Bilan 2018 & perspectives 2019 - Saumur Kiosque
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Bilan 2018 & perspectives 2019
Rencontre avec la presse 22 janvier 2019
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Modernisation du campus hospitalier ..................................................... 5
Robert-Debré : une modernisation de la prise en charge des jeunes patients .................................... 5
Le projet médical "Urgences" à l'étude ................................................................................................ 6
Travaux d’ampleur au centre de simulation en santé .......................................................................... 6
Gériatrie et soins de suite et de rééducation : une offre de soins redessinée ... 7
Rapprochement annoncé entre l'hôpital Saint-Nicolas et le CHU........................................................ 7
Prévention des chutes : ouverture d’un hôpital de jour en gériatrie ................................................... 8
Une offre de soins qui investit de nouveaux champs d’expertise ................... 9
Sleeve endoscopy : une possible alternative à la chirurgie bariatrique ............................................... 9
Le Centre du périnée et de l’incontinence : une expertise renforcée pour le CHU ............................. 9
De la télésurveillance pour faciliter la vie des personnes diabétiques .............................................. 10
Un mémo des permanences téléphoniques médicales à destination des médecins libéraux 10
Maladies de la rétine : améliorer le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des patients .... 11
Ophtalmologie : une prise de rendez-vous en ligne ................................................................ 11
Toutes les consultations d’anesthésie regroupées sur un seul secteur ............................................. 11
Objectif Zéro Transfusion : un programme élargi en 2019 ................................................................ 12
Mieux prendre en charge les douleurs chroniques ............................................................................ 12
Néphrologie : un accompagnement renforcé des greffés .................................................................. 12
Don d’organes : application du protocole Maastricht 3 .......................................................... 12
Gynécologie–obstétrique : un projet de soins personnalisés ............................................................ 13
Une prise de sang pour dépister la trisomie ............................................................................ 14
Biomédical : quelques focus sur un parc d’équipements innovants .............. 15
TEP scan : un nouvel équipement au service du diagnostic et du traitement du cancer ................... 15
Neurochirurgie : un microscope opératoire de dernière génération ................................................. 15
Une salle de cardiologie interventionnelle nouvelle génération ....................................................... 15
Arrivée d’un nouveau scanner ................................................................................................. 16
Prévention : l’autre volet du soin ....................................................... 17
Initié par le CHU d’Angers, le Service sanitaire devient national ....................................................... 17
Campus sans tabac ............................................................................................................................. 17
Prévention : des citoyens éclairés et en meilleure santé ........................................................ 17
Coopération territoriale : signature 2019 ............................................. 18
Groupement Hospitalier de territoire ................................................................................................ 18
Sommaire
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Le CHU d’Angers, pivot d’un projet médical territorial ........................................................... 18
Des avancées également en matière de logistique et d’organisation ..................................... 20
Une coopération territoriale qui dépasse le département ................................................................ 21
Plus de 80 spécialistes du CHU se déplacent dans les établissements de la région. ............... 21
Focus sur la gériatrie : élargissement de la télémédecine au service des personnes âgées dépendantes ............................................................................................................................ 22
Focus sur la Télé-AVC : élargissement au CH de Laval ............................................................. 22
Recherche .................................................................................... 23
Le CHU, expert des maladies rares ..................................................................................................... 23
Une reconnaissance nationale de la recherche angevine .................................................................. 23
Le CHU coordonne l’implantation de la recherche médicale pour l’Est des Pays de la Loire ............ 24
Allegro : une chambre d’hospitalisation connectée au service du bien-vieillir .................................. 25
L’enseignement au CHU, une dynamique toujours renouvelée ................... 27
Infirmier en pratique avancée : un nouveau métier pour les professionnels de santé du CHU ........ 27
Création d’un département en sciences infirmières .......................................................................... 27
Parcours Sup s’ouvre aux étudiants en soins infirmiers ..................................................................... 27
Un hôpital citoyen, au cœur de son territoire ........................................ 28
Une meilleure orientation au sein du CHU pour faciliter l’arrivée dans le service de soins .............. 28
Signalétique ............................................................................................................................. 28
Des guides à l’écoute des usagers ........................................................................................... 28
Un CHU engagé pour lutter contre les violences et incivilités ........................................................... 29
Restauration : le CHU engagé aux côtés de la Fondation pour la nature et l'homme ....................... 30
Commande publique artistique : inauguration du kiosque de Matali Crasset ................................... 30
Coopération internationale ............................................................... 32
Oncologie pédiatrique : un jumelage entre les CHU d’Angers et de Lomé ........................................ 32
Le CHU toujours très présent au Mali ................................................................................................ 32
Denis Mukwege nobelisé .................................................................................................................... 32
Un Projet d’Etablissement stimulant dans un contexte de modernisation et de
retour à l’équilibre budgétaire ........................................................... 33
Un Projet d’Etablissement réaliste et ambitieux ................................................................................ 33
Un plan de retour à l’équilibre en bonne voie ................................................................................... 34
Un Contrat de modernisation et de retour à l’équilibre « 2019-2021 » ............................................ 34
Chiffres clés 2018 ........................................................................... 35
Annexes ...................................................................................... 35
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Crédit photos : Catherine Rouger-Jouannet CHU Angers (sauf mention)
Anita Rénier – CHU Angers
Directrice de la communication
Tel : 02 41 35 53 33 / 06 65 80 66 81
Audrey Capitaine – CHU Angers
Relations presse – Rédactrice
Tel : 02 41 35 79 97
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Modernisation du campus hospitalier
Robert-Debré : une modernisation de la prise en charge des jeunes patients
Le programme Robert-Debré a engagé une modernisation de la prise en charge des jeunes patients,
mettant l’accent sur le bien-être des enfants et des adolescents. Elaboré par les médecins de
pédiatrie, le programme adapte les pratiques et les organisations de soins aux derniers standards
médicaux mais aussi aux nouvelles attentes des jeunes patients et de leurs parents.
Après un partage avec l’ICO (Institut de Cancérologie de l’Ouest) adjacent, d’un plateau d’imagerie
en 2015 et d’un bloc opératoire en 2016, la refonte de l’organisation des activités du bâtiment
Robert-Debré s’est poursuivie en 2018 avec l’ajustement des modes d’hospitalisation aux besoins
des nouveaux patients. Il en sera de même cette année. Elle s’achèvera en 2022.
Le programme prévoit de restructurer les unités d’hospitalisation par tranche d’âge, plutôt que par
spécialité. Dès lors, ce ne sera plus l’enfant qui aura à s’adapter à l’organisation médicale mais les
médecins, les chirurgiens qui se déplaceront vers le lieu d’hospitalisation du jeune patient. En
maintenant la proximité générationnelle, c’est tout l’aspect extra-médical – dont on sait combien il
compte dans le rétablissement de l’enfant – qui va être amélioré (approche psychologique,
animation, rythme de vie…). Seuls les secteurs d’oncologie et de neuropédiatrie resteront
indépendants du fait des particularités de ces activités.
Ces travaux d’envergure, réalisés en site occupé, ont débuté en 2018 par un chantier au sous-sol et
au 5e étage du bâtiment. Les travaux de restructuration débuteront en 2019, pour un budget de
l’ordre de 27 millions d’euros subventionné par l’ARS à hauteur de 5 millions d’euros.
La poursuite de cette restructuration passe aussi par la modernisation du bâtiment Robert-Debré
(mis en service en 1979) et l’évolution des
surfaces de soins pour accueillir au mieux la
réorganisation des activités des 4
spécialités chirurgicales (ophtalmologie,
ORL, chirurgie plastique, stomatologie…).
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Le projet médical "Urgences" à l'étude
Le projet médical du programme de regroupement de
plateaux techniques et des Urgences adultes est en cours de
finalisation. C’est sur la base de ces préconisations médicales
que le contenu et la programmation de ce projet d’envergure
pour le CHU seront ajustés.
Ce grand projet a pour objectif premier de reconstruire un service des Urgences moderne et
efficace accolé à un plateau technique (imagerie, salles d'opération...) performant, adapté aux
besoins de la population. En phase finale, la totalité des blocs opératoires adultes et des
hospitalisations en soins critiques y seront regroupées.
Localisé entre les actuels bâtiments Larrey et Hôtel Dieu Sud, le futur bâtiment de cet ambitieux
programme permettra de relier les bâtiments existants. Ainsi, les patients n’auront plus à être
transportés en ambulance entre les urgences et les services de spécialités.
L’ampleur de ce projet implique une mise en œuvre en plusieurs tranches pour le rendre
financièrement réalisable. Les premières mises en service sont escomptées autour de 2025.
Travaux d’ampleur au centre de simulation en santé
Deux millions d’euros : c’est l’enveloppe qui va permettre au centre de simulation en santé All’Sims
de bénéficier, dès la fin d’année 2019, de travaux d’ampleur, d’une modernisation de ses
équipements et d’une réorganisation de ses locaux. Financée à parts égales par le CHU et
l'Université d’Angers, cette opération permettra au centre All’Sims d’accueillir les formations en
simulation du Centre d’enseignement en soins d’urgences, de la pharmacie et des écoles et instituts
du CHU.
