand même profité des pistes.Après un petit repas pour se réchauf-fer et faire le plein d’énergie, ils ontpu repartir... Le soir, le challenge«Snow and Fun» était officiellement

ouvert et les courses de ski et desnowboard ont eu lieu avec 60 centi-mètres de neige fraîche. Le groupesuisse a gagné deux coupes.Enfin, le dernier billet de tombola aété mis aux enchères et a rapporté1400 euros.L’animation musicale était assuréepar le groupe « Hochschteirer Ex-press » de Steiermark.Après une petite recherche le matindu départ, le groupe suisse a pu re-partir avec tous ses participants.Après Villach et Schwarzach, il estarrivé à destination à Zurich.La Jeunesse SEV remercie les organi-sateurs de VIDA pour leur accueil etse réjouit d’ores et déjà de l’annéeprochaine. Damian Vogel

5e challenge internationalLe soir du 15 janvier, legroupe des « invités d’hon-neur internationaux» s’estretrouvé en gare de Zurich.Trois compartiments du trainde nuit ont ainsiaccueillis nos participants,dont certains ont veilléjusque tard dans la nuit...

■ SEV Jeunesse

Branche bus

26 février 2015, Olten, Congress Hotel, début à 10 h 15.

Branche rail

5 mars 2015, Olten, Congress Hotel, début à 10 h.

Branche retraités

19 mars 2015, Olten, Congress Hotel, début à 10 h 15.

S’annoncer sur le site internet www.vpt-online.ch

Journéesde branche

Lors de la dernière séance du comité central, le 23 janvier, la ZPV alonguement discuté de la nouvelle gestion du temps de travail. Lesecrétaire syndical Jürg Hurni a donné des informations quant aux droitsdes employé-e-s. La ZPV a protesté par écrit auprès de la direction VM carelle ne peut accepter cette façon de faire. On peut certes attribuer plus dejours de compensation, mais cela doit se faire avec l’accord des em-ployé-e-s.Il a aussi beaucoup été question des mesures d’économies pour 2015. Ilfaut cesser de supprimer des tours et l’accompagnement des trains deréserve doit être à nouveau la norme. ELAZ est encore et toujours unsouci. Le temps de formation n’est pas suffisant et la direction VM n’atoujours pas statué. ZPV

ZPV: sus à la gestion du temps de travail!

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 707 ex. (total 43 612 ex.), certifié REMP au 14.11.2014

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna,Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 5 mars 2015.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 26 février à 10 h. Pour les annonces, le délai est fixéau 24 février à 10 h.

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SERVICE ......

15contact.sevN° 03/1519 février 2015

Une accompagnatrice detrain, appelons-la Anna,constate auprès d’un voya-geur que la date de sonabonnement a expiré. Ce-lui-ci déclare qu’il est bienen possession du nouvelabonnement, affirmationqui peut se vérifier dans labanque de données. Annainforme le client que cettevérification coûte 5 francs.Comme la personne ne veutpayer ni cash, ni par cartede crédit, Anna remplit un

Angle droit

Un agresseur veut faire passer sa victime pour l’auteure de l’acte de violence: le serviceclientèle devrait en fait connaître ce genre de réaction.

Après l’agression, l’accusation

Un client commet uneagression à l’encontred’une accompagnatricede train et va se plain-dre d’elle auprès duservice clientèle. Celui-ci lui présente promp-tement ses excuses,sans prendre la peined’écouter la personnedirectement concernée.Heureusement, un té-moin et l’avocat-conseildu SEV vont lui apporterleur aide.

formulaire 7000.Le voyageur commencealors à injurier Anna, tiresur son uniforme et lui en-lève sa plaquette nomina-tive. A la gare terminale, levoyageur suit Anna sur leperron – entre-temps elle ainformé la police des trans-ports - et lui donne un coupde poing au visage. Aprèsce fait, l’auteur de l’agres-sion s’enfuit avant l’arrivéede la police cantonale.Au poste de police, Annadépose plainte, fait sa dé-claration et remet à la po-lice la carte de visite d’unefemme témoin qui confir-mera plus tard qu’Annas’est comportée tout letemps correctement et avecgentillesse.Quant au voyageur incrimi-né, il menace à son tour dedéposer plainte contre An-na avec, comme reproche,l’abus d’autorité. Il envoieaussi au service clientèledes CFF une réclamation deplusieurs pages.

