Bossuet - Ecriture Sainte.pdf
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Ottawa
http://www.archive.org/details/oeuvrescompletes02boss
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UVRES COMPLTES
DE BOSSUET
TOUS DROITS RSERVS'
ff:,
UVRES COMPLTESDE
iv
BOSSUETPRECEDEES DE
SON iHISTOIRE PAR LE CARD, DE BAUSSET k DE DIVERS LOGES
DITION RENFERMANT TOUS LES
OUVRAGES DITS JUSQU'A
CE
JOUR
GOLLATIONNE SUR LES TEXTES LES PLUS CORRECTS
PAR UNE SOCIT D'ECCLSIASTIQUES
TOME DEUXIMECRITURE SAINTE
BAR-LE-DUCTYP. DES CLESTINS36,
PARISBLOUD ET BARRAL,18,
BERTRAND
LIER. -DITEURS18
RUE DE LA BANQUE, 36
RUE CASSETTE,
1879
2U0TrCA
uCi
/^
M.
%
AVERTISSEMENT DES DITEURS
Lele
lecteur a vu, par le
prcdent volume,.
de Dieu et de l'me humaine rachete parChrist.
le
ne peut s'agir, dans cette sorte d'introduction aux uvres de Bossuet, ni de reprendre comme en sous-uvrebut de nos xivertissementsIl
IL Liber
S.vpiesTI^e.
Dans une courte Prl'auteuret
le
travail
de critique exgtique
si
suprieu-
face Bossuet dit tout ce qu'il importe rellement
rement trait par le grand vque, dont les modernes lucubrations d'outre-Rhin ou d'ailleurs n'effaceront jamais le mrite;
de savoir
sur
cet
ouvrage, 'dont
ni d'ajouter
l'poque prcise sont galement incertains, mais qui a toujours nanmoins conserv dans l'Eglisel'autorit d'un Livre inspir.
nous-mmes, Dieu ne plaise, quoi que ce soit aux sobres et substantielles observations danslesquelles a cru devoir se
Le texte
est celui
contenir ce perspi-
ferme gnie. De plus en plus, au contraire, nous invitons quiconque veut saisir srement et sans encombre le sens direct etcace etvrai des
de l'ancienne Vulgate, dite Italique, d'ailleurs assez conforme au texte grec, communment regard comme original Ut sapientia illa:
clestis , dit excellemment l'vque de
Meaux,
omnium hominumgustui sese
ac
temporum.
sensibus et
saintes
Ecritures lire avec une at-
accommodaret
tention
rflchie et
une studieuse applicationIII.
les courtes
prfaces et les notes lumineuses par lesquelles, en peu de mots, Bossuet donne au Livre inspir tout l'claircissement dsirable.Si,
EccLESiASTicus.
le:
Ici
cucore
la
Prface
de Bossuet donne sur
saint
Livre toutes les
lumires souhaitableset
sur son auteur hbreupetit-fils
sur chacun
des Livres qu'il a annots ou
son premier traducteur grec,;
de
nous nous permettons quelques observations, c'est dans le seul dessein d'aider le lecteur pntrer plus aisment dans lapense de Bossuet.
comments,
l'auteur
lui-mme sur l'poque et les circonsur la stances o l'un et l'autre crivirent;
pense gnrale etl'uvre inspirecontestable.;
les
parties
principales de
sur son autorit divine et instyle
L
Canticoi Cantigorum.la
En quelques pages d'un
Plus que jamais
prcis, sobre et substantiel,qu'il
nous recommandons
lecture de la Prface,l'intel-
on apprend tout ce en cette matire. Le importe de savoirclair par de courtesles
indispensable et complte introduction n'ont plus seulementtives
texte est
et
frquentesaplanies.d'offrir
ligence du texte sacr. Les lecteurs de Bossuetici
notes,
o toutes
difficults
sont
quelques notes explica-
L'illustre interprte a
eu l'heureuse ide:
du divin?il
et
mystrieux Livre, mais un vrai
et
admirable commentaire.
M.
