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LYCEE JACQUES PREVERT Sciences de l’ingénieur
COURS BAC S SI – COMMUNIQUER L’INFORMATION – ARCHITECTURE DES RESEAUX Fabrice DESCHAMPS
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COMMUNIQUER L’INFORMATION
ARCHITECTURE DES RESEAUX
Cette synthèse s’appuie et complémente l’activité pratique préalablement menée.
GENERALITES SUR LES RESEAUX
Un réseau est un ensemble d’appareils (ordinateurs, périphériques, capteurs, etc..)
interconnectés pour échanger et partager des informations, des ressources et des
périphériques.
Les principales raisons de l’émergence des réseaux sont:
La nécessite de dialoguer entre différents appareils (mutualisation des
ressources, banque de données)
La commande d’un système est de plus en
plus décentralisée
Un flux d’information de plus en plus
importants et de plus en plus complexe
entre le système physique et son organe de
commande (le nombre de capteurs
augmente de plus en plus, les informations
sont de plus en plus riches : moins de TOR
pour plus d’informations numérique et
analogique)
Limiter le nombre de fils (1 information = 1 fil
n’est plus possible).
Un exemple dans l’industrie automobile :
Les nouvelles normes (antipollution, sécurité…) et les
demandes de confort croissantes entraînent une
augmentation des fonctions électroniques et donc
des capteurs et des traitements (climatisation, ABS,
aide à la navigation …).
Sur un véhicule haut de gamme, le câblage de
l’ensemble des éléments représente un faisceau
d’environ : 2 km, 40 kg, et 1800 connections.
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CLASSIFICATION DES RESEAUX
Selon la taille des réseaux d’un point de vue géographique, on les classe en :
• SAN (Short Area Network) : structure
d’interconnexion à très haut débit et fiabilité
maximum.
o Bus de terrain : réseaux organisés autour d’un
API et d’îlots de capteurs et préactioneurs
(exemples : CAN, profibus…)
o Réseaux de très courte distance fédérant les
périphériques d’un ordinateur (IDE, SCSI,
USB…)
• PAN (Personnal Area Network) : Interconnexion
des équipements personnels (PDA, téléphone
portable…)
• LAN (Local Area Network), réseau local qui fait
communiquer des équipements informatiques
dans un domaine géographique limité (de l'ordre
de quelques kilomètres).
Exemple : foyer, hôpital, lycée, entreprise.
• MAN (Metropolitan Area Network) : réseau
métropolitain qui relie des ordinateurs et des
réseaux locaux situés dans une même zone
géographique. Typiquement, réseau d’université
reliant les différents sites et laboratoires.
• WAN (World Area Network) : réseau mondial
faisant communiquer des ordinateurs sur de très
grandes distances et à l'échelle mondiale.
Protocole de liaison sans-fil et catégorie de réseau
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TOPOLOGIE DES RESEAUX
C’est la manière dont les constituants d’un réseau sont reliés entre eux.
La liaison point à point
C’est la plus simple car elle relie deux stations par un câble
unique.
En liaison sans fil, on parle aussi de réseaux ad hoc. C’est un
réseau capable de s’organiser sans infrastructure définie
préalablement.
L’architecture en étoile
Les stations sont reliées par des liaisons point-à-point
à un concentrateur ou à un commutateur :
• le concentrateur (Hub) se contente
de diffuser toutes les informations,
sans discrimination, vers les autres
bras de l’étoile,
• le commutateur (switch) : trie les
informations et oriente dans un bras
de l’étoile uniquement celles
destinées à l'abonné. Il évite ainsi
d’engorger le réseau.
L’architecture en anneau
Les constituants sont disposés sur une boucle fermée réalisant
un anneau. Chaque station est reliée à la suivante et à la
précédente par des liaisons point à point. Les stations jouent
un rôle équivalent, chacune pouvant émettre et intercepter
les informations qui circulent dans l’anneau. Lorsqu'une
station reçoit une information qui ne lui est pas destinée, elle
la transmet directement à la suivante.
L’architecture en bus
Les points de connexion sont disposés sur un conducteur unique, le bus. Cette solution, très
économique et très souple, permet aussi bien la communication entre deux abonnés, que la
diffusion d'un message à tous les abonnés. C'est de loin la topologie la plus utilisée dans les
réseaux locaux industriels (bus de terrain).
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Les réseaux maillés.
