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CINFORMATIONS SPÉCIAL COVID-19

Attention, pour tous les arrivants deParis, Cayenne et Fort-de-France, unequatorzaine stricte dans un hébergementdédié doit être respectée.Suite à l’arrêté ministériel du 21 mars 2020,la préfecture rappelle que les déplacementsaériens doivent relever soit d’un motif impé-rieux d’ordre personnel et familial, soit d’unmotif de santé relevant de l’urgence, soit d’unmotif professionnel ne pouvant être différé.Les vols nationauxSeule la compagnie Air France assuredésormais une liaison aérienne entre laGuadeloupe et l’Hexagone. Pour lasemaine du 27 avril au 3 mai 2020, le plan-ning des vols est le suivant :ArrivéesMardi 28 avril - 14h50 : AF 792 en prove-nance de Paris CDGJeudi 30 avril - 14h50 : AF 792 en prove-nance de Paris CDGdépartsMercredi 29 avril - 17h20 : AF 793 à destina-tion de Paris CDGVendredi 01mai - 17h20 : AF 793 à destina-tion de Paris CDGLes vols régionauxChaque mardi, Air France assure un vol àdestination de Fort-de-France et deCayenne. Ce vol permet la correspon-

n éLArGISSeMent de LA StrAtéGIede déPIStAGe PAr teStS PCrEn préparation d’un déconfinement progres-sif, l’Agence Régionale de Santé met enplace une stratégie élargie de dépistage ducoronavirus par tests PCR afin de compléterl’évaluation épidémiologique de la circula-tion du virus mise en place par SantéPublique France depuis 1 mois.Ainsi, plusieurs points de prélèvement sont encours de déploiement sur l’ensemble du terri-toire, notamment des «drive» de dépistage misen œuvre avec des laboratoires d’analysemédicale sur la base d’une prescription médi-cale et sur RDV. Ces dispositifs permettent deréaliser rapidement de nombreux prélève-ments sans que les individus n’aient à sortir deleur véhicule, garantissant ainsi la sécurité despersonnes testées et de leur préleveur. Un pre-mier drive a été mis en place sur le parking desEaux Claires à Baie-Mahault dès le mercredi21 avril. Cela sera reproduit à la Clinique deChoisy au Gosier, sur le parking de Biopôle àPetit-Canal et très prochainement à Basse-Terre, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.

n LeS voLS à L’ArrIvée et Au déPArt de PôLe CArAïBePour LA SeMAIne du 27 AvrIL Au 3 MAI 2020

dance avec le vol AF 841 au départ deFDF et à destination de CDG.Mardi 28 avril - 12h20 : AF 600 à destinationde Fort-de-France puis de Cayenne. Auretour, vol AF 601départ de Cayenne à17h55 et de Fort-de-France à 19h50 - arrivéeà Pointe-à-Pitre 20h35.Les vols inter-îlesPointe-à-Pitre /Saint-Martin et Saint-Barthélemy (Aller-retour) : vols les lundis,mercredis et vendredis• Pointe-à-Pitre / Saint-Martin (Grand Case) :12h45• Saint-Martin (Grand Case) / Pointe-à-Pitre :14h00• Pointe-à-Pitre / Saint-Barthélemy : 12h45• Saint-Martin / Saint-Barthélemy : 14h• Saint-Barthélemy / Saint-Martin : 13h15Pointe-à-Pitre / Marie-Galante (Aller-retour) : vols les mardis, mercredis etvendredis.• Pointe-à-Pitre / Marie-Galante : 14h30• Marie-Galante / Pointe-à-Pitre : 15h05InforMAtIonS utILeSAvant tout déplacement aérien (à destina-tion ou au départ de la Guadeloupe), lesvoyageurs doivent remplir une attestationdérogatoire spécifique.

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• Retour vers Haïti• Covid-19 : Rien ne sera comme avant ?• Evolution de la pandémie

9-10 ACTUALITÉS

3Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

• directeur de la publication : Christian Celeste• directeur de rédaction : Christian Celeste• rédacteur en chef : Paul Quellery-Selbonne• Comité de rédaction : rubrique politique : Mona CadoceFélix Flémin • rubrique économie et social : Jocelyn Bouboune

• rubrique Actualités : Paul Quellery-Selbonne• rubrique idéologie et vie du Parti : Jean-Marc Berlima• rubrique international : Bernard Camier• rubrique Culture et Patrimoine : Nicole Taupe• rubrique education et société : Emmanuel Broussillon Mona Cadoce • rubrique réalités du communisme : Christian Céleste • José Chipotel • dossier : Ernesto Mandela

• Collaborateurs du comité de rédaction :Claudy Chipotel - Christian Salinière

• responsable des annonces légales : Nelly Bramble• Couverture & mise en pages : Gladys Jules-Gaston• Photos : Paul Quellery-Selbonne - José Chipotel • editeur : AFEP 119 rue Vatable - 97110 Pointe-à-PitreTél. 0590 91.00.85 - Fax. 0590 91.06.53Mail. [email protected]

• Imprimerie : L’IMPRIMERIE 8, Lot Nesty Fort’île97128 Goyave - Tél. 0590 94.67.66(imprimé sur papier PEFC et recyclé)

• responsable du service abonnement : Johanna Aglas [email protected]

• Commission paritaire : n° 0121 P 11277

S O M M A I R EJeudi 23 et 30 avril 2020 n° 874 et n° 875

L’humain d’abord4 EDITORIAL

Journée internationale des travailleurs du 1er mai Déclaration commune des partis communisteset ouvriers du monde

13 VIE DU PCG

• Cuba : des mèdecins internationalistes• La coopération médicale avec Cuba menaçerait-elledes intérêts en Guadeloupe ?

6-9 DOSSIER

Déclaration commune des partis communisteset ouvriers pour la levée immédiate du blocuscriminel des USA contre Cuba

16 RÉALITÉ DU COMMUNISME

Le monde d’après commence maintenant !15 INTERNATIONAL

22 avril 2020 : 50ème anniversairede la Journée de la Terre

14 CULTURE & PATRIMOINE

«Prévenir vaut mieux que guérir».Un enseignement justifié par le Covid-19

5 POLITIQUE

PARLONS VRAI !Par Christian Celeste

Dans une de ses dernières déclarations, le sénateur VictorinLurel, appelé populairement «Toto», profondément touchédans son orgueil de «ti mal», en vivant dans l’impuissance,

la mise hors-jeu des élus politiques guadeloupéens dans la conduitedes affaires du pays, s’est écrié, la gorge serrée : « Le préfet a tout lepouvoir, il manque un leadership politique en Guadeloupe».

Entendez par là, un homme politique capable de contester ce pou-voir au préfet et de prendre la direction des affaires du pays. Poussédans ses derniers retranchements, Toto a lâché avec aplomb : «Il ya deux personnes qui pourraient jouer ce rôle en Guadeloupe : LucetteMichaux-Chevry et Victorin Lurel».

Lucette appréciera cet hommage de celui qui lui a coupé les ailes en2003. Gillot qui a été poussé, sans ménagement, à la retraite poli-tique, doit bien se marrer du désarroi de Toto qui ne peut que regar-der passer le train de l’Etat dont il s’était fait le gardien du temple ici.

Cet appel à un leader pour la Guadeloupe, qui apparaît à ce momentprécis, nous replonge dans cet écrit de Camille Loty Malebranche :Du leadership politique pour le peuple et la libération, où il pose ceprincipe de base : «En deçà de tout artifice de domination et au-delàde tout processus normatif institutionnel, le leadership est chose de lapersonnalité forte et ouverte, riche en victuaille idéelle pour convaincreles hommes à marcher selon son orientation et en détermination pourmener ses projets publics pour et avec le collectif à leur réalisation. Il vade soi que tout prétendu leader qui mène au mal et à la destruction ouinstille des ordures idéologiques à ses conduits est un faux, c’est-à-direun manipulateur».

L’appel de Victorin Lurel est recevable. La Guadeloupe, comme toutpays, a besoin d’un leader. Un homme ou une femme capable de sesaisir des aspirations du peuple et de le conduire à sa destinée. Laquestion est : quelles sont les qualités d’un leader ?

C’est toujours Malebranche dans son texte, conforme à notreconception du leader qui dit : «Le leader digne, se reconnaît d’abordpar ses qualités intrinsèques de dévouement total jusqu’au dépouille-ment de soi envers ceux qu’il conduit et par sa transparence sansombre d’aucun mensonge, d’aucune dissimulation ni personnelle, nisystémique-idéologique (…) sans imposer, s’imposer par ses talents etles ressources idéelles et morales de sa personne, voilà le fondementcommunicationnel et actionnel du leader en accord avec lui-même etavec sa vocation au profit de l’humain».

Dans notre conception, le leader que doit se donner la Guadeloupene pourra être que le produit de son histoire, de sa culture, de sonprocès de développement, l’incarnation de sa lutte d’émancipation.Ce dont a besoin le pays, c’est un leader politique pour le peuple etsa libération, pas un manager du système institutionnel sous lecontrôle de l’Etat. Comme on peut le constater, on est loin desmodèles donnés en exemple par Toto.

L’aveu d’échec de Toto !

Ouverture des écoles le 11 mai 2020 :Décision irresponsable et dangereuse !

12 SOCIÉTÉ

Coronavirus : La vraie guerre est livrée contreles travailleurs et les peuples

11 SOCIAL

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4 Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

édito

Christian Céleste

Il est clair que pour ceuxqui étaient en premièreligne de front, endeuxième ligne ou sur laligne arrière ; qui ontpayé le prix fort pourcombattre ce virus etqui savent aussi qu’ilsont été victimes de la«voracité» des patronset des gouvernants quiont donné la priorité àleur coffre-fort sur la viedes hommes, n’enten-dent pas recommencercomme avant.

