Chirurgie de CHIRURGIE l hyperactivité NEUROUROLOGIQUE ...
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CHIRURGIE NEUROUROLOGIQUE
DrL.Peyrat Urologie Tenon
Chirurgie de l’hyperactivité detrusorienne/
Chirurgie vésicale
Injection toxine botulique
Botox
• Indications
– Hyperactivité detrusorienne neurologique – Echec traitements oraux (ACH) – Effets secondaires des Traitements oraux
• AMM : Botox 200 unités
Injection toxine botulique Botox
• Housse caméra • Mélange Botox • Sérum • Onglet d’Albarran • Endoscope • Gel de xylocaïne • Seringue 30cc
embout vissé • Aiguille 5F
Injection toxine botulique Botox
• Botox : 200 Unités
• Cystoscopie
• 30 injections
• Auto-sondages
• 6/9 mois
NEUROMODULATION : MECHANISMES D’ACTION
• Différentes possibilités – Action direct sur les muscles du périné – Inhibition du reflexe mictionnel par stimulation
des afferences périnéales – Induction de neuroplasticité
• On ne connaît pas réellement le mode d’action!!!
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INDICATION DE LA NEUROMODULATION
• Incontinence urinaire par urgenturie rebelle aux thérapeutiques médicamenteuses et rééducative
• Intolérance aux traitements médicamenteux
• Avant traitement chirurgical non conservateur
• Pathologie idiopathique ou neurologique
PATIENT EVALUATION AVANT NEUROMODULATION
• Bilan urodynamique • Clinique, examen, catalogue mictionnel (nombre
miction, volume, urgenturie, delai de sécurité, nombre d’incontinence)
• Evaluation neurologique: – examen, cystoscopie, echo, bactério, cytologie – Eliminer une pathologie curable
• TEST DE NEUROMODULATION
EVALUATION AVANT NEUROMODULATION
• Contre-indications : – Incontinence urinaire d’effort prédominante – Grossesse – Infections urinaires récidivantes non pris en
charge – Anomalie anatomique sacrée – Troubles psychiatriques majeurs
Test de neuromodulation sacrée S 3
• Toujours réalisé avant l’implantation définitive
• Positionnement par voie per cutanée d’une electrode foramen S3 et stimulation par un stimulateur externe
• Réalisé pendant 2 à 3 semaines
Test de neuromodulation
• Anesthésie locale • Décubitus dorsal • Positionnement
électrode percutanée sous contrôle radio S3 Droit ou Gauche Electrical stimulation
Efficacy: 60 %
Detrusor and sphincter disorders in multiple sclerosis Treatment: Sacral root neuromodulation
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Method: S.P.I., NPH baseline, monitoring during implant, setting parameters after first stage
2 stages • Test
• Definitive implantation
Test de neuromodulation sacré
• Evaluation des paramètres cliniques
objectifs : catalogue mictionnel (nombre miction, volume, urgenturie, delai de sécurité, nombre d’incontinence, protection utilisée)
• Evaluation de l’amélioration subjective
Test de neuromodulation sacré
• Indication d’une implantation définitive ssi amélioration des critères objectifs et subjectifs d’au moins 50%
Test de neuromodulation S3
• Positif : 50% • Facteurs de risque,d’échec :
– UUI >7 mois – Pathologie neurologique
• Scheepens et al. 2002
• Facteurs prédictifs positifs – UUI<7 mois – Patient jeune
Implant définitif de neuromodulation sacrée S3
• Incontinence urinaire par urgenturie (UUI) • Après évaluation des paramètres cliniques
objectifs et élimination des contre-indications
• Si test est positif
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Implant de neuromodulation sacrée S3
• Générateur activé par voie percutanée par télémétrie
• Le patient peut modifier le réglage par l’intermédiaire d’une télécommande
Implant de neuromodulation sacrée S3 : résultats
• Succés : – Amélioration d’au
moins 50% – 42/85%
• Thon (1991): 85% • Elabbady (1994) :
42% • Schmidt (1999) : 76% • Gruenewald (2000) :
76,2% • Spinelli (2001) : 57%
Vessie neurologique hyperactivité detrusorienne/traitement chirurgical invasif
Indications traitement chirurgical
• Echec thérapeutique conservatrice : – Traitements médicamenteux, toxine botulique
vésicale… – Auto-sondage
• Impossibilité de poursuivre traitement conservateur : contre-indication, auto-sondage impossible…
BUTS
• Diminuer la symptomatologie clinique, amélioration qualité de vie
• Préserver le haut appareil urinaire et diminuer les complications des vessies neurologiques.