Les experts de la simulation réunis à Angers
Le monde de la simulation a rendez-vous à Angers, les 8, 9 et 10 octobre
prochains. C’est à l’occasion du Global Forum - le rendez-vous international de
l’innovation et de la créativité - que le centre de simulation en santé du CHU et
de l’Université d’Angers réunira pour la première fois les experts mondiaux de
la simulation. Scientifiques, représentants d’académies, d’entreprises,
d’industries et de centres de formation se retrouveront lors de la 1st
International Conference for Multi-aera Simulation. Qu’elle soit scientifique,
automobile, maritime, industrielle, militaire, etc, l’approche sera
multisectorielle. Présidé par le Pr Jean-Claude Granry, à la tête du centre de
simulation All’Sims, ce congrès international confirme l’expertise du CHU
d’Angers en matière de simulation.
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Gériatrie et soins de suite et de réadaptation : une offre de soins redessinée
L’an dernier, le service de Gériatrie a bénéficié d’une extension de ses capacités d’accueil et d’une
réorganisation adaptée à l’évolution des besoins de la population angevine.
Avec 44 lits, le service atteint ici sa configuration finale en prévision de son déménagement, d’ici
2023, au sein d’un futur bâtiment, situé sur le site principal du CHU. L’activité de soins de suite et
réadaptation (120 lits), aujourd’hui, à Saint-Barthélemy-d’Anjou, y sera également accueillie.
Ce projet chiffré à 27 M€, équipement compris, intégrera également un hôpital de jour de 10 places
(8 en soins de suite et 2 en gériatrie), extensible à 20 places.
Dans la perspective de cette réorganisation, les 40 lits de soins de longue durée - situés jusqu’alors
à Saint-Barthélemy-d’Anjou – sont principalement transférés vers l’hôpital Saint-Nicolas. Mouvement
qui s’achève en ce début d’année.
L’ARS a validé en décembre 2018 ce projet tant sur le plan des objectifs fonctionnels qu’au niveau
du financement, avec une aide apportée à ce financement dès la fin de l’année dernière.
Cette offre de soins redessinée a été l’occasion d’inaugurer le Living Lab Allegro : une chambre
d’hospitalisation située au cœur du service de soins et un incubateur d’innovations dédié au
développement des gérontechnologies de demain.
Rapprochement annoncé entre l'hôpital Saint-Nicolas et le CHU
Après 13 années de direction commune, les deux établissements publics hospitaliers angevins ont
décidé d’engager la démarche de fusion juridique et administrative pour le 1er janvier 2020. Un
rapprochement qui offre l'opportunité de structurer une filière gériatrique coordonnée et commune
entre les deux établissements. Engagé
depuis plusieurs mois, il s'est déjà traduit
par le transfert réussi de lits de soins de
longue durée du CHU vers Saint-Nicolas.
L’année 2019 sera donc consacrée à la
définition des modalités de la fusion,
avec l’élaboration du projet médico-
soignant commun préservant les
spécificités médico-sociales de l’hôpital
Saint-Nicolas
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Prévention des chutes : ouverture d’un hôpital de jour en gériatrie
35 % des plus de 65 ans et la moitié des plus de 80 ans seront confrontés un jour à une chute.
Sachant qu’un patient ayant expérimenté une chute aura 16 fois plus de risque de tomber, le
service de gériatrie du CHU d’Angers propose, depuis mai 2018, une prise en charge spécialisée.
Baptisé IMPACT (Investigation de la Marche et de la posture de la Personne Agée à risque de Chute
et de Traumatisme), ce programme accueille les personnes âgées à risque de chutes sur demande
des services spécialisés du CHU (urgences, ORL, orthopédie) ou des médecins de ville.
Organisé au sein d’une unité d’hospitalisation
de jour, ce programme peut accueillir
simultanément 2 patients. Ceux-ci s’y voient
proposer un diagnostic et un programme de
soins adaptés. Cette nouvelle activité s’inscrit
dans la volonté des gériatres du CHU d’Angers
de proposer un large panel de services ; il
s’agit de répondre à la diversité des enjeux de
la gériatrie dans les années à venir.
Pr Cédric Annweiler
Handicap : un CHU plus accessible
L’an dernier, des professionnels, référents du handicap, ont rejoint la
Direction des services aux patients du CHU.
Un bureau spécialisé a été retenu par le CHU pour accompagner
l’établissement et ses équipes dans ses prochains travaux d'accessibilité. Il
s’agit de réaménager certains cheminements extérieurs pour faciliter le
déplacement des personnes en situation de handicap. Les études se
dérouleront jusqu'en milieu d'année. Le CHU espère débuter les travaux
après consultation des entreprises avant la fin 2019 et pendant le premier
semestre 2020.
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Une offre de soins qui investit de nouveaux champs d’expertise
Sleeve endoscopy : une possible alternative à la chirurgie bariatrique
Une nouvelle offre de soins aux personnes en très grand surpoids est proposée, depuis juin dernier,
par le service d’hépato-gastro-entérologie et oncologie digestive du CHU d’Angers.
Mini-invasive, la gastroplastie endoscopique (ou sleeve endoscopy) permet de réduire, de
l’intérieur, le volume de l’estomac en resserrant ses parois. Cette alternative est proposée aux
patients obèses présentant des antécédents médicaux ou chirurgicaux limitant ou interdisant le
recours à une chirurgie conventionnelle (by pass
ou sleeve gastrectomy).
Ce « remodelage interne » de l’estomac sans
ouverture et sans coupe de la paroi gastrique
permet des suites opératoires simples et une
durée d’hospitalisation réduite comparée à une
chirurgie conventionnelle.
Dr Anne Olivier – Dr Arthur Berger
Le Centre du périnée et de l’incontinence : une expertise renforcée pour le CHU
Neuf médecins du CHU - urologues, chirurgiens digestifs, gynécologues, gastro-entérologues et
radiologues - ont créé un réseau pluridisciplinaire baptisé Centre du périnée et de l’incontinence.
Les troubles dont il est ici question - troubles de la statique pelvienne complexes, pathologies
symptomatiques rectales, incontinence anale - sont souvent tabous et les patients tardent à
consulter.
Ce centre expert vise à contrecarrer ce retard de prise en charge. Un parcours de soins
pluridisciplinaire et adapté est ainsi proposé au patient au CHU et cela quelle que soit sa “porte
d’entrée”. Avec, à la clé, un gain de temps dans sa prise en charge et son suivi. Ce nouveau Centre
du périnée et de l’incontinence permet désormais de proposer la prise en charge des pathologies
symptomatiques rectales et de l’incontinence anale.
Une nouvelle expertise de proximité rendue possible
grâce à une action concertée, décidée dès 2017 et basée
sur le dialogue entre praticiens, la coordination des
soins et des interventions et un suivi commun. Cette
offre de soins globale garantit aux patients un suivi au
plus près de chez eux. Ce centre expert du CHU vient
compléter ceux déjà existants à Nantes et Rennes.
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De la télésurveillance pour faciliter la vie des personnes diabétiques
Toujours soucieuse d’améliorer le quotidien de ses patients, l’équipe de diabétologie du CHU
d’Angers travaille à limiter leurs déplacements pour des consultations et organise leur suivi à
distance, via une plateforme sécurisée en ligne.
Depuis octobre 2018, dans le cadre d’une expérimentation nationale, les patients volontaires
diabétiques de type 1 et 2 et pouvant prétendre à cette procédure renseignent les données relatives
à leur état de santé à distance, sur internet. Un hospitalier du CHU interprète alors les informations
transmises. Loin d’être délaissé, le patient est chaque semaine en contact avec l’équipe de
diabétologie au CHU et une séance d’éducation thérapeutique lui est proposée mensuellement.
Cette procédure moderne est le pendant de la télésurveillance proposée par le CHU depuis 2017 aux
femmes enceintes souffrant de diabète gestationnel. Glycémies et doses d’insuline journalières sont
alors renseignées par leurs soins sur une plateforme sécurisée en ligne. Et les carnets de glycémies
des patientes sont alors consultés et surveillés à distance par les infirmières expertes, du service.
Une messagerie intégrée et sécurisée garantit une communication fluide entre la patiente et
l’équipe soignante. La messagerie permet également de leur apporter, si nécessaire, des conseils
diététiques. Et au regard des renseignements connus, une évolution du traitement peut être
envisagée. En cas de déséquilibre glycémique récurrent, la patiente est invitée à se rendre au CHU
pour une nouvelle consultation dans le service.
360 patientes ont pu ou en profitent aujourd’hui. La décision revient aux équipes médicales au
regard de la bonne compréhension de la procédure par la patiente, et de la maladie, les modalités
de sa prise en charge, et la consultation médicale.
Dr Sandrine Laboureau – Dr Ingrid Allix
Un mémo des permanences téléphoniques médicales à destination de la médecine libérale
Pour renforcer les liens ville-hôpital, en particulier le dialogue médical,
dans un premier temps les médecins du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de
la Mayenne vont être destinataires d’un « Mémo des permanences
téléphoniques médicales du CHU d’Angers » avant de recevoir le Guide
pratique des activités du CHU ; venant ainsi compléter l’offre de contacts
proposés aux professionnels de santé via le site internet du CHU.
