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Sécurité Casser une clé WEP ou WPA Les réseaux sans fil posent de sérieux problèmes de sécurité. Pour une entreprise, il est impératif de protéger le réseau. Mettre en place un chiffrement WEP (wired equivalent privacy) ne suffit pas et le recours à WPA (Wi-Fi protected access) n'améliore les choses que si l'on choisit une clé longue et compliquée (mélange de majuscules, de minuscules, de chiffres et d'autres signes). Attention, il faut avoir l'autorisation expresse du propriétaire du réseau pour l'attaquer. Sinon, on risque des poursuites civiles ou pénales et les sanctions peuvent être lourdes — jusqu'à trois ans de réclusion (voir annexe 2). La procédure Voici comment casser une clé WEP au moyen du logiciel Aircrack-ng en faisant au plus simple. Pour des explications supplémentaires, aller sur http://www.aircrack-ng.org, http://forums.remote- exploit.org (en anglais) ou http://fr.remote-exploit.org (en français). Se procurer Aircrack Aircrack fait partie de Backtrack, un Linux Live qu'on trouve sur http://www.backtrack-linux.org sous forme d'image ISO (voir annexe 2). Placer Backtrack dans le lecteur optique et redémarrer l'ordinateur. L'écran ci-dessous apparaît : Casser une clé WEP ou WPA 1 http://www.jaquet.org, mars 2010 Casser le mot de passe de Windows Casser une clé WEP ou WPA Analyser la sécurité d'un ordinateur

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Sécurité

Casser une clé WEP ou WPA

Les réseaux sans fil posent de sérieux problèmes de sécurité. Pour une entreprise, il est impératif de protéger le réseau. Mettre en place un chiffrement WEP (wired equivalent privacy) ne suffit pas et le recours à WPA (Wi-Fi protected access) n'améliore les choses que si l'on choisit une clé longue et compliquée (mélange de majuscules, de minuscules, de chiffres et d'autres signes).

Attention, il faut avoir l'autorisation expresse du propriétaire du réseau pour l'attaquer. Sinon, on risque des poursuites civiles ou pénales et les sanctions peuvent être lourdes — jusqu'à trois ans de réclusion (voir annexe 2).

La procédure

Voici comment casser une clé WEP au moyen du logiciel Aircrack-ng en faisant au plus simple. Pour des explications supplémentaires, aller sur http://www.aircrack-ng.org, http://forums.remote-exploit.org (en anglais) ou http://fr.remote-exploit.org (en français).

1° Se procurer Aircrack

Aircrack fait partie de Backtrack, un Linux Live qu'on trouve sur http://www.backtrack-linux.org sous forme d'image ISO (voir annexe 2).

Placer Backtrack dans le lecteur optique et redémarrer l'ordinateur. L'écran ci-dessous apparaît :

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Casser le mot de passe de Windows

Casser une clé WEP ou WPA

Analyser la sécurité d'un ordinateur

Si on souhaite une interface graphique, on tape la commande startx pour lancer KDE, mais, attention, le clavier est en mode américain. En France et en Belgique, il faut donc taper stqrtx. Au Canada et en Suisse, c'est startx.

Pour autant qu'on n'ait pas de problème de compatibilité et si on a choisi KDE, on change le clavier avec un clic droit sur l'icône du drapeau américain dans la barre des tâches en bas à droite.

Terminer cette étape en ouvrant une session terminal. On peut le faire en cliquant sur l'icône d'un écran noir dans la barre des tâches. La suite des opérations se passe dans le shell. L'invite de commande apparaît :

2° Déterminer l'interface sans fil à utiliser

Pour afficher les interfaces sans fil de l'ordinateur qu'on utilise, taper la commande iwconfig :

root@bt: # iwconfig

La liste qui apparaît ressemble à ceci :

C'est la dernière interface de la liste qui est la bonne : wlan0. Celles qui sont marquées no wireless extensions (« pas d'extensions sans fil ») ne nous intéressent pas.

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3° Mettre l'interface sans fil en mode monitor

En mode normal, l'interface sans fil ne capture que les paquets qui lui sont adressés. Or, pour être en mesure de casser la clé, il faut analyser un grand nombre de paquets. Pour cela, on passe la réception en mode monitor. C'est le mode dans lequel l'interface capture tous les paquets qu'elle capte et pas seulement ceux qui lui sont destinés. Pour cela, on utilise la commande airmon-ng.