PRE-OPERATOIRE
• L’évaluation nécessite une prise en charge médico-chirurgicale associant les médecins de médecine physique et de réadaptation et l’équipe chirurgicale mais aussi les équipes d’ergothérapie et stomathérapie.
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Chirurgies
• Chirurgies « continentes » – Enterocystoplastie d’agrandissement – Dérivation urinaire avec cystostomie
continente
• Dérivation urinaire non continente – Bricker
Chirurgies
Chirurgies « continentes »
– Enterocystoplastie d’agrandissement
– Dérivation urinaire avec cystostomie continente
Enterocystoplastie d’agrandissement
Permet d’avoir une vessie à basse pression de créer un réservoir de capacité comme la vessie originelle: capacité minimale de 400
Et
Permet d’avoir une dérivation continente Nécessité de maintenir les autosondages par le
méat urétral
Enterocystoplastie d’agrandissement
• Cystectomie sus trigonale
• Enterocystoplastie d’agrandissement
Enterocystoplastie d’agrandissement
Cystectomie
Enterocystoplastie d’agrandissement
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Enterocystoplastie d’agrandissement
Enterocystoplastie d’agrandissement
Enterocystoplastie d’agrandissement
• Post-opératoire – 2 semaines d’hospitalisation – Jeun jusqu’à la reprise du transit – Sonde vésicale 2 semaines
• J 14 : ablation sonde vésicale et reprise auto-sondages
Enterocystoplastie d’agrandissement
• Néo-vessie fonctionnelle en 3 à 6 mois • Nécessité d’augmenter le nombre d’auto-
sondages au début (8/10 par jour) • La capacité vésicale est initialement petit
150/200 ml • Il peut persister initialement des fuites par
le méat
Dérivation urinaire avec cystostomie continente
• Cystectomie sus trigonale
• Enterocystoplastie d’agrandissement
• Cystostomie continente
Enterocystoplastie d’agrandissement Dérivation urinaire avec cystostomie
continente
Permet d’avoir une vessie à basse pression de créer un réservoir de capacité comme la vessie originelle: capacité minimale de 400 ml
Et Permet d’offrir au patient un 2ème accés lui
permettant de réaliser des auto-sondages intermittents, mais sans le rendre incontinent et de créer une stomie possédant un mécanisme de continence: valve antireflux
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Enterocystoplastie d’agrandissement
Cystectomie
Enterocystoplastie d’agrandissement
Enterocystoplastie d’agrandissement
Enterocystoplastie d’agrandissement
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Enterocystoplastie d’agrandissement Dérivation urinaire avec cystostomie
continente • Post-opératoire
– 2 semaines d’hospitalisation – Jeun jusqu’à la reprise du transit – 2 Sondes vésicales pendant 2 semaines
• J 14 : ablation sondes vésicales et mis en route auto-sondages par cystostomie
Enterocystoplastie d’agrandissement Dérivation urinaire avec cystostomie
continente
• Néo-vessie fonctionnelle en 3 à 6 mois • Nécessité d’augmenter le nombre d’auto-
sondages au début (8/10 par jour) • La capacité vésicale est initialement petit
150/200 ml • Il peut persister initialement des fuites par
le méat
Enterocystoplastie d’agrandissement Dérivation urinaire avec cystostomie
continente • Post-opératoire
– 2 semaines d’hospitalisation – Jeun jusqu’à la reprise du transit – Sonde vésicale 2 semaines
• J 14 : ablation sonde vésicale et reprise auto-sondages
Enterocystoplastie d’agrandissement Dérivation urinaire avec cystostomie
continente
• Néo-vessie fonctionnelle en 3 à 6 mois • Nécessité d’augmenter le nombre d’auto-
sondages au début (8/10 par jour) • La capacité vésicale est initialement petit
150/200 ml
Dérivation des urines • Sans que la continence physiologique soit maintenue • Sans qu’un système de continence extra-physiologique
soit créé ⇒ Ecoulement permanent ⇒ Poche de recueil nécessaire Fréquent: I- Urétérostomie cutanée trans-iléale (Bricker) II- Urétérostomie cutanée Exceptionnelle: les cystostomies chirurgicales
Dérivation urinaire non continente Dérivation urinaire non continente
Bricker
• Traitement de dernière ligne • Quand les dérivations urinaires continentes ne
sont plus possibles : problème fonctionnel, handicap moteur+++++
• L’écoulement des urines est permanent, l’urine s’écoule par une stomie abdominale qui est appareillée par un système de receuil d’urines.