Renan
l'a-t-il
au lecteur un double texte le premier, celui de toutes nos bibles, reproduction de l'antiqueVulgate latine,appeleitalique;le
jamais lunelles
aurait certainement hsit alors
second,
infecter la littrature sacre de ses trop char-
interprtations. Quoile
qu'il
en
soit,
on
emprunt la bible dite sextine, traduction littrale du texte grec des Septante par Flaminio Nobili, qui dj, par les soins de SixteQuint, s'tait utilement employ la rvision du texte grec autant de choses totalement ignores des premiers diteurs de Bossuet, Prau et Le:
grand vque de Meaux, digne interprte des chants divins, a su reproduire dans noire langue et faire lire avec dification, mme des religieuses, le sublime
admirera comment
pome o l'homme sensuel ne voit et n'entend qu'un chant vulgaire d'amour, o l'Esprit-Saint a clbr, et o Bossuet nous dvoile l'ineffable mystre de l'union du Christ et de son Eglise,
queux. La confrontation des deux textes, l'un et l'autre galement autoriss, sert merveilleusement une fidle interprtation comme uneintelligence plus approfondie de l'auteur sacr.
AVERTISSEMENT DES EDITEURS.IV. L'Apocalypse avec une explication,suivie
poursuivi de leurs sarcasmes la Rvlation desaint
(Tun
Avertissement aux
protestants
sur leur
Jean
:
l
secte se ravisa
bientt
aprs.
PRTENDU accomplissement DES PROPHTIES, publie
A
ces
hommes
auxquels nos saintes Ecrituresqu'ils assouplissent
par Bossuet lui-mme en 1089, in-8", chez la veuve Mabre-Cramoisy dition dont les fautes;
sont un
mslrument docile
furent releves dans
la
suite
par l'auteur. Le
cardinal de Bausset a expos avec clart l'occasion, le but et le plan de cet ouvrage (1). Nous ne reviendrons pas sur un travail dont la Prface e Bossuet lui-mme semblait dj devoir nous dispenser. Quant au mrite de ruvre, on sait assez quel prix doit tre estim tout ce qui nous vient du grand voque. Longtemps encore nanmoins on se demandera si Bossuet
au gr de leurs plus extravagants caprices, il parut ingnieux de mettre au service du travail de dmolition, si bravement entrepris par eux,le
mme
Livre dont auparavant
ils
rpudiaient
la valeur.
A
quel degr de folles colres ou delaissa ds lorsla secte,
dlirantes
imaginations se
em-
porter
l'intemprance
de
cei^x-l le
savent
l'histoire
dont de
la
patente
curiosit a
interrogles
la
littraturela
dvergonde et
monuments de
folie
humaine.
Bossuet eut
a vritablement
rompu
tous les sceauxa-t-il
du Livre
mystrieuxles portes
:
son regard d'aigle
tout pn-
main a-t-elle ouvert toutes du symbolique difice? Faut-il tout ramener l'croulement de l'empire romain? Plusieurs bons esprits en doutent encore. Quoi qu'il en soit, il tait digne de Bossuet de se hasarder aux nobles tentatives d'une interprtr ? sa puissante
pendant quelque temps repousser, dans la personne de Jurieu et de Dumoulin, ces emil portements et ces excs se dgota enfin:
d'une lutte ole
il
ne voyait plus intervenir que
mensonge eflront, la rage et l'extravagance. De tels antagonistes ne pouvaient vraiment pasconvenir la tournure et aux habitudes de son me. Cependant quelques docteurs protestants,plus sages et plus aviss, lui offrirent une occasion
tation dont le dernier
mot
est sans
doute rservil
des
temps plus reculs.
D'ailleurs
n'est
de rentrerl'acadmie
dansde
la lice.
Un
professeur
pas vrai qu'il rduiselypse
l'explication de VApoca-
au seul ren.'ersement de la domination de paenne il a, lui aussi, vu l'aigle de Patmos tendre son vol par-del les sicles couls, mais il a recul devant la difflcult de
Rome
:
Samuel Werensfels, s'tait surtout fait remarquer par une modration inaccoutume, un ton et une rudition de bon aloi, qui engagrent Bossuet reprendredeBle,la
le suivre
dans
les
rgions de l'avenirfaudrait tre
:
il
a sage-
plume. L'voque de Meaux devait d'ailleurs une attention bienveillante qui par des dmar-
ment pens
qu'il
phte pour dvoilersont pas encore.lui estIl:
les secrets desl'a
soi-mme protemps qui nedit-il,
ches polies avait cherch connatre son opinion sur les objections prsentes. De l l'ouvrage
dclar dans ce style quiu
De
excidio Babylonis,
en rponse crit
la dissertation
personnel
L'avenir , nous
se
du professeur de Ble contrel'Apocalypse(i). Il est
l'Explication
de
tourne presque toujours bien autrement que nous ne pensons, et les choses mmes que Dieu
a rvles arrivent en des manires que nous n'aurions jamais prvues; qu'on ne me demande.