Les stations sont reliées entre elles pour former
une toile (Web) d'araignée. C'est la
topologie des réseaux mondiaux (WAN :
Wide Area Network)
PROTOCOLE ET MODELE EN COUCHE
Communication protocole
Pour qu’une communication d’informations fonctionne il faut établir quelques règles
simples.
Dans une conversation, par exemple, il convient de ne pas parler en même temps,
de parler la même langue, de parler du même sujet…
Connaissance
et
Compréhension
Règles
Support
Connaissance
et
Compréhension
Règles
Support
Sujet
Langue(vocabulaire
et grammaire)
Parole(prononciationet articulation)
Médium (voix)
A B
Les principes ainsi définis constituent un ensemble :
• de couches (connaissance, règles, support),
• et de protocoles (sujet, langue, parole).
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Le protocole permet, pour chaque niveau, de définir comment les informations vont
être écrites (ensemble de règles et de procédures à respecter pour émettre et
recevoir des données entre deux couches).
Le modèle de couches permet de dire dans quel ordre ces protocoles doivent être
utilisés.
Une définition du terme « protocole » en informatique est la suivante : description des formats
de messages et règles selon lesquelles deux ordinateurs échangeront des données.
Internet utilise de nombreux protocoles, les plus connus étant : http, FTP, IP, DNS etc.
LE MODELE OSI
Le modèle OSI (Open Systems Interconnection) qui date de 1984 est composé de 7 couches
effectuant une tâche précise et disposées les unes aussi des autres formant ainsi une sorte de
strate. Il représente la norme pour les réseaux d’où son caractère très abstrait afin qu’il puisse
couvrir la totalité des différents réseaux.
Chaque couche possède une interface, un protocole et une
notion de service (la fonction) qui lui permet de communiquer
avec la couche du dessus et celle du dessous.
Par exemple pour l’envoi d’un message, une couche de niveau
n reçoit l’information de la couche n+1 et une fois sa tâche
terminée, elle transmet l’information à celle du dessous (n-1).
Les 7 couches du modèle OSI :
Ce modèle est mis à titre d’information, le modèle en couche TCP/IP fera l’objet
d’une description plus détaillée.
Couche n+1
Couche n
Couche n-1En
voi
Rec
oit
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LA CARTE RESEAU
La connexion entre ordinateurs nécessite une
carte réseau implantée dans chaque ordinateur
(PC ou autre) et éléments de réseau
(commutateur, routeurs, …). Ces cartes sont aussi
appelées : NIC (Network Interface Card). Les
cartes réseaux les plus courantes sont de type
Ethernet.
Une carte réseau est connectée à l’ordinateur via
un port PCI, PCMCIA, USB. Elle de de plus en plus
souvent intégrée à la carte mère de l’ordinateur.
Pour connecter cette carte au réseau Ethernet, il
suffit d’utiliser la prise de type RJ45 de la carte. Les
cartes réseau sans fil ne possèdent évidemment
pas de prise RJ45 mais une antenne !
Elle possède une adresse MAC, affectée par le constructeur de la carte, ce qui lui
permet d’être identifiée de façon unique dans le monde parmi toutes les autres
cartes réseau. Cette adresse est d’ailleurs utilisée lors des échanges au niveau de la
couche 1 du modèle en couche.
LES ELEMENTS D’UN RESEAU SIMPLE
Un exemple ci-dessous d’un réseau que l’on peut retrouver dans un foyer :
Internet
Imprimante réseau
PC1
Portable
Disque durréseau
PC2
Switch Box
PC3
Boîtier CPL
ADSL
ADSL
230V
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Les PCs : Ils possèdent une adresse IP unique et peuvent héberger des fichiers,
partager une imprimante, …
L’imprimante réseau : elle possède une adresse IP unique et permet
l’impression à distance grâce à un serveur d’impression intégré.
Le Switch : aussi appelé commutateur, il relie les ordinateurs entre eux.
La « Box » : c’est un Modem-routeur-switch qui établit la communication
entre deux réseaux : Internet et le réseau local (LAN). Il possède une adresse
IP privée côté LAN (Local Area Network) et une autre adresse IP publique
côté WAN (Wide Area Network ou réseau distant).
Le disque dur réseau : il stocke les fichiers et peut selon le modèle diffusé du
mutlimédia (vidéo, image et son).