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Maladies de la rétine : améliorer le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des
patients
Réaliser un diagnostic plus précis des pathologies de la rétine liées à l’âge (DMLA) ou au diabète,
c’est l’objectif annoncé du nouveau Tomographe oculaire dit OCT. Un équipement de haute
précision qui entre en service cette année, en Ophtalmologie. S’il permet de visualiser le réseau
vasculaire du fond d’œil, sans injection, lors d’un examen de quelques secondes seulement, il offre
également des coupes rétiniennes très fines, de l’ordre du micron.
Les ophtalmologues du CHU bénéficient également d’un nouveau microscope opératoire. Haut de
gamme, cet appareil facilite l’observation et le geste technique sur la rétine.
Pour ce qui est de la prise en charge thérapeutique des patients souffrant de pathologies
rétiniennes, elle sera facilitée par la planification des injections intra vitréennes le jour des
consultations de contrôle et dans une salle dédiée.
Dr Philippe Gohier
Ophtalmologie : une prise de rendez-vous en ligne
Afin de faciliter la prise de rendez-vous en Ophtalmologie, les
patients qui le souhaitent pourront, dès le mois de mai, passer
par une plateforme en ligne pour visualiser les plages de
consultation disponibles et réserver celle qui leur convient. La
prise de rendez-vous par téléphone restera évidemment
possible.
Toutes les consultations d’anesthésie regroupées sur un seul secteur
Jusqu’à peu on dénombrait autant de spécialités d’anesthésie que de lieux de consultations pré-
anesthésiques différents. Difficile souvent de s’y retrouver pour le patient sur les 36 hectares du
CHU.
Au 4 février 2019, toutes les consultations d’anesthésie (*) –et les démarches administratives
associées- seront regroupées sur un même site facilement identifiable : le bâtiment dit des « 4
services ». Une opération de regroupement débutée en 2018, avec l’aménagement des
consultations d’anesthésie pour les secteurs d’endoscopie digestive, orthopédie, chirurgie
urologique, viscérale, ophtalmologique, ORL, maxillo-faciale, plastique.
Début février, le regroupement s’achèvera avec le rapatriement des consultations d’anesthésie de
neurochirurgie et de chirurgie thoracique et vasculaire.
(*) exception : pédiatrie et gynécologie-obstétrique
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Objectif Zéro Transfusion : un programme élargi en 2019
Limiter les transfusions reste un objectif de santé publique y compris dans le cadre des prises en
charge chirurgicales. Aussi, le CHU, particulièrement sensibilisé depuis plusieurs années à cet
enjeu, ne relâche pas ses efforts en la matière. Ainsi, après la chirurgie orthopédique, cette année
c’est la chirurgie cardiaque qui va bénéficier du programme OZet (Objectif Zero Tranfusion).
Ce programme « d’épargne sanguine » consiste à traiter l’anémie des patients en amont de la
chirurgie. En limitant les pertes sanguines - par diverses techniques anesthésiques et chirurgicales -
le risque de transfusion en péri-opératoire est alors réduit. Un programme qui doit pouvoir apporter
un confort et une sécurité supplémentaires aux patients.
Mieux prendre en charge les douleurs chroniques
Ce ne sont pas moins de 900 patients, qui chaque année, sont pris en charge au Centre de la
douleur du CHU.
Issues du centre hospitalo-universitaire et de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, les équipes
« Douleur » angevines proposent une prise en charge pluridisciplinaire aux patients souffrant de
douleurs chroniques complexes - et pour lesquelles aucune amélioration ne peut être apportée, ni
par la médecine générale ni par une prise en charge de spécialité.
Pendant ce parcours de soins adapté et de proximité, médecins, infirmières, psychologues,
secrétaire s’intéressent entre autres aux problématiques psychologiques et sociales impactant la
douleur.
Afin de proposer une offre de soins toujours plus complète et innovante, le Centre de la Douleur a
déménagé l’automne dernier pour permettre l’installation d’un appareil de stimulation magnétique
transcranienne répétitive (rTMS). Utilisé notamment dans le traitement de la migraine, cet
équipement, en stimulant certaines régions du cerveau, aide au traitement de la douleur.
Néphrologie : un accompagnement renforcé des greffés
Six lits de soins intensifs ont ouvert, l’an dernier, en néphrologie au profit des patients greffés et
des patients relevants de soins lourds en néphrologie. Un renfort de personnel profite à la
coordination du parcours du greffé et au suivi des patients chroniques.
Don d’organes : application du protocole Maastricht 3
Le CHU d’Angers appliquera dès cette année le protocole « Maastricht 3 ».
Inscrit dans le second « Plan Greffe » du ministère de la Santé, celui-ci
élargit le prélèvement d’organes aux donneurs décédés après arrêt
circulatoire et limitation des thérapeutiques. Cette nouvelle approche -
portée par l’Agence de la biomédecine - permettra d’augmenter le
nombre de prélèvements et donc de transplantations.
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Gynécologie–obstétrique : un projet de soins personnalisés
Le CHU connaît une baisse des naissances depuis 2017 due à une baisse conjoncturelle de la natalité
au niveau national et à la concurrence importante sur le territoire angevin.
Le nouveau plateau technique de gynécologie–obstétrique et son projet de soins datent de 2011,
une meilleure offre de soins a été mise en place afin de répondre aux demandes des couples. Une
filière physiologie a par ailleurs été créée avec la mise en place de sorties graduées.
Afin de continuer à évoluer et répondre aux attentes qui ne se concentrent plus seulement sur la
sécurité médicale, le service de gynécologie-obstétrique travaille sur un projet de personnalisation
des soins et de prestations hôtelières de qualité.
Améliorer le parcours de soins de la patiente : proposer
un interlocuteur unique à la future mère pour le suivi de sa
grossesse ; organiser systématiquement une visite de la
maternité; recueillir et discuter du projet de naissance
avec la patiente ; proposer des séances de préparation à la
naissance centrées sur le couple et en présence du père ;
instaurer à moyen terme un système de prise de rendez-
vous en ligne.
Un accueil hôtelier davantage tourné vers le couple :
favoriser les chambres individuelles et accueillir les pères
de jour comme de nuit, pendant la durée d’hospitalisation
de leur conjointe, en leur offrant la possibilité de dormir
auprès d’elle et du nouveau-né ; créer un espace convivial pour les parents.
Obtenir la labellisation « Hôpital Ami des Bébés » : créé par l’Organisation Mondiale de la
Santé et l’Unicef, ce label garantit une qualité d’accueil et d’écoute des futurs parents et
des nouveau-nés dans les maternités et les services de néonatalogie. Centré initialement sur
l’importance de l’allaitement maternel, le cahier des charges est désormais beaucoup plus
large et tourné vers la famille.
En débutant cette démarche de labellisation, les équipes de soins du CHU d’Angers
s’engagent autour de valeurs communes et de nouvelles pratiques : être plus encore à
l’écoute des besoins de l’enfant et de la mère ; favoriser la proximité mère-enfant ;
soutenir les nouveaux parents dans la compréhension du comportement de leur enfant ;
aider les mères à acquérir confiance et autonomie ; encourager la prise de décision éclairée
par une information claire et pertinente…
14
Aujourd’hui, seul un CHU en France est labellisé HAB (sur 38 établissements reconnus
Hôpital Ami des bébés). Ce projet de service passera par la formation de l’ensemble des
soignants.
La péridurale déambulatoire désormais proposée à la maternité. Lutter contre la douleur
reste une préoccupation constante et partagée par l’ensemble des hospitaliers ; avec le
souci de proposer aux patients les innovations les plus probantes dans le domaine. Dans cet
esprit, les anesthésistes de la maternité proposent, aux femmes pouvant bénéficier de la
péridurale, une péridurale ambulatoire.
Alors même que la péridurale traditionnelle impose de rester alitée durant le travail, la
nouvelle technique ambulatoire permet à la femme de se déplacer. Après une phase
d’expérimentation concluante en 2018, cette pratique sera proposée en routine aux femmes
qui souhaitent accoucher au CHU (*).
(*) sauf contre-indication médicale
Une prise de sang pour dépister la trisomie
Plus de confort et moins de complications pour les femmes
enceintes dont l’enfant présente un risque accru de trisomie :
désormais, les équipes de gynécologie-obstétrique du CHU
d’Angers leur proposent un DPNI, un dépistage prénatal non
invasif. Remboursée par la sécurité sociale, cette prise de sang
remplace l’amniocentèse en première intention (prélèvement de
liquide amniotique dans le ventre). C'est l'analyse de l’ADN fœtal
circulant dans le sang maternel qui permet de détecter les
éventuelles anomalies génétiques et chromosomiques du fœtus.
Incubateurs en néonatalogie : un équipement de haute précision à la hauteur du défi qu’il
permet de relever, l’accompagnement à la vie des bébés prématurés
C’est au CHU d’Angers que revient le pilotage de la procédure nationale d’achat des
équipements de néonatalogie au sein d’UniHa, la coopérative des acheteurs hospitaliers
publics français.
