Bilan d'activité 2011 cap & vie
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2011
Cap&Vie
254, avenue du Maréchal Juin
78200 Mantes la Jolie
Tèl : 01 30 63 00 26
Rapport d’activité
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e2
SOMMAIRE
I. Presentation générale de cap&vie ....................................................................................................................... 3
1. Notre vision ..................................................................................................................................................... 3
Qui sommes-nous ? ......................................................................................................................................... 3
Nos objectifs .................................................................................................................................................... 3
Nos publics ...................................................................................................................................................... 6
2. Les activités de cap&vie .................................................................................................................................. 7
Les séjours a la campagne ............................................................................................................................... 8
Les stages professionnels .............................................................................................................................. 10
Les rencontres et le réseau familles .............................................................................................................. 13
3. La démarche : l’importance du réseau .......................................................................................................... 14
II. Les Actions menées en 2011 ............................................................................................................................. 16
1. Les séjours vacances ..................................................................................................................................... 16
2. Les stages ...................................................................................................................................................... 19
3. L’entretien du réseau famille ........................................................................................................................ 24
BILAN GENERAL 2011 ........................................................................................................................................ 25
III. Nos Objectifs pour 2012 ................................................................................................................................... 27
1. Les objectifs externes .................................................................................................................................... 27
2. Les objectifs internes .................................................................................................................................... 28
ANNEXES ............................................................................................................................................................... 31
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I. PRESENTATION GENERALE DE CAP&VIE
1. NOTRE VISION
QUI SOMMES-NOUS ?
’association Cap&Vie a été créée le 5 avril 2002, à la suite d’un projet porté par le CCAS
de Mantes la Jolie depuis 1998. Depuis plus de 11 ans, elle travaille avec des familles du
Val Fourré et a développé au fil des années des partenariats avec des associations
locales.
Reconnu association Jeunesse et éducation populaire en 2005, Cap&Vie a également participé à
l’organisation d’importants évènements, comme le Tour de France des régions en 2007, qui a
rassemblé plus de 1000 personnes sur 10 sites en province.
Notre CA est constitué de parents de banlieue et de familles rurales. Il est composé de 11 membres :
5 retraités, 3 parents, 3 agriculteurs de province (et/ou parents). Notre bureau comprend 4
membres.
Notre personnel actuel est constitué d’une salariée, qui assure aussi la coordination des stages et
séjours découverte ainsi que de stagiaires et bénévoles qui viennent nous aider ponctuellement.
Chaque secteur (stages et séjours) assure la mobilisation des parents (participation et déplacement)
autour de son activité.
NOS OBJECTIFS
ap&Vie s’est donnée pour mission d’agir pour l’égalité
des chances. Nous pensons que l’idéal d’égalité doit se
concrétiser par l’accès à un réseau de connaissances,
sans lequel cette égalité reste du domaine du concept. Ce réseau ne
doit pas être centré sur le jeune exclusivement, mais bien sur sa
famille, et notamment ses parents qui restent l’incontournable moteur
de son éducation. Les parents sont les tremplins permettant de lancer
l’enfant dans la vie. Il faut donc s’appuyer sur eux afin de donner à l’enfant les moyens de son
autonomisation et de son émancipation. Notre expérience montre que la faiblesse du réseau
parental, quelle qu’en soit la cause, est un facteur clé des difficultés éducatives qu’ils rencontrent.
Les déficits du réseau parental deviennent insurmontables lorsqu’un enfant de la famille veut
accéder au monde de l’entreprise, par exemple pour une recherche de stage et préfigure donc les
difficultés futures d’insertion sociale du jeune.
Notre mission est donc de donner la possibilité aux parents des jeunes de banlieue de construire
un réseau de connaissances et d’accompagner ainsi leurs enfants vers l’emploi, condition
impérative de l’insertion sociale.
L
C Les parents sont les tremplins
permettant de lancer l'enfant dans la vie
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Cap&Vie part en effet du constat que toute personne évolue dans un groupe de rencontres
probables, conditionnées par l’éducation, le lieu de vie, les activités, la famille, la culture, ... Or, dans
le cas des familles de Mantes la Jolie dont les jeunes sont le plus en difficulté, ce groupe de
rencontres probables dépasse rarement les limites du quartier. Leur véritable réseau de
connaissance est tourné vers leur pays d’origine, auquel le
jeune a peu accès. Cap&Vie entend donc faire sortir les jeunes
de leur quartier afin d’élargir considérablement leur groupe
de rencontres probables, et provoquer des rencontres avec la
société française, rencontres que l’on peut aujourd’hui
qualifier d’improbables. Par nos actions, nous faisons se
rencontrer des gens des quartiers sensibles et des
agriculteurs, des jeunes et des retraités, des personnes de
culture musulmane et de personnes de culture chrétienne ou laïque, des mères de familles et des
chefs d’entreprises de l’artisanat rural,… Ce sont ces rencontres qui apportent une grande richesse
aux jeunes et à leur famille.
Cap&Vie s’appuie donc sur les différents groupes d’appartenance du jeune : sa famille et son
groupe « communautaire », c'est-à-dire le groupe dans lequel évolue sa famille. Cap&Vie reconnaît le
rôle moteur positif de ces groupes et s’appuie sur eux pour mieux aider le jeune à s’ouvrir et donc à
les quitter sans perdre ses racines. En ouvrant non seulement les jeunes, mais aussi ses cercles
familiaux et communautaires à l’extérieur, notre action est beaucoup plus efficace. Nous mobilisons
ainsi tous les parents et familles, et non uniquement le père et/ou la mère de chaque enfant : nos
efforts de mobilisation visent à toucher le plus grand nombre de personnes et misent sur l’effet
d’entraînement des groupes d’appartenance.
Le réseau de connaissances improbables pour les familles des quartiers : un levier pour créer du
lien social, de la richesse relationnelle.
Le problème principal auquel s’attaque Cap&Vie, c’est le cloisonnement des jeunes en
difficultés dans leur quartier : ils ne partent pas en vacances, et encore moins en stage, en-dehors
d’un périmètre restreint, physiquement et symboliquement. Ce fonctionnement en vase clos a des
conséquences importantes sur leur construction personnelle, les bienfaits des confrontations avec
l’extérieur, le différent, le nouveau, n’étant plus à démontrer.
otre action, à travers chacune de nos activités, est donc basée sur la mobilité.
Notre expérience nous a convaincus que permettre aux jeunes de sortir de
l’enfermement du quartier et de ses codes leur confère une grande force tant du
point personnel que professionnel. L’apprentissage de l’adaptabilité ne peut se faire
N
"Si je connais des gens différents de moi, je pourrai sortir de mon cercle habituel
de vie quotidienne et mon enfant aura une probabilité
plus grande de réussir"
"Partir dans un lieu inconnu où je suis anonyme me permet non seulement de découvrir l’autre, mais aussi d’apprendre à mieux me connaître. Je le fais d’autant plus facilement si j’ai des connaissances dans ce lieu et si mes parents ont un regard positif sur ce déplacement et
représente une incitation qui m’aide à surmonter mes appréhensions"
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théoriquement, mais doit avoir lieu en confrontation avec l’inconnu, l’étranger, la distance. Si le
jeune est en difficulté, les seuls codes qu’il va acquérir sont ceux de la survie dans son
environnement, avec une recherche permanente de consommation de l’immédiat, et toutes les
dérives que cela peut entraîner.
Les jeunes des quartiers sont par ailleurs réputés peu employables. Sans bagage scolaire, ils le
demeurent s’ils restent dans leur quartier. Partir, surtout pour une expérience semi-professionnelle,
permet l’acquisition de compétences et de codes, fondamentaux dans le monde du travail.
L’objectif principal de nos activités n’est donc pas de pousser à l’installation des jeunes en province.
Nous souhaitons qu’ils acquièrent des codes professionnels ainsi qu’un réseau correspondant à
leurs besoins, et qu’ils fassent l’expérience d’une confrontation avec l’extérieur qui leur apportera
beaucoup au niveau personnel. Les chefs d’entreprises, grâce à la rencontre préalable des membres
de la communauté, ont une démarche bienveillante qui facilite l’acquisition des codes du monde du
travail pour un jeune qui en est très éloigné.
A travers la mobilité, il y a aussi un enjeu de découverte du territoire français pour ces jeunes qui ne
connaissent que leur quartier, et pour qui la France et ses particularités sont bien souvent des
notions vagues et incertaines voir inquiétantes, et qui souffrent de nombreux aprioris, notamment
celui d’être rejetés par la société française. Découvrir le territoire français est une manière concrète
de devenir citoyen à part entière de ce territoire.
Notre but est de faciliter l’intégration des jeunes de quartier et leur accès à l’emploi en
misant sur la mobilité, la création de réseaux, et l’implication des familles.