La connexion entre ces différents éléments utilise un support de transmission (filaire
ou sans fil).
Point d’accès Wifi : intégré à la box, il établit une passerelle entre le réseau
wifi et le réseau filaire.
Boitiers CPL : utilisés par paire (au minimum), il permettent d’utiliser le réseau
électrique pour y faire transiter les signaux « informatiques ».
Réseau filaire : constitué de câbles à 4 paires, il est classé en différents
catégories, selon le type de blindage : UTP, FTP, STP
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INTERNET
Présentation
Internet est le réseau des réseaux et s’appuie sur un modèle en couche TCP/IP.
Schématiquement Internet et ses principaux acteurs peuvent être illustrés de la manière
suivante :
L’utilisateur : Ou plutôt, sa « box » …Identifié par une adresse IP unique, il utilise
des logiciels de navigation, de téléchargement, de messagerie, …
Le fournisseur d’accès (FAI) : Il établit la connexion entre l’utilisateur et le
réseau au niveau du central téléphonique via un appareil nommé DSLAM1.
- Il fournit une adresse IP unique à l’utilisateur.
- Il autorise la connexion au réseau Internet moyennant un
abonnement.
Le Serveur DNS : Il établit la correspondance entre une adresse IP et un nom
de domaine. Le service DNS est souvent fourni par le fournisseur d’accès. S’il
ne connait pas la réponse, il transmet la requête à un autre serveur.
Le routeur : Il transmet l’information en utilisant la route la plus efficace (pas
forcément la plus courte).
Les serveurs Internet : Identifiés par une adresse unique, ils proposent un
service (consultation de pages web, téléchargement ftp, chat, envoi de
courrier, …). Ils sont disséminés partout dans le monde.
1 DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer) : Multiplexeur d'Accès à la Ligne d'Abonné Numérique
appareil appartenant au FAI qui permet de relier un abonné ADSL au réseau Internet
Routeurs
FAI
Utilisateur
Serveur DNS
Serveur
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LE MODELE EN COUCHE TCP / IP
Réduit à 4 ou 5 couches (selon la source de documentation), c’est le modèle utilisé par
Internet et date de 1976.
Le modèle TCP/IP à 4 couches en relation avec le modèle OSI, est le suivant :
Couche Description
1 Accès réseau Elle permet à un hôte d'envoyer des paquets IP sur le réseau.
L'implémentation typique de cette couche est Ethernet.
2 Internet Cette couche réalise l'interconnexion des réseaux (hétérogènes)
distants sans connexion. Son rôle est de permettre la transmission des
paquets de données dans n'importe quel réseau et l'acheminement
de ces paquets indépendamment les uns des autres jusqu'à la
destination spécifiée. Comme aucune connexion n'est établie au
préalable, les paquets peuvent arriver dans le désordre ; le contrôle
de l'ordre de remise – appelé aussi contrôle de flux – est
couramment assuré par une couche supérieure comme la couche
transport.
Le protocole IP fait partie de cette couche.
3 Transport Cette couche permet à des entités de soutenir une communication
et elle possède deux implémentations :
Le protocole TCP (Transmission Control Protocol) : c'est un protocole
fiable, orienté connexion, qui permet l'acheminement sans erreur de
paquets issus d'une machine d'un internet à une autre machine du
même internet. Son rôle est de fragmenter les messages en paquets
à transmettre de manière à pouvoir le faire passer sur la couche
internet (donc au protocole IP). À l'inverse, sur la machine
destination, T.C.P. replace dans l'ordre les paquets transmis sur la
couche internet pour reconstruire le message initial. T.C.P. s'occupe
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également du contrôle de flux de la connexion.
Le protocole UDP (User Datagram Protocol) : UDP est en revanche
un protocole plus simple que T.C.P. : il est non fiable et sans
connexion. Son utilisation présuppose que l'on n'a pas besoin ni du
contrôle de flux, ni de la conservation de l'ordre de remise des
paquets. Par exemple, on l'utilise lorsque la couche application se
charge de la remise en ordre des messages. Une autre utilisation
d'UDP : la transmission de la voix ou de données particulières dont la
latence et la taille est faible. C'est-à-dire lorsqu'il est nécessaire d'être
rapide dans l'envoi des paquets (un autre exemple est la diffusion
vidéo).