Ce renouvellement de matériel, porté par le service de néonatalogie et la Direction de
l’Ingénierie Biomédicale du CHU, s’étalera sur 4 ans, pour s’achever en 2022. Cela
bénéficiera en premier lieu au CHU avec le renouvellement de la moitié du parc
d’incubateurs de néonatalogie.
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Biomédical : quelques focus sur un parc d’équipements innovants
TEP scan : un nouvel équipement au service du diagnostic et du traitement du cancer
Un diagnostic et un traitement toujours plus efficients, pour un plus grand nombre de patients : les
avantages du TEP scan numérique qui arrivera, l’été prochain, au CHU sont nombreux. Installée au
sein du service de médecine nucléaire de l’établissement, cette nouvelle technologie profitera à la
fois aux patients du CHU et à ceux de l’ICO.
Intégrant un scanner diagnostic, le système permettra d’associer imagerie fonctionnelle et imagerie
anatomique pour une détection jusqu’à présent inégalée des tumeurs. Seul outil de ce type dans la
région des Pays de la Loire, il va également permettre aux équipes du CHU et de l’ICO de
développer dans les prochaines années un programme ambitieux de recherche clinique.
Et c’est à la Ligue contre le cancer du Maine-et-Loire que les deux établissements de santé angevins
devront, en partie, cet équipement de pointe. En effet, la Ligue participe au financement en
contribuant à hauteur d’un million d’euros. Une entente tri-partite exemplaire au service des
malades du cancer.
Neurochirurgie : un microscope opératoire de dernière génération
Il associe 3D et réalité augmentée : un microscope opératoire de dernière génération a été mis en
service l’an dernier en Neurochirurgie. Doté des nouvelles technologies optiques, il apporte un gain
notable aux neurochirurgiens dans la visualisation des structures cérébrales.
Les praticiens s’appuient sur son système de visualisation 3D pour l’enseignement universitaire et
sur une plateforme de réalité augmentée pour la neurochirurgie vasculaire et tumorale.
Une salle de cardiologie interventionnelle nouvelle génération
La salle d’imagerie utilisée pour les activités de coronarographie, d’artériographie et de poses de
stent a été remplacée, en fin 2018, par une salle nouvelle génération.
Les patients profitent, en premier lieu, de cette évolution technique. La dose de rayonnements
ionisants nécessaires à ce type d’intervention est ainsi réduite. Un avantage clinique crucial est
donc ici apporté.
Cette modernisation du plateau d’imagerie interventionnelle du site Larrey offre également de
nouvelles fonctionnalités aux praticiens. Une interface repensée permet aux cardiologues de gagner
en efficacité et en précision. Un accès sur un très grand écran aux images de différentes sources, la
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possibilité de combiner les visuels et de réaliser en salle des images scanographiques permettent de
proposer aux patients les technologies de dernières générations.
Arrivée d’un nouveau scanner
Un nouveau scanner est attendu au CHU d’ici la fin de l’année
2019. Il sera installé à l’entrée du service de radiologie situé au
bâtiment Larrey. Ce scanographe viendra compléter le parc
d’équipements d’imagerie « en coupe » du CHU et permettra de
réduire les délais de prise en charge de ces examens.
Egalement dans le viseur, l’acquisition d’une IRM supplémentaire.
L’appareil pourrait entrer en service l’année prochaine.
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Prévention : l’autre volet du soin
Initié par le CHU d’Angers, le Service sanitaire devient national
Agnès Buzyn, ministre de la Santé et Frédérique Vidal, son homologue à l’enseignement supérieur,
ont annoncé, en février 2018 à l’Université d’Angers, l’élargissement à l’échelle nationale du
Service sanitaire.
La genèse de ce programme se situe, pour
une grande part, sur le territoire angevin. En
effet des actions de prévention, menées par
des étudiants en santé auprès de collégiens et
de lycéens, avaient été imaginées et
organisées, dès 2017, par le CHU et
l’Université d’Angers avec le soutien de
l’Education nationale et l’Agence régionale
de santé. L’élargissement de cette initiative à
l’échelle nationale est une preuve du bien-
fondé de la démarche angevine.
Campus sans tabac
Considérant que le CHU se doit d’être exemplaire en matière de prévention, et donc de lutte contre
le tabac, l’établissement se donne comme objectif de s’afficher comme « Hôpital sans tabac » dans
les prochains mois. Cette démarche concernera les patients, les usagers et les hospitaliers.
Les moyens pour y parvenir vont être concertés. Dès le premier semestre 2019, des opérations de
sensibilisation seront engagées.
Prévention : des citoyens éclairés et en meilleure santé
Plus de 2000 personnes se sont déplacées, l’an dernier à l’institut
municipal d’Angers, pour assister aux Mardis de la santé.
Le succès de ces conférences prévention-santé, proposées chaque
mois depuis plus de deux ans par les hospitaliers du CHU, ne se
dément pas.
Croissance des enfants, traitement de la migraine, don d’organes,
vieillissement oculaire, autant d’exemples et de thématiques qui
participent à l’information des citoyens.
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Coopération territoriale : signature 2019
Avec une vitesse de croisière atteinte en 2019 pour bon nombre de projets du groupement
hospitalier de territoire du Maine-et-Loire (GHT 49) ou le déploiement de nouveaux dossiers
tant dans le cadre du GHT que des coopérations régionales, 2019 sera pour le CHU une année
placée sous le sceau de la coopération territoriale.
Groupement Hospitalier de territoire
Les groupements hospitaliers de territoire, forme
nouvelle et renforcée des coopérations hospitalières,
portent une grande ambition : assurer à la population
d’un même territoire un égal accès aux soins. C’est
l’ambition que porte le CHU d’Angers pour le GHT du
Maine-et-Loire qui regroupe Onze établissements. Onze
établissements de santé coordonnés dans leurs projets
médicaux, leurs projets de soins mais aussi de qualité ou
encore d’achat.
Le CHU d’Angers, pivot d’un projet médical territorial
Le CHU d’Angers, établissement support du GHT 49, a donc reconsidéré son projet médical pour
l’ouvrir plus largement aux coopérations avec les établissements du groupement. Cela se traduit,
entre autres, par l’intervention de médecins du CHU au sein même des établissements partenaires,
la création de filières médicales entre établissements sur des spécialités pointues.
Le GTH par l’exemple
Les exemples concrets de cette coopération médicale sont nombreux et concernent différents
champs médicaux.
La prise en charge radiologique
Le GHT 49 a conforté la présence de radiologues publics sur le territoire.
o Afin d’éviter le recours durable et coûteux à des médecins intérimaires, le CHU
d’Angers, le CH de Cholet et le CH de Saumur ont mis en œuvre une équipe
territoriale, à la faveur du recrutement de jeunes radiologues. Ceci permet
d’assurer une réponse, tous les jours de la semaine, aux différents besoins des
patients du Centre Hospitalier de Saumur.
o Dans cette même dynamique, le GHT 49 s’est engagé dans l’amélioration des délais
de prise en charge radiologique pour les patients de ses établissements. Ces 3
établissements ont organisé une filière spécifique de demande de retour d’examens
d’imagerie, dédiée aux autres hôpitaux du GHT. Désormais, ceux-ci bénéficient du
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même délai de prise en charge pour leurs patients que les services internes du CHU,
et de la transmission d’un compte-rendu par messagerie sécurisée.
o Enfin, le GHT contribue à l’amélioration de la qualité de prise en charge
radiologique via la télé-expertise, reposant sur les 3 établissements disposant de
plateau technique d’imagerie (Angers, Cholet, Saumur). L’objectif visé est que
chaque établissement puisse avoir accès informatiquement aux examens d’imagerie
réalisés sur l’ensemble des sites. Une première étape concrète a été réalisée en
2018 via l’interconnexion Angers – Cholet.
Urgences, réanimation : des collaborations étroites entre le CHU et les CH de Cholet et
Saumur
Le CHU d’Angers et les centres hospitaliers de Cholet et de Saumur ont signé un accord pour
assurer la continuité et la permanence des soins dans leurs services respectifs d’urgence et
d’anesthésie-réanimation. Il s’agit d’apporter, pour ces spécialités, une aide ponctuelle
médicale aux équipes de Cholet et Saumur, mais aussi de limiter l’appel à des
professionnels en intérim et de parier sur la stratégie de groupe « public – public ».
Dans le même esprit, une équipe territoriale d’urgentistes a été déployée en novembre
2018. Sept médecins - rattachés au CHU d’Angers – partagent ainsi leur activité entre le
Centre hospitalo-universitaire et les centres hospitaliers de Saumur et Cholet. Cette équipe
d’urgentistes territoriale renforce, de la sorte, de manière pérenne les coopérations entre
les services d’urgences. Elle permet par ailleurs au CH de Cholet et Saumur de bénéficier de
l’expertise hospitalo-universitaire angevine pour les services de premiers recours.
Neurologie et filière AVC
Une filière graduée et fluidifiée de prise en charge des AVC est structurée depuis 2015
Elle permet aux patients, une fois traitée la phase aiguë de leur AVC par l’Unité neuro -
vasculaire du CHU d’Angers, d’être admis plus rapidement dans un hôpital situé plus près de
leur domicile (cf page 21).