Tous les spécialistesdisent que la pandé-mie occasionnée par le

coronavirus est la plus grandecrise sanitaire qui frappe lemonde depuis la deuxièmeguerre mondiale. Certainspensent même que lesmoyens déployés pour lacombattre, notamment leconfinement de plus de lamoitié de la planète, sont sanscommune mesure avec ce quia été fait pour les épidémiesconnues aux siècles derniers.

Le bilan humain alors quenous ne sommes pas sortisde la crise est déjà très lourd :238 000 morts dans le mondedont 57 000 aux Etats-Unis,près de 25 000 en France.

A ce stade, la priorité absoluedoit être de maintenir lesefforts pour arrêter la spiraledes décès et de sauver lemaximum de vie.Tous les moyens, tous les ser-vices de soins, toutes les uni-tés de recherche doivent êtremobilisés avec cette seule exi-gence : l’humain d’abord.

Mais, le monde doit faireface à un virus encore plusdangereux que le Covid-19 :Le capitalisme.

Avides de récupérer leurs pro-fits perdus pendant le confine-ment qui a entrainé l’arret deleurs busines, les patrons desgrandes entreprises sont déjàdebout voile au vent pour exi-ger le retour urgent à «uneactivité normale». Pour euxc’est comme si rien ne s’étaitpassé et tout doit reprendrecomme avant.

Pour ceux-là, ces préda-teurs des richesses maté-rielles et humaines de lasociété, une seule exigence :Le profit d’abord.

Les morts causées par le coro-navirus n’enlèvent rien à leurappétit de dividende, derentes boursières.

Les paroles incantatoires pro-noncées par «leur Président»,du genre : «Rien ne seracomme avant, il faut privilégierla santé sur l’économie,l’homme plutôt que le marché»ne pouvaient rien changer àla certitude de ses comman-ditaires qu’il n’y a pas d’al-ternative à leur système.Mais, ils se trompent !

Il est clair que pour ceux quiétaient en première ligne defront, en deuxième ligne ousur la ligne arrière ; qui ontpayé le prix fort pour com-battre ce virus et qui saventaussi qu’ils ont été victimesde la «voracité» des patronset des gouvernants qui ontdonné la priorité à leur coffre-fort sur la vie des hommes,n’entendent pas recommen-cer comme avant.

Ils s’affichent plus disponi-bles pour prendre encharge l’évolution de leursociété et sont de plus enplus sensible à l’idée d’unenouvelle économie possi-ble, dont la finalité serait lasatisfaction des besoinshumains dans une mondialisa-tion solidaire qui privilégie leséchanges équitables, le res-pect de droits et des libertésindividuels et des peuples.

L’humain d’abord !

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5Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

POLITIQUE

Le désastre humain que lemonde aura vécu mar-quera ce 20ème anniver-

saire du 21ème siècle et restera dansson histoire. Et si cette pandémie,qui tire son origine de la ville deWuhan en Chine, et dont l’alerte aété donnée le 03 janvier 2020,n’était que le signe annonciateurd’un monde nouveau ?

Le Président de la République fran-çaise, Emmanuel Macron, a déclarédès le 17 mars 2020, que la France,donc la Guadeloupe, était désor-mais en guerre. En guerre contreune armée de soldats invisibles dumonde de l’infiniment petit, dont laseule arme de guerre, à la fois muni-tion, est le Covid-19. Des soldats ouvibrions véhiculant un ADN de lamort et capables de se répliquer àl’infini, pour porter impitoyable-ment leur force de frappe sur toutela planète. Et, bien sûr, à la dated’aujourd’hui, la Guadeloupe a déjàpayé un lourd tribut : huit morts !

Personne ne peut estimer quel serale niveau final de cette tragédie. Car,toutes les puissances dites indus-trialisées ou pas, alors qu’elles affi-chent, avec fierté et vanité, leurpuissance de feu par la bombe ato-mique, ont été prises de court dansleur impréparation, leurs faiblesseset sont condamnées à oublier, neserait-ce que momentanément,leur rivalité et leurs désaccords pour

«Prévenir vaut mieux que guérir»Un enseignement justifié

par le Covid-19Par Emmanuel Broussillon

En remontant le temps, seule-ment depuis la deuxième guerremondiale de 1939-1945, lesgénérations qui sont encore envie peuvent parler de différentescatastrophes vécues qui ontentraîné des dizaines, voire desmillions de morts.Ces ravages ont été descatastrophes naturelles, desépidémies ou des pandémies,des faits de guerres entre lesnations, ces derniers étantles plus déplorables.

tenter de conjuguer leurs efforts.Cependant, cet ennemi communparvient à se camoufler et obtenirmême la collaboration incons-ciente de ceux qu’il infecte, en lestransformant en agents transmet-teurs, ridiculement protégés.Désemparées dans cette drôle deguerre, des nations alliées ont par-fois même des comportementsubuesques déloyaux en s’appro-priant des matériels qui ne leurétaient pas destinés, sur le tarmacmême des aéroports.

LA GUADELOUPE EXCELLEEN STRATÉGIE DE SOLIDARITÉ

Le peuple guadeloupéen, en respec-tant les consignes des autorités,excelle en stratégies de solidaritépour surmonter les difficultés géné-rées notamment par le confine-ment et, inexorablement, celles quiseront engendrées après le déconfi-nement, pour continuer à vivredans les meilleures conditions éco-nomiques, sociales et sanitairespossibles. On peut et on doit s’at-tendre à une actualisation de ceque d’autres générations ontappelé : «Bay koko pou savon».C’était plus précisément durant lapériode dite : «An tan Sorin».N’est-ce pas de tels gestes qui ontaidé après le cyclone de 1928, laguerre de 1939-1945, l’évacuationde la Soufrière en1976, l’ouraganHugo de 1989, lequel avait ravagénotre nature, si généreuse en pro-ductions de toutes sortes.

Malheureusement, passés ces dursmoments, nous oublions rapide-

ment cette sagesse «ou pa jen kon-nèt dèmen», et nous ne continuonspas à cultiver notre autonomie surcertains aspects. «Chasser le natu-rel, il revient au galop». Nous nouslaissons piéger par l’instinct de lafacilité, par la surconsommation entous genres induite par le capita-lisme. Et nous voilà emportés par leprêt à porter, le prêt à cuire, le prêtmême à manger, jusqu’au jour oùles cigales que nous sommes rede-venues se font encore interpeler etmême parfois congédier par lesfourmis qui nous ont observés.

ALORS, «PRÉVENIR VAUT MIEUXQUE GUÉRIR»

Puisse cette pandémie qui, une foisde plus, nous a obligés à portersérieusement notre regard sur nosproductions locales, sur le savoir etle savoir-faire de nos agriculteurset de tant d’autres, nous dicteraussi définitivement quelqueschoix raisonnables. Et commentne pas comprendre l’exhortationrécente du docteur Henri Josephquand il s’était exprimé : «Je veuxvoir 5 000 Guadeloupéens à la terrecomme pour les mass matin !». Celalui avait valu une injuste volée debois vert par une sociologue.Aujourd’hui, nous disons symboli-quement que c’est la totalité de lapopulation guadeloupéenne, soitles 397 990 habitants qui doiventse mettre à la terre, si modeste-ment qu’ils peuvent le faire et àquelque niveau qu’ils se situent.Quelques axes de réflexion :

- Pour une politique de définition et

La grippe de 1918-1919 appartient déjà au type H1N1, endue célèbre en 2009 par une éruption qui suscite une inquiétude planétaire.

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DOSSIER

Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

Cuba : «Des mèdecinsinternationalistes»

Par Ernesto Mandela

Lors de sa traditionnelle béné-diction «urbi, orbi», le PapeFrançois a prononcé un discoursreligieux pour l’ensemble de l’hu-manité, plus spécifiquementpour les personnes touchées parla crise sanitaire, le Covid-19.Il a également prononcé un dis-cours plus politique, dans lequelil demandait explicitement lalevée des sanctions internatio-nales pour des pays commeCuba ou l’Iran qui ont du mal àse procurer des médicaments,ainsi que la suppression de ladette pour les pays africains quiont du mal à lutter efficacementcontre l’épidémie, faute de res-sources publiques.

de protection d’une surface agricoleincompressible.

- Pour l’aménagement de jardinsfamiliaux autour de la maison indivi-duelle ou même au pied desimmeubles, à l’instar de ce qui sepasse, à Cuba.

- Pour la priorité à la plantation d’ar-bres fruitiers qui sont trop souventsacrifiés au profit d’espaces gazon-nés ou de plantes à fleurs, sans pourautant négliger l’aspect décoratifde l’environnement. Nous pensonsà l’arbre à pain appelé «manmanzanfan», à l’abricotier, au bananier«pòyò» dit «ti-bandi», au sapotillier,au cocotier, au corossolier. Nouspensons à ces diverses plantes dujardin potager qui contribuaient ànotre subsistance, avant l’avène-ment de ces types de jardins sur lesbateaux venant de tous les coins dumonde et que nous empressons devider par caddies débordants deshypermarchés.

- Pour nous rappeler en perma-nence que nous vivons sur un archi-pel et, que quel que soit le lieu dudomicile, nous parcourons moinsde 20 km pour rejoindre la mer ouune rivière de baignade. Donc iln’est pas indispensable de sacrifierdes dizaines de m2 de l’espace dis-ponible, pour la construction d’unepiscine aérienne ou souterraine quel’on est obligé souvent d’abandon-ner pour des raisons diverses.

- Pour apprendre avec nos parentset nos grands-parents et pour lestransmettre à nos enfants, le goûtdes saveurs locales, et non pas lais-ser à l’école le soin de tels appren-tissages qui reviennent, avanttout, à la famille.