NOS OBJECTIFS
Pousser à la rencontre de l’autre et du différent
Favoriser la découverte d’un territoire et d’une société méconnue
Œuvrer pour la participation active des parents à l’éducation de leurs
enfants
Mobiliser les ressources du territoire autour de nos projets par la
création de réseau
Encourager le lien social par des démarches collectives
Favoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes grâce à une
meilleure connaissance de l’entreprise
Pag
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NOS PUBLICS
e public cible de Cap&Vie se situe principalement au Val Fourré (25 000 habitants) et
Mantes la Ville (10 000 habitants), et plus ponctuellement à Rosny, Limay, Vernouillet,
Ecquevilly, Les Mureaux et Chanteloup-les-Vignes. Plusieurs éléments caractérisent les
familles et les jeunes de ces quartiers, et en faisant ce constat, nous avons pu être en mesure
d’apporter des réponses adaptées aux problèmes qui les concernent.
QUEL CONSTAT ?
Un grand nombre de familles sont regroupés en groupes communautaires depuis les
années 1980, groupes qui leur apportent beaucoup en lien social, culture ou organisation,
mais qui ont tendance à être cloisonnés et devenir un piège pour les jeunes en situation
d’échec.
Les structures familiales évoluent au sein de ces groupes : les mères font de plus en plus
figure d’autorité, les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses suite aux
décohabitations des familles polygames et un taux de séparation plus significatif. Les
familles sont de plus en plus ancrées dans le territoire au fil des générations et prennent
conscience que la situation de leurs enfants sera différente de la leur.
Les situations familiales parfois difficiles ne permettent pas les meilleures conditions pour
l’éducation des enfants : les femmes accèdent de plus en plus à l’emploi mais souvent
précaire, le temps de travail domicile-travail est souvent important, les horaires sont
décalés… Le suivi scolaire en pâtit et les jeunes sont de plus en plus souvent livrés à eux-
mêmes, et les conflits familiaux qui en résultent peuvent être dévastateurs.
De nombreux jeunes du Val Fourré ou de quartiers similaires réussissent tant d’un point de
vue scolaire que social. Cependant, ces réussites ne sauraient éclipser le taux de chômage
beaucoup plus élevé que la moyenne nationale ainsi que le nombre d’échecs scolaires,
perceptibles dès la fin de l’école primaire et surtout pendant les années de collège.
L’enquête faite en 2003 par l’EPAMSA1 explicite la perception négative de l’école qu’ont
ces jeunes.
Les deux partenaires que sont le territoire d’action social du Conseil Général et le dispositif de
réussite éducative nous sollicitent fréquemment pour des familles correspondant à ce diagnostic.
Notre cible privilégiée correspond donc à ces familles et ces jeunes.
QUELLE REPONSE ?
ap&Vie a mis en place ses actions en réponse à ce diagnostic : nos activités stages et
séjours découverte, que nous expliciterons dans la partie suivante, permettent aux
jeunes de Mantes la Jolie de sortir de leur quartier. Les éléments du constat nous
confortent en effet dans notre démarche visant à présenter des actions qui permettent de proposer,
dans un contexte plus serein et dans une démarche voulue voire initiée par la famille, le cadre d’un
avenir possible radicalement différent de celui que ces jeunes envisagent habituellement. Nous
souhaitons donner aux familles les moyens de « reprendre la main » sur l’éducation de leurs enfants
1 Etablissement Public d’Aménagement du Mantois Seine-Aval
L
C
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e7
afin de surmonter les difficultés liés à l’enferment dans un quartier, à un réseau de connaissances
essentiellement local et au sein du même groupe communautaire et en donnant l’opportunité aux
jeunes de connaître un milieu différent et d’acquérir une expérience professionnelle différente qui
encouragera son insertion sociale. Un nombre significatif des jeunes que nous avons envoyés en
stage en province reviennent avec une perception différente du rôle de l’école et se mettent à
préparer un projet professionnel.
Les jeunes étant présents en grand nombre dans ces quartiers, notre public est
potentiellement très large. Notre objectif n’est pas de les toucher tous mais d’en mobiliser un
nombre significatif. Ces jeunes se regroupent dans une quinzaine de collèges et sept lycées, et
environ 50% de ces établissements sont nos partenaires. Pour les jeunes de 16-25 ans, nous
travaillons également en partenariat avec la Mission Locale, la PJJ, l’Escale, les clubs de prévention,
l’EPIDE ou encore le service RE de la Mairie.
De plus, l’effet d’entraînement est phénoménal dans ces quartiers, environnements clos : si
l’expérience est une réussite, c’est encore plus de jeunes, d’enseignants ou chefs d’établissement qui
feront appel à nous.
2. LES ACTIVITES DE CAP&VIE
Les actions de Cap&Vie se découpent en 3 piliers :
Des séjours de découvertes
Pour permettre aux jeunes de 6-14 ans de partir en vacances en milieu rural et mettre
en relations des familles des villes et
des campagnes. Existant depuis 1998,
ils ont motivé la création de l’association
Des stages professionnels
Pour permettre de promouvoir les métiers et les
entreprises du milieu rural et d’améliorer
l’accès des jeunes aux entreprises par la construction d’un
réseau de connaissance
Des rencontres familles
Des weekends en groupes, des
rencontres de familles, des repas
festifs pour concrétiser et de
pérenniser ces réseaux de
connaissance
Cap&Vie ne souhaite pas agir selon une démarche de loisir ou de service rendu sur le
court terme. Aussi, le public ciblé touche bien plus que les jeunes et les familles de
Mantes la Jolie, mais également les agriculteurs de province qui ont l’occasion de faire
découvrir leurs activités et les entreprises qui ont accès à un vivier de jeunes stagiaires.
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LES SEJOURS A LA CAMPAGNE
ap&Vie organise des séjours découverte de 1 à 2 semaines, dans le but de permettre
à des jeunes qui en ont rarement l’occasion de partir en vacances et de découvrir des
territoires français méconnus. Cette première étape d’un décloisonnement, ce
premier pas en-dehors du quartier, est fondamental dans la construction du jeune. C’est grâce à
cette première confrontation avec l’extérieure que la curiosité peut s’éveiller et que d’autres
possibles se profilent pour eux. Par ailleurs, en envoyant des jeunes des villes en séjours à la ferme,
nous permettons aux agriculteurs de faire découvrir leurs activités.
Cette activité est l’activité « historique » de Cap&Vie, la première que nous ayons développée :
depuis 10 ans, environ 100 jeunes partent chaque année chez des agriculteurs dans une dizaine de
départements français.
A QUI S’ADRESSENT-ILS?
Les enfants sont en général issus de familles soit démunies ou sans possibilité de vacances tous
les étés. Ces familles originaires du Maghreb et surtout d’Afrique de l’Ouest, envisagent d’abord des
« vacances » au pays d’origine. Mais le coût, multiplié par le nombre d’enfants, rend souvent ce
souhait difficilement réalisable.
Les « séjours découverte » sont des séjours de vacances destinés aux enfants âgés de 8 à 12 ans,
chez des familles d’agriculteurs ou pour quelques rares cas chez des ruraux non agriculteurs. Ces
séjours sont d’une durée de 8 jours pendant les petites vacances (Toussaint, Février, Printemps), et
de 12 jours pendant les vacances d’été (juillet-août). Les enfants participent à la vie de la famille et
aux activités de la ferme. Des activités de loisirs, visites découvertes de la région de destination, des
randonnées et des pique-niques, sont également organisées par les familles accueillantes.
L’ORGANISATION AVANT LE DEPART
Un groupe d’accueillants par département et par date est constitué : la famille accueillante
formule à Cap&Vie des préférences quant à l’âge, le sexe et le nombre d’enfants (un ou deux) qu’elle
souhaite accueillir. Les séjours envisagés sont ensuite déclarés auprès de la Direction
Départementale de la Jeunesse et des Sports (2 mois avant chaque départ) et les dates et places
diffusés auprès des partenaires locaux et de la vile. Les familles peuvent alors inscrire leurs enfants et
constituer un dossier administratif soit à Cap&Vie soit via des établissements relais. Une fois les
dossiers finalisés, les enfants peuvent être placés dans les
familles d’accueil en fonction des préférences de chacun, ce
qui permet de régler par la suite tous les détails
d’organisation, notamment au niveau du transport. Une
semaine avant le départ, la liste des enfants ainsi que les
horaires d’arrivée sont transmis aux correspondants
régionaux afin qu’ils en informent les accueillants et cette
liste est également diffusée auprès de la Direction
Départementale de la Jeunesse et des Sports.
La préparation des parents se fait au moment de l’inscription et lors de la réunion d’information une
semaine avant le départ (uniquement pour les séjours d’été). Cette réunion permet aux enfants de se
C
Le tarif des séjours est de 145 € pour les vacances de 8 jours et
195 € pour 12 jours, et de nombreuses aides et
aménagements sont possibles.
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rencontrer avant le séjour et de rencontrer les accompagnateurs afin qu’ils identifient la ou les
personnes qui va les prendre en charge durant le voyage. Elle permet également aux parents de
poser toutes les questions qui les préoccupent et de leurs donner tous les renseignements
concernant le départ de l’enfant (horaires, coordonnées des accueillants, accompagnateur…).