Astreinte en pédopsychiatrie
Le parcours psychiatrique des enfants et des adolescents a fait l’objet d’une structuration
au sein du GHT. Notamment, une astreinte commune de pédopsychiatrie a été organisée
pour permettre une meilleure orientation des jeunes patients, portée par le CHU et le
CESAME
20
Pour des urgences de gastro-entérologie au Centre Hospitalier de Saumur
Les équipes médicales du CHU d’Angers et du Centre Hospitalier de Cholet se partagent la
prise en charge des urgences gastroentérologiques du CH de Saumur. Il s’agit à terme de
relancer et solidifier l’activité gastroentérologique saumuroise, en autres par la création
d’une équipe médicale territoriale.
Chirurgie, ophtalmologie, biologie : des projets médicaux pour 2019
Equipes médicales en ophtalmologie ou consultations avancées de chirurgie
reconstructrice ou de neurochirurgie au profit du Saumurois, voire organisation d’une
accréditation commune des laboratoires de biologie du GHT comptent parmi les nombreuses
pistes qui seront explorées ou mises en œuvre en 2019.
Des avancées également en matière de logistique et d’organisation
A côté des enjeux médicaux, les sujets logistiques et organisationnels ont déjà été, et seront encore
en 2019, aussi très mobilisateurs. La convergence des projets médicaux ou soignants des différents
établissements du GHT 49 repose également sur un partage des services supports.
Depuis janvier 2018, la fonction achat a été mutualisée au sein du groupement
hospitalier de territoire 49 (GHT).
Cette nouvelle organisation, conduite par le CHU d’Angers, a amené ce dernier à repenser
son organisation achat. Un chantier d’ampleur puisqu’il a fallu dans un premier temps
établir une cartographie des besoins et attentes des 11 établissements. L’enjeu étant de
taille, celui de « garantir la sécurité juridique des établissements et assurer la continuité
des approvisionnements ». L’organisation mise en place trouvera tout son sens dans le
support à des projets médicaux de territoire parfaitement définis pour un service au patient
renforcé.
Une réflexion organisationnelle qui s’étend sur les champs qualitatif, logistique et
technique avec :
- Une démarche qualité conjointe et donc l’engagement unanime vers une
certification commune par la Haute Autorité de Santé à horizon 2020/2021 ;
- L’acquisition d’un serveur de rapprochement d’identité pour préparer la
convergence des systèmes d’information des établissements qui doit permettre le
déploiement d’un Dossier - Patient Informatisé commun ;
- Ou encore des prises de rendez-vous en ligne sur un outil commun ;
- Et à éventuellement une plateforme logistique territoriale unique avec desserte des
établissements par moyens porteurs.
21
2019, le projet médico-soignant du GHT 49 devra s’articuler avec le nouveau dispositif juridique des Communautés Professionnelles Territoriales en Santé (CPTS)
Ce nouveau dispositif juridique ambitionne de coordonner plus
étroitement le secteur public et le secteur libéral en coordonnant
l’ensemble de leurs acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux
respectifs. Cette coordination se déploiera sur des territoires de
l’ordre de 60 000 habitants.
Le CHU et plus largement le GHT 49 sont naturellement très
impliqués dans le déploiement de ce dispositif. Des postes de
praticiens à temps partagé entre l’hôpital et la ville devraient
permettre d’entrer dans cette logique des communautés
professionnelles en santé.
Une coopération territoriale qui dépasse le département
Le CHU contribue largement à l’accès aux soins pour tous au-delà du seul Groupement Hospitalier
de Territoire du Maine-et-Loire. Il intervient également sur le plan régional, et plus
particulièrement en Sarthe et Mayenne.
Plus de 80 spécialistes du CHU se déplacent dans les établissements de la région.
Ainsi, les professionnels de santé du CHU sont toujours plus nombreux à se partager entre le centre
hospitalier angevin et les structures sanitaires et médico-sociales membres du GHT et extra
départementaux). Un véritable maillage sanitaire territorial porté, aujourd’hui, par 84 praticiens
(médecins, chirurgiens, pharmaciens et biologistes) de l’établissement. Ces coopérations médicales
permettent de proposer des consultations et actes chirurgicaux au plus près des besoins des
patients, dans le Saumurois et le Choletais bien sûr mais également, en Sarthe, Mayenne et Loire-
Atlantique.
Si les coopérations médicales de territoire existantes sont renforcées, d’autres ont été créées. C’est
ainsi que l’expertise angevine en pneumologie profite au CH de Laval qui accueille chaque semaine
2 pneumologues angevins pour des consultations, des hospitalisations et des chimiothérapies.
A l’inverse, le CHU accueille près d’une trentaine de professionnels de santé de la région,
libéraux et hospitaliers à l’occasion de staff, de formations et de réunions de concertation
pluridisciplinaires, dans le cadre du GHT ou extra-GHT. Des liens de proximité au bénéfice du
patient dont le parcours de soins est mieux coordonné.
22
Focus sur la gériatrie : élargissement de la télémédecine au service des personnes âgées
dépendantes
Pour éviter aux personnes âgées fragiles et dépendantes de se déplacer et apporter un avis médical
aux gériatres des départements limitrophes, l’équipe de gériatres du Pr Cédric Annweiler du CHU
d’Angers propose depuis 2018 une télé-expertise et des téléconsultations aux professionnels de
santé des 3 départements, aux EHPAD. A compter de 2019, ce sont les patients eux-mêmes qui
pourront en bénéficier depuis leur domicile.
Focus sur la Télé-AVC : élargissement au CH de Laval
Le CHU d’Angers dispose d’une unité neuro-vasculaire (UNV) avec accès à l’imagerie (IRM et
scanner) et à un neurologue de garde 24h/24 et 7 j/7. Ce dispositif garantit la meilleure prise en
charge pour les patients victimes d’un AVC aigu. Aussi pour que les patients des 3 départements
bénéficient d’un accès aux soins identique à ceux d’Angers, depuis 2015, une prise en charge par
télémédecine est déployée pour les patients des établissements de ce territoire.
La télé-AVC permet de raccourcir les délais de prise en charge en s’affranchissant des délais de
transfert. Il est alors possible pour les patients des hôpitaux n’ayant pas d’UNV/neurologue d’être
traités par thrombolyse. En 2018, le CHU d’Angers prenait en charge 4 sites de télé-AVC :
- le CH de Château-Gontier : télé-AVC depuis janvier 2015 avec fonctionnement
24h/24, 7j/7
- le CH de Cholet : télé-AVC depuis septembre 2015, fonctionnement 24h/24, 7j/7
- le CH du Mans : télé-AVC depuis juillet 2016, la nuit un week-end sur deux en
collaboration avec le CHU de Nantes et en soutien à l’équipe de neurologie du CH du
Mans actuellement en effectif réduit
- le CH de Saumur : télé-AVC depuis juin 2018, fonctionnement 5j/7 en journée, projet
d’ouverture 24h/24 7j/7
Ainsi, en 4 ans près de 600 patients ont été pris en charge via la télé AVC dont près de 200 ont reçu
un traitement de recanalisation (thrombolyse IV et/ou trombectomie mécanique).
Afin d’améliorer la couverture du territoire, l’ouverture d’un 5e site est prévue en février
2019 au Centre Hospitalier de Laval avec un fonctionnement 5j/7 en journée. L’ambition est de
pouvoir passer à 24h/24 7j/7 dans les mois qui suivent.
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Recherche
Le CHU, expert des maladies rares
La dernière campagne de labellisation menée par le ministère de la Santé - dont les résultats ont
été connus début 2018 - a donné lieu à la reconnaissance de nouveaux centres de référence
maladies rares au CHU d’Angers.
Neuf d’entre eux ont obtenu une labellisation dont 4 pour la première fois :
le Centre de référence des maladies rares de la peau et des muqueuses d’origine génétique
(MAGEC) sous l’égide du Pr Ludovic Martin ;
le Centre de référence des déficits immunitaires héréditaires (CEREDIH) sous l’égide du Pr
Isabelle Pellier ;
le Centre de référence des maladies rares de l’hypophyse (HYPO) sous l’égide du Pr Régis
Coutant ;
le Centre de référence de la maladie Huntington sous l’égide du Pr Christophe Verny.
Ce qui confirme le bon positionnement, en termes de recours médical et de recherche, du CHU
d’Angers.
Une reconnaissance nationale de la recherche angevine
Dans le cadre de l’appel d’offres du ministère de la Santé, les hospitaliers du CHU angevin ont
obtenu fin 2018 des soutiens financiers pour leurs projets de recherche ; soutiens à certains projets
qui se démarquent par leur ampleur.
Cet accompagnement est un marqueur incontestable de la reconnaissance nationale de la recherche
médicale angevine.