Nous ne parlerons même pas de cessavoirs faire en termes de couture,de bricolage, de crochets, de tri-cots, de broderie ou autres quis’avèrent tellement utiles enpériode de crise économique. Onnous rétorquera, nous le savons,que les aiguilles, le fil et le dé à cou-dre ne sont plus, ni à la mode, ninécessaires car, les vêtements seportent surtout déchirés, depuisbien longtemps… Nous le répétons,à chacun son choix mais, il ne fau-drait pas que, dans les moindres cir-constances, nous nous trouvionsdésarmés au point de vouloir criti-quer toutes les décisions prises parceux et celles qui en ont la respon-sabilité et vouloir, coûte que coûte,les contourner.

A «chacun son métier et les vachesseront bien gardées», (Jean-PierreClaris de Florian, l6 mars 1755 - 13septembre 1794).

La suppression de la dettedes pays africains sembleavoir fait écho auprès du

Président de la République fran-çaise, Emmanuel Macron, à encroire ses propos lors de son allocu-tion du 13 avril 2020. Par contre, ilest évident que la levée des sanc-tions, tel que l’embargo américainsur Cuba, et le Venezuela ne rentrepas dans sa vision «d’un nouveaumonde». Il est vrai que Cuba, l’îlesocialiste des Caraïbes, fait pâlir dehonte les pays capitalistes et cela lesmet mal à l’aise.

Alors que tous les pays pratique-ment, y compris Cuba (726 casconfirmés avec 21 décès au 14 avril2020 selon l’Organisation mondialede la santé, (l’OMS), sont confron-tés à la crise sanitaire de coronavi-rus, l’Etat cubain envoie ses méde-cins, comme à son habitude, dansles pays fortement touchés par levirus, pour aider à lutter contre lapropagation de la pandémie.

L’un des premiers pays qui a béné-ficié de l’aide cubaine durant cettecrise est l’Italie, principal foyer de lapandémie en Europe. Un accueilchaleureux a d’ailleurs été rendu à labrigade médicale cubaine venue

prêter main-forte au personnel hos-pitalier de Lombardie, débordé parle Covid-19.

Cette action du gouvernementcubain est tout à son honneur dansun contexte où, au vu des risques,certains pays préfèrent bloquertotalement leurs frontières et nepas venir en aide à leurs voisins, àl’instar des pays du Nord del’Europe, peu solidaires, comme l’arappelé le Pape François.

Oui à la solidarité !Non à la division !

Pourtant, même dans ce momentqui est plus à la solidarité qu’à la divi-sion, certains n’ont pas arrêté leursdénigrements de la Républiquesocialiste de Cuba.

En effet, une partie de la pressefrançaise s’est faite porte-parole dela propagande anti-communiste,anticastriste, en accusant l’Etatcubain de réduire en esclavage sesmédecins internationalistes. Cetteaccusation fait écho à une organisa-tion qui se dit non gouvernemen-tale mais assurément un avatar desUSA : Prisoners Defenders. Celle-cia porté plainte, en 2019, auprès dela cour pénale internationale de laHaye contre l’Etat Cubain pour«crimes contre l'humanité pour desfaits d'esclavagisme».

Mais qu’est-il reproché à l’EtatCubain ? Selon ces détracteurs, lesmissions humanitaires qu’exer-cent Cuba seraient réalisées audétriment des droits de l’hommeet des droits du travail. Selon eux,les personnels médicaux cubainsseraient forcés à participer auxmissions de collaboration àl'étranger dans des conditionsd'esclavagisme, au bénéfice dugouvernement. En ligne de mire,le salaire qui leur est versé, unesurveillance démesurée, et lamainmise de l’Etat Cubain sur lesrecettes de ces programmes. Ensomme, un récital d’allégoriesabjectes venant d’une organisa-tion dont on peut douter de l’ob-jectivité car, présidée par unEspagnol d’origine cubaine,

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DOSSIER

Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

affairiste dans des fonds d’in-vestissement à risque dans ledomaine de la télécommunica-tion et du numérique.

LA COOPERATION SELON LESPRINCIPES DE L’INTERNATIONA-LISME SOCIALISTE

Mais quoiqu’il en soit, il estessentiel de bien comprendre lefonctionnement de cette bri-gade médicale et bien évidem-ment le rôle de l’Etat cubain.

Pour rappel, la réputation desmédecins et personnels médicauxcubains n’est pas à faire. En effet, làoù certains pays, dont la France,pratiquaient jusqu’à encore peu, unnumérus clausus1, conduisant à desdéserts médicaux dans certains ter-ritoires, la jeune Républiquesocialiste a misé sur l’enseigne-ment et la santé. Selon sonministère de la santé, Cuba dis-pose de plus de 76 000 méde-cins, pour un peu plus de 11 millionsd’habitants, de 15 000 dentistes,89 000 infirmières, et d’unefaculté de médecine ouverte auxpays du sud2. Des dizaines de milliersde Latino-Américains, d’Afri-cains etd’Asia-tiques, vont se former à Cuba. En parallèle, Cuba a envoyé sesmédecins dans certains pays néces-sitant d’une aide d’urgence dans ledomaine médical (Amérique Latine,Afrique, Caraïbes, etc…). La pre-mière brigade médicale cubaine aété envoyée en Algérie en 1963 et,depuis, elle officie dans plus de qua-

rante pays. Cet élan de solidaritéest animé par les valeurs socia-listes et humanistes propres àl’international communiste quel’île porte en son sein.

La pratique de la solidarité au ser-vice des peuples

Donc, le service apporté par lesmédecins cubains est rémunéré,c’est une pratique normale dans leséchanges internationaux. Cetterémunération n’est pas versée à«titre individuel» à la brigade médi-cale mais au gouvernement cubain.Il est essentiel de ne pas oublier quele système de santé à Cuba est gra-tuit et la formation des médecinsest entièrement financée par l’Etat,tout l’inverse de ce qui se passe dansla majeure partie des pays occiden-taux qui ont opté pour une libérali-sation de leurs services de santé,contribuant à une dégradation del’offre de soins responsable de lasituation que nous connaissonsactuellement avec le Covid-19.

C’est au nom de la brigade médicalecubaine que ces médecins officientet non pour leurs comptes person-nels. Sur la rémunération verséepour l’aide apportée, une partie sertà financer les services publics, l’édu-cation et la santé ; une autre partieest reversée au médecin. Par ail-leurs, pour qui ne le savent pas,le médecin en mission continueà percevoir intégralement sonsalaire à Cuba et reste titulairede son poste de travail.

Alors même que notre planète vitdes heures difficiles, que la Francecompte des dizaines de milliers demorts, que le monde compte plusde 150 000 décès, les Etats-Unisd’Amérique décident de suspen-dre l’aide versée à l’OMS.Pourtant, la presse libérale occi-dentale s’acharne sur Cuba qui,toujours sous embargo, envoiedes médecins dans plusieurs pays.

Pour bien illustrer cela, je citeraiquelques extraits d’un discours deFidel Castro devenu célèbre :«Notre pays ne largue pas de bombessur d’autres pays et n’envoie pas nonplus de milliers d’avions pour bom-barder des villes […]. Les dizaines demilliers de scientifiques et de méde-cins que compte notre pays, ont étésensibilisés à l’idée de sauver des vies.Des dizaines de milliers de médecinscubains ont prêté leurs services inter-nationaux dans les endroits les plusreculés et les plus inhospitaliers […].Des médecins, pas des bombes»3.

(1) Mis en place par l'État depuis 1971 pour les études demédecine, le numerus clausus permet de réguler en Francele nombre d'étudiants en première année à admettre endeuxième année. Le nombre de places disponibles danschaque spécialité (médecine, pharmacie, odontologie etmaïeutique) est fixé chaque année par arrêté ministériel.L'objectif de cette sélection est d'être en adéquation avecles capacités d’accueil des établissements hospitaliers uni-versitaires dispensant les formations.

(2) Source - https://www.franceculture.fr/societe/avec-la-crise-sanitaire-cuba-exporte-plus-que-jamais-ses-medecin

(3) Extraits du discours prononcé par Fidel Castro àBuenos Aires, en mai 2003- http://fr.granma.cu/covid-19/2020-03-26/des-medecins-pas-des-bombes

Des mèdecins cubains venus aider l’Italiedurant la pandémie de coronavirus Photo : Ouest-France/AFP

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8 Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

Par Christian Céleste

Dans le précédent numéro de cejournal, nous avons publié un articletitré : «Bientôt des médecinscubains en Guadeloupe ?».Notre interrogation prenait encompte plusieurs facteurs reconnuspar les professionnels de la santé etdes responsables politiques :

- La situation sanitaire enGuadeloupe, confrontée auvirus Covid-19.

- La tension dans les services desoins hospitaliers avec les risques dedécrochage d’un personnel depuislongtemps en surcharge de travail

- La publication du décret issu de laloi de juillet 2019 ouvrant la possibi-lité de recruter des médecins àdiplômes étrangers.

- La lecture de la carte médicalequi montre un manque criant demédecins généralistes et parti-culièrement de spécialistes enGuadeloupe.

A la publication de ce décret, quiconcerne certes les médecins detous les pays, le bon sens inclinait àpenser que la coopération seraitplus profitable avec du personnelmédical provenant de notre zonegéographique.

Voilà pourquoi, compte-tenu desperformances reconnues du sys-tème de santé cubain et des rela-tions entretenues depuis delongues années avec ce pays frère,nous avons naturellement penséque nos responsables de la santé :l’ARS, le CHU, l’ordre des médecinset aussi les collectivités localesallaient se saisir de cette opportu-nité pour aider, dans le court et leplus long terme, notre systèmede santé à améliorer ses capacitésd’intervention.