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Bricker = urétérostomie cutanée trans-iléale • Une seule stomie • Avantages:
– Pas de sonde d‘intubation – Appareillage « connu »
• Inconvénients – Abord péritonéal – Temps digestif
1/ Prélèvement de l’anse
Technique chirurgicale
2/ Anastomose urétéro-iléale
Dérivation urinaire non continente
Bricker
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• Complications – Aiguë:
• Fistule (digestive et urinaire) • Nécrose de l’anse iléale • Occlusion digestive
– Chronique • Colonisation • Sténose de l’anastomose => Pyélonéphrite(15%) • Calcul • Pyocyste (si vessie en place) • Complications des stomies
Dérivation urinaire non continente
Bricker • Post-opératoire
– Réanimation initiale – Jeun jusqu’à reprise du transit – 2 semaines d’hospitalisation
Dérivation urinaire non continente
Bricker
– Soin stomie initialement fait par IDE puis idéalement par le patient
– A chaque patient correspond un type d’appareillage
– Poche vidangeable pouvant être reliée à un sac
– Support changé tous les 2 jours
Conclusions
• Chirurgie est le traitement en cas d’échec du traitement conservateur
• Le but est essentiellement de préserver le haut appareil urinaire mais aussi de prendre en charge la symptomatologie clinique
• La prise en charge doit être réalisée par une équipe médico-chirurgicale pour optimiser le choix du type de chirurgie.
Conclusions
• L’enterocystoplastie d’agrandissement reste la chirurgie privilégiée si les auto-sondages par l’orifice naturelle peuvent être réalisés, sinon doit se poser la question de la réalisation d’une dérivation continente
• Les dérivations non continentes sont elles réservées au traitement de dernière ligne
IUE/vessie neurologique traitement chirurgical
• Chirurgie – Echec rééducation – Si patiente génée – CI :
• Hyperactivité detrusor non controlée • Trouble de la compliance • Auto-sondage refusée ou impossible • Maladie neurologique très évolutive • Vessie neurologique non suivie
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IUE/vessie neurologique traitement
• Chirurgie : 2 possibilités
– Bandelette sous urétrale
– Chirurgie insuffisance sphinctérienne : sphincter artificiel, Ballon, injection
IUE/vessie neurologique traitement
• Bandelette sous-uretrale
– Principe: rétablir le hamac en dessous de l’uretre
– TVT rétropubien / TOT
TVT rétropubien
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TOT
In-‐out
Out-‐in
TOT
IUE/vessie neurologique traitement chirurgical
• Bandelette sous urétrale si – Absence contre-indication – Hypermobilité urétrale – Si manœuvre de soutènement de l’urètre
positive • Bandelette possible si insuffisance
sphinctérienne associée
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IUE/vessie neurologique traitement
• Quelle technique? – Peu d’étude – Etude plutôt en faveur bandelette
rétropubienne – Haab et al. Prog urol 2007
– Résultats TVT retropubien et vessie neurologique similaires aux résultats TVT et insuffisance sphincterienne
– Hamid et al spinal cord 2003 – Galiano – Djelouat at al prog urol 2002
Complications post-opératoires BSU
• TVT – Dysurie : 10-15% – Rétention : 5% – Hyperactivité de novo :
5-15% – Erosion
• TOT – Dysurie :0-10% – Rétention : 2-8% (Jimenes-
poza) – Hyperactivité de novo :
2-5% – Erosion : 1-16%(Poza-
Tahseen) – Douleur : 2-20% (Torres)
IUE/vessie neurologique traitement
• Résultats TVT vessie non
neurologique
– Recul : 10 ans
– Guérison 85 – 90% des cas
– Stabilité des résultats
– Facteurs de risque d’échec
• Antécédent de chirurgie
pour IUE
• Urètre peu mobile
• Résultats TVT retropubien/vessie neurologique
– Hamid et al • 12 patientes dont 11 vessie
péripheriques • A 27 mois 80 % patientes sèches • Même nb d’auto-sondage post-op
– Galiano • 71% de guerison • Pas d’hyperactivité de novo!