LE SEJOUR
La prise de contact en amont et pendant le séjour entre parents de l’enfant et familles
accueillantes n’est pas systématique. Pourtant ces contacts offrent plusieurs intérêts : l’échange
d’informations pratiques sur les habitudes de l’enfant, sur les problèmes de santé ou les questions
d’ordre alimentaire, sur le lieu et la famille dans laquelle est accueilli l’enfant (ce qui aura pour effet
de rassurer les parents et de préparer l’enfant), sur le déroulement du séjour, et si besoin la
résolution de certains problèmes rencontrés avec l’enfant pendant le séjour. Ce contact direct
contribue au lien entre les deux familles, objectif visé par Cap&Vie. En outre, il permet de préparer
l’enfant au séjour, surtout quand celui-ci n’a pas forcément choisi de partir. Dans ce cas, motiver les
parents à appeler la famille d’accueil les incite éventuellement à en parler à leur enfant.
Le transport des enfants se fait généralement en train (à l’exception de la Loire Atlantique). Le
groupe d’une dizaine d’enfants est généralement accompagné par un ou deux aînés retraités. Tous
les parents accompagnent leurs enfants à la gare de Mantes-la-Jolie d’où le groupe part par le train
régional. Pour les enfants non usagers de ce mode de transport, l’expérience participe à leur
apprentissage de la mobilité, pour freiner leur appréhension à se déplacer hors de leur quartier et de
la région parisienne. Par contre, ils représentent parfois une contrainte pour les familles accueillantes
car le lieu d’arrivée du groupe peut être assez éloigné du lieu de leur résidence.
Malgré tout, cet accueil collectif est un moment important car enfants, accompagnateurs, familles se
rencontrent, se retrouvent… Il permet aux familles accueillantes de se voir toutes avant le début des
séjours, puis de s’échanger leurs impressions à la fin, lors du départ du groupe.
Selon les familles et les sensibilités de chacune, diverses activités pour les enfants sont proposées :
Participation à la vie de la ferme (soin aux animaux, accompagnement aux prés ou aux champs,
activités de maraîchage, autres activités associées…)
Participation à la vie quotidienne de la famille (cuisine, ...)
Activités de loisirs (vélo, balade à pieds, baignade…)
Visites et découverte de la région
Tout le séjour n’est pas entièrement centré autour des activités de la ferme. Les activités peuvent
être diverses et similaires à tout autre séjour dans une famille. Les enfants selon leur motivation ne
sont pas obligés de participer aux travaux de la ferme. Le contexte "agricole" apporte une valeur
ajoutée au séjour, qui motive enfants et/ou parents à s’inscrire auprès de Cap&Vie. Il apporte
également des valeurs de respect de l’environnement et du monde vivant. Néanmoins, dans
l’imaginaire citadin, une ferme est de type polyculture-élevage. Des déceptions chez les enfants ont
été remarquées quand ils arrivaient chez des maraîchers, des viticulteurs, des céréaliers…
Les accompagnateurs Cap&Vie effectuent ensuite une tournée de un à trois jours dans les
familles accueillantes afin de vérifier si tout se passe bien avec les enfants. En fonction des
personnes, en cas de problème (coup de blues, proximité d’âge et facilité de paroles), le retraité
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représente les parents et le quartier de banlieue aux yeux des familles d’accueil et des enfants. Il a la
légitimité, l’autorité parentale. Cette tournée a généralement lieu en début de séjour, pour des
raisons d’organisation et de coût (les accompagnateurs étant déjà sur place). De plus, un téléphone
d’astreinte a été mis en place afin que chaque accueillant puisse joindre la directrice en cas de
problème avec un enfant en dehors des heures de bureau.
LE RETOUR
Une fois les séjours réalisés, nous organisons un bilan avec chacune des régions : un bilan
téléphonique lors des séjours courts, et un bilan annuel entre septembre et novembre où Cap&Vie se
déplace en région avec un ou deux retraités bénévoles. Ce bilan annuel permet de revoir les
problèmes rencontrés par chacun durant les séjours et permet également d’échanger et de préparer
les prochains accueils.
Un bilan individuel est également fait avec certains partenaires afin de permettre au référent ou à
l’assistante sociale qui suit la famille de continuer le travail et de revoir les points négatifs au niveau
notamment du comportement. Il permet également de mettre en avant les progrès de l’enfant.
LES STAGES PROFESSIONNELS
epuis l’année scolaire 2004–2005, nous avons initié une opération innovante
destinée à proposer aux jeunes des banlieues parisiennes des stages en entreprises
en province.
Les stages s’inscrivent dans la continuité des séjours découverte. En effet, ces deux activités
correspondent à la même logique de décloisonnement des jeunes des quartiers et parient sur la
mobilité comme vecteur d’insertion et d’ouverture. Les liens sociaux noués à l’intérieur du quartier
et avec les territoires de province, la découverte d’autres modes de vie, de nouveaux territoires, de
métiers méconnus, ajoutent un tout nouveau champ de possibles dans l’horizon du jeune. De plus, la
concrétisation de la possibilité de s’extraire de son territoire, nous l’avons remarqué, est une source
importante de confiance en soi pour des jeunes souvent effrayés à l’idée de se retrouver dans un
univers totalement étranger.
Le bassin d’emploi de Mantes
la Jolie est assez peu pourvu de
lieux supports de stages pour
les jeunes scolaires, si l’on met
à part l’industrie automobile, le
commerce local et le bâtiment.
Cet ensemble ne peut à lui seul
absorber toutes les demandes
de stages.
D
65 000 journées de stages sont nécessaires pour
les 16 collèges, les 6 lycées et les 3240 élèves. Le
Mantois parvient à en couvrir 20 000 journées, chiffre
que l’on peut doubler sur la région Ile de France.
Un déficit de 25 000 journées de stage !
(Enquête E.N EPAMSA 2006)
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e11
PLUSIEURS OBJECTIFS POUR CES STAGES
Aider les jeunes et leurs familles à trouver un stage en entreprise
Créer une rupture dans la vie quotidienne des jeunes
Accompagner une démarche de prévention
Jouer avec la mobilité
Travailler sur la valeur ajoutée intergénérationnelle
Engendrer des richesses économiques complémentaires en milieu
rural
La relation entre parents et enfants est au cœur de cette recherche de stage, qui reste souvent
concentrée autour des métiers et employeurs de la famille, ou au sein des relations du cercle familial,
quand bien même le jeune exprime d’autres souhaits professionnels.
Le milieu scolaire peut aider à ces recherches, mais ne doit pas être tenu responsable de l’accès ou
non à un stage. L’association Cap&Vie apporte donc son soutien à ces différents acteurs que sont le
jeune, sa famille et l’environnement scolaire en proposant son réseau de province et ses
correspondants locaux afin de mettre en adéquation les demandes des jeunes et les disponibilités en
entreprises sur les différents territoires.
L’hébergement, le point de départ des stages
Les entreprises ne doivent pas se situer à plus de 25 Km de l’hébergement. 2 possibilités :
L’hébergement collectif : 4-5 stagiaires en gîte ou dans une de nos maisons d’accueil à Journans
en Rhône-Alpes ou à Saint-Hernin dans le Finistère. Un couple de retraités est accompagnateur,
chargé de l’intendance, des repas, du transport et de la surveillance. Ils sont les moteurs de la
découverte d’un nouveau territoire par les jeunes.
L’hébergement individuel : 1– 2 stagiaires reçus dans une famille, qui a pour obligation de gérer
« en bon père de famille » les stagiaires (offrir : gîte, couvert, déplacements et loisirs si la durée
excède 1 semaine).
Aider les jeunes et leurs familles à trouver un stage en entreprise
Cap et vie débute l’opération la première année par l’organisation d’un séjour familial dans le
département, au plus près des lieux de stages supposés. Ceci permet de rencontrer des chefs
d’entreprises, de donner quelques repères aux jeunes et parents sur le territoire d’accueil des
stagiaires, de visualiser les conditions d’hébergement, de rencontrer les acteurs locaux :
correspondant, retraités terre d’accueil, et de visiter une entreprise et une exploitation agricole.
Pag
e12
Les familles accompagnées par leurs enfants concernés par les stages, rencontrent lors d’une visite
d’entreprise et d’un dîner qui suit, des chefs d’entreprises. S’exercent à ces moments précis des
échanges très riches, qui font tomber les tabous et les idées reçues à la fois sur le monde rural et sur
les jeunes des banlieues. Il serait cependant présomptueux de laisser croire que l’on retrouve un
décalque parfait des familles - stagiaires - entreprises, mais on se situe aussi et surtout dans la
représentation de groupes. Une famille sénégalaise présente deviendra la porte-parole pour sa
communauté, son immeuble… afin de rendre compte à son retour des réalités des stages.
Créer une rupture dans la vie quotidienne des jeunes
Arriver sur une commune de 3500 habitants, dans un territoire vivant de l’agriculture et de l’agro–
alimentaire s’apparente à une rupture forte avec le mantois urbanisé. Cette différence est réfléchie
et consciente pour les responsables. Ces jeunes rencontrent de grandes difficultés pour quitter leur
quartier. La distanciation du quartier leur offre le constat « qu’il y a d’autres perspectives ailleurs
qu’à Mantes-la-Jolie », que l’accueil est tout à fait normal, que l’interlocuteur fait confiance au
stagiaire, lui confie des responsabilités, des tâches à exécuter, et encourage à une plus grande
concentration et investissement de la part du stagiaire... La distance choisie pour l’implantation,
lointaine, des stages n’est pas anodine : faire ces mêmes stages à 60km de chez eux ne troublerait
pas les comportements.