Ouvrir une nouvelle fenêtre et taper :

airmon-ng start wlan0

en remplaçant wlan0 par le nom de l'interface qui s'est affiché quand on a tapé iwconfig.

Taper ensuite :

iwconfig

pour vérifier que l'interface s'est mise en mode monitor. L'indication Mode:Monitor doit remplacer Mode:Managed.

Une seule interface doit être active. Si ce n'est pas le cas, éteindre les autres interfaces au moyen de la commande :

airmon-ng stop wlan1

en remplaçant wlan1 par le nom adéquat. Iwconfig permet de vérifier que tout va bien.

4° Lancer la capture des paquets

On lance l'écoute au moyen de la commande airodump-ng. Ouvrir une nouvelle fenêtre et taper :

airodump-ng wlan0

en remplaçant bien entendu wlan0 par le nom de l'interface affiché quand on a tapé iwconfig.

Cette commande affiche tous les réseaux sans-fil captés par l'interface sans fil de l'ordinateur qu'on utilise. Le résultat ressemble à ceci :

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Les onze lignes d'en haut affichent la liste des points d'accès. La première colonne (BSSID) donne leur adresse MAC, la sixième (CH) le canal qu'il utilisent, la huitième (ENC) leur système de chiffrement et la dernière (ESSID) leur nom. Les trois lignes d'en bas indiquent les ordinateurs actifs (appelés stations par airodump-ng).

On arrête la capture avec la combinaison de touches Ctrl-C.

On la relance ensuite en ciblant le réseau à attaquer en indiquant son canal — par exemple 6 — ainsi que l'adresse MAC du point d'accès (ces informations sont indiquées dans la fenêtre qu'on vient de voir). Exemple :

airodump-ng --write log -c 6 --bssid 00:36:3f:bc:1b:22 wlan0

en remplaçant comme d'habitude wlan0 par le nom de l'interface et en indiquant la bonne adresse MAC (où, soit dit en passant, les lettres sont en réalité des chiffres en base 16).

On laisse ensuite cette fenêtre ouverte. Elle va capturer les paquets envoyés par le point d'accès.

5° Vérifier si on est accepté par le point d'accès

Pour vérifier qu'on est accepté par le point d'accès, on ouvre une autre fenêtre terminal et on utilise la commande aireplay-ng avec les paramètres suivants :

• -1 0 " " " tiret, chiffre 1, espace, chiffre 0 ;• -e nom-réseau" " tiret, lettre e, espace, nom du réseau ;• -a adresse-point-accès" tiret, lettre a, espace, adresse MAC du point d'accès ;• -h adresse-poste" " tiret, lettre h, adresse MAC de l'ordinateur qu'on utilise.

La commande ifconfig permet de connaître l'adresse MAC de notre ordinateur, exprimée en hexadécimal (l'adresse MAC est aussi appelée hardware address ou HWaddr). Si une longue suite de chiffres s'affiche, seules les six premières paires forment l'adresse.

La commande sera par exemple :

aireplay-ng -1 0 -e Jean -a 00:36:3f:bc:1b:22 -h 00:9a:54:6e:71:4a wlan0

Le -1 (c'est le chiffre 1 et non la lettre L minuscule) spécifie que c'est une demande d'authentifi-cation et le chiffre 0 que les demandes doivent se succéder sans observer de délai entre chaque tentative. Le -e annonce le nom du réseau, qui est par exemple Jean . Attention, Backtrack est une distribution Linux, il faut respecter la casse (majuscules et minuscules). Le -a est pour l'adresse MAC du point d'accès et le -h pour celle de la station (de l'ordinateur qu'on est en train d'utiliser). Le dernier argument est le nom de l'interface de la station.

Remarque : si le point d'accès a été configuré pour accepter seulement les adresses MAC qui figurent sur une liste blanche, l'authentification ne peut réussir que si on donne à l'ordinateur qu'on utilise une fausse adresse MAC autorisée (MAC spoofing). Pour cela, on désactive l'interface sans fil (en remplaçant wlan0 par le nom adéquat) :

ifconfig wlan0 down

On lui attribue une adresse MAC autorisée, qu'on a trouvée par exemple avec airodump-ng :

ifconfig wlan0 hw ether 00:9a:54:6e:71:4a

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Puis on relance l'interface :

ifconfig wlan0 up

6° Collecter d'autres paquets

La commande aireplay-ng sert aussi à collecter des paquets. Pour cela, on remplace l'argument -1 0 par -3 :

aireplay-ng -3 -e Jean -a 00:36:3f:bc:1b:22 -h 00:9a:54:6e:71:4a wlan0

La commande affiche quelque chose qui ressemble à ceci :

On laisse ensuite cette fenêtre ouverte pour permettre à la capture de s'effectuer. Dans l'exemple ci-dessus, on voit qu'on en est à 1384 paquets capturés.