4 Application Cette couche contient les différents protocoles de niveau applicatif
(dit protocoles de haut niveau), comme par exemple Telnet, SMTP
(Simple Mail Transfer Protocol), HTTP (HyperText Transfer Protocol), FTP
(File Transfer Protocol).
Tout comme dans le modèle OSI, les informations d’une couche sont « insérées » dans la
couche voisine, en tant que « Données ». Ce phénomène se répète de couche en couche
comme l’illustre le schéma ci-dessous. Ce phénomène est appelé l’encapsulation.
Exemple d’envoi d’un courrier électronique transitant entre les différentes couches TCP/IP :
A la réception de ce message, l’opération inverse est effectuée : la décapsulation.
« Bienvenue à Blaise Pascal »Type de MessageCourrier
électronique
« Bienvenue à Blaise Pascal »Type de MessageCourrier
électronique
Po
rt S
ou
rce
Po
rt D
est.
AutreInfos.
IP S
ou
rce
IP D
est.
AutreInfos.
MA
C S
ou
rce
AutreInfos.
MA
C D
est.
CR
C
Couche accès réseau
Couche Internet
Couche Transport
Couche Application
Segm
ent
1
« Bienvenue à Blaise Pascal »Type de MessageCourrier
électronique
Po
rt S
ou
rce
Po
rt D
est.
AutreInfos.
Segm
ent
1
IP S
ou
rce
IP D
est.
AutreInfos.
« Bienvenue à Blaise Pascal »Type de MessageCourrier
électronique
Po
rt S
ou
rce
Po
rt D
est.
AutreInfos.
Segm
ent
1
Découpage en segmentIndication des ports source et destination
Découpage en paquets Indication des adresse IP source et destination
Ajout des adresses MAC source et destination, ajout du contrôle d’erreur (CRC) à la fin de la trame.
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LE PROTOCOLE TCP / IP
Adresse IP
Chaque hôte, (nœud d'un réseau TCP/IP) que ce soit une station de travail, un
routeur ou un serveur, doit avoir une adresse IP (Internet Protocol) unique. Cette
adresse ne dépend pas du matériel utilisé pour relier les machines ensemble, c'est
une adresse logique notée sous forme de : w.x.y.z en version 4.
Une adresse IPv4 est un nombre de 32 bits codé sur 4 octets (un octet = 8 bits)
séparés par un point.
On trouve souvent cette adresse avec des valeurs décimales. On appelle cette
notation le décimal pointé.
Exemple d’adresse IPv4 134 . 175 . 200 . 93
Au vu du nombre croissant et exponentiel du nombre d’équipements se reliant sur le
réseau, la version 4 ne suffit plus. L’adresse version 6 IPv6 remplace petit à petit l’IPv4.
Cette version permet de coder une adresse sur 128 bits soit 16 octets. Elle n’est plus
représentée sous forme décimale mais sous forme hexadécimale séparée par deux
points comme l’illustre l’exemple ci-dessous :
Exemple d’adresse IPv6 : 2A01:0E35:2421:4BE0:CDBC:C04E:A7AB:ECF3
Toute adresse IP est composée de deux parties distinctes:
o Une partie nommée Identificateur (ID) du réseau : NetID située à
gauche, elle désigne le réseau contenant les ordinateurs.
o Une autre partie nommée identificateur de l'hôte : HostID située à
droite et désignant les ordinateurs de ce réseau.
Pour différencier l’identifiant réseau
Pour différencier l’identifiant réseau de l’identifiant du nœud il faut connaître le masque de
sous réseau.
Masque de sous-réseau
Le masque permet de différencier l’identifiant réseau de celui du nœud. Il est tout comme
l’adresse IP codé sur 32 bits en notation décimale pointée pour la version 4.
Exemple de masque de sous réseaux : 255 . 255 . 128 . 0
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Afin de synthétiser l’écriture de l’adresse IP avec son masque, on peut utiliser la notation
respectant la répartition des adresses selon CIDR2 : « @IP / n » avec n le nombre de bit
masqué (à 1). Cela implique (et c’est très souvent le cas) que les bits masqué se suivent en
partant de la gauche sans de 0 intercalé.
Avec l’exemple précédent : en notation CIDR : 134.175.200.93 / 17
En effet en binaire le masque s’écrit :
Masque
En
décimal
255 255 128 0
En binaire 1111 1111 1111 1111 1000 0000 0000 0000
Il y’a bien 17 bits masqués.