– Pas de complication spécifique opératoire
– Pas d’étude à long terme
IUE/vessie neurologique traitement
Recommandations post-opératoires
• Non spécifique
• Convalescence : 10-15 jours
• Premier mois
– Pas d’effort important
– Traitement constipation
– Pas de bain
– Pas d’activité sexuelle
• Visite de contrôle un mois post op
Les autres traitements chirurgicaux de l’IUE
incompétence sphinctérienne
• Sphincter artificiel • Injections periuretrales • Ballons ACT
Sphincter artificiel
• Absence de contre-indication • Hyperactivité detrusor non controlée • Trouble de la compliance • Auto-sondage refusée ou impossible • Maladie neurologique très évolutive • Vessie neurologique non suivie
• Si urètre fixe et manœuvre de soutènement négative
• Pas de spécificité technique chez la femme neurologique
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Sphincter artificiel
Pompe
La manchette gonflée (urètre bulbaire) permet l’occlusion mécanique de l’urètre
En comprimant la pompe la manchette se dégonfle et le SP se déplace dans le réservoir -> le patient urine
Retour passif du SP depuis le réservoir dans la manchette au bout de 1 minute
Sphincter artificiel
• Abord vaginal et abdominal
• Pas de spécificité technique
Sphincter artificiel • Résulats : 87(1) à 96% (2) de
guérison – 1 : Lignt et al. 1985 – 2 : Costa et al. 2001
• Taux de révision : 9 (3) à 54% (4)
– 3 : appel et al. 1988 – 4 : light et al. 1985
• Complications : infection, érosion de l’urètre, atrophie de l’urètre, problème mécanique
• Auto-sondage 64(5) à 78(6)% – 5 : levesque et al.1996 – 6 : singh et thomas et al. 1996
• Enterocystoplastie post sphincter : 40% (5)
Sphincter artificiel
• Résultats similaires aux patientes non neurologiques
• Complications plus importantes dans la population neurologique
Autres tecnhiques Les ballons ACT
• En cours d’évaluation chez le patient neurologique
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Autres tecnhiques Injections peri-urétrales
• Mombreux agents « utilisés » : teflon silicone acide hyaluranique..
• Injection à proximité du sphincter en sous-muqueux
• Taux amélioration moyen 50% Taux continence total 20%
• Dégradation avec le temps • Meilleur résultat si insuffisance sphinctérienne
modérée • En fait non recommandé chez le neurologique
IUE/vessie neurologique conclusions
• La prise en charge pose des problèmes spécifiques
• L’évaluation pré-opératoire clinique et urodynamique est primordiale
• L’evaluation de la pathologie causale et de la vessie neurologique est indispensable
• La vérification de la possibilité et de l’acceptation de l’auto-sondage est nécéssaire
IUE/vessie neurologique conclusions
• La chirurgie est contre-indiquée si • Hyperactivité detrusor non controlée • Trouble de la compliance • Auto-sondage refusée ou impossible • Maladie neurologique très évolutive • Vessie neurologique non suivie
IUE/vessie neurologique conclusions
• BSU – A proposer s’il existe une hypermobilité
urétrale avec manœuvre de souténement de l’urètre positive
– Résultats similaires aux patientes non neuro avec PC basse
– Proposer plutôt TVT retropubien
IUE/vessie neurologique conclusions
• Sphincter – Si insuffisance sphincterienne et urètre fixe – Résultats similaires à la population non
neurologique
Les prothèses urétrales trans-sphinctériennes chez le
patient neurologique
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Introduction • La DVSS consiste en une contraction simultanée du
détrusor et du sphincter strié urétral lors de la vidange vésicale
• La DVSS a pour conséquences: – Pressions détrusoriennes élevées – Vidange vésicale incomplète – Infections urinaires à répétition – Signes d’hyperréflexie autonome (HRA) – Reflux vésico-urétéral – Hydronéphrose
=> engagent le pronostic rénal
Introduction
• Une miction réflexe spontanée est possible mais – Non contrôlée, – Responsable d’une incontinence par urgenturie – Et le plus souvent déséquilibrée
• La prise en charge de ces patients médullaires vise à: – Permettre une vidange vésicale complète, sans
effort, sans hyperpression (dangereuse pour le haut appareil)
– Eviter l’incontinence urinaire par urgenturie
Introduction
• Parmi les modes mictionnels alternatifs à la miction réflexe sont privilégiés les auto ou hétérosondages associés à un contrôle médical de l’hyperactivité du détrusor.
