Cancers digestifs et sexualité Les fondamentaux à … · La sexualité est un aspect central de...
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Quel est le regard sur le cancer en 2015 ?
Etude Harris Interactive pour la Ligue contre le cancer : Enquête réalisée en ligne du 25 au 28 janvier 2013 en France et par téléphone au domicile des enquêtés du 29 au 31 janvier 2013 au Maroc. Echantillons de 1870 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive et de 504 individus représentatifs de la population marocaine âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé(e) (ainsi que la région pour l’échantillon français)
Quel est le regard sur le cancer en 2015 ?
Etude Harris Interactive pour la Ligue contre le cancer : Enquête réalisée en ligne du 25 au 28 janvier 2013 en France et par téléphone au domicile des enquêtés du 29 au 31 janvier 2013 au Maroc. Echantillons de 1870 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive et de 504 individus représentatifs de la population marocaine âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé(e) (ainsi que la région pour l’échantillon français)
Jusqu’à récemment, la sexualité était peu abordée pour deux raisons majeures :
1. priorité était (et reste) de guérir du cancer
2. cette problématique de « confort » semblait accessoire ou un "prix à payer/ dommage
collatéral"
Quel est le regard sur le cancer en 2015 ?
Etude Harris Interactive pour la Ligue contre le cancer : Enquête réalisée en ligne du 25 au 28 janvier 2013 en France et par téléphone au domicile des enquêtés du 29 au 31 janvier 2013 au Maroc. Echantillons de 1870 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive et de 504 individus représentatifs de la population marocaine âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé(e) (ainsi que la région pour l’échantillon français)
Jusqu’à récemment, la sexualité était peu abordée pour deux raisons majeures :
1. priorité était (et reste) de guérir du cancer
2. cette problématique de « confort » semblait accessoire ou un "prix à payer/ dommage
collatéral"
Testicule
Thyroïde
Prostate
Mélanome
SeinHodgkin
Syndr Myeloprol. Chron.
Endomètre
ReinCol utérus
LMNH
Côlon-rectum
VessieLarynx
Myélodysplasie
Ovaire
Estomac
LAM
PoumonŒsophageFoie Pancréas
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Nombre de cas diagnostiqués en 2012, INVS
Survie nette à 10 ans et nombre de cas en 2012
nouveaux cas estimé à 355 000 H = 200 000 (prostate 56 841 cas > poumon 28 211 cas > côlon-rectum 23 266) F = 155 000 (sein 48 763 cas) > côlon-rectum (18 926 cas) > poumon (11 284 cas).
Cancers colorectaux incidents = 3e rang H et 2e rang F soit près de 12 % de l’ensemble des
cancers tous sexes confondus
Concilier parcours de soins ET de vie
car amélioration pronostique
de plus en plus assimilable à une maladie
chronique
3e
Plan cancer
• Vise à accompagner et soutenir les efforts des
personnes pour préserver leur qualité de vie à
travers trois objectifs:
1. assurer des prises en charge globales et
personnalisées
2. réduire les séquelles des traitements
3. diminuer les conséquences du cancer sur la vie
personnelle
Création d’un groupe de travailde l’EORTC en oncosexologie
Chairman : Eva Greimel (Graz, Autriche, Gynéco-obst.)
Marleen van der Kaaij (Amsterdam, PB, Oncologue méd)
Eleonora van Dorst (Utrecht, PB, Gynéco-obst.)
Carien Creutzberg (Leiden, PB, psycho-oncologue)
Cecilie Kiserud (Oslo, Norvege, Radiothérapeute)
Eric Huyghe (Toulouse, France, Urologue)
(Eur J Cancer 2014)
Cancer et sexualité : de quoi parle-ton ?
Génitalité – Fertilité
Couple - Famille
Séduction – attirance –
attraction
Tendresse - Emotions
Sexe
Amour
Caresses
Jeux sexuels
Pénétration
Partenaire sexuel
Etre un hommeEtre une femme
CORPS
Imaginaire érotique
Plaisir
Désir
Le baiser
Sexualité : définition OMS
« …La sexualité est un aspect central de la personne humaine tout au long de la vie et comprend le sexe biologique, l’identité et le rôle sexuels, l’orientation sexuelle, l’érotisme, le plaisir, l’intimité et la reproduction.
GIAMI A. Sexual health: the emergence, development and diversity of a concept. Annu Rev Sex Res. 2002;13:1-35Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Définition de la santé de l’OMS [en ligne]. Disponible sur http://www.who.int/about /definition/fr/ print.html (consulté en septembre 2014).
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Hommes Femmes
Quelle est l’importance du sexe dans votre vie?
% de personnes ayant répondu
83%
63%
Sur base d’une échelle à 5 points, où “5” signifie Extrêmement Important et “1” Pas Du Tout Important.