Récapitulatif : Identifiants réseau et hôte
En ayant l’adresse IP et le masque de sous réseau, il est possible de déterminer l’identifiant
réseau (NetID) et l’identifiant hôte (HostID) de la façon suivante :
Pour le NetID : il faut faire le ET binaire entre l’adresse IP et le masque.
On conserve la notation décimale pointée.
Pour l’identifiant de l’hôte, il faut faire le ET binaire entre l’adresse IP et
le complément du masque. Celui-ci est noté directement en décimal.
Avec l’exemple précédent :
Avant il faut convertir l’adresse IP et le masque en binaire (cf. précédemment pour le
masque) :
@IP :
En
décimal
134 175 200 93
En binaire 1000 0110 1010 1111 1100 1000 0101 1101
Pour obtenir l’identifiant Réseau (résultat du ET logique) :
@IP = 1000 0110 1010 1111 1100 1000 0101 1101
Masque = 1111 1111 1111 1111 1000 0000 0000 0000
NetID :
En binaire 0110 1110 1010 1111 1000 0000 0000 0000
En
décimal
134 175 128 0
Pour obtenir l’identifiant de l’hôte (résultat du ET logique) :
@IP = 1000 0110 1010 1111 1100 1000 0101 1101
/Masque = 0000 0000 0000 0000 0111 1111 1111 1111
HostID :
En binaire 0000 0000 0000 0000 0100 1000 0101 1101
En
décimal
18525
2 CIDR (Classless InterDomain Routing) : répartition des adresses IP ne respectant plus les notions de classe A,
B, C, …
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L’identifiant de l’hôte est donc 18252.
Ce réseau peut contenir : (215 -2) soit 32766 hôtes ayant une adresse IP comprise
entre 134.175.128.0 (exclu) et 134.175.255.255 (exclu), ces deux adresses étant
toujours réservées. La première est l’adresse réseau le NetID et la dernière est
réservée pour le broadcasting (adresse de diffusion regroupant tous les hôtes du
réseau).
Internet plus en détail…
Adresse IP publique et adresse IP privée.
Parmi toutes les adresses disponibles, il existe deux grandes catégories très
particulières : les adresses privées et publiques. Dans un réseau privé, comme celui
d'une entreprise ou chez un particulier, on peut utiliser les adresses privées en toute
liberté (sous le contrôle de l’administrateur réseau). Par contre, les machines utilisant
ces adresses ne pourront se connecter à Internet directement : il faudra passer par
un modem-routeur-Nat (Network Address Translation).
Le schéma ci-dessous représente un réseau local relié à Internet par un routeur. Ce
routeur possède deux adresses IP :
• Une IP publique, achetée ou fournie par le FAI.
• Une IP privée, librement paramétrée par l’administrateur du
réseau local.
Les adresses publiques sont utilisées sur Internet (et sont donc uniques) et c’est
l’organisme IANA (The Internet Assigned Numbers Authority) qui est chargé de les
attribuer. Les adresses privées ne peuvent pas circuler sur Internet. Pour qu’une
station puisse communiquer avec l’exterieur, il faudra lui donner l’accès : adresse de
la passerelle (le routeur).
Une « Box » connectée à Internet possède donc une IP privée (coté LAN) et un IP
publique (côté WAN).
Adresse IP : 134.175.200.93 / 17
NetID HostID
134.175.128.0 18525
InternetInternet
192.168.1.2
192.168.1.4
Routeur
192.168.1.3
192.168.1.254
95.145.2.3IP Publique
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Un ensemble d’adresse est réservé pour les adresses privées, cela s’appelle « Les
classe des adresses privées » (non routable sur internet) :
• Classe A : plage de 10.0.0.0 à 10.255.255.255 ;
• Classe B : plage de 172.16.0.0 à 172.31.255.255 ;
• Classe C : plage de 192.168.0.0 à 192.168.255.55 ;
• Classe D (multicast) : plage de 224.0.0.0 à 239.255.255.255;
• Classe E (réservée) : plage de 240.0.0.0 à 247.255.255.255;
• Adresse LoopBack (localhost) : plage de 127.0.0.0 à
127.255.255.255
NOTION DE PORT et DE SOCKET
Pour pouvoir communiquer entre eux,
les ordinateurs utilisent une adresse IP
unique. Cette adresse permet
d’envoyer et recevoir des paquets de
données d'un ordinateur à l'autre.