• Les autosondages s’avèrent parfois impossibles (tétraplégiques…) ou non souhaités par le patient.
Introduction
• Autres modes mictionnels et inconvénients – une miction par percussion souvent dangereuse
urodynamiquement pour le haut appareil – une sonde à demeure (solution de dernier recours)
• Privilégier la miction réflexe tout en levant l’obstacle que représente le sphincter strié dyssynergique – Protection du haut appareil – Appareillage par étui pénien
Introduction
• Moyens pour lever l’obstacle que représente le sphincter strié dyssynergique.
– Sphinctérotomie endoscopique
– Sphinctérotomie prothétique
Sphinctérotomie endoscopique • Technique
– Depuis 50 ans: Ross 1958 (lame froide) – Nécessite une anesthésie générale ou locorégionale – Résecteur classique + anse soc – Incision 11h, 12h ou 13h. – De pointe du veru montanum à urètre bulbaire – Incision profonde, électrocoagulation – Sonde à trois voies Ch 22 à 24 – Alternatives: Nd Yag; ballons de dilatation
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Sphinctérotomie endoscopique
• Indications – L’hydronéphrose – Le reflux vésico-urétéral – L’hyperréflexie vésicale secondaire à une
vidange vésicale incomplète – Les infections urinaires à répétition
secondaires à une vidange vésicale incomplète
– Urodynamiques: P° détrusoriennes élevées lors mictions réflexes
Sphinctérotomie endoscopique
• Résultats: – ↓ P° vésicale permictionnelle – ↓ RPM – ↓ hyperréfléxie autonome – ↓ IU symptomatiques (Bactériurie persiste) – ↓ hydronéphrose ou reflux (inconstant) – ↑ confort mictionnel
Sphinctérotomie endoscopique
• Caractéristiques – Invasive – Irréversible – Entraine une incontinence urinaire
permanente • Sans période d’adaptation pour le patient • Nécessité d’une acceptation par le patient de ce
nouveau mode mictionnel • Nécessité absolue d’un appareillage par étui
pénien
Sphinctérotomie endoscopique
• Complications: – Risques hémorragiques (0-13%)
• 12h < 3h et 9h
– Transfusions (2-13%) – Echecs (12-26%) – Obstruction col vésical ou sténose urétrale
(3-13%) – Troubles de l’érection (3-56%)
Chancellor 1994; Rivas 1994; Juma 1995; Yang 1995; Rico=one 1995; San?ago 1993 Reynard 2003; Ayoub 2007
Sphinctérotomie endoscopique
• Récidives à long terme (15-82%) – Raisons:
• Obstruction fonctionnelle par prise de poids, position assise, altération plancher pelvien (Panek)
– Sphinctérotomie itérative • 82% à 10 ans (Ricottone); 31% (Vapnek) • 1,7 sphinctérotomie / patient après 11 ans (Juma) • Succès à long terme = 43% (Pan)
– Dégradation radiologique du haut appareil • 30% à 11 ans (Juma)
=> Suivi de ces patients est indispensable Chancellor 1994; Rivas 1994; Juma 1995; Yang 1995; Rico=one 1995; San?ago 1993 Vapnek 2003; Ayoub 2007; Pan 2009; Pannek 2011.
Evolution
• Les caractéristiques, la morbidité et les récidives à long terme de la sphinctérotomie endoscopique et l’apparition sur le marché des prothèses ont conduit au développement de la sphinctérotomie prothétique.
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Sphinctérotomie prothétique
• Endoprothèse uréthrale = cathéterisme partiel • = stent pour les anglo-saxons • Décrites initialement en vasculaire • UrolumeTM. (Sigwart 1987) • UrolumeTM utilisée en urologie pour
– Sténoses urètre bulbaire récidivantes (Milory 1988) – Obstructions prostatiques (Williams 1989) – DVSS chez le blessé médullaire (Shaw 1990).