Promouvoir le dépistage des maladies du foie dans la population générale - étude pilote
évaluant une Stratégie de dépistage de la fibrose hépatique avancée en soins extra-
hospitaliers - Etude Soprano - 834 914 €
Dr Bellanger – Département de Médecine générale
Pr Jérôme Boursier – Service d’hépato-gastro-entérologie
Valider l’intérêt d’un nouveau traitement du « vasospame » dans les hémorragies
méningées par rupture d’anévrysme - Etude Mivar - 937 157 €
Pr Sigismond Lasocki – Département d’anesthésie-réanimation
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Valider l’efficacité d’une prise en charge des patients souffrant de lombalgie en extra-
hospitalier – Etude Colomb – 627 614 €
Dr Aline Ramond – Département de Médecine générale
Valider l'effet pendant un an de la supplémentation en vitamine D sur la performance de
marche, le risque de chute et les capacités fonctionnelles de patients Alzheimer âgés –
Etude GAIT-D - 222 520 €
Pr Cédric Annweiler, service de gériatrie
Rationnaliser la prescription d’anticoagulant chez les patients arrivés aux urgences pour
des traumatismes d’un membre inférieur non chirurgical – Etude Casting - 226 298 €
Dr Delphine Douillet, service des urgences
Démontrer l’intérêt d’appliquer la règle CARE (Caractéristique de la douleur, l’Age, les
facteurs de Risques et l’ECG, ) pour diagnostiquer un syndrome coronarien aigu - Etude
e-CARE - 229 743 €
Dr Thomas Moumneh, service des urgences
En savoir plus : Retrouvez le
résumé de ses projets de recherche
en annexe.
Le CHU coordonne l’implantation de la recherche médicale pour l’Est des Pays de la
Loire
La recherche se doit désormais de dépasser le seul périmètre des Centres Hospitaliers
Universitaires. Elle doit se coordonner sur un
ou plusieurs territoires pour non seulement
renforcer son efficacité mais également
s’ouvrir à de nouveaux acteurs.
Sous l’impulsion du CHU d’Angers, les 3
Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT)
du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de la
Mayenne-Haut-Anjou se sont organisés pour
satisfaire à cette dynamique d’avenir ouvrant
25
des perspectives d’innovations pour le plus grand nombre. Cette coordination s’incarne, en ce
début d’année, par la mise en place d’une Direction de la recherche clinique et de l’innovation
interdépartementale (DRC2I).
Cette structure regroupe le CHU d’Angers, les centres hospitaliers de Cholet et du Mans, le centre
de santé mentale du Cesame et le centre de rééducation des Capucins qui seront rejoints en fin
d’année par les établissements de Laval, du Haut-Anjou et de Saumur.
La Direction de la recherche clinique et de l’innovation interdépartementale, qui assurera la
promotion de la recherche sur les territoires et proposera des services supports aux investigateurs,
s’est donné 3 objectifs ancrés dans une réalité de terrain :
Ouvrir le champ de la recherche médicale au plus grand nombre de médecins de l’Est des
Pays de la Loire,
Permettre aux patients d’accéder à des thérapeutiques innovantes et à des essais cliniques
au plus près de leur lieu de résidence sans avoir à se déplacer au CHU,
Favoriser les collaborations entre cliniciens et chercheurs et fidéliser les médecins sur le
territoire.
Un challenge que cette structure - qui s’inscrit dans la philosophie du réseau des Hôpitaux
Universitaires du Grand Ouest (HUGO) - entend relever dès 2019.
Allegro : une chambre d’hospitalisation connectée au service du bien-vieillir
Depuis novembre 2018, Allegro, le « Living Lab » porté par le service de gériatrie du CHU d’Angers
offre un espace d’expérimentation réaliste et grandeur nature au cœur du service de soins.
Ensemble, personnes âgées hospitalisées et leurs proches, soignants et industriels y imaginent et y
développent les nouvelles technologies et les nouveaux services de demain destinés aux seniors.
Inauguré à l'occasion de la Connected Week et soutenu financièrement par la fondation Hôpitaux
de Paris Hôpitaux de France et Angers Loire métropole, Allegro est à la fois, un incubateur
d'idées et une chambre expérimentale connectée :
Un incubateur d’idées : tous les deux mois, les ateliers Allegro « incubateurs d’idées »
réuniront partenaires et usagers pour favoriser l’émergence de nouvelles idées (nouveau
concept, nouvelle demande, nouveau besoin…) dans un processus de co-conception.
L’objectif est de permettre aux usagers de faire remonter leurs véritables besoins, d'éviter
les "fausses bonnes idées" que l'on peut avoir lorsque l'on n'est pas soi-même une personne
26
âgée malade. Il s’agit in fine de guider le
développement technologique industriel en
l'adaptant aux attentes des patients âgés et
des équipes de soins.
Une chambre expérimentale connectée :
cette pièce aménagée au cœur du service de
gériatrie aiguë du CHU d’Angers permettra
aux partenaires académiques et industriels
de tester et valider des prototypes (objets et services) destinés au bien vieillir. Faisabilité,
acceptabilité, utilité, efficacité, sécurité, fiabilité, reproductibilité : tous ces points seront
passés en revue.
Allegro symbolise la rencontre entre l'excellence médicale et l'innovation industrielle. C'est ainsi
que les groupes La Poste et Eram, les sociétés Cottos médical, Ludhealth, Digitamine et Captiv ont
décidé de participer à cet ambitieux projet de recherche et de développement au service des
gérontechnologies de demain.
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L’enseignement au CHU, une dynamique toujours renouvelée
Infirmier en pratique avancée : un nouveau métier pour les professionnels de santé du
CHU
Les infirmiers diplômés d’état bénéficiant d’au moins 3 ans d’expérience professionnelle peuvent
désormais prétendre à un nouveau métier, celui d’IPA, Infirmier en Pratique Avancée.
Les IPA bénéficient de compétences élargies nécessaires à la prise de décisions complexes. Ils
peuvent suivre des patients confiés par le médecin de l’équipe dans laquelle ils exercent.
Pour ce faire, un Master dédié sera proposé dès la rentrée 2019 par la Faculté de santé
d'Angers, en partenariat avec l’université de Tours. Cette formation sera ouverte aux
professionnels de santé préparant le diplôme de cadre de santé au CHU d’Angers.
Création d’un département en sciences infirmières
Depuis décembre 2018, la faculté de santé d’Angers propose un nouveau département. Avec la
médecine et la pharmacie, les sciences infirmières sont reconnues comme une formation de
l’enseignement supérieur à part entière.
Réunissant les trois Instituts de formation en soins infirmiers du Maine-et-Loire, ce département
permettra de développer la pluridisciplinarité et la complémentarité entre les métiers en santé.
Parcours Sup s’ouvre aux étudiants en soins infirmiers
Fini le concours d’entrée en IFSI (Institut de formation en soins infirmiers). Désormais, les lycéens
souhaitant intégrer une formation d’infirmier doivent formuler des vœux sur la plateforme
d’orientation Parcours Sup. Et c’est au regard de leur dossier que leur admission sera validée.
Pour le Maine-et-Loire, c’est l’IFSI du CHU d’Angers qui a été désigné établissement référent pour
Parcours Sup. Cette procédure d’admission contribue à la finalisation de l’universitarisation des
formations en santé.
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Un hôpital citoyen, au cœur de son territoire
Une meilleure orientation au sein du CHU pour faciliter l’arrivée dans le service de
soins
Définitivement fini le temps où usagers et visiteurs peinaient à se repérer au sein des 36 hectares
de l’établissement. 2018 aura été l’année d’une humanisation et d’une clarification de l’accueil au
sein du CHU.
Signalétique
La nouvelle signalétique, tant attendue et qu’appelaient de
leurs vœux professionnels et usagers, est sortie de terre en fin
d’année. Cette signalétique aura fait l’objet au préalable
d’une vaste concertation, intégrant les attentes exprimées par
les usagers, entre autres à l’occasion du Forum citoyen (2014/2018).
Le campus hospitalo-universitaire est désormais virtuellement découpé en 7 quartiers, chacun
identifiable par une couleur et une lettre. Panneaux directionnels, plans grand format, tables
d’orientation, totem d’informations sont désormais installés sur l’ensemble du site.
Cette signalétique sera complètement opérationnelle après sa déclinaison sur les supports
d’information des usagers ou encore l’adaptation d’un plan interactif sur le site internet du CHU
envisagés pour 2019.
Des guides à l’écoute des usagers
Ce programme d’amélioration de l’orientation aura par
ailleurs bénéficié d’une initiative à la fois originale et
saluée unanimement. Depuis mars 2018, des « Guides»
aident les usagers à se repérer au sein du Centre
hospitalo-universitaire angevin. Renseigner un visiteur
ou accompagner un patient jusqu’à l’accueil du service
de soins, aider une personne à mobilité réduite ou
signaler une place de stationnement libre : autant
d’opportunités pour aider les usagers et faciliter leur premier contact avec le CHU. Les 6 agents
hospitaliers, reconnaissables à leur tenue bleue, se positionnent en extérieur et aux accueils, du
lundi au vendredi sur plusieurs secteurs clés très fréquentés. Il est même possible, en amont d’une
consultation ou d’une visite au CHU, de convenir d’un rendez-vous pour être guidé le jour-J.
Comment joindre les Guides du CHU ?
Il suffit de passer par le standard téléphonique de l’établissement au 02 41 35 36 37.