donc rien sur l'avenir Sages rflexions que les imaginations chaudes ne peuvent pas goter, et dont l'oubli affligera constamment par d'extra-
en latin, dans la forme svre d'une dmonstration thorique, dans ce style lucide, correct et plein de grandeur propre Bossuet. Le lecteur apprendra par la Prface le but et le plan de l'ouvrage et, dans l'ouvrage lui-mme, vritable complment de VExplica;
tion de l'Apocalypse,
il
admirera une
fois
de plusl'lva-
vagantes visionsV.
le
bon sens
et la religion.
l'tendue, la fcondit, la rectitude ettion d'un gnie dont
De
excidio Babylonis.
On
sait
quels
dlires la haine des prtendus rforms poussa,
chaque reproduction nous rvle la puissance. Or, ce fut pendant ses courses Germigny, Versailles et Paris, du(1)
dans l'interprtation de l'Apocalypse, les predocteurs du Protestantisme le vicaire de Jsus-Christ tait pour eux l'Antchrist,miers:
C'est
Bossuet lui-mme qui dsigne Werensfelsl'attaque.l
comme
auteur
de
l'Eglise
romaine
la
bte apocalyptique, la pros-
seamda.J De volontaire. EuIselin, lequel
(De Excidio Babyl. Prasfat. sect. l'erreur de toutes les ditions, et notre erreur
titue de Babylone.il
Luther
et consorts avaient,
ralit, l'agression venait de Jacques-Christophe dans des thses, soutenues sous la prsidence de
est vrai, couvert d'abord(I)
de leurs anathmes etliv.
Werenfels,
Bausset, Hist.
de Bossuet,
x, .
i.
de rfuter les explications de Bossuet V. Chaufepi, Dictionnaire, art. : Iselin; Floquet, Bossuel, prcepteur, etc. 2* part., ch. ix. pag. 444.avait
sur l'Apocalypse.
essay
AVERTISSEMENT DES DITEURS.6 novembre 1701 au 2 fvrier 1702, queBossuet, comme par manire de dlassement, avait, dans la langue de Cicron, expliqu de nouveau,sans se rpter,Il
mdesMditations,
C'est d'abord le titre vrai de l'ouvragen'avait
pas
crit
Bossuet mais des:
Rflexionstitre
sur l'Evangile.
Tel est
au
reste
le
les
mystres de l'Apocalypsetravail par
(1).
ne
l'a
pourtant pas publi, distrait qu'il futfin
vers
la
de son
incessantes
proccupations,
de nouvelles et mais principa-
du manuscrit et des plus anciennes copies. L'voque de Troyes, aid dans la besogne par l'abb Ledieu, quand vingt-sept ans aprs la mort de l'auteur, en 1731, il jugea proposfit pas faute de lui infliger l'outrage d'une rvision. Il lui parut plus splendide d'intituler les pieuses
lement, ce que les diteurs ont oubli de remarquer jusqu' prsent, parce qu'il n'avait pu mettre la dernire main son uvre. Qu'on examine la fin, et l'on verra avec vidence une
d'diter le pieux ouvrage, ne se
pages
:
Mditations
f
composition inacheve. N'a-t-il pas dit d'ailleurs en terminant la Prface : Qux cum demonstravero,perorabo?
duisant
un
titre
usurp,
Et nous-mmes, en repronous subissons la
La dmonstration
est faite,
mais o
tyrannie de l'audacieux diteur, afin de ne point drouter les lecteurs de Bossuet accoutums une dnomination dsormais consacre. Plt Dieu que les mfaits du neveu et du rviseurse
est la proraison ?
Nous sommes redevables de
la
publication de
l'ouvrage aux Bndictins des Blancs- Manteaux,
fussent
borns
l
:
en 1772. L'voque de Troyes avait bien vu le manuscrit parmi les papiers laisss entre ses mains mais l'criture lui en avait paru difficile dchiflrer, et il n'entrait pas dans ses arrangements de se donner quelque souci pour une dissertation latine, intressante seulement qui s'intresse au bien de la religion.;
rions pas pour
un mot
!
nous ne les querelleMais qu'ont-ils fait du
manuscrit? Commentdel'uvre
l'ont-ils trait?