Accompagner une démarche de prévention
La socialisation qu’entraîne la vie collective ou la vie dans une autre famille, le vécu dans ce contexte
« hostile » apparaît important pour se confronter aux contraintes engendrées par le groupe ou les
obligations d’une famille d’accueil. La confiance établie entre jeunes et adultes engage parfois des
expressions inattendues sur les divers maux qui traversent l’adolescence, souffrances psychiques ou
physiques. A ce moment, notre seuil d’incompétence est atteint, notre rôle est alors de relayer vers
les instances spécialisées du territoire d’origine.
Jouer avec la mobilité
Lorsqu’un jeune vit en cité, il a du mal à en sortir. La mobilité n’est pas du tout quelque chose
d’imaginable, mais au contraire très d’insécurisant. Toutes les études prospectives laissent penser
que l’individu du 21ème siècle devra pratiquer plusieurs métiers dans sa vie, et bien sûr la mobilité et
l’esprit d’initiative seront des moyens indispensables pour ne pas rester en marge. Cet état d’esprit
doit se construire dès le plus jeune âge.
Lorsque l’on regarde les perspectives d’avenir, le centre Finistère par exemple inscrit dans ses
prévisions sous 10 ans à peine, un besoin de replacement de 17 000 chefs d’entreprises. Dès
aujourd’hui, 1100 départs d’actifs sont recensés chaque année, et l’on devine cette graduation dans
tous les niveaux d’emploi et dans de nombreuses régions de France.
Les lieux où la population jeune abonde sont bien les banlieues. Investir sur l’avenir n’est pas une
gageure. Au delà des démarches stages, des contacts ont pu être pris entre la CCI de Morlaix et
plusieurs retraités se préoccupant de la situation de leurs enfants. La Commission économique du
Pays “Centre-Ouest-Bretagne” (Pays de COB) est aussi notre interlocuteur. Mettre en relation les
mondes urbains et les mondes ruraux ne peut que produire des résultats à encourager, sans pour
autant tabler sur des exodes de masse.
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Le milieu rural breton, ne vit pas une immigration importante, une raison supplémentaire pour faire
se rencontrer « des jeunes et des moins jeunes, blancs, jaunes, noirs, quoi qu’il en soit, toutes les
larmes sont salées ». Nous contribuons à des connaissances réciproques, enrichissantes et
sécurisantes.
Travailler sur la valeur ajoutée intergénérationnelle
L’accompagnement des groupes de jeunes ainsi que l’organisation des séjours familiaux passent
par une implication et la responsabilité des aînés du quartier. Sur les stages collectifs un couple de
retraité accompagne les jeunes, il assume les repas, il règle les transports à l’entreprise matins et
soirs et assure les liens avec la famille. Cette dimension donne inévitablement des échanges très
riches entre l’aîné et le jeune, entre l’aîné et le chef d’entreprise ou encore l’aîné et la famille.
D’autres conséquences surgissent, dans la vie quotidienne, de retour dans la cité ou chacun se
connaît mieux ou le positif peut être mis en avant ou la transmission d’expérience a du sens. L’aîné
trouve durant sa retraite une place honorable et honorée dans cette micro-société.
L’accueil des personnes âgées du Mantois est assuré par des groupes de retraités du milieu rural de
réception. Ceci permet de créer un maillage de liens sociaux non seulement entre générations, mais
aussi entre retraités de différentes régions et cultures. Un lien avec des associations locales peut
aussi se créer et permettre une multiplication des échanges.
LES RENCONTRES ET LE RESEAU FAMILLES
ette activité, qui revêt une importance fondamentale au sein de Cap&Vie puisqu’elle
conditionne la réussite des deux précédentes, peut se comprendre comme une
fonction de support des activités stages et séjours. En effet, c’est en assurant des liens
durables et étroits entre familles des villes et des campagnes que nous permettons à toujours plus de
jeunes de partir, de bénéficier d’un accueil de qualité et de réussir leurs expériences à l’extérieur de
leur quartier d’origine. L’entretien de ces réseaux est une activité qui demande du temps et de
l’énergie. Il requiert l’organisation de rencontres, des formations à destination des familles
d’accueillantes, des contacts permanents avec les entreprises, l’implication des familles à tous les
niveaux,… Les rencontres familles prennent des formes diverses selon les années.
C
DES OBJECTIFS MULTIPLES
Entretenir les liens avec le tissu local (familles, institutions,
associations)
Entretenir les liens avec les associations partenaires qui ont un
rôle moteur important. C’est grâce à ces associations partenaires
que nous avons pu assurer un ancrage durable dans les Yvelines.
Entretenir les liens avec les agriculteurs et les entreprises
Pag
e14
Au cours de ces journées de rencontre, les parents peuvent découvrir les régions de stage et
de séjour de leurs enfants, ce qui a pour effet d’attiser la curiosité et de désamorcer d’éventuelles
craintes.
Lors des weekends familles sont prévus des visites de fermes (dans lesquelles seront accueillies les
jeunes partant en séjours découverte), des visites des entreprises partenaires accueillant des
stagiaires, des visites touristiques de la région afin de donner une consistance concrète au territoire
d’accueil, et un repas regroupant toutes nos familles partenaires, véritable moment catalyseur de
rencontres.
3. LA DEMARCHE : L’IMPORTANCE DU RESEAU
a mission de Cap&Vie, agir pour l’insertion et l’accès à l’emploi des jeunes de quartiers
difficiles, s’appuie sur la création, l’entretien et l’exploitation de réseaux autres que
locaux. C’est là la raison d’être des rencontres que nous organisons : weekends ville-
campagne, déplacements des familles sur les lieux de séjours et de stages, préparation des familles
accueillantes, participation à des projets communs entre des groupes différents, …
Tous ces liens durables que nous avons créés avec ces personnes et ces institutions, nous le devons à
un travail de fond, peu visible mais essentiel et continu tout au long de l’année.
L
Cap&Vie
La démarche de réseau
Pag
e15
Toutes nos actions sont donc étroitement imbriquées et cherchent la complémentarité
entre les acteurs pour répondre à la même logique : favoriser l’insertion des jeunes par une
mobilité réussie avec la participation de leurs familles.
Les réseaux interagissent étroitement et de nombreuses rencontres sont organisées pour tisser des
liens, par exemple entre familles de la ville et familles de la campagne, ou avec les entreprises afin de
rassurer les différentes parties prenantes. Tout l’intérêt de nos réseaux et des événements organisés
régulièrement afin de les entretenir ou de les développer, réside dans la prise de conscience que
l’autre n’est pas différent. Une mère de ZUS fait face aux mêmes soucis d’éducation qu’une mère de
campagne.
Ces événements, loin d’être superficiels, sont donc des éléments clés dans notre projet, assurant non
seulement la réussite des séjours de jeunes, mais aussi la pérennité de notre action. En effet, notre
démarche n’est pas d’envoyer les jeunes pour des séjours de loisir à vision de court terme, et nous
avons observé que dans les communes où nous n’avions pas développé de réseau fort et stable avec
les familles, nos activités périclitaient rapidement, comme par exemple près de Tours où l’action
s’est arrêtée au bout de trois ans. Ceci montre que tout le travail communautaire, que nous
effectuons avec beaucoup de soin à Mantes la Jolie, et qui consiste en la création d’un réseau de
familles, comprenant les enjeux de notre action, se les appropriant et s’impliquant directement dans
les activités, permet seul de garantir le succès de notre intervention.
Nous facilitons et renforçons notre implantation dans les territoires par 2 maisons
d’accueil fixes destinées à l’accueil des jeunes ou des familles :
En Bretagne, notre travail de réseau est pérennisé par la location d’une « maison
intergénérationnelle ». Cette maison à Saint Hernin (Finistère) nous permet de stabiliser ces réseaux,
ces connaissances et liens tissés, en capitalisant les expériences et le lien social d’une année sur
l’autre. En Rhône-Alpes, où nous souhaitons impulser la même dynamique, une maison à Journans
nous permet de constater les mêmes avantages : les familles et les jeunes sont moins anxieux du
départ puisqu’ils savent où ils vont, l’argent et le temps économisé sur la recherche et la location de
gîtes (le rapport du prix de la location entre la maison et les gîtes est de 1 à 4) peuvent être reportés
sur d’autres activités, les acteurs locaux nous identifient plus facilement,...
Pag
e16
II. LES ACTIONS MENEES EN 2011
1. LES SEJOURS VACANCES
BILAN GLOBAL 2011
Cette année, 107 enfants sont partis en séjour vacances avec Cap&Vie, nombre également
légèrement en baisse par rapport à 2010.
Pour les enfants de Mantes, les demandes d’inscription sont faites soit par les familles en direct, soit
par la réussite éducative, soit par les assistantes sociales. Pour les autres communes, les demandes
émanent des assistantes sociales ou des associations partenaires. Cette année, les associations avec
qui nous travaillons en partenariat nous ont fait état de difficultés similaires aux nôtres, et ont
redirigé moins de familles vers Cap&Vie pour des départs en vacances.