Depuis la sortie de ce décret, on al’impression d’une sorte d’omerta.On n’entend plus parler de cettequestion dans les milieux autorisés.

Tout se passe comme si, tous lesproblèmes qui faisaient l’actua-lité des services de santé enGuadeloupe s’étaient subite-ment résolus.

LA MARTINIQUE MOBILISEEPOUR COOPERER AVEC CUBA

Dès la publication du décret, leprésident de la CTM, AlfredMarie-Jeanne a pris des initia-tives pour rendre possible cettecoopération. Après avoir saisi lePrésident de la République fran-çaise à Paris de son intention desolliciter la venue de médecinscubains en Martinique, il a ren-contré en tête à tête le préfet pourque cette demande soit, conformé-ment aux prescriptions du décret,formalisée officiellement aux auto-rités cubaines par l’ARS. Ces troisinstances dans un partenariat res-ponsable se sont mises au travailpour présenter une demande bienciblée préparée avec le CHU de laMartinique et la clinique Saint-Paulde Fort-de-France.

Dans une dépêche publiée le 23avril par «APM news», JérômeViguier, directeur de l’ARS Marti-nique, a annoncé que le CHU de laMartinique et la clinique Saint-Paul devraient accueillir à la finavril seize médecins cubains. Ilsont été sélectionnés sur la basedes besoins exprimés par les hôpi-taux concernés.

La Collectivité territoriale marti-niquaise a joué pleinement sonrôle dans la signature du proto-cole en prenant à charge toute lapartie logistique :

- Le transport aérien de la brigadede Cuba à la Martinique.

- L’hébergement et le transportintérieur.

- La rémunération du personnelcubain sur la base de 100 eurosmensuel par médecin.

Monsieur Viguier a apporté les pré-cisions suivantes :

- Un travail a été engagé «defaçon à pouvoir faire venir desrenforts pour des spécialités surlesquelles on anticipait des ten-sions à l’occasion de la crise : lapneumologie, la médecine poly-valente, l’infectiologie, la réani-mation anesthésiste, la radiolo-gie, la néphrologie, la médecined’urgence…

- Mais l’objectif est aussi d’initierla capacité à avoir des médecinspour des spécialités clairementen tension, sur lesquelles lesétablissements n’arrivent pas àrecruter. En dehors du cadre del’urgence, il s’agit donc «d’une pre-mière étape», qui devrait s’inscriredans un deuxième temps dans unschéma plus complet.

La stratégie des autorités françaiseset de la Collectivité territoriale mar-tiniquaise est clairement affirmée.La Martinique s’engage sans ambi-güité dans une coopération médi-cale bien balisée avec Cuba.

LA GUADELOUPE FAITDANS LA DIVERSION

Nous savons bien que la Guade-loupe n’est pas la Martinique. Maisil y a tout de même beaucoup desimilitudes en termes de dévelop-pement, de besoins en santépublique, d’ingénierie, etc. Sur-tout, nous baignons côte à côtedans ce bassin Caraïbe à plus de7000 km de Paris et un peu moinsde 4000 km de La Havane.

Pourquoi ce qui a été possible enMartinique avec Cuba pour garan-tir les besoins de soins de la popu-lation, n’est toujours pas à l’ordredu jour en Guadeloupe ?

Des informations que nous avonspu recueillir, il ressort que l’ARSGuadeloupe a une toute autrestratégie que son homologue. Ilfaut toutefois reconnaître quenous sommes en Martinique dansle cadre d’une Collectivité uniqueavec un président, Alfred Marie-Jeanne, qui se positionne commeun leader national, ne prenant passes ordres à Paris.

La coopération médicale avec Cubamenacerait-t-elle des intérêts

en Guadeloupe ?

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Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

Pour commencer, l’ARS sembleavoir une approche bien particu-lière pour ne pas dire partisanedans la façon d’appliquer le décretde recrutement de médecinsétrangers. Elle prend bien soin depréciser que ce décret n’est pasexclusivement dédié aux médecinscubainsmais à tous les praticiensà diplôme étranger. Ça on lesait, mais tout le monde saitaussi, à moins de se placer surune position anti cubaine, queles meilleurs médecins qui setrouvent dans notre bassin devie, ce sont les Cubains.

Ensuite, l’ARS évoque le fait que peude besoins ont été identifiés par lesétablissements hospitaliers à cestade, en se retranchant derrièrel’arrivée d’une certaine réserve sani-taire et à la stabilité de la situationépidémiologique.

Cette approche ne nous semblepas très nette. Voilà un CHU quibien avant le Covid-19 était déjàdans un lourd déficit de médecinsspécialistes, dont les équipes tra-vaillaient en permanence à fluxtendus et souvent en formation

réduite ; Le directeur du CHU, lui-même, avouait manquer de méde-cins à certains postes et avoir dumal à recruter des médecins dehautes qualifications. Comment enpleine crise du Covid-19 a t’onrésolu cette question. Surtout, quel’on ne vienne pas nous dire que laréserve sanitaire composée deretraités, de stagiaires, d’étudiantsva pouvoir en cas d’un retour bru-tal de la situation, faire face.

POURQUOI LES ÉTABLISSEMENTSHOSPITALIERS N’ONT PAS FOR-

MULÉ DE BESOINS ?

Il semble que des candidaturesspontanées de praticiens étrangersvia des réseaux des médecins ontété reçues à l’ARS. Sur quelles fichesde postes ont-ils postulés comptetenu du fait que les établissementshospitaliers n’ont pas, d’après lesinformations en notre possession,formulé de besoins.

Une question mérite d’être posée : ily aurait-il une cellule occulte depraticiens installés en Guadeloupeavec le comportement de méde-cins sous les cocotiers qui mobili-

sent, en collaboration avec deslocaux, leurs réseaux pour torpil-ler toute ouverture en directionde Cuba afin de préserver leurspratiques et leurs affaires ?

Cette hypothèse ne relève pas dela chasse aux complotistes. Car,l’ARS elle-même, confirme safranche réserve d’entrer en rela-tion directe avec Cuba. Parlant defiches de postes restantes, on necomprend pas trop ce que ça veutdire, l’agence précise qu’elle va lescommuniquer à l’ambassade deFrance dans les Antilles, pas àl’Ambassade de France à Cuba.

Qu’est-ce qui peut nous empê-cher de penser qu’il y a une stra-tégie de refus de la coopérationmédicale avec Cuba ? Est-ce lechoix stratégique de la directricede l’ARS ou est-elle sous l’in-fluence d’un lobby de praticiensque nous avons pointé ?

Sur cette question de la coopéra-tion médicale avec Cuba on n’atoujours pas entendu les élus gua-deloupéens en soutien au séna-teur Dominique Théophile.

Retour vers Haïti !

biens, leur travail, pour avoir la viesauve. C’est ce que montre unevidéo en ligne sur les réseauxsociaux. Sans aucun contrôle, ils ontfranchi massivement la frontière quisépare les deux pays.

Selon un décompte officiel, enRépublique de Haïti, dix nouveauxcas de coronavirus ont été enregis-trés en une seule journée.

Aux dernières informations desautorités sanitaires, le pays comp-tait 57 cas confirmés, 3 décès, etaucun patient déclaré guéri.

La République de Haïti va connaîtrel’un des pires moments de son his-toire, puisque le gouvernementaméricain profite de cette situa-tion pour «épurer» son terri-toire de 46 000 réfugiés haïtiens.

Beaucoup de Haïtiens se tour-nent alors vers la mère patrie,avec toutes les conséquencesque cela implique, que ce soit enmatière sanitaire, de logement,de nourriture et surtout de l’in-sécurité.

Si l’opinion internationale nefait pas jouer la solidarité avecHaïti, il y a fort à parier que ladeuxième vague de Ccovid-19aura comme point de départ lepays de Toussaint Louverture.

Paul Quellery-Selbonne

Comme partout ailleurs, le coro-navirus qui a atteint les côtes dela République de Saint-Domingue, continue à faire desravages au sein de la population.Le 19 avril 2020, on dénombrait4 964 cas confirmés dont 946sont hospitalisés, 3 367 en isole-ment familial, 416 rétablis et235 sont morts.

Dans un sens, l’expansionde cette épidémie a faitl’affaire du gouverne-

ment de Saint-Domingue qui,tantôt menait une politique dechasse aux Haïtiens qui rési-daient sur son territoire.

A l’annonce qu’Haïti ne serait pastrop touché, pour l’instant, d’aprèsles déclarations du gouvernementhaïtien, des colonnes de ressortis-sants Haïtiens, se ruant vers la fron-tière, ont décidé de prendre le che-min du retour pour espérer vivre unpeu plus longtemps. Ils ont décidéd’abandonner leur maison, leurs

Les Haïtiens franchissent les frontières de laRépublique dominicaine vers Haïti

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Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

Covid-19 : Rien ne seracomme avant ?

Propos recueillis par Paul Quellery-Selbonne

A la dernière intervention télé-visée du Premier ministreEdouard Philippe, le chef dugouvernement a déclaré querien ne sera comme avant.Donc, avant l’apparition decette épidémie. Réaction deCamille Edouard, membre duBureau Politique du PCG, pré-sident de l’Association pourRéussir Capesterre-Belle-Eau

Je ne crois pas à la déclarationdu Premier ministre. Rien nesera comme avant, qu’est-ceque cela veut dire ?

Va-t-il remettre en cause toute sapolitique désastreuse contre lessalariés, contre les travailleurs ?

Ce sont ceux-là, les premiers quisont attaqués, les plus vulnérables. Va-t-il mettre fin au systèmed’arrosage financier de ses amis,les nantis ?