À ce stade, nous avons deux ensembles de paquets qui s'accumulent peu à peu dans deux fenêtres. Il faut maintenant attendre quelques minutes pour laisser Aircrack-ng collecter les milliers de paquets dont il a besoin pour parvenir à trouver la clé.

7° Casser la clé WEP

Après quelques minutes, on peut lancer la casse de la clé avec aircrack-ng. Ouvrir une nouvelle fenêtre et taper :

aircrack-ng -z log*.cap

Le programme recherche la clé. Cela prend de quelques secondes à plusieurs dizaines de minutes. Voici un exemple (source : http://www.codemonkeynotes.com/?p=8) :

Ici, la clé est Kizza. Le code de ces cinq caractères est 4B, 69, 7A, 7A et 61 (voir annexe 1).

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La conclusion est simple : WEP ne constitue pas une protection efficace, même si on la complète par le filtrage des adresses MAC ou d'autres méthodes.

Casser une clé WPA

La procédure est presque la même pour casser une clé WPA 1 que pour une clé WEP. Un tutoriel :- http://www.crack-wpa.fr/tutoriel-crack-wpa.php.

C'est surtout la dernière étape qui est différente parce que les clés WPA résistent aux attaques de type reverse engineering. On les casse par force brute (parcours d'un dictionnaire).

Comme le dictionnaire est la seule méthode pour casser une clé WPA, il faut évidemment éviter des clés comme 1234 ou admin, qui sont découvertes en une fraction de seconde. Il faut choisir une clé très particulière qui ne figurera dans aucun dictionnaire et sera donc introuvable.

Malheureusement, dans le monde réel, la plupart des clés WPA ne sont pas bien sécurisées. Valerie1234! est beaucoup plus répandu que ]%t5-O?0$&Q/{{.

En revanche, une clé WPA 2 est pratiquement impossible à casser pour l'instant.

Autres tutoriels

Quelques tutoriels en français sur Aircrack-ng :- http://www.crack-wpa.fr/tutoriel-crack-wep-aircrack-ng-backtrack.php - http://www.tuto-fr.com/tutoriaux/tutorial-crack-wep-aircrack.php- http://www.zonegeeks.com/tutos/tutos-crack-wep-injection.php.

Un tutoriel en anglais :- http://lifehacker.com/5305094/how-to-crack-a-wi+fi-networks-wep-password-with-backtrack.

SpoonWep

Il existe aussi un programme qui agit un peu comme une interface graphique pour Aircrack : SpoonWep de Shamanvirtuel. On évite d'avoir à taper les commandes qu'on vient de voir, mais certaines des informations qu'il faut donner à SpooneWep sont difficiles à trouver autrement qu'en... tapant des commandes.

Sur la première fenêtre de Spoonwep version 2 (appelée Spoonwep Settings), il faut donner les informations suivantes :

• Net Card : interface sans fil de l'ordinateur qu'on utilise. On obtient par exemple cette information au moyen de la commande iwconfig.

• Driver : le driver du sans-fil de l'ordinateur qu'on utililse.• Mode : choisir Unknown victim et cliquer sur Next.

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Sur la deuxième fenêtre (Victims Discovery) :

• Chan hopping : scanne tous les canaux. • Fixed chan : si le canal est connu (on obtient cette information avec airodump-ng), on peut

changer Chan hopping en Fixed chan et indiquer le canal à cibler avec le curseur.

Cliquer ensuite sur Launch pour lancer la recherche. Si le réseau ciblé apparaît dans la liste qui s'affiche, le sélectionner et cliquer sur Selection OK.

On arrive à la troisième fenêtre (Attack Panel). Choisir la méthode d'attaque, par exemple Replay attack, et cliquer sur Launch pour la lancer. Après un certain temps, la clé apparaît en rouge en bas de la fenêtre sous forme hexadécimale (voir annexe 1).

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Annexe 1

Cette annexe donne des précisions sur quelques points de la procédure expliquée ci-dessus.