PRESENTATION DES SEJOURS DE L’ANNEE 2011
Vacances d’hiver : du 14 au 21 février 2011
2 régions accueillantes, la Loire Atlantique et le Limousin.
13 enfants sont partis, 10 en Loire Atlantique et 3 dans le Limousin.
Vacances de printemps: du 11 au 18 avril 2011
2 régions accueillantes, la Loire Atlantique et le Limousin.13 enfants sont partis, 7 en Loire Atlantique
et 6 dans le Limousin.
Vacances d’été : du 04 juillet au 19 août 2011
6 séjours ont été organisés sur toute cette période.
4 régions accueillantes, la Loire Atlantique, le Limousin, l’Auvergne et le Languedoc-Roussillon.
46 enfants sont partis, 22 en Loire Atlantique, 10 dans le Limousin, 9 en Auvergne et 5 en Languedoc-
Rousillon.
Vacances Toussaint : du 24 octobre au 31 octobre 2011
1 région accueillante, la Loire Atlantique.
4 enfants sont partis.
Pag
e17
QUELQUES DONNEES COMPLEMENTAIRES
Le graphique ci-contre confirme la tendance observée cette année : les effectifs envoyés en
séjours vacances chaque année baissent progressivement. Cela s’explique par la situation
économique récente des familles qui s’aggrave et ne leur permet plus d’avoir les moyens d’envoyer
leurs enfants en vacances, mais également par des raisons dues à l’évolution interne de l’association.
En effet, cette activité était
notre pilier historique, ce qui
justifie le nombre important
de départs durant les
premières années et le ré-
équilibrage qui s’effectue
depuis quelques années au
profit du développement de
nos nouvelles actions et en
particulier les stages
professionnels, qui sont
devenus un de nos leviers
d’action privilégiés.
Les enfants partis en
séjour vacances se situent dans
une fourchette d’âge allant de 6
à 15 ans, la moyenne d’âge se
situant autour de 10 ans et demi.
A noter également que nous
prenons en charge un peu plus
fréquemment des garçons que
des filles.
CONCLUSION : DIFFICULTES RENCONTREES
ous avons eu peu de demandes pour cette période, lié à plusieurs facteurs
défavorables que nous avons explicité précédemment, conditions auxquelles
s’ajoutent également la baisse du nombre de familles d’accueil car le défraiement a
été tardif et certains de nos agriculteurs partenaires ont cessé leur activité. Il est important de noter
par ailleurs que le Ramadan se situant durant l’été, certaines des familles de notre cible préfère
éviter les départs en vacances pendant cette période.
N
0
5
10
15
20
25
6/9 ans 10/12 ans 13/15 ans
Participants aux séjours vacances (par âge)
Filles
Garçons
0
50
100
150
200
250
300
2007 2008 2009 2010 2011
Départs en séjours vacances par an
Pag
e18
D’une manière générale, nous avons rencontré quelques difficultés pour mobiliser nos partenaires. Il
semble donc important pour nous et pour le développement de notre activité d’organiser d’autant
plus de rencontres collectives et individuelles afin de sensibiliser sur nos activités et remobiliser nos
réseaux.
Malgré les difficultés, nous suivons toujours avec beaucoup d’attention le déroulement de ces
séjours, qui restent selon nous une grande chance pour les enfants de découvrir un environnement
rural différent de leur quotidien et d’apprendre à se confronter à des cultures différentes, soit parmi
les autres enfants qu’ils rencontrent soit avec les familles d’accueil. Cette année par exemple, une
jeune fille de 9 ans était dans la même famille accueillante qu’une autre fille de 12 ans avec un
handicap. Le séjour a été très positif pour les deux : l’apprentissage était partagé, avec un regard sur
le handicap changé pour de la fillette de 9 ans et la jeune fille avec le handicap revenue plus ouverte
et épanouie.
Nous constatons ainsi que l’ensemble des séjours se passe bien. Cette année, il n’y a eu aucun retour
anticipé d’enfants. Les familles d’accueil, les parents et l’association ont échangé lorsqu’il y a eu un
souci, et la communication entre chacun permet pour le plus grand nombre d’apaiser les tensions
lorsqu’il y en a
Des difficultés qui s’expliquent et peuvent s’avérer bénéfiques
Certains jeunes ont un comportement totalement différent lorsqu’ils
partent avec un autre jeune et lorsqu’ils se retrouvent seuls en famille
accueillante. Aux séjours de Pâques, deux jeunes filles de 14 ans sont
parties dans la même famille accueillante et le séjour s’est très mal
passé car elles s’influençaient dans le mauvais sens mutuellement. Mais
nous avons rencontré les parents de l’une d’entre elles et décidé
ensemble de la faire repartir aux vacances d’été, mais seule cette fois.
Ce second séjour s’est extrêmement bien passé et cette famille qui
accueille depuis plus de 10 ans avec nous, nous a confié n’avoir jamais
reçu de jeune qui s’entende aussi bien avec leur fille du même âge !
Pag
e19
2. LES STAGES
BILAN GLOBAL DE L’ANNEE 2011
Au total, 36 jeunes ont pu bénéficier en 2011 d’un départ en stage en province pour un total de 112
semaines.
Parmi eux, 25 jeunes de Mantes-la-Jolie, Mantes la Ville ou Rosny sur Seine sont partis en stage
pour un total de 97 semaines, représentant ainsi une durée moyenne d’environ 4 semaines.
Cette année, le taux d’abandon en cours de stage est resté très bas, de l’ordre de 7% sur le total des
départs. Malgré la baisse du nombre de départs par rapport à l’année 2010, les déplacements
réguliers que nos bénévoles ont effectué au sein des familles d’accueil ont fait état de très bonnes
expériences pour tout le monde.
(cf. Annexe pour plus d’information)
CARACTERISTIQUES DES JEUNES BENEFICIAIRES
2 grands types de profils s’adressent à nous :
- Des jeunes en difficulté scolaire voire rupture scolaire, ou en rupture familiale. Dans le premier cas,
le jeune doit trouver le métier qu’il souhaite faire afin d’adapter le programme scolaire à ses désirs et
leur donner la chance de se réinvestir dans ses études. Dans le cas d’une rupture avec la famille, il y a
besoin d’éloigner le jeune de son lieu de vie momentanément car il est néfaste pour son
développement.
- Des jeunes ayant besoin d’effectuer un stage dans le cadre des études.
Sur les 25 jeunes partis en stage avec
Cap&Vie en 2011, 80% était des garçons.
Cette proportion varie peu selon les
années, et est sensiblement similaire à
celle observée l’année précédente
quoiqu’en légère augmentation en faveur
des garçons.
Cela s’explique entre autres par les publics
impliqués dans les formations
professionnelles dispensées par les
établissements partenaires de notre
action. La réticence des familles à
accepter l’éloignement de leur fille est également une des raisons principales. Le fait qu’elles soient
moins nombreuses dans la cohorte des jeunes en difficulté scolaire doit aussi être pris en compte.
La moyenne d’âge observée est d’environ 17 ans et demi, dans une fourchette allant de 14 à 24 ans
ce qui résume l’étendue de notre public.
20
5
Nombre de jeunes partis en stage
Garçons
Filles
Pag
e20
84%
8%
8%
Nombres de départs en stage selon la commune d'origine
Mantes la Jolie
Mantes la Ville
Rosny-sur-Seine
Ces jeunes proviennent en grande majorité de Mantes-la Jolie, 4 étant originaires de Mantes la Ville
ou Rosny sur Seine.
On observe ci-dessous que plus de la moitié des stages effectués l’ont été dans le cadre
scolaire, puisque 14 des jeunes provenaient de filières professionnelles, proportion en augmentation
par rapport à 2010. Cela renforce les éléments de diagnostic faisant état de grandes difficultés pour
pourvoir un stage dans le département à tous les jeunes Mantais. Ces chiffres sont également
justifiés par le fait qu’une grande majorité de ces jeunes provient du Lycée professionnel Rostand, où
les élèves ont tous besoin de stage pour valider leur formation.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Départ en stage selon le niveau de scolarité
insertion/ DRSA
3ème générale
Filière professionnelle
Insertion Mission Locale
EPIDE
Escale
Pag
e21
Que ce soit pour valider un Bac Professionnel ou bien découvrir un métier lorsque l’on est au
collège, le panel de métiers découverts durant la période de stage est assez vaste, même si on note
une proportion un peu plus importante dans les métiers de la maintenance et de la comptabilité
(surtout en provenance de bac professionnels, ce qui confirme la tendance observée dans le
graphique précédent) ou dans la restauration (milieu professionnel fréquemment choisi par les
élèves de troisième pour les stages découverte).
CARACTERISTIQUES DES ETABLISSEMENTS D’ACCUEIL ET DE L’HEBERGEMENT
Les partenariats que nous établissons dans le cadre des stages concernent chaque année
entre 100 et 200 entreprises, suivant les fluctuations et les demandes. En 2011, 25 entreprises
différentes de notre réseau ont accueilli un stagiaire au sein de leur équipe.