Va-t-il annuler toute sa politiqueperverse mise en œuvre contreles retraités et mettre en placeun système solidaire ? Pour mapart, je n’y crois pas !

Et je pense aussi, concernant lacrise que nous traversons, avecla propagation de tous les men-songes et les décisions d’à peuprès, depuis la déclaration de lacrise jusqu’à aujourd’hui, laparole de l’Etat n’est plus lisible,elle a perdu de sa crédibilité

Ce qui, à coup sûr, va changer,c’est que le peuple français et lepeuple guadeloupéen auront lesyeux ouverts, puisque beaucoupde choses ont été mises augrand jour.

D’autres ne le sont pas encoremais le seront plus tard. Ainsi, celapermettra de découvrir la facecachée du pouvoir français qui pri-vilégie un seul camp, celui de l’ar-gent, ceux qui possèdent tout.

La balle est dans notre camp.Par conséquent, nous devrionsnous même penser à notre nou-veau monde.

J’observe certains amis locaux deMacron qui commencent à prendreleur distance, notamment le mairede Petit-Bourg et Président duGUSR, M. Guy Losbar qui, pour desraisons inavouées, durant la crise, amanifesté la volonté de poser leproblème de l’autonomie de laGuadeloupe.

Serait-ce une nouvelle stratégiepour couillonner encore les gens ?Pour autant, cette crise est uneoccasion idéale justement pourtous ceux qui prônent l’autono-mie de se rassembler pour pro-poser un nouveau modèle dedéveloppement et de gouver-nance aux Guadeloupéens.

Dans le monde : 3.062.557 casconfirmés et a fait au total 212.221morts dans le monde

En France : 23.660 décès dus àl'épidémie dans les hôpitaux et lesétablissements médico-sociaux

NOMBRE DE CAS DE COVID-19 EN DATE DU 28 AVRIL 2020

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SOCIAL

Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

Par Christian Céleste

Dans sa déclaration à lanation, le lundi 16 mars2020, le Président de la

République a dit sur un ton de«commandant en chef», «noussommes en guerre !». L’ennemi offi-ciellement désigné était le corona-virus, vecteur du Covid-19.

Drôle de déclaration de guerre quinous rappelle, à bien des égards,celle de 1939-1945 contre l’Alle-magne. D’abord, l’ennemi dési-gné, l’Allemagne, était-il le vrai,celui contre lequel on voulait sebattre ? L’histoire nous enseignecomment la France s’est retrou-vée acculée, face à l’Allemagne,alors que les chefs de gouverne-ment et de guerre regardaientplus à l’Est… L’URSS.

Ensuite, la drôle de guerre, commeon l’a appelée, parce qu’il n’y avait nistratèges, ni armées, ni matériels, nimunitions, n’est-ce pas celle quenous vivons contre le coronavirus ?L’invasion du coronavirus apparueen Chine était annoncée depuis lemois de novembre 2020. Le gou-vernement français n’a pris aucunedes mesures qu’exigeait cettemenace imminente pour préserverla vie des Français :

- Pas de moyens dans les hôpitaux(lits de réanimation, respirateurs,médecins et soignants).- Pas de blouses, de masques,de gants, de solution hydroalcoolique, pour le personnel desanté et la population.

La ligne «Maginot» étant fran-chie comme en 1940. Le Prési-dent, chef de guerre, n’avait pasd’autres ressources que deconfiner la population.

Ce sont les travailleurs : ceux de lasanté, ceux de la sécurité, les pom-piers, les ambulanciers, les mana-gers et les caissières des com-merces d’alimentation, les agricul-teurs, qui ont tenu, avec courage etabnégation, les lignes de front.

Ils méritent notre reconnaissance,parce que l’Etat a failli à son devoird’assistance, en étant incapable deleur venir en aide : trois semainesaprès le début de l’épidémie, il n’yavait toujours pas suffisamment derespirateurs dans les urgences, delits de réanimation, de masques, degants et de solution hydro alcoo-lique, de tests de dépistage. Lapopulation confinée a affronté cettesituation en faisant jouer tous lesressorts de la solidarité.

Empêtré dans ses contradictions,ses mensonges, privilégiant lacommunication à l’action, nour-rissant la polémique de la chloro-quine, le gouvernement françaisn’a pas montré qu’il était réelle-ment «en guerre» contre le coro-navirus. A ce moment, ce derniera déjà tué, chiffre officiel, 27 000personnes en France et on ne l’apas encore vaincu.

Les ennemis du gouvernement, lesvrais, ce sont ceux contre lesquels illivre bataille depuis son accession aupouvoir. Ce sont ceux que lePrésident désigne par ce mépris :«ceux qui ne sont rien» ; ce sontles gilets jaunes, ceux que le minis-tre Castaner fait gazer et mutilerdans les manifestations ; ce sontles retraités qui s’opposent auxréformes de la retraite et à unefiscalité injuste.

La preuve de ce que nous avan-çons ? Le gouvernement, au servicedu grand capital, a pris des ordon-nances le 25 mars 2020, en pleinconfinement, pour permettre derenforcer l’exploitation des travail-leurs. Le patronat pourra faire tra-vailler les salariés jusqu’à 60 heurespar semaine, leur imposer jusqu’àsix jours de congé, et réduire leursjours de repos et de RTT. Cela, pourrépondre à la demande de MonsieurGeoffroy Roux de Gezieux, le chefdu Medef qui a déclaré «qu’il faudrabien se poser la question tôt ou tarddu temps de travail, des jours fériés etdes congés payés pour accompagnerla reprise et faciliter, en travaillant unpeu plus, la création de croissancesupplémentaire».

La vraie guerre, celle qui n’ajamais cessé pour le camp deMacron, la lutte des classes,connaît une violente offensivedes forces capitalistes qui pen-sent pouvoir stériliser le mouve-ment social à la sortie de la crisesanitaire.

Le gouvernement français annoncedéjà un soutien de 110 milliards auxgrandes entreprises pour soutenircette offensive. La décision d’ouvrirles écoles le 11 mai participe decette lutte des classes.

La France, à contre-courant decette immense solidarité qui s’estdéployée sur toute la planète pourlutter contre le corona virus, joueavec l’Union Européenne inféodée àl’alliance atlantique, sa partitiondans la guerre lancée contre lespeuples de Cuba, du Venezuela, dela Chine, qui donnent l’exemple aumonde de la supériorité du socia-lisme-communisme sur le capita-lisme en phase de décomposition.

La présence du bateau de guerrefrançais Dixmude dans la Caraïbe,sous couvert d’une mission officielled’assistance nommée résilience, netrompe aucun observateur de lasituation géopolitique dans cetterégion du monde.

Les forces de la paix, les organi-sations démocratiques de la jeu-nesse du monde, les PartisCommunistes et ouvriers dumonde, sont mobilisés pourfaire échec à toutes agressionscontre des pays souverains etdes peuples qui ont choisi libre-ment leur modèle de société.

L’ancienne ministre de la justice,Christiane Taubira, en taclant leprésident du Medef, a esquissé lecadre de ce qui doit changer.

«Ces vieux réflexes qui consistent àdire que la vie des gens, leur sécurité,leur santé, leurs conditions de vie…tout ça, est hors champ ; ce quicompte, c’est la productivité, la ren-tabilité, les cadences ; ça c’est ter-miné». Un autre monde se lève !

Coronavirus : La vraie guerreest livrée contre les travailleurs

et les peuples

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SOCIÉTÉ

Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

Par Christian Céleste

Le Président de la République,dans son allocution du 13 avril2020, a annoncé contre touteattente, l’ouverture progressivedes écoles, à partir du 11 mai2020, date du début du décon-finement, alors que l’épidémien’est pas maîtrisée.

Après les dispositions esquis-sées par le Président etdéveloppées par le Premier

ministre devant l’Assemblée natio-nale, c’est toujours le plus grand flouqui entoure cette décision. A direvrai, personne n’y comprend rien.

Qu’est-ce qui peut motiver cechoix, lorsque l’on sait que lescrèches, les écoles, les collèges, leslycées, les amphithéâtres, sont lesplus grands et actifs incubateurs demicrobes et de virus du globe ?

Les hommes du gouvernement quisont les obligés du grand capitalont-ils fait le choix de sacrifier nosenfants sur l’autel du profit ?

Ce que veut Emmanuel Macron etses hommes, c’est de caser lesenfants pour permettre un retourmassif au travail. C’est toujours lalogique du profit qui prévaut.

Car, comment comprendre :- On réouvre les établissementsscolaires, alors «qu’unedeuxième vague épidémiquen’est pas à exclure».

- On réouvre les établissementsscolaires du primaire et du secon-daire, mais on laisse fermé l’ensei-gnement supérieur qui ne repren-dra les cours qu’en septembre.

- On rouvre les établissementsscolaires et donc nécessairementles cantines et réfectoires, maispas les restaurants, les bars et lessalles de spectacles. Où est lalogique dans tout cela ?

DÉCISION IRRESPONSABLE ETDANGEREUSE

Comment feront les ensei-gnants pour faire respecter lesgestes barrières ? Qui fournirales masques ? Comment serontorganisés les transports sco-laires, les classes de musique etde chant ainsi que les séquencessportives ?

Quelle angoisse pour les parents quidevront, en tremblant, gérer la peurque leurs enfants contractent lamaladie mortelle !

Une telle décision qui n’a fait l’ob-jet d’aucune concertation, ni avecles élus, ni avec le corps ensei-gnant, ni avec les parents, relèved’une conception totalitaire dupouvoir. Elle est irresponsable etdangereuse.

