No JA 1630 Bulle e Despond et Sagérime se renforcent à Bulle
Comprendre la bulle immobilière
description
Transcript of Comprendre la bulle immobilière
Comprendre la bulle immobilièreComprendre la
bulle immobilière
• Le cycle immobilier actuel présenté en 3 schémas• Les 7 idées reçues de l’immobilier
Avec http://www.bulle-immobiliere.org• 20 heures de caméras cachées dans les agences immobilières pour découvrir la vérité sur le marché• un forum dynamique• une étude de marché indépendante
Pour éviter de se faire tondre!
Source: CGPC d'après INSEE, bases de données notariales, indices Notaires-INSEE désaisonnalisés et DGI. actualisations téléchargeables sur www.adef.org (rubrique « statistiques ») , http://www.foncier.org, Jacques Friggit
0,9
1
1,1
0,7
0,8
0,9
1
1,1
1,2
1,3
1,4
1,5
1,6
1,7
1,8
Jan
v 19
65
1966
1967
1968
1969
1970
1971
1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Tunnel historique
1,1
1
0,9
FranceParisIle-de-FranceProvince
2008A votre avis?
Prix des logements rapporté au revenu disponible par ménage, base 1965=1
7 idées reçues sur l’immobilier
1) L'immobilier, ça ne baisse jamaisFaux! Les prix au Japon ont été divisés par deux en 15 ans. Plus près de nous, les prix ont perdu près de 40% en Ile de France entre 1991 et 1998. Une trop forte hausse est systématiquement suivie d’une baisse tout aussi importante (et la hausse actuelle est historiquement inédite par son ampleur).
2) Mais sur le long terme, la tendance est toujours à la hausseNuance : sur la période où l'on dispose de statistiques (un siècle et demi), il est vrai que la tendance générale est clairement haussière. Mais se baser sur cette observation pour anticiper l'évolution à venir du marché revient à oublier une règle de base de l'économie: « Les performances du passé ne présagent pas des performances futures ». Durant ce siècle et demi, les fondamentaux économiques et démographiques (accroissement des richesses et de la population) ont justifié une hausse des prix des logements. Or aujourd'hui, nos perspectives économiques sont bien moins bonnes, et la France atteindra son point de rupture démographique entre 2030 et 2050 (la population commencera alors à décroître). On se retrouvera en sur-disponibilité de logement... l'effet sur les prix n'est pas difficile à anticiper, d'autant plus que les nouvelles méthodes de constructions, plus économiques en énergie, contribueront à dévaloriser une grande partie du parc de logements existant.
3) Un loyer, c’est jeter de l’argent par les fenêtresPas toujours ! Le propriétaire doit supporter de nombreux frais inconnus du locataire : impôt foncier, charges d’entretien et rénovation, intérêts d’emprunt (particulièrement élevés lors des premières années de remboursement), frais de transaction (frais d’agence et notaire). Une grande partie de ces coûts se concentre essentiellement au début de l’achat immobilier (frais de transaction et intérêts d’emprunts). La conséquence est que l’achat immobilier n’est systématiquement rentable que sur le long terme, c’est à dire que si l’acquéreur a la certitude qu’il restera de nombreuses années dans le bien qu’il achète (le temps que le montant des loyers « économisés » dépasse celui des frais d’acquisition). Acheter sur 20 ans pour revendre après 2, 3, ou même 5 ans vu les prix actuels, est rarement rentable économiquement…sauf bien sûr si entre temps la valeur du bien immobilier acquis augmente de 10% par an (comme cela a été le cas entre 1998 et 2005, mais ce temps est clairement révolu). Et que dire en cas de baisse des prix !
4) Il manque un million de logements en France, les prix ne sont pas prêts de baisser En France, un ménage est constitué en moyenne de 2,4 personnes. Dire qu’il manque 1 million de logements en France revient à dire que 2,4 millions de personnes vivent dans la rue : c’est totalement faux ! Il existe certes une légère pénurie de logements en France, qui pousse les acquéreurs à dépenser « autant qu’ils le peuvent » (selon les critères de solvabilité admis par les banques) pour se loger (un peu comme une vente aux enchères), mais la pénurie réelle est certainement bien moins importante que certains ne le soutiennent (impossible cependant à quantifier sérieusement). Et encore faudrait-il que les populations en manque de logement aient les moyens de payer un logement, même à prix « normal » ! La pénurie ne peut expliquer à elle seule la flambée des prix dans la mesure où cette situation perdure depuis des décennies, alors que la flambée délirante des prix n’a « que » 10 ans. Toujours est-il que depuis quelques années, il est construit annuellement environ 100000 logements de plus que l’augmentation annuelle du nombre de ménages (cela fait 25 ans que l’on a pas autant construit). Gageons qu’à ce rythme, la soi-disant « pénurie » de logement sera assez rapidement derrière nous et qu’il n’y aura donc plus aucune justification à des prix décorrélés de toute réalité économique.