Le placement de ces jeunes est fait au sein de notre réseau dans toute la France, réseau au centre de
notre démarche. Un peu plus de
la moitié des jeunes ont fait leur
stage en Bretagne, où
historiquement nous avons établi
des contacts forts avec des
familles d’accueil et des
entreprises, et où se situe une
des maisons d’accueil. Nous
pouvons également constater
que nous travaillons en
partenariat avec des
établissements dans 7 autres
régions dans lesquelles nous
cherchons à renforcer nos
actions, en particulier en Rhône-
0
1
2
3
4
5
6
7
Métier approfondi durant le stage
Lieu d'implantation des entreprises d'accueil
Bretagne
Limousin
Pays de la loire
Ile de France
Bourgogne
Auvergne
Poitou charentes
Rhône Alpes
Pag
e22
Alpes à proximité de notre autre maison d’accueil, afin d’envisager plus de départs en stage
prochainement.
Durant leur stage, nous avons vu que les jeunes pouvaient être hébergés soit au sein de familles
d’accueil, soit de manière collective dans des gîtes ou maison d’accueil.
En 2011, les jeunes en stage ont en majorité été hébergés dans des familles d’accueil, de manière
individuelle. 12 familles différentes, établies dans les régions concernées, ont accueilli un jeune chez
elles pendant la durée du stage. Certaines d’entre elles, habituées de nos actions, en ont même
hébergé à plusieurs reprises durant l’année, preuve que les séjours et expériences sont très positifs.
QUELS IMPACTS ?
Les impacts qualitatifs de notre action sont plus difficiles à mesurer puisqu’ils se dégagent au cas par
cas et se ressentent principalement au niveau personnel chez le jeune et de sa famille, mais nous
cherchons tout le temps à avoir un bilan de la part du stagiaire ou de son établissement scolaire sur
son expérience.
Sur les retours que nous avons eus de leur part, plusieurs tendances se dégagent.
De manière générale, on observe que chacun
des jeunes partis en stage avec Cap&Vie a
évolué de manière positive après son retour,
que ce soit au niveau des résultats scolaires ou
du comportement.
Les jeunes scolarisés dans des filières
professionnelles choisissent en grande partie
tous après leur stage de poursuivre leurs études
dans le domaine approfondi.
Ces stages permettent aux jeunes d’envisager autrement leur avenir professionnel : une grande
majorité des retours personnels exprimés par les jeunes sont très positifs. Ils estiment en effet avoir
eu l’occasion de découvrir un métier, une région de France et de vivre dans un environnement
différent. Les quelques bémols soulevés concernent surtout le manque de distraction dans
l’environnement d’accueil.
40%
60%
Type d'hébergement des stagiaires
COLLECTIF
INDIVIDUEL
" Depuis le stage, j'envisage de faire un BTS en Maintenance. Ce stage m'a permis de sortir de ma cité et je me suis très bien
intégré à la famille d'accueil et à l'entreprise"
Témoignage d'un jeune en Bac Pro MEI, 13 semaines de stage avec Cap&Vie en Bretagne
Pag
e23
Pour une bonne majorité d’entre eux, les
jeunes ont progressé par la suite dans leur
parcours professionnel, en passant au niveau
supérieur et ou en poursuivant leurs études.
Notre action a remporté de nombreux succès, et nous sommes satisfaits des évolutions qui
se dessinent compte tenu de la baisse significative des financements depuis quelques années. On
note en effet que le nombre de parents accompagnant leurs enfants à Cap&Vie pour trouver un
stage est en forte hausse, ce qui est le signe d’une part de l’adhésion des familles à notre action,
d’autre part de la prise de conscience par les parents de l’importance des stages et de l’intérêt de
s’impliquer dans la recherche de leurs enfants. Cette prise de conscience est pour nous une de nos
plus belles réussites, puisqu’elle correspond à notre mission, à notre philosophie et assure la
pérennité de nos actions et l’essaimage de nos projets.
CONCLUSION : DIFFICULTES RENCONTREES
’accompagnement des jeunes et le travail de fonds que nous fournissons ne saurait
apparaître dans les simples chiffres de départ en stage. Le travail de recherche, de
contact et d’entretien des liens avec les entreprises n’apparaît pas non plus dans ces
chiffres bruts. Cette difficulté de visibilité de notre travail quotidien, nous souhaitons y faire face
rapidement avec un certain nombre d’indicateurs.
Néanmoins, certaines tendances se dégagent tout de même au travers de notre travail, observations
que nous faisons tout au long de l’année ou bien difficultés auxquelles il nous faut faire face par la
nature de l’action que nous menons.
Cette année, nous n’avons pas eu la possibilité d’envoyer autant de jeunes en stages que les années
précédentes. A l’origine de ce constat, une situation économique plus délicate, réduisant nos
subventionnements et touchant les familles dans leur vie quotidienne. Celles-ci ont en effet dû faire
face à plus de difficultés pour financer les départs en stages.
Cependant, dans les départs que nous avons pu effectuer, le taux d’abandon en cours de stage a été
très faible, et le nombre de demandes non traitées (pour annulation de dernière minute, stages déjà
trouvés, refus des parents…) est resté sensiblement stable par rapport aux années précédentes. Cela
signifie ainsi que le plus faible nombre de départs en stage résulte surtout d’une plus faible demande
de la part des jeunes et de leurs familles, et non de difficultés pour leur trouver une entreprise
d’accueil.
L
" Aujourd'hui, j'ai retrouvé un peu plus d'intérêt à aller en cours. J'ai beaucoup appris pendant le stage, mais ce ne sera pas mon choix professionnel. Je voudrais
devenir puéricultrice"
Témoignage d'une jeune de 15 ans en classe de DRSA, 1 semaine de stage en restauration
Pag
e24
Nous rencontrons quelques problèmes comportementaux et de maturité chez certains jeunes : cette
difficulté est cependant inhérente à la nature de notre projet, et nous apprenons à y faire face et
préparons les familles d’accueil et les entreprises à ce genre de situation. De plus, la présence de
bénévoles des quartiers auprès du jeune en stage permet de désamorcer efficacement de nombreux
conflits ou problèmes d’engagement.
La rigidité des calendriers scolaires et des entreprises rend parfois notre travail difficile, beaucoup de
stages devant se dérouler à la même période. L’enjeu est de trouver une organisation interne
optimale afin de faire face aux pics et aux creux de demandes.
Il existe aussi une dissymétrie entre l’offre et la demande de stages : certains corps de métiers sont
saturés et d’autres délaissés. Il nous est par exemple parfois impossible de répondre à toutes les
demandes de maintenance et d’électricité.
3. L’ENTRETIEN DU RESEAU FAMILLE
BILAN POUR L’ANNEE 2011
e nombreuses rencontres ont été organisées cette année, entre associations,
familles, partenaires ou entreprises. Ces évènements sont très importants pour nous
puisqu’ils se trouvent au croisement de tous les acteurs avec lesquels nous
travaillons et permettent d’entretenir les liens qui les unissent entre eux.
L’un des évènements majeurs de cette année 2011 aura été le Famillathlon, le 2 octobre dernier.
Cap&Vie a en effet saisi l’opportunité de l’organisation du Famillathlon avec l’UDAF des Yvelines pour
mobiliser des familles des associations de quartiers partenaires et pour rencontrer certain de nos
partenaires de Bretagne et les associations familiales des autres secteurs des Yvelines. Cette
rencontre a eu de nombreux effets bénéfiques, en permettant notamment de travailler à l’adhésion
des associations familiales de quartiers à l’UDAF des Yvelines et de renforcer ainsi l’intégration de ses
groupes qui accèdent à une représentation de droits communs.
PRESENTATION DES DIFFERENTS DEPLACEMENTS DES FAMILLES
MARS 2011 :
Rencontre association des Femmes du Sud au centre social des Ecrivains
Rencontre des conseillers Mission Locale afin de présenter nos actions en détails et élaborer un
partenariat plus construit
MAI-JUIN 2011 :
Rencontre d’un nouveau partenaire, l’association EIAPIC
Rencontre des familles d’Elan au centre social des Eglantines
Rencontre des familles Peintre/médecin avec l’association ELAN
D
Pag
e25
Rencontre des parents de Vernouillet en mai et en juin
Déplacement à JOURNANS (Ain) de deux familles de Mantes-la-Jolie, et rencontre de deux
familles d’accueil de CONDEISSAT
SEPTEMBRE-OCTOBRE-NOVEMBRE 2011
Déplacement de deux familles de Mantes-la-Jolie en septembre chez Mme CHARDEL, famille
d’accueil de Seine Maritime.
Rencontre avec des associations familiales au Centre Social des Garennes
Participation aux réunions « groupe famille » organisée par la Mission Ville
Un week-end famille a été organisé le week-end du 11 novembre 2011, au Guilvinec en Bretagne
pour 23 personnes.