PLUTÔT UNE RENTRÉEEN SEPTEMBRE 2020

Nous comprenons bien la nécessitépour nos enfants de reprendre lechemin de l’école, mais cela ne peutpas se faire dans n’importe quellecondition, encore moins dans laprécipitation. C’est pourquoi nousnous associons aux réserves justi-fiées des enseignants, des parentsd’élèves, des élus, qui demandentdes garanties sérieuses et concrètessur l’état sanitaire réel et sur lesmoyens pour assurer la sécurité detous, notamment :

- Une désinfection totale et enprofondeur des établissementsscolaires.

- De l’eau, du savon, des produitshydro-alccoliques.

- Un dépistage systématique detoutes les personnes présentes dansces lieux.

- La mise à disposition des masquesen nombre suffisant aux enfants,aux enseignants et à tout le person-nel de ces établissements.

- L’organisation des transports dansle respect des règles barrières.

- L’organisation sécurisée de la res-tauration scolaire.

- La réunion des instances officiellesde l’éducation en Guadeloupe, parti-culièrement le Conseil académiquede l’Education nationale (CAEN).

D’une manière générale, les syndi-cats enseignants et les syndicats despersonnels administratifs et tech-niques, les associations des parentsd’élèves, les élus des collectivités,partagent cette position : l’école nepourra réouvrir en Guadeloupe quesi toutes les conditions de sécuritésont réunies, avant le 11 mai 2020.De l’avis de tous, cela relève des tra-vaux d’Hercule.

Une tendance majoritaire est entrain de se dessiner pour prépa-rer plutôt une rentrée en sep-tembre 2020.

Nous sommes dans cette tendancecar, cela nous paraît plus responsa-ble, plus respectueux de la vie et dela réussite éducative des enfantsguadeloupéens.

Ouverture des écoles le 11 mai 2020Décision irresponsable

et dangereuse !

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VIE DU PARTI

Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

JOURNÉE INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS DU 1er MAI 2020

Déclaration commune des partiscommunistes et ouvriers du monde

Les partis communistes et ouvriers, co-signataires de la présente déclaration commune, souhaitent exprimer une position glo-bale commune à l'occasion du Premier mai, Journée internationale des travailleurs.Bien que les mobilisations des travailleurs de cette année ne seront pas aussi massives que celles des années précédentes, en rai-son des effets de l'épidémie de Covid-19, les travailleurs auront néanmoins recours à diverses formes de mobilisation pour célé-brer leur Journée internationale des travailleurs, en tant que journée de lutte et de grève, et exprimeront ainsi leurs objectifs etleurs revendications, afin de s'opposer à l'exploitation capitaliste.Nos partis communistes et ouvriers vont organiser diverses actions à cette occasion, en plus des activités internationales, et cettedéclaration universelle représente l'une d'entre elles.Cette année, à un moment où l'impact de l'épidémie de Covid-19 devient de plus en plus fort et où le système de santé publiquedans les pays les plus capitalistes est défaillant et n'est pas capable de protéger la santé humaine.Des millions de travailleurs ont déjà perdu leur emploi, les droits du travail sont abolis, des milliers de travailleurs, en particulier lespersonnes âgées, risquent de perdre la vie, et les systèmes de santé sont impuissants face à cette épidémie, l'économie mondialeest en grande crise, tandis que les gouvernements capitalistes aident les grandes entreprises capitalistes monopolistiques en dis-tribuant des milliards de dollars à leurs sociétés pour protéger les mécanismes du capitalisme, tout en laissant dans le mêmetemps des millions de personnes souffrir de la pauvreté, du chômage et de la marginalisation.La nouvelle crise mondiale n'est pas le résultat de l'épidémie de Covid19. Nous, les partis communiste et ouvrier,estimons que cette crise est le résultat des contradictions insurmontables du système d'exploitation, tandis quel'émergence de l'épidémie de Covid-19 souligne le caractère de classe des politiques anti-populaires appliquées parles gouvernements bourgeois et par l'économie de marché capitaliste, qui négligent les politiques au service de lasanté, de l'environnement et de la recherche scientifique.Dans cette situation nouvelle, nous luttons en tant que partis communistes et ouvriers dans nos pays contre les dictatures, contrel'extrême droite, contre les nouvelles formes du fascisme et, en général, contre les régimes capitalistes qui exploitent la classeouvrière et les autres couches populaires. Nous luttons contre les plans et les interventions impérialistes des États-Unis, del'OTAN, de l'Union Européenne et de leurs alliés. En même temps, nous luttons ensemble pour le socialisme, qui établira un véri-table développement, qui servira les besoins du peuple et la cause de la paix, qui abolira l'exploitation de l'homme par l'homme.Le capitalisme n'est pas la fin de l'Histoire, et les partis communistes et ouvriers s'efforcent de coordonner la lutteinternationale pour le renverser.La lutte pour la paix, les droits des travailleurs, la sauvegarde de l'environnement, la protection de la santé publique, la fin de lapauvreté et du chômage nécessite le pouvoir des travailleurs, le socialisme et la lutte commune des partis communistes etouvriers, de la classe ouvrière et des peuples.Le premier jour du mois de mai, la Journée internationale des travailleurs, demeure le symbole de notre lutte pour le socialisme,qui nous permettra d'assurer un avenir meilleur à l'humanité.Partis signataires à ce jour (29/04/20) : 1. Parti communiste d'Albanie 2. Parti du travail d'Autriche 3. Tribune progressiste du Bahreïn 4. Parti communiste du Bangladesh5. Parti socialiste des travailleurs de Croatie 6. Parti communiste au Danemark 7. Parti des travailleurs hongrois 8. Parti communiste d'Irlande9. Parti des travailleurs d'Irlande 10. Parti communiste d'Israël 11. Parti communiste de Grèce 12. Parti communiste unifié de Géorgie13. Parti communiste jordanien 14. Parti communiste du Kurdistan, Irak 15. Parti communiste du Mexique 16. Parti communiste du Népal17. Parti communiste palestinien 18. Parti communiste des Philippines 19. Parti communiste soudanais 20. Nouveau PC de Yougoslavie, Serbie21. Les communistes de Serbie 22. PC des Travailleurs d'Espagne 23. PC des peuples d'Espagne 24. Les communistes de Catalogne25. Parti communiste du Swaziland 26. Parti communiste du Sri Lanka 27. Parti communiste de Turquie 28. Parti communiste des États-Unis29. Parti communiste du Venezuela 30. Parti communiste Guadeloupéen

FRED ZITA, UN COMMUNISTE RACINE DU MOULE S’EN EST ALLÉ SUR L’AUTRE RIVE

En plein confinement, le camarade Fred Zita, un Communiste historique de la ville du Moule, atiré ses révérences. Le camarade Zita, qui a adhéré très jeune aux idées du communisme, étaitun proche de Rosan Girard. Il lui est resté fidèle ainsi et qu’au Parti Communiste Guadeloupéenjusqu’à la fin de sa vie à l’âge de 76 ans. Adjoint au maire de la ville du moule, il n’a jamais mis son drapeau dans sa poche. Il a livré avec nous la der-nière bataille des élections régionales avec une détermination sans égale.Nous n’oublierons jamais son sens de la solidarité, son amour du pays et du peuple.Le Parti lui rendra l’hommage que mérite son engagement et son apport à la lutte d’émancipation du peuple guadeloupéen.

LE MESSAGE DE CONDOLEANCES DE CHRISTIAN CELESTE

J’ai appris avec une profonde tristesse le décès de mon camarade et ami Fred Zita. Les circonstances que nous vivons rendentencore plus douloureuses ce départ. Nous ne pouvons pas être aux côtés des siens.Fred avec qui, je partageais cet idéal communiste implanté par Rosan Girard et ses compagnons à Moule et en Guadeloupe, estresté enraciné dans sa terre, fidèle à son idéal de transformation sociale en osmose avec son peuple. Le Moule et la Guadeloupeperdent un grand fils. En mon nom personnel et au nom du Parti Communiste Guadeloupéen, je m’incline devant sa mémoire.

NÉCROLOGIE

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CULTURE & PATRIMOINE

14 Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

22 avril 2020 : 50ème anniversairede la Journée de la Terre

Il y a tout juste 50 ans, la pre-mière Journée de la Terre étaitcélébrée aux Etats-Unis. Depuis,chaque année, 190 pays dans lemonde organisent des événe-ments autour de cette date quimobilise plus d'un milliard depersonnes. Pourtant la pandé-mie Covid-19 de l'année 2020 abouleversé cet événementmajeur pour l'environnement.

HISTORIQUE DE LA JOURNÉE DE LA TERRE

Depuis 50 ans, la Journée de la Terremobilise les citoyens, les associa-tions, les entreprises et les gouver-nements dans une lutte collectivecontre l'exploitation irresponsabledes ressources planétaires par lesactivités humaines.

Le premier Jour de la Terre estné aux Etats-Unis ! En 1970, 20millions d'Américains (soit 10%de la population du pays àl'époque) s'engagèrent dans laplus grande manifestation éco-logique de l'histoire concrétiséepar des événements coordon-nés à travers tout le pays.

Révoltés par les marées noires, lesmog et les rivières polluées, 20 mil-lions de personnes sont descenduesdans la rue pour protester contre cequ'ils considéraient comme unecrise environnementale. Il s'agissaitdu plus grand événementcivique de la planète et cettemanifestation a obligé le gou-vernement américain à prendredes mesures concrètes, notam-ment en adoptant des lois envi-ronnementales et en créant desagences environnementales.

En 1990, le réseau de la Journéede la Terre a élargi cette journéeau niveau mondial en organisantdes célébrations et des actionsdans 142 pays !

En 2009, l'Assemblée générale desNations unies a adopté une résolu-

tion reconnaissant officiellementcette journée comme la Journéeinternationale de la Terre nourri-cière.