Attitude lâche du serviceclientèle

Anna a connaissance de lamenace de plainte à sonencontre et d’une lettred’excuses du service clien-tèle. Elle prend alors con-tact avec le service de laprotection juridique duSEV. L’avocat-conseil qui luiest attribué par le SEV de-mande au Ministère publicde pouvoir consulter le dos-sier et blâme les CFF d’avoirenvoyé une lettre d’excusessans même avoir entenduAnna, ce qui constitue uneviolation de ses droits.L’avocat demande que la-dite lettre ne soit pas clas-sée dans le dossier per-sonnel d’Anna.Les CFF confirment à l’avo-cat que les lettres d’ex-cuses qui ne font mentiond’aucune faute de la partdes collaborateurs (commedans le cas d’Anna) ne sontpas classées dans les dos-siers personnels. L’avocatinforme une nouvelle foisles CFF que la lettre d’ex-cuses a violé les droits dela personnalité d’Anna etqu’il se réserve le droit deleur demander des préten-

tions en dommages et inté-rêts au cas où Anna devaitsubir des préjudices.

Le témoin clarifie les chosesEn raison des déclarationsclaires du témoin, selonlesquelles le comportementd’Anna a toujours été aima-ble et correct, le voyageurrenonce à faire passer lavictime pour l’auteure del’acte de violence. Il estcondamné par ordonnancepénale, qui entre-temps estdéfinitive, à une peine pé-cuniaire avec sursis de 650francs sur une période deprobation de deux ans, àune amende de 400 francset à des frais de procédurede 500 francs.

Remarque à l’attention desCFF: l’avocat-conseil SEV,l’équipe de protection juri-dique du SEV et surtout An-na se sont emportés du faitque le service clientèle sesoit excusé auprès de cepassager récalcitrant con-cernant le comportement d’Anna avant même d’avoirclarifié la situation. Si unecontre-plainte avait été dé-posée, elle aurait pu êtreinterprétée comme une re-connaissance de culpabilitéde la part d’Anna.Cet exemple montre aussique des frais indésirablesne facilitent pas toujours letravail des agents de train.L’équipe de la protection juridique SEV

■ Les agressions verbales etphysiques contre le personnel desTP en service sont considéréescomme des délits officiels. Celaveut dire qu’après qu’une plainteait été déposée, elles sontpoursuivies par les autorités depoursuite pénale même lorsque laplainte est après coup retirée.■ Lorsqu’un agresseur dépose àson tour une plainte ou menacede le faire, ou lorsque desdemandes en dommages etintérêts sont élevées, il estrecommandé de faire appel à laprotection juridique du SEV.

■ Si, en tant que victime, onaimerait aussi avoir qualité departie (par ex. le droit d’apporterdes preuves, de faire valoir desprétentions en dommages etintérêts et de faire recours en casd’acquittement de l’agresseur), ilfaut le déclarer au moment dudépôt de la plainte.■ Si, en tant que victime, onrenonce à cette qualité de partie,on n’est alors interrogé quecomme témoin et on peut ainsiéviter une confrontation avecl’agresseur.

BON À SAVOIR

L’annonce faite par Tamoil defermer son site de raffinagevalaisan à Collombey est unévénement de plus dans leprocessus de désindustrialisa-tion de la Suisse romande.Après l’affaiblissement de lastructure du tissu industrielrégional, consécutif à ladisparition des anciensAteliers mécaniques de Veveyet ceux de Giovanola àMonthey, allons-nous assisterà l’élimination des raffineriesdu Rhône? Cela va dépendrede l’ampleur de la mobilisa-tion de la classe ouvrière

contre la logique du capital. Apremière vue, ce site industrielest condamné à mort! Maissur le plan politique, il ne l’estpas. D’autres luttes ouvrières,présentées comme sansespoir, ont prouvé le contraireet se sont soldées par lavictoire pour les travailleuseset les travailleurs!Il serait inacceptable dedélocaliser le raffinage denotre consommation deproduits pétroliers vers despays à bas salaires, avec unelégislation environnementaledéficiente. Le surcoût du

raffinage «made in Switzer-land» peut être financé avec leproduit de la taxe CO2, perçueauprès des consommateurs-contribuables. Cette usinejoue aussi son rôle de centrede compétence dans laformation pratique liée auxmétiers de l’industrie pétro-lière et chimique. Enfin, lesentreprises de taille moyennecontribuent, indirectement, àla cohésion sociale de lasociété civile suisse. Ingé-nieurs, cadres commerciaux etpersonnel d’exploitationtravaillent pour la même

compagnie. Souvent le niveaude rétribution n’est paséquitable, mais cela permetaux syndicats d’organiser laclasse ouvrière plus faci-lement que dans les PME pourla sauvegarde des acquissociaux.Acheminé par un pipelinedepuis le port de Gêne, lepétrole brut est raffiné àCollombey avant d’êtretransporté par rail vers lescentres de distribution deproximité. En matière delogistique de transport, on nepeut pas faire mieux pour

l’environnement et pour lasécurité. Il serait vraimentregrettable de démanteler cethéritage industriel des années60, construit avec intelligence.La classe politique, qu’elle soitde droite ou de gauche, a toutintérêt à soutenir la lutte destravailleuses et de travailleursde Tamoil. Si non c’estl’ensemble des contribuablesqui devront payer la facture etla fracture sociale de cedramatique événement!