BILAN GENERAL 2011
ous avons rencontré une baisse de notre activité en 2011 (soit un total de 152
départs toutes actions confondues) pour des raisons que nous pouvons rattacher à
une réorganisation interne liée :
- Aux difficultés financières,
- Licenciement économique de la coordinatrice des séjours, pallié par la montée en puissance des
bénévoles,
- A des questionnements et demande d’étude juridique concernant le statut des parents dans
notre association, et à la mise en place d’un système de parrainage,
- Sites d’accueil en diminution, nouveaux secteurs en cours de prospection et d’établissement.
(*Il s’agit du budget prévisionnel de 2012 )
0
50
100
150
200
250
300
350
400
0
50
100
150
200
250
300
2007 2008 2009 2010 2011 2012*
Budget en K€ Nombre de pers.
Evolution conjointe des départs et du budget
SéjoursVacancesStages
N
Pag
e26
Quelques observations tirées du graphique ci-dessus nous permettent cependant de nuancer
ces difficultés. Les courbes de départs en séjours vacances et stages ont bien suivi la baisse du
budget, mais même si on note à partir de 2010 une proportion de départs totaux importante si on la
rapporte au budget : le taux d’utilisation du budget (nombre de départs rapportés au budget total),
après s’être aggravé jusqu’en 2009 semble aujourd’hui s’améliorer de nouveau, preuve d’une
meilleure utilisation des ressources et d’une efficacité accrue dans nos services. Cette réduction est
d’autant plus à relativiser que beaucoup d’autres facteurs viennent expliquer notre réduction
d’activité (par exemple comme nous l’avons vu, la fragilisation de la situation financière des familles
ou les modifications liées à l’utilisation des bons CAF).
A côté de cela, sur toute la période 2007-2011, la baisse du nombre de départs en stage a été moins
importante que celle des séjours vacances et du budget, preuve du développement de cette activité
malgré les difficultés, et de notre volonté d’axer nos prochaines actions dans cet objectif de
rééquilibrage entre nos piliers d’activités.
Les prévisions pour 2012 nous permettent également d’être optimistes pour les perspectives
de l’année prochaine, avec une hausse du budget de 20% par rapport à 2011. Nous nous sommes
fixés en effet de nombreux objectifs pour repartir dans de nouvelles dynamiques, et se donner les
moyens de renforcer les actions qui ont été un succès en 2011.
Pag
e27
III. NOS OBJECTIFS POUR 2012
1. LES OBJECTIFS EXTERNES
près capitalisation et bilan de nos activités en 2011, Cap&Vie s’est lancé plusieurs
objectifs pour l’année 2012, en se basant sur les points positifs qui sont ressortis
pendant cette année.
L’EXTENSION DU RESEAU EN RHONE ALPES
Avec l’aménagement d’une maison d’accueil à Journans dans l’Ain et donc un ancrage territorial
encore plus important en Rhône-Alpes, nous souhaitons prendre exemple sur le fonctionnement de
notre réseau de Bretagne pour impulser une dynamique similaire dans cette région et agrandir ainsi
notre réseau de province.
Cette maison et le réseau que nous souhaitons renforcer autour permettra d’organiser des
évènements plus nombreux dans cette partie de la France, à la fois des weekends famille, des
rencontres locales, des séjours vacances mais également multiplier l’envoi de stagiaires au sein
d’entreprises partenaires. Nous conservons la volonté de développer toujours plus cette activité, et il
est important de multiplier les partenariats durables avec des entreprises locales dans des secteurs
variés.
UN PARTENARIAT AVEC L’ASSOCATION ARCENCIEL
L’association d’ingénierie de projets de développement arcenciel et Cap&Vie ont signé une
convention de partenariat qui prendra effet au 1° janvier 2012. Par cette convention, arcenciel
apporte un soutien à Cap&Vie sur ses fonctions de support : administration (comptabilité, ressources
humaines, administratif…) et partage (recherche de fonds, communication, capitalisation, formation
interne). arcenciel s’engage aussi à appuyer le développement du réseau Rhône-Alpes de Cap&Vie :
création d’un réseau d’agriculteurs et d’entreprises rurales, animation de ce réseau, et envoi de
stagiaires chez les entrepreneurs adhérents au projet. Grâce à ce partenariat, Cap&Vie pourra se
décharger d’une partie de ses activités de back office, et se recentrer sur son cœur de métier : le
travail social.
DES EVENEMENTS FEDERATEURS
Cap&Vie souhaite organiser son premier Forum au printemps 2012. Cet évènement, une première
pour l’association, sera l’occasion de rassembler sur une journée les familles de notre réseau, les
associations qui s’impliquent avec nous, nos bénévoles et collaborateurs. Le thème de cette journée,
qui sera défini plus précisément dans le courant du premier trimestre, cherchera à soulever la
problématique de la recherche de stage pour les jeunes et l’implication des parents dans l’éducation
de leurs enfants.
Cap&Vie prendra également part à la Kermesse annuelle organisée par son association partenaire
arcenciel, qui aura lieu dans notre maison d’accueil à Journans. Les deux associations souhaitent
A
Pag
e28
provoquer des rencontres improbables pendant tout un weekend, en rassemblant des familles de
Mantes la Jolie, des agriculteurs et entreprises de toute la France, des bénévoles, les partenaires
français et internationaux des deux associations, en bref des personnes de tout horizon professionnel
et social. Des activités et des temps de réflexion permettront de confronter les idées et expériences
de chacun, et générer des échanges entre personnes très différentes qui n’auraient sûrement pas eu
l’occasion de se rencontrer dans d’autres contextes.
LIENS AVEC L’UDAF 78 ET L’UNAF
Cap&Vie est adhérente de l’UDAF qui représente institutionnellement les familles en France. Un
premier travail est fait avec nos adhérents pour leur faire connaitre le rôle de cette institution. Notre
objectif est de les amener à rentrer dans une organisation nationale représentative et ainsi de sortir
des particularismes de banlieue. Par ailleurs, dans le cadre de l’UNAF, Cap&Vie entre en relation avec
des réseaux nationaux de familles rurales, comme la MFR, qui proposent des formations aux jeunes
ruraux. Nous nous proposons de former des partenariats avec ce type de structure afin d’envoyer
des jeunes en province. Nous accompagnerons ces structures dans le suivi des dossiers.
LANCEMENT DU GROUPE « JEUNES » DE CAP ET VIE
Un projet humanitaire de collecte de vélo « Cap Vélo » est en préparation avec le Lycée Rostand de
Mantes la Jolie. Ce projet serait destiné à favoriser l’accès des élèves au nouveau lycée d’Aurossougui
au Sénégal en leur proposant des vélos qui seraient collectés et retapés au sein du lycée par des
jeunes Mantais.
Une convention est en cours de signature avec le lycée Rostand de Mantes-la-Jolie ; d’autres
partenaires interviendraient tout au long du projet, EMMAUS, l’ADO, l’association de vélo
d’Aubergenville et plusieurs de nos familles d’agriculteurs de province qui participeraient à la
collecte.
UNE NOUVELLE ACTIVITE : LES VACANCES FAMILLES
Nous souhaitons proposer aux familles des quartiers la possibilité de partir en vacances. Nous
voulons ainsi mettre à disposition des familles la maison de Bretagne lorsqu’elle n’est pas occupée
par des jeunes en stage. Les familles des quartiers auront donc à leur disposition pendant les
vacances (périodes de vide au niveau des stages) un lieu où passer un séjour en famille, en dehors
du quartier. Beaucoup de ces familles ne partent pas en vacances, et encore moins tous ensembles.
Avec cette activité, nous compléterons donc notre offre et répondrons pleinement à notre mission
de soutien aux familles des quartiers par la mobilité. La mise en place des vacances familles testée
depuis 2 ans est bien sûr conditionnée par l’acquisition de la maison de Bretagne.
2. LES OBJECTIFS INTERNES
En 2012, nous devrons nous donner les moyens de faire face aux deux difficultés majeures
que nous avons préalablement identifiées :
Pag
e29
- La réduction de notre budget et des effectifs de l’équipe de travail : nous avons aujourd’hui une
seule salariée à temps plein et malgré l’implication des bénévoles, l’organisation des actions peut
être difficile à gérer maintenant que nous n’avons plus de coordinateur pour les stages. Nous nous
en sommes bien sortis en 2011, mais l’augmentation du budget pour 2012 et les nouveaux objectifs
que nous nous fixons viennent alourdir la charge de travail.
- La mise en valeur de notre travail de fond et des impacts qualitatifs de notre action : la nature de
notre action rend en effet difficile des mesures exactes de ses répercussions sur les jeunes et les
familles, et le travail de création et animation de différents réseaux est dissimulé par la « façade »
que représentent les activités que nous proposons aux familles.
Plusieurs objectifs se dessinent donc pour l’année à venir.
LE RENFORCEMENT DE NOTRE EQUIPE DE TRAVAIL
Malgré le partenariat avec l’association arcenciel qui devrait nous soulager d’une partie de notre
travail, nous cherchons pour 2012 à obtenir des agréments pour recruter des jeunes de Mantes la
Jolie en Service Civique dans notre équipe. Ces jeunes pourraient, dans le cadre d’une mission de 6
mois chacun, nous épauler dans la constitution et le renforcement de nos réseaux de partenaires,
ainsi que dans l’organisation des différents séjours. En plus de leur permettre d’ajouter une
expérience professionnelle valorisante à leur parcours, nous comptons sur l’arrivée de ces nouveaux
membres pour générer une vague de dynamisme et apporter de nouvelles visions sur notre action,
tout en intégrant toujours plus les jeunes à nos activités et notre fonctionnement.