LA JOURNÉE DE LA TERRE PENDANT LA PANDÉMIE

DU COVID-19

Les 50 ans de la Journée de laTerre s'annonçaient déjà commeun événement historique. Prévuepour rassembler de nouveau mil-liard de personnes à travers unesérie d'événements partout dansle monde, la pandémie au Covid-19 a entraîné le confinement de 4milliards de personnes dans lemonde, c'est plus de la moitié dela population mondiale !

Impossible dans ces conditionsde réunir physiquement despersonnes, si ce n'est virtuelle-ment. C'est pourquoi, la Journéede la Terre 2020 s'est matériali-sée cette année par 24 heuresd'actions en ligne.

JOURNÉE DE LA TERRE 2020 :VÉGÉTALISER VOS ASSIETTES !

L'un des appels majeurs de cettejournée de la Terre 2020 est lanécessité de végétaliser nosassiettes.

En effet, une grande partie desmaux qui affectent notre environ-nement, le climat et la biodiversitéproviennent de notre alimenta-tion qui comprend beaucoup tropde viande et de produits laitiers,qui sont, en outre, plutôt mauvaispour la santé.

Ce que nous mangeons affecte le

changement climatique et la santéhumaine. Mais le fait de suivre unrégime à base de plantes et d'éviterles produits d'origine animale sou-lage notre planète du fardeau del'agriculture animale, qui contribueénormément à la destruction écolo-gique et au changement climatique.Combattons le changement clima-tique avec le changement derégime." plaide le réseau de laJournée de la Terre qui invite chaquecitoyen à "retirer la viande de votrealimentation au moins un ou deuxjours par semaine".

Rappelons que la végétalisation denos repas est le levier le plus efficacepour diminuer notre empreinteécologique sur notre support de vie.

L'APPEL DES NATIONS UNIESPOUR LA JOURNÉE DE LA TERRE

Alors que le monde se mobiliserpour planifier une reprise post-pan-démique, le PNUE et d'autres par-ties du système des Nations Uniesvoient là une occasion d'attirer l'at-tention sur la nécessité de «recons-truire en mieux». Ignorer lesmenaces de destruction de l'envi-ronnement présente des risques etceux-ci doivent être compris et trai-tés grâce à des mesures de protec-tion et des politiques adaptées. Le22 avril est un rappel opportun desaisir les opportunités qu'offre lemonde naturel pour une transitionvers des emplois verts, une stimula-tion économique durable, prendredes mesures urgentes afin de nousprotéger contre un réchauffementplanétaire insurmontable et pourassurer un avenir sain et digne.

Christophe Magdelaine / notre-planete.inf

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INTERNATIONAL

Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

Le monde d’aprèscommence

maintenant !Par Bernard Camier

La pandémie de Covid-19 auramis en pleine lumière de façonimpitoyable les inégalités quiravagent notre époque. Que l’onsoit aisé ou avec des revenusmodestes, l’épidémie et le confi-nement ne touchent pas les indi-vidus de la même façon, loin delà. Et si l’on ajoute à cela uneespérance de vie différente selonles niveaux de revenus, onconstate que le Covid-19 a unimpact bien plus important dansles catégories sociales modestes,comme c’est le cas aux USA,chez les Afro-Américains, sur-représentés dans le bas del’échelle sociale.

LE CAPITALISME EST MIS À NU

Cette crise aura aussi mis en évi-dence, partout dans le monde, lerôle vital des professions les moinsconsidérées dans les sociétésmodernes que sont les employés dela voirie, les caissières, les manuten-tionnaires, les agriculteurs etc., sansqui la survie actuelle serait tout sim-plement impossible. Elle met enfinclairement en évidence la contra-diction entre le capitalisme et l’hu-main lorsque l’on voit, presque par-tout, des services de santé fragilisésparce que gérés comme des entre-prises, avec tous les risques que celacomporte. Le confinement imposéà de nombreux pays est la consé-quence de choix politiques pris enamont. Le fait que cette décisionextrême ait pris une telle ampleurest un signe de plus d’une uniformi-sation mondiale des politiques éco-nomiques sous la houlette des idéo-logues du capitalisme libéral.

Cependant, on ne doit pas céder àune forme de naïveté et penser quele constat général de ces inégalitéset de ces choix désastreux suffirontpour faire changer le monde.L’histoire nous l’apprend : à unesituation de crise ne correspond pas

automatiquement une prise deconscience claire des enjeux de lapart des peuples. Il est nécessairede mener, sans relâche, aujour-d’hui, un combat idéologique clairet frontal pour dénoncer les dis-cours d’aliénation, et faire pro-gresser la conscience collective.Parmi tous les aspects de la crise,deux éléments fondamentauxparaissent importants à dégager.

UN REFRAIN CONNU : IL N’Y A PAS D’ALTERNATIVE

Un mot d’ordre a dominé les poli-tiques menées dans le monde capi-taliste depuis 40 ans, avec la«contre révolution» conservatricedes Margaret Thatcher et RonaldReagan, et il continue de faire desravages, c’est le célèbre «il n’y a pasd’alternative». Il continue de per-vertir tout le débat démocratiqueet, aujourd’hui, sa traduction est lerecours constant aux «experts»,pour justifier des décisions réelle-ment politiques, en se cachant hon-teusement derrière les avis de cesspécialistes. Conséquence très sen-sible : nous vivons en permanence,y compris pendant la pandémie duCovid-19, sous une véritable dicta-ture des chiffres. Dans le discourspublic, on utilise à tort et à traversune abondance de données statis-tiques, souvent sans aucun recul,auxquelles on fait dire n’importequoi, et que l’on assène pour fairetaire toute critique. Mais on auraittort de ne pas y prêter une grandeattention à ces tours de passe-passe, lorsque l’on voit des chif-fres «magiques» servir de fonde-ments à la gestion de paysentiers, comme ce fameux «3%de déficit» des pays européensqui a causé de si grands dégâtssociaux et dont personne ne peutfournir la justification rationnelle.

LE TOURBILLON DÉSESPÉRÉ DU CAPITALISME

L’autre caractéristique de ces der-nières décennies, à laquelle la crisedu Covid-19 vient de donner unemagistrale et salutaire claque,concerne la gestion du temps. Lecapitalisme moderne a, en effet,

TROISIÈME GUERREMONDIALE

Un seul ennemi contre tous les fils de la planète

ICette troisième guerre mondiale

nous a tous surpris,NOUS, locataires de la planète TERRE.

L’homme a peur de l’homme,il court se mettre à l’abri.

Scientifiques, Chercheurs planchent sur ce mystère.

II L’homme vous a donné un nom

«Coronavirus»Vous n’étiez pas invité sur notre terre.Qui êtes-vous ? D’où venez-vous

Coronavirus ?Vous décidez de nous déclarer la guerre.

IIIHumains, ce n’est pas un film de sciences

fictionQui est à l’actualité, c’est une réalité.L’ennemi est à notre porte très révolté, Chassons-le confinons-nous sans hésita-

tion.

IVEst-ce Cataclysme ou Avertissement ?

Responsables de tous les pays très inquietsTentent de protéger leur peuple

désespérément.Hélas ! Certains rebelles sont frappés

de plein fouet.

IIICe monstre en miniature traverse

les océansInvisible et seul, il terrorise et enterre

En dévorant les corps, tout en se glorifiant.Coronavirus, nous te vaincrons

sur nos terres.

VArmées d’appareils respiratoires,

masques jetables Nos troupes médicales mondiales

sont sur le frontCent jours et pas cent anspour combattre à fond

Cet ennemi qui tue et se croit indomptable.

VIFils de la Terre et face à cet ennemi,

Restons vigilants pour gagner cette guerre.Obéissons à tous nos Chefs, restons soumis

Pour dérouter ce monstre parasitaire.

VIIRendons hommages aux journalistes

infatigables.Rendons hommage aux Gouvernements

de tous pays.Hommage aux médecins, infirmiers

indispensables.Combattons tous ensemble

en évitant nos sortiesPOUR NE PAS ÊTRE ANÉANTIS.

VIIIFils de la Terre, restons unis mondialement

Changeons nos comportements,cessons nos querelles

Vivons sans violence et amicalement.Gardons notre planète saine.

CECI EST UN APPEL.

Arlette Minatchy Bogat, Écrivaine et poétesseVice-présidente de la Section AMOPA Guadeloupe

POÈME

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16 Nouvelles Etincelles n° 874 et n° 875 • Jeudi 23 et 30 avril 2020

Déclaration communedes partis communistes et ouvriers pour la levée

immédiate du blocus crimineldes USA contre Cuba

15 avril 2020

SOLIDARITÉ OUI - BLOCUS NON

NOUS DEMANDONS LA LEVÉE IMMÉDIATEDU BLOCUS CRIMINEL DES USA SUR CUBA

Alors que la pandémie de Covid-19 continue de s'étendre sur toute laplanète, causant d'énormes souffrances et pertes humaines, elleconfirme tragiquement l'existence de deux approches différentes :l'une insistant pour placer les profits et l'imposition d'un contrôle mon-dial au-dessus de la santé publique et du bien-être de leur proprepopulation, et l'autre mettant les gens, leur santé et leur bien-être, au-dessus de tous les autres intérêts.

Au milieu de la pandémie de Covid-19, sur différents continents, lespeuples deviennent les témoins de l'internationalisme et de la solida-rité dont fait preuve Cuba en répondant aux appels à l'aide par l'envoid'équipes médicales dans des dixièmes de pays. Cette réponse huma-nitaire est la continuation de décennies de pratique désintéresséelorsque des médecins et des infirmières cubains sont venus en aide àdes pays frappés par des catastrophes naturelles ou des épidémies.