La con-
frontation de leur dition avec ce qui nous reste
Mditations sur les Evangiles.let
Le 6:
juil-
des audaces qu'on ne dnoncera jamais assez haut quiconque vnre la mmoire et respecte le gnie de Bossuet. Heureusement le manuscrit de la seconde partie a pu chapper aux aventures o le triste neveu a comet
manuscrite
accuse
une iniquit
littraire
169o,Bossuet crivait de son palais piscopal aux religieuses de la Visitation de Meaux Je'(
promis
et laiss prir tant d'autres nobles pages
!
Le mrite de
cette partie, soigneusement colla-
vous adresse, mesl'Evangile,
Filles,
ces Rflexions sur
comme
celles en qui j'espre
tionne avec l'autographe, permet de deviner les dpravations de la premire. Pour celle-ci pointd'autre ressource que l'dition princeps de 1731,
qu'elles porteront les fruits les plus abondants.C'est
((
pour quelques-unes de vous qu'elles ont t commences, et vous les avez reues avec tant de joie que ce m'a t une marque qu'elles taient pour vous toutes. Recevez-les donc comme un tmoignage de la sainte
confronte avec celle de Dforis en 1772, laquelle, aprs coup, dut subir d'incommensurables errata.
La lettre aux religieuses de la Visitation dtermine ensuite le but et le plan de Bossuet. Le but est d'offrir la pit des religieuses un alimentjournalier de saintes Rflexions. Mais tout chrtien peut avec elles mditer, sous la conduite
affection((
(i
qui m'unit vous, comme tant d'humbles et vritables filles de saint Franois de Sales, qui est l'honneur de l'piscopat et la lumire de notre sicle. Je suis dans le saint amour de Notre-Seigneur, mes Filles,
de
Bossuet
oracles
l'inpuisable enseignement des du Sauveur des hommes les Rflexions,
;
votre trs-affectionn serviteur.
f
ne sont pas propres seulement tous les tats de l'me humainea:
la vie clotre,,
J.
Bni-
leur porte s'tend toutes les conditionsla
gne, voque dela
Meauxla
tmoignage de
Touchant et nouveau douce paternit du grand vo.
parole divine
comme homme dontque,la
de
prodigieuse
activit
d'un
restreinte par
tous les
moments
furent autantl'criturela
une fcondit sans aucune Quant au plan, il
limites, son infinit n'est
situation.est tout
simple
:
l'auteur
d'actes consacrs par la parole
dfense et la
ou par glorification ou
suit pas pas les parolesoffre
propa-
du texte sacr qu'il aux pieuses rflexions du lecteur celui-ci:
gation de la pit chrtienne.
n'a pas fatiguer son esprit en de subtiles recher-
lettre
Mais nous recueillons, en outre, de cette douce un double et important renseignement.Journal, 16 novembre 1706. Voirton), iv, p. 23.
(1) Ledieu,
ches, tout est trouv, Bossuet lui met sous les yeux le meilleur commentaire. Ce n'est pas lui, au reste, qui chaque journe s'tudia
IV
AVERTISSEMENT DES EDITEURS.:
marquer un titre c'est le fait des diteurs. Mais parce que ces indications ont leur utilit, nousles maintiendrons. Plt Dieu qu'il nous ft loisible d'agrer de mme les innovations et les mille caprices o se sont laiss emporter les
l'Ancien Testament, et en leur faisant suivre la
magnifique exposition de
l'Apocalypse
,
nousles
avons voulu mettre, runis ensemble, sous
yeux du lecteur, tous
les crits
de l'vque de
Meaux
sur le texte sacr. Sans doute, autant et
diteurs audacieux des uvres posthumes
l
plus peut-tre que les Elvations, les Mditations
On nous demandera, nous aussi, pourquoi nous rangeons les Mditations dans la catgorie des travaux de Bossuet sur l'Ecriture sainte. Pourquoi pas alors les Elvations ? Que celles-ci comme celles-l appartiennent aux saintes Ecritures, c'est incontestable;
doivent tre ranges dans les uvres de pit. Si,
et,
si
des ncessits
typographiques n'y avaient mis obstacle, nous n'aurions nullement hsit placer les unes lasuite des autres.
Enles
assignant aux Mditations
Ton nous blme d'avoir trop on nous aux volonts des typographes pardonnera en vue de la facilit de se retrouver sans peine, en prenant un volume au lieu d'un autre. Les plus pieux nous remercieront de n'avoir pas trop longtemps retard le bonheur qu'ils prouvent entendre le Verbe de Dieu interprt par son fidle et son plus loquent cause de cela.
obi
,
une place aprs
commentaires
relatifs
h
disciple.
