Conception d’un QCM

F. Loizeau ; Clermont-Ferrand

Avertissement

o Les quelques points qui suivent sont extraits d’une activité réalisée par un groupe de travail de l’IUFM d’Auvergne qui remonte à 7 ans. Je n’ai pas retrouvé les ouvrages de référence d’origine. Il s’appuyait néanmoins principalement sur les travaux de De Ketele, Chastrette, Bloom.

o Afin d’être le plus synthétique possible, ce résumé fait l’impasse sur un travail préliminaire à propos des démarches de l’évaluation ainsi que sur le traitement des réponses à un QCM.

QCM : les grandes lignes

o Le QCM peut être à la fois un outil de mesure des connaissances et des procédures de raisonnement.

o La part du hasard y est en fait peu importante si l’on prend garde à proposer des distracteurs plausibles et en nombre suffisant (voir plus loin).

o Leur rédaction nécessite un long travail et une réflexion approfondie qui doit prendre en compte les représentations des élèves et leurs erreurs les plus fréquentes.

QCM : les grandes lignes

o Un QCM est un ensemble de questions où, pour chacune d’elles, l’élève doit faire un choix parmi plusieurs solutions proposées.

o Il est correctement structuré s’il possède trois parties :

QCM : les grandes lignes

o une partie informative qui présente les indications permettant de répondre et les indications concernant le traitement des réponses fournies (ces dernières pouvant être données une fois pour tout l’exercice) ;

o un tronc qui présente la question ou la situation soumise à la réflexion de l’élève ;

o les solutions proposées.

QCM : les grandes lignes

Les solutions proposées peuvent être :

o le complément d’une affirmationo la réponse à une questiono l’affirmation d’une vérité (V/F par exemple)

Règles de production et de formulation o pour tout QCM, il y a au moins une bonne

réponse et des mauvaises appelées « distracteurs » ;

o ces derniers sont très importants et peuvent être à priori choisis à partir des erreurs « classiques » des élèves et/ou en utilisant les jugements d’enseignants expérimentés ;

o Une question doit comporter entre 4 et 5 propositions et en tout cas jamais moins de trois.

Règles de production et de formulation o l’énoncé doit contenir toutes les limites et

conditions nécessaires pour résoudre le problème ;

o il est préférable d’utiliser une phrase interrogative ou impérative plutôt qu’une phrase à compléter ;

o toutes les réponses proposées doivent être appropriées à l’énoncé, homogènes (même longueur et même forme grammaticale) et présenter (si possible) le même attrait ;

Règles de production et de formulation o chaque réponse doit être indépendante des

autres réponses (il ne faut pas par exemple qu’une des réponses induise les autres) ;

o la forme des réponses doit être aussi concise que possible ;

o la bonne réponse –s’il n’y en a qu’une- ne doit pas toujours occuper la même place dans la liste proposée ;

o la proposition « aucune des réponses précédentes » convient mieux lorsque le choix s’exerce entre plusieurs réponses chiffrées.