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Un CHU engagé pour lutter contre les violences et incivilités
Une nouvelle convention pour la coordination CHU / Police / Justice / Maison d’arrêt /
Gendarmerie
La sécurité, les droits des usagers du CHU, de ses professionnels ou encore la prise en charge
médicale des prévenus comme des procédures partagées pour faire face à des enjeux de sécurité
civile : autant d’occasions de collaboration entre le CHU, la Police, la Gendarmerie, la Maison
d’arrêt et plus largement les représentants de la Justice. Une convention doit redessiner le cadre
de ces collaborations entre tous ces
acteurs et doit être signée, d’ici la fin
d’année 2019. Ces différents
interlocuteurs publics partagent au
quotidien des problématiques difficiles,
aux enjeux majeurs pour leurs
concitoyens. La nouvelle convention
facilitera la mise en place d’actions
communes et permettra de fluidifier les
échanges. La complexité des enjeux et des
procédures appelle en effet une
organisation et une coordination
particulièrement affûtée.
Plan de sécurisation de l’établissement (PSE)
Le CHU a engagé en 2018 des travaux d'amélioration de la sécurité au sein de l'établissement par le
renforcement des contrôles d'accès et de la vidéo-protection. Un module "sûreté" a également été
ajouté à la formation "Sécurité incendie" du personnel, pour prendre en compte les comportements
malveillants de certains usagers du CHU et le contexte d'attentat.
L'exercice Plan Blanc du 14 novembre dernier, simulant une prise d'otage par des terroristes à la
faculté de santé d'Angers, a été l'occasion pour les agents de sécurité de mettre en application les
procédures définies par le PSE et de travailler en concertation avec les forces de sécurité.
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Restauration : le CHU engagé aux côtés de la Fondation pour la Nature et l'Homme
Preuve de l’engagement de son unité de production
culinaire pour améliorer l’assiette proposée aux
patients et aux agents hospitaliers fréquentant ses
selfs, le CHU d’Angers est devenu, en juin 2018, le
2e CHU de France à rejoindre « Mon Restau
responsable ». Ce réseau comptant près de 400
restaurants collectifs a été créé par la fondation
pour la Nature et l’Homme et le réseau Restau’Co.
« Mon Restau responsable » aide les établissements
à progresser vers une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement. L’officialisation
de cet engagement du CHU s’est faite en présence d’Audrey Pulvar, présidente de la Fondation
créée par Nicolas Hulot.
Commande publique artistique : inauguration du kiosque de Matali Crasset
Au printemps 2019, les patients et
les agents hospitaliers du CHU
pourront découvrir, dans le parc,
un kiosque conçu et réalisé par la
designer Matali Crasset pour le
CHU d’Angers. Cette création
d’exception a été réalisée dans le
cadre du dispositif de la
commande publique porté par le
ministère de la Culture.
De nombreux personnels ont
accompagné l’émergence de ce
projet qui répond au souhait de
proposer un lieu de repos pour tous les usagers du CHU. Il sera aussi un lieu de rendez-vous
périodique où des associations et des collectifs pourront faire connaître aux usagers du CHU ce qui
les anime au quotidien dans leur engagement citoyen, social ou artistique. Aux beaux jours, le
kiosque hébergera un point bibliothèque d’extérieur et accueillera des temps de rencontres.
Cette œuvre a bénéficié du soutien du ministère de la Culture et de mécènes (CNP, Mécène et
Loire, Keolis, Dynamism Automobile et Dalkia).
Dessin : Matali Crasset
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Démarche « Dons et mécénat » du CHU
En 2019, le mécénat va permettre le financement de nouveaux projets :
la commande publique artistique réalisée par la designer Matali Crasset
(lire ci-dessus) ; l’acquisition d’un séquenceur ADN haut débit de
nouvelle génération ; la création d’une salle bien-être pour l’Unité
Laroque en soins palliatifs ; l’acquisition d’un chariot mobile Snoezelen
pour le département de soins de suite, etc.
Dès cette fin janvier, Relais H Café s’associe au CHU pour améliorer
l’environnement hospitalier : l’arrondi en caisse sera proposé aux
clients.
Pour faire un don :
Entreprises du territoire et donateurs particuliers peuvent s’engager et
soutenir le CHU d’Angers :
Don en ligne sur www.chu-angers.fr/soutenez-le-chu/
Infos au 02.41.35.66.38 ;
et par email : [email protected]
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Coopération internationale
Oncologie pédiatrique : un jumelage entre les CHU d’Angers et de Lomé
Le jumelage entre les CHU d’Angers et de Lomé, officialisé en novembre 2017, s’est concrétisé l’an
dernier, avec deux missions au Togo menées par les membres de l’équipe du Pr Isabelle Pellier et
du Dr Xavier Rialland. Objectif : développer l’offre de soins en oncologie pédiatrique au Togo afin
que les enfants puissent être traités par des médecins et des personnels para-médicaux togolais.
2019 devrait être l’année de l’officialisation d’un plan quinquennal de développement de
l’oncologie pédiatrique en lien avec les équipes angevines.
Le CHU toujours très présent au Mali
2018 a été marquée par l’arrêt des travaux du futur bâtiment de cardiologie interventionnelle et de
chirurgie cardiovasculaire au CHU du Point G. Plusieurs missions ont malgré tout permis d’opérer de
jeunes patients. Celle de décembre 2018 a eu principalement pour but de faire réaffirmer par les
autorités maliennes leur volonté de poursuivre la construction et l’équipement du bâtiment du Point
G, destiné à la chirurgie cardiaque de l’adulte, projet complémentaire donc de celui de l’Hôpital
Mère-Enfant. L’année 2019 permettra de poursuivre cette coopération ainsi que l’avancée du
projet de regroupement et de mise à niveau des laboratoires du district de Bamako.
Denis Mukwege nobélisé
Il s’est spécialisé en gynécologie-obstétrique au CHU d’Angers entre 1987
et 1989, Denis Mukwege, l’homme qui répare les femmes a reçu le prix
Nobel de la Paix, le 10 décembre dernier. Le gynécologue congolais est ici
reconnu pour son engagement auprès des femmes violées pendant les
conflits armés.
Etudiant en 3e année de CES d’Obstétrique gynécologique, c’est en tant
qu’interne qu’il effectue des remplacements dans le département de
gynécologie-obstétrique entre le 1er mars 1987 et le 24 juillet 1988. Il est
nommé attaché associé le 1er novembre 1987, fonction occupée jusqu’au
2 mai 1989, date à laquelle il quitte l’établissement.
Les liens établis avec le CHU et Angers résisteront au temps. En 2015,
Denis Mukwege signe, pour son hôpital, un partenariat permettant à ses étudiants de se former au
CHU d’Angers. Celui-ci est encore actif. Chaque année, deux d’entre eux sont accueillis au sein de
l’établissement de santé angevin.
L’an dernier, Denis Mukwege revenait à Angers, à la Faculté de droit pour recevoir le titre et les
insignes de Docteur Honoris Causa.
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Un Projet d’Etablissement stimulant dans un contexte de modernisation et de retour à l’équilibre budgétaire
Un Projet d’Etablissement réaliste et ambitieux
Un projet d’établissement doit être ancré dans la réalité. Il doit non seulement tenir compte des
perspectives technologiques, médicales, éthiques, logistiques mais également de ses capacités à
saisir ces opportunités. Pour le CHU d’Angers, ces opportunités doivent également être examinées à
l’aune des enjeux du plan de modernisation et de retour à l’équilibre engagé en 2018.
De ce fait, l’adoption du futur Projet d’Etablissement, initialement prévue pour la fin 2018, a été
reportée à la fin du premier semestre 2019.
Cependant, il peut d’ores et déjà être annoncé que les ambitions initiales de ce Projet
d’Etablissement seront confirmées par le plan de modernisation et de retour à l’équilibre :
S’appuyer sur l’expérience des patients pour faire évoluer l’offre médicale et soignante ;
Proposer des solutions innovantes dans l’ensemble des champs d’activité du CHU ;
Moderniser en continu ses organisations et infrastructures pour les adapter aux évolutions
médicales ;
Maintenir au meilleur niveau sa contribution à l’offre d’excellence en santé du Grand
Ouest ;
Etre un établissement ressource ouvert sur la ville ;
Respecter ses responsabilités citoyennes et sociales.
Ainsi donc les grands axes du Projet d’Etablissement seront entérinés.
Le programme d’actions qui sera décliné sur la période « 2019/2023 » sera alimenté par la réflexion
des disciplines conduites par le Président de la Commission Médicale d’Etablissement et par les
travaux des groupes de travail qui ont réfléchi, tout au long de l’année 2018, sur des thèmes
d’intérêts transversaux comme, par exemple, la cancérologie, le handicap, la prévention ou encore
le projet médical ville-hôpital. Il sera par ailleurs enrichi par les préconisations issues des
consultations publiques et internes qui se sont tenues en 2018.
La Qualité de vie au travail est également un des grands sujets qui imprégnera ce Projet
d’Etablissement. En 2018, les professionnels du CHU ont répondu à une vaste enquête sur ce
thème ; ses résultats en cours de dépouillement alimenteront toutes les réflexions de réorganisation
qui se dessinent.