Imaginons maintenant que nous
ayons plusieurs programmes qui
fonctionnent en même temps sur le
même ordinateur :
un navigateur
un logiciel d'email
un logiciel pour écouter
la radio sur Internet.
Si l'ordinateur reçoit un paquet IP,
comment savoir à quel logiciel
donner ce paquet IP ?
En fait, à chaque logiciel correspond un numéro unique appelé port. Ce numéro est transmis
en même temps que l’adresse IP. Les données reçues sont alors transmises au « bon » logiciel.
Un ordinateur possède 65535 ports. Les 1000 premiers sont réservés (http : 80, ftp : 21, https :
443, …).
Le couple Adresse IP – n° de port est appelé socket.
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PROTOCOLE ARP
Une station doit au sein d’un sous-réseau se faire connaître. En effet dans un datagramme
Ethernet, il faut connaître les adresses MAC du destinataire et de la source ainsi que leur
adresse IP. Or à priori, l’adresse MAC du destinataire n’est pas connue. C’est le rôle du
protocole ARP.
Trame ethernet/TCP/IP typique
Pour une station, elle va associer une adresse IP destinataire à son adresse MAC dès
qu’elle l’a connaît. Ceci va permettre de gagner en efficacité pour l’aiguillage des
informations. Les adresses MAC pour chaque équipement terminal sont stockées
dans une table que l’on appelle table ARP.
Exemple de réponse suite à une commande arp -a
Le protocole ARP (Adress Resolution Protocol) permet d’associer à chaque adresse
IP d’un réseau, l’adresse MAC de l’équipement. Le résultat de l’association est
sauvegardé dans une table ARP au niveau de l’équipement et elle est
continuellement remise à jour.
Lorsqu’un équipement veut communiquer avec un autre équipement, il vérifie si son
adresse MAC est connue dans sa table. Si la correspondance existe alors la
communication peut s’engager immédiatement, sinon il procède ainsi :
- Il envoie une requête Ethernet de type ARP à tout le monde cela s’appelle
en jargon informatique une requête broadcast.
- Tous les équipements du sous-réseau reçoivent le message. Mais seul le
concerné répond en retournant son adresse MAC et en profite pour
compléter sa table ARP avec les adresses MAC et IP de l’équipement source.
c’est une réponse unicast.
- L’équipement source peut alors compléter son datagramme avec l’adresse
MAC du destinataire et en profite pour compléter lui aussi sa table ARP.
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Le datagramme ARP est composé de la manière suivante :
Hardware Type : format d’entête ARP
selon le type de matériel (=1 pour
Ethernet)
Protocol type : type de protocole
(=0x008 pour IP)
HAL : Hardware Address Length (=6
pour Ethernet)
PAL : Protocol Address Length (=4 pour
IPv4, =16 pour IPv6)
Operation : type d’opération
effectuée (=1 pour une requête ARP,
=2 pour une réponse).
SERVEUR DNS
Plutôt que de se rappeler le nom d’un site avec son adresse IP, il est préférable de lui associer
un nom qui ait du sens. Par exemple l’adresse 194.167.110.61 ne vous rappelle rien, c’est
pourtant l’adresse du site du rectorat de Rouen qui se nomme www.ac-rouen.fr.
Le serveur DNS joue ce rôle important : associer une adresse IP à un nom.
www.ac-rouen.fr 194.167.110.61.
Le principe du serveur DNS est synthétisé par les étapes ci-dessous :
L’utilisateur demande à consulter le site
www.ac-rouen.fr.
Le navigateur demande au serveur DNS
l’adresse IP du site www.ac-rouen.fr. Le
serveur DNS lui répond.
0 2 4 6 8 octets
0
8
14
18
24
Protocol type
@MAC Source
Hardware type HAL OperationPAL
@IP Source
@MAC Destination
@IP Destination
Longueur du datagramme : 28 octets
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Le navigateur connait maintenant l’adresse
du site. Il le contacte et lui demande
sa page web (car il s’agit d’un www).
Le serveur www.kerviguen.fr reçoit la
demande et prépare l’envoi : découpage et
étiquetage des paquets.
Les paquets sont expédiés puis acheminés
par les routeurs. Ils n’empruntent pas
forcément le même chemin.
L’ordinateur reçoit les paquets, les
réassemble et affiche la page web
demandée.