Le calcul du MD5

Quand on charge un fichier depuis l'internet, on peut vérifier que le fichier n'est pas corrompu en utilisant son code MD5 (message-digest algorithm 5). C'est un nombre en hexadécimal formé d'une trentaine de chiffres, nombre qui est calculé à partir du fichier concerné.

Pour être sûr que le fichier qu'on a chargé n'a pas été corrompu et est identique à l'original, on compare le code MD5 indiqué sur le site (voir image ci-dessus) avec celui qu'on recalcule (image ci-contre). Les deux nombres doivent être identiques.

Pour ce recalcul, tout dépend du système d'exploitation. Sous Linux, avec le fichier de Backtrack, qui s'appelle bt4-final.iso, c'est :

md5sum bt4-final.iso

Sous Mac OS, c'est :

md5 bt4-final.iso

Sous Windows, la commande n'existe pas, mais on trouve des outils créés par des sociétés tierces, par exemple WinMD5Sum de Nullriver (http://www.nullriver.com).

L'extraction d'une image ISO

Backtrack est une image ISO, ce qui veut dire qu'on grave le DVD au moyen de la fonction Graver une image ISO et non Copier des fichiers. Les deux opérations sont complètement différentes :

• copier des fichiers revient à créer un second exemplaire de chaque fichier, et ils sont identiques aux originaux ; ici, on obtiendrait une copie (parfaitement inutile) du fichier bt4-final.iso ;

• graver une image ISO consiste à transformer un fichier ISO unique en une collection de répertoires1 et de fichiers (souvent des milliers), collection qui n'a pas la moindre ressemblance avec le fichier unique original.

Sous Windows 7, faire un clic droit sur l'icône du fichier bt4-final.iso et choisir Graver l'image du disque.

Sous les autres versions de Windows, le mieux est d'installer un programme tiers. Avec Burnaware Free (http://www.burnaware.com), c'est l'option Graver une image dans la rubrique Images de disques. Avec Ashampoo Burning Studio Free (http://download.cnet.com/Ashampoo-Burning-Studio-Free/3000-2646_4-10776287.html), c'est Créer/Graver Images Disque puis Graver CD/DVD/Disque Blu Ray depuis Image Disque.

MD5 indiqué sur le site :

MD5 recalculé après le download :

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1 Les répertoires sont appelés « dossiers » par Microsoft.

Sous Mac OS, il y a l'Utilitaire de disque, mais le plus simple est d'utiliser la commande hdiutil :

hdiutil burn bt4-final.iso

Sous Linux, cela dépend de l'interface avec l'utilisateur et du gestionnaire de fichiers utilisés. Avec le gestionnaire de fichiers par défaut et Gnome, faire un clic droit sur l'icône du fichier bt4-final.iso et choisir Ouvrir avec « Gravure de disque ». Avec KDE, c'est Applications → Multimédia → Gravure de CD et de DVD. Avec Xfce, c'est Applications → Multimédia → Brasero.

Boot sequence

Quand on fait redémarrer l'ordinateur, il arrive que Backtrack ne se lance pas et que l'écran d'accueil normal s'affiche. Si c'est le cas, aller dans le BIOS et mettre le lecteur de disques optiques en premier dans la boot sequence (ordre des mémoires lues au démarrage).

Conversion d'ASCII en hexadécimal

Déc Hex Nom Car Déc Hex Car Déc Hex Car Déc Hex Car

0123456789

10111213141516171819202122232425262728293031

0123456789ABCDEF101112131415161718191A1B1C1D1E1F

Rien (null)Début d'en-têteDébut de texte

Fin de texteFin d'émission

RequêteAccusé de réception

Son (bell)Effacemnt arrière (backspace)

Tabulation horizontaleÀ la ligne (line feed)Tabulation verticale

Page suivante (form feed)Retour chariot (return)

Car. de code spécial (shift out)Car. de code normal (shift in)Ab. liaison (data link escape)

Commande d'appareil 1Commande d'appareil 2Commande d'appareil 3Commande d'appareil 4

Accusé de réception négatifT. inactivité (synchronous idle)

Fin du bloc de transmissionAnnuler (cancel)Fin du support

SubstituerAbandonner (escape)Séparateur de fichierSéparateur de groupe

Séparateur d'enregistrementSéparateur d'unité

NULSOHSTXETXEOTENQACKBELBSHTLFVTFFCRSOSI

DLEDC1DC2DC3DC4NAKSYNETBCANEM

SUBESCFSGSRSUS

3233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263

202122232425262728292A2B2C2D2E2F303132333435363738393A3B3C3D3E3F

Espace!"#$%&'()*+,-./0123456789:;<=>?