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Un plan de retour à l’équilibre en bonne voie
Comme en témoigne l’activité 2018, en dépit d’un contexte budgétaire contraint, la communauté
hospitalière angevine est restée dynamique, a su relever les défis et connu de véritables réussites.
Ces succès doivent pour beaucoup à l’attention constante que les équipes ont accordée à la qualité
de l’offre médicale et soignante. Si la première année du plan de retour à l’équilibre a porté ses
fruits, c’est aussi parce que la communauté hospitalière l’a conduit en ayant toujours en
perspective les droits et obligations que le CHU a, à l’égard de la population.
Ce plan de retour à l’équilibre, qui va se poursuivre, s’appuie en partie sur un processus de
modernisation des organisations ; une modernisation qui a permis de renforcer l’efficience de
l’établissement.
Ainsi, en fin d’année 2018, le déficit a été réduit de moitié ; faisant passer le déficit de moins de
13 millions en 2017 à, potentiellement, moins 5 - 6 millions (chiffres à confirmer à la clôture des comptes).
En 2018
Un objectif de rationalisation tenu
Avec :
. une masse salariale non médicale qui a pu se rapprocher du standard des autres
CHU grâce au travail sur les organisations de soins ;
. des gains en matière d’achats et de pertinence des prescriptions.
La cible de + 1 % de recettes atteinte
Grâce à :
. une reprise de l’activité en fin d’année, en particulier sur l’activité
d’hospitalisation de jour et de consultation ;
. une meilleure valorisation des séjours.
Un Contrat de modernisation et de retour à l’équilibre « 2019-2021 »
Dans la poursuite naturelle du plan engagé en 2018, le CHU officialisera avec l’ARS, au premier
trimestre 2019, un Contrat de modernisation et de retour à l’équilibre, et ce, pour la période
2019/2021. Sa signature devrait intervenir au premier trimestre 2019.
Ce contrat permettra de définir les modalités d’accompagnement des prochains programmes
restructurants pour le CHU. Ces programmes seront calibrés à la hauteur des besoins des patients du
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CHU et, bien sûr, de ses ressources. Ils devront par ailleurs, dans le cadre d’une politique active de
collaboration territoriale, résonner avec la prise en charge des patients du bassin de la région Est
des Pays de la Loire. Parmi ces projets, les plus attendus par la communauté hospitalière angevine
restent :
Le nouveau bâtiment Soins de suite et de réadaptation et gériatrie (cf. page 7) ;
Le secteur urgences et regroupement des plateaux techniques adultes (cf. page 6).
Au-delà, ce contrat définira le cadre des réorganisations que le CHU aura à engager dans les
prochaines années. Toutes viseront à adapter l’outil hospitalier aux besoins de la population, en
cohérence avec l’évolution des pratiques médicales et soignantes, et ce, dans le respect du cadre
budgétaire.
Mutualisations de certaines organisations, dimensionnement des services de soins ou encore
regroupement d’unités d’hospitalisation de jour seront des pistes évoquées.
Les hospitaliers et les patients sont invités à voir là une véritable opportunité ; celle d’impulser une
démarche innovante pour faire rentrer de plain-pied le CHU d’Angers dans la nouvelle ère
hospitalière qui s’annonce pour les 20 prochaines années.
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6 263 hospitaliers
479 000 prises en charge externes (actes et consultations externes) en 2018
108 000 hospitalisations en 2018
Budget d’exploitation 2018 : 521M€
Investissement en 2018: 15,5 M€
3 803 naissances en 2018
Plateau technique
13 salles de radiographie
2,5 appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM)
4 scanographes (et temps partagé sur le scanner de l’ICO)
4 systèmes d’angiographie numérisée dont 1 salle hybride et 1 appareil de cardiologie
interventionnelle (coronarographie)
4 caméras à scintillation dont 1 à vocation cardiaque
2 tomographes à émission de positons (en temps partagé avec l’ICO)
3 appareils de circulation extra-corporelle
31 salles d’opération (réparties en 6 blocs)
1 plateau de biologie hospitalier
1 caisson hyperbare multiplaces
2 appareils à plasmaphérèse
5 secteurs d’explorations
Chiffres clés 2018
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Les mécènes et partenaires du CHU en 2018 :
CNP Assurances, membre fondateur du Cercle des mécènes Angers mécénat Atelier ASAP
Crédit Mutuel Dalkia Dynamism Automobiles Evolis Fondation Les Ailes Fondation de France
Fondation Hôpitaux de Paris Hôpitaux de France Fondation Mécène et Loire Fondation Unité-
Guerra-Paul-Beaudoin-Lambrecht-Maïano Fonds Handicap et Société Hexa Repro Keolis Angers
La Grande Recré / Un Moment pour l’Enfance Lilial Relais H café
Annexes
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Recherche : appel d’offres du ministère de la Santé
Dr William Bellanger, département de médecine générale : 834 914 € - projet Soprano
Le projet SOPRANO est un ambitieux projet de recherche en soins primaires qui vise à promouvoir le
dépistage des maladies du foie dans la population générale. La fréquence de certaines maladies du
foie augmente de façon très inquiétante en France et dans les pays industrialisés en général. Elles
sont dues à des pathologies dites de « surcharge » d’origine métabolique, favorisées par le surpoids,
le diabète ou la surconsommation d’alcool. L’objectif de notre étude est d’en faciliter le repérage
précoce, avant que ne surviennent des complications parfois très graves. L’originalité de ce travail
se situe notamment dans la coopération entre environ 80 médecins généralistes et 4 centres
hospitalo-universitaires de référence répartis sur le territoire national. Ce programme de recherche
d’envergure pourrait augurer de nouvelles stratégies de prévention et de traitement précoce utiles
pour ces patients.
Pr Sigismond Lasocki, chef du service de réanimation chirurgicale : 937 157 € pour le projet
Mivar
Cette étude vise à valider l’intérêt d’un nouveau traitement du « vasospame » dans les hémorragies
méningées par rupture d’anévrysme. Le vasospasme est l’une des principales complications des
hémorragies cérébrales par rupture d’anévrysme et concerne 25 à 50% des patients. Il est en partie
responsable des séquelles lourdes de ces pathologies (paralysie, coma chronique…). Le nouveau
traitement dont il est question, la milrinone, devrait permettre de limiter les conséquences de
cette complication et ainsi améliorer le devenir de ces patients.
Dr Aline Ramond, département de médecine générale : 627 614 € pour le projet Colomb
Habituellement bénigne, la lombalgie (ou mal de dos) peut devenir très invalidante lorsqu’elle
persiste après plusieurs semaines. Cette étude vise à évaluer, chez 500 patients âgés de 18 à 60 ans
et souffrant de lombalgie depuis plus de 4 semaines, l’efficacité d’une prise en charge, reposant
principalement sur les médecins généralistes, les kinésithérapeutes et les services de santé au
travail. Cette étude pourrait démontrer l’efficacité de cette stratégie pour réduire le risque
d’incapacité, de douleur et de désinsertion professionnelle un an après le début de la prise en
charge.
Pr Cédric Annweiler, chef du service de gériatrie : 222 520 € pour le projet GAIT-D
La maladie d’Alzheimer s'accompagne d’un déclin progressif des capacités cognitives et
musculaires, toutes deux à l'origine de troubles de la marche, de chutes et de perte d'autonomie et
d'indépendance. Le manque de vitamine D est très fréquent dans cette population, alors même que
cette hormone est impliquée dans la santé et le fonctionnement des muscles et du cerveau.
L'objectif de cette étude est de comparer, dans les services de gériatrie des centres hospitaliers du
Grand Ouest, l'effet pendant un an de la supplémentation en vitamine D sur la performance de
marche, le risque de chute et les capacités fonctionnelles de 100 patients Alzheimer âgés, comparé
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à un placebo de vitamine D. La vitamine D pourrait représenter une stratégie simple, accessible et
peu coûteuse de prévention des chutes au cours de la maladie d'Alzheimer.
Dr Delphine Douillet, urgences : 226 298 €, pour l’étude Casting
Menée au CHU d’Angers et dans 15 autres centres français et belges, cette première étude de
grande ampleur permettra de rationaliser la prescription d’anticoagulant, destiné à prévenir les
phlébites, chez les patients arrivés aux urgences pour des traumatismes d’un membre inférieur
non chirurgical (entorse, fracture de la jambe…). Les patients à haut risque seront identifiés grâce
au score clinique TRiP(cast).
Dr Thomas Moumneh, urgences : 229 743 € pour le projet e-CARE
Le syndrome coronarien aigu (SCA) est l'obstruction d'une ou plusieurs artères coronaires, son
principal symptôme est la douleur thoracique et sa complication la plus redoutée l’infarctus du
myocarde (IDM). Diagnostiquer un SCA est difficile. La crainte du médecin est double : manquer un
diagnostic potentiellement vital ou exposer un grand nombre de patients à des examens inutiles.
L’objectif de l’étude est de démontrer la sécurité et l'intérêt de la règle CARE. En se basant sur les
Caractéristiques de la douleur, l’Age, les facteurs de Risques et l’ECG, CARE semble rationaliser la
démarche diagnostique du syndrome coronarien aigu face à un patient présentant une douleur
thoracique aux urgences.
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