Extrêmement / très / moyennement (3-5) important
26 000 sujets de 26 pays de 40 à 80 ans
Etude GPSS
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Quelle est l’importance du sexedans votre vie?
% de personnes ayant répondu
Afrique & Moyen Orient Asie Australasie Europe AmériqueLatine
Amériquedu Nord
Très/Extrêmement/Moyennement (3-5) Important
Sur base d’une échelle à 5 points, où “5” signifie Extrêmement Important et “1” Pas Du Tout Important.
Résultats similaires dans
population adulte atteintes de
cancer et de maladies
chroniques +++
Purpose : To examine the impact of marital status on stage at diagnosis, use of definitive therapy, andcancer-specific mortality among each of the 10 leading causes of cancer-related death in the US.
Methods: We used the Surveillance, Epidemiology and End Results program to identify 1,260,898 patients diagnosed in2004 through 2008 with lung, colorectal, breast, pancreatic, prostate, liver/intrahepatic bile duct, non-Hodgkinlymphoma, head/neck, ovarian, or esophageal cancer. We used multivariable logistic and Cox regression to analyze the734,889 patients who had clinical and follow-up information available.
Results: Married patients were less likely to present with metastatic disease (adjusted odds ratio [OR], 0.83; 95% CI,0.82 to 0.84; P .001), more likely to receive definitive therapy (adjusted OR, 1.53; 95% CI, 1.51 to 1.56; P .001), and lesslikely to die as a result of their cancer after adjusting for demographics, stage, and treatment (adjusted hazard ratio,0.80; 95% CI, 0.79 to 0.81; P .001) than unmarried patients. These associations remained significant when eachindividual cancer was analyzed (P .05 for all end points for each malignancy). The benefit associated with marriage wasgreater in males than females for all outcome measures analyzed (P .001 in all cases). For prostate, breast, colorectal,esophageal, and head/neck cancers, the survival benefit associated with marriage was larger than the publishedsurvival benefit of chemotherapy.
Conclusion: Even after adjusting for known confounders, unmarried patients are atsignificantly higher risk of presentation with metastatic cancer, undertreatment, and deathresulting from their cancer. This study highlights the potentially significant impact that socialsupport can have on cancer detection, treatment, and survival.
Marital Status and Survival in Patients With Cancer
Aiser AA. et al. J Clin Oncol 2013 Nov 1;31(31):3869-76
CancerType of
ChemotherapyStudy
Population Evaluated in Chemotherapy Study
Chemotherapy ReferenceHR for
Chemotherapy
HR* for Marriage in
Present Study
Prostate Randomized trial25
Metastatic, hormone-resistant prostate
cancer
Docetaxel every 3 weeks
Mitoxantrone 0.79 0.74
Breast Meta-analysis26 Early breast cancerAnthracycline-
basedNo
chemotherapy0.84 0.78
Lung Systematic review27 Stage I-III non–small-cell lung cancer
AnyNo
chemotherapy0.71 0.85
Colorectal Randomized trial28 T3-T4, resectable rectal cancer
Adjuvant fluorouracil
and leucovorin
No adjuvant chemotherapy
0.85 0.72
Pancreatic Randomized trial29 Resectable pancreatic cancer
FluorouracilNo
chemotherapy0.71 0.87
Liver, IHBD Randomized trial30
Advanced hepatocellular
carcinomaSorafenib
No chemotherapy
0.69 0.88
Esophageal Meta-analysis31 Resectable esophageal cancer
AnyNo
chemotherapy0.87 0.77
Ovarian Systematic review32 Early-stage epithelial ovarian cancer
AnyNo
chemotherapy0.74 0.87
Head/neck Meta-analysis33 Nonmetastatic head and neck cancer
AnyNo
chemotherapy0.87 0.67
Comparison of HRs for overall survival associated with chemotherapy (based on
prior literature) with cancer-specific survival associated with marriage (in the
present study) in patients with solid malignancies
Aizer AA et al. Marital Status and Survival in Patients With Cancer. J Clin Oncol. 2013 Nov 1;31(31):3869-76
Pour les cancers de prostate, du sein,
colorectal, oesophage et ORL, le
bénéfice en terme de survie lié au
mariage est supérieur à ceux publiés
pour la chimiothérapie !
Cancer et sexualitéTrois dimensions essentielles
Biologique Identitaire
Relationnelle
Pathologies sexuelles = dysfonctionnements de la fonction sexuelle mais aussi de la relation et / ou de l’identité
Cancers et sexualitéQui est potentiellement concerné ?
• Tous les patient(e)s
• A tout âge (y compris seniors)
• Mais aussi les partenaires
• Soit près de 5 millions d’adultes en France !