Jean-Claude Cochard,

les Avants, février 2015.

COURRIER DE LECTEUR

Capital contre travail !

FOCUS.SEV......

16contact.sevN° 03/1519 février 2015

Au menu des points forts decette CCT figurent des haussesdes suppléments et une indem-nité de disponibilité ainsi qu’unehausse annuelle du temps detravail de six heures. Une con-cession du SEV liée au cours del’euro. Les négociations furentlongues et pénibles. Malgré labonne préparation du SEV,l’échec des négociations à l’om-bre d’un échec a plané.Quoi qu’il en soit, le SEV est par-venu à maintenir des acquis telsque la semaine de vacancessupplémentaire et le temps pourles travaux accessoires des mé-caniciens et du personnel destrains.

De belles améliorationsAu rang des améliorations, ilfaut souligner la hausse des

suppléments pour le travail denuit et du dimanche (voir ci-des-sus). Et la reconnaissance de ladisponibilité pour les piquets.Une demande de longue dateenfin acceptée.Lors de la dernière séance denégociations, le SEV a dû faireune douloureuse concessionliée à la force du franc suisse. Letemps de travail annuel de 2100heures – déjà élevé - est aug-menté de six heures, soit l’équi-valent de quatre postes.

Pour le SEV une chose est déjàclaire: les conséquences de lafaiblesse de l’euro sur le tou-risme aux Grisons auront des ré-percussions directes sur lesRhB. Avec cette hausse dutemps de travail, le personnelaura toutefois fait sa part. Il s’a-gira de réévaluer la situation lorsde la prochaine négociation CCT.A moyen terme, le temps de tra-vail aux RhB devra baisser. Lepersonnel se prononcera sur lesnégociations le 9 mars. PP/vbo

Après sept rondes denégociations, le SEV etles Chemins de fer rhé-tiques (RhB) sont arri-vés à un accord de nou-velle CCT. La balle estdésormais dans lecamp des membres quise prononcent sur cetexte le 9 mars.

RhB: l’euro s’invite dans les négosLes négociations CCT sont terminées: le personnel aura le dernier mot

..

Tourner en rond ou trouver une solution? Le Bernina-Express sur lecélèbre viaduc de Brusio.

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) tiré(e) au sortparmi les réponses correctesrecevra

40 francs en chèques Reka.

Solution du concours paru danscontact.sev no 2:

La station supérieure du funiculirede Cossonay-Penthalaz. Lasolution du concours n°1 était lagare d’Aarau et non Winterthour.

Le sort a désigné JacquesSebban, domicilié à Naters,membre de la ZPV Brigue.Il remporte les chèques Reka.

Conditions de participationPar carte postale: inscrivezvotre réponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse sur unecarte postale et retournez-la-nousà: SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6

Par e-mail: envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à:[email protected]

Sur Internet: rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomystèrequi se trouve à droite sous l’agendaet remplissez le formulaire. Ceconcours ne donne lieu à aucunecorrespondance.

Dernier délai de réception desréponses: mercredi 25 février 2015.

Photomystère: « Où cette photo a-t-elle été prise? »

pan

■ Hausse des indemni-tés du dimanche de40/55 à 45/75 fr. (jus-qu’à/plus de 5 heures)■ Augmentation del’indemnité de nuit de5.50 à 6 fr.■ Indemnité de disponibi-lité de 35 fr. par demanded’intervention■ Temps de travail minimalde 360 minutes pour lepersonnel de gare, de trainet les mécaniciens■ Hausse des jours derepos minimaux de 104 à108.■ Introduction d’un

modèle sectoriel de tempsde travail (BAR)■ Redéfinition des toursde service en cas delongue interruption deligne■ Des mesures de soutienpour les employé-e-s lesplus âgé-e-s en cas deperte d’emploi■ Négociations salariales2015: 1,1 % pour lespromotions liées ausystème.Reste à négocier l’applica-tion de l’évaluation defonction (entrée en vigueuren avril 2016).

LES POINTS PRINCIPAUX