5) Il faut profiter des taux bas pour acheterLes taux bas sont un piège. La baisse des taux permet de réduire le coût d’un crédit, mais elle permet aussi d’emprunter plus et d’allonger la durée d’emprunt : pour un remboursement mensuel donné, avec des intérêts à 3%, passer de 20 ans à 30 ans permet d’augmenter le capital emprunté de 31%, contre seulement +19% avec un taux de 6% (ce qui ne présente alors pratiquement aucun intérêt par rapport à l’effort demandé + 50% de durée de remboursement et donc de coût total).Or, dans un marché « tendu » comme l’est historiquement notre marché immobilier, les prix se « calent » automatiquement sur la capacité des acheteurs à payer. Augmenter la solvabilité des acheteurs par des taux bas, des allongements de durées de remboursement ou des incitations fiscales
revient à mettre de l’huile sur le feu et à alimenter la hausse. Résultat, on achète aujourd’hui en remboursant « au taquet » sur 30 ans le même bien que ce qu’on aurait pu acheter il y a quelques années sur 15 ans avec des taux d’intérêts bien plus élevés. Cette situation est d’autant plus délirante que les taux élevés sont généralement liés à une inflation forte, et donc (si le contexte économique n’est pas trop mauvais) à une augmentation rapide des salaires : le poids du remboursement du crédit dans le budget du ménage devient donc rapidement négligeable, ce qui n’est pas le cas en période de faible croissance des salaires.
6) Se sont les étrangers qui font monter les prix, les prix français sont en retard sur les autres pays.Tout d’abord, il faut comparer ce qui est comparable : les niveaux de salaire en Angleterre sont nettement supérieurs aux salaires français, la « saturation » de Londres est bien supérieure à celle de la région parisienne, ce qui justifie des prix plus élevés. L’Espagne (tout comme les Etats-Unis jusqu’à il y a peu) est championne de l’endettement et risque de payer très cher dans les années à venir l’octroi de crédits trop facile, alimentant la hausse des prix. D’autre part, on compare souvent les prix parisiens ou français à nos voisins Anglais ou Espagnols, mais pourquoi ne prend-on pas pour comparaison les pays où l’immobilier est moins cher que chez nous, comme la Belgique ou l’Allemagne (dont les prix de la capitale, Berlin, sont dérisoires) ?Les achats d’étrangers en France ne représentent quant à eux que 4% environ des ventes. Leur influence sur la tendance générale des prix est donc négligeable. De plus, il se concentrent sur certaines zones bien identifiées (certains quartiers de Paris mais pas la banlieue, certains zones de villégiature…). Leur visibilité est donc considérable « par endroit », mais leur rôle à l’échelle du pays reste mineur. De plus, la montée de l’Euro et l’augmentation des prix immobiliers en France commence à les amener à s’intéresser à d’autres pays, comme l’Europe de l’Est
7) Les statistiques montrent que les prix de l’immobilier continuent de monterDéjà, ça commence à être faux dans l’absolu. Cependant, les indicateurs annualisés sont encore à la hausse. Mais il faut bien prendre conscience que, en France, il n’existe aucun indicateur fiable représentant l’évolution des prix de l’immobilier sur une courte période. Tout d’abord, aucun organisme indépendant et désintéressé ne fournit de statistiques sur les prix des logements. Les seuls indicateurs dont on dispose se limitent quasiment à ceux communiqués par les agents immobiliers ou les notaires, c’est à dire par des professions qui ont un intérêt direct à la hausse des prix et au dynamisme du marché… il leur est donc particulièrement difficile de tenir un discours pessimiste. Concernant ces statistiques, on peut faire plusieurs remarques :• Elles sont parfois réalisées sur la base d’échantillons et non sur des données exhaustives• Elles ne sont pas systématiquement basées sur des prix de vente réels, mais parfois sur des promesses de vente (de plus en plus souvent annulées faute d’acceptation du dossier pour le crédit) ou même des prix de présentation (prix des annonces, ne reflétant pas l’évolution des marges de négociation, en forte hausse depuis quelques mois)• Quand elles sont basées sur des prix de vente réels, elles ne sont disponibles qu’avec un retard significatif : il faut 3 mois entre la signature d’une promesse de vente et la vente, et un à 3 mois pour collecter les données statistiques, ce qui revient à dire que les données statistiques reflètent l’état du marché avec 6 mois de retard.• Les statistiques sont presque toutes basées sur les prix moyen au m2 vendu, ce qui ne reflète pas l’évolution des biens en tant que tels. Si la marché se « déporte » vers des types de biens structurellement plus chers au m2 (biens plus haut de gamme, ou, dans le contexte actuel, biens de plus petites surface, dont le prix au m2 est en général plus élevé que les grandes), les statistiques indiqueront une hausse des prix alors que chaque bien pris indépendamment n’aura pas forcément vu sa valeur évoluer.• Les tendances annuelles sont souvent réalisées sur la base de « moyennes glissantes » qui masquent fortement un possible retournement de marché par effet de lissage : l’évolution des prix est alors calculée en comparant la moyenne des prix sur les 12 derniers mois avec la moyenne des prix des 12 mois précédents (soit des données vieilles de deux ans). Ce genre d’indicateurs ne peut refléter une baisse des prix qu’avec un retard de 6 mois à un an. Churchill disait "Je ne crois qu'aux statistiques que j'ai moi-même trafiquées".