OEUVRES DE BOSSE ETPREMIRE PARTIE
ECRITURE SAINTENOTES ET COMMENTAIRES
PR/EFATIOIN CANTICUMI.
PREFACESUR LE CANTIQUE DES CANTIQUESconjunctio,
CANTICORUMcum animabus
Christi
cum
Ecclesia, sanctisque
II. amoris figura ac sacramento^ adumhrata. Salomonis, ac filiae Pharaonis casti amores, ad hujus mysterii assumpli, ex Psaimo xliv, cum utriusque carminis discrihinc humine. ill. iN'uptialis feslivitas per septem dies
coiijugalis
I.
L'union de Jsus-Christ avec l'Eglise
avec les saintes mystre de l'amour conjugal. II. Les chastes amoursde Salomon et de la fille de Pharaon pris du psaume xliv pour expliquer ce myset
mes reprsente sous
la
figure
et
le
:
treIII.
:
la
dilTrence
de
ce
psaume d'avec;
lel
Cantique.
jus dramatis sive eclogae pastoralis constitutiosonae inducantur.
IV. A quibus et ticum legendum qualesve interprtes habuerit.
qua^que perquo spiritu hoc Can;
Le
festin nuptial durait sept jours
de
se doit pren:
dre l'conomie de ce pome et de cette glogue quels en sont les personnages, IV. Qui sont ceux qui peuvent lirece Cantique,
et
dans quel esprit
il
faut le lire
:
quels
en
sont les interprtes.I.
Verbi Dci,
seii
Sapienti divinte, atque Ecilla
I.
L'union ineffable du Verbe ternel ou de
la
clcsi,stat
sublimiumque quibus
maxime
con-
amorcs Scripturaamorisvi
animarum miram conjunctionem, miros piu'dicat. Verbum enim illiuscl
Sagesse divine avec l'Eglise et avec les grandes mes qui en sont la plus belle portion, le saint
amour qui
nem,VI,
perlractum in terras suscepit homisublimes animas adjunxit ita sibi, ut,
criture avec des
enflamme, sont marqus dans l'Ecaractres qui font aimer et admirer ce mystre. En effet le Verbe s'est relesla
teste Paulo,
unus cum eo sint
spiritus
{I
Corinth'
vtu de notre nature, tant attir sur
terre
i'j.Ecclesiamquoque acsublimiores animas, Verl)0 ad se accedenti, miram amoris rependeilla
par
la force
de cet amour
;
et
il
s'est
uni
si
re vicem, testantur
Pauliet
:
Mihivivere Chris-
Davidis; Mihi autem adlirere Deo bonum est, Psal. lxxii, '28 Cor meum et caro mea exultaverunt in et illud Deiim vivum, Psal. lxxxiii, 3; aliaque ejusmodi. Hos ergo amores Salomon ille templi conditor, quo veram Ecclesiani adumbravit, et pacifici nomine Christum reprsentans, de quo item, ut speciali Christi figura, dictum est Ego erotus est, Philip., 1, 21;
illud
troitement aux mes leves, qu'elles sont un mme esprit avec lui, selon le tmoignage de saint Paul. Aussi l'Eglise et les saintes mes
;
qui
le
Verbe
se
:
avec un lieu do
amourdire
communique, s'attachent lui et une fidlit qui leur donnent ces paroles du mme aptre:
Jsus-Christ est
Pour moi,:
:
ei inYii.
patrem,;
et ipse
eritmihi in
filiuni, II
Reg,,
amores Salomon in hoc Cantico, min s affectibus, mira varietate et concinnitate cecinit. Hujus autem Christi cum Ecclesia conjunctionis, inconjugali amoresancto illo, castoque, ac divinitus instituto, vivam expressit imaginera. Quo etiam sensu in Proverbiis:
14
hos, inquam,
Posside sapientiam;.. dilige eam,
et
conser-
et encore de joie pour le Dieu vivant, et tant d'autres. C'est cet amour que Salomon dcrit dans le Cantique, o il en exprime les transports avec une varit et une lgance admirable Salomon, qui a bti ce temple, figiu'e de la vraie Eglise, et qui porte lui-mme le caractre de Jsus-Christ dans son nom de Pacifique et parce que Dieu dit de lui Je lui servirai de pre, et il me tiendra lieu de fils. Il nous donne ici::
ma vie et celles-ci de David mon bien est d'tre uni Dieu Mon cur et ma chair tressaillent;:
;
R. TOM.
II.