6465666768697071727374757677787980818283848586878889909192939495

404142434445464748494A4B4C4D4E4F505152535455565758595A5B5C5D5E5F

@ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ[\]^_

96979899

100101102103104105106107108109110111112113114115116117118119120121122123124125126127

606162636465666768696A6B6C6D6E6F707172737475767778797A7B7C7D7E7F

`abcdefghijkl

mnopqrstuvwxyz{|}~

DEL

Déc = décimal ; Hex = hexadécimal ; Car = caractère ; Del (delete) = effacement ; Ab. = abandon ; T. inactivité = temps d'inactivité synchrone.

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Annexe 2 : le cadre juridique

Tout accès non autorisé à un système informatique expose la personne à des poursuites civiles, mais aussi pénales.

En France, ce sont les articles 323-1 à 323-3-1 du Code pénal (http://www.legifrance.gouv.fr) :

En Belgique : « Celui qui, sachant qu'il n'y est pas autorisé, accède à un système informatique ou s'y maintient, est puni d'un emprisonnement de trois mois à un an et d'une amende de vingt-six francs à vingt-cinq mille francs ou d'une de ces peines seulement » (art. 550 bis, Code pénal, http://www.juridat.be).

En Suisse : « Celui qui, sans dessein dʼenrichissement, se sera introduit sans droit, au moyen dʼun dispositif de transmission de données, dans un système informatique appartenant à autrui et spécialement protégé contre tout accès de sa part, sera, sur plainte, puni dʼune peine privative de liberté de trois ans au plus ou dʼune peine pécuniaire » (art. 143 bis, Code pénal, http://www.admin.ch).

Ces textes s'appliquent dès que la personne est consciente d'avoir accédé à un système non autorisé. Ni l'intention de nuire, ni même la volonté d'y accéder ne sont nécessaires. Autrement dit, une personne qui entre dans un système par inadvertance tombe sous le coup de ces dispositions dès l'instant où elle y reste sans droit.

Par contre, si le réseau n'est pas protégé et qu'il est possible d'y accéder au moyen d'un simple navigateur, la Cour d'appel de Paris a considéré le 30 octobre 2002 que l'accès n'est pas répréhensible.

En Belgique, je ne connais pas de décision de jurisprudence en la matière.

En Suisse, le problème est réglé dans la loi puisque l'art. 143 bis s'applique pour autant que le système attaqué soit « spécialement protégé » contre tout accès non autorisé.

Autrement dit, il faut sécuriser le réseau, ne serait-ce qu'avec une clé WEP, sinon on n'est pas protégé par le droit (en tout cas en France et en Suisse). C'est une protection insuffisante, mais c'est une protection puisqu'on ne peut pas la traverser sans utiliser des outils logiciels spécialement destinés à la casser, ce qui rend ipso facto tout accès non autorisé illégal.

La non-protection d'un système informatique pose un autre problème : la protection des données, qui découle du droit au respect de la vie privée (article 9 du Code civil français).

En Suisse, elle fait l'objet de la Loi fédérale sur la protection des données (http://www.admin.ch/ch/f/rs/235_1/index.html).

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En Europe, elle fait l'objet d'une directive du Parlement européen et du Conseil (Directive 95/46/CE du 24 octobre 1995, http://eur-lex.europa.eu) :

Le responsable du traitement de ces données peut donc être rendu responsable d'une fuite s'il n'a pas pris les précautions nécessaires pour l'empêcher.

En France, le principe est réglé dans la Loi Informatique et libertés (loi n°78-17 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, http://www.legifrance.gouv.fr) : « Le responsable du traitement est tenu de prendre toutes précautions utiles, au regard de la nature des données et des risques présentés par le traitement, pour préserver la sécurité des données et, notamment, empêcher quʼelles soient déformées, endommagées, ou que des tiers non autorisés y aient accès » (art. 34).

En Belgique, c'est l'article 16 § 4 de la Loi vie privée (loi relative à la protection de la vie privée à l'égard des traitements de données à caractère personnel, http://www.privacycommission.be/fr/legislation/national).

En Suisse, c'est l'article 7 de la Loi sur la protection des données.

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