Les endoprothèses uréthrales
• Siège: – Prostatique – Trans-sphinctérienne – Urétrale distale sous sphinctérienne
• Durée d’implantation – Temporaire de courte (≤ 6 mois) ou longue (>
6 mois) durée. – Permanente
Les endoprothèses uréthrales temporaires
• Manœuvres endoscopiques flexibles et/ou rigides. – Non possibles = 1ère génération – Possibles = 2è génération
• Matériau – Biocompatible à spires jointives (acier
inoxydable, nitinol, titanium) – Biostables: tubes creux solides (polyurétane) – Biodégradables (acide polyglycolique et
dérivés)
POSE
• Bloc opératoire • AG non nécessaire • Materiel : prothèse, cystoscope • Cystoscopie première, mesure urètre
prostatique col vésical/véru • Endoprothèse
POSE POSE
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POST-OPERATOIRE
• Radio bassin, positionnement de la prothèse
• Débitmètrie/résidu : efficacité de la prothèse
Les endoprothèses uréthrales temporaires
Endo prothèse Expansion
Charrière
Longueur
(mm)
Matériau Durée (Mois)
Non spécifique sphincter strié 1ère génération
UrospiraleTM Non 21 40-80 Acier < 12 IUCTM- Nissenkorn Non 16-18 25-80 Polyuréthan
e < 6
2ème génération
MémokathTM Chaleur 22-34 30-70 Nitinol < 36 Spécifique sphincter strié
DiaboloTM Auto 18 38 Acier > 12 D’après Ayoub 2007
Les endoprothèses uréthrales temporaires: Objectifs (1):
Permettre un test pour: • Vérifier
– la bonne tenue de l’étui pénien – l’absence d’hyperréflexie autonome induite
par la prothèse – L’acceptation du nouveau mode mictionnel – L’efficacité sur la vidange vésicale ± associé
à alphabloquants pour traiter dyssynergie lisse
Ayoub et al, Progrès en urologie 2007
Les endoprothèses uréthrales temporaires: Objectifs (2)
• Etudier la vidange vésicale en position assise
• Rendre le malade autonome par rapport aux hétérosondages éventuels préalables
• Donner du temps pour réfléchir avec le patient aux problèmes sexuels et de procréation – Conservation du sperme – Fécondité – Vie sexuelle
Ayoub et al, Progrès en urologie 2007
Les endoprothèses uréthrales temporaires: Objectifs (3)
• Attendre une récupération ou une réanimation des membres supérieurs – Permettre des autosondages
• En milieu de rééducation – Diminuer les infections urinaires
nosocomiales par diminution des hétérosondages
– Soulager la charge infirmière
Ayoub et al, Progrès en urologie 2007
Les endoprothèses uréthrales temporaires: Devenir
• Si bonne acceptation possibilité de passage à une prothèse définitive – n’est plus possible en 2012!
• Maintien de la prothèse temporaire – Changement à la demande – Changement régulier
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Discussion
• Dans beaucoup de séries une partie des patients étaient en échec d’une sphinctérotomie endoscopique ou présentaient une réapparition des difficultés mictionnelles
• 2 séries avec que des échecs de sphinctérotomie endoscopique (Sauerwein; Pannek)
• La sphinctérotomie prothétique est aussi efficace qu’il y ait eu ou pas une sphinctérotomie endoscopique
Discussion
• Critères de succès de sphinctérotomie prothétique – RPM < 100ml ou < 20% de CVF (EAU
guidelines) – Disparition des raisons l’ayant indiquée:
hyper-réflexie, IU à répétition, hyperP° urodynamique, reflux, hydronéphrose..
Discussion
• Couvrir ou non le col – Non: limite le risque d’hyper-réflexie et
d’incrustations (Pannek) mais vidange intermittente (favorise sexualité); TT par alpha-bloquants systématique?
– Oui: risque hyper-réflexie et incrustations mais écoulement permanent (compromet sexualité)
Discussion
• Les prothèses temporaires étaient rarement retirées électivement (4 cas chez Mehta)
• Aucune série ne rapporte de remplacement systématique de ces prothèses temporaires sauf celle de Game.
• Proposé par Pannek mais cela a un coût
Discussion
• Délai du changement des prothèses temporaires – A la carte – Systématique (avant 2 ans)
• Type de prothèse – 1 ou 2 extrémités en cône (Diabolo ou
Memokath) • Pose prothèse:
– optique rigide ou fibroscope (abstract AFU 2011, Cuvelier)
Discussion
• Migration – 1 seul cas récent après la série présentée – Facteurs favorisants
• ICP préalable • Manœuvres digitales pour exonération • Malposition initiale
• Incrustation – Limiter le risque par changement régulier
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Conclusion
• Les prothèses uréthrales transphinctériennes font partie de l’arsenal thérapeutique chez le patient médullaire masculin
• Efficaces • Mini invasif / sphinctérotomie
endoscopique • Pas dénuées de complications
– Migrations – Obstructions/incrustations…