Alors que le mot «solidarité» est repris de tous côtés comme l'ap-proche nécessaire pour que la planète entière puisse faire face à lapandémie, les États-Unis choisissent de durcir encore le blocuséconomique, commercial et financier illégal imposé à Cuba. En cestemps critiques, où des vies humaines sont en jeu, les États-Unis,en imposant la clause d'extraterritorialité de la loi Helms-Burton,entravent l'acquisition ou l'acheminement à Cuba d'équipementsde protection individuelle, de ventilateurs et de kits de test. C'estla manifestation la plus horrible du blocus criminel qui dure depuis60 ans et de ses conséquences sur la vie et le développement éco-nomique de Cuba et de son peuple.

Dans ces conditions, nous, soussignés, les partis communistes etouvriers :

Dénonçons le criminel blocus économique, commercial et financierdes Etats-Unis sur Cuba

Exiger la levée immédiate du blocus américain illégal sur Cuba

Exprimer notre gratitude pour la solidarité de Cuba envers les peu-ples dans le besoin par l'intermédiaire de ses équipes médicales

Réitérons notre solidarité avec le Parti communiste de Cuba, le gou-vernement et le peuple cubains dans leur lutte pour défendre la voiesocialiste du développement

Solidarité OUI - Blocus NON

imprimé un tempo d’enfer à l’éco-nomie et celui-ci s’est étendu àtoutes les activités. Plus destock, telle est la nouvelle reli-gion, et toute l’économie fonc-tionne à flux tendu. Tout doitaller à toute allure et cettevitesse, lorsque l’on est dans ledomaine de l’information parexemple, ne permet plus decomprendre et d’assimiler le flotcontinu de données. Le fonc-tionnement de l’économie capi-taliste lancée à plein régimeaboutit, entre autres consé-quences, à cette aberration dela gestion du temps qui voitcoexister, dans la même société,des travailleurs à l’arrêt dans unchômage de longue durée etdes travailleurs en «burn-out»totalement épuisés par descadences infernales.

L’HISTOIRE EN MARCHE : UNE SORTE DE REVANCHE POSTHUME DE LÉNINE ?

Le combat idéologique pour faireprogresser nos idées sera rudecar, si l’histoire se fait devantnous, la conscience que les peu-ples en ont donne l’impressionde régresser, et la propagandeconservatrice fait tout pourbrouiller les cartes. Mais lemonde avance. Le passé nouslaisse des leçons qu’il faut rete-nir pour renforcer nos analyseset combattre le fatalisme du«c’est comme ça». La comparai-son, par exemple, de la pandé-mie de Covid-19 et de la criseéconomique qui arrive, avec lagrippe espagnole de 1918 et lacrise de 1929, ne mène pas trèsloin si l’on en reste à ce simpleconstat. Au contraire, si onregarde le contexte, les chosesprennent un tout autre sens. Il ya un siècle, il n’y avait qu’un seulpays se réclamant du socialisme,l’URSS, et il était très affaibli.Mais c’est aussi à cette époqueque la révolution bolchéviques’est infléchie pour engager laNEP (la nouvelle politique éco-nomique de coexistence du sec-teur privé et de l’économied’état, en 1921). Cette orienta-tion sera stoppée net par Staline,après la mort de Lénine en 1924,laissant une impression pro-fonde d’échec. Or, il y aaujourd’hui plusieurs pays seréclamant du socialisme et lepremier d’entre eux, la Chine a,elle aussi, adopté une stratégieéconomique du type de la NEP.Elle est en passe de devenir la pre-mière puissance mondiale… N’ya-t-il pas là comme une sorte derevanche posthume de Lénine ?

RÉALITÉS DU COMMUNISME

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Masque : comment le mettre, l'enlever et le laver en toute sécurité

Fonds de solidarité : vous pourrez être contrôlé pendant cinq ans

L'Académie de médecine préconise le port du masque obligatoire dès maintenant.Voici comment bien le porter et l'entretenir après chaque utilisation.

Les commerçants, artisans et autres indépendants ayant bénéficié d’une aide financièredu Fonds de solidarité pourront être contrôlés pendant cinq ans, à compter de la date de versement,

par les agents de la direction générale des finances publiques.

LeS BonS GeSteS PourMettre votre MASque• Se laver les mains avant de l'ins-taller sur le visage. Cela voussemble évident, mais pour beau-coup d'entre nous, cette étape estrégulièrement oubliée. Rappelonspourtant que nos mains sont lesmeilleures amies des virus ! Autantde raisons d'utiliser plus que jamaisgel hydroalcoolique ou savon pourdésaffecter nos mains avant mêmede mettre le masque.• Saisir le masque par les bridesélastiques ou les liens et non par sapartie pleine afin d'éviter toute conta-mination potentielle• Le mettre en place : L'ajuster par-faitement à votre visage pour couvrirbouche et nez. Placez le masque àmi-hauteur de votre visage, couleurvers l'extérieur dans le cas dumasque chirurgical (sinon, le sensintérieur/extérieur est indiqué), entrele haut du nez et le bas du menton,la zone rigide toujours en haut : lebas du visage sera ainsi bien enve-loppé. La barrette rigide en haut

Plus d’un million de demandes avaient été déposées auprès du Fonds de solidarité mis en place dans l’urgence fin mars par l’Etat etles régions pour prévenir la cessation d’activité des très petites entreprises, micro-entrepreneurs, indépendants et professions libéralesde 10 salariés au plus particulièrement touchées par la crise sanitaire liée au Covid-19.703 355 aides ont d’ores et déjà donné lieu à des versements d’un montant de 937 millions d’euros. Au vu des sommes engagées etdes modalités pour bénéficier de l’aide de 1 500 € maximum -une simple déclaration auprès de la direction générale des financespubliques suffit- une ordonnance, prise dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire et publiée le 23 avril au Journal officiel, est venuepréciser les modalités de contrôle des bénéficiaires du Fonds de solidarité.un ContrôLe PoSSIBLe PendAnt CInq AnSLes agents de la direction générale des finances publiques (DGFiP) pourront, dans les cinq années suivant la date de versement del’aide, demander à tout bénéficiaire «la communication de tout document relatif à son activité, notamment administratif et comptable,permettant de justifier de son éligibilité et du correct montant de l’aide reçue», précise l’article 18 de l’ordonnance. Le professionnel dis-posera d’un délai d’un mois pour produire ces justificatifs à compter de la date de la demande.«En cas d’irrégularités constatées, d’absence de réponse ou de réponse incomplète[…], les sommes indûment perçues [feront] l’objetd’une récupération selon les règles et procédures applicables en matière de créances étrangères à l’impôt et au domaine».une AIde de 1 500 € Pour Le MoIS de MArS et d’AvrILLe Fonds de solidarité s’adresse aux commerçants, artisans, professions libérales et autres entrepreneurs ayant un effectif de 10 sala-riés au plus, un chiffre d'affaires inférieur à un million d'euros et un bénéfice annuel imposable inférieur à 60 000 €. Ils doivent avoir faitl'objet d'une fermeture administrative ou subi une perte de chiffre d'affaires d’au moins 50% entre mars 2019 et mars 2020 pour recevoirune aide financière au titre du mois de mars, et d’au moins 50% en avril 2020 par rapport à avril 2019 ou par rapport au chiffre d’affairesmensuel sur 2019 pour bénéficier de l’aide au titre du mois d’avril.L’aide est d’un montant égal à la perte déclarée de chiffres d’affaires en mars et avril dans la limite de 1 500 €. Elle est à demandersur le site impots.gouv.fr. La demande pour avril doit se faire entre le 1er mai et le 31 mai. Les entreprises les plus en difficulté employantau moins un salarié peuvent demander à percevoir une aide complémentaire comprise entre 2 000 € et 5 000 €. Les démarches sontà effectuer auprès des services de la région.À noter : L’activité doit avoir débuté avant le 1er février 2020 et l’entreprise ne doit pas être en liquidation judiciaire au 1er mars 2020.

du masque va permettre de bienpincer la narine.• Mettez les élastiques autour dechaque oreille. Dans le cas de liensà nouer, attachez d'abord la partiesupérieure derrière votre tête. Puispositionnez le masque et exercez unepression avec vos doigts sur l'arête devotre nez, puis vos pommettes, ce quipermettra de bien l'installer. Dépliezensuite le masque vers le bas dumenton pour qu'il recouvre bien levisage. Il doit être bien adapté, ni tropserré, ni trop lâche. De cette façon,vous éviterez le passage de goutte-lettes et êtes bien protégé pour sortiren toute sécurité. • n'oubliez pas qu'il ne faut ensuitejamais se toucher le visage. Et biensûr éviter de baisser votre masque survotre menton car tout l'effet protecteurserait annihilé immédiatement.LeS BonS GeSteS PourL'ôter• Pour enlever le masque, saisis-sez-le unIqueMent par les élas-

tiques ou la lanière, sans toucherl'autre partie potentiellement infectéepar le virus. Si vous avez un masquechirurgical, jetez-le dans un sac àdéchets spécifique que vous mettrezà la poubelle le lendemain.• Lavez-vous de nouveau les mains• Changez régulièrement de mas-que (dans l'idéal, toutes les quatreheures) et ne jamais réutiliser lemême masque s'il n'a pas été lavé.CoMMent nettoyerSon MASque MAISon ?60°, 70° ou plus, en plein air ou ensèche-linge? Rien n'est vraimentarrêté sur la façon de prendre soindes masques en tissu aprèschaque utilisation. Le minimum est de laver votre masqueen tissu avec un détergent à lamachine cycle coton de 30 minutes à60°C ce qui évacuera les bactériesexcrétées ou présentes sur sa faceexterne et les lanières lors de son utili-sation et de ne pas le faire sécher enplein air. L'Afnor déconseille l'utilisationd'adoucisseur ou de nettoyer sonmasque en le mettant au micro-ondes.

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