La particularité de ces recrutements réside dans la méthode de travail que nous avons imaginé avec
ces jeunes. De son côté notre partenaire arcenciel compte également des jeunes en Service Civique
dans son équipe, et des binômes de travail entre les deux associations seront mis en place, toujours
avec la volonté qui nous est chère de provoquer des échanges improbables.
LA MISE EN PLACE D’OUTIL DE SUIVI ET EVALUATION ADAPTES A NOS ACTIVITES
Nous sommes conscients que notre démarche et ses impacts concrets sont des éléments difficiles à
mesurer de par leur nature, mais nous souhaitons dans la mesure du possible enclencher un
processus afin de créer des outils originaux et adaptés à nos spécificités et retirer ainsi le maximum
de plus-value de nos résultats. Pour cela, un travail d’évaluation interne et externe mené d’ici à l’été
2012 conduira à un bilan et des propositions d’indicateurs renseignables pour suivre avec encore plus
de précisions notre évolution, être réactifs face aux problèmes et opportunités, et se trouver ainsi en
position de force pour notre orientation stratégique future.
LE DEVELOPPEMENT DES OUTILS DE COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE
La taille de l’équipe devant s’agrandir et fonctionner en binôme sur des territoires différents (le siège
d’arcenciel est à Lyon), nous souhaitons également faciliter les échanges d’informations entre
collègues et partenaires avec de nouveaux outils de communication interne. Un système de
documents partagés, des logiciels de communication, des procédures communes seront installés et
créés. Un intranet spécifique à Cap&Vie sera également partagé par tous, pour travailler
Pag
e30
quotidiennement sur la même base. A noter par ailleurs que la communication externe, grand public
et bénéficiaires, sera développée par de nouveaux supports d’information et par la refonte et mise à
jour de notre site internet.
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e31
ANNEXES
Les stages professionnels ...................................................................................................................................... 32
Annexe 1 : DEPARTS EN STAGE 2011 .............................................................................................................. 333
Annexe 2 : SYNTHESE DES STATISTIQUES COLLECTEES EN 2011 .................................................................... 335
Les séjours vacances ..................................................................................................... 3Erreur ! Signet non défini.
Annexe 3 : SYNTHESE DES STATISTIQUES 2011 .............................................................................................. 337
Pag
e32
LES STAGES PROFESSIONNELS
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ANNEXE 1 : DEPARTS EN STAGE 2011
Nom Prénom AgeClasse ou
descolariséEtablissement Scolaire Ville Orienté par
Métier pendant le
stageEntreprise Région
Durée du
stage (en
semaine)
Famille d'accueil
A N 24 Mission locale Mantes la Ville Mission locale Informatique Arcenciel Rhone Alpes 2 Mr Guillot
B M 15 Atelier relais Collège Paul Cézanne Mantes la Jolie
Mme Letailleur
(assistante sociale
collège Chénier)
Mécanique Garage Michel MAS Limousin 1 Mr et Mme Depeyrlongues
D F 20 Escale Mantes la Jolie Escale Agriculteur Marrec Pulvorn Finistère 2 Mr et Mme Marrec
D D 16 1ère MEI Lycée Jean Rostand Mantes la Jolie Collectif des aînés Maintenance Joubert Production Auvergne 4 Mme Mai
D D 19 TCTPA Lycée Condorcet Mantes la Jolie Mr Brion Comptabilité Thierry Rôtisserie Bretagne 1 Collectif Bretagne
E S 16 Bac Pro MEI Lycée Jean Rostand Mantes la Jolie Mr Laurence Maintenance Port Criée Guilvinec Bretagne 8 Collectif Guilvinec
G S 18 Terminale MEI Lycée Jean Rostand Rosny sur Seine Mr Laurence Maintenance Entrprise Fournié Poitou-Charentes 13 Mr et Mme Vézien et Mme Boutin
G M 17
Terminale Bac
Pro
Chaudronnerie
Lycée Jean Rostand Mantes la Jolie Famille Chaudronnerie
Entrprise de
Ferronerie et de
Métallerie
Pays de la loire 6 Mme Jouve
H A 22Terminale Bac
Pro Pêche
Lycée Maritime
GuilvinecMantes la Jolie EPIDE Métier de la Pêche Bretagne 10
H K 15 3ème Collège Paul Cézanne Mantes la Jolie Atelier Relais Séjours de rupture Chez les Minne Limousin 2 Mr et Mme Minne
I A 20Terminale Bac
Pro MEILycée Jean Rostand Mantes la Jolie Mr Laurence Maintenance
Mairie de
Châteauneuf du
Faou
Bretagne 2 Collectif Bretagne
I M 182ème année
PSPALycée Jean Rostand Mantes la Jolie Mr Ayat Maintenance CARACTERE Auvergne 2 Mr et Mme Maronne
L A 15 DRSA Collège André Chénier Rosny sur Seine Mr Weil Wolff Restauration L'Athanor Bretagne 1 Mme Bouin
L Y 17
Terminale Bac
Pro Electro
technique
Lycée Jean Rostand Mantes la Ville Mr Laurence Electro-technicien URBANO Electricité Bourgogne 8 Mr et Mme Danièle
M M 15 3ème DRSA Collège André Chénier Mantes la Jolie Mr Weil Wolff Restauration Le Nivernic Bretagne 2 Collectif Bretagne
M W 19Bac Pro
ComptabilitéLycée Jean Rostand Mantes la Jolie Famille Comptabilité Cap et Vie ile de France 5
M H 17 3ème DRSA Collège André Chénier Mantes la Jolie Mr Weil Wolff Restauration Le Petit Rozel Bretagne 2 Collectif Bretagne
M M 171ère Bac Pro
MEILycée Jean Rostand Mantes la Jolie Mr Laurence Maintenance Entreprise Berre Bretagne 8 Collectif Guilvinec
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N O 181ère Bac Pro
ComptabilitéLycée Camille Claudel Mantes la Jolie Service social du lycée Comptabilité Jardins de Pimba Pays de la loire 2 Mme Jouve
N L 20Terminale
ComptabilitéLycée Condorcet Mantes la Jolie Mr Brion Comptabilité ADSMN Bretagne 1 Collectif Bretagne
R G 14 3ème Collège Paul Cézanne Mantes la Jolie Mme Quenni Vétérinaire Les Fontaines Bretagne 1 Collectif Bretagne
S A 17
Bac Pro
Mécanique
Auto
Lycée Jean Rostand Mantes la Jolie Famille Mécanique YPREMA Bretagne Bretagne 2 Mr et Mme Morael
T D 17 1ère MVA Lycée Jean Rostand Mantes la Jolie Mr Laurence Automobile Auto- Casse Bretagne 8 Collectif Bretagne
T A 15 3ème Insertion Collège Gassicourt Mantes la Jolie Mr Fahem Restauration Celti Roma Bretagne 2 Collectif Bretagne
W A 15 3ème Collège Albert Thierry Mantes la JolieRéussite éducative
de Mantes la VilleCoiffure
David Coiffure et
Nuance CoiffurePoitou-Charentes 2 Mme Boutin
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ANNEXE 2 : SYNTHESE DES STATISTIQUES COLLECTEES EN 2011
Evolution 2007-2011 du nombre de semaines de stage effectuées, par sexe et parcours scolaire
2007 2008 2009 2010 2011
Garçons Filles Garçons Filles Garçons Filles Garçons Filles Garçons Filles
Stages de 4ème et 3ème 26 1 10 6 11 9 28 5 10 3
Stages professionnels Bac Pro, BEP, BTS 52 13 50 24 66 9 59 9 73 7
Autres insertions (CIPPA, MISPROM) 26 17 30 0 25 2 7 4 4 0
Formations qualifiantes 0 0 0 0 0 12 13 10 0 0
Total par sexe (en semaines) 104 31 90 30 102 32 107 28 87 10
Total cumulé (en semaines) 135 120 134 135 97
Evolution 2007-2011 du nombre de départs en stage par sexe
2007 2008 2009 2010 2011
FILLES 15 10 12 9 5
GARCONS 44 30 38 29 20
TOTAL 59 40 50 38 25
SEJOURS VACANCES
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ANNEXE 3 : SYNTHESE DES STATISTIQUES 2011
Evolution 2007-2011 du nombre de participants aux séjours Vacances par sexe et tranche d’âge
Filles Garçons Total (âge) F G Total F G Total F G Total F G Total
6/9 ans 49 63 112 53 55 108 29 38 67 26 37 63 18 18 36
10/12 ans 40 46 86 51 49 100 19 28 47 24 29 53 21 23 44
13/15 ans 20 28 48 6 6 12 5 7 12 7 15 22 9 18 27
Total (par sexe) 109 137 110 110 53 73 57 81 48 59
Total général 246 220 126 138 107
2011201020092008
107
2007