,
PR^FATIO
IN
GANT IGUM CANTICORUM.uneimage de runion de Jsus-Christ et de dans l'amour conjugal, cet amour, si saint et si chaste que Dieu lui-raraea institu. En ce sens il avait dj dit au livre des Provervivebes:
rabitte:.. arripe llam, et exaltabit te: glorifica'beris ab ea,IV, S, 6,;
cum jam
fueris amplexntus, Prov.
l'Eglise
8 quod inicrprctaUis ille, qni Salomonis noinine ac spirilu, libniin Sapienti scripsit : Hanc amavi, inqiiit, et exquisivi a juventute mea, etqusivi sponsam mihi eam assumere, et amator factus
a Travaillez h acqurir la sagesse
;
aimez-la,
sumform
z7/ms,Sap.,
viii,
2; quarediffu-
per omnia Scripturae volumina hc imagosaest;
sponsi etr.aiii
neque quidquam frequentiiis, quam spons nomine, Dci et Ecclcsi ter-
conjunctionem,et
amorem
vehementissi-
miim, firmam
incommutabilem fidem passim denotari. Unde etiam infidelis anim, ad falsa
mmiina deficientis, opprobrium, adulterii fdque prostitutionis infamiam, prophetoe qui.
vous conservera; faites effort pour atteindre jusqu' elle, et elle vous lvera. Elle deviendra votre gloire, lorsque vous l'aurez embrasse. Ce que l'auteur du livre de la Sagesse, qui a crit au nom de Saloraon et plein de son esprit, n'a fait qu'expliquer, en disant de luimme J'ai aim la sagesse et je l'ai recherche ds raa jeunesse^ et j'ai tch de l'avoir pour pouse, car je suis devenu l'amateur de saet elle:
beaut.sacrs,
dem omnes,
Ezectiiel vero
omnium
copiosissi-
vebementissime express! t, Ezech., xvi, XXIII. Ose etiam, famosa muliere in uxorem ducta, Os., I, 2,3. Manavit ea simililudo ad Novum Testamentum unde illud Joannis BapQui habet sponsam, sponsus est, Joan., m, tisi 29 ; et passim in Apocalypsi, Ecclesia procedit ut sponsa Chiisto sponso, ornatu, amore, fide nuptique Agni celebrantur Et dignissimaet: :
me
rpandue dans tous les livres o aucune chose ne se rencontre si souvent que l'alliance ternelle de Dieu avec l'ECette figure est
;
:
spiritus
et
sponsa dicunt
:
Venite,
Apoc,
xxii,
17; eo plane more, rituque, quose in hoc libre sponsus et sponsa mutuo invitant. Quin ipse Paulus apertis verbis docet virum et mulierem; eorumque conjugium, jam inde ab initio fuisse a Deo institutuin, ut esset sacramentum... magnum... in Christo et in Ecclesia, Ephes. y v, 32; ipsamque corporum conjunctionem assurait ad exemplum conjunctionis animas cum Deo, sive quod idem est, cum Verbo ac Sapientia Dei Membra enim, inquit, sumus corporis ejus, de carne ejus, et de ossibus ejus: pr opter hocrelinquet homopatrem et matrem suani, et adhrebit uxori su, et erunt duo in carne una, ibid., 30, 31. Et iterum: Quiadhret meretrici,unum corpus efficitur ; erunt enim, inquit, duo in carne una; qui autem adhret Domino, unus spiritus est, I:
l'amour trs-ardent et la fidlit inviolal'accompagnent, reprsents sous l'image d'un poux et d'une pouse. C'est pourquoi tous les prophtes voulant exprimer l'infidlit d'une me abandonne l'idoltrie, traitent ce crime d'un adultre et d'une infme prostitution. Ezchiel est celui de tous qui a pouss ce reproche avec plus de force et plus d'tendue, et Ose en pousant mme une femme de mauvaise vie. Cette comparaison a pass dans le Nouveau Testament. Saint Jean dit l'Epoux (quiglise,
ble qui
:
est Jsus-Christ) est celui
qui a l'Epouse (c'est-l'Eglise
dire l'Eglise); et dansrat
rilpocfl///;;s