Finances internationales
Marché immobilier
EconomiePhase 1 (1998-2005) : La flambée immobilière
Peur/risque pour l’acheteur ne plus pouvoir acheter plus tard
Les vendeurs sont attentistes: plus ils attendent plus ils vendront cher
Éclatement de la bulle Internet/ Attentats du
11/09/2001
1
Baisse des taux FED/BCE
2
augmentation de solvabilité
(capacité d’emprunt) des
ménages
3
augmentation de la demande*
4/6
Hausse des prix
5/7/9
Augmentation des durées d’emprunt possibles
2bis
inve
stis
sem
en
t
** Hausse en parallèle de l’offre « neuf », mais insuffisante pour absorber la demande, surtout compte tenu des nombreuses contraintes réglementaires
Incitations/aides fiscales et d’état
8’’
Baisse de l’offre
(ancien)**
8
* La seule demande à prendre en compte est la demande solvable… à ne pas confondre avec les « rêves d’achat » pas toujours réalistes ni avec le besoin structurel (besoin à long terme, dépendant directement du nombre de ménages à loger)
Marché immobilier historiquement ‘tendu’ par manque de logements
Augmentation des plus-values
8’
Re
po
rt d
es
Inve
stis
sem
en
t b
ou
rsie
rs
(ép
arg
ne
re
tra
inte
…)
Légère baisse de la demande*
Fin des plus-values
Plafonnement des prix, début
de baisse observée
localement
Plafonnement de la solvabilité des acheteurs
2
4
Finances internationales
Marché immobilier
EconomiePhase 2 (2006-2007) : Le plateau
Hausse des volumes de
constructions neuves
Fin de la baisse des taux
1Plafond des
durées d’emprunt possibles
atteint
1Bis
3
2bis
5
- La location redevient une alternative économiquement viable à l’achat, et ce d’autant plus que les prix des loyers ont moins flambé que ceux de l’achat (plafonnement plus vite atteint en raisons des critères de solvabilité)- Attentisme de certains acheteurs potentiels qui anticipent une baisse des prix à venir.
* La seule demande à prendre en compte est la demande solvable… à ne pas confondre avec les « rêves d’achat » pas toujours réalistes ni avec le besoin structurel (besoin à long terme, dépendant directement du nombre de ménages à loger)
Intervention BCE, injection de liquidités
Finances internationales
Marché immobilier
EconomiePhase 3 (2007-…) : Le cycle de baisse
Peur/risque pour l’acheteur de dévaluation de l’investissement
Les vendeurs vendent au plus vite avant l’accentuation
de la baisse
InflationAugmentation de la masse monétaire
1
Remontée des taux variables
2
Baisse de solvabilité des
ménages
3
Baisse de la demande*
4/6
Baisse des prix de vente
5/7/9
Augmentation de l’offre
Banqueroute des ménages
les plus faibles
3’Pertes sèches
pour les banques
10
12’
Difficultés de refinancementMontée taux
fixes Baisse de la
prod. de créditContagion
internationale
11
Baisse de la consommation des ménages
12
Recul de l’investissement
d’entreprise
13Augmentation du chômage
14
Crise économique (récession)
15
Taux bas
* La seule demande à prendre en compte est la demande solvable (voir les 2 autres schémas)
Surproduction de logements
neufs dans certaines zones
I
Déboires des investisseurs
(Robien…)
II
8