Eton et al Cancer 2005; Beck et al Urol Oncol 2009; Street et al Eur J Cancer Care 2O1O; Bondil, Habold La Lettre du cancérologue 2012; Colson MH et al. Prog Urol 2012
Quand ?
Quels types de troubles ?
Dysfonctionérectile
Troubles libidoDyspareunies
Nécessité d’une information
Référentiel Cancer et sexualité AFSOS 2010
Les attentes des patients :
Proportion de femmes et d’hommes ayant parlé de leur sexualité avec l’équipe soignante depuis le début de la maladie, par localisation (Vican2, 2012)
0 10 20 30 40 50 60
Localisations communes§ femmes
Localisations communes§…
Corps de l'utérus
Col de l'utérus
Mélanome femmes
Mélanome hommes
LMNH femmes
LMNH hommes
Thyroïde femmes
Thyroïde hommes
Rein femmes
Rein hommes
Vessie femmes
Vessie hommes
VADS femmes
VADS hommes
Prostate
Côlon-rectum femmes
Côlon-rectum hommes
Poumon femmes
Poumon hommes
Sein
A l'initiative du personnel soignant
De sa propre initiative
%
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* : p<,05 ; ** : p<,01 ; *** : p<,001 ; § : aux hommes et aux femmes
*
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Cancer et sexualité : un dialogue difficile, d’où… une réelle inégalité d’accès aux soins
15%7%
Organisation de l’oncosexologie : une vision territoriale
Niveau 1 : identifier les patients ayant un besoin de prise en charge
Niveau 2 : gestion de proximité des troubles les plus fréquents
Niveau 1 : identifier les patients ayant un besoin de prise en charge
Niveau 3 : activité de recours
Niveau 2 : gestion de proximité des troubles les plus fréquents
Niveau 1 : identifier les patients ayant un besoin de prise en charge
structuration de l’offre de FORMATIONS en
ONCOSEXOLOGIE
Niveau 3 : expertise
DIU d’oncosexologie
Formations de niveau 2 : formations courtes non diplomantes (mook, séminaires présentiels)
Formations de niveau 1 :
séminaires courts d’initiation et sensibilisation des soignants Identifier les pb
Informer, orienter
Informer, conseiller, éduquer, évaluer, prendre en charge
Universités pressenties
Toulouse
Bordeaux
Nimes
Nice
Lyon
Marseille
Grenoble
Paris
Lille
Accès - PublicE
n F
orm
ati
on
Con
tin
ue
- médecins titulaires du DIU de sexologie,
- soignants non médecins titulaires du DIU d’Etude de la Sexualité Humaine
- médecins spécialistes (Oncologie, Urologie, Gynécologie, autres spécialités médicales ou chirurgicales ayant une activité oncologique),
- médecins généralistes salariés d’un centre de lutte contre le cancer ou autre structure d’oncologie
SEXO
ONCO
Programme
1ère année
Enseignement en e-learningcorrespondant à 6H de cours hebdomadaires pendant 24 semaines
62 chapitres 70 heures d’enseignement 182 heures étudiants
+ forum destiné aux étudiants animé par les enseignants du DIU (3H/sem)
Enseignement synchrone correspondant à 30H répartis en :
3 jours de téléconférences : échanges étudiants –enseignants, cas cliniques, réponses à des questions de forums de patients
2 jours de séminaires : les Rencontres Cancer et Sexualité de l’AFSOS, avec ateliers, tables rondes, débats, pour-contre…
2e année
Enseignement en e-learningcorrespondant à 6H de cours hebdomadaires pendant 12 semaines
10 chapitres 30 heures d’enseignements 80 heures étudiants
+ forum destiné aux étudiants animé par les enseignants du DIU (3H/sem)
Enseignement synchrone correspondant à 30H répartis en :
3 jours de téléconférences : échanges étudiants –enseignants, cas cliniques, réponses à des questions de forums de patients
2 jours de séminaires : les Rencontres Cancer et Sexualité de l’AFSOS, avec ateliers, tables rondes, débats, pour-contre…
Conséquences pour la pratique oncologique quotidienne
Approche soignante moderne = réellement personnalisée ++++ = globale de
type « bio-psycho-environnementale » MULTIDISCIPLINAIRE
Georges Canguilhem « il n’y a pas de maladies mais que des malades »
Conclusion
Importance d’une information tout au long de la PEC
Prise en charge multidisciplinaire et personnalisée
Nécessité pour les acteurs de l’oncologie de définir leur place dans un domaine en cours de structuration
3 niveaux d’implication :
• Identification des pb initiation
• Prise en charge de proximité perfectionnement
• Activité de recours expertise
4
6 -7 Novembre 